SENIORS #Restez connectés

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Supplément rédactionnel au journal du 21/11/2017

NR­BS­SM­BW

# Restez connectés


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ÉDITO

Des seniors branchés et de plus en plus connectés Les seniors n’ont plus peur de se lancer dans les nouvelles technologies. Ils doivent être aidés, mais trouvent aujourd’hui plus facilement leur chemin. La première partie de ce dossier propose quelques bons conseils pour s’y retrouver.

SOMMAIRE Nouvelles technologies • Quand les seniors s’attaquent à l’informatique • 5 conseils pour bien choisir sa tablette

• Studio Danielle, la mamie star des réseaux sociaux

C ORINNE M ARLIÈRE

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• 5 conseils pour éviter d’être ringard sur Facebook

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• Octave Simonis, le papy à la pointe des nouvelles technologies

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• Un smartphone facile d’emploi

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• Sequoia, le réseau qui veut garder les pieds sur terre 12 • Surmonter la surdité grâce aux nouvelles technologies 14-15 • Jeux vidéo pour seniors, effet de mode ou bien réel ? Animaux de compagnie • Les bienfaits des compagnons à pattes sur notre santé • Un chat pour combattre la solitude Mode et beauté

bernardbodo – stock.adobe.com

T

ablettes, smartphones, internet, ré­ seaux sociaux… Cet univers des techno­ logies modernes s’ouvre de plus en plus aux aînés, qui y trouvent du plaisir, à condition d’être bien encadrés. Il existe par exemple dans de nombreuses communes des cours d’informatique adaptés aux seniors. L’oc­ casion de se familiariser avec les bases d’un PC et d’internet. Certains aînés sont aussi très à la pointe, comme Danielle, star des réseaux sociaux, qui poste régulièrement des petites vidéos rigolotes sur YouTube. Franche et naïve, elle est suivie par plus d’un million de personnes sur la Toile. Vous découvrirez la personnalité de cette nou­ velle « influenceuse ». Octave, lui, est plus discret, mais toujours plongé dans ses appareils électroniques. Dans son portrait, vous verrez qu’il a même contribué à une évolution numérique… Quelle tablette choisir, quels sont les smart­

phones adaptés aux aînés, comment se compor­ ter sur les réseaux sociaux, où trouver des appli­ cations utiles pour votre santé… Et faut­il vraiment d’adonner aux jeux vidéo pour garder toute sa tête ? Autant de questions qui trouve­ ront réponse dans les pages qui suivent.

ANIMAUX,

SEXE ET LOISIRS

Envie de vous évader et de bien manger ? Après la plongée dans les technologies moder­ nes, on vous dresse un petit menu de quelques escapades gastronomiques. Et si l’envie de li­ berté vous prend, le motor­home est aujourd’hui un style de vacances très prisé des seniors. Le bienfait des animaux de compagnie, même en maison de repos, l’importance de la sexualité – parfois différente – chez les seniors sont d’autres thèmes que vous pourrez parcou­ rir au fil des pages. Qui sont bien sûr aussi dis­ ponibles en version numérique sur www.lave­ nir.net/extra/numerique/pc­2015.

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• Cheveux : conserver sa couleur naturelle ? 20-21 Logement • Penser plus tôt pour se loger plus tard Sexualité

22-23

• Vivre sa sexualité en maison de repos

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• Quel type de sexualité après 60 ans ?

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• L’avis du sexologue Pratique : livraison à domicile

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• Des aides pour faire ses courses Loisirs

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• Combiner séjours et gastronomie, en Belgique comme à l’étranger

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• Le motor-home, la liberté des seniors

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RÉALISATION Rédaction : Maude Destray,

Charles Piron, Christian Sonon Mise en page et graphisme : Hélène Quintens Couverture : Bruno Lapierre Coordination : Corinne Marlière


Nouvelles technologies

Quand les seniors s’attaquent à l’informatique La nuit tombe sur l’institut de la Providence à Herve, toutes les classes sont déjà bien vides… Toutes ? Non ! Une classe d’irréductibles seniors s’affaire encore et toujours derrière de petits écrans.

E

n entrant dans le local, la concentration est grande et les élèves, tous âgés de plus 55 ans, essaient de comprendre les consi­ gnes du professeur. Aujourd’hui, on ap­ prend les règles de compression d’une photographie. Les gestes sont incertains et parfois réticents, comme si la peur de faire une erreur pesait sur nos seniors… Tout le monde prend note des explications, d’abord fournies au tableau, ensuite réalisées sur le grand écran. Quelques chaises sont vides, pourtant les trois professeurs n’ont pas une seule seconde de répit. À chaque nouvelle manipulation, les doigts se lè­ vent et de petites exclamations traversent le local. Tout semble pourtant d’une extrême simplicité, mais pour les élèves, exclusivement des femmes ce soir, chaque geste demande de la concentration. Cer­ taines travaillent sur leur propre ordinateur porta­ ble, d’autres sur les PC fournis par l’établissement. Au menu du jour : retoucher les photographies et dé­ crypter les différents formats, le tout dans la bonne humeur. Alain Rikir, professeur : « Pour moi, en tant que prof, c’est hyper enrichissant ! Ce sont des gens moti­ vés, qui ont envie d’apprendre. Ils sont toujours polis et reconnaissants, c’est un réel plaisir. »

Les différentes formations se donnent dans un local informatique de l’IPH, à Herve. L’encadrement se compose d’un professeur et de 2 à 3 assistants.

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mencer à zéro. » Les seniors doivent réussir à s’adapter et à déchif­ frer ce nouveau langage. Alain Rikir distingue cet ap­ prentissage d’un nouveau langage. Pour lui, c’est vraiment un travail de l’esprit. « C’est une manière de réfléchir à laquelle ils ne sont pas habitués. On a vu l’exemple de l’arborescence, qui semble évidente. Mais

De nouveaux outils débarquent sur le marché et poussent nos seniors à franchir le cap de la connectivité.

pour eux, pas du tout ! Les pensionnés réfléchissent trop avant de cliquer. Les jeunes, à l’inverse, cliquent n’im­ porte où et feraient peut­être mieux de réfléchir au préa­ lable. La rigueur doit sûrement être quelque part au mi­ lieu ! (rire) »

RIDICULISÉS PAR LES PETITS­ENFANTS Selon les dires de nos participantes, l’argument principal de leur venue à ces cours s’avère les petits­ enfants. Ceux­ci débarquent parfois chez leurs grands­parents et les ridiculisent en quelques clics. Dès lors, nos seniors veulent être à la hauteur ou, du moins, arriver à les suivre. « Ce qu’ils donnent le plus souvent comme argument, précise Alain Rikir, c’est les petits­enfants qui viennent à la maison. Ils ne compren­ nent pas ce qu’ils font et ils ont envie de comprendre et surtout pouvoir les surveiller. » Du côté de nos partici­ pantes, Marie­Louise Vaessen se dit heureuse de pou­ voir maîtriser ce nouvel outil devant ses petits­en­ fants. « Je suis fière de pouvoir leur montrer que je suis capable de le faire. »

LA BANQUE ONLINE, UNE OBLIGATION

DES GESTES NOUVEAUX En assistant à un cours d’informatique pour se­ niors, on a l’impression d’inverser le cours logique de la vie. Un peu comme pour les élèves de primaire, il faut revenir aux principes de base et commencer par les choses les plus anodines. Gaston Margraff fait partie de ces seniors qui connaissaient l’informati­ que, il vient au cours en tant qu’assistant depuis près de vingt ans. « Je participe à toutes les formations. Dans certains cas, ce sont des personnes qui n’ont jamais tou­ ché à un ordinateur. Ils viennent ici et on leur montre comment allumer, comment utiliser la souris, même la façon de prendre la souris en main… Il faut tout com­

ÉdA Charles Piron

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Reste comme second argument et pas des moin­ dres : la banque en ligne. Devenues désormais un outil indispensable, voire imposé, les transactions bancaires forcent nos aînés à utiliser leurs ordina­ teurs. « Ils sont obligés, le système fait qu’aujourd’hui les seniors sont forcés d’utiliser la banque en ligne. Le fait de ne pas savoir se servir d’un ordinateur, ils se sen­ tent handicapés dans le sens : “je suis dépendant de quelqu’un”. » Le constat demeure criant, internet de­ vient indispensable dans la vie des seniors. Près de la moitié des plus de 65 ans possède un smartphone ou une tablette. Force est de constater qu’internet limite l’isolement des personnes âgées et leur permet de rester plus longtemps chez eux de manière indépendante.


Assistance technique Une start-up française propose un service d’assistance technique joignable à tout instant : Ookee. Un bouton en page d’accueil permet d’entrer en communication avec un conseiller afin de se faire aider (par exemple pour installer une application). Celui-ci peut même prendre la main à distance sur l’appareil. >299 € AVEC 1 AN DE SERVICE INCLUS PUIS 4,90 €/MOIS SI NÉCESSAIRE

ÉdA Charles Piron

5 conseils pour bien choisir sa tablette a tablette est l’outil préféré des seniors. Elle prolifère entre les mains de nos aînés et cela est totalement logique. La tablette a la force d’être plus ergonomique, plus fonctionnelle et plus simple qu’un ordinateur portable. De plus, grâce à la taille de l’écran, les tablettes sont plus adaptées aux seniors qu’un simple smartphone. Mais comment bien choisir sa tablette quand on a plus de 50 ans ? Voici cinq conseils pratiques.

L Même si la vente des tablettes est en légère baisse ces derniers mois, au 3e trimestre 2017, 40 millions d’unités ont été écoulées dans le monde.

1 LA TAILLE COMPTE Évidemment, le premier argument de votre achat sera la taille de l’objet. L’écran doit être adapté à votre vue. Évitez les heures de tracas à devoir coller votre nez sur l’écran pour apercevoir les applications. Toutes les tailles existent, à vous de trouver la bonne, celle qui vous convient.

blette où l’interface est simple d’utilisation et à votre portée. 3 UNE AIDE INTÉGRÉE De nombreuses tablettes proposent directement un service pour aider les seniors dans l’apprentissage de leur machine. Vos proches ne sont pas toujours là pour vous venir en aide, un service après-vente efficace vous libérera l’esprit et répondra à vos questions dans les plus brefs délais. 4 UN CLAVIER ADAPTÉ Le clavier reste et restera l’outil primordial dans une tablette. À noter que les tablettes proposent souvent des claviers adaptés à vos envies, reste donc à se renseigner sur ce service préalablement à l’achat.

2 VIVE LA SIMPLICITÉ L’ergonomie fait partie intégrante de votre décision. D’abord parce que le temps à essayer de comprendre un objet qui semble déjà incompréhensible est révolu. Il faut que ce soit simple, rapide et efficace. Choisissez une ta-

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5 LE PRIX EST CRUCIAL Dernier point et pas des moindres, le prix doit évidemment WavebreakmediaMicro rentrer en lice. Il est inconscient de se procurer le dernier modèle ultra-performant qui risque de rester dans un fond de tiroir, car trop compliqué. Les machines d’entrée de gamme sont parfois plus simples d’utilisation. Ch.P.


Nouvelles technologies

Studio Danielle : la mamie star des réseaux sociaux

Tout a commencé par des Vines, ces petites vidéos de 6 secondes que l’on peut publier sur les réseaux sociaux.

Franchouillarde, fraîche, crédule, souvent naïve, Danielle a 63 ans et révèle son quotidien dans des petites capsules vidéo.

C HARLES P IRON

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a mamie se veut anticonformiste et s’hu­ milie aisément sans se soucier de son image. Danielle est accompagnée d’Ar­ thur, qu’elle prénomme son “petit­fils d’adoption”. Ils réalisent ensemble des vidéos qui plaisent aux jeunes comme aux plus âgés. Leur duo est des plus cocasse, composé d’Arthur Lombard, fraîchement diplômé d’une école de journalisme, et de Danielle, l’ancienne aide­soi­ gnante de son grand­père. Concrètement, ils ne sont pas liés par le sang, mais leur relation dé­ passe de loin celle d’un petit­fils et sa grand­mère. Arthur explique : « Ce n’est pas ma vraie grand­ mère, nos relations sont amicales, c’est un peu comme une troisième grand­mère, mais je fais des trucs avec elle que je ne ferais pas avec mes autres grands­mères. Par exemple, quand je sors avec des potes, on boit des coups avec elle, c’est devenu une amie quoi… » Ils font des vidéos depuis deux ans et le concept est très simple : filmer Danielle dans son quoti­ dien. « L’idée est venue de Danielle, simplement par sa personnalité, sa façon d’être qui me faisait beau­ coup rire et je me suis dit que si elle me faisait beau­ coup rire moi, elle pouvait faire rire d’autres person­ nes. C’est la raison pour laquelle j’ai commencé à la filmer et mettre les vidéos en ligne. » La série Martine moderne : Danielle en vacan­ ces, Danielle au cinéma, Danielle fait un karaoké, Danielle se maquille… Au fil des vidéos, on dé­ couvre une personnalité attachante et sans filet.

Danielle cartonne sur les réseaux sociaux avec plus d’un million de « followers ».

quand elle regarde les vidéos et elle se rend compte des conneries qu’elle dit ou des choses qu’elle fait. Ce n’est pas de la honte, c’est un peu de la timidité, le fait de se voir à l’écran. » Le ridicule ne tue pas, mais attention aux retombées, car la Toile peut très vite devenir rude et agressive, surtout quand la popularité retombe. « Au début, j’ai eu peur d’avoir beaucoup de retours négatifs et, finalement, il n’y en a quasiment aucun. Comme c’est quelqu’un de très bienveillant, les gens sont très gentils avec elle. Elle ne fait de mal à personne et les gens le lui rendent bien. »

DANIELLE,

NOUVELLE INFLUENCEUSE ? Cette mise en scène de la vie quotidienne peut se révéler extrêmement lucrative. En effet, sur les réseaux sociaux, quand vous êtes suivi par plusieurs milliers de personnes, votre image peut se commercialiser. Dès lors, Danielle et Ar­ thur surfent sur la vague et profitent de l’entrain qu’ils provoquent. « On a des contrats avec certai­ nes marques oui, mais sans jamais être lié avec une marque. Ce n’est pas ce qu’on veut ! » Danielle est partenaire d’une grande chaîne de magasins et reçoit aussi de nombreux cadeaux comme du maquillage ou du champagne. Der­ rière les vidéos se cache donc un vrai business, on appelle ces personnalités des influenceurs. Ce sont donc des personnes pouvant influencer le comportement des consommateurs qu’ils cô­ toient. Aujourd’hui, Arthur et Danielle vivent de cette aventure et espèrent voir Studio Danielle encore longtemps sur les écrans. « On va conti­ nuer à faire des vidéos et j’espère encore faire rigoler les gens et continuer à faire découvrir plein de choses à Danielle. Comme elle a fait assez peu de chose dans sa vie sauf travailler, elle le mérite. »

« JE REGARDE MES VIDÉOS, ET PARFOIS J’AI HONTE… » Il est vrai que Danielle se met parfois dans des postures des plus délicates, jusqu’à s’interroger sur la sincérité des actes. « Parfois, elle est gênée

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5 conseils pour éviter d’être ringard sur Facebook 1 ÉVITEZ LES COMMENTAIRES TROP PERSONNELS Vos petits-enfants vous adorent, mais sur Facebook, parfois, ils n’ont qu’une seule envie : vous supprimer de leur liste d’amis. Car il arrive que vous soyez les meilleurs pour leur « foutre la honte ». Les commentaires garnis de « mon petit cœur » ou « ma petite girafe » ont peu la cote sur le mur de votre descendant. Alors, premier conseil : utilisez la messagerie privée.

sait directement qui écrit le message. En effet, votre profil s’affiche et donc pas besoin de conclure vos commentaires de votre prénom. Les messages du genre : « Merci. Bonne soirée. Georges » sont malheureusement la preuve d’une certaine utilisation dépassée et antérieure aux réseaux sociaux.

2 VEILLEZ À VOTRE POLICE DE CARACTÈRE Malheureusement, l’utilisation du clavier n’est pas encore à la portée de tous. Évitez donc ce genre de message : « BONJOURMERCIPOURTACARTEBISOUSMAMI !! » Car les espaces et autres signes de ponctuation sont les bienvenus. Ce deuxième conseil nous emmène directement vers le troisième, la signature. 3 NE SIGNEZ PAS VOS MESSAGES Facebook diffère de la bonne vieille carte postale, car on

4 NE PARTAGEZ PAS N’IMPORTE QUOI Un des grands classiques de nos Reporters/DPA aînés est de tomber dans le cliché et de croire tout ce qui se dit sur Facebook. Les messages d’alerte qui vous annoncent que votre profil va être supprimé si vous ne partagez pas directement le post sont évidemment peu crédibles. Ne vous fiez pas à tous ces posts. Il en va de même pour certains sites comme Nordpress ou le Gorafi, qui sont, pour rappel, de faux sites d’informations. 5 NE LIKEZ PAS VOS PROPRES PHOTOS Il s’agit véritablement de l’ultime faute de goût sur les réseaux sociaux. Liker ses propres posts ou photos est une erreur à éviter à tout prix. Ch.P.

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laboratoire dentaire DE RUYCK

à Namur sur le parking

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Prothésiste dentaire de formation, Morgan De Ruyck a travaillé durant une quinzaine d’années pour un laboratoire dentaire à Beauraing. Début 2017, il a choisi de s’installer à son compte, dans son propre établissement, sur le parking du Colruyt de Salzinnes. Spécialisé tout particulièrement dans ce qu’on appelle l’amovible, celui-ci est passionné par son métier, qu’il exerce avec une approche artisanale. De la conception à la réalisation, en passant par les réparations de prothèses dentaires et de gouttières, Morgan met un point d’honneur à satisfaire au mieux tous ses clients. Le laboratoire dentaire est accessible du lundi au vendredi de 08h à 18h.

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Nouvelles technologies

Octave Simonis : le papy à la pointe des nouvelles technologies Octave a 76 ans et possède tous les gadgets que l’on retrouve habituellement dans le sac d’un jeune trentenaire. Smartphone, tablette, batterie portable, et plusieurs ordinateurs trônent sur un bureau à la vue imprenable sur les vallées ardennaises. ●

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uand Octave nous ouvre sa porte, à Fays, rien ne semble présumer une ad­ diction aux nouvelles technologies. Les souvenirs de son précédent voyage gisent sur le sol, un déballage est en cours. C’est en s’approchant du bureau que l’on découvre vite l’ampleur de la connec­ tivité. Octave fut de longues années un bou­ cher de renom à Liège. La petite entreprise familiale a pu se dévelop­ per grâce à son attrait précoce pour les nouvel­ les technologies. Cette passion pour l’informa­ tique a en effet commencé tout simplement en voulant simplifier le travail. « Il faut savoir que lorsque j’ai commencé l’informatique, c’était uni­ quement pour une question de comptabilité et d’opportunité, pour ne pas devoir retaper des don­ nées et devoir faire deux fois le travail. J’ai dit non, on introduit ça, directement ! » Dans le souci constant de développer son entreprise, Octave a su prendre les bonnes décisions pour moderniser son système informatique. « C’est parce que je sentais que mon métier avait besoin de cela pour se développer, et pour diminuer les frais d’encodage. C’est ça qui m’a motivé et pen­ dant plusieurs années, l’entreprise a bien grandi. »

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SERVICE DES BANQUES Aujourd’hui, les extraits bancaires électroni­ ques sont devenus monnaie courante dans no­ tre quotidien et Octave Simonis y est pour quelque chose… « Quand on a commencé à faire des extraits électroniques dans les banques, j’étais à la BBL, actuellement ING, il y a plus de 25 ans. Et j’ai demandé pour avoir des extraits électroni­ ques que je pouvais utiliser. » À l’époque, ce type d’extraits n’était encore utile que pour de l’ar­

C HARLES P IRON

chivage. Octave, à force d’opiniâtreté, a intégré une équipe de concepteurs au sein de la ban­ que. « Alors à la BBL, puisque j’avais des idées, ils m’ont demandé une collaboration avec les in­ formaticiens de la firme. C’était trois Patrick à ce moment­là, ces personnes sont venues chez moi pour qu’on travaille ensemble à l’évolution du sys­ tème bancaire. » Octave voulait simplement transformer ces extraits en véritable base de données. « Il fallait pouvoir ventiler ces bases de données pour les mettre en adéquation avec les

« Je suis sur WhatsApp, Facebook, Twitter, LinkedIn. Mais pas Instagram, j’accroche moins… » plans comptables et c’est ainsi qu’on a commencé à faire les premiers CSV (NDLR : format de do­ cument web utilisable en finances). La démar­ che a pris presque deux ans. Mais maintenant, tous ceux qui veulent avoir ces fichiers, ils me doi­ vent un petit quelque chose… (rires). Je suis le pre­ mier à l’avoir demandé. »

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RÉSEAUX SOCIAUX, AVANT TOUT POUR GARDER LE CONTACT Au niveau des réseaux sociaux, Octave jongle

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avec ces nouveaux moyens de communica­ tion. Pour lui, les réseaux servent uniquement à garder le contact, surtout avec ses petits­en­ fants. « Je suis sur tous les réseaux sociaux. Pour­ quoi ? Parce que j’ai des petits­enfants, et forcé­ ment ils voyagent beaucoup. » C’est donc uniquement d’un point de vue relationnel que notre papy vagabonde entre les différents ré­ seaux. « Il faut pouvoir être sur ces réseaux so­ ciaux pas pour raconter sa vie, mais simplement pour être en contact. Je reviens de Jordanie, j’ai fait un groupe dans WhatsApp pour envoyer des photos, et en plus ce n’est pas cher. » Lucide, avec ça…

U N U BER

À P EPINSTER Octave profite pleinement de sa retraite et consacre une large partie de ses temps libres à diverses ASBL. Pour chacune, il maîtrise d’une main de maître le parc informatique. Mais c’est pour l’ASBL Mobilo­Club à Pepinster que le papy surprend à nouveau. « Je suis en train de travailler sur un projet avec une société d’infor­ matique où l’on met au point un système pour la mobilité. Ce système met en contact les personnes, un petit peu comme Uber à Bruxelles. » L’idée est de créer une application gratuite et basée sur le bénévolat pour transporter les ha­ bitants de la commune. Quinze chauffeurs bé­ névoles se proposent de véhiculer les habitant dans toute la commune. « Pour le moment, il y a un dispatching. Ce dispatching bloque une per­ sonne pour prendre les appels et les retransmettre. Je voudrais que le dispatching soit électronisé. » Le papy surfe véritablement sur la vague des nouvelles technologies et aurait pu briguer, il y a quelques années de ça, une jolie place dans la Silicon valley grâce à son esprit novateur.


Octave passe plusieurs heures par jour assis à son bureau. Il surfe sur la Toile et vagabonde d’un réseau social à l’autre.

ÉdA Charles Piron

La banque en ligne et l’éternelle question de la sécurité e connecter à son compte en banque sur son ordinateur est devenu un geste anodin pour les utilisateurs. Les institutions bancaires ont même opté pour une utilisation exclusive de ce moyen de payement visant, dans de nombreux cas, à supprimer ce service aux guichets. Dès lors, les seniors, peu habitués à l’informatique, doivent s’accommoder de ces moyens technologiques. La première réticence face à la banque en ligne demeure la sécurité. Nous avons posé trois questions à Olivier Bogaert, commissaire à la Computer crime unit de la police fédérale.

la clé, qui donne un certain nombre d’informations susceptibles d’accéder à l’application mobile ou au site internet. Il ne s‘agit en aucun cas de la sécurité des plateformes bancaires. La faille, elle est humaine, elle n’est pas technique. Les banques sont particulièrement attentives à ces questions de sécurité.

plus problématique, c’est qu’on peut se faire piéger par des appels téléphoniques avec des fins d’arnaque.

Peut­on pirater mon compte quand je me connecte en ligne ?

Comment une telle arnaque est­elle possible ?

La particularité de la Belgique, c’est que les banques nous ont mis à disposition le digipass et que c’est le digipass qui va amener à la finalisation des opérations bancaires. Là où c’est

On va vous demander de vous munir de votre digipass pour vous identifier et ainsi, ils vont pouvoir récupérer des données et vider votre compte. C’est toujours l’utilisateur qui donne

S

Et si j’oublie de me déconnecter, c’est dangereux ?

ÉdA Charles Piron

Au niveau des banques en ligne, les applications mobiles et les sites internet se déconnectent directement après un certain laps de temps, souvent c’est après une minute. Dans mon cas, l’application que j’utilise, si je ne l’utilise pas au bout d’une minute, elle se déconnecte. Le paiement en ligne semble donc totalement sécurisé, selon Olivier Bogaert. Attention, par contre, aux arnaques. Ch.P.

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Le digipass, c’est quoi ? Il s’agit d’un petit appareil qui lit la puce de votre carte bancaire afin de créer des codes uniques pour authentifier et signer vos transactions en ligne. Grâce à cette protection, vous êtes le seul à avoir accès à vos comptes. Il est disponible gratuitement dans votre banque. Le saviez-vous ? Vous pouvez aussi utiliser votre digipass (si vous êtes muni d’un câble USB) avec votre carte d’identité électronique pour les applications administratives en ligne comme Tax-on-web. Glissez-la dans le boîtier et suivez les instructions à l’écran.

Photo News


Nouvelles technologies Simplifier l’écran d’accueil, c’est une des priorités des smartphones pour seniors.

Un smartphone facile d’emploi, taillé à vos besoins Trop compliqué, le smartphone ? Certains appareils conçus pour les seniors sont pourtant des modèles de convivialité et d’accessibilité. ●

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G EORGES L EKEU

st­il utopique de dénicher un smart­ phone adapté à vos besoins ? Si les grands constructeurs comme Samsung et Apple (iPhone) font peu de cas des se­ niors, des marques comme Doro, Emporia et Haier développent des appareils faciles d’emploi et polyvalents. Vous n’avez jamais possédé un tel téléphone portable ou vous avez connu une mauvaise expé­ rience ? Des terminaux comme le Doro 8031 (179 €) vous prennent en main dès l’allumage. Sur ce smartphone doté d’un écran d’une diagonale de 4,5 pouces (11,43 centimètres), un astucieux système de questionnaire vous aide et vous assiste efficace­ ment dès la sortie du carton. L’accessibilité est le maître mot. « Est­ce la première fois que vous utilisez un smart­ phone ? », vous de­ mande votre nouveau compagnon en adoptant une police de caractères limpide. Le dialogue est noué. Si vous reconnaissez être un débutant, vous serez initié en douceur, via des exercices, aux gestes qui vous autoriseront à maî­ triser les subtilités de l’écran tactile. Une fois ces notions acquises, les questions et les conseils se succèdent : « Voulez­vous vous connec­ ter à internet ? », « Avez­vous un accès internet à la maison ? », « Votre forfait mobile inclut­il une con­

Doro

nexion internet ? Il est parfois appelé 3G, 4G ou don­ nées. » Une fois le paramétrage bouclé, c’est le moment de découvrir l’écran d’accueil, composé de trois icônes essentielles : Appeler, Voir, Envoyer. On est loin, très loin de la débauche d’applica­ tions qui polluent l’écran d’un smartphone clas­ sique, comme un iPhone d’Apple ou un Samsung Galaxy S. En balayant votre doigt de bas en haut sur l’écran, vous héritez de six nouvelles options : Chercher, Ajouter, Cap­ turer, Découvrir, Écouter, Régler.

De nombreux smartphones pour seniors sont compatibles avec les appareils auditifs.

BOUTON

D’ASSISTANCE À l’arrière de sa coque, le Doro 8031 abrite un bouton d’assistance, dis­ positif que l’on retrouve quasi systématique­ ment sur les smartpho­ nes dédiés aux seniors. En cas d’appui pro­ longé ou de trois appuis successifs sur ce fa­ meux bouton, le téléphone expédie automatique­ ment un SMS de détresse aux contacts préalable­ ment choisis, avant de les appeler. Techniquement correct, sans être un foudre de guerre, le Doro 8031 vaut surtout pour cette in­ terface conviviale qui entend à tout moment vous simplifier la vie. À la maison, il suffit de poser ce terminal sur la station d’accueil livrée par défaut pour que la re­ charge de la batterie s’initie immédiatement.

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Les alternatives crédibles Certaines marques distillent des conseils censés vous aider à vous adapter à un smartphone classique. Sur son site, le constructeur Wiko vous recommande d’opter pour « un téléphone grand écran », tout en « augmentant ensuite la taille des caractères ». Ces conseils ne sont qu’un leurre. Rien ne remplacera jamais un appareil dont le système d’exploitation a été spécifiquement adapté aux besoins des seniors. Hélas, peu de fabricants explorent cette piste. Le suédois Doro propose trois références, assez aisées à dénicher en Belgique : le Doro 8031 (179 €), le Doro 8040 (229 €) et le Doro 825 (199 €). Également correctement distribué sur notre territoire, Emporia propose le très convaincant emporiaSMART (petite photo ci-dessus). Contre 299 €, ce téléphone dispose d’un petit clavier pliable qui vient recouvrir une partie de l’écran. Cela permet de composer un numéro de téléphone à l’ancienne, sans subir les affres de la surface tactile. En mode smartphone, quatre icônes vous aident à téléphoner, envoyer un message, regarder vos photos et consulter les notifications. Au-delà de Doro et Emporia, il faut se tourner vers des marques méconnues exclusivement distribuées en ligne. Se pose alors la question du suivi et du service aprèsvente.


Département Seniors

Au cœur de votre mieux-être

Votre province pense aux aînés

La Province de Namur œuvre au «mieux-être» de ses citoyens les plus âgés pression sur un émetteur vous met en communication aveclacentraled’aidequis’assureradessuitesàprévoir. Le système fonctionne sur la ligne téléphonique ou via un abonnement GSM spécifique. « Avec Nos Aînés » 081/776733 est un service de santé mentale spécifique intervenant auprès de personnes âgées de plus de 65 ans éprouvant une difficulté liée au vieillissement. L’équipe pluridisciplinaire rencontre la personne âgée où elle se trouve et collabore avec toutes les personnes concernées (les familles, les voisins ou les professionnels). « CATUPAN – Questions d’aînés » 0800/23147 est le Centre d’Appels Téléphoniques Unique pour Personnes Agées en province de Namur. Il propose une écoute gratuite et personnalisée des aînés et de leur entourage privé et/ou professionnel (accessible de 9 à 16 h du lundi au vendredi). L’équipe sociale répond à toute demande, que celle-ci soit d’ordre social, administratif, financier, juridique ou qu’elle concerne les loisirs.

La Province de Namur soutient les Communes qui participentàl’Opération«CarrefoursdesGénérations»: ce dispositif valorise les projets intergénérationnels.

AZOJK00A

Depuis 2014, l’institution a mis en place une plateforme provinciale des Conseils Consultatifs Communaux des Aînés. De plus via les partenariats communaux, la Province accompagne les communes dans la création et la mise en œuvre du processus «Ville Amie des Aînés» (VADA). En mai 2017, la Province de Namur a adhéré « Télépronam » 081/729510 (24h/24, 7j/7), service de au «Réseau mondial des Villes et des communautés télévigilance pour toute personne (malade, âgée, amies des aînés» porté par l’Organisation Mondiale handicapée, en convalescence,…) désirant rester au de la Santé. domicile. Il offre une sécurité optimale, « au bout du doigt » et la sérénité pour les proches. Une simple Plus d’informations: 0800/23147


Réseaux sociaux

Sequoia Ways valorise les compétences des 50 ans et plus et enrichit leur réseau social.

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Sequoia, le réseau qui veut garder les pieds sur terre Le réseau Sequoia est un réseau social où la plateforme Web n’est que la vitrine d’une multitude d’activités offertes aux 50 ans et plus. ●

E

n Belgique, l’âge moyen du départ à la retraite est de 59 ans, plus tôt donc que l’âge légal en­ core fixé à 65 ans. Cette sortie du monde du travail pèse fortement sur les personnes con­ cernées, car en quittant la vie active, on perd en moyenne 80 % de son réseau social. Notre époque est intrinsèquement liée aux réseaux sociaux, ces bulles digitales où tout le monde est ami sans vraiment se connaître. Pour éviter l’enlisement des seniors dans la bulle in­ ternet, le réseau Sequoia se veut créateur de rencon­ tres. Pierre Degand, fonda­ teur de Sequoiaways : « C’est internet qui fait le lien, mais c’est un réseau au sens propre du terme, pas un réseau social tel Facebook ou LinkedIn. Toutes les activités sont tangibles et pas virtuel­ les. Toute activité est accom­ pagnée d’un lunch ou d’un drink. Le but, c’est vraiment que les gens apprennent à se connaître. » La connexion entre les membres est une plateforme internet, mais son créateur précise que le réseau entre­ tient un double objectif. « C’est un réseau à double mis­ sion : d’abord valoriser les compétences de ses membres, ensuite enrichir leurs relations. »

C HARLES P IRON

une série de compétences que l’on croit mettre au placard, mais qui, finalement, peuvent être mises en évidence pour bien vivre sa retraite. » C’est donc un réseau qui s’auto­ construit au fil des inscriptions et veut s’agrandir grâce à des membres impliqués dans la gestion. « L’ori­ ginalité de notre réseau, c’est que les membres prennent une part active dans sa gestion. Je les appelle les ambassa­ deurs. C’est eux qui organisent les activités, souvent en fonction de leurs passions. Cela peut être de la culture, du sport, mais aussi du relation­ nel, des formations, des ate­ liers… » Ces ambassadeurs organisent des activités à destination des membres. Cela permet d’avoir une augmentation constante du nombre d’activités.

« Quand on quitte son entreprise, on perd 80 % de ses contacts sociaux. »

DES MEMBRES CRÉATEURS Les membres prennent une part active dans la réali­ sation d’activités, afin de mettre en avant leurs savoirs et leurs. « Le but, c’est de valoriser l’expertise de nos mem­ bres. Car quand on quitte le monde du travail, il y a toute

50 ANS, MAIS ENCORE ACTIF Sequoia s’adresse aux 50 ans et plus, pour éviter l’isolement lié à l’âge qui défile. « On s’adresse aux personnes qui sont en fin de carrière. Quand on quitte son entreprise, que ce soit pré­ maturément ou pour la retraite, on perd 80 % de ses con­ tacts sociaux. » Le réseau s’adresse aux personnes dé­ sireuses d’enrichir leurs relations et qui ont décidé d’être maîtres de leurs choix et de leur temps. Si le réseau veut permettre aux seniors de garder le contact, il y a malheureusement quelques obstacles. En effet, l’autonomie doit être au rendez­vous. « No­ tre réseau s’adresse aux personnes encore autonomes. Et il faut savoir qu’en Belgique, seulement 5 à 6 % des se­ niors sont en maison de repos. » À ce jour, Sequoia n’est pas encore proposé dans les maisons de repos.

12 Mardi 21 novembre 2017

Sequoia suite Début septembre, le réseau Sequoia proposait une activité bien particulière : le Mémorial Van Damme. « Nous sommes allés voir le Mémorial Van Damme, un des ambassadeurs est un ancien athlète qui a été dans les premiers staffs ayant organisé le mémorial. » Il s’agit de Jackie Ducarroz, ancien athlète de l’équipe nationale suisse. Il fait partie de la poignée de pionniers qui a lancé le meeting d’athlétisme. « Nous sommes allés manger un bout et il a expliqué beaucoup d’anecdotes sur l’histoire de l’événement. On a vraiment partagé sa passion avec lui ! » L’occasion pour les membres de passer ensemble un bon moment. Depuis cet été, le réseau se déploie en Wallonie et à Bruxelles. Dès 2018, le réseau s’étendra aussi en Flandre. Et bonne nouvelle, les cotisations sont gratuites jusqu’en mars 2018… > www.sequoiaways.be, 0497 59 13 26 (Frameries)


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Nouvelles technologies et santé

La surdité, un handicap au cœur de notre époque Dans un monde de plus en plus encombré de bruits, une personne sur deux de plus de 50 ans connaît des troubles de l’audition. Cela est lié à la perte auditive naturelle, mais aussi aux sons de plus en plus agressifs dans nos oreilles. ●

L

a surdité peut être partielle, et ce dès le plus jeune âge. Ceux qui ont passé le cap des 50 ans découvrent la réalité de la perte d’audition, un handicap qui ne cesse de prendre de l’ampleur. Marie­Florence De­ valet, de la Fédération francophone des sourds de Belgique (FFSB), explique que « les chiffres que nous connaissons sur la surdité révèlent qu’elle tou­ che plus de 8 % de la population. Je parle ici de tous les degrés confondus. Évidemment, les personnes âgées représentent une grosse proportion de cette po­ pulation. » Si les personnes âgées souffrent de ce handicap, c’est pourtant dès le début de sa vie qu’il faut veiller à protéger ses oreilles.

Au Salon de la surdité, les progrès technologiques n’ont pas fini de surprendre.

C HARLES P IRON

« Maintenant, à partir de 40 ans, on remarque déjà les premiers signes. » Marie­Florence Devalet

DÈS

LE PLUS JEUNE ÂGE Si vous découvrez que votre audition a diminué, il est presque déjà trop tard. Mélissa Rodrigues, de l’ASBL Surdimobil : « Par rapport aux personnes âgées, l’audition c’est quelque chose qui se protège au quotidien. On ne commence pas à protéger ses oreilles dès lors qu’on remarque avoir des problèmes d’audition. Là, c’est déjà trop tard ! Une personne âgée, si elle n’a pas fait attention aux volumes des sons auxquels elle a été exposée, alors son audition sera fragilisée et c’est irrécupérable, si ce n’est avec des prothèses auditives. »

ATTENTION

À L’ISOLEMENT Dès lors, les moyens technologiques apparais­ sent comme la solution à ces pertes d’audition chez les seniors (lire ci­contre). La sensibilisation, elle, doit se faire le plus tôt possible. Nous ten­ dons vers une augmentation constante du vo­ lume sonore et donc vers une hausse des problè­ mes auditifs. Les festivals et les écouteurs sont les premiers fléaux pour nos oreilles, surtout quand l’écoute dure dans le temps.

Eda Charles Piron

14 Mardi 21 novembre 2017

Chez soi comme dans les maisons de repos, la surdité ne doit pas être prise à la légère, car cela peut provoquer un isolement dangereux pour les seniors. Marie­Florence Devalet le confirme. « Dans les maisons de repos, le problème de la sur­ dité n’est parfois pas assez pris au sérieux. Les per­ sonnes âgées sourdes sont souvent isolées, il faut vrai­ ment veiller à ce que le personnel prenne le temps de communiquer avec elles, même si cela peut être diffi­ cile et long. Les malentendants sont déjà isolés en rai­ son de leur handicap, mais si en plus ils sont isolés par leur âge, c’est vraiment difficile. » La question de la surdité doit aussi se poser en termes de rela­ tion. Il faut veiller à laisser vivre les malenten­ dants dans des conditions semblables aux autres et trouver des aides personnalisées pour garder le contact. 50 ANS, L’ÂGE DÉCISIF Si la surdité touche maintenant toutes les tran­ ches d’âge, c’est aux alentours des 50 ans que l’on détecte les premières pertes auditives. « La protec­ tion est primordiale et, par rapport aux seniors, c’est justement quand on arrive à l’âge de 50 ans qu’on voit vraiment la perte d’audition, mais là ce sera trop tard. » Il s’agit réellement d’une fragilisation de l’oreille interne. « Concrètement, les cellules ciliées sont fragilisées et l’audition est réellement diminuée. C’est pour ça aussi que les seniors ont du mal à enten­ dre la voix, car on tourne autour des 30 dB, 45 dB !.» Avec les nouveaux modes d’écoute comme les écouteurs et les casques, ces limites d’âge ont ten­ dance à descendre. « La problématique de la surdité chez les personnes âgées est de plus en plus précoce. Avant, on tournait autour des 50/60 ans. Mainte­ nant, à partir de 40 ans, on remarque déjà les pre­ miers signes. C’est vraiment un problème qu’il ne faut pas banaliser. »


Les chiffres clés Le seuil de danger arrive aux alentours des 90 décibels. Il est, dès lors, primordial d’utiliser des protections comme des bouchons ou des casques, surtout si le son dure longtemps. Voici quelques données clés pour cerner les seuils des bruits qui nous entourent. + 120 dB Décollage d’un avion 120 dB Voiture de F1 105 dB Sirène de police 100 dB Marteau-piqueur 90 dB Écouteur MP3 85 dB Réfectoire, cris d’enfants 70 dB Salle de classe 40 dB Conversation classique 30 dB Forêt 20 dB Tic-tac d’une montre Eda Charles Piron

Pour surmonter la surdité, les smartphones à la rescousse : 3 applications bien pratiques Qu’est ce que la presbyacousie ? C’est une maladie qui mène à la perte d’audition liée à l’âge. Elle apparaît de façon progressive, et atteint les deux oreilles simultanément.

es smartphones proposent des services de plus en plus personnalisés. Voici les trois nouvelles applications à découvrir.

contenu, il vibre différemment. Pour les seniors aussi le produit semble très approprié, comme nous le précise Séverine Toussaint de chez Unitact : « Le bracelet permet de simplifier les contacts avec l’extérieur, mais sert aussi à beaucoup d’autres choses. Par exemple, il est possible d’intégrer une fonction d’alarme pour rappeler aux personnes âgées de s’hydrater toutes les heures. »

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ROGERVOICE L’application RogerVoice sous-titre instantanément les conversations téléphoniques. Concrètement, la personne sourde va pouvoir lire les propos de son interlocuteur, en direct, sur son smartphone. RogerVoice permet de supprimer le traducteur intermédiaire et d’offrir des conversations directes entre malentendants et interlocuteurs. Barbara Vogel, de chez RogerVoice : « Ma mère est malentendante, si elle veut appeler son petit copain, elle n’a plus besoin de passer par moi pour lui donner rendez-vous. Elle peut téléphoner toute seule, et retrouver un peu d’intimité. » RogerVoice a été créé par Olivier Ganelle, sourd profond, et envieux de simplifier les interactions quotidiennes. « Pour l’anecdote,

WIDEX BEYOND cela vient du vocabulaire de l’aviation. “Roger that” cela veut dire “bien reçu”. »

UNITACT Unitact est une start-up française d’un an à peine. Elle propose à ses utilisateurs un bracelet ultraconnecté et personnalisable à volonté. Le bracelet traduit les sons du téléphone portable en vibration. Il offre aux malentendants un nouvel axe de communication et, en fonction du

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Widex Beyond, c’est la nouvelle génération de prothèses auditives en permanence connectées à votre smartphone. Grâce à une connexion Bluetooth, vous gardez le contrôle sur votre appareil auditif. « L’appareil est connecté via une fréquence bien particulière, on peut donc régler et manipuler son appareil auditif à sa guise. L’appareil est en vente depuis très peu de temps, c’est vraiment du tout nouveau ! », explique Coral Fernando, de chez Veranneman. Ch.P.


Nouvelles technologies Imposer aux personnes âgées les jeux vidéo, cela ne génère pas que des effets positifs.

zinkevych – stock.adobe.com

Les jeux vidéo pour seniors, un phénomène à la mode De nombreux jeux se vantent d’améliorer la santé. Meilleure mémoire, meilleure réactivité, meilleure communication… Les pour et les contre avec Stéphane Adam. ●

L

es jeux vidéo entrent massivement dans la vie quotidienne des seniors. Ils sont considérés comme extrêmement bénéfiques pour la santé des personnes âgées, car ils stimulent les capacités mentales. Stéphane Adam, docteur en psy­ chologie de la sénescence, reste mitigé, devant l’arrivée des jeux vidéo dans le monde des seniors. « On a tendance à en­ visager chez les personnes âgées le fait qu’il faut travailler ses neurones, sinon la mé­ moire va décliner, qu’il faut rester actif au travers de tout type de dispositif, comme les consoles de jeux. Le problème dans ce type d’activité, c’est la jonction vers l’utilisation chez les personnes âgées et la question que cela génère : qu’est­ce qu’une activité ? »

QU’ON ME DONNE L’ENVIE Les activités chez les se­ niors ont tendance à vouloir évoluer avec notre époque. Dès lors que les jeunes jouent à la console, faut­il que nos seniors s’y atta­ quent aussi ? « Quel est le seul contexte où l’usage du jeu vidéo est constructif ? La ré­ ponse est à peu près la même pour tout type d’activité qu’on propose aux personnes âgées… Dire à des gens qu’il faut faire des sudokus ou des mots croisés parce que c’est bon pour leur cerveau, c’est débile ! Mais des gens qui aiment en faire, alors ils doivent continuer et c’est super. En gros, la meilleure activité pour les seniors, c’est continuer à faire ce

C HARLES P IRON

qu’ils aiment. » Les jeux vidéo ne doivent pas entrer dans la vie des seniors si ceux­ci ne s’y intéressent pas, il faut avoir le désir d’y jouer. « Si une personne âgée souhaite jouer avec ses petits­enfants et qu’elle a une appétence pour les nouvelles technologies, alors pas de souci. Dans ce sens­là, l’usage du jeu me semble utile. » Stéphane Adam veut donc laisser le choix aux per­ sonnes âgées.

UN MARCHÉ EN PLEINE EXPLOSION L’essor des jeux vidéo destinés aux se­ niors est bien présent. Il reste donc à prouver que ces jeux sont bénéfiques. « L’étude qui serait la plus adéquate, et qui n’existe pas à ma connaissance, c’est une ULg étude qui consiste à faire jouer deux fois une heure par semaine des person­ nes âgées à un jeu vidéo. Et de demander à d’autres person­ nes âgées pendant deux fois une heure par semaine de faire ce qu’ils veulent, comme aller au musée, tricoter ou que sais­je. Et le jour où les études diront que jouer une heure à un jeu vidéo apporte plus que de faire ce qu’on aime, alors là je m’inclinerai et j’encourage­ rai l’usage des jeux vidéo. » L’image du jeu vidéo favorisant la santé est largement artificielle, créée en grande partie par les sociétés pro­ ductrices de ces jeux. Force est de constater que le vieillissement représente un enjeu commercial ma­ jeur.

« La meilleure activité pour les seniors, c’est continuer à faire ce qu’ils aiment. »

16 Mardi 21 novembre 2017

Des applis comme aide médicale De nombreuses applications aident à connaître vos indices de santé au jour le jour. Avec Qardio, par exemple, vous surveillez facilement votre santé cardiaque. Toujours du côté de la médecine, Medisafe est une application de gestion de vos médicaments, elle vous rappelle à quel moment prendre vos pilules et en toute sécurité. Certains smartphones proposent des applications de santé directement incluses. Ces applications analysent votre activité physique, votre sommeil, vos habitudes nutritives, tout cela pour surveiller et améliorer votre santé. D’autres applications proposent aussi aux personnes touchées par un trouble du langage de communiquer à travers des icônes directement sur la tablette. Il est parfois difficile de comprendre les personnes atteintes d’aphasie. L’application CommunicoTool, par exemple, aide par désignation de pictogrammes animés et personnalisés, à retrouver une communication et une certaine autonomie.


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Animaux de compagnie

Compagnons à quatre pattes, leurs bienfaits sur notre santé Source d’apaisement reconnue, les animaux s’invitent désormais dans le quotidien des seniors souffrants.

À

La présence d’un animal aux côtés d’un senior a des effets largement bénéfiques, même s’il peut y avoir aussi des inconvénients.

M A U D E D E S T R AY

l’hôpital ou dans le cadre de théra­ pies, de plus en plus les animaux sont sollicités pour participer à notre bien­ être. Le CHBA Waremme, autrefois Jo­ seph Wauters, autorise depuis plus de dix ans maintenant la présence de chiens auprès des patients dans l’unité de soins palliatifs Aqua­ relle. Le service accueille des patients atteints d’une maladie incurable et souvent en fin de vie. Des conditions et des règles strictes sont tou­ tefois à respecter. Nicolas Petterlé, responsable communication de l’hôpital, précise : « Il y a deux cas de figure : les chiens visiteurs qui appar­ tiennent aux infirmières. L’âge minimum, c’est deux ans. Ils sont agréés par des spécialistes après avoir été “ testés ”. C’est­à­dire qu’on évalue leur profil, on les met dans diverses conditions, ils doi­ vent suivre à la lettre certains ordres, etc. Tout ça afin d’être certain qu’ils ne présenteront aucun ris­ que pour le patient ou le personnel. Ensuite, on a les chiens des particuliers. Ceux­là peuvent rendre visite aux patients car chaque chambre dispose d’une entrée personnelle et indépendante menant directement à l’extérieur. Ça leur donne l’occasion de dire au revoir à leur compagnon. » Si les premiers peuvent vaquer dans le service, les chiens de particuliers sont eux cantonnés à la chambre par mesure de sécurité et d’hy­ giène. Et tous doivent être obligatoirement propres et en bonne santé, avec un carnet de vaccination à jour. Le projet rencontre un vif succès au sein du service et, pour Isabelle Char­ lier, infirmière en chef, le projet est une réus­ site : « On ne peut retirer que du positif de cette expérience. » Aujourd’hui, quatre chiens visiteurs font par­

tie de l’unité de soins palliatifs de Waremme. Les visites se font toute la semaine et sur de­ mande du patient, parfois plusieurs fois par jour.

Q UAND

LES ANIMAUX SOIGNENT Bientôt, un nouvel endroit très particulier verra le jour : la Villa Samson, à Jette. Lieu de rencontre entre le patient et son animal, le pro­ jet est piloté par l’hôpital universitaire UZ

« On ne peut que constater les bienfaits de la présence des animaux sur le bien­ être des personnes. » Brussel. Les patients pourront recevoir leur compagnon l’après­midi. Six chambres leur se­ ront réservées. La Villa Samson proposera éga­ lement des séances de thérapie avec des ani­ maux la matinée et offrira la possibilité aux seniors sans famille de partager leurs derniers instants avec leur animal.

LE

CHIEN COMME MÉDIATEUR La zoothérapie utilise la proximité de l’animal pour accroître le bien­être des adultes ou des enfants souffrant de troubles mentaux, physi­

18 Mardi 21 novembre 2017

ques ou sociaux. Chez les personnes âgées, l’in­ térêt est de briser la routine qui peut bien vite devenir anxiogène, mais aussi de redonner un sens à ceux qui se sentent inutiles. Michel Koscielniak est formateur en zoothé­ rapie, il travaille principalement avec des chiens. « Ce qu’il faut noter, c’est que le chien est un médiateur, pas un thérapeute. Il n’y aura pas de guérison miracle, mais c’est une aide certaine. D’où l’importance d’être formé. On ne s’improvise pas zoothérapeute. Et chaque pathologie nécessi­ tera un travail différent et adapté. » Dans sa ferme de Franc­Waret, il est possible de partici­ per à des séances de groupes ou individuelles avec des chiens ou d’autres animaux tels que des lapins ou des moutons. Michel Koscielniak organise aussi des sessions avec les maisons de repos. Et chaque fois le constat est le même : « Ça leur donne le sourire, quoi qu’il arrive ».

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PRÉSENCE BÉNÉFIQUE Pour le Docteur Magnette, gériatre au CHR de Namur, si la zoothérapie n’est pas reconnue comme discipline scientifique et médicale, la présence des animaux reste bénéfique pour les seniors, quels que soient leur âge et leur état de santé : « Ça permet de sortir, d’avoir un sujet de conversation, de créer un lien affectif, ça donne un sentiment d’utilité. Par contre, il faut reconnaître aussi que ça peut avoir un effet contraire chez cer­ taines personnes. C’est parfois une source de tra­ cas, un frein au placement etc. Mais globalement, on ne peut que constater les bienfaits de la présence des animaux sur le bien­être des personnes. Chez les seniors, on peut dire que ça aura tendance à ca­ naliser les comportements et qu’ils auront moins de chance de développer une dépression. »


Un chat pour combattre la solitude oignée, apprêtée, MarieLouise, 87 ans, nous accueille dans sa grande maison de Saint-Servais, près de Namur. Toute sa vie, elle a été accompagnée d’animaux dans son quotidien. Et les années défilant n’ont rien retiré de sa passion. Veuve depuis dix ans, elle cohabite aujourd’hui avec deux pensionnaires : un chat et un cochon d’Inde : « Mais ce n’est pas un cochon d’Inde aimable vous savez ! Il mord », plaisante-t-elle. Son véritable compagnon qu’elle chérit tout particulièrement, c’est Flomo, son chat, âgé de 12 ans maintenant. Une compagnie qu’elle ne voudrait perdre pour rien au monde. « Si mon chat mourait avant moi, j’aurais beaucoup de peine et il laisserait un grand vide. C’est une présence et une occupation quotidienne. »

S

SURMONTER LE DEUIL Lorsque son mari décède en 2007, elle est confrontée de plein fouet à la solitude et les visites de ses enfants et petitsenfants ne comblent pas complètement le manque. Alors Budimir Jevtic – stock.adobe.com

ses chats deviennent un réconfort pour surmonter la perte. « On ne s’imagine pas tout ce qu’ils peuvent nous apporter comme amour. »

UNE PRÉSENCE RASSURANTE Les contraintes, elle n’en a pratiquement pas, si ce n’est l’inquiétude qui grandit après un trop long vagabondage du matou. Mais pas question d’en reprendre un si celui-ci venait à la quitter : « Je suis trop âgée maintenant. Et puis, j’ai envisagé d’aller en maison de repos parce que c’est très grand ici, mais ils n’acceptent pas les chats. » Malgré l’aspect somme toute freluquet de Flomo, MarieLouise voit aussi en lui une présence rassurante : « Je sais que ce n’est pas lui qui va me protéger, mais j’aime bien le savoir à la maison, bizarrement je me sens plus en sécurité. » Ce qu’elle apprécie par-dessus tout, c’est lorsqu’elle regarde la télévision le soir et que son chat vient réclamer des caresses. Un moment de félicité dont elle n’est pas près de se lasser. M.D.


Mode et beauté

Crinière au naturel, on se lance ? Désormais, les cheveux gris, blancs ou poivre et sel s’affichent fièrement. Plus qu’une tendance, une affirmation de soi.

M AUDE D ESTRAY

S

igne indéniable du vieillissement, l’appari­ tion des premiers cheveux gris donne bien souvent des… cheveux blancs à ceux qui les découvrent. Pas d’âge précis pour que ce phénomène se produise. Il dépend d’une personne à l’autre. Mais depuis des décennies, ceux­ci sont assimilés au temps qui passe et à une prétendue nécessité de cacher ces stigmates. Ces dernières années pourtant, il semblerait que revenir à sa couleur naturelle ou simplement assu­ mer ses cheveux blancs ait la cote niveau ten­ dance. Et de plus en plus nombreuses sont les fem­ mes qui arborent désormais fièrement leur crinière argent. Ce mouvement a un nom : le « Going Grey » et, depuis le mois d’août, il est porté en étendard par la journaliste Sophie Fonta­ nel.

La fin du culte de la jeunesse Toutes les femmes sont­elles prêtes à assumer cette métamorphose ? Et faut­il forcément dire adieu aux colorations ? « Tout va dépendre de cha­ que femme. La coloration fait partie du monde de la coiffure. C’est aussi une fantaisie qu’on s’accorde par­ fois. Le tout est de se sentir en accord avec qui on est et

On s’affirme !

Une ode à l’acceptation de soi À 55 ans, Sophie Fontanel raconte dans son livre Une apparition, publié aux éditions Robert Laffont, comment elle a décidé de revenir à sa couleur natu­ relle et les étapes par lesquelles elle est passée. Plus qu’un livre de conseils, c’est aussi une ode à la femme et à l’acceptation de soi. « Je m’adresse aux femmes qui n’aiment pas tant que ça se teindre. Pour­ quoi elles le font ? Pour plaire aux mecs. Mais les mecs ne s’emmerdent pas avec tout ça ! Les mecs, ils sont chauves, ils ont de la poitrine en vieillissant, ils ont du bide, ils ont les couilles dans les genoux, et on les regarde quand même », explique­t­elle dans une vidéo pour L’Obs. Pour autant, pas question de porter un jugement sur qui que ce soit ou de vouloir imposer un nou­ veau diktat. L’objectif est simplement de clamer haut et fort que oui, le blanc peut être très beau et à la pointe de la mode.

à la sempiternelle quête de jeunesse qu’on nous vend depuis tellement d’années dans les pages des magazines ? Le mouvement Going Grey entend re­ venir à une authenticité et à mettre un grand coup de pied dans la fourmilière des diktats imposés dès notre plus jeune âge. Et auxquels échappent étran­ gement les hommes.

BELGA

ce qu’on veut. » Mais Serge Liégeois, coiffeur à Na­ mur depuis 45 ans prévient : « Le gris ou blanc ne rajeunit pas ! Si vous espérez relifter votre look, ce n’est sans doute pas la solution idéale, mais tout dépendra de l’ensemble. Ce qu’on peut retenir, c’est que perma­ nente + mise en pli + cheveux gris = coup de vieux as­ suré. » Mais n’est­il pas temps de mettre enfin un terme

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Passer le cap de cette métamorphose, c’est aussi accepter son âge et même le revendiquer. Et les exemples pour s’inspirer sont là : « Lorsque la reine Paola apparaît pour la première fois avec ses cheveux blancs, ça lance un signal fort à la population féminine. Quand vous regardez une femme comme Françoise Hardy, on ne peut que vouloir se lancer. » Toutefois, si la société semble évoluer positive­ ment en matière de canons féminins de la beauté, il faudra accueillir le regard parfois corrosif des plus jeunes. Lorsque Josée­Anne, à 60 ans, a décidé de garder naturels ses cheveux blancs, sans passer par la case coloration, son entourage a été surpris : « Mes enfants trouvaient que j’avais pris un coup de vieux, que je commençais à me laisser aller, que je me négligeais. Mais moi, j’ai toujours été comme je suis, naturelle. Il n’était pas question que subitement, je change ma façon de voir les choses. Et j’adore ma cou­ leur de cheveux actuelle, beaucoup de gens la compli­ mentent. » Aussi, si vous décidez de passer le cap, il y a quel­ ques conseils à garder en tête. Le cheveu gris a du corps, il faudra l’assouplir avec des shampoings et des soins adaptés qui vont venir réhydrater un maximum la fibre capillaire. Pour les cheveux blancs ou poivre et sel, les shampoings bleus ou mauves sont préconisés afin d’éviter le jaunisse­ ment peu flatteur.


Sortir de la coloration : on évite l’effet zèbre Assumer ses cheveux blancs a de plus en plus la cote en matière de mode. Mais pas n’importe comment.

orsque cela fait des années qu’on passe chaque mois par la case coloration, ce n’est pas évident de décider d’arrêter du jour au lendemain. Et surtout, gare à la vilaine repousse ! Comment faire pour y remédier ? Serge Liégeois, coiffeur depuis 45 ans et propriétaire de Tendance Coiffure à Saint-Servais (Namur), nous donne tous ses conseils pour que la transition soit la plus discrète possible.

ment similaire au gris d’origine. Pour le blanc, le processus de décoloration est encore plus corrosif.

L

Que privilégie­t­on comme coiffure ?

Maude Destray

Est­ce qu’on stoppe la colo du jour au lendemain ?

rations de transition. On pourra aussi réaliser un balayage afin de fondre les couleurs, c’est l’option la plus moderne et celle recommandée aux blondes en particulier. Surtout, on oublie la coloration grise. Pour y parvenir et même si c’est très tendance pour le moment, il va falloir décolorer le cheveu et le recolorer ensuite. C’est une technique très agressive que je déconseille fortement. Cela abîme le cheveu et le résultat ne sera jamais complète-

Non, généralement je conseille à mes clientes de continuer pour éviter les fortes démarcations qui donnent un aspect négligé. Mais c’est au cas par cas, je pense qu’il doit y avoir un dialogue entre le coiffeur et la cliente.

Quel type de couleur va­t­on réaliser ? Pour les personnes qui ont les cheveux foncés, on va progressivement adoucir la teinte en réalisant des colo-

Au niveau de la coupe, l’idéal est de couper relativement court, mais l’idée ne plaît pas à tout le monde. On peut aussi opter pour une coupe déstructurée qui sera parfois moins facile à assumer. Pour les plus frileuses qui préfèrent quelque chose de plus classique, le dégradé permettra de donner du relief et un aspect naturel aux couleurs.

Combien de temps pour cette période de transition ? Ça dépend vraiment des gens. Généralement, pour qu’un cheveu retrouve totalement sa couleur originelle, il faudra patienter quatre à six mois suivant le type de cheveux et la longueur choisie. Si on rase, il faudra beaucoup moins de temps. Mais il faut oser ! M.D.

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Logement

Penser plus tôt son logement pour plus tard Le site « Quel toit pour demain ? » propose des pistes pour informer le grand public sur les différentes possibilités d’habitat qui s’offrent aux personnes de 55 ans et plus. ●

C HARLES P IRON

D’

ici 2060, en Belgique et pour la pre­ mière fois dans l’histoire de l’huma­ nité, un tiers de la population sera composé de personnes âgées. Les pro­ blématiques de logement apparaissent systéma­ tiquement quand l’âge avance. Plusieurs ASBL es­ sayent d’offrir aux personnes âgées des solutions efficaces et agréables pour demain. L’outil « Quel toit pour demain ? », créé en par­ tenariat avec huit associations de terrain, pré­ sente dix films documentaires. Ces films expo­ sent une façon de se loger, personnelle et unique : chez soi, à la campagne ou en ville, dans un home, dans un habitat groupé ou privé, avec un ou des étudiants, avec l’aide de sa famille. Marie­Cécile Buylants est chargée du projet. « L’idée à la base, telle que le réalisateur Jacques Borzykowski m’en a parlé, c’était de mettre à dispo­ sition du plus grand nombre des informations, des questions et des réflexions pour choisir son lieu de vie dès l’instant où l’on a 50, 60 ans ou plus. » Le projet est né d’une collaboration entre l’ASBL Question Santé et le Centre Vidéo de Bruxelles (CVB).

« Dix films autour de la question du logement, mais avec une approche qui met en avant plusieurs cas très différents. »

DIX

FILMS, DIX HISTOIRES Ce projet repose sur dix films. Tous traduisent en images le travail de terrain des associations belges venant en aide aux aînés pour qu’ils con­ crétisent un habitat correspondant à leurs be­ soins futurs. Il est né de la volonté d’offrir un té­ moignage sincère aux personnes concernées, afin de limiter leurs peurs et leurs fantasmes. Jacques Borzykowski, réalisateur : « Je voulais re­ faire une série de films. Je suis parti à la recherche de partenaires associatifs sur la thématique “penser plus tôt pour plus tard”. On a développé dix films autour de la question du logement, mais avec une ap­

Photographee.eu

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proche qui met en avant plusieurs cas très différents. C’est un outil qui est à l’usage des ASBL et des parte­ naires, mais aussi d’un large public. » Parmi ces films, on découvre, par exemple, Auguste. Ce senior a décidé de vivre seul chez lui. Il occupe le rez­de­chaussée d’une grande maison familiale réaménagée pour lui. Il porte un brace­ let d’alarme et une aide familiale passe chez lui plusieurs fois par semaine. Si Auguste préfère rester chez lui plutôt que d’aller dans une maison de repos, c’est parce qu’il désire rester dans le mouvement et exercer sa passion : la reliure.

UNE

MAISON ADAPTÉE POUR DEMAIN L’âge avançant, les besoins en termes de confort évoluent aussi. Certains aspects pratiques de la maison doivent changer pour permettre aux se­ niors désireux de rester chez eux d’y vivre le plus sereinement possible. Des démarches de sécurité doivent être mises en œuvre, car les déplace­ ments, au sein même de son habitation, devien­ nent risqués. La majorité des personnes âgées souhaite rester le plus longtemps possible à la maison. Le premier risque pour la personne âgée quand elle reste à la maison, ce sont les chutes. Il faut penser à désencombrer l’espace. Ne rien laisser traîner au sol, par exemple, enlever les tapis aux bords abîmés pour ne pas s’accrocher les pieds. Ensuite, il faut privilégier des surfaces antidéra­ pantes, les salles de bains sont le paradis des fêlu­ res de hanches. Pour finir, installer des lampes à détection de mouvement évite de devoir traver­ ser une pièce dans la pénombre. Toutes ces astu­ ces sont à intégrer le plus tôt possible dans les ha­ bitations. > www.queltoitpourdemain.be


Des solutions modernes et utiles grâce à des ASBL e logement reste une question primordiale pour nos aînés quand ceux-ci perdent en indépendance. Réussir à trouver l’habitation la plus adéquate demeure difficile. Voici deux ASBL qui offrent de nouvelles perspectives de logement aux plus de 50 ans. Pour éviter d’être seul ou simplement pour améliorer son cadre de vie.

faire, 1Toit2Ages rencontre, sélectionne et met en relation les candidats tout en assurant un suivi du binôme au long de l’année. Concrètement, cela offre aux seniors la possibilité de sortir de l’isolement et aux étudiants un logement abordable.

L

Réussir à trouver l’habitation la plus adéquate pour sa retraite, un défi important.

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1TOIT2AGES Le souhait de l’ASBL 1Toit2Ages est de favoriser les échanges intergénérationnels en mettant en relation des personnes d’accueil (à partir de 50 ans) et des étudiants dont les attentes sont compatibles. Ce projet s’adresse aux seniors disposant d’une chambre libre et désireux d’en faire profiter un étudiant durant une année académique (de septembre à juin). Pour ce

L’ASBL Senoah (pour seniors, observatoire, accompagnement, habitats) écoute, conseille et informe gratuitement les seniors et les familles dans la recherche d’un habitat. Elle propose des ateliers de sensibilisation « Envisager aujourd’hui son chez-soi de demain ». Dans la pratique, Senoah observe les attentes et besoins des seniors en matière de lieux de vie pour ensuite offrir un véritable conseil personnalisé. Le tout est gratuit.C h . P.

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Sexualité

Derrière les rideaux des maisons de repos

Claire et Joseph ont célébré leur 65e anniversaire de mariage. Mais la sexualité ne fait plus partie de leur quotidien.

Malgré la croyance populaire, le sexe chez les seniors est toujours d’actualité. Même en maison de repos ?

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alte aux idées reçues ! Oui, les seniors ont encore une vie sexuelle et c’est tant mieux. Si la parole tend à se libérer ces dernières années, le sujet reste encore tabou. Aussi, imaginer que cette sexualité puisse se vivre également en maison de repos pose quel­ quefois question.

ENCADREMENT

DE LA VIE INTIME DES RÉSIDENTS L’institutionnalisation peut impacter le désir et soumettre le patient demandeur à une série de contraintes difficilement compatibles avec une vie sexuelle épanouie. De même, les informa­ tions à ce sujet ne sont pas toujours disponibles et certaines maisons de repos peuvent se montrer frileuses à l’idée d’entamer un dialogue ou de ré­ pondre à une demande. Pourtant, le respect de cette sexualité est inscrit en Wallonie dans le dé­ cret du 30 avril 2009 relatif à l’hébergement et à l’accueil des personnes âgées : « Les établissements pour personnes âgées qui bénéficient d’un titre de fonctionnement en vertu du présent décret sont tenus […] 2° de garantir le respect de leur vie privée, affec­ tive et sexuelle […] » Pour Laurent Jacquet, directeur de la maison de repos et soins Le Clair Séjour à Salzinnes (Na­ mur), il n’y a aucune place au doute en matière de sexualité. « La chambre est un espace privatif. Par principe, ils y font ce qu’ils veulent. » Chez Armo­ nea, prestataire indépendant de soins aux per­ sonnes âgées en Belgique qui compte 83 établis­ sements, la position adoptée au niveau de la sexualité des résidents est limpide également : « Il ressort des recherches scientifiques qu’il est sain d’avoir et d’entretenir des relations et contacts sexuels. Non seulement pour le corps, mais égale­ ment pour l’esprit. Et cela ne change pas quand vous devenez plus vieux. Il est important de laisser une

M A U D E D E ST R AY

place légitime à la sexualité et à l’intimité. » Armonea a édité une brochure consacrée à cette problématique et mis en place une série de dispo­ sitifs. Chaque résident dispose d’une pancarte « Ne pas déranger » que le personnel de soins est tenu de respecter et il peut faire appel au « réfé­ rent intimité » qui pourra répondre à ses ques­ tions. Armonea offre aussi la possibilité à ceux qui le souhaitent de recourir à un prestataire de services sexuels via l’ASBL Aditi. Une pratique peu courante et pas toujours officiellement dis­ ponible. Isabelle Warêgne, coordinatrice de soins, raconte. « Dans la maison de repos pour la­ quelle je travaillais avant, on avait un monsieur qui était très demandeur. On a donc décidé de faire venir une prostituée. Elle arrivait très discrètement, repar­ tait de même. Lui, il était heureux. Mais on ne le criait pas sur tous les toits. » Toutefois, la communication autour de la sexualité n’est pas automatique dans tous les éta­ blissements de soins aux personnes âgées. Au Clair Séjour, Laurent Jacquet reconnaît qu’il n’existe pas de point d’informations sur le sujet. « Pour être tout à fait honnête, nous n’avons jamais eu de cas qui nécessite une intervention ou la mise en place d’un dispositif. »

PAS

DE LIT DOUBLE, UN FREIN À LA SEXUALITÉ Le sexe est donc possible en maison de repos. Mais cela se fait­il vraiment ? Isabelle Warêgne esquisse un sourire. « Oui, on sait que ça se passe pour certains. Ne fût­ce que la masturbation, mais généralement on n’en parle pas avec eux. Et je ne pense pas que ce soit si courant que ça. » Le Docteur Magnette, gériatre au CHR, souligne un point im­ portant qui ne favoriserait pas les rapproche­ ments. « Même si certaines maisons de repos es­ saient de s’adapter, il n’y a pas de lit double, c’est un

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frein certain. Et il ne faut pas oublier que beaucoup de personnes placées ne sont plus forcément en totale possession de leurs moyens physiques ou psychologi­ ques. »

COMME

FRÈRE ET SŒUR Claire et Joseph sont résidents au Clair Séjour où ils partagent une chambre commune. Tous deux souffrent d’une démence légère. À 92 et 88 ans, ils viennent de célébrer leur 65e anniver­ saire de mariage. Pour eux, ça fait longtemps que le sexe, c’est terminé. Au grand dam de Joseph. « On a encore des idées qui nous passent par la tête. Mais non, c’est fini. On est devenus comme frère et sœur avec le temps. » Pour Claire, c’est vécu comme une fatalité, mais sans regrets pour autant. « On ne va plus chipoter avec ces choses­là à notre âge ! On est bien ensemble, mais on reste très indépendants. » La sexualité dépend aussi des ha­ bitudes du couple avant le placement. Autre fait à noter : si certaines maisons de repos se montrent parfois réticentes à la pratique sexuelle au sein de leur établissement, c’est parce que des freins extérieurs interviennent. Iv Psalti, sexologue clinicien, les énumère. « Il y a quatre problèmes qui peuvent se poser, principalement pour les personnes seules. Le premier, c’est le ratio hom­ mes­femmes. Pour un homme, il y a quatre femmes. Une relation au sein d’une maison de repos pourrait susciter la jalousie. Ensuite, très peu de formations existent actuellement pour le personnel encadrant. La famille peut également ne pas accepter un éven­ tuel rapprochement et inciter son parent à rester éloi­ gné d’un autre résident. Enfin, et c’est le plus impor­ tant : la question du consentement. Il se peut que l’un des patients n’ait plus pleine conscience de ses ac­ tes. » Dès lors, pas toujours facile de savoir à quel moment fixer les limites.


Trouver l’amour en ligne Les rencontres après 60 ans se font aussi sur le Net. Et les sites dédiés à ce phénomène ont trouvé dans le marché des 3x20 un business florissant. Plusieurs sites se consacrent exclusivement aux plus de 50 ans. Augmentant considérablement les chances de tomber sur quelqu’un qui partage les mêmes attentes. La plateforme Rendez-vous.be, qui recense tous les sites de rencontres belges, assure qu’une grande majorité des personnes inscrites recherchent une relation sérieuse et stable. Outre les possibilités amoureuses qui sont offertes par leur biais, c’est également la possibilité de faire des rencontres amicales. Pour se lancer, il faut juste un ordinateur et une connexion internet. Pour toute question, n’hésitez pas à contacter directement le service client du site concerné. Quelques sites : > www.senior.proximeety.com, www.elitedating.be ou www.50plusmatch.be Maude Destray

Quel type de sexualité après 60 ans ? i le sujet reste tabou, on peut estimer que la parole se libère doucement au sujet de la sexualité des seniors. On le sait, le sexe à 60 ans, c’est non seulement possible, mais aussi relativement courant. Selon la dernière enquête de santé publiée par l’Institut scientifique de Santé publique (ISP), 78 % des hommes de 55 à 64 ans et 70 % des femmes déclarent avoir eu des rapports sexuels au cours des douze derniers mois. Mais si sexualité il y a, comment celle-ci se vit-elle ?

S Les sex­toys maintiennent la vie sexuelle et entretiennent la libido, mais permettent aussi de diminuer les tensions, de réduire l’atrophie génitale chez la femme et de remuscler le périnée en prime. Alors, pourquoi se priver ?

FINIS LES GROS EFFORTS PHYSIQUES Pour le Docteur Magnette, gériatre au CHR de Namur, « si la sexualité est toujours vécue et revêt une réelle importance chez les seniors, celle-ci sera vécue de façon plus ou moins physique. Pas forcément plus libérée ». En d’autres termes, faire l’amour prend simplement un autre visage. Christine a 64 ans et 25 années de mariage au compteur. Pour elle, la sexualité reste une matrice essentielle à son couple. Et elle n’est pas près d’y renoncer. « La sexualité permet de garder la jeunesse du couple. C’est primordial. » Mais elle le reconnaît volontiers, sa sexualité a changé. « Je ne me sens pas spécialement plus libérée, mais j’ai vécu cette transition dans nos rapports comme une seconde jeunesse. C’est plus sage, plus tendre, plus affectueux mais sur-

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tout plus sensuel. Avant, les préliminaires étaient assez rapides et l’acte plus long. Maintenant, c’est l’inverse. Par contre, on a facilement des petits bobos qui peuvent espacer les rapports. Et on a besoin de plus de confort. Pour moi, terminé la voiture ! »

UNE SEXUALITÉ DE MEILLEURE QUALITÉ ? Des évolutions positives sont à apprécier. Le sexologue Iv Psalti explique que les rapports vont bien souvent s’inverser entre hommes et femmes. Ensemble, ils vont découvrir de nouveaux plaisirs : « Pour une grande majorité des hommes, il y a l’idée de performance dans l’acte sexuel. Une fois qu’ils vieillissent, leur corps ne permet plus forcément la même approche. La pénétration peut donc devenir secondaire pour aller vers autre chose : des caresses, être plus manuel, avoir des rapports bucco-génitaux etc. » Enfin, bonne nouvelle pour les femmes, la qualité des orgasmes serait meilleure ! stock.adobe.com « Pour avoir un orgasme, il faut nécessairement apprendre à lâcher prise. Chez de nombreuses femmes, l’estime qu’elles ont d’elles-mêmes n’est pas toujours optimale. Peu à peu, avec le temps et les années qui passent, elles assument plus facilement leur corps et se libèrent de leurs complexes. Naturellement, elles vont plus facilement se laisser aller pendant les moments intimes. » M.D.


Sexualité

« S’éclater jusqu’à la fin de sa vie »

Le Docteur Iv Psalti a fait de l’analyse de la sexualité son métier. Il aide ses patients, jeunes et moins jeunes, à retrouver un épanouissement sexuel.

Iv Psalti est Docteur en sciences, sexologue clinicien et formateur en sexologie positive. Conseils, bienfaits ou risques, il nous dit tout sur la sexualité après 60 ans.

M AUDE D ESTRAY

En matière de sexe, a­t­on une date de péremption ? Théoriquement non. Il est tout à fait possible de s’éclater sexuellement jusqu’à la fin de sa vie ! Deux conditions doivent cependant être réunies : être en bonne santé et avoir maintenu tout au long de son existence une acti­ vité sexuelle régulière. Le passif sexuel va beaucoup jouer sur le présent. Idéalement, on parle de 3 à 5 activités sexuelles par semaine, ce compris la masturbation, avant 60 ans. En cas de problèmes de santé, il faudra consulter un médecin.

Quels sont les principaux changements qui vont s’opérer ? Le vieillissement va entraîner des changements physio­ logiques. La ménopause chez les femmes est responsable de la baisse du taux d’œstrogènes et entraîne parfois une sécheresse vaginale. C’est souvent plus difficile à gérer, car la chute est brutale. Chez les hommes, le corps com­ mence à vieillir dès 30 ans déjà et la production de testos­ térone diminue progressivement. Il peut y avoir des pro­ blèmes de rigidité du membre. Et dès 55 ans, il faut surveiller la prostate. Il est important de se préparer à ces évolutions – tout à fait normales – avant ses 60 ans afin de les appréhender au mieux.

Que faire pour contrer la perte d’appétit sexuel ? On va d’abord s’assurer que sur le point physique, tout est fonctionnel : une bonne lubrification pour la femme et pas de dysfonction érectile pour l’homme. Le sexologue s’attachera alors à l’aspect psychologique du patient ou du couple qui vient le consulter. Je travaille sur deux axes : la sexualité personnelle – la masturbation et les fantasmes – et l’estime de soi d’une part, et d’autre part la relation de couple, les conflits potentiels en son sein et comment les gérer. Il faut noter aussi que le désir chez la grande majorité des femmes est lié à l’admiration qu’elle porte à son partenaire.

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Quels conseils pouvez­vous prodiguer à un couple qui veut relancer sa vie sexuelle ? On va leur apprendre à fantasmer, sans culpabilité ! C’est très important : trop de personnes s’interdisent de penser à certaines choses car ils les assimilent à de la tromperie ou de la perversion. Il faut absolument casser ce mythe. Fantasmer est naturel et, surtout, ça fait partie de notre jardin secret. Il n’est pas question de tout raconter à son partenaire. Pour autant, la communication reste très im­ portante et il faut encourager les patients à exprimer leurs désirs. On leur recommandera de se caresser, de se toucher, de s’embrasser, avec la langue, d’avoir une inti­ mité sans qu’il y ait forcément pénétration. Et dans la chambre, on dort nu, toujours, et on oublie le pyjama complètement tue­l’amour !

Y a­t­il des positions particulières à recommander ou à éviter ? Non, on peut tout faire. On ne va pas se lancer dans des acrobaties si on n’est pas sportifs de base par exemple. Ce n’est peut­être pas non plus le moment idéal pour se met­ tre à expérimenter tout le livre du Kama­sutra. Encore que… C’est au cas par cas. S’il n’y pas de contre­indication médicale, pourquoi pas !

A­t­on besoin de sexe pour être heureux ? Besoin ? Non. Ça peut participer au bien­être de la per­ sonne et, dans ce cas, c’est fortement recommandé car pour être en bonne santé, il faut se sentir bien dans sa peau. Mais ce n’est pas un besoin. On peut aussi vivre sans sexe et il n’y a aucune culpabilité à avoir. Ce dont l’homme et la femme ont besoin, c’est avant tout de ten­ dresse, d’affection et de sensualité. >Plus d’informations sur le site Web du Docteur Psalti : www.sexualitepositive.com

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Aides médicamenteuses Des aliments miracles aux pilules magiques qui nous permettraient de retrouver une faim sexuelle insatiable, on veut nous vendre tout et son contraire. Concrètement, quelles sont les véritables aides sur lesquelles compter ? « Il existe actuellement quatre médicaments fiables sur le marché pour les hommes : le cialis, le spedra, le levitra et, le plus connu, le viagra. Mais ce sont des aides qui facilitent et maintiennent l’érection, pas des aphrodisiaques. Et cette érection ne viendra pas toute seule, ça nécessite une stimulation. Pour la femme, une seule chose : le lubrifiant qui facilite la pénétration mais qui n’agit en aucun cas comme un excitant. On en rencontre trois types, à base d’eau, de silicone ou même de pétrole. Ce dernier est à éviter. On parle aussi maintenant d’une molécule, la flibansérine, qui serait capable de stimuler la libido féminine. Mais elle n’est pas encore commercialisée en Belgique, elle n’est pas adaptée à toutes les femmes, on n’en connaît pas encore les effets sur le long terme et aucune étude scientifique sérieuse ne prouve son efficacité. Tout le reste, c’est du vent. » Iv Psalti


Livraison à domicile Faire ses courses peut devenir une lourde contrainte à un certain âge. Des aides existent.

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n le sait, l’âge avançant, il devient par­ fois compliqué de conserver une totale autonomie, de se déplacer, de faire ses courses ou encore de se faire à manger. Il arrive qu’on n’ait plus l’envie de réaliser certai­ nes tâches quotidiennes pourtant nécessaires. Pour pallier ce problème, il existe aujourd’hui une multitude de services de livraison de courses ou de repas à domicile adaptés pour éviter les pe­ tits tracas du quotidien. Peu importe la raison qui vous pousse à récla­ mer une assistance, de nombreuses aides sont à votre disposition. Trois possibilités existent ac­ tuellement : les organismes publics, les entrepri­ ses privées et les associations.

SECTEUR

PUBLIC Créée par la Région wallonne, la plateforme en ligne « Bien vivre chez soi » répertorie tous les centres qui délivrent des services aux seniors, classés par province. Parmi ceux­ci, vous trouve­ rez les CPAS qui peuvent se charger de la livrai­

son des repas. Notons que les mutualités propo­ sent des aides familiales dont les frais varient en fonction de vos revenus et qui peuvent se char­ ger tant de faire les courses, que d’en assurer la livraison ou de préparer vos repas.

SECTEUR

PRIVÉ Le service Collect and Go du Colruyt, par exem­ ple, permet d’établir sa liste de courses depuis chez soi par le biais d’un ordinateur et d’une con­ nexion internet. Les vendeurs s’occupent de remplir votre caddie à votre place. Il suffit alors de venir réceptionner votre colis au point d’enlè­ vement. At Your Service offre pour sa part un ac­ compagnement avec une aide ménagère qui fera les courses ou vous aidera à préparer le repas. Et depuis quelques mois, Carrefour offre désormais la possibilité de se faire livrer à domicile par son facteur via le service Post­NL, homologue néer­ landais de bpost, mais ce service était disponible uniquement en Flandre. Maintenant, les livrai­ sons se font aussi à Bruxelles et dans le Brabant

Photo News

wallon.

ASSOCIATIF À Bruxelles, l’association OND’A&CO, pour « On ne demande qu’à aider », place des bénévo­ les à l’entrée des supermarchés pour aider les se­ niors à réaliser leurs achats. Encore plus simple, si vous ne voulez ou ne pouvez pas vous rendre jusqu’au magasin, il est aussi possible de rece­ voir directement vos courses chez vous.

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Loisirs

Partons éveiller nos papilles… en Belgique Le secteur de la gastronomie et des voyages est en plein essor. Et heureusement, pas besoin de partir bien loin pour allier les deux. Alors, pourquoi ne pas se laisser tenter ?

Les séjours gastronomiques rencontrent un vrai succès auprès des seniors. Et pas besoin d’aller bien loin pour passer un bon moment.

M AUDE D ESTRAY

E

nfin, la retraite et ses promesses d’évasion. Mais une fois qu’elle est là, malgré toute la motivation du monde, il n’est pas toujours facile de trouver des idées pour profiter plei­ nement de cette seconde vie. Et ce, malgré l’offre plé­ thorique qui existe à l’heure actuelle. Car encore faut­il faire un choix. Vous aimez que tout soit millimétré et organisé, vous ne voulez vous occuper que du strict minimum et être encadré. Vous pouvez vous tourner vers les as­ sociations de seniors. La plupart offrent une sélec­ tion d’excursions et de courts et longs séjours en groupe. C’est l’opportunité de faire de nouvelles ren­ contres et de profiter de prix généralement avanta­ geux. Surtout, des thématiques sont souvent prévues au programme : repérez celles qui y intègrent la gas­ tronomie par exemple. Les agences de voyages aussi peuvent vous diriger vers des formules correspondant à vos attentes, même en Belgique. Vous aurez le choix d’un séjour individuel ou en groupe et certains tour­opérateurs prévoient des activités dédiées spécialement à la gas­ tronomie. Si, par contre, vous aimez avoir le choix et vous sen­ tir plus libre dans votre séjour, vous pouvez opter pour la solution « à la carte » et il faudra vous armer de patience pour sélectionner la destination, le type d’hébergement et les bonnes adresses gastronomi­ ques proches. Pour ne pas trop se prendre la tête, on vous livre quelques idées d’endroits où combiner les deux est un jeu d’enfant pour une journée, un week­ end ou plus.

ESCAPADE CULTURELLE DANS LA VENISE DU NORD À Bruges, de charmants Bed&Breakfast peuvent vous accueillir directement chez l’habitant, vous y prendrez le petit déjeuner préparé avec attention par

vos hôtes. La Venise du Nord vous réserve d’autres jo­ lies découvertes gastronomiques comme le Musée du chocolat dans lequel vous découvrirez son his­ toire et son mode de fabrication. Juste avant de dé­ guster l’un des produits réalisés sur place. Après avoir arpenté les rues de la ville, admiré son architecture et écumé les nombreux lieux d’exposition, attablez­ vous donc au Refter, bistrot du chef triplement étoilé Geert Van Hecke. Le menu 3 services est à 37 €.

NATURE ET GOURMANDISE

DANS LES CANTONS DE L’EST Sinon, vous pouvez aussi profiter de la saison automnale et de sa chasse pour vous offrir un « week­end gastronomique du gibier » dans les can­ tons de l’est. Carnivores, vous aurez l’occasion de dé­ vorer les délicieuses viandes de la région. De nom­ breux hôtels s’adaptent à la demande en cette période, en proposant des packs incluant des décou­ vertes gastronomiques. Allez aussi jeter un œil à la brasserie Bellevaux, située entre Malmedy et Stave­ lot, pour déguster des bières brassées à l’eau de source ardennaise dans de grandes cuves en cuivre. Avec la possibilité en sus d’accompagner sa bière de spéciali­ tés du terroir préparées par le chef.

SE RESSOURCER EN BORD DE MER Si le grand large et l’air iodé du littoral vous appel­ lent, direction la mer du Nord avec ses moules et ses crevettes, ainsi que ses longues plages propices aux balades. Pour loger, vous pouvez opter pour un spa à Blankenberge afin de profiter de moments de dé­ tente. Et si tel est le lieu de votre escale, pour assouvir votre faim, aventurez­vous à l’Oesterput. Une vérita­ ble institution qui existe depuis 1885 et qui se trans­ met depuis quatre générations ! Leur spécialité ? Tous les produits de la mer, évidemment.

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Lutter contre la dénutrition Se faire plaisir avec des assiettes gourmandes est aussi bon pour la santé. Selon l’enquête nationale NutriAction menée par les associations de médecins généralistes et spécialistes, la dénutrition constitue un problème majeur en Belgique. À partir de 70 ans, une personne sur dix souffre de dénutrition et près de 6 personnes sur 10 présentent un véritable risque de dénutrition. Le phénomène, plus présent dans les maisons de repos ou les hôpitaux, se traduit par un apport insuffisant de nutriments pour répondre aux besoins de l’organisme et peut toucher tout le monde. Souvent liée au stress ou à l’hospitalisation, la dénutrition peut aussi se présenter lorsque le senior se sent esseulé ou inutile. Aussi, un dépistage préventif régulier est nécessaire afin d’éviter les petits désagréments ou grosses complications en conséquence. Mais avant d’arriver au stade de la dénutrition, il y a de la marge et mieux vaut la prévenir en conservant son appétit, tant que faire se peut. Pour pallier cette éventuelle perte, une solution peut être de tenter de conserver ou de retrouver un maximum de plaisir pendant les repas. Alors on n’hésite pas à changer ses habitudes alimentaires, à se surprendre en allant au restaurant, en s’offrant des séjours gastronomiques ou, pourquoi pas, en prenant des cours de cuisine.


À l’étranger, on se régale pour pas cher n n’est pas forcément obligés de rester en Belgique pour se faire plaisir. Pour les amoureux du dépaysement, on vous a concocté un top cinq des destinations où partir sans se ruiner, tout en découvrant de nouvelles saveurs.

mat chaud et sec, le combo parfait pour recharger ses batteries même avec un budget restreint.

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1 LA FRANCE On vous conseille de passer par la capitale mondiale de la gastronomie : Lyon. Nul doute que dans la ville du chef triplement étoilé Paul Bocuse, les nombreuses tables sauront satisfaire tous les goûts : bouchons, brasseries, restaurants gastronomiques, demandez l’emblématique tarte aux pralines roses. Niveau budget, tout dépendra de l’établissement que vous choisirez. 2 L’ITALIE Universellement réputé pour sa cuisine, le pays a plus d’un tour dans son sac pour attirer les voyageurs. Si vous évitez les pièges à touristes onéreux et

Sławomir Fajer

pas toujours à la hauteur qualitativement, vous trouverez un large choix de trattorias à des prix compétitifs où déguster des plats réalisés dans la plus pure tradition italienne. 3 LA TUNISIE Destination très prisée par le marché des tours opérateurs, la Tunisie est sans conteste l’endroit parfait pour être dépaysé en quelques heures d’avion seulement. Cuisine méditerranéenne aux multiples influences et cli-

4 LA THAÏLANDE On vous l’accorde, c’est nettement plus loin et le billet d’avion coûtera beaucoup plus cher. Mais sur place, la vie y est extrêmement bon marché. La cuisine thaïlandaise est réputée pour être l’une des plus raffinées du continent asiatique. Vous découvrirez non seulement des plats exotiques savoureux, mais aussi des paysages à couper le souffle. 5 LE MEXIQUE Il faudra aussi débourser une somme plus importante pour le transport. Mais si vous êtes prêt à passer le cap, sachez que la cuisine traditionnelle mexicaine a été classée au Patrimoine immatériel de l’humanité par l’Unesco en 2010. Et pour 25 € par personne, on s’offre déjà un très bon restaurant. M.D.

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SOIN

Maintenons et développons, ensemble, votre qualité de vie ! BESOIN D’UNE AIDE A DOMICILE ? 8 3 . 38 de courte ou de longue durée, occasionnelle ou régulière ?

4.Le Service Provincial d’Aide Familiale [SPAF asbl] est là pour vous aider ! 7 / 82

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 Aides Familiales (repas ; courses ; toilettes de confort ; accompagnement des enfants/personnes âgées/malades/handicapées ; dialogue…)

 Accompagnatrices à domicile spécialisées dans la maladie d’Alzheimer (présence de jour, de soirée et/ou de nuit ; 7j/7).

2 services réservés, uniquement, aux Bénéficiaires du SPAF.

 Aides Ménagères Sociales (entretien du logement ; lessive ; repassage, raccommodage…)  Ouvriers Polyvalents (pose d’une barre de maintien ; tonte de pelouse/de haies ; travaux de peinture/de plomberie…)

 Véhicule MobiSpaf, conduit par une Aide Familiale et conçu, spécifiquement, pour le transport des personnes en perte de mobilité.

(déplacements à l’hôpital pour une consultation ou un rendez-vous médical ; passer à la pharmacie ; faire les courses ;...).

info@spaf.be Le SPAF est joignable du lundi au vendredi, de 8h00 à16h00.

WWW.SPAF.BE

Possibilité d’introduire une demande d’aide via le site internet.

Rue de Maredsous 10, 5537 DENEE.

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Loisirs

« Notre motor-home, c’est devenu notre seconde résidence » Le motor­home, ou camping­car, connaît un succès croissant, surtout chez les seniors. Pour Éliane et Jacques, il est synonyme de vacances et de liberté. Le couple ne peut plus s’en passer.

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tre libéré des contraintes inhérentes à la ré­ servation de l’hôtel ou du gîte, pouvoir le­ ver l’ancre et changer de cap au gré de ses fantaisies et de l’humeur de la météo, bref, voyager l’esprit léger et en toute indépendance, voilà ce qui a amené Éliane et Jacques, un couple de Bruxellois aujourd’hui retraité, à investir dans une caravane voici plus de vingt ans. Après avoir sillonné les routes de France et d’Europe, ils ont dé­ cidé, voici trois ans, d’acquérir un motor­home. Un nouvel investissement pour un bonheur accru. « Le motor­home est plus facile à conduire qu’une ca­ ravane, notamment lors des marches arrière, explique Jacques. Il est aussi nettement plus stable, donc plus sé­ curisant. On risque beaucoup moins d’abîmer la suspension ou de s’embourber. En outre, l’autonomie en matière d’éner­ gie (électricité, eau, gaz) est plus importante. On peut donc rouler plus longtemps sans de­ voir chercher un camping ou une aire de services pour re­ charger ou vidanger ses eaux sales. » La soute à bagages permet également d’emporter des objets de grande taille. Adepte des balades sur deux roues, le couple embarque ré­ gulièrement dans son véhi­ cule ses vélos, voire la moto de Jacques. « Nous avons amé­ nagé l’intérieur de notre motor­ home afin qu’il réponde à nos souhaits et nos habitudes. Il s’est ainsi mué en seconde rési­ Christian Sonon dence, explique Éliane. Nous y

C HRISTIAN S ONON

sommes vraiment à l’aise. À tel point que nous n’avons pas hésité à y loger pendant trois mois lorsque nous avons entrepris de gros travaux dans notre maison. Et quand nous nous autorisons une sortie gastronomique, par exemple dans les Ardennes, il nous arrive de loger sur le parking du restaurant pour ne pas devoir repren­ dre le volant après les festivités. C’est facile et prudent. » Que ce soit à Pâques, en été – en juin et septembre, c’est beaucoup plus calme – en hiver ou le temps d’un week­end, le couple prend d’autant plus facile­ ment la poudre d’escampette que son chien, qui est très souvent refusé dans les hôtels, peut les accom­ pagner. Mais si le motor­home offre de nombreux avantages, il présente aussi son lot de pièges.

30 Mardi 21 novembre 2017

BIEN CONNAÎTRE TOUS SES BESOINS « Avant de faire son choix, il convient de bien con­ naître ses besoins. Ainsi, il faut savoir que les appa­ reils électroménagers et la télévision consomment beaucoup. Il faudra donc peut­être s’équiper de pan­ neaux solaires et/ou se doter de batteries supplémen­ taires. Et celles­ci doivent rester branchées si vous ne roulez pas pendant une longue période, car elles ne peuvent pas se décharger. En hiver, il faut penser à se protéger du gel et vider les réservoirs d’eau. Attention également au poids du véhicule. En dessous de 3,5 tonnes, le permis B suffit. Mais au poids à vide, an­ noncé par le vendeur, il faut ajouter celui des passa­ gers et des divers accessoires, comme l’antenne, la té­ lévision, la vaisselle, les vélos, les bagages… » Des accessoires ou des élé­ ments de confort qui ont également un prix. Pensez­y au moment de fixer votre budget, car la calculette peut s’affoler. « On croit tou­ jours que l’on n’aura pas be­ soin de ceci ni de cela, puis on se rend compte à quel point c’est pratique, voire indispen­ sable », précise Jacques, qui a notamment équipé son mo­ tor­home de béquilles stabi­ lisatrices et d’une petite rampe d’accès pour charger sa moto. « Et optez pour un GPS assez sophistiqué qui vous permet d’encoder les di­ mensions de votre véhicule. Si­ non, il risque de vous faire pas­ ser… par toutes les couleurs ! »


Combien ça coûte ? Le motor­home, c’est la liberté assurée. On part où et quand on veut, sans devoir réserver.

De 50 000 à 350 000 € pour un véhicule neuf : on l’aura compris, on n’achète pas un motor-home sur un coup de tête. « La différence de prix vient du châssis, du niveau d’isolation, de la qualité des matériaux, explique ce concessionnaire à Gembloux, qui propose également un système de location pour trois jours ou à la semaine. C’est une formule très appréciée par ceux qui veulent faire un essai ou qui ne sortent que rarement. Le marché de l’occasion fonctionne également bien. En fin de saison, nous vendons, à partir de 42 000 €, des véhicules qui ont été loués et qui n’ont même pas un an. » Et via des particuliers ? « On peut en trouver à partir de 10 000 €, mais c’est une loterie. Il faut surtout vérifier l’étanchéité et l’isolation. »

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Un conseil avant d’acheter : renseignez-vous et… renseignez-vous encore Voyager avec un motor­home présente de nombreux avantages, mais il convient de réfléchir avant de se lancer. Chaque accessoire ou élément de confort supplémentaire a un prix, l’entretien est exigeant et les soucis techniques assez fréquents. Il faut être vigilant et débrouillard.

ous êtes novices ? L’idéal est de profiter de l’expérience des utilisateurs de motor-home. La Ligue francophone belge des clubs de motor-home (LFBCM) vous aidera également à y voir clair, ainsi que le Motor-Home Club Belge, l’un des trois clubs membres de cette association. « Lors de l’achat, le plus difficile est de trouver un concessionnaire compétent qui ne soit pas qu’un vendeur, avertit Jean Pipart, administrateur du MCB, qui regrette aussi que les constructeurs ne portent pas suffisamment leurs efforts sur la qualité des matériaux. Il n’est pas rare d’avoir un problème avec une porte, une armoire ou l’installation électrique, et le manque d’accessibilité rend souvent la réparation difficile et onéreuse. » Le coût (voir encadré) et le risque de soucis techniques ne semblent toutefois pas décourager les seniors. « Le

V

bas de laine ne rapporte plus que de la poussière, alors beaucoup préfèrent investir, par exemple dans les loisirs. Les personnes âgées affectionnent particulièrement les petites escapades d’un week-end ou d’une semaine. Pour les petits-enfants, c’est l’occasion de filer à l’aventure avec papy et mamy. Et il n’est pas néces-

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saire d’être arrivé à destination pour que celle-ci commence. Quand on voyage avec un motor-home, on peut plus facilement faire un détour et s’arrêter une nuit afin de visiter un lieu que lorsque l’on tracte une caravane. » Le responsable insiste toutefois sur le respect de l’environnement. « Trop d’utilisateurs laissent des déchets peu reluisants derrière eux, comme les vidanges de leurs toilettes. Il faut de la discipline », souligne Jean Pipart, qui rappelle aussi que le motorhome est soumis aux règles du code de la route. « On ne peut passer la nuit que dans un camping, une aire de services ou sur un terrain privé. Mais si vous vous arrêtez une nuit au bord d’une route ou dans une rue, on ne vous dira sans doute rien, à condition de ne pas déployer un auvent, ni mettre des cales, ni tendre un câble électrique… » C.S.


CHAQUE SAMEDI DANS L’AVENIR

Cap sur les élections communales 2018

Destination COMMUNES

En vue du scrutin d’octobre 2018, le journal L’Avenir vous fait découvrir chaque samedi votre commune de façon inédite. Élire ses représentants locaux, c’est aussi choisir ce qui fera votre environnement immédiat dans les prochaines années. Trottoirs, déchets, sécurité, mobilité, finances, loisirs sont autant de préoccupations qui font votre quotidien et que vos élus locaux doivent avoir à l’esprit. C’est pourquoi L’Avenir enquête chaque samedi sur toutes ces thématiques qui vous sont proches, jusqu’à la veille des élections communales en 2018. Parce que nous avons tous une « Destination communes ». Une suggestion, un coup de gueule, une initiative porteuse ? Ecrivez-nous à destinationcommunes@lavenir.net #DestinationCommunes


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