le chant sur les lèvres festival musical de namur mercredi 10 juillet 2013 chapelle du sÊminaire NAMUR
Le Festival Musical de Namur, c’est le festival de Wallonie à Namur Le Festival musical de Namur reçoit le soutien de la Ville et de la Province de Namur
cumy &cools MR.SEAT
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60 YearsOn
European Festivals Festivals Association and the World
Le Festival de Wallonie, membre de l’Association Européenne des Festivals. Sous le Haut Patronage de sa Majesté la Reine Fabiola. Avec l’aide de la Fédération Wallonie Bruxelles, de Wallonie -Bruxelles International, du Parlement de la Fédération Wallonie - Bruxelles, de la Présidence du Gouvernement wallon, du Commissariat Général au Tourisme, du Ministre de la Santé, de l’Action sociale et de l’Egalité des chances, de la Wallonie et de la Région Bruxelles-Capitale.
programme
Julie Calbète, soprano Vinciane Soille, alto Marc Manodritta, ténor Sergio Ladu, baryton et déclamation Paola Erdas, clavecin et déclamation Stefano Cirino, guitare, mandole Mauro Usai, vents Roberto Arzuffi, percussions et guitare
L’amour et la sensualité -Tadasuni (Eugenio Luglié) Stefano Cirino, Mauro Usai, Roberto Arzuffi -Osile (Poème de Sergio Ladu) Sergio Ladu -In su Monte Gonare (mélodie traditionnelle) Sergio Ladu et Stefano Cirino -Cantzoni (chant traditionnel élaboré à 4 voix par Renzo Bossi) Julie Calbète, Vinciane Soille, Marc Manodritta, Sergio Ladu, Stefano Cirino, Roberto Arzuffi. -Solidade (Poème de Predu Mura) Sergio Ladu, Mauro Usai -Duos sunt sos coros (mélodie traditionnelle) Marc Manodritta, Mauro Usai L’amour et la mort - l’amour sacré -Prelude (Stefano Cirino) Stefano Cirino -Sa diliga lughe (Poème de Tiziana Palandrani) Paola Erdas -El canto Llano del Caballero (Antonio de Cabezon) Paola Erdas -S’Attitu «Ah babbu meu istimau» (Complaint à deux voix élaboré par Giovanna Demurtas, avec un accompagnement original de Paola Erdas ) Julie Calbète, Vinciane Soille, Paola Erdas -Attitu: Mi è mancadu su sole (Complaint) Vinciane Soille -Tiento sobre «Malheur me bat» (Antonio de Cabezon) Paola Erdas -Deus ti salvet Maria (chant à la Vierge, traditionnelle d’époque baroque) Sergio Ladu, Paola Erdas L’amour et l’espoir -Tirrenicas nodas (Mauro Palmas) Stefano Cirino, Mauro Usai, Roberto Arzuffi -Duru duru durudana (Texte traditionnel élaboré par Angelina Figus) Julie Calbète -Custu pizzinneddu (chanson traditionnelle) Julie Calbète, Stefano Cirino, Mauro Usai L’amour et la possession -Kantos de amorau (Poème de Sergio Atzeni) Paola Erdas, Sergio Ladu, Mauro Usai -No potho reposare (Chanson d’amour de S. Sini et G. Rachel) Sergio Ladu, Mauro Usai, Stefano Cirino -Canzoni e’ tracca (Chanson traditionnelle harmonisé par Marco Crestani) Julie Calbète, Vinciane Soille, Marc Manodritta, Sergio Ladu, Paola Erdas, Stefano Cirino, Mauro Usai, Roberto Arzuffi
Le chant sur les lèvres Poèmes, chants d’amour, prières et danses de la Sardaigne
couple sarde, 1919 Vous avez dit : « musiques traditionnelles » ? Depuis le Moyen-Âge, la Wallonie a enfanté des générations de musiciens savants dont certains occupent une place enviable dans l’histoire de la musique occidentale. Par contre, il nous est difficile, habitants de Wallonie, de nous sentir gardiens d’une culture musicale traditionnelle ou populaire. Non que, de manière locale et souvent lié à de séculaires coutumes, n’existe ci et là un micro-patrimoine musical bien vivant mais, simplement, notre région est un vaste carrefour, les frontières y sont multiples et il serait bien difficile de parler de « musique traditionnelle wallonne » ou d’évoquer un patrimoine populaire cimenté par des constantes claires et caractérisées. Non, pour aider à forger une identité wallonne, la musique traditionnelle de chez nous manque sans doute un peu d’atouts…. Mais ce n’est pas pareil pour toutes les régions d’Europe. Arpenter la Bretagne, la Galice les îles Feroë, le Tyrol et bien d’autres régions, c’est associer tout naturellement du son aux images. Sans ignorer les productions savantes ou médiatisées, les gens y vivent naturellement avec leur musique et celle-ci est à l’image du costume local du dimanche, de la recette culinaire improbable ou de la décoration des salles de mariage : reconnaissable entre toutes. Et pourtant, même dans ces réserves de musiques sans rides, ces musiques de la vie locale, ignorantes des dictats des sonorisateurs toujours en manque de décibels, un danger est là, qui guette sans pour autant revendiquer une quelconque place au soleil : la mondialisation musicale. Entendons, une sorte de moulinette issue
de la culture urbaine anglo-saxonne, un ensemble de patterns musicaux qui, défendables en soi, montrent un redoutable pouvoir réducteur, pour ne pas dire phagocyteur, lorsqu’ils sont appliqués à une autre tradition. Le plus bel exemple nous est sans doute offert pour le concours annuel de l’Eurovision dont on attend qu’il fasse découvrir une mosaïque de sensibilités et de couleurs. Peu de pays osent pourtant encore proposer une chanson offrant un réel caractère national. Et pour ceux qui s’y risquent, c’est en payant le prix d’une mise aux normes, d’un gommage de toute saveur par trop astringente au palais des non initiés. Juste un peu de couleur locale, par la présence isolée d’un instrument emblématique ou …de la langue nationale. Les musiques d’un peuple sont à considérer comme la terre confiée aux paysans. Elles ont leurs limites de survie et trouvent dans une forme intelligente d’écologie leur seule chance de sauvegarde. Une écologie musicale, ce n’est pas le refus de considérer ce qui est créé aujourd’hui, encore moins de faire front contre une évolution naturelle. C’est tout au contraire, mettre le doigt sur ce qui n’est pas naturel, sur ce qui est de l’ordre de l’insipide et de l’exclusivement et commercialement rentable. Pour l’artiste engagé, l’écologie musicale, c’est se passionner pour l’affirmation de sa différence et de sa richesse, non en revendiquant, mais en chantant, en jouant, encore et toujours, ce qui a su réjouir et émouvoir des générations d’hommes et de femmes. La Sardaigne et ses chansons de tradition
avant la musique, le roseau Région autonome mais dernier rempart insulaire de l’actuelle république italienne, la Sardaigne baigne au cœur de l’immortelle Méditerrannée, quelque part entre la Corse et la Tunisie. Ses sentiers millénaires, cuits
par un soleil implacable se souviennent encore des bottes et des chants conquérants phéniciens, carthaginois, romains, arabes, espagnols et autrichiens… Un passé pas vraiment de tout repos, une culture lentement forgée par des influences contrastées, une langue particulière, latine, mais colorée par les paysages, une musique chaude, ardente, dont certains aspects très remarquables le laissent pas d’interpeller ceux qui aiment explorer les couleurs universelles de l’émotion.
tique et actuel, dans le respect des vraies traditions, celles qui évoluent sans perdre leur âme. Par la plume de Sergio Ladu, chanteur, poète et initiateur du projet, laissons-les évoquer eux-mêmes la musique qui les touche et qu’ils nous proposent de découvrir, peut-être, de partager avec enthousiasme, assurément. « La pudeur est un trait de caractère typique du peuple sarde, qui, depuis toujours, est réticent à la manifestation directe des sentiments, y compris en ce qui concerne l’amour. Cependant, l’amour sous toutes ses formes - de la plus ingénue à la plus féroce - a toujours inspiré une tradition extraordinaire de chants populaires, danses et musique - sacrées et profanes.
Le patrimoine musical sarde est, comme bien d’autres, un patrimoine menacé. Certaines de ses traditions font l’objet d’une protection internationale : on ne louera jamais assez l’Unesco d’avoir imaginé la notion de patrimoine immatériel de l’huLes Sardes ont su préserver de l’oubli des manité. Ainsi, le canto a tenore, jeu polytextes et des formes d’intonation provephonique réservé à un quatuor d’hommes nant de mondes archaïques, de leurs vies et faisant appel au chant diphonique, ancestrales. Les paroles et les harmonies fut classé en 2005. Mais d’autres initiaont pendant des siècles été les compagnons tives pour préserver et faire connaître les des longues heures de labeurs des champs mille aspects de la culture musicale sarde et des travaux domestiques, elles ont souexistent. On citera, parmi d’autres, le statenu les moments de fête et de deuil. tut scientifiquement classé des archives sonores de Mario Cervo, un passionné ayant Car la vie des Sardes a toujours été accomprovoqué et collectionné plus de 6000 enrepagnée par le chant, allégeant leur sens du gistrements datant de 1922 jusqu’en 1997. tragique, consolant leur fatalisme et attéDans ces armoires de moments musicaux nuant les difficultés engendrées par leur immortalisés, des cylindres de cire font enterre de forts contrastes. tendre chanteurs anonymes et virtuoses de launeddas (étonnant instrument polyphonique qui doit tout au roseau), autant que des CD dans leur emballage de plastique témoignent de métissages entre le Cantu a chiterra rural et le rap international urbain. _ Marc Maréchal
Cantu a tenore
Joueur de Launeddas, 1919
La Sardaigne est une île magique, antique, accueillante et cruelle en même temps; mais aussi un continent de beauté saisissant : ses couleurs, ses pierres, sa mer, ses nuages, ses parfums, ses saveurs, ses paysages changeants, sa variété infinie de vents océaniques….
Les interprètes de ce concert sont rassemblés par une intense passion pour la Sardaigne et son patrimoine musical. Au travers du thème éternel de l’amour, ils vous en proposent un panorama large, authen-
Un continent également linguistique, avec multiples variantes d’une authentique langue néo-latin (et non un dialecte), une culture et un patrimoine de richesses uniques en Méditerranée.
Pour rendre hommage à son idiome et aux narrations de ses poètes, notre ambition est de créer pour le Festival Musical de Namur une évocation sincère et intense à travers les traditions populaires et savantes, à travers l’antique et le moderne avec des compositions originales et traditionnelles. Tant de styles et de timbres divers - vocaux et instrumentaux - proposent de nouvelles avenues d’échanges culturels et humains, comme dans l’antiquité où la Sardaigne était le témoin des rencontres entre les cultures nuragique, phénicien, carthaginois, berbère, romaine et espagnole. » _ Sergio Ladu Figure 1 : costumes de Sardaigne, 1880 Figure 2 : couple sarde, 1919 Figure 3 : avant la musique, le roseau Figure 4 : jouer de launeddas, 1919 Figure 5: Cantu a tenore Figure 6 : Cantu a tenore _ Marc Maréchal
Sergio Ladu, baryton-basse Né en Sardaigne, il est diplômé du conservatoire de Sassari (Chant). Ensuite, il s’est perfectionné à Milan avec le soprano Carla Vannini et le ténor Carlo Gaifa. A Paris il a suivi des cours de chant baroque, déclamation et éloquence musicale avec le ténor Howard Crook, le soprano Sophie Boulin et avec Jean Tubéry. Passionné depuis toujours pour le répertoire de musique ancienne, il s’est consacré à la musique du 17è et 18è siècles, se dédiant aussi à l’étude de la gestualité et des danses historiques auprès de l’Académie des arts et métiers du Théâtre de la Scala de Milan - pour lequel il a revêtu le rôle du Grand Mufti dans «Le bourgeois gentilhomme» de Lully-Molière (Théâtre Litta de Milan) - et les «Ateliers sur la musique italienne du 17è siècle» tenus par Roberto Gini et Deda Cristina Colonna. Chanteur se représentant régulièrement en concerts en Italie, France, Espagne, Pays bas et Belgique, il s’est produit dans les festivals les plus préstigieux d’Europe de musique sacrée et de musique ancienne, collaborant avec des orchestres d’instruments originaux, médiévaux et baroques. Il a enregistré la musique sacrée de Monteverdi avec l’Ensemble Concerto de Roberto Gini «Mottetti e Litanie» (Dynamic, 2005) et «Vespro dalla Beata Vergine del 1610»
(Dynamic, 2010). Avec le soprano Marinella Pennicchi et les musiciens hollandais de Accademia Amsterdam il s’est produit au Festival de Magnano avec des scènes tirées du «Orpheus Britannicus» de Henry Purcell. En Italie, il collabore avec le «Ghislieri Choir and Consort» de Pavie et en 2012 il a chanté en tant que soliste sous l’égide de Nicholas McGegan dans une tournée italienne de «Israel in Egypt» de Haendel. Depuis trois ans il chante régulièrement avec l’ensemble belge «Choeur de chambre de Namur» et les directeurs Leonardo Garcia Alarcon, Christophe Rousset, Guy van Waas. En 2012 Garcia Alarcon l’a invité parmi les solistes du choeur pour «Il Diluvio universale» de Falvetti présenté dans la cathédrale de Pise pour le Festival «Anima Mundi 2012».
Sferarte, le quatuor a cappella Isocèle, le collectif Les Emboités et la Compagnie Place des Arts (création du spectacle Mademoiselle coproduction avec la Scène Nationale de Bayonne octobre 2010). Julie Calbète prend la direction artistique de spectacles mêlant musique classique et théâtre : Un voyage d’hiver (2009), Ceci n’est pas un concert (2010), Madame de … (2011). Elle travaille au cours de master classes avec Alain Buhet, Claire Lefilliâtre, Greta de Reyghere, Vincent Dumestre et Bruno Boterf. Elle a participé à l’enregistrement de la Messe de Noël Puer natus est nobis de François-Auguste Gevaert pour Fuga Libera, Il diluvio universale de Falvetti pour Ambronay éditions, elle a prêté sa voix pour plusieurs projets de disque de musique électronique, et a composé la trame musicale de deux émissions radiophoniques pour la Rtbf, Le monde invisible.
Julie Calbète, soprano Titulaire d’une maîtrise en Musicologie et d’un DEA Arts et Sociétés actuelles à l’Université de Bordeaux, Julie Calbète obtient un diplôme de fin d’études musicales aux Conservatoires de Bordeaux et de La Rochelle. En 2005, elle est admise au Conservatoire Royal de Bruxelles dans la classe de Marcel Vanaud ; elle obtient un Master en chant avec ‘grande distinction’ dans la classe de Nadine Denize, et reçoit le Prix Spécial du Patrimoine d’aide et d’encouragement du Conservatoire pour l’excellence de ses résultats. En 2011, elle termine sa formation par l’obtention de l’Agrégation. Intéressée par tous les styles, Julie Calbète prend part, en tant que soliste, à de nombreux projets et concerts de musique ancienne (Bach, Telemann, Monteverdi…), de musique contemporaine (Berio, Nick Hayes), d’opérette (Offenbach, Benatzky) et d’opéra (L’enfant et les sortilèges de Ravel) Elle travaille avec le Choeur de Chambre de Namur, le Collegium Vocale, l’Ensemble
Vinciane Soille, Contralto Après deux diplômes universitaires en Philosophie et lettres, Vinciane Soille débute sa formation lyrique auprès de la cantatrice Helena Nentwig. La qualité de sa voix d’alto la conduit à se perfectionner entre autres, auprès de Stephanie Friede, Eva Oltivanyi, Laure Delcampe.. et ensuite du ténor italo-belge Lorenzo Carolà. Elle travaille actuellement avec le pianiste et coach de chant Philippe Riga. Elle participe à de nombreux projets d’ensembles belges et étrangers et est depuis plusieurs années membre active du Choeur de chambre de Namur. Elle intervient également comme soliste dans le répertoire d’oratorio, de Bach (Cantates, Messe en si) à Arvo Pärt (Stabat Mater), en passant par Haendel (The Messiah), Vivaldi (Gloria), Charpentier (Messe de Minuit), Pergolèse (Stabat Ma-
ter), Mozart (Requiem, Messe du Couronnement)… On a pu l’entendre récemment dans le rôle de la Sorcière dans Dido and Aeneas de Purcell. Elle donne des récitals de musique romantique, dont Voyage vers l’Est, avec l’ensemble Les Messagères ainsi que les Liebeslieder de Brahms pour quatuor vocal et deux pianos. Elle se produit aussi dans des concerts-spectacles avec le Trio Isocèle, dont elle est co-fondatrice.
the Shades », ensemble de musique de chambre à géométrie variable avec lequel il aborde ses compositeurs de prédilection, Vaughan-Williams et Britten.
Paola Erdas, clavecin
Marc Manodritta, tenor Marc Manodritta chante depuis de nombreuses années sous la direction de Joël Suhubiette dans le chœur de chambre les Eléments ainsi que dans l’ensemble Jacques Moderne ce qui lui permet d’aborder au concert comme au disque musiques anciennes et contemporaines. Il collabore également avec la Maîtrise Notre-Dame de Paris ainsi qu’avec le chœur de RadioFrance. On a également pu l’entendre sous la direction de Laurence Equilbey avec le chœur de chambre Accentus. et il y a peu, sous la baguette de Sofi Jeannin avec la Maîtrise de Radio-France. En soliste il chante ténor dans Laborynthus II et le Canticum Novissimi Testamenti de Berio, la Nelsonmesse et la Theresienmesse de Haydn, le Lauda Sion et l’évangéliste dans le Christus de Mendelssohn, les Vêpres de Monteverdi, le Requiem de Mozart, la Petite Messe Solennelle de Rossini ainsi que récemment, les Chandos Anthems de Haendel. En 2007, il interprète le berger dans l’opéra La Dafne de Marco da Gagliano en direct sur France Musique aux côtés de Guillemette Laurens, Chantal Santon et Daphné Touchais puis en tournée notamment à New York et à Miami, ainsi qu’au disque pour Arion. Avec l’ensemble Almazis-Iakovos Pappas, il a fait ses débuts de ténor de caractère, dans le rôle de La Bride dans Le Maréchal-Ferrant de Philidor au festival de La Chabotterie en Vendée. Depuis 2001 il a fondé « Farewell to
Née en Sardaigne, Paola Erdas s’intéresse très tôt au clavecin. Après avoir obtenu son diplôme à Venise, elle se perfectionne pendant quatre ans auprès de Kenneth Gilbert au Mozarteum de Salzbourg. En 1996 Paola fonde le JANAS Ensemble. En 2010, année du cinquième centenaire de la naissance d’Antonio de Cabezon, Paola Erdas enregistre un CD consacré au génie espagnol, “La Tecla de l’Alma ”, pour la maison des disques ARCANA. «Ce disque témoigne d’une belle liberté poétique de la part de la claveciniste italienne Paola Erdas, qui joue avec une rêveuse maîtrise ce répertoire subtil, témoin d’un captivant passage des siècles.» _ Renaud Machart, Le Monde, 20 juin 2010. Ses disques en solo (Perrine, Libro de Cifra Nueva, Il Cembalo Intorno a Gesualdo, Pièces de Clavecin de Lebègue, Pièces en Manuscrits de D’Anglebert) ont toujours reçu un accueil enthousiaste , et ont été enregistrés sur de précieux instruments historiques, permettant à Paola d’approcher un idéal sonore qui fait d’elle une musicienne particulièrement raffinée. Paola enrichit son activité d’interprète par des études musicologiques approfondies et publie pour la maison d’édition Ut Orpheus: Perrine, Pièces de Luth en Musique ; Lebègue, Premier Livre ; Cabezon, Obras de Musica (2011). Outre sa carrière de soliste et son rôle de directeur du JANAS Ensemble, Paola poursuit, depuis plusieurs années, une collaboration avec le luthiste Rolf Lislevand, dans le dessein d’approfondir les liens entre luth et clavecin dans le répertoire français. En 2008, avec le percussionniste indien
Shyamal Maitra, elle explore les possibilités offertes par les timbres alliés du clavecin et des tablas dans « Une Nuit à Goa », projet centré sur les musiques indienne et ibérique. Paola s’est produite également dans de prestigieux festivals internationaux. À son activité de concertiste, elle joint sa passion pour l’enseignement du clavecin au Conservatoire de Trieste.
d’importants labels (Sony, Fonit-Cetra). Depuis 2012 il fait partie de la formation musicale “Taifa”. Il a crée son propre label «Pachamama» avec un intérêt tout particulier pour la chanson d’auteur , la “world music” et la musique acoustique. Passionné par la pédagogie, il est aussi professeur, dans la région de Milan.
Mauro Usai, vents Né en Sardaigne, où il a étudié la flûte traversière en 1989, au Conservatoire «Luigi Canepa» de Sassari, sous la direction de Paola Mulas et Stefano Mancini. Ensuite il s’est consacré à la pratique du saxophone et à l’art de d’improvisation, aux séminaires de musique de Jazz, à Nuoro, avec Tino Tracanna. Il collabore avec de nombreuses formations jazz, de musique populaire ou traditionnelle. Il est aussi compositeur de musiques de théâtre. Il esti professeur de flûte au Lycée musical «S. Satta» de Nuoro.
Roberto Arzuffi, percussions Musicien compositeur, producteur, guitariste, spécialiste des instruments populaires, Roberto Arzuffi a étudié la Philosophie et la musique sacrée à Milan à l’Institut Pontifical Ambrosien et l’Université Catholique du Sacre Coeur. Né à Milan, il se produit en Italie, en France, en Espagne et en Angleterre. Il a joué dans nombreux Festivals et enregistré sous
Stefano Cirino Oggianu Né en 1967 à Nuoro, au cœur de la Sardaigne, dès son plus jeune âge il se dédie à l’étude de la musique traditionnelle d’Amérique latine, et plus particulièrement le courant de la «Nueva Canción Chilena». Dans la même période il suit des cours de guitare classique avec les professeurs Monica Paolini et Antonio Ligios, obtenant son diplôme au conservatoire de Sassari sous l’égide du professeur Armando Marrosu. Tout en suivant les cours de perfectionnement en France et en Espagne d’Alberto Ponce et José Tomas, il poursuit toujours l’étude de la musique traditionnelle et en 1995 fonde le groupe Imperfecta, avec le chanteur et acteur Francesco Mazza, afin de développer une recherche sur la musique populaire de l’Italie du Sud et de ses îles. Pour cet ensemble il écrit des compositions originales et crée des arrangements dans le style «World Music». Avec le groupe Imperfecta il enregistre deux disques et gagne en 2005 le concours national italien «Suonare al Folkest» de Spilimbergo. En 2008 il est chargé d’écrire la musique pour le spectacle «Cantata popolare per Padre Pio», et en outre débute sa collaboration avec le groupe «Taifa» de Nuoro. Enfin, il participe en 2010 devant le jury de Nicola Piovani e Luis Bacalov, aux finales du Concours international de musique pour films de Lavagnino.
L’amour et la sensualité Osile Miraculosamente b’est su coipu dae cale torro a partire pro pigare de nou a sas meragnas e falare sos mios colores. Intro a sas venas sa veridade passante, ma su coipu dat bessu a sas tremulas cuntzedit boghe a sos isbaglios. Reppiro, firmadi! Pro caridade… miramus custa cara de fémina e nos riffriscamusu comente a s’umbra de unu entu benignu.
Osile (Village de Nord-Sardaigne) Il existe comme par miracle ce corps d’où je viens pour remonter le temps et fondre mes couleurs. Il y a dans mes veines la vérité qui passe mais c’est la chair qui moule ces frissons d’où les erreurs prennent voix. Enfin je respire, arrête-toi là! admirons ce visage de femme et rafraîchissons-nous, comme sous l’effet d’un vent sombre et léger.
In su Monte Gonare
(Sur les cîmes du Mont Gonare)
In su Monte Gonare cantat una sirena, chi cantat notte e die. In su Monte Gonare si non mi dan’a tie mi trunco carchi vena e mi lasso isvenare.
Sur les cîmes du Mont Gonare il y a une sirène qui chante, elle chante la nuit et le jour Sur les cîmes du Mont Gonare si je ne peux t’avoir , je me couperai les veines et me laisserai saigner…
Cantzoni
(Chansons)
O bellu giradinu de cantu splendori sa naturalesa ti hadi dotau Verdeggianti e amenu de dognia flori brava giardinera chi t’ha coltivau Chi s’est ismerara in s’architettura po chi sa cultura mi causa’ ispantu O giardinera cantu boli ‘de unu flori faimi su favori chi prontu ‘offresciu de di ddu pagai si deu ddu menesciu
Oh beau jardin, la nature t’a données tant de splendeurs et paré de tant de plantes et de fleurs ; Et à toi, belle jardinière qui l’a bien soigné jusqu’au printemps, je demande maintenant une fleur incertains et parfumée pour mon désir amoureux.
Solidade
(Solitude)
Amicos de sa notte prus non sezis isteddos? Lassau hazis su chelu bodiu de sa bostra cumpanzia e a mimme in sa bia solu che fera.
Amies de la nuit, vous n’êtes donc plus si amies? Vous avez laissé le ciel vide de votre compagnie et moi seule dans la rue, seule comme une bête.
Muttettu: Duos sunt sos coros
(Il y a deux coeurs)
Duos sunt sos coros chi si stimant in Nugoro. Màzine fatta totu de oro chi no b’a niente pratta.
Il y a deux coeurs, ce sont les coeurs amoureux à Nuoro. Une image faite toute d’or consacre leurs amours.
L’amour et la mort l’amour sacré Sa diliga lughe
(La lumière délicate)
Sa diliga lughe ancora no fit intrada in su manzanu chi a su dormischida hapo illongadu sa ‘ezza manu mia a s’ater’ala ‘e su lettu. Trinnighende mi ‘olto. Est unu bratzu chi tocco. E ses tue acculzu a mie chi m’abbaidas riende in sas laras No m’ischides Istas ancora unu pagu
La lumière délicate ne filtrait pas encore le matin quand, presque endormie, j’ai allongé ma vieille main vers l’autre coté du lit. Je me suis retournée en tremblant: est-ce un bras que je touche ? Est-ce toi à coté de moi ? Toi qui me regardes en souriant ? Ne me réveille pas, reste encore un peu avec moi.
Ma como m’abbaido sa manusolain su lentolu E accò sa die.
Mais maintenant je regarde ma main, seule au milieu des draps. Voilà le jour.
S’Attitu “Ah babbu meu istimau”
(Ah, mon père bien aimé)
Ah babbu meu istimau o s’innesei annau Deus at cumanau babbu e su coro meu in domo si oleus ca seus solas como si olesu in omo
Hélas! Mon père bien aimé... tu est parti. Dieu t’a ordonné de nous quitter et maintenant nous sommes seuls. Père de mon cœur, nous avons besoin de toi à la maison.
Torra ca mi consolas seus in omo solas Oh babbu meu istimau a pragner mi cumbeni ca mi consolas beni Ah babbu fu bonu, mere mi ponzo a pragnere comente feus,como babbu fud mer’e omo at cumannau Deu comente omo feu ca o s’inna leau ca Deus at cummanau.
Pleurer nous apporte quand-même une consolation. Mon père était le bon patron de cette maison Comment nous ferons-nous sans lui… Ah, mon père adoré, comment puis-je faire sans toi.
Attitu: Mi è mancadu su sole
(Complainte)
Mi è mancadu su sole, le han’ ispentu. Frimmadu ti han su coro ei su sorrisu. Non ti accusto piu lassende sa domo a s’alba, como drommi senza fine, e tue frade.
Le soleil me manque ils ont éteint le soleil ils ont fermé le coeur et le sourire je n’entendrai plus ton pas en sortant à l’aube maintenant tu dors sans fin mon frère, pour l’éternité.
Fisti ‘ onu e valente, oh frade meu. Fisti bellu e prudente e in sa veridade. Cuntra sos coros malignos ha perdidu su mirtu, ei su profumu de-e su altupianu. Oh morte l’ha colpidu o custa olta, han truncadu su fiore e de domo nostra. Mi è mancadu su sole s’aivure hani il fundadu, a s’umbra piu no mi i potto umbrare. S’aivure sa pizzinnia, s’aivure amiga e forte Deu già mi l’ha a truncada.
Toi, tu était bon et fier, beau et prudent dans ta vérité contre les coeurs malveillants. Tu ne respireras plus la myrthe et le parfum de l’altipiano. Mort, tu l’as trouvée cette fois, tu l’as coupée, la fleur de notre maison. Le soleil me manque ils ont abattu le chêne, et sans l’ombre de mon arbre je ne peux trouver de soulagement. L’arbre fort et robuste, Dieu l’a abattu.
Ave Maria
(Prière dédiée à la Vierge, ca. 600 ap. J.C.)
Deus ti salvet Maria Chi ses de grassias plena, De gratias ses sa vena ei sa currente.
Dieu te préserve, Marie, toi, pleine de grâce, et de la grâce tu es la source et le courant.
Beneittu su fiore E fruttu de su sinu,
Bénie soit la fleur de ton sein, Jésus, fleur divine, notre Seigneur.
Gesù fiore divinu Segnore nostru
Et Dieu nous donne la grâce dans la vie comme dans la mort ainsi qu’un sort bienheureux au Paradis. Amen
Ei sa grassia nos donet In vida e in sa morte E in sa diciosa sorte, amen L’amour et l’espoir Duru duru
(Berceuse pour les enfants)
Duru duru durudana, sa pipia fai sa nanna, fai sa nanna in cou de mamma, Anninnia, anninnia, sa pipia s’est dromia, s’est dromia in domu mia, anninnia anninnì.
dudru duru duru dors bien, duru duru la petite fille est endormie, dors bien, dors bien…
Custu pizzinneddu
(Cet enfant)
Custu pizzinnedu non porta manteddu, ne’ mancu curittu in tempus de vrittu.
Cet enfant n’a pas de manteau ni de veste et quand il fait froid il ne dit pas qu’il a froid, dors bien, fils de mon coeur, dors bien, ma vie et mon coeur.
Drommi vida e coro reposa anninnia, drommi vida e coro reposa anninnia. Cabidale ‘e seda banzicu de oro, drommi vida e coro e non prangas meda. Drommi vida e coro reposa anninnia, drommi vida e coro reposa anninnia Tue ses recreu de donzi creatura, non appas paura de chelu brancura Drommi vida e coro reposa Anninnia, Drommi vida e coro reposa Anninnia L’amour et la possession Da Kantos de amorau N° VII
(Chants des amants)
Mi ndi vuéddu sólu… Arta, suttìl e bbella, murén’e ggraziósa. Impári gun sa bbúkka R’arrint ís ógus, béllus k’is ógus túsu non nd’áppu bístu mmái (no nd’appo bístu brúsu e no nd’ápp’ a incontrái).
“Mi ndi vueddu solo” (Je ne parle tout seul d’elle) Je ne parle tout seul d’elle, grande, mince et belle, brune et gracieuse dans sa démarche.
Stéllas in ártu mmári, sóli getténdi rráius,
Me voilà en pleine mer Tel un soleil rayonnant,
Avec sa bouche ses yeux rient, Je n’ai jamais vu d’yeux aussi beaux que les siens,et je n’en verrai plus d’aussi beaux.
unu giardín’ e vróris, is ógus tús niéddus mi váint’ammákkiái (no nd’áppo bistu brúsu e no nd’ápp’ a incontrái).
Tel un jardin de fleurs, tes yeux noirs me rendent fou. Je ne verrai jamais plus d’yeux comme les tiens.
No potho reposare
(Je ne peux pas trouver le sommeil)
Non potho riposare amore ‘e coro, pensende a tie so d’onzi momentu. No istes in tristura prenda ‘e oro, ne in dispiaghere o pensamentu. T’assicuro che a tie solu bramo, ca t’amo forte t’amo, t’amo e t’amo. Si m’esser possibile d’anghelu d’ispiritu invisibile piccabo. Sas formas e furabo dae chelu su sole e sos isteddos e formabo unu mundu bellissimu pro tene, pro poder dispensare cada bene.
Je ne trouve pas le sommeil, mon amour et mon coeur, je pense à toi à tout instant. N’être jamais triste, joie d’or, ni troublé ni agité de sombres pensées, je t’assure que tu es la seule que je veux puisque je t’aime, je t’aime et je t’aime. Mon amour, joie inestimable, mon affection est seule pour toi si j’avais des ailes pour voler j’aurais volé mille fois en une heure du moins pour te saluer ou seulement pour te voir. Si cela était possible je prendrais la forme des anges, je volerais le soleil et les étoiles du ciel, et je formerais un monde de beauté pour toi pour pouvoir te dispenser tous les biens.
Canzoni ‘e tracca
(Chanson sur un char)
Ita no si provara si s’est innamorau Mellus ch’unu morgiara innantis de hait stimau
Avant de sentir combien le coeur peut souffrir c’est mieux tout aille à la mort sans chercher jamais l’amour.
Poita candu su picciocu miu Mi biu passendi accanta allichiriu Mi pari chi su coru e su sciorbeddu Mi cerfinti a corpus de marteddu Sighendi aicci ressi remediada allestu custa vida turmentada Pobivi senz’è nai de si stimai Est mellus in pag’oras aspirai
Quand a coté de moi mon ami passe vite et gaîment j’ai comme un marteau qui me frappe dans la tête, si j’y pense, je me désespère en vivant cette vie tourmentée. Vivre sans jamais aimer, Ah, c’est mieux de supporter cette peine.
Ita no si provara si s’est innamorau Mellus chi unu morgiara innanis de hait stimau.
Traductions : Sergio Ladu, Vinciane Soille, Alastair McNeil, Matteo Spezzigu, Angiolo Menchetti.
MontEVErDi VESpro
direction LEonArDo GArCíA ALArCón
Mariana Flores, Céline Scheen, Caroline Weynants sopranos Fabián Schofrin contre-ténor Zachary Wilder, Fernando Guimarães ténors Victor Torres et Matteo Bellotto barytons Sergio Foresti basse Cappella Mediterranea Chœur de Chambre de Namur cavema.be | cappellamediterranea.com
Mardi 10 septembre 2013, 20h00 | Genève (CH) Salle du conservatoire (HEM) \\ Vendredi 13 septembre 2013, 20h30 et samedi 14 septembre 2013, 20h30 | Ambronay|Festival \\ Dimanche 27 octobre 2013, 15h00| Anvers, De Singel.
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Jeudi 11 juillet 20h Saint-Loup Le Cantique des Cantiques Œuvres de Schütz, Buxtehude, JC Bach… Ricercar Consort Introduction au concert à 19h30, Cour de l’Athénée par Bernard Monfort Quelques places seulement Vendredi 12 juillet 12h Saint-Loup Raquel Andueza (s), La Galania Amore & Tormenti
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Vendredi 12 juillet 18h Théâtre Royal Petit Poucet, la Belle... Ravel, Prokofiev, Tchaïkovski Vendredi 12 juillet 21h30 Théâtre Royal burlesque follies Samedi 13 juillet 18h30 Saint-Loup chœur de chambre ishango Splendeurs du Baroque Allemand Samedi 13 juillet 21h30 Bal du Gouverneur One night of madness Eric Mathot et le Tivoli Bandwww.festivaldenamur.be www.festivaldewallonie.be 081 226 026
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