le cantique des cantiques ricercar consort festival musical de namur jeudi 11 juillet 2013 eglise saint-loup NAMUR
Le Festival Musical de Namur, c’est le festival de Wallonie à Namur Le Festival musical de Namur reçoit le soutien de la Ville et de la Province de Namur
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Le Festival de Wallonie, membre de l’Association Européenne des Festivals. Sous le Haut Patronage de sa Majesté la Reine Fabiola. Avec l’aide de la Fédération Wallonie Bruxelles, de Wallonie -Bruxelles International, du Parlement de la Fédération Wallonie - Bruxelles, de la Présidence du Gouvernement wallon, du Commissariat Général au Tourisme, du Ministre de la Santé, de l’Action sociale et de l’Egalité des chances, de la Wallonie et de la Région Bruxelles-Capitale.
programme
Céline Scheen soprano Matthias Vieweg basse
Dietrich Becker Paduana à 5
Ricercar Consort Philippe Pierlot, direction François Fernandez & Mika Akiha, violon, Philippe Pierlot, Lucile Boulanger & Romina Lischka, viole de gambe, Julien Wolfs, clavecin & orgue
Heinrich Schütz Nachdem ich lag in meinem öden Bette
Ce concert est capté par Musiq3
Dietrich Buxtehude O clemens, o mitis Anonyme Sonata a 3 viol di gamba Dietrich Buxtehude Ich bin eine Blume zu Saron Johann Christoph Bach Mein Freund ist mein Johann Heinrich Schmelzer Harmonia à 5 Dietrich Buxtehude Wo ist doch mein Freund geblieben
Cantique des Cantiques Piétisme et érotisme en Allemagne au 17e siècle Etre chrétien ne gomme pas forcément le plaisir des sens ! Le programme proposé par le Ricercar Consort nous plonge dans les régions de l’Allemagne du début de XVIIème siècle. Autour de quelques pages instrumentales, il manie volontairement les extrêmes dans le domaine sacré : des oeuvres proches du piétisme alternent avec des cantates inspirées de poèmes on ne peut plus sensuels extraits du Cantique des Cantiques, donnés tantôt avec un sentiment religieux, tantôt joyeusement détournés de leur contexte sacré. Une manière de rappeler que l’homme est ainsi fait : un peu comme le bon moine pieux mais amateur de Bourgogne, il croit à l’Eden futur, sans pour autant se priver du paradis terrestre. Arrêtons-nous quelque peu au Cantique des Cantiques, ce livre étonnant contenu dans la Bible, au piétisme, un mouvement religieux d’envergure, et à une figure encore trop méconnue de la musique ancienne : Dietrich Buxtehude. Le Cantique des Cantiques et la divine sensualité
Si vous avez déjà montré de l’intérêt pour la musique arabo-andalouse, vous savez sans doute que les nuba, longues suites de chansons dédiées à l’amour passionnel et à la nature, sont parfois interprétées par
les musicologues comme des compositions à la gloire d’Allah. C’est que l’être aimé y est en effet toujours cité au masculin et que voir la personne de Dieu dans ces hymnes à l’amour et aux beautés du monde - en aucune manière liés au Coran - se prête parfaitement à une interprétation religieuse. Les Chrétiens, eux, n’ont pas de nuba pour se livrer à cette excitante exégèse, mais ils ont le Cantique de Cantique ! Et ici, les poèmes d’amour sont intégrés dans le livre sacré, plus précisément dans l’Ancien Testament. Le Cantique des Cantiques (CdC) est composé de 8 poèmes, avec un total de cent seize versets. Son contenu est d’une sensualité toute poétique, truffée d’allusions clairement érotiques (on croirait par moments lire quelques Chansons de Bilitis de Pierre Louys). Ainsi, comprend-on mieux la remarque de l’abbé Simon (Dictionnaire de la Bible , Lyon, 1703) : « Les Hébreux ne permettoient jamais à leurs enfans de lire le livre des Cantiques, qu’ils n’eussent ateint l’âge de trente ans ». L’origine du CdC (appelé parfois Cantique de Salomon) reste sujette à interprétation. Certains évoquent un compilateur anonyme du 4ème siècle avant J.-Chr., peutêtre proche-oriental, en raison de similitudes relevées avec la poésie égyptienne archaïque. Mais bien des chercheurs estiment que le compilateur aurait rassemblé des poèmes d’origines différentes, non seulement égyptienne, mais aussi de traditions juive, libanaise, voire grecque ou perse…. Peu nous importe, finalement. Le CdC nous est parvenu grâce à son intégration dans la Bible (et d’abord dans la bible juive, la Tanakh) et ce texte est magnifique. Mais le moins que l’on puisse dire, c’est que ses exégètes s’opposent depuis toujours sur l’interprétation à en donner ! Car on ne compte plus les interprétations à connotation religieuse, bien sûr, mais aussi historique, culturelle psychanalytique et même féministe de cet entretien entre une femme et l’homme qu’elle invite dans son jardin… Comme disait Saadia ben Joseph, un théologien juif du 10ème siècle : « Le Cantique des Cantiques est comme une serrure dont on a perdu la clef ». Longtemps, on a attribué l’écriture du livre au roi Salomon, ce qui ne serait rien si chacun en faisait la juste lecture. Mais, pour citer à nouveau l’abbé Simon (1703) : « Certains disent que cet entretien était celui que faisoit Salomon dans les premiers
jours de ses nôces avec la fille de Pharaon. Laissons dire à ces hommes de chair tout ce qu’ils voudront, aïons des sentimens plus saints & plus relevez. Disons que si le livre des Cantiques est un livre d’amour, c’est amour tout pur & tout divin. » Car, et nous y arrivons, deux interprétations théologiques du texte reviennent le plus fréquemment. Et elles sont forcément contradictoires. La première interprétation veut lire entre les lignes : que viendrait faire dans le Bible un texte profane amoureux, aux descriptions érotiques nombreuses et sans équivoque (« Ta poitrine est comme les raisins mûrs… ») si ce n’était de parler en termes humains et sensibles de l’amour qui transcende tout, celui de Dieu pour son Eglise ? C’est le point de vue des Pères de l’Eglise, c’est celui de la majorité des théologiens des premiers siècles dont on retrouve les commentaires dans les chaînes exégétiques grecques (des éditions de la Bible assorties, pour chaque verset, des commentaires des siècles précédents, jusqu’à Photius, au 9ème siècle), c’est encore celui, enfin, de l’Eglise actuelle. C’est sans doute à cette vision du texte qu’il faut rattacher les cantates Nachdem ich lag in meinem oden Bette (Schütz) et Ich bin eine Blume zu Saron (Buxtehude) programmées ce soir..
tique des Cantiques, c’est entrer dans ce beau jardin sensuel des fleurs et des animaux exotiques, des épices et des aromates aphrodisiaques, des fruits exquis et du vin parfumé. Ce jardin éveille et excite tous les sens. On aspire la senteur des parfums qu’exhalent la myrrhe, le nard, ainsi que la fragrance du pommier en fleur. On regarde les bondissements des gazelles sur les montagnes. On savoure des gâteaux de raisins et de dates et on déguste le meilleur des vins et des liqueurs. On entend les roucoulements de la tourterelle et de la colombe. On cueille des lis et on caresse le poil doux d’un faon. La bien-aimée invite son amour à entrer dans son jardin pour manger de ses fruits exquis. (…) Ce jardin, comme le vignoble, le verger ou le champ, c’est son corps (…). (in La Revue Réformée, N° 229)
F. Kupka (idem) La seconde interprétation du CdC ne plait pas vraiment à tout le monde. On peut croire que « Mein Freund il mein », le texte sacré arrangé par Ambrosius pour son ami Johann-Christoph Bach en vue de son mariage s’y rattache …avec un clin d’oeil bien masculin. Elle veut considérer le livre comme une longue poésie amoureuse purement humaine, sorte de commentaire, voire de « mode d’emploi érotique », de la rencontre d’Adam et Eve décrite en termes choisis dans le livre de la Genèse. L’amour dépeint serait bien celui de l’homme et de la femme, dans un rapport d’affection et de sexualité sain et glorifiable, puisque, par la complémentarité de l’homme et de la femme, voulu et imaginé par Dieu. C’est le point de vue de plusieurs auteurs actuels, dont celui de Ronald Bergey, professeur à la Faculté libre de théologie réformée d’Aixen-Provence. Sa vision est une invitation manifeste à voir le Paradis sur terre… Pénétrer le parc paradisiaque du Can-
Bref, on n’a pas fini de discourir et de s’empoigner dans les chapelles ! Mais cette petite guerre des interprétations du CdC n’a jamais empêché les artistes de percevoir l’immense valeur poétique des huit textes du livre et d’y trouver matière à inspiration, tant en peinture (Gustave Moreau, Matisse, Chagall…) qu’en gravure : le Tchèque Frantisek Kupka (1871-1957) réalisa en 1931 plus de 30 planches somptueuses pour l’illustration d’un livre reprenant le texte intégral (voir reproductions). Et pour la musique savante : Gombert, Lassus, Palestrina, Victoria, Purcell, Buxtehude, Vaughan-Williams, Honnegger, Britten, Foss…. Par ailleurs, outre la chanteuse Karen Young, bien inspirée, Alain Bashung a signé la musique d’un enregistrement où on l’entend lire lascivement le poème.
L’Allemagne piétiste et la musique En provoquant le schisme que l’on connaît, Martin Luther ne s’attendait sans doute pas à voir fleurir un lot de mouvances dissidentes au sein même du Protestantisme. Et pourtant, les piétistes allaient donner du fil à retordre aux successeurs de Luther. Les groupes de prières, tels qu’il s’en rencontre aujourd’hui au cœur de l’Eglise catholique - et que d’aucuns saluent parfois comme le ferment d’un renouveau – existent dans l’Allemagne protestante du 17ème siècle. Et, sans trop se cacher, l’on s’y dit bien souvent que la doctrine, c’est bien, mais le vécu, c’est mieux ! Porté par ce mouvement plutôt spontané et largement gagné à ces idées existentielles, Philipp Jacob Spener (1635-1705), pasteur de son état, se met à structurer peu à peu ces petits groupes informels et les appelle « Collegia Pietatis ».
ou contre quiconque. Simplement, il met en avant l’exercice spirituel individuel – ce qui relativise l’importance de se rassembler au temple - et attend d’autrui, même des plus grands, qu’il en fasse autant. Nul blasphème, donc,- simplement pas mal d’agacement ! Mais pas assez pour empêcher le mouvement de s’étendre à une bonne partie de l’Europe. Et de survivre aujourd’hui, si on en juge, depuis 1974, par les éditoriaux enthousiastes de la revue « Pietismus und Neuzeit ». A noter, en France, un mouvement contemporain de celui de Spener, d’une très proche sensibilité : le quiétisme, duquel se réclamait l’audacieux Fénelon, l’archevêque écrivain, dont les idées religieuses et, surtout, politiques, allaient provoquer une royale disgrâce. Parce qu’il s’agissait davantage de sensibilité, voire de morale personnelle que d’une rébellion déclarée, les compositeurs allemands ont sans doute aidé à diffuser les idées du piétisme, ne serait-ce que par le choix des textes mis en musique. On peut réellement parler d’œuvre piétiste en écoutant « O clemens, o mitis » de Buxtehude. Ou encore, sa merveilleuse cantate « Wo ist doch mein Freund geblieben? » Mais ici, avec cette cantate - et on appréciera donc à sa juste valeur l’idée du Ricercar Consort de placer l’oeuvre en finale - on assiste à une sorte de superposition des deux thèmes du jour : le piétisme et la sensualité de l’amour. Par le chant entrelacé de la basse et de la soprane, le Christ et l’âme fidèle dialoguent en termes réellement amoureux. N’en déplaise à sainte Thérèse d’Avilla et au soleil espagnol, les frimas de la froide Allemagne ont donc pu générer, eux aussi, d’ardents et chaleureux échanges avec le divin !
Matteo Oves
Dietrich Buxtehude : une vie au service du Sacré.
Un mot d’ordre général se dessine : se discipliner à une piété personnelle, mettre le rapport à Dieu au centre de sa vie, quitte, par le sérénité trouvée, à s’écarter parfois de la ligne officielle de l’Eglise. Car le piétiste ne ressent pas le besoin d’un sacrement ou, parfois, même, du pasteur pour nourrir sa relation à Dieu. Et lorsque le pieux laïc se met à interpréter les textes divins, il fâche pour de bon les disciples de Luther. S’il se met à dénoncer la vie dépravée de la Cour, les inimitiés viennent de plus haut encore…. Pourtant, le piétiste ne s’engage pas clairement contre le clergé
Etre célèbre ne vous épargne pas forcément la distraction des siècles. Voyez Buxtehude (vers 1637 -1707) : il a beau être reconnu comme un des tout grands maîtres de la musique allemande du XVIIème siècle, sa biographie n’en présente pas moins de sérieuses lacunes ! Ainsi, ce musicien pour lequel Bach fit 380 kilomètres à pied - histoire de l’entendre jouer de l’orgue -, ce compositeur dont le nom est inscrit en dédicace de l’Hexacordum Appolinis de Pachelbel, ce pédagogue dont Bruhns fut un des plus élèves les plus doués, personne n’est jamais parvenu à en citer la date et
le lieu de naissance ! Il semble allemand : la petite ville de Buxtehude existe, entre Brême et Hambourg, et moultes de ses habitants portent le même nom. Mais un des rares actes officiels de l’époque où son nom apparaît le dit originaire du Danemark où son père travaillait d’ailleurs à la fin de sa vie (à Elseneur) et où Dietrich finira par devenir organiste. Allez savoir... Mais passons sur cette question biographique, l’essentiel est dans la musique.
En partie favorisé par la santé économique très florissante de sa ville (Lubeck fait partie de ces cités hanséatiques riches d’un commerce international en pleine explosion - et les églises ne sont pas en reste - ), le succès de Buxtehude comme compositeur de musique sacrée lui permet de mettre sur pied un rêve qu’il caressait depuis longtemps : organiser deux fois par an, dans son église, un grand concert de musique sacrée, ouvert au public, moyennant un prix d’entrée important, mais justifié par la somptuosité des représentations. Ces concerts, Buxtehude les baptise Abendmusiken. Des cycles de cantates, réunies en une sorte d’oratorio, sont présentés avec récitant, chœur et orchestre fournis, renouant presque avec les mystères sacrés médiévaux. Si les témoignages font état de moments magiques, les partitions, elles, se sont pour la plupart perdues, pour notre plus grand désarroi. On se consolera malgré tout en apprenant que les biographes de Buxtehude acceptent généralement l’idée que le magnifique O clemens, o mitis joué ce soir figure parmi les œuvres rescapées… _ Marc Maréchal
Buxtehude Encore jeune et probablement formé par son père, sa renommée d’organiste à Elseneur s’étend rapidement et, appelé à la Marienkirche de Lubeck, dans le Holstein, en Allemagne du Nord, Buxtehude ne quittera plus sa nouvelle paroisse, non sans avoir été contraint d’épouser la fille de Franz Tunder, son prédécesseur à ce poste (étrange coutume du monde des organistes !). Hormis quelques suites pour clavecin, il composera sa vie durant de la musique pour les offices de la Marienkirche : pièces d’orgue et cantates. Dans sa musique d’orgue, surtout, son style est sans doute davantage apparenté au Baroque que celui de Bach, son cadet qui l’admirait tant. Les surprises sont nombreuses, les ruptures rythmiques fréquentes et les modulations arrivent sans crier gare. Quand aux cantates, leur séduction mélodique et une rigueur magistrale de l’écriture en font de véritables offrandes sacrées qui, en cette période de piétisme protestant, étaient appréciées comme un juste remerciement humain pour les magnificences de Dieu.
Fig 1 Fr. Kupka Le Cantique des Cantiques 1931 Fig 2 Kupaka idem, Fig 3 Matteo Loves (vers 1660) : Marie-Madeleine Fig 4 Dietrich Buxtehude.
Ricercar Consort « Ricercar » - en italien «rechercher» : c’est cette devise qui préside, au début des années 80, à la fondation du Ricercar Consort, un ensemble qui se donne pour but de faire connaître par l’enregistrement des chefs d’œuvre oubliés de la période baroque. François Fernandez, Bernard Foccroulle et Philippe Pierlot en forment le noyau; ils sont rejoints au fil de leurs explorations par des musiciens et chanteurs de renom tels James Bowman, Max van Egmond, Pierre Hantaï ou Marc Minkowski. La collection que l’ensemble consacre notamment aux cantates baroques allemandes remporte un vif succès auprès des mélomanes et place l’ensemble au premier rang de la scène musicale. Depuis 1998, Philippe Pierlot assure la direction artistique de l’ensemble; il en élargit le champ d’action par la création d’un orchestre qui permet d’aborder l’opéra et l’oratorio. Cette même année voit l’aboutissement de la collaboration entre l’artiste sud-africain William Kentridge et Philippe Pierlot sur l’opéra « Il Ritorno d’Ulisse » de Monteverdi. Leur travail est salué dans le monde entier (Berlin, Vienne, Pretoria, Lisbonne, New York, Melbourne..) comme une des réalisations les plus exemplaires et novatrices dans le domaine de l’opéra baroque. En 2006, les Folles Journées de Nantes, Lisbonne et Bilbao ont invité le Ricercar Consort à donner l’opera Didon et Enée de Henry Purcell. L’ensemble accompagna la soprano Céline Scheen à Tokyo pour y donner l’Exultate Jubilate de Mozart et donna à l’opera de Versailles une soirée consacrée à Marin Marais. En 2007 Versailles accueilla de nouveau le Ricercar Consort avec le Collegium Vocale de Gand dans les Motets de Dumont et Charpentier. Leurs derniers enregistrements, parmi lesquels on peut épingler le Magnificat de Bach, les Fantazias de Purcell ou les Pièces de Violes et Apothéoses de Couperin, ont été récompensés par les prix les plus prestigieux et sont unanimement considérés comme enregistrements de référence. A Pâques 2011 est paru l’enregistrement très attendu de la « Passion selon St Jean » de Bach qui a été accompagné d’une tournée de concerts.
Fin 2012, l’ensemble enregistre un programme de cantates de Noël de J.S. Bach et donnera à Bruxelles la reconstitution d’une messe œcuménique historique (Potsdam, env.1700) Soutenu par la Communauté française de Belgique et le W.B.I., le Ricercar Consort se produit dans de prestigieux festivals tels que Edimburgh, Utrecht, Boston, Tokyo…
TEXTES CHANTES Nachdem ich lag in meinem öden Bette Heinrich SCHÜTZ SWV 451 Nachdem ich lag in meinem öden Bette Ich sucht mein edles Licht Ich sucht, ob ich den Liebsten bei mir hätte Ich fand ihn aber nicht Mich zwang die Brunst, Das Lager zu verlassen, Ich laufe was ich kann Hin durch die Stadt, such um auf allen Gassen Und treff ihn doch nicht an. Ich fragte drauf die Wächter aus Verlangen: Wisst ihr mein Leben nicht? Und als ich war ein wenig fortgegangen, Da fand ich erst mein Licht. Ich griff ihn an, begierig ihn zu zwingen. Zu meiner Mutter hin, Ich musst ihn doch bis in ihr Haus heimbringen Und in die Kammer ziehn. So grosse Lust ihr habt zun Reheböcken Ihr Töchter Solyme, So wenig sollt ihr meinen Liebsten wecken, Bis dass er selbst aufsteh; Wer ist sie doch, die ihre Schönheit zeiget, Kommt aus der Wüstenei, Wie Rauch empor von teuren Myrrhen steiget Und vieler Specerei.
Seul dans mon lit vide et froid Je cherche ma lumière noble Je cherche le plus cher en moi Je ne le trouve pas Mon désir est ardent Je dois quitter le camp Je cours comme je peux Dans la ville par toutes les rues. Je demande aux vigiles ce qu’ils savent de ma vie. A peine parti, j’ai trouvé ma lumière. C’est à ma mère que je la dois. A qui je dois la rapporter. Et garder la chambre. Ce désir de cerf en rut. Ses filles Solyme, Vous devez réveiller doucement ma bienaimée. Sa beauté vient du désert. Comme la fumée s’élève de myrrhe coûteux (traduction approximative)
O clemens, o mitis Dietrich Buxtehude BuxWV 82 O clemens, o mitis, o coelestis Pater, peccavi in te et in coelum ipsum, non sum dignus qui filius tuus dicar, o clemens, o mitis, o coelestis Pater. Paterna enim tua bonitate et leni imperio ad meam perditionem turpiter abiisus sum. Fac me, Pater, sicut unum ex mercenariis tuis, o clemens, o mitis, o coelestis Pater. Pasce et recrea me, coelestis, tua gratia, ut sic confortatus tibi in tua domo cum puritate et iustitia per omnes vitae meae dies inservire et ministrare possim, o clemens, o mitis, o coelestis Pater.
O clément, ô doux, ô céleste Père, J’ai péché contre le ciel et contre toi, je ne suis pas digne d’être appelé ton fils Pour ma perte, j’ai largement abusé de ta bonté paternelle et de ta douce autorité, dispose de moi comme d’un de tes serviteurs, ô Père clément, doux et céleste Rafraîchis-moi et nourris-moi de ta grâce céleste, afin qu’ainsi réconforté je puisse te servir tous les jours avec pureté et justice dans ta maison Pour tous les jours de ma vie O clément, ô doux, ô céleste Père
Ich bin eine Blume zu Saron Dietrich Buxtehude BuxWV 45 Ich bin eine Blume zu Saron Und eine Rose im Tal. Wie eine Rose in den Dornen, so ist meine Freundin unter den Töchtern. Wie ein Apfelbaum unter den wilden Bäumen, So ist mein Freund unter den Söhnen. Ich sitze unter dem Schatten, des ich begehre, und seine Frucht ist meiner Kehlen süß
Je suis une rose de Sharon Et une rose dans la vallée. Comme une rose dans les épines, Telle est mon amie parmi les jeunes filles. Comme un pommier parmi les arbres, Donc, mon ami est parmi les fils. Je me suis assis sous son ombre avec grand plaisir, et son fruit est doux à mes gorge.
Mein Freund ist mein Johann Christoph Bach Mein Freund ist mein und ich bin sein, der unter den Rosen weidet, und er hält sich auch zu mir. Seine Linke lieget unter meinem Haupt; und seine Rechte herzet mich; Er erquickt mich mit Blumen, und labet mich mit Äpfeln; denn, ich bin krank vor Liebe.
Mon chéri est à moi et moi je suis à lui, lui qui paît parmi les roses. Il me regarde, me considère Sa main gauche est sous ma tête. Il a tous les droits sur moi. Il m’a rafraîchi avec des fleurs et moi avec des pommes Je suis malade d’amour.
Wo ist doch mein Freund geBlieben BuxWV11 Dietrich Buxtehude Wo ist doch mein Freund geblieben? Will Er mich denn nicht mehr lieben? Er hat sich in dieser Nacht, da ich aus dem Schlaf erwachte und an seine Huld gedachte, aus dem Bette weggemacht. Ach ich habe den verloren, den ich einzig mir erkoren! Ach, ich habe nicht betrübt! Er ist der, der mir gefallen, darum soll mein Stimm erschallen:
Où donc est mon ami ? Ne m’aime-t-il plus ? Lorsque je m’éveillai cette nuit, me souvenant de sa tendresse, il avait quitté le lit. Las, je l’ai perdu, l’unique élu. Las, je suis affligée, c’est lui qui m’avait plu. Que ma voix retentisse:
Soprano/Bass Schönste(r), wo befindst du dich?
Bel ami, où donc es-tu?
Soprano Hör ich doch des Freundes Worte! Ruft Er nicht an diesem Orte?
N’est-ce pas la voix de mon ami ? N’est-ce pas lui qui appelle?
Soprano/Bass Schönste(r), wo befindst du dich?
Bel ami, où donc- es-tu ?
Bass Du hast mir das Herz genommen, Vielgeliebte!
Bien-aimé, tu m’as ravi le coeur,
Soprano Ich will kommen, eile fort, erfreue mich! Komm, mein Freund, in meinen Garten!
Je viens, hâte-toi, réjouis-moi. Viens, ami, dans mon jardin,
Bass Willst du mich daselbst erwarten? Sieh, ich steh schon vor der Tür, sieh, ich komme, meine Taube, denn dein wohlgegründter Glaube zeucht und neigt mich hin zu dir.
Veux-tu m’y attendre ? Vois, je suis déjà devant la porte, vois, ma colombe, j’arrive. Ta foi inébranlable m’attire et m’incline vers toi.
Soprano Wenn du unter deinem Schatten mir die Ruhe willst gestatten, dann so ist mir ewig wohl.
Accorde-moi la quiétude dans ton ombre. Ainsi je serai heureuse à jamais.
Soprano/Bass Ich lieb dich, weil du mich liebest und dich mir zu eigen giebest. Nichts ist, das uns scheiden soll.
Je t’aime parce que tu m’aimes et que tu te donnes à moi. Rien ne pourra nous séparer.
Soprano Du bist, Schönster, meine Sonne.
Bel ami, tu es mon soleil.
Bass Dir ist schon die süsse Wonne und die Ruh von mir bereit.
Déjà, je t’ai préparé le doux bien-être et la quiétude.
Soprano/Bass Komm mein Schatz, lass mich dich küssen, denn so kannst du mir / kann ich dir versüssen, alles Leidens Bitterkeit.
Viens trésor, laisse-moi t’embrasser. Tu peux ainsi m’adoucir l’amertume de tous les maux.
Soprano Endlich hab ich den gefunden, den ich lieb, meine Freude.
Enfin j’ai trouvé celui que j’aime.
Bass So ist verschwunden dir die schrekkensvolle Zeit, weil ich dein bin, meine Freude.
Ainsi est révolu pour toi le temps de l’épouvante.
Soprano/Bass Komm nach dem gehabten Leide hin,wo dir das Herz/ die Freud bereit. So lieben die Seele und Jesus zusammen. Sie lieben beständig, man scheidet sie nicht. Sie brennen und stehen in lieblichen Flammen, die Seele vergnügt sich in seligem Licht. Wir sehnen uns alle mit Herzens Verlangen, wann werden wir einsten dich, Jesu, umfangen?
Viens, tes souffrances sont passées car je suis à toi, ô ma joie là où attend mon coeur. Ainsi s’aiment l’âme et Jésus. Ils aiment sans cesse, personne ne peut les séparer, ils brûlent d’un feu suave. L’âme se délecte dans une lumière céleste. Tous, nous aspirons avec ferveur au moment où, Jésus, nous pourrons t’étreindre.
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Mariana Flores, Céline Scheen, Caroline Weynants sopranos Fabián Schofrin contre-ténor Zachary Wilder, Fernando Guimarães ténors Victor Torres et Matteo Bellotto barytons Sergio Foresti basse Cappella Mediterranea Chœur de Chambre de Namur cavema.be | cappellamediterranea.com
Mardi 10 septembre 2013, 20h00 | Genève (CH) Salle du conservatoire (HEM) \\ Vendredi 13 septembre 2013, 20h30 et samedi 14 septembre 2013, 20h30 | Ambronay|Festival \\ Dimanche 27 octobre 2013, 15h00| Anvers, De Singel.
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leonardo garcia alarcon & Le Chœur de Chambre de Namur best sellers du disque en europe
Il est de notoriété publique que le Chœur de Chambre de Namur est l’un des meilleurs au monde, Ici l’interprétation confine au sublime, l’auditeur entre carrément en vibration avec les choristes. _ L’avenir, au sujet du Requiem de Mozart Il Diluvio Universale est l’un des choix du Magazine anglais Gramophone, de France Musique, de la radio néerlandaise. Le disque et le concert ont reçu le Prix Cæcilia, un Octave de la Musique, le Prelude Award 2012 et une dizaine d’aurres récompenses.
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À C H A C U N S O N F E S T I VA L / U N F E S T I VA L P O U R T O U S
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51e édition 50 ans le Festival Musical de Namur 2014 Première quinzaine de juillet Thème: Danube, Mer Noire, Balkans
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prochains concerts Vendredi 12 juillet 12h Saint-Loup Raquel Andueza (s), La Galania Amore & Tormenti Vendredi 12 juillet 18h Théâtre Royal Petit Poucet, la Belle... Ravel, Prokofiev, Tchaïkovski Vendredi 12 juillet 21h30 Théâtre Royal burlesque follies Samedi 13 juillet 18h30 Saint-Loup chœur de chambre ishango Splendeurs du Baroque Allemand
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Samedi 13 juillet 21h30 Bal du Gouverneur One night of madness Eric Mathot et le Tivoli Band
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