Vol VII, No 36, Port-Louis mercredi 20 octobre 2010, 20 pages, Rs 5
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ONU RSA contre les sanctions sur le Zimbabwe
PRIYANKA SPEAKS TO FANS
L'Afrique du Sud, qui siègera au Conseil de sécurité de l'Onu à partir du 1er janvier, s'opposera à un durcissement des sanctions contre le Zimbabwe si la question se représente, a indiqué le ministère des Affaires étrangères. En 2008, lors du précédent mandat de la RSA, "Pretoria s'y était opposé” a rappelé le directeur général du ministère Ayanda Ntsaluba,
CONTADOR LE PARCOURS IDÉAL
“CHAQUE DÉPENSE BUDGÉTAIRE DOIT ÊTRE PASSÉE AU CRIBLE” : KEE CHONG LI KWONG WING — P7 EN BREF La délocalisation du concasseur UBP à Bambous réclamée La situation environnementale des habitants de la route Geoffroy, à Bambous, est "intolérable" vu qu'ils vivent dans des conditions poussiéreuses qui sont généralement causées par la compagnie United Basalt Products Ltd. L'Action sociale sans frontières a réuni la presse mardi pour faire part des doléances de ces habitants, qui vivent dans des"conditions inhumaines" et d'un projet d'extension, qui est en cours par la compagnie pour l'installation d'un nouveau concasseur à cet endroit. Baby Joson, président de l'Action sociale sans frontières, a déclaré que beaucoup de démarches ont été entamées, mais que la situation demeure inchangée, ce qui exaspère les habitants. Il a ajouté qu'ils ont interrogé le conseil de district sur ce projet et que la compagnie ne détiendrait "aucun permis" pour l'aménagement d'un lieu pour concrétiser ce nouveau projet. Au final, Baby Joson a dit que les habitants veulent la délocalisation de ce concasseur. Clement Jeewooth, viceprésident du mouvement, a déclaré que le développement qui se fait à Bambous serait au détriment des habitants. — rédaction@lematinal.mu
Plus de Rs 900 millions de profit pour le CEB IL N’Y a plus d’électricité dans l’air. Du moins, c’est le sentiment qui prévaut au sein de la direction du Central Electricity Board (CEB). Cet organisme parapublic vient, en effet, d’enregistrer des profits de plus de Rs 900 millions pour la présente année calendaire selon les comptes qui viennent d’être audités. L’information a été confirmée, mardi, au Matinal, par le directeur général Chavansingh Dabeedin. La bonne performance financière de ce corps para-étatique s’explique par le fait que les consommateurs deviennent de plus en plus conscients de la nécessité de ne pas gaspiller l’électricité et les différentes mesures prises pour redresser la situation, a-t-il ajouté. Selon la direction du CEB, cet organisme a été confronté à une situation financière très difficile ces dernières années, avec des pertes annuelles importantes et des découverts bancaires. Cependant, il y a eu une nette amélioration de la situation financière en 2009. Ce qui fait que le CEB a réalisé un redressement financier. La baisse des prix du fioul lourd et du charbon sur le marché mondial a joué un rôle déterminant dans la réalisation d’une telle performance car ils représentent une part très importante des coûts de production. Voir p5
Après les réformes entreprises au CEB, la direction recueille des résultats positifs.
L’absence d’un avocat du Parquet à l’origine de la bourde YASSINE CARRIM Port-Louis, 19 octobre
Yannick (à g) et Diop ont joui de quelques heures de liberté inattendue. équipe du GIPM dirigée par le sergent Juggoo se rend à la prison de La Bastille, à Phoenix, où sont incarcérés Yannick et Diop Bhoyroo. Direction : la cour de district de Bambous. Sur place, Jean Dominique Lamoureux, Bruce Emmanuel Ribet et Jean Hansley Beeharry étaient eux sous la garde de la Special Supporting Unit (SSU). Une fois à l’intérieur, la magistrate Adeelah Hamuth a prononcé son ruling dans lequel elle a souligné qu’il n’y avait pas de ‘substantial evidence’ à l’encontre des accusés. Pendant que la magistrate mettait sa décision en
écrit, l’huissier de la cour traduisait : «Yannick Bhoyroo. La cour in truvé ki pena auken preuve kont ou dan sa zaffair la. Ban charge in rayé kont ou. Ou bizin paye frais la cour et ou pa gagn droit kit pays». C’était la même phrase pour chacun des accusés. Aussitôt après, la magistrate a sollicité le Police Prosecutor pour savoir s’il comptait présenter une motion pour demander que les frères Bhoyroo restent en cellule si jamais ils doivent répondre à d’autres charges retenues contre eux dans d’autres tribunaux du pays. Voir p4
FRAUDE ALLÉGUÉE
Deux cadres de Caltex au CCID NASIF JOOMRATTY Port-Louis, 19 octobre
DEUX HAUTS cadres de la compagnie Caltex ont été entendus par les limiers du Central Criminal Investigation Department (CCID) dans le cadre de l’enquête sur une fraude alléguée, estimée à Rs 100 millions. Cette enquête a été ouverte à la suite d’une plainte logée par un officier du ministère de l’Industrie et du commerce. “Ce n’est que mercredi qu’une déposition sera consignée dans le cadre de cette enquête”, a confié un responsable du CCID au Matinal.
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L’affaire Air Mtius : La juge Saheeda Peeroo se désiste LE MATINAL NEWS SERVICES Port-Louis, 19 octobre
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JEAN-DENIS PERMAL Port-Louis, 19 octobre
L I B É R AT I O N D E S B H OY R O O
L’ABSENCE D’UN avocat du Parquet, lundi, au tribunal de district de Bambous, serait à l’origine de la bourde administrative qui a résulté en la libération des frères Bhoyroo après leur comparution devant le magistrat. Dans un tel cas, c’est un inspecteur de police, qui a pour habitude d’assister la poursuite, qui agit comme Police Prosecutor. Ce jour-là, c’est l’inspecteur Taujoo qui s’est attelé à cette tâche et, pour des raisons qui restent à déterminer, il a laissé partir les jumeaux. Ce qui a donné lieu à une discussion entre lui et le sergent Juggoo du Groupement d’intervention de la police mauricienne (GIPM). Le lendemain, la sanction ne s’est pas fait attendre suite à cette erreur. Après avoir reçu un premier rapport rédigé par l’ACP Beekun, le commissaire de police Dhun Iswar Rampersad a ordonné la mutation de l’inspecteur Taujoo à la cour de district de Bambous et le sergent Juggoo à la Western Division de la Special Mobile Force (SMF). Ces derniers risquent tout de même une suspension si jamais l’enquête menée par la Western Division sous la houlette de l’assistant-surintendant Daniel Monvoisin leur est défavorable. En attendant, les deux hommes se rejettent les torts. C’est vers 8h30 lundi matin qu’une
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L’interrogatoire des deux officiers a duré plus de deux heures et se poursuivra d’ici la fin de la semaine. Selon nos recoupements, lors de la prochaine séance, les deux cadres se rendront au bureau du CCID accompagnés de leurs hommes de loi. Des arrestations sont à prévoir dans le cadre de cette affaire, laisset-on aussi entendre dans les milieux des enquêteurs. Cette affaire fait suite à une déposition consignée au CCID contre la firme Caltex par un fonctionnaire du ministère de l'Industrie et du commerce, jeudi dernier, — redaction@lematinal.mu
LES AVOCATS de la défense avaient souhaité qu’un autre juge préside le procès Air Mauritius Ltd vs. Sir Harry Tirvengadum & ors. Ce souhait avait été évoqué pour éviter tout risque de préjudice. La juge Saheeda Peeroo a agréé à la demande et l’affaire est renvoyée au 26 octobre et sera entendue devant un autre juge. En septembre 2001, la compagnie aérienne Air Mauritius s’était rendu compte que depuis 1981, il y aurait eu des paiements irréguliers. Une investigation avait alors été faite dans les archives de 1981 à l’an 2000. Plusieurs factures ont été retracées portant l’en-tête Rogers & Co Ltd avec la mention Special Commission. Air Mauritius avait ainsi payé Rs 85 031 346.14
comme commission spéciale. Du fait qu’une partie des archives avait été détruite, l’on n’a pu remonter qu’entre 1990 et 1999. La somme dont seraient redevables les prévenus selon cette investigation dans les archives s’élèverait à Rs 97 321 949.25. Cette commission spéciale constituerait un cas de malversations financières également connues comme la “caisse noire”. Cette caisse noire est un système qui aurait permis de détourner des fonds de la compagnie nationale d’aviation à travers le paiement de commissions fictives à Rogers Aviation. Par la suite, celle-ci les retournaient vers un fonds secret entretenu chez Air Mauritius dans le but d’enrichir certains et de corrompre des personnalités et autres partis politiques. — redaction@lematinal.mu