Promenades en campagne - Plancenoit

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PROMENADES

EN CAMPAGNE SUR LES TRACES DE NAPOLÉON

Aujourd’hui:Plancenoit

N°4

Plancenoit est l’une des clés de la bataille de Waterloo : les Alliés y ont affaibli l’armée de Napoléon. Cette dernière balade sur les traces de l’empereur nous mène de stèles en monuments commémoratifs, au fil de paysages arborés où se blottissent la Lasne et ses charmants étangs.


DISTANCE

13 + 5 km 4 4

N271

m

5 5

POINTS DE RÉFÉRENCE Départ

École

1,5 km

1

Un banc, une table sous le platane

3,6 km

2

Route en pavés

6,2 km

3

Au croisement

8,1 km

4 Chemin de Wavre

1400 m

10,9 km

5

Chemin de Crolis

ÉdA – Jacque

RALLONGE 12,9 km

6 Hameau de la Basse-Hutte

15,2 km

7

3 3

Tourniquet rouge

DÉPART

00 m

0m

Bois-Éloi

LASNE

L

Maransart

Bois Impérial

Plancenoit a aL

sn

1400 m

LASNE

e

11 200 m

0m

LOCALISATION HASSELT

E40

Escaut

BRUXELLES

LOUVAIN Dyle

WAVRE E429

E40

E411

Nivelles

200 m

Glabais

E19

MONS

Charleroi

E42

NAMUR

Sambre

FRANCE

128

Meuse

119

2 2

0m

N271

DISTANCE :

DISTANCE

13 km

13 km

LIEU DE DÉPART :

De la N5 Bruxelles – Charleroi, t direction de Plancenoit. À la fourche, prenez la branche place. Vous pouvez également suivre partiellement le bali

POINTS DE RÉFÉRENCE Départ

PARKING :

Place de Plancenoit

Emplacements disponibles sur la place de

y = 150 020.

2,3 km

1

Bois de l’Empereur

4,6 km

2

Ferme du Croissant

ÉTAT DU PARCOURS :

7,6 km

3

Étangs de Maransart

largement présents.

9,0 km

4

Rue pavée de Fichermont

11,1 km

5

Chaussée de Camuselle

ACCESSIBILITÉ :

Très peu d’asphalte ; par cont

Réservé aux piétons, éventuellemen

tout-chemin.

SIGNALISATION :

Pas de signalisation propre à la ba que du balisage de promenades locales.

CARTE TOPOGRAPHIQUE : ÉdA – Jacques Duchateau

IGN 1 : 20000 39 3-4


VENDREDI

La balade vous mène le long des étangs de Maransart et du ruisseau La Lasne, joliment lovés dans un décor boisé.

3 AVRIL 2015

3

« L’homme en naissant porte en lui des droits sur la portion des fruits de la terre nécessaires à son existence. » NAPOLÉON

dA – Jacques Duchateau

DE

JOLIS PAYSAGES POUR DE TERRIBLES SCÈNES DE COMBATS

A

près avoir admiré cette superbe place étagée, laissez-vous descendre le long de l’église sur la route en pavés, en restant sur la gauche.

TROIS PLAQUES SONT PLACÉES SUR LES MURS EXTÉRIEURS DE L’ÉGLISE SAINTE-CATHERINE DE PLANCENOIT. L’UNE DÉDIÉE AU LIEUTENANT LOUIS, JEUNE GARDE ; L’AUTRE EN L’HONNEUR DE LA JEUNE GARDE DE L’EMPEREUR ; LA TROISIÈME DÉDIÉE AU 8E RÉGIMENT DU COLONEL CARON.

Arrivé à la route principale, un rapide gauche-droite vous conduit au sentier no 15 de la rue Là-Haut, qui, après une petite montée, vous amène au bord d’une route. La visibilité n’est pas bonne : faites très attention, surtout avec des enfants ! Traversez cette route via le passage pour piétons et empruntez juste en face un sentier en terre qui évolue entre des propriétés. Un peu plus loin, descendez une série de larges escaliers, traversez ensuite un charmant ruisseau, La Lasne, sur un pont, avec des étangs des deux côtés.

arleroi, tournez à gauche dans le chemin de la Belle Alliance en branche de gauche, le chemin du Lanternier, qui vous conduit jusqu’à la nt le balisage « Route Napoléon en Wallonie ».

place de Plancenoit. Coordonnées Lambert 72 (GPS) : x = 154 240 ;

par contre, les chemins de campagne et les sentiers forestiers sont

uellement accompagnés d’un chien tenu en laisse, praticable à vélo

e à la balade. Présence en différents endroits d’un balisage GR ainsi

39 3-4

Le sentier remonte au milieu de conifères jusqu’à un croisement de chemins ; continuez tout droit sur le sentier des Flamandes, le paysage s’ouvre et vous arrivez sur le plateau. Le sentier trace sa route entre les prairies (attention aux barbelés !), vous offrant une très belle vue sur la ferme du Chantelet. Arrivé à un T, tournez franchement à gauche et laissez-vous guider par un large chemin de terre, par endroits très abîmé. Passage sur le côté de deux barrières avant de rejoindre l’asphalte. Empruntez le côté droit de la route, qui monte légèrement sur une distance de ± 400 mètres, avant de retrouver un chemin de terre qui, progressivement, entre dans le bois de l’Empereur. Passé la dernière maison, prenez le sentier « Près la Maison Blocry » sur votre droite (panneau « Excepté cyclistes et cavaliers »). Le sentier évolue de manière très agréable dans le bois. Plus loin, empruntez un très vieux tourniquet qui garde l’entrée d’une prairie ; laissez-vous descendre tout en tirant vers la gauche. Toujours à gauche dans le paysage, la ferme d’Hubermont. L’endroit est superbe et, à la belle saison, vous aurez le plaisir de partager l’espace avec des chevaux. N’hésitez pas à faire une pause afin de profiter de cet endroit magnifique. Arrivé en bordure de clôture, prenez à gauche et empruntez une série de trois tourniquets. Sorti de la prairie, vous découvrez à votre gauche un très bel étang, l’asphalte sous vos pieds et une petite chapelle droit devant vous.

MARANSART ET SES ÉTANGS À la route, tournez à droite ; cette dernière monte en douceur et, les dernières maisons passées, l’asphalte fait place à un large chemin de terre bordé à droite par le bois et à gauche par des champs. Très belle vue. Ignorez les chemins adjacents, tous privés, et continuez jusqu’à une route en pavés que vous empruntez à gauche. Au passage, remarquez la superbe ferme du Croissant. Restez sur la branche de gauche des pavés et rejoignez la route de l’État que vous suivez à gauche sur ± 500 mètres, avant de prendre à gauche un sentier (sentier de la Garde de Dieu) qui évolue entre les champs, pour rejoindre plus loin la route de l’État. Continuez la route à gauche, vous entrez dans le village de Maransart ; passez devant l’école, puis tournez franchement à gauche dans la rue Fossant, qui descend. Au bas de la rue, tournez à droite, et au premier croisement, tournez encore à droite dans la rue Vallée à la Dame, que vous remontez. Au passage, admirez sur votre gauche une très belle maison classée. Ayant rejoint la route principale, tournez à gauche, passez devant l’église, puis une dizaine de mètres plus loin, à hauteur

d’un miroir, empruntez le sentier qui s’en va, descendant, sur votre gauche. Au départ, la pente est assez raide, avec de larges escaliers, puis elle s’adoucit ; vous longez à droite des prairies. Attention aux barbelés. Passez devant une chapelle, côté gauche. Rejoignant une route, tournez à droite dans la rue de la Claudine, qui monte doucement. L’asphalte finit par céder le pas aux pavés à la bifurcation, prenez à droite dans la rue d’Hubermont. Sur votre gauche en contrebas, les différents étangs de Maransart et La Lasne qui s’écoule langoureusement. Passez au-dessus de la rivière avant de rejoindre une route importante que vous suivez sur la gauche, sans la traverser. Une centaine de mètres plus loin, tournez à gauche en direction de Plancenoit, puis presque aussi vite à droite dans une rue pavée au début. Vous découvrez sur votre gauche la ferme Hannotelet. Après ± 200 mètres, au moment où la rue s’incurve vers la gauche, à hauteur d’un poteau en béton d’une ligne électrique, empruntez un sentier sur la droite qui monte droit dans la pente, bien raide. Plus loin, le sentier continue de monter, plus en douceur, coincé entre deux propriétés. Arrivé à une route, rue de Payot, prenez sur la droite et rejoignez la rue pavée de Fichermont. Traversez-la pour aller rechercher le chemin de Colombier juste en face, un beau chemin de terre qui monte légèrement. Au premier croisement avec une route, continuez tout droit le sentier qui vient rejoindre la rue Bois Paris, que vous empruntez à droite sur ± 200 mètres. À la fourche, empruntez la branche de gauche et après quelques mètres, tournez à gauche dans le sentier du Peuty qui trace sa voie à travers champs. Au croisement de chemins, continuez tout droit dans les champs pour venir rejoindre la rue de Fichermont. Traversez-la afin de poursuivre sur le sentier où vous tournez à gauche dans le chemin de la Bruyère, qui remonte sur le plateau. Arrivé au croisement, tournez à droite dans un large chemin, chaussée de Camuselle, que vous suivez tout du long. Au moment où vous retrouvez les pavés, vous découvrez, à votre droite, le monument prussien. LE MONUMENT PRUSSIEN A ÉTÉ ÉRIGÉ EN L’HONNEUR DES TROUPES DU MARÉCHAL BLÜCHER ET CÉLÈBRE LES MORTS PRUSSIENS DE LA BATAILLE.

Quelques dizaines de mètres plus loin, au rond-point, vous passez devant une stèle érigée en l’honneur de la jeune garde de l’empereur. Il y a un banc si vous souhaitez vous arrêter. Tournez à gauche afin de rejoindre la place de Plancenoit, point de départ de la randonnée.


4 VENDREDI

3 AVRIL 2015

Plancenoit, c’est la résistance française face aux Prussiens. L’armée de Napoléon s’y affaiblit, tout autant qu’à la Haie-Sainte et à la ferme d’Hougoumont. Trois secteurs où les combats vont mener à la perte de l’empereur et à son retrait définitif.

Depuis le bois impérial, jolie vue sur la ferme d’Hubermont. Ce sont surtout les fermes de la Haie-Sainte et d’Hougoumont qui ont joué un rôle primordial dans les batailles de Plancenoit et Waterloo. Nathalie Demain

DE LA RÉSISTANCE AUX PRUSSIENS À L’ÉCHEC FINAL INTERVIEW

B R UN O C O L S ON ,

professeur à l’université de Namur, spécialiste des guerres napoléoniennes uteur de plusieurs ouvrages sur Napoléon et sa stratégie mili­ taire, Bruno Colson raconte avec aisance les combats de l’empereur en Belgique, par­ lant aussi bien de tactique que du détail qui fait la petite histoire.

A

Plancenoit se trouve juste avant la crête de MontSaint-Jean, où s’est déroulée la bataille de Waterloo. Quelle a été son importance dans les combats ? Plancenoit est synonyme de résistance française face aux Prussiens. Ceux­ci viennent de Wavre et arrivent à Plancenoit vers 16 h 30, le 18 juin, pour prendre le flanc droit des Français. Quatre corps prussiens se dé­ placent, dont deux vers Plancenoit. Mais les chemins sont extrêmement difficiles, il a plu, les ruisseaux ont débordé. La dizaine de kilomètres à parcourir est un véritable calvaire pour les hommes de Blücher, épui­ sés. Sur les 48 000 soldats en chemin, seuls 22 000 ont combattu. Quelle est la réaction des Français ? Quand les Prussiens arrivent vers Plancenoit, les Français développent un double front. L’un contre les Prussiens, l’autre contre les Anglais, à Mont­Saint­ Jean. Là, les soldats de Napoléon organisent leurs char­ ges sur la gauche de la rue de Bruxelles, mais c’est quasi sans effet. Au final, la cavalerie s’épuise plus qu’autre chose. Et à Plancenoit ? Les Prussiens envoient de plus en plus d’hommes et Napoléon doit répliquer en mobilisant lui aussi da­ vantage de troupes, y compris une partie de la garde impériale, et même de la vieille garde. Mais rien n’y fait, Plancenoit reste un point de fixation des Prus­ siens. Cela affaiblit et retarde les Français. Autre point stratégique, tant pour les Alliés que pour les Français : la ferme de la Haie-Sainte. La Haie­Sainte, c’est la clé du dispositif central de Wellington. C’est la porte vers Bruxelles pour l’armée française, il faut donc la prendre. À 18 h 30, le 18 juin, les Français s’emparent de la ferme. C’est le moment pour Napoléon d’attaquer Wellington par le centre,

c’est l’attaque de la garde. Mais cet assaut est tenu en échec par les Alliés, car leur posi­ tion défensive est très bonne. C’est la der­ nière carte de l’empereur. Cela montre qu’il est dans une situation désespérée et qu’il tente le tout pour le tout. C’est l’échec décisif qui va sceller le sort des Français ? Ce qui va faire craquer le front français, c’est la jonction entre les armées anglaises et prussiennes à Ohain, à l’extrémité droite du front français, au nord. Pour remonter le moral de ses troupes, Napoléon fait circuler le bruit que Grouchy arrive. Mais quand ils voient que ce sont les Prussiens, c’est la débandade. La garde recule et tout le monde est pris de panique. Et le maréchal Grouchy, alors, qu’est-ce qu’il devient ? Il arrive à Wavre dans l’après­midi du 18 juin, où les Prussiens ont laissé un corps armé. Il combat jusqu’au lendemain matin. Les Prussiens reculent alors vers Louvain et c’est à ce moment­là que Grouchy apprend la défaite de Napoléon. Il se retire vers Namur et réus­ sit à éviter globalement les alliés. Il livre toutefois des combats notamment à Namur et à Rhisnes, puis prend la route de Dinant et Givet. Napoléon fait lui aussi marche arrière, poursuivi par les Prussiens. Il repasse par Genappe, avec le fameux épisode du pont trop étroit où il doit abandonner sa berline et toutes ses affaires. Pendant ce temps, Wel­ lington et Blücher se retrouvent en vainqueurs à la ferme de La Belle Alliance. C ORINNE M ARLIÈRE

« On est toujours forcé de donner quelque chose au hasard. » NAPOLÉON

LA

FERME D’HOUGOUMONT, REMPART MEURTRIER Située juste au sud du champ de bataille de Waterloo, la ferme d’Hougoumont est considérée comme un des pièges les plus meurtriers pour les Français. Six cents soldats britanniques y sont retranchés et les troupes de Napoléon veulent à tout prix gagner la position pour en faire un point de fixation. Ils obligeraient ainsi le Britannique Wellington à renforcer son aile droite, au détriment du centre où l’empereur veut attaquer. Au terme de multiples assauts, les Français arrivent finalement à prendre possession du bois et du verger aux alentours, mais ne parviennent pas à déloger les Anglais du château-ferme. Un incendie dans les bâtiments, provoqué par le tir d’une batterie d’obusiers, achèvera le carnage. Plus de 6 000 hommes, essentiellement des Français, y perdent la vie. C’est un tournant dans la bataille de Waterloo. C . M AR

Cette balade est issue du guide « Promenades sur les traces de Napoléon » Textes et photos : Nathalie Demain

Editions Racine, 2014, 144 p., 19,95 €


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