SUPPLÉMENT AU JOURNAL DU 28 SEPTEMBRE 2016
LUXEMBOURG BELGE - ARLON
DU 30/09 AU 09/10/2016
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Anne-Sophie
Gérouville Édito
La Lux Fashion Week s’ouvre vers le Grand-Duché
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RÉDACTEUR EN CHEF ET ÉDITEUR RESPONSABLE Thierry Dupiéreux Route de Hannut, 38 5004 Namur/Bouge Téléphone 081 24 88 11 Fax 081 22 60 24 RÉDACTION ET COORDINATION Anne-Sophie Gérouville RÉDACTION Laurence Brasseur, Lydie Picard, Philippe Colling, Philippe Carrozza, Andrée Verbeke MISE EN PAGE Delphine Perin GRAPHISME Bruno Lapierre RELECTURE Claire Leguêbe
La Lux Fashion Week, après une édition seulement, est devenue un événement. Dix jours pour transformer Arlon en un énorme vestiaire artisanal, durable, coloré et peu banal. Des dizaines de personnes de toute la pro vince se mobilisent pour faire de cette fête de la mode et de la création, un incontournable du début de l’automne. Un événement qui n’aurait pas été possible de cette manièrelà si la Ville d’Arlon et la Pro vince de Luxembourg n’avaient cru dans le projet des Éditions de L’Avenir et sans la bonne volonté de dizaines de personnes qui n’ont pas compté leur temps. La Ville d’Arlon, la Province de Luxembourg et les Éditions de l’Avenir mettent des moyens humains, financiers et techniques importants pour faire de ces dix jours un mo ment exceptionnel. Avec des sponsors sans cesse plus nombreux. Cela, cumulé au dyna misme des stylistes, créateurs d’accessoires de mode, associations de commerçants, ASBL, citoyens, commerçants, mais aussi de l’ULg et TV Lux donne à cet événement un caractère transversal, rassembleur rarement vu et une médiatisation nationale. Pour cette deuxième édition, il nous a paru important de montrer que si la mode est évi demment une affaire de culture et d’écono mie, elle concerne aussi le secteur social et le développement durable. Car même si l’habit ne fait pas le moine, bien s’habiller permet aussi de décrocher un travail. Et quand on a peu de moyens ou pas envie de dépenser, il n’est pas très compliqué de remettre au goût du jour des vieux vêtements grâce à quelques
notions d’upcycling. Des ateliers et des confé rences traiteront de ces sujets. Pour cette deuxième édition, la Lux Fashion Week a donc pris plus d’ampleur. Le pro gramme est étoffé et, comme promis, l’événe ment s’ouvre sur la Grande Région avec comme invité le grandduché de Luxem bourg via une personnalité prometteuse Fey rouz Ashoura, recommandée par le MU DAM (le musée d’art moderne GrandDuc Jean à Luxembourg) et le parrain Ezri Kahn, un styliste établi depuis quelques années au GrandDuché. 300 personnes seront dans les coulisses des Ateliers de Stockem pour le grand défilé : 150 mannequins, plus de 80 coiffeurs et ma quilleurs, les stylistes, la chorégraphe, organi sateurs, techniciens, tous rassemblés pour un défilé de qualité qui suscite de l’intérêt ailleurs dans le pays. Durant dix jours, la Lux Fashion Week va transformer le cheflieu de la province de Luxembourg en temple de la mode. Des cen taines de personnes sont attendues aux ma nifestations qui se dérouleront en ville. Les centresvilles se meurent, diton. Arlon, la Province, les partenaires, les dizaines de bé névoles, les Éditions de l’Avenir, ont décidé de ne pas subir cette réalité mondiale. Et de montrer qu’on peut attirer des milliers de personnes dans les rues d’un centreville pen dant dix jours. Convaincue de la formule, Ha bay a emboîté le pas pour surfer sur la vague de succès du cheflieu. La Lux Fashion Week, ce sont aussi dix jours durant lesquels L’Avenir Luxembourg propo sera des pages consacrées à l’événement.
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28 septembre 2016
NOUVELLE JAGUAR F-PACE
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Olivier
Schmitz ÉdA – 30369242910
Gouverneur de la Province de Luxembourg
Croire que la mode évolue uniquement dans des milieux urbains est une erreur « Une fois de plus, la province de Luxembourg prouve qu’elle n’a pas usurpé son slogan “ Une ardeur d’avance ”. En mettant sur pied la Lux Fashion Week il y a un an, AnneSophie Gérouville et toute son équipe ont tenté, et relevé avec succès, un beau pari, celui de placer sous les projecteurs les arti sans de la mode de notre province. Bien entendu, le risque d’échec était très mi nime compte tenu de l’immense réser voir de talents dont dispose la province de Luxembourg. Il n’empêche que si la Lux Fashion Week 2016 rencontre autant de succès que lors de sa première édition, elle le doit autant aux artisans de la mode qui s’y illustreront qu’à son organisation irréprochable. La mode, c’est avant tout de la créati vité et de l’audace, deux qualités que l’on ne peut retrouver sans une bonne dose de talent. La création, c’est l’art ab solu. Le plus beau, mais le plus difficile à maîtriser. Elle demande de la compé
tence, de l’exigence, mais également une dose de folie. C’est cette dernière qui nous attire, qui nous transporte, qui nous fait rêver. Notre province est pourvue d’artisans suffisamment talentueux que pour nous émerveiller, et cela, dans de très nombreux domaines. Nous devons en être toutes et tous conscients et les affi cher, qu’ils puissent jouir d’une aura qui dépasse les frontières de notre province, car ils en sont des ambassadeurs de qua lité. Ce genre de gala leur offre une for midable vitrine. Croire que la mode évolue unique ment dans des milieux urbains est une erreur. Ne soyons pas faussement mo destes. Nous n’avons pas à nourrir de complexes. Tous ces créateurs d’aujourd’hui et de demain prouvent que l’on peut être un acteur de l’évolu tion de la mode, domaine représentatif de la modernité, depuis la province la plus rurale de Belgique. »
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28 septembre 2016
Soyez
naturelle et grâce aux eaux de Beckerich
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Ezri
Kahn L’élégance d’un artisan tailleur Regard doux, barbe bien taillée, Ezri Kahn fait partie de ces artis tes qui travaillent l’excellence. Ce couturier, installé au grandduché de Luxembourg crée des vête ments de luxe pour femme. De A à Z. Sur mesure. Il peut passer plu sieurs mois sur une tenue, jusqu’à atteindre la quintessence du vête ment pour chaque femme. Cet ar tisan tailleur, comme il aime se définir, entretient des relations privilégiées avec ses clientes. Il les écoute, il observe leurs mouve ments pour révéler leur personna lité dans ses pièces. Ce quadragénaire, belgois raëlien, né à Liège, a suivi ses étu des à l’école Francisco Ferrer à Bruxelles. À l’époque, il crée déjà. Des costumes, pour la compagnie dans laquelle il danse. Puis, il se perfectionne à l’académie d’An vers. Comme tout couturier en re cherche de ce qui se fait de mieux,
il se rend à Paris. Là, pendant qua tre ans, il va travailler pour Azze dine Alaïa. Mais côtoyer le monde de la haute couture ne suffit pas à Ezri Kahn. Il ressent le besoin de sortir de l’atelier pour se confronter au réel, au marché. Il se lance alors à son compte. En Suisse d’abord. Puis au GrandDu ché. À Hesperange précisément. Là, dans sa maison, il installe son studio de création. Un endroit où l’on côtoie le sublime. Sublime des étoffes. Sublime des cou pes. Rien d’extravagant ou de dé bridé dans ses créations. À vrai dire, de la simplicité de ses tenues émerge une élégance rare. Peut être estce là tout l’art d’un grand couturier : magnifier la femme, avec des formes simples, qui sculptent son corps. Le luxe dans le dépouillement, voilà peutêtre le secret d’Ezri Kahn.
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28 septembre 2016
Le Programme Défilé des créateurs Complet Diffusion sur TV Lux les vendredi 14 octobre à 20 h, samedi 15 et le dimanche 16 à 14 h. Avantpremière au Ciné Espace d’Arlon le ven dredi 7 octobre à 19 h.
WSAMEDI 01/10 de 10 à 20 h Upcycling fashion day au Palais à Arlon Gratuit
Rien ne se perd, tout se transforme ! Une journée dédiée au recyclage au tra vers d’une conférence, de shows, d’ate liers, d’expositions et d’un défilé de créa teurs d’upcycling.
WDIMANCHE 02/10 de 14 à 19 h
Lux Fashion Hair au Palais à Arlon Gratuit
L’Union des maîtres coiffeurs de la pro vince de Luxembourg fera découvrir au public toutes les nouvelles tendances : rose, gris, rouge, dessins dans les che veux des messieurs, chignons, pose de plumes, etc. Il sera également possible d’essayer du matériel, comme les fers à boucler, les brosses chauffantes, etc. À 18 h : défilé de coiffures.
WMARDI 04/10 à 20 h Soirée années 30 « Coco Chanel » au Palais à Arlon
Sur invitation
Par l’Association commerciale et indus trielle d’Arlon.
WMERCREDI 05/10 de 9 h 30 à 18 h
Lux Fashion Solidarity au Palais à Arlon Un jour pour convaincre un em ployeur ! Ateliers (CV, photos, reloo king, etc.). Une organisation « We are Lux » (promotion de l’entrepreneuriat fémi nin). Sur inscriptions via wearelux.org
à 20 h Nos commerçants sont fashion ! Au Palais à Arlon Une soirée originale et conviviale autour d’un défilé hors du commun ! Des personnalités du monde politique, économique, social ou autres, défile ront pour les boutiques participantes. Gratuit. Par les boutiques PointCarré, SchmitBeaufays Men, Ariake, 36E Dessous, Et un Jour une Femme, Pas Courant
WJEUDI 06/10 à 19 h 30 Microdéfilés dans la zone piétonne d’Arlon. Par l’Association commerciale et industrielle d’Arlon.
W VENDREDI 07/10 de 9 à 11 h
Créateurs de mode colla
EdA - Jacques Duchateau
WVENDREDI 30/09
borer pour mieux se développer. Conférence au Palais à Arlon
l’honneur les collections des maga sins de prêtàporter de Habay (linge rie, vêtements, chaussures, lunettes et accessoires) ainsi que les créations de la styliste habaysienne Marjorie Hinque qui défile le 30 septembre.
Conférence et brainstorming Françoise Gerin, conseillère design chez Job’In Design, livrera aux partici pants des conseils clés en ce qui con cerne la production, le coworking, et la collaboration avec des ateliers de con fection. Organisation Luxembourg Créative et Green Hub.
Gratuit.
WSAMEDI 08/10
&
Sur inscription : 063 23 09 32, luxembourgcreative@ulg.ac.be
de 14 à 20 h
WDIMANCHE 09/10
de 11 à 16 h
de 14 à 18h
Brainstorming suite à la conférence Réservé aux professionnels.
Lux Fashion Store au Palais à Arlon
Sur inscription.
Gratuit
Green Hub : hello@greenhub.be
Projection gratuite du défilé des créateurs au Ciné Espace Arlon
Une vingtaine d’artisans talentueux, lauréats d’un appel à candidatures ouvert sur toute la province présente ront leur art. À leurs côtés, les douze stylistes découverts lors du défilé de mode pourront faire découvrir leurs créations.
Inscription souhaitée (gratuit) :
Artisans présents :
luxfashionweek.be.
À Pas Feutrés, Laurence Bernard, Bijoux
à 19 h
Autrement, Brin de Soi, By Gé, Cann’elle, Cathy
à 20 h
Grandjenette, Chapeaux d’Emma, Dominique Thomas & Bénédicte Monaville, Catherine
Défilé des commerçants de Habay (AB’C top) au garage de la Wiltz à HabaylaVieille
Eechaute, Fil à Tordre, Gabrielle Detry, Jacquou Beguin, JeanSébastien Soetens, Larme d’Ange, Le Chant des Perles, Les Boutons de Gisèle, Les Cocottes de Madame, Les Créations d’Élodie, Les
La nouvelle association des commer çants & entreprises de Habay, AB’C Top, organise un défilé dans le cadre de la Lux Fashion Week. Il mettra à
Petites Choses de Babeth, Lubee & Cie, Made by Nade, Mon’isalizou, Nathalie Cé, Pat et Sac, Risaïkourou, YvesDamien Gislain.
Par l’ASBL Centreville d’Arlon.
Un défilé des demandeurs d’asile au Palais Au départ du projet, un constat : la nécessité d’ajuster aux mesures des résidents certains vêtements donnés par la population. Un miniatelier de couture voit le jour. Djibrile, résident du centre et Nicole, bénévole, ont installé leurs machines à coudre dans un local du vestiaire, cœur névralgique du camp. Ils réparent, raccourcissent, etc. Très vite, l’idée s’impose d’ouvrir en parallèle un deuxième espace couture, particulièrement fréquenté celuilà par les femmes qui vivent au centre. Il est baptisé l’atelier « raccommodages de petits bonheurs ». D’anciens tissus destinés à la déchetterie connaissent une seconde vie. Djibrile présentera sa collection Refashion « Arlon la Galloromaine et ses hôtes » le samedi 1er octobre au Palais à partir de 18 h 30 aux côtés d’autres stylistes d’Upcycling.
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28 septembre 2016
LE NOUVEAU FORD E D G E
N ’O UB LIE Z PA S DE RESPIRER.
Le nouveau Ford Edge, c’est un SUV qui ne ressemble à aucun autre : facile à conduire grâce à sa direction adaptative, silencieux grâce à son contrôle actif du bruit, Disponible exclusivement dans les performant grâce à son puissant moteur diesel. Plus d’infos sur ford.be ford.be
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d’émission de CO2 et de consommation. Pour plus d’informations, renseignez-vous auprès de votre distributeur Ford. Donnons la priorité à la sécurité. Informations environnementales [ www.fr.ford.be/environnement.
er d’autres valeurs [A.R. 19/03/2004]: AUJWF00A
Un « cabinet de curiosités » sur le podium
Une robe à la base blanche ornée de dessins représentant une cage thoracique. « J’y ai enfilé des vis papillons entre des perles et des griffes en plastique rouge. Cette robe dégage un côté tribal, sauvage. J’y ai ajouté des plumes rouges brossées dans le sens contraire. Elles représentent le système immunitaire et sanguin. Une cage thoracique en métal protège le cœur. Cette robe définit l’essence de ma création. Elle matérialise mon identité. Je me suis trouvée en tant que designer dans cette réalisation. »
Marc Zimmer
Il s’agira du premier grand défilé d’Ashoura Feyrouz avec douze de ses créations. « Avant, je réalisais des pièces uniques sur commande ou destinées à la location vu leur coût. Je n’avais ni le temps ni le budget pour réaliser une collection complète. » Pour mener à bien son projet, la jeune femme collecte des éléments qu’elle détourne de leur contexte. « J’aime prendre des choses peu esthétiques pour les rendre belles, pures. » Une inspiration qu’elle trouve dans la nature : « J’aime observer la nature. J’y trouve beaucoup de réponses. L’une de mes robes est inspirée d’une pomme de pin en chutes de cuir. » Une expérimentation dans la matière, à la recherche d’une seconde peau. « J’aime travailler les matières souples comme le cuir, la soie, le lin. Je présente une robe réalisée entièrement en chutes de cuir du Pakistan peintes. Il y a aussi la robe capsule interchangeable et ajustable pour tous les moments de la journée. Elle est réalisée en lin luxembourgeois. J’ai récupéré des rideaux, des nappes, des draps de lit. C’est une bonne matière. » Une collection déclinée en noir et blanc avec des éclats de couleurs rose et verte toujours inspirées par la nature.
Feyrouz
Ashoura « Je suis sculpteur de mode »
ÉdA Mathieu Golinvaux
Marc Zimmer
Feyrouz Ashoura, 26 ans de Luxem bourg, s’est lancée dans la création il y a deux ans après des études à Pa ris et une carrière d’acheteuse à Du baï. Dans son atelier de Differdange, où elle travaille seule, elle privilégie le mélange des matières. « Je ne veux pas me limiter au textile. Je réutilise tout ce que les autres jettent. Je fais de la couture de récupération. J’aime beaucoup créer à partir de zéro. Je suis une sculpteuse de la mode. » Avec une feuille en plastique trans parent utilisée pour emballer les fleurs, la styliste réalise une torsade dans laquelle elle enfile des perles représentant une colonne verté brale sur une robe. Elle réalise égale ment une robe en mosaïques de chu tes de cuir de crocodile récupérées de la maison Hermès cinq ans plus tôt. « J’ai aussi collaboré avec un peintre qui a dessiné du cuir en noir et blanc. J’ai coupé la pièce pour en recol
ler les morceaux et en faire un ensem ble brodé de perles. Pour moi, la perfec tion se trouve dans le détail. C’est très important à mes yeux. » La jeune femme expérimente les fa çons d’assembler, de réinterpréter les matières, nobles de préférence. Mais ce que Feyrouz Ashoura sou haite avant tout, c’est laisser une trace de son travail. « La durabilité de mes vêtements est primordiale. Je veux que mes créations me survi vent. C’est comme un héritage à long terme. » Des vêtements qui s’adressent à toutes les femmes. « Je crée aussi des vêtements fluides, qui s’adaptent à dif férents types de morphologies. Je sou haite habiller toutes les femmes. Leur apporter, à travers mes vêtements, de l’assurance, une intemporalité, une al lure. » Des créations uniquement fémini nes pour l’instant. Mais la demande croissante pour les hommes pour rait bien changer la donne. L.B.
Feyrouz Ashoura 1535°C Creative Hub Rue Émile Mark, 115, bâtiment A L-4620 Differdange 00352 691 84 14 18 http://www.feyrouzashoura.com/ 13
28 septembre 2016
L’aventure à Cuba, une source d’inspiration
Robe bustier courte à volants : en coton léger, doublée et décorée de galons, avec fermoir invisible sur le côté. Prix : 135 €. Veste cintrée à manches courtes : en coton fin à motifs, doublée, avec col et bords de manches unis, fermée par un bouton en nacre. Prix : 138 €. Collier sautoir fantaisie : chaîne fantaisie avec fermoir, fleur en bois, galon et pendentif fleur avec chaînettes. Prix : 25 €. Bracelet en tissu avec décoration en galon : en dentelle extensi ble, avec fleurs en galon appliqué. Prix : 13 €.
Michael Salvato
L’année dernière, Vinciane Collignon avait créé la sensation avec un défilé séduisant et séducteur jouant sur les transparences. Cette année, la nouvelle collection de la styliste sera tout autre. Elle s’inspire d’un voyage à Cuba. Un voyage en sac à dos avec des amis. « C’était mon premier grand voyage, confiet elle. J’ai découvert une nouvelle culture, de nouveaux paysages. J’ai pris une belle dose de nouvelles images, de nouvelles idées. » Le défilé de Vinciane Collignon s’articulera autour du métissage. Métissage des couleurs, métissage des matières. Pour une fois, la styliste délaissera donc le noir qu’elle apprécie tant pour laisser parler les couleurs. « Même si c’est une collection hiver, il y aura du soleil », nous promet elle. L’idée du voyage et de l’aventure sera également présente en filigrane. Quant aux matières ? Elles seront métissées, dans le sens où Vinciane a utilisé des restes de tissus pour agrémenter ses tenues. Les Cubains ne sontils pas les rois de la récup ?
Vinciane
Collignon Avec douceur et transparence
Rencontres photographiques d’Arlon
Mathias Defourny
Quand on lui a proposé de participer à nouveau à la Lux Fashion Week, Vin ciane Collignon n’a pas hésité l’ombre d’une seconde. « C’est une formidable expérience, une opportunité énorme », lancetelle. La toute jeune styliste a gagné en visi bilité depuis la première édition « même audelà d’Arlon ». Ses tenues jouant sur les transparences avaient retenu l’attention d’un public féminin et masculin, séduit et conquis. Il suffit de jeter un œil sur ses créa tions pour se rendre compte que l’Ar lonaise, qui s’est installée à Liège, aime travailler les matières transluci des, laissant deviner tout en finesse et en élégance des formes féminines voi lées. Vinciane Collignon ne vit (pas en core) de ses créations. Elle travaille à mitemps dans une boutique à Liège. Le reste de son temps ? Elle le passe à créer, selon ses inspirations du mo ment. Pas seulement des tenues, mais
également des accessoires. Comme des chapeaux. Il faut dire que la jeune femme de 28 ans, a suivi une forma tion de modiste et a réalisé un stage chez une modiste à Namur. Vinciane est entièrement maître de ses créations, qu’elles gèrent du cro quis au produit fini, en passant par le choix des matières, des découpes et des assemblages. Que ce soit dans ses chapeaux, sacs, bijoux ou vêtements, son sens du dé tail fait la différence. Ici un motif ou un ruban, là une coupe spéciale, un nœud ou une fleur, la touche féminine de « Vinciane*C » est identifiable. Son perfectionnisme, son goût et sa douceur, se traduisent dans ses collec tions de prêtàporter, mais aussi dans son travail surmesure. Des artistes ont déjà fait confiance à son savoir faire pour leurs tenues de scène. Vin ciane Collignon est définitivement un jeune talent épanoui en voie d’éclater. L. P.
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28 septembre 2016
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Un défilé bohème inspiré de la « Dolce Vita »
Robe longue sans manches avec un corsage drapé de chiffon de soie, encolure V croisée au devant, découpe taille et bas de robe floue. Ceinture avec broderie perlée. Prix : sur demande.
Justine Dauchot
« Il est important de faire partie d’un tel événement mode », confie Sandrine Dauchot. La styliste arlonaise n’a guère hésité à participer à la seconde édition de la Lux Fashion Week. Elle proposera le vendredi soir un défilé quelque peu différent. « Plus diversifié que l’année dernière », nous expliquetelle. Les spectateurs découvriront des tenues de soirée, de cérémonie, de prêtàporter et des robes de mariée. Un judicieux mélange de tout ce qu’on peut trouver dans la boutique de Sandrine, « Il était une fois ». Même si la styliste apprécie tout particulièrement travailler les robes longues et fluides, il y aura donc aussi des robes plus courtes. Le tout dans le style qu’on lui connaît, avec une touche de « Dolce Vita », une inspiration des années 50. « Une influence un peu rétro, romantique, bohème et poétique », ajoute Sandrine Dauchot. Des tenues comme toujours façonnées dans des matières nobles. Un peu de rêve et de légèreté en somme.
Sandrine
Dauchot Chaque robe raconte une histoire
Rencontres photographiques d’Arlon
Justine Dauchot
Chaque robe a son histoire. Chaque tenue est unique. « Il était une fois », la boutique de Sandrine Dauchot, ra conte en soie, en dentelle et en mous seline des histoires. Les vôtres. La sty liste les met en matière, leur donne vie. C’est ainsi qu’une mariée, une demoi selle d’honneur, une maman, une amie, une grandmère revêt une robe qui est sienne, celle qui n’a été pensée que pour elle. Si l’Arlonaise Sandrine Dauchot écoute les histoires, elle écoute égale ment les formes et les physionomies. Son savoirfaire, fort de vingt années d’expérience dans le stylisme et le mo délisme, lui permet de conseiller au mieux ses clientes. « Je privilégie les matières naturelles, nobles », nous con fietelle. Toujours élégantes, jamais exubérantes, ses tenues habillent tou tes les femmes, avec style, simplicité et délicatesse. En vue d’un mariage, une soirée ou encore un cocktail, la boutique « Il
était une fois » est devenue un passage obligé pour de nombreuses femmes de la région. Des femmes qui trouvent auprès de Sandrine Dauchot une so lide expérience dans le domaine de la mode et du surmesure. L’Arlonaise a travaillé pour des mar ques belges dans le haut de gamme et le moyen de gamme. Des stylistes de renommée tels Dries Van Noten ou en core Anouk Robyn ont fait confiance à son savoirfaire. Il y a neuf ans, Sandrine a décidé d’avoir pignon sur rue et elle a ouvert « Il était une fois ». Un choix qu’elle ne regrette pas. Ses clientes non plus. Le succès de la boutique ne se dément pas, à tel point que Sandrine Dauchot s’est également tournée vers le prêtà porter, pour répondre à la demande. Des histoires, la stylistemodéliste en a encore des pages et des pages, ou plu tôt des étoffes et des étoffes, à assem bler, à broder et à mettre en forme. L. P.
Sandrine Dauchot « Il était une fois » Rue de Bastogne, 240 6700 Arlon 063 60 07 73, info@il-etait-une-fois.be www.il-etait-une-fois.be 19
28 septembre 2016
Un vent de liberté souffle sur sa nouvelle collection Particularité du défilé de Sophie de Brouwer ? Il s’adressera tant aux femmes qu’aux hommes. L’Arlonaise est l’une des rares stylistes de la province à habiller les deux genres. Les pièces masculines, très sportwear, comportent malgré tout beaucoup de féminité, surtout dans les détails. Cette année, la personnalité de Sophie de Brouwer transparaîtra pleinement dans ses nouvelles créations. « Un vent de liberté souffle sur cette collection », prévientelle. La styliste s’est lâchée. « J’avais envie d’être moins classique », poursuitelle. Ses tenues resteront toutefois fidèles à sa marque de fabrique : confortables et mettables. « Mais j’ai osé plus de choses dans les détails », précise Sophie de Brouwer. Les pièces fortes de son défilé seront les vestes et manteaux. Pour la créatrice arlonaise, ce défilé sera l’occasion de sentir les envies du public, de pressentir quelles tenues plairont cet automnehiver. Avec cette collection, plus aboutie, nul doute que l’Arlonaise aura du pain sur la planche, ou plutôt du fil à coudre, cet hiver.
Robe crochet 119€ avec sous robe en jersey et gilet à 75€.
Sophie
de Brouwer La magicienne des étoffes
Rencontres photographiques d’Arlon
Annabel Sougne
Un bout de fourrure par ci, une den telle par là, un jersey làbas, une laine ici… L’inspiration de Sophie de Brouwer lui vient des tissus. Dans une partie de son atelier, elle en compte des centaines et des centaines. « Je n’achète jamais un tissu par rou leau, nous expliquetelle. En fait, j’achète les tissus que personne ne veut ou les fins de série, selon mes coups de cœur. » Dans son atelier, une étoffe peut dor mir durant deux ou trois ans, avant de sortir de sa torpeur, réveillée par la créativité de la styliste. Sophie de Brouwer retient tout. Quand elle sort de sa boutique, elle est attentive au moindre détail. Dans une expo ? L’association des couleurs la marque. Elle capte tout pour nourrir son imaginaire. Et elle repense à ses tis sus. Elle imagine alors un modèle, qu’elle crée, en assortissant plusieurs textiles, plusieurs couleurs, plusieurs matières.
Avec un goût certain et un art dont elle a le secret, elle confectionne des te nues confortables, portables, avec des détails « tailor made » qui font toute la différence. Voilà seulement un an que l’Arlonaise a sorti sa première collection. La créa trice de foulards et de bijoux s’est lan cée dans la conception de tenues lors de la première édition de la Lux Fashion Week. Avec un succès tel que des clientes ont commencé à lui de mander de reproduire des modèles. Pas toujours possible, lorsqu’on travaille avec des étoffes en fin de série. C’est ce qui fait tout le charme des créations de Sophie de Brouwer. Leur unicité ! Vous commencez à vous lasser de cette veste ou de cette robe créée par Sophie ? Retournez dans sa boutique et elle vous la recustomisera. Peutêtre avec des tissus de récup comme un bout de fourrure. Son imagination est aussi vaste que sa réserve d’étoffes. L. P.
Sophie de Brouwer « Tailor-Made » Rue de Diekirch, 86 6700 Arlon 0475 57 69 35, debrouwersophie@hotmail.com, www.debrouwersophie.com 21
28 septembre 2016
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Une collection accessible et mettable
Cette robe est le coup de cœur de ses clientes. Pourtant très simple, elle a eu son petit succès. C’est une robe droite, un peu ample, facile à mettre pour aller travailler ou pour une occasion spéciale. « J’ai flashé sur ce tissu lors de mes recherches et je me suis dit qu’avec une coupe classique il se suffirait à luimême. J’accorde beaucoup d’importance au tissu et à la façon de le mettre en évidence. »
Nagib Chtaïb
En premier lieu, ce qui importe à la styliste, ce sont les tissus. Ensuite, le modèle peut, lui, être plus basique. Bien sûr, elle dessine ses modèles, mais elle leur garde un côté flou et ouvert . Marjorie présente une collection complète, des robes, des jupes, des manteaux, des chemisiers. C’est du prêtàporter. Un prêtàporter de luxe, car fait main, donc plus cher. Mais il y aura des modèles pour tout le monde et surtout, ils sont accessibles. Accessibles et mettables : on peut les porter en rue, ou au travail. Pour elle, l’art, c’est très bien, mais il faut pouvoir en vivre. Elle aime assortir les couleurs. Dans sa collection automnehiver, vous allez découvrir ses nuances de rouille, de vert bouteille, de brun. Chez elle, la couture à l’image de l’alimentation , c’est un retour aux sources. Il s’agit de favoriser le travail local. Même si c’est plus cher que la confection importée. Et encore, elle avoue ne pas compter ses heures, sinon, elle devrait demander le double. Voilà une jeune fille qui a la tête dans la couture, et les pieds sur terre. Sa collection sera disponible à Habay, dans le magasin familial. La mode ? Les tendances de cet hiver ? Elle s’en est inspirée dans la mesure où elle ne peut pas ne pas voir passer les magazines ou les tissus vintage et les gros imprimés aux rayons des magasins. Mais sans plus. Elle suit ses goûts… et les demandes de ses clientes.
Marjorie
Hinque
D’abord et avant tout, l’amour des tissus
Rencontres photographiques d’Arlon
Nagib Chtaïb
Marjorie Hinque a toujours baigné dans le monde de la confection. Sa maman a tenu un, puis plusieurs magasins de vêtements, dont le principal se situe à HabaylaNeuve. C’est d’ailleurs Marjorie qui vient de le reprendre, sous l’enseigne RayJeans : « C’est une chance, sans cela, je crois que je n’aurais jamais pu me lancer dans le métier de styliste », n’hésitetelle pas à clamer. Un métier qu’elle a toujours voulu faire sien. Une fois ses humanités terminées, elle passe trois années à la haute école Francisco Ferrer à Bruxelles, et enchaîne en 2012 quatre mois de stage à Londres, chez Henrietta Lud gate et participe à la London Fashion Week. Elle travaille chez Marion Jouffre à Bruxelles et participe à « La nuit du rêve et de l’élé gance » à SainteAnne comme assistante sty liste de Frédéric Luca Landi (Anvers). Puis elle rentre : « Je voulais trouver du travail, mais ce n’est pas facile. Les maisons prennent plus facile ment des stagiaires, ou alors des gens expérimen tés… » De fil en aiguille, elle se met à gérer, avec sa maman, leurs magasins de vêtements. Jus qu’au moment où l’idée se concrétise, propo ser du surmesure et des créations aux clientes
qui le souhaitent : « Cela a commencé en décem bre de l’an dernier, avec une demande pour un mariage. Et depuis, je n’arrête pas. On me de mande, peuxtu me faire cette robeci, mais en autre taille, dans un autre tissu ? » Au point qu’elle a dû mettre ces commandes entre pa renthèses pour préparer sa collection destinée à la Lux Fashion Week d’Arlon. Marjorie avait déjà bien proposé ce qui restait de ses travaux d’école et quelques autres créations, en février dernier, lors d’un défilé organisé à Arlon avec le Lions club, mais cette fois, elle se lance vraiment : « J’ai pris contact avec les orga nisateurs, ils ont dit oui. C’est un beau tremplin de lancement ! Car j’ai l’intention de développer ce côté designer et création. C‘est pour cela que l’on n’a gardé qu’un seul magasin à Habay, à quoi il faut ajouter bien sûr mon appartementatelier à Jambes. » À 27 ans, Marjorie donne un coup d’accélérateur à sa jeune carrière : « Cela prend du temps, beaucoup de temps. Dessiner les modè les, c’est une chose, aller à la recherche des tissus nécessaires, dans le nord du pays ou ailleurs, c’est autre chose. » Cet été a été studieux, la jeune styliste de Habay l’a consacré à la création de sa collection pour la lux Fashion Week. A. V.
Marjorie Hinque Boutique Ray Jeans, rue Émile-Baudrux, 13 6720 Habay-la-Neuve 063 42 21 02, 0499 38 76 81 marjorie.hinque@hotmail.com Facebook : Marjorie Hinque 25
28 septembre 2016
Un max de « made in Belgium »
Robe asymétrique et sa ceinture réversible. Taille : 36 à 42. Prix : 199,99 €. En vente à la boutique Lady’s du Pall Center et chez Schmit Beaufays.
Jérôme Schmitz
Tamara Stea essaie de travailler un maximum avec des tissus « made in Belgium ». « J’utilise tout de même aussi des étoffes qui viennent d’Italie, ajoutetelle. L’Italie est réputée dans le monde pour son savoirfaire en matière de textile. » La styliste aime ainsi travailler la dentelle ou encore les tissus techniques et d’actualité, comme le simili. Elle suit les nouveautés. « Cet été, c’était le retour des tissus ajourés », signaletelle. Tamara garde à l’œil le côté pratique. Toutes ses tenues peuvent se porter en toute occasion. Avec une touche d’originalité sortie tout droit de la personnalité pétillante de la styliste et disséminée dans les détails de chaque tenue. Ses créations ont par ailleurs le don de mettre les atouts féminins en valeur. Que demander de mieux ? Pour le grand défilé de la Lux Fashion Week, Luna Mara proposera des tenues à porter davantage en soirée. C’est en tout cas ce qu’elle a prévu. Mais vu le flux de créativité qui traverse la jeune femme, peutêtre y auratil l’une ou l’autre surprise ? Qui sait ?
Tamara
Stea
Une styliste pétillante à la créativité débordante
Rencontres photographiques d’Arlon
Issam Alaoui
Elle vit à du 100 à l’heure pour sa pas sion. Son imagination débordante et créative n’a d’égale que sa rigueur. La styliste Tamara Stea, alias Luna Mara, se crée doucement mais sûrement un nom dans la région. On trouve ses créa tions dans plusieurs boutiques du coin. Des créations modernes et élégantes qui séduisent la femme fashion, en quête de quelque chose de différent. Ses tenues peuvent être portées en toute occasion. En ville ou en soirée. Tout dé pend du modèle. Après des études de stylisme à Liège, Tamara est allée se perfectionner à Pa ris. En tant que styliste indépendante, elle a travaillé pour de grandes marques durant plusieurs mois. Elle a profité de son séjour dans la capitale de la mode pour s’initier à la bijouterie et aux pier res précieuses et semiprécieuses, auprès d’entreprises de la Ville Lu mière. Mais très vite, le désir de lancer sa pro pre collection s’est révélé plus fort que
tout. De retour dans le sud de la pro vince, elle crée sa première collection qui se vend bien dans les boutiques. Ta mara décide alors d’ouvrir sa propre boutique au GrandDuché. Elle y propose ses collections ainsi que d’autres, soigneusement choisies. Et des bijoux et accessoires qu’elles con fectionnent ellemême. Elle gardera la boutique cinq ans. Tout récemment, elle choisit de la fer mer pour consacrer encore plus de temps à la création. C’est que la jeune femme fourmille d’idées. Sur sa table de chevet trône d’ailleurs un blocnotes où elle déverse son imaginaire matin et soir. Des notes qu’elle reprend au mo ment de lancer une nouvelle collection, produite en série limitée. Chaque vête ment n’existe qu’en dix exemplaires maximum, toutes tailles confondues. Avec des coupes modernes et des dé tails ornementaux, on prédit un beau succès à sa collection automnehiver. L. P.
Tamara Stea/« Luna Mara » Originaire de Hondelange Ses créations sont disponibles dans plusieurs boutiques de la région et sur sa boutique en ligne. 0496 80 08 88, www.lunamarastyliste.com 27
28 septembre 2016
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« Déesses », entre elfes et reines guerrières
GATSBY Robe en jersey rouge et tulle fluide bordeaux orné à la main d’appliqués de dentelle. La taille et l’encolure sont soulignées par un ruban bleu électrique. Coiffe assortie tout en volume avec plumes. Style rétro, élégant et féminin. Tarif robe de soirée : entre 400 et 600 €, unique et sur mesure. Tarif robe de mariée : à partir de 800 €. Modèle, Lina Tiote ; makeup Hair, Lynn Schockmel.
Marco Mazzini
« Déesses » est le nom que porte la collection proposée pour sa deuxième participation à la Lux Fashion Week. La femme y est posée sur un piédestal. Celle qui devient l’héroïne des temps modernes dans sa polyvalence sociale. Il s’agit de montrer comment en faire des créatures surnaturelles. Ses modèles sont inspirés d’elfes, de reines guerrières. Chaque tenue est une création différente, n’y cherchez pas une quelconque unité. C’est chaque fois un autre tableau. Général Guérisse part du principe que tout est sujet à inspiration. Une robe, c‘est la féminité qu’elle met en valeur. Elle y pense la nuit, pendant la pause de midi au boulot. Elle l’avoue, elle n’est pas très mode. Mais elle voue une admiration au courant baroque, chargé de dentelles, de dorés, de plumes, et volumes. Et cela, jusqu’aux ongles : maquillages et coiffures, dont elle confie le soin à des amies collaboratrices, complètent ce côté baroque, laissant libre cours à la créativité la plus folle. Ce fut une course contre la montre pour être prête. Mais, elle sait que cela en vaut la peine. Ses créations, une fois présentées au défilé d’Arlon, elle pourra les utiliser dans d’autres défilés et surtout lors de divers shootings photos.
Kathleen
Guérisse Elle est styliste, à la force du poignet
Rencontres photographiques d’Arlon
Marco Mazzini
Du travail et de la volonté. Originaire de Ten neville, récemment installée à Sibret, la jeune trentenaire prénommée Kathleen, s’est trans formée en Général, en hommage à un aïeul, héros de la Seconde Guerre mondiale. Voilà qui résume un état d’esprit combatif. Et un style. Car la jeune styliste est tout en mode ré tro, vintage et baroque. Voilà qui cerne le per sonnage : « J’aime les brocantes, les vieux meu bles, les vieilles cartes postales, les vieux tissus et la dentelle… » Tout ce qui a une histoire. Son parcours est atypique. Elle y arrive, à la force du poignet. Adolescente, celle qui a toujours aimé dessiner se pose la question, en cours d’humanités : que faire de mes dessins, quel métier, quelle vie ? « Cela a été une révélation, le mot styliste s’est imposé. Mais je n’avais jamais approché une machine à coudre ! » Qu’importe. Elle passe trois années à la haute école Francisco Ferrer à Bruxelles : « On créait pour le jury et on était censé passer par la couturière pour la réalisation. J’ ai dit non, je veux tout faire moimême… Cela veut dire beaucoup de nuits blanches, mais j’y suis arrivée. Même mes finitions étaient bonnes. C’était gagné. » Elle rentre à Tenneville : « Et maintenant ? »
Il fallait travailler : trois ans de secrétariat de direction à l’école Schuman à Libramont, et depuis six ans, elle travaille dans le secteur, avec le stylisme comme activité complémen taire : « Je réponds aux commandes des clien tes. Robes de mariée, de soirée. Pas de catalogue, de l’unique et du sur mesure. Un dessin, un es sayage sur coton blanc, le patron, le tissu définitif, deux autres essayages et la livraison. » Elle participe à des défilés depuis 2014. Sa première Fashion Week a été un fameux coup de pouce pour ses créations : « Je compte y participer chaque année ! Même si cela repré sente un travail énorme. J’ai dû mettre entre pa renthèses mes commandes. Mais cela en vaut la peine. » En cours d’été, elle avait récolté plus de 15 000 abonnés Facebook : « C’est encoura geant ! » Grande travailleuse, la fée de la cou ture passe toujours des nuits blanches. Car la journée, elle est au travail, à Diekirch. Mais elle n’en démord pas, même si le côté créatif doit supporter quelques frustrations : « Il fal lait que je tente le coup. Et qu’au niveau financier, je gagne ma vie. Je n’avais pas le choix. Pour la suite, on verra. » A. V.
Kathleen Guérisse/Général Guérisse Rue du Centre, 45 6640 Sibret 0473 80 56 01, www.generalguerisse.com generalguerisse@hotmail.com Facebook : generalguerisse 31
28 septembre 2016
Aurores boréales et architecture scandinave
RUNNAR, chemise blanche en coton, 199 €. DYRI, pantalon en crêpe noir, 249 €. Le jeune styliste de Champlon (Tenneville) tente de se faire une place dans un monde essentiellement féminin. Certaines de ses tenues peuvent être portées par les femmes. Il aime cette ambiguïté.
Nagib Chtaïb
GRNSH LITES, tel est le nom de sa nouvelle collection. Autrement dit, les aurores boréales. Après s’être inspiré du Musée juif de Copenhague, puis de la photographie pour sa deuxième collection, cet hiver, Robin s’est lancé, avec l’architecture scandinave pour base d’inspiration. Avec ses bâtiments et l’idée qu’ils ont làbas de l’espace. L’architecture dont les traits et les angles collent si bien aux lignes de vêtements masculins. Les aurores boréales lui inspirent les couleurs. Des verts et des mauves, cette année. Car ses vêtements sont pour hommes, mais il avoue que certaines pièces peuvent être portées par des femmes : « J’aime bien cette ambiguïté des genres. Ma copine porte certains de mes modèles. » Une collection pour hommes, cela signifie moins de pièces, moins de possibilités que pour les tenues féminines : « Je joue surtout sur la coupe. Je suis blancnoirgris avec une petite touche de couleur. Chez l’homme, il s’agit d’être subtil, cela se joue sur des détails. » Sa gamme est complète : chemises, teeshirts, pantalons, vestes, shorts, etc. Une chose est sûre, voilà du 100 % made in Belgium.
Robin
Huberty Une troisième collection de prêt-à-porter hommes
Rencontres photographiques d’Arlon
Nagib Chtaïb
Après ses humanités, option comptabilité, Robin se trouve face à la question, et mainte nant ? « La comptabilité, ce n’était pas mon truc. Mais quoi ? Au Salon de l’étudiant à Namur, je tombe sur le stand de l’école Helmo à Liège, sec tion stylisme. Je me dis, pourquoi pas ? » Histoire de bien entrer dans le jeu, il de mande à sa maman de lui apprendre les rudi ments de la couture : « Je n’avais jamais touché une machine à coudre. Mon premier travail a été un tablier qu’elle m’a fait faire sur sa machine… » En 2013, diplôme en poche, le jeune homme de Champlon (Tenneville), devenu styliste, passe par un tableau d’inspiration, « Mood boards », et un incubateur d’entreprises à Liège, « Job in » en design de mode : « Je voulais me lancer, essayer à tout prix et en 2014, je sor tais ma première collection, destinée à l’été 2015. » Tout cela a été très vite ! Sa collection, il la présente en même temps que celle d’hiver, lors du premier défilé de la Lux Fashion Week à Arlon. Et cette année, vous aurez l’occasion d’y découvrir une toute nouvelle collection hiver 2016. Sa troisième déjà !
Déjà aussi, ses créations sont vendues, par exemple, dans la boutique de luxe « Stijl », à Bruxelles. Pour assurer son gagnepain, Robin travaille dans une boutique à Liège, ville où il s’est ins tallé avec sa compagne : « Mon atelier, c’est mon appartement. Et je démarche moimême. Je pro pose mes collections dans les foires, les boutiques, jusqu’à Paris. » Il démarche luimême, il travaille seul, mais il fait confectionner ses vêtements dans un atelier à Bruxelles et dans un autre, à Liège. Du S au XL : « Mais les tissus, c’est moi qui les leur fournis. J’ai trouvé un fournisseur en Flandre, mais je me rends régulièrement à Paris où je dé couvre les tendances. » Les semaines sont donc bien remplies. Et dans l’avenir ? Robin est depuis peu photogra phe diplômé, une corde de plus à son arc d’ar tiste ! « Depuis la fin de mes études, tout cela a été telle ment vite. Mais, je compte bien réfléchir sérieuse ment à mon avenir. Pourquoi ne pas envisager un nouveau type de distribution. Avec, peutêtre, un programme de vente en ligne. » A. V.
Robin Huberty Place Saint-Jacques, 14 a, B 33 4000 Liège 0495 49 53 38 www.robinhuberty.com info@robinhuberty.com 33
28 septembre 2016
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2
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jours...
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agréable soirée sur le thème des "Années 30"
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Invitation à télécharger sur le site de l'ACIA www.acia.be ou ACIA
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Le jeudi 6 octobre 2016
Tapis rouge et paillettes pour une 20è des commerçants
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dans le piétonnier nouvellement relooké.
Les commerçants du centre vous invitent à venir découvrir les collections automne-hiver 2016-2017 Défilés capsules dans le piétonnier à partir de 19h30
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vous invitent à une soirée originale et conviviale
autour d’un défilé hors du commun
Découvrez les acteurs de la ville Arlonaise, commerçants, indépendants, personnalités... autrement
Le mercredi 05 octobre au Palais à 20h Plus d’infos Arlon est Fashion ou chez les commerçants participants
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Manon Peuteman n’a pas hésité l’ombre d’une seconde à participer à la deuxième édition de la Lux Fashion Week. « Une opportunité comme cellelà, cela ne se refuse pas », estimetelle. Pour ce deuxième défilé, la jeune styliste se met plus de pression. « Le public sait maintenant à quoi s’attendre », confietelle. Et ce public, Manon a encore envie de le surprendre. Pour ce second défilé, elle a eu envie de travailler sur une thématique précise. De croquis en croquis nocturnes, elle a décidé de miser sur les contrastes. « C’est le thème qui se dégageait de mes dessins. J’ai donc recréé des modèles. » Contraste entre les courbes et les formes géométriques. Contraste entre le fluide et le rigide. Contraste entre le noir qu’elle apprécie tant et des microtouches de couleur. Le public en prendra plein la vue. Et les oreilles. C’est son compagnon qui a mis en musique les sons sur lesquels les silhouettes défileront. On pressent une belle union des matières et de la musique. Et fidèle à sa marque de fabrique, Julia présentera une pièce finale réversible.
Manon
Peuteman La mode, au-delà du seul esthétisme
Rencontres photographiques d’Arlon
Dominique Gaul
En un an, beaucoup de choses ont changé pour Manon Peuteman, alias « Julia ». Lors de la première Lux Fashion Week, elle sortait tout juste de ses études de stylisme à Bruxelles et d’un stage à Londres chez Blondifox. « J’étais totalement inconnue », racontetelle. Douze mois plus tard, force est de consta ter que la jeune Arlonaise com mence à se faire un nom dans le cheflieu et même audelà. « Des commerçants me soutiennent et me proposent de présenter mes collections dans les vitrines de leur boutique », nous raconte Manon, qui a égale ment participé au Salon du mariage d’Arlon. Mais si la jeune styliste déborde de talent, elle est assaillie par le temps. Celle qui aime réinventer le vête ment est fort prise par son travail de vendeuse chez Cop. Copine. Il ne lui reste que les soirées pour se consa crer à sa passion. Trop peu actuelle
ment que pour assurer des comman des. « Mon objectif est de pouvoir cette année répondre aux demandes que l’on me formule », lance Manon, le sourire aux lèvres. L’année dernière, ses manteaux dé tachables en six pièces modulables ont retenu l’attention. Réversibles, ils pouvaient se transformer en veste ou en jupe. C’est que pour Manon Peuteman, la mode n’est pas qu’une question d’es thétique. Elle aime réfléchir sur le vêtement, le réinventer. Ajoutez à ce principe, un dyna misme artistique et un talent créatif fou, vous obtenez des vêtements qui marquent les esprits et les tendan ces. La griffe « Julia » est à suivre. Nul doute que le rêve de la styliste de pouvoir produire un jour une minicollection et de croiser inopi nément dans la rue quelqu’un qui porte l’un de ses vêtements, se réali sera un jour. L. P.
Manon Peuteman/« Julia » Originaire d’Arlon 0496 86 17 58 manonpeuteman@hotmail.com www.juliapeuteman.com 37
28 septembre 2016
Un défilé noir avec une touche de bleu
La jupe est réalisée de 25 cercles de tulle. Leur superposition permet la création d’un dégradé de noir, qui donne un effet de mouvement à la jupe et permet de créer une légèreté artistique. La toile de fond est inspirée de Pierre Soulages. Cette création a été confectionnée au cutter afin d’obtenir une précision extrême. « J’ai utilisé une couture unique à la taille afin d’y apporter une légèreté supplémentaire. L’ensemble semble flotter. Pour le dessus, j’ai créé une dichotomie avec cette légèreté. Le perfecto confectionné de bandes en simili cuir noir est plus sévère. L’ensemble : une ambiance rock’n’roll. »
Philippe Shyirambere
Cette année, Bastien Sebillot participe à part entière au défilé de la Lux Fashion Week. Avec ses robes et autres vêtements féminins, déclinés dans toutes les nuances de noir, faits de tulle ou de similicuir, présentés avec chapeaux et accessoires de sa propre création. Le jeune Gaumais aimerait proposer huit nouvelles créations. Et il y a du neuf ! Alors qu’une robe rouge venait compléter sa collection l’an passé, il passe cette année au bleu. À l’image de l’artiste Soulages, le noir est roi, avec un peu de rouge, avec un peu de bleu. Autre évolution, le taffetas entre dans la danse, de même que la suédine, une sorte de peau de pêche. Son souhait est de montrer l’évolution de son travail : depuis la robe manteau en cuir noir, en passant par les robes et jupes en tulle pour arriver aux notes de bleu… Car tout ce processus de création prend, on s’en doute, énormément de temps , précise celui qui travaille avec celle qu’il appelle son coach, Chantal Herman. Et aussi avec ses amis. Lors du défilé, par exemple, c’est Baptiste Langlois qui crée la musique. Car il faut que le défilé et la musique évoluent au diapason ! Ses créations, robes, jupes, hauts, conviennent parfaitement aux jeunes femmes en sortie, ou pour cérémonies : « Un fragile équilibre entre le mettable et le non mettable… »
Bastien
Sebillot Toutes les nuances de noir à la façon Soulages
Rencontres photographiques d’Arlon
Philippe Shyirambere
Tout est allé vite, très vite, pour le jeune sty liste gaumais, autodidacte, qui a en lui la pas sion créatrice depuis toujours. Petit déjà, il pratiquait peinture, sculpture et maquettes : Blandy Mathieu l’avait repéré. Mais c’est en suite vers le théâtre qu’il se tourne puisque sa mère l’inscrit au cours Florent à Paris. Bien vite, il comprend que c’est du côté des coulis ses et des costumes qu’il se sent à l’aise. Et il crée pour la scène. Il va suivre deux stages, l’un chez le corse tier François Tamarin, et l’autre, un cours du soir en création de collections, toujours à Pa ris. On est à ce moment fin 2015. L’an passé, Bastien n’a pas à proprement parler fait partie des stylistes dont les œuvres ont défilé lors de la première Lux Fashion Week à Arlon. Il a été « repéré » trop tard. Il a néanmoins participé à l’exposition au Palais. « Repéré », il le sera encore, coup sur coup, après sa participation à la Fashion Week au Luxembourg : il est invité à celle de Berlin en janvier 2016, où il est le seul Belge, et récem ment, à celle de Strasbourg. « C’est intéres sant, ma seule page Facebook a suffi. J’ai été “ re
péré ” par les organisateurs et n’ai pas effectué les démarches moimême. Ce sont des coups de fil magiques, qu’on espère en début de carrière », explique le jeune styliste, ravi. Parallèlement, Bastien s’installe dans ses propres murs, à Virton : « J’étais à Saint Mard, chez ma mère, et je n’ai pas hésité à m’an crer à Virton, je compte travailler mes comman des par internet », ajoute encore l’artiste qui en est aujourd’hui en phase de création mais qui envisage la commercialisation : « J’aime rais arriver à du 100 % belge, mes créations auront forcément un prix, d’autant plus que j’aimerais passer du similicuir au cuir. » Il ne s’en cache pas, il est dans le prêtàporter de luxe : « Mais je peux évoluer, m’adapter par rapport aux souhaits des gens. Et là, il faut en core attendre, je n’en suis qu’aux prototypes. » Son but est de sublimer les corps. Son inspi ration lui vient de l’artiste Pierre Soula ges. Comme lui, il aime décliner toutes les nuances de noir avec jusqu’ici des matières comme le tulle et le similicuir : « Le cuir, c’est comme une peinture qui se craquelle. » Ah, une robe de cuir, c’est extra ! A. V.
Bastien Sebillot Rue des Combattants, 6 6760 Virton 0476 35 58 43, bastien_sebillot@hotmail.com Facebook : Bastien Sebillot Vêtements 39
28 septembre 2016
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L’automne et l’hiver seront « Fashion Viking »
Pull « dentelle technique » : 95 €. Broche « fleur et plume » : 28 €. Jupe « boule » simili cuir : 175 €.
Instantdeternite Peggy Betty
La collection automnehiver de prêtà porter que présentera Marie Schweisthal s’appelle « Fashion Viking ». Outre le jeux de mots (NDLR : un clin d’œil à « fashion victim » of course !), les tissus, les cuirs et les couleurs refléteront bien la source d’inspiration, bien que la ligne soit ici très modernisée. « Tout est parti de cet univers télé, celui de séries comme “Vikings” ou “Game of Thrones”, au point de devenir un courant en tant que tel dans les salons des tendances, à côté d’autres comme ces tempsci les années ‘70, explique la styliste modéliste. Ce n’est pas le plus flagrant, mais c’est celui qui m’a parlé ! » Pour ses nouvelles créations, Marie Schweisthal joue sur la superposition : vêtements longs et amples sous ceintures en cuir, « mais sans oublier qu’il s’agit de prêtàporter, donc de vêtements que l’on doit pouvoir porter tous les jours, pour aller travailler comme pour sortir. D’où l’importance d’un entretien facile, en machine. » Les matières et couleurs choisies ? « Beaucoup de jersey et de polyester, de vrais cuirs, mais aussi un peu de simili cuir, du daim et des impressions avec motifs. Certaines matières sont texturées, donc poilues, d’autres plus volcaniques. Quant aux couleurs, et pour rendre la collection plus lumineuse, je vais vers des orange, quoique doux car l’hiver on n’est plus très bronzé, et des bruns. Et puis le noir car le noir m’a toujours inspirée, et est tellement élégant ! »
Marie
Schweisthal « Embellir les corps, tous les corps »
Rencontres photographiques d’Arlon
Yves Kortum
« Si j’ai choisi ce métier, c’est pour embellir la femme, pour mettre son corps en valeur par le vê tement. » Styliste modéliste à Aubange, Marie Schweisthal œuvre « pour embellir les corps, et tous les corps », insiste la jeune femme, dont la collection automnehiver aura une tonalité « viking » (lire page précédente). De la taille de guêpe à la pulpeuse, chacune éveille chez Marie, par l’unicité et l’authenti cité de ses formes, avec « ces qualités qu’on veut montrer et ces défauts qu’on veut cacher », l’en vie de créer, et de concevoir du surmesure ac cessible à toutes. « On ne fait jamais la même robe. Il faut, en concertation avec la cliente, iden tifier son style. Et c’est en posant les bonnes ques tions qu’il est possible de dessiner le vêtement qu’elle portera avec grâce. » Marie Schweisthal aime se donner le temps, et le surmesure, dont la ligne se trace dans l’échange, la voit à l’écoute de sa cliente. Que ce soit pour une robe de soirée ou pour une robe de mariée. « Ce que j’aime dans les robes de mariée, c’est que ça devient de la haute couture : dentelles, broderie, même si ça prend beaucoup de temps, mais broder à la main me relaxe énor mément. » Telle une signature, cet ouvrage
donne à chaque création son originalité, « la touche qu’on ne retrouvera jamais ailleurs ». Comme l’est celle de la couleur qui, si elle reste encore l’exception, n’en offre pas moins une belle variante au traditionnel blanc virginal. « Je travaille aussi le dos car, pour qu’un dos nu tombe parfaitement, il faut du surmesure. » Ce surmesure, Marie Schweisthal le prati que essentiellement à la belle saison. La sty liste prépare aussi prototypes et patrons qui donneront la tendance de sa prochaine col lection de prêtàporter, pour la confection de laquelle la créatrice aubangeoise est assistée par des ateliers bruxellois et liégeois. « J’in siste », sourit Marie, dont le succès auprès de ces dames n’est plus à démontrer : elle a remporté, parmi d’autres prix et reconnaissances, la Mowda 2011, à Liège, et habillé les candidates à Miss GrandDuché de Luxembourg en 2014. Mes collections sont “made in Belgium”, j’y tiens ! Et mes collections racontent des histoi res. J’aime en raconter, et créer une collection, c’est un peu raconter une histoire. » Celle qui arrivera cet automne vient du Grand Nord. P. C.
Marie Schweisthal Rue d’Athus, 6790 Aubange 0498 29 45 63 www.marieschweisthal.be 43
28 septembre 2016
La robe noire qui a déclenché tout voici dix ans Hélène Guiot, originaire de Paliseul a étudié à Félicien Rops à Namur. Durant six ans, à Bruxelles, en plus de son travail d’enseignante, elle est patronnière, modéliste et gradueuse pour plusieurs maisons de créateurs. « J’ai enseigné dans une douzaine d’écoles. Je suis actuellement en promotion sociale à Dinant ». La couturière explique que ce qui la caractérise, ce sont la dentelle et le laçage. En 2000, elle crée deux collections de prêtàporter qu’elle présente dans diverses boutiques namuroises. Elle découvre pleinement le plaisir de travailler les étoffes de mariée. Elle réalise alors des modèles uniques dans des matières particulières comme le sisal ou le tartan. « J’ai commencé à créer des robes de mariée voici dix ans. On m’avait commandé une robe et j’ai fait une tenue de soirée en lin et soie avec une petite traîne. Cela a attiré l’attention en vitrine et on m’a commandé une robe de mariée. Pour me démarquer dans un défilé, j’ai eu l’idée d’en faire une noire. C’était parti. Je ne fais pas de pub et pourtant j’ai plein de travail grâce au boucheàoreille. » Quelle est la mode cette année ? « La transparence», répond la couturière qui ajoute : « J’adore croiser les matières, apporter plus de structures. Je travaille beaucoup par moulages. Il m’est arrivé de refuser de travailler pour une cliente qui voulait quelque chose qui ne fait pas partie de ma philosophie. »
Il s’agit d’un ensemble deux pièces. Un corset réalisé en taffetas floqué (un dessin imprimé) et ce dessin est un lys royal. Une jupe ample avec une base en taffetas recouverte de morceaux de tulle. On en compte entre 450 et 600 tous posés un à un à la machine. Le corsage peut être recouvert de dentelle et la couleur de la jupe peut changer de même que son volume. Lors du défilé, le manne quin portera un manteau noir et blanc. Dans le prix, les retouches sont comprises, tout comme le jupon et le bijou de cou et de main.
Mazarine Egerickx
Il faut compter entre 1 200 et 2 800 € pour une robe d’Hélène Guiot.
Hélène
Guiot
Hélène Guiot est professeure de couture depuis vingthuit ans. Passionnée dans son métier par la création de patrons et par la finition, elle s’est spécialisée dans la robe de mariée. Elle a pris un registre de commerce pour développer son envie de créer ces robes de rêves de toutes les cou leurs. Basée à la fois à Namur et à Noire fontaine (Bouillon), elle ne déroge pas à son credo : « Je veux que ma cliente ait une tenue qui lui ressemble à 100 % ; pas ques tion que quelqu’un vienne avec le modèle d’un autre créateur et me demande de le re produire. D’ailleurs, je n’ai jamais taillé deux fois la même robe. Cela n’a rien d’in dustriel, mais reste dans le domaine de la passion. J’habille les femmes de la taille 34 à 50 . À chaque morphologie correspond une tenue adéquate. Pour cela, il faut connaître la personne qui s’adresse à vous. C’est pour cela que je rencontre ma future cliente longue ment, en général six à huit mois avant la cé rémonie, avant de passer à l’esquisse. C’est important de savoir ce qu’elle aime et ce qu’elle déteste. Une fois le devis établi, la fu
Rencontres photographiques d’Arlon
Gaetan Habrand
Vive les robes de mariée colorées ture mariée est libre de travailler avec moi ou pas », explique Hélène Guiot la main sur des modèles qu’elle étend dans sa salle à manger. « Je n’ai pas de magasin et ma maison est mon atelier. C’est envahis sant, mais je vis vraiment cette passion à fond », ajoutetelle en riant. Sa spécialité, ce sont les robes de mariées colorées : « Dernièrement, j’ai habillé une jeune fille originaire de la région, mais qui est violoncelliste à Londres. Sa maman avait vu mes réalisations et était tombée sous le charme. J’ai confectionné une tenue en soie sauvage colorée avec des tons jaunes, orange et verts. C’était très compliqué. Les demoisel les d’honneur portaient des robes d’un vert pomme, jaune et orange. C’était du plus bel effet d’autant plus que la mariée était rousse. C’est la seule fois où j’ai habillé les petites filles d’honneur. C’est trop de boulot et je ne gagne pas ma vie sur ce genre de travail. La création de robes de mariée, qui me rapporte pourtant de l’argent, ne me permet pas d’en vivre. Sans doute aussi parce que je suis trop perfectionniste. » PH. C.
Hélène Guiot, « Une femme est née » Rue Les Longchamps, 1. 6831 Noirefontaine (Bouillon) 0494 38 45 86 fr-fr.facebook.com/Hélène-guiot-création une-femme-est-nee@hotmail.com 45
28 septembre 2016
JAGUAR THIRY www.thiry-automobiles.com
GUTIERREZ BREESCH
AUDIT CONSULTING FINANCIAL ADVISORY
samedi 26 dimanche 27 novembre 2016
au WEX Marche-en-Famenne Premier salon de la mode ouvert à tous Printemps/Été '17, défilés, pop-up store (prêt-à-porter, accessoires, chaussures, beauté), ateliers, conférences, ...
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Un jour dédié
à la solidarité Une journée pour convaincre un employeur L’ASBL « We are Lux » propose une journée solidarité, le 5 octobre. Elle est intitulée la Lux Fashion Solida rity : « Cette année, nous allons nous inscrire dans cette semaine de folie de la Lux Fashion Week pour une journée dé diée à des femmes en recherche d’em ploi. Nous allons leur concocter des ate liers, une série de pistes pour convaincre un employeur et se mettre en selle : ateliers de mise en valeur de l’image, de la manière de se présenter, comment répondre aux questions et parler de soi, des séances de ma quillage, de coiffure, la rédaction de CV, le check des pages Facebook, les photos, avant et après », explique Marie Christine Gutiérrez, présidente de l’ASBL. Le tout se déroulera à Arlon dans les locaux du Palais, l’ancien palais de justice. « Nous clôturerons cette journée par un concours qui récompensera les trois femmes qui se seront le mieux présen
tées devant un jury composé d’hommes – ou de femmes ! – d’affaires , explique telle encore. On les place face à un employeur fictif, en simulation d’un en tretien d’embauche. » Une vingtaine de femmes ont été sé lectionnées pour la circonstance et ce chouette projet représente la res piration « sociale » de la semaine de la mode : « C’est précisément pour aborder ce côté social que j’ai été appro chée par les organisateurs. Car nous avons bien souvent remarqué que les femmes manquaient de confiance en el les. Trop souvent, à valeur égale, lors d’un entretien d’embauche, c’est l’homme qui sera préféré à la femme. » Il faut dire que l’ASBL, créée il n’y a qu’un an et demi, s’y entend en la ma tière. Elle a été créée le 8 mars, Jour née des droits de la femme. Au dé part, elles étaient neuf, les femmes entrepreneures à faire partie du ré seau. Elles sont aujourd’hui une sep tantaine ! A. V.
Présentation de « We are Lux » par sa présidente, Marie-Christine Gutiérrez « Au départ, nous étions neuf amies, entrepreneures d’horizons différents ayant chacune nos petits problèmes. Nous nous sommes coachées pendant trois ans. Cela a tellement bien fonctionné que nous avons choisi de nous ouvrir aux autres et de proposer notre système d’entourage global, sorte de coaching mensuel… » 47
28 septembre 2016
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