Festival Musical de Namur

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rejoignez-nous avant et après le concert au bar du festival dans la cour de l’athénée. vous y retrouverez les artistes.

appassioNata festival musical de namur jeudi 4 juillet 2013 eglise saint-loup NAMUR Introduction au concert à 19h30 dans la Cour de l’Athénée par Bernard Montfort



programme

Solistes:

appassionata

Pauline Yarak & Manon Poskin (sopranos) Guillaume Houcke (contre-ténor)

Georg Friederich Händel

Les Agrémens direction : Guy van Waas Ce concert est capté par Musiq3

Les solistes que vous découvrez ce soir sont issus de l’IMEP.

Ode for St Cecilia’s Day HWV 76 Ouverture (sans 3/4) Alcina Ouverture Menuet et Musette Air « Ah ! mio cor ! » Gulio Cesare Sinfonia (Acte III) Récit « E pur cosi » et Air « Piangero » Rinaldo Sinfonia (Acte III) Récit « Di speranza un bel raggio » et Air « Venti turbini » Concerto Grosso Opus 3 n° 6 en Ré Majeur mineur HWV 317 Vivace - Allegro pause

Localisé à Namur, l’Institut supérieur de musique et de pédagogie – IMEP est la seule Ecole supérieure des arts du domaine de la musique dans les provinces de Namur et du Luxembourg. En pleine expansion, il compte actuellement 250 étudiants qui bénéfcient d’un enseignement multidisciplinaire basé sur la recherche, la création et l’ouverture. Attaché à la tradition d’excellence artistique de l’Institut, son Directeur, Guido Jardon, souhaite renforcer la formation de ses étudiants en leur offrant des terrains d’application professionnels notamment lors de spectacles organisés à l’IMEP mais également lors de collaborations exceptionnelles comme c’est le cas depuis deux ans avec le CAV&MA.

Antonio Vivaldi Concerto en Ré pour cordes RV 121 Air « Sposa son disprezata » extrait de Bajazet Joseph Haydn Symphonie n°59 en la majeur «Feuersymphonie» («Le feu» 1766/1768) Presto Andante o più tosto Allegretto Menuetto Allegro assai


CE CoNCErt Est dédié À la mémoirE dE bErNard dEKaisE

À la suite d’une vie extrêmement remplie, riche de nombreux combats habités par une constante recherche d’humanisme, Bernard Dekaise a jeté un autre regard sur la vie, nourri au fil de ses expérinces et de ses rencontres. Ainsi pouvait-il dire “ ne rien faire, non, mais l’art de ne faire RIEN, ça c’est important”. Il faisait alors écho à un tout petit livre intitulé “l’Eloge de rien”, écrit par un anonyme. On peut notamment y lire: “Un Rien a souvent donné lieu aux plus grandes entreprises, et les plus grands projets ont souvent abouti à Rien...”. En fonction de quoi Bernard Dekaise défendait indéfectiblement l’idée selon laquelle tout acte posé devait l’être avec passion et conviction, y compris Rien. Une autre lecture l’avait profondément ému: celle de l’un des livres de Daniel Barenboim, La musique éveille le temps. C’est que ce texte illustrait la passion du célèbre pianiste et chef d’orchestre pour différentes causes de caractère humaniste, et notamment le combat en faveur de la musique en tant que vecteur d’éducation fondamentale de l’être humain. En tant que Directeur du Conservatoire de Liège, ce fût l’une de ses dernières initiatives: distribuer ce livre au plus grand nombre, le mettre à disposition de tous les étudiants. C’est un peu poursuivre sa volonté que de vous en faire partager un extrait... en espérant que vous ayez l’envie irrépressible d’en lire davantage, comme il l’aurait espéré !: .... «L’éducation de l’oreille est sans doute beaucoup plus importante qu’on ne l’imagine, non seulement pour le développement de chaque individu, mais pour le fonctionnement de la société, et donc des Etats. La compréhension de la musique, le talent musical et l’intelligence auditive sont trop souvent dissociés du reste de la vie des hommes, relégués soit à la fonction de divertissement, soit au monde ésotérique de l’art élitaire» ....

Né à Dhuy, en Hesbaye, Bernard Dekaise avait 62 ans. L’été dernier, il avait remis ses fonctions de directeur du Conservatoire de Liège au saxophoniste Steve Houben, et, tout en poursuivant une mission de réflexion sur l’enseignement musical, s’apprêtait à renouer avec la pratique musicale, depuis son cher piano C’est en effet par le piano que tout a commencé : élu lauréat du Pro Civitate en 1967, le jeune Dekaise renonce à l’unif pour se former au Conservatoire de Bruxelles, chez Eduardo del Pueyo et Nicole Henriot, tout en obtenant un diplôme supérieur de musique de chambre à Mons. A la même époque, il découvre la musique contemporaine dont il deviendra un ardent défenseur. Nommé directeur de l’Académie d’Etterbeek en 1979, il est appelé par Henri Pousseur en 1985 pour reprendre la direction du Conservatoire de Liège. C’est le début d’un intense travail de recherche sur la pédagogie musicale et sur la responsabilité de l’artiste dans la société et dans le développement de l’être humain. Pour la première fois de l’histoire, la philosophie entre dans un conservatoire ! Ce qui n’empêche pas le développement de séminaires et rencontres destinées à promouvoir l’intégration des études musicales dans le contexte contemporain de la société. A travers tout, Bernard Dekaise resta un musicien actif, que ce soit au piano - le «Sacre du Printemps» pour quatre mains, donné aux quatre coins d’Europe avec Pierre Thomas, fut une magnifique aventure - ou comme chef d’orchestre, à la tête de ses ensembles, Les Temps Modernes et Le Nouvel Ensemble Européen. Il laisse un message de générosité et de lucidité, dont l’écho n’est pas près de se taire.

_ Patricia Wilenski

_ Martine Dumont, La Libre


appassioNata l’art des passions baroQues On sait à quel point la théorie des passions constitue la référence des compositeurs à l’époque de Haendel, Rameau ou Vivaldi. Le fameux Essai de Johan Joachim Quantz (1752), les écrits de Hotteterre, Mattheson, C.Ph. E. Bach et tant d’autres montrent le souci du compositeur de toucher l’auditeur par des moyens naturels, crédibles, c’està-dire proches de la nature profonde de l’homme. Et on peut croire que René Descartes, pour ne citer qu’un auteur français, a contribué dès le siècle précédent à établir une carte de lecture de l’âme humaine. Son Traité des passions de l’âme, édité en 1649, décrit six passions fondamentales : l’admiration, l’amour, la haine, le désir, la joie et la tristesse. Et dès 1660, dans divers ouvrages, dont la Méthode pour apprendre à dessiner les passions (1698), le grand Charles Le Brun, donnera une suite plastique aux écrits de Descartes. Autant de dominos offerts au musicien pour imaginer librement un jeu dialectique et sonore dans lequel l’auditeur reconnaîtra certains traits de sa nature profonde.

aussi, il use de techniques purement musicales, par un soin apporté au choix des tonalités (ré mineur : plaintif, do majeur : conquérant etc.) et des tempéraments (l’art de l’accord de l’instrument polyphonique), par l’ethos propre à certains instruments (flûtes pastorales, trompettes guerrières…), par les tempi et les contrastes entre mouvements. Le travail de composition revient à peindre l’âme humaine et, par une rapide assimilation des codes, l’auditeur averti va aimer se reconnaître dans cette peinture.

L’amour, Le Brun, (1698)

Les expressions, Le Brun (1698) Par ailleurs, on a cette idée, au 18ème siècle, que si la parole humaine est du domaine de la raison, la musique est de celui du cœur. Et le cœur – ou l’âme, c’est selon ! - c’est la partie sauvage de l’homme, celle que l’on ne dompte pas facilement, celle qui, parfois, l’entraîne dans des états non encore explorés. Dès lors, la musique va revendiquer le statut d’art de l’imitation avec des moyens empruntés à la langue parlée (Quantz, dans son Essai, ne dit-il pas que le musicien doit se comporter comme un orateur ?). Ainsi, le compositeur travaille à la transposition musicale des figures de rhétorique. Mais

Dans l’opéra, la théorie musicale des passions, cependant, peut se heurter à un obstacle qui, au premier abord, ne semble pas même exister : celui de la parole. En effet, cette union de la musique instrumentale et du chant n’est pas gagnée par avance : le sens des mots ne peut en aucune manière vivre une vie que la musique ne souligne pas. Gare aux décalages ! Paroles et musiques ne doivent faire qu’un, comme des sœurs siamoises condamnées à s’entendre. Et à l’instar d’une sonate ou d’un concerto bien écrits, un opéra doit transporter l’auditeur à travers des passions multiples et contradictoires, lui offrir, dans un ethos dominant qui fera la couleur générale de l’œuvre, une diversité des passions à l’image de celle de la vie. Quantz, encore lui, détaille à l’amateur de musique les critères à retenir pour juger de la qualité d’un opéra.


Sans pouvoir en donner ici la liste exhaustive, citons-en quelques uns : « Il faut observer si, dans les airs, le chanteur n’est pas empêché par des notes trop longues sur chaque syllabe dans la vive prononciation des paroles et dans l’action, & si le compositeur s’est gardé de donner des passages qui ne conviennent pas à l’action & qui en arrêtent le feu.(…); s’il s’est appliqué de mêler convenablement aux paroles, différents modes et différentes mesures, afin que plusieurs airs du même mode & de la même mesure ne se suivent pas ; s’il a soutenu le caractère principal de la pièce, du commencement jusqu’à la fin & observé partout une longueur proportionnelle ; si enfin la plupart des auditeurs sont touchés par la musique & mis dans les passions représentées, de sorte qu’ils ne quittent le théâtre qu’avec le désir d’entendre souvent l’Opéra. Si toutes ces qualités se retrouvent dans un opéra, on peut le prendre pour un chef-d’œuvre. » Le compositeur habile est un donc peintre attentif de l’humain. Car rendre sonore et musicale l’alchimie du cœur passe par la connaissance intime de l’homme, des rouages et des fourberies inconscientes de son mental, des signes palpables qui sont autant d’appels à l’aide, de résignations, d’élans joyeux ou de jalousies meurtrières… Et cette connaissance, il faut pouvoir la transposer sur des portées vierges. C’est cela aussi, le génie musical.

de leur création à notre temps, gardent ce pouvoir d’ébranler la raison, de la laisser chavirer et rejoindre un instant le cœur que rien ne retient dans ses épanchements. Il faut le dire, les héros et les héroïnes qui nous chantent ici leurs dépits amoureux, leur jalousie ou leur colère, ont un caractère bien trempé. Ils disent en musique toutes ces émotions universelles qui, depuis toujours, dictent la vie du monde sans que l’on ne s’en rende vraiment compte. Que ne propose-t-on pas aujourd’hui à Alain Resnais, ce cinéaste merveilleux des passions humaines, des élans énormes et inconscients qui décident de tout à notre place, d’écrire le livret d’un opéra ? Quatre airs, quatre opéras, Les intrigues des opéras sont souvent complexes. Celles des opéras baroques, le plus souvent inspirés par les mythes et légendes de l’antiquité, sont un sommet du genre ! Les lignes qui suivent n’ont d’autre but que de replacer les airs dans leur contexte dramatique, volontairement simplifié. Pour les détails tragiques ou burlesques, pour les personnages secondaires ou même pour la fin de l’histoire, rendez-vous à l’opéra ou dans le confort de votre salon : les intégrales enregistrées ne manquent pas ! Alcina Régnant sur une île magique, Alcina, l’enchanteresse, attire les hommes pour les transformer, selon son humeur, en rochers, en ruisseaux ou en bêtes sauvages. Mais l’improbable survient : elle tombe un jour amoureuse d’une de ses proies, le beau chevalier Ruggiero ! Cependant, les premiers moments d’extase à peine consentis, et une fois retrouvé par sa fiancée Bradamante qui parcourait terres et mers à sa recherche, Ruggiero décide de quitter l’île avec sa fiancée et plonge Alcina dans un désespoir absolu. Car on a beau être magicienne, quand un homme a vraiment décidé de partir… La voici donc effondrée, la pauvre Alcina, qui nous rend témoins de sa cruelle infortune: « Ah mon cœur, on t’a raillé ! » Jules César

Le Ravissement, Le Brun (1698) Les airs retenus ce soir sont des moments de paroxysme empruntés à des opéras qui,

Arrivé à Alexandrie à la poursuite de son rival Pompée, César veut se montrer magnanime une fois le fuyard en vue. Il assure la famille de Pompée qu’une réconciliation mettra terme à cette pénible rivalité. Mais Ptolémée, roi d’Egypte voulant plaire à


César, offre fièrement la tête de Pompée au conquérant romain, mettant celui-ci dans le plus cruel embarras. C’est l’emballement : le fils de Pompée rêve de vengeance et Cléopâtre, reine d’Egytpe et sœur de Ptolémée, jusque là très discrète, se sent pousser des ailes d’agent secret séducteur. Ptolémée s’agite …et l’affaire prend rapidement des tournures shakespeariennes ! A force de se mêler de tout, Cléopâtre finit par irriter son frère. Toute reine qu’elle est, elle se retrouve enchaînée par les soldats de Ptolémée. Elle fulmine tout en craignant le pire. C’est le moment ou jamais, pour elle, de chanter : « Je vais pleurer sur mon sort, si cruel et si brutal… » ! Rinaldo On est aux portes de Jérusalem que des Croisés s’apprêtent à reconquérir. Dans l’attente de la victoire, on a le temps de penser à l’amour : la main d’Armirena, fille du chef des Croisés, est promise à Rinaldo, un des plus valeureux soldats du Christ. Mais le roi sarrasin de Jérusalem demande une trêve de trois jours, l’obtient et fait diversion en envoyant son amante Armide, reine de Damas mais néanmoins magicienne ,qui, sur un char de feu tiré par des dragons, vient rencontrer les Croisés. Délurée, elle comprend vite que tant que Rinaldo vivra, les Croisés s’assureront la victoire. Il faut donc éliminer ce dangereux guerrier. La première étape, c’est de le faire vaciller en enlevant sa fiancée. Ce qu’elle fait : avec la pauvre Armirena, Armide s’évanouit dans un nuage noir, laissant place à deux furies qui laissent Rinaldo bouche bée ! Comme lui, n’auriez-vous pas crié vengeance ? « Vents, tourbillons, prêtez-moi vos ailes ! O cieux, divinités, armez mon bras ! »

La colère, Le Brun (1698)

Bajazet Princesse de Trebizonde, royaume menacé bordant la mer Noire, Irène sent l’intérêt stratégique d’accepter d’épouser Tamerlan, le sinistre empereur des Tartares. Mais celui-ci, oubliant un moment la politique, tombe amoureux de la belle Asteria. Rien de bien original, direz-vous... Non, sauf qu’Asteria fait tourner la tête à plus d’un : à Andronico, notamment, un prince grec, allié de Tamerlan mal à l’aise d’aimer la même femme que l’empereur … Asteria est aussi protégée de Bajazet, sultan retenu prisonnier de Tamerlan. Las… Irène se retrouve mêlée à une intrigue indescriptible dans laquelle Tamerlan, son fiancé officiel, la considère finalement comme monnaie d’échange politico-amoureux : elle épousera Andronico ! Et Tamerlan, planificateur autoritaire, organise le même jour ses noces avec Asteria et celles d’Andronica avec Irène. Mais la situation se complique encore, à tel point que l’on peut se demander si les protagonistes ne s’y perdent pas eux-mêmes. En tout cas, on compatit avec la pauvre Irène qui chante sombrement : « Epouse, je suis rejetée. Fidèle, je suis outragée. Ciel ! Qu’aije donc fait ? » La Symphonie n° 59 de Joseph Haydn Feuersymphonie… Le surnom Le Feu n’est pas une idée du compositeur. Simplement, cette symphonie fut utilisée par Haydn comme de musique de scène pour le spectacle Die Feursbrunst (l’Incendie) de Gustav Grossmann, donné au palais des Esterhazy vers 1775. A ce moment, Haydn, au service des princes, devait composer pour mille occasions et, bien sûr, les auto-emprunts, les nouvelles affectations d’œuvres anciennes et les joyeuses compilations étaient de mise lorsque les sollicitations princières en arrivaient à méconnaître les limites ou les caprices de l’inspiration !


Le palais Esterhazy à Eisenstadt Après les tourments du cœur, les passions de feu et de flammes qui colorent de rouge sombre bien des moments de ce concert d’ouverture, la Symphonie 59 de Haydn programmée en finale brille de feux plus doux, quasi pastels, optimistes et souriants. Elle fut écrite vers 1767, bien avant le spectacle de Grossmann. On s’étonne de son caractère souriant, lorsqu’on sait que Haydn écrivit dans les mêmes mois, au cœur d’une période très « Sturm und Drang » la tragique symphonie 39 en sol mineur (eh oui, la numérotation des symphonies de Haydn fait quelquefois l’impasse des critères chronologiques !). La nature de l’inspiration de Haydn, comme celle de la plupart des grands créateurs, est à l’image du ciel : après la pluie, le beau temps…

Le Centre d’Art Vocal et de Musique Ancienne (CAV&MA) a créé l’ensemble Les Agrémens en 1995, afin d’offrir au Chœur de Chambre de Namur un partenaire fiable et compétent, susceptible de l’épauler dans ses productions de musique baroque. Dès ses premiers concerts, l’orchestre a vu ses prestations unanimement saluées par la critique. Depuis, Les Agrémens se sont produits notamment sous la direction de Frieder Bernius, Pierre Cao, Françoise Lasserre, Florian Heyerick, Wieland Kuijken, Guy Van Waas, Jean Tubéry, Leonardo García Alarcón, etc. Depuis 2001, Guy Van Waas est chef principal et directeur artistique des Agrémens. L’orchestre a participé à plusieurs productions d’opéra, tant à la scène (Le Bourgeois Gentilhomme à l’Opéra Royal de Wallonie et au Grand Théâtre de Luxembourg sous la direction de Patrick Cohen-Akenine, et La Vergine dei Dolori de Scarlatti sous la direction de Rinaldo Alessandrini à La Monnaie de Bruxelles) qu’en version de concert (l’opéra-ballet Céphale & Procris de Grétry, La Mort d’Abel de Rodolphe Kreutzer, La Vénitienne d’Antoine Dauvergne, à Liège et à Versailles, sous la direction de Guy Van Waas et en collaboration avec le Centre de Musique Baroque de Versailles et le Palazzetto Bru Zane à Venise).

Ici, pas de tourments, donc, rien que des envies extraverties de toucher l’auditeur de manière réjouie par un ouvrage parfait en tout point. Mais l’œuvre n’est pas pour autant exempte de passions opposées. Les contrastes y sont légion, comme dans l’exposition quasi militaire du premier mouvement, ou dans le finale où les cors, les hautbois et les cordes jouent à cache-cache dans des pans opposés de la dynamique sonore. Mais, toujours, les passions de la symphonie Le feu restent apolliniennes. L’ordre du monde n’est pas ébranlé car on est ici dans des luttes amicales, dans d’insouciants et Au disque, Les Agrémens ont notamment réjouissants combats juvéniles, juste pour publié chez Ricercar des enregistrements se faire peur dans l’azur. Car c’est aussi consacrés à Pachelbel, Bach, Charpentier, cela, la vie. Haydn et aux compositeurs wallons qui ont brillé à Paris à la fin du XVIIIe siècle, parmi - Marc Maréchal lesquels François-Joseph Gossec et AndréModeste Grétry. L’orchestre à également participé à plusieurs productions d’œuvres emblématiques de Georg Friedrich Haendel (Dixit


Dominus, Messiah, Judas Maccabaeus). Son répertoire de prédilection va de la fin du 17ème siècle jusqu’aux symphonies de Beethoven. Les Agrémens bénéficient du soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles (service de la musique et de la danse), de la Loterie Nationale, de la Ville et de la Province de Namur.

Depuis 2001, il est chef principal des Agrémens. Avec cet orchestre, outre de nombreux concerts, il a déjà enregistré 5 CD qui ont tous été particulièrement appréciés (5 Diapasons, Diapason d’Or, disque de la semaine dans Télérama). On le retrouve aussi sur un DVD consacré à la petite musique de Marie Antoinette au Petit Trianon à Versailles. En novembre 2009, on a pu le voir sur Arte web dans la retransmission de Céphale et Procris de Grétry depuis l’0péra Royal de Versailles. Et dès mai 2010, il entame l’enregistrement intégral des symphonies de Beethoven, ainsi que de plusieurs opéras français de la fin du 18ème et du début du 19ème siècle. Tout en étant un chef essentiellement porté vers l’authenticité baroque et classique, son intérêt se porte aussi ardemment vers les œuvres du 19ème et surtout vers celles du 20ème siècle. Son « bon goût » allié à une technique très élaborée lui permet d’être très proche de beaucoup de styles musicaux.

GUY VAN WAAS A l’instar des musiciens du XVIIIème siècle, Guy Van Waas a un horizon musical très large, qui va de la clarinette ancienne à l’orgue en passant par le clavecin, le pianoforte et la direction d’orchestre. Après ses études aux Conservatoires de Bruxelles - sa ville natale - et de Mons (clavecin, auprès de Robert Kohnen), ainsi qu’au Mozarteum de Salzburg (direction d’orchestre auprès de Walter Weller), il a été pendant de nombreuses années clarinette solo au sein de l’Orchestre de la Monnaie à Bruxelles puis de l’Orchestre Symphonique de la Radio Belge (RTBF). Il s’est ensuite consacré à la clarinette ancienne, dont il est devenu un des interprètes les plus demandés. La musique de chambre et l’Orchestre de XVIIIème siècle (Frans Brüggen) sont actuellement encore des moments privilégiés dans sa vie de musicien. Guy Van Waas est de plus en plus sollicité comme chef d’orchestre et depuis son premier CD à la tête de Concerto Köln (Sinfonias Espanolas) en 1993, le retrouve à la tête de nombreux orchestres européens.

Il continue aussi de pratiquer ses autres passions : l’orgue - il est, entre autres, organiste du grand orgue de l’Eglise des Carmes à Bruxelles -, et l’enseignement, comme Professeur de musique de chambre au Conservatoire Royal de Mons. Chef d’une grande élégance... Précis dans ses attaques, souple et attentif à chaque détail, Guy van Waas est de tous les chefs entendus durant cette saison Grétry le plus fin musicien _ (Monique Parmentier, www.musebaroque.fr). Sa direction est vive, colorée, précise, à l’occasion intensément dramatique… _ (Jacques Bonnaure, Opéra Magazine) www.facebook.com/guy.vanwaas


Pauline Yarak

Guillaume Houcke

Pauline Yarak, depuis toujours, éprouve un intérêt tout particulier pour les langues étrangères, l’art dramatique et le chant. Très tôt, elle s’initie à la pratique de la guitare d’accompagnement, à la danse et au chant, notamment dans le cadre de stages de chant choral. Elle y interprète bientôt des rôles solistes, comme dans la comédie musicale Par la lucarne, en 2005.

Né le 10 juin 1987, Guillaume Houcke commence à apprendre l’orgue dans la classe de Léon Kerremans à l’âge de douze ans. Il poursuit ensuite l’étude de l’orgue à l’IMEP (Institut Supérieur de Musique Et de Pédagogie) dans la classe d’orgue et d’improvisation de Benoît Mernier et obtient son master en juin 2012.

Elle est désormais convaincue de se consacrer à la carrière de chanteuse lyrique, et s’inscrit au cours de chant à l’Académie de Bouillon tout en faisant l’expérience du théâtre dans le cadre de ses études secondaires à Neufchâteau. En septembre 2008, Pauline Yarak entre à l’IMEP, dans la classe de Françoise Viatour et de Benoît Giaux. Elle fonde l’année suivante le groupe de musique du monde Tradsonmuse, et interprète en 2010 Papagena dans l’opéra La flûte enchantée de Mozart adapté pour le jeune public. Elle est également Sœur Mathilde dans le Dialogue des Carmélites de Francis Poulenc, la pétillante Pauline/Madame l’Amirale dans La Vie Parisienne de Jacques Offenbach et la malicieuse Serpina de la Serva Padrona de Pergolèse, trois productions de l’IMEP. De 2011 à 2012, elle se lance avec cinq autres chanteurs de l’IMEP dans un groupe a cappella, Orphéon, qui interprète des œuvres en tous genres (de Monteverdi à nos jours). Pauline Yarak a obtenu brillamment son master de chant à l’IMEP en juin 2013. Manon Poskin Manon Poskin s’initie au chant à l’âge de 10 ans dans les chœurs d’enfants de la Monnaie. Avec ce chœur, elle participe à divers opéras, parmi lesquels La Bohème, L’enfant et les sortilèges, La Dame de Pique, Werther et la Damnation de Faust. Elle continue par la suite avec La Choraline, le chœur de jeunes de la Monnaie, avec lequel elle prend part à divers projets. Elle chante ensuite en soliste dans La Flûte Enchantée de Mozart où elle incarne le rôle d’un des trois enfants, un opéra joué à Bruxelles, Lille et New York. Elle fait également partie du Chœur Schumann qu’elle accompagne à l’occasion de concerts en Belgique, au Luxembourg, en France et en Allemagne. Manon vient de terminer avec succès sa quatrième année d’étude à L’IMEP, à Namur.

Guillaume Houcke est également titulaire des orgues de St Rémy et organiste à l’église N-D de Lourdes à Montignies-sur-Sambre. En ce qui concerne le chant, Guillaume Houcke a d’abord suivi des cours avec J. Baert (à l’IMEP) et à l’académie de Montsur-Marchienne chez Jacqueline Lainée, avant d’entamer en 2008 un master en chant dans la classe de B. Giaux, F. Viatour A. Stefanescu, et E. Gäbele. Il a terminé ce cursus avec succès en juin 2013. Guillaume Houcke participe à quelques concours, et se voit notamment discerner le 1er Prix Homme au concours d’art lyrique d’Ans 2009, puis un second prix et le prix du public au concours Jacques Dômes de Verviers 2010. Il a également été demi-finaliste au concours international de Chant Baroque de Froville en 2011. Par ailleurs, Guillaume Houcke est également chef de chœur. Il a suivi durant deux ans (2005-2007) le cours d’option de direction de Chœur avec Mr Denis Menier à l’IMEP, à la suite de quoi il a notamment eu l’occasion de diriger le « Te Deum » de Mendelssohn à la cathédrale de Namur, en novembre 2008. Il est actuellement chef de la chorale des «XVI» à Charleroi


TEXTES CHANTés Handel Ah! mio cor!, Air d’Alcina Ah! mio cor! schernito sei! Stelle! Dei! Nume d’amore! traditore! t’amotanto; puoi lascarmi sola in pianto, oh Dei! perchè? t’amo tanto! Ma, che fà gemendo Alcina? Son reina, e tempo ancora : resti, o mora, peni sempre, o torni a me

Piangero, piangero AIR extrait de GIULIO CESARE E pur così in un giorno perdo fasti e grandezze? Ahi fato rio! Cesare, il mio bel nume, è forse estinto; Cornelia e Sesto inermi son, né sanno darmi soccorso. O dio! Non resta alcuna speme al viver mio. Piangerò la sorte mia, sì crudele e tanto ria, finché vita in petto avrò. Ma poi morta d’ogn’intorno il tiranno e notte e giorno fatta spettro agiterò

Ah ! mon cœur, on t’a raillé ! O ciel ! étoiles ! dieu de l’Amour ! Traître, je t’aime tant ! Et tu peux m’abandonner dans les larmes ! O dieux, pourquoi ? Mais que fait Alcina gémissante ? Je suis reine, il est temps encore. Reste ou meurs, souffre toujours Ou reviens à moi.

Pourquoi alors, en une journée, Je suis privée de la magnificence et de la gloire? Oh, cruel destin César, mon idole bien-aimée est probablement mort, Cornelia et Sextus sont sans défense et ne peuvent pas m’aider. O Dieu! Il n’y a plus d’espoir. Pour le temps qui me reste à vivre, je vais pleurer sur mon sort si cruel et brutal. Et quand je serai morte mon fantôme hantera le tyran

Venti turbini AIR extrait de Rinaldo Di speranza un bel raggio Ritorna a consolar l’alma smarrita; Sì adorata mia vita! Corro veloce a discoprir gl’inganni; Amor, sol per pietà, dammi i tuoi vanni! Venti, turbini, prestate Le vostre ali a questo piè! Cieli, numi, il braccio armate Contro chi pena mi diè! Venti, turbini, prestate, ecc.

L’espoir d’une éclaircie Console à nouveau mon âme perdue; Oui, mon bien-aimé! Je cours sans relâche et découvre tes trahisons; Amour, par pitié, (re)donne-moi tes ailes! Vents, tourbillons, prêtez-moi vos ailes ! O cieux, divinités, armez mon bras !

VIVALDI Air « Sposa, son disprezzata» extrait de Bajazet Di speranza un bel raggio Ritorna a consolar l’alma smarrita; Sì adorata mia vita! Corro veloce a discoprir gl’inganni; Amor, sol per pietà, dammi i tuoi vanni! Sposa son disprezzata fida son oltraggiata, cieli che feci mai? E pur egl’è il mio cor il mio sposo, il mio amor, la mia speranza. L’amo ma egl’è infedel spero ma egl’è crudel, morir mi lascierai? O Dio manca il valor valor e la costanza.

Je suis une femme méprisée, fidèle, insultée. Ciel de, qu’ai-je fait? Et pourtant, il est de mon cœur, mon mari, mon amour, mon espoir. Je l’aime, mais il est infidèle. Je l’adore, mais il est cruel, Il va me laisser mourir? O Dieu, il me manque le courage, la vaillance et la constance


Direction cHristopHE roussEt

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LES TALENS LYRIQUES CHOEUR DE CHAMBRE DE NAMUR JUDITH VAN WANROIJ HASNAA BENNANI INGRID PERRUCHE BÉNÉDICTE TAURAN CYRIL AUVITY BENOÎT ARNOULD EDWIN CROSSLEY-MERCER PIERRICK BOISSEAU REINOUD VAN MECHELEN CAROLINE WEYNANTS VIRGINIE THOMAS CHEF DE CHŒUR : THIBAUT LENAERTS

Vendredi 5 juillet 2013 à Versailles (salle d’opéra du château) samedi 13 juillet 2013 à beaune (basilique)


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Patiemment mais avec obstination, il a su vivifier les forces de ses Agrémens, établir une collaboration exemplaire avec le déjà excellent Chœur de chambre de Namur, nouer des relations étroites avec des institutions aussi prestigieuses que le Centre de musique baroque de Versailles et le Palazzo Bru de Venise. Le résultat ? La sortie des CD La Vénitienne de Dauvergne (Ricercar) et La Mort d’Abel de Kreutzer (Glossa), la résurrection du Thésée de Gossec. Aujourd’hui, Guy Van Waas et les ensembles avec lesquels il travaille font figure de référence dans l’interprétation de la musique française de la fin du XVIIIe et du début du XIXe siècle. Alors, osons être chauvin et crions: «Bravo l’artiste!» _ Serge Martin, Le Soir

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festival musical de namur 2013 prochains concerts Vendredi 5 juillet 20h Théâtre Royal - Grande Salle L’honnête courtisane Ensemble Doulce Mémoire Introduction au concert à 19h30 au Foyer Vendredi 5 juillet 22h30 Théâtre Royal, Foyer passionnément, I ou comme j’aimerais mon mari s’il était mon amant cabaret, airs d’opérettes J. Calbète / J. Charlier & musiciens Samedi 6 juillet 20h Saint-Loup Johannes Brahms Robert Schumann Liebeslieder & correspondance Daniel Blumenthal & Muhiddin Dürüoglu Noémie Dujardin & Eric De Staercke Chœur de Chambre de Namur Patrick Davin Introduction au concert à 19h30, Cour de l’Athénée amedi 6 juillet 22h30 S Théâtre Royal, Foyer passionnément, II ou comme j’aimerais mon mari s’il était mon amant cabaret, airs d’opérettes J. Calbète / J. Charlier & musiciens Dimanche 7 juillet 16h Brasserie François Lecture-concert Stradella, ange ou démon ? Concert de l’Hostel-Dieu

assis “intro tez aux d au conuctions de berncert” montf ard ort

Mercredi 10 juillet 12h / Chapelle du Séminaire le chant sur les lèvres Poèmes, chants d’amour, prières et danses de la Sardaigne Sergio Ladu, Chœur de Chambre de Namur - les Solistes Mercredi 10 juillet 20h Théâtre Royal Les Cris de Paris, Karaoké Le mythe d’Orphée revisité, d’Henry Purcell à Withney Houston… ! ATTENTION, CHANGEMENT DE SALLE Jeudi 11 juillet 12h Théâtre Royal, Foyer Kantes de boda (chants de mariage) La Roza Enflorese Jeudi 11 juillet 20h Saint-Loup Le Cantique des Cantiques Œuvres de Schütz, Buxtehude, JC Bach… Ricercar Consort Introduction au concert à 19h30, Cour de l’Athénée Vendredi 12 juillet 12h Saint-Loup Raquel Andueza (s), La Galania Amore & Tormenti Vendredi 12 juillet 18h Théâtre Royal Petit Poucet, la Belle... Ravel, Prokofiev, Tchaïkovski Vendredi 12 juillet 21h30 Théâtre Royal burlesque follies Samedi 13 juillet 18h30 Saint-Loup chœur de chambre ishango Splendeurs du Baroque Allemand

Samedi 13 juillet 21h30 Bal du Gouverneur Mardi 9 juillet 12h / One night of madness Salle Plénière du Parlement Wallon Eric Mathot et le Tivoli Band Récital de piano : œuvres de Haydn, Beethoven (« Appassionata ») et Liszt Young-Choon Park www.festivaldenamur.be www.festivaldewallonie.be Mardi 9 juillet 20h Saint-Loup 081 226 026 Il Festino DEs L’art d’aimer. oeuvres de Purcell, co Frescobaldi, Cavalli, Moulinié... po grat ncer ur Introduction au concert à 19h30, Cour de l’Athénée ts ui

de les m ts 16 an oins s!*

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