Pina Bausch / Germaine Acogny & Malou Airaudo common ground[s] • Le Sacre du printemps

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PINA BAUSCH / GERMAINE ACOGNY & MALOU AIRAUDO common ground[s] • Le Sacre du printemps Une production de la Pina Bausch Foundation, l’École des Sables & Sadler’s Wells 19 30.09.2022 ESPACE CHAPITEAUX Lundi au vendredi 20h • Samedi & dimanche 19h • Relâche jeudi 22 et lundi 26.09 Durée 1h35 : common ground[s] 30 min · Entracte 30 min · Le Sacre du printemps 35 min PT 40 € • TR 35 € • Abonnés, adhérents 32 € • Abonnés jeunes (- de 26 ans) 15 € #LaVillette L’équipe de La Villette est heureuse de vous accueillir dans le respect des consignes sanitaires en vigueur.

À PROPOS DU SPECTACLE........ 3 BIOGRAPHIE ................................................ 9 PINA BAUSCH................................................ 9 GERMAINE ACOGNY ............................... 10 MALOU AIRAUDO ....................................... 11 DISTRIBUTION ET MENTIONS OBLIGATOIRES............................. 13 MERCI À NOS PARTENAIRES ........................ 16 SAISON 2022-2023 ......................................... 17 RESTONS EN CONTACT ! ............................... 18

« LE SACRE DU PRINTEMPS »

Par trois fois, Le Sacre du printemps s’inscrit dans l’histoire de la danse et du monde. En 1913, en 1975 (création par Pina Bausch) et aujourd’hui, l’œuvre de Stravinski rencontre une époque marquée par l’ébranlement de certitudes fondamentales. Pour s’en rendre compte, pas besoin de songer à la pandémie de Covid-19 qui a fait de la transmission de la chorégraphie de Pina Bausch aux danseurs réunis pour cette recréation l’une des œuvres les plus empêchées de cette étrange période. 36 interprètes ont été choisis parmi 170 candidats et se sont retrouvés près du village de pêcheurs Toubab Dialaw, au sud de Dakar, à l’École des Sables. Ce lieu incubateur de la danse d’auteur en Afrique fut ouvert par Germaine Acogny et son mari Helmut Vogt en 2004. C’est là, à l’ombre de l’énorme voile qui tamise le soleil au-dessus du grand plateau,

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RENDEZ-VOUS AVEC L’HISTOIRE

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que s’est développé ce projet unique, initié par la Pina Bausch Foundation dirigée par Salomon Bausch, fils de la chorégraphe. Face au Sacre, Germaine Acogny le dit, en tant que témoin : elle sent dans la composition de Stravinski un esprit africain. Autrement dit, une touche universelle qui dépasse largement l’idée de départ, ancrée dans une Russie mythique. En 1910, Stravinski et Nicholas Roerich travaillent sur l’idée d’un ballet à inspiration très concrète de rites anciens slaves. Titre de travail : Le Grand sacrifice. Il faut dire que le peintre des décors du Sacre du printemps était aussi historien et archéologue… Mais en 1911, tout change. Stravinski et Roerich s’enthousiasment pour les écrits du metteur en scène et théoricien Georg Fuchs (1868-1949), aujourd’hui oublié, mais aussi d’autres innovateurs comme Gordon Craig à Londres (1872-1966) avec son concept de la surmarionnette ainsi que le compositeur et pédagogue suisse Émile Jacques-Dalcroze (1868-1950). Aussi, sous l’influence de la première révolution des arts de la scène au

En 1975, à Wuppertal, en Allemagne, Pina Bausch travaille elle aussi dans un environnement qui voit le monde et les arts entrer dans une nouvelle ère. C’est en 1968 qu’elle avait créé sa toute première pièce au titre Le Sacre du printemps

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XXe siècle, Le Sacre reflète en sourdine les rythmes de l’industrialisation et les prémices de la guerre. Pour la chorégraphie, à Michel Fokine, auteur des succès de L’Oiseau de feu et Shéhérazade, on préféra le jeune Nijinski. Et Stravinski s’éloigna des motifs folkloriques au profit d’un travail très poussé sur le rythme.

de Fragments. En réinventant l’œuvre d’art total voulu par Diaghilev et Stravinski, elle en change le rapport au monde. Dans un geste artistique spectaculaire et iconique, Rolf Borzik couvre le sol de tourbe. Femmes et hommes se jettent corps et âme dans une exploration de leurs relations qui n’écarte pas certains soubresauts, remous ou tressaillements, entre angoisse, attirance érotique et violence. En même temps, la révolution artistique avec ses happenings, performances et déconstructions rebelles de l’héritage classique prend de l’ampleur. Pina Bausch aussi va transformer sa manière de créer. Si elle préserve la continuité et l’intégralité du Sacre du printemps, sa méthode changera par la suite. Mais Le Sacre du printemps est en soi une déconstruction, et en 1940 Stravinski en personne le dirigea à New York, usant de sa baguette pour déconstruire sa propre partition, quasiment en précurseur du free jazz. Aujourd’hui, la transmission du Frühlingsopfer aux 36 danseurs choisis pour faire communauté, tombe à une

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époque où non seulement les tensions dans le monde s’aggravent et remettent en cause une nouvelle fois les équilibres à l’échelle mondiale. Mais l’humanité entière vit sous la menace du dérèglement climatique. Aussi la nouvelle interprétation du Frühlingsopfer frappe juste, car elle rétablit le lien entre l’humain et la terre, point de départ de l’œuvre en 1910. Et son message est sans appel : sans retour aux sources, pas de modernité durable ! Par son titre et sa philosophie, le duo common ground[s] ne dit rien d’autre. Germaine Acogny et Malou Airaudo contemplent leurs vies de femmes, de mères et d’artistes, telles des coryphées plaçant sous leur égide la grande tragédie à venir, avec son chœur et ses protagonistes. Pour Germaine Acogny, cette recréation à l’École des Sables prend aujourd’hui des airs d’aboutissement d’un long parcours, de son Bénin natal à l’école Mudra Afrique fondée au Sénégal avec Maurice Béjart. Jadis, le chorégraphe lui avait promis le rôle de l’élue dans sa propre version du Sacre. Mais ce fut, en 2015, Olivier Dubois qui eut l’idée de

Thomas Hahn common ground[s]

mettre en scène cette grande dame de la danse, dans un solo où elle se raconte à travers Stravinski. Elle trouve aujourd’hui en Malou Airaudo, comme Béjart née à Marseille, une nouvelle sœur, au-delà de toutes questions sur le geste, qu’il soit mécanique, archaïque ou tragique, comme dans Le Sacre. Dans common ground[s], il se fait doux et réconfortant, venant de toutes les époques.

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Pina Bausch est née en 1940 à Solingen et décédée en 2009 à Wuppertal. Formée à l’école Folkwang d’Essen sous la direction de Kurt Jooss, elle y acquiert de solides bases techniques. Lorsqu’Arno Wüs-tenhöfer, directeur des théâtres de Wuppertal, l’engage comme chorégraphe à l’automne 1973, elle donne à l’ensemble le nom de Tanztheater Wuppertal. Sous ce nom, la compagnie, au début très controversée, gagne progressivement une reconnaissance mondiale. Son style unique, associant poésie et éléments de la vie quotidienne, a exercé une influence décisive sur l’évolution de la danse à l’échelle internationale. Récompensée par certains des prix et des honneurs les plus prestigieux du monde, Pina Bausch est l’une des plus grandes chorégraphes de notre époque. Les créations de Pina Bausch/Tanztheater Wuppertal sont présentées par le Théâtre de la Ville depuis 1979 (37 saisons).

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Sénégalaise et française, Germaine Acogny a mis au point sa propre technique de Danse Africaine Moderne. Elle est considérée comme « la mère de la Danse Africaine Contemporaine » dans le monde. De 1977 à 1982, elle est directrice artistique de Mudra Afrique, créé par Maurice Béjart et le Président L.S. Senghor à Dakar. Après sa fermeture en 1982, elle danse, chorégraphie et enseigne dans le monde entier et devenant un réel émissaire de la danse et de la culture africaines. En 1997, Germaine Acogny est nommée directrice artistique de la section danse d’Afrique en création, programme de soutien rattaché à ce qui va devenir l’Institut français. Avec son mari Helmut Vogt, elle crée au Sénégal à Toubab Dialaw L’École des Sables, inaugurée en 2004. C’est un lieu d’échange et de formation professionnelle pour les danseurs africains et danseurs du monde entier, invitant des chorégraphes de différents univers et de nombreux pays à venir enseigner à ses côtés. Depuis 1998, Germaine Acogny crée régulièrement des solos pour elle et des chorégraphies pour sa compagnie JANT-BI qui tournent avec succès à travers le monde.

GERMAINE ACOGNY

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MALOU AIRAUDO

Née à Marseille en 1948, Malou Airaudo commence à danser à l’âge de huit ans à l’Opéra de Marseille. À 17 ans, elle entre aux Ballets Russes de Monte-Carlo, où elle devient soliste auprès de Léonide Massine, avant de rejoindre Françoise Adret et son Ballet-ThéâtreContemporain qui s’installe à Amiens en 1968. Au début des années 1970, elle part à New York pour travailler avec Paul Sanasardo et Manuel Alum, ce dernier lui chorégraphiant le solo Woman of a MysticBody. C’est là qu’elle rencontre pour la première fois Pina Bausch.

Germaine Acogny a reçu les hautes distinctions de la France et du Sénégal. En 2007, elle reçoit avec le japonais Kota Yamazaki un Bessie Award à New York pour la pièce Fagaala de la Compagnie JANT-BI, dont ils signent ensemble la chorégraphie. En 2021, la Biennale de Venise a décerné à Germaine Acogny le Lion d’Or récompensant l’ensemble de sa carrière. Elle a reçu le Grand Prix de la SACD en juin 2022. Elle a été l’ambassadrice de la saison 2020-21 du Théâtre de la Ville qui lui a consacré un hommage en décembre 2020.

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En 1973, elle est invitée à la rejoindre à Wuppertal et devient l’une des figures clés de l’ensemble, créant des rôles majeurs dans diverses productions, comme Iphigénie en Tauride, Orphée et Eurydice, Café Müller ou dansant dans Le Sacre du printemps, ainsi que dans de nombreuses autres pièces. Elle a également été l’une des membres fondateurs de la compagnie de danse parisienne La Main, aux côtés de Jacques Patarozzi, Dominique Mercy, Helena Pikon et Dana Sapiro, et a travaillé avec la chorégraphe Carolyn Carlson au Teatro danza La Fenice de Venise.

De 1984 à 2018, elle a enseigné la danse à la Folkwang Universität der Künste d’Essen, et en 2012, elle est devenue la directrice de l’Institut de danse contemporaine de l’université. Ses réalisations chorégraphiques comprennent Le Jardin des souvenirs, Jane, Je Voudrais Tant, Schwarze Katze et If You Knew, créés au milieu des années 1990 pour le Folkwang Tanz Studio, le Ballet de Nancy, le Ballet de Genève, le Ballet du Nord et la Biennale de Venise. Elle a également travaillé avec le théâtre Potporus Renegade, avec des interprètes de break dance pour les pièces Irgendwo et Verlorene Drachen.

COMMON GROUND[S]

RETOUR SOMMAIRE 13 DISTRIBUTION ET MENTIONS OBLIGATOIRES

Chorégraphie et interprétation Germaine Acogny, Malou Airaudo Composition musicale Fabrice Bouillon Laforest Costumes Petra Leidner Lumière Zeynep Kepekli Dramaturgie Sophiatou Kossoko Musiciens enregistrés Contrebasses Adam Davis, Carlota Margarida Ramos Violoncelles Ana Catarina Pimentel Rodrigues, Mariana Silva Taipa Altos Wei-Chueh Chen, Alejandro Vega Sierra Violons Nicolas Lopez, Ana Maria Sandu, Alexandru-Adrian Semeniuc Clavier Fabrice Bouillon Laforest Chef d’orchestre Prof. Werner Dickel Ingénieur du son Christophe Sapp Première le 23 septembre 2021, Teatros del Canal, Madrid.

LE

SACRE DU PRINTEMPS Chorégraphie Pina Bausch Musique Igor Stravinsky Scénographie & costumes Rolf Borzik Collaboration Hans Pop Direction artistique Josephine Ann Endicott, Jorge Puerta Armenta, Clémentine Deluy Direction des répétitions Çagˇdas¸ Ermis¸, Ditta Miranda Jasjfi, Barbara Kaufmann, Julie Shanahan, Kenji Takagi Avec Rodolphe Allui, Sahadatou Ami Touré, Anique Ayiboe, D’Aquin Evrard Élisée Bekoin, Gloria Ugwarelojo Biachi, Khadija Cisse, Sonia Zandile Constable, Rokhaya Coulibaly, Inas Dasylva, Astou Diop, Serge Arthur Dodo, Franne Christie Dossou, Estelle Foli, Aoufice Junior Gouri, Luciény Kaabral, Zadi Landry Kipre, Bazoumana Kouyaté, Profit Lucky, Babacar Mané, Vasco Pedro

RETOUR SOMMAIRE 14 Mirine, Stéphanie Mwamba, Florent Nikiéma, Shelly Ohene-Nyako, Brian Otieno Oloo, Harivola Rakotondrasoa, Oliva Randrianasolo (Nanie), Asanda Ruda, Amy Collé Seck, Pacôme Landry Seka, Gueassa Eva Sibi, Carmelita Siwa, Amadou Lamine Sow, Didja Kady Tiemanta, Aziz Zoundi Première le 3 décembre 1975, Opéra de Wuppertal. Reprise 2021. Directeur de production Adam Carrée Administrateur de production en tournée Imogen Clarke Régisseur Marius Arnold-Clarke Responsable compagnie Laye Kane Chef de plateau Ben O’Grady Ingénieur du son Dan Harmer Chef accessoiriste Anne-Marie Bigby Électricien Joe Pilling Régisseur de plateau Hex Emalia Ostéopathe Alexandra Haydon Costumes Petra Leidner Assistantes costumes Mariola Kopczynski (Dakar), Silvia Franco (Wuppertal) PINA BAUSCH FOUNDATION Fondateur & Président Salomon Bausch Présidente Simone Rust Coordination de projets Gertraud Johne Éducation & sensibilisation Kathrin Peters ÉCOLE DES SABLES Fondateurs Germaine Acogny et Helmut Vogt Administrateur Helmut Vogt Responsable production technique Didier Delgado Production Stan Mandef, Mame Bousso Mbaye Coordinateur Paul Sagne Casting/conseiller Patrick Acogny Comptable Philipe Bocandé Communication Eleine de Graça-Sccientia

Directeur général & artistique Alistair Spalding CBE Productrice exécutive Suzanne Walker Directrice de production & des tournées Bia Oliveira Productrice senior Ghislaine Granger Assistants de production Hannah Gibbs, Sophie Delahaye Directrice de tournée Aristea Charalampidou Responsable marketing Jordan Archer Attachée de presse Laura Neil

Remerciements Korotimi Barro, Vuyo Mahashe, Tom Jules Sammie, Armel Gnago Sosso-Ny

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Ce projet a été initialement conçu dans le cadre de la Saison Africa2020. À ce titre, il bénéficie du soutien de son Comité des Productionmécènes.

Coproduction Théâtre de la Ville-Paris – Les Théâtres de la Ville de Luxembourg – Holland Festival, Amsterdam – Festspielhaus, St Pölten – Ludwigsburg Festival – Teatros del Canal de la Comunidad de Madrid – Adelaide Festival – Spoleto Festival dei 2Mondi. Le projet est financé par la Fondation culturelle de l’État fédéral allemand (Kulturstiftung des Bundes), le Ministère de la Culture et de la Science du Land Rhénanie-du-Nord-Westphalie, le Fonds de coproduction internationale du Goethe-Institut, et soutenu par le Tanztheater Wuppertal Pina Bausch. Avec le soutien de Dance Reflections by Van Cleef & Arpels. Coréalisation Théâtre de la Ville-Paris – La Villette-Paris.

Pina Bausch Foundation – École des Sables – Sadler’s Wells.

SADLER’S WELLS LONDON

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MERCI À NOS PARTENAIRES

Manifestation organisée dans le cadre de la Saison Africa2020

RETOUR SOMMAIRE 17 SAISON 2022-2023 LES SPECTACLES À LA VILLETTE DANS LE CADRE DE LA PROGRAMMATION HORS LES MURS DU THÉÂTRE DE LA VILLE • JOSÉ MONTALVO Gloria 18 22.10.2022 • JAN MARTENS / OPERA BALLET VLAANDEREN FUTUR PROCHE 26 28.04.2022 • JAN MARTENS Any attempt will end in crushed bodies and shattered bones 11 13.05.2023 • TANZTHEATER WUPPERTAL PINA BAUSCH Café Müller 6 ABONNEZ-VOUS12.07.2023 (À TOUT) !

RETOUR SOMMAIRE 18 RESTONS EN CONTACT ! Abonnez-vous à la chaîne Youtube de La lavillette.comVillette. • #LaVillette Abonnez-vous à la chaîne Youtube du Théâtre de la Photostheatredelaville-paris.com/frVille. Maarten Vanden Abeele © Pina Bausch Foundation • Maquette Marie Victoroff / EPPGHV 211 avenue Jean-Jaurès 75019 Paris • RCS Paris B 391 406 956 • Licences PLATESV-R-2021-010525/ PLATESV-R-2021-010530/PLATESV-R-2021-010570

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