Trois millions de visiteurs chaque au cimetière du Père-Lachaise
Dans les rues pavées de Paris, où chaque pierre raconte une histoire, se dresse un sanctuaire d’une beauté singulière : le cimetière du Père-Lachaise. Devenu un lieu incontournable pour quiconque s’intéresse de près comme de loin aux cimetières, il accueille chaque année près de 3 millions de visiteurs. Véritable emblème de la capitale française,au même titre que la tour Eiffel ou le Louvre,ce site mythique, ouvert gratuitement au public, fascine avec raison des générations entières de visiteurs.
Alors que les beaux jours reviennent, nous vous proposons un plongeon au cœur de ce lieu chargé d’histoire et de mystère. À travers les allées ombragées de ce site funéraire parisien intra-muros, où l’Histoire d’aujourd’hui et d’hier résonne avec force.
Sur place, on y croise des familles venues fleurir les tombes, des convois funéraires suivis de cortèges, mais aussi beaucoup de promeneurs.
Parisiens en quête de quiétude et de verdure,touristes à la recherche de tombes célèbres, tous convergent vers ce lieu où l’Histoire de la France se dévoile à chaque pas,au gré des allées, divisions et secteurs. C’est ici que sont enterrés Chopin, Molière, La Fontaine, Balzac et Édith Piaf. Ici, aussi, que les tombes de Jim Morrison ou d’Oscar Wilde captivent les imaginations.
Pour le découvrir, on passe de la section romantique classée,aux allées sinueuses bordées d’arbres centenaires, à la section plus moderne, où les styles de design monumentaux se côtoient et reflètent les évolutions des pratiques funéraires.
VAMPIROLOGUE, GUIDES ET CONSERVATEUR
Muet comme une tombe ? Sauf si on leur prête de la voix. Et quelles voix !
Dans les pages qui suivent, nous partirons à la rencontre de guides érudits, d’un vampirologue mysté-
C’est ici que sont enterrés Chopin,Molière,La Fontaine,Balzac et Édith Piaf.Ici,aussi,que les tombes de Jim Morrison ou d’Oscar Wilde captivent les imaginations.
rieux mais aussi du conservateur des lieux, un véritable passionné qui nous régale d’ailleurs dans ces pages de ses clichés animaliers vibrants de vie. Car en plus d’être le sanctuaire des morts illustres, le Père-Lachaise est également un véritable refuge pour la vie sauvage, où la nature reprend ses droits au cœur de la ville, aidé par une opération de verdurisation des lieux.
L’occasion de découvrir l’histoire de nos spécialistes, mais aussi et surtout celle de ce cimetière où reposent de nombreuses personnalités.Destins célèbres,anecdotes insolites et secrets enfouis sous les tombes seront dévoilés.
Nos photographies, capturées en février dernier lors de notre reportage, ne sont qu’un aperçu de la magie qui règne en ces lieux.Nous vous invitons à revenir, à découvrir le cimetière sous le doux soleil du printemps.Prévoyez du temps pour l’explorer. Car si le cimetière peut être traversé en une quinzaine de minutes, une journée n’est sans doute pas de trop pour y flâner ; et les visites guidées chaudement recommandées pour apprécier ce lieu, où se mêlent le souvenir des morts et le murmure de la vie. Ce dossier n’est finalement qu’un avant-goût de l’expérience qui vous attend au Père-Lachaise. Et quelle expérience !
chaque année Père-Lachaise à Paris
notre dossier
2 - 3
Introduction
4 - 7
«Je vis avec ma famille au cimetière du Père-Lachaise»
8 - 11
« La visite du Père-Lachaise est une chasse aux trésors »
12 - 17
« Il n’y a pas que la mort dans les cimetières »
18 - 20
Vampirologue : rituels
22 - 23
Le cimetière devenu tendance grâce aux célébrités qui y séjournent
24 - 25
Cinéma : « Silence, ça tourne au cimetière »
26
On y croise aussi de nombreux
Belges célèbres
28 - 30
Du vert et des projets
TEXTES ETPHOTOS
Caroline Beauvois
GRAPHISME & MISEENPAGE
Cindy Renquin Publicité Régie des Médias régionaux
«Je vis avec ma famille au cimetière du Père-Lachaise»
Né un jour d’Halloween au sein d’une famille de marbriers funéraires, Benoît Gallot s’est tourné vers des études de droit avant que « le destin » ne le ramène finalement vivre au cœur du cimetière le plus visité du monde. Rencontre avec le conservateur du cimetière du Père-Lachaise.
J«e suis né le 31 octobre 1981,dans une famille de marbriers funéraires. Cela fait souvent rire les gens,mais la veille de la Toussaint n’est vraiment pas le bon moment pour naître dans une famille où c’est le pic d’activité », sourit Benoît Gallot, conservateur du cimetière du Père-Lachaise,au moment de se présenter. L’anecdote est digne d’un début de conte de fée où le protagoniste vécut heureux… au milieu d’un cimetière (évidemment).
« C’est mon arrière-grand-père qui a créé la Marbrerie Gallot, à Bray-surSeine, reprise par la suite par mes grands-parents puis mes parents en 1990.J’ai grandi dans une entreprise
funéraire, puisque la boutique était dans le même bâtiment que notre maison. Il y avait des tombes dans mon jardin, un partie était dédiée au showroom.J’ai grandi dans ce milieu où mes parents parlaient de cimetières et d’enterrements ; ado, j’aidais mes parents à la Toussaint…J’ai baigné là-dedans sans en être traumatisé et sans développer une quelconque passion pour les cimetières. Pour moi, c’était un métier comme un autre. »
DES ÉTUDES DE DROIT
Mais un métier qui ne l’intéressait pas particulièrement. « Je n’ai pas repris les rênes de l’entreprise familiale,j’ai passé mon bac puis j’ai suivi des étu-
des de droit à Paris. Je ne savais pas quoi faire de la vie,mais le droit mène à tout, la preuve (rires). » Après deux années en tant que juriste en entreprise sur le droit d’auteur dans l’audiovisuel, il décide de passer le concours pour travailler à la Ville de Paris, qu’il réussit.
(dont le bureau est au Père-Lachaise),il prend ensuite les rênes du cimetière parisien d’Ivry, situé sur la commune d’Ivry-sur-Seine dans le Val-de-Marne, pendant 8 ans, avant de revenir au cimetière du Père-Lachaise le 1er août 2018 au poste de conservateur. « Je ne crois pas au destin,mais ça m’a un peu bousculé dans mes croyances. Jamais je n’aurais planifié venir travailler au Père-Lachaise. »
Aujourd’hui,il vit sur place,rue du repos. « Quand je dis que j’habite au Père-Lachaise,les gens pensent qu’il y a des zombies, des vampires… Ça leur fait souvent peur, alors que c’est
« Le premier poste qu’on me propose alors, avec beaucoup de pincettes et un peu de gêne – en me disant que le poste est passionnant mais que peu de candidats souhaitent y aller – était celui de juriste au service des cimetières. Évidemment,j’ai appelé directement mes parents en leur disant ‘Vous ne devinerez jamais’(rires). » Après quatre années au service juridique des vingt cimetières parisiens suite en page suivante >
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l’endroit le plus calme de Paris. »
« UN MÉTIER PASSION
»
Mais comment gère-t-on un cimetière d’une telle ampleur, où les familles endeuillées et les vagues de touristes se succèdent toute l’année ?
« C’est un métier passion, un métier stimulant et difficile à décrire car je gère le cimetière sous toutes ses facettes. » Et si Père-Lachaise est le cimetière le plus visité du monde, il reste avant tout un cimetière à part entière qui accueille chaque année près de 10 000 cérémonies funéraires ; 150 cérémonies commémoratives, 130dispersions au Jardin des
dispersions, 6000 crémations (c’est le seul crématorium de Paris),650 inhumations d’urne au columbarium, 1000 inhumations en terrain ; ainsi que 1600 opérations de travaux funéraires. Depuis les années 70-80, les Parisiens ont de plus en plus recours au crématorium.Il y a aujourd’hui 26600 cases de columbarium.
« Au total, ce ne sont pas moins de 2850 défunts qui rejoignent chaque année le Père-Lachaise. Il y a beaucoup d’idées reçues sur ce cimetière, beaucoup pensent qu’il n’y a plus de place et qu’on ne peut plus s’y faire enterrer ou bien que c’est réservé aux VIP.Alors qu’en six ans,j’ai dû vendre
près de 600terrains et seules 15 à 20 personnalités très connues du grand public y ont été enterrées. Pour s’y faire enterrer, il faut être domicilié à Paris ; sauf si votre famille a déjà une concession,alors vous pouvez y inhumer qui vous voulez… Mon quotidien est de recevoir des Parisiens lambda. »
PAS UN MUSÉE À CIEL OUVERT
« Le cimetière n’est pas un musée à ciel ouvert figé dans le temps où il ne s’y passe rien, bien au contraire, précise Benoît Gallot. Ma priorité, c’est que ça reste un cimetière où il y a des enterrements, où on vend des con-
cessions,où les familles peuvent faire leur deuil et organiser des cérémonies.. C’est le vraiment le cœur de mon métier. Mon rôle est de gérer les équipes,répartir le travail,gérer le domanial mais aussi les relations avec les familles, les problèmes contentieux -comme des tombes endommagées par des racines – ou techniques »
Une centaine de terrains par an sont vendus, avec la question primordiale de ne pas dénaturer les lieux. « Le site date de 1804,ilvitetilfautl’entretenir,maisaussi le faire évoluer tout en respectant son côté pittoresque qui fait son charme. Il n’y a pas deux Père-Lachaise. »
« Quand je dis que j’habite au Père-Lachaise, les gens pensent qu’il y a des zombies, des vampires… Ça leur fait souvent peur, alors que c’est l’endroit le plus calme de Paris. » Benoît Gallot, conservateur du Père-LachaiseCaroline beauvois
7 Jeudi 28 Mars 2024
80 personnes travaillent au Père-Lachaise
En tout, ce ne sont pas moins de 80 personnes qui travaillent au Père-Lachaise. Soit 33 agents d’accueil et de surveillance7j/7–dont4travaillent dans les 4cimetières annexes (Belleville, Bercy, Charonne et La Vilette) ; 20 agents chargés del’entretiengénéraldes 43 hectares du cimetière ; 8 agents administratifsquiassurentlagestion des 3000 opérations funéraires et la gestion administrative de 70000 tombes et 26600 cases de columbarium ; 8 fossoyeurs chargés de reprendre les concessions échues ou abandonnées dans les 9 cimetières gérés par les conservations des cimetières du PèreLachaise pour permettre l’attribution de terrains à de nouvelles familles ; 2 agents chargés du suivi et du contrôle des 1600 opérations de travaux menées chaque année par les entreprises de marberie funéraire et 5 jardiniers chargés de l’entretien horticole et des plantations dans plusieurs cimetières parisiens dont celui du PèreLachaise.
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« La visite est une
Auteur-conférencierguide incollable sur le cimetière du PèreLachaise, Bertrand Beyern fascine grâce à son ton décalé et son savoir encyclopédique. Rencontre.
On met quinze minutes à traverser le cimetière du PèreLachaise, moi je mets une vie à en faire le tour. » Mais comment devient-on autant fasciné par les cimetières ? Notre première question sort naturellement, sa réponse tout autant. « Vous paraissez étonnée, mais, moi, c’est votre question qui m’étonne. Je vous garantis que tout enfant,un petit peu curieux, qu’on emmène découvrir le Père-Lachaise est séduit par cet endroit », sourit Bertrand Beyern à l’heure de nous guider à travers les allées du cimetière parisien, sous une fine pluie de février. « Ici, à la différence d’un musée, tout ce qu’on vous présente n’a pas d’intérêt.De temps en temps, un monument ou une célébrité sort de l’ordinaire, mais ce sont des inconnus pour l’essentiel. Autrement dit,la visite du Père-Lachaise est une chasse au trésor ! »
Et des joueurs,il y en a,toute l’année. Quelle que soit la météo, carte ou smartphone à la main ;on les voit se diriger, avec plus ou moins d’aisance, entre les allées, pour découvrir les tombes de Jim Morrison,Edith Piaf ou encore Balzac.« Vous avez vu ce groupe qui vient de passer ? Ils font le Père-Lachaise en 45 minutes, Paris dans la journée, l’Europe en une semaine… », regrette celui qui propose de nombreux « safaris nécropolitains », aux thématiques variées.
« La musique, l’humour noir, les crimes, les histoires et secrets de famille,Proust et la Belle Époque… Je
Fasciné depuis l’enfance par le cimetière, Bertrand Beyern est un passionné doté d’une prodigieuse mémoire. caroline beauvoisvisite du Père-Lachaise chasse au trésor»
pourrais peut-être proposer une visite à la découverte des tombes des Belges célèbres »,glisse-t-il.Véritable caméléon érudit, il sait clairement comment accrocher son public.Ses visites-conférences sont préparées minutieusement. « Il faut compter un an de préparatifs », souligne l’expert qui jongle avec les noms et les dates avec poésie, tendresse et humour.
GUIDE AVANT L’HEURE
« C’est à six ans, en m’y promenant avec ma famille, que j’ai trouvé le lieu de ma vie.Je n’avais qu’une envie :y revenir,se souvient-il.Je n’étais pas tellement différent des autres gamins, mais j’apprenais un peu trop tout ce que je lisais. Je passais mes cours à écrire les listes des noms d’écrivains,peintres,compositeurs et tombes à aller voir. Évidemment, cette démarche étonnait les instituteurs.Tous les ans à la fin de l’année, nous faisions donc une sortie de classe au Père-Lachaise sous ma houlette.Les copains et copines n’en pouvaient plus (rires). C’est ainsi qu’on m’a très vite collé l’étiquette de « Monsieur cimetière », alors que je suis persuadé que le maître mot de ces lieux c’est la vie »,souligne le « nécrosophe », spécialiste des cimetières – néologisme… qu’il a luimême inventé.
« LA MORT, C’EST LE SOUVENIR »
« Pour moi, la mort c’est le souvenir. Ici,la mort a vaincu,donc il ne s’agit pas de lutter contre elle.On l’aperçoit très peu d’ailleurs.Tout est illusion et théâtralité dans un cimetière, alors qu’en réalité on se promène au milieu de corps décomposés ou en dé-
composition… Et pourtant,la société a trouvé des subterfuges pour nous le faire oublier. Les lieux sont disposés tels des villes, avec de grandes allées et chapelles qui font gentiment semblant d’être habitées. On donne une adresse aux morts,via les divisions, les allées et les sections. » Sur les épitaphes, les mots gravés « Ici gît »,« Ici repose »,«… s’est endormi » permettent de prendre de la distance avec « cette intolérable mort », rappelle-t-il. « Je sens beaucoup plus la présence de la mort quand je passe devant une pharmacie, une plaque d’un médecin ou un hôpital, ou quand un camion de pompiers passe avec les sirènes. Ici, tout est très nostalgique. » Très jeune, il publie son premier livre,Guide des cimetières en France (1994) et finance ses voyages en participant à des jeux télévisés : Jeopardy ! Que le meilleur gagne, Motus, Questions pour un champion…
HUMOUR NOIR
Trois heures de visite sous la pluie et, pourtant,notre guide a toute notre attention. Au fil des tombes et des statues,les anecdotes s’enchaînent.On croise d’autres groupes, qui s’arrêtent quelques secondes pour une date, un nom, devant les tombes les plus célèbres. Eux sont guidés par « des montreurs de tombes » lance avec amertume notre guide,lassé de se voir « voler ses textes sur internet ». La tension est palpable. On continue.On s’arrête devant l’une des tombes les plus visitées du cimetière : celle de Victor Noir, un jeune journaliste dont les funérailles sont considérées comme l’un des éléments déclencheurs de la Commune
« On met quinze minutes à traverser le cimetière du Père-Lachaise, moi je mets une vie à en faire le tour. » Bertrand Beyern
de Paris de 1 871.D’ailleurs,c’est au Père-Lachaise que se terminent les combats de la Commune ; ses impacts toujours visibles sur la statue de l’écrivain Charles Nodier (juste en face de celle de Balzac). Mais revenons à Victor Noir, « tué par Pierre Napoléon Bonaparte, le cousin germain de l’empereur Napoléon III, alors qu’il se présentait à lui en fonction de témoin de duel ».Il est enterré à Neuilly-sur-Seine avant d’être transféré ultérieurement au Père-Lachaise par ses amis républicains. Si son histoire impressionne,c’est sans aucun doute son impressionnante virilité, immortalisée dans le gisant de bronze par le sculpteur Dalou,qui attire les foules. « Le pauvre… C’est la tombe d’un martyr de la République,
et aujourd’hui,on prétend que la virilité fatiguée de certains messieurs peut se réanimer s’ils viennent fleurir la tombe ; que les jeunes femmes tombent plus facilement enceintes. Les traces de fétichisme s’élèvent jusqu’au menton. » Des séances photo bien trop osées y ont aussi été tournées (sans autorisations, évidemment). Sur certaines tombes, l’engouement est tel qu’il faut littéralement barricader les lieux,avec des barrières Nadar (aujourd’hui recouvertes d’autocollants) pour celle de Jim Morrison et à l’aide d’un écran de verre pour celle d’Oscar Wilde. D’autres sont, au contraire, oubliées par les plus jeunes, regrette notre spécialiste. « Si je leur dis Georges
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Moustaki ou Francis Lemarque, ces noms ne leur diront rien. » Avec d’autres générations,que du contraire ; il se fait alors parfois « le triste informateur »
Au détour du chemin des Chèvres, « souvent oublié par les chasseurs de noms célèbres »,on découvre les monuments dédiés aux maréchaux
de Napoléon, l’imposante statue du général Gobert, « mort sur un champ de bataille en Andalousie, et dont seul le cœur repose dans le monument ». De là, aussi, on aperçoit la tour Eiffel, la tour Montparnasse… « C’est sans doute l’endroit le plus calme du cimetière, commente-t-il. En tout cas, s’il y a bien une chose
que le cimetière m’a apprise, c’est que les vivants,ça ne suffit pas.Pourriez-vous imaginer une vie où on ne lirait que les écrivains vivants, où on n’écouterait que les musiciens du moment et où on admirerait que les peintres actuels ? Moi j’ai besoin d’avoir cette dimension supplémentaire. » Au cimetière, il se sent at-
tendu, à sa place, dit-il.
« En fait, c’est le métier des autres qui me surprend. À quel moment un gars abdique-t-il ses rêves de gosse pour devenir assureur ? Moi,j’ai l’impression que je n’ai pas trop trahi le gamin que j’étais. »
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« Le pauvre. C’est la tombe d’un martyr de la République, et aujourd’hui on prétend que la virilité fatiguée de certains messieurs peut se réanimer s’ils viennent fleurir la tombe ; que les jeunes femmes tombent plus facilement enceintes… »caroline Beauvois
Entre 18 h et 8h, le cimetière fermé aux visiteurs devient un véritable terrain de jeux pour les renards qui s’y sont installés.
Rue Célestin
5150 Floreffe
Rue Omer Mottint, 91
5170 Bois-de-Villers
www.funerailleschristiane.be
Benoît Gallot dans les
Connaissez-vous le compte Instagram « La vie au cimetière » du conservateur Benoît Gallot ? On y découvre les autres habitants du PèreLachaise…
Printemps 2020, la population mondiale se met sur pause, confinée entre ses quatre murs par l’arrivée d’un mystérieux virus. La nature, elle, semble reprendre ses droits aux quatre coins de la planète. Les dauphins apparaissent dans le port de Marseille, des poissons sont de retour dans les canaux de Venise, des canards se promènent en plein Paris et au cimetière du Père-Lachaise des renardeaux… jouent entre les tombes.
« Je les ai vus pour la première fois en avril 2020, pendant le premier confinement. Lorsqu’il était interdit de sortir,mais où je travaillais car il y avait beaucoup de décès malheureusement. C’est une période très dure professionnellement. C’est dans le cadre de mes fonctions que j’ai eu la chance de tomber nez à nez avec un petit renardeau,qui sortait des herbes hautes.
«
avec douceur que nous fermons les yeux de vos êtres chers »
Gallot :« Il n’y a pas que la mort les cimetières »
J’ai pris un cliché avec mon téléphone et le soir même je suis revenu avec mon appareil photo »,se rappelle le conservateur Benoît Gallot, domicilié au Père-Lachaise.
« Quatre renardeaux étaient en train de jouer entre les tombes.
C’était un moment inoubliable ! » Car si un renard avait déjà été aperçu avant le confinement, c’était la première fois que des petits y étaient observés.
« Ils semblent s’y plaire puisqu’ils s’y reproduisent chaque année maintenant. En 2023, j’ai eu la chance d’observer deux portées de renardeaux, soit huit petits au total. »
De quoi l’encourager à reprendre en main son compte Instagram La vie au cimetière, créé en 2018, mais délaissé depuis son arrivé à son nouveau poste.
« Avant mon travail de conservateur, les animaux sauvages ne m’intéressaient absolument pas.
C’est en gérant le cimetière parisien d’Ivry, où on a initié la démarche zéro-phyto, que mon regard a changé et que j’ai découvert cette vie incroyable entre les tombes », se souvient-il.
IL FAIT LE BUZZ SUR INSTAGRAM
abonnés. « Dans le cimetière, il y a beaucoup de vie ! C’est ce que j’essaye de mettre en avant via mes photos, notamment des animaux qui peuplent ce cimetière. »
Parmi ceux-ci, on retrouve beaucoup d’oiseaux, tels que des corneilles, perruches et pies, mais aussi des fouines, des chats ainsi donc que des renards devenus les animaux emblématiques des lieux. « On estime que deux couples se sont installés. Ce qui est un très bon indicateur de biodiversité des lieux,se réjouit-il. On doit continuer dans cette voie, car s’il y a beaucoup d’édifices en pierre au PèreLachaise, il y a aussi beaucoup d’herbe, de pelouse, d’arbustes et d’arbres. »
Évidemment, ne comptez pas tomber sur les renards en pleine journée. « Ce n’est pas un zoo, ils sont invisibles en journée ; ils se cachent et dorment. Mais, entre 18 h 8 h du matin,lorsque le cimetière est fermé, ils arpentent les allées et occupent les lieux.Il ne faut surtout pas les déranger. » Et d’ajouter,rieur : « Ils ont compris le fonctionnement des cloches du soir,actionnées par nos agents,qui signalent l’évacuation du cimetière. À 18h, les portes se ferment ; à 18 h 10,nos agents toujours présents sur place les aperçoivent
Aujourd’hui,son compte Instagram est suivi par pas moins de 87 000 suite en page suivante >
« Les renards semblent se plaire au PèreLachaise, puisqu’ils s’y reproduisent chaque année maintenant. En 2023, j’ai eu la chance d’observer deux portées de renardeaux, soit huit petits au total. » Benoît Gallot
déjà. Ils ont vraiment intégré les horaires d’ouverture, tout en restant toujours très sauvages. Ici, ils ont 14 heures de quartier libre pour profiter des 43 hectares en plein Paris sans aucune activité humaine. »
« Aujourd’hui, comme ce n’est que du positif,on essaye de préserver et d’encourager la vie sauvage. Pas question de les nourrir, de les soigner ou de les stériliser ; ce ne sont pas des animaux domestiques - seuls les chats le sont.Ce sont des animaux sauvages qui s’autorégulent. Certains meurent, certains se reproduisent : c’est la dure vie sauvage.Notre rôle,c’est de donner les conditions qui permettent à ces animaux de s’installer ici, en tra-
vaillant sur la biodiversité des lieux. Si aujourd’hui deux couples de renards se sont installés sur place, c’est parce qu’ils y trouvent leur source de nourriture (oiseaux, rongeurs, fruits, vers de terre, insectes…) », souligne le photographe, qui a immortalisé un renard, un pigeon dans la gueule.« Ils font aussi les poubelles et terminent certainement les gamelles des chats, qu’ils ne mangent pas, je vous rassure ! »
Son rêve ? « Que les écureuils reviennent au cimetière du Père-Lachaise ! On dit qu’il y en avait il y a très longtemps, j’aimerais les revoir. » Mais pas question de forcer la nature. « Mon travail n’est pas d’aller les chercher, mais de leur
offrir les conditions de vie qui leur permettent de s’installer au sein de cette nécropole. »
LA PHOTOGRAPHIE
ANIMALIÈRE, UNE PASSION
« Les oiseaux ou les chats, on peut les photographier toute l’année, mais les renards, c’est surtout au printemps et en été que c’est possible. Le plus dur, c’est de trouver le terrier parmi les 43 hectares. » D’une année à l’autre,leurs emplacements changent de place et ne se trouvent pas forcément là où on s’y attend le plus. « Ils ont déjà fait leurs terriers dans des zones touristiques très fréquentées,où des milliers de personnes passent à côté tous les jours, sans les voir. Ils sont
très surprenants ! »
C’est en soirée, après la fermeture, quand le cimetière est désert, qu’ils arpentent les allées, son appareil photo à la main. « C’est très aléatoire. Je peux marcher deux heures sans rien voir un jour, et faire un tas de clichés incroyables en 30 minutes un autre jour.J’aime beaucoup la photographie animalière dans le sens où on ne sait jamais ce qu’il va se passer à l’avance. C’est un peu comme les journées de travail (sourire) et c’est ça que j’aime bien. » Et de conclure : « J’aime beaucoup le côté poétique et ironique, que dans un lieu dédié à la mort,il y ait autant de vie sauvage entre les tombes. »
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« Chaque année, des mésanges vont nicher dans la statue de cet ange, amputé d’une aile. C’est fascinant comme ils s’adaptent aux éléments du cimetière pour y vivre. Je trouve ça très poétique. » Benoît Gallot.
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Rituels et symboliques:entretien
Loin des stèles célèbres, l’auteur, conférencier et guide Jacques Sirgent propose de découvrir la face cachée du PèreLachaise, où le surnaturel s’invite.
«Vampirologue ? C’est un terme que m’a donné la presse. Mais, au risque de vous décevoir,je ne crois pas aux vampires.Je m’intéresse aux symboles du vampire. » Vêtu de noir,une petite pile de livres à ses côtés, une tasse de café en main ; Jacques Sirgent nous reçoit à une table du café Le Ramus, à deux pas de la porte Gambetta. « C’est le mal qui m’intéresse », dit-il.
Né au Canada,c’est dans un collège catholique irlandais qu’il développe doucement cet amour pour le mal et les vampires. « Les religieuses y fouettaient les élèves tous les matins. Je ne l’ai jamais dit à mes parents car je ne voulais pas les inquiéter… On nous apprenait aussi que les femmes étaient des démons. » À 7 ans,il visionne son premier film sur les vampires Nosferatu : une révélation. « J’ai trouvé ce personnage, censé être maléfique,plutôt sympa par rapport à mes professeurs. »
Le début d’un coup de foudre qui durera toute la vie de l’auteur, qui a signé la toute première traduction intégrale en français de Dracula de Bram Stoker. « J’ai fait mes études en Suisse, à Genève, où j’ai obtenu un diplôme universitaire de linguistique sur l’étymologie du nom de Dracula. J’ai fait une licence d’anglais sur la personnification du mal dans le roman gothique, un master de lettres modernes sur le diabolisme dans l’œuvre de Barbey d’Aurevilly et un été en histoire de l’art à l’école du Louvre. » Professeur pendant 22ans, il décide de laisser tomber l’enseignement pour se relancer dans ses « premiers amours », avec notamment l’ouverture d’un « Musée des vampires et monstres de l’imaginaire » enfermant une bibliothèque
de près 1 500 ouvrages « dont certains datant de plusieurs siècles », des tableaux rares,un piège à loupsgarous, des armes anti-vampires de la fin du XIXe siècle et une collection de plus de 1 500 films de vampires. « Il est aujourd’hui fermé, la collection se trouve chez moi : j’habite maintenant dans un musée », sourit le spécialiste volubile qui multiplie les anecdotes historiques et personnelles. Comme cette fois, où on « a essayé de me décapiter,de me noyer et de me brûler vif », glisse-t-il entre deux explications symboliques. Invité à donner une série de conférences dans une université de Louisiane, aux États-Unis, en 2007, Jacques Sirgent n’a pas vraiment été reçu chaleureusement par la population locale. « Un groupe de fanati-
ques catholiques m’a poursuivi. Heureusement, ils étaient beurrés la plupart du temps, j’ai réussi à m’échapper. » Ces événements,il les raconte dans son livre Louisiane.Auteur prolifique,il a écrit pas moins de 18 ouvrages, dont, le dernier roman en date, Sang domicile fixe - où on suit la jeune chercheuse Euryale lors d’une enquête menée au cœur… du cimetière du Père-Lachaise.
LES RITUELS CACHÉS
Rien d’étonnant qu’il revienne à ce lieu de prédilection, celui qu’il arpente au moins quatre fois par semaine, dit-il. « Je me suis donné du temps, c’est pour ça que je vois les choses.Je crois à certains phénomènes supernaturels qui arrivent au cimetière et qui n’arrivent qu’à moi »,
souffle-t-il, en nous emmenant arpenter frénétiquement les allées, jetant des regards furtifs derrière lui tout au long de la visite. Ici, on ne s’arrête pas seulement devant les stèles célèbres, on part plutôt à la chasse aux symboles et rituels comme celui de la main tranchée. « Regardez cet ange, il lui manque un doigt. Trancher la main droite d’un ange, d’une représentation du Christ ou de la Vierge est une interpellation au Ciel. Celui qui l’a fait en veut à la divinité ! Couper les deux mains d’une statue à caractère religieux est un rejet total de ce qu’elle représente.Comme c’est le symbole qui compte, on se contente souvent d’un doigt, généralement le pouce, plus facile à amputer.Les anges sont
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EDACaroline beuavoisentretien avec un vampirologue
D’étranges légendes, comme celle du mausolée de la comtesse Demidoff
Voici un bâtiment impossible à rater : celui de la comtesse Demidoff, une dame richissime d’origine russe décédée en 1818, après un mariage malheureux. Situé dans la 19e division du cimetière du Père-Lachaise, ce somptueux mausolée a été construit à grands frais. Selon la légende, cette dame moscovite avait déposé un testament indiquant qu’elle léguerait la totalité de sa fortune à la personne qui viendrait la veiller sans interruption pendant une année. « Le testament disait : Je laisserai la plus grande partie de ma fortune au premier qui accepte de se faire enterrer vivant avec moi, afin de veiller sur mon corps, pendant
365jours et 366 nuits. Ce dernier serait nourri et logé comme dans une prison. Pas question qu’il reste contre sa volonté, mais s’il tenait le coup, il touchait une fortune », raconte Jacques Sirgent. Selon la légende, trois hommes auraient accepté ce challenge dont un Américain et un Suisse, explique-t-il. « Ils seraient devenus fous en moins de trois semaines, alors qu’ils pouvaient sortir, s’ils le souhaitaient. » Cette légende s’est répandue dans la presse occidentale au fil des décennies. Le conservateur de 1896, Adolphe Brisson reçut d’ailleurs des milliers de lettres lui demandant des renseignements sur la manière d’accéder à cette fortune.
Funérailles
Il y a des moments où il faut avoir la certitude d’être en con ance.
parfois amputés d’une aile ou d’une plume, c’est plus discret. » L’origine de ces rituels n’a rien de nouveau, au contraire, explique-t-il. « Les rituels se construisent par touches successives, au fur et à mesure que s’élaborent les croyances au surnaturel. Dans le livre biblique des Macchabées,pour punir un ennemi mort sur un champ de bataille,on lui tranchait souvent la main droite qui représente le côté du ciel, la gauche (sinistra en latin) étant le côté de la terre ou l’enfer, afin de l’empêcher d’accéder au ciel. Sans sépulture, une âme errante est donc souvent un non mort, un vampire », expose
Jacques Sirgent. « J’ai mis 15ans pour trouver pourquoi les anges étaient mutilés. Et je peux prévoir à l’avance où ils le seront. À part une exception, les Christs sont toujours mutilés sur des tombes où il n’y a pas de noms. Je trouve ça délicat, comme si la personne se retenait… » Autre rituel : celui des roses sur les tombes, qui permettent de les protéger.Tant que les tombes sont entretenues et donc fleuries,la mairie ne les détruit pas,dit-il.« Pour un rituel complet,on déposera une rose rouge qui symbolise le sang, ensuite une rose rose (le sang descend lentement jus-
qu’au défunt) et pour finir une rose blanche qui symbolise la rose rouge dont le sang est descendu jusqu’au défunt pour le maintenir en vie. »
Plus loin, un arbre pousse sur une tombe. « C’est une croyance millénaire et universelle, l’arbre ne pousse que sur la tombe de quelqu’un de bien et permet à l’âme du défunt d’entrer dans l’arbre et donc de devenir immortelle. En vous présentant avec respect devant l’arbre,il peut aussi guérir les maladies si vous le touchez. »
Tout au long de notre entretien, le vampirologue nous raconte des choses incroyables… parfois à la limite
de l’improbable ; mais toujours passionnantes.« Moi je dis pourquoi pas, c’est peut-être possible ! » De quoi nous captiver jusqu’à la fin de cette visite ésotérique, où les légendes, rituels et symboliques nous ont fait voyager dans un monde surnaturel « À 10 ans,j’ai été déclaré mort après un accident de car scolaire. Je me suis réveillé sur le chemin de la morgue.Mes parents ont appris ma mort dans le journal. » Et s’il ne lui manquait en fait que la cape noire ?
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« Trancher la main droite d’un ange, d’une représentation du Christ ou de la vierge est une interpellation au Ciel. Celui qui l’a fait en veut à la divinité ! Couper les deux mains d’une statue à caractère religieux est un rejet total de ce qu’elle représente. »
Jacques Sirgent
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« Les chances que ce soient réellement les restes de Molière sont très faibles », note le conservateur Benoît Gallot.
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« Le chagrin est naturel, notre dévouement
Un cimetière grâce aux
Aujourd’hui connu comme l’un des cimetières les plus célèbres au monde,à son ouverture en 1804,le Père-Lachaise n’attirait pourtant pas les foules.
Le cimetière a été construit sur une des collines de Paris, sur l’ancien domaine des Jésuites, dont le plus célèbre occupant François d’Aix La Chaize – connu sous le nom de « Père Lachaise » –donne son nom au domaine transformé en nécropole,suite à la fermeture du cimetière des Innocents en 1780,en application de la loi interdisant les cimetières en ville. « L’immense majorité des morts était reléguée dans des fosses communes creusées au cœur des villes.À l’époque,il n’y avait ni caveau,ni cercueil, ni aucune précaution d’hygiène, juste un linceul. On vous alignait et on fermait la fosse lorsqu’elle était pleine. On vivait dans une puanteur, où les gens tombaient malades surtout en été. Il a fallu attendre le progrès de la médecine et des hygiénistes pour que les morts soient exilés loin des vivants », explique l’auteur-
P.F. Robert EVRARD
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cimetière devenu tendance aux célébrités qui y séjournent
guide Bertrand Beyern.La conception du Père-Lachaise fut confiée à l’architecte néoclassique Alexandre-Théodore Brongniart en 1803.Il le dessina sous la forme d’un immense jardin à l’anglaise, avec ses allées,arbres,plantes et sépultures.
OPÉRATION MARKETING DE GÉNIE
Mais le cimetière n’attire pas les foules, les Parisiens rechignant à l’idée de se faire enterrer hors de Paris, dans un quartier réputé populaire et pauvre. « En 1815, il y avait à peine 2 000 concessions funéraires. Mais en 1817, ça bascule, on rapatrie les restes (supposés) de Molière, La
Fontaine ou encore des amants légendaires du Moyen Âge Héloïse et Abélard, suite à la fermeture du musée des Monuments français. D’autres grands noms y seront ensuite enterrés comme le Maréchal Masséna, Beaumarchais ou l’inventeur du télégraphe Claude Chappe », explique le conservateur Benoît Gallot. Cette « opération marketing de génie », changera la perception des Parisiens sur ce cimetière : ils sont alors de plus en plus nombreux à vouloir être enterrés aux côtés de ces personnalités.
Le tourisme prend place dans la première moitié du XIXe siècle, des guides apparaissant aussi pour faire découvrir ce lieu unique. « En 1835,on
est passé à plus de 30000 concessions. Le cimetière connaît alors un énorme succès au fur et à mesure du XIXe siècle. Les concessions se multiplient,la part laissée à la végétation diminue. Et très vite, vers la fin du XIXe siècle, le cimetière est saturé. On crée alors des cimetières extramuros. » Honoré de Balzac, qui aimait s’y promener, y enterrera plusieurs de ses personnages (avant d’y finir également) contribuant ainsi à rendre les lieux célèbres. À l’époque, Paris est le phare culturel du monde, et le Père-Lachaise devient le cimetière de référence dans sa conception. Aujourd’hui, de très nombreuses célébrités et personnalités y résident
comme Chopin, Guillaume Apollinaire, Eugène Delacroix, Oscar Wilde, Sarah Bernhardt, Alphonse Daudet, Edith Piaf, Alain Bashung, Pierre Desproges, Gisèle Halimi ou encore Jim Morrison, à côté de son fameux arbre à chewing gums. Mais la tombe la plus fleurie est celle d’Allan Kardec, fondateur du spiritisme, dont l’enseignement connaît encore aujourd’hui un grand succès comme au Brésil. Plus récemment, c’est l’acteur Gaspard Ulliel qui y a été enterré, suite à un accident de ski en 2022. Son ancienne compagne avait d’ailleurs dénoncé dans les médias certains comportements de fans problématiques devant sa tombe.
Cinéma :« Silence,ça tourne
La guide Juliette Dubois propose des ciné-balades aux quatre coins de Paris, dont une au cimetière du PèreLachaise.
Ça ne vous surprendra peutêtre pas outre mesure,mais l’incontournable Père-Lachaise accueille de nombreux tournages de films et de séries télévisées. Dernièrement, le cimetière a d’ailleurs été utilisé dans la série Netflix Lupin,pour la mise en scène des obsèques du célèbre gentleman cambrioleur ;mêmel’héroïned’EmilyinParis s’y aventure avec Luc, s’arrêtant devant la tombe d’Honoré de Balzac le temps de quelquesplans,danslasecondesaison. Mais le cimetière n’aura pas attendu la
Il y a des épreuves où il faut être certain de pouvoir faire confiance… Organisation complète de funérailles
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« Jules et Jim (1961). C’est le tout premier film tourné au Père-Lachaise qui montre en détail, mais sans être trop direct, le processus de l’incinération au crématorium. »
Juliette Dubois, guide
venue des plateformes de streaming pour devenir un décor privilégié par le 7e art.
Pour découvrir cet autre aspect du PèreLachaise,rendez-vous avec la guide Juliette Dubois, diplômée d’histoire du cinéma et créatrice qui propose des cinébalades depuis 12 ans,à travers Paris.
« Que ce soit via des films,un genre,un cinéaste… Le cinéma permet de parler d’un lieu. Ici, l’idée est de redécouvrir notre patrimoine historique à travers le regard d’un cinéaste. »
HISTOIRE, ANECDOTES... Évidemment,pas question pour elle de
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au cimetière » !
parler du Père-Lachaise sans expliquer son fonctionnement et son histoire.« Ça fait partie de la visite,mais lorsqu’on arrive au crématorium j’introduis par exemple François Truffaut et son film Jules et Jim (1961). C’est le tout premier film tourné au Père-Lachaise qui montre en détail - sans être trop direct - le processus de l’incinération.On y montre le cercueil qui entre dans le four, le transfert des cendres, le dépôt au crématorium. C’est d’autant plus intéressant qu’ils ont montré ça une année avant que cela soit autorisé par l’Église catho-
« Les tournages de courses-poursuites y sont interdits, par respect pour les défunts »
Ça a fait partie de son métier multifonctions. Benoît Gallot organise aussi les tournages au cimetière ; il fait des repérages avec les réalisateurs, accepte ou non les demandes de tournage. « Il faut pouvoir concilier : ils veulent souvent le columbarium, qui est très beau, et le crématorium, mais on refuse, car il y a de l’activité et des familles toute la journée. On a permis une seule fois à une équipe d’y tourner, mais c’était un jour férié. »
Accepter des équipes de tournage dans un cimetière demande une sacréepréparation.Pasquestiondefermer les portes du cimetière. « Il faut pouvoir assurer la continuité funéraire ». Un emplacement est régulièrement mis à disposition des équipes, avec une tombe factice. Les tournages sont parfois interrompus le temps d’une cérémonie, priorité aux défunts et à leurs familles. Sans grande surprise, les scènes filmées au cimetière sont pour la plupart des enterrements. « En
lique. Il représente la Nouvelle Vague ; Truffaut voulait montrer les choses telles qu’elles sont et non pas sous une forme de pudeur qui pourrait être hypocrite. » Plus tard,elle s’arrête également devant la tombe d’Oscar Wilde, le décor qui a inspiré le cours métrage de Paris, je t’aime de Wes Craven. « Ça permet de s’arrêter aussi sur cette sépulture, œuvre hommage imaginée par Jacob Epstein,quiafaitscandaleàcausedela générosité de l’appareil génital du sphinx… » Représenter un ange nu avec un sexe était plutôt osé à l’époque.
En tant qu’entrepreneur de pompes funèbres, nous accordons beaucoup d’importance à une approche basée sur l’écoute, la disponibilité, la discretion et la compétence.
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revanche, par respect pour les défunts, les tournages de courses-poursuites ou de scènes avec armes automatiques entre les sépultures sont strictement interdits. Peu de chance donc de voir un James Bond dans les allées du Père-Lachaise », explique le conservateur dans son ouvrage La vie secrète d’un cimetière.
NETFLIX, APPLE TV+, DISNEY + Les autorisations de tournage sont demandées par des réalisateurs du monde entier. Aujourd’hui, ce sont les plateformes de streaming, aux poches plus profondes, qui en font le plus régulièrement la demande. Après Lupin et Emily in Paris, le PèreLachaise apparaît également dans la série d’Apple TV+ The New Look sur Christian Dior ; ainsi que dans Oussekine, de Disney+, qui revient sur la mort de Malik Oussekine, battu à mort par des policiers début décembre 1986, et enterré au Père-Lachaise.
«Lastatueaétébâchéeletempsdecalmer les esprits. » Depuis, l’ange a été émasculé. « On raconte que deux Anglaises les auraient brisées à coups de parapluies. On dit aussi que c’est devenu le presse-papiers des conservateurs qui se sont succédé (sourire). » À son arrivée à ce poste,Benoît Gallot l’a cherché en vain,ironise-t-il dans son livre La vie secrète d’un cimetière. La balade guidée dure un peu moins de trois heures et est agrémentée d’extraits de film qu’elle présente sur sa tablette.De Sarah Bernhardt à Anna Karina, c’est
également l’occasion de rendre hommage à quelques grandes actrices et de découvrir quelques-unes des tombes les plus visitées,mais aussi filmées,tout en parcourant l’Histoire du cinéma, les techniques, les métiers, l’envers du décor et des anecdotes sur les films et le lieu.
On y retrouve d’ailleurs les tombes de nombreux cinéphiles d’un autre temps tels que Georges Méliès, Sarah Bernhardt, Michel Legrand, Anna Karina ou encore Simone Signoret.
https://www.cine-balade.com/
On y croise aussi de nombreux
Ultracosmopolite, le cimetière du PèreLachaise est aussi le lieu de repos de nombreux Belges, dont certains très connus.
Si vous entrez dans le cimetière par la porte Gambetta, empruntez l’allée principale et regardez sur votre gauche. Vous y verrez le monument aux soldats belges morts en France durant la guerre de 14-18,signé par l’architecte Henry Lacoste. À l’arrière du
monument sont gravés les noms des soldats morts ; il renferme les restes d’un soldat belge inconnu. « Le promeneur, quelle que soit son origine, est assuré de retrouver des gens qui lui sont familiers. Si je connais des cimetières plus beaux que le Père-Lachaise, je n’en connais pas de plus fascinants d’un point de vue culturel.À l’époque,on ne savait pas déplacer les morts. Quand on mourrait loin de chez soi, on n’était pas rapatrié, donc beaucoup d’étrangers se sont fait enterrer ici parce qu’ils sont morts à Paris.C’est le seul cimetière qui soit à ce point cosmopolite, éclaire l’auteur-guideconférencier Bertrand Beyern. Pour
être enterré au Père-Lachaise, il fallait soit y vivre, soit mourir à Paris. C’est pour cela qu’au XIXe siècle,il y a eu beaucoup d’étrangers. » Parmi ceux-ci, on retrouve également de nombreux Belges, dont plusieurs personnalités qui ont marqué leur époque.
LA RÉALISATRICE DU MEILLEUR
FILM DE TOUS LES TEMPS Parmi les célébrités, commençons par nommer Chantal Akerman, née le 6 juin 1950 à Etterbeek et morte le 5 octobre 2015 à Paris. La réalisatrice et cinéaste du film Jeanne Dielman,23 Quai du Commerce – 1080 Bxl qui a été élu « Meilleur film de
tous les temps » en 2022 par un jury international réuni pour la prestigieuse revue britannique « Sight and sound » qui décerne ce label… une fois tous les dix ans. Ce film (201 minutes) de 1975décrit la vie quotidienne d’une veuve obligée de se prostituer pour nourrir son fils.
On y retrouve aussi la tombe du poète symboliste et romancier flamand francophone de la fin du XIXe siècle Georges Rodenbach. Premier écrivain belge à réussir à Paris,Il est l’auteur d’un des chefs-d’œuvre de la littérature « fin de siècle »,Brugesla-morte. Impossible de rater son monument funéraire, qui montre le poète sortant du tombeau, une rose
Belges célèbres
« À l’époque, pour être enterré au PèreLachaise, il fallait soit y vivre, soit mourir à Paris. C’est pour cela qu’au XIXe siècle, il y a beaucoup d’étrangers qui y ont été enterrés. »
à la main (voir photo 1).
En parcourant le cimetière, vous tomberez également sur la tombe de l’inventeur Zénobe Gramme (voir photo 3),dont la tombe est surmontée d’une statue imposante ; mais aussi sur l’architecte François Coppens, les compositeurs André Gretry
(voir photo 2) et François Joseph Gossec, la femme de lettres Rufina Noeggerath dite Bonne Maman, le peintre et graveur Pierre Joseph Redoute,le physicien,aéronaute et illusionniste Étienne Gaspard Robertson ou encore le peintre Jan Frans van Dael dit Jean François Vandael.
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« Quand on plante un arbre aujourd’hui, ce sont nos héritiers qui en bénéficient
Avec ses 43 hectares et ses quelque 4 000arbres,massifs arbustifs et ses nombreuses allées enherbées,le cimetière du Père-Lachaise,situé dans le 20e arrondissement,est un des poumons de la capitale.L’un des objectifs est de rendre cet espace de plus en plus vert,tout en développant l’offre touristique.
Après des décennies, où les équipes s’engageaient à rendre les espaces « propres » à coups de produits phytosanitaires, depuis 2 015 le point de bascule s’est opéré aussi au Père-Lachaise, son visage se transformant à vue d’œil, la vie reprenant ses droits, se rappelle le conservateur Benoît Gallot dans son ouvrage La vie secrète d’un cimetière
Érables, frênes, chênes, platanes, thuyas, tilleuls : aujourd’hui, plus de 4 000 arbres de plus de 80 essences donnent vie à la nécropole.Mais ce n’est qu’un début.L’un des objectifs des équipes du cimetière du Père-Lachaise est de favoriser la biodiversité et la vie sauvage. Et cela passe notamment par l’enherbement, explique-t-il.
tombes. Aujourd’hui, on essaye de remettre beaucoup de végétation. Sur les 43 hectares du Père-Lachaise, il y a treize hectares de cheminements qu’on pourrait enherber, où il y a déjà des massifs : C’est quand même important ! Ceux-ci sont déjà en partie enherbés, soit spontanément soit parce qu’on a déjà fait des travaux d’enherbement, mais il nous en reste encore beaucoup. » Et le conservateur de poursuivre : « Les fossoyeurs retirent chaque semaine des dalles en ciment dans les chemins,que les familles avaient été autorisées à poser il y a 50 ans,par exemple,afin d’enherber ces espaces et de favoriser aussi l’imperméabilité des sols.
Il y a des endroits comme les trottoirs ou certaines divisions où le sol est très peu riche, et où ça ne pousse pas ou que très lentement.Des jardiniers vont intervenir pour favoriser la pousse. » Certaines zones sont laissées en jachère.
« À l’origine, le PèreLachaise était très vert. Il a été construit comme un cimetière promenade. Victime
son
succès au
XIXe siècle,
de
la végétation a décru pour laisser place aux tombes. »
Benoît Gallot.
« On voit alors un petit chemin naturel qui se crée et où l’herbe a poussé. »
Si les équipes continuent de tondre aux bords des sépultures pour permettre aux familles d’y accéder, le reste est laissé en friche jusqu’à la Toussaint. « On y voit ainsi s’y développer beaucoup de fleurs et les insectes,papillons et abeilles en profitent. »
cer. « On est loin d’avoir fini d’enherber toutes les allées, les cheminements et d’avoir retiré tout le ciment dans les allées. C’est un travail qui s’étale sur plusieurs années, en fonction du budget. Il faudra sûrement au moins une décennie pour qu’on puisse dire que toutes les allées et trottoirs du Père-Lachaise sont enherbés,mais c’est l’objectif à long terme. On voit que l’homme a besoin de nature. Celle-ci joue un rôle d’apaisement important. » Alors que certains arbres, marqués de rouge, sont en cours d’abattage, ceux-ci seront remplacés, soulignet-il. « Certains ont 150ans ou sont attaqués par un champignon ;on ne peut pas se permettre qu’un arbre tombe sur les usagers ou les tombes. »
UN SITE QUI VIT
« À l’origine, le Père-Lachaise était très vert.Il a été construit comme un cimetière promenade. Victime de son succès au XIXe siècle,la végétation a décru pour laisser place aux suite en page suivante >
Mais le travail ne fait que commen-
Du côté du patrimoine, les équipes s’activent également à garder les lieux en état, face aux vagues de vi-
aujourd’hui, bénéficient »
Bientôt une application de la Ville de Paris pour découvrir les lieux
Pour découvrir le Père-Lachaise, il y a évidemment les visites guidées, mais il est aussi tout à fait possible de flâner à votre rythme en utilisant la carte des lieux en version papier (distribuée gratuitement dans un kiosque d’accueil touristique, du côté du métro du Père-Lachaise, en haute saison) ou en version PDF via son smartphone, ainsi que via quelques applications mobiles du privé comme Super Lachaise, Secret de Paris, Paris Guide Monument Tracker… Mais d’ici un an, une nouvelle application mobile développée par la Ville de Paris devrait voir le jour, annonce le conservateur Benoît Gallot. « On est au tout début, mais des groupes de travail sont en train de la développer. » Objectif : améliorer l’expérience des touristes, à l’aide de code QR, tout en permettant aux membres du personnel d’être moins sollicités par les chercheurs de tombes. « Cette application permettrait aux touristes d’être géolocalisés pour trouver plus facilement les tombes d’Edith Piaf, d’Oscar Wilde ou de Jim Morrison. Cette application mobile contiendrait aussi des informations sur le cimetière, son histoire, les tombes remarquables. Des parcours seront proposés sur les femmes célèbres, les inventeurs régionaux, les écrivains etc. » De quoi planifier et organiser sa balade pour explorer tranquillement les lieux et gagner du temps. En attendant, si vous êtes perdu, pas d’inquiétude : des habitués, autoqualifiés de « pèrelachaisiens », occupent une bonne partie de leur temps libre au cimetière et aident avec plaisir les touristes égarés en leur indiquant le chemin pour rejoindre les tombes recherchées. Ils repèrent d’ailleurs très vite ceux qui en ont besoin. « Vous cherchez la tombe de Chopin ? C’est ici à droite ! » Le tout avec le sourire. Mieux que Google Maps, n’est-ce pas ?
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siteurs.« On a environ 7 500 personnes par jour au Père-Lachaise, à 3 000 quand il pleut. Certains dimanches, ce chiffre monte à 15000. »
Un travail au quotidien. « C’est un site qui vit et qu’il faut entretenir.On a refait des escaliers qui étaient très abîmés,ce qui est essentiel puisque des milliers de personnes y passent tous les jours ; on refait les voiries.. On aimerait,également,restaurer de vieilles chapelles ou encore les abords de la tombe de Jim Morrison. » Quant aux nouveaux monuments funéraires, ceux-ci doivent respecter l’avis de l’architecte des
Bâtiments de France. « Tout est protégé. Il y a quatorze monuments classés au titre des monuments historiques comme ceux de la Fontaine et de Molière. » Certaines chapelles à l’abandon ont été restaurées pour être emménagées en columbarium. Outre l’exploitation funéraire, les équipes s’efforcent de préserver le patrimoine existant, tout en renforçant la végétalisation des lieux. « Il faut trouver le juste équilibre pour ne pas dénaturer les lieux,ni en faire un musée ou trop vouloir le végétaliser. L’objectif est de le faire évoluer tout en préservant son côté pittoresque qui fait son charme, souligne-t-il. Ce
qui est particulier dans la fonction, c’est que quand on plante un arbre aujourd’hui,ce sont nos héritiers qui en bénéficieront dans 70 ans. J’aime l’idée que ces décisions s’inscrivent dans le temps. »
De nouvelles signalétiques Bien plus à court terme, un autre projet est en marche pour aider les touristes à (mieux) trouver leur chemin. « On est très impliqué dans la refonte de la signalétique, avec les services de l’État, afin de mieux orienter les usagers au sein du cimetière. » Évidemment, les panneaux signalétiques en fonte ac-
tuels seront maintenus, rassure-t-il. « Il est hors de question de les changer.Des panneaux d’orientation un peu plus moderne, mais se fondant discrètement dans le paysage, seront ajoutés. » Car si le charme du Père-Lachaise tient également à son aspect labyrinthique, certains emplacements comme celui de la Chapelle de l’Est pourraient être mieux renseignés,tout comme les toilettes ou, tout simplement, les sorties qui ne sont pas indiquées. « Les touristes se perdent souvent et ne trouvent pas toujours la sortie. » Cette nouvelle signalétique est attendue pour 2 025.
« On a environ 7 500 personnes par jour au PèreLachaise, à 3 000 quand il pleut. Certains dimanches, ce nombre augmente à 15000. L’enjeu est de concilier les besoins du public funéraire avec ceux du public touristique. »
Benoît Gallot
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DE NAMUR
Ensemble, nous ferons vivre vos valeurs au travers d’un projet qui vous tient à cœur.
À qui ira mon patrimoine quand je ne serai plus là ? En fera-t-on « quelque chose de bien » ? Il vous est possible d’associer une dimension humaine à votre testament en soutenant un projet qui fait sens pour vous.
En inscrivant l’Université de Namur dans votre testament, vous contribuerez concrètement à faire progresser les connaissances scientifiques dans les domaines qui vous tiennent à coeur.
Chaque situation est différente… Créez à l’UNamur un projet sur mesure et qui respecte vos choix.
Vous avez un héritier direct À côté de la part légale qui lui est réservée, soutenez l’UNamur et donnez vie à des projets qui font sens pour vous.
Vous avez un héritier indirect
La technique du legs en duo vous permet d’optimiser votre succession au bénéfice de vos héritiers indirects (neveu, nièce, proche sans lien de parenté…).
Vous n’avez pas d’héritier
En léguant votre patrimoine à l’UNamur, vous ferez progresser les connaissances scientifiques afin d’améliorer la vie et le quotidien des générations futures.
L’UNamur en quelques mots
• Fondée à Namur en 1831
• Réputée pour son excellence pédagogique et sa recherche pionnière
• 900 scientifiques qui font évoluer les connaissances et les transmettent aux générations futures
L’Université de Namur est habilitée à recevoir dons, donations et legs à un taux réduit (7 %). Parlez-en à votre notaire : il se mettra en contact avec nous.
Vous souhaitez en savoir plus sur le travail de nos chercheurs ? Pour toute information ou pour en discuter en toute discrétion, contactez Mme Morgane Belin, responsable dons & legs, par téléphone au 081 72 50 36 ou par e-mail : morgane.belin@unamur.be