Les Castors s’installent dans le Top 16 européen

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Supplément rédactionel au journal du mercredi 24 octobre 2018

Les Castors s’installent dans le Top 16 européen

Auteurs d’un parcours exceptionnel avec un Top 4 lors du récent championnat du monde à Tenerife, les Belgian Cats nous ont fait vibrer et nous ont rendus fiers. Dans cette équipe, parmi sept joueuses passées dans les rangs de Braine, quatre d’entre elles avaient déjà écrit l’histoire du basket belge en se hissant en finale de l’Eurocup en 2015 avec le club brabançon. Braine a contribué à l’éclosion du basket féminin belge. Cette volonté et

cette ambition de s’installer dans la durée dans le top européen ne peut-être que bénéfique pour le basket belge. Seul problème, un budget limité qui pèse souvent dans la balance au moment du rush final. Sera-ce encore le cas cette saison ? Du côté des Castors, on se défend en mettant en avant un roster plus solide que les années précédentes. Peut-être, mais il faudra trouver un collectif et une cohésion dans le jeu.


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L’outsider peut forcer l’explo GAME 1 Le Jour J est arrivé. Braine débute sa troisième campagne en Euroleague. Il faudra aller au charbon pour espérer forcer l’exploit et cela commence dès ce

Castors Braine Famila Schio Ce soir, 20 h Christelle WARNOT TE

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raine ne débute sans doute pas l’Euroleague dans les meilleures condi­ tions sur le plan mental. Battu par SKW en championnat, l’équipe a montré des signes de faiblesse dans le jeu, avec un cruel manque d’intensité et d’agressivité. « Le groupe semble avoir perdu une partie de ses moyens depuis le début du cham­ pionnat, déplore le président Jacques Platieau. Pascal Angillis a­t­il été trop gentil jusqu’ici ? En

« Nous avons sifflé la fin de la récréation. On va durcir le ton, sans doute que certaines joueuses en ont besoin. Cela servira peut-être à provoquer le déclic. »

tout cas, nous avons sifflé la fin de la récréation après SKW. On va durcir le ton, sans doute que cer­ taines joueuses en ont besoin. Cela servira peut­être à provoquer le déclic. On attend une réaction ce mercredi. » Pas question pour le club brai­ nois de louper cette campagne européenne. Il a transféré pour. Seul problème, les adversaires aussi et c’est du costaud. Braine va se mesurer au top européen. Il n’aura pas le choix, la victoire passera par un collectif sans faille et une énorme volonté. Sans cela, il risque la correc­ tion. « Le début de saison est diffi­ cile, mais depuis dimanche et cette défaite à SKW, on a fait un pas en avant dans les entraînements, souligne la nouvelle meneuse et capitaine brainoise, l’Espa­ gnole Mariona Ortiz. L’équipe est prête à débuter l’Euroleague. On sait que ce sera difficile, à com­ mencer par ce soir face aux Ita­ liennes qui présentent une équipe très complète, avec de très bonnes intérieures à l’image du duo Gru­ da­Lavender, de bonnes meneuses et de bonnes shooteuses. On doit essayer d’imposer notre rythme.

©Castors Braine

soir avec la venue des Italiennes de Schio.

Nous avons besoin de jouer notre jeu avec de l’intensité. » Et ce sera assurément la clé tout au long de cette campa­ gne. Les Brainoises devront al­

ler au charbon, se battre parce qu’en face, personne ne leur fera de cadeau. « On doit mon­ trer le vrai visage de Castors Braine, poursuit la capitaine.

L’effectif de Braine en Euroleague 3

4

7

Sien Devliegher

Mariona Ortiz

Antonia Delaere

Place

Meneuse (1)

Meneuse (1)

Ailière (2-3)

Pivot (4)

Taille

1m 76

1m 83

1m 82

25

26

Nationalité

Belge

Expérience en Euroleague

Aucune

Âge

8

10

Chaque joueuse a l’ambition de jouer l’Euroleague, on y est. Main­ tenant, on doit montrer pourquoi le club nous a choisis. » Un visage qu’il faudra aussi

12

13

21

22

24

Albina Razheva

Manon Grzesinski

Maxuella Lisowa

Ruth Hamblin

Abby Rendle

Ailière (2-3)

Pivot (3-4)

Pivot (3-4)

Ailière (2-3)

Pivot (5)

Pivot (4)

Ailière (2-3)

Ailière-Meneuse (2-1)

1m 86

1m 80

1m 90

1m 85

1m 78

2m 01

1m 95

1m 83

1m 73

24

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36

23

23

17

24

22

23

25

Espagnole

Belge

Américaine

Estonienne

Russe

Belge

Belge

Canadienne

Anglaise

Anglo/américaine

Belge

Polkowice Avenida

Braine

Braine

Lotos Gdynia, TTT Riga et Braine

Aucune

Braine

Braine

Bourges

Aucune

Aucune

Braine

Merike Céleste Trahan Davis Anderson

Préparateur physique: Peter Sempels Manager: Jacques Ledure Président : Jacques Platieau

Staff Coach : Pascal Angilis

Assistant-coach : Patrick Muylaert

Kiné: Karlina Bridaga

Team manager: Kathleen Schuurmans

33

44

Emmanuella Karlie Samuelson Mayombo


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lo it, mais il faudra aller au charbon DE UX CAM PAGNE S

Deux éliminations sur le fil remplacé par Philip Mestdagh avant les fêtes), elles avaient achevé leur parcours avec un bilan honorable de cinq victoires (dont une sur les terres d’Orenburg, futur finaliste). Seul un average négatif par rapport aux Turques d’Agü Spor leur avait coûté la qualification pour les quarts de finale de l’Eurocoupe. La saison passée, les Brainoises sont à nouveau demeurées en lice pour la qualification jusqu’au soir BELGA

La réception des Italiennes de Schio, ce mercredi, marquera déjà le début de la troisième campagne Euroleague du Royal Castors Braine. Le club brabançon s’est en effet déjà produit sur la plus prestigieuse des scènes européennes lors des saisons 2015-2016 et 2017-2018. Avec, à chaque fois, une élimination dès la phase des poules à la clé. Il y a trois ans, lors de son entrée au sein du gotha continental, les Jaune et Bleu avaient vécu une aventure contrastée. Malgré une collaboration peu concluante avec Jurgen Van Meerbeeck (d’ailleurs

de la quatorzième journée des rencontres de poules. Dans ce casci également, elles sont passées à deux doigts de poinçonner un ticket pour la seconde coupe européenne. La sérénité n’avait pourtant pas été de mise non plus sous la coupe du Letton Ainars Zvirgzdins. Les Castors feront-ils mieux lors de leur troisième participation ? Le club s’est en tout cas donné les moyens pour tenter de rejoindre le Top 8 de l’Eurocoupe. Ch.G.

AU PROGRAMME DE BRAINE

« Chaque joueuse a l’ambition de jouer l’Euroleague, on y est. Maintenant, on doit montrer pourquoi le club nous a choisis. »

montrer en championnat, car c’est de cette façon que Braine pourra s’élever dans cet Euro­ league. « Le déclic doit venir des joueuses, souligne le coach An­ gilis. J’ai vu de très bonnes choses ces deux derniers jours à l’entraî­ nement. Mais elles doivent pren­ dre leur responsabilité sur le ter­ rain et cela commence par le faire en championnat. » ■

LE COACH

– Mercredi 24 octobre 2018 Castors Braine - Famila Schio – Mercredi 31 octobre 2018 Castors Braine - Villeneuve d'Ascq – Mercredi 7 novembre 2018 CCC Polkowice - Castors Braine – Mercredi 28 novembre 2018 Castors Braine - Nadezha Orenburg – Mercredi 5 décembre 2018 USK Prague - Castors Braine – Mercredi 12 décembre 2018 Castors Braine - Bourges Basket – Mercredi 19 décembre 2018 UMMC Ekaterinburg - Castors Braine – Jeudi 10 janvier 2019 Famila Schio - Castors Braine – Mercredi 16 janvier 2019 Nadheza Orenburg - Castors Braine – Mercredi 23 janvier 2019 Castors Braine - Polkowice – Mercredi 30 janvier 2019 Villeneuve d'Ascq - Castors Braine – Mercredi 6 février 2019 Castors Braine - USK Prague – Mercredi 13 février 2019 Bourges Basket - Castors Braine – Mercredi 20 février 2019 Castors Braine - UMMC Ekaterinburg

Pa sca l AN G I L I S

« Chaque match qu’on gagnera en Euroleague, ce sera un fameux exploit » qui m’ont poussé à venir. Je me suis dit que si je voulais grandir comme coach, je devais sortir de ma zone de confort. Cela aurait été plus facile pour moi en tant que coach de rester à Limburg parce que je sais à quoi m’atten­ dre et comment anticiper les choses. Ici, c’est un saut dans le vide. Je me rends compte que certaines choses prennent plus de temps que prévu pour être as­ similées.

Votre volonté est de poursuivre dans ce schéma tactique ou certaines choses doivent-elles être adaptées ?

chose, du fait que le budget est complètement différent des autres équipes. Je l’ai expliqué à mes joueuses en leur précisant que notre budget par rapport à SKW, c’est peut­être dix fois plus et pourtant SKW a réussi à nous battre, simplement parce qu’elles ont déployé une énorme intensité et un énorme enthousiasme. Nous, on va cha­ que fois affronter une équipe au budget peut­être dix fois, vingt fois ou trente fois supérieur au nôtre. Le paramètre pour ga­ gner, ce sera de jouer trois fois plus dur. Et si tu abordes le match avec cette mentalité­là, tu gagnes déjà la moitié de la ba­ garre.

ÉdA – 40717842192

Je poursuis parce que je suis con­ vaincu que les filles savent le faire. Je pense que ce serait un mauvais signe en tant que coach de tout balancer après un mois et de faire autre chose. Ça mon­ trerait que tu n’es pas sûr de ce Pascal Angilis s’est lancé que tu fais et que tu n’as pas con­ dans un nouveau challenge fiance dans le groupe. On sait le en relevant le défi brainois. faire et je le vois à l’entraîne­ C’est ce qui explique ce début de ment. Le problème, c’est cette Après une longue expérience dans saison difficile ? inconstance. On doit arriver à le basket masculin, vous vous lancez Je m’attendais à voir certaines être constant dans les 24 secon­ dans un nouveau challenge avec choses être assimilées plus vite, des et dans les 40 minutes. une équipe féminine. Après quelnotamment sur le plan défensif. ques semaines, quel constat Or, je constate que c’est très diffi­ Le club a annoncé avoir recruté un tirez-vous ? cile pour les filles d’adapter leurs effectif taillé pour l’Euroleague, c’est le Je m’attendais à ce que ce soit habitudes à ce que je demande. cas ou manque-t-il quelque chose ? Braine peut s’en sortir par son collectif ? difficile et c’est une des raisons Même chose sur le plan offensif. Il manquera toujours quelque Oui et j’en suis convaincu. Il

faut prendre le dessus au niveau de l’intensité. Si tu compares poste par poste, tu vas toujours constater qu’il y a plus de qua­ lité chez l’adversaire, mais la qualité n’est pas le seul paramè­ tre pour gagner un match. Quel est votre objectif dans cet Euroleague ?

Il faut éviter la septième ou hui­ tième place. Tu ne viens pas en Euroleague juste pour figurer, on doit faire bonne figure et être l’équipe qui est capable de réali­ ser des exploits. Parce qu’il faut être honnête, chaque match qu’on gagnera en Euroleague, ce sera un fameux exploit. Il faut essayer d’accrocher cette place pour l’Eurocup. Il y a toujours des équipes qui vont décevoir. ■ Ch.W.


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« Notre jeu sera mie Le président de Braine Jacques Platieau n’est pas inquiet après la défaite de son équipe à SKW.

L E PRÉSI D ENT Pour le président Jacques Platieau, le potentiel du groupe brainois devrait donner sa pleine mesure sur la scène continentale.

Oui. En tenant compte de l’expé­ rience acquise avec le temps, nous avons fait en sorte de mieux équili­ brer et de renforcer l’équipe. Le staff aussi. Des efforts ont été four­ nis à tous les niveaux pour obtenir ce petit plus grâce auquel nous es­ pérons accrocher la sixième place. Et donc les quarts de finale de l’Eurocup. Certains observateurs estiment que les Castors s’appuient sur la plus forte équipe de l’histoire du basket féminin belge. Que vous inspire cette évaluation ?

C’est toujours difficile de comparer les époques, et je ne connais pas né­ cessairement toutes les grandes équipes de l’histoire. Maintenant, depuis l’ère du grand Namur, c’est effectivement une des plus belles équipes jamais vues en Belgique. Il faudra un peu de temps pour que la sauce prenne, mais c’est logique : la moitié de l’effectif a été modifiée et le coach vient d’arriver lui aussi. Vous n’êtes donc pas trop inquiet par les premières sorties mitigées en championnat, et en particulier cette récente défaite face à SKW ?

Je suis surtout déçu parce que, même en jouant mal, il y avait moyen de gagner. Les filles doivent se réveiller et retrouver le fighting spirit qu’on leur a déjà connu lors de la préparation. Par contre, je ne suis toujours pas inquiet car notre priorité reste de mettre en place une structure pour l’Euroleague. Or, le jeu pratiqué dans le cham­ pionnat de Belgique n’a rien à voir avec celui que l’on peut observer sur la scène européenne. C’est-à-dire ?

texte. Il suffit de regarder Ruth Hamblin par exemple. Avec ses 2m01, elle se retrouve avec des filles de 1m60 autour d’elle. Ce n’est pas simple. Je suis convaincu que notre jeu sera mieux adapté à l’Euroleague qu’au championnat belge. Mais l’équipe est-elle prête pour autant à entamer la compétition européenne ?

Elle doit l’être car nous avons la chance de débuter par deux rencon­ tres plus abordables, Schio et Ville­ neuve. Cela dit, le délai est court puisque le groupe est au complet depuis peu de temps. Ce qui me conforte également, c’est le degré d’intelligence de nos filles. En Euro­ league, il faut pouvoir jouer avec sa tête pour gérer des situations plus compliquées. C’est important. En­ fin, le club et le staff ont aussi plus de maturité. Ce ne seront pas nos premiers déplacements à Orenburg, Polkowice, Bourges, Pra­ gue ou Ekaterinburg. On connaît leur environnement, les hôtels, les personnes de contact et aussi les difficultés éventuelles posées par les trajets. Ce sont des éléments pré­ cieux. Revenons à vos ambitions. Les quarts de finale en Eurocoupe, c’est un minimum ?

Ce n’est ni un minimum ni un maximum, c’est notre objectif. Je me demande toujours s’il n’est pas mieux pour nous de terminer cin­ quième que quatrième. En étant quatrième, on a la garantie d’une belle affiche en Euroleague contre le premier de l’autre groupe mais la cinquième place offre la perspec­ tive d’aller plus loin en Eurocup.

Sur nos parquets, c’est court, ça shoote bien et ça bouge beaucoup. C’est un style différent, qui a cepen­ dant peu de chance de fonctionner en Euroleague. Paradoxalement, c’est vrai que nous avons un peu de Un échec pourrait-il mettre fin au projet mal à nous exprimer dans ce con­ Euroleague à long terme ? Non. Notre volonté, c’est de nous « Le jeu pratiqué dans le installer sur la durée. On a des mo­ championnat de Belgique dèles pour cela. Prague, mais sur­ tout Sopron, qui est issu d’une pe­ n’a rien à voir avec celui tite ville de province en Hongrie. Il que l’on peut observer est arrivé par la petite porte, s’est installé progressivement avant de sur la scène disputer le Final Four l’année pas­ sée. Cette progression doit nous européenne. » inspirer. ■

« Sept Belgian Cats sont passées par Braine »

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l y a tout juste un mois, les Belgian Cats se sont affir­ mées au niveau internatio­ nal en prenant la quatrième place des championnats du monde, un an après la mé­ daille de bronze ramenée de l’Euro. « Nous pouvons compter sur une génération en or. Ce que nos représentantes ont réalisé est fantastique », se réjouit le pré­ sident Jacques Platieau, pour qui l’avènement de l’équipe nationale est une source de fierté propre aux Castors. Plusieurs joueuses de la sé­ lection portent ou ont récem­ ment porté le maillot jaune et bleu : Antonia Delaere, Kim Mestdagh, Julie Allemand, Kyara Linskens, Hanne Mes­ tdagh, Ann Wauters et Marjo­ rie Carpréaux. « Au total, sept Belgian Cats sont passées par chez nous, rappelle­t­il. Le sélec­ tionneur Philip Mestdagh a lui aussi transité par la salle André Renauld. On peut donc légiti­

BELGA

Président, Braine s’apprête à entamer sa troisième campagne en Euroleague. Les attentes sont-elles plus importantes que les années précédentes ?

« Notre volonté, c’est de nous installer sur la durée. On a des modèles pour cela. Prague, mais surtout Sopron, qui est issu d’une petite ville de province en Hongrie. »

Fred Moisse

I nte r vi ew : Ch ri sto p h e G O F FAU T

Kim Mestdagh a connu une belle progression lors de son passage à Braine.

ment se dire que nous avons ap­ porté notre petite pierre à l’édifice. Nous ne sommes évidemment pas les seuls. Les clubs forma­ teurs, à commencer par Ypres et Willebroek, ont aussi d’impor­ tants mérites. Et puis, il y a le ta­ lent des joueuses, bien entendu. » Le président pointe quelques similitudes entre les Cats et les Castors. Il y a trois ans, ces

derniers avaient déjà offert un coup de projecteur sur le bas­ ket féminin en se hissant en finale de l’Eurocup. « Après une telle performance, il faut pou­ voir rester les pieds sur terre et parvenir à gérer ce succès sur le long terme. Des joueuses comme Emma Meesseman, la Belgique n’en a qu’une. Il faut en être cons­ cient pour la suite. Maintenant, notre équipe nationale tient aussi son match référence avec la pres­ tation signée contre la France. » Grâce à l’exploit des Cats, le basket féminin bénéficie à nouveau d’une plus grande at­ tention médiatique. Celle­ci pourrait servir plus particuliè­ rement les intérêts brainois sur la scène européenne. « J’es­ père que notre parcours continen­ tal s’inscrira dans la continuité de la réussite des Belgian Cats et que celle­ci, dans le même temps, constituera effectivement une vi­ trine pour nos propres résul­ tats. » ■ Ch.G.


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ie ux adapté à l’Euroleague »

G.

Ja cq u e s L E D U RE

« On a une équipe professionnelle, mais on n’a pas un club professionnel » basket, par la possibilité de faire progresser le basket, c’est une passion, mais je n’ai pas d’ambi­ tion personnelle. Jacques a in­ sisté et me voilà.

Actif avec les Belgian Lions et le Spirou Charleroi, Jacques Ledure est aujourd’hui le nouveau manager général de Braine.

ÉdA

Quel est votre rôle à Braine ?

Jacques Ledure, à 75 ans, vous avez une longue expérience du basket masculin, mais par contre vous découvrez le basket féminin.

J’ai été manager des Belgian Cats en 2013, je pense, pendant un an. J’ai découvert le basket féminin à ce moment­là. Mais c’est vrai que cela reste une découverte et j’y re­ viens un peu par hasard. Lorsque Jacques Platieau m’a fait la pro­ position, je n’étais pas intéressé dans un premier temps au vu de mon âge. Je suis intéressé par le

J’essaye d’apporter des idées, d’être innovant et créatif. Il faut beaucoup mieux structurer le club et on a commencé ce travail de structuration. Je découvre tous les jours quelque chose. On a une équipe professionnelle, mais on n’a pas un club profes­ sionnel. On a un club avec énor­ mément de personnes enthou­ siastes, mais qui sont des bénévoles, des amateurs et donc pas des professionnels qui sont engagés par le club. Je tire mon chapeau au club de Braine qui a amené ce club à un certain ni­ veau. On a un fond pour bien tra­ vailler, mais je pense qu’on doit aller vers un système plus profes­ sionnel où il y a des gens em­ ployés au club et des bénévoles. Il faut les deux.

Qu’est-ce qui va changer à court terme à Braine ?

La structure. Et sur le plan spor­ tif, l’équipe a changé et je crois dans cette équipe. Maintenant, je suis un optimiste, mais un opti­ miste prudent. On est dans le sport, il suffit qu’une joueuse phare se blesse ou qu’après une ou deux défaites, des animosités se créent entre l’une ou l’autre, et c’est parti. Ce sont des risques, surtout dans le basket féminin. La façon de recruter a également changé avec notamment le fait de travailler avec plusieurs agents.

Oui, c’était une volonté. J’ai de très bons contacts avec Yves Le­ jeune, mais pour moi, il est im­ portant d’avoir plusieurs agents. Quel est l’objectif ? Forcément le championnat. Un mot sur ce Braine, version Cela, c’est indispensable parce 2018-2019. qu’à partir du moment où on a Je ne peux pas encore dire grand­ pris la décision d’aller en Euro­ chose. Je suis arrivé en mars de league tous les ans, on doit décro­ cette année et j’ai de suite dit au cher le titre en championnat. Il président, il y a deux manque­ faut viser l’excellence, l’Eurocup, ments dans l’équipe, la taille et la c’est bien, l’Euroleague, c’est en­

LE PARTE NAIRE

core mieux. On arrive dans une cour où on ne joue pas toujours à armes égales en terme financier, mais l’objectif est d’y être. Main­ tenant, est­ce qu’il faut être cin­ quième ou sixième, ou alors qua­ trième avec le risque d’être balayé, puis c’est fini. Si on est cinquième ou sixième, on sera versé dans l’Eurocup où là peut­ être, on peut rééditer l’exploit d’il y a quelques années. Il faut d’abord arriver à se qualifier, or cela fait deux fois que Braine rate cet objectif ?

Oui, effectivement, il faut déjà se qualifier. Je pense qu’avec les centimètres, on peut y arriver. Si je compare avec les équipes que j’ai vues dans la compétition pré­ cédente, l’équipe qu’on a aujourd’hui et l’équipe qu’on avait l’année dernière, je crois qu’avec cette équipe­ci, Braine se­ rait passé. Mais il ne faut pas avoir la grosse tête. On a une belle équipe sur papier, mais il faut que la sauce prenne. ■Ch.W.

DAN S L E S TAFF

« Un régal pour les puristes » Gabriel Jean, l’homme fort du Spirou Charleroi, est sous le charme du jeu développé dans le basket féminin.

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distribution. On a tenté d’y remé­ dier. Mariona Ortiz, pour moi c’était une évidence, c’est elle qui nous fallait. Et on avait besoin de centimètres valables. Ruth Ham­ blin sait se placer et je pense qu’elle va prendre des ballons en Euroleague. Elle est adroite et c’est un atout supplémentaire qui va libérer les autres. Et quand on a une Samuelson qui shoote comme elle respire et les autres qui vont shooter dans de meilleures conditions, c’est un bel ensemble. Mais il faut que tout cela prenne. Si on prend une raclée tout de suite en Eurolea­ gue, là on va devoir se poser la question de savoir ce qu’on fait.

a collaboration nouée entre le Spi­ rou Charleroi et le Royal Castors Braine se concrétise entre autres dans le partage des installations. Comme l’an dernier, le club carolo met le Spiroudome à disposition des Rongeuses pour accueillir ses rencon­ tres d’Euroleague. « Notre enceinte est mieux adaptée et répond surtout aux mo­ dalités imposées par la FIBA », remar­ que Gabriel Jean, l’administrateur­dé­ légué du Spirou. Cet hébergement temporaire offre l’opportunité de quelques actions communes, comme cette soirée du mercredi 31 octobre, qui permettra, avec un ticket combiné, d’assister à la fois à Spirou­Groningue en Europe Cup masculine (à 18 h) puis à Cas­ tors­Villeneuve en Euroleague (à 21 h). « C’est le genre d’initiative que nous souhaitons mettre en place dès que les agendas le permettent, poursuit l’homme fort du Spirou, qui y voit une occasion de gonfler l’assistance européenne de son équipe, mais aussi d’offrir une belle vitrine au basket fé­ minin. Avec Braine et l’Euroleague, les spectateurs profitent du top du top en la matière. Et ce genre d’événement peut in­ téresser le public. D’une part parce que le sport féminin est, de manière générale, en

« J’avais toujours dit que Pascal Angilis serait mon premier choix » Peter Sempels a rejoint les rangs de Braine cette saison en tant que préparateur physique. Son expérience est un plus indéniable.

« Il n’y a pas l’impact physique du basket masculin mais le jeu est intelligent, léché, structuré. Je crois que les vrais amateurs de basket vont vraiment se régaler. » pleine progression et, d’autre part, parce que la folle aventure des Belgian Cats lors du championnat du monde contribue à la valorisation de la discipline. » Gabriel Jean est d’ailleurs convaincu que le basket développé chez les da­ mes dispose des arguments nécessai­ res pour séduire. « Pour les puristes, c’est assez magnifique, s’exclame­t­il. Bien sûr, il n’y a pas l’impact physique du basket masculin mais le jeu est intelli­ gent, léché, structuré. Je crois que les vrais amateurs de basket vont vraiment se ré­ galer. En tout cas, personnellement, j’ap­ précie énormément. » ■ Ch.G.

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ésireux de ne rien laisser au hasard, le nouveau coach a emmené à Braine, un préparateur physique, bien connu des basketteurs. Si Peter Sempels a débuté sa carrière de kiné dans le club de Wilsele en 1999, il a surtout longtemps œuvré au sein des Belgian Lions, avant de rejoindre le Spi­ rou Charleroi et surtout le club espagnol de Bilbao la saison dernière où évoluait un cer­ tain Axel Hervelle. « Ce fut une expérience in­ croyable, confie celui qui a toujours travaillé dans le basket mais avoue n’y avoir jamais joué. Je faisais partie d’une équipe de trois kinés. Chaque match, là­bas, tu joues devant 7 à 9000 spectateurs. » De retour en Belgique, il a choisi de poser ses valises à Braine. « J’ai travaillé deux ans avec Pascal Angilis et j’avais toujours dit que si je n’avais plus d’option à l’étranger, il serait mon premier choix. C’est important que le kiné et le préparateur physique ai une bonne relation avec le coach. » Une première expérience pour lui dans une équipe professionnelle féminine. « Le travail reste le même, même si l’approche est peut­être un peu différente. Mais je viens à Braine avec beaucoup de plaisir et d’envie parce que je sais que les filles vont bien travailler. Je suis étonné. Les filles travaillent mieux que chez

ÉdA

n s­ n ès u­ et le me ue s­ t, si s­ » e à t­ ci è­ is s­ n­ té et s, i­ l­

ÉdA – Jacques Duchateau

»

LE MANAGER

« Les filles travaillent mieux que chez les hommes. Je suis étonné. Elles ont une réelle envie d’apprendre. Elles sont fort à l’écoute. » les hommes. Elles ont une réelle envie d’appren­ dre. Elles sont fort à l’écoute. » Formé aux États­Unis, Peter se sent bien dans cette nouvelle expérience. « C’est pas mal dans une carrière de faire autre chose. » Sa vision : « C’est important d’être prêt physi­ quement pour débuter une saison, mais ce n’est pas toujours évident. C’est un jeu entre charger ou surcharger et récupérer. Il faut pousser, mais en faisant attention de ne pas avoir de blessure. C’est vraiment important pour moi que tout le monde soit prêt en évitant les blessures. C’est la base. J’ai fait un programme général, mais aussi un spécifique pour chaque joueuse. ■ Ch.W.


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Braine va accueillir ce q

Ch.W.&Ch.G.

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e club le plus titré de France (3 titres en Euroleague, 1 titre en Euro­ cup, 14 titres en championnat de France et 10 coupes de France) est un candidat sérieux au Top 4 dans ce Groupe A. Pour sa deuxième saison en tant que coach, Olivier Lafarque (en photo), qui est aussi l’assistant de Valérie Garnier en équipe natio­ nale, devra composer cette année sans l’expérience de l’Espagnole Laïa Palau, partie à Géronne. Autres départs importants, le duo Ayayi (Pragues) ­ Tchat­ chouang (Latte­Montpellier). Mais si le club français a gardé ses bases avec notamment l’inter­ nationale espagnole Ouvina, l’in­ ternationale canadienne Plouffe et les internationales françaises Johannès, Michel et Chartereau – cette dernière avait impres­ sionné l’année dernière face à Braine par l’étendue de son jeu – il a transféré juste pour obtenir un noyau très bien équilibré. Parmi les arrivées, on note celle de la Canadienne Raincock­Eku­ nwe (27 ans), récente MVP du championnat français. Formé en NCCA, ce pivot a explosé la sai­

Une autre étoile pourrait bientôt briller au firmament à leurs côtés puisque les Russes ont enrôlé Jonquel Jones (24 ans, Bahamas). L’inté­ rieure, qui sévissait dans le championnat chinois, vivra sa première expérience en Eu­ rope. Elle fait déjà partie des stars en WNBA. L’ailière Angel McCoughtry devait compléter ce recrute­ ment de haut vol, mais une rupture des ligaments croisés du genou gauche, encourue en WNBA, en a décidé autre­ ment. ■ Ch .G.

VILLENEUVE D’ASCQ (FRANCE)

Joueuses

0 1 5 7 9 13 15 21 22 33 35 42 44 77

Kayla Mc Bride (USA) Jamierra Faulkner (USA) Evgenia Belyakova (Rus) Alba Torrens (Esp) Nika Baric (Slo) Elena Beglova (Rus) Natalia Vieru (Rus) Tatiana Petrushina (Rus) Courtney Vandersloot (Hun) Emma Meesseman (Bel) Jonquel Jones (Bah) Brittney Griner (USA) Raisa Musina (Rus) Maria Vadeeva (Rus)

Poste Âge 2-3 1 2-3 3 1 1 5 3 1 4 4-5 5 2-3 5

26 26 32 29 26 31 29 28 29 25 24 28 20 20

Taille 1.80 1.69 1.84 1.92 1.69 1.75 2.00 1.85 1.73 1.92 1.98 2.06 1.92 1.93

Le staff Coach : Miguel Mendez (Espagnol) Assistants : James Wade, Olga Korosteleva, Nacho Martinez et Jennifer Moshak

FAMILA SCHIO (ITALIE)

Pas de star mais un groupe homogène

Le duo Gruda-Lavender devrait faire recette

D

ernier qualifié de ce groupe A en ayant éliminé le club hongrois de Szekzsard, Villeneuve participera pour la quatrième année consécutive à la phase finale de l’Euroleague. Le club du président Carmelo Scarna joue sur la carte de la stabi­ lité à l’image de son duo de coa­ ches Dussart­Drljaca, en place de­ puis 2012. Si l’équipe a enregistré cinq départs, elle conserve son identité avec la présence de la fi­ gure emblématique du club, Go­ mis présente depuis 2013. Sa rapi­ dité et ses pénétrations font souvent mal aux adversaires. Autre joueuse emblématique à l’ESBVA­LM, la meneuse Bré­ mont, au club depuis 2014. Sont également toujours là Kamba et Sy Diop. Pas de star dans ce groupe, mais une équipe solide et homogène. Il ne faudra pas lâcher d’une se­ melle l’Américaine Bjorklund qui fait merveille à trois points. Autre renfort intéressant, l’internatio­ nale allemande Bär dont on peut lire : « l’un des plus beaux QI basket du circuit ». Villeneuve a aussi re­ cruté deux joueuses actives au club espagnol de Gérone la saison dernière : le pivot américain au passeport slovène Shante Evans et la Française Magali Mendy (en

L’effectif n°

C

photo) qui s’est déjà illustrée dans le match de préqualification en terminant à 36 d’évaluation grâce à ses 21 points, 11 rebonds, 5 pas­ ses décisives et 4 interceptions. La presse française voit en elle la fu­ ture révélation du champion­ nat. ■ Ch.W.

L’effectif n°

Joueuses

Poste Âge

4 5 7 9 10 12 13 21 28 30 46

Magaly Mendy (Fr) Virginie Bremont (Fr) Helene Jakovljevic (Fr) Johanne Gomis (Fr) Blanche Mavambou (Fr) Mame-Marie Siop (Fr) Angie Bjorklund (USA) Laetitia Kamba (Fr) Christelle Diallo (Fr) Shante Evans (US-Slo) Romy Bär (All)

2 1 1-2 2 3 4 3 4-3 5 4 3

Le staff Coach : Frédéric Dussart (Français) Assistante : Ljubica Drljaca

28 31 18 33 18 33 29 31 25 27 31

Taille 1.75 1.77 1.78 1.78 1.83 1.85 1.84 1.87 1.93 1.85 1.88

lub phare de la ligue transal­ pine, Schio n’est pas un oiseau pour le chat. Avec neuf titres nationaux, onze Cou­ pes d’Italie et surtout un titre en Eurocup en 2008, le récent cham­ pion d’Italie aime les trophées. Des joueuses telles qu’Élodie Go­ din ou notre compatriote Kathy Wambé sont passées par ce club situé dans la province de Vicence en Vénétie. Avec trois victoires en trois mat­ ches dans le championnat ita­ lien, l’équipe de Pierre Vincent, l’emblématique coach de l’équipe de Bourges avec laquelle il a décroché quatre titres et an­ cien sélectionneur de l’équipe de France féminine, a bien démarré sa saison. Le champion d’Italie se veut am­ bitieux, même si cet été il a dû composer avec des départs de choix : Cecilia Zandalasini, Endy Miyem, Isabelle Yacoubou, Laura Macchi et Jolene Anderson. Mais il s’est donné les moyens de figu­ rer dans cet Euroleague en trans­ férant notamment Sandrine Gruda qui s’est déjà illustrée le week­end dernier face à Ragusa. En 29 minutes, l’expérimentée internationale française a cu­ mulé 23 points, 7 rebonds, 2 pas­ ses décisives et une interception

-

«C’

est un groupe très cos­ taud, qui ne renseigne que de belles affiches. Le niveau s’élève d’année en an­ née », avait souligné Patrick Muylaert, l’assistant coach brainois, au soir du tirage. Ekaterinburg, champion d’Europe en titre avec notre compatriote Emma Meesse­ man, époustouflante lors du récent championnat du monde, constituera évidem­ ment l’épouvantail de la poule. Prague (vainqueur de l’Euroleague en 2015), Bour­ ges et Polkowice se sont bien renforcés et sont eux aussi de grosses cylindrées. Même les formations sorties des tours préliminaires émargent au gratin européen. « Notre groupe est le plus compliqué, note le président Platieau. Je pensais qu’il était d’un niveau semblable au second, mais j’ai changé d’avis depuis les barra­ ges et les qualifications d’Orenburg et Villeneuve. » On le sait en Euroleague, il n’y a pas de « petites » équi­ pes, mais on est assez d’accord pour admettre que ce groupe est vraiment très costaud. Avec des équipes du calibre de Riga, de Charleville ou encore de l’Olympiacos, Braine aurait pu bénéficier de l’un ou l’autre match plus abordable dans l’autre groupe. « C’est comme ça, lance Patrick Muy­ laert. Ce sera en tout cas un fa­ meux challenge pour nous. » Avec en prime des déplace­ ments éprouvants en perspec­ tive. On pense notamment aux périples russes, en plein mois de décembre à Ekaterinburg en Sibérie où la température à cette époque de l’année peut avoisiner les moins trente de­ grés et celui à Orenburg, ville située à la frontière de l’Asie et de l’Europe. Mais Braine aura l’avantage de ne pas partir en terre incon­ nue pour s’être déjà rendu dans quasi chaque club de son groupe. Seul le déplacement à Schio sera une nouveauté pour les Rongeuses. ■

E

katerinburg, c’est tout sim­ plement le vaisseau amiral de l’Euroleague moderne. Le Real Madrid a eu ses Galac­ tactiques en football, le club russe a les siens au niveau du basket féminin. Le lauréat de trois des six dernières éditions de l’épreuve (2013, 2016 et 2018), qui vient encore de s’ad­ juger la supercoupe d’Europe aux dépens de Galatasaray, sera le principal candidat à sa propre succession. Pourtant, la formation basée dans l’Oural est orpheline de la légende Diana Taurasi depuis l’hiver dernier. La meneuse américaine n’est pas simple à remplacer, malgré l’arrivée de Courtney Vandersloot (qui tournait à 12,5 points et 9 pas­ ses décisives de moyenne avec Yakin Dogu en Euroleague), mais le roster à disposition du coach espagnol Miguel Men­ dez reste impressionnant. Eka peut en effet compter depuis plusieurs années sur le rende­ ment de pointures telles que la Belge Emma Meesseman, l’Es­ pagnole Alba Torrens et l’Amé­ ricaine Brittney Griner.

BOURGES (FRANCE)

©UMMC Ekaterinburg

Versé dans le groupe A, Braine hérite de sérieux clients : Ekaterinburg, l’USK Prague, Polkowice Bourges, Schio et les deux vainqueurs des rencontres préliminaires Villeneuve et Orenburg.

Le géant de l’Oural en incontournable favori

EKATERINBURG (RUSSIE)

©FIBA

ADVERSA I RES

pour 28 d’évaluation. Avec le duo Gruda et l’Améri­ caine Lavender (active depuis 2011 pour les Sparks de Los An­ geles), Schio est bien armé dans la raquette. ■ Ch.W.

L’effectif n°

Joueuses

5 7 10 11 12 14 17 20 22 23 32 42 44

Marcella Filippi (Ita) Martina Fassina (Ita) Florentia Chagas (Arg) Raffaella Masciadri (Ita) Eva Lisec (Slo) Martina Crippa (Ita) Sandrine Gruda (Fr) Valeria Battisodo (Ita) Olbis Futo Andrè (Ita) Francesca Dotto (Ita) Jacquelin Gemelos (Gre) Jantel Lavender (USA) Milica Micovic (Ita)

Poste Âge 3-4 2-3 2-3 2-3 5 1 5 1 5 1 1 4 2-3

33 19 17 38 23 29 31 30 19 25 29 29 34

Taille 1.86 1.83 1.80 1.82 1.92 1.78 1.93 1.74 1.92 1.69 1.83 1.93 1.82

Le staff Coach : Pierre Vincent (Français) Assistants : Piero Zanella et Marco Silvestrucci


MERCREDI

24 OCTOBRE 2018

7

BW

q ui se fait de mieux en Europe Un noyau solide et un renfort de choix dans la raquette

Le vainqueur de 2015 s’est bien renforcé

PRAGUE (RÉP. TCHÈQUE)

V

©USK Prague

ainqueur en 2015, qua­ trième en 2016 et en 2017, l’USK Prague compte parmi les valeurs sûres de l’Euroleague. Le club tchèque est quelque peu rentré dans le rang la saison passée, mais sa place de quart de finaliste face à Ekaterinbourg (futur lauréat de l’épreuve), témoigne de la régu­ larité acquise par l’équipe de Natalia Hejkova ces dernières années. À l’aube de cette nouvelle campagne européenne, le club de la ville aux mille clochers es­ père d’ailleurs figurer à nou­ veau en bonne place parmi les outsiders à la victoire finale. Certes, il a perdu Marta Xargay (partie au Dynamo Kursk) et sa marqueuse suédoise Amanda Zahui (qui a rejoint Sopron), mais il semble s’être bien ren­ forcé en allant chercher l’Amé­ ricaine Alyssa Thomas et la Française Valérie Ayayi. L’ailière US, passée par Yakin Dogu en 2015­2016, s’est sur­ tout forgée une réputation dans le championnat sud­co­ réen. Elle évolue également en WNBA, avec le Connecticut

son dernière avec le club de Nan­ tes où elle a enregistré une moyenne de 16 points et 10 re­ bonds. Bourges a aussi transféré jeune, mais costaud, avec les arrivées de Berkani (21 ans), championne 2016 à Latte­Montpellier et l’une des dernières écartées de la sélec­ tion française pour la Coupe du monde, et de Rupert (17 ans), considérée comme l’un des meilleurs espoirs en France, championne et MVP de l’Euro U16 en 2017, médaillée d’argent et dans le Cinq du Mon­ dial U17 cet été. ■ Ch.W.

L’effectif n°

Joueuses

Poste Âge

4 Nayo RaincockEkunwe (Fr.) 5 Cristina Ouvina (Esp.) 11 Alexia Chartereau (Fr.) 12 Iliana Rupert (Fr.) 17 Sarah Michel (Fr.) 21 Katherine Plouffe (Can.) 23 Marine Johannès (Fr.) 24 Lisa Berkani (Fr.) 32 KB Sharp (Fr.) 33 Élodie Godin (Fr.) - Jade Hamaoui (Fr.) - Anne-Lise Mipoka (Fr.) - Mathilde Peyregne (Fr.)

Taille

4

27

1.88

1 5 4 3

28 20 17 29

1.77 1.90 1.94 1.80

5

26

1.91

2 1 2-1 5 3 2 3

23 21 37 33 17 18 18

1.74 1.76 1.76 1.90 1.81 1.73

Le staff Coach : Olivier Lafargue (Français) Assistant : Jérôme Authier

POLKOWICE (POLOGNE)

Sun. L’arrière internationale française de 24 ans, en prove­ nance du Tango Bourges, s’ap­ prête à vivre sa première expé­ rience européenne hors championnat de France. Elle ar­ pente par contre les paquets de la WNBA depuis déjà trois sai­ sons maintenant (San Antonio Stars puis Las Vegas Aces). L’USK enregistre aussi le trans­ fert de la Slovène Teja Oblak (la sœur du footballeur Jan Oblak, le gardien de l’Atlético Madrid) et de… Renata Brezinova, passée discrètement par Braine en son temps. ■ Ch.G.

Un duo de choc sous l’anneau et de l’expérience

Ygueravide à la barre, Jones pour achever le travail

I

I

-

glaise Leedham, une ailière ex­ périmentée très précieuse en défense, et celle d’Aleksandravi­ cius que l’on a connu à Namur, sans oublier celle de l’expéri­ mentée Tiffany Hayes, joueuse de WNBA. ■ Ch.W.

L’effectif n°

Joueuses

Poste Âge

0 3 5 9 10 12 13 15 19 21 31 66

Temi Fagbenle (GRB) Kelsey Bone (USA) Jasmine Thomas (USA) Julie Tyszkiewicz (Pol) Johannah Leedham (GRB) Agnieszka Kaczmarczyk (Pol) Weronica Gajda (Pol) Tiffany Hayes (Aze) Styliani Kaltsidou (Gre) Sofija Aleksandravicius (Lit) Karolina Puss (Pol) Dominika Owczarzak (Pol)

5 5 1 2-3 2-3 4 1 2-3 2-3 5 2-3 1

26 26 29 22 30 29 29 29 35 27 24 24

Taille 1.93 1.93 1.71 1.80 1.76 1.88 1.74 1.78 1.88 1.96 1.81 1.68

Le staff Coach : Maros Kovacik (Slovaque) Assistants : Sergii Vozniuk et Karol Kowalewski.

0 1 3 4 5 6 7 9 11 12 17 21 25 37 77

Renata Brezinova (Tch) Kristyna Brabencova (Tch) Leticia Romero (Esp) Eliska Zilova (Tch) Julie Pospisilova (Tch) Karolina Elhotova (Tch) Alena Hanusova (Tch) Marija Rezan (Cro) Katerina Elhotova (Tch) Tereza Vyoralova (Tch) Petra Malikova (Tch) Veronika Sipova (Tch) Alyssa Thomas (USA) Teja Oblak (Slo) Valériane Ayayi (Fr)

Poste Âge 5 3 1 1 2-3 2-3 4 5 2-3 1 1 2-3 4 2-3 3

Taille

28 18 23 18 19 26 27 29 29 24 16 19 26 27 24

1.91 1.81 1.72 1.66 1.82 1.82 1.90 1.98 1.81 1.78 1.78 1.81 1.88 1.72 1.84

Le staff Coach : Natalia Hejkova (Slovaque) Assistants : Yvan Benes et Pavel Kubalek

DEUX GROUPES Seize clubs disputent l’Euroleague. Ils sont répartis dans deux groupes. Comme la précédente édition, Braine est versé dans le groupe A. Dans le groupe B, on retrouve les deux clubs turcs Fenerbahce et Hatay, les Espagnoles d’Avenida, les Françaises de Charleville, le club hongrois de Sopron, le vainqueur de l’édition 2016-2017 le Dynamo Kursk, les Lettonnes du TTT Riga et le club grec de l’Olympiacos.

FIBA

ssu des préqualifications après avoir sorti les Turques de Cukurova où évolue no­ tamment Kim Mestdagh, le club russe d’Orenburg peut quelque peu respirer. On l’ima­ gine aisément, une élimina­ tion prématurée pour le fina­ liste de l’Euroleague 2016 aurait fait tache. Emmené par le coach espa­ gnol Victor Lapena, le roster du club de l’Oural a bati une solide équipe. À la barre, l’ex­ cellente et expérimentée me­ neuse espagnole, Ygueravide (en photo). Elle s’est déjà illus­ trée lors des deux matches de préqualification en plantant 28 points, 5 rebonds et surtout 18 assists. Il faudra aussi tenir à l’œil la nouvelle recrue canadienne Bulgak, joueuse des Sky Chi­ cago en WNBA et qui du haut de son mètre 93 a aussi prouvé son adresse à trois points. Elle évoluait en Israël la saison der­ nière, à Elitzur Ramla. On n’oubliera pas de citer non plus la solide pivot américaine Jones (24 points et 23 rebonds en préqualification), elle aussi active en WNBA avec le club de Connecticut Sun. Et on le sait, à domicile, il ne

Joueuses

VI T E D IT

NADHEZA ORENBURG (RUSSIE)

l est toujours dans les mémoi­ res brainoises et peut­être hante­t­il encore certains es­ prits, ce match du 24 janvier 2018. Une défaite qui éliminait définitivement Braine de la scène européenne. Ce jour­là, les Castors avaient livré leur plus mauvais match de l’Euro­ league sur le terrain d’une équipe polonaise, assurée de terminer dernière du groupe, mais qui avait la détermination et la volonté de sortir de sa cam­ pagne européenne sur une bonne note. Premier déplacement de Braine cette année, le champion de Pologne s’est renforcé et pré­ sente un roster plus costaud et expérimenté (moyenne d’âge : 28 ans) que la saison dernière. On y retrouve l’Américaine au passeport anglais Fagbenle qui en 2017 avait notamment dé­ croché le titre en WNBA avec Minnesota. Avec l’arrivée de l’Américaine Bone, le duo sous l’anneau sera détonnant. Spanou a laissé sa place à sa compatriote et coéquipière en équipe nationale grecque Kalti­ sidou qui a participé au récent championnat du monde. On note aussi l’arrivée de l’ex­ joueuse de Villeneuve l’An­

L’effectif n°

FINALE LE 14 AVRIL Au terme de sera pas aisé d’aller bousculer cette équipe. Braine avait réussi cet exploit en 2016. Sera­ t­il en mesure de le réitérer en 2019 ? Réponse le 16 janvier après un voyage que l’on sait déjà fastidieux... ■ Ch .W.

L’effectif n°

Joueuses

Poste Âge

3 Adut Bulgak (Can) 5 Ekaterina Fedorenkova (Rus) 6 Tatiana Burik (Rus) 10 Anastasia Shilova (Rus) 12 Kseniia Tikhonenko (Rus) 13 Sandra Ygueravide (Esp) 22 Olga Novikova (Rus) 32 Zhosselina Maiga (Rus) 42 Brionna Jones (USA) 91 Viktoria Medvedeva (Rus) - Sofia Kornienko (Rus) - Yulia Pavlova (Rus) - Yuliana Samorodova (Rus)

Taille

5

25

1

25

1.93 1.77

1 4 5 1 2-3 4 5 2-3 3-4 4 2

31 27 25 33 24 22 22 27 20 19 19

1.70 1.86 1.93 1.72 1.78 1.93 1.93 1.83 1.87 1.87 1.72

Le staff Coach : Victor Lapena (Espagnol) Assistants : Alexandre Ermolinski et Carlos Martinez

la phase de poule, les quatre premiers de chaque groupe seront qualifiés pour les quarts de finale Euroleague. La place en demi-finale se jouera au meilleur des trois matches (manche aller le 8 mars, manche retour le 13 mars). Le premier du groupe A affrontera le quatrième du groupe B, le deuxième du groupe A contre le troisième du groupe B et ainsi de suite. Les vainqueurs rejoindront le Final Four (Braine a rentré sa candidature pour l’organiser). Les demi-finales se disputeront en une seule rencontre le 12 avril. La finale est programmée le 14 avril, tout comme le match pour la troisième place.

L’EUROCUP POUR LES 5 ET 6 Les cinquièmes et sixièmes de chaque groupe, à l’issue de la phase des poules, décrocheront une place pour les quarts de finale de l’Eurocup.


BW

8 MERCREDI

24 OCTOBRE 2018

Au cours de ces quatre saisons européennes, quel est le match le plus mémorable que vous ayez vécu en Euroleague ?

2 Quelle est la défaite qui vous a laissé le plus de regrets ?

3 Quel déplacement vous a le plus marqué en Euroleague ?

4 Quelle est la joueuse rencontrée en Euroleague que vous aimeriez avoir à vos côtés à Braine ?

5 Quelle joueuse passée par les rangs de Braine vous a le plus impressionné sur la scène européenne ?

MERIKE ANDERSON

PATRICK MUYLAERT

CELESTE TRAHAN DAVIS

« Je rêve de jouer avec Meesseman »

« Alina Iagupova m’a impressionné »

« Orenburg est une ville intéressante »

1 Tous les matches que j’ai joués en Euroleague sont mémorables pour moi et je me souviens de chacun parce qu’à titre personnel, je suis la seule joueuse estonienne à disputer l’Euroleague. Et si on pense à l’Eurocup, la finale de 2015 reste le souvenir le plus incroyable. 2 Il y a des regrets sur chaque match perdu, je

n’ai pas une défaite particulière en tête. Mais le basket-ball est un sport incroyable, car après deux ou trois jours, tu as un nouveau match et tu peux à nouveau te prouver quelque chose à toi-même et ensemble avec l’équipe.

3 Tous les déplacements en Euroleague sont différents. En Russie, cela reste difficile parce que cela prend beaucoup de temps. 4 Emma Meesseman parce qu’elle donne beaucoup pour l’équipe. Elle peut prendre ses responsabilités dans les moments difficiles, elle est calme et très intelligente. C’est certain, jouer à ses côtés serait un réel plaisir. Peut-être qu’un jour, ce rêve deviendra réalité… (elle sourit). Si j’étais plus jeune, oui, ce serait mon souhait. 5 À coup sûr, c’est Julie Allemand. C’est vraiment

une joueuse talentueuse. Elle travaille dur pour elle-même et c’est ce qui fait qu’elle progresse chaque année. Elle est intelligente, elle peut marquer et se montrer intransigeante en défense. C’est aussi une joueuse qui place ses coéquipières sur du velours pour obtenir des shoots faciles.

1 La campagne Eurocup en 2015, à partir des quarts de finale, sont des moments inoubliables. La finale aller, à Villeneuve fut très intense. Les 6 000 spectateurs au retour au Spiroudome, c’était impressionnant aussi. Et puis ces deux rencontres face aux Turques de Mersin puis Universitesi Istanbul dans une salle André Renauld noire de monde sont gravées elles aussi. 2 Celle concédée dans la prolongation à Agü

Sport, lors de notre première campagne Euroleague. Avec le recul, si nous l’avions emporté en Turquie, nous nous serions sans doute extirpés des poules pour rejoindre les quarts de finale de l’Eurocoupe.

3 Pour la pénibilité du voyage, Orenburg. Sur le plan sportif, Ekaterinburg. En plus de son équipe, ce club a une infrastructure impressionnante. Cette salle est faite pour le basket et pour le show. 4 Taurasi, sans aucune hésitation. Tout semble facile à réaliser avec l’Américaine. 5 Alina Iagupova m’a impressionné par son physique et ses qualités basket. Elle était capable de faire la différence dans un match, comme à Cracovie. Malheureusement, elle n’est pas restée longtemps chez nous.

BELGA

1

Ils ont tout connu avec Braine

Fred Moisse

I

ls font partie de l’aven­ ture européenne depuis le début. Deux joueuses et un assistant­coach qui ont décroché avec Braine pas moins de cinq titres en championnat, quatre Coupe de Belgique et bien entendu, une finale en Euro­ cup. Nous leur avons posé cinq questions axées sur la compétition européenne.

Le trio à l’occasion du quatrième titre de Braine en championnat. C’était en 2017. De gauche à droite : Merike Anderson, Patrick Muylaert et Céleste Trahan-Davis.

BELGA

Merike Anderson, Céleste Trahan-Davis, Patrick Muylaert, trois personnalités qui ont tout connu à Braine et qui seront encore de la partie pour cette nouvelle campagne Euroleague. Une belle occasion de se plonger dans les souvenirs.

ÉdA – 301914268203

SOUVENI R S

1 C’était à Ekaterinburg. Nous avons failli l’emporter et je pense que nous avions perdu de cinq points. Être aussi proche d’une victoire en tant qu’outsider et affronter les meilleures joueuses a été une expérience très intense. 2 En y réfléchissant, je n’ai aucun regret. J’apprends de mes erreurs et ce sont des expériences sur le terrain. 3 Beaucoup de pays que j’ai visités ont quelque chose d’intéressant à offrir. Mais en lisant cette question, la première chose à laquelle je pense, c’est la Russie et en particulier, Orenburg. C’est une ville intéressante. C’était extrêmement intéressant de marcher sur le pont qui sépare l’Europe et l’Asie. Il faisait assez froid. J’ai aussi trouvé les gens en Russie plus réservés et sérieux. C’est un pays intéressant et une culture intéressante. 4 Ce serait intéressant de jouer avec Olivia Époupa. J’adore son enthousiasme et comme elle joue avec son cœur à chaque fois qu’elle est sur le terrain. C’est une joueuse qui se donne à 100 % aussi bien en attaque qu’en défense. Je n’ai jamais vu une personne aussi petite voler dans les airs comme cela au rebond. Elle sait comment organiser son équipe et jouer avec intelligence. 5 Une joueuse qui m’a vraiment impressionnée, c’est Alina Iagupova. Elle est incroyable et a des capacités physiques qui lui permettent de faire ce qu’elle veut, sans être arrêtée.

R É AL I SATI ON Coordination et rédaction :

Christelle Warnotte et Christophe Goffaut Infographies : Sébastien Cattalini Mise en page : Hélène Quintens Photos : Castors Braine, Frédéric Moisse, Christophe Goffaut, Belga, FIBA et archives ÉdA.

Retrouvez toute l'actu des Castors sur:

www.lavenir.net/bwsport


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