GöteborgsOperans Danskompani
DAMIEN JALET
2022
7 10.06.2023
Mar au ven 20h / Sam 19h
Durée 2h10 avec entracte #LaVillette
DAMIEN JALET
2022
7 10.06.2023
Mar au ven 20h / Sam 19h
Durée 2h10 avec entracte #LaVillette
La GöteborgsOperans Danskompani, incontournable référence européenne de la danse, invite des chorégraphes émergeants ou de renom à composer les œuvres majeures de son répertoire. Katrin Hall est la Directrice Artistique de la compagnie depuis 2016.
Équipe de tournée
Directrice artistique Katrín Hall Chef de projet de la tournée
Johan Tengelin Directeur technique de production Fredrik
Engler Responsable lumière/LD David Stokholm Superviseur
lumière Niklas Ankarhem Techniciennes Malin Martinsson
Ingénieur du son Joachim Bohäll Superviseurs des costumes
Helena Avander Andreasson, AnnaMaria Brakel Répétiteur
Osnat Kelner Naprapathe Janne Ondracek
Kites (37 min) Création 2022
Traduction du monologue d’introduction de la pièce
« Tout ne tient qu’à un fil, je te jure, je repose dans cette plaine, la bouche sèche, le souffle court, et tu es là près de moi, tu pourrais t’en aller mais il y’a une attache, tout s’est renversé et il n’y a plus que du bleu sous mes yeux, le bleu du ciel, le bleu de l’océan, je n’en sais rien, mais je me revois enfant, debout sur la proue d’un ferry qui traversait la mer, c’était mon premier voyage, j’avais sans doute six ans et le vent soufflait si fort que j’avais cru que mon poids ne me suffirait plus, que je pourrais enfin m’envoler par-dessus bord, j’étais effrayé.e, j’étais libre, pareil.le à un corps qui se découvre, pareil.le à une âme en transition, mais je n’avais jamais vraiment quitté le sol, pendue à la Terre comme un poisson accroché à un câble, sauf que ça y est, c’est fini cette foisci, oui, ça commence maintenant, les nuages changent de place et tout semble soudain de plus en plus petit, des gamins courent sur l’horizon quand je sens que quelque chose commence à se détacher, doucement, simplement, le textile devient un organe, la robe des fantômes, l’écart entre le tissu et la peau grossit puis je décèle une forme au-dessus de moi, peut-être cette fillette qui nous regarde en riant, peut-être toi qui essaye de me retenir, peut-être juste moi en train de partir, j’ai à nouveau l’impression que le souffle qui soulève la poussière pourrait m’embarquer et à partir de cette seconde, plus de charge et plus de gravité, juste une spirale qui se répète à l’infini, est-ce que nous nous sommes serré.e.s trop fort ? est-ce que ma liberté dépendait de ce cordon ?, en tous cas le lien a craqué puis je me suis crashé.e, je deviens flottant.e, léger.e et fictif.ve, je crois un instant être un aigle égaré
dans l’immensité céleste ou un drone survolant son propre territoire, tu ne m’as pas suivi.e, pas pu ou pas voulu je n’en sais rien, mais je te jure, c’est tout ce qu’il reste de moi, la tempête gronde pourtant on dirait le printemps, je sens l’urgence de trouver la joie et ça y est, c’est fini cette fois-ci, oui, ça commence maintenant, les collines ont l’air minuscules vues d’ici, les rafales battent la nature dans une saccade féroce, les blés couchés, les plantes couchées, les animaux couchés, mon corps couché aussi, oui, mais moi qui monte, qui n’arrête plus de croître, qui épouse les moindres bourrasques, qui se tord parfois avant de se relever, qui chavire, hésite puis voltige, les yeux grands ouverts, la poitrine grande ouverte, les lèvres grandes ouvertes, je m’abandonne à cette force imprévisible et j’observe mon corps en lutte, bataillant, augmentant avant de s’effondrer, accélérant après s’être effondrée, lévitant puis plongeant, surfant encore et encore sur les courants, une chute libre, c’est comme un miroir, je n’ai jamais été aussi présente que depuis qu’on ne me voit plus, jamais été aussi puissante quoiqu’on ne puisse plus me toucher, c’est la première fois, je crois, c’est la dernière fois, c’est sûr, mes membres se sont étirés et mes vaisseaux dilatés, mais mes poumons sont gonflés et mes émotions ont survécu, je porte la robe des fantômes pour rebondir sur le tissu du monde en t’imaginant me regarder depuis le sol, silencieusement, si près de moi, à vol d’oiseau, le tourbillon qui me remue est un fragment des flux qui animent les vagues, attisent les flammes et érodent les reliefs, ceux qui dispersent les particules, assèchent le paysage ou actionnent les moulins, tous ceux-là pour moi seule cette fois, moi dans le vent, moi qui me sens portée, transportée par ce mouvement languide et hasardeux, sa menace sifflante et son entrain enivrant, l’air se joue de moi comme d’une harpe solitaire ou d’une feuille volante, une vie s’achève et une fête débute, je ne me reconnais même plus, je ne te vois presque plus, tout ne tient qu’à un fil, je te jure, je suis si haut, si loin, plus qu’une forme qui se dissipe, des teintes qui luisent, un cerf-volant dans le ciel. »
Théo CascianiDamien Jalet est un chorégraphe et danseur franco-belge maintes fois primé dont les œuvres se caractérisent par une importante interaction entre la chorégraphie, la conception des costumes, la scénographie, le cinéma et la musique.
Il s’intéresse à la capacité de la danse à se réinventer constamment. Artiste globe-trotter et aux talents multiples, son travail internationalement reconnu l’a amené à collaborer avec de nombreuses compagnies. Complice de longue date avec Sidi Larbi Cherkaoui, sa biographie croise Madonna, le cinéaste Paul Thomas Anderson ou le plasticien Kohei Nawa.
Chorégraphie Damien Jalet, Amilios Arapoglou Composition Mark
Pritchard Conception sonore Dorian Concept Enregistrements à la harpe éolienne Ralf Kleeman Texte Theo Casciani
Scénographie Jim Hodges, Carlos Marques da Cruz Costumes
Jean-Paul Lespagnard Lumière Fabiana Piccioli Vidéo Sander
Loonen Assistant vidéo Jessy Laurent Danseurs Ben Behrends,
Zander Constant, Miguel Duarte, Sabine Groenendijk, Mai Lisa
Guinoo, Janine Koertge, Zenon Zubyk, Elinar Nikkerud, Riley
O’Flynn, Christoph von Riedemann, Frida Dam Seidel, Duncan
C Schultz, Endre Schumicky, Joseba Yerra Izaguirre, Amanda
Akesson
To Kingdom come (58 min) Création 2023
Le spactacle est présenté dans une version spécialement adaptée aux tournées. To Kingdom Come explore comment le traumatisme partagé influence à la fois l’individu et son environnement. Dans cette nouvelle œuvre, Imre et Marne van Opstal utilisent un langage de mouvement et des éléments théâtraux. En créant un monde viscéral et brut, ils s’efforcent de répondre à notre nature instinctive et existentielle. Lorsque tout est détruit, à partir de quelle image se reconstruire ?
Fratrie d’artistes néerlandais, Imre et Marne van Opstal forment un binôme effervescent dont le travail explore les limites du corps et du psychisme humain. Ce duo créatif connait un succès au prestigieux Nederlands Dans Theater et grâce à leur collaboration avec la Batsheva Dance Company. La nature collaborative de leur travail témoigne de la condition humaine, des limites et des possibilités du corps et de l’esprit. L’éclectisme de leur langage nourrit une danse théâtrale et instinctive.
Chorégraphie Imre van Opstal, Marne van Opstal Costumes Imre van Opstal, Marne van Opstal Scénographie Imre van Opstal, Marne van Opstal, Tom Visser Musique et son Amos Ben Tal Musique RY X (Ry Cuming) Dramaturgie Xanthe van Opstal
Lumières Tom Visser Danseurs Benjamin Behrends, Mei Chen, Nathan Chipps, Viola Esmeralda Grappiolo, Mai Lisa Guinoo, Logan Hernandez, Rachel McNamee, Riley O’Flynn, Auguste
Palayer, Duncan C Schultz, Arika Yamada, Zenon Zubyk
• PHILIPPE DECOUFLE / COMPAGNIE DCA
Stéréo • Création 2022 • 4 22.10.2023
• LUCINDA CHILDS & ROBERT WILSON
Avec Chaillot – Théâtre national de la Danse Relative Calm • 30.11 3.12.2023
• BENJAMIN MILLEPIED & NICO MUHLY / L.A DANCE PROJECT
Avec la Philharmonie de Paris 29 31.03.2023
• SHARON EYAL & GAI BEHAR
Avec Chaillot – Théâtre national de la Danse Into The Hairy • 12 14.04.2023
• ANGELIN PRELJOCAJ
Avec Chaillot – Théâtre national de la Danse • 23 31.05.2023
• BATSHEVA DANCE COMPANY & THE BATSHEVA ENSEMBLE
Avec Chaillot – Théâtre national de la Danse
Anafaza • 6 15.06.2024
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