Liebeslieder 6 juillet

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liebeslieder festival musical de namur samedi 6 juillet 2013 eglise saint-loup NAMUR Introduction au concert à 19h30, Cour de l’Athénée par Bernard Monfort

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programme

Chœur de Chambre de Namur

liebeslieder

Mezzo: Anaïs Brullez Soprani: Sophie Dury, Coline Dutilleul, Aurélie Franck, Anne-Hélène Moens, Aurélie Moreels Alti:Corinne Bahuaud, Bénédicte Fadeux, Véronique Gosset, Vinciane Soile Basses: Jean Ballereau, Donald Bentvelsen, Grégory Decerf, Andrea Halling, Tiago Mota, Yannick Taymans Ténors: Jacques Dekoninck, Pierre Derhet, Eric François, Jean-Yves Ravoux, Simon Parzybut

SCHUMANN Spanisches liederspiel op. 74 ( numéros 5 et 9) Minnespiel op. 101 (numéros 5 et 8) Spanisches Liebeslieder op. 138 ( n° 10) BRAHMS

Direction Patrick Davin Piano Daniel Blumenthal et Muhiddin Dürrüoglu

Zigeunerlieder op 103 pause Liebeslieder op. 52 Neue Liebeslieder op. 65

Narrateurs Noémie Dujardin et Eric de Staercke Conception, réalisation et mise en espace Vincent Dujardin Ce concert est capté par Musiq3 Ce même concert au Royal Juillet Musical de Saint-Hubert 07/07/2013 20h00 Marche-en-Famenne – Église SaintRemacle Festival de Stavelot 04/08/2013 – Stavelot – Abbaye Salle François Prume – 17h00 www.festivaldewallonie.be

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LIEBESLIEDER-WALZER Le siècle musique

de

l’Amateur

de

Dans le vaste champ des pratiques musicales en Occident, le concept de Hausmuzik est sans doute une des réalités les plus significatives des pays germaniques – mais pas seulement – durant tout le 19ème siècle. Déjà présent au siècle précédent, le culte de la musique chez soi, en famille, entre amis, dans des cercles d’amateurs éclairés, connaît un développement extraordinaire : une frénésie de pratique que va permettre puis encourager l’édition de milliers de compositions sans trop de virtuosité, destinées à ceux que le goût mène à faire de la voix chantée ou de l’instrument un compagnon au quotidien.

des tout grands, cette pratique amateur largement répandue les a sans aucun doute incités à favoriser tout autant l’écriture d’œuvres destinées au plus grand nombre. Sans que l’on ait à souffrir pour autant un déficit qualitatif dans la forme ou le fond : le génie se reconnaît aussi dans la simplicité d’une valse ou la candeur d’un chant de sensibilité populaire. Par ailleurs, Brahms et Schumann ont dirigé des chœurs. Leur connaissance de la voix, leur habileté à harmoniser de manière suggestive, leur goût pour les chants traditionnels (Brahms en faisait la collection dès son plus jeune âge), leur envie d’offrir à leurs propres choristes et à d’autres chœurs des pages inédites : tout cela les a bien sûr encouragés dans l’écriture de leurs multiples recueils. Ainsi, et on l’ignore le plus souvent, l’intégrale des pièces chorales de Brahms représente, en termes de volume, la partie la plus importante de son œuvre. Chez Schumann, on compte un numéro d’opus choral pour deux de piano ou de lieder. Le chant choral : un genre qui n’avait rien d’anecdotique chez les compositeurs du 19ème siècle, assurément… Robert Schumann (Zwickau, 1810 – Endenich-Bonn , 1856)

Transcriptions d’œuvres symphoniques, compositions originales de musique de chambre, souvent déclinées dans de multiples instrumentations, œuvres vocales, du solo au quatuor, chœurs d’hommes ou de femmes, chœurs mixtes, parfois a capella, le plus souvent accompagnées au piano, voient le jour, se diffusent et font le bonheur des amateurs …et des éditeurs. Mais le point commun à la majorité de ces productions, c’est le piano. Instrument de tous les possibles, il introduit l’orchestre dans le salon privé, accompagne la maîtresse de maison dotée d’un joli filet de voix, se conjugue avec plaisir au violon des amis et…devient rapidement gage de bonne éducation pour les jeunes filles. Le programme de ce soir nous plonge dans l’univers sonore de cette société hyper musicalisée. A côté des prestations des grands virtuoses, presque toujours compositeurs, la pratique amateur, dans les couches un tant soit peu favorisées, revêt une véritable valeur sociale. Et si Schumann et Brahms font assurément partie du cercle restreint

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Florestan, fantasque et impulsif, face à Eusebius, tendre et discret… Les deux personnages mis en musique dans plusieurs de ses œuvres occuperont la vie de Schumann. Le compositeur signera d’ailleurs souvent ses lettres de l’un ou l’autre de ces prénoms. Signe extérieur d’une personnalité dédoublée qui ne cessera de le tourmenter… La vie est pour Schumann une lente mais inexorable préparation à une fin tragique. Lutter, à tous niveaux, de manière incessante, lui fait perdre l’équilibre et le pousse de la vie par une porte peu digne de son génie. Lutter, disions-nous…. Il lui faut d’abord se battre avec son professeur de piano, Friedrich Wieck, pour obtenir l’union amoureuse et civile avec sa fille Clara ; ne cesser de s’investir dans la critique musicale pour dénoncer les musiciens sans âme ou endormis par leur conservatisme (à ses yeux, un devoir vital) ; pour s’être détruit en partie la main avec un appareil assouplissant de son invention, renoncer à sa carrière de concertiste et se voir contraint de confier à sa femme l’exécution de ses œuvres au concert; cohabiter, enfin, et dès

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son plus jeune âge, avec une santé du corps à tout moment vacillante et avec celle de l’esprit en prise à de cruels errements.

Et pourtant, le miracle a lieu. Même si les ultimes semaines de sa vie ne nous laissent guère que des pages blanches, Schumann montre cette force – ce besoin – de composer dans les moments les plus tourmentés autant que dans les jours heureux fleurissant entre deux orages. En témoignent ces Gesange der Frühe véritablement lunaires, (les Chants de l’Aube), confiés au piano lors du séjour à l’hôpital psychiatrique d’Endenich, sa dernière demeure, en lisière de Bonn. L’œuvre de Schumann embrasse tous les genres : pièces pour piano, musique de chambre, musique vocale et symphonique et, même, l’opéra. Mais son génie marquera surtout d’un style inégalable ses pièces pour piano, l’instrument confident, et ses lieder dont les poèmes choisis chez les plus grands montrent sa culture littéraire impressionnante. Une importance extrême consentie à la subjectivité, jusque dans ses aspects les plus fantasques puisés dans son propre imaginaire ou dans ses auteurs préférés (dont E.T.A Hoffmann), conduisent véritablement Schumann au panthéon du Romantisme. Johannes Brahms (Hambourg, 1833 – Vienne, 1897) Contrairement à son aîné Schumann, Brahms connut une vie presque sereine, bien que fort animée dans ses premières années par les aléa de la vie de virtuose. Pianiste – encore enfant – dans les tavernes de Hambourg, jeune concertiste en tournées incessantes, parfois avec le violoniste tzigane Remenyi, puis maître de musique d’une cour princière, directeur de société chorale à Detmold et chef de chœur à Vienne, où sa notoriété croissante l’incite

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à s’établir définitivement.…Une vie bien remplie, un tracé maîtrisé, une existence tout entière dévolue au concert et à la création, mais un destin personnel marqué par la rencontre, à Dusseldorf en 1853, du couple Schumann. « Aimez-vous Brahms ? » Même si le roman de Françoise Sagan ne parle guère de musique, son titre évoque on ne peut mieux la mise de côté dont Brahms fut victime jusqu’il y a peu dans nos pays latins. En 1953, Jean Chantavoine publie « Le Romantisme dans la musique européenne ». On peut y lire ceci, qui nous laisse pantois : « Le sublime manque parce que Brahms n’a rien d’un martyr : ce n’est qu’un petit bourgeois moyen, qui travaille honnêtement et consciencieusement, avec des ambitions qui ne sont pas à sa taille ». Les temps ont certes changé et le grand public est aujourd’hui gagné par l’admiration sans borne que Schumann vouait à son jeune ami Brahms.

Pourquoi ce long purgatoire, en tout cas hors des terres germaniques ? Brahms, il est vrai, en digne successeur du Beethoven tardif, le moins populaire, trouve souvent son équilibre artistique dans des œuvres larges, aux développements impressionnants (on pense aux symphonies, aux quintettes, au Requiem Allemand…). Mais Dieu sait pourtant si ce musicien nous touche et nous étonne aujourd’hui. Car Brahms est un tendre, un hédoniste subtil tout autant qu’un amateur de plaisirs simples au quotidien. Du point de vue artistique, maître imparable de la forme et de l’écriture (il étudia Bach et Palestrina), il se montre presque classique dans sa sensibilité romantique. Mais aussi, et on le dit trop peu, voici un homme véritablement passionné par des enjeux musicaux assez peu présents chez ses pairs. Sait-on ainsi qu’il fut un précurseur dans la réédition fiable d’œuvres baroques (il publia notamment les 4 livres de clavecin de Couperin) ?

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Et mesure-t-on à quel point l’art populaire le fascinait ? Son attrait pour la musique de danse en est le plus bel exemple. Pour piano à 4 mains, outre les Valses op 39, Brahms a laissé d’étincelantes Danses Hongroises et d’habiles transcriptions des Ländler de Schubert. Et, surtout, deux opus de valses chantées qui demeurent parmi ses plus belles productions : les Liebeslieder-Walzer. Le compositeur touche avec bonheur à tous les genres musicaux, à l’exception de l’opéra (« Plutôt me marier que d’écrire un opéra !»). Sa musique vocale montre à elle seule ses multiples sensibilités musicales : les chemins, tous empruntés avec bonheur, vont du lied authentiquement romantique au chœur sacré d’esprit palestrinien, en passant par les chansons populaires à quatre voix et par des compositions à la distribution quasi expérimentale (les trois merveilleux Chants pour chœur de femmes, deux cors et harpe). Un trio mythique Chacun connaît l’amitié inaltérable qui lie Brahms au couple Schumann. Lorsque Robert et Clara, chez eux, à Düsseldorf, rencontrent le jeune musicien de Hambourg, quelque chose se noue, bien plus que l’admiration dont Robert, fondateur et critique de la Neue Zeitschrift für Muzik tient à témoigner sans tarder dans l’édition du 25 octobre 1853 : « Il est venu, l’élu, au berceau duquel les grâces et les héros semblent avoir veillé ! » Tout a été dit, étudié ou suggéré sur les relations du trio : amour fou de Robert et Clara, amitié profonde et réciproque avec Johannes, amour à demi inavoué de celuici pour Clara, mélange de tendresse quasi maternelle (elle était son aînée de 14 ans) et d’attirance amoureuse de Clara pour Johannes, réserve et élégance du cœur chez Johannes lorsque Robert se jette dans le Rhin et, sauvé, finit sa vie dans les tourments de l’esprit... Qu’importe ! Ces troislà se sont motivés, encouragés, appréciés. Ils se dédicaçaient leurs plus belles créations, s’échangeaient leurs œuvres pour nourrir leurs récitals respectifs, se prêtaient des thèmes à fin de variations… Une rencontre d’artistes parmi les plus riches et les plus émouvantes de l’histoire de la musique occidentale.

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Les lettres de Clara Wieck et Robert Schumann sont bien connues et nous touchent encore aujourd’hui : rédigées pour la plupart avant le mariage des deux musiciens, elles comptent parmi les plus beaux poèmes d’amour jamais écrits. L’autre partie de leur correspondance est plus réduite et, surtout, totalement déchirante. Robert ne s’appartient plus et se confie à Clara depuis sa chambre de la clinique psychiatrique d’Endenich. La correspondance entre Clara et Johannes, elle, s’étend sur 42 ans. De la première rencontre aux derniers mois de la vie de Clara (1896), les lettres révèlent une évolution des sentiments que la réserve et la pudeur affichées rendent souvent mystérieuse. Mais, sous les précautions, on perçoit la flamme, vive et passionnée, alimentée sans doute par une alchimie du cœur où cohabitent, sans trop se reconnaître, amour, amitié et admiration. Les Liebeslieder-Walzer Encore jugée immorale vers 1815, - des danseurs enlacés, cela ne faisait guère bon genre – la valse passe progressivement, vers 1830, du statut de danse populaire à celui de plaisir bourgeois, si ce n’est aristocratique. Entre polka et danses de caractère, elle va dynamiser le bal tout entier. Avec Johann Strauss (admiré par Brahms) et ses innombrables émules, les soirées où l’on vient pour danser autant que pour se montrer deviennent la distraction première de la ville impériale : à Vienne, en 1832, on donne 772 bals ! Quel rapport entre Brahms et la valse ? Après les premières années de tournées incessantes comme pianiste compositeur, Brahms, prend le temps de se reposer et se plonge dans la littérature (sa riche bibliothèque l’y aide sans aucun doute). Cette passion ne le quittera plus. Après les poé-

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sies de Goethe, de Schiller, mais aussi les écrits de Dante ou Sophocle, il lit avec beaucoup d’intérêt le Polydora de Georg Friederich Daumer (1800-1875). Dans son ouvrage, Daumer, philosophe, poète et connu aussi comme l’éducateur du mystérieux Kaspar Hauser, propose un ensemble de textes de chansons traduites par ses soins et présentées comme issues « du monde entier ». Cet ensemble est en fait essentiellement articulé autour de poèmes issus de Hongrie, de Russie et de Pologne. Le thème central du recueil est l’amour, avec ses mille facettes et ses différents noms d’emprunt, avec la Liberté comme prénom et la Nature comme témoin. Tout le Romantisme s’y retrouve… Le livre de Daumer plait beaucoup à Brahms. Celui-ci s’en inspire et, en termes musicaux, veut y associer la danse qui fait fureur, tente de marier la valse – et seulement elle - et le thème de l’amour. Brahms tient là une combinaison gagnante : le succès du premier recueil des LiebesliederWalze est immédiat et retentissant ! Loin de chercher la virtuosité, le compositeur, dans ses deux cycles de valses chantées, laisse le bon amateur maîtriser sans trop de mal la partie pianistique ou vocale pour pouvoir se consacrer à l’expression des poèmes traduits par Daumer. La forme est chaque fois concise, le trait juste, la rhétorique évidente. La fusion de la voix et du piano est parfaite. A tel point, et on les comprend, que les musiciens actuels négligent souvent la possibilité laissée par le compositeur – et sans doute dictée par des raisons commerciales - de jouer ses œuvres pour le seul piano (la voix est indiquée « ad libitum » dans le premier recueil). L’opus 52 a été composé à Vienne, en 186869, l’opus 65 en 1874, bien après les années passées en Allemagne près des Schumann. Edités à la suite de l’imposant Requiem Allemand, ces merveilleux recueils de miniatures offrent au compositeur une renommée accrue, tant dans les cercles chorals que dans le grand public. Et ils montrent aujourd’hui, s’il le fallait encore, l’étourdissante capacité de Brahms de couvrir avec génie des pans très éloignés de la production musicale. Les Tziganes et la musique à l’époque Romantique On cite souvent Franz Liszt comme responsable de la confusion entre les musiques populaires tzigane et hongroise. Si, effec-

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tivement, il signe en 1859 un opuscule montrant un flou certain, (« Des Bohémiens et de leur musique »), on peut considérer que, depuis la présence de musiciens tziganes dans l’empire austro-hongrois, il est souvent difficile de différencier ce qui relève de l’art populaire hongrois et de la tradition tzigane, tant les deux cultures se sont interpénétrées. Et le pouvoir en place bien avant Liszt, sous le règne de Joseph II, n’avait sans doute pas facilité les choses en confiant aux Tziganes - revêtus d’habits militaires autrichiens - les fameux Verbunkos, petits spectacles joués et dansés, donnés à la campagne pour inviter au recrutement de soldats dans l’armée impériale.

Toujours est-il que, comme Liszt - mais lui était Hongrois - Brahms, Schumann et, avant eux, Haydn et Schubert, ont souvent intégré dans leurs musiques des éléments tziganes, authentiques ou imaginaires, usant indifféremment, pour les caractériser, des vocables « Hongrois » ou « Tziganes » : formules mélodiques ornementales typées, rubato appuyé, accélérations étourdissantes et, pour ce qui est des Zigeunerlieder de ce soir, un fréquent mouvement de Czardas… La rencontre de Brahms, dans sa jeunesse, avec le violoniste tzigane Remenyi fut, on le sait, un moment marquant dans l’évolution de sa vie de compositeur. Cette rencontre renvoie à maints endroits de son œuvre (réécoutez le final du Concerto pour Violon !). Mais mis à part les éléments musicaux immédiatement séducteurs, le besoin inextinguible de liberté des Tziganes - la vie de Bohème – si présent dans l’idéal romantique, n’explique-t-il pas en partie l’ineffable attrait des compositeurs du 19ème siècle pour cette sensibilité aux couleurs lointaines et étranges, si présente dans l’empire austro-hongrois ? _ Marc Maréchal Fig 1 Hauzmuzik. Fig 2 Schumann. Fig 3 Brahms. Fig 4 Clara Schumann . Fig 5 Partition Zigeunerlieder

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Cette nouvelle collaboration a immédiatement été couronnée de succès, au concert comme au disque (Judas Maccabaeus de Haendel, Vespro a San Marco de Vivaldi, Il Diluvio universale de Falvetti, Motets et messe de Giorgi,…). Le répertoire abordé par le chœur est très large, puisqu’il s’étend du Moyen-Age à la musique contemporaine. En 2012, Il Diluvio Universale de Michelangelo Falvetti a été distingué par le jury du prestigieux Prix Cæcilia.

Direction artistique : Leonardo García Alarcón Depuis sa création en 1987, le Chœur de Chambre de Namur s’attache à la défense du patrimoine musical de sa région d’origine (concerts et enregistrements consacrés à Lassus, Rogier, Hayne, Du Mont, Fiocco, Gossec, Grétry…) tout en abordant de grandes œuvres du répertoire choral (oratorios de Haendel, messes, motets et passions de Bach, Requiem de Mozart et Fauré,…). Invité des festivals les plus réputés d’Europe, le Chœur de Chambre de Namur travaille sous la direction de chefs prestigieux tels Marc Minkowski, Jordi Savall, Eric Ericson, Erik van Nevel, Louis Devos, Pierre Cao, Jean-Claude Malgoire, Jean Tubéry, Simon Halsey, Sigiswald Kuijken, Pierre Bartholomée, Patrick Davin, Roy Goodman, Michael Schneider, Philippe Pierlot, Philippe Herreweghe, Peter Phillips, Christophe Rousset, Eduardo López Banzo, Guy Van Waas, etc.

En 2013, le Chœur de Chambre de Namur apparaît dans 6 disques: Carmina Latina, une compilation de musiques espagnoles et d’Amérique Latine, Thésée de Gossec et Ulisse Nell’ Isola di Circe de Zamponi, 2 opéras ressuscités, un Requiem de Mozart étonnant et Phaeton de Lully Par ailleurs, la préparation du Chœur de Chambre de Namur pour les productions confiées aux chefs invités est régulièrement assurée par Thibaut Lenaerts. Le Chœur de Chambre de Namur bénéficie du soutien de la Communauté française Wallonie-Bruxelles (service de la musique et de la danse), de la Loterie Nationale, de la Ville et de la Province de Namur. choeur-chambre-namur.be facebook.com/ChoeurdechambredeNamur facebook.com/choeurdenamur facebook.com/choeurchambrenamur

À son actif il a près de 50 enregistrements, notamment chez Ricercar, grandement appréciés par la critique (nominations aux Victoires de la Musique Classique, Choc du Monde de la Musique, Diapason d’Or, Joker de Crescendo, 10 de Classica-Répertoire, Prix Cæcilia…). Le Chœur de Chambre de Namur s’est également vu attribuer le Grand Prix de l’Académie Charles Cros en 2003, le Prix Liliane Bettencourt 2006, et les Octaves de la Musique 2007, 2010 et 2011, catégorie « musique classique ». En 2010, la direction artistique du Chœur de Chambre de Namur a été confiée au jeune chef argentin Leonardo García Alarcón.

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de Marseille. Il est actuellement premier chef invité de l’Opéra Royal de Wallonie, professeur de direction d’orchestre au Conservatoire Royal de Bruxelles (section néerlandophone) et est le directeur musical de l’Orchestre symphonique de Mulhouse. En 2013, Il est commissaire du Festival Ars Musica et invité d’honneur du Festival de Wallonie. Retrouvez Patrick Davin, invité d’honneur du Festival de Wallonie au programme des autres Festivals: www.festivaldewallonie.be

Daniel Blumenthal, piano

Photo : Julien Pohl PATRICK DAVIN Présent sur le terrain de la création contemporaine ou dirigeant les oeuvres du répertoire, Patrick Davin confirme une carrière ouverte à toutes les musiques. Il a étudié la direction d’orchestre à Liège et ensuite à Toulon. Il mène une carrière internationale au plus haut niveau et est actuellement premier chef invité de l’Opéra Royal de Wallonie, professeur de direction d’orchestre au Conservatoire Royal de Bruxelles (section néerlandophone) et directeur musical de l’Orchestre symphonique de Mulhouse. Elève de Pierre Boulez, il a assuré la création de nombreuses oeuvres de compositeurs parmi lesquels Philippe Boesmans, Vinko Globokar, Murray Schafer, Henri et Denis Pousseur, Benoit Mernier, ou encore Kris Defoort. En tant que chef d’orchestre, il a travaillé en Allemagne, en France, en Suisse, en Autriche, en Belgique et au Luxembourg. Il a également dirigé des productions d’opéra en collaboration avec les plus grands metteurs en scène en Europe et collabore chaque année à des productions de La Monnaie. Il a été chef attitré de l’ensemble L’Itinéraire (Paris), de l’ensemble Musiques Nouvelles (Belgique) et du Chœur de Chambre de Namur et premier chef invité de l’Opéra

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D’origine américaine, Daniel Blumenthal est né en Allemagne. Il commence ses études à l’âge de cinq ans et décroche les diplômes de l’Université de Michigan et de la Juilliard School de New York, où il obtient également son doctorat. Il assiste ensuite à des cours particuliers auprès de Benjamin Kaplan à Londres. Il est lauréat de nombreux concours internationaux : Sydney, Leeds, Genève, Busoni et Reine Elisabeth de Belgique. En 1995, il a fait partie du jury de ce dernier concours. Il donne régulièrement des récitals et des concerts dans le monde entier. Aussi brillant en musique de chambre, en soliste qu’avec orchestre, il s’est fait le défenseur des œuvres délaissées. Il a ainsi interprété en première mondiale le Trio de Claude Debussy. Il se produit régulièrement avec des artistes et des orchestres de grand renom: London Symphony Orchestra, Orchestre du Capitole de Toulouse, Royal Liverpool Philharmonic, Orchestre de la Radio Hollandaise (avec Jean Fournet au Concertgebouw d’Amsterdam), Houston Symphony et tous les orchestres belges. Sa discographie comporte des dizaines de CD. Il enseigne actuellement le piano au Conservatoire Royal de Musique de Bruxelles. Muhiddin Dürrüoglu, piano Pianiste et compositeur, Muhiddin Dürrüoglu est entré dès l’âge de onze ans au Conservatoire d’Ankara où il a bénéficié d’un régime spécial réservé aux enfants surdoués. En 1987, il s’installe en Belgique pour compléter sa formation au Conservatoire Royal de Bruxelles. Il y est l’élève de Jean-Claude Vanden Eynden pour le piano

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et de Jacqueline Fontyn pour la composition. Deux ans plus tard, il entre à la Chapelle musicale Reine Elisabeth, dont il sort gradué en 1992. Il est finaliste du Concours européen de Piano en 1991, puis lauréat du concours Nany Philippart. A l’Indiana University School of Music, à Bloomington (USA), il effectue un doctorat en piano. En 1993, il commence à se faire reconnaître comme compositeur. Ses concerts l’ont déjà mené dans de nombreux pays et il participe activement à la vie musicale belge. Accompagnateur, puis professeur au Conservatoire Royal de Bruxelles, il a enregistré plusieurs œuvres de compositeurs de notre pays. Lauréat de la Fondation de la Vocation, il est le partenaire régulier de Ronald Van Spaendonck et de Marie Hallynck, avec lesquels il a fondé l’ensemble Kheops.

débuts de comédien sur les scènes professionnelles. Au théâtre, il interprète, entre autres, Musset, Tchékhov, Feydeau, Jarry, Proust, Tardieu... Plus volontiers metteur en scène, Vincent Dujardin travaille pour divers théâtres et compagnies. Il est très friand du répertoire classique mais il s’intéresse aussi à certains auteurs plus contemporains.

Eric De Staercke, narrateur Erik De Staercke est un auteur, un comédien et un metteur en scène belge. Après avoir suivi les cours de l’IAD, où il enseigne actuellement, il fonde avec d’autres comédiens le «Théâtre loyal du Trac». À la même époque, il fait partie des premières recrues de la Ligue d’improvisation belge. Tout en poursuivant sa carrière de comédien, seul en scène ou au sein d’une troupe, il assure la mise en scène de nombreux spectacles. À la RTBF, il participe à des émissions de télévision et de radio. Il a enseigné à l’École supérieure des Arts du cirque de Bruxelles ESAC. Noémie Dujardin, narratrice Originaire de Durnal, Noémie Dujardin s’est formée au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris-CNSAD, dans les classes d’Andrzej Seweryn et de Dominique Valadié. Au Conservatoire de Bruxelles, elle a suivi les cours de Michel de Warzée et de Charles Kleinberg. Elle a travaillé avec Michel Kacenelenbogen, Roman Polanski, Jean-Yves Ruf, Frédéric BélierGarcia. En 2012, elle a joué au cinéma dans La Religieuse de Guillaume Nicloux et, au théâtre, dans La vie est un rêve (2012) de P. Calderon de la Marca. Vincent Dujardin, mise en espace Vincent Dujardin commence très tôt l’étude de l’art dramatique au Conservatoire Royal de Bruxelles, dans la classe d’André Debaar et de Bernard Marbaix. Durant toutes ces années, il dirige de front ses études et ses

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TEXTES CHANTES Robert Alexander Schumann (1810-1856) Spanisches liederspiel op. 74 ( numéros 5 et 9) Paroles de Emanuel von Geibel (1815-1884) 5. Es ist verraten

5. trahi

Daß [du stehst]1 in Liebesglut, [Ines]2, laßt sich leicht gewahren; Denn die Wangen offenbaren, Was geheim im Herzen ruht. Stets an Seufzern sich zu weiden, Stets zu weinen statt zu singen, Wach die Nächte hinzubringen Und den süßen Schlaf zu meiden: Das sind Zeichen jener Glut, Die dein Antlitz läßt gewahren; [Denn]3 die Wangen offenbaren, Was geheim im Herzen ruht.

Que vous êtes dans le feu de l’amour, Rusées, cela s’aperçoit facilement ; Car les joues révèlent Ce qui repose secrètement dans le cœur. Toujours se complaire en soupirs, Toujours à pleurer au lieu de chanter, Passer les nuits éveillées Et fuir le doux sommeil : Ce sont les signes de ce feu Que ton visage laisse apercevoir ; Car les joues révèlent Ce qui repose secrètement dans le cœur.

9. Mögen alle bösen Zungen

9. Je suis aimée

Mögen alle bösen Zungen Immer sprechen, was beliebt: Wer mich liebt, den lieb’ ich wieder, Und ich [lieb’ und]1 bin geliebt.

Que toutes les mauvaises langues Disent toujours ce qu’elles aiment : Celui qui m’aime, je l’aime aussi, Et j’aime et je suis aimée.

Schlimme, schlimme Reden flüstern eure Zungen schonungslos, doch ich weiß es, sie sind lüstern nach unschuld’gem Blute bloß. Nimmer soll es mich bekümmern, schwatzt so viel es euch beliebt; wer mich liebt, den lieb’ ich wieder, und ich [lieb’ und]1 bin geliebt.

Des paroles mauvaises, mauvaises, sont chuchotées Par vos langues sans modération, Mais je sais qu’elles ont envie Seulement de sang innocent. Jamais cela ne m’inquiétera, Bavardez autant que vous voulez : Celui qui m’aime, je l’aime aussi, Et j’aime et je suis aimée.

Zur Verleumdung sich verstehet Nur, wem Lieb’ und Gunst gebrach, Weil’s ihm selber elend gehet, Und ihn niemand [minnt]2 und mag. Darum denk’ ich, daß die Liebe, Drum sie schmähn, mir Ehre giebt; Wer mich liebt, den lieb’ ich wieder, Und ich [lieb’ und]1 bin geliebt.

Se prêter à la calomnie est la seule chose pour celui à qui manque amour et affection, Puisqu’il est lui-même si misérable Et que personne ne l’aime ni ne le désire. C’est pourquoi je pense que l’amour, Qu’ils dénigrent, est un honneur pour moi ; Celui qui m’aime, je l’aime aussi, Et j’aime et je suis aimée.

Wenn ich wär’ aus Stein und Eisen, Möchtet ihr darauf bestehn, Daß ich sollte von mir weisen Liebesgruß und Liebesflehn. Doch mein Herzlein ist nun leider Weich, wie’s Gott uns [Mädchen]3 giebt; Wer mich liebt, den lieb’ ich wieder, Und ich [lieb’ und]1 bin geliebt.

Si j’étais de pierre et de fer, Vous pourriez insister Que je devrais repousser Les hommages et les prières de l’amour. Mais mon petit cœur est maintenant malheureusement Tendre, comme Dieu le donne à nous les jeunes filles ; Celui qui m’aime, je l’aime aussi, Et j’aime et je suis aimée. Traduction: Guy Lafaille

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Robert Alexander Schumann (1810-1856) Minnespiel op. 101 (numéros 5 et 8) Paroles de Friedrich Rückert (1788-1866) 5. Schön ist das Fest des Lenzes

5. Belle est la fête du printemps

Schön ist das Fest des Lenzes, Doch währt es nur der Tage drei. Hast du ein Lieb’, bekränz’ es Mit Rosen, eh’ sie geh’n vorbei! Hast du ein Glas, kredenz’ es, O Schenk, und singe mir dabei:Schön ist das Fest des Lenzes, Doch währt es nur der Tage drei.

Belle est la fête du printemps Qui pourtant ne dure que trois jours Si tu as une amoureuse, couronne la de rosesAvant qu’elles ne fanent Si tu as un verre, offre à boire Garçon, en nous chantant : Qu’elle est belle la fête du printemps, Qui pourtant ne dure que trois jours

8. So wahr die Sonne SCHEINET

8. Aussi vrai que luit le soleil,

So wahr die Sonne scheinet, So wahr die Wolke weinet, So wahr die Flamme sprüht, So wahr der Frühling blüht; So wahr hab’ ich empfunden, Wie ich dich halt’ umwunden: Du liebst mich, wie ich dich, Dich lieb’ ich, wie du mich.

Aussi vrai que luit le soleil, Aussi vrai que pleure le nuage, Aussi vrai que rayonne la flamme, Aussi vrai que fleurit le printemps, Aussi vrai que j’ai ressenti, Alors que je te tenais enlacée : Que tu m’aimes comme je t’aime, Que je t’aime comme tu m’aimes.

Die Sonne mag verscheinen, Die Wolke nicht mehr weinen, Die Flamme mag versprühn, Der Frühling nicht mehr blühn! Wir wollen uns umwinden Und immer so empfinden; Du liebst mich, wie ich dich, Dich lieb’ ich, wie du mich.

Le soleil peut s’éteindre, Le nuage cesser de pleurer, La flamme se refroidir, Le printemps ne plus fleurir ! Nous voulons nous enlacer Et ainsi toujours ressentir Que tu m’aimes, comme je t’aime Que je t’aime, comme tu m’aimes. Traduction: Pierre Mathé

Robert Alexander Schumann (1810-1856) Spanisches Liebeslieder op. 138 (n° 10) : Paroles de Emanuel von Geibel (1815-1884) Quartett Dunkler Lichtglanz, blinder Blick, Todtes Leben, Lust [voll]1 Plage, Glück erfüllt von Mißgeschick, Trübes Lachen, frohe Klage, Süße Galle, holde Pein, Fried’ und Krieg in einem Herzen, Das kannst, Liebe, du nur sein, Mit der Lust erkauft durch Schmerzen.

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Sombre éclat lumineux, regard aveugle, Vie morte, plaisir et peine, Bonheur empli de malheurs, Rire triste, plainte gaie, Douce amertume, gracieux tourments, Guerre et paix du coeur, Amour, ce ne peut être que toi, Le plaisir acheté au prix de la douleur.

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Johannes Brahms (1833-1897) Zigeunerlieder op 103 Chants tziganes Paroles de Hugo Conrat (1845-1906) 1. He, Zigeuner, greife in die Saiten ein

1. Hé, tzigane ! Fais résonner les cordes...

He, Zigeuner, greife in die Saiten ein! Spiel das Lied vom ungetreuen Mägdelein! Laß die Saiten weinen, klagen, traurig bange, Bis die heiße Träne netzet diese Wange!

Hé, tzigane ! Fais résonner les cordes ! Joue le chant de la jeune fille infidèle ! Que les cordes pleurent, gémissent, d’angoisse attristée, Jusqu’à ce que les larmes brûlantes baignent ces joues !

2. Hochgetürmte Rimaflut

2. Flot de la Rima qui se dresse haut

Hochgetürmte Rimaflut, Wie bist du so trüb; An dem Ufer klag ich Laut nach dir, mein Lieb!

Flot de la Rima qui se dresse haut, Comme tu es trouble ; Sur ta rive je gémis Tout fort après toi, mon amour !

Wellen fliehen, Wellen strömen, Rauschen an dem Strand heran zu mir. An dem Rimaufer laß mich Ewig weinen nach ihr!

Les vagues fuient, les vagues coulent à grand flot, Elles rugissent jusqu’à la plage vers moi. Sur la rive de la Rima laissez-moi Éternellement pleurer sur elle !

3. WiSSt ihr, wenn mein Kindchen am...

3. Savez‑vous, quand mon petit enfant est...

Wißt ihr, [wenn]1 mein Kindchen am allerschönsten ist? Wenn ihr süßes Mündchen scherzt und lacht und küßt. Mägdelein, du bist mein, inniglich küß ich dich, Dich erschuf der liebe Himmel einzig nur für mich! Wißt ihr, [wenn]1 mein Liebster am besten mir gefällt? Wenn in seinen Armen er mich umschlungen hält. Schätzelein, du bist mein, inniglich küß ich dich, Dich erschuf der liebe Himmel einzig nur für mich!

Savez-vous, quand mon petit enfant est le plus beau de tous ? Quand sa douce petite bouche badine et rit et embrasse. Ma petite fille, tu es à moi, je t’embrasse ardemment, Toi que le cher ciel n’as créée que pour moi !Savezvous, quand mon amour me plaît le plus ? Quand dans ses bras il me tient serrée. Petit trésor, tu es à moi, je t’embrasse ardemment, Toi que le cher ciel n’as créé que pour moi !

4. LIEDER Gott, du weiSSt, wie oft bereut...

4. Cher Dieu, tu sais combien souvent je me...

Lieber Gott, du weißt, wie oft bereut ich hab, Daß ich meinem Liebsten einst ein Küßchen gab. Herz gebot, daß ich ihn küssen muß, Denk, solang ich leb, an diesen ersten Kuß.

Cher Dieu, tu sais combien souvent je me suis repentie, D’avoir donné à mon bien-aimé une fois un baiser. Le cœur a commandé que je devais l’embrasser, Je penserai, tant que je vivrais, à ce premier baiser.

Lieber Gott, du weißt, wie oft in stiller Nacht Ich in Lust und Leid an meinen Schatz gedacht. Lieb ist süß, wenn bitter auch die Reu, Armes Herze bleibt ihm ewig, ewig treu.

5. Brauner Bursche führt zum Tanze Brauner Bursche führt zum Tanze Sein blauäugig schönes Kind; Schlägt die Sporen keck zusammen, Csardasmelodie beginnt. Küßt und herzt sein süßes Täubchen, Dreht sie, führt sie, jauchzt und springt; Wirft drei blanke Silbergulden Auf das Zimbal, daß es klingt.

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Cher Dieu, tu sais combien souvent dans la nuit silencieuse Dans la joie et la peine j’ai pensé à mon trésor. L’amour est doux bien qu’amer soit le repentir, Mon pauvre cœur restera toujours à lui, toujours à lui. 5. Le garçon brun conduit à la danse Le garçon brun conduit à la danse Sa belle amie aux yeux bleues ; Il fait claquer hardiment ensemble les éperons, L’air de la csardas commence. Il embrasse et presse sur son cœur sa douce colombe, Il la fait tourner, l’entraîne, il jubile et bondit ; Il lance trois florins d’argent brillants Sur la cymbale pour qu’elle résonne.

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6. RÖSLEIN dreie in der Reihe blühn so rot

6. Trois petites roses dans la rangée...

Röslein dreie in der Reihe blühn so rot, Daß der Bursch zum Mädel gehe, ist kein Verbot! Lieber Gott, wenn das verboten wär, Ständ die schöne weite Welt schon längst nicht mehr; Ledig bleiben Sünde wär! Schönstes Städtchen in Alföld ist Ketschkemet, Dort gibt es gar viele Mädchen schmuck und nett! Freunde, sucht euch dort ein Bräutchen aus, Freit um ihre Hand und gründet euer Haus, Freudenbecher leeret aus.

Trois petites roses dans la rangée fleurissent si rouge, Que le garçon aille avec une fille n’est pas défendu ! Ô cher Dieu, si c’était défendu, Le beau et vaste monde ne serait déjà plus là ; Rester célibataire serait un péché !

7. Kommt dir manchmal in den Sinn, mein...

7. Est‑ce que paRfois il te vient à...

Kommt dir manchmal in den Sinn, mein süßes Lieb, Was du einst mit heil’gem Eide mir gelobt? Täusch mich nicht, verlaß mich nicht, Du weißt nicht, wie lieb ich dich hab, Lieb du mich, wie ich dich, Dann strömt Gottes Huld auf dich herab

Est-ce que parfois il te vient à l’esprit, mon doux amour, Quel serment sacré une fois tu m’as fait ? Ne me trompe pas, ne me quitte pas, Tu ne sais pas combien je t’aime, Aime-moi comme je t’aime, Alors la grâce de Dieu se répandra sur toi !

8. Horch, der Wind klagt in den Zweigen...

8. Écoute, le vent gémit dans les branches...

Horch, der Wind klagt in den Zweigen traurig sacht; süßes Lieb, wir müssen Scheiden: gute Nacht. Ach wie gern in deinen Armen ruhte ich, doch die Trennungsstunde naht, Gott schütze dich.

Écoute, le vent gémit dans les branches tristement et doucement ; Doux amour, nous devons nous séparer : bonne nuit. Ah, comme je reposais volontiers dans tes bras, Mais l’heure de la séparation approche, Dieu te protège.

Dunkel ist die Nacht, kein Sternlein spendet Licht; süßes Lieb vertrau auf Gott und weine nicht; führt der liebe Gott mich einst zu dir zurück, bleiben ewig wir vereint in Liebesglück.

Le plus beau village de l’Alföld est Ketschemete, Là vivent de nombreuses filles jolies et gentilles ! Amis, allez-y pour choisir une fiancée, Demandez sa main et bâtissez votre maison, Videz les coupes de joie.

Sombre est la nuit, aucune petite étoile ne donne de lumière ; Doux amour, fais confiance à Dieu et ne pleure pas ; Le bon Dieu me ramènera un jour vers toi, Nous resterons unis pour toujours dans la joie de l’amour.

9. Weit und breit schaut niemand mich an

9. Partout peRsonne ne me regarde

Weit und breit schaut niemand mich an,und wenn sie mich hassen, was liegt mir dran? Nur mein Schatz der soll mich lieben allezeit, soll mich küssen, umarmen und herzen in Ewigkeit.

Partout personne ne me regarde, Et si on me hait, que m’importe ? Seul mon trésor doit m’aimer toujours, Doit m’embrasser, m’enlacer et me presser sur son cœur dans l’éternité.

Kein Stern blickt in finsterer Nacht; keine Blum mir strahlt in duftiger Pracht. Deine Augen sind mir Blumen Sternenschein, die mir leuchten so freundlich, die blühen nur mir allein.

Aucune étoile ne brille dans la nuit sombre ; Aucune fleur ne resplendit pour moi avec son parfum magnifique. Tes yeux sont pour moi des fleurs et l’éclat d’étoiles, Ils brillent pour moi si aimablement, ils fleurissent seulement pour moi.

10. Mond verhüllt sein Angesicht

10. La lune voile son visage

Mond verhüllt sein Angesicht, süßes Lieb, ich zürne dir nicht. Wollt ich zürnend dich betrüben, sprich wie könnt ich dich dann lieben?

La lune voile son visage, Doux amour, je ne suis pas fâché avec toi. Si je voulais t’attrister avec ma colère, alors Comment je pourrais t’aimer ?

Heiß für dich mein Herz entbrennt, keine Zunge dir’s bekennt. Bald in Liebesrausch unsinnig, bald wie Täubchen sanft und innig.

Pour toi mon cœur s’enflamme ardemment, Aucune langue ne peut te l’avouer. Bientôt fou de l’ivresse de l’amour Bientôt comme une colombe tendre et chère.

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11. Rote Abendwolken ziehn am Firmament

11. Les nuages rouges du soir traînent dans...

Rote Abendwolken ziehn am Firmament, Sehnsuchtsvoll nach dir, Mein Lieb, das Herze brennt, Himmel strahlt in glühnder Pracht, Und ich träum bei Tag und Nacht Nur allein von dem süßen Liebchen mei

Les nuages rouges du soir traînent dans le firmament, Plein de désir pour toi, Mon amour, mon cœur brûle, Le ciel brille d’éclat magnifique, Et je rêve nuit et jour Seulement de mon doux petit amour.

Johannes Brahms (1833-1897) Liebesliederwalzer (valses d’amour chantées)

Paroles Georg Friedrich Daumer (1800-1875) Rede, Mädchen, allzu liebes

Parle, jeune fille, trop chérie

Rede, Mädchen, allzu liebes, das mir in die Brust, die kühle, hat geschleudert mit dem Blicke diese wilden Glutgefühle!

Parle, jeune fille, trop chérie, Qui dans ma poitrine, froide, A projeté d’un regard Ces sauvages et brûlants sentiments !

Willst du nicht dein Herz erweichen, willst du, eine Überfromme, rasten ohne traute Wonne, oder willst du, daß ich komme?

N’attendriras-tu pas ton cœur, Veux-tu, comme une bigote, Rester sans intimes félicités, Ou veux-tu que je vienne ?

Rasten ohne traute Wonne, nicht so bitter will ich büßen. Komme nur, du schwarzes Auge. Komme, wenn die Sterne grüßen.

Rester sans intimes félicités, Je ne paierai pas un prix si amer. Allez viens, toi aux yeux noirs, Viens, lorsque se lèvent les étoiles.

Am Gesteine rauscht die Flut

Le flot se jette contre les rochers

Am Gesteine rauscht die Flut, heftig angetrieben; wer da nicht zu seufzen weiß, lernt es unterm Lieben.

Le flot se jette contre les rochers, Puissamment projeté. Ici, ceux qui ne savent soupirer, L’apprendront de l’amour.

O die Frauen, o die Frauen

Ô les femmes, ô les femmes

O die Frauen, o die Frauen, wie sie Wonne tauen! Wäre lang ein Mönch geworden, wären nicht die Frauen!

Ô les femmes, ô les femmes, Comme elles éveillent la volupté ! Il y a longtemps que je serais moine, Si ce n’étaient les femmes !

Wie des Abends schöne Röte

Comme le beau soir rougeoyant

Wie des Abends schöne Röte möcht ich arme Dirne glühn, Einem, Einem zu gefallen, sonder Ende Wonne sprühn

Comme le beau soir rougeoyant, Pauvre fille, je voudrais rayonner, Pour plaire à quelqu’un, Et rayonner d’une volupté sans fin

Die grüne Hopfenranke

Les verts sarments de houblon

Die grüne Hopfenranke, sie schlängelt auf der Erde hin. Die junge, schöne Dirne, so traurig ist ihr Sinn!

Les verts sarments de houblon Serpentent sur la terre, Jeune et belle fille, Que tes pensées sont tristes !

Du höre, grüne Ranke! Was hebst du dich nicht himmelwärts? Du höre, schöne Dirne! Was ist so schwer dein Herz?

Écoute, vert sarment ! Pourquoi ne t’élèves-tu pas vers le ciel ? Écoute, jolie fille ! Pourquoi as-tu le cœur si lourd ?

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Wie höbe sich die Ranke, der keine Stütze Kraft verleiht? Wie wäre die Dirne fröhlich, wenn ihr das Liebste weit?

Comment le rameau pourrait-il s’élever Sans qu’on lui prête appui ? Comment la fille pourrait-elle être gaie, Quand son bien-aimé est loin d’elle ?

Ein kleiner, hübscher Vogel

Un joli petit oiseau

Ein kleiner, hübscher Vogel nahm den Flug zum Garten hin, da gab es Obst genug. Wenn ich ein hübscher, kleiner Vogel wär,

Un joli petit oiseau Prit son envol Vers le jardin Bien garni de fruits. Si j’étais un joli Petit oiseau,

ich säumte nicht, ich täte so wie der.

Je ne traînerais pas, Je ferais comme lui.

Leimruten-Arglist lauert an dem Ort; der arme Vogel konnte nicht mehr fort. Wenn ich ein hübscher, kleiner Vogel wär, ich säumte doch, ich täte nicht wie der.

Un perfide gluau À cet endroit le guette ; Le pauvre oiseau Ne peux s’en dégager. Si j’étais un joli Petit oiseau, J’attendrais bien, Je ne ferais pas comme lui.

Der Vogel kam in eine schöne Hand, da tat es ihm, dem Glücklichen, nicht and. Wenn ich ein hübscher, kleiner Vogel wär, ich säumte nicht, ich täte doch wie der.

L’oiseau vint Sur une jolie main Qui ne le captura pas, Le chanceux. Si j’étais un joli Petit oiseau, Je ne tarderais pas, Je ferais comme lui.

Wohl schön bewandt

J’étais joliment satisfaite

Wohl schön bewandt war es vor ehe mit meinem Leben, mit meiner Liebe; durch eine Wand, ja, durch zehn Wände erkannte mich des Freundes Sehe. Doch jetzo, wehe, wenn ich dem Kalten auch noch so dicht vorm Auge stehe, es merkts sein Auge, sein Herze nicht.

J’étais joliment satisfaite Auparavant, De ma vie, De mon amour ; À travers un mur, Oui, à travers dix murs, J’étais distinguée Par le regard de mon ami. Pourtant, maintenant, hélas, Lorsque devant le frigide, Je suis tout près, Devant ses yeux, Ni ses yeux, ni son cœur Ne me reconnaissent.

Wenn so lind dein Auge mir

Lorsque tes yeux me regardent

Wenn so lind dein Auge mir und so lieblich schauet, jede letze Trübe flieht welche mich umgrauet.

Lorsque tes yeux me regardent Si tendrement et si amoureusement, Cela chasse les derniers troubles Qui m’enserrent d’effroi.

Dieser Liebe schöne Glut, laß sie nicht verstieben! Nimmer wird, wie ich, so treu dich ein andrer lieben.

Le bel éclat de cet amour, Ne le laisse pas retomber ! Jamais aucun autre ne t’aimera Aussi fidèlement que moi.

Am Donaustrande

Sur les plages du Danube

Am Donaustrande, da steht ein Haus, da schaut ein rosiges Mädchen aus.Das Mädchen, es ist wohl gut gehegt,

Sur les plages du Danube, Il y a une maison, Là une fille aux joues roses Regarde dehors.La fille, Elle est bien enclose,

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zehn eiserne Riegel sind vor die Türe gelegt. Zehn eiserne Riegel das ist ein Spaß; die spreng ich als wären sie nur von Glas.

Dix cadenas de fer Sont posés à sa porte. Dix cadenas de fer C’est une plaisanterie, Je les fais sauter, Comme s’ils étaient de verre.

O wie sanft die Quelle sich

Ô comme la source doucement

O wie sanft die Quelle sich durch die Wiese windet! O wie schön, wenn Liebe sich zu der Liebe findet!

Ô comme la source doucement Serpente a travers la prairie ! Ô que c’est beau quand l’amour Rencontre l’amour !

Nein, es ist nicht auszukommen

Non, on ne peut bien s’entendre

Nein, es ist nicht auszukommen mit den Leuten; Alles wissen sie so giftig auszudeuten.

Non, on ne peut bien s’entendre Avec les gens ; Tous savent si perfidement Tout interpréter.

Bin ich heiter, hegen soll ich lose Triebe; bin ich still, so heißts, ich wäre irr aus Liebe.

Si je suis gai,je dois nourrir Des pulsions légères ; Si je suis silencieux, cela veut dire Que je suis fou d’amour

SchloSser auf, und mache Schlösser

Debout, serrurier, et fais des serrures

Schlosser auf, und mache Schlösser, Schlösser ohne Zahl; denn die bösen Mäuler will ich schließen allzumal.

Debout, serrurier, et fais des serrures, Des serrures sans nombre ; Car les méchantes gueules je veux Les fermer toutes à la fois.

Vögelein durchrauscht die Luft

Le petit oiseau fonce en l’air

Vögelein durchrauscht die Luft, sucht nach einem Aste; und das Herz, ein Herz, ein Herz begehrt’s, wo es selig raste.

Le petit oiseau fonce en l’air, Il cherche une branche ; Et un cœur, un cœur, il désire un cœur, Et heureux, faire halte.

Sieh, wie ist die Welle klar

Vois comme la vague est claire

Sieh, wie ist die Welle klar, blickt der Mond hernieder! Die du meine Liebe bist, liebe du mich wieder!

Vois comme la vague est claire, La lune regarde vers le bas ! Toi qui es mon amour, Aime-moi à nouveau !

Nachtigall, sie singt so schön

Le rossignol chante si joliment

Nachtigall, sie singt so schön, wenn die Sterne funkeln. Liebe mich, geliebtes Herz, küsse mich im Dunkeln!

Le rossignol chante si joliment, Lorsque brillent les étoiles, Aime-moi, cœur aimé, Embrasse-moi dans le noir !

Ein dunkeler Schacht ist Liebe

L’amour est un sombre puits

Ein dunkeler Schacht ist Liebe, ein gar zu gefährlicher Bronnen; da fiel ich hinein, ich Armer, kann weder hören noch sehn, nur denken an meine Wonnen, nur stöhnen in meinen Wehn.

L’amour est un sombre puits, Une source par trop dangereuse ; J’y suis tombé, pauvre de moi, Je ne puis ni entendre ni voir, Seulement penser à ma félicité, Seulement gémir de douleur.

Nicht wandle, mein Licht, dort auSSen

Ma lumière, ne te promène pas là bas dehors

Nicht wandle, mein Licht, dort außen im Flurbereich! Die Füße würden dir, die zarten, zu naß, zu weich.

Ma lumière, ne te promène pas là-bas dehors, Dans la région des champs ! Tes pieds, les délicats, Deviendraient trop mouillés, trop tendres.

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All überströmt sind dort die Wege, die Stege dir; so überreichlich tränte dorten das Auge mir.

Inondés sont là-bas les chemins Qui mènent à toi ; Tant là-bas pleuraient Mes yeux.

Es bebet das Gesträuche

Le buisson tremble

Es bebet das Gesträuche, gestreift hat es im Fluge ein Vögelein. In gleicher Art erbebet die Seele mir, erschüttert von Liebe, Lust und Leide, gedenkt sie dein.

Le buisson tremble, Effleuré par le vol D’un petit oiseau. De la même façon Mon âme est agitée Par l’amour, le plaisir et la douleur. Quand elle pense à toi. Traduction: Pierre Mathé

Johannes Brahms (1833-1897) Neue Liebeslieder (nouveaux chants d’amour) Paroles de Georg Friedrich Daumer (1800-1875), Sauf 15; paroles de Johann Wolfgang von Goethe (1749-1832) 1. Verzicht, o Herz, auf Rettung

1. Ô cœur, renonce à tout sauvetage

Verzicht, o Herz, auf Rettung, dich wagend in der Liebe Meer! Denn tausend Nachen schwimmen zertrümmert am Gestad umher!

Ô cœur, renonce à tout sauvetage Si tu t’aventures sur les eaux de l’amour ! Car mille nacelles fracassées Flottent sur leur rivage !

2. Finstere Schatten der Nacht

2. Sombres ombres de la nuit

Finstere Schatten der Nacht, Wogen- und Wirbelgefahr! Sind wohl, die da gelind rasten auf sicherem Lande, euch zu begreifen im Stande? Das ist der nur allein, welcher auf wilder See stürmischer Öde treibt, Meilen entfernt vom Strande.

Sombres ombres de la nuit Dangers de vagues et tourbillons ! Ceux qui paisiblement Restent sur la terre ferme Sont-ils en mesure de vous comprendre ? Ceux-là seuls le sont Qui sur la mer sauvage Naviguent sur les déserts , À des milles de la côte.

3. An jeder Hand die Finger

3 À chaque main mes doigts

An jeder Hand die Finger hatt’ ich bedeckt mit Ringen, die mir geschenkt mein Bruder in seinem Liebessinn. Und einen nach dem andern gab ich dem schönen, aber unwürdigen Jüngling hin.

À chaque main mes doigts Étaient couverts d’anneaux Que m’avait offerts mon frère Avec tendresse. Et les uns après les autres, Je les ai donnés à ce bel, Mais indigne, adolescent.

4 Ihr schwarzen Augen, ihr dürf t nur...

4. Yeux noirs, vous n’avez qu’à cligner ;

Ihr schwarzen Augen, ihr dürft nur winken; Paläste fallen und Städte sinken. Wie sollte steh’n in solchem Strauß mein Herz, von Karten das schwache Haus?

Yeux noirs, vous n’avez qu’à cligner ; Les palais s’écroulent et les villes sombrent. Comment dans son château de cartes Mon cœur pourrait-il résister à un tel assaut ?

5 Wahre, wahre deinen Sohn

5 Protège, protège ton fils

Wahre, wahre deinen Sohn, Nachbarin, vor Wehe, weil ich ihn mit schwarzem Aug’ zu bezaubern gehe.

Protège, protège ton fils, Du malheur, voisine, Car avec mes yeux noirs, Je vais l’ensorceler.

O wie brennt das Auge mir, das zu Zünden fordert!

Ô, comme mes yeux brûlent Et veulent l’allumer !

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Flammet ihm die Seele nicht -deine Hütte lodert.

Si son âme ne s’enflamme, Ta chaumière s’embrase.

8 Weiche Gräser im Revier

8 Une aire à l’herbe molle

Weiche Gräser im Revier, schöne, stille Plätzchen! O, wie linde ruht es hier sich mit einem Schätzchen!

Une aire à l’herbe molle, Beaux et tranquilles petits coins ! Ô comme il est doux de se reposer ici Avec une petite amie !

11. Alles, alles in den Wind

11. Tout est perdu dans le vent

Alles, alles in den Wind sagst du mir, du Schmeichler! Alle samt verloren sind deine Müh’n, du Heuchler!

Tout est perdu dans le vent, Tout ce que tu m’as dit, flatteur ! Tout aussi perdus Tes efforts, hypocrite !

Einem andern Fang’ zu lieb stelle deine Falle! Denn du bist ein loser Dieb, denn du buhlst um alle!

Installe ton piège Pour aimer une autre prise ! Car tu es un voleur effronté Car tu les courtises toutes !

12. Schwarzer Wald, dein Schatten ist so...

12. Noire forêt, ton ombre est si obscure !

Schwarzer Wald, dein Schatten ist so düster! Armes Herz, dein Leiden ist so drückend! Was dir einzig wert, es steht vor Augen; ewig untersagt ist Huldvereinung.

Noire forêt, ton ombre est si obscure ! Pauvre cœur, ta peine est si oppressante ! La seule chose qui compte pour toi est devant tes yeux ; La grâce d’une union t’est à jamais interdite.

14. Flammenauge, dunkles Haar

14 . Yeux de braise, cheveux noirs

Flammenauge, dunkles Haar, Knabe wonnig und verwogen, Kummer ist durch dich hinein in mein armes Herz gezogen! Kann in Eis der Sonne Brand, sich in Nacht der Tag verkehren? Kann die heisse Menschenbrust atmen ohne Glutbegehren? Ist die Flur so voller Licht, daß die Blum’ im Dunkel stehe? Ist die Welt so voller Lust, daß das Herz in Qual vergehe?

15. Nun, ihr Musen, genug Nun, ihr Musen, genug! Vergebens strebt ihr zu schildern, wie sich Jammer und Glück wechseln in liebender Brust. Heilen könnet die Wunden ihr nicht, die Amor geschlagen, aber Linderung kommt einzig, ihr Guten, von euch.

Yeux de braise, cheveux noirs Ravissant et hardi garçon, Par toi le chagrin est entré Dans mon pauvre cœur ! Le feu du soleil peut-il devenir glace, Le jour se changer en nuit ? La brûlante poitrine d’un homme Respirer sans embraser le désir ? Les prairies sont-elles si pleines de lumière Pour que les fleurs se dressent dans le noir ? Le monde est-il si plein de plaisir Pour que le cœur se meure de tourments ? 15. Vous les muses, assez, maintenant ! Vous les muses, assez, maintenant ! Vous essayez en vain de décrire Comment misère et bonheur Alternent dans un cœur amoureux. Vous ne pouvez pas guérir Les blessures infligées par Amour, Mais l’apaisement vient seul, De vous, vous, si bonnes. Traduction: Pierre Mathé

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festival musical de namur 2013 prochains concerts REJOIGNEZ-NOUS JUSTE APRES CE CONCERT AU THEATRE ROYAL Samedi 6 juillet 22h30 Théâtre Royal, Foyer passionnément, II ou comme j’aimerais mon mari s’il était mon amant cabaret, airs d’opérettes J. Calbète / J. Charlier & musiciens

assis “intro tez aux d au conuctions de berncert” monfoard rt

Jeudi 11 juillet 20h Saint-Loup Le Cantique des Cantiques Œuvres de Schütz, Buxtehude, JC Bach… Ricercar Consort Introduction au concert à 19h30, Cour de l’Athénée par Bernard Monfort Vendredi 12 juillet 12h Saint-Loup Raquel Andueza (s), La Galania Amore & Tormenti Vendredi 12 juillet 18h Théâtre Royal Petit Poucet, la Belle... Ravel, Prokofiev, Tchaïkovski

Dimanche 7 juillet 16h Brasserie François Lecture-concert Stradella, ange ou démon ? Concert de l’Hostel-Dieu

Vendredi 12 juillet 21h30 Théâtre Royal burlesque follies Samedi 13 juillet 18h30 Saint-Loup chœur de chambre ishango Splendeurs du Baroque Allemand

Mardi 9 juillet 12h / Salle Plénière du Parlement Wallon Samedi 13 juillet 21h30 Récital de piano : œuvres de Haydn, Bal du Gouverneur Beethoven (« Appassionata ») et Liszt One night of madness Young-Choon Park Eric Mathot et le Tivoli Band Mardi 9 juillet 20h Saint-Loup Il Festino L’art d’aimer. oeuvres de Purcell, Frescobaldi, Cavalli, Moulinié... Introduction au concert à 19h30, Cour de l’Athénée www.festivaldenamur.be par Bernard Monfort www.festivaldewallonie.be 081 226 026 Mercredi 10 juillet 12h / Chapelle du Séminaire le chant sur les lèvres Poèmes, chants d’amour, prières et danses de la Sardaigne DEs Sergio Ladu, Chœur de Chambre de c Namur - les Solistes g onc Mercredi 10 juillet 20h Théâtre Royal Les Cris de Paris, Karaoké Le mythe d’Orphée revisité, d’Henry Purcell à Withney Houston… !

po rat er ur ts u de les mits 16 o an ins s!*

ATTENTION CHANGEMENT DE LIEU Jeudi 11 juillet 12h Théâtre Royal, Foyer Kantes de boda (chants de mariage) La Roza Enflorese

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