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MERCREDI 25 AVRIL 2018
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S A I S O N
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D1 : Kerksken seul auprès des cimes
eux images peuvent syn thétiser la saison 2017. D’abord celle de jeunes Ca naris enthousiastes devant la toute grande foule (acquise à leur cause) en finale du tournoi de Si rault. Enthousiastes au point de faire douter l’aigle royal flandrien et de lui arracher une énième proie qu’il convoitait. Ensuite, quelques jours plus tard, celle d’un moineau avec lequel le puis sant rapace a fait joujou avant de l’avaler sans autre formalité. La première image a été l’excep tion, il faut bien le dire. Et le se cond scénario a encore souvent été érigé en règle générale durant la saison dernière. Insatiables, les « Rouges » de Kerksken ont pres que tout gagné, en affichant un enthousiasme sans cesse renou velé, comme s’ils découvraient chaque fois la joie de vaincre. La qualité première de l’équipe de Kerksken réside bien dans cette volonté constante de gagner et, pour ce faire, de soigner tous les détails. Comme des profession nels.
Les spectateurs neutres (et les supporters des autres équipes) es pèrent sans doute que cet aigle d’une espèce rare ne régnera plus sans partage cette saison dans le ciel ballant. Mais le réalisme oblige à les décevoir : tous les para mètres restant égaux (absence de blessures notamment), on voit mal les « Rouges » ne plus se tailler la part du lion dans le pal marès 2018. Thieulain a aussi gardé la même ossature. Il serait vain d’évoquer la jeunesse comme excuse éternelle pour ces Canaris capables des meilleurs chants comme des pires litanies. Le cadet de l’équipe (déjà en forme, apparemment) apparaît parfois comme celui gardant le mieux son sangfroid. Il faudra donc que les six Thieulinois aug mentent leur niveau de jeu, leur lucidité et leur concentration pour menacer vraiment Kerksken qui profite de la moindre inatten tion de sa proie pour fondre sur elle et la réduire en lambeaux. Il faut ensuite citer Baasrode qui devrait afficher des caractéristi
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ques différentes après le départ de Frébutte et l’arrivée de Piérard. Les conditions sont les mêmes : les Scaldéens devront évoluer à 100 % (ou plus) pour espérer sur
prendre Kerksken. La qualification pour le tournoi de Bruxelles pourrait ne pas être aussi limpide que les dernières an nées au nord du pays : Galmaar
Se maintenir
Quelles ambitions ?
Yorick Botquin (Blicquy) et Robin Vanneste (Vaudignies). L’équipe a certainement moins d’atouts théoriques, mais elle affichera peut-être davantage de cohésion. Ce sera nécessaire pour atteindre l’objectif du maintien. « Nous sommes passés en ASBL et à l’avenir, nous voulons miser sur la jeunesse », souligne Alain Charlier, président. Acoz accueillera encore la phase finale de la Coupe.
Quelles ambitions peuvent être celles de Baasrode en 2018 ? Après avoir lutté avec Kerksken pour le titre, les Jaunes ont dû revoir leurs objectifs à la baisse suite au départ de Guillaume Dumoulin. Les Termondois ont parié sur l’avenir en enrôlant le jeune William Cassart qui devrait logiquement avoir gagné en assurance cette année. Mais un pilier du club est parti : Geoffrey Frébutte a joué un rôle déterminant dans les trophées du club ces dernières années. Il est relayé par un joueur au profil différent, Thomas Piérard. Du coup, Timmy Joos devrait évoluer au petit-milieu ! Devant, restent Van Impe et De Winter. Alors, quelles ambitions ? Rivaliser avec Kerksken et Thieulain serait-il possible ? Sans oublier
La saison 2017 n’a pas été particulièrement tranquille pour les « Oranges » d’Acoz. L’équipe n’a jamais vraiment trouvé un rythme de croisière malgré des arguments pourtant intéressants comme Piérard, Fiasse ou Di Santo. Des modifications importantes sont intervenues dans le noyau des Coquis. Xavier Fiasse (Mont Gauthier), Laurent Di Santo (Maubeuge), Marvin Bonnami (Montroeul) et Thomas Piérard (Baasrode) ont quitté le club. Sont arrivés, auprès de Steve Soquette et Gaëtan Merveille : Antoine Hazard et Steve Defever (Oeudeghien),
den paraît cette fois disposer de vrais arguments pour contester la supériorité d’au moins Baasrode. En Wallonie, la place de Thieulain ne paraît pas menacée, mais plu sieurs équipes devraient rivaliser pour le deuxième ticket. Isières, Ogy, Sirault et Maubeuge peuvent rêver des pavés bruxellois si « ça tourne bien ». Huit équipes ont ainsi été citées et apparaissent donc comme les « favorites » pour composer le pe loton des heureux élus pour les play-off. Le passé (récent) a cependant montré qu’il y a souvent des fai blesses imprévues ou, à l’inverse, des périodes d’euphorie. Grim minge et MontGauthier savent par expérience que tous les points valent leur pesant d’or. Enfin, une surprise est toujours possible (et c’est tout le mal que nous leur souhaitons !), mais les équipes d’Œudeghien, Acoz et Terjoden devront s’accrocher dès le début pour ne pas sombrer. En es pérant dans leur chef que des quintettes mieux cotés ne répon dent pas forcément aux attentes. Après tout, c’est le côté imprévisi ble et la réalité du terrain qui font le charme du sport, n’en déplaise aux apprentis sorciers de divers clubs qui ne semblent préoccupés que par les constructions fictives des transferts. ■
Galmaarden. Les Flandriens disposent en tout cas de solutions diverses pour permuter à la frappe et semblent afficher de bonnes dispositions au tamis.
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Une équipe à suivre
Avec cinq joueurs du cru
Le club « Op en over » de Grimminge a constitué l’une des belles surprises de la saison 2017. Les « Oranges » n’ont jamais été pressés, en ayant rapidement récolté des unités rassurantes. Les dirigeants du club espèrent évidemment que la saison 2018 sera tout aussi sereine au bord de la Dendre. L’équipe est identique à celle alignée l’année dernière. « Les ambitions sont de faire aussi bien cette année que la saison dernière » notent Gilbert Gommers et Wilfried De Mulder. « Cinq des six joueurs du noyau sont issus de nos propres équipes de jeunes. » Le fait de pouvoir intégrer des jeunes joueurs aux côtés de joueurs expérimentés constitue un avantage pour les dirigeants. « Notre point faible se situe vraisemblablement à la livrée… » Le club de Grimminge aligne six équipes cette année : en D1, mais aussi en ligue flamande, chez les vétérans, en minimes, pupilles et prépupilles.
Aller à Bruxelles
Qui stoppera la série ? Baasrode a bien réussi à briser temporairement l’hégémonie de Kerksken (2013 et 2014), mais on peine à distinguer l’équipe qui pourra de nouveau stopper les ogres de la banlieue d’Alost. Les Flandriens ont gardé le même noyau. Inutile de dire qu’ils se connaissent sur le bout des gants et que les passages à vide sont rares. « C’est effectivement un avantage de garder le même groupe » note Samuel Brassart. « Mais nous devons quand même nous remettre en question. Nous ne devons pas nécessairement être à 100 % dès le début, mais nous prenons les luttes au sérieux dès le début. Et ce début de championnat est corsé, avec Thieulain et Galmaarden. Mais nous savons que c’est en septembre qu’il faut être au rendez-vous. » Le citoyen de Frasnes, après un autre « Gant d’or » en 2017, savoure toujours. « Il s’agit de mes dernières années… Je prends toujours du plaisir, mais j’ai la chance d’être dans un top-équipe… »
Les Isièrois espèrent encore fouler les célèbres pavés de la GrandPlace de Bruxelles (fin août cette année). L’année dernière, Dimitri Dupont avait littéralement propulsé les « Vert et jaune » dans la capitale. Le pelotari athois pourrait bien rééditer sa saison 2017, mais il serait évidemment intéressant que l’équipe ne soit pas trop dépendante de son grand-milieu. Le noyau est resté identique, à une exception près : le prometteur Jonas Scarcez rejoint « vraiment » le groupe cette saison. « Avec une équipe bien équilibrée, nous espérons atteindre le top 5 à l’issue de la phase classique » indique le président, Denis Blain. « Nous espérons aussi retourner au Grand Prix de la Ville de Bruxelles. Derrière le premier club wallon (Thieulain), la seconde place se disputera selon moi entre Sirault et Isières, avec Ogy en outsider. » Pour le reste, l’objectif du club n’est pas sorcier : assurer son avenir au sein de l’élite.
Repartir sereinement
On rêve du top 8
Maubeuge fait partie des déceptions 2017. Trois changements sont intervenus dans le noyau des « Français ». Yannick Flament a repris le chemin de Galmaarden, Sébastien Grumiau tentera de se relancer à Œudeghien et Ryan Sauvage pourrait aider Galmaarden à causer des surprises. « La Paume a pris des joueurs d’expérience avec de l’envie » indique Vincent Navaux. « Laurent Di Santo (Acoz) fait son retour au club ; c’est un battant qui va apporter son expérience. Geoffrey Frebutte (Baasrode) vient aussi renforcer le club avec son expérience et sa jeunesse. Julien Masure (Œudeghien) est un jeune qui a de l’avenir. » L’objectif réside dans le maintien. « Et, si on sait, le top 8… » « Après quatre ans de galère, nous repartons sur des bases saines. Nous allons nous laisser le temps de
reconstruire une équipe qui pourra regarder vers le haut du classement. Le club aimerait reconquérir un titre de champion de Belgique dans plus ou moins cinq ans… »
Le club de Mont-Gauthier n’a pas pu se glisser dans le peloton de tête en 2017. C’est l’objectif que caressent les dirigeants des « Bleus » cette année, après une saison tranquille sur le plan des transferts. Un seul mouvement a été enregistré. « L’équipe de la saison dernière a été reconduite à l’exception de Xavier Fiasse qui arrive d’Acoz et de Nicolas Schmit qui va évoluer cette saison à Conjoux, en ligue » note Dominique Daphné, le secrétaire de MontGauthier. Corentin Schmit (« la force tranquille »), Xavier Fiasse (« joueur d’expérience et notre capitaine »), Tristan Schmit (« à l’aube d’une grosse saison »), Devan Cassart (« un jeune qui progresse de saison en saison ») et Philip De Wolf (« il détient déjà la toute grande forme ») composent le quintette, alors que Sylvain Badet (« toujours positif » est 6e « Nous pouvons viser un peu plus haut que la saison dernière… » Le club entend continuer à donner leur chance à des jeunes tout en se stabilisant en D1.
Le jour où tous ses éléments seront en forme de concert, l’équipe de Galmaarden sera certainement redoutable. Il lui faudra cependant faire preuve de régularité pour justifier les attentes qu’on peut placer en elle. Le club a renouvelé la moitié de son effectif, par rapport à la saison dernière. Mathias Goossens et Fabian Goemaere ont mis le cap sur Genappe alors que Dimitri Steels filait vers Wieze. Yannick Flament (Maubeuge) est de retour. Arrive aussi Jelle Defrijn (Coquiane). Et surtout : Ryan Sauvage (Maubeuge). C’est surtout lui qui incite les dirigeants du club à placer la barre un peu plus haut. « L’objectif est de faire mieux que la 6e place obtenue en 2017 » indique le manager Yves Félix. « Je pense que nous serons plus réguliers avec Ryan au grand-milieu, et Steve de retour au petit-milieu. Nous serons meilleurs aussi au contre-rechas. Le côté négatif, c’est d’avoir perdu l’expérience de Fabian qui pouvait jouer à toutes les places. »
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À cœur vaillant, rien d’impossible
Confirmer Les Ogyciens ont signé une belle saison 2017. Et comme souvent dans ce cas, on y a appliqué la maxime « never change a winning team ». « Les livreurs Mauroit et Bracke (réserve de frappe) épauleront le trio de frappe Ghislain, Wattier et Dubart » rappelle José Buidin. « Quant à Birlouet, il devrait assumer parfaitement son rôle précieux de 6e homme. La cohésion du groupe et l’expérience d’une année en plus parmi l’élite devraient constituer des avantages. » José Buidin met en évidence les dangers : « l’inconstance dans la prestation et l’installation parfois dans un
« À cœur vaillant, rien d’impossible… » Oeudeghien devra batailler pour assurer son maintien après le départ des… six joueurs alignés en 2017. Les arrivées ont été conditionnées par les moyens du club qui ne veut pas faire de folies. Le manager Jean-Claude Dupont les passe en revue. « Grumiau (Maubeuge) souhaite se relancer ; Toubeaux était fer de lance de Hamme ; Verset est un réel espoir de D2 ayant évolué dans plusieurs clubs régionaux ; et trois jeunes joueurs de ligue et excellents livreurs, G. Dehantschutter (Biévène), Delhaise et Duroy. Nous avons une équipe avec un bon potentiel au niveau des livreurs. Le trio de frappe se base sur un Grumiau qui doit confirmer sa bonne santé physique et un Verset prometteur. » Et l’objectif plus global : « Vivre en fonction de nos moyens limités financièrement, en attendant l’éclosion de nouveaux talents en formation ; ramener au club certains joueurs n’ayant pas trouvé ‘“ l’herbe plus verte ailleurs ”… »
certain confort… » « Rester en nationale 1 reste l’objectif primordial, mais le potentiel de l’équipe permet d’espérer un top 8 voire une 6e place. À plus long terme, l’objectif est de pouvoir continuer au plus haut niveau possible, mais surtout avec des “ clubmen ” régionaux, mais mieux encore avec quelques joueurs formés au club. »
Faire aussi bien
Un but : le maintien
Terjoden était grandissime favori en division 2, l’année dernière. Et les Verts ont répondu à l’attente pour revenir rapidement reprendre une place au sein de l’élite ballante. L’équipe est encore composée d’une majorité de joueurs francophones (quatre sur six). Le seul Virgile Verset a quitté la placette de Terjoden pour mettre le cap sur Œudeghien. Pour le relayer, c’est en Sven Van Hemelrijck (Kastel) que les dirigeants ont placé leur confiance, afin d’évoluer au grand-milieu. « Cette année, le maintien en division 1 constitue le seul objectif de l’équipe » note Wilfried Ledegen, le secrétaire-trésorier. « Notre point fort réside à la livrée. » L’inusable Kurt Van den Steene occupera encore le fond, derrière le jeune transfert. Terry Botquin, Steve Lamarche et Dany Doignies complètent le quintette sous le regard du « monument » Patrick Ridiaux.
L’équipe de Sirault a signé une belle saison 2017. Le seul Namur a rejoint les « Verts », après le retour avorté de De Blomme (suspendu). « C’est un cordant livreur et avec lui nous avons plus de puissance au tamis ; nous avons maintenant cinq joueurs qui livrent dans le carré » note Roland Mercier, président. « Le reste de l’équipe est inchangé avec un trio de frappe qui a fait ses preuves l’an dernier et devant Thomas Leturcq qui a fait un excellent deuxième tour et qui le début de cette année poursuit sur sa lancée. L’an dernier, nous avons obtenu une excellente 5e place et l’ambition de cette année est de faire aussi bien, à tout le moins de finir dans les six premiers… La stabilité est de rigueur. Les joueurs se connaissant déjà très bien, nous comptons sur eux pour petit à petit gravir les échelons ; et qui sait ? Pour la suite, le club tient à garder sa ligne de conduite : progresser pas à pas sans faire de folie financière et le rester le club familial qu’il est devenu… »
Le palier ultime ?
Est-ce que l’équipe de Thieulain va pouvoir franchir le palier « ultime » avec le noyau qui est le sien et qui, sur papier, peut effectivement rivaliser avec celui de Kerksken ? C’est la question qui peut être posée à propos de Canaris identiques à ceux de 2017. La saison dernière, les Thieulinois ont notamment remporté la super coupe et le tournoi de Sirault. Mais ils ont été asphyxiés en finale du championnat. Qu’est-ce qui a manqué en 2017 ? « Du talent » répond Guillaume Dumoulin. « Il nous manque encore 20 % pour rivaliser avec Kerksken… » Est ce du talent ou autre chose ? Il y a encore un palier à franchir en tout cas. Alors, les objectifs restent forcément assez réalistes et sages (pour l’instant) : « accrocher une victoire dans un rendez-vous important… » L’élimination précoce en Coupe de Belgique, à Baasrode, prive en tout cas déjà le club leuzois d’un de ses objectifs. Il faut maintenant que les Canaris (re)trouvent leur voix.
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Un beau spectacle
La jeunesse triomphante
Les Gadis ont survolé le championnat de Ligue B, ont remporté la Ligue Cup et la Balle du Gouverneur, ainsi que le championnat WallonieBruxelles et le titre national. Pour cette première campagne en nationale 2, les dirigeants sambriens ont choisi de faire confiance au cinq qui a brillé en 2017. « On ne change pas une équipe qui gagne, lance Quentin Denis, le CQ. Seul petit changement, le retour de Julien Doucet, pour remplacer Pierre Galand, qui reste toutefois à la disposition du club. Julien nous apporte un atout supplémentaire sur le tamis. Nous n’avons aucune prétention, si ce n’est celle de réussir à sortir une saison correcte, avec du beau spectacle. »
Bien que battu en finale nationale par Aisemont, les jeunes de Baasrode ont montré d’immenses possibilités, sous la conduite du vétéran Jurgen Demoor. Pourtant, la société termondoise ne s’emballe pas pour les débuts de sa seconde équipe au sein de l’antichambre. « Notre unique but est d’assurer le plus rapidement possible notre maintien. Il y aura en effet quatre descendants cette saison, explique le dirigeant Stijn Goossens. Cette équipe doit avant tout permettre à nos jeunes d’acquérir suffisamment d’expérience pour effectuer, à termes, le grand saut vers l’équipe première, où un rajeunissement des cadres s’imposera sous peu. Une seule nouvelle figure a intégré le groupe. Il s’agit de Duyck, de Halle Rodenem. »
Le peloton de tête
Une saison tranquille
Très vite « largués » au sein de l’élite la saison passée, les « Verts » de Biévène ont envie de retrouver le plaisir de la victoire sur le terrain. Cela passera par la cohésion d’un groupe entièrement modifié durant l’intersaison ! Cédric Boonaert, Éric Bremeels, Maxence Dupont, Sébastien Loncke et Johan Ost évolueront aux côtés d’Olivier Cauchie, seul élément à avoir rempilé. Si la mayonnaise prend, les « Bilingues » pourraient viser le Top 4 de la série. Tout en sachant aussi que, sans apports extérieurs, la N2 reste le maximum envisageable pour ce club formateur.
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Quatre départs (dont la suspension pour deux ans de Deblomme !) pour autant d’arrivées. La période des transferts a été bien remplie du côté de Blicquy. Les arrivées de Ludovic Destrain (Celles) et d’Emmanuel Delavallée (Biévène) devraient d’ailleurs apporter du punch à la frappe leuzoise, tandis que la venue de Nicolas Dulieu (Hoves) donnera de la taille à la devanture. Du côté des objectifs, les « Verts » ambitionnent le milieu du classement. Pour vivre une saison tranquille et ainsi prolonger le séjour en Nationale 2.
Le maintien après la montée
Objectif : la cinquième place
Monté de Ligue Flandres en D2 nationale, Buizingen s’attend à vivre une saison difficile : « Il y aura quatre descendants. Nous visons le maintien, nous ne serons pas déçus si ce n’est pas le cas. Pour nous maintenir, tous les joueurs devront donner le meilleur, nous devrons avoir un brin de réussite. Nos adversaires directs se nomment Baasrode, Vaudignies et Hal », lance le président, Thierry Dufour. Jari Verhofstadt arrive d’Herdesem, il évoluera au fond. Alain Van de Velde, le grand-milieu, sera l’homme d’expérience au grand-milieu. Jurgen Sorgeloos arrive d’Idegem pour prendre le pivot : « Nos cordiers seront toujours Bart Goens et Ben Vanhoorebeek, Kevin Marcelis reste notre sixième homme. »
Genappe a appelé quatre nouveaux joueurs : Mathias Goossens (Galmaarden), Franck Vandenbulcke (qui reprend du service), Bertrand Becq (Blicquy) et Fabian Goemaere. « Pour jouer la première moitié du classement, nous devions nous renforcer. Les quatre premières places sont inaccessibles, nous visons la cinquième », souligne Hector Tubiermont, responsable de l’équipe. Franck Vandenbulcke et Fabian Goemaere sont de retour : « Fabian Goemaere sera le sixième homme, il est polyvalent. Franck Vandenbulcke est resté 4 ans sans jouer. Il évolue jusqu’ici avec bonheur au pivot. Mathias Goossens a déjà montré de belles choses, il lui faut un temps d’adaptation, il n’a plus joué au fond depuis 2015 ».
Rééditer la même performance
Un sérieux candidat au titre
Les Hallois se sont maintenus de justesse la saison dernière. Ils ont terminé la saison 2017 en neuvième position avec deux points de plus que Celles, premier descendant. Il y a quatre descendants dans la série : « L’objectif sera identique cette année, se maintenir. Il est important pour nous de rester en D2. Nous n’avons pas les moyens d’envisager mieux », signale le président Steve Duyck, qui tient le même message que la saison dernière. Les hallois ont cette fois misé sur la stabilité au niveau de leur effectif, cinq des six joueurs sont restés au club : « Nous avons juste transféré Mike Harnie qui nous arrive de Buizingen. » Il remplacera Nicolas Bois d’Enghien.
Les Hammois avaient terminé à une excellente 3e place l’an dernier, alors qu’ils avaient dû composer avec plusieurs blessures. La base a été conservée avec les Vanderstricht, Van Duysen, Verheyden, Verkoelen et Wielandt. Fabian Toubeaux (Oeudeghien) et Kristof Saey sont remplacés par Antoine Huard (Coquiane) et Kenneth Desaedelaere (Biévène). Le club a aussi rappelé le fils de Danny Van Duysen, Chiel, qui œuvrait à Herdersem. « Le titre, on y pense, reconnaît le vétéran Wouter Wielandt. Mais nous devons composer avec la déchirure à un tendon de la main du très prometteur Jonas Verkoelen. La prudence s’impose. Le début de saison permettra d’y voir plus clair. »
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Une nouvelle place d’honneur
75 ans et le maintien
Cette saison sera encore placée sous le signe de la stabilité à Kastel. Les Flandriens seront à nouveau candidats à une belle place d’honneur (4e en 2017). Ils ont conservé la base de leur effectif avec les Baert, De Blende, Santini et Niels Van Duysen. Ce dernier, souvent blessé, avait été régulièrement remplacé par Jari Thielens. Kastel a néanmoins perdu un pion majeur en la personne de Sven Van Hemelrijck, passé à Terjoden. D’où l’arrivée de Bert Sonck, de Biévène. « Une saison n’est pas l’autre. Ferons-nous aussi bien qu’il y a un an ? Je l’espère, mais la série s’annonce plus relevée, reconnaît le président Hans Baert. Nous n’aurons aucun problème pour le maintien, mais il faudra s’accrocher pour les places d’honneur. »
À l’aube de ses 75 printemps, le club de Montrœul visera avant tout à assurer son maintien au sein de l’antichambre. Si les « Verts » avaient bouclé le précédent exercice à une jolie sixième place, le comité ambitionne des résultats plus constants pour cette nouvelle saison. Le mercato a d’ailleurs été calme, le retour de Marvin Bonnami compensant le seul départ de Thomas Delabascule. Autres objectifs de la Pelote Montrœuloise : une participation au Grand Prix Maistriau et au Tournoi de Thieulain.
Éviter tout stress
Première expérience
Les « Allumettiers » avaient terminé à mi-tableau en 2017 (8e). Le secrétaire Marc Van Snick signerait à deux mains pour connaître une campagne 2018 du même acabit : « Nous avons conservé Loncke, Van Daele, Vanderhaegen et Van Lierde. Au rayon renforts, l’expérimenté Sébastien Potiez débarque de Wieze, alors que nous lancerons dans la bagarre Mathias Dhondt, l’un de nos jeunes, dont s’occupe Tom Witterzeel. L’objectif sera d’éviter à tout prix d’être mêlé à la lutte pour le maintien. Les places risquent d’être chères cette année, avec ces quatre descendants vers la Ligue », explique le secrétaire Marc Van Snick, l’ancienne gloire du grand Tollembeek.
Après avoir endossé (et brillamment assuré) le rôle de favori en Ligue A, les « Vert & Noir » de Vaudignies ne viseront que le maintien pour cette première expérience en Nationale 2. Le tout, sans aucune pression pour une équipe résolument placée sous le signe de la jeunesse et de la formation « maison ». Des six éléments inscrits, quatre ont en effet porté les couleurs des équipes de jeunes. Les deux transferts entrants (Faignart & Delabascule) connaissent quant à eux la série et devront donc apporter de la stabilité au noyau.
Une lourde perte
Waret a dû batailler jusqu’au bout pour assurer son maintien. L’objectif sera identique cette saison, d’autant que les Hesbignons ont perdu leur maître livreur Jean-Marc Namur, qui n’a pu résister à l’appel de Sirault. Le cordier namurois ne pouvait refuser une telle opportunité. Un départ qui sera difficilement compensé. L’équipe a aussi perdu David De Grande, le petit milieu, qui sera remplacé par Rodrigue Lecocq, en provenance de Conjoux. Kévin Dasset, qui jouait à Andoy, rejoint aussi les « Bleus » en qualité de sixième homme. « On va chercher à se mettre à l’abri rapidement, confie Alfred Bauraind, en misant sur l’esprit de groupe. Pour nos nombreux supporters, on cherchera à produire un jeu plaisant. » À l’exception de Potiez et Dekinder, les « Brasseurs » ont conservé l’ossature du groupe, n’ayant pu éviter un sort fatal il y a douze mois. Deux sérieux renforts sont enregistrés. Teddy Poroli revient d’Oeudeghien et le vétéran Dimitri Steels arrive de Biévène. A priori, de quoi viser le retour immédiat au sein de l’élite, à condition que l’état d’esprit suive. À ce propos, Bibi Carton précise : « Dès le mois de novembre, le club nous a prévenus que Greg Van Impe, Wouter Wielandt, Philippe De Wolf et Brent Boeykens ont déjà signé pour 2019. Seul Steels sera conservé. Ceci dit, le club est sérieux. Nous jouerons sans arrière-pensée. »
Un favori aux pieds d’argile ?
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Le maintien, évidemment
Damien Lahaye de retour
Après une saison assez décevante, avec une 8e place mitigée à la clef, les « Cloutiers » espèrent rebondir. Le manager Philippe Dutilleux se veut confiant : « Les Étienne (retour de Warnant), Kindermans (Pironchamps) et Vanderstraeten (retour à Leval) seront remplacés par Marvin Geuens et Steve Weemaels, de Villers-leGambon. Nous saluons également le retour de Damien Lahaye, de Genappe. Il sera encore retenu à l’une ou l’autre occasion par le foot en début de saison. En provenance aussi de Genappe, nous enregistrons l’arrivée de Marc Everaert. Rudy Vandendaele officiera en qualité de 7e homme. Nous visons une place dans les quatre premiers. »
Retrouver un esprit de corps
Éviter la culbute Pas mal de changements à Denée qui s’est sauvé de justesse l’an dernier. Paquet, Valentin et Alexis Perveux ont changé d’air, alors que JeanMichel Genot a choisi d’apporter son expérience à l’équipe qui monte en promotion. Pour épauler Abel Perveux et Christophe Lambert, les deux rescapés, les dirigeants ont recruté Clément Lawarée, de Warnant, Gaëtan Charloteaux, de Bersillies, et Anthony Cardron, qui a conquis le titre avec Clermont, ainsi que JeanFrançois Troonen, de Meux. « On fait confiance à des jeunes qui n’ont, pour la plupart, jamais connu la nationale, confie Laurent Defoy. Au six de base, nous ajouterons Thomas Evrard et Flavien Defoy, deux jeunes qui sont la fierté du club. On vise le maintien. »
Conjoux, qui n’a pu se maintenir en nationale 2, n’a conservé que Christophe Vander Elst et Louis Lawarée. Les dirigeants ont recruté Nicolas Schmit, de MontGauthier, qui apportera sa livrée mais pourra aussi dépanner à la frappe, Kévin Bouchat, de Dorinne, Maxence Bouchat, d’Andoy, et Marion Bastien, qui a fait toutes ses classes à Mont-Gauthier. « L’un de nos atouts sera la livrée, avoue Jean-Michel Soyer. Mais le premier objectif est de retrouver un collectif, un esprit de corps. » Pour guider cette jeune équipe, les Cinaciens ont fait appel à Alain Draux. « Nous avons les atouts pour batailler avec les ténors et décrocher la qualification pour la place StAubain. »
Un effectif remodelé
Le maintien pour Genappe
Dorinne a de nouveau été confronté à un grand chambardement, pour pallier les départs de Gil Thirion, Bastien Marion, Dimitri Wouez et Kévin Bouchat. Les Yvoiriens se sont donc appliqués à remodeler leur rectangle, en recrutant le foncier Ludwig Van Nuffelen, de Thy-leChâteau, le grand milieu Didier Joaris, de Genappe, le petit milieu Damien Joaris, de Les Boscailles, accompagné du cordier Ludovic Guidon, susceptible de dépanner à un poste de frappe. « Nous avons surtout renforcé la frappe, avec du répondant à la livrée, pour jouer un rôle en vue, commente le président Fabrice Cassart. À l’image de beaucoup d’équipes namuroises, nous visons la Balle du Gouverneur et, pourquoi pas, la Coupe du Roi. »
Monté de promotion en ligue B, Genappe a attiré Étienne Meunier (Bousval), Nicolas Corbisier (Ottignies). David Craenembroek a repris du service après trois saisons d’interruption : « Nous visons avant tout le maintien. Si nous pouvons faire mieux et terminer entre la sixième ou la huitième place, nous serons très contents. Quatre équipes, Planois, Senzeilles, Fontaine et Conjoux vont dominer le championnat » , explique le président, Christophe Cambier. Les Genappiens ont des joueurs polyvalents : « Nous avons quatre livreurs de fond et cinq frappeurs. Cela nous offre beaucoup de possibilités de changements. L’objectif est d’amener du monde au ballodrome et donner du spectacle. »
Au terme d’un palpitant coude à coude avec Havrenne, Ciney a décroché les lauriers. Les champions ont perdu dans l’aventure Marc Sammels et Philippe Sanzot. Aussi, les dirigeants ont recruté le jeune frappeur Olivier Lemoine, en provenance de Tourpe, et Bryan Didion, de Crupet. « Nous avons dû pallier ces deux départs en misant sur la jeunesse des recrues, qui seront encadrées par les fidèles Wouters, Villanoy, Berthe et Simon, commente le président Jonathan Clément. Notre effectif sera mieux armé à la frappe, avec l’opportunité d’opérer des permutations. Notre objectif prioritaire sera le maintien avec, pourquoi pas, un rôle de trouble-fête à la clé. Par ailleurs, je suis très déçu, voire révolté, à l’idée de devoir à nouveau utiliser des balles invisibles. »
MERCREDI 25 AVRIL 2018
MERCREDI 25 AVRIL 2018
L’année de la découverte
Viser le trio de tête
Les Clermontois, que l’on n’attendait pas à jouer les premiers rôles, se sont finalement emparés des écussons, en Promotion EntreSambre-et-Meuse, coiffant le grand favori, Presgaux, sur la ligne. Les « Verts » vont donc découvrir la Ligue pour la première fois. Pour remplacer Anthony Cardron, Christophe Hublet et Tanguy Massart, qui ont changé d’air, les Clermontois ont transféré les frères De Vestele, qui évoluaient à Bousval, Sébastien Massart, de Nivelles, et Clément Nicolas, de Vodelée. « Benjamin Bastien est notre nouveau capitaine, confie Alain Clippe. On va se battre pour assurer le maintien au plus vite, avec un nouveau trio de frappe. »
Déçus par leur campagne 2017, les dirigeants aclots ont décidé de renforcer considérablement leur tamis : « En transférant Florian Cleda (Bersillies), Tristan Gaudier (Biévène) et Alexis Perveux (Denée), nous avons surtout voulu nous renforcer en livrée. Nous serons également meilleurs à la frappe avec Alexis Perveux au grand milieu, Xavier Lawarée au fond et Rudy Vleugels au pivot. Tristan Gauquier, qui arrive de D1, devrait nous apporter son expérience », lance le président Willy Lambert. Les Aclots sont invaincus depuis le début de saison, en rencontres amicales et en coupe de Belgique : « Cela me conforte dans notre ambition qui est de terminer dans le trio de tête. »
Jouer les troublefête
L’aventure dans la continuité
Les Ottintois ont conservé Germain Goossens, Benoît Marchal et Kevin Duquenne. Ce dernier, blessé, n’a pas joué la saison dernière. Vincent Macor (Crupet), Thierry Lecocq (Nivelles), Bastien Van Nuffelen (Conjoux) sont arrivés cette saison : « Je vois Senzeilles et Fontaine au-dessus du lot. Notre objectif sera de jouer les « trouble-fête » entre les équipes qui se disputent la balle du gouverneur. Nous sommes capables d’accrocher la cinquième place », lance Benoît Marchal, le capitaine ottintois. L’équipe ottintoise a des arguments à faire valoir : « Nous sommes complets au tamis et à la frappe. L’équipe ne tourne pas encore à plein régime mais nous faisons très peu d’erreur directe. »
Après une saison réussie, avec une deuxième place et une participation à la Balle du Gouverneur, Planois a décidé de repartir avec la même équipe. « On privilégie la continuité, avec un groupe au sein duquel règne une excellente ambiance, avoue Claude Roels. On est bien armé sur le tamis et les solutions de rechange sur le rectangle sont multiples. » Les Biesmois qui, ces deux dernières saisons, ont eu le privilège de fouler le ballodrome de la Place St-Aubain, espèrent évidemment décrocher le précieux sésame. « On espère éviter les blessures pour rejoindre Namur et se racheter des deux années ratées. Il faudra toutefois batailler ferme, car le niveau est plus élevé. »
Un atout en plus à la livrée
Une 3e fois sur la place St-Aubain
Après deux saisons, SaintServais est devenu une valeur sûre de la Ligue. En alignant un effectif identique, les banlieusards namurois auront à nouveau le répondant attendu pour jouer un rôle en vue. De plus, leur noyau sera étoffé par les arrivées de Marvyn Lelièvre, grand milieu de Crupet, et Jonathan Simon, le cordier livreur des Diables. « Mon frère apportera une solution de rechange à la frappe, tandis que Simon sera un atout de rechange à la livrée », précise le président Victory Lelièvre. Après deux participations infructueuses à la Balle du Gouverneur, les Haubruge, Guidon, Pairoux et Briot veulent décrocher une troisième qualification pour ce rendez-vous prestigieux.
Renforcer la frappe
Davantage d’expérience
Si Nicolas Dispa a été confirmé au poste de foncier, les dirigeants de Villers-le-Gambon ont renouvelé les deux autres postes. Marvyn Geuens et Steve Weemaels ont émigré à Fontaine et, pour les remplacer, les Villersois ont engagé Gil Thirion, de Dorinne, et David de Grande, qui évoluait en nationale 2 à Waret. « Il importait de renforcer la frappe qui fut particulièrement défaillante la saison dernière, confie Roméo Corazza. Absents du rendez-vous de la place St-Aubain, nous devons obligatoirement décrocher notre ticket pour la Balle du gouverneur. Et y faire bonne figure. » Déjà éliminés de la coupe de Belgique, les Villersois pourront se concentrer sur le championnat.
Pour une première saison en Ligue, Senzeille a comblé ses supporters, avec une qualification pour la Balle du Gouverneur et une 4e place. Les Senzeillois ont décidé de poursuivre avec le même cinq, mais en apportant davantage de concurrence avec le transfert de Geoffrey Marneffe qui, après plusieurs saisons à Conjoux, envisageait de mettre un terme à sa carrière. « J’ai réussi à le convaincre, avoue Laurent Gobron. Mon intention était de renforcer la livrée, mais aussi d’améliorer le rendement de la devanture, qui était un peu défaillante. À 35 ans, Geoffrey possède une solide expérience pour avoir évolué en nationale 1 et 2. Il a aussi évolué au fond durant plusieurs saisons. L’objectif est la qualification pour la Place St-Aubain. Ce qui ne sera pas une mince affaire. »
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Warnant, qui a assuré son maintien non sans peine, aborde la campagne avec des ambitions à la hausse. Andy Buzin, Geoffrey Lurkin et Clément Lawarée n’ont pas été prolongés. Pour pallier ces départs, le comité a opté pour Ludovic Talevski et Olivier Gilon, deux ex Ottintois qui ont aussi fait les beaux jours de Dave. Les Warnantais saluent aussi le retour de Robain Étienne, qui défendait les couleurs de Fontaine l’Evêque. « On a cherché à renforcer tant la frappe que la livrée, avoue Olivier Carly. Mais aussi à apporter davantage d’expérience. Avec la présence de Ludo Talevski, nous avons aussi davantage de solutions à la frappe. On vise dès lors la qualification pour la Balle du Gouverneur. »
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MERCREDI 25 AVRIL 2018
Rien ne change, hélas !
i la stabilité peut être un gage de bonne santé, il faut voir comment interpréter cette notion quand on l’applique à la balle pelote. La perception est positive (cette année notam ment) dans la mesure où il n’y a pas de changements majeurs dans le matériel ou encore la for mule de compétition. « On doit jouer avec la même balle que l’année passée » explique Thierry Dufour, président de la coupole natio nale. « En septembre, le fabricant nous a rendu visite. On l’avait déjà informé que la visibilité de la balle était mauvaise même si, pour le reste, elle est bonne. Il nous avait proposé de faire une balle jaune avec les mêmes caractéristiques que la rose. En février, il nous a dit que ce n’était pas possible ; donc on joue à nouveau
avec les balles roses… » La formule de championnat est identique. Mais ensuite, quand il y aura douze clubs en D1 ? « Rien n’a été décidé pour le futur. Les clubs sont demandeurs des playoff ; néan moins, on doit trouver le bon équili bre entre cette demande et un calen drier moins chargé. » Stabilité ne doit cependant pas rimer avec immobilisme. Et là, le sport ballant patine sérieuse ment. La balle pelote ne parvient pas à évoluer. Les initiatives cou rageuses d’un Guillaume Du moulin se sont noyées dans un océan d’inertie. Tous les acteurs, ou presque, manquent manifes tement de lucidité. « L’immobilisme est un des facteurs principaux qui tuent notre sport à court terme. J’ai personnellement soutenu
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Guillaume ; ce dernier a compris que le monde de la balle est encore trop conservateur. Hélas… » En 2019, Thierry Dufour cédera le relais à la présidence. Avec le sentiment de cette inertie. « J’ai dû faire face à l’immobilisme et à la
politique. Je n’étais pas dans le bon camp linguistique, mais j’accepte ; c’est la vie. Hélas, ce n’est pas bon pour notre sport. À la coupole, les dif férents administrateurs se comprennent et travaillent ensemble. Entre les deux ailes, j’ai l’impression que cela tourne également. Entre la FJPWB et la coupole et notamment ma personne, c’est tendu ; mais tant qu’on sait passer ensemble par la même porte, c’est bon… » « Je n’ai jamais été fan des entités et je crois que si on veut évoluer, il faut garder deux ailes et la coupole. La FJPWB s’est fait reconnaître par le gouvernement wallon. Ils font un ex cellent travail avec l’Adeps. Je crois qu’on doit continuer sur ce chemin. Vlaanderen avec Bloso et FJPWB avec Adeps. » Et comment voitil la balle pe lote en 2030 ? « Si on continue comme maintenant, ce sera la fin avant 2030. En Flandre, on n’a plus que 17 équipes. En Wallonie, ça va chuter aussi à moyen terme. » Thierry Dufour souhaiterait no tamment modifier les catégories d’âge et mettre le one wall davan
tage en vitrine. « Les plus jeunes, jusqu’à 11 ans, ne doivent plus jouer à la balle pelote classique, mais uni quement au one wall. Ceci leur per mettra d’apprendre la coordination, etc. Une fois qu’ils ont 11 ans, ils peuvent évoluer vers la balle pelote classique. Je crois que le one wall peut sauver notre sport, mais il faut attirer du monde et des jeunes avec le one wall… » Cela nécessite de grands changements dans les mentalités. Mais qui oserait dire qu’elles y sont préparées ? ■