YOUNG-CHOON PARK festival musical de namur mardi 9 juillet 2013 parlement wallon NAMUR
Le Festival Musical de Namur, c’est le festival de Wallonie à Namur Le Festival musical de Namur reçoit le soutien de la Ville et de la Province de Namur
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Le Festival de Wallonie, membre de l’Association Européenne des Festivals. Sous le Haut Patronage de sa Majesté la Reine Fabiola. Avec l’aide de la Fédération Wallonie Bruxelles, de Wallonie -Bruxelles International, du Parlement de la Fédération Wallonie - Bruxelles, de la Présidence du Gouvernement wallon, du Commissariat Général au Tourisme, du Ministre de la Santé, de l’Action sociale et de l’Egalité des chances, de la Wallonie et de la Région Bruxelles-Capitale.
programme
HAYDN (1732 – 1809) Sonata in B minor Hob.XV1:32 1. Allegro moderato 2. Minuet 3. Finale: Presto BEETHOVEN (1770 – 1827) Sonata in F minor opus.57 “Appassionata” 1. Allegro assai 2. Andante con moto 3. Allegro ma non troppo LISZT (1811 – 1886) Venezia e Napoli 1. Gondoliera 2. Canzone 3. Tarantella
avec le soutien du Parlement wallon
Passions en noir et blanc Récital de piano Haydn, son mariage et le bonheur du travail bien fait. Contrairement à Beethoven ou à Lizst, au programme de ce soir, Haydn n’offre guère de vie riche en événements romanesques à ses biographes : une enfance démunie dans l’empire d’Autriche-Hongrie mais illuminée par des dons précoces, trente années passées au service du Prince Esterhazy - un vrai boulimique musical – et une reconnaissance un peu tardive mais internationale dans la noblesse et la bourgeoisie, grâce à l’Angleterre qui l’adopta comme son enfant, sans toutefois parvenir à le garder chez elle. Une vie bien remplie certes, mais marquée par le sceau un peu lisse de la constance et d’un caractère heureux. Il disait lui-même : « Puisque Dieu m’a donné un cœur joyeux, il me pardonnera de le servir joyeusement. »
Haydn, 1794 Pourtant, un petit grain de sable s’est glissé dans ce rouage parfait… Et aucun biographe ne se priverait de le mentionner : Joseph Haydn réussit tout ...sauf son mariage ! Fou de la belle Théresa Keller, il échoue à l’épouser, découvrant un peu tard qu’elle est destinée au couvent par des parents très chrétiens. Adepte de la pensée positive, Joseph se dit que, Maria-Anna, la soeur aînée, vaut bien la cadette. Pourtant,
celle-ci montre un caractère pour le moins dominateur et ombrageux. Cerise sur le gâteau : elle honnit la musique ! N’empêche, il l’épouse… Résultat : un mariage en queue de poisson, une vie à deux pour sauver la bonne réputation et quelques aventures sur le côté pour respirer un peu. Soit ! Mais comment les biographes ne se le demandent-ils pas : Haydn aurait-il autant composé, et de manière si amoureuse de l’ouvrage bien fait, s’il n’avait trouvé en sa pièce de travail un refuge au milieu d’orages ménagers quotidiens ? A dire vrai, voilà une question un peu naïve qu’il nous amuse de nous poser, en sachant pertinemment que la vérité est sans doute bien plus subtile. Mais nous aimons tous reconstituer la logique d’une vie, nous affectionnons de poser des dominos qui, mis bout à bout, explicitent l’alchimie de nos existences. Jouons donc le jeu et persuadonsnous de l’heureux parti que trouvait Haydn dans son travail musical, dans ce paradis sur terre qu’une vilaine femme lui interdisait n’importe où ailleurs ! Et, au fait, quid de la séduction pour la postérité ? A titre posthume, notre compositeur peut-il savourer les signes d’amour universel pour pallier le manque d’affection de sa femme ? Las… ! Ce n’est sans doute guère travestir la réalité que de dire, aujourd’hui, que Haydn récolte l’estime et l’intérêt du grand public, à défaut d’être réellement adulé. Sur l’île déserte, contraints de faire un choix unique dans le panthéon des compositeurs, peu de mélomanes le choisiront sans doute. C’est que Mozart, Beethoven ou Chopin frappent sans doute davantage, offrent une musique reconnaissable entre toutes, mais surtout, collée à cette musique, forgée par les siècles, laissent l’image d’une vie d’artiste romanesque, image répondant bien à celle qui nous plaît inconsciemment et dont nous avons besoin. D’ailleurs, les disquaires vous le diront : Haydn figure rarement au Top 20 Classics : pas de titrephare (entendons, sifflotés par tout un chacun, dans tous les milieux et sous toutes les latitudes), pas de repiquage habile et irrévérencieux par Gainsbourg pour une quelconque chanson sulfureuse, pas d’avantage d’emprunt facile d’un réalisateur pour coller à la bande-annonce de son film. Non, Haydn n’est pas l’idole des foules, ne déchaîne pas vraiment les passions. Et pourtant, il est l’égal des plus grands ! Et pourtant, ses chefs-d’œuvre sont légion que vénèrent bien de ses illustres pairs.
Ainsi, Brahms : « Un siècle exactement avant l’époque où nous vivons, Haydn créa notre propre musique, mettant au monde symphonie après symphonie, et personne n’y songe. Je célèbre quant à moi depuis des années ces événements. » Serait-ce la clef : Haydn parle peut-être avant tout au cœur des musiciens ? Un compositeur à message corporatiste, donc ? Ne nous arrêtons pas là - la foule présente à son enterrement regorgeait de gens de toutes sortes - mais il y a sans doute un peu de cela dans le mystère actuel de l’estime récoltée avant la passion. La musique de Haydn est celle d’un artisan de la simplicité, d’un horloger du temps sonore peu enclin à la séduction immédiate ou au panache tragique. Mais la fréquentation répétée de cette musique révèle un métier rare, d’incroyables subtilités, une calme joie de vivre, quasi apollinienne, … que le dionysiaque Wagner peut cependant apprécier sans réserve : « Tout y parle, tout y est inspiré, tout y veut dire quelque chose. » écrit-il dans son Journal (octobre 1873). Arriver à concilier Apollon et Dionysos, n’est-ce pas cela, le véritable génie La sonate 52 de Haydn Par ses vastes proportions, ses originalités harmoniques et formelles, la sonate n° 52 de Haydn est sans conteste une pièce maîtresse de Haydn, mais aussi de la littérature occidentale pour piano. Haydn la composa lors de son second séjour en Angleterre, en 1794 et la dédia à Thérèse Jansen, épouse Bartolozzi, une brillante élève de Clementi native d’Aix-le-Chapelle. La sonate se présente un peu comme un témoin central de la tradition germanique du Sturm und Drang (à laquelle le piano de Mozart, lui, échappe en grande partie). La liberté, concept central de ce mouvement de pensée de la fin du 18ème siècle, est omniprésente et on retrouve ici des caractéristiques faisant souvent penser à l’écriture débridée de Carl-Philipp-Emmanuel Bach, disparu en 1788 : interruptions abruptes, modulations subites, “fusées” ornementales, déferlements d’arpèges brisés, jeux subtils avec le silence, et, bien sûr, une réflexion originale sur la forme tonale (deux mouvements en Mi b avec au centre de l’édifice, un Adagio en Mi majeur, tonalité étonnamment éloignée de la tonalité principale). Mais en même temps que cette influence du fils de Bach, l’avènement du “piano orchestral” du 19ème siècle n’est
pas loin, avec la puissance (premier mouvement) et des développements importants qui rejoignent aisément ceux des premières grandes sonates beethovéniennes. Beethoven, la musique et la photographie du coeur Lorsque vous visitez la maison de Beethoven à Bonn, et pour peu que vous sembliez ému d’évoluer ainsi parmi les meubles, les objets et les écrits du Maître, il est fréquent qu’un gardien débonnaire et dont l’âge de la retraite a déjà sonné - ils se ressemblent tous, dans ce musée, étrangement – s’approche de vous lorsque vous contemplez l’énorme piano Graf, le dernier de la vie de Beethoven. S’exprimant en allemand, mais avec une lenteur motivée par la compassion pour ceux que la langue de Goethe laisse interdits, le gardien vous livre à voix mystérieuse un secret dont sa corporation pourrait presque sembler dépositaire : “ Si les touches du medium du clavier montrent un ivoire usé en leur partie centrale, c’est que, en raison de sa surdité quasi totale au crépuscule de sa vie, Beethoven frappait son beau piano avec force et rage !” Et l’homme de mimer énergiquement les gestes et les grimaces de Beethoven (avec les touristes, on ne sait jamais....). Pour touchante qu’elle soit, cette explication ne s’embarrasse sans doute guère d’éléments objectifs. L’ivoire est une matière solide, certes, mais, comme le marbre d’un escalier séculaire creusé par une multitude de pas, il s’use à force d’incessants et identiques frottements. Et que les doigts responsables soient ceux d’un pianiste de bar ou ceux d’un génie malentendant ne change rien à l’affaire. N’empêche, vous vous êtes levé tôt pour ce pèlerinage musical et, servie dans un cadre qui vous parle et vous mène hors du temps, l’anecdote du gardien, vous voulez y croire ! De toute manière, historique ou non, elle ne peut que rendre plus éloquente l’image collant à la peau de Beethoven : celle d’un révolté contre l’adversité, celle d’un musicien refusant l’absurdité d’un destin dérobeur de sa première raison de vivre. A dire vrai, parmi les grands musiciens savants d’Occident, Beethoven est peutêtre bien celui dont le nom est le plus souvent associé à de multiples légendes. Ainsi devient-on sans le vouloir un véritable personnage romanesque…. Le cinéma, d’ailleurs, ne s’y est pas trompé. Ainsi, Un grand Amour de Beethoven, le film d’Abel Gance
(1936), puise dans les anecdotes - vraies ou fausses mais colportées par les siècles - matière à construire une image forte et émouvante du compositeur. Et dans toute cette biographie parallèle, les éléments liés à la passion amoureuse occupent une place déterminante. L’amour: nous y voilà enfin !
main droite au fond duquel apparaît bientôt, comme un clou d’or, la lune incertaine, luisante et flottant, indécise, sur la houle céleste dont les sommets la poussent à tâtons », le climat évolue : « Le second mouvement (…), c’est la confiance de l’homme qui voit bien que le mariage (avec Juliette) aurait pu se réaliser. Et ce bonheur, Beethoven prend quelques minutes à le détailler : ce sont les châteaux en Espagne, le bonheur de vivre à deux, les papotages sans fin et pleins de câlineries. (…). Mais cette minute n’est qu’une minute. Beethoven, de rage d’avoir été dupé par son propre rêve, le coupe brusquement par des arpèges furieux qui déclenchent le troisième mouvement : le désespoir. »
Un grand Amour de Beethoven, film d’Abel Gance (1936) Chez des écrivains que toute forme de structuralisme laisse de glace, les amours déçus de Beethoven et ses problèmes d’audition représentent souvent une manne providentielle pour donner un sens à sa musique. Les écrits très romantiques que Romain Rolland consacre au compositeur sont un modèle magnifique de ce type d’approche affective. Ainsi, volume ultime d’une majestueuse série thématique, son Beethoven, le Chant de la Résurrection paraît en 1937, un an après le film de Gance. On pourrait se perdre en questions aujourd’hui, en relisant ce que Rolland dit du musicien et de son oeuvre. Nous ne le ferons pas, tant le génie littéraire et le projet humaniste forcent ici l’admiration. Et puis, on ne contestera pas à l’auteur sa connaissance de la musique. Mais il existe d’autres écrits mêmement motivés et tout autant dévoués à la cause musicale, sans doute moins brillants et que l’on pourrait qualifier d’objets généreux de bienveillante vulgarisation. Il s’agit vraiment d’entrer dans l’intimité de la musique par la porte du sentiment prêté. Ainsi, dans « Pour apprendre à aimer la belle musique », de L. Rifon, paru en 1944, l’analyse des partitions peut susciter le sourire d’incrédulité …. En voici des extraits, consacrés à la sonate « Clair de Lune ». L’auteur nous campe le décor : Beethoven est désespéré par sa rupture avec la belle Juliette Guicciardi et il se confie au piano. Après un mouvement initial peignant sombrement « un azur nocturne tissé par des arpèges très simples et très réguliers de la
Sonate Appassionata, début du 1er mouvement Et pour la sonate « Appassionata » jouée ce soir, l’auteur analyse ainsi le motif initial. « Cette sonate, c’est encore le conflit suscité dans son âme par son amour déçu pour Juliette qui la met au jour. La vie solitaire que mène Beethoven, encore aggravée par les menaces de surdité, lui occasionne des heures sombres, et le souvenir de ses anciens espoirs ravive encore l’ampleur de son infortune. Beethoven est tenté de laisser tomber les bras, et ce que nous entendons au début du 1er mouvement. Les trois premières notes expriment, semble-t-il, cette lassitude incoercible et le renoncement à la lutte. Et le trait qui suit est comme le regret de tout ce que cet abandon fait malheureusement perdre … mais qu’y faire ? » Ne nous moquons pas de cet écrivain mélomane ! Son petit livre a sans doute pu en son temps conduire de jeunes curieux à de merveilleuses découvertes. Mais, bien sûr, aujourd’hui, et depuis une boutade fameuse de Stravinski, nous avons du mal à croire
encore que l’exégèse musicale puisse offrir, à partir d’une œuvre instrumentale, la photographie sensible et hyperréaliste d’un monde personnel et intérieur, fût-il figé le temps d’appuyer sur le déclencheur... La sonate Appassionata de Beethoven Printemps 1805 : juste après avoir dirigé la première exécution publique de la Symphonie Héroïque, écrite fin 1803, Beethoven compose coup sur coup d’autres oeuvres majeures : la sonate “à Kreutzer”, pour violon et piano, et la célèbre sonate “Waldstein”. Puis vient l’Appassionata, sans doute la partition pour piano qui marquera le plus la Vienne musicale à cette période de la vie du compositeur. C’est que, en effet, tout étonne dans cette œuvre: motifs énigmatiques, comme dans les premières mesures, modulations non usitées, exploration incessante des registres extrêmes du clavier (et particulièrement du registre grave), utilisation fréquente d’accords instables et angoissants de septièmes diminuées... Depuis sa première édition en 1807, l’oeuvre magnétise musiciens professionnels et amateurs, elle captive le public par l’incroyable sentiment tragique qu’elle véhicule. Et ce succès ininterrompu témoigne d’une communion d’esprit avec le compositeur : en effet, de toutes ses sonates pour piano, l’Appassionata était la préférée de Beethoven, à laquelle il ajoutera l’Hammerklavier, treize ans plus tard, une des dernières cathédrales sonores laissées à la postérité. Les trois mouvements s’organisent pour créer une sentiment oppressant: après un mouvement initial dont l’éloquence ne donne que des réponses sombres aux questions posées, le mouvement central, formé de quatre variations d’un motif simple, est rétrospectivement privé de son ton apaisant par un accord inattendu, brutal et instable qui précipite et enferme le discours dans le torrent ininterrompu d’un finale sombre et implacable. Liszt, sa cleptomanie musicale et son cheval de Troie Dans les années ’70, un musicien argentin, Waldo de Los Rios se hissa au sommet du Hit-Parade international avec une version personnelle de mouvement initial de la 40ème symphonie de Mozart. Simplement, il avait ajouté une batterie (discrète) et un synthétiseur (plus discret encore) en doublure de certaines parties d’orchestre. Finalement,
un reliftage sans grande imagination, mais suffisant pour provoquer l’enthousiasme des jeunes. Des millions de gens, de par le monde, allaient découvrir par cette voie le chef-d’œuvre de Mozart. Mais en même temps, des milliers d’autres, mélomanes avertis, se liguèrent pour crier au scandale, si ce n’est au blasphème. Qui plus est, de Los Rios gagna beaucoup d’argent avec ce fait d’armes iconoclaste, ce qui renforça la rage des défenseurs de la bonne cause musicale. Et pourtant, l’iconoclasme, s’il faut l’appeler ainsi, était de bien petite taille… L’idée qu’un chef-d’œuvre n’appartient qu’à son auteur est un phénomène somme toute assez récent. La lente organisation légale des droits d’auteur est passée par là, bien sûr. Mais aussi, sans doute, la perplexité du grand public devant la musique savante atonale, avec le refuge, pour la première fois dans l’histoire, vers la cour bien délimitée des génies du passé. Dès lors, face aux chefs-d’œuvre du passé, véritables enfants du Panthéon abandonnés à nos soins – et dont l’intégrité nous incombe donc prétendre pouvoir faire mieux que l’original vous fait gentiment passer pour un sot, si ce n’est un bandit, même si l’invention du domaine public est là pour garantir vos droits aux yeux de la loi. Ainsi, avec ses Bach, ses Beethoven et ses Grieg passés à la joyeuse moulinette du rock, Ekseption, groupe batave et chevelu, campa régulièrement sur les ondes des radios de jeunes pendant une bonne décennie tout en récoltant une moisson appréciable de réactions scandalisées de la part des mélomanes religieusement dévoués à la cause des génies disparus.
Caricatures de Liszt, A. Göschl, 1873 Et pourtant, puiser chez autrui les ingrédients principaux d’une nouvelle recette maison a toujours fait partie des habitudes de la corporation ! Il n’est pas un siècle qui ne montra les bienfaits de pareille démarche. Car – positivons ! - voilà une façon efficace d’apprendre son métier et de rendre hommage à un confrère. Ainsi Franz Liszt fut un énorme emprunteur de l’œuvre d’autrui. Sait-on assez que les transcriptions occupent près de la moitié de son catalogue pour piano ? En y regardant de plus près, on devine que cette sympathique cleptomanie musicale offre deux visages bien distincts. Lorsque vous habitez Paris, Berlin ou Budapest, au XIXème siècle, pour entendre les Symphonies de Beethoven, vous attendez qu’un orchestre de la ville les programme et vous vous rendez à la salle de concert. Et si vous manquez le concert de la IXème, vous risquez de ne jamais l’entendre. En province, c’est plus difficile encore… Alors, si le jeu du piano fait partie de vos passions, les transcriptions de Liszt, très fidèles, vous offrent une occasion magnifique de plonger vous-même dans l’univers de Beethoven. Car le piano de Liszt est symphonique et l’illusion presque parfaite. La transcription, loin de trahir, facilite l’accès à l’original et palie une écoute trop rare, voire inaccessible. Mais Liszt s’accapare souvent d’autres musiques dans un tout autre esprit : celui des paraphrases et des fantaisies. Et sa cible préférée, alors, c’est l’opéra. Les airs que tout le monde chante, que le bon peuple siffle au labeur. D’une pépite sans défaut, il réalise un bijou brillant que lui seul portera, lui assurant un double succès dans les salles et les salons : le plaisir des mélomanes de réentendre un air chéri, leur stupeur de le découvrir orné d’affolantes guirlandes. La transcription virtuose de Liszt, rarement mise en défaut d’ostentation, est le cheval de Troie d’un séducteur génial et impénitent dont la musique est le dieu, le piano l’archange. Venezia e Napoli de Liszt Les trois recueils des Années de Pèlerinage forment une oeuvre essentielle du Romantisme musical. Liszt y trouve son inspiration dans des souvenirs de voyages en Suisse (I) et en Italie (II et III). Entre les premières esquisses (1835) et l’édition du
troisième recueil (1883), il s’écoule presque 50 ans qui témoignent de l’évolution de son style. On trouve dans ces cahiers une multitude de chefs-d’œuvre, dont La Vallée d’Oberman, les Jeux d’Eau de la Villa d’Este, Après une Lecture de Dante, les Sonnets de Pétrarque… Le premier recueil s’intitulait à l’origine Album d’un Voyageur, mais Liszt en modifia rapidement le titre. Avec les Années de Pèlerinage, on est loin des cartes postales que pareil projet peut quelquefois engendrer. Tout au contraire, on est ici dans la communion des sens, des idées et d’un mysticisme inspiré de la contemplation des arts et de la nature. Attachées au deuxième cahier, les trois pièces de Venezia et Napoli ne figuraient pas dans l’édition originale. Ecrites en 1838, elles furent remaniées et rajoutées par le compositeur pour l’édition de 1861. Ce triptyque est construit à partir de thèmes préexistants, plus ou moins riches en couleurs locales et qui sont littéralement transcendés : la chanson La biolndina in gondoletta de Giovanni-Baptista Peruchini (1786–1870) - chanson que Beethoven luimême arrangea pour ténor et trio à clavier, persuadé qu’il tenait là une vraie chanson populaire napolitaine - , l’air “Nessun maggior dolore” que Rossini fait chanter tristement à un gondolier dans son opéra Otello et, enfin, une tarentelle de Guillaume-Louis Cottrau (1797-1847), musicologue français établi à Naples et qui consacra sa vie à faire connaître les musiques traditionnelles napolitaines. _ Marc Maréchal
Young-Choon Park La pianiste sud-coréenne née Young-Choon Park a commencé l’étude du piano à l’âge de quatre ans et donne son premier récital complet quand elle avait sept ans. Elle a joué le Concerto n ° 1 pour piano de Beethoven avec l’Orchestre symphonique de Séoul à l’âge de neuf ans. L’enfant prodige fait ses études à la Juilliard School de New York et plus tard a reçu la plus haute maîtrise à la Hochschule de Munich. Elle a effectué de nombreuses tournées, donnant plus de 50 concerts chaque année en Europe, la Scandinavie, l’Afrique du Sud et aux ÉtatsUnis. Elle joue ses concerts dans de nombreuses grandes salles telles que la salle symphonique de Birmingham, Hall SaintDavid à Cardiff, Belfast Waterfront Hall, Alice Tully Hall et au Lincoln Center à New York, de Doelen à Rotterdam, Frits Philips à Eindhoven Saal, Athenaeum Hall Bucarest, Tivoli à Copenhague Koncertsalen, Gasteig à Munich, Musikverein de Vienne et le Troldhaugen à Bergen. Elle a participé aux Festivals internationaux de musique comme le Festival de Toulouse, le Chorégies d’Orange, Piano à Riom, Les Flâneries musicales de Reims, Festival de Haydn dans le palais Esterhazy à Eisenstadt, la Gmunden Festwochen: le Schleswig-Holstein Musik Festival; Kultur Sommer Nordhessen; Cesky Krumlov Festival; Kuhmo Chamber Music Festival, le Festival de Flandre; St Olav Festival, festival d’Estoril, Varna Festival, festival d’Aarhus; Festival de Wiltz Luxembourg; Cork Midsummer Festival et au Royaume-Uni à Bath, Salisbury, Brighton, Chelmsford, Bury St Edmunds, Chelsea, Henley-on-Thames, Chichester, Swansea, Guildford, Arundel et de la ville de Londres. La radio et la télévision de nombreux pays ont retransmis nombre de ses concerts. Elle est en train d’enregistrer l’intégrale des concertos pour piano de Mozart pour Duchesne World Records en Belgique. Elle a joué avec de nombreux grands orchestres dont le Philharmonique de Stuttgart, la Philharmonie d’Etat Halle, KZN Philharmonic, Opéra d’état hongrois, lituanien National Symphony, Philharmonique National de Biélorussie, Sofia Philharmonic, Philharmonique George Enescu, Baden-Badener Philharmonie, Filharmonia Lubelska, Slovak Philharmonic, Weiner Mozart, Karlovy Vary Symphony, Filharmonica Poznańska et la Sinfonia de Varsovie.
«... La technique du piano était éblouissante, avec une force et une énergie insatiable, son habileté technique et sa précision ont été irréprochables...» La Libre Belgique «... Individuellement rafraîchissante, tout en démontrant une véritable passion et le style ainsi que la compétence technique exceptionnelle ...» Sunday Times «... Une clarté séduisante sans tomber dans la sécheresse ou la pédanterie - non seulement la puissance, le feu et la passion, mais aussi des proportions et la forme ...» Suddeutsch Zeitung «... Sa capacité technique est incontestable, tout comme son toucher agréable et sa capacité à faire chanter le ton. Young-Choon Park - un nom à retenir... » Courant Arnhemse
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prochains concerts
Jeudi 11 juillet 12h Théâtre Royal, Foyer Kantes de boda (chants de mariage) La Roza Enflorese Changement de lieu, quelques places seulement
CE SOIR:
Jeudi 11 juillet 20h Saint-Loup Le Cantique des Cantiques Œuvres de Schütz, Buxtehude, JC Bach… Ricercar Consort Introduction au concert à 19h30, Cour de l’Athénée par Bernard Monfort Quelques places seulement
Mardi 9 juillet 20h Saint-Loup Il Festino L’art d’aimer. oeuvres de Purcell, Frescobaldi, Cavalli, Moulinié... Introduction au concert à 19h30, Cour de l’Athénée par Bernard Monfort
Mercredi 10 juillet 12h / Chapelle du Séminaire le chant sur les lèvres Poèmes, chants d’amour, prières et danses de la Sardaigne Sergio Ladu, Chœur de Chambre de Namur - les Solistes Quelques places seulement Mercredi 10 juillet 20h Théâtre Royal Les Cris de Paris, Karaoké Le mythe d’Orphée revisité, d’Henry Purcell à Withney Houston… ! A ne pas rater!
DEs co po grat ncer ur ts u de les mits 16 o an ins s!*
Vendredi 12 juillet 12h Saint-Loup Raquel Andueza (s), La Galania Amore & Tormenti Vendredi 12 juillet 18h Théâtre Royal Petit Poucet, la Belle... Ravel, Prokofiev, Tchaïkovski Vendredi 12 juillet 21h30 Théâtre Royal burlesque follies Samedi 13 juillet 18h30 Saint-Loup chœur de chambre ishango Splendeurs du Baroque Allemand Samedi 13 juillet 21h30 Bal du Gouverneur One night of madness Eric Mathot et le Tivoli Band
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