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ANNÉE V
AVRIL 2005
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Le journal du spécialiste de la récolte
CLOTURE POSITIVE MEME POUR 2004
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AVEC LE MASTER, EN FRANCE, LA TOUS “DIPLOMÉS” FLOTTE ARGO EN LAVERDA DÉBARQUE AU SIMA
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LE SERVICE IL Y A 50 ANS, LA APRES-VENTE, DES PREMIERE M60 ANGES GARDIENS TOUJOURS PRETS LAVERDA
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Gruppo Industriale ARGO
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Le point
par Aldo I. Dian
Une autre année sous le signe + La croissance est l’objectif commun sur lequel convergent les intérêts de tous: employés, clients, investisseurs Laverda n’a pas eu le choix: elle a été obligée de grandir bien et vite. Dans le marché global, tout comme dans la nature où les conditions de croissance sont essentielles pour la survie, le facteur croissance est fondamental. Les comptes annuels de 2004, quatrième exercice après la relance de la marque historique Laverda voulue par Valerio Morra, président du Groupe Industriel Argo, confirment et entérinent le score exceptionnel de croissance de notre marque. Cela a été le meilleur résultat économique de l’histoire récente de Laverda. Témoignés aujourd’hui par les chiffres, les résultats sont avant tout le fruit du travail des hommes Laverda. Une équipe gagnante qui a réussi à grandir ces dernières années, grâce à son expérience, en conjuguant l’enthousiasme, la volonté et le dévouement dans un objectif commun qui réunit l’intérêt de tout le monde: des employés, des clients et des investisseurs. C’est la meilleure garantie pour la clientèle et pour l’entreprise. Les programmes de Laverda dans le domaine industriel sont toujours très ambitieux, mais nous ne pouvons pas cacher notre grande satisfaction pour les résultats obtenus jusqu’à présent. L’acquisition de Fella a eu lieu en avril 2004 dans le cadre du programme de développement du secteur des machines de récolte du Groupe Argo et le succès obtenu déjà au cours du premier exercice sous la direction de Laverda ont nettement contribué aux résultats de l’année qui vient de se terminer, confirmant la qualité de l’investissement. Le programme d’investissements sur une période de cinq années pour le Développement des
Produits a donné jusqu’à présent les résultats souhaités. Le marché a confirmé nos idée et de nos propositions, en donnant des signaux d’appréciation de ce qui a été fait en termes de produit et de qualité. Le programme d’investissements et de réorganisation industrielle mis en œuvre avec détermination a donné lui aussi ses fruits. Aujourd’hui, l’établissement de Breganze excelle en modernité, tant pour l’organisation que pour les installations. L’efficacité de la production, mais aussi l’augmen-
Aldo I. Dian directeur général
tation des volumes, permettra au cours des prochaines années d’accroître la compétitivité de nos produits au profit des clients qui nous choisiront comme partenaires. L’attention que nous réservons à la satisfaction de la clientèle, et notamment à tous les services qui lui sont offerts, s’est avérée une action fondamentale qui a contribué à la mise en place des projets et des actions. Voici les activités que nous avons effectuées. Sur ces mêmes principes nous fonderons les actions futures.
Volumes LAVERDA - Machines de récolte
Millions
140
coordination rédactionnelle Simonetta Lambrocco conseil technique Pietro Dal Santo projet graphique Andrea Rosset Piergiorgio Laverda directeur responsable Claudio Strati ont collaboré: Andrea Freddoni export area manager
responsable technique Laverda France
136
Massimiliano Martinelli area manager
100
Anna Nesterova
80
service des ventes Europe de l’Est
71
40
Piergiorgio Laverda
66
responsable du Fonds Historique "Pietro Laverda"
photographies Archivio Laverda spa
20 0
direction éditoriale Aldo I. Dian Angelo Benedetti
Rémy Hugueny
120
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Le journal du spécialiste de la récolte 5e Année, n° 1 bis, avril 2005 Périodique trimestriel Enregistrement au Tribunal de Vicence n° 1017 du 5 mars 2002
2002
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Résultat opérationnel LAVERDA - Machines de récolte 14
M.
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© by Laverda spa 36042 Breganze (VI) Italy via F. Laverda, 15/17 tel. +39.0445.385311 fax +39.0445.873355 www.laverdaworld.com webmaster@laverdaworld.com Imprimé par Tipografia Campisi
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V.le dell’Industria 13 - 36057 Arcugnano (VI)
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Propriété littéraire réservée. La reproduction d’articles et d’images n’est autorisée que si leur source est citée.
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Aux destinataires de la revue
3 2002
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Effectif LAVERDA - Machines de récolte
2004 Nombre de personnes
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INFORMATIONS EN APPLICATION DE L’ART. 13 D. LGS. 30.6.2003, n° 196 Vos coordonnées ont été acquises par Laverda S.p.A. auprès des personnes directement concernées ou dans des listes et des registres publics, et donc des documents à la disposition du public pour développer dans le futur notre activité marketing. Elles seront traitées par Laverda S.p.A. sous forme papier et/ou informatique et seront utilisées exclusivement au sein de notre société ou par des entités auxiliaires collaborant à l’expédition postale en fonction de nos exigences, y compris futures, d’acquisition de nouveaux clients par envoi de propositions commerciales. Laverda S.p.A. assure la plus grande confidentialité dans le traitement des données ainsi que la possibilité de demander gratuitement la suppression (ou la rectification) des données vous concernant figurant dans nos archives. Vous pouvez par conséquent exercer tous les droits prévus par l’article 7 du décret législatif n° 196/2003 et, notamment, vous opposer en tout ou en partie au traitement des données.
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L’Italie
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par Simonetta Lambrocco
Quand l’amour pour les “rouges” explose Les spécialistes de la récolte et Laverda: des histoires de coups de foudre Dans leur tournée en Italie, les responsables du réseau de vente Laverda et les concessionnaires rencontrent les clients et les utilisateurs. Les déclarations recueillies forment un “recueeil“ de témoignages sur les “rouges”. Voici comment certains protagonistes de la récolte racontent la naissance d’un amour, leur rencontre fatale avec Laverda. Lugino Gulinelli, de San Bartolomeo in Bosco, province de Ferrare, est un entrepreneur de travaux agricoles. Il a fallu beaucoup de travail pour faire évoluer son activité, commencée en 1963. Président Unima et Vice président de l’association “Associazione Trebbiatori e Motoaratori” de la Province de Ferrare, il dirige l’entreprise avec son gendre Claudio Pampolini: ils travaillent pour eux-mêmes et pour les tiers, en employant 20 à 25 personnes qui deviennent 50 au cours de la campagne.
A droite, Luigino Gulinelli; à gauche Claudio Pampolini
“J’ai arreter de compter: je ne sais plus combien j’en ai eues...” “Je me souviens encore de combien j’avais dépensé pour ma première moissonneuse-batteuse: elle avait coûté 5 millions et deux cent mille lires en 1964. Mais déjà au cours de la première année d’activité, avec plus de 300 tonnes de blé, je me suis payé plus d’un tiers de la machine. J’ai acheté aussi une John Deere et des Arbos. Ensuite, en 1971, ma première Laverda - raconte Gulinelli - c’était une M152, achetée au Consorzio Agrario. Depuis je suis passé aux Laverda. J’ai remplacé les machines précédentes par trois M152, une 3600, une 3700, une 3850, une 3790. A la fin, j’ai perdu le compte des 3790 passées dans mon entreprise : elles ont été 8 ou 9. Le parc machines actuel compte neuf Laverda, qui confirment un rapport de confiance”. Quant aux coûts de gestion, Gulinelli est très éloquent: “Le coût moyen annuel des machines utilisées par le passé avait atteint 7 millions des vieilles lires, dépensés principalement en frais de réparation. Le fait que les machines Laverda utilisent toutes les mêmes composants a décidément fait descendre ces coûts, aussi bien en termes d’entretien que de pièces de rechange”.
Au centre, Mauro Sovrani
Même Romolo Sovrani est un entrepreneur. “Mon père a commencé cette activité en 1958, après avoir été employé dans une entreprise de Ferrare qui produisait des moissonneuses-batteuses à poste fixe: nous pouvions déjà compter sur une très bonne expérience technique dans la famille. Aujourd’hui, après 45 années d’activité - nous explique Sovrani - l’entreprise en est à sa troisième génération. D’abord mon père Emilio, puis moi et maintenant mon fils Mauro qui est actuellement le titulaire. Nous avons eu beaucoup de machines de marques différentes: depuis la première Arbos 1000 jusqu’aux John Deere des années ‘60. Enfait, nous sommes arrivés à Laverda assez récemment, avec la première L521 achetée en 1996. Aujourd’hui, avec nos 8 modèles différents nous nous sentons de vrais connaisseurs des “rouges”. A partir de 1995 nous avons beaucoup investi pour rénover entièrement notre parc de machines - continue Sovrani - et dans ce choix de modernisation, la technologie Laverda a joué un rôle déterminant”. “Pour le riz, la M306 a tout ce qu’il faut” Dans la campagne autour de Vercelli nous découvrons l’exploitation agricole des frères Flavio et Paolo Vercellino. Ici le mot d’ordre est “riziculture” et les Vercellino, depuis des générations, travaillent dans la culture du riz. “L’activité a été commencée par les grands-pères aux débuts des années ’30 - nous
Flavio e Paolo Vercellino
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4 informe Flavio Vercellino. Aujourd’hui on en est à la troisième génération. L’entreprise a grandi jusqu’à ce qu’elle est actuellement, avec 300 hectares de riz cultivé”. Mais comment a eu lieu la rencontre avec Laverda ? “Nous cherchions une machine qui devait être fonctionnelle et simple. Nous avons choisi la M 306, qui a vraiment tout ce qui nous sert. J’aimerais souligner en particulier son équilibre parfait, que je n’ai pas retrouvé dans les autres moissonneuses batteuses et qui permet à notre M 306 d’être très agile, aussi bien pendant le travail que dans les manœuvres en bout de champ, sans abîmer le terrain”. Un saut en Toscane pour connaître Umberto Viti, entrepreneur de Castiglion Fiorentino, Arezzo. Un vrai fana des Laverda depuis plus de trente ans; son premier parc machines comprenait une Laverda M100, achetée en 1968 plus un tracteur Fiat 450 et une presse John Deere. “Deux ans plus tard j’ai acheté la deuxième M100 et, en 1975, la première M132 produite à Breganze - nous rappelle Viti. Nous avons été les premiers à l’avoir, dans toute la province d’Arezzo. Je peux parcourir les étapes de notre entreprise au fil des ans à travers les modèles Laverda achetés: en ’76 la première M112, en ’78 la deuxième M112 et la deuxième M132 avec moteur Fiat Turbo. A partir de la moitié des années quatre-vingt, ces machines ont été remplacées par différents nouveaux modèles: une M182, une 3700, une 3350 destinée au marché du moyen orient, une 3900 et encore une 3550 achetée en 1992. Notre Laverda dernière arrivée est la 2560 LX, une machine idéale pour nos exigences de travail sur le blé et le tournesol, sans utiliser le broyeur de paille. C’est moi qui l’ait choisie, et les résultas excellents m’ont donné raison”.
Fabrizio et Nazareno Ferretti
Nino Paterniti, de Contrada Impennata, Ramacca, Catania. Il dirige une entreprise jeune, dont l’activité a commencé seulement en 1997. “La première machine achetée a été une moissonneuse batteuse Laverda à mise à niveau automatique 3560 AL - raconte Paterniti -, aujourd’hui remplacée par une 2450 AL 4WD. La sécurité que nous offrons aux clients dans la qualité du grain est notre point fort, et cela est aussi dû à la fiabilité des moyens et de la technologie Laverda. Et même pour le futur, nous pensons à Laverda: je suis déjà en train de penser à une 255 AL 4 WD!”.
Umberto Viti
“Alors que je n’étais pas encore né…” Même Fabrizio Ferretti, de Montespertoli, Florence, est un autre laverdiste de longue date: “Mon père Nazareno a commencé l’activité en 1969, alors que moi, aujourd’hui âgé de 32 ans, je n’étais pas encore né. Le rapport avec Laverda a commencé tout de suite: la première machine achetée par mon père était une M84 avec ensacheurs. Notre Laverda M120 achetée en 1973, après plus de trente ans, marche encore. Un bel exemple de longévité et de fiabilité”. En Sicile, nous retrouvons par contre un laverdiste néophyte,
Nino Paterniti
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La ressource des céréales pour les vaches, les bœufs, les porcs, les poulets & C. Le leader est le maïs: c’est le plus utilisé et le seul à avoir enregistré une hausse de la production Les rations, appelées aussi régime, aujourd’hui utilisées dans l'alimentation des animaux de rente sont constituées essentiellement de céréales ou de leurs sous-produits, broyés et mélangés entre-eux et administrés aux animaux sous forme sèche ou humide. Parmi ceux-ci nous rappelons, par ordre d’importance, le maïs, l’orge, l’avoine, le blé, il sorgho, le seigle, le riz et les sous-produits de la mouture du blé, comme le son. Avec un cheptel d’animaux de rente de plus de 600 millions de bêtes, qui suffisent à peine à satisfaire le besoin alimentaire de la population italienne, la demande de matières premières nécessaires à couvrir le besoin nutritionnel journalier des élevages, concentrés presque exclusivement dans les régions du nord, notamment dans la Lombardie et l’Emilie Romagne, est énorme. Pendant les 20 dernières années, la production zootechnique totale italienne n’a pratiquement pas changé : son besoin est couvert à 60 % par les productions d’origine végétale et 40% d’origine animale. Dans un tel panorama, même si la production totale de céréales a diminué au cours des dernières années, la culture du maïs n’a pas cessé d’augmenter en devenant la céréale la plus importante pour l’alimentation animale dans notre pays. Le secteur des vaches laitières est l’utilisateur le plus important de cette matière, suivi du bétail à viande, des porcs et de la volaille en général. Le niveau d’autonomie en céréales a augmenté en passant de 67% à 82%. Cette autonomie change considérablement pour les divers types de céréales. Le blé tendre, par exemple, est glissé de 94% à 56%,
alors que le maïs a augmenté de 50% à 94%, et l’orge de 23% à 68%. En ce qui concerne le blé tendre, la production actuelle ne parvient pas à satisfaire la demande forte et rapide pour l’alimentation humaine et, en même temps, elle ne peut pas rivaliser avec les rendements élevés des productions de l’Europe du Nord. Le maïs, par contre, est passé d’une production nationale de 4,7 millions de tonnes aux 7,3 millions de tonnes actuelles, qui suffisent largement à couvrir le besoin national. La segmentation des élevages • Bovidés. Au cours des cinq dernières années, le nombre total des élevages de bovins a baissé d’environ 40 % ; la baisse est de 15 % en termes d’animaux élevés. La diminution de ce type d’agriculteurs est due à la disparition des petits élevages constitués en général de vingt animaux au plus. Dans le cas des vaches laitières, la diminution des animaux élevés a subi l’influence de la politique de la Communauté Européenne et surtout de l’application du système des quotas. • Porcins. Le nombre d’élevages a baissé d’environ 30%, mais la taille moyenne des élevages a décidément grandi, notamment les élevages au pré. Ces exploitations cultivent en général le maïs pour couvrir entièrement ou en partie leur besoin. • Aviculture. Le nombre d’élevages est stable. En effet, le secteur avicole a fait l’objet d’une restructuration profonde au cours des années ’70 et, depuis lors, la plupart de la production provient désormais de groupes importants, intégrés verticalement et à forte capitalisation. Cela permet à notre Pays l’au-
tonomie, mais aussi de faire une politique vigilante de programmation qui sera difficilement conditionnée par des facteurs extérieurs incontrôlables. La localisation des élevages La localisation des élevages suit heureusement celle des productions végétales et, dans ces zones, les activités de marketing du secteur sont en général abondantes. La plupart des entreprises se trouvent dans cinq régions du Nord de l’talie : le Piémont, la Lombardie, la Vénétie, le Frioul, l’Emilie Romagne. Plus précisément, 80 % des productions avicoles sont localisées dans ces régions, 55% des productions porcines se trouvent dans la Lombardie et l’Emilie, 60 % des bovidés sont en Lombardie, Vénétie, Piémont et Emilie Romagne.
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6 Les productions animales Le marché enregistre ces dernières années une consommation de viande bovine assez stable, même si elle a nettement diminué par rapport aux consommations qui avaient été enregistrées il y a dix ans. La consommation de volaille, de viande porcine et de produits fromagers demeure stable. Notre pays est autonome dans le compartiment avicole, tandis que pour les porcins, la viande bovine et les produits fromagers, l’autonomie est faible. La production italienne, dans un tel panorama, a tendance à se stabiliser tandis que les exportations sont en grave souffrance, surtout à cause du change défavorable entre l’euro et le dollar. L’essor du marché des productions zootechniques a été récemment et lourdement conditionné par des événements comme la maladie de la “vache folle”, les nouvelles orientations de la politique communautaire, avec l’application du système des quotas et la révision des normes qui disciplinent le commerce international (world trade agreements). Tous ces facteurs redessinent les scénarios futurs, en particulier du secteur laitier-fromager et de la viande bovine, avec une faible croissance du compartiment avicole et porcin. Le secteur des aliments La production totale d’aliments, soit complets soit complémentaires (bouchons protéiques), est fortement concentrée dans les régions du nord de l’Italie (environ 80 %). La tendance de ces dernières années de la filière des aliments complets pour les bovins a été négative. Elle est stable pour les porcins, les poulets et les pondeuses, mais en forte hausse pour les dindes. La filière des aliments complémentaires affiche une tendance négative pour les bovins, les poulets, les pondeuses et les dindes. Par contre, la forte hausse enregistrée par les porcins est due à l’augmentation des éleveurs qui utilisent leurs propres ressources, comme le maïs. L’industrie des aliments pour le bétail est elle aussi concentrée dans les régions du nord d’Italie. Les meuneries se trouvent pour la plupart en Emilie Romagne et, très souvent, s’adressent à un marché local, ayant en général une moyenne de production forcément basse. Les dimensions moyennes des meuneries en Vénétie sont les plus importantes et continuent d’augmenter. La Lombardie représente l’unique excep-
Espèce
Nombre d’animaux (en milliers)
Total Bovins Vaches laitières Bovins à viande Veaux/génisses Buffles Total Volaille Poulets Pondeuses Dindes Pintades Total Porcins < 20 kg >20 < 50 kg Engraissement Verrats Truies Autres Brebis Chèvres Chevaux
7.485 2.125 4.000 1.200 160 581.800 474.000 52.900 32.800 22.100 8.140 1.500 1.500 4.350 60 580 150 11.000 1.400 350
Cheptel des animaux de rente en Italie
tion, où l’on enregistre une diminution substantielle des usines d’aliments pour le bétail, même du point de vue de la production. Ces sociétés produisent plus de 60 % de l’aliment italien, dont 25 % de cette part de marché est dans les mains de Veronesi, Pavo Faeda, Gloria et Amadori. Parmi ces producteurs, Veronesi à lui tout seul en produit 15%. Le repérage des céréales Dans les cinq régions italiennes citées dans cet article est concentrée la production nationale de blé tendre (60 %), maïs (85 %), sorgho (60 %), orge (45 %), maïs ensilage (80 %), soja (99%), riz (100 %). Au cours des 10 dernières années, aussi bien au niveau national que régional, les tendances des cultures ont fait l’objet de modifications importantes. La surface destinée à la production de blé tendre a diminué presque de 50 %. Le maïs a enregistré ces dernières années une croissance positive, alors que la tendance du sorgho, de l’orge et du maïs ensilage est variable. La surface destinée aux plantes oléagineuses, comme le soja et le tournesol, a fortement augmenté au début des années ’90, par effet des subventions accordées par la politique communautaire européenne; elle a nettement baissé pendant ces dernières années, même si on en prévoit une forte croissance, vu le prix de ces derniers temps, pour les céréales concurrentes. Nous sommes en train d’assister à une baisse exceptionnelle de la production nationale de blé tendre, tandis que la
Bovins: Cheptel Total ( x 1000 animaux)
1994
2000
Italie Piémont Lombardie Vénétie Frioul Emilie Romagne Autres Régions
7.591 1.021 1.893 1.126 130 824 2.597
7.200 950 1.600 1.000 90 790 2.400
Porcins: Cheptel Total Italie Piémont Lombardie Vénétie Frioul Emilie Romagne Autres Régions
8.396 810 2.940 637 197 1.896 1.917
7.960 790 3.100 570 200 1.500 1.800
32.839 3.410 6.461 6.572
32.808 3.500 6.500 6.350
Pondeuses Italie Piémont Lombardie Vénétie
Répartition du marché maïs et orge pour la consommation animale
Maïs (x 1000 Tonnes)
1994 1998 2001
Production utilisable Importations Nutrition animale Besoins propres des entreprises Aliments pour le bétail Orge (x 1000 Tonnes) Production utilisable Importations Nutrition animale Besoins propres des entreprises Aliments pour le bétail
7.719 812 6.931 1.350 5.500
7.950 921 6.920 1.350 5.600
8.000 870 7.000 1.350 5.400
1.741 1.616 1.450 436 790 650 1.856 2.055 1.812 500 500 500 1.500 1.350 1.200
Répartition du marché des céréales pour la consommation animale et humaine
culture du maïs, qui a augmentée considérablement aux cours des dernières années, devrait se stabiliser autour de 8,5 millions de tonnes produites. Vu les prix actuels de marché, même la culture du maïs ensilage devrait subir une tendance négative, étant donné la fermeture de nombreux élevages. Ces données confirment que les changements à la charge des exploitations qui produisent les matières premières pour l’industrie des aliments pour le bétail seront minimes dans le futur proche, vu la concentration de cultures, élevages et structures de production dans quelques régions du nord. La confirmation que des cultures comme le maïs à production élevée sont actuellement préférées dans l’exploitation des conditions pédo-climatiques. Massimiliano Martinelli
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Le master pour se “diplômer” en Laverda La mise à jour continue fait augmenter l’offre de formation pour les clients et les revendeurs Aujourd’hui plus que jamais, la production d’un bien et l’action commerciale finalisée à la vente du bien ne sont que le début d’un parcours aux côtés du client. Le bien en soi, tout en ayant une valeur intrinsèque incontestable, n’est pas considéré uniquement en tant que tel. D’autres facteurs participent au choix et à l’achat: ce sont des facteurs très importants, comme la marque, le service, l’attention au client et à ses exigences, le support technique, la disponibilité au dialogue de la part de l’entreprise… Mais il faut faire très attention. Une marque a de la valeur quand elle est associée à la qualité et à la fiabilité du produit, à la capacité de l’entreprise de se confronter non seulement avec le marché, mais aussi et surtout avec le client final. Si cette approche est indispensable pour les biens de large consommation, qui ont des consommateurs toujours plus attentifs et informés, cela est d’autant plus évident dans un marché de niche, tel que celui des moissonneuses-batteuses et des machines pour la récolte, dans lequel le client est toujours extrêmement compétent et, pour cela, il sait évaluer en connaissance de cause les valeurs mises en jeu. Que faire alors pour augmenter le niveau de confiance du client et donner une valeur ajoutée au produit? Les actions utiles sont variées. L’entreprise de Breganze mise beaucoup, par exemple, sur la service après-vente (voir l’article aux pages 12 et 13!), mais aussi sur la formation de tous ceux qui appartiennent, avec des fonctions différentes, au “monde Laverda”. Pour être compétitif sur les marchés du monde entier, il est nécessaire de favoriser une préparation de hauts niveaux et de qualité, de mettre en valeur concrètement le facteur humain car la formation est un complément effectif et inéluctable du produit. Pour Laverda, la formation fait partie intégrante de l’offre du produit. Voilà pourquoi est né le Master Laverda, un programme de formation et de mise à jour continue adressé non seulement au personnel interne (service commercial/ marketing, service technique), mais aussi au réseau de vente extérieur et aux concessionnaires, aux techniciens de la maintenance et aux utilisateurs eux mêmes.
Pour ceux qui ne travaillent pas dans l’entreprise, le Master Laverda n’est pas uniquement pour objectif l’acquisition de nouvelles connaissances techniques et pratiques, pour une meilleure utilisation du moyen et donc pour augmenter sa productivité et sa rentabilité, ce qui est certainement très important vu les répercussions économiques; il apprend aussi à partager les valeurs de l’entreprise et à les transmettre à ceux qui travaillent à l’extérieur. Le fait de participer directement à la vie de l’entreprise, même si pendant quelques .jours seulement, permet de créer un climat positif et de grande collaboration. On crée ainsi un sentiment fort d’appartenance. Le nouveau programme de formation se base sur deux principes précis: le principe de la continuité et le principe de la personnalisation des contenus. La participation à un cours de formation ne signifie pas avoir terminé son propre parcours; c’est plutôt le début d’un programme articulé sur plusieurs niveaux, qui part des cours de base et affine par étapes la préparation, jusqu’à la spécialisation à travers des sessions successives, dans le but de créer une culture du produit, de proposer le produit comme un instrument finalisé à la production de revenus. Les techniques adoptées par les formateurs se basent sur l’implication active des participants. Les sessions théoriques classi-
ques sont alternées aux phases pratiques pendant lesquelles il est possible de toucher de la main les pièces de la machine à l’intérieur de l’établissement, connaître le processus de production ou, dans le cas des cours pour les techniciens, faire des preuves pratiques de démontage et remontage des pièces, d’utilisation des équipements de diagnostic et des instruments de précision pour effectuer des contrôles sur les composants électriques et hydrauliques. Les formateurs, soit à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’entreprise, sont de vrais experts du produit et des connaisseurs profonds des marchés du monde entier. Il s’agit de professionnels qui savent transmettre les informations qu’ils ont acquises en plusieurs années d’expérience dans l’entreprise et sur le terrain partout dans le monde. Ils sont toujours tout près du client, parfaitement en mesure de recevoir et analyser le feed-back du marché. Les Master Laverda se tiennent habituellement dans l’établissement de Breganze, mais parfois aussi dans les filiales ou les sièges des concessionnaires et des importateurs Laverda. Ou même sur le terrain, chez le client final. Là aussi, pour Laverda, c’est une façon d’être aux côtés de ses clients. Simonetta Lambrocco
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Argo informe
Gruppo Industriale ARGO
Landini, 250 revendeurs au meeting des concessionnaires Chiffres d’affaires 2004: 371 millions d’euros Le 18 février au théâtre Pedrazzoli de Fabbrico (RE), le Meeting des Concessionnaires Landini, rencontre annuelle avec le réseau de vente italien pour analyser les résultats du marché et illustrer les projets et les objectifs futurs, a réuni plus de 250 revendeurs qui ont été mis à jour sur l’activité interne du groupe et sur les résultats obtenus. En 2004, 17 499 tracteurs vendus pour la seule marque Landini, ont permis d’atteindre une part de marché de 14% qui, en 2005, devrait dépasser le cap de 16%. Le résultat est appréciable même en termes de chiffre d’affaires: la marque Landini en 2004 a enregistré un volume d’affaires de 371 millions d’Euros, un peu moins de la moitié du chiffre d’affaires du Groupe Argo tout entier qui, la même année, a réalisé 803 millions d’euros. Powermaster et Landpower: les nouveaux tracteurs Les nouveautés importantes qui seront lancées prochainement sur le marché, présentées aussi au Sima de Paris, sont les deux nouvelles lignes de tracteurs dans la gamme de puissance moyenne - haute de 118 à 214 CV: les séries “Powermaster” et “Landpower”. Nouveau design, équilibré dans les formes et fonctionnel, le Powermaster représente une véritable révolution chez Landini dans la gamme de puissance comprise entre 175 et 214 Ch. Il est décliné dans les modèles Powermaster 180, 200 et 220. La gamme Landpower, légataire de la série Legend, représente par contre une série de tracteurs entièrement rénovée, projetée dans le futur. Même s’il ne s’agit pas d’un simple restyling, les versions demeurent les mêmes de la série Legend: Techno, Top et Top Tronic, plus la Transport. A Paris, dans le stand Argo les tracteurs nouveauté McCormick Au Sima, le Salon international de Paris, qui a eu lieu du 28 février au 3 mars, McCormick a présenté dans le stand du Groupe Argo quelques nouveaut»s importantes. Parmi celles-ci, la nouvelle série McCormick “XTX” constituée de trois modèles de 173 à 228 Ch, à transmission XtraSpeed avec 32 + 24 rapports (48 + 40 avec le superréducteur) et avec la nouvelle cabine déjà présentée sur le “VTX” à l’Eima de Bologne. Comme pour tous les modèles MTX, les tracteurs McCormick MC et MC Power 6 ont été présentés avec l’option “cabine suspendue” sur toute la gamme. La version avec cabine d'origine McCormick a été proposée même pour la gamme McCormick C-Max, présentée à l’Eima.
Les tracteurs de la série 6500 Valpadana maintenant même en version cabine Depuis janvier dernier, la version cabine des tracteurs série 6500 Valpadana, présentée au Salon Eima 2004, est disponible pour les modèles 6550 ISR et 6560 ISR. La cabine est régulièrement homologuée pour permettre la circulation sur la voie publique, dans le respect des normes de sécurité en vigueur.
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Les marchés
Dans un Sima rénové Argo range sa flotte Dans un méga stand, toutes les nouveautés Laverda, Landini, McCormick, Fella, Pegoraro et Valpadana Un stand de plus de 2 500 mètres carrés, dans le hall 6, a accueilli la vaste gamme de production des différentes marques du Groupe Industriel Argo au sein de l’édition 2005 du Sima. Six panneaux géants éclairés représentaient les marques en fonction du domaine respectif d’application (McCormick pour les tracteurs plus puissants, Landini pour sa vaste gamme de tracteurs, Valpadana pour la production de tracteurs spécialisés, Laverda pour les moissonneuses-batteuses, Fella pour les machines de fenaison et pressage, Pegoraro pour les équipements de travail de sol. Une excellente vitrine, au salon français, pour les produits du Groupe italien, dans une édition du Sima marquée par la rénovation de la formule habituelle. La nouveauté principale a été représentée par les pavillons 5B et 6, dans lesquels tous les constructeurs d’équipements agricoles ont cohabité avec les groupes industriels leader comme Argo. Cette nouvelle organisation a changé les habitudes de visite et a permis d’optimiser la fréquentation même des halls qui sont normalement moins fréquentés. Le Sima a confirmé qu'il est bien plus qu’un salon. C’est la manifestation qui permet aux exposants de présenter leurs produits, leurs services et leurs entreprises. Les visiteurs peuvent à leur tour voir et toucher les machines, demander des informations aux exposants. Un lieu de rencontre et d’échange d’informations international et régional, une grande vitrine, une ouverture sur les divers marchés mondiaux, où se réalise l’amalgame entre les constructeurs, les distributeurs et les utilisateurs de matériels agricoles de différents Pays, dans un contexte ample et convivial, polyglotte, parfois très informel et même dialectal. Cette diversité “populaire” est l’une des clés du succès de ce salon. L’affluence de public à la dernière édition a été d’environ 180 000 visiteurs, dont 67% agriculteurs et 33 % distributeurs, entrepreneurs ou entreprises forestières. Environ 25 % des visiteurs provenaient de l’étranger. Avec ses six marques, le Groupe Industriel Argo a exposé toute sa production et révélé ses ambitions à travers de nombreuses nouveautés. Parmi celles-ci, les nouveaux tracteurs McCormick CX-L, XTX et l’avant-première de la série VTX à transmission continue, les nouveaux tracteurs Landini Landpower et Powermaster, la nouvelle cabine sur le modèle Powerfarm, le système ELS pour le modèle Vision, le tracteur articulé Valpadana 6560 ARM. Mais aussi la presse à chambre variable VB 218 CS, les faucheuses à disques 9 m de Fella, la moissonneuse-batteuse Laverda 225 REV et les nouveaux équipements pour la série M de Laverda (fermeture à commande électrique de la trémie de 9 000 litres et climatisation
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9 automatique). Une nouveauté aussi pour la marque Pegoraro: c’est le réglage hydraulique arrière sur les herses rotatives série D et H. Chaque produit Laverda est l’aboutissement d’une seule philosophie: “répondre aux exigences des opérateurs du secteur”. L’indépendance des différentes marques spécialisées, réunies sous le management d’un groupe industriel important est le message qui a été donné aux visiteurs du Sima 2005. Rémi Hugueny
Rémi Hugueny
En France, une équipe commerciale encore plus forte Berny M&S et Anselin Soudais, les nouveaux partenaires pour la Sarthe, la Mayenne et la Seine Maritime Le réseau de distribution de Laverda France s'étend, la présence de Laverda sur le marché français aussi, avec de nouveaux investissements en ressources humaines, financières et logistiques pour mieux répondre aux exigences de la clientèle française. Le mot d’ordre, qui caractérise la philosophie Laverda dans le choix des partenaires commerciaux, est toujours le même : grande préparation technique, présence ponctuelle sur le territoire, grande capacité d’assister les clients avec un service après-vente efficace. Deux nouveaux partenaires se sont ajoutés à l’équipe française de Laverda. Très professionnels et motivés, ils ont une grande spécialisation dans le secteur de la récolte et couvriront des régions importantes du marché. Le nouveau distributeur pour les départements de la Sarthe (72) et de la Mayenne (53) est les Ets. Berny M&S, qui ont leur siège à Voivres les Mans (72). Cette entreprise vend des moissonneuses batteuses Laverda depuis
novembre 2004, avec une présence ponctuelle dans le territoire et une grande connaissance professionnelle, grâce à la préparation de tout son personnel (commercial, pièces détaché»es et service aprèÀs-vente) qui a suivi des cours de formation sur le produit et qui commence déjà à avoir des r»ésultats commerciaux trÀès int»ressants. Tout le département de la Seine Maritime (76), où prédominent l’activité d’élevage et une culture céréalière très variée (le modèle de moissonneuse batteuse préféré ici pour la récolte est la Laverda série Rev), est confié, pour la distribution et le service après-vente, aux Ets. Anselin Soudais, qui ont leur son siège central à Bermonville (76). La société Anselin distribue les produits Laverda à travers trois sièges qui sont opérationnels depuis septembre 2004. Laverda souhaite la bienvenue aux nouveaux partenaires ainsi qu’un futur de grands succès.
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Un programme en immersion complète sur Laverda et art vénitien Visite des clients espagnols à l’établissement avec excursion à Venise Travail et tourisme, business et art. Voici les ingrédients de la visite en Italie, de deux jours, d’une trentaine de clients espagnols accompagnés par les responsables des ventes de la filiale espagnole de Laverda, Andres Moradas et Juan Carlos Mata Bellido, et par Diego Arce Garcia, responsable des ventes d’Arce Garcia, l’un des plus importants revendeurs de la péninsule ibérique. Pour mettre à l’aise ses invités, Laverda les a accompagnés pendant un après-midi entier, avec un guide, à Venise. Une balade à travers les petites rues “calles” et les places “campielli” de la ville qui a été très appréciée, grâce aussi à une journée de soleil comme au printemps. Parmi les attractions qui ont le plus frappé l’attention et la curiosité des participants, il faut certainement citer la visite à une verrerie artisanale, où il a été possible d’observer de très près l’art du verre qui, à Venise et dans les îles, peut compter sur une tradition séculaire connue dans le monde entier. Sans oublier de faire l’immanquable et classique promenade dans la place San Marco, bijou entouré de paysages, monuments et palais riches d’histoire et d’art: ici les photos du groupe ont été nombreuses, avec au fond des décors et des palais magnifiques. Le jour après le tour à Venise, les amis espagnols ont concentré toute leur attention sur Laverda: ils ont connus son histoire, les produits, les lignes de production et les ateliers dans les grands établissements de Breganze. Angelo Benedetti, directeur du marketing et des ventes, a donné la bienvenue au groupe espagnol ; ensuite il a introduit les travaux de la journée et a expliqué la philosophie Laverda : les objectifs sont la qualité et l’excellence dans la production de machines hautement qualifiées qui rivalisent sur les marchés avec les plus grands producteurs mondiaux, et une assistance continue aux clients dans le monde entier. La journée s’est poursuivie avec la présentation de toute l’histoire de Laverda, à partir de son fondateur Pietro Laverda qui créa l’entreprise en 1873, et des premières
machines agricoles de fin XIX et du XX siècle, jusqu’à la fin des années Cinquante, avec la première moissonneuse batteuse italienne, la M60. Depuis la croissance impétueuse des décennies qui ont suivi, à la participation de Fiat, jusqu’aux dernières années de la renaissance qui, en juin 2000, ont porté à l’acquisition de Laverda par le groupe Argo et, comme l’a voulu son président Valerio Morra, la relance des machines rouges de récolte à côté d’une forte spécialisation dans les tracteurs. Les invités ont ensuite été accompagnés par Simonetta Lambrocco, public relation manager, au musée Laverda, symbole et témoignage vivant du génie de son fondateur et de plus de 130 ans d’histoire de l’entreprise. La matinée s’est terminée en compagnie des techniciens Gianfranco Dal Santo et Mario Zolin qui, dans l’esplanade centrale, ont illustré “en touchant de la main” les nouvelles machines de la production Laverda, en expliquant leurs caractéristiques techniques, les modalités d’utilisation et d’entretien, les capacités de travail, en répondant aux questions et aux commentaires des invités sur les exigences spécifiques du marché espagnol qui, pour Laverda, a une valeur et une importance
croissante. Après le déjeuner, le groupe a visité la chaîne de montage et les différentes phases de la production, en touchant de la main aussi le sérieux, la compétence et l’attention prêtées à la création du produit, depuis le projet jusqu’à l’essai. Les espagnols ont été attirés en particulier par la ligne de montage, où l’on voit naître une moissonneuse batteuse complète, avec tous ses “atouts exclusifs” comme le PFR les longs secoueurs à surfaces actives, les organes de battage avec le bien connu système MCS, ainsi que la cabine, très confortable, avec ses commandes intuitives et l’excellente visibilité. Le Service Pièces de Rechange a été apprécié par ses qualités d’automatisation et son efficacité de gestion, en garantie de campagnes de récolte effectuées en toute sécurité. Pour terminer, nous avons jeté un coup d’œil aux expéditions où, chaque jour, les machines Laverda prennent le départ pour arriver dans les champs du monde entier. Satisfaits par la visite intéressante et avec la tête déjà tournée vers la prochaine moissonneuse batteuse Laverda à acheter, nos amis sont repartis pour l’Espagne. Andrea Freddoni
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Krasnodar ambassadrice russe en Italie La grande région sur la mer Noire a ouvert un siège de représentation à Milan L’Institut pour le Commerce Extérieur a désigné 2005 “année de la Russie”. Et elle ne pouvait pas commencer mieux: le 24 février dernier, à Milan, a été inauguré le premier bureau de représentation officielle du Gouverneur de Krasnodar en Italie. Maintenant, la grande région russe a son “avant-poste” commercial italien dans le nouveau siège d’Anima, via Scarsellini 13 à Milan. Et avec l’ouverture du bureau de représentation, a été conclu un important accord de collaboration avec la Province de Milan. Les contacts industriels ont été nombreux entre les entrepreneurs russes et les italiens, car cette belle région qui donne sur la Mer Noire offre de nouvelles opportunités d'activités commerciales. Le protocole d’entente signé entre l’administration provinciale, l’ambassadeur russe en Italie et la Région de Krasnodar permet d’entreprendre de plus en plus de rapports commerciaux, culturels et humains entre ces réalités. Pour comprendre véritablement les raisons de l'ouverture de ce bureau de représentation en Italie il suffit de rappeler que, pendant les cinq dernières années, l'Italie a été l’un des trois principaux partenaires commerciaux de la région de Krasnodar. Et la visite chez Laverda de novembre dernier, a été le premier acte d’un rapport qui est en train de se consolider. Un vaste territoire qui donne sur la Mer Noire Situé dans le sud de la Russie européenne, le territoire de Krasnodar représente l’unique région russe méridionale à avoir accès à la Mer Noire. Krasnodar est à la quatrième place, en Russie, par densité de la population, avec une surface de 76 000 km2. Le climat est continental tempéré, tandis que sur la côte de la Mer Noire il est de type méditerranéen. Le territoire de Krasnodar, comme les autres territoires russes, est une unité administrative de deuxième niveau. Cela signifie que son autonomie est supérieure par rapport à d’autres provinces, mais inférieure par rapport aux républiques fédérées. Krasnodar est administrée par un Gouverneur et par un Conseil législatif élu démocratiquement. Le leader administratif actuel de la région est Tkaciov Aleksandr Nikolaevich. Les ressources économiques et l’agriculture L’agriculture est le secteur économique de pointe du territoire de Krasnodar. La culture du blé, du tournesol, des fruits et des légumes, de la vigne et du riz, mais aussi l’élevage prédominent dans cette région. Le Krasnodar est l’un des plus grands produc-
A droite, pendant la rencontre à Breganze, Aldo I. Dian, Remezkov Aleksandr Alexandrovich et Michele Trincia.
teurs de blé et d’animaux d’élevage de toute la Russie. Les terres de Kuban (c’est le deuxième nom officiel de la Région) ont un grand potentiel en ce qui concerne les exploitations agricoles. L’agriculture locale réalise en effet 14,9% du produit régional brut et plus de 6% du produit national brut, avec le blé (10%), les betteraves (27%) et le tournesol (20%). La surface des terrains agricoles de la région est de plus de 4 millions d’hectares. Les terres fertiles permettent de cultiver toute la gamme des cultures de la zone tempérée et quelques cultures typiques de la zone sub-tropicale. La Région de Krasnodar garantit pratiquement la sécurité alimentaire nationale. Mais l’agriculture donne aussi une grande contribution à l’occupation: presque un quart de la population active travaille dans cette région. En 2003 les entreprises agricoles de Kuban ont moissonné plus de 5,2 millions de tonnes de blé (c’était le meilleur résultat national). En ce qui concerne les ressources minières, dans la région on extrait le sable pour le secteur sidérurgique, le sable de quartz, les matières premières pour l’industrie chimique, l’iode et les liquides contenant le brome. Le secteur clé de l’industrie est l’alimentaire, relié lui aussi au monde agricole. Dans la région il y a 16 sucreries, 43 fromageries 23 ensembles industriels pour la transformation de la viande, 24 usines pour la production de conserves en boîte, 2 manufactures de tabacs, 51 exploitations viticoles, 11 usines pour la production du vin et 4 distilleries.
Des perspectives intéressantes pour Laverda Deux personnalités politiques importantes de Krasnodar ont rendu visite à Laverda le 29 novembre 2004: le premier vice gouverneur Remezkov Aleksandr Alexandrovich et le vice gouverneur, responsable des politiques agricoles, Diacenko Nikolay Pavlovich. Ils ont été reçus par le directeur général de Laverda, Aldo I. Dian, le directeur du marketing Angelo Benedetti et Michele Trincia, contact Laverda dans la région, qui ont passé une journée avec eux. Étant donné la forte vocation agricole de la région de Krasnodar, consacrée en particulier à la riziculture, où travaillent une centaine de moissonneuses batteuses Laverda, les deux personnalités politiques ont voulu connaître directement l’industrie de Breganze et ils ont été impressionnés très favorablement. Même la forte impulsion donnée aux relations commerciales avec l’Italie et les potentialités de croissance de l’économie agricole de la région russe, ont contribué à privilégier les rapports avec Laverda. La journée passée ensemble s’est terminée avec l’échange traditionnel de cadeaux: Messieurs Alexandrovich et Pavlovich ont offert à Laverda un livre intéressant sur l’histoire et sur les traditions de la région et Laverda a fait cadeau d’un trophée spécial, offert au Gouverneur de Krasnodar. Ensuite Monsieur Diacenko a été accompagné en visite à la rizerie Melotti qui se trouve à Isola della Scala (VR), où il a pu constater la multiplicité de produits que l’on obtient du riz. Anna Nesterova
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Les servicescura di Simonetta Lambrocco
La mission des “anges gardiens” en rouge Le Service après-vente: des hommes prêts à intervenir dans le monde entier. “Le nom Laverda est très connu dans le monde agricole par son excellente réputation en termes de fiabilité et de performances depuis désormais plus de 130 ans. Laverda est depuis toujours une sécurité : elle investit dans le développement du produit, sans oublier d’accorder aussi une grande considération au service après-vente”. Pietro Dal Santo, responsable du Service après-vente et du marketing opérationnel de Laverda, introduit ainsi la philosophie du service aux côtés des clients. Un service stratégique, car pour avoir du succès dans le secteur des machines de récolte, il ne faut jamais perdre de vue ceux qui les utilisent et bien sûr le champ. Les suggestions des clients utilisateurs, les expériences directes sur les divers produits à récolter, qui changent d’un Pays à l’autre et d’une année à l’autre, le support fourni aux concessionnaires par le transfert des informations directement de la maison mère, la sécurité de pouvoir toujours compter sur une personne disponible, constituent un bagage de ressources et d’expérience auquel Laverda réserve depuis toujours une très grande attention, en créant un service après-vente compétent et professionnel. “L’excellente qualité de la machine donne au client la certitude d’avoir fait le bon investissement, - explique Dal Santo - mais tous les experts en machines de récolte reconnaissent que la compétence d’un contact et d’une information pour adapter la machine aux conditions de récolte qui changent chaque année, d’une visite sur le champ pour donner les bons conseils sont tout aussi importants: c’est la sensibilité aux exigences du client et du concessionnaire”. Tout cela fait partie du bagage professionnel des hommes du service après-vente Laverda. Pendant la période de campagne, les techniciens Laverda sont totalement disponibles, pour être près des concessionnaire et des clients sur les champs du monde entier, où les machines agricoles Laverda récoltent des succès. “L’équipe du service après-vente est formée de dix-huit employés et techniciens, - raconte Dal Santo - dont la plupart ont plus de 25 ans d’expérience dans le Service. L’entente, l’esprit de collaboration et l’échange d’expérience pendant les rencontres interfonctionnelles ont
permis a ce groupe de moissonner des succès partout dans le monde. Grâce aux expériences et aux situations vécues par ces techniciens dans leurs nombreuses missions dans le monde, on pourrait écrire un livre. Parfois il s’agit d’épisodes sympathiques, car chaque pays a ses us et coutumes, d’autres fois il faut s’adapter avec de grandes difficultés à des conditions extrêmes. Même pour cela, l’expérience acquise par ces personnes on la retrouve difficilement dans d’autres secteurs: quand on est à l’étranger, en plus des difficultés d’acclimatation, de langue, de rapports, parfois il faut rester très longtemps loin de sa propre famille. Dal Santo ajoute - je suis vraiment honoré et orgueilleux d’avoir des collègues si attachés à Laverda et si riches des qualités qui font améliorer nos connaissances, jour après jour. Le technicien du service après-vente, quand il travaille à l’extérieur de l’entreprise, travaille dans ces conditions. Il doit toujours être disponible, gentil et impeccable, conscient de faire partie d’un groupe important pour la mécanisation agricole dans le monde”. Voici la présentation par Pietro Dal Santo de tous les membres de l’équipe. Albino Bertacco travaille depuis 30 ans chez Laverda et a une expérience de 25 ans dans le service après-vente. Il parle anglais, espagnol et français. Il a prêté service à l’étranger dans 34 Pays. En hiver il s’occupe de formation technique et prépare le matériel nécessaire; pendant la saison de récolte il suit en particulier le sud de l’Italie et se rend, selon les besoins, dans tout autre Pays du monde. Fabrizio Brazzale travaille dans le service après-vente depuis 1979. Il est responsable du “comportement du produit” des round balers et des big balers. En hiver il tient les cours de formation aux techniciens des concessionnaires, tandis que pendant les périodes de récolte il prête service sur le champ selon les besoins des marchés. Pendant les années ’80 et ’90 il a travaillé principalement dans le marché français, comme technicien des moissonneuses batteuses et dans la formation. Luigi Bologna a commencé son activité au service après-vente en 1980. Après avoir travaillé dans les champs en Italie et à l’étranger, il a
Pietro Dal Santo
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13 commencé à s’occuper de publications techniques en 1985, en réalisant les manuels d’utilisation et d’entretien, de réparation etc. Aujourd’hui il supervise la préparation de la copie finale pour l’approbation et la mise en impression de tous les manuels concernant l’utilisation et l’entretien des machines Laverda. Remigio Conzato est passé au service après-vente en 1995, après avoir travaillé dans différents ateliers de production de l’établissement. Il a effectué nombreuses missions à l’étranger, en France, Guinée, Russie, Belgique et Afrique du Sud. Ignazio Fiandacca est entré récemment dans l’équipe; il a décidé de travailler au service après-vente depuis deux ans, après avoir fait son expérience dans la production comme électricien. Il a suivi un parcours de formation technique en déplacement, à côté des collègues expérimentés, mais il a déjà commencé à être autonome. Gieffri Fontana est un autre jeune, enfant de la balle. Son père travaille chez Laverda depuis plus de 35 ans, dont trente passés au service après-vente. Il s’occupe de marketing opérationnel, pour la préparation de manifestations et foires mais, quand il le faut, il donne son apport dans les champs. connaît tous les clients de Laverda, car il consacré normalement plus Giorgio Fontana travaille depuis trente ans dans le service aprèsde deux mois par an à cette île. vente. Il a tourné le monde entier pour assister les machines Laverda, Renato Valle est au service après-vente depuis 1980. Toujours dispomais ces dernières années il a contribué au renom de l’image Laverda nible et toujours là au moment du besoin, il a visité des pays comme au Kazakhistan, en Russie, Ukraine, en prêtant service pendant plul’Afrique du Sud, l’Australie, la Nouvelle Zélande, la Malaisie, le Japon, sieurs mois par an dans la formation des clients sur le champ. le Kazakhistan, mais il a été aussi dans tous les Pays européens. Ces Gian Franco Dal Santo a commencé cette activité en 1980. Il a tradernières années il a suivi en particulier l’Allemagne et l’Italie. vaillé dans 38 Pays du monde entier. Il parle anglais, espagnol, français Giuseppe Viceconte, même s’il a commencé récemment à collaboet roumain (en Roumanie il a passé deux années pour lancer le servirer avec Laverda, il a donné preuve d’une excellente connaissance de ce après-vente au début des années Quatre-vingt-dix). Actuellement il l’allemand car, pour des expériences précédentes, il a travaillé en est responsable de “comportement du produit” pour les moissonAllemagne. Une grande partie de ses activités vont maintenant être neuses batteuses. détournées sur le produit Fella. Valter Lovison est arrivée au service après-vente en 2000. Durant la majeure partie de l’année il est engagé dans le service à l’extérieur. “En plus de tous ces professionnels - explique Dal Santo - notre serviIl travaille principalement en Italie, mais il est toujours prêt et disponible ce après-vente peut compter sur deux responsables pour le marché pour toute exigence à l’étranger. français et le marché espagnol. Davide Muraro est un autre nouveau venu. Après neuf ans dans la Rémi Hugueny, responsable du service après-vente & marketing pour production, il a décidé de passer au service après-vente car il était forla France, a commencé son activité chez Laverda France en 2000. Il gère tement motivé à montrer ses qualités et son expérience acquise au le service avec deux inspecteurs pour tout le territoire français. Le dynasein de Laverda. misme et la proximité aux concessionnaires et aux clients sont les atouts Flaviano Novello Novello est le gestionnaire de la garantie Laverda. du service après-vente en France. Pendant la saison de la récolte, le marIl a commencé à travailler dans l’entreprise en 1983 et il est passé au ché est suivi par les techniciens du Service central. service après-vente en 1994. Il analyse techniquement les réclamaJosè Manuel Tavira a le rôle de responsable du service après-vente tions, grâce à son expérience dans la ligne de montage et sur le pour l’Espagne depuis 2003, mais sa connaissance des machines de champ. Il prépare les analyses de comportement du produit et actuarécolte est beaucoup plus datée, puisqu’il est le fils d’un concessionlise la base de données. Quand il le faut, il s’occupe des publications naire Laverda espagnol. Manuel entretient les contacts avec tous les techniques et en particulier des instructions de montage de la machiconcessionnaires en Espagne, il est toujours disponible pour des visine et des accessoires. tes sur le champ pendant la saison de la récolte”. Sonia Parisotto, toujours professionnelle et disponible, après une première expérience dans le secteur des pièces de rechange, a comEt pour terminer cette longue digression sur les collègues du Service mencé son activité au service après vente en 1988. Elle s’occupe de qu’il dirige, naturellement ne pouvait pas manquer un bref curriculum publications techniques et gère l’activité de secrétariat pour les cours de Pietro Dal Santo. techniques. “J’ai commencé à travailler chez Laverda en 1975 - explique le responSilvio Poli travaille depuis 32 ans chez Laverda et depuis 28 il est au sable du service -. Une brève expérience à l’atelier des essais et puis service après-vente. Il est allé dans différents Pays, mais il a dédié la comme chef d’atelier des usinages mécaniques et des traitements plupart de ces années au marché français, où il est très connu et thermiques ont précédé mon passage au service après-vente en 1980. apprécié par les concessionnaires et les clients. Après avoir fait les expériences nécessaires sur le champ à côté des Gaetano Re a commencé les missions pour le service après-vente en techniciens plus expérimentés, j’ai suivi le marché italien pendant envi1980. Il a tourné dans le monde entier. Pendant les années quatre-vingt, ron dix ans. Depuis 1994 on m’a confié la responsabilité du service quand Laverda exportait en Iraq des centaines de moissonneuses bataprès-vente. teuses, il y a passé dix mois de suite. Ensuite il a travaillé en Égypte, Avant juin 2000, pendant quelques années, j’ai été responsable du au Pakistan, à Cuba, au Nicaragua ainsi que dans nombreux pays Product Support au niveau mondial dans une multinationale du seceuropéens. Au cours des dernières années, il a suivi en particulier teur où j’assurais la coordination d’un groupe de techniciens italiens l’Espagne, où il s’occupe avec succès du service sur le champ et de la et étrangers. Je fais ce travail avec beaucoup de satisfaction et de pasformation technique des concessionnaires et des clients. sion, en essayant d’être toujours disponible et de collaborer avec les Valter Valente est un autre vétéran du service après-vente. Depuis collègues car, dans notre métier, l’entente interpersonnelle est encore trente ans il travaille à côté des concessionnaires et des importateurs. plus importante de l’entente technique : l’activité à l’extérieur de l’enIl a été dans des pays comme l’Iraq, la Libye, la Tunisie, la Guinée, le treprise nous implique bien sûr sous le profil technique, mais aussi et Venezuela, le Nicaragua, le Costa Rica ; il connaît les us et coutumes surtout sous le profil des rapports personnels et la confiance réciprode ces zones, où la clientèle l’estime et l’apprécie. Même en Sicile, il que doit être maximale”.
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L’ album 14 Juin 1955: l’aventure commence Il y a cinquante ans, la première moissonneuse batteuses Laverda a vu le jour. Depuis, plus de 60 000 machines sont sorties de l’établissement de Breganze Dans l’histoire d’une entreprise Il y a des moments qui sont difficiles à décrire mais qui, pour ceux qui ont eu la chance d’y être, sont inoubliables. Des sensations qui seront racontées aux petits-fils, beaucoup de temps après, pour essayer de leur transmettre le goût d’une époque que l’évolution rapide des technologies a fatalement effacé. C’est le sentiment qui a été certainement vécu, dans les années cinquante, par ceux qui ont vu démarrer la première moissonneuse batteuse, en partageant l’enthousiasme du cavaliere Pietro ou, éventuellement, le premier moteur d’une moto Laverda à côté du volcanique dottor Francesco. Comme pour le lancement d’un bateau ou l’inauguration d’un bâtiment, le premier tour de clé d’un prototype d’une nouvelle machine devient un moment magique dans la vie d’une usine. D’autant plus il y a cinquante ans, lorsque tout était confié aux mains adroites des mécaniciens et au talent des concepteurs, sans l’aide de techniques sophistiquées, ni de procédures informatisées. On respirait à cette époque un sentiment épique, l’air d’un défi, qui réunissait tous les protagonistes, du simple mécanicien au chef de projet, du directeur au titulaire de la société, dans une atmosphère qui faisait oublier vite les difficultés rencontrées, les nombreuses heures, souvent au-delà de l’horaire normal de travail, passées à résoudre les petits et grands problèmes. C’était la naissance d’une nouvelle créature et chacun en ressentait, justement, la paternité pour une petite ou une grande partie. Il y a exactement cinquante ans, ce rite se produisait dans le vieil établissement Laverda de Via Castelletto. C’était un moment important, un moment qui a marqué profondément la vie et le destin d’une entreprise. Le prototype de la première moissonneuse batteuse Laverda, la M 60, sortait de ce qui avait été baptisé d’une manière un peu emphatique “l’atelier des expériences”, pour être mise à l’épreuve sur le champ. Elle était conduite par Marcello Zen, technicien talentueux protagoniste, avec le jeune ingénieur Guadagnin et beaucoup d’autres techniciens de l’équipe guidée par Pietro Laverda jr. C’était le mois de juin 1955 et une nouvelle phase historique pour l’entreprise de Breganze commençait, engagée à conquérir une nouvelle place dans le panorama de l’industrie agro-mécanique italienne et européenne. Un choix clairvoyant des frères Laverda, conscients des difficultés techniques et productives que cela entraînait, mais aussi de la nécessité d’un changement radical pour une gamme de produits qui ne répondaient plus aux exigences d’une agriculture en pleine évolution. Le projet était né seulement un an avant et il avait mûri après un voyage de Pietro Laverda jr. aux Etats Unis et la visite de nombreuses foires internationales. Les bases techniques provenaient d’une bonne connaissance des batteuses à poste fixe, qui étaient alors construites en grande partie par des
Juin 1955: le premier prototype de moissonneuse batteuse M 60 sort de l’établissement Laverda. Elle est conduite par le responsable du service technique Marcello Zen. Sur la photo on voit le signatures de Pietro et G. Battista Laverda, pour sceller l’importance de l’événement.
entreprises italiennes, et de quelques modèles de moissonneuses batteuses étrangères déjà présentes sur le marché italien, comme les Massey Harris et les Claeys. Mais chez Laverda, comme il est arrivé souvent par la suite, on choisit un chemin autonome, en essayant bien sûr de profiter du mieux de la technologie présente sur le marché, mais en interprétant le tout de manière originale. Cela a été un saut de qualité et d’innovation qui, pour le monde de l’agriculture italienne, est comparable à l’impact de la Vespa ou de la Fiat 600 dans la société des années du boom économique. Les caractéristiques de cette machine et son parcours de production ont été décrits dans le numéro 4/2002 de Laverdaworld. Les photos de l’époque nous montrent le prototype, une machine encore brute, le rabatteur en bois dérivé des mois-
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15 sonneuses lieuses, les nombreuses courroies visibles, le siège en fer, les leviers et les tirants qui assurent la commande mécanique, avec un effort considérable, des différentes dispositifs. Si on était sur place, on aurait pu entendre même le bruissement du quatre cylindres 1400 Fiat à essence qui équipait la machine! De tout cela il nous reste quelques belles images en noir et blanc et le souvenir des mots entendus des protagonistes. Aujourd’hui on peut faire un bilan de tout le chemin qui a été fait par l’entreprise en un demi siècle d’engagements dans le domaine des moissonneuses batteuses. En cinquante ans d’activité, l’établissement de Breganze a fait sortir plus de 60 000 machines qui ont voyagé vers les campagnes italiennes et d’innombrables pays européens et du monde entier. Des dizaines de modèles différents, centaines de versions, dizaines de milliers de plate-formes de coupe. Les modèles les plus vendus, ceux qu’aujourd’hui on appelle “top ten” de notre classement, sont les suivants (entre parenthèses le nombre de machines produites) : M M M M
La machine essayée dans les campagnes autour de Breganze; conduite par Marcello Zen.
120 (7277), M 132 (6983), M 112 (5325), 100 (4308), M 152 (3710), M 84 (3432), 112AL (2226), 3550AL (1656), 3500 (1775), 75 (1376).
A ce classement idéal, commencent à s’ajouter les machines de la série M et de la série REV, désireuses de rejoindre au plus vite leurs illustres ancêtres. Piergiorgio Laverda
La première ligne de montage des M 60, en 1956.
Le prototype photographié dans la cour de l’établissement.
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Une histoire, des histoires
Le Pain: on sait ce que l’on mange La longue tradition italienne du produit le plus populaire au monde A Ferrare, où le pain le plus connu est la “coppia”, on dit avec orgueil qu’il est “le meilleur au monde”. On raconte aussi qu’au XIII siècle les Statuts de la ville prescrivaient des normes que les boulangers devaient respecter pour faire un pain de qualité et de la bonne forme. A Este, dans la région de Padoue, on montre le même orgueil (pour les bien connues “manine”), lui aussi puisant dans une tradition qui, même historiquement, est très proche de celle de Ferrare. Dans le Piémont, fidèles à la mythique “biova” ainsi qu’à d’autres dizaines de variétés, on raconte la légende des “gressins étirés”, créés par le boulanger de cour, au XVII siècle, lorsque le médecin avait prescrit à un jeune prince un peu faible d’estomac de ne manger que du pain léger et digestible. Le succès fut international, avec “les petits bâtons de Turin” qui faisaient fureur même à la cour de France. En Ligurie, où la tradition boulangère est très semblable à la piémontaise, le “must” est la “fougasse”, faite justement avec la pâte du pain aromatisée avec fantaisie, c’est-à-dire avec le romarin, l’origan, l’oignon, le lard ou la tomate, les olives et les anchois. Les boulangers la farcissent aussi de “quagliata” qui est un fromage très frais. Ailleurs le pain est tellement enraciné dans la tradition qu’il est utilisé même pour le culte. Pour la fête de Saint Joseph, à Salemi, dans la province de Trapani, le pain votif est l’élément qui décore les autels et les chapelles le long des routes: les femmes créent des pains brodés et décorés avec des sujets religieux. A Altamura, près de Bari, le pain de la tradition a obtenu l’Aop, appellation d’origine protégée; ce qui est en cours pour sauvegarder aussi les particularités du bien connu pain toscan, sans sel, qui se marie avec n’importe quel plat. Les régions du centre de l’Italie, de la Toscane aux Marches, des Abruzzes au Latium, ont par contre signé une entente pour “certifier” la filière de production, qui prévoit des contrôles et des procédures particulières. On pourrait continuer à écrire une histoire
infinie, fourrée d’anecdotes et de légendes, en passant par au moins 250 pains typiques de toute l’Italie et même plus, car les noms connus du pain sont plus de 1 500: la “michetta” lombarde, le “pain de campagne” de Vénétie, la “ciriola” romaine, jusqu’à ses dérivés excellents comme la “pizza” napolitaine. La sacralité du pain dans le monde, mais surtout en Italie où chacun de nous en consomme, en moyenne, soixante-dix kilos par an (en Europe, seul les autrichiens, les allemands et les danois en consomment plus), dérive des ancêtres les plus lointains, de l’exigence historique des populations d’exorciser la faim et d’invoquer l’abondance, des rites de la cuisson communautaire dans la tribu ou la famille, dans le village, le bourg et le quartier. Le pain italien, en particulier, est lié beaucoup plus que les autres à la production artisanale, ce qui lui confère une valeur ajoutée d’image d’aliment sain, classique, qui n’est pas en conflit avec le régime. Plus de 90% du produit est acheté dans les boulangeries, qui au cours des dernières décennies, ont abandonné leur apparence d’antan et se sont transformées en véritables boutiques avec une créativité de production sans limites et, souvent, avec les chiffres
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d’affaires d’un vrai business. Nous mangeons chaque jour un produit dont l’histoire est ancrée dans les siècles, dans les différentes régions du monde, à travers des interprétations et des hypothèses. Le pain commence à s’affirmer quand l’homme nomade devient chasseur, puis sédentaire et agriculteur. La première céréale utilisée a été, paraît-il, l’orge, ancienne graminée, avec le millet. Le seigle était connue, comme l’avoine, déjà à l’âge du bronze. Mais le roi est le froment, qui s’est affirmé par ses caractéristiques très indiquées à la panification. On a appris d’abord à concasser les céréales, puis à les broyer en obtenant des farines brutes. Ensuite on a découvert le secret du levain, en faisant reposer le mélange, ce qui donnait un pain léger et volumineux. Les Egyptiens ont été peut-être les premiers vrais boulangers, et constructeurs de grands fours, comme les Grecs, utilisateurs de fours publics, qui se sont produits dans une grande variété de qualités et d’arômes, tandis que les Romains ont affiné la mouture des farines. La panification comme service public a commencé à Rome un siècle et demi avant Jésus Christ. Avec Auguste il y a avait dans les villes des centaines de fours publics, mais on le cuisait aussi dans les maisons et, sous l’Empire, le pain était discipliné par une législation ad hoc. Quelques siècles plus tard, à l’époque des communes libre, “explose” le métier du boulanger artisan. Pendant la Renaissance apparaissent de nouveaux types de pains, toujours plus raffinés: on dit par exemple qu’à la cour des Médicis on expérimente pour la première fois la levure de bière. Mais les capitales du pain “de haut-bord” seront surtout Paris et Vienne. Au XIX siècle arrivent les machines pour la panification et commence ainsi la grande histoire du pain comme produit industriel. Une histoire infinie, celle du pain, qui arrive jusqu’à nos jours et qui continuera avec l’histoire de l’homme. Mais avec une constante qui l’accompagne de la préhistoire au futur: à la base de tout il y a la qualité des céréales, de la culture des céréales, de leur récolte et de leur transformation.
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