Moustique - 12/9/2018 by lavenir.net

PROGRAMMES TV DU SAMEDI 15 AU VENDREDI 21 SEPTEMBRE

70 , ENT

M SEULE

€

Ville d’avenir  Une capitale high-tech à la campagne  Les lieux, les gens, les projets  Tourisme, culture: les immanquables spéciales  Fêtes de Wallonie, le grand rendez-vous

30 pages

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HEBDO / 37 / 4833 / 12-09-18 / BELGIQUE: 2,70 € / LUXEMBOURG: 2,90 € / P601026 WWW.MOUSTIQUE.BE

Namur

Antidépresseurs

Petites collations

Film Days

POLÉMIQUE SUR LEUR UTILITÉ

NOS IDÉES SAINES ET SYMPAS

TOUT LE CINÉMA À 5,50 EUROS

Découvrez l’excellence de Mercedes-Benz au cœur de la Wallonie, chez Sogalux Namur

CHAUSSÉE DE MARCHE 802 . 5100 NAMUR (NANINNE) BEDXZ00A

sommaire LE MAKING OF

C’est arrivé à la rédaction

es journalistes du Moustique, même si beaucoup sont d’origine wallonne, vivent aujourd’hui très éloignés de leur capitale régionale. Alors quand on s’est lancée sur le dossier Namur, il a d’abord fallu batailler un peu et fourbir ses arguments pour convaincre des atouts culturels mais aussi technologiques méconnus de cette cité qu’on dit vieillotte. Il s’agissait aussi de passer le crash-test d’un secrétaire de rédaction bruxellois. Quand il a commencé à se passionner pour ce Namur qu’il ne connaissait ni d’Ève ni d’Adam, sur la bonne foi d’un Molon ou à la hauteur d’un échasseur, voilà qui nous a réjouie.

En couverture

Catherine Ernens, journaliste et régionale de l’étape

Les infos

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Cela donne trente pages solidement charpentées pour explorer toutes les facettes du Namur d’aujourd’hui et de demain. Car la ville a de l’avenir et ce n’est pas qu’un jeu de mots en forme de clin d’œil à nos collègues du quotidien L’Avenir. On a écouté battre le cœur d’une ville que l’appréhension collective voit souvent plus morte que vivante. Et on a trouvé une ville qui vibre au rythme de ses traditions mais s’électrise aussi au son des évolutions technologiques. À Namur, on n’aime pas faire de vagues, on prend son temps, mais on suit le cours du XXIe siècle.

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772 mots pour comprendre Le racisme noir, jaune, rouge La vie formidable de Jean-Luc Cambier Les bons perdants 10 choses à savoir sur Adeline Dieudonné Le beau monde de Vincent Peiffer Candidat de prestige Duel Réforme du participe passé: on prend ou on jette? Roman-photo Le pouvoir des seins nus En chiffres L’ère sédentaire Sacha Daout sur un plateau… Le choix du débat Le tac au tac de Sébastien Ministru François De Brigode

Grands formats

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16 58 61 64 66

Le dossier Namur, ville d’avenir La polémique Grosse pression sur les antidépresseurs Les témoignages Cour de citoyenneté Le plan Travaux: toujours des gros trous L’entretien d’avant-élections 1/6 Olivier Maingain

Le guide 68 70 74 76 84 88 89 91 92

8 immanquables 4 idées de sorties, 4 raisons de rester chez soi Food Manger à la récré Tendances Des idées pour se faire du bien Cinéma Des films pour pas cher Musique Alice In Chains: retour à Seattle Livres Le guetteur, Le tiers sauvage BD Nick Cave, Mercy On Me, la Fête de la BD Jeux F1 2018, The Walking Dead: Ultime saison Télévision Réseaux de campagne

Programmes télé

Prod.

99 119 129 139 149 159 170

Les immanquables de la semaine Les recettes Artichauts farcis / Citrons farcis à la crème d’agrume Les jeux Mots cachés Les jeux Trouvez l’image unique Les jeux Mots fléchés, sudokus Les jeux Mots mêlés, mots croisés Les faits alternatifs

Couverture: Fotolia

les infos

772 MOTS POUR COMPRENDRE

Racisme en noir, jaune, rouge Souvent associé à la Flandre, le racisme s’est révélé aussi vivace dans l’autre partie du pays. La Belgique entière vibre ainsi au diapason européen. Malgré quelques nuances rassurantes. - Texte: Gauthier De Bock -

oir et jaune. Telles sont, traditionnellement, les couleurs du nationalisme en Belgique. Et de ses avatars: le racisme, l’antisémitisme, voire le néonazisme. La Flandre et son “combat culturel” ont installé depuis au moins la fin de la Seconde Guerre mondiale cette épine dans le pied dans notre pays. C’est un fait que chacun a accepté: le mouvement “nationaliste” flamand a été coloré par le nazisme. Et s’est installée une forme de compréhension nationale à propos de cette teinte particulière. Au plus haut niveau de l’État. Ainsi, en 2014, Theo Francken assiste au 90e anniversaire de Bob Maes, membre de la jeunesse flamande nazie et créateur du VMO, sans qu’il doive démissionner. Le VMO, c’est la milice créée par le VNV, le Vlaams Nationaal Verbond qui deviendra la Volksunie qui deviendra… la N-VA! Une filiation acceptée, puisqu’elle dirige ce pays. Alors, lorsque Schild & Vrienden, organisation estudiantine flamande de la droite “dure” proche de la N-VA, s’est révélée raciste, antisémite et sympathisant nazi, lors d’un documentaire de la VRT diffusé en version française ce mercredi sur la RTBF, qui pouvait en Belgique réellement s’en étonner? Faisant écho aux chants racistes du Pukkelpop, à “l’humour” anti-islam porté par certains responsables de la N-VA 4

MOUSTIQUE 12/09/2018

d’un homme qui pousse un adolescent noir sur une voie ferrée sous les injures racistes éructées dans un flamand mouillé de bière, dans l’inconscient collectif “belge”, la Flandre est plus raciste que la Belgique francophone. C’était compter sans le témoignage de Cécile Djunga, la présentatrice météo de la RTBF, qui confiait avec émotion les propos racistes qu’elle subissait depuis sa prise de fonction. Une “expérience” relayée dans la foulée par de nombreuses personnalités belges francophones d’origine étrangère. Le racisme se révélait, chez nous, sous ses vraies couleurs: noir, jaune, rouge. Comme en Hongrie, en Italie, en Pologne. Ou en Allemagne où même la gauche glisse dans le discours politique anti-migrants. Ou en Suède, où l’extrême droite vient d’atteindre les 17 % aux dernières législatives. À la différence de ces pays, la Belgique semble toutefois montrer un visage moins grimaçant. D’abord parce que les victimes de racisme parlent. “Fifty Shades Of Racism” est, notamment, une initiative qui sur Instagram relatera, à partir de cette semaine, les témoignages d’agressé(e)s. Ensuite parce que la presse, dans son ensemble, s’est mobilisée instantanément pour condamner ces dangereuses dérives. Enfin parce que Bart De Wever et peut-être plus encore Theo Francken ont condamné sans détour les auteurs de ces dérives. “Des idiots!” a lancé sans nuances le secrétaire d’État aux migrations. On souhaiterait le croire. Également sans nuances. ✖

Schild & Vrienden dans Moustique Nous avions rencontré il y a quelques mois Dries Van Langenhove, le fondateur de l’organisation estudiantine nationaliste flamande. Il nous déclarait qu’il avait choisi le nom Schild & Vrienden, qui renvoie au massacre d’un millier de Français commis à Bruges en 1302, par “blague” et qu’il trouvait ça “drôle”. Et que si Theo Francken était son homme politique favori parce qu’il était le moins politiquement correct, il trouvait que celui-ci “ne renvoyait pas assez de personnes chez elles”.

772 MOTS POUR COMPRENDRE

les infos

L’ANECDOTE La N-VA a lancé cette semaine comme contre-feu aux dégâts de Schild & Vrienden un nouveau plan com sur… les migrants!

Ironie nationaliste

50 nuances de racisme

Dans le sillage des révélations sur Schild & Vrienden est réapparu un entretien télévisé de 2002 de Hugo Schiltz, l’ancien président de la Volksunie. “La N-VA est contaminée par le péché originel du nationalisme d’avant-guerre. Je sais cela. J’ai été élevé dans ce milieu. Je connais les arrière-pensées de beaucoup de ces gens. Elles sont authentiquement totalitaires”, y déclarait-il. Méchante ironie de l’histoire: le journaliste à qui la figure historique du nationalisme flamand se confiait à l’époque n’était autre que Siegfried Bracke, l’actuel président (N-VA) de la Chambre.

Son nom est Gaelle van Rosen. C’est une jeune maman métisse, blogueuse et influenceuse sur Instagram. Agressée physiquement lors d’une soirée presse à Knokke, elle a été jetée dehors par les patrons des lieux au cri de “Ga terug naar Africa”. Elle a fait constater ses blessures par un médecin et a déposé plainte. Et a décidé d’aller plus loin. Durant tout l’été, elle a recueilli plus de 30 témoignages de victimes de racisme. Elle partagera à partir de cette semaine sur ses réseaux sociaux une capsule tous les deux jours(#FiftyShadesOfRacism).

Cécile Djunga, présentatrice météo RTBF, a dénoncé sur Facebook les propos racistes dont elle est très souvent victime.

les infos

QUI PIQUENT

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La vie formidable de Jean-Luc Cambier

LES MALADES DU CLIC

L Serena Williams a traité l’arbitre Carlos Ramos de “voleur”.

Les bons perdants Parfois l’actualité semble être faite pour cette rubrique entre gris clair et gris foncé.

MOUSTIQUE 12/09/2018

racisme en Belgique. Pour autant, fallait-il malgré la belle cause retomber dans ses réflexes concurrentiels? Dimanche, la Suède, pays qui accueille proportionnellement le plus de migrants, craignait de basculer dans l’extrême droite. Elle n’aura obtenu “que” 17,8 %. On peut quand même penser que ça fait beaucoup dans un pays qu’on donne comme modèle de démocratie avancée. En revanche, on ne sait quoi penser de l’affaire Serena Williams. Sportivement, elle a été surclassée en finale dames de New York. Son énervement contre des décisions arbitrales respectables n’est que la traduction de sa frustration (après le premier avertissement, elle avait fait le break avant de s’effondrer de nouveau, de casser sa raquette de rage, puis de reprendre sa diatribe contre le referee). Mais en accusant l’encadrement tennistique de sexisme, elle s’est peut-être trompée de prétexte, pas de croisade. Il est peut-être temps qu’en matière de tenue, verbale ou vestimentaire, on n’en demande pas plus aux sportives qu’aux sportifs.

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es élans qui cachent des mochetés, des mauvaises nouvelles qui se transforment en remontée d’espoirs… Sacrée semaine. Dans certaines franges censées intellos de Schild & Vrienden, on aura découvert une vraie fange facho. Mais l’émission de la VRT nous a donné l’occasion unique d’entendre Theo Francken s’énerver contre le racisme. La vidéo, vue plus d’un million de fois, de Céline Djunga, perdant sous l’insulte son humour pour être gagnée par les larmes, c’était à désespérer de l’humanité version 2018. Mais le soutien général autour de la présentatrice météo, mené par une presse unanime, cela vous sortait du trou. Et puis la RTBF, qui avait immédiatement exprimé son écœurement et son engagement en faveur de la diversité, a trouvé qu’il n’était pas “opportun” qu’elle participe à C’est pas tous les jours dimanche, émission qui a le tort d’être sur RTL-TVI. On comprend - Sacha Daout l’explique en page 13 - la déception de la RTBF qui, à quelques heures près, n’a pu organiser son débat du mercredi autour du

e canal carpien se situe au niveau du poignet. Lorsque le ligament qui le compose grossit, il comprime le nerf. Picotements et perte de sensibilité dans les doigts amènent souvent les patients à consulter voire à subir une opération. Cela touche principalement les métiers manuels, les personnes de plus de 60 ans souffrant d’arthrose, mais aussi les personnes travaillant sur ordinateur. Soit... beaucoup de monde. L’Avenir a dévoilé les derniers chiffres concernant cette pathologie: une augmentation de 21 % des opérations du canal carpien en quatre ans. Entre 2013 et 2017, on est passé de 27.214 opérations annuelles à 32.981. La plainte principale des patients est le réveil nocturne. Une compression mineure du canal carpien peut être guérie par une infiltration, dans 50 à 70 % des cas. - V.L.

CANCÉROPÔLE EN 2020

a lutte contre le cancer réclame des moyens financiers mais surtout des lieux adaptés à l’évolution des soins apportés à chaque patient. L’hôpital Érasme et l’Institut Jules Bordet entendent créer, pour 2020, un cancéropôle de référence au niveau européen avec notamment des équipes de recherche du campus universitaire de l’ULB. Aujourd’hui, la recherche appliquée sur le cancer de l’Institut Bordet est déjà reconnue mondialement grâce à ses chercheurs et ses médecins de qualité. Le nouveau bâtiment disposera de 5.000 mètres carrés dédiés à la recherche, au milieu des cliniciens. La volonté affichée est de devenir le premier centre intégré du cancer du pays ainsi qu’un des plus gros d’Europe, avec 250 lits. - V.L.

10 CHOSES À SAVOIR SUR...

les infos

Adeline Dieudonné La vraie vie, premier roman de cette Bruxelloise, s’approche doucement mais sûrement du statut très envié de “phénomène de la rentrée littéraire”. - Texte: Sébastien Ministru Publié par une maison d’édition française (L’iconoclaste), son premier roman La vraie vie est en train de tout casser sur son passage. Le livre fait l’objet d’une hallucinante curiosité médiatique et s’attire les louanges de la presse parisienne qui, du Figaro à L’obs, en passant par La grande librairie, alerte sur la qualité du texte.

Prix

Chose rarissime pour un premier roman belge, La vraie vie se trouve sur les premières listes du prix Fnac, du prix Goncourt et du prix Renaudot. Excusez du peu... Par ailleurs, les discussions pour l’adaptation au cinéma vont bon train et ça s’agite beaucoup...

Pitch

Seul en scène

Nouvelle

Le roman retrace le quotidien d’une famille soumise à un père tyrannique et violent, employé dans un parc d’attractions, amateur de chasse et de safari. Entre rêve éveillé et cauchemar adolescent, l’histoire est racontée par une gamine, fille de la famille et héroïne résistante. A 35 ans, ex-assistante de production dans le cinéma, elle s’est fait remarquer en Belgique avec Bonobo Moussaka, one-woman-show qu’elle a écrit et joué. Mis en scène par Gaëtan Bayot, le spectacle raconte la vie et l’avis d’une femme confrontée aux questions d’amour, de sexe, de famille et de société. Parue l’année dernière, sa première nouvelle - Amarula - remporte le Grand prix de la Fédération WallonieBruxelles.

Édition belge

Impro

Metoo

Poche

Metal

Elle a publié un bref récit Seule dans le noir - dans la collection Opuscule publiée par l’éditeur bruxellois Éric Lamiroy qui a également à son catalogue le texte de Bonobo Moussaka. Adepte de l’impro théâtrale, elle a fait des études de comédienne au Conservatoire de Bruxelles qu’elle n’a pas terminées et puis le cours Florent à Paris. Rédigé au plus fort de l’actualité #MeToo (d’où sa dimension féministe), le livre sera traduit en anglais et en italien. Les négociations pour l’allemand, l’espagnol et le néerlandais sont en cours. Remis en mars, le manuscrit a suscité un vif intérêt dans le monde de l’édition. En avril, il était déjà acheté pour une parution en poche. Fan de Stephen King et de Thomas Gunzig, mère de deux enfants, elle a besoin d’écouter du metal “bien violents” pour écrire.

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Curiosité

les infos

QUI PIQUENT

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Le beau monde de Vincent Peiffer

CES ALLOCATIONS FAMILIALES DANS LE VERT BelgaImage

L Candidat de prestige Vous avez aimé Gilbert Bodart? Vous allez adorer Logan Bailly en politique…

À l’autre bout de la Wallonie, il y a Mouscron. Où le MR local a recruté un autre gardien ex-liégeois: Logan Bailly. Du prestigieux aussi. Pour les non-footeux, je fais les présentations. Le gaillard, 32 ans, a eu une carrière

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inégale, on va dire: grand espoir (déçu) du Standard, il ira à Genk, Mönchengladbach, Louvain et au Celtic de Glasgow. Pas bien longtemps à chaque fois. Et souvent pour faire banquette. Sinon, Logan était avec Jessica, une coiffeuse, mais c’est fini. Après, il était avec Libby, une danseuse écossaise qui fait beaucoup de selfies de ses plantureux décolletés. Mais soit. L’important, c’est que le garçon possède une grande qualité: il est combatif. Tellement combatif qu’avec son frère, à Liège, il a été impliqué dans une bagarre qui a laissé des séquelles physiques permanentes à la victime. Mais soit. Depuis un an, Logan est à Mouscron. Dont il ne connaît donc à peu près rien. Mais soit. L’important, c’est qu’il “poussera” la liste MR à la 37e place et qu’il déclare la main sur le cœur: “Je suis Mouscronnois! J’aime Mouscron!” Avant que je n’oublie, Logan Bailly a été relégué dans le noyau B de l’Excelsior. Il cherche un nouveau club. Et va donc peut-être quitter Mouscron. Mais soit. L’important, en politique locale, c’est la sincérité de l’engagement pour “sa” commune. vincent.peiffer@moustique.be

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près Wilmots sénateur fantôme du MR ou Anne Delvaux capricieuse eurodéputée du cdH, les partis n’osaient plus trop. En tout cas pour les scrutins fédéraux ou régionaux, où la denrée “candidat people” s’est faite rare. Mais en octobre, ce sont les communales. Et là, disons que le foutage de tronche de l’attrape-voix passe encore bien. Peutêtre parce qu’il est bonne franquette. À un bon mois des élections, des édiles locaux ne sont donc pas peu fiers de présenter leurs recrues de dernière minute: un cafetier du coin par-ci, une gloire locale un peu folklo par-là. Ou un footballeur. C’est bien aussi, le footballeur. Ça grappille des voix. Et donc nous avons déjà Gilbert Bodart, exgardien du Standard, impliqué dans des paris truqués et dans un braquage aux Grottes de Han, qui sera tête de liste de La Droite (très extrême) à Grâce-Hollogne. Du prestigieux.

e montant des allocations familiales payé chez nous par des pays voisins est plus élevé que celui sortant des caisses belges pour le trajet inverse, d’après la KUL. Si un des parents travaille ou reçoit une allocation en Belgique, l’enfant a droit à une allocation familiale, même en habitant à l’étranger. Le dispositif prévu par les traités européens bénéficie aussi aux habitants de certains pays comme la Turquie. Et à ce petit jeu-là, notre pays ressort gagnant. En 2016, la Belgique a ainsi envoyé 101 millions d’euros à l’étranger, principalement en France et aux Pays-Bas. Au même moment, 130 millions d’euros arrivaient en Belgique depuis les pays voisins. La grande majorité (90 %) vient du Luxembourg. - J.T.

CONTAMINÉS

uel est l’endroit dans un aéroport qui contient le plus de germes? Les toilettes? Non, les bacs de contrôle des passagers, où vous déposez vos clés, smartphones, ceintures, bijoux, etc. C’est ce qui ressort d’une étude menée par des chercheurs de Nottingham. Des prélèvements et analyses à l’aéroport d’Helsinki ont révélé que 10 % des surfaces testées révèlent la présence de virus. En tête du palmarès, les bacs de contrôle, suivis par les terminaux de paiement, les rampes d’escaliers et les aires de jeux pour enfants. Le virus le plus présent est le rhinovirus, celui qui provoque le rhume. En revanche, les chercheurs ont aussi identifié la présence d’influenzavirus A, des virus grippaux responsables de la grippe saisonnière ou aviaire… L’étude soulève donc l’importance de sensibiliser les voyageurs aux règles d’hygiène dans les aéroports. Lavez-vous les mains. Souvent. Partout. Et bon voyage... - N.J.

DUEL

les infos

La pomme que j’ai mangée/que j’ai mangé

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Un participe passé invariable avec l’auxiliaire “avoir” faciliterait l’apprentissage. Le débat, lancé en Belgique, fait rage même en France. -Texte: Catherine Ernens -

On garde

On jette

Cohérent

Pas logique

Cette règle remonte au XVIe siècle - le participe passé s’accorde en genre et en nombre avec le complément d’objet direct quand celui-ci le précède - est cohérente et le sens d’une phrase peut en dépendre. De plus, elle n’est pas plus difficile qu’une autre.

Cette règle, et surtout ses exceptions, n’est pas logique. Les participes passés sont la bête noire des francophones à l’écrit. Les exceptions sont particulièrement difficiles à enregistrer et un bon débarras serait salvateur.

Formateur

Dévastateur

Toute simplification serait un nivellement par le bas. L’orthographe exerce notre cerveau. Ces règles forment l’esprit à la réflexion, à l’analyse, à la compréhension du sens des mots. Renoncer à maîtriser la langue, ou la simplifier pour qu’elle soit plus facile à employer, c’est renoncer à penser.

L’enseignement de cet accord mobilise pas moins de quatre-vingts heures dans une scolarité moyenne, sans qu’il soit prouvé que ces accords soient pour autant maîtrisés au bout du compte. Même les plus lettrés éprouvent à l’occasion des difficultés avec les exceptions multiples de cet accord.

Un accord sublime

Un très vieux désaccord

La langue française est un patrimoine, une œuvre d’art à laquelle il ne faut pas toucher. Pourquoi les générations suivantes seraient-elles exemptées de faire des efforts? Le français, dans toutes ses règles, est une langue magnifique, parlée depuis des siècles par d’illustres figures historiques. C’est du reste toujours la langue de la diplomatie. Il serait regrettable de l’appauvrir.

La rébellion contre cet accord remonte à Voltaire qui s’emportait contre cette règle: “Clément Marot a ramené deux choses d’Italie, la vérole et l’accord du participe passé, écrivait-il. Je pense que c’est le deuxième qui a fait le plus de ravages”. Bescherelle lui-même concède que “la règle de l’accord du participe passé est l’une des plus artificielles de la langue française”.

Une réforme vaine

Une réforme sociale

Les réformes orthographiques passées, au-delà du champ de bataille, ne se sont pas imposées avec grand succès. La réforme de 1990 devait nous imposer “nénufar” et “ognon”, nous écrivons toujours “nénuphar” et “oignon”.

Cet accord est un instrument de discrimination sociale, seuls les plus érudits (et nantis?) parviennent à le maîtriser dans ses subtiles aspérités. La langue française est l’une des plus élitistes au monde. 9

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ROMAN-PHOTO

Les seins nus Objet de fantasmes, objet de scandale, mais aussi arme de combat, les poitrines dénudées racontent une longue histoire qui se frotte aux normes de représentation et aux règles de la bienséance. - Texte: Sébastien Ministru -

Radio de la poitrine

MOUSTIQUE 12/09/2018

La femme canon

Le corps colonial

Il fut un temps - l’Antiquité grecque - où la représentation des seins n’était sujette à aucune controverse et n’inspirait aucune injure (“sale pute” est l’une de celles qui ont été le plus proférées à l’encontre de la chroniqueuse de France Inter). Star du Louvre, découverte sur l’île de Milos en 1820, élevée au rang de chef-d’œuvre ultime de la culture européenne, cette statue définit les canons de la beauté occidentale.

En 1925, dans La Revue nègre du Théâtre des Champs-Élysées, Joséphine Baker se présente sur scène seins nus, les hanches entourées de fausses bananes ou de vraies plumes: c'est un scandale. Admirée et admirable, l’artiste s’immisce dans la dialectique colonialiste pour exhiber - avec fierté et provocation - un corps noir dont les Blancs ont voulu s’emparer. Un corps noir qu’on a voulu dompter.

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Mardi 28 août. Sur France Inter, humoriste dans l’émission Par Jupiter, Constance s’inspire de la journée topless pour dénoncer le formatage politique et culturel du corps des femmes et plus particulièrement de la poitrine, redevenue zone taboue. Elle termine sa chronique seins nus et finit la journée sous une pluie d’insultes, cadeaux d’auditeurs dont certains lui recommandent d’entamer un régime.

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J’enlève le haut

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Incarnée par le mannequin Myriam Szabo pour l’afficheur Avenir, cette campagne de 1981 en deux volets (“J’enlève le haut”, “J’enlève le bas”) exploite le corps de la femme comme appât publicitaire. C’est le début de la mécanique du teasing qui planche ici sur le dévoilement des seins des femmes comme suspense narratif.

Arguments de vente

Le sein de la politique Icône du cinéma porno, Ilona Staller, plus connue sous le nom de Cicciolina, est sensible aux questions écologiques et milite contre le nucléaire. En 1987, sous la bannière du Parti radical italien, elle se présente aux législatives et décroche un siège au Parlement. Sous le signe de la libération du corps et de l’épanouissement sexuel, sa campagne se joue seins nus, du pain bénit pour certains médias qui, sans s’arrêter au message de la Cicciolina, exploitent des images parfois très dérangeantes. L’actrice candidate politique s’exhibant lors de bains de foule où les admirateurs semblent conquis, mais pas seulement par son programme...

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Les seins d’Eva Herzigova (la pub Wonderbra), le sein de Janet Jackson (objet de scandale lors du show du Superbowl), le sein de Sophie Marceau (aux marches du Festival de Cannes et sujet de chanson de Julien Clerc), la poitrine excite les sens et les ventes. Exemple: les scores du magazine Voici qui, chaque année à l’été, publiait des photos de Claire Chazal topless sur la plage.

L’arme des Femen Depuis 2008, le collectif féministe d’origine ukrainienne organise des happenings publics, violentes critiques du système patriarcal à travers lesquelles il utilise, en les détournant, les stéréotypes de la jolie fille aux seins nus. La logique? Puisque vous avez voulu faire de nos corps des objets, nous allons en faire des objets dangereux. 11

les infos

EN CHIFFRES

L’ère sédentaire La règle des 10.000 pas par jour est contestée. Mais l’OMS pointe le grave manque d’activité physique en Occident. - Texte: Thomas Depicker -

10.000? La règle des 10.000, rappelle le Guardian, a une origine plus commerciale que scientifique. Lors des J.O. de Tokyo (1964), un entrepreneur lance un podomètre nommé “Manpo-kei”, soit “compteur de 10.000 pas”. Au fil du temps, ils sont entrés dans l’inconscient collectif.

1,4 milliard À l’échelle mondiale, ce serait le nombre d’adultes qui manqueraient d’activité physique régulière, soit plus d’un quart de la population au-dessus de 18 ans.

1/3 Selon l’étude de l’OMS, près de 36 % de la population belge ne bouge pas assez, ce qui place notre pays sous la moyenne internationale. Un problème qui touche quatre femmes sur dix chez nous et 30 % des hommes.

150 minutes

3,2 millions

li to Fo

Les recommandations (fondées celles-là) de l’OMS ne semblent pas inatteignables, préconisant la pratique d’une activité physique modérée de 150 minutes par semaine ou de 75 minutes plus intenses.

Le nombre de morts dus à la sédentarité chaque année dans le monde. Le manque d’exercice représente le quatrième facteur de risque de décès, favorisant grandement les problèmes cardiovasculaires, certains cancers ou le diabète.

Le point final L’OMS déplore le peu de progrès réalisé depuis 2001 en matière de prévention contre la sédentarité. Contrairement à d’autres risques majeurs, les niveaux d’activité physique ne s’améliorent pas, regrette le Dr Regina Guthold, auteure de l’analyse des pratiques physiques des adultes 12

MOUSTIQUE 12/09/2018

de 168 pays. Un des principaux enseignements est la disparité marquée entre les femmes et les hommes. Les femmes souffrent davantage d’un manque d’activité, à des niveaux divers mais parfois impressionnants selon les régions du monde. Sans surprise, le problème gangrène

les pays aux revenus bruts plus importants, leurs habitants étant ceux qui bougent le moins. Parmi les pays occidentaux industrialisés, la Finlande fait figure de bon élève, avec 16 % de sa population en manque d’exercice, contre 44 % pour Chypre, dernier de classe.

LES TÊTES

Up & Down

Sacha Daout sur un plateau...

Le choix du débat j’aurais voulu pouvoir animer deux À votre avis mercredi dernier. Il y a un an, sur le plateau de l’émission, elle était déjà venue expliquer qu’elle est la victime de propos racistes. Elle s’en était émue, avait dénoncé, mais ses propos n’avaient pas déclenché de réactions en cascade. Personne n’était monté aux barricades. C’était la même femme, le même délit, mais la forme du message était différente. L’émotion populaire provoquée par la détresse de Cécile a fait réagir et c’est tant mieux. Il faut cela pour faire bouger les choses aujourd’hui: un million de vues en 24 heures. On va donc se montrer enfin impitoyable, paraît-il. J’attends. J’ai entendu parler de soutien, de condamnation, je voudrais voir les actions! Car il faut que ceux qui n’ont que la haine à la bouche comprennent que l’impunité c’est du passé. Tout se paie un jour. Tout. Dans le cas de l’école, c’est trop cher. Dans le cas du racisme, c’est beaucoup trop bon marché!

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Neuf ans après sa disparition, il sera dans l’actu en novembre avec un album posthume. On évoque un travail de studio sur des maquettes inédites… Jusqu’à présent, et comme on n’a rien entendu, on considère l’info comme une bonne nouvelle.

ì Le paquet neutre BelgaImage

eptembre, c’est la rentrée, et le portefeuille des parents d’élèves ou d’étudiants trinque solidement. L’école gratuite, ce n’est pas pour cette année et pourtant la promesse d’y arriver existe depuis longtemps. Or, cette école “payante” crée des discriminations. C’est assez insupportable, mais il faut faire avec encore un peu. C’est donc le thème que nous avions choisi pour notre première émission de la saison. Nous n’avons pas vraiment eu de doute en optant pour ce débat. C’est de saison, ça concerne énormément de gens et le monde politique doit améliorer les choses. La vie d’un enfant ne peut se jouer en fonction des frais scolaires qui seraient trop difficiles à assumer. Nous étions vraiment sûrs de notre coup… Mais à quelques minutes du maquillage, le visage en larmes de Cécile Djunga est apparu sur mon smartphone. Trop tard pour changer quoi que ce soit… Pas un instant, je n’ai regretté ce débat sur le coût de l’instruction. Mais

ì Alain Bashung

Le gouvernement a donné son feu vert pour la mise en circulation d’un paquet de cigarettes neutre. L’ambition? Faire passer la population des fumeurs sous la barre des 17 %. Bonne idée, mais lente. Lente. Aucune date de lancement n’a été annoncée…

ì Netflix Reporters

Pour la première de la saison, nous avons évoqué le coût des études. À quelques heures près, le thème aurait été différent.

les infos

Recalé au dernier festival de Cannes, Netflix sort vainqueur de la Mostra de Venise… Distribué par la célèbre plateforme, Roma d’Alfonso Cuarón a remporté le Lion d’or - ceci marquant sans doute le début d’une ère et d’une guerre…

î L’Eurovision Dans une lettre publiée dans The Guardian, des personnalités parmi lesquelles des Belges Roger Waters, Ken Loach, Brian Eno, Helmut Lotti, Daan… réclament le boycott du Concours Eurovision devant se tenir en Israël qu’ils accusent de violation des droits de l’homme.

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î Le hip-hop américain

Retrouvez Sacha Daout et Kroll dans À votre avis chaque mercredi à 21h55 sur La Une.

Il n’avait que 26 ans, un talent grand comme ça et des problèmes d’addiction encore plus grands que ça. Figure phare du hip-hop américain, idole des jeunes, Mac Miller est mort - plus que probablement d’une overdose. Moche. Très moche. - S.M. 13

les infos

TAC AU TAC

par Sébastien Ministru

François De Brigode

“Qu’on arrête l’interview ici” Il expose ses photos des Stones avec celles de Paul Coerten, publiées dans Moustique en 1973.

Vous avez donc piraté un concert des Rolling Stones?

Ça veut donc dire que vous n’aviez pas d’accréditation…

Pas tout à fait. J’étais dans de bonnes conditions pour prendre de bonnes photos… Un de mes maîtres en journalisme m’a dit qu’une bonne info est une info volée, pas une info servie sur un plateau doré.

Voilà, Monsieur le juge. (Rire.) Je suppose que vous avez envoyé une invitation pour le vernissage à Mick Jagger…

Oui, mais elle m’est revenue.

Pourquoi votre photo se trouve-telle au-dessus de celle de Mick Jagger sur cette page?

Keith Richards. Pour moi, la définition du rock and roll c’est toujours franchir la ligne blanche et, dans le cas de Keith Richards, il ne la franchit pas, il la sniffe… Alors que vous, vous n’avez jamais touché à rien… BelgaImage

La photo de Jagger est de moi… J’ai eu la chance - un peu en pirate - de photographier l’ouverture de la nouvelle tournée des Stones à Paris. J’ai proposé à Paul Coerten de placer ses photos des Stones en noir et blanc en face des miennes, en couleur. Il avait fait des photos lors du concert de Forest National de 1973 à l’époque où les Stones avaient quelques petits soucis outre-Quiévrain (mêlé à une affaire de stupéfiants, Keith Richards est persona non grata en France - NDLR).

Vous auriez préféré être Mick Jagger ou Keith Richards?

Mais il chante comme un canard!

On a beaucoup ri de sa façon de chanter, mais voilà, j’aime bien les gens différents.

Paul Coerten qui est un ancien collaborateur de Moustique…

Oui, et très jeune, c’était mon idole. À l’époque, il publiait ses photos de concerts dans TéléMoustique. On était à la période pré-punk et punk et j’enviais ce type qui assistait à tous les concerts et qui, en tant que photographe, avait une grande liberté de travail qui n’existe plus aujourd’hui.

En 1973, les Stones sortaient un slow d’enfer - Angie. Avez-vous emballé sur ce slow?

Je danse aussi mal que je chante et puis, à l’époque, j’étais à l’école primaire. Mais comme j’étais déjà fan et que j’avais bien travaillé à l’école, mon père m’avait offert une ceinture avec la langue des Stones.

Vous allez bientôt écrire un livre avec Piero Kenroll?

Ne dites jamais jamais…

Ce sera le titre du bouquin! 14

MOUSTIQUE 12/09/2018

L’image de vous avec une ceinture des Stones!

Et un pantalon pattes d’éléphant, comme ça, vous savez tout… Mais je propose qu’on arrête l’interview ici… François De Brigode

(Rire.) Peut-être… Les coulisses du JT. Enfin, non, je me suis toujours promis de ne jamais écrire les coulisses du JT. D’abord, tout le monde s’en fout, et puis, il y a des choses que je ne peux absolument pas raconter.

En tout cas, très peu à l’eau plate. Et ma chanson préférée des Stones, c’est This Place Is Empty, chantée par Keith Richards.

BLACK & COLOR, du 15/9 au 27/10. A. galerie, rue du Page 25, 1050 Bruxelles. www.a-galerie.be

16h 17h30

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LE DOSSIER

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Namur

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Ville d’avenir

MOUSTIQUE 12/09/2018

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Après des décennies de léthargie, la ville est en pleine transformation. La belle endormie de province, qui accueillera bientôt les Fêtes de Wallonie, est bien décidée à être enfin capitale, en pointe sur le numérique, sans rien renier de son passé ni de sa ruralité. ➜

Namur s’est modernisée à son rythme et à sa manière. Tout en raffinement. 17

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Texte: Catherine Ernens

LE DOSSIER

lus de trente chantiers sont lancés. Solidement concertés, intelligemment orchestrés. Ça bouge. “Je me réjouis d’être dans cinq ans”, s’enthousiasme ce Namurois très impliqué dans le folklore local. C’est que sa ville s’est lancée dans des grands chantiers. Une passerelle cyclo piétonne enjambe la Meuse. Un nouveau téléphérique est en vue pour remplacer l’ancien. On a longtemps cru que la Citadelle serait imprenable: il a fallu cinq années d’âpres négociations pour décrocher les autorisations et obtenir un feu vert. Des projets pour augmenter l’offre hôtelière, qui était jusqu’ici quasiment inexistante, sont lancés. La gare des bus va venir s’installer au-dessus de la gare des trains. Un centre commercial, malgré les multiples polémiques qu’il a suscitées, va sortir de terre. Une sorte de “Flagey namurois” avec le conservatoire de musique et un auditorium de 800 places est en projet. Le Casino est en passe d’être agrandi. L’objectif est de terminer ces chantiers pour 2020.Des écoquartiers naissent. C’est qu’une forte demande en logements de qualité a mis la pression. En construction, on trouve “beaucoup d’appartements et de logements au standard basse énegie”, confirme Paul de Sauvage, promoteur immobi-

lier. “Les prix étaient tellement chers sur Bruxelles et le Barbant wallon que Namur s’est imposée”, dit-il encore. Pendant longtemps, Namur a “grogné” plutôt que d’assumer sa place de capitale de Wallonie. La preuve par la saga… du Grognon, qui en est la meilleure illustration. Plutôt que d’accepter le projet Botta (un bateau en bois comme parlement), les Namurois ont en quelque sorte envoyé les élus wallons à l’hospice juste à côté. Le lieu a dû et su s’adapter comme il pouvait à la situation en devenant un parlement “à l’anglaise”, c’est-à-dire assez particulier, étriqué, pas toujours très pratique mais tout à fait unique. Ainsi va cette ville. “Namur m’éblouit, s’exclame l’architecte Philippe Samyn qui y travaille actuellement. Mon émerveillement date à l’origine du projet de la Maison de la Culture. Avant de dessiner, j’ai arpenté la ville pour découvrir son univers. Namur a su se protéger de l’effervescence de la modernité pour se développer tout en raffinement. Si j’ai une mélancolie, à Namur, elle s’efface. Je m’y promène très souvent. Ce qui fait sa magie, ce sont ses attributs de rêve.” Un confluent, une Citadelle, une cathédrale, un piétonnier ancestral. Tout est intact. C’est la particularité. “Le besoin d’optimisme après la guerre a fait faire n’importe quoi un peu partout, explique Philippe Samyn. Le cœur de Bruxelles a ainsi été saccagé. Namur a échappé à ce délire. Après la Seconde Guerre mondiale, on a

La revanche sonnante et trébuchante Les temps ont bien changé. La capitale wallonne a décroché les premiers subsides européens de son histoire.

Belga

epuis toujours, face à Liège ou Mons, Namur était en deçà. Avec le changement de majorité il y a dix ans, après la sortie du PS suite à l’affaire Anselme, Namur a fait place nette à une équipe écolo, cdH et MR”, explique un observateur priviliégié de la ville. Avec un ministre wallon namurois doublé d’un jeune bourgmestre conquérant - Maxime Prévot -, Namur prend aujourd’hui sa revanche.

Maxime Prévot, bourgmestre de Namur.

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Pour la première fois de son histoire, elle a décroché des subsides. Et ils sont conséquents. Avec cette ficelle, le truc magique, c’est que la ville dépense trois fois rien pour se transformer de fond en comble. Dans le cadre de la programmation FEDER (Fonds européen de développement régional) 2014-2020, Namur a

décroché le gros lot. Ce n’était jamais arrivé depuis que le programme existe (1975). Les projets namurois sont regroupés au sein d’un portefeuille de projets appelé Namur Innovative City Lab conduit par le BEP (Bureau économique de la province) avec différents partenaires (Ville de Namur, BEP, KIKK, SPW DGO1, SPW DGO2, UNamur). Le portefeuille porte sur un total de dépenses de plus de 26 millions d’euros, cofinancé à 40 % par l’Europe et 50 % par la Wallonie (plus 10 % de parts opérateur). La Ville de Namur est bénéficiaire de deux projets: l’aménagement de l’esplanade du Grognon (Port numérique), pour 4.902.076,90 euros, et des espaces urbains intelligents, pour 5.500.000 euros.

LE DOSSIER

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Une ville branchée numérique Namur se voit et se veut smart city. Elle a été classée en 2015 seconde ville la plus intelligente du pays derrière Hasselt. Le pari clignote aux quatre coins de la capitale. Mais il s’est adapté à

La cyclo-passerelle reliant Jambes à Namur vient d’être inaugurée.

la mentalité du coin: il s’est humanisé. L’échelle à hauteur d’homme se retrouve ici aussi. Une plate-forme participative s’est ouverte. Mais on est loin de la boîte à idées en ligne où chaque citoyen pourrait se défouler comme dans d’autres villes. Ici, on s’exprime sur un projet à la fois et il est bien défini. Namur s’est inspirée de la plate-forme mise en place par Paris “Madame la Maire, j’ai une idée”. Les Namurois sont pour l’heure en train de se choisir des fresques qui viendront décorer des façades. C’est une phase de test qui se promet à l’avenir être un lieu de rencontres virtuelles et réelles. “Ça paraît petit et gentil, mais c’est pour bien mesurer les retours et proposer une véritable participation citoyenne”, ➜

Le projet d’esplanade numérique au confluent de la Meuse et de la Sambre.

De Graeve-Nonet-Duchêne

Le commerce est l’atout économique premier de la ville. Namur n’a pas de grand passé industriel. Mais elle a su développer son cœur de ville qui vient d’être classé second centre-ville le plus attractif de Wallonie, juste derrière Liège. La mobilité est cependant un vrai problème. On roule doucement. Le piétonnier a toujours existé. “Les grands dégâts des routes sont liés à la vitesse. L’asphalte coûte une fortune à la société. La route en pavés, elle, est éternelle mais on n’y roule pas à 120 à l’heure”, justifie Philippe Samyn. Une cyclo-passerelle relie désormais Jambes et Namur. Un projet de transport intelligent est en cours pour répondre aux défis de la mobilité. Des capteurs de trafic sont prévus pour mesurer le flot des vélos, voitures et piétons. L’objectif est de proposer à l’automobiliste les différentes options possibles avec le temps et les aléas qui vont avec. En combinant parkingrelais et vélo, par exemple.

Greisch

assisté à une rupture écologique. On s’est mis au ciment pour atteindre une production de 4 milliards de tonnes par an, dont la moitié en Chine. Namur a été construite avant 1945, avant ça. Le charme de Namur, c’est son échelle humaine que l’on retrouve partout.”

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LE DOSSIER

➜ explique Nicolas Himmer, smart city manager. “On n’est pas dans une ville bling-bling. On n’est pas à New York ou Tokyo. Namur, c’est 100.000 habitants dont une majorité de ruraux”, justifie encore Nicolas Himmer.

Le KIKK Festival, agitateur de ce qui se fait de mieux en digital, vitrine extraordinaire du numérique, se déroulera du 1er au 4 novembre. Cette année, vingt œuvres interactives seront visibles dans la cathédrale, les souterrains ou encore des classes d’école. Le KIKK est unique en Belgique et draine plus de 25.000 festivaliers. Parmi eux, des Mexicains, voire des Japonais. Anvers souhaite même le recopier. “Pour une fois, on a six ans d’avance”, s’enthousiasme Gilles Bazelaire, son fondateur.

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“Si j’ai une mélancolie, à Namur, elle s’efface. Ce qui fait sa magie, ce sont ses attributs de rêve.” s’installer en plein cœur de ville, en quai de Sambre et au pied de la Citadelle. Le Pavillon de Milan, pavillon du numérique, de l’architecte Genard va être remonté au-dessus de la Citadelle, à l’arrivée du téléphérique. Le projet, déjà en cours aujourd’hui, doit permettre la bonne compréhension des grands projets en cours ou à venir pour les citoyens.

Un incubateur local de start-up a été créé dans la foulée, le TRAKK, avec un Fab Lab pour créer des prototypes numériques. En la matière, Liège est en avance sur Namur, mais la cité du Grognon compte bien s’étendre. Un espace de 3.000 mètres carrés va

Sur l’espace du confluent, s’installent un parking en sous-sol et une esplanade à ciel ouvert. Un port numérique va y être aménagé. Il a été rebaptisé “NID” pour affirmer que Namur est désormais une ville “intelligente” et “durable”. Ce ➜

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LE DOSSIER

D.R.

Unique en Belgique, le KIKK Festival malaxe les usages numériques.

➜ sera un lieu physique de rencontre et participation citoyenne. “Namur a enfin décidé d’assumer le fait qu’elle avait besoin de lieux totémiques”, pose Gilles Bazelaire. La technologie est aussi utilisée dans les quartiers moins favorisés, un point d’attention de la ville qui a aussi l’un des CPAS les plus généreux et efficaces de Wallonie. “Le vrai côté smart, ce n’est pas de mettre du wi-fi partout et de la fibre optique. La vraie intelligence, c’est de donner des outils aux citoyens. Et à Namur, la faiblesse de cette petite ville s’est transformée en avantage: tout le monde a pu se parler et se concerter.” Namur est-elle la plus smart, la plus intelligente, la plus citoyenne entre toutes les villes du pays? Un projet d’évaluation est en cours de fina-

La capitale wallonne se veut smart city. En 2015, elle a été classée seconde ville la plus intelligente du pays, derrière Hasselt. 22

MOUSTIQUE 12/09/2018

lisation à l’ULiège pour le savoir. Une chose est certaine: Namur s’est fortement positionnée làdessus pour vanter ses mérites. En attendant, dans les grands travaux en cours, il en est un qui retient plus d’attention que tout autre. La Maison de la Culture, avant la rénovation en cours, était déjà un geste à caractère exotique dans le paysage namurois. “C’était un bâtiment moderniste, de technologie primitive et pas très performant. Pour construire les nouveaux plans, j’ai travaillé notamment avec Philippe Bragard, historien, professeur à l’UCL et Namurois. Comme architecte, on doit se méfier des fulgurances. Mais j’ai tourné autour du Grognon et je me suis dit en un éclair qu’il fallait un cylindre à cet endroit.” En se plongeant dans les cartes, Philippe Samyn et son équipe ont découvert qu’au XIIIe siècle, il y avait une tour de même diamètre à cet endroit.“Alors je me suis dit qu’on retissait un morceau de l’histoire de la ville. Ce projet est né avec une tendresse que réclame cette ville. Et la Maison de la Province que je construis aussi est également un conte de fées.” Toute la nouvelle Maison de la Culture sera en verre extra-clair pour laisser passer la lumière, comme pour la Pyramide de François Mitterrand au Louvre à Paris. Les flots du fleuve pourront venir s’y mirer et danser avec les œuvres exposées. ✖

Notre séjour découverte

2 nuitées dans la charmante vallée de la Molignée. Une offre à ne pas rater ! ANHEE Un hôtel entre nature et confort Vous êtes fatigués en fin de semaine et vous souhaitez abandonner, l’espace d’un week-end, vos dossiers et vos préoccupations? Vous rêvez depuis quelque temps d’un week-end en amoureux ou tout simplement en famille, avec vos enfants ? Vous êtes chef d’entreprise et voulez rassembler votre personnel hors du cadre habituel du travail pour réfléchir sans la pression quotidienne. Ne cherchez plus. L’hôtel des jardins de la Molignée, à l’entrée de la vallée du même nom, vous ouvre largement ses portes. Wajdi Derbal et son équipe de douze personnes vous attendent et vous chouchouteront dans une des 52 chambres mises à la disposition des clients. Cet hôtel, à la structure familiale et convivial, a été construit aux côtés de l’ancien château Bauchau, en 2000. Il n’avait, à l’époque, qu’une trentaine de chambres, mais a augmenté sa capacité avec le bâtiment voisin du Moulin, en 2008. Depuis lors, le cadre romantique de cet hôtel a attiré également de nombreux sportifs en tous genres. Randonneurs, cyclistes ou motards ont été séduits par le cadre. Des groupes d’amis et des clubs divers n’hésitent pas à faire le pas et à venir passer une ou deux nuits. Ils sont devenus des clients fidèles et reviennent chaque année. L’hôtel propose six salles de séminaire d’une capacité totale de 120 personnes. L’idéal pour des séminaires résidentiels. Pour la détente, plusieurs activités sont à portée de main, les draisines de la Molignée, l’abbaye de Maredsous ou encore les jardins d’Annevoie, sans compter les activités proposées à Dinant, tout proche. Et si vous préférez rester sur place, il y a une piscine intérieure, un sauna, deux courts de tennis et ce qui ne gâche rien un parking gratuit de 150 places. Toutes les chambres, bien évidemment sont équipées de la télévision, du téléphone et du wifi gratuit.

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Le combat de l’Échasse d’or.

Ici, c’est aussi la campagne Malgré un élan et une énergie qui la tirent et l’attirent vers l’avenir, la capitale wallonne continue de vivre à son rythme et de respecter son patrimoine.

Texte: Pauline Zecchinon

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eaucoup connaissent le Doudou montois, les fêtes du 15 août liégeoises, l’Ommegang bruxellois. Namur n’a rien à leur envier. Son folklore, bien que peu connu, est un des plus développés et compte 19 groupes folkloriques, nombre dont peu de villes peuvent se vanter. Chaque année, le troisième week-end de septembre est synonyme de fête pour toute la Wallonie. Ici, elle a une saveur toute particulière. C’est l’occasion pour les habitants de sortir leurs plus beaux costumes et de faire la part

belle au folklore local. “Les Fêtes de Wallonie ne doivent pas devenir un énième festival musical. C’est notre histoire et nos traditions que l’on veut célébrer, rappelle Éric Adam, président du Comité central de Wallonie. Cette année, 250 concerts et animations sont prévus à l’affiche sur les 18 podiums disposés aux quatre coins de la ville, dans les 12 quartiers namurois. Le folklore n’est pas en reste. Plébiscité cette année, les organisateurs prônent un “retour aux sources”. Pendant les dix jours de fête, plusieurs confréries déambuleront dans les rues, le wallon sera mis à l’honneur et aucune tradition ne sera épargnée.

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Quand la ferme s’invite en ville

amur n’est pas une commune rurale. Il y règne néanmoins un esprit de campagne, avec ces villages tranquilles plutôt bien fournis en cultures, fermes et pâturages. En ville, les grandes surfaces doivent d’ailleurs rivaliser avec les boutiques et les producteurs locaux qui ont la cote auprès des citadins. À Namur, les produits du terroir sont légion: fruits, légumes, viandes, produits laitiers ou sucrés mais aussi de quoi se désaltérer. L’an dernier, la coopérative Paysans Artisans, qui met en relation producteurs locaux et consommateurs, a ouvert son premier point de vente en plein centre-ville. “Nous voulons favoriser le développement de l’agriculture paysanne dans notre région. 80 producteurs ont déjà rejoint la coopérative, explique Thérèse-Marie Bouchat, la présidente. Le but est aussi de mettre en avant les producteurs, de raconter leur histoire. Ce n’est pas seulement un magasin, il y a une dimension de rencontre. D’où notre présence dans le centre de la ville.” Un second espace circuit court ouvrira ses portes à Jambes en octobre.

La parade des Molons.

Le combat des Échasseurs Deux équipes. Les Mélans aux échasses jaune et noir, les Avresses en rouge et blanc. À la fin, il n’en restera qu’un. Ils déambulent pendant deux jours dans les rues de la ville, perchés à 80 cm du sol, avant le combat de l’Échasse d’or, dimanche aprèsmidi. Thierry Atkins a 45 ans d’expérience dans cet exercice qu’il a plusieurs fois gagné. “Je ne m’entraîne plus, il y a de nombreux jeunes plus agiles et plus forts. Mais faire partie des échassiers, c’est une belle aventure, des sorties, des voyages pendant l’année et puis un groupe de copains soudés, peu importent les équipes.”

La parade des Molons Collerette blanche autour du cou, cape bleue, chapeau pour le moins original et blason sur le bedon, les Molons, accompagnés de leurs instruments uniques et hétéroclites, forment à eux seuls chorale et orchestre. Cette confrérie de joyeux lurons cultive la chanson wallonne et la musique fantaisiste sans oublier son but philanthropique: secourir et aider les plus pauvres. “Pour devenir membre, il faut participer à une menterie. Raconter une histoire qui sème le doute, comique et farfelue, et parvenir à convaincre de sa véracité”, explique Christophe Dubois, membre actif. Ils déambuleront dans les rues de la capitale wallonne, accompagnés de leurs instruments, pendant tout le week-end festif.

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Le show des Alfers “Jamais sans son drapeau”, voilà résumé l’esprit de cette confrérie namuroise qui pratique la manipulation et le lancer de drapeau depuis les années 60. “La tradition a sans doute toujours eu lieu à Namur puisque le jeu du drapeau est une pratique militaire ancestrale et la ville a un passé avec la citadelle”, raconte Frédéric Bister, un des membres. Armés des couleurs des anciennes communes namuroises, les Alfers font le tour des quartiers de la ville, accompagnés de fifres et tambours. Ils sont aujourd’hui une quinzaine et accueillent hommes, femmes et enfants.

Joutes wallonnes Vers la fin des années 80, le Comité central de Wallonie s’attriste de voir la place Saint-Aubain désertée pendant les fêtes. Place à une nouvelle tradition. Désormais, s’y tiendront le samedi après-midi des joutes populaires inspirées des jeux d’autrefois. Les Walloniades sont nées et désormais bien ancrées. Cette année, 17 équipes - adultes et enfants s’affronteront lors de la course de brouette, le lancer de l’anneau en métal, le tir à la corde, la course de sac en toile ou la célèbre épreuve du mât de cocagne.

Le wallon n’est nin mort Partout en Wallonie, l’ancien patois se meurt à petit feu. Excepté peut-être les paroles de Li bia bouquet et de La petite gayole, peu peuvent encore se vanter de pouvoir le parler. À Namur, il ressuscite le temps d’un week-end. Li bia bouquet, le chant officiel des Namurois, est chanté par toute la confrérie et résonne dans les rues de la ville. Le dimanche, l’Église s’y met aussi. Après la messe en latin, celle en wallon. Très appréciée des Namurois, elle clôture les Fêtes de Wallonie. Reste à espérer que les prêtres des environs suivent assidûment leurs cours de wallon afin de perpétuer la tradition. ✖ 25

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Ils la font bouger... Ils ont leur cité dans la peau et ne manquent pas une occasion d’en vanter les beautés. Grâce à leurs personnalités, Namur rayonne bien au-delà de son vieux marché et de ses ancestrales habitudes. - Texte: Catherine Ernens -

Christophe Deborsu l’amoureux fou

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e son amour pour Namur, il a fait un livre. Il a couché sur 320 pages sa pure passion pour la ville qui l’a vu naître. Le journaliste star de RTL-TVI Christophe Deborsu a tout un temps promené son bolide avec une rutilante plaque “Namur”, avant qu’on la lui vole. Enfant, il voyait la Citadelle de sa chambre. Devenu grand, à vingt ans, il s’est égaré à Bruxelles pour mieux revenir en 2014 sur sa terre natale. Aujourd’hui, il loge dans un appartement avec vue sur la Meuse. “Quand on regarde la Meuse, on voit toute la ville en double, c’est un signe d’éternité pour cette ville qui a 2.000 ans, clame-t-il. Avec son confluent et sa citadelle, c’est la plus belles entre toutes. Quand je suis ici, je n’ai pas peur de mourir”, lance-t-il, alors qu’il vient de clôturer un marathon de 24 heures d’interview de tous les bourgmestres francophones. Quelques coups de griffe tout de même. “On a complètement raté l’intégration de la Région wallonne par peur de briser la tranquillité. Les ministères ont été envoyés dans des bâtiments affreux ou bien cachés.” Mais il est très heureux du retour du téléphérique, de l’aménagement de l’espace confluent, du retour de l’eau dans la ville. “Dans deux ou trois ans, la ville sera magnifique”, prédit-il.

MOUSTIQUE 12/09/2018

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Luc Halleux, le chineur

Benoît Poelvoorde le plus célèbre

et ancien pilote de chasse préside depuis une décennie la brocante la plus célèbre du pays, celle de Temploux, devenue géante: l’événement de la taille d’une fancy-fair d’école créé en 1978 s’étale désormais chaque dernier week-end d’août sur 6 kilomètres avec 900 exposants et 600 bénévoles. “La brocante a rapporté à Temploux plus de 2 millions d’euros depuis sa création, qui ont été investis dans des structures sportives ou pour les enfants. C’est devenu une grosse organisation bien rodée. Les brocanteurs savent qu’ils trouveront des acheteurs et ils gardent leurs plus belles pièces pour Temploux”, explique Luc Halleux.

e Namurois le plus célèbre au monde, c’est évidemment lui. On vous parlait encore de lui fin août à l’occasion de l’Intime Festival qui se déroule à Namur et dont il est le parrain. Benoît Poelvoorde adore sa ville. “Je suis né ici, je mourrai ici”, affirmet-il. Et quand Le Monde parle de lui, il vient le débusquer sur le pavé namurois. Les lampes en bord de Meuse, les fleurs au coin des rues, le piétonnier: quand il en parle, il est intarissable sur les beautés de sa ville. Qui doit évoluer et ne pas se contenter d’entretenir ses vieux cailloux. “La capitale wallonne doit avoir la tête haute, que diable!”, disait-il lors d’une interview à nos collègues de L’Avenir.

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Véronique Carpiaux la magicienne

vec sa tête toute bouclée et son air malicieux, Véronique Carpiaux dirige depuis près de vingt ans le musée Félicien Rops et lui offre un rayonnement inespéré. La prochaine expo sera rieuse, consacrée à la zwanze, un humour potache dans lequel le peintre iconoclaste a baigné. C’est elle qui a ramené en haut de la Citadelle la tortue de Jan Fabre. “On a une réputation de ville bourgeoise et morte. Rops disait déjà ça. Mais il aimait sa ville, rappelle-t-elle. Et aujourd’hui ça bouge. On est peutêtre coincé dans le tissu urbain. On n’a pas de musée géant. Mais en poussant les portes, on peut traverser les siècles. La ville se développe aujourd’hui de manière cohérente.”

vec sa barbichette et sa tête impayable, tout le monde l’arrête et l’interpelle dans les rues de Namur. Colonel moutarde - c’est son surnom et le nom de sa boîte - est pour le Namurois qui aime sortir une institution. Écolo engagé, il aime créer des événements à taille humaine comme par exemple “Quai Novèle”, un bout de plage où l’on sert la bière et les sodas dans de vrais verres qui se lavent et se réutilisent. Original avec une belle poigne, Thierry Beugnies a su capter l’air du temps à Namur pour proposer des activités qui animent la ville sans la bousculer.

Prod.

Roberto Galante le grand cœur Il chantera aux Fêtes de Wallonie. Roberto Galante est le patron du Resto du Cœur namurois. Il en parle avec beaucoup d’amour, de ces 17.000 repas de midi et de ces 7.500 petits-déjeuners servis chaque année. Mais il y a aussi un service de médiation de dettes, de logements sociaux, une école de devoirs… “C’est un travail de dignité”, résume-t-il. Avec sa compagne Marie-Paule Nijskens, qui dirige Forma, active dans la formation par le travail, il forme un couple engagé qui compte beaucoup dans le monde associatif namurois.

Thierry Beugnies le colonel

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Prenez de la hauteur Découvrez le Château de Namur ****

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Vincent Degrande le luthier

L DR

a patronne de la moutarderie Bister-L’Impériale est emblématique à plus d’un titre. L’entreprise familiale qu’elle dirige est historiquement installée à Jambes. Et contre les vents et marées du marché, elle y est restée. Si la moutarderie est restée jusqu’ici 100 % familiale, c’est pour garder son âme. Fabienne Bister est aussi à la manœuvre au sein de la FEB, la Fédération des entreprises de Belgique. La Namuroise, qui tient la barre depuis 1994, n’a pas son pareil pour vanter les mérites de l’économie wallonne.

Charlotte, la fille pop

vingt-sept ans, Charlotte a réussi à imposer son univers en trois singles parfumés de mystère, de refrains entêtants et de sonorités électro/pop. Quelques apparitions lumineuses dans les festivals d’été ont confirmé le buzz et fait monter la température avant la sortie d’un premier album annoncé pour la fin de l’automne chez Sony Music. Si vous la croisez dans sa robe immaculée, oubliez les références faciles à Lana Del Rey, les questions sur papa/maman (Alec Mansion/Muriel Dacq) ou la comparaison avec Angèle. Charlotte existe grâce à Charlotte. Une jeune femme d’aujourd’hui. Une star de demain.

Christine Laverdure la passionnée

lle dit de sa fonction qu’elle est exceptionnelle. Christine Laverdure, c’est Madame Citadelle. C’est elle qui donne des ailes aux nombreux projets qui fourmillent désormais aux quatre coins de ce monument chéri par les Namurois. Rien que sur cette dernière année, le lieu enregistre près d’un quart d’entrées payantes supplémentaires. Cette enseignante de français de formation a su donner tout son dynamisme pour faire des lieux non seulement un centre de gravité touristique mais encore un lieu vivant pour la culture au sens large. Le festival des “Solidarités” s’est imposé mais aussi des pièces de théâtre en plein air, un festival d’art contemporain ou un espace self-service qui propose des produits en circuit court. Les visites des souterrains en son et lumière ou le parcours en train touristique sont autant d’activités dont Christine Laverdure parle avec enthousiasme. ➜ 29

DR.

Fabienne Bister, la chef

Prod.

l s’est installé dans le quartier des anciennes casernes et il est le seul luthier d’une ville où la musique classique résonne de plus en plus. Vincent Degrande avait un voisin violoncelliste et c’est ce qui lui a donné sa vocation. Son dada, c’est la fabrication, mais il pratique aussi l’optimalisation des instruments. On vient de partout, et de très loin, pour trouver le violoncelle de ses rêves. Mais le jeune papa de Merlin et Django a plus d’une corde sous son archet. “J’ai les écoles de musique du Namurois qui viennent chez moi mais aussi énormément de musiciens de Flandre ou de France. Namur, c’est un village qui a du charme et qui est rempli de musiciens.”

LE DOSSIER

Luc Gennart, le frondeur

BelgaImage

’ancien pilote et colonel de la force aérienne, l’homme qui a dirigé la base aérienne de Florennes durant plusieurs années, est devenu un vrai personnage quand il a dénoncé avec force la flamandisation de l’armée belge. Dernier coup d’éclat en date? Le dossier de la dissimulation d’informations par des hauts gradés de

l’armée vis-à-vis du ministre Steven Vandeput, notamment au sujet des F-16 de la Défense, qui “n’est que flamand”. Ses coups de gueule l’ont mené en politique puisqu’il est aujourd’hui échevin à la ville de Namur. Le personnage a plus d’un visage. Il possède aussi un verger assez merveilleux où il nourrit sa passion pour les pommiers.

Marie-Aline Fauville la dynamique

lle promène sa silhouette menue et son regard déterminé sur les quais qui bordent l’Université. Marie-Aline Fauville est la coordinatrice de Quai 22, le petit havre culturel des facultés aux projets ambitieux, dont elle assure la coordination. “On est dans la logique du quai, du voyage. On travaille de manière collaborative avec tous les secteurs associatifs et tous les étudiants.” Cette année, Quai 22 travaille avec la merveilleuse librairie Point Virgule et bientôt aussi avec l’Espace P sur la question de la prostitution. Carolo d’origine, Namuroise d’adoption, cette historienne licenciée en sciences du travail est l’une des figures qui fait bouger la ville.

BENZK00A

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Prod.

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LE DOSSIER

Le décor flamboyant du Théâtre de Namur, plaque tournante de la vie culturelle.

Vincent Poppe

Pop-up culturel 32

MOUSTIQUE 12/09/2018

LE DOSSIER

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Capitale politique, ville universitaire, cité historique mais aussi important pôle culturel de Wallonie, Namur s’apprête à vivre, comme Mons ou Liège, sa petite révolution culturelle.

uand on fait rimer Namur avec culture, on pense à Benoît Poelvoorde, à l’Intime Festival. On pense à Namur en mai, au Festival du film francophone dont la 33e édition approche à grands pas. On pense au Théâtre de Namur qui fête cette saison les 20 ans de sa réouverture. On pense au Caméo, le dernier cinéma d’art et d’essai en ville. On pense un peu moins à des protagonistes culturels plus discrets, comme le magnifique Musée Félicien Rops, le Festival musical de Namur, le Musée archéologique, le théâtre Jardin Passion qui se cache derrière la gare ou le Centre culturel des anciens abattoirs de Bomel. Malgré cette offre, il s’en trouve encore pour dire qu’il ne se passe rien à Namur. Et pourtant, les plaques tectoniques culturelles de Namur sont en train de bouger ici... La Maison de la Culture fait peau neuve et c’est tout un quartier qui pourrait en profiter. Inaugurée en 1964, l’ancienne maison conçue par Victor Bourgeois était un centre de congrès. La rénovation des lieux a été confiée en 2016 au bureau d’architecte de Philippe Samyn. Coût de l’opération: autour des 19 millions d’euros, financés principalement par la Province de Namur mais aussi par la ville. Son inauguration est planifiée pour septembre 2019. L’espace passera de 4.500 à 6.000 mètres carrés et de une à trois salles, dont une salle de concert qui pourra accueillir jusqu’à 600 personnes, une salle circulaire 360° unique en Belgique francophone. Des espaces muséaux mettront à l’honneur des artistes namurois comme Évelyne Axell ou Henri Michaux. “Le concept, explique Philippe Horevoets du service de la culture de la Province de Namur, est celui du lieu de vie, de rencontres et d’échanges entre le boulot et le domicile. Avant, on allait à la Maison de la Culture pour voir un spectacle ou une expo. Ici, on fait le pari que ce sera d’abord un lieu de vie qui sera aussi un lieu de culture.” Flagey namurois… C’est en ces termes que le projet de rénovation du Grand Manège a été présenté par la ville de Namur qui le finance à hauteur d’environ 15 millions d’euros. Jean-Marie Marchal, le directeur du Centre d’Art vocal et de Musique ancienne (le CAV&MA), qui va diriger ce nouvel espace,

préfère parler de petite Cité de la Musique. C’est l’autre gros chantier namurois qui devrait démarrer en octobre et être inauguré au printemps 2021. “Il s’agira, explique Jean-Marie Marchal, d’une salle de concert destinée principalement, mais pas exclusivement, à la musique non amplifiée avec une véritable ambition sur le plan acoustique. On a eu des discussions avec les responsables de la Maison de la Culture. Le but est de ne pas avoir les mêmes jauges ni la même acoustique. Nos acoustiques seront complémentaires. Donc les programmations le seront aussi.” Cette “cité” accueillera aussi le Conservatoire de Namur et ses 1.600 élèves qui sont aujourd’hui répartis sur cinq implantations. Le futur Grand Manège s’ouvrira à des projets pédagogiques qui impliqueront les écoles et la population du quartier. Comme le dit son futur directeur, “le Grand Manège sera un lieu d’excellence mais pas réservé à une élite”.

Texte: Éric Russon

Un théâtre, un bilan Mais ce lieu offrira aussi au CAV&MA l’opportunité d’être enfin reconnu par le public de sa propre ville! “Nous ne sommes pas connus du public d’ici. Nos ensembles, comme Les Agrémens ou le Chœur de chambre de Namur, ont une réputation internationale, mais huit productions sur dix faites par le CAV&MA de Namur n’étaient pas visibles à Namur, parce que nous n’avions pas de salle de concert à la hauteur. Dans notre secteur de la musique ancienne, on joue dans la Champions League, mais on n’a pas de terrain pour les matchs retour! Donc aujourd’hui, on peut envisager à terme que Namur soit reconnue dans tout le milieu de la musique classique comme une ville de référence.” À la tête du Théâtre de Namur, Patrick Colpé, qui n’est pas homme de bilan, se dit tout de même fier du travail accompli. Il a créé des fidélités tant au niveau des artistes (le Cirque Plume, James Thierrée, la troupe équestre Zingaro…) que du public (environ 70.000 spectateurs fréquentent ➜

Les plaques tectoniques culturelles sont en train de bouger ici... 33

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LE DOSSIER

Project: Philippe Samyn and Partners, architects & engineers

La future Maison de la Culture.

À voir Festival du film francophone, du 28/9 au 5/10. Festival Nature Namur, du 12 au 21/10. La chambre d’Isabella de Jan Lauwers, du 19 au 21/9 et Othello, du 9 au 12/10, Théâtre de Namur.

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➜ les lieux chaque année). Il accueille le Festival du film francophone, l’Intime Festival et bien d’autres événements tout au long de l’année. “Nous avons décloisonné cette ville artistiquement, constate Colpé, et nous l’avons inscrite sur la carte de Belgique mais aussi de France, avec des collaborations fidèles. On a mis dans l’ADN de Namur une forme d’exigence. Et d’ailleurs les rénovations actuelles ne parlent que de ça!”

peu de concurrence, dit-il. La nouvelle donne pour Namur sera une complémentarité, mais tout d’un coup, il y aura 2.500 places disponibles tous les soirs! Namur devrait faire entre 150 et 180.000 spectateurs sur l’année. Namur manquait d’infrastructures. Maintenant qu’on y arrive, il va falloir que les publics s’élargissent, qu’on arrive à les trouver.”

À mi-chemin entre la future Maison de la Culture et le futur Grand Manège, cette institution regarde l’avenir avec une forme de sérénité, même si tout n’est pas rose tous les jours. “Nos coûts augmentent plus vite que nos recettes propres, poursuit Colpé. Nous sommes en train d’installer un nouveau modèle économique, avec une autre façon d’utiliser les ressources humaines et techniques et une autre manière de programmer. La subvention publique n’évoluera plus beaucoup. Nous devons donc sortir du modèle classique qui consiste à aller trouver la ministre quand il y a un déficit. Cette période-là est finie.” Même si Patrick Colpé salue les rénovations en cours, il reste réaliste. “Si une ville veut grandir, elle a besoin d’un

Le dernier chantier concerne un pôle muséal qui va s’installer dans le quartier des Bateliers, au cœur du vieux Namur. D’ici 2021, seront rassemblés dans le même espace les trésors du Musée archéologique de Namur et le Musée des Arts décoratifs. Une fois encore, le projet vise à créer un îlot dans la ville en lien direct (via les jardins des Bateliers) avec le Musée Félicien Rops et la Maison de la Poésie de Namur. Pas question de concurrence mais de complémentarité - maître mot que se sont donné les différents protagonistes de la vie culturelle namuroise. “Plus on a d’offres culturelles sur la ville, plus ça fera venir des gens, conclut Philippe Horevoets. Et c’est l’ensemble des institutions qui en profitera.” ✖

Les Bateliers

Théâtre de Namur 18→19

La Chambre d’Isabella - Jan Lauwers

9 → 12.1018 Othello - Aurore Fattier 17 → 19.1018 Giselle - Dada Masilo 6 → 9.1118 Ce qui arrive - Coline Struyf ...

081 226 026

19 → 21.0918

theatredenamur.be

20 ans de spectacles !

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LE DOSSIER

Le réveil musical La ville multiplie les initiatives pour démentir sa réputation d’endroit le moins rock and roll de Wallonie. Visite guidée.

Texte: Luc Lorfèvre

amur, ville bourgeoise et endormie”. Les clichés ont la vie dure et ne font même plus bondir les jeunes forces actives qui débordent pourtant d’idées pour faire oublier cette mauvaise réputation. “Économiquement et sociologiquement, Namur n’a pas eu un terreau postindustriel qui lui a permis de voir émerger dans les années 80/90 des scènes rock indie, punk et électro très fortes comme ce fut le cas dans d’autres villes wallonnes”, rappelle Julien Gaspart, coordinateur du festival namurois Beautés Soniques dont la sixième édition se déroule du 24 au 28 octobre. “Non seulement Liège, Charleroi ou Mons ont bénéficié de cette culture alternative qui nous a fait longtemps défaut, mais les organisateurs de concerts ont aussi hérité de nombreux bâtiments qui ont été réhabilités pour accueillir les musiques actuelles.”

Lieux intimes Pour beaucoup d’observateurs extérieurs, le Namur musical se résume à des souvenirs fanés de concerts “historiques” (Indochine sur la place Saint-Aubain, Jacques Dutronc et Johnny à la Citadelle de Namur) et aux réussites annuelles des Fêtes de Wallonie ou du festival Les Solidarités qui bénéficient d’une grosse visibilité. “Mais si on ne reste pas en surface et qu’on gratte un peu, il y a plein de choses à voir pendant l’année”, insiste fièrement Philippe Gayet, chargé de projets musicaux au service de la Culture de Namur. “Faute de grosse salle, c’est souvent dans des lieux intimistes que ça bouge avec une programmation 36

MOUSTIQUE 12/09/2018

axée sur des découvertes, mais l’offre est très riche.” Ancien terminal du téléphérique de la Citadelle, le Belvédère, d’une capacité de 200 personnes, est ainsi occupé par Panama, une plateforme d’associations locales actives dans le secteur des musiques actuelles. Concerts pop/rock/hip-hop, soirées DJ, résidences d’artistes et showcases y sont organisés régulièrement. Dans le centreville, des cafés (Le Piano Bar, La Pharmacie), le Point Culture ou encore la dynamique librairie Ramd-Âm qui vend aussi du vinyle attirent une jeune clientèle avec des prestations live d’artistes émergents. Les indéboulonnables disquaires Juke-Box et Lido Musique (“Trente ans d’expérience” vante sa page Facebook) sont aussi des rendez-vous incontournables des mélomanes namurois. Tout comme le Verdur Rock, plus ancien festival de Wallonie qui, après quelques années d’égarement, a connu en juin dernier une 33e édition euphorique avec BRNS et Arno en têtes d’affiche.

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LE DOSSIER

À VOIR Fêtes de Wallonie, du 13 au 17/9. Plusieurs lieux. GRATUIT. Avec Saule, Fatal Bazooka, BJ Scott… www.fetesdewallonie.be

Fugu Mango, le 29/9. Belvédère. GRATUIT. www.belvedere.be Festival Beautés Soniques, du 24 au 28/9. Plusieurs lieux. Avec Girls In Hawaii, Veence Hanao, Blu Samu, Jawhar… www.beautessoniques.be

Alain Chamfort, le 22/12. Théâtre Royal. www.theatredenamur.be

Sonnfjord, le 17/11. Belvédère. www.belvedere.be

a connu en bord de Meuse l’une de ses plus belles joutes avec les prestations de Pale Grey, d’Alaska Gold Rush, de la future star Charlotte (pur talent namurois, voir portrait page 26) et son parcours “Musiques à tous les étages” dans des lieux aussi divers que des boutiques ou des chapelles.

Si, de manière étrange, les étudiants koteurs de l’Université de Namur ne participent guère à la vie culturelle locale, ceux de l’Institut SaintLouis (ISNL) de la rue du Pépin ont pris les choses en main en organisant leur propre festival urbain qui a déjà accueilli L’Or du Commun, Fugu Mango et Todiefor. On pourra encore citer le collectif Citadel Lost Kids qui défend la cause hip-hop, Drah, association qui propose des happenings sons et images dans un hangar qui peut accueillir 100 personnes et même le Wablief, nouveau festival entièrement dédié aux artistes flamands. Ja, meneer…

Beautés Soniques En attendant l’inauguration en 2019 de la Maison de la Culture (voir page 32), deux événements illustrent particulièrement ce nouveau dynamisme qui secoue la capitale wallonne. Célébrée dans toute la Fédération WallonieBruxelles en juin dernier, la Fête de la musique

Girls In Hawaii, tête d’affiche des Beautés Soniques le 27 octobre.

Et puis, last but not least, il y a les Beautés Soniques, rendez-vous musical incontournable de cet automne dont la réputation a dépassé Namur. Déclinée en cinq jours, la sixième édition se déroule dans différents lieux: de l’intimiste Point Culture au centre-ville aux hauteurs de la Citadelle pour la soirée de clôture qui se déroule au Belvédère, en passant par le vénérable Théâtre Royal avec la prestation de Girls In Hawaii. Tout un symbole de la diversité culturelle de Namur. “Depuis une dizaine d’années, l’offre en matière de musiques actuelles ne cesse d’augmenter et de se professionnaliser, confirme Julien Gaspart. Il y a un vivier qui est en train de se développer. Ce qu’il nous manque encore pour attirer régulièrement de gros poissons, c’est un lieu d’une capacité moyenne (500/600 personnes - NDLR) entièrement dédié aux concerts. Même si les deux salles de spectacles prévues dans la nouvelle Maison de la Culture mélangeront les disciplines, on se réjouit.” ✖

“Faute de grosse salle, c’est souvent dans des lieux intimistes que ça bouge à Namur.” 37

LE DOSSIER

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En dix ans, Namur a investi 18 millions d’euros au bénéfice des cyclistes.

Une cité, des vélos La capitale wallonne a fait des efforts pour favoriser le déplacement des deux-roues. Mais il reste encore quelques coups de pédale avant de rattraper nos voisins du Nord. - Texte: Pauline Zecchinon -

haque jour, c’est la même rengaine. Se déplacer dans le centre-ville de Namur avec sa voiture - comme dans toute autre ville wallonne d’ailleurs est devenu un véritable calvaire. Mais, entre les voitures arrêtées et leurs conducteurs excédés, se faufilent les cyclistes du quotidien, légers, silencieux et rapides, nez dans le guidon, arrivés bien plus tôt à destination. “En dix ans, le nombre

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de cyclistes à Namur a été multiplié par cinq”, s’exclame Patricia Grandchamps, échevine de la Mobilité. Pour endiguer les flux de voitures et décongestionner la ville, les autorités communales ont misé sur la petite reine, suivant l’exemple flamand. “Néanmoins il n’y a pas de nageurs sans piscine, aime-t-elle rappeler. Dans la même logique, il ne peut y avoir de croissance importante du nombre de cyclistes dans une ville sans politique cyclable.” Alors, branle-bas de combat, Namur se

LE DOSSIER

dote d’un plan vélo en 2009. En plus de son statut de capitale wallonne, elle entend bien devenir la capitale wallonne du vélo. Presque dix ans plus tard, le premier plan arrive à son terme. L’heure est au bilan. “Objectif atteint!”, clame-t-on du côté des autorités communales. 18 millions d’euros investis. 80 mesures financées. Le grand projet: l’élaboration d’une voie verte, un “RAVeL urbain” reliant notamment les gares de Jambes et Namur, le potentiel d’utilisation du vélo étant principalement situé à cet endroit. Sa mise en place, tronçon par tronçon, devrait être terminée d’ici deux ou trois ans. Les Namurois aiment bien donner raison à l’adage disant qu’ils sont lents… Il faut dire que de nombreux ponts se trouvent sur le passage, nécessitant la réalisation de passerelles cyclables et d’aménagements spécifiques. Mais de Vedrin, on pourra aller jusqu’au cinéma de Jambes sans poser le pied à terre. Depuis 2009, huit kilomètres de pistes cyclables supplémentaires ont vu le jour à Namur. À défaut de métro, la ville s’est dotée d’un réseau vélo dont le plan rappelle les lignes du train souterrain. Au nombre de 11, allant de A à K, elles tissent une toile à travers la commune, reliant des stations fictives à travers le réseau de routes cyclables. Parmi les autres mesures, la volonté d’ajouter des espaces de stationnement. Enfin, la ville s’est lancée dans la location avec, en 2012, l’apparition des vélos partagés “Li Bia Vélo”. Plus récemment, les Namurois ont été invités à adopter une monture. Ils se nomment Blanche, Félicien, Benoît, Cécile, François, ont deux roues, une selle et un guidon et sont les nouveaux compagnons de route d’environ une soixantaine d’habitants. Avec ces mises en location pour des périodes allant de trois à 12 mois, la ville de Namur espère convaincre des citoyens encore souvent réticents aux bienfaits de la mobilité au grand air.

Le carrefour de la mort Convaincu, François n’a pas besoin de l’être. Cycliste chevronné et passionné, il parcourt chaque jour les rues de la ville sur sa bécane. Par contre, il lui faudra plus que “quelques mesurettes” pour lui faire croire que Namur est une ville cyclable. “Pour moi, ce qui a été fait est d’ordre complètement marginal, pas du tout essentiel et pas de nature à faciliter la vie des cyclistes au quotidien. En la matière, la Wallonie est sérieusement à la traîne. Je ne considère même pas Namur comme un exemple.” Pour ce Namurois, déjà victime d’accidents et de grosses frayeurs, il faut

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Ici, le nombre de cyclistes a augmenté, celui des automobilistes aussi. jouer sur les aménagements routiers et surtout réduire les vitesses maximales. Il pointe notamment plusieurs “points noirs” où marquage, signalisation et vitesse sont loin d’être adaptés à la vie cyclable, à l’instar du “carrefour de la mort” en face du Forem de Jambes, où il a bien failli laisser sa peau. “C’est une route régionale curieusement toujours à 70 à l’heure, confirme Jean-Paul Dock, secrétaire de la locale du GRACQ (Groupe de recherche et d’action des cyclistes quotidiens) de Namur. Mais allez à la Région avec une idée d’aménagement cyclable, on vous rira au nez. La Région wallonne avait promis de penser aux cyclistes. Mais on constate que l’on continue à faire des aménagements de voirie où le vélo n’a pas sa place.” Effectivement, quand une partie des routes relèvent de la Région wallonne et d’autres de la Province, difficile de mettre tout le monde d’accord. Les moyens d’action communaux sont dès lors limités.

Ressembler à Amsterdam “On constate une volonté, souligne Agnès Roba, qui se rend tous les jours au travail à vélo. Mais ce n’est pas encore trop ça. Je dois faire d’énormes détours sur le trajet parce que les routes ne sont pas adaptées. Il y a énormément d’endroits dangereux.” Les autorités communales en sont cependant conscientes. Un second plan vélo est prévu au programme avec l’idée de relier cette fois tous les villages composant la commune, favoriser l’électrique pour les coins plus vallonnés, continuer le travail autour des points noirs… Pour ressembler à Gand, Anvers, Amsterdam ou même Lille, Rennes ou Cologne, le chemin est encore long. Pour Jean-Paul Dock, “c’est aussi une question de culture. Le vélo n’est pas encore considéré chez nous comme un vrai mode de transport à part entière, il reste marginal. Il faut faire évoluer les mentalités. L’espace public est réservé à 75 % pour les véhicules motorisés, ça doit changer”. Namur voulait mettre le vélo en avant-plan comme solution pour décongestionner sa ville. Dix ans plus tard, elle est toujours tout autant bouchée. Si le nombre de cyclistes a effectivement augmenté, les automobilistes sont eux aussi toujours plus nombreux. “Disons qu’on empêche d’empirer les choses…” ✖ ➜ 39

LE DOSSIER

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Namur se trouve au carrefour de deux RAVeL européens.

Idées en pistes Le plan vélo de la ville de Namur ne concerne pas que ses citoyens. Visiteurs, en selle! Sans effort Cela fait quelques mois qu’un étrange vélo parcourt les ruelles du vieux Namur. Trois roues, deux passagers sur la banquette arrière, et une seule selle pour un conducteur passé maître dans l’art du guidage aussi bien routier que touristique. Bienvenue à bord du “pousse-pousse” namurois, sorte de tuk-tuk sans bruit ni odeur grâce à son assistance électrique. Trois balades commentées sont proposées, de 30 minutes à 1h15.

RAVeL Namur compte deux RAVeL dans ses contrées et est même une plaque tournante pour les touristes à deux-roues, qu’elle encourage à s’arrêter pour une visite. La ville soigne ses précieux hôtes avec tout le confort dont ils peuvent rêver. Cette 40

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année, trois haltes vélos ont été installées le long des RAVeL à hauteur de Wépion, Salzinnes et Saint-Servais. Le cycliste malheureux y trouvera de quoi réparer sa bécane, recharger ses batteries, s’orienter ou parfaire son itinéraire.

Label wallon Un petit cycliste orange, un smiley et une mention simple: “Bienvenue vélo”. Partout où se trouve ce label, la Région wallonne vous l’assure, vous et votre bicyclette serez accueillis comme des rois. À Namur, on encourage vivement les hébergements, les restaurants, les bars, les musées et autres attractions touristiques à y prendre part. Quelques règles sont à respecter pour obtenir ce label, comme par exemple être situé à maximum cinq kilomètres d’un réseau

cyclable, mettre à disposition gratuitement un local sécurisé et couvert, fournir un kit de réparation… Dans la capitale wallonne, une dizaine d’hébergements s’y sont déjà pliés. “Un tiers de nos visiteurs sont des cyclistes”, explique ainsi Bertrand Draye, propriétaire d’une maison d’hôtes en centre-ville.

Solution location Pour ceux qui arrivent en ville avec un autre moyen de locomotion, reste le recours à la location. Chez Pro Velo, on loue des vélos toute l’année. C’est d’ailleurs très tendance: s’il fallait une preuve que le tourisme à bicyclette est tendance, les chiffres sont parlants. 270 vélos loués à la journée ou à la demi-journée en 2013, 778 en 2017, soit trois fois plus. Depuis l’an dernier, des vélos à assistance électrique sont aussi disponibles. Jamais monter jusqu’à la Citadelle n’a été aussi amusant. Différents itinéraires de balades sont balisés. Le touriste 2.0 télécharge quant à lui une application du type “izi.travel” où il retrouvera les itinéraires à parcourir à vélo pour découvrir les abords de la ville. L’Office du tourisme namurois organise également ponctuellement ses propres circuits guidés durant l’été. Il propose notamment la découverte de “Namur insolite” sur deux-roues le 23 septembre prochain.

47 candidats engagés pour Namur et à votre écoute. 2

Anne

Luc

BARZIN

Catherine

Jenny

Chantal

MOREAUFORTON 27

Philippe

Chantal

PONCIN

Nicole

THIROT

Françoise

PEHARPRE

Andy

GENOT

David

FRETIN

Dominique

VAES

Carine

DURAYPARMENTIER

Françoise

Anne

Dimitri

Brigitte

Olivier

DEVOLDER

MANTEZ

Romain

BENETTI

CLAES

Sandrine

Bruno

STOKART

WILLEMART

Samuel

RACANELLI

Françoise

DELHALLE 39

ROQUET

Jean-Claude

Arnaud

CHARLES

Brigitte

LOBET

Damien

DELAET

Etienne

ALLARD

Bernard

PONCELET

Découvrez l’équipe du MR et notre programme complet sur pour.be. Vous pouvez voter pour plusieurs candidats de la liste MR.

Jean-Pierre

PELGRIMS

Marie-Frédérique

Etienne

NAHON

Sandra

DELECAUT

BLANCHY

BASTINVANBRABANT

MALVAUX

Eric

MIEVIS

ASSELMAN

Laurence

BONAMEAU

Jean-François

MUKENDI

Hervé

KAMIKAZI

Piero

Francis

LOAYZA

Charlotte

DEBORSU

SICURELLA

Elisabeth

MASSAERT

Thérèse

POCHET 26

Claudine

ISTASSEJOLY

Thierry

HEROUFOSSE

GUILLITTE

GERARD

Bernard

ABSIL

Xavier

HENRY

CHAUVIER

Coraline

GENNART

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Voir tout, partout Tous les endroits qui font Namur aujourd’hui. Au détour de ses vieilles ruelles ou au fil de l’eau.

Sélection: Vincent Liévin

Se poser The Royal Snail Hotel À côté de la Citadelle et du Casino de Namur, cet hôtel “boutique design” ne manque pas d’originalité. Il contient 30 chambres et suites contemporaines personnalisées. Et un restaurant gastronomique, The Agathopède. En bord de Meuse, il permet de bucoliques promenades à vélo. Avenue de la Plante 23. 081/57.00.23. www.theroyalsnail.com

La villa Balat Non loin de l’Élysette, siège du gouvernement wallon, la villa Balat tient son nom de l’architecte du roi Léopold II, maître de Victor Horta, Alphonse Balat. Unique, elle trône en bord de Meuse, face au Parlement wallon et à la Citadelle de Namur. Ses chambres sont dédiées aux artistes wallons Anna Boch, Alphonse Balat et Félicien Rops. Considérée comme l’une des plus belles maisons de Namur, elle peut accueillir jusqu’à 12 personnes. Quai de Meuse 39. 0473/30.55.00. www.villabalat.be

Péniche MS Élisabeth Amarrée à Namur, la péniche MS Élisabeth propose des cabines originales au confluent de la Meuse et de la Sambre, au pied de la Citadelle. À deux pas du cœur historique, elle propose un logement insolite permettant d’admirer la Meuse par les hublots situés au ras de la ligne de flottaison. 0495/43.18.61. www.mselisabeth.be

Les gîtes du Vieux Namur

Péniche MS Élisabeth

Au cœur de la vieille ville, plusieurs gîtes appartements appellent à l’apaisement. De là, tout peut se faire à pied, en bus où à vélo. Le Palais des congrès de Namur, les commerces et le Théâtre de Namur se trouvent à 200 mètres des gîtes. Nul besoin de prendre la voiture. On profite du charme et on déambule. Rue du Président 32. www.lesgitesduvieuxnamur.be

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Prod.

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LE DOSSIER

La Plage d’Amée

Prod.

Restos Vino vino

Les pieds dans l’eau, le restaurant de la Plage d’Amée accueille ses convives au rythme de saveurs surprenantes avec son homard breton en gelée et légumes du potager ou son pigeon d’Anjou avec sa purée à la truffe d’été. “Nous mettons les produits en valeur avec une cuisson juste et une belle présentation”, assure-t-on ici. Rue des Peupliers 2, 5100 Namur. 081/30.93.39. www.laplagedamee.be

Botanical by Alfonse

Rue des Brasseurs 46. www.alfonseandstuff.com

Guinguette: le food truck

Mais Qui Es-Tu

Prod.

Dans ce bar à cocktails, le rhum côtoie la fleur d’oranger et la menthe. Les aromates utilisés se trouvent sur place. Alfonse cajole les fruits et les racines sauvages pour donner une saveur sublime au cocktail en mettant à l’honneur aussi la flore de la région namuroise: les sirops, les infusions et les jus sont faits maison. Sans oublier les cocktails à la bière.

Shopping

Benoît Van den Branden, ancien chef étoilé du “Cuisinémoi”, a mis ses casseroles dans un food truck! Boire ou manger à partir de 5 euros, le concept plaît entre légumes de la région, tapenade d’artichauts, charcuterie ou huîtres. À bord de sa camionnette Citroën bleue, il n’oublie pas les végétariens et arrose le tout de vins bio ou de bières comme les Ginette blonde ou blanche.

Mais qui es-tu

Avenue Félicien Rops. 0495/92.44.24. www.guinguettemobile.metro.rest

Rue de la Croix 54. www.maisquiestu.be

Vino vino

L’Empreinte belge

À partir des vignobles de France, de Belgique et d’ailleurs, la dégustation se fait à son rythme. Dès qu’un vin est débouché, il s’inscrit au tableau des dégustations dans ce lieu atypique. Les curiosités du terroir se marient avec un plateau de fromages ou de lomo, des rillettes, du jambon persillé de Bourgogne…

À deux pas de la gare, voici la boutique namuroise dédiée aux créateurs 100 % belges. Made in Belgium à toutes les sauces: bijoux, fromages, bières, liqueurs de Mic’s (crème de macaron, crème à la fleur de sel)… Héloïse déniche elle-même ses artisans (déco ou vêtements). Elle dispose aussi d’un espace petite restauration.

Rue des Brasseurs 61. 081/26.00.51. www.vinovino

Rue Godefroid 22. https://lempreintebelge.wixsite.com/lempreintebelge ➜

MOUSTIQUE 12/09/2018

Avec ses t-shirts frappés de slogans marrants et provocants “Je l’ai dit bordel”, “Panpan cucul”, la marque “Mais qui es-tu” a pris possession des réseaux sociaux à coup de like. Martin Basso (graphiste) et Nicolas Filée (ingénieur commercial) confectionnent pour hommes, femmes et tout petits et ont élargi leur gamme (bonnets, sweats à capuche, marcels).

Retrouvez toute l’info touristique

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OFFICE DU TOURISME PLACE DE LA STATION

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Techniques sciences

appliqués à la photographie

Assistant(e) pharmaceutico-technique

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Assistant(e) aux métiers de la publicité

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Technicien(ne) en comptabilité

Services sociaux

Technicien(ne) commercial

Puériculture - Aide familial(e)

Technicien(ne) de bureau

Aide Soignant(e)

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LE DOSSIER

Visiter

Mama is Cool Au cœur du piétonnier, “Mama is Cool”, dans un univers et une ambiance chaleureuse, fait revivre les vêtements, les bijoux et la déco. À sa tête, Céline et Laure déploient leur créativité avec, dès leur début, des marques comme Cheap Monday, Frnch et Just Female.

Jardins d’Annevoie À quelques kilomètres de Namur, les Jardins d’Annevoie sont les seuls jardins d’eau en Belgique mais figurent parmi les plus beaux d’Europe: des dizaines de cascades d’eau et de fontaines, des bassins, des étangs… Les jardins français y côtoient le style anglais et le charme italien. Dans l’Orangerie, on peut même manger un petit bout.

Rue du Président 17. www.facebook.com/mamaiscoolnamur/

Un p’tit coin de parapluie À l’abri du parapluie, on déambule dans la boutique pour se draper d’un manteau, dénicher un foulard ou des lunettes de soleil. Cette boutique, unique en son genre, annonce que la collection printemps/été 2019 est bouclée. Elle promet “de la couleur, de l’élégance, de l’originalité, des imprimés incroyables et de nouvelles marques 100 % éthiques”.

Rue des Jardins 37, 5537 Annevoie. www.annevoie.be

Les Namourettes Découvrez le plaisir de naviguer loin du trafic sur la Sambre et la Meuse avec les Namourettes. Ces petites baleinières au style rétro sont des navettes fluviales de 12 personnes maximum par embarcation. Vous pouvez également les louer avec un pilote pour un événement ou une balade originale.

Rue des Carmes 15. www.unptitcoindeparapluie.com. 081/22.55.03.

Quai des Joghiers 1. 081/24.64.49.

Cathédrale Saint-Aubain Unique bâtiment de ce style en Belgique, la cathédrale de Namur est typique du milieu du XVIIIe siècle, mêlant le souvenir du baroque et du rococo au classicisme. Pisoni, son architecte, bâtira encore une autre cathédrale en Suisse. Outre le patrimoine religieux remarquable, elle cache dans ses caves des milliers de bouteilles de vin du négociant en vins Grafé Lecocq. Place du Chapitre 3. www.cana.be

Le Musée Africain de Namur Prod.-

Ce musée offre au visiteur une vision du continent africain tel qu’il est apparu aux explorateurs de l’Afrique centrale à la fin du XIXe siècle. Lorsque Léopold Il a lancé l’aventure coloniale, de nombreux Namurois l’ont suivi. Au retour, ils ont créé le Cercle colonial namurois. Ce musée comporte aussi une imposante bibliothèque de plus de 20.000 livres traitant de l’Afrique centrale et de l’ex-Congo belge.

Un p’tit coin de parapluie

Prod.

Rue du Premier Lanciers 1. 081/23.13.83. www.museeafricainnamur.be

Cathédrale Saint-Aubain

Jardins d’Annevoie

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Prod.

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586 chaussée de Marche - 5101 Erpent 081 31 27 57 | Ouvert du lundi au samedi de 10h00 à 18h30

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Citadelle Namur Festival d’art contemporain Terra Nova / 10 - 18 00

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Informations : T +32 (0) 81 24 73 70 citadelle.namur.be

En partenariat avec :

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LE DOSSIER

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Une université au cœur de la ville et qui souhaite y rester malgré une croissance spectaculaire.

L’université tentaculaire Ces dernières années, l’Université de Namur n’a cessé d’étendre ses dépendances à travers le quartier ouest de la ville. Les petites facultés veulent jouer dans la cour des grands. - Texte: Pauline Zecchinon -

es études à Namur, j’ai vécu ça comme une grande école. On n’était pas beaucoup dans ma filière, on se connaissait tous, y compris les chimistes ou les physiciens avec qui on avait parfois cours”, se souvient Gabriel Massart, étudiant en mathématiques au début des années septante. “On se retrouvait tous autour de la même rue: les lettres d’un côté, les sciences de l’autre. La vie étudiante se passait principalement sur les quelques bistrots de la rue de Bruxelles”, renchérit Jean-Marie Wenin, un ancien

camarade mathématicien. Aujourd’hui, les “Facultés Universitaires Notre-Dame de la Paix” telles qu’ils les ont connues ont bien changé. Le nombre d’étudiants a triplé, les infrastructures se sont multipliées. Dans le quartier ouest du centre-ville, entre la Sambre au sud et la rue de Bruxelles au nord, rares sont les fenêtres et les briques vierges de tout logo, de toute bannière ou enseigne mentionnant leur appartenance à l’institution, à grand renfort de vert éclatant, la nouvelle couleur de celle qu’il faut désormais appeler Université de Namur. ➜ 49

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LE DOSSIER

Les étudiants sont presque 7.000. Les six facultés, fortes de leurs 22 bacheliers, rêvent de plus. ➜ Pour comprendre l’histoire de ce développe-

ment fulgurant, remontons le temps. Nous sommes en 1831, plusieurs grandes familles namuroises se rassemblent pour financer l’ouverture d’un nouveau collège jésuite. Elles émettent une condition: l’organisation d’un enseignement de la philosophie après les humanités. Le projet est validé et l’école ouvre ses portes dans une ancienne abbaye du centre-ville aujourd’hui toujours occupée par l’Athénée royal. Petit à petit, la faculté de Philosophie et Lettres est rejointe par celle des Sciences puis de Médecine. Mais à partir des années 60, l’expansion des “FUNDP” prend véritablement de l’ampleur. Reconnaissance légale, octroi de subsides, possibilité d’ouvrir de nouvelles facultés et boom démographique - en 40 ans, le nombre d’étudiants va être multiplié par 10 - vont partici-

KOTS, UN MARCHÉ JUTEUX

Un loyer moyen de 360 € pour les étudiants namurois.

nviron 15.000 jeunes étudient dans ou aux abords de la ville, où un peu plus de un sur deux loue un logement. Avec un prix moyen aux alentours des 360 euros par mois, de quoi se faire un pactole... À Namur, la famille Bouvier règne en maître en matière de logement étudiant. Un véritable empire,

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rachetant et transformant des dizaines d’habitations partout dans la ville, riche de 600 kots dans plus de 40 résidences. Mais ce marché florissant attire de plus gros poissons. C’est le cas d’Eckelmans. Déjà très active à Louvain-la-Neuve, l’agence a installé en 2016 une résidence-service de 150 studios tout confort (600 €/mois).

per activement à la construction de leur nouveau visage. Très vite, la place manque. “Historiquement, l’Université a toujours grandi au cœur de la ville et nous avons désiré y rester, souligne Michel Mairlot, responsable du service technique. Alors dans un premier temps, nous avons aménagé nos bâtiments, des sous-sols jusqu’aux combles, rehaussé tous ceux qui pouvaient l’être, et construit partout où cela était possible dans le quartier.” Cela n’a pas suffi. Toujours plus gourmandes, les Facultés continuent de grandir. Un appétit rassasié d’abord par l’achat de nombreuses habitations et constructions, toujours dans leur quartier de prédilection. “C’est la seule possibilité pour continuer à croître. Parfois, on achète avant le réel besoin parce qu’on se dit que c’est une opportunité à saisir.”

Une fusion avortée Les Facultés Notre-Dame de la Paix auraient pu s’appeler “UCL-Namur”. Le sort - ou plutôt le vote - en a décidé autrement. Lorsque le projet de fusion des universités du “Pôle Louvain” prend l’eau en 2011, à la suite du vote de l’assemblée générale des FUNDP, la “petite” université, jusque-là peut-être un peu sous-estimée, prend son destin en main. Changement de nom, changement de logo, nouvelle identité et seconde vie. Bienvenue à l’UNamur, en vert et gris. La rebelle se veut autonome et se rêve complète. “On veut pouvoir rivaliser avec les grands, même si on sait qu’on ne pourra jamais se développer au-delà des limites autorisées”, explique Isabelle Parmentier, vice-rectrice aux affaires sociales et étudiantes. Les grands travaux reprennent. Ils n’avaient jamais vraiment cessé. Les étudiants sont presque 7.000. Les six facultés, fortes de leurs 22 bacheliers, rêvent de plus. Plus de masters, plus de recherche, plus d’équipements. L’UNamur ambitionne aujourd’hui d’organiser des masters en droit et en pharmacie notamment, gardant ainsi précieusement ses étudiants bacheliers, obligés pour l’instant de finir leur parcours ailleurs. Mais le quartier commence doucement à saturer. “Il y a des zones où il n’y a plus vraiment de riverains. Même si c’est parfois plus facile à gérer quand les étudiants font du bruit, le but n’est pas de faire un ghetto de l’université”, explique Michel Mairlot. Reste que l’UNamur a de l’ambition à revendre et de l’imagination à défendre. Dans le petit centre-ville namurois, on ne verra jamais un nouveau Louvain à 30.000 étudiants. L’ambiance familiale dont se souviennent Gabriel et JeanMarie a traversé les années. L’Université est et restera, comme sa ville, à taille humaine. ✖ ➜

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LE DOSSIER

DR.

Les métiers du goût à l’École hôtelière de la Province de Namur.

La section infographie de la Haute École Albert Jacquard.

Deux écoles, une réputation... En marge de l’Université, deux écoles namuroises se sont taillé une belle renommée, jusqu’au-delà de nos frontières.

l faut quitter le centre-ville et prendre un peu de hauteur pour se rendre à l’École hôtelière de la Province de Namur, située non loin de la Citadelle. Mais les étudiants passent plus de temps en cuisine qu’à admirer le panorama (pourtant magnifique). Pas de répit pour les futurs chefs coqs et maîtres d’hôtel de demain. L’école, dont la réputation n’est plus à faire, se distingue notamment par son haut niveau d’exigence et d’implication. “C’est une formation difficile et très prenante, raconte Bastien Devos, un ancien étudiant qui travaille aujourd’hui dans un restaurant étoilé bruxellois. Service, cuisine, hygiène, gestion, même la plonge! Et en été, un stage de six semaines en restaurant.” Chaque année, l’école et ses élèves se distinguent dans de nombreux prix et concours. “Ça ouvre des portes dans des restaurants mais aussi dans le monde de la pâtisserie et de la chocolaterie. Son nom est connu jusqu’en France.”

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Plus de 400 élèves, belges mais également étrangers, se partagent aujourd’hui ses cuisines, en section technique, professionnelle ou en alternance. En 80 ans d’existence, les salles de cours ont vu passer du beau monde: Gerald Watelet, Sang-Hoon Degeimbre, Lionel Rigolet (Comme chez soi), Pierre Résimont (L’eau vive). Quant aux stagiaires d’aujourd’hui, on les retrouve derrière les fourneaux du restaurant du Château de Namur, mais également en salle où, en smoking impeccable, nœud papillon et un plateau en argent dans les mains, ils assurent un service “à la française”. “Et quand on s’y met, c’est un véritable spectacle! ”

Effet boule de neige Changement de décor et retour en ville, à la Haute École Albert Jacquard, forte de 2.500 étudiants. On retiendra de cette institution aux formations variées (économie, paramédical et pédagogie) sa section en

infographie, design Web, illustration numérique, communication publicitaire, film d’animation, jeu vidéo… Neuf bacheliers sont proposés aux étudiants. Un maître mot: la créativité. “Noyée dans les images depuis l’enfance, la jeunesse actuelle a envie de pratique. L’image numérique était perçue comme un loisir il y a vingt ans, elle est devenue capitale dans notre société actuelle”, analyse Jacques Houard, directeur de la section, pour expliquer son engouement. Le journal du matin, le site Web de l’école, le packaging du colis fraîchement reçu, l’affiche dans l’abribus, la nouvelle application à la mode, le spot publicitaire à la télé, le jeu vidéo qui détend en soirée… “Il y a un effet boule de neige, d’enthousiasme vis-à-vis de ces professions.” Les 1.500 étudiants de la section infographie font d’elle la plus importante de l’école. La plus reconnue aussi. “Les élèves viennent même de l’étranger. Et voilà Namur, cette ville qui, dans le passé, n’avait pas un très grand impact culturel, pleine de jeunes avec un énorme potentiel créatif et artistique.” ✖

DR.

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Reporters

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LE DOSSIER

Le Casino de Namur accueille 200.000 visiteurs annuels, qui y dĂŠpensent en moyenne 80 euros.

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LE DOSSIER

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Une nuit au Casino Il brille dans la nuit namuroise depuis plus d’un siècle. Mais les choses ont changé depuis que les lustres en cristal illuminaient les valseurs de la grande salle de bal…

asino”. Un mot lourd de contradictions. Robes du soir, smokings, glamour, palace, distinction côtoient, dans la mémoire collective, déchéance, prostitution, mafia ou l’addiction de ces joueurs qui dépensent l’argent du mois en semblant vouloir noyer leur nuit dans la désespérance. Le Casino de Namur, à première vue, ne semble pas déroger à cette ambivalence. Des enseignes un peu criardes signalent l’établissement qui porte encore, dans son architecture, les traces d’un glorieux passé. Le bâtiment Art déco a été inauguré deux jours avant la guerre de 14 et était une “salle de cure” à destination du beau monde. Le hall d’entrée, rénové il y a une quarantaine d’années, évoque par ses marbres et ses rampes dorées un décor seventies. C’est là que nous accueille le directeur de l’endroit, qui révélera, peu à peu, une réalité nouvelle. Celle d’un endroit où les contrastes se sont adoucis. “Les réglementations et les nouvelles technologies ont profondément changé notre métier dans bien des aspects”, commente Karim Tekaya, le jeune (39 ans) directeur des lieux. ”Fini le temps des salles enfumées et des malfrats à la recherche d’éventuels pigeons. Pour entrer, il faut s’inscrire à la réception qui prend copie de vos papiers d’identité et vous photographie. Plus d’une centaine de caméras surveillent les agissements de tout un chacun et les images sont envoyées en direct à la Commission des jeux de hasard. Tout cela a rendu notre environnement plus professionnel, plus responsable, plus clean”, ajoute le titulaire d’un Master de commerce à HEC Liège. Le Casino de Namur est géré par un groupe 100 % belge créé il y a une vingtaine d’années par deux Liégeois: un dentiste et un comptable. Le groupe Circus, au cours des années, a peaufiné un business model original et efficace, synthèse du virtuel et du réel. Le Casino “online”, présent sur Internet, s’appuie sur l’établissement du bord de Meuse et

inversement. Dans le Casino, il est possible de jouer online et quelqu’un qui joue online chez lui peut venir, s’il le désire, chercher ses gains au Casino. Tout semble être basé sur la fréquentation… “Ce qui compte, c’est faire venir du monde, confirme le manager. Et donc multiplier les raisons de se rendre ici. C’est pour ça que nous allons réaliser de gros travaux de rénovation, en particulier dans l’hôtel.” Soit le point faible du Casino. Si le restaurant est cosy, presque branché, avec sa cave à vin climatisée en verre qui présente des grands crus, et draine les gastronomes désireux de goûter à une cuisine à un prix abordable, l’hôtel, lui, ne mérite pas un détour. “Je veux changer cela. On a commencé les travaux: un Hôtel Mercure 4 étoiles dans lequel on pourra faire de la thalassothérapie va venir compléter notre offre. Des investissements de près de 20 millions d’euros, ce n’est pas rien. C’est un signe que les actionnaires sont confiants. Et imaginent l’avenir de l’établissement d’un bon œil.”

Texte: Gauthier De Bock

L’enthousiasme de Karim Tekaya n’est pas partagé par tout le monde. Ainsi les riverains du Casino ont fait connaître leur mécontentement auprès des autorités de la ville. En cause? Principalement le parking, tout à fait insuffisant. “C’est vrai, le Casino, avec 200.000 entrées par an, est la première attraction “touristique” de la ville. Plus que la Citadelle. Alors, très rapidement notre petit parking “déborde”. Et les gens se garent où ils le peuvent. On bénéficiera dans quelques mois d’une plus grande surface de stationnement. Pour être honnête, les nuisances ne seront pas résorbées complètement. D’un autre côté, il faut bien voir que les investissements consentis bénéficieront, in fine, à la ville. Donc à ses citoyens.” ➜

Ici, la fièvre est contagieuse, mais la chance un peu moins. 55

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LE DOSSIER

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fruit d’un croisement entre Pure FM et Classic 21. Pour accéder à la salle centrale, on passe le long de rangées de machines. Certaines semblent engagées dans de singuliers colloques avec des hommes et des femmes de tous âges et de toutes conditions. On se demande qui est hypnotisé par l’autre. La musique se fait plus présente à mesure qu’on s’éloigne des borborygmes des machines à rouleaux vidéo. Au-dessus du grand bar, cinq écrans géants diffusent des images de sport et les promotions de l’établissement. Le cocktail du jour est à 5,50 euros, on annonce la tenue du prochain grand tournoi de poker à près d’un millier de participants… Devant le bar, un buffet gratuit de salades et de charcuteries. La modification de la politique de “produits offerts” est à l’équilibre entre la fidélisation de la clientèle et la limitation des excès. Ce qui explique d’ailleurs que durant la nuit que nous avons passée au Casino, nous n’avons pas remarqué de démarche titubante.

Géré par le groupe Circus, le Casino appartient toujours à la ville.

➜ C’est littéralement le cas. Le bâtiment du Casino n’appartient pas au groupe Circus mais à la ville. Et fait l’objet d’un bail emphytéotique de 50 ans. Les 20 millions injectés tomberont donc dans l’escarcelle de la ville. Qui, par ailleurs, encaisse tous les mois un loyer de 140.000 euros. Quand on sait que la majorité des 140 membres du personnel sont issus de la région, on peut comprendre certains arbitrages. Toutefois, si le groupe mise autant sur ses affaires namuroises - il possède 30 salles de jeu et le Casino de Spa -, il ne le fait pas à l’aveugle. “Nous sommes bénéficiaires depuis 4 ans, à la suite d’une restructuration du personnel et d’une modification de notre politique de produits offerts et de jeux. Nous comptons en récolter pleinement les fruits d’ici dix ans.”

Tournois de poker Le Casino n’est évidemment pas une œuvre de philanthropie. Les 80 euros dépensés en moyenne par entrée par les 200.000 visiteurs annuels (16 millions de chiffre d’affaires annuel) sont appelés à croître dans les prochaines années. Mais rejoignons la salle de jeu. Il est 22h30, l’heure d’affluence. Il faut reconnaître que l’endroit est plutôt agréable. La bande-son diffuse un mix tout à fait écoutable qui semble le

Les casinos belges jouent en 4-4-1 Il y en a neuf en Belgique et ce n’est pas un hasard… Chaudfontaine, Dinant, Namur, Spa, Ostende, Blankenberge, Knokke, Middelkerke et Bruxelles possèdent un casino. Soit “4-4-1”. Quatre en Région wallonne, quatre en Région flamande et un à Bruxelles. Parité respectée. Namur est le casino de Belgique le plus fréquenté… derrière Bruxelles mais devant Knokke.

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La population est assez surprenante. Beaucoup de jeunes, attirés par la “Poker Room”. Peut-être parce que les endroits ouverts la nuit se font de plus en plus rares. On vient aussi au Casino simplement pour boire un verre. Beaucoup de jeunes hommes tiennent une casquette à la main: son port n’est pas permis au sein de la salle, de même que les sandales ouvertes. Ce jour-là, un petit tournoi est organisé: le “buy in” est de 40 euros, le gagnant repartira chez lui avec 1.200 euros. Un petit salaire. Les joueurs de poker sont regroupés sur une trentaine de tables qui meublent un grand L de 400 mètres carrés formé par un coin de la vaste salle. En son centre: cinq roulettes et quatre tables de black-jack dont une électronique. C’est le cœur du Casino. C’est pour ça qu’on y vient. Dans cet espace, une soixantaine de personnes. Les croupiers, les chefs de jeu, le chef de salle et bien entendu, les joueurs. Une population discrète, diverse, mais qui partage, parfois avec exubérance, sa passion avec ses voisins. Des couples de retraités originaires de la région de Liège. Un concessionnaire automobile quinquagénaire. Une sexagénaire d’origine indienne. Un tout jeune homme qui travaille dans la restauration. Un couple de Néerlandais. Un Américain. Deux Français. Un ancien avocat. Un maçon. Un très grand costaud d’origine arabe. Certains misent sur plusieurs tables en même temps. Les billets filent. L’Indienne sort un billet de cent toutes les 5 minutes. Nous, on en mettra 25 pour perdre 150 euros. On s’interroge sur les “80 euros dépensés par visiteur”… Tout semble brûler très vite. Même si le costaud exulte, liasse de billets à la main - “Je suis venu avec 200 euros et j’en ai 7.000!” -, on comprend qu’ici la fièvre est contagieuse, mais la chance un peu moins. ✖

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L’INSOUCIANCE DE L’ADOLESCENCE POUR TROUVER L’AMOUR. MARDI 20:20

Présenté par Jean-Michel Zecca, Sophie Pendeville et David Antoine

11 hommes et 11 femmes, célibataires et retraités, retrouvent leur insouciance d’ado le temps d’un séjour à l’Hôtel Romantique. Y rencontreront-ils l’amour de leur vie ? À vous de le découvrir en suivant notre nouveau rendez-vous.

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Grosse pression sur les antidépresseurs 58

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hilippe Even et Bernard Debré écrivent ensemble, mais envers tout et contre tous. Ces dernières années, les deux médecins français ont notamment publié le Guide des 4.000 médicaments utiles, inutiles ou dangereux, puis La vérité sur le cholestérol. Ces deux succès de librairie remettaient en cause l’efficacité réelle de certains médicaments dopée par des enquêtes falsifiées et un usage excessif de prescriptions expliqués par la pression de l’industrie pharmaceutique sur des médecins au mieux paresseux, au pire complices. Ces positions valurent aux auteurs des blâmes sévères venus de l’Ordre des médecins qui ne les empêchent pas de récidiver cette fois avec Dépressions, antidépresseurs: le guide, un livre, ici encore, aux allures de pamphlet et aux conclusions tranchantes. Les deux professeurs assurent que, dans notre société trop “psychiatrisée”, 80 % des dépressions n’en sont pas vraiment et qu’elles sont inutilement soignées à coups d’antidépresseurs. “La plupart des dépressions sont d’origine sociétale, créées ou aggravées par une société de plus en plus dominée par l’argent.” Les auteurs font ainsi la différence entre “troubles” et “maladies”. Dans des cas graves où la vie du patient est en danger immédiat, les deux médecins concèdent que les médicaments sont une nécessité durant une période limitée. Mais, dans tous les cas, une psychothérapie doit être privilégiée. Pour les dépressions qui s’éternisent, des placebos seraient suffisants. Entendez: les effets des antidépresseurs leur seraient à peine supérieurs. Les médicaments récemment apparus sur le marché seraient beaucoup plus coûteux, mais ne feraient que copier des formules déjà exploitées dans les années 70 sans apporter d’efficacité supérieure. Pour Even et Debré, la dépression ne serait pas la maladie du siècle, mais bien “le marché du siècle”. Et pas n’importe quel marché. À l’échelle mondiale, 20 milliards de dollars sont dépensés chaque année en antidépresseurs. Un chiffre qui a doublé en 30 ans. Au moment où les intérêts du Big Pharma nourrissent tous les fantasmes, on imagine sans peine que le livre fera se poser beaucoup de questions. Et ces questions auront inévitable-

ment des échos chez nous. En Belgique aussi, les pilules luttant contre les troubles de l’humeur représentent un énorme business. En 2017, selon l’Inami, quelque 386 millions d’antidépresseurs ont été vendus, 80 millions de comprimés de plus que dix ans plus tôt. Cela signifie que, sur un an, les Belges ont déboursé plus de 26 millions d’euros, auxquels s’ajoutent les 89 millions d’euros pris en charge par l’Inami pour des médicaments de mieux en mieux remboursés.

500.000 Belges concernés

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Dans Dépressions, antidépresseurs: le guide, deux professeurs français démontent le marché de la dépression et des psychotropes, un gâteau annuel de 100 milliards de dollars. Faut-il les suivre? Le mal du siècle est-il un mal belge? - Texte: Audrey Vanbrabant -

LES AUTEURS

Bernard Debré et Philippe Even Professeurs en médecine

Paul Lievens, psychiatre belge et professeur émérite, a presque 60 ans de carrière et les conclusions de Dépressions, antidépresseurs: le guide sont loin de le déstabiliser. Il n’hésite pas à tacler les deux professionnels de la polémique. Pour le praticien, il est impossible de porter des jugements sérieux sans avoir régulièrement suivi des patients et dialogué avec eux. “Philippe Even est pneumologue, Bernard Debré urologue. Qu’est-ce qu’ils connaissent à la psychiatrie? Tous les médecins ont déjà croisé des déprimés ou des délirants. Ils ont tous une petite expérience de la psychiatrie, mais est-ce qu’ils ont déjà vraiment suivi un cas? Ils ne connaissent pas la profession comme celui qui la pratique tous les jours.” Le psychiatre ne cache pas qu’il s’interroge chaque fois qu’il prescrit des antidépresseurs - “je me demande ce qu’il va se passer une fois que le patient aura commencé à les prendre”. Mais quand les mots ne suffisent pas et que la personne s’enfonce et fait plonger ses proches avec elle, “on ne peut pas rester les bras croisés et espérer que les bonnes paroles suffisent. Quand les gens menacent de se suicider, on est bien obligé de leur proposer des médicaments”. ➜

L’an passé, en Belgique, on prescrivait 20 % d’antidépresseurs en plus qu’il y a dix ans. 59

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DÉPRESSIONS, ANTIDÉPRESSEURS: LE GUIDE Philippe Even et Bernard Debré Le Cherche Midi, 400 p.

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➜ En Belgique, ils seraient 500.000 à être atteints d’un trouble psychique (proportionnellement, c’est deux fois moins qu’en France). Est considéré comme dépressif celui qui souffre d’une tristesse profonde, d’angoisses, de manque d’appétence, de troubles du sommeil pendant au moins deux semaines consécutives, explique Paul Lievens en citant les textes internationaux. La maladie peut avoir des dizaines de causes. Biologiquement, elle s’explique par un déséquilibre du système cérébral. Certains neurotransmetteurs qui gèrent l’appétit ou l’humeur, comme la sérotonine et la noradrénaline, ne véhiculent plus correctement les informations entre les neurones. Le but de médicaments comme le Prozac, la duloxetine ou le Sipralexa est de réguler le tout. “Les premières améliorations sont visibles au bout de huit jours, explique le professeur Lievens. Mais on estime qu’au moins six mois sont nécessaires pour rétablir l’humeur et arrêter la médication. En deçà, le risque de rechute est trop important.”

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Paul Lievens, lui, ne prononce jamais le mot “dépendance”, même s’il explique que la prise d’antidépresseurs ne s’arrête pas en un claquement de doigts. “L’organisme est un immense laboratoire chimique, quand on arrête de lui donner une substance, il se met en branle et le corps réagit au manque.” Les médecins préconisent alors de réduire progressivement jusqu’à parvenir à une “dose d’entretien” pour arrêter en douceur. Une faible quantité qui n’a “aucune incidence sur l’organisme” et n’altère pas le comportement de celui qui la prend, assure le psychiatre.

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Le “petit rien” quotidien

Mais cette dose est parfois prise pendant des dizaines d’années. Ce “petit rien” contrôle l’anxiété qu’il reste chez les personnes qui sortent d’une dépression, mais gardent un fond d’angoisse. À ce stade, plus besoin d’une réévaluation d’un expert pour savoir si oui ou non il faut continuer. Un passage chez un généraliste suffit. “Ce sont d’ailleurs eux qui prescrivent le plus d’antidépresseurs. Peut-être qu’ils ne prescrivent pas toujours à bon escient...” ✖

Design: Tomas De Bruyne | Photo: psgstudio.be

21-24/09/2018

Beaucoup de gens s’administrent des antidépresseurs sans sourciller, mais il existe aussi une méfiance très présente dans le grand public envers des médicaments aux effets secondaires réputés inquiétants et qui installeraient une lourde dépendance. Il y a quelques années, Amandine (nom d’emprunt) a sombré au point de se retrouver en urgence psychiatrique. Des phobies d’impulsion sont diagnostiquées. Elle risque de se faire du mal ou d’en faire à ses proches. Rapidement elle consulte une psychiatre qui lui prescrit des antidépresseurs. “J’ai accepté. Pendant que je les prenais, je n’avais pas l’impression d’être dépendante. Après 10 mois, j’ai réduit la dose et tout allait toujours bien, se souvient-elle. Quand j’ai voulu tomber enceinte, j’ai dû stopper. J’ai recommencé à avoir des idées noires pendant deux mois. J’étais en pleine période de sevrage. J’ai réussi et ça fait maintenant trois ans que j’ai arrêté.”

28/08/18 17:31

e recours aux antidépresseurs sort parfois du champ strictement psychologique. “Les rhumatologues prescrivent des antidépresseurs aux patients. Ils n’ont pas pour but de réparer l’humeur, juste de faire office de sédatifs. Ça relaxe les personnes, elles se rétablissent comme ça.” De quoi remettre un peu en perspective le chiffre de 386 millions d’antidépresseurs consommés annuellement dans notre plat pays, “à jamais le cœur à marée basse”.

LES TÉMOIGNAGES

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DR.

Des élèves prisonniers de préjugés liés à un enseignement toujours considéré comme “inférieur”.

Cour de citoyenneté Diffusée sur La Deux, la série documentaire Section professionnelle montre une jeunesse d’habitude stigmatisée. Des récits gorgés de sincérité glanés sur le chemin de l’âge adulte. - Texte: Thomas Depicker -

énéreux. C’est le mot, un peu candide mais approprié, qu’il convient d’associer à ceux qui ont pris part au tournage de Section professionnelle, série documentaire retraçant une année scolaire à l’Athénée de la Rive Gauche de Laeken. Quand est née la volonté de s’y attarder l’espace de quelques pages pour un article dans Moustique, on s’attendait à deux ou trois inter-

views: la réalisatrice, un prof et peut-être un élève, si on avait de la chance. Finalement, la construction de ce papier a pris la forme d’un véritable échange d’idées de deux heures autour d’un café au sein du restaurant de l’école. Quatre élèves, trois profs et les deux réalisateurs nous attendaient pour débriefer ce qui, pour l’établissement, constituait une aventure inédite. Certes, c’est un casse-tête de lier les longues et nombreuses réponses à des questions déjà oubliées. ➜ 61

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LES TÉMOIGNAGES

LES RÉUSSITES D’UN PRÉFET

i le projet de documentaire a pu se mettre en place, c’est en partie grâce à l’ancien préfet Fayçal Chahid. Safia Kessas et Abbas Armut ont fortement insisté sur son rôle de locomotive au sein de Rive Gauche. “Il a toujours voulu le meilleur pour l’école et ses élèves en voyant très

grand, explique le chef d’atelier. Il voulait accueillir la reine pour inaugurer la section coiffure et finalement il a eu son coiffeur. Et la section cuisine a vu passer de grands cuisiniers grâce à lui. Il s’est toujours débrouillé pour faire rentrer la société dans l’école. On lui doit tout.”

Si chaque film tend à se concentrer sur une classe, certains visages reviennent régulièrement. Parmi les élèves qui ont directement accepté de jouer le jeu se dresse le jeune Wilfried, arrivé du Cameroun fin 2014. “Je n’avais rien à cacher, donc il n’y avait aucun problème pour moi.” Il se révèle en effet bon client pour la caméra et à l’interview. C’est notamment grâce à lui que des sujets parfois brûlants atterrissaient sur la table. Le fil de la conversation l’a un moment amené à avouer avoir apprécié qu’un de ses récents patrons “ne l’avait pas traité comme un Noir”. C’est que, qu’on le veuille ou non, les élèves de l’Athénée Royal de la Rive Gauche ont pris l’habitude d’être définis par leurs origines. “C’est évident que les étrangers ne sont pas câlinés. On vit avec certaines injustices. Il faut faire avec et garder en tête son objectif.”

L’effet toboggan

L’Athénée de la Rive Gauche, à Laeken.

➜ Mais l’important est dans le plaisir de prolonger l’expérience offerte par la série de Safia Kessas et Joël Franka.

Leurs films bousculent les préjugés bien ancrés que doit assumer une certaine jeunesse. Enfants de l’immigration, ils composent en majorité le public de cette école professionnelle du nord de Bruxelles. Le credo de Kessas et Franka: découvrir un monde qu’on ne connaît pas, empli de jeunes qui appréhendent l’avenir et le composeront bientôt. Des jeunes méfiants, associant parfois la caméra à la police et se sentant surveillés, qui pour certains ont mis du temps à accepter l’idée d’accueillir une équipe de tournage au sein de leur cour de récré. “Au départ, le climat était hostile, explique Safia Kessas. Ces jeunes ont décroché des médias et certains élèves ne voulaient pas de nous. Ce n’était pas personnel, plutôt ce que nous représentions. Ils ne comprenaient pas pourquoi on venait les filmer eux. D’habitude les caméras viennent dans leur quartier uniquement quand ça merde.” Abbas Armut, chef d’atelier, confirme. “L’équipe de tournage a pris des bouteilles et a vu les portes claquer. Mais la confiance s’est installée progressivement.” 62

MOUSTIQUE 12/09/2018

Safia Kessas insiste, elle, sur la difficulté de transmission des codes. “On ne peut pas comprendre ce qu’est être différent quand on n’est pas différent. Il y a des gamins qui n’ont pas reçu les codes de la socialisation parce que leurs parents ne les connaissaient pas eux-mêmes. La société aujourd’hui implique qu’ils se demanderont toujours si leurs origines ont joué un rôle dans le fait d’être contrôlés ou d’avoir échoué à un entretien, même si parfois ce sera à tort.” Selon Giuseppe Lavia, professeur de mécanique, la question de la discrimination intervient particulièrement lorsque les élèves sont amenés à trouver un stage. “Au lieu de faire un pas en avant, ils se dénigrent et se mettent en retrait.” Mais le prof de mécanique voit là une occasion pour l’école d’offrir une échappatoire à ses élèves. “Un jour, trois élèves en mécanique galéraient à trouver un stage et ils estimaient que c’était à cause de leur couleur de peau. Je les ai emmenés dans un garage à Waterloo, et le propriétaire leur a fait visiter son atelier. Il y avait des Noirs, des Marocains, des Espagnols… Bien sûr qu’ils doivent se préparer à la discrimination, mais à l’école, on veut leur apprendre à mettre en valeur leurs compétences parce qu’elles seront reconnues, un jour ou l’autre.” L’autre fil rouge des documentaires, c’est la mise en valeur de l’enseignement professionnel. Un enseignement perçu comme inférieur à cause de ce que les profs de Rive Gauche nomment “l’effet toboggan”. Les élèves ayant du mal à suivre dans le général sont directement invités, parfois sans autre forme de réflexion, à rejoindre le professionnel ou le technique. De là naît la hiérarchisation entre les circuits. Une perception dont ne s’encombrent pas les élèves de Rive Gauche. “J’aurais pu rester en

LES TÉMOIGNAGES

“Il y a des profs dans cet athénée que je considère comme des seconds parents.” Avec sa série documentaire - elle est aussi éclairante qu’agréable à suivre et, vu le sujet, la précision est utile -, le duo Kessas/Franka rend ses lettres de noblesse à l’enseignement professionnel et à l’école Rive Gauche, dont l’image perçue de l’extérieur semble bien loin du quotidien présenté dans les épisodes de la série. Mais elle raconte surtout les récits de vie d’une dizaine de jeunes filles et garçons, complexes, ouverts, souvent drôles et toujours attachants. Une jeunesse tout en nuances, capable d’hésiter à l’occasion sur les noms du roi et de la reine des Belges, mais ensuite de débattre à cœur ouvert sur le cycle infernal des violences engendrées par la guerre en Syrie. ✖

SECTION PROFESSIONNELLE @ATHÉNÉE ROYAL RIVE GAUCHE, BRUXELLES INÉDIT SAMEDIS 22 ET 29 LA DEUX 20H25

COMBAT DE L’ECHASSE D’OR Dimanche 16 septembre 2018 Place Saint-Aubain GROUPES FOLKLORIQUES DÈS 14H COMBAT D’ECHASSES À 16H30 ww.fetesdewallonie.be

CO M I T É C E N T R A L D E WA L LO N I E

NAMU

BEFIH00B

général mais ma vocation était de bosser dans la mécanique”, affirme Fayçal. Zohra et Fatin ont découvert la coiffure, alors que Wilfried s’épanouit au contact du bois. Mais il reste du travail avant que l’enseignement professionnel soit reconnu à sa juste valeur. “Ce qui m’a frappée, c’est le rôle d’apprentissage et d’éducation du corps pédagogique”, assure Safia Kessas. La sincérité des relations entre certains élèves et certains profs et éducateurs transpire en effet de chaque scène. “Il y a des profs que je considère comme des seconds parents”, affirme Wilfried. Des relations qui se nouent aux quatre coins de l’école, de l’atelier de coiffure à celui de mécanique. “L’enseignement général ou l’université impliquent une pédagogie transmissive, explique Giuseppe Lavia. Nous sommes dans un autre modèle, étant donné les problématiques auxquelles est confrontée l’école. On accueille des enfants en difficulté, des primo-arrivants… On ne peut pas se permettre qu’ils s’ennuient. Cela nous pousse à nous remettre en question et à développer un autre type de relation avec les élèves.”

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LE PL AN

Toujours des gros trous Bruxelles, Namur, Liège... Aux entrées ou dans le centre des villes, les nombreux travaux et chantiers en cours perturberont la mobilité sur le chemin du boulot pour de longs mois encore. Et comme un automobiliste averti en vaut deux... - Texte: Vincent Liévin -

ême si deux des plus importants chantiers de l’été (E42/A15 entre Andenne et Daussoulx et E411/A4 entre Daussoulx et Beez) sont terminés, de nombreux autres fleurissent ou ne tarderont pas à apparaître. Ils provoqueront inévitablement des embarras de circulation sur les 900 kilomètres d’autoroutes wallonnes. Sans oublier les chantiers à Bruxelles ou en Flandre (notamment en direction de la mer et à Anvers, où le ring connaît actuellement 10 nuits de travaux intenses). “Des réunions de coordination sont organisées entre les Régions pour les travaux sur les grands axes afin qu’il n’y ait pas des chantiers trop proches les uns des autres en même temps”, explique Héloïse Winandy, porte-parole de la Sofico qui gère les travaux sur les routes wallonnes. Tant du côté des ministres wallon et bruxellois que des administrations des routes, on tient à préciser que ces dernières années, “des chantiers et des rénovations importantes devaient avoir lieu. D’autres arrivent, ils sont indispensables. À terme, dans plus de cinq ans, on arrivera à une normalisation de l’entretien si les moyens financiers sont suffisants. Et il y aura moins de grands chantiers urgents”. Dans cinq ans, donc. Courage. 64

MOUSTIQUE 12/09/2018

Chantiers en cours ou à venir 1. E42/A15 - Réhabilitation du revêtement entre Grâce-Hollogne et Loncin Jusqu’au 28 septembre, les travaux porteront sur la réhabilitation complète de la chaussée en direction de Liège. Du vendredi 28 septembre au jeudi 25 octobre, cela se fera uniquement de nuit. 2. E25-E411/A4 - Réhabilitation du revêtement de l’autoroute entre Arlon et Sterpenich Tout sera mis en œuvre pour clôturer ce chantier à la fin de cette année 2018 si les conditions météorologiques sont favorables. Dans le cas contraire, le chantier devrait être terminé au plus tard au printemps 2019, avec une réouverture des voies dans chaque sens pendant la période hivernale. 3. E25/A26 - Réhabilitation du revêtement entre Bastogne et Massul Jusqu’à la fin du chantier, l’autoroute est réduite à une bande dans chaque sens entre Bastogne et Massul. Les travaux devraient être terminés pour la fin du mois d’octobre. 4. E42/A15 - Réhabilitation du pont 34 de La Louvière La fin de ce chantier est prévue à la fin de l’année 2019. 5. E42/A16 - Réhabilitation du pont de Pommeroeul Les travaux devraient être terminés pour la fin de cette année 2018, avant

l’hiver, permettant ainsi d’accueillir le trafic et de procéder aux opérations identiques sur l’autre pont. 6. E42/A27 - Réhabilitation du revêtement et sécurisation de la berme centrale entre Malmedy et Breitfeld Travaux prévus pour une durée de deux ans. Phase 1: de fin juin à la fin de l’année 2018, entre Ligneuville et SaintVith. Phase 2: de fin mars 2019 à la fin de l’année 2019 entre Saint-Vith et Breitfeld. 7. E411/A4 - Réhabilitation du viaduc de Custinne Les travaux devraient s’achever à l’automne 2018. 8. RO/N5 - Aménagement d’un giratoire au carrefour de la ferme Mont-Saint-Jean Le chantier devrait être terminé à l’été 2019. 9. Réhabilitation du R9 de Charleroi Le chantier accuse du retard suite à un problème de mise au point du portique. Pas de date de fin précise. 10. R52/N7 - Réfection du pont Devallée La fin des travaux est prévue pour la fin du mois d’octobre. 11. N4 - Réhabilitation entre Emptinne et Hogne, en direction de Marche Jusqu’au 27 septembre, le chantier s’étendra toujours de Pessoux à Hogne. De la fin du mois de septembre à la minovembre, il portera uniquement sur la

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LE PL AN

Principaux chantiers à Bruxelles Boulevard de Nieuport à Bruxelles: jusqu’au 26/10/2018 Chaussée d’Ixelles à Ixelles: reprise prévue le 10/09/18 Rue Lesbroussart à Ixelles: jusqu’en mars 2019 Avenue de Roodebeek à Schaerbeek: jusqu’au 21/12/18 Boulevard Auguste Reyers à Schaerbeek: jusqu’au 21/12/2018 Rénovation des tunnels Reyers à Schaerbeek: jusque février 2019 Tunnel Léopold II à Molenbeek-Saint-Jean: jusqu’en juin 2021

Avenue Franklin Roosevelt à Bruxelles: jusqu’en décembre 2018 Boulevard Maria Groeninckx-De May à Anderlecht: jusqu’au 27/11/18 Madou à Saint-Josse-ten-Noode: date de fin de chantier à déterminer Tunnel Montgomery: jusqu’au 30/11/18 Tunnel Porte de Hal: jusqu’au 31/12/18 Porte de Ninove à Molenbeek-Saint-Jean: jusque fin 2018

E403 Prod

E40 R0

10 TOURNAI

E429 A8 E42

MONS

E19 R5

20 19

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E19

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9 16 CHARLEROI

LIÈGE E25

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NAMUR

E40

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E42

zone Pessoux-Sinsin. Les voies seront libérées pour la période hivernale. Il reprendra au printemps pour traiter le tronçon Emptinne-Pessoux. 12. N29 - Réhabilitation et sécurisation entre Glimes et Jodoigne La seconde phase se concentrera jusqu’à la mi-janvier 2019. 13. N40 - Aménagement d’un giratoire au carrefour de Transinne à Libin Le carrefour devra être totalement fermé pendant 20 jours ouvrables à partir du lundi 17 septembre. Les travaux devraient être terminés pour la fin de l’année 2018. 14. N63 - Nandrin: création d’un giratoire au carrefour “du Monastère” Ce chantier situé sur la N63 a débuté le 10 septembre pour une durée d’environ un an. 15. N63 - Neupré: création d’un giratoire au carrefour des 7 Fawes Le chantier devrait débuter cet automne. Pour une durée de un an. 16. N90 - Réhabilitation du revêtement à Farciennes La fin du chantier est prévue pour la fin de l’année 2018.

E420

13 E411

17. N90 - Aménagement de la voirie dans le cadre de la mise à grand gabarit du E46 site éclusier d’Ampsin-Neuville Le nouveau rond-point, permettant l’accès à la Grand-Route, devrait être mis en service en 2020. Les travaux routiers sur la N90 devraient être achevés durant l’été 2021.

E25 E421

E46

E25

ARLON E411

A28

Fin des chantiers 18. E25/A26 - Réhabilitation du revêtement entre Chênée et Tilff vers le Luxembourg La fin du chantier est prévue pour la fin du mois de septembre. 19. E40/A3 - Réaménagement et réhabilitation de l’échangeur n° 34 “Hauts-Sarts/ Hermée” Jusqu’au 16 septembre, seul l’accès à l’E40/A3 vers Bruxelles depuis le rondpoint situé côté zoning restera fermé. Le chantier se poursuivra jusqu’au début du mois d’octobre 2018.

20. E40/A3 - Réhabilitation du revêtement entre Vottem et Alleur De la mi-septembre au début du mois d’octobre, une fois les travaux en voirie terminés, le remplacement des écrans antibruit se poursuivra (travaux en bande d’arrêt d’urgence ou de nuit). Suivre les problèmes en temps réel Bruxelles https://mobilite-mobiliteit.brussels/fr/chantiers-en-cours Wallonie http://www.sofico.org/fr/

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L'ENTRETIEN D'AVANT-ÉLECTIONS 1/6

Olivier Maingain

“Le pouvoir corrompt, mais pas chez nous” Avant les communales, six entretiens avec six présidents de parti pour analyser les forces en jeu. Cette semaine, DéFI propose le vote éthique, sa marque de fabrique. - Interview: Catherine Ernens -

ntre deux piles de dossiers couleur amarante, il se dresse. Le capitaine de l’ancien FDF est toujours au front, la phrase assassine au bout des lèvres. Olivier Maingain incarne depuis trente ans la fierté francophone. En attaquant le terrain wallon, son parti, renommé DéFI, est entré dans une seconde jeunesse. Mais personne ne sait encore quelle cure de jouvence il pourrait apporter au sud du pays.

Vous avez scanné vos candidats!

Mais en respectant la protection de la vie privée. Je ne suis pas la police. La relation de confiance qui doit s’établir doit découler de la manière de se comporter. Et vous avez vu qu’au moindre dérapage chez nous, c’est la sanction immédiate. Il y a eu un cas flagrant, tout à fait regrettable. Les candidats qui signent la charte s’engagent vis-à-vis des électeurs à conduire une campagne dans la probité et le respect des candidats, du pluralisme et du débat d’idées. L’éthique est le maître mot de votre campagne?

Quels sont les volontés et espoirs de DéFI pour ces élections communales? OLIVIER MAINGAIN - Nous voulons bousculer le jeu

des partis traditionnels, très souvent complices le soir des élections. Je pense particulièrement au PS et au MR, qui nous refont à chaque fois le coup de l’affrontement mais sont souvent au pouvoir ensemble. Ils sont déjà prêts à reprendre leurs accords, que ce soit dans la province de Hainaut, de Liège, à la ville de Bruxelles. Aux électeurs, je propose de ne pas se contenter d’un vote d’ajustement, il faut chambouler l’échiquier politique, oser le changement avec un parti qui veut vraiment remettre les choses au net en termes de gestion.

Chiffres DéFI se présente en Wallonie dans près de 80 communes. Il a 11 élus wallons, 25 en périphérie et 80 à Bruxelles.

MOUSTIQUE 12/09/2018

Vos candidats l’ont bien compris? Beaucoup démarrent en politique…

En Wallonie, beaucoup connaissent leur premier engagement politique. Nous avons eu deux exigences très fortes. Tout d’abord, tous nos candidats ont dû produire un extrait de casier judiciaire vierge. Ensuite, ils ont dû signer une charte éthique, notamment pour déclarer sur l’honneur qu’ils ne faisaient pas l’objet d’une enquête pénale.

On met l’accent là-dessus. Mais cela devrait être acquis dans tous les partis. Je constate quand même la lassitude qui s’est installée, voire le rejet profond d’un certain nombre de politiques incapables de se remettre en cause. Cette exigence éthique, je la trouve dans mon parti. Bien entendu, on peut tous connaître une personne qui dérape, mais ça n’en fait pas un système organisé. Ce qui s’est passé dans des intercommunales ou au Samusocial, là, ce sont des systèmes organisés. C’est scandaleux et inacceptable. Les partis se sont entendus pour installer de tels systèmes. C’est profondément inacceptable. Évidemment, DéFI n’est pas mouillé à tout ça…

Nous sommes au pouvoir à Bruxelles depuis longtemps et en majorité absolue depuis 1976 dans ma commune. On dit toujours que sur la longueur, le pouvoir corrompt. On peut chercher, il n’y a pas chez nous de dérives ou d’abus de pouvoir. Quel mot d’ordre pour vos candidats?

Beaucoup découvrent la brutalité de la vie politique. Je leur ai dit de garder imperturbablement une parfaite maîtrise d’eux-mêmes et de s’en tenir au débat

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Reporters

L'ENTRETIEN D'AVANT-ÉLECTIONS 1/6

d’idées. De ne pas se laisser piéger sur les réseaux sociaux par des provocations. On gagne toujours à afficher la sérénité. Quant aux idées?

Les mandats principaux doivent être rémunérés, mais les mandats dérivés plus du tout. Ensuite, il faut simplifier le paysage institutionnel. On s’acharne beaucoup sur les provinces qui doivent être remises en cause par le fait qu’elles cherchent à s’occuper de toutes les matières. Mais pour nous, les intercommunales sont bien plus opaques encore. Est-ce utile de voter DéFI en Wallonie?

Si vous avez la volonté du changement, oui. On connaît les échecs des autres. Donnez-nous une chance. Faites-nous confiance. Quant à Bruxelles, on y a des bases très solides. Mais je souhaite qu’on progresse. Pour moi, trois données essentielles. Un, réussir l’ancrage wallon. Deux, se développer à Bruxelles là où nous ne sommes pas en position de force. Trois, préserver en périphérie des majorités francophones. Parce qu’en face, ils ne vont pas désarmer.

Les intercommunales ou le Samusocial, ce sont des dérapages organisés. jours un tout petit parti sur Bruxelles. Le vrai débat c’est: qui fera alliance avec eux? C’est clair, pas nous. C’est la première fois que vous vous présentez avec votre nouveau nom, DéFI...

Je sais que des électeurs n’ont peut-être pas encore très bien identifié le parti. J’ai souvent, en Wallonie, une notoriété plus forte que le sigle du parti. Mais le changement de nom incarne notre côté novateur. C’est la dernière fois que vous êtes le capitaine de la bataille électorale…

Oui, j’irai au terme de mon mandat, en octobre 2019. Et puis, je ne me représenterai plus. Il faut que ce soit une réussite, alors…

La N-VA est une menace pour Bruxelles?

Les Bruxellois ont l’esprit indépendant et savent le danger que représente la N-VA. Elle peut devenir le premier parti flamand à Bruxelles, mais ce sera tou-

Chacun souhaite ça. J’aurai donné toutes mes forces et mes compétences à faire en sorte que mon parti ait gagné en sincérité de conviction et c’est ce qui plaît sans doute à beaucoup d’électeurs. ✖ 67

le guide

8 IMMANQUABLES WEEK-END

4 belles idées

de sorties

Pierres, lieux, mémoire Mouvement de foule attendu - comme chaque début de septembre - pour les Journées du patrimoine de Bruxelles axées, cette année, sur l’approche citoyenne. Et qui dit citoyen dit vous.

p.74 CINÉMA

Des jours et des films Orgie ciné, les BNP Paribas Fortis Film Days alignent une progra sexy de films en avant-première pour 5,50 € la séance, prix valable pour toutes les autres séances des salles participantes.

p.76

p.75

RESTO

À table en Rob

CINÉMA

God save the jerk La minijupe, Twiggy, les Who, le sexe libéré et Michael Caine - tous ont répondu présent pour s’afficher dans My Generation, docu sur la génération pop and jerk. 68

MOUSTIQUE 12/09/2018

p.80

En allant faire ses courses chez Rob, supermarché de luxe, Éric Boschman a dévié vers le resto. Verdict? Ça vaut le coup et, dixit Éric, “pas aux prix que la légende urbaine colporte”.

8 IMMANQUABLES

le guide

LIVRE

Sa mère!

p.84

p.88

Après avoir surpris et séduit pas mal de lecteurs, Christophe Boltanski marque cette rentrée avec Le guetteur, histoire d’un manuscrit retrouvé chez sa mère. La quête et l’enquête d’un fils…

MUSIQUE

Le grunge, un bon genre Alice In Chains, trente ans d’activité et pas une baisse de tension. Le nouveau disque du groupe fait tout basculer dans l’électricité, une habitude chez ces pionniers du grunge, genre qui a une réputation à défendre…

p.89 BD

p.91

JEU

Aimes-tu faire pilote? Le studio Codemasters a mis la barre très haut en 2017. L’édition de 2018 ne pouvait pas faire moins vertigineux. Un modèle presque parfait du jeu de Formule 1.

Héros rock Reinhard Kleist signe une épaisse bio dessinée de Nick Cave, gentleman et poète. Trois cent cinquante pages d’un noir et blanc intense pour raconter une vie de héros rock.

4 bonnes raisons de

rester chez soi

FOOD

BelgaImage

le guide

Manger à la récré Ça y est! Les enfants ont retrouvé leur place: derrière les bancs. Les cartables sont de sortie. Bref, c’est la rentrée. Elle sera bien meilleure et savoureuse avec un dix-heures qui se respecte.

Texte: Candice Kother

MOUSTIQUE 12/09/2018

es écoles ont généralisé depuis quelque temps maintenant les collations imposées, obligeant les parents à réfléchir davantage au contenu de la boîte pirate/princesse du milieu de la matinée. Bien souvent, les enfants se retrouvent avec une pomme ou un “bête fruit”. Pas de culpabilité, nous avons tous trop de choses à faire, prévoir, ne pas oublier et une difficulté à nous renouveler face à la routine. Deuxièmement, réalisons que nous voulons tous, évidemment, que nos enfants mangent bien, voire mieux. Troisiè-

mement, agissons pour que la collation devienne un automatisme santé et plaisir. C’est possible, et même facile. Commencez par faire une liste écrite des ingrédients ou du type d’aliments que vous mettez dans le cartable de vos enfants pour leur pause-récré au quotidien. Vous aurez de cette manière un regard neuf sur ce qu’ils aiment et ce qui est gérable jour après jour pour vous. Pour chaque fruit ou légume repris dans la liste, notez deux ou trois alternatives du même type, que vous trouverez en supermar-

FOOD

le guide

Sans appétit le matin, il faut éviter le coup de barre de 10 h.

ché. Exemple, si vous prenez la peine d’éplucher ou de couper un fruit comme une mandarine ou une poire, pensez au melon ou au kaki. Si vous souhaitez limiter les manipulations et que votre fruit facile est le raisin, pensez aux mirabelles, en plein dans leur saison et naturellement douces et sucrées. Changez sans effort. Ensuite, trouvez des alternatives au sucre. Tous les enfants n’aiment pas le chocolat noir mais tous aiment les biscuits (dans lequel vous ajoutez des nutriments) recouverts de pépites de chocolat fondant. Tous n’aiment pas le beurre de cacahouètes bourré de protéines mais tous mangeront un cake où ce beurre remplace le vrai beurre. Tous n’aiment pas le maïs, mais tous adoreront picorer du pop-corn, même nature, à la récré. Enfin, retranscrivez quelques recettes dans lesquelles il est possible de cacher des ingrédients sains que les enfants ne consomment pas ou pas suffisamment et encore moins dans un esprit snacking - légumineuses, céréales complètes, légumes, laitages. Le profil de votre enfant entre également en ligne de compte. Un enfant qui n’a pas beaucoup d’appétit le matin sera demandeur d’une collation conséquente pour éviter le méchant coup de barre

Le flocon d’avoine est votre ami: il ralentit l’absorption du sucre et des graisses dans le sang. de milieu de matinée. Un bon mangeur post-réveil peut se satisfaire d’une portion de fruit et/ou légume pour accompagner sa bande de copains. Privilégiez les aliments de qualité: produits céréaliers complets, légumes et fruits de couleur foncée, légumineuses, oléagineux, produits laitiers le plus nature possible. Et entiers parce que la vitamine D contenue dans la matière grasse permet au calcium d’être mieux assimilé par l’organisme. Limitez les boissons sucrées et dans la mesure du possible, les jus concentrés, et le tour est joué! Le flocon d’avoine doit être votre réflexe santé. Cette céréale contient des protéines, des antioxydants, des vitamines du groupe B et des minéraux tels que le potassium, le magnésium, le phosphore, le calcium et le fer. Il aide les enfants à lutter contre les microbes. Son atout majeur: le ➜ 71

FOOD

➜ bêta-glucane, un type de fibres qui ralentit l’absorption du sucre et des graisses dans le sang. Ayez un paquet de flocons d’avoine à portée de main en permanence, au même titre que les épices dans votre cuisine. Jetez une poignée dans toutes les pâtisseries, les pâtes à crêpes, les yaourts, les milkshakes, etc. L’avoine contient du gluten en quantité trop faible pour être toxique pour les intolérants. Ceci dit, son exclusion reste de mise pour les enfants soumis à un régime nécessitant davantage de vigilance. Ce qui manque souvent à la collation idéale, c’est un brin d’imagination. Inspirez-vous de ce qui suit et complétez votre propre cahier de collations.

Lancez-vous dans la boule coco. Préparée en 5 minutes, elle est très pratique pour les jours de gymnastique ou de natation où un petit coup de

Remplacez 1/3 du beurre dans tous les gâteaux par la même quantité de légumes pas trop riches en saveurs, râpés ou mixés. Pensez au rutabaga, au topinambour, à la courgette et à l’aubergine. Découvrez les flocons de châtaignes en magasin biologique ou d’alimentation naturelle. Cela ressemble à des corn-flakes bruns, ils se cuisent plus vite que les châtaignes et fondent dans le lait (4 c. à s. par personne, 5 minutes dans 100 ml de lait frémissant. Laissez gonfler hors du feu pendant

Géniales barres de céréales

Pour 10 à 15 muffins. Préparation: 15 min - Cuisson: 15 min 200 ml d’eau, bouillante I 100 g d’All Bran (dans certains supermarchés) ou de céréales type Brinta + 50 g pour la texture I 60 g de beurre mou (pas fondu, juste à température ambiante) I 65 g de compote de pommes I 220 g de sucre I 2 gros œufs I 500 ml de lait battu (au rayon frais) I 10 g de levure chimique I 190 g de farine complète au choix I 140 g de farine blanche • Préchauffez le four à 200° (th. 6-7). • Dans un bol, mélangez les céréales à l’eau bouillante. Réservez. Dans un second bol, battez au fouet électrique le beurre mou avec le sucre, puis incorporez la compote et les œufs. Ajoutez le lait battu. • Versez les ingrédients secs - farine blanche, complète et levure chimique par-dessus et mélangez. Enfin, intégrez les céréales réhydratées et l’eau de trempage. Finalisez en ajoutant les 50 g de céréales à la pâte. • Graissez deux moules à cavités pour muffins ou des moules à mini-muffins. Remplissez les cavités aux trois quarts. Enfournez 10 à 12 minutes pour des muffins mini et 13 à 15 minutes pour des muffins de taille standard.

MOUSTIQUE 12/09/2018

Prod.

Muffins aux super-pouvoirs utre leur teneur en fibres et nutriments, ils se préparent vite et se congèlent bien. La compote de pommes permet de limiter la quantité de sucre dans la recette et d’apporter un moelleux naturel aux cakes. N’hésitez pas à varier les plaisirs en ajoutant une cuiller de cannelle ou de gingembre en poudre, du quatre-épices ou des fruits secs type airelles, raisins ou même papaye. La pâte non cuite se conserve 10 jours au réfrigérateur, vous pourrez en cuire une fournée fraîche lors d’une nouvelle envie. Les muffins cuits, eux, se conservent dans une boîte hermétique.

boost est nécessaire. Il vous faut 125 g de noix de coco râpée pour 4 c. à s. de lait concentré sucré. Mélangez 100 g de noix de coco et le lait dans un bol. Formez de petites boules et déposez-les sur une plaque. Placez au surgélateur 15 minutes. Sortez les boules et roulez-les dans le reste de noix de coco râpée. Conservez au réfrigérateur.

tilisez des cranberries et des abricots (le plus moelleux possible). Si vos ingrédients sont trop secs, réhydratez-les en les plaçant dans un bol, recouverts d’eau à hauteur et en les faisant chauffer 45 secondes au micro-ondes.

Pour 15 barres. Préparation: 10 min Cuisson: 40 min 2 bananes mûres écrasées I 1 œuf battu I 100 ml de lait I 250 g de flocons d’avoine I 50 g de cranberries séchées I 50 g d’abricots secs I 150 g de graines mélangées (potiron, sésame, tournesol) I 100 g de pistaches • Préchauffez le four à 130° (th. 4-5). • Huilez et chemisez de papier sulfurisé un moule rectangulaire (environ 30 x 20 cm). Dans un premier bol, mélangez les ingrédients humides - bananes, œuf, lait. • Dans un second bol, mélangez le sec - flocons, cranberries, abricots en petits morceaux, graines et pistaches. • Associez les deux préparations et versez la pâte dans le moule. Pressez la surface pour l’aplanir et la tasser. Enfournez 40 min. • Laissez tiédir et coupez en carrés ou en barres. • Conservez les barres entre deux feuilles de papier sulfurisé dans une boîte hermétique jusqu’à 1 semaine.

Prod.

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Pop-corn de pois? Chiche! Le pop-corn maison est un snack naturel et basse calorie. Vous n’avez pas besoin d’une machine à pop-corn pour obtenir un résultat parfait. Faites chauffer de l’huile d’arachide dans une sauteuse à couvercle. Quand elle est chaude, mais pas fumante, jetez-y quelques grains de maïs. Quand ils éclatent, étalez l’équivalent d’une tasse de grains dans le fond de la sauteuse. Mettez le couvercle et attendez que le maïs “poppe”. Secouez la poêle régulièrement pour empêcher que quelques grains ne brûlent durant l’opération. Assaisonnez le pop-corn quand il est chaud et vient d’éclater. Si vous le faites avant, il sera brun et ratatiné, si vous le faites après, les saveurs n’adhéreront pas suffisamment aux grains et il sera fade. Un peu de sirop d’agave et d’extrait de vanille, pour très peu de calories. Troquez le maïs contre une bonne dose de légumineuses. Rincez et égouttez des pois chiches en conserve. Séchez-les soigneusement à l’aide d’un essuie-tout, c’est la clef pour qu’ils soient croquants et caramélisés comme du véritable popcorn. Déposez les pois chiches sur une plaque de four recouverte d’un papier sulfurisé. Ajoutez un filet d’huile d’arachide et des épices au choix cannelle, fève tonka, épices à pain d’épices ou spéculoos, etc. Enfournez 25 minutes à 220° (th. 7-8). Saupoudrez de sucre roux (pas de cassonade) à la sortie du four. Les energy balls sans cuisson sont des mines de nutriments. À base de fruits à coques, fruits secs, graines, cacao, dattes, pistaches, les energy balls plaisent facilement aux enfants et sont riches en protéines, fibres et vitamines. Mixez 100 g d’oléagineux (noix de cajou, noix, noisettes, amandes, pistaches, etc.) avec 100 g de fruits secs (dattes, figues, raisins, airelles, abricots, pruneaux, etc.) et versez 50 ml d’eau sur la pâte avant de mixer à nouveau. Formez de petites boules et conservez au réfrigérateur pendant 10 jours. Agrémentez d’extrait d’amandes, de cacao pur non sucré, d’épices et roulez-les éventuellement dans des graines de sésame, de la poudre de noisette, etc. ✖

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achète cher Manteaux de Fourrures : vison, astrakan, renard… Bagages de luxe : Hermès, Vuitton, Chanel… Argenterie : couverts et pièces de forme Armes anciennes : fusil, pistolet, épée, sabre Montre gousset/bracelet : Rolex, Patek, Lip, Jaeger… Instruments de musique : piano, violons, saxo… Livres anciens : dictionnaire, BD, missel, Jules Verne… Machine à coudre et poste de radio Meubles et objets anciens : pendules, tableaux, sculptures, luminaires, miroirs…

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2 minutes). Les flocons de châtaignes ont un bon goût chocolaté. Préparez-les dans du lait (animal ou végétal) les jours où l’école demande un produit laitier. Faites le liquide à emporter dans une petite gourde ou plus solide dans un pot style pot de yaourt, suivant la quantité de lait. Pensez aux laits végétaux type amandes ou millet, très nourrissants et très goûteux.

AT RE H U AC RR U O F

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TENDANCES

ACTIVITÉ

Le patrimoine, c’est nous! C

haque année depuis trente ans, les Journées du patrimoine s’attachent à mettre en lumière et à transmettre la beauté, la diversité ou l’utilité de la préservation de notre héritage architectural profus. Pour renouveler l’approche, le thème de cette édition bruxelloise a été anticipé - en septembre 2017, un appel à projets est lancé. Résultat: 95 propositions s’intègrent dans la programmation 2018, qui table sur des rendez-vous plus intimes, originaux, engagés, conviviaux…: ce sont les citoyens, les comités, les associations occupant les lieux qui mènent la visite. Le vaste programme “Le patrimoine, c’est nous!” emmène donc sur des chemins moins balisés, parfois même modestes et/ou attachants. Exemples parmi tant d’autres: à Evere, visite guidée par les habitants euxmêmes des projets de logements sociaux datant des

années cinquante, conçus par l’architecte belge Willy Van Der Meeren (photo). À Saint-Gilles, la maison Art nouveau (1900) de l’architecte Fritz Seeldrayers, en rénovation et ouverte pour la première fois au public, dévoilera son histoire par couches successives en faisant parler les murs. L’ancien “Royal Rinking d’Ixelles”, patinoire à roulettes menacée de démolition, propose démonstration et initiation au skateboard. À la Gare du Midi, des associations de personnes issues de l’immigration ouvrent des valises dans lesquelles on découvre un patrimoine immatériel tout aussi intéressant: les récits des soldats marocains de la bataille de Gembloux pendant la Seconde Guerre mondiale, par exemple, ou l’histoire des instruments de musique congolais… Les 15 et 16/9. Toutes les infos sur www.visit.brussels/fr/sites/héritage

ACCESSOIRE

ACTIVITÉ

38,95 € le modèle enfant, 72,35 € le modèle adulte. Vente en ligne et 2 points de vente bruxellois sur www.thepeoplesponcho.co.uk

Bande de gourmands! Dans un univers chaleureux, Lili in the Woods, à Wavre, planche sur la “comfort food” (des aliments douceur d’une cuisine réconfortante). Le tout frais bar à bagels, pâtisseries, breuvages gourmands et brunchs du marché organisera aussi des soirées à thèmes et des comptoirs-ateliers, pour le plaisir de transmettre un savoir-faire et les recettes des bonnes choses. Rue Charles Sambon 6, Wavre. www.liliinthewoods.com

MOUSTIQUE 12/09/2018

EXPO

La maîtrise de la spontanéité Un large panorama d’œuvres originales - dont des illustrations de chansons de Brel - de Gabrielle Vincent, pseudo de Monique Martin (disparue en 2000), créatrice du merveilleux duo Ernest et Célestine, s’expose au Centre d’art de RougeCloître, à Auderghem. L’occasion d’approcher la magie, ou quand l’économie du trait se met au service de l’infinie tendresse. Jusqu’au 20/10. www.rouge-cloitre.be

Prod.

Le poncho de pluie se met à vélo. Des bandes de maintien passées aux poignets permettent de le garder en place contre vents en bourrasque ou en rafale. Le capuchon laisse de la place au casque. Un clip ajuste la cape à la taille. Elle est fabriquée dans un polyester ultra-waterproof et des bandes de réflecteurs la signalent dans l’obscurité des pluies belges. Enlevé, le poncho disparaît dans sa pochette ventrale, comme le K-Way en son temps.

Par tous les temps

TENDANCES

le guide

Le bon petit plan d’Éric Boschman

Prod.

Rob mue

C SAVOIR-FAIRE

Sur la lunette arrière Bidules? Des séries de paires de lunettes, parfois iconiques, oubliées dans des arrières-stocks ou greniers, tracées et soigneusement remises à neuf, rafraîchies ou adaptées par un atelier d’optique adepte de l’upcycling: c’est le projet de cette nouvelle boutique bruxelloise installée presque en face de Bozar, qui propose ses trouvailles à des prix raisonnables aussi en ligne.

omment présenter quelque chose que l’on ne présente plus? Rob, c’est “the place to be” pour ceux qui pratiquent l’hédonisme de haut niveau. Vous rêvez d’ail noir ou de bœuf de Kobe? C’est là que vous trouverez à coup sûr l’ingrédient de la mort qui tue, la chose rare qui changera la face de votre préparation. Avez-vous déjà posé votre séant au restaurant de l’endroit? Il y a pas mal de choses à raconter. D’abord l’emballage. La décoration vient d’être repensée en profondeur. Les luminaires diffusent une lumière chaude tandis qu’au plafond des carrés de plantes jouent le rôle de jardin suspendu. Pour être dans l’air du temps, il n’y a bien entendu pas de nappe, ce qui pour moi, qui ne suis plus un perdreau de l’année depuis longtemps, est un peu trop cliché, mais bon... La carte est magnifique, les préparations tiennent largement la route et font de cette table la plus intéressante, et de loin, des environs. Petit secret trop bien gardé de la maison, Rob propose la plus grande cave à vins du royaume. Moyennant un petit droit de bouchon de 10 €, vous pouvez passer par la cave choisir votre bouteille et vous faire plaisir sans limites. Par rapport à certaines cuvées, le jeu en vaut largement la chandelle. En effet, les “grands” vins sont si souvent “intouchables” sur les cartes des restaurants que c’est là l’occasion de s’offrir des flacons que l’on ne vise plus à cause de leur prix. Ajoutez, tant au restaurant que dans le reste du magasin, un service exceptionnel, et vous n’aurez plus de raison de ne pas vous y attabler. L’expérience vaut largement le coup et pas aux prix que la légende urbaine colporte.

Rue Ravenstein 44. www.bidules.be

Textes: Véronique Laurent

Boulevard de la Woluwe 28, 1150 Woluwe-Saint-Pierre. 02/771.20.60.

CINÉMA

Prod.

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Se faire des films pour pas cher Les BNP Paribas Fortis Film Days? Quatre jours de boulimie cinéphile à prix modique. À l’affiche, le dernier Kev Adams, mais aussi le nouveau Lars von Trier. Bon appétit. - Texte: Éric Russon Concours À gagner 200 places www.moustique.be

MOUSTIQUE 12/09/2018

’est l’un des rendez-vous importants de la rentrée. Pourquoi attendre octobre ou novembre pour voir les films qui nous font trépigner d’impatience? Pendant quatre jours tous les films qui sont à l’affiche (même les avant-premières)

sont à 5,50 euros dans les cinémas participants. L’édition 2018 a programmé douze films à voir avant tout le monde et une sneak preview, filmsurprise à découvrir en avant-première mondiale le 24 septembre. Une manière d’être à la pointe et d’alimenter sa curiosité. ✖

CINÉMA

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The House That Jack Built

Prod.

Quand Lars von Trier raconte une histoire de serial killer, il ne faut pas s’attendre à un thriller conventionnel. Présenté à Cannes, où il a été autant ovationné que sifflé, The House That Jack Built suit un tueur en série (Matt Dillon) considérant tous les “incidents” qu’il commet comme des œuvres d’art, se surnommant lui-même Monsieur Sophistication. Si le cinéaste danois nous fait découvrir les pensées profondes de son personnage par le biais de conversations qu’il a avec un inconnu, il ne nous épargne pas grand-chose de l’horreur des crimes dont il parsème sa route. Pour spectateurs avertis. Mercredi 26/9 uniquement à Bruxelles.

The Happy Prince

Prod.

Rupert Everett passe derrière la caméra pour évoquer la fin d’Oscar Wilde. Condamné à la prison pour homosexualité, l’auteur du Portrait de Dorian Gray, du jour au lendemain, tombe du statut de star à celui de pestiféré. Après sa libération, il termine sa vie dans la misère la plus noire… Everett avait déjà interprété Wilde au théâtre, il rendosse son costume dans ce film qui n’est ni une hagiographie ni un hommage, mais qui met le destin de cet homme en perspective avec ce que les homosexuels ont encore à subir aujourd’hui. Mercredi 26/9.

A Simple Favor A Simple Favor (L’ombre d’Emily, en français) de Paul Feig retrace une amitié ambiguë devenue toxique. Après avoir demandé à son amie Stéphanie (jeune mère veuve) de récupérer son fils à l’école, Emily (sophistiquée, mariée et mystérieuse) va disparaître sans laisser de trace. Cette adaptation du roman Disparue de Darcey Bell est portée par Blake Lively (Gossip Girl, Café Society) et Anna Kendrick (Twilight, Pitch Perfect). Mardi 25/9.

Prod.

Après Deepwater et Patriots Day, Peter Berg confie à Mark Wahlberg le rôle d’un agent américain dont la mission est d’exfiltrer d’Indonésie un policier qui dit détenir des informations explosives. Le long des 22 miles (35,4 km) qui séparent l’ambassade de l’aéroport, lui et son équipe vont devoir affronter des adversaires déterminés… Wahlberg campe un espion “haut potentiel” aussi insupportable que drôle. Dimanche 23/9.

Prod.

22 Miles The Wife Glenn Close est à la base de ce projet et a choisi le réalisateur suédois Björn Runge pour le mener à terme. Le portrait d’une femme qui accompagne son mari écrivain à Stockholm où il va recevoir le prix Nobel de littérature. Pendant ce voyage un peu particulier, elle va être confrontée à une évidence: elle ne supporte plus son époux narcissique. La situation est d’autant plus délicate qu’ils sont liés par un secret dont la divulgation pourrait tout leur faire perdre. Aux côtés de Glenn Close, Jonathan Pryce et Christian Slater complètent cette belle affiche. Mardi 25/9 uniquement à Bruxelles. ➜ 77

Prod.

CINÉMA

Prod.

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Acteur, rappeur et stand-upper, Kheiron est derrière la caméra pour raconter l’histoire de ses parents qui ont quitté la dictature iranienne dans les années 80. Mauvaises herbes évoque l’exclusion scolaire et donc l’exclusion tout court. Derrière mais aussi devant la caméra, Kheiron interprète un ancien gamin des rues qui travaille dans un centre pour ados “à difficultés”. A l’affiche aussi, Catherine Deneuve et André Dussollier. Mercredi 26/9.

Un peuple et son roi

Prod.

Il y a toujours une trame politique chez Pierre Schoeller (Versailles et L’exercice de l’État). Ici, dans la France de 1789, au cœur de la toute fraîche Assemblée nationale, les citoyens décident du sort d’un certain Louis XVI. Schoeller a rassemblé un casting de luxe: Laurent Lafitte, Denis Lavant et Louis Garrel. Olivier Gourmet, Adèle Haenel et Gaspard Ulliel sont aussi de la partie. Lundi 24/9.

The House With A Clock In Its Walls L’acteur Eli Roth (Inglourious Basterds) est aussi réalisateur. Il a dû grandir en regardant les films de Joe Dante (Gremlins, Small Soldiers) et doit être ravi de se retrouver aux commandes de ce House With A Clock In Its Walls (La prophétie de l’horloge, en français), comédie fantastique produite par Amblin, la boîte de Spielberg. L’histoire d’un orphelin élevé par son oncle magicien dans une vieille baraque dont les murs résonnent du tic-tac d’une pendule qui aurait d’inquiétantes facultés et qui, par conséquent, attise la convoitise. Au générique, Cate Blanchett et Kyle MacLachlan. Dimanche 23/9.

Mais aussi… Alad’2 Trois ans après Les nouvelles aventures d’Aladin, Kev Adams retrouve son tapis volant dans Alad’2 où il est confronté à un sale et impitoyable dictateur interprété par Jamel Debbouze. Mardi 25/9.

Prod.

Mauvaises herbes

Les muscles de l’ancien catcheur Dave Bautista (Drax dans la série Avengers) mis à rude épreuve dans cet action movie où une bande de terroristes d’Europe de l’Est prennent en otage les 35.000 spectateurs d’un stade. Lundi 24/9 uniquement à Bruxelles.

Prod.

Final Score

Dilili à Paris Dans le Paris de la Belle Époque, une jeune princesse kanake, Dilili, s’échappe du village indigène où elle est “exposée” pour découvrir la Ville lumière. Elle rencontre Toulouse-Lautrec, Picasso, Rodin, Marie Curie, Sarah Bernhardt. Elle doit aussi mener l’enquête sur une mystérieuse disparition de fillettes… Michel Ocelot, créateur de Kirikou, reconstitue un Paris disparu à partir de photos d’aujourd’hui dont il a effacé toute trace de modernité. Son film n’est pas qu’un régal pour les yeux, il aborde aussi des thèmes très contemporains. Dimanche 23/9. 78

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Un couple d’amoureux récemment réunis par Tinder décident de partir en vacances en Bulgarie. Le genre de voyage qui est aussi un genre d’épreuve...en quelque sorte. Le premier film de Patrick Cassir en tant que réalisateur. Lundi 24/9.

BNP PARIBAS FORTIS FILM DAYS, du 23 au 26/9. Dans plus de 25 cinémas de Bruxelles et de Wallonie. www.filmdays.be

Prod.

Premières vacances

P o u r c e r t a in e s s é a n c e s , u n s u p p l é m e n t p o u r r a i t ê t r e d e m a n d é . BEOQC00B

CINÉMA

Getty Images

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Le Swinging London de Michael Caine DOCUMENTAIRE

Dans le documentaire My Generation, le comédien revient sur la révolution culturelle anglaise des années 60. - Texte: Luc Lorfèvre -

I ★★ MY GENERATION Réalisé par David Batty. Avec Michael Caine - 85’.

ssu d’une famille pauvre du sud de Londres, l’aspirant comédien Michael Caine enchaîne des figurations avant de décrocher en 1964 son premier grand rôle - celui d’un lieutenant de l’infanterie britannique - dans le film Zoulou. “Ma carrière a été lancée grâce à ce film. Cy Endfield, le réalisateur américain qui m’a fait passer l’audition, ignorait sans doute qu’un officier anglais n’a pas d’accent cockney comme je l’avais et qu’un bon comédien britannique devait se réclamer de l’école shakespearienne, ce qui n’était pas mon cas.” Cette anecdote, racontée par la star anglaise dans le documentaire My Generation de David Batty, illustre à elle seule la révolution socioculturelle qu’a connue Londres au début des années 60. Comme Michael Caine, les héros de ce que le Time Magazine a été le premier à baptiser le mouvement “Swinging London” venaient tous de la classe ouvrière, s’exprimaient dans un argot populaire et affichaient une attitude irrévérencieuse face au conservatisme hérité de l’Empire britannique. Oui, on parle des Beatles, des Rolling Stones, de la couturière Mary Quant qui a popularisé la minijupe, du photographe de mode David Bailey, du mannequin Twiggy et bien sûr de The Who (dont l’hymne My Generation avec la phrase culte “J’espère mourir avant

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d’être vieux”). On les retrouve tous ici en voix off et sur des images d’archives. “Nos parents ne s’étaient pas encore remis des bombardements de la Seconde Guerre mondiale, il y avait la menace communiste, nous pensions que nous avions encore trois minutes à vivre et nous voulions en profiter”, déclare ainsi Paul McCartney sur des images de Beatlemania. “Ce que nous avons vécu à Londres au début des années 60 est historique. Pour la première fois, l’avenir a été façonné par les jeunes”, souligne Michael Caine, narrateur et fil rouge de ce documentaire riche en témoignages mais découpé de manière un peu trop académique (un volet social, un volet musical, la mode, le cinéma…). Servi par une bande-son imparable, My Generation nous ramène dans les boutiques de Soho, les clubs de Leicester Square et les défilés des mods en scooter sur Piccadilly Circus. La mort de Brian Jones, l’embourgeoisement de ses icônes et l’utopie hippie de la fin des sixties sonneront le glas d’un mouvement dont l’héritage sera mis en valeur dans l’expo Revolutions: Records And Rebels 1966-1970 qui se tient dès le 24 octobre à l’ING Art Center, à Bruxelles. ✖ À voir aussi: Revolutions: Records And Rebels 1966-1970, du 24/10 au 10/3/2019. ING Art Center, Bruxelles.

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COMÉDIE

Vincent Lacoste retourne à la fac Il potasse la médecine dans Première année. Touchant. - Texte: Juliette Goudot -

★★ PREMIÈRE ANNÉE Réalisé par Thomas Lilti. Avec Vincent Lacoste et William Lebghil - 92’.

epuis le succès des Beaux gosses, il ne quitte plus les écrans du cinéma français, promenant son élégance juvénile et foutraque sur le tapis rouge du dernier festival de Cannes dans le mélo homo Plaire, aimer et courir vite. Quatre ans après le succès d’Hippocrate, Lacoste interprète Antoine, étudiant prolo “triplant” sa première année de médecine, se découvrant une amitié fusionnelle avec Benjamin (William Lebghil), fils de famille qui tente son premier concoursConstruit sur le principe du duo,

rythmé par le stress des concours blancs, les stratagèmes de révisions (qui visent aussi beaucoup à impressionner l’autre), le film parvient, sans être jamais démonstratif malgré un final plutôt risqué, à interroger les raisons inconscientes d’un désir professionnel, les mécanismes terrifiants de la compétition sociale (300 élus sur 2.000 postulants, la plupart issus de la reproduction sociale), sous le regard juste et sensible d’un réalisateur dont le premier métier fut la médecine. Il n’y a peut-être pas de meilleure place pour observer la nature humaine. ✖

Ma fille

★★ Réalisé par Naidra Ayadi. Avec Roschdy Zem, Natacha Krief - 97’.

MOUSTIQUE 12/09/2018

ela faisait longtemps qu’on n’avait pas vu le colosse Roschdy Zem (Indigènes) aussi émouvant. Actrice vibrante révélée dans Polisse ou la série Paris etc., Naidra Ayadi passe pour la première fois derrière la caméra et revisite un roman des années soixante (Le voyage du père), adapté en son temps avec Fernandel en paysan jurassien partant à la recherche de sa fille aînée qui a décidé de vivre sa vie. Produite par Thierry Ardisson, Ayadi transpose cette histoire dans une famille maghrébine contemporaine, tenaillée par la honte et la mémoire coloniale (“L’Algérie, c’est compliqué”), plongeant au cœur des bas-fonds de Paris pour découvrir le mystère d’une fille affranchie du refoulé paternel. Il en ressort le portrait d’un père qui n’est pas un héros - à la fois modeste, imparfait et finalement juste, comme le cinéma en fabrique assez peu, et qui nous évoque par bribes la tendresse bougonne du Lino Ventura de La gifle. Ça n’est pas rien de le dire. - J.G.

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DRAME

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DVD

COMÉDIE DRAMATIQUE

Mademoiselle de Joncquières

L ★ Réalisé par Emmanuel Mouret. Avec Cécile De France et Édouard Baer - 109’.

’intrigant Emmanuel Mouret (L’art d’aimer) adapte un roman des Lumières de Jacques Diderot où une veuve aristocrate (Cécile De France en robe bouffante) tente de se venger d’un marquis libertin (le trublion Édouard Baer qui porte très bien le costume) en utilisant les charmes d’une jeune dépravée. On s’amuse dans un premier temps de l’aisance des comédiens et de l’envol cabotin du film, en pensant aux Liaisons dangereuses. Mais on se lasse rapidement des atermoiements des protagonistes. Manque une réelle audace (voire un libertinage) de mise en scène. Dommage. - J.G.

La vengeance de Marlon Brando Le seul film que le comédien ait réalisé, enfin disponible dans des conditions idéales.

S Prod

teven Spielberg a produit sa restauration (les images touchent parfois au sublime) et Martin Scorsese la présente en quelques minutes. Il nous explique notamment que ce film hors norme a été tourné avec énormément d’improvisations, qu’il en existerait potentiellement une version de cinq heures et que Marlon Brando avait attendu plusieurs jours pour avoir les bonnes vagues à Monterey où se déroule l’action.

ACTION

Peppermint

P ★ Réalisé par Pierre Morel. Avec Jennifer Garner - 95’.

eppermint est un “revenge movie” d’un autre temps, aussi appelé “bronsonnade” en référence à Charles Bronson et à sa série de Dead Wish glorifiant l’autojustice. Dans dans le film de Pierre Morel (réalisateur du premier Taken), c’est Jennifer Garner qui joue (assez mal) une mère de famille qui, après le meurtre de son mari et de sa fille et la libération des assassins qu’elle avait pourtant identifiés, va se transformer en serial killeuse de crapules, faisant la joie d’une police démunie, elle, face au crime organisé. Le message? Puisque les juges et les flics sont tous pourris, autant faire le sale boulot soi-même. Trump va certainement adorer. Nous pas. - E.R.

WESTERN

★★★ LA VENGEANCE AUX DEUX VISAGES De et avec Marlon Brando (1961). Avec Karl Malden, Pina Pellicer. Carlotta/Coming Soon - 141’.

C’est malheureusement le seul bonus présent même si l’édition prestige limitée propose de jolis memorabilia (dont 12 “lobby cards”). C’est une histoire de vengeance comme on en a vu beaucoup dans le cinéma américain, mais certainement pas comme ça. One-Eyed Jacks (titre original) n’est pas exempt de défauts ni de lenteurs, mais il séduit par sa liberté et son refus des codes de l’efficacité qu’on associe normalement à ce genre de récits. Signalons que c’était le premier rôle de la Mexicaine Pina Pellicer qui paraissait promise à une très belle carrière, mais se suicidera trois ans plus tard à l’âge de 30 ans. - G.K.

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MUSIQUE

Alice In Chains

Retour à Seattle

Prod.

Trente ans après leurs débuts, les vétérans du grunge remettent les amplis dans le rouge et rendent hommage aux icônes disparues. - Rencontre: Luc Lorfèvre -

MOUSTIQUE 12/09/2018

MUSIQUE

“Chacun dans notre coin, nous avions trouvé avec le rock une manière d’exister et d’exprimer ce que nous ressentions”, poursuit DuVall qui, après avoir fait ses classes dans des groupes hardcore, a intégré Alice In Chains en 2005 après la disparition, des suites d’une overdose, du chanteur originel Layne Staley. “C’était très naturel comme processus. Un truc sain et insouciant qui venait de l’underground. Nous écoutions les mêmes disques, on s’échangeait des playlists de chansons punk sur des cassettes audio, on épluchait les petites annonces “groupe rock cherche musicien” dans les fanzines et tous les soirs, on se retrouvait dans les clubs pour découvrir les nouvelles sensations du moment. Très vite, nos groupes respectifs ont été confrontés au succès, au marketing des labels, aux excès et aux tragédies, mais la passion est toujours restée intacte. Du moins chez ceux qui ont survécu…” C’est exactement cette histoire qu’on retrouve en filigrane des dix chansons de “Rainier Fog”, sixième album d’Alice In Chains qui sonne comme une résurrection. Composés par William DuVall et Jerry Cantrell, le guitariste qui a le groupe en 1987 avec Layne Stanley, les morceaux de “Rainier Fog” évoquent la mort, les destins brisés et les inégalités sociales d’une ville qui abrite aujourd’hui les sièges sociaux des géants Amazon et Microsoft, mais compte aussi une grosse population de laissés-pour-compte. Musicalement, il s’agit de leur meilleur disque depuis le chef-d’œuvre “Dirt” (1992). Comme ils l’ont démontré en juillet dernier à Werchter, où ils ont côtoyé leurs potes de Pearl Jam, ces vétérans portant désormais la chevelure poivre et sel entretiennent la flamme en malaxant guitares crasseuses,

Que deviennent les héros Pearl Jam Prod.

Toujours au sommet, comme elle l’a montré en tête d’affiche de Rock Werchter le 7 juillet dernier, la formation emmenée par Eddie Vedder peut compter sur une nouvelle génération de fans et affiche complet à chacun de ses concerts. Pearl Jam annonce pour 2019 un successeur à “Lightning Bolt” (2013). Un premier single, Can’t Deny Me, a été révélé au printemps dernier.

Nirvana Prod.

Après une visite en Europe qui a fait une escale euphorique en juin dernier au Sportpaleis d’Anvers, l’ex-batteur de Nirvana Dave Grohl et le guitariste Pat Smears (qui avait rejoint le trio en 93) sont actuellement en tournée aux États-Unis avec Foo Fighters. Décidément infatigable, Grohl vient de publier Play, chanson de 23 minutes où il joue de tous les instruments. Le making of est disponible sur le site Internet du groupe. En 2019, on commémore le 30e anniversaire de la sortie du premier album de Nirvana, “Bleach”.

Soundgarden Reformé en 2012, Soundgarden a cessé ses activités après le suicide par pendaison de son chanteur Chris Cornell le 17 mai 2017. Ce 7 octobre, Vicky Cornell dévoilera à Seattle une statue commémorative de son époux ainsi qu’un documentaire sur la dernière tournée mondiale de Soundgarden.

Prod.

e qui nous unit, ce n’est pas cette étiquette “grunge” que nous n’avons jamais revendiquée, mais bien notre attachement à une éthique rock et à la ville de Seattle”, explique William DuVall, chanteur/guitariste d’Alice In Chains, quand nous évoquons avec lui dans le backstage de Rock Werchter la relation qu’entretient son groupe avec les membres rescapés de Nirvana, Pearl Jam et Soundgarden. Désormais surnommées par Wikipedia les “Big Four of Seattle”, ces quatre formations ont explosé au même endroit, au même moment et en prônant la même urgence sonique. En mélangeant les riffs de Black Sabbath, l’énergie punk nihiliste et des textes qui témoignaient du malaise de leur génération, ils ont détrôné Michael Jackson et George Michael du sommet des charts, vendu des disques par containers entiers et lancé sans le vouloir l’horrible mode des chemises “bûcheron” à carreaux…

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ambiances psyché et ce son caverneux, jamais très loin du “stoner metal”, qui a fait leur réputation. Entre rock qui dépote (la plage titulaire Rainier Fog, clin d’œil volcanique au mont Rainier qui domine Seattle) et ballades plaintives (Fly et surtout All I Am, spasme introspectif de sept minutes qui clôture le disque), DuVall signe So Far Under, plus belle chanson du disque qui réussit à évoquer les icônes disparues sans tomber dans le pathos. “Pour moi, il s’agit du morceau pivot de l’abum. J’ai terminé le texte alors que nous étions dans le studio X de Seattle voici un an. Chris Cornell, chanteur de Soundgarden, avec qui nous étions très proches, s’était suicidé quelques jours plus tôt. Je venais d’enterrer ma grand-mère qui allait fêter son centenaire. Il y avait aussi le souvenir de Kurt Cobain et de Layne Staley. J’étais au bord des larmes, complètement dévasté, mais la mélodie de la chanson m’a permis de reprendre le dessus et de transformer ma tristesse en énergie positive. Alice In Chains a toujours eu cette image de groupe sombre, mais nous ne sommes pas résignés pour autant. Ce titre est une manière de rappeler que la vie est plus forte que tout.” ✖

ROCK

★★★ ALICE IN CHAINS Rainier Fog BMG

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MUSIQUE

Anna Calvi Les yeux revolver Dans la lignée de PJ Harvey, la chanteuse secoue le rock et les clichés. Sans contrefaçon. - Texte: Luc Lorfèvre -

Mogwai SOUNDTRACK

Après plusieurs B.O. pour la télé (Les revenants, le docu Zidane, Atomic), le groupe écossais signe ici son premier soundtrack pour un long métrage. ★★★ Pour illustrer Kin, thriller KIN de science-fiction de [PIAS] Jonathan et Jos Baker, Mogwai crée des plages faussement calmes où se mêlent ambient, post-rock, néo-classique et même relents de rock progressif. Plus proche des climats oppressants qui irradiaient leur travail sur la série Les revenants que des décharges électriques d’”Atomic”, “Kin” s’ajoute à une discographie sans faute d’un groupe à l’éthique rare. - L.L. 86

MOUSTIQUE 12/09/2018

Mark Lanegan & Duke Garwood ROCK

Des albums de Screaming Trees aux sessions avec Josh Homme (Queens Of The Stone Age) en passant par le gospel des Soulsavers ou ses disques solo, ★★★ Mark Lanegan n’a cessé de WITH ANIMALS mettre son timbre rauque Heavenly Recordings au service de compositions sombres. Et ce n’est pas parce qu’il s’est découvert un nouveau compagnon de jeu, le multi-instrumentiste anglais Duke Garwood, qu’il va se mettre à raconter des blagues de Toto. Quête de rédemption (Save Me), solitude (Desert Song, Lonesome Infidel) et autres fardeaux existentiels hantent ce disque blues d’une envoûtante beauté triste. Johnny Cash aurait adoré. - L.L.

Maisie Cousins

inq ans après “One Breath”, par l’affaire Weinstein. À l’époque, il y avait l’Anglaise aux yeux azur dégaine de l’électricité dans l’air. J’ai essayé de capter “Hunter”, un troisième album cette tension lors de l’enregistrement.” imaginé autour d’une idée fixe: “Ici, j’envisage la femme comme une chasseuse, La voix perchée sur des arrangements explique Anna Calvi. Parce qu’en réalité, le nerveux et sophistiqués, Anna Calvi flinrapport est inversé. Dans nos sociétés, ce sont gue les clichés associés au sexe (As A Man, les hommes qui chassent les femmes et ce, Chain). “Ce disque touche à des sensibilités dans tous les domaines”. Après une collabo- que je partage avec des gens comme Perfume ration avec David Byrne, quelques Genius ou Christine And The Queens, musiques pour le cinéma et indique-t-elle. En 2018, nos ROCK l’opéra, la chanteuse s’entoure comportements sociaux ne peucette fois de la garde rapprochée vent plus être déterminés par de Nick Cave. Le producteur notre genre.” Manifeste sensuel, Nick Launay est aux manettes, tantôt théâtral et libertin, Martyn Casey (The Bad Seeds) “Hunter” traque le modèle à la basse et Adrian Utley (Porpatriarcal avec un fusil chargé tishead) aux claviers. “J’ai écrit ★★★ de dix cartouches: des mor“Hunter” juste après avoir quitté ANNA CALVI ceaux rock et explosifs pour ma copine. Les chansons parlent Hunter combattre les stéréotypes avec de moi. Mais elles témoignent Domino/V2 Records élégance, mais sans violence. ✖ aussi d’une période chamboulée Le 25/10. Botanique, Bruxelles.

Odetta Hartman FOLK

Une chanteuse portant robes à fleurs et jouant du banjo? Oubliez vos préjugés et écoutez ce deuxième album de la chanteuse new-yorkaise. ★★★ Même si une chanson OLD ROCKHOUNDS s’intitule Cow-Boy Song, NEVER DIE Odetta Hartman ne tombe Memphies Industries pas dans la country pour redneck bouseux ou la ritournelle à siffler à l’arrière d’un pick-up truck en mâchouillant un épi de blé. Dès le premier morceau (Old Rockounds), elle réinvente l’americana, avant de flirter avec la pop sur Misery, d’évoquer les débuts de Grandaddy sur Widow’s Peak et de montrer un lyrisme à fleur de peau sur Sweet Teeth. Enivrant. - L.L.

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CONCERTS

Cette semaine

DR.

AGENDA

Leffingeleuren Festival

FLY AWAY 12-16: HYPHEN HYPHEN, COMPUPHONIC, FUGU MANGO, DJ KWAK, MUSTII, SIMON LE SAINT, JOE BEL, IRMA, PALE GREY, TYPH BARROW, SACHA TOOROP,... COMPLET Napitia (Italie)

Situé dans l’entité de Middelkerke, ce festival fête la rentrée avec un contingent de jeunes groupes à guitares. Avec Cabbage (photo), Iceage, Lumerians, Sons, Portland, Equal Idiots, Flying Horseman ou A Place To Bury Strangers, cet événement à taille humaine et décliné sur trois jours confirme le vent de fraîcheur qui souffle sur le rock indie. Avec une telle programmation, les fans du genre ne devront bientôt plus aller au Pukkelpop. - L.L.

weflyaway.com

FÊTES DE WALLONIE À LIÈGE 14/2-16/9: FÙGÙ MANGO, R.O X KONOBA, GIRLS IN HAWAII? RO ET KONOBA (14), DELTA, PLATEAU VIVACITÉ, PASCAL OBISPO, MC SOLAAR, ALICE ON THE ROOF, LAURENT LAMARCA, GRANGEORGE, CECILIA KRULL, PIERRE LIZÉE, QUENTIN VAESKEN, MOSIMANN (15), VILLAGE DE OUF : ZOMBIE KIDS, VLAKIDRACHKO, LA FANFARE AMANI PICCI , TAMBOURS DU BURUNDI, ONE NATION KIDS, YÉYÉ VOLLE GAZ, BJ SCOTT (16) GRATUIT Place St-Lambert.

Du 14 au 16/9. Leffingeleuren. www.leffingeleurenfestival.be

DR.

Prévisions

Dead Can Dance La programmation du tout rénové Cirque Royal s’étoffe encore. Après Lavilliers, Hooverphonic, Editors (pour deux soirées intimistes les 6 et 7/12), c’est la culttissime formation anglaise Dead Can Dance qui s’invite pour deux shows au printemps 2019. Entre effluve gothiques, cold wave, folk médiévale et néoclassique, Lisa Gerrard et Brendan Perry ont encore de nouvelles choses à nous offrir. Tenue noire et teint pâle de rigueur. - L.L. Les 7 et 8/5. Cirque Royal, Bruxelles. proximusgoformusic.be

Retrouvez notre reportage quotidien sur le Fly Away Festival du 12/9 au 17/9 sur www.

.be

SEPTEMBRE FÊTES DE WALLONIE À NAMUR 13-17: FATAL BAZOOKA,... (13), MARC YSAYE & FRIENDS, MISTER COVER,... (14), FÊTE À SAULE (AVEC CALI, OLIVIA RUIZ, LIO, NATACHA REGNIER), ALEX GERMYS,... (15) Places St Aubin-D’Armes GRATUIT

FÊTES DE WALLONIE À LA LOUVIÈRE 15: BEHIND THE PINES (GAGNANT DE L’ENVOL DES CITÉS), HOOVERPHONIC, SUAREZ, LADY COVER,... Place Maugrétout GRATUIT LEFFINGELEUREN FESTIVAL 14-16: CABBAGE, ICEAGE, LUMERIANS, SONS, EQUAL IDIOTS, FLYING HORSEMAN, A PLACE TO BURY...,... Leffinge.

EN ROUGE les nouveaux noms MDC III, HUGAR, FONTAINES DC, EL YUNQUE, THE EX, MIND RAYS, FATHER JOHN MISTY, BEDOUINE, NOTHING, MEG BARID & MARY LATTIMORE, VAPORS OF MORPHINE, NIKLAS PASCHBURG, HIOR CHRONIK, LUCA D’ALBERTO, LAURA JEAN, JOHN PARISH, WAND, ELEFANT, ANNELIE, HIGH HI, SUBURBAN LIVING, ILLUMININE MEETS BRUNO VANDEN BROECKE, GREAT LAKE SWIMMERS, GUY VAN NETEN,... Bruxelles ▼ www.autumnfalls.be

YEW + ATOME 27 Reflektor, Liège

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TORY LANEZ 28 AB SUEDE 30 AB ▼ OCTOBRE MILES KANE 2 BOTA COMPLET KODALINE 3 AB ▼ PIERCE BROTHERS 4 Reflektor, Liège

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SONNFJORD 4 BOTA ▼ FRANCOFAUNE 4-14: BALOJI, CHANCE, BRIGITTE FONTAINE, BLONDY BROWNIE, BALIMURPHY, ALACLAIR ENSEMBLE, BAÏKONOUR, BOULE, DAVID LAFORE, DJ UNIPER, ERWAN PINARD, HIPPOCAMPE, ETIENNE FLETCHER, GOODBYE MOSCOW, FIÈVRE, GÉRALD GENTY, JÉRÔME MARDAGA, LE 77, JAUNE TOUJOURS, JACOBUS, LIOR SHOOV, MATHIAS BRESSAN, MARKA, PHANEE DE POOL, PALATINE, MATTHIEU THONON, POMPEI, SAMIR BARRIS, SACHA TOOROP, SECRÈTES SESSIONS, SHARKO, THOUSAND,... www.francofaune.be

REBOTINI 5 Reflektor, Liège ▼ TYPH BARROW 5 AB ▼ ■ LAUREL 6 BOTA ■ STRANGERSXAVIER RUDD ROSS FROM FRIENDS 6 AB ▼ 17 ▼, 22 & 23 COMPLETS AB TANK AND THE BANGAS 6 BOTA ■ PRINCESS CHELSEA 18 LOU 7 PBA, Charleroi ■ Reflektor, Liège ▼ COEUR DE PIRATE 8 AB ▼ ■ TOM GRENNAN 19 AB ▼ DERMOTT KENNEDY 9 BOTA HALSEY 20 AB ▼ COMPLET G.A.N. 21 BOTA ■ THERAPY ? 10 Reflektor, Liège ▼ FABIOLA 10 BOTA ■ AUTUMN FALLS 24/9-22/12: TRIANGLELAURA CROWE JOSE GONZALEZ & THE AND HIM 11 BOTA ■ GOTHENBURG STRING THEORY, CHRISTINE & THE QUEENS 12 BARBAROSSA, JESS FN ▼ WILLIAMSON, BED RUGS, GIEDRÉ 12 Reflektor, Liège ▼ KRAKOW LOVES ADANA, BEACH HOUSE 13 AB ▼ DANIEL BRADNT & ETERNAL JULIEN CLERC 13 FN ▼ SOMETHING, COCAINE PISS, SYNAPSON 13 BOTA ■ GRU^PO DI PAWLOWSKI, MARC MOULIN BY PHILIP BEACH HOUSE, WARDROBE, JO CATHERINE & STUFF 13, 14 PASSED, CONDOR GRUPPE, Flagey - www.flagey.be WHISPERING SONS, KRIS THERAPIE TAXI 16 AB ▼ DANE, PHOSPHORESCENT, DUB FX FEAT MR WOODNOTE MARISSA NADLER, ONMENS, & FRIENDS 18 AB ▼ www.leffingeleurenfestival.be

▼ Go for Music: 0900/26.060

IT IT ANITA 18 Reflektor, Liège ▼ ALASKA GOLD RUSH + THEO CLARK 19 Reflektor, Liège ▼ BERNARD LAVILLIERS 19 CIR ■ MUSTII 19 AB ▼ OKAY KAYA 19 BOTA ■ BLOC PARTY 20 FN THE VACCINES 20 AB AGAR AGAR 21 BOTA ■ JORJA SMITH 21 AB OPEN MIKE EAGLE 21 AB ▼ BALOJI 23 Reflektor, Liège ▼

EN VERT les nouveautés Bota LIL PUMP 25 Palais 12 ▼ HER 28 Reflektor, Liège ▼ ANGÈLE 29 Manège de la Caserne Fonck, Liège

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ROBERT FINLEY 29 AB ▼ CALOGERO 29, 30 FN ■ JAZZY BAZZ 30 Reflektor, Liège ▼

DÉCEMBRE CHARLIE WINSTON 4 CIR ▼ BLANCHE 5 Reflektor, Liège ▼ ALICE ON THE ROOF 6 FN NILS FRAHM 6 Reflektor, Liège ▼ BEAUTÉS SONIQUES 24-28 : EDITORS 6 & 7 CIR ▼ VEENCE HANAO, VENLO, OLVO, THE PRODIGY 7 FN ▼ CONCRETE KNIVES, BLOW, THE WAR ON DRUGS 7 SPAA ▼ GIRLS IN HAWAII, JAWHAR, THE PRODIGY 7 FN ▼ ANDY SHAUF, WINTER WOODS, K’S CHOICE 9 AB SENAMO, SWING, BLU SAMU, MGMT 11 De Roma, Anvers ▼ NICOLAS MICHAUX,KEPA, SOLDOUT 11 AB ▼ EBBENE,... Namur. JEAN-LOUIS MURAT 12 Reflektor, www.beautessoniques.be Liège

BON IVER 25 FN HYPHEN HYPHEN 25 AB ▼ CAT POWER 26 AB ▼ L’IMPÉRATRICE 26 Reflektor, Liège

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MINUIT 27 Reflektor, Liège ▼ TODIEFOR 27 AB ▼ CHARLES AZNAVOUR 26 FN ▼ SYNAPSON 13 La Madeleine ▼ MUSTII 19 AB, 20 Entrepôt à Arlon, 21 Eden à Charleroi, 17/11 Reflektor à Liège NOVEMBRE JOHN BUTLER TRIO 1ER AB ▼ MYTH SYZER 1ER Reflektor, Liège ▼ ETIENNE DE CRECY 2 REFLEKTOR, LIÈGE ▼ LEON BRIDGES 2 AB ▼ GLINTS 2 AB ▼ ST. PAUL & THE BROKEN BONES 4 AB ▼ DANIEL BLUMBERG 4 AB ▼ ROOSEVELT 4 AB ▼ CHVRCHES 5 AB ▼ JON SPENCER 6 BOTA ■ MARTIN SEXTON 6 AB ▼ DADJU 7 FN ■ DAVID AUGUST 7 AB ▼ KYLIE MINOGUE 8 CIR ■ VÉRONIQUE SANSON 9 PBA, Charleroi

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JERÔME MARDAGA 10 Reflektor, Liège

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MØ 10 AB ▼ MAHALIA 12 BOTA ■ MARC LAVOINE 13 FN ▼ ■ CLARA LUCIANI + EBBENE 14 Reflektor, Liège

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MC SOLAAR 16 FN ■ SONNFJORD 16 Reflektor, Liège ▼ MUSTII 17 Reflektor, Liège COMPLET ÉTIENNE DAHO 20 FORUM ■, 21 AB COMPLET BLACK EYED PEAS 17 FN ▼ AXELLE RED 21 Reflektor, Liège ▼ FLAVIEN BERGER 22 BOTA ■ PALE GREY + FACES ON TV 23 Reflektor, Liège

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SEASICK STEVE 23 CIR ▼

● Sherpa: 0900/00.991 - 0900/84.700

■ Ticket FNAC: 0900/00.600

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JULIEN CLERC 12 WEX ■ LOUD 13 Reflektor, Liège ▼ SHAME 13 AB ▼ HOOVERPHONIC 14 Manège de la Caserne Fonck, Liège ▼ DAMSO 14 PALAIS 12 palais12.be

CHARLOTTE GAINSBOURG 14 De Roma - Anvers, 15 AB ▼ DIMITRI VEGAS & LIKE MIKE 14, 15, 21, 22 SPAA ▼ MARIAH CAREY 14 FN ▼ RIVE 16 BOTA ▼ JANVIER 2019 CLÉMENT BAZIN 12 BOTA ■ HOLLIE COOK 24 AB ▼ DOMINIQUE A 25 BOTA ■ ODESZA 26 AB ▼ FÉVRIER 2019 BENJAMIN BIOLAY ET MELVIL POUPAUD 6 Théâtre140 le140.be SCH 15 AB ▼ LES NÉGRESSES VERTES 22 AB

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MATT CORBY 14 BOTA ■ THE STREETS 14 AB COMPLET BOB MOSES 16 BOTA ■ JONATHAN JEREMIAH 18 BOTA ■ MOTHERS 20 BOTA ■ SLASH 23 CIR ▼ BILLIE EILISH 25 La Madeleine ▼ DOMINIQUE A 25 BOTA ■ HIPPO CAMPUS 26 BOTA ■ ODESZA 26 AB ▼ MARS 2019 BAKERMAT 1ER AB ▼ NICKI MINAJ 6 Palais 12, ticketmaster.be NAO 9 AB ▼

THE BLAZE 11 AB ▼ ROBERT CHARLEBOIS 28 CIR, 29 Forum de Liège ▼ THE KOOKS 28 Lottoarena, Anvers

▼

MAI 2019 SONS 3 AB ▼ DEAD CAN DANCE 7 & 8 CIR JUIN 2019 JAIN 15 FN ▼

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◆ Ticketnet: 0900/40.850

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LIVRES

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DR.

Le tiers sauvage

Telle mère, tel fils Dans Le guetteur, Boltanski dit presque tout sur sa mère qui, à défaut d’avoir changé la société, a rêvé d’écrire des polars. - Texte: Jean-Luc Cambier -

hristophe Boltanski fut grand reporter, mais ses premiers romans ne le sortent pas de son histoire et à peine de chez lui. En 2015, La cache décrivait sa famille paternelle soudée jusqu’à la névrose par la Seconde Guerre. Avec ses airs de Cluedo littéraire (une pièce, un chapitre), le livre fut récompensé par le Femina et un succès public autant que critique. Trois ans plus tard, il raconte avec pas mal d’ambition le mystère maternel. Cette femme recluse, inquiète, abandonnée avait dans ses papiers des débuts de romans policiers à la mode des classiques américains. Le plus avancé s’intitulait La nuit du guetteur, peut-être pour conjurer sa peur d’être 88

MOUSTIQUE 12/09/2018

observée et traquée. À 20 ans, elle avait apporté son aide aux indépendantistes algériens, une aide qui lui avait fait craindre d’être arrêtée. À partir de ces bribes, Boltanski imagine, comme tirées d’un Modiano, des scènes de cette lutte secrète.

En parallèle, il mène une enquête de plus en plus décidée pour découvrir ce que fit et qui fut ROMAN réellement cette maman qu’il avait trop délaissée. Et puis, troisième trame, au milieu des reliques de son appartement, parmi les courts textes laissés, il se souvient… Étiré et hésitant en son début peut-être par pudeur, le ★★ livre devient fascinant dès LE GUETTEUR que tout son dispositif est Christophe Boltanski mis en place et finit sur Stock, 287 p. des pages délicates qui serrent la gorge. ✖

ans la commune de Forest, entre le parc Duden et la ligne traversée par le tram 82, Clara, qui rédige des notices pour catalogues de vente aux enchères, est engagée comme assistante de Marcus Klein. Un divorce et la garde alternée de son fils ont ramené à Bruxelles cet auteur de best-sellers dont le dernier, La traversée de la Manche, raconte l’histoire d’amour entre une bourgeoise et un migrant qui a trouvé refuge au fond de son jardin. Passionnée par la littérature, Clara a derrière la tête l’envie d’espionner au plus près de son quotidien celui qu’elle considère comme un faiseur de romans faciles. Évoluant undercover, la jeune femme est démasquée par son boss, lorsqu’il découvre ses ambitions de romancière. S’installe alors entre ces deux êtres qui n’ont rien pour se plaire, à commencer par une conception diamétralement opposée de la littérature, un étrange pas de deux qui ira jusqu’au pacte - et même jusqu’au double pacte - dans un échange qui joue avec le feu… Pour son premier roman, la Belge Aliénor Debrocq - critique à L’écho qui s’est sans doute projetée dans son personnage - jongle avec les codes de la littérature de gare, instaure un léger suspense pas désagréable et s’interroge sur la légitimité d’un travail d’écriture que l’amateur de belles lettres ROMAN taxe facilement de commercial. Le tiers sauvage explore les mécaniques de la fiction, décrit un monde qui ne se suffit pas et se positionne toujours à la lisière de l’imaginaire. Même si elle est mise au service d’une histoire à certains endroits inutilement surchargée (extraits de journal, ★★ extraits de romans, citations, Aliénor Debrocq digressions…), l’écriture est vive, Luce Wilquin, 320 p. alerte et lumineuse. - S.M.

Prod.

Nick Cave illustré L’artiste australien méritait une bio à la hauteur de son talent. C’est une BD qui relève le défi. - Texte: Simon Timori -

’est l’histoire d’un petit garçon né à l’autre bout du globe. Devant le miroir de sa petite maison, il rêve de démesure. Abreuvé de littérature et shooté au besoin de sortir du lot, Nicholas Edward Cave va tout mettre en œuvre pour arriver à ses fins: devenir une star et secouer la bonne conscience étriquée des hordes de zombies qui pullulent sur le globe.

Avec les membres de son premier groupe,The Birthday Party, il quitte l’Australie pour Londres, espérant y trouver herbe plus verte et oreilles plus sensibles à son art. Mais le désespoir marche dans l’ombre des rêves et c’est en bougeant avec ses Bad Seeds que Cave veut griller les étages de l’ascenseur artistique, laissant chaque échec derrière lui. Après Berlin, c’est le Brésil, et toujours

la recherche d’un éden artistique. Quelques légendes croisent sa route. Comme lui, elles veulent mettre le monde à leurs pieds. Einstürzende Neubauten, Cramps ou les Clash auront marqué l’histoire, mais dans le cœur de l’artiste maudit, le géant, c’est Cash. Kleist avait déjà consacré une BD à ce dernier. Pas étonnant donc qu’il s’attaque à Nick Cave. Ici, en cinq chapitres, le parcours de l’auteur de Mercy Seat (repris par un certain Johnny Cash) est évoqué tant par des anecdotes que par des chansons, illustrées avec force et fureur. Comme dans les ballades meurtrières de Cave, la beauté et la mort y dansent fiévreusement pour évoquer la création d’un grand auteur, que rien n’effrayait plus que le statu quo. ✖

★★ ★ NICK CAVE, MERCY ON ME Reinhard Kleist Casterman Écritures, 335 p.

Une Fête de la BD passionnante Ce n’est pas Angoulême, mais ça y ressemble. Bruxelles va vibrer au rythme du 9e art.

Prod.

’est la neuvième fois que le couvert est remis. Les rues de Bruxelles vont se mettre aux couleurs de la BD, pour fêter cet art auquel la Belgique a donné ses lettres de noblesse. Entre un rallye de voitures, une parade de ballons géants et la remise des prix Atomium, sans oublier un match d’impro entre les poids lourds Fluide

glacial et Spirou, les 14, 15 et 16 septembre seront BD ou ne seront pas. Les auteurs de tous bords affûtent leurs crayons, et c’est en masse qu’ils vont débarquer chez nous. Dédicaces, rencontres et débats vont se disputer les chapiteaux du Parc de Bruxelles. Sans oublier Alix qui, pour ses 70 ans, lance les hostilités de cette fin d’année avec une expo monstre consacrée à… lui-même. - S.T. ★★★ Du 14 au 16/9. Parc de Bruxelles. www.fetedelabd.be

On va tout se dire #90minutes avec Jean-Michel Zecca du lundi au vendredi de 9h00 Ă 10h30

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06.10.2018 LAUREL GB

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vec le niveau qu’il avait imposé en 2017, le studio Codemasters se devait d’exceller dans la correction d’un modèle presque parfait du jeu de Formule 1. Sans creuser un abîme, le cru 2018 se laisse apprécier par une belle générosité graphique, des textures vives et des effets de lumière qui en imposent. De son contenu, c’est certainement encore le mode Carrière qui fera le plaisir des fans en reprenant la formule enrichie de quelques nouvelles expériences. Dès lors, faites-vous une place dans une écurie de renom et défendez votre place dans et en dehors de votre carénage. Côté conduite, F1 2018 surclasse le genre par son travail. Apprenti et pro, vous serez libre de choisir à quel point votre niveau de professionnalisme requerra, ou non, les différentes assistances à la conduite. Et si l’intelligence artificielle du titre est ★★ ★ toujours à mettre à l’amende, le mode PC PS4 XONE online, lui, impose des règles de fair-play Codemasters/Koch appréciables qui devraient suffire à vous Media rendre accro au volant. - G.C.

07.10.2018 JOE BEL FR

10.10.2018 FABIOLA BE release TONSILS BE

11.10.2018 LAURA CROWE & HIM BE EP release

The Walking Dead: Ultime saison

près avoir imposé la formule qui a révélé les studios Telltale Games, voici une quatrième saison de The Walking Dead en quatre épisodes et l’occasion pour Clémentine et AJ de rendre à cette saga l’intensité des débuts. On retiendra de ce premier épisode le thème bien traité de l’enfance perdue, quelques séquences intenses et l’envie de déjà goûter la suite. - G.C.

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TÉLÉVISION

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Réseaux de campagne Questions à la une se penche sur le ciblage digital qui permettrait de gagner une élection. Partout sauf en Belgique. - Texte: Thomas Depicker -

MOUSTIQUE 12/09/2018

vec nos yeux de petits Belges, habitués à un monde politique qui tient avec du scotch et un peu de ficelle, les scandales d’ingérence lors des dernières grandes élections Brexit, présidentielle américaine nous paraissent sortis d’un thriller d’espionnage. L’équipe de Questions à la une a voulu savoir si nos partis avaient eux aussi cédé à la tentation du big data pour définir le profil de leurs cibles potentielles. Oui, mais sans conviction à en croire Arnaud Pilet qui signe le sujet. “Ils possèdent des bases de données très fournies sur leurs adhérents grâce à Facebook ou Google. L’analyse de ces données leur permet d’établir le profil type de ceux qui sont favorables à leurs idées et de cibler les catégories de personnes à toucher. Mais dans leur grande majorité, les partis belges l’utilisent surtout parce que d’autres le font. Concrètement, on peut dire que DéFI et le cdH sont à la traîne, que le PS s’en sert comme d’un simple relais sur le terrain et qu’Écolo a une politique éthique très stricte en matière d’utilisation des données. Le MR est le plus entreprenant dans la segmentation de ses cibles. Les partis flamands, eux, sont assez mal à l’aise à l’idée d’en parler et ne veulent pas trop révéler leurs pratiques.”

rassuré ceux qui craignaient déjà pour l’avenir de la démocratie. De nombreux spécialistes ont affirmé que leur implication dans différentes élections ou référendums avait changé l’issue des votes. Autrement dit, Cambridge Analytica a placé Donald Trump à la présidence des États-Unis et provoqué le Brexit. Arnaud Pilet est plus nuancé. “Outre le fait que parfois les algorithmes se plantent, c’est hypercompliqué de juger leur impact réel sur les choix des électeurs. Ils ont clairement une influence sur l’efficacité de contact des partis vers leurs cibles, mais cela ne suffit pas toujours pour décider du vote final. Je pense que la chose politique est plus compliquée.” Davantage encore chez nous, vu l’identité politique bien ancrée des Belges et l’espace réduit du territoire. Pour Arnaud Pilet, les partis francophones ne croient pas outre mesure dans un système qui pourrait au mieux faire gagner quelques centaines de voix.

La mise en lumière ces derniers mois des activités de sociétés telles que Cambridge Analytica n’a pas

QUESTIONS À LA UNE

Le big data est donc encore loin d’avoir la peau du porte-à-porte. “Au contraire, en réalité, le ciblage est un outil qui permet d’affiner le porte-à-porte et de le rendre plus efficace.” Le combo poignée de main/grand sourire du bourgmestre à la braderie de printemps a encore de beaux jours devant lui. ✖ MERCREDI 12 LA UNE 20H20 ★★

Ce samedi 15 septembre

r i n e v A â&#x20AC;&#x2122; L l a n r u o j u d e n n La U o l l a

w n e

1 page de jeux en wallon

BEMAD00A

TÉLÉVISION

Boldiouk et Bradock, nouvelle websérie. Une de plus...

WEB

Les 12 travaux de la RTBF Qui dit rentrée dit nouveau départ. Pour être en phase avec son époque, la RTBF se digitalise et mise sur douze nouveaux projets. - Texte: Noémie Jadoulle -

enser local, original et digital”, voilà la nouvelle devise du service public qui propose cette année une dizaine de nouveaux programmes profondément ancrés dans le numérique, autant en télévision qu’en radio et sur Auvio. On commence en octobre avec Moi, bourgmestre qui proposera aux citoyens de s’imaginer en maires et de proposer des idées pour améliorer leur commune. Les différentes capsules seront ensuite disponibles sur le site Info, Auvio et les réseaux sociaux. Sur La Deux, Inside Risk invite les téléspectateurs à un jeu de rôle complexe: se glisser dans la peau d’un négociateur d’otage. De leur côté, Les niouzz “se digitalise et s’adapte aux jeunes hyperconnectés” en débarquant sur Instagram dont le succès des stories n’est plus à prouver. Grâce à un dispositif digital 360°, La Une nous plongera, elle, dans le passé, au cœur de la Grande Guerre, “un voyage immersif au service de la reconstitution historique”. Côté radio, La Première parlera révolution numérique chaque semaine dans L’actu 4.0. et sera disponible sur Alexa, le service vocal intelligent d’Amazon, tandis que

MOUSTIQUE 12/09/2018

Classic 21 se la joue prof de culture générale avec le player Coach 21 pour apprendre la signification de titres de chansons. Le DAB+, Digital Audio Broadcasting, sera quant à lui complété par de nouvelles offres. Côté séries, la RTBF continue sur sa lancée et propose une nouvelle websérie: Boldiouk et Bradock, grand gagnant du dernier appel à projets “websérien”. La chaîne publique s’adapte aussi aux nouvelles habitudes d’écoute en proposant des podcasts natifs (ces émissions radiophoniques créées uniquement pour le Web). Pour les fans de sport et d’aventures virtuelles, l’e-sport débarque sur Tarmac: des compétitions live et gratuites de jeux vidéo y seront organisées, en plus de soirées thématiques (les Tarmac Ciné Sessions). Enfin, Auvio s’associe avec Arte, permettant aux Belges de découvrir les créations françaises et vice versa. On ne sait pas encore quels programmes bénéficieront de cet échange, mais on se réjouit déjà de ce partenariat inédit. Douze projets, le compte y est. Espérons que ce “mouvement de révolution” sera à la hauteur de nos attentes. ✖

Prod

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TÉLÉVISION

CINÉMA

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CINÉMA

Tête-à-tête avec Romy Arte fait très fort en diffusant une spéciale Romy Schneider avec, en point d’orgue, un documentaire inédit traçant le profil intime et d’une intensité rare de la star.

omy Schneider… Fragile et forte à la fois. Déchirée entre ses deux pays, l’Allemagne et la France. Entre ses traumas d’enfance et son désir fou d’être reconnue enfin pour ce destin d’actrice qu’elle sait pourtant fait pour elle. On a tout dit sur Romy. Trop. Inventé aussi, pour vendre du papier. Raison pour laquelle, alors qu’elle est une star immense en 1976 (elle tutoie Visconti, a déjà remporté un césar de la meilleure actrice pour L’important c’est d’aimer, a joué avec les plus grands…), elle décide de ne plus accorder d’interview. Sauf en cette soirée du 12 décembre 1976, où elle se confie au micro de la féministe engagée Alice Schwarzer. Romy a 38 ans. Elle entend mettre les choses au point. Avec les fans, ses détracteurs, le monde. Et surtout avec elle-même. “Je veux que ton article sur moi choque tout le monde”, martèle-t-elle à son interlocutrice. Schwarzer a confié les extraits de cet entretien sonore avec Romy à Patrick Jeudy et l’homme en a composé un documentaire riche et intense, Conversation avec Romy Schneider, à partir d’archives rares (comme cette vidéo privée d’Eva Braun où l’on voit Magda Schneider, la mère de

Romy, poser tout sourire aux côtés de Hitler qu’elle rencontrera souvent). Au fil de la discussion de Jeudy avec Schwarzer, se dessine un portrait de femme émouvant, plein de paradoxes, gai et douloureux à la fois. Depuis les débuts innocents dans Sissi, son exil en France en 1958 pour l’amour (Delon) et pour fuir un passé nazi et une mère qui l’instrumentalise pour se racheter une virginité. Adulée et rongée par la solitude et le doute. Jusqu’au bout. Il ressort tout de même de cet extraordinaire moment intime (en plus des films diffusés cette semaine, comme le rare Portrait de groupe avec dame où elle incarne une femme libre en butte au conformisme de la société allemande) une très forte frustration: celle de ne pas avoir entendu la totalité de cette fameuse conversation qu’elle a eue avec Alice Schwarzer. - T.V.W. CÉSAR ET ROSALIE ★★★ CONVERSATION AVEC ROMY SCHNEIDER ★★★★ INÉDIT DIMANCHE 16 ARTE 20H50/22H40 UNE HISTOIRE SIMPLE ★★★ PORTRAIT DE GROUPE AVEC DAME ★★★ LUNDI 17 ARTE 20H50/22H35

Des étoiles plein les mirettes Johnson réalise un excellent épisode intermédiaire de la troisième trilogie Star Wars.

a galaxie lointaine, les lettres jaunes couchées du générique et la musique de Williams. Pour sûr, la magie opère toujours. Même si Lucas, lassé par des fans sourcilleux, a préféré jeter l’éponge au bout de sa 2e trilogie et “offrir” (moyennant un chèque de 4 milliards de dollars!) la saga Star Wars et son catalogue de Lucasfilm à Disney. Les puristes ont fait la moue devant le pourtant réussi 7e Star Wars du nom, parce que Abrams, plus que fidèle aux valeurs de la franchise, a quasiment copié-collé l’épisode IV: Un nouvel espoir.

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Les derniers Jedi commence là où se terminait Le réveil de la Force: sur une île isolée, avec le premier face- à-face entre Rey, l’héroïne volontaire, et Luke Skywalker. L’affaire est grave. La survie de la Résistance ne tient plus qu’à un fil. Ou plutôt au bon vouloir de Luke. Et Rey est là pour lui faire reprendre du service. C’est Rian Johnson qui a pris les commandes de ce 8e épisode avec une séquence d’ouverture époustouflante. Le ton est donné. Il rompt avec les plans contemplatifs de la saga originelle, pour de l’action à tout crin, mais aussi des surprises inattendues et gonflées. Pas de doute, la mission est accomplie: Star Wars n’a pas fini de faire rêver. - T.V.W. STAR WARS ÉPISODE VIII: LES DERNIERS JEDI INÉDIT SAMEDI 15 BE 1 20H30 ★★★ 95

le guide

TÉLÉVISION

SÉRIE

C’est la fin du monde, Carpentier! Alerte au culte! Coincoin et les Z’inhumains donne une suite au magnifique et burlesque P’tit Quinquin.

Le deuxième opus est dans la lignée du premier mais trace sa propre route. Ils sont donc tous de retour! Les mômes ont grandi. Quinquin est devenu Coincoin

Arte

n 2014, avec sa série Le P’tit Quinquin, le sérieux cinéaste Bruno Dumont (La vie de Jésus, L’humanité) fait son coming out: il est drôle (très très drôle). 1,4 million de téléspectateurs le constatent sur Arte. Quatre ans plus tard, ouf, il l’est toujours autant, on dirait même plus. On sait désormais à quoi s’attendre… On se fait prendre et surprendre quand même par la fantaisie, l’audace et la farce de ces quatre nouveaux épisodes. ”Faut pas oublier d’où qu’on vient mais pas oublier où on va”, s’exclame l’indescriptible commandant Van der Weyden à son fidèle Carpentier. C’est un bon résumé.

et a lâché sa bécane pour une carriole qu’il conduit sans permis. Il traîne toujours dans le village, cette fois-ci, un peu, avec des fachos locaux. Ève l’a laissé pour une fille. Tant pis, il se fera déniaiser par une autre, qui porte bien et souvent le micro-short. L’Gros est toujours là aussi. Puis il y a le duo de flics le plus drôle depuis les Dupondt. Carpentier, champion de conduite automobile sur deux-roues et Roger, Roger, avec ses grimaces, ses tics, ses grandes phrases et ses enquêtes sans queue ni tête, qu’il est déjà prêt à ne pas résoudre. Justement, parlons de l’intrigue. Sans prévenir, des jets de glu couleur bouse

s’abattent sur la tête des habitants de la Côte d’Opale! Et c’est un coup des extraterrestres! Les clones ne vont d’ailleurs pas tarder, comme dans le Gendarme… Aux frontières du réel, les policiers tentent d’élucider le mystère. Il y a des aliens dans l’air et des migrants sur les routes. Tiens… Le surréalisme tendre de Coincoin et les Z’inhumains montre beaucoup de choses graves et essentielles. Une série tombée du ciel, Carpentier. - H.D. COINCOIN ET LES Z’INHUMAINS INÉDIT JEUDI 20 ARTE 20H55 ★★★★

France 3

très Écran témoin. Le roman éponyme de Cécile Ladjali, dont il est tiré, avait déjà réussi à sortir du cliché par la force de son écriture et sa sensibilité.

TÉLÉFILM

Maux de mots L’illettré aborde un handicap oublié, qui touche pourtant 7 % de la population adulte scolarisée en France.

ans L’illettré, il y a Annie Cordy! Notre icône nationale y campe la grand-mère analphabète qui a élevé le héros. Cela devrait suffire à convaincre de regarder ce téléfilm, mais on vous donne quand même le pitch. Léo a quitté l’école à 13 ans et oublié ce qu’il y avait appris. À 20 ans, il 96

MOUSTIQUE 12/09/2018

travaille à l’usine et cache son illettrisme à ses collègues et chefs… Jusqu’à l’accident, qui lui arrive car il est incapable de déchiffrer une consigne. Léo, blessé, va se reconstruire par la rencontre de Nora, jolie infirmière passionnée de lecture, qui va tenter de le réconcilier avec les mots. Ne nous arrêtons pas à ce script

Ici, la réalisation de Jean-Pierre Améris (Les émotifs anonymes, Une famille à louer) joue la corde du réalisme social avec engagement et sincérité. L’atelier, l’usine, les gens sonnent juste et vrai. Normal, on n’est pas dans des studios mais à l’usine exFralib des Bouches-du-Rhône (théâtre d’un gros conflit social en 2014). Les événements s’enchaînent sans jouer au conte de fées. On découvre tout ce que ce handicap induit, pas seulement dans le quotidien mais aussi dans la vie affective ou l’expression des sentiments. Léo ne lit pas et Léo manque de mots. Sa frustration, son incompréhension, ses appréhensions s’expriment par la violence. Il faut beaucoup d’amour pour l’aimer. Et c’est tout cela qui rend intéressante cette fiction télé. Le documentaire 21 jours au cœur de l’illettrisme enchaîne comme une évidence. Une journaliste y rencontre des adultes qui tentent d’apprendre à lire. Plongée dans une réalité parallèle, insoupçonnée. - H.D. ILLETTRÉ INÉDIT MARDI 18 FRANCE 3 21H00 ★★

TÉLÉVISION

CULTURE

Jusqu’au bout du début de la nuit

Hep Taxi! balade Eddy de Pretto à Namur. Une rencontre pas commune avec un artiste qui sort du lot.

Le programme de la Nuit techno d’Arte fait vibrer. Mais trois heures, c’est court pour une rave. We want more!

BelgaImage

Ce chanteur est à part

u Festival des Solidarités ce 25 août, le rappeur a tout donné et conquis un public pourtant pas nécessairement au fait de sa musique. Alors ce jour-là, la Révélation scénique des Victoires de la musique avait certainement autre chose en tête qu’une interview. Serait-il assez disponible pour converser sans impatience, dans le huis clos de la voiture? Ouf, c’est un pro, et la douce hypnose de la route fait son effet. La complicité s’installe et le jeune homme se déballe. Sur la banquette arrière de Jérôme Colin, il n’y a pas le ”phénomène musical de 2018”, le ”buzz”, la ”nouvelle sensation de la chanson française”. Il n’y a pas la success-story du moment, le mec de la Cité Kennedy découvert dans une micro-salle par des journalistes et propulsé, cette année, aux cimes des charts et sur les scènes de l’Olympia et du Zénith.

oint positif: les sujets très anglés évitent de tomber dans le didactique et de fossiliser ce genre musical underground dans une rétrospective. On regrette quand même les pans entiers du sujet passés sous silence, à commencer par nos ”sounds of Belgium”. En ouverture, les excellents reportages de Tracks abordent des questions inédites. Vite jugée musique à danser dans un état second, la techno est militante face au Parlement de Tbilissi, ou change le visage de villes comme Detroit ou Berlin. Ensuite, on comprend vite que le focus de la soirée sera allemand. Réducteur mais logique, évident, indispensable, d’accord. La scène berlinoise a contribué à poser les bases et fait vivre le genre depuis… 30 ans. Oui, coup de massue infligé, pour notre plus grand plaisir, pas le live 30 ans de techno à Berlin, ça fait une paie que l’on danse à 140 battements par minute.

Le reportage nous emmène dans un marathon historique du Red Bull Music Festival, qui a réuni au Funkhaus les générations successives de DJ. En interview et en mix, les pionniers se mélangent aux étoiles montantes. Une fête de dingue, une overdose de rythmes… Un peu frustrante à regarder sagement assis sur son canapé. On se calme et on s’informe, avec le bouquet final, l’Electronic Dance Music, la bandeson d’une extase collective. Les stars du German Sound y témoignent de leur art, de leur évolution, de la solitude, des errances, de l’esthétique allemande. Formellement, le son et l’image très bruts renforcent l’impression délicieuse de pénétrer dans un monde underground, de faire partie du club et de tâter la marge. Il ne nous reste plus qu’à éteindre la télé et sortir. La nuit techno ne fait que commencer. - H.D. NUIT TECHNO INÉDIT VENDREDI 21 ARTE 23H25 ★★★

Eddy de Pretto, s’il fallait encore le démontrer, n’est pas un coup marketing et de storytelling ni un produit préfabriqué par une usine à tubes. Son album “Cure” le prouve, ses réponses à Jérôme le confirment, il est de la trempe de ces chanteurs qui durent, de ces artistes qui mettent des bouts d’euxmêmes, des tripes et des histoires dans leurs créations. Aussi singulier que son physique de dandy pâle en hoddie orange, le poète de Kid et de Normal évoque aussi bien son parcours unique que ses prises de position inédites dans le monde du hip-hop. Le moment ne sent pas la promo, mais la rencontre donne envie comme jamais de se plonger dans ses textes, qui parlent d’homophobie, de genre, de virilité, d’excès, d’amour et de timidité. La course sera cool… mais la rentrée de Hep Taxi! démarre sur des chapeaux de roues. - H.D. HEP TAXI!: EDDY DE PRETTO INÉDIT DIMANCHE 16 LA DEUX 22H50 ★★★

Miss Kittin

CULTURE

le guide

TÉLÉVISION

DOCUMENTAIRE

Dans les entrailles de l’État islamique

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Un disque dur de Daech et le téléphone d’une djihadiste. L’enquête démarre...

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D MAGAZINE

Delpech, gloire et cauchemar Très beau portrait d’une idole des années 70, homme fatigué de la vie, sujet à de sombres tourments, abattu par la dépression et la maladie.

ix minutes d’Un jour, un destin valent deux heures de n’importe quel programme people. On reste toujours scotché par le travail abattu par l’équipe de production de cette série de portraits dont la signature reste un label de qualité. Ce nouveau numéro consacré à Michel Delpech ne détonne pas dans l’ensemble - témoignages à gogo (amis, fils, cousine) et images jamais vues composent l’épine dorsale de cette évocation plutôt triste du chanteur. On est d’ailleurs étonné de constater que beaucoup des grands moments de la vie de Delpech ont été filmés. Ses jeux d’enfant dans le jardin avec sa sœur, son mariage avec Chantal Simon, son entrée en clinique, ses voyages promotionnels ou personnels tout est là, qui recompose la vie d’un homme qui, en cherchant la lumière, a trouvé de sombres tourments dont la noirceur l’a conduit au bord de la folie. Après la rupture avec son épouse, au milieu des années 70, Michel Delpech glisse doucement vers 98

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ans les ruines de la maison d’un émir de l’État islamique, un jeune combattant découvre un disque dur contenant des milliers de fichiers informatiques confidentiels sur l’organisation terroriste. Il décide de le remettre à Kamal Redouani, grand reporter et spécialiste du Moyen-Orient. Justice, police, gestion des ressources, propagande, formation et stratégie… Il lui faudra plus d’un an pour analyser et classer tous ces documents frappés du sceau de Daech. En fouillant dans ces archives de l’horreur, le journaliste tente de comprendre pourquoi le groupe renaît sans cesse de ses cendres.

l’alcool et la drogue, voit sa carrière bégayer et sombre dans la dépression. Un état dont il ne sortira jamais tout à fait, son entourage évoquant des épisodes psychotiques terrifiants. Il voit des rats grimper aux rideaux, il parle au diable, il dort dans des églises… Ses amis décrivent ce mal-être qu’il tente de dompter par une quête mystique, étudiant l’hindouisme, voyageant en Inde. Un parcours exténuant pour celui pour qui tout avait si bien commencé, fils d’une famille modeste plutôt invisible devenu idole du showbiz. Ce showbiz qui lui permet de vivre une émancipation sociale qui l’éloigne de son milieu malgré Le Loir-et-Cher, tube autobiographique où il rend hommage à ses racines. Ce showbiz dont il vit chaque piège sans se rendre compte qu’il perd le contrôle de sa vie. - S.M.

Daech, dans le cerveau du monstre, passe en revue tous ces fichiers, en se concentrant sur la Libye et plus particulièrement sur la ville de Syrte, occupée par les terroristes de 2014 à 2016. Anciens combattants contre l’État islamique témoignent de cet envahissement, de comment la vie se déroulait sous ce régime de terreur où étudier le droit, boire ou fumer sont des délits. “Ils tuaient sans aucune raison”. Pour essayer de décrypter l’incompréhensible, le journaliste ira jusqu’à dénicher un ancien émir recherché par les services secrets occidentaux. Une interview anonyme qui fait froid dans le dos, tout comme l’ensemble de ce reportage inédit. - N.J.

UN JOUR, UN DESTIN: MICHEL DELPECH, QUAND J’ÉTAIS CHANTEUR INÉDIT

DAECH, DANS LE CERVEAU DU MONSTRE INÉDIT

DIMANCHE 16 FRANCE 2 22H55 ★★★

MARDI 18 LA DEUX 20H30 ★★★

TÉLÉVISION

Immanquables de la semaine

les programmes

SAMEDI P.100

DIVERTISSEMENT

RTL-TVI

PÉKIN EXPRESS, LA COURSE INFERNALE Une sixième saison avec des duos de choc et surtout de nouvelles idées. RTL-TVI 20H20

DIMANCHE P.110

LUNDI P.120

ILS ONT ÉCHANGÉ MON ENFANT Transposition à l’écran d’une dramatique histoire réelle portée par l’excellente prestation de Julie de Bona. LA UNE 20H55

RTL-TVI

TÉLÉFILM

RTBF

JEU

MARDI P.130

LE MEILLEUR PÂTISSIER Deux candidates belges pourraient nous réserver de belles surprises, si elles passent le cap des épreuves stressantes. Savoureux! RTL-TVI 20H15

MERCREDI P.140

69 MINUTES SANS CHICHIS Joëlle Scoriels présente son premier invité de la saison, l’acteur et chanteur Agustín Galiana.

DIVERTISSEMENT

HÔTEL ROMANTIQUE Coachés par Jean-Michel Zecca, Sophie Pendeville et David Antoine, 22 célibataires cherchent l’amour ultime. RTL-TVI 20H15

RTBF

LA DEUX 20H25

JEUDI P.150

VENDREDI P.160

NOTRE HOMME AU CAIRE À la tête de l’Égypte depuis 4 ans, Abdel Fattah al-Sissi semble attacher peu d’importance aux droits humains. LA UNE 22H10

France 3

DOCUMENTAIRE

SHOW

BelgaImage

RTL-TVI

MAGAZINE

ON REFAIT LES GRANDS DUOS D’HUMOUR L’occasion de retrouver les grands classiques de l’humour francophone avec entre autres Michèle Laroque et Pascal Elbé. FRANCE 3 21H00 99

RTL-TVI

SAMEDI 15 SEPTEMBRE - SÉLECTION

DIVERTISSEMENT

PÉKIN EXPRESS, LA COURSE INFERNALE INÉDIT RTL-TVI 20H20 ★★

On the road again and again On croyait Pékin Express enterré depuis 2014. Pour son retour, le programme double l’aventure.

n renfile godillots et sac à dos pour une nouvelle virée en Asie. Pour cette édition, Pékin Express, la course infernale, court de Bornéo à Tokyo. Au départ, des duos de choc, des personnalités bien affirmées, qui vont se révéler dans l’expérience et affronter la nature, les rencontres, le manque de confort mais surtout eux-mêmes et leurs propres limites. Comme autrefois, le concept mixe des épreuves imposées, pas simples, avec une approche plus humaine, plus locale, axée sur la découverte de l’autre, le partage et les moments aussi authentiques

SÉRIE

que possible. Comme autrefois, on est parfois gênés de voir des Occidentaux quémander l’hospitalité et gratter des bols de riz dans des régions pauvres, chez des gens vivant dans le dénuement le plus total (ici en Malaisie, la bien nommée). Et comme autrefois, la beauté de certains échanges nous fait presque oublier cette indécence. L’émission n’est pas pour autant un copier-coller d’avant (ce serait suicidaire, vu le nombre de programmes et de chaînes Youtube qui s’en sont inspirés ces dernières années). On nous

promet de nouvelles idées et des moments très forts entre les candidats. Puis surtout il y a l’Itinéraire Bis, qu’empruntent nos compatriotes Ludovic et Samuel Daxhelet. Ils n’ont pas changé depuis la septième et huitième édition (qu’ils avaient remportée). Même si Ludo a, depuis, multiplié les expériences télévisuelles, il ne se la raconte pas. Entre les frères, l’alchimie, la complicité, l’humour et la spontanéité sont intacts! Juste après l’émission principale, on pourra donc les suivre sur d’autres routes, cherchant simultanément un toit pour la nuit et la solution d’énigmes posées par Stéphane Rotenberg. Si vous ne devez regarder qu’un seul Pékin, que ce soit celui-là. Hélène Delforge

CAPITAINE MARLEAU SAISON 2 INÉDIT LA UNE 21H15 ★★★

En faisant son jogging, le capitaine Marleau (Corinne Masiero, photo) ne s’attendait pas à voir sa vie bouleversée. La policière, enfant de la DASS, apprend qu’elle n’était pas enfant unique en découvrant sa jumelle à la morgue. Bénédicte Dalvet a visiblement été assassinée. Pour découvrir le tueur, le capitaine Marleau décide de prendre l’identité de sa sœur. Sauf 100

MOUSTIQUE 12/09/2018

que Bénédicte est l’opposé de sa frangine: toujours sur son 31, menant une vie de grand luxe, mariée avec enfant et petit-enfant. Adieu la chapka, donc, dans cet épisode le capitaine a les cheveux blonds au vent, du rouge à lèvres vif et des talons aiguilles. Un très bon moment devant une série qui continue à réaliser de superbes audiences. - L.V.

RTBF

Marleau en talons aiguilles

LESLES MEILLEURS MEILLEURS FILMS FILMS par Thierry par Olivier VanClinckart Wayenbergh SPORT

FORMULE 1 LA DEUX 14H55 ★★

Assurer la suite

Prod.

Dix ans après son apparition dans le monde de la Formule 1, le Grand Prix de Singapour - dont les essais se déroulent samedi - pourrait jouer un rôle plus que déterminant dans la course pour le nouveau titre de champion du monde de Lewis Hamiltonqui a déjà remporté trois fois le GP de Singapour, notamment l’année dernière. Petite pensée également pour le pilote belge Stoffel Vandoorne (photo), qui a perdu son volant chez McLaren et jusqu’à présent n’a pas encore retrouvé de volant pour la prochaine saison. Un bon résultat pourrait l’y aider. - E.H.

Star Wars: Les derniers Jedi BE 1 20H30 ★★★

BelgaImage

De Rian Johnson (2017). Avec Mark Hamill, Daisy Ridley. Alors que l’épisode précédent, Star Wars: Le réveil de la Force a été reçu plutôt froidement par les fans de la première heure, ce 8e opus de La guerre des étoiles, mis en scène par Rian Johnson, a l’art de réconcilier tout le monde. Faisant pétiller tous les coins de l’image (au risque de fatiguer un peu les yeux), Johnson enchaîne des séquences spectaculaires et parvient à conserver un subtil équilibre entre le respect des valeurs de la saga et le renouvellement du genre. Très fort!

De Nicholas Ray (1955). Avec James Dean, Natalie Wood. Le film d’une génération. Dans son blouson rouge et avec sa dégaine de dur à cuir mal assurée, un peu pompée sur son idole Brando, le rebelle James Dean incarne à lui seul les passions et les fureurs de l’adolescence. Tandis que Ray filme en creux, mais avec un lyrisme fou, cette Amérique rangée des fifties, si sûre d’elle et pourtant incapable de reconnaître le mal-être de ses jeunes. Mort peu après dans un accident de voiture, Dean, magnifique acteur fiévreux, est entré dans la légende. À 24 ans, et pour toujours.

Peter et Elliott le dragon CLUB RTL 9H25 ★★ De Don Chaffey (1977). Avec Sean Marshall, Mickey Rooney. Pas un quadra n’a oublié la rencontre de Peter, 9 ans, et du dragon Elliott, venu de son monde imaginaire pour lui faire oublier un peu la dureté de la vie. Œuvre disneyenne par excellence, le film, mélangeant prises de vues réelles et personnages de dessins animés, est un spectacle enchanteur, naïf et plein à craquer de poésie.

MAGAZINE

AFFAIRE CONCLUE: LE PRIME INÉDIT FRANCE 2 21H00 ★★★

Quelle affaire Comment un programme au concept aussi simple peutil avoir un tel succès? Imaginer un quidam (souvent retraité) venant faire expertiser un vieil objet qui traînait dans son grenier et essayer de le vendre au meilleur prix à cinq habitués des brocantes. L’idée, venue d’Allemagne, cartonne, tout simplement. Est-ce la bienveillance teintée d’autoritarisme de Sophie Davant, l’atmosphère bon enfant mais concurrentielle de la salle de vente, la bonhomie des candidats ou la nostalgie procurée par les objets? Toujours est-il qu’Affaire conclue s’offre un nouveau prime, avec plusieurs guests parmi lesquels Éric-Emmanuel Schmitt et Ghislaine Arabian. - T.D.

Eaux sombres PLUG RTL 20H20 ★★ De Walter Salles (2005). Avec Jennifer Connelly, John C. Reilly. Le Brésilien Salles américanise le classique d’horreur de Nakata. Mais contre toute attente, ce remake interprété par la belle Jennifer Connelly ne coule pas dans la surenchère. Côté frissons, c’est même plutôt raté. Malgré cette impression de flotter entre deux eaux, le cinéaste dresse un joli portrait mère-fille. RTBF

BelgaImage

La fureur de vivre TCM 12H05 ★★★

101

samedi 15 septembre LA UNE

6.30 Inside Lehman Brothers Documentaire 7.55 Le jardin extraordinaire 8.25 Jardins et loisirs 8.55 Questions à la une 10.30 En quête de sens: Libres, ensemble 10.55 Je sais pas vous 11.00 L'agenda ciné 11.15 Les carnets de Julie 12.10 Le beau vélo de RAVeL 12.40 Air de familles 12.42 Rapports Euro millions 12.45 Contacts 12.50 Météo 12.55 JT 13h. 13.40 Les ambassadeurs Magazine du tourisme présenté par Armelle et Jean-Philippe Watteyne. Cap sur la Lorraine française. 2 Cette semaine, Armelle passe la frontière française et pose ses valises en Lorraine, dans la nouvelle région Grand Est. Au coeur de cette contrée de nature et de gourmandises, les Ambassadeurs du cru la guident au fil des Côtes de Meuse. 5453399 14.40 Joséphine, ange gardien e Série. (FRA). Le frère que je n'ai pas eu. Avec Mimie Mathy, Bruno Slagmulder, Tewfik Jallab. 2 En mission dans une clinique de chirurgie esthétique, Joséphine tente de faire accepter à un des praticiens l'existence d'un demi-frère tombé du ciel. 7215370 16.20 Programme non communiqué 17.05 Matière grise Magazine scientifique présenté par Patrice Goldberg. 2 Feel Good Music. - Chat sauvage. - Quarx: Tornade à la crème glacée. 3293641

17.50 La télé de A @ Z 18.30 7 à la Une Magazine d'actualité présenté par François Mazure. 2 Immersion. - Les jours d'après. - La Belge histoire. - L'instantané. - Le doc. - La Detchosphère. - Gilles le Suisse. - Le pol' dance. - L'envers du décor. 440757 19.20 Météo 19.30 JT 19h30 20.05 Fêtes de Wallonie Emission spéciale. 278641 20.30 Tirage Lotto-Joker 20.35 Météo 20.40 Une brique dans le ventre Magazine de l'art de vivre présenté par C. Wautier et V. Jacobs. 2373196

Capitaine Marleau

RTL-TVI

6.35 Bel RTL 8.45 Best of Shopping 10.15 La boutique 12.20 Waldorado 12.50 Go for zéro. 13.00 RTL info 13 heures-Météo 13.40 Mistresses w e Série dramatique (USA - s. 2: 7 et 8/13). Avec Alyssa Milano, Yunjin Kim, Jes Macallan. La déclaration. 2 Daniel dit la vérité à April en lui avouant qu'il est marié. 15502806 14.35 Doubles vies. 2 Savi organise une fête d'adieu dans son ancienne maison avec ses amies pour se remémorer les bons moments passés. 58113660 15.25 Modern Family e Série humoristique (USA - s. 8: 4/22). Coup de foudre. Avec Ed O'Neill, Sofía Vergara, Rico Rodriguez. 2 Phil se réjouit à l’idée de rencontrer un météorologue dont il est fan jusqu’à ce que Haley sorte avec lui. Claire et Luke n’apprécient pas qu’Alex soit une mauvaise gagnante. 41881009 16.05 Un trésor dans votre maison Magazine de services. Famille Poisson. 30114919 17.05 La grande balade: Magazine culinaire. Littoral 6. 57457383 17.40 Nouveau look pour une nouvelle vie Magazine de société présenté par Cristina Cordula. Isabelle et Dominique. 2 Isabelle, 33 ans, prouve son goût pour la mode avec ses looks variés. Mais ses compositions vestimentaires ressemblent davantage à des déguisements qu'à des tenues quotidiennes. Après un combat remporté contre le cancer, Dominique a perdu le goût de s'habiller avec élégance. Cristina Cordula leur vient en aide. 62957009 19.00 RTL info 19 heures-Météo 19.45 I comme: Magazine de découvertes présenté par J. van den Biggelaar. 2 A Tokyo, au Japon, un parc d'attractions d'un nouveau genre a ouvert ses portes: Kidzania. Son thème: les métiers. Les enfants y disposent de leur propre monnaie et peuvent tester les métiers qui les font rêver. Il y en a pour tous les goûts. De son côté, Ludovic Daxhelet repart à l'aventure dans Pékin Express mais aussi dans I Comme. L'aventurier ardennais prodiguera ses conseils de survie dans tous types de situation. Pour cette première de la saison, il testera la survie en forêt Gaumaise. 69595573

Pékin express: la course infernale

21.15

20.20 Série policière (FRA). Avec Corinne Masiero (le capitaine Marleau), Pierre-François Martin-Laval (Paul Dalvet), Grégoire Leprince-Ringuet (Gabriel Dalvet).

Jeu présenté par Stéphane Rotenberg. Lire aussi page 100

Inédit.