#1 | votre magazine mensuel gratuit | septembre 2015
LAURENT WAUQUIEZ Opération séduction en Beaujolais
HILLARY CLINTON
Peut-elle (enfin) siroter tranquille ?
LE GUIDE DE SURVIE DES VENDANGES
COUPE DU MONDE DE RUGBY 2015
ALEXANDRE DUMOULIN
UN CALADOIS CHEZ LES BLEUS LES ANNEES « CALADE » | DU CSV AU XV DE FRANCE | LES BLEUS COTÉ COULISSES
Anniversaire du 14 septembre au 18 octobre 2015
198, allĂŠe ViadorĂŠe - RN6 - 69480 Anse - 04 74 67 04 08 5, place Puvis de chavannes - 69006 Lyon - 04 78 93 00 61 www.bernollin.com
ÉDITO ENTRE BLEUS Dimanche 23 août. 11h53. « On n’est pas un peu kamikaze de faire notre numéro de lancement avec Alexandre Dumoulin, sachant qu’il peut quitter les Bleus ? » Il a pas tort Michel, notre photographe. Il est cartésien, lui. « Michel, on n’est pas l’Equipe Magazine, ce qui nous intéresse dans le portrait d’Alex, c’est qu’il est resté très attaché à Villefranche, il est là le sujet. La sélection, ce serait la cerise sur le gâteau.» On espère seulement que, hors saison, Philippe Saint-André a pu en trouver, des cerises ! Pas de tour pendable coach, s’il vous plait ! D’un côté, on sera vite fixé. L’entraineur du XV de France, doit donner à 12h la liste définitive de 31 joueurs du groupe France qui disputeront à la Coupe du Monde de rugby en Angleterre. Les 7 minutes les plus longues du monde. Le massacre de ce qu’il nous reste d’ongles, sponsorisé par BFM TV qui a pris le direct à Marcoussis, camp de base des Bleus, et comble les longues secondes de vide en attendant Saint-André. Le coach arrive, tiré à quatre épingles, et se fixe au lutrin face à la presse. L’instant est grave. 5 joueurs vont quitter le groupe. Alex est retenu dans la liste définitive. On explose de joie. On se dit que la volonté et la pugnacité paient, que la trajectoire sportive et personnelle de ce jeune homme de 26 ans est décidément unique. Finalement, sans nous le dire, Alex nous a montré le chemin. Bosser, croire en son destin, s’accrocher, remettre l’ouvrage sur le métier, toujours. Inlassablement. La providence fera le reste. C’est tout le mal que nous souhaitons à notre nouveau magazine. Merci Alex, et belle Coupe du Monde mon pote !
Au Colombier Restaurant indoor - outdoor
Frédéric Côte
UN CADRE IDYLLIQUE EN BORD DE SAÔNE ÉCOLE DE CUISINE PRIVATISATION DE SALLE
L’équipe du Nouveau
Directeur de la publication : Benjamin Solly Rédacteur en Chef : Benjamin Solly Journalistes : Sébastien Iulianella, Antoine de Tropéri, Benjamin Solly Photographe : Michel Goiffon Photographes ayant collaboré à ce numéro : Saby Maviel, Isabelle Picarel, C. Doldi Commercialisation : Delphine Roybet, Aurélia Calzatti
PONT DE SAINT BERNARD 126, ALLÉE DU COLOMBIER 69480 ANSE (PARKING PRIVÉ)
Photo couverture : © Isabelle Picarel Impression Lamazière Ne pas jeter sur la voie publique. La reproduction des textes, dessins et photographies publiés dans ce numéro sont la propriété exclusive du magazine le Nouveau, une marque de la SAS le Nouveau au capital de 3.000 euros. RCS Mâcon 809.411.788. Elle se réserve tout droit de reproduction dans le monde entier. En cours d’immatriculation ISSN.
TÉL. 04 74 67 04 68 i n fo @ a u co l o m b i e r.co m Menus & Réservation en ligne : www.aucolombier.com
SOMMAIRE
septembre 2015
INFOS
14 Hillary, en toute sobriété, trinque avec Bernadette au Beaujolais
20 Formé au CSV, le racingman Alexandre Dumoulin est devenu un joueur majeur du Top 14. Représente-t-il le futur des Bleus au poste de ¾ centre ?
Calade & Beaujolais ........................................................... 6 Beaujolais .......................................................................... 8 Éco.................................................................................... 10 Politique ............................................................................ 12 Régionales ........................................................................ 13 Polémique ......................................................................... 14 Au fil la Saône ................................................................... 16 Vu de Lyon ........................................................................ 18
REPORTAGE COUPE DU MONDE DE RUGBY Alexandre Dumoulin, un caladois chez les Bleus .............. .20 à 27
DECOUVERTE/STYLE/PATRIMOINE/BUSINESS
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Christian Têtedoie et Arthur Brunet (Arthur Traiteur) feront briller les Étoiles du Marathon
38 Au tour du président Philippe Terrier, le FCVB et ses 230 partenaires sont parés pour cette nouvelle saison de CFA
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Les Étoiles du Marathon ..................................................... Ristorante Felicita, l’écrin Italien de Tomas Parisini................ Les Cuisines Bernollin invitent ............................................. A la découverte de la maison Mumm .................................. Le Relais des Pierres Dorées change de main ...................... VAD Incentives ...................................................................
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INSOLITE/PHOTOS Le Guide de Survie des vendanges ..................................... 38 FCVB, la soirée des partenaires ........................................... 40
INTERVIEW Olivier Mars, le vendangeur musical .................................... 42
Olivier Mars prépare la 2e édition des vendanges musicales | septembre 2015 | 5
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calade & beaujolais
L’AYERS ROCK S’INSTALLE EN CALADE Son arrivée reste entourée de mystère mais fait déjà les gorges chaudes des professionnels caladois. L’Ayers Rock, bar festif bien connu des Lyonnais décliné sur zing ou péniche, s’implante en lieu et place du Promenoir à Villefranche. Ouverture automne 2015. Et ? Selon le Petit Paumé 2015, grosse vague en vue sur la calade. « Le surfeur lyonnais (…) sort à l’Ayers Rock parce que tout se passe à l’Ayers Rock. En attendant la vague qui déferlera un jour sur Lyon, il ne jure que par les cocktails préparés sous ses yeux par les barmans du lieu. Tout en sirotant son Cactus
ou son Adelaïde, il aime se déhancher sur les tubes du moment. Une fois son verre terminé, il rentre pour farter sa planche. ». Brassards conseillés. De plus, la réhabilitation de la place du Promenoir, portée par la majorité municipale, pourrait donner aux cafés la possibilité d’exploiter l’espace en terrasse. L’arrivée de l’Ayers Rocks viendra densifier le pool festif du nord de la rue Nationale, déjà riche avec des établissements comme le Brooklyn Pub and Diner, le Liberty’s Pub et le restaurant La Nouvelle Orléans. A suivre.
127,8 © DR
MILLIONS D’EUROS
LA PHOTO QU’ON A LOUPÉE
Valérie, Cyril, Gérard et Benoit au paradis ! C’était le secret le mieux gardé du printemps dernier. Du 23 au 27 mai, Gérard Depardieu et Benoit Poelvoorde tournaient en Beaujolais. C’est le JSL qui a éventé l’info, donnant le top départ aux aficionados des deux comédiens. Belleville, Saint-Amour Juliénas, l’attelage a écumé le territoire pour réaliser les prises de vue de leur prochain long métrage, sous l’œil des spectateurs parfois nombreux, faisant même appel à des figurants locaux. L’histoire d’un père et d’un fils, agriculteurs, dont les relations sont conflictuelles, prenant la route des vins avec un taxi parisien croisé à la sortie du Salon de l’agriculture. Où Gérard
6 | septembre 2015 |
Depardieu et Benoit Poelvoorde ont-ils posé leurs valises en Beaujolais ? Chez Valérie et Cyril Laugier, le couple étoilé de l’Auberge du Paradis* (Saint-Amour). Et visiblement, le courant est plutôt bien passé entre le chef, son épouse et le duo d’acteurs. Alors, le titre du film en question ? Cherchez bien… « Saint-Amour », évidemment, sur les écrans le 31 décembre prochain. En revanche, pas besoin d’attendre si longtemps pour déguster le menu de septembre concocté par le chef Cyril à L’Auberge du Paradis. A partir du 15 septembre, c’est un nouveau menu aux couleurs automnales que nous réserve le chef. Miam !
C’est le montant du plan pluriannuel d’investissement, sur 5 ans, présenté par la communauté hospitalière de territoire (Trévoux, Tarare et Villefranche). Objectif ? Développer la prise en charge de l’activité ambulatoire. Une extension de 12270m2 consacrée à l’ambulatoire doit voir le jour à l’Hôpital de Villefranche. Un budget de 39,3 millions d’euros, dont 11,6 pris en charge par le centre médical Bayère (Charnay), spécialisé dans le traitement de l’insuffisance respiratoire, dans le cadre d’un partenariat public-privé. Livraison prévue fin 2019.
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beaujolais
LAURENT WAUQUIEZ
« Un plan pour le Beaujolais avant l’été 2016 » Candidat de la droite et du centre en Rhône-Alpes-Auvergne pour les élections régionales de décembre, le député-maire du Puy-en-Velay a battu la campagne beaujolaise (presque) tout l’été.
Laurent Wauquiez dresse aujourd’hui son diagnostic et ouvre des pistes de travail pour l’avenir du secteur.
Interview 8 | septembre 2015 |
Le Nouveau : Laurent Wauquiez, on vous a souvent vu en Beaujolais cet été...
Laurent Wauquiez : C’est un des secteurs de la région où je me suis le plus déplacé. Nous avons eu de nombreuses discussions avec les acteurs professionnels. Le Beaujolais viticole traverse une crise profonde autour des problématiques que sont la valorisation, les coûts de revient et l’attractivité. C’est pourtant un secteur qui a un potentiel fabuleux, une visibilité à l’international et qui est capable de se réinventer. Il faut seulement lui donner l’attention qui lui est due et les moyens de ses ambitions pour permettre à sa viticulture de repartir de l’avant.
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C’est un vœu pieux quand on sait les difficultés d’unité, selon les appellations, que connaissent les différents acteurs viticoles du Beaujolais ?
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viticulteurs locaux,
© M. Goiffon
A la rencontre des
Comment convaincre les professionnels de vous suivre sur ce sujet ?
Je suis convaincu que le Beaujolais correspond à l’évolution du marché du vin
Nous devons fédérer ces acteurs et commencer à travailler tous ensemble. Nous devons avoir en tête qu’il n’y a pas de place pour la division. Il faut réunir l’ensemble des composantes du Beaujolais. Ce n’est pas facile et, vous avez raison, les intérêts sont parfois différents entre les différentes appellations. Mais le Beaujolais est un ensemble.
Il faut éviter les plans absurdes mis en place par le passé. Signer des chèques à tour de bras sans vision prospective
« On a acheté le silence des viticulteurs sans les aider à préparer l’avenir »
Pour vous le responsable, c’est la précédente majorité départementale emmenée par Michel Mercier, qui avait mis en place ces guichets d’arrachage ? Je ne formule pas une critique du travail qui a été fait par Michel Mercier. En son temps, ces choix devaient être indispensables. Mais aujourd’hui, le Beaujolais n’a plus besoin de cela. J’en ai parlé avec Michel Mercier, qui partage totalement notre vision.
Qui doit prendre le leadership sur cette question ? La Région, le Nouveau Rhône ? Ce qui fera notre force, c’est l’entente complète entre les différents exécutifs locaux. Ce qui a souvent fait souffrir le Beaujolais, c’est que la Région s’est très peu occupée du Rhône agricole. Les aides sont très inférieures aux autres départements de la Région. Pendant des années, quand on regardait le Rhône, on ne voyait que Lyon. Région et Département travailleront ensemble sur ces questions. Tous mes déplacements effectués en Beaujolais l’ont été avec le président du Nouveau Rhône Christophe Guilloteau et avec les élus du conseil départemental. Nous avons également besoin des communes et des acteurs locaux, dont Villefranche qui est la capitale du Beaujolais.
L’avenir du Beaujolais passe donc par le triumvirat Wauquiez-Guilloteau-Perrut ? Ce qui est certain, c’est que nous nous entendons très bien. Et nous n’avons pas les moyens de la division ! Il n’y aura pas une feuille de papier
à cigarette entre nous mais nous devons proposer un plan ambitieux. Si nous y mettons les moyens, nous pouvons inverser la tendance pour donner au Beaujolais un nouvel élan. Il faut refuser la fatalité de la crise. Les viticulteurs du Beaujolais ont besoin d’un vrai coup de pouce. Nous allons le leur donner.
© M. Goiffon
Un coup de pouce d’accord, mais quand ? Si les gens nous font confiance, nous proposerons un plan pour le Beaujolais avant l’été 2016 qui couvrira l’ensemble de ces problématiques.
Un coup de pouce d’accord, mais avec un vrai budget ? L’objectif, c’est de mener ces actions en monnaie sonnante et trébuchante. Parmi les enjeux traités : l’implantation des jeunes viticulteurs, les coûts de production, la qualité, la promotion et la communication.
Doit-on finalement choisir entre deux Beaujolais, celui du vin primeur « markété » autour du Beaujolais Nouveau ou celui des crus, qui s’estime trop peu visible ? Je n’aime pas l’idée d’un choix radical. Je suis convaincu que l’avenir du Beaujolais passe par la qualité mais nous devons avancer sur nos deux jambes. Il faut bien sûr promouvoir les crus et leur typicité si particulière. Mais attention à ne pas perdre non plus ce que j’appelle « le Beaujolais des côteaux. » Dans cette partie cette partie du vignoble, on a tendance à perdre du terrain, de l’emprise viticole, parfois au prix du sacrifice de belles parcelles.
L’amendement sur la libéralisation de la publicité sur l’alcool retoqué par le Conseil constitutionnel dans le cadre de la Loi Macron, la problématique de la communication et de la promotion semblent insolubles ? Il faut faire avec les contraintes de la loi, même si nous nous tirons une balle dans le pied depuis des années. Les autres vignobles européens ou mondiaux, nos concurrents directs,
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Nous aurons des représentants du Beaujolais et du terroir sur la liste des régionales
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sur l’avenir du terroir, c’est terminé. Les guichets d’arrachage de la vigne, c’est fini. On a acheté le silence des viticulteurs du Beaujolais sans les aider à préparer l’avenir. Il y a pourtant des problématiques identifiées comme le palissage, le recalibrage des parcelles, la promotion internationale, l’évolution de la qualité ou l’accompagnement vers la biodynamie. Il faut aussi que les acteurs du Beaujolais aient confiance en leur produit, car je suis convaincu qu’il correspond à l’évolution du marché du vin.
n’ont pas ces restrictions coercitives dans leur communication. Inciter les gens à maitriser leur consommation d’alcool, évidemment. Mais ne plus avoir la liberté de faire la promotion de nos produits de terroir, c’est de la folie. On tue la vitalité de secteurs ruraux et de vignobles comme le Beaujolais. J’aimerais bien qu’on nous explique ce qui nous empêchera de faire, par exemple, des panneaux signalétiques pédagogiques sur les aires d’autoroute alentours ou d’organiser, à intervalles réguliers, des grands évènements à Lyon pour mettre en valeur la qualité des vins du Beaujolais. Pourquoi ne pas, conjointement aux déplacements des grands chefs lyonnais, inviter les viticulteurs du Beaujolais à faire la promotion de leur terroir sur les marchés chinois et plus largement asiatiques ?
Une bonne idée pour ne pas passer à côté du sujet : prendre sur vos listes des professionnels du Beaujolais viticole ? Nous aurons des représentants du Beaujolais et du terroir sur la liste des régionales. Je veux tourner le dos à une Région d’apparatchiks, à ces élus enfermés dans le Palais Queyranne. Pour avoir le moindre accompagnement de la Région, c’est une tonne de papiers à remplir. Plus personne n’arrive à s’y retrouver. Il faut faire le ménage, fédérer les motivations et les talents. Les élus, eux, doivent être en interface avec les acteurs de terrain pour faire remonter les enjeux et les problématiques. Nous aurons des élus locaux du Beaujolais sur nos listes, mais également des viticulteurs et des représentants du monde agricole. n
| septembre 2015 | 9
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éco
BUSINESS VILLEFRANCHE-LYON
Arnaud de Lambert aux manettes du CEE Beaujolais extérieurs », détaille Arnaud de Lambert. Ajouter aux classiques réseaux de business la dimension prospective et le conseil, notamment via la mise en place d’ateliers-miroir. « C’est l’outil ‘crash test’ d’un nouveau projet, d’un nouveau business, ou d’un accompagnement collaboratif autour d’une question posée à l’ensemble de la communauté d’entrepreneur pour disposer très rapidement les meilleures expertises », continue Olivier Luisetti.
Faire des entrepreneurs locaux « les Ambassadeurs du Beaujolais » Olivier Luisetti et Arnaud De Lambert (à g.)
Président de la société Anthor Consult, le caladois Arnaud de Lambert va porter sur les fonts baptismaux un club d’entreprises et d’entrepreneurs (CEE) du Beaujolais. Objectif ? « Permettre à chacune et chacun de mieux vivre son entreprise dans le Beaujolais, en portant les valeurs d’engagement, de solidarité, de coopération » et en favorisant des échanges constructifs avec les réseaux lyonnais.
10 | septembre 2015 |
« Personne n’est plus intelligent que nous tous ensemble. » En répondant par le nombre à l’invitation d’Arnaud de Lambert, les entrepreneurs locaux ont illustré le vieil adage japonais. Simple curiosité ou motivation réelle ? Un petit déjeuner s’est tenu le 7 juillet dernier entre les murs du restaurant Chez Vautrey, réunissant une vingtaine d’acteurs entrepreneuriaux de Villefranche et du Beaujolais. Objectif ? Présenter dans les grandes lignes le futur CEE du Beaujolais mais également échanger, souvent à bâtons rompus, pour identifier les attentes autour du nouvel outil. Invité de la réunion et futur parrain du club, Olivier Luisetti est rompu à ce type d’initiatives. C’est lui qui a monté, entre autres, les CEE d’arrondissements à Lyon. « Je souhaite que le CEE du Beaujolais trouve toute sa place dans le maillage déjà existant des clubs lyonnais », propose-t-il. Une idée qui a du sens, notamment pour prendre le sillage économique de la dynamique Métropole de Lyon. « Le projet CEEB, c’est un club d’entreprises et d’entrepreneurs du Beaujolais, qui se réunit huit fois par an pour échanger sur ses meilleures pratiques, traiter de sujets d’actualités ou techniques autour du développement de son entreprise, de la création de business innovants grâce au retour d’expérience d’autres entrepreneurs. Ceci dans un climat d’efficience collaborative, de convivialité, de confiance et sans aucune sollicitation commerciale directe de la part des membres et des partenaires
Parmi les enjeux porté par le CEE du Beaujolais : la visibilité du territoire au travers de membres estampillés « ambassadeurs du Beaujolais » et la tenue d’un annuaire électronique sécurisé autour de leurs différentes expertises. « Ceci dans un climat d’efficience collaborative, de convivialité, de confiance et sans aucune sollicitation commerciale directe de la part des membres et des partenaires extérieurs », insiste Arnaud de Lambert. Le CEE du Beaujolais souhaite graver dans le marbre ce cahier des charges en se dotant d’une « charte des valeurs » signée par chaque adhérent. Le club devrait voir le jour avant la fin de l’année et met déjà la mire sur la prochaine édition du Salon du Numérique en Beaujolais, qu’il souhaite accompagner. Egalement dans les tuyaux, « un grand évènement inter-clubs, réunissant les 50 clubs d’entrepreneurs autour de Lyon autour d’un thème fédérateur et d’une personnalité économique de dimension européenne », s’enthousiasme Olivier Luisetti. Quid de l’accueil par le tissu entrepreneurial local ? Du côté institutionnel, la CCI Villefranche Beaujolais rappelle, par la voix de son secrétaire général Pascal Danger, « que le territoire fonctionne bien et qu’il a déjà cette culture du travail en réseau. » BNI Villefranche-Calade-Beaujolais, marque de branding territorial Très Beaujolais, Jeune Chambre Economique, club Anse-Limas, Initiative Beaujolais… Le maillage est déjà dense. Mais à l’heure de la métropolisation, de la labellisation French Tech du voisin lyonnais, un outil business qui fait le pont avec le territoire du Beaujolais n’a jamais semblé si pertinent. n
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politique
BERNARD PERRUT LANCE « OBJECTIF 2017 »
Après Juppé, Le Maire et Fillon attendus à Villefranche
L’idée a fait mouche. Le 2 juin dernier, Bernard Perrut lançait « Objectif 2017 » via sa page Facebook. En vue des primaires de la droite qui désigneront le candidat aux présidentielle de 2017, l’édile veut recevoir en Calade l’ensemble des candidats. « Nous vous proposons d’accueillir et de vous faire rencontrer à Villefranche les personnalités qui peuvent prétendre à de telles responsabilités », mentionnait l’invitation pour le déplacement du maire de Bordeaux, venu essuyer les plâtres de ce nouveau format le 24 juin dernier. « Merci de m’avoir appris qu’Alain Juppé était dans le Beaujolais et à Villefranche, nous n’étions pas au courant », nous répondait par courriel le 13 juin dernier un membre du bureau fédéral Les Républicains du Rhône à l’évocation du déplacement de l’ancien Premier ministre sur le territoire. Peu partageur, Perrut ? En prenant la main sur la question des primaires avec « Objectif 2017 », Bernard Perrut grille clairement la priorité aux instances locales. Jusqu’à les crisper ? L’absence des parlementaires du Rhône lors de la réunion avec le député-maire de Bordeaux, salle de l’Atelier à Villefranche, tendrait à le confirmer. « Retenus à Paris », explique l’hôte du soir. Seul le député-maire de Caluire, Philippe Cochet, a fait le déplacement en urgence au titre de président de la fédération 12 | septembre 2015 |
© M. Goiffon
Sous le label « Objectif 2017 », le député-maire de Villefranche a invité les principaux candidats aux primaires de la droite à venir présenter leurs projets. Mais l’initiative prise par le parlementaire du Beaujolais fait grincer des dents du côté de la fédération Les Républicains du Rhône. Explications. du Rhône. « Christophe Guilloteau serait bien venu s’il avait été invité », persifle même un proche collaborateur du président du Nouveau Rhône. La vérité est ailleurs ? Après l’épisode psychodramatique du crépusculaire UMP entre Jean-François Copé et François Fillon, le député-maire de Villefranche veut jouer les juges de paix. Et il n’a visiblement pas besoin de l’imprimatur de la fédération pour prendre la main sur son territoire. En témoignent les 700 personnes présentes pour l’intervention d’Alain Juppé.
Le Maire le 10 septembre à Villefranche, Fillon devrait suivre. Quid de Sarkozy ? Premier à répondre à l’appel d’« Objectif 2017 », l’ancien locataire de Matignon a donc profité du battage réussi de Bernard Perrut pour présenter sa méthode – « apaiser, rassembler, réformer. » Le coup d’essai est un coup de maître pour l’édile caladois. Devant le nombre, la salle des Echevins est finalement délaissée au profit de la salle de l’Atelier. Une performance un soir de semaine même si l’audience était majoritairement composée de séniors. Habitué de l’étape caladoise, le maire de Bordeaux a profité de l’occasion pour rencontrer des chefs d’entreprise et des responsables viticoles, avant d’être reçu par les
élus à l’Hôtel de Ville et de s’entretenir avec des membres de son comité de soutien dans le Rhône. Alain Juppé n’est toutefois pas le seul ministre de Nicolas Sarkozy à avoir répondu favorablement à l’invitation de Bernard Perrut. François Fillon et Bruno Le Maire ont témoigné de leur intérêt pour l’initiative. Longtemps proche du député du Beaujolais qui l’avait soutenu face à Jean-François Copé en 2012 – tout comme le sénateur Élisabeth Lamure, François Fillon pourrait venir dans le Beaujolais en fin d’année, succédant à Bruno Le Maire, attendu le 10 septembre en calade. En revanche, du côté de l’ancien Président de la République, silence radio. Aucune venue n’est pour l’heure annoncée, alors qu’il s’est encore récemment rendu à Rillieux-la-Pape, le 21 mai, à l’invitation du jeune maire Alexandre Vincendet. Il n’est même pas sûr que Nicolas Sarkozy y songe sérieusement. Rillieux, c’était d’abord l’occasion de mettre ses troupes en ordre de bataille dans une ville présentée comme un « symbole de la reconquête. » Mais Villefranche ? L’actuel patron des Républicains y verra-t-il un enjeu, lui qui ne s’est tout simplement jamais rendu en Calade ? Dans une fédération qui lui fait désormais allégeance mais estampillée Copé, sur un territoire dont le député-maire est un fidèle de Fillon, rien n’est certain. n
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régionales
LES ÉLUS DU BEAUJOLAIS DANS LES STARTING BLOCKS décembre, le Caladois pourrait, à seulement 25 ans, faire encore mieux que l’ex-UMP Pascal Ronzière qui, en 1998, faisait son entrée au Conseil régional à l’âge de 26 ans. n
© DR
A quelques mois des prochaines élections régionales, les éléments du décor sont en place et les principaux acteurs ont commencé à monter sur scène. C’est aussi vrai dans le Beaujolais. Si l’on connaît les candidats à la présidence de la nouvelle Région Rhône-Alpes-Auvergne, rien n’est encore certain pour la composition finale des listes. Les 6 et 13 décembre prochains, chaque formation politique devra en effet présenter au suffrage des électeurs des listes par département. Les habitants du Nouveau Rhône voteront ainsi pour une liste de 14 candidats, qui sera distinctes de celles de la Métropole de Lyon. Élections de partis, les régionales ne sont pas forcément celles qui favorisent le plus l’apparition de nouveaux visages. On peut toutefois s’attendre à ce que Laurent Wauquiez, chef de file de la droite et du centre en Rhône-Alpes-Auvergne et lui-même candidat à la présidence de la Région, fasse le pari du renouveau. Pressenti pour conduire la liste sur le Nouveau Rhône, le député Patrice Verchère (42 ans – lire ci-dessous) ferait ainsi son entrée au Conseil régional. Du côté des élus sortants, Jérémy Thien (44 ans) semble motivé pour un nouveau mandat. Élu à la Région depuis 2010, le maire de Jullié accueillait encore Laurent Wauquiez le 28 mai dans le cadre d’une rencontre avec les viticulteurs du secteur. Privé de mandat départemental depuis la fusion des cantons de Beaujeu et de Belleville, le maire UDI de Fleurie Frédéric Miguet (52 ans) pourrait être tenté par l’aventure, à moins que le maire de Belleville Bernard Fialaire (58 ans) ne lui grille la priorité, et ce à peine six mois après avoir été élu au Département. Qu’à cela ne tienne, si ce dernier devait être élu à la Région, Frédéric Miguet, suppléant de Bernard Fialaire au Conseil départemental, récupérerait ainsi sa place. Si peu de noms de femmes circulent pour l’instant, il en va tout autant du nom de très jeunes prétendants. Celui d’Alexandre Portier revient toutefois régulièrement. Membre actif des Républicains et animateur pour le Beaujolais du mouvement de Laurent Wauquiez « La Droite Sociale », le plus jeune élu de l’Agglomération de Villefranche ne cache pas sa motivation pour animer la campagne sur le territoire beaujolais. S’il était élu en
VERCHERE OU FIALAIRE POUR MENER LA LISTE DU NOUVEAU RHÔNE ? Patrice Verchère (Les Républicains)
Bernard Fialaire (UDI)
Qui sera tête de liste sur le Nouveau Rhône en vue des élections régionales ? La question brûle toute les lèvres et, pour l’instant, deux noms se détachent : celui du député Patrice Verchère (Les Républicains) et celui de Bernard Fialaire (UDI), maire de Belleville et conseiller départemental. « Je ne distribue pas de récompenses. Pour moi, premier de liste ou dernier de liste, ce n’est pas ça qui compte. Je regarderai seulement les gens qui travaillent et je ne donnerai pas de responsabilités aux autres. Entre un 6e de liste qui bosse et un 1er de liste qui ne fait rien, mon choix sera vite fait », botte en touche Wauquiez. Le suspense sera levé très rapidement. « J’annoncerai un certain nombre de têtes de liste début septembre et les listes définitives courant octobre », promet le député-maire du Puy-en-Velay.
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polémique
Hillary, cachez ce vin que je ne saurais boire
On pensait les artisans de la vigne enfin débarrassés de la très contraignante loi Evin. On a même vu Emmanuel Macron comme le nouveau Saint-Vincent, patron des vignerons. Patatras ! Hillary, planque ton canon, l’heure n’est pas (encore) à la libéralisation de la publicité sur le vin. Décryptage. C’est là toute la splendeur et la misère des débats parlementaires en France : il aura suffi d’un projet de loi pour ranimer une controverse vieille de 25 ans, avant que, dans le bruit et la fureur, la montagne n’accouche d’une souris. Pour le Beaujolais, donc, rien de nouveau : la loi Macron, fourre-tout législatif de plus 300 articles en faveur de « la croissance, l’activité et de l’égalité des chances économiques » a un temps fait espérer aux milieux viticoles une rupture déterminante avec la rigide loi Evin qui fêtera en fin d’année son quart de siècle. Il n’en sera finalement rien. Malgré de récents soubresauts, la loi promulguée en 1991 continue donc toujours à régir de manière très stricte la publicité pour l’alcool, en la bannissant de la télévision et du cinéma et en la limitant au strict minimum – origine du produit, couleur, degré d’alcool. Aujourd’hui encore, cet encadrement suscite toujours de profonds désaccords entre les partis, mais aussi à l’intérieur d’entre eux. Rien que dans le Rhône, un gouffre sépare nos élus. Bernard Perrut ne s’en est jamais caché : fervent défenseur de la vigne, le député du Beaujolais s’est toujours montré farouchement hostile à la loi Evin. Il ne manque jamais une occasion d’apporter son soutien à la filière viticole, « laquelle représente à la fois un patrimoine, une histoire, une culture, une économie, une activité touristique », comme il le déclarait encore à l’Assemblée nationale dans la nuit du 1er au 2 avril dernier. C’est loin d’être la position de la lyonnaise Nora Berra, en charge de la Santé sous Nicolas Sarkozy (2010-2012), et qui réclamait le 12 juin sur sa page Facebook la sanctuarisation de la loi Evin. Très décriée dans le Beaujolais, la loi Evin fait 14 | septembre 2015 |
donc toujours débat, mais pas seulement à droite. Fermement défendue par la ministre de la Santé Marisol Touraine, la loi reste globalement soutenue par la gauche depuis son adoption sous le gouvernement Rocard … jusqu’à l’initiative d’un attelage inattendu formé par deux parlementaires de Gironde – l’un de droite, le sénateur Gérard César, l’autre de gauche, le député Gilles Savary – qui ont tenté de profiter de la loi Macron pour faire passer un amendement visant à assouplir la loi Evin. Le but pour le sénateur des Républicains : « qu’à l’avenir on puisse bien faire la différence entre communication et publicité ». Autrement dit : pouvoir parler du vin comme produit de terroir. Adoptée à la quasi-unanimité par les sénateurs le 6 mai dernier, l’amendement présenté par Élisabeth Lamure (Les Républicains) a subi les foudres des lobbys anti-alcool : une quinzaine d’associations de santé sont montées au créneau par voie de communiqué en se disant « outrées » et « scandalisées ». Même l’INCA (Institut national contre le cancer) a exprimé ses réserves. L’oreille particulièrement attentive du gouvernement à leur égard n’aura pas suffi à empêcher les députés d’adopter en dernière lecture une version allégée de l’amendement le 8 juin. Pour le plus grand bonheur de la droite et des milieux viticoles, l’essentiel de la distinction proposée par le Sénat était sauvée : « maintenant, on peut faire voir un paysage viticole avec des gens qui boivent un verre de vin au milieu des vignes », se réjouissait ainsi le président d’Inter Beaujolais Gilles Paris. C’était sans compter l’intervention finale du Conseil constitutionnel le 6 août. Les Sages
© Compagnons du Beaujolais
LOI MACRON Une photo pour l’Histoire
« Cette photo, je ne suis même pas sûr qu’il en existe trois exemplaires en Beaujolais », sourit le Compagnon du Beaujolais Pierre-Marie Foillard. Nous sommes le 28 juin 1996 et Lyon héberge, depuis plus de 10 jours, le 22e sommet du G7 réunissant les dirigeants des 7 pays les plus industrialisés. A l’initiative de Bernadette Chirac et d’Eve Barre, épouse de feu le maire de Lyon, les épouses des présidents sont conviées au Château de la Chaize (Odenas), chez la marquise Roussy de Sales, pour une dégustation de Brouilly. « Je pense qu’un Compagnon a dégainé un appareil photo jetable au bon moment », suppose Pierre-Marie Foillard. Hors officiels, la prise de photos était effectivement proscrite. « Nous avons passé une journée merveilleuse », déclarera devant les caméras de France 2 la candidate putative des Démocrates pour les élections présidentielles américaines de 2016. Notons également, derrière ses bésicles et son grand chapeau, la présence du Compagnon du Beaujolais Jean Foillard.
de la rue Montpensier ont sonné la fin de la récréation. Saisi par plus de 120 députés et sénateurs pour évaluer les 300 articles de la loi Macron, celui-ci en a censuré 18, dont celui sur l’alcool. Motif : il s’agissait d’un « cavalier législatif », c’est-à-dire d’une disposition n’ayant aucun rapport avec la loi. Si la loi est adoptée, ce n’est pas le cas de l’article sur la communication liée à l’alcool. Retour à la case départ … Au final, après des semaines de psychodrame, rien n’aura donc changé. Au pays du vin, alors que les exportations et la consommation ne cessent de reculer – avec les conséquences que l’on connaît sur l’économie du monde rural, il n’est toujours pas permis de s’exprimer librement sur le vin. Manuel Valls ayant annoncé que l’ensemble des dispositions retoquées par le Conseil constitutionnel seraient présentées ultérieurement dans des lois distinctes, les viticulteurs pourraient peut-être y voir un motif d’espoir. n
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au fil la saône
DAMIEN ABAD
« Les potentiels du Beaujolais et de l’Ain sont énormes »
Interview
Juin 2015. Au détour d’un pince-fesses, nous croisons le député Damien Abad. « Vous sortez un magazine pour le Beaujolais ? Mais vous savez que allons l’annexer », nous lance, dans un grand éclat de rire, le frais émoulu président du conseil départemental de l’Ain. Chaque plaisanterie recelant sa part de vérité, nous sommes allés le rencontrer à l’Hôtel du département de Bourg-en-Bresse. Il nous a rassurés. Ouf ! Le Nouveau : Damien Abad, à peine élu président du conseil départemental de l’Ain et déjà des vues sur le Beaujolais ? Damien Abad : (Rires) Je vous rassure, il ne s’agit pas d’annexer telle ou telle partie des territoires, ni de faire une fusion des Départements en tant que telle. Nous devons changer de modèle d’action, car le bassin de vie est plus têtu que la frontière territoriale. Il faut désormais raisonner en terme de bassin de vie, avec une carte des territoires « à la carte » si j’ose dire. Comment faire mieux ensemble ? Là où le fait métropolitain est prégnant, nous avons besoin d’une métropole. Dans les territoires ruraux ou interstitiels, nous avons encore besoin d’une collectivité locale comme le Département qui puisse porter des projets et les mutualiser avec ses homologues des territoires voisins. Il s’agit aujourd’hui de nous interroger sur nos points de convergence.
Quel est l’objectif ? Il faut mettre en cohérence nos territoires. Je pense que nous avons des convergences à avoir, des politiques publiques à mener en commun, des coûts d’investissement à partager notamment avec le Nouveau Rhône. C’est essentiel de travailler ensemble, main dans
« Beaucoup de complémentarité entre le Beaujolais, la Dombes et les pays de l’Ain » 16 | septembre 2015 |
la main, sur des projets d’envergure, si nous voulons garder la cohérence de ces territoires. A côté de la France des métropoles, ce n’est pas la France du vide. Le Département doit rester l’interlocuteur privilégié entre les intercommunalités, les métropoles et la future région Rhône-Alpes-Auvergne.
Vous êtes député, votre voix aurait pu porter dans le cadre du débat parlementaire sur la loi pour une Nouvelle Organisation Territoriale de la République (loi NOTRe) ? Je vous rappelle que nous n’avons pas les clés de la majorité ! Cette loi NOTRe a accouché d’une souris. Elle devait marquer la fin des Départements, finalement préservés avec quasiment les mêmes compétences. Mais dans un bassin de vie spécifique, les habitants n’ont que faire des frontières territoriales. Ils vont là où ils peuvent faire leur course, où il y a de l’emploi, où il y a de l’activité économique, des loisirs… Le Beaujolais est porteur de ces atouts et je crois qu’il y a beaucoup de complémentarité entre le Beaujolais, la Dombes et les pays de l’Ain.
Vous coupez l’herbe sous le pied du président du Nouveau Rhône, Christophe Guilloteau, avec cette prise de position ? Pas du tout. Je m’entends très bien avec le président Guilloteau. Nous avons trouvé tous les deux une situation budgétaire très compliquée en arrivant au Département. Nous devons d’abord recréer de la marge de manœuvre puis trouver les moyens de travailler ensemble. La compétence tourisme a été renforcée dans les Départements. Nous avons sans doute quelque chose à faire sur le sujet. J’aimerai faire du parc des Oiseaux de Villarsles-Dombes la porte touristique de l’Ain avec des arborescences notamment en Beaujolais. Pourquoi ne pas mettre commun des outils comme les Offices de Tourisme ? Nous avons également un débat actuellement sur le parc naturel de la Dombes, mais qui aura également des conséquences et des implications dans le Beaujolais qui entame de son côté un parcours de labellisation Géopark. Le secteur touristique est un gisement important de nos départements.
L’écueil d’un tel projet n’est-il pas de renforcer le millefeuille territorial en créant une nouvelle superstructure qui regrouperait les Départements ? Ce n’est absolument pas mon souhait. Avant de créer une structure, je souhaite que nous
« Pourquoi ne pas faire du parlement de la Dombes le lieu symbolique de nos futures décisions communes ? » apprenions d’abord à travailler ensemble. Que nous prenions des initiatives communes sur de vrais projets, sur les infrastructures de transports par exemple. Aussi, la réflexion sur l’agriculture est majeure, avec la viticulture en Beaujolais, problématique que connaît également le Bugey. Commençons par définir des projets, bien les identifier et réfléchissons ensuite à une architecture juridique commune. Si nous mettons en place une architecture juridique commune avant de définir les projets, nous mettrons un échelon administratif supplémentaire qui n’apportera rien.
Vous craignez l’hégémonie des métropoles sur les territoires et sur la réserve en foncier qu’ils représentent pour ces dernières, notamment sur les terres agricoles ? Si 70% à 80% du potentiel économique revient demain aux métropoles, nous devrons maitriser notre foncier, notamment agricole, pour ne pas qu’il soit vampirisé. On ne peut plus se permettre le luxe de la dissonance car les enjeux sont trop importants. Seul, on va peut être plus vite, mais à plusieurs, on va plus loin. Il ne faut donc pas nier le fait métropolitain, mais il faut renforcer le fait territorial. Nous devons rééquilibrer les forces.
Y a-t-il une tentation hégémonique de l’Ain sur ses voisins derrière ce projet ? Pas du tout. Il y a seulement un arc à construire qui irait du Nouveau Rhône aux deux Savoie en passant par l’Ain. Il y a une identité à créer. Nos potentiels sont énormes autour de l’agriculture, de l’industrie, du tourisme. Nous avons des outils, comme les infrastructures de transport, pour devenir aussi attractifs que les métropoles, notamment en termes d’implantation d’entreprises. L’équilibre, il est
là. La tentation hégémonique, elle n’existe pas.
La mort annoncée des Départements, notamment par le Premier ministre Manuel Valls dans son discours de politique générale, donne à votre propos une tonalité plus politicienne que prospective. Vous êtes d’accord ?
Absolument pas. Je conçois la politique comme une mission et je ne sais pas où je serais dans 5 ou 10 ans. L’institution reste, les hommes passent et je mène une mission au Département. Nous pouvons créer un élan et une impulsion nouvelle. Il faut donner de la visibilité, expliquer ce que l’on fait et faire ce que l’on dit. Au sortir de mon mandat, je souhaite que des projets soient mis en commun. Je souhaite également que nous ayons dépassé les frontières territoriales pour répondre aux besoins et aux attentes de ceux qui vivent dans nos territoires. Une super technostructure, non, mais des prises d’initiatives sur des projets et des forces d’attraction, oui.
Finalement, c’est la revanche de la Dombes sur les sires de Beaujeu qui jadis régnaient sur ce territoire ? (Rires) Petit clin d’œil historique mais, vous avez raison, nous avons un Parlement disponible, celui de la Dombes à Trévoux. Il pourrait rassembler l’ensemble des pays de l’Ain et le Nouveau Rhône. Tout ceci se passerait très bien (Rires). Toute blague mise à part pourquoi ne pas faire du parlement de la Dombes le lieu symbolique de nos futures décisions communes ? Nous n’avons pas besoin de créer une assemblée, mais plutôt une structure ad hoc, comme une conférence des présidents. Je le vois plus sous ce format. Pourquoi pas au Parlement de la Dombes ? Ça aurait de la gueule, non ? n
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vu de lyon
MARC BOISSIEUX Le Masterchef régale à Lyon
© Welcomm
Le projet a longuement mûri et a été soigneusement réfléchi. Depuis le 31 août, Marc Boissieux a ouvert son tout premier restaurant à Lyon. Aux manettes de « L’Inattendu », établissement cosy d’une trentaine de couverts, Marc veut proposer une cuisine française et lyonnaise modernisée. mise en place pour son ouverture le 31 août, présentait déjà quelques valeurs sûres comme l’épaule de cochon cuite 24h ou le filet de Féra du Léman. Marc propose trois menus, dont un menu dégustation « selon le marché et l’inspiration du chef, en cinq services. » Très active dans le milieu cuisine et médias (livres de recettes, blogs, participations à des fêtes gourmandes), son épouse Béatrice a déjà pris les commandes de la salle. Le binôme gourmand promet de régaler tous les gourmets de Lyon. Un seul conseil, pensez d’ores et déjà à réserver.
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passé son CAP. Six mois passés à Paris à bûcher sur les fondamentaux et un diplôme d’état décroché le 7 juillet dernier. Son projet, Marc en affine les contours depuis plusieurs années. Il a sondé dans un premier temps Anse, Villefranche et le territoire du Beaujolais pour donner vie à son rêve d’atelier culinaire. D’études de marché en business plan, Lyon s’est avéré plus porteur. La capitale mondiale de la gastronomie, selon Curnonski, est calibrée pour son offre de restauration. En effet, Marc souhaite moderniser les classiques de la cuisine française et lyonnaise et sa créativité fait déjà merveille. Sa carte de lancement,
© Lyon People
Décidément, les « masterchefs » ont le vent en poupe du côté de la capitale des Gaules ! Après Philippe Escaich, qui a pris la responsabilité du pôle restauration du Musée des Confluences, c’est au tour de Marc Boissieux de prendre son envol. Le vainqueur de la saison 2013 de Masterchef a jeté son dévolu sur « L’Inattendu », un restaurant tenu pendant 8 ans par Seyag et Mélanie Agop, dans le très chic 6e arrondissement de Lyon. Tardif le Marco ? Non, boulimique et perfectionniste ! Depuis sa victoire dans l’émission culinaire, cet ansois a enchainé les salons, dégustations, repas caritatifs… Il est allé blanchir sous la toque du côté de l’école Lenôtre où il a
Infos pratiques Restaurant L’Inattendu – 95, rue Bossuet 69006 Lyon – 04 37 24 13 44 Retrouvez la page du restaurant «L’Inattendu » sur Facebook Ouvert le lundi midi et du mardi au vendredi midi et soir Menu servi uniquement le midi : Entrée/Plat/Dessert à 19,50 e ou Entrée/Plat, Plat/Dessert à 16,50 e Menu 3 plats à 31 e € Menu Dégustation (5 plats) à 45 e (menu servi pour l’ensemble de la table)
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alexandre dumoulin
ALEXANDRE
LE GRAND Berjallien de naissance et caladois d’adoption, le ¾ centre international Alexandre Dumoulin a explosé cette saison sous les couleurs du Racing Métro. Formé à Villefranche de 2003 à 2005, où il a porté les couleurs du CSV en minimes et en cadets, le jeune homme de 26 ans a gardé de profondes amitiés en calade. L’équipe du Nouveau l’a rencontré cet été pour lui brosser le portrait. Reportage. Texte : Benjamin Solly - Photos : Isabelle Picarel & Michel Goiffon
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alexandre dumoulin
S
on cadeau d’anniversaire est tombé la veille de ses 26 ans, le 23 août dernier. Alexandre Dumoulin, confirmé par le coach des Bleus Philippe Saint-André (PSA), participera à la coupe du monde de rugby en Angleterre (18 septembre31 octobre). L’aboutissement d’une trajectoire rugbystique démarrée entre Berjalie et Calade, avant le départ pour le Racing Métro 92 en 2011. L’homme pourrait s’en repaître avec délectation. Mais à la forfanterie, Alex préfère la sagesse. « J’ai encore beaucoup de chemin à faire pour devenir un joueur de rugby reconnu. Je préfère garder la tête sur les épaules et ne pas me laisser griser par le clinquant et les paillettes. Ce n’est pas le style de la maison », recadret-il. L’humilité -« surtout se rappeler d’où l’on vient »- est un garde-fou efficace. « Quand je suis arrivé au Racing, au début, je ne jouais pas. A Bourgoin, le club est descendu après une saison compliquée », rappellet-il. Mais à force de pugnacité, Alex est parvenu à surmonter les écueils, traçant sa route jusqu’en Angleterre et la coupe du monde qu’il disputera avec Bleus. C’est au CSBJ qu’il commence le rugby. Au gré des pérégrinations professionnelles de son beau-père Xavier Montméat, il continue au RC Cannes Mandelieu en 2000, puis débarque à Villefranche en 2003. « J’entre en minimes et j’attaque
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la saison avec tous ceux qui sont aujourd’hui mes copains d’enfance. » C’est au poste 10, celui de demi d’ouverture, qu’il fait ses classes dans les catégories de jeunes. Mais lorsqu’il frappe à la porte du pôle Espoirs rugby du lycée Louis Armand de Villefranche en 2005, il est éconduit. « J’avais fait les tests pour l’intégrer. Bon, je n’avais pas non plus un bulletin scolaire qui était très favorable (rires) et j’étais gringalet. Cet épisode m’a servi, il m’a surmotivé. » Une question de timing physique. Il prend la même année 20 centimètres et 20 kilos et rejoint le centre de formation de BourgoinJallieu, sa ville natale. Il monte chez les pros en 2009 avant de s’envoler pour Paris en 2011 où il enfile le maillot ciel et blanc du Racing Métro 92.
Le parcours d’un combattant A Paris, c’est Fabrice Estebanez qui le prend sous son aile. Les débuts sont difficiles. Le physique retarde encore son éclosion. « Quand je pars de Bourgoin, je fais 108 kilos. La direction sportive du Racing me voit arriver et me fait clairement comprendre que pour postuler à une place dans le groupe ou sur le terrain, il fallait se remettre au point physiquement. » Alex s’accroche. Il joue peu et termine la saison avec les espoirs après une blessure au tendon quadricipital. A la fin de la saison dernière, le Racing est à deux doigts de prêter son joueur.
Mais Alex croit en sa bonne étoile. Sa force de caractère fait le reste. Il va voir son coach, Laurent Labit, pour une discussion d’homme à homme. Il gagne sa place sur le terrain et pousse vers le banc la légende galloise Jamie Roberts. « Au centre, il n’y a pas que Jamie Roberts, il y a aussi Henry Chavancy qui est aussi aux portes des Bleus et Casey Laulala qui est All Black. C’est une saine concurrence et la place de titulaire au Racing n’est jamais acquise. » L’automne 2014 est le plus faste de sa carrière de joueur. La tournée d’automne des Bleus se rapproche mais Alexandre Dumoulin ne figure même pas dans la liste élargie de 74 joueurs mise en pace par PSA et publiée mi-septembre. Il est pourtant convoqué pour les deux matches face aux Fidji et à l’Australie. « L’objectif à ce moment, c’est surtout de garder ma place de titulaire avec le Racing, qui compte beaucoup d’internationaux. Si mon nom tombait, tant mieux. Mais ça n’aurait pas changé mon quotidien de ne pas avoir été appelé. » Lorsqu’il apprend la nouvelle, son premier coup de fil va pour sa maman Carole. Le néo-capé ne se contentera pas d’une visite de courtoisie à Marcoussis. Il est titularisé pour les deux rencontres et livre une performance remarquable. De quoi rebattre durablement les cartes des lignes arrières du XV de France.
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alexandre dumoulin
Le rêve Bleu L’émotion de la 1e sélection, Alex ne veut pas la laisser transparaitre. « J’en avais beaucoup parlé avec Dimitri Szarzewski qui m’a conseillé de rester concentré sur le match, de ne pas me laisser prendre par les émotions. Le plus important, c’est le terrain. Il m’a juste prévenu que cela allait piquer un peu plus qu’en club. » Les proches et les copains caladois ont fait le déplacement au Vélodrome pour le match aux Fidjis. Dans les tribunes, ils déploient leur banderole « Tiens, voilà Dumoulin. » « D’avoir vu la famille et les amis dans le stade pendant l’échauffement, ça m’a rassuré », reconnaît-il. Des frissons pendant l’hymne ?
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« Forcément, c’est un moment gravé. Mais La Marseillaise, je n’y pensais pas trop, j’étais déjà dans mon match. » Pressenti et sélectionné pour jouer le tournoi des VI Nations 2015, Alex se blesse au tendon d’achille. Privé de terrain pendant trois mois, il ne refoule les pelouses qu’à la fin du mois de mars. La suite tient de la belle histoire. Convoqué par PSA avec 35 joueurs pour effectuer la préparation à la Coupe du Monde, Alex intègre le groupe final qui s’envole vers l’Angleterre. Des rêves de succès plein la tête avec en ligne de mire le trophée William Webb Ellis. « Il me reste beaucoup de choses à prouver, je n’ai que trois sélections. Je ne suis pas encore un international confirmé. En Bleu, je n’ai pas de statut », insiste-t-il. Le caladois devra saisir sa chance. Affûté comme jamais, il est prêt à relever le défi. Pour la suite, Alex ne veut pas donner dans le sport fiction. L’arrivée de Guy Novès à la tête des Bleus en lieu et place de PSA après la Coupe du Monde ? « A chaque match, on repart à zéro.
Peu importe le sélectionneur. L’équipe de France, c’est l’élite. Si je fais des bonnes performances en club, le reste suivra. » Son futur rugbystique, Alex le voit en Top 14, fidèle au Racing Métro 92. « Mais pourquoi ne pas aller jouer un jour en Australie ! », glisse-t-il. Déjà titulaire du brevet d’état d’éducateur sportif, (1er degré), Alexandre Dumoulin s’imagine un futur lointain dans le costume d’entraineur. « J’ai validé la première moitié, il me manque la seconde pour pouvoir entrainer. Après, je ne sais pas si je souhaite me tourner vers les jeunes ou les séniors. C’est encore loin. Je mets en tout cas toutes les chances de mon côté et je continue de passer les diplômes. » Une tête bien faite, toujours tournée vers la calade. « Je garde un œil sur le CSV, où j’ai encore des copains qui jouent. Notamment Jérémy Bouillot coaché par Benjamin Boyet. Ils ont fait une bonne saison, ils auraient pu mieux faire (rires) mais le maintien était au bout, c’est l’essentiel. »
A VILLEFRANCHE, LES COPAINS D’ABORD La Bouye, Beynou, Mama la langouste, Zabeille… Aucun ne manque à l’appel ! Quand Alex descend en calade, ses potes Jérémy Bouillot, Benjamin Bouhy, Thibault Privat et Eddy Lafond composent le comité d’accueil. « Et il y en a beaucoup d’autres, ils ne seront pas contents si vous ne les citez pas », sourit Alex. Sirotant un coca light à la terrasse du restaurant O’Sign, il s’apprête à déjeuner avec sa tribu caladoise. Une amitié portée sur les fonts baptismaux lors des saisons minimes et cadets sous le maillot du CSV. Les souvenirs fusent. « Lors du tournoi de Prague, c’est Alex qui nous met l’essai de la gagne en finale face à un club russe. D’habitude, c’est moi qui tirait les transformations, mais j’avais une petite pointe derrière la cuisse », se marre Jérémy Bouillot. C’est Alex qui tapera finalement la transformation de la victoire. Aux souvenirs sportifs succèdent ceux des soirées endiablées. Le warm-up ? A « la Base », chez Brigitte et Alain Bouhy, les parents de Benjamin. Puis à pied jusqu’à La Storia avant le retour entre chien et loup. Toujours à pied. « C’est la qu’Alex a développé son cardio », se marre Thibault Privat, l’ancien talonneur de l’équipe qui a versé dans l’administration hôtelière. Quel portrait brossent-ils d’Alex ado ? « Il écoutait Yazou, Cindy Lauper, regardait en boucle Pearl Arbor et le soldat Ryan », rapporte Benjamin Bouhy. « Le Journal de Pauline aussi », embraye Jérémy. Et la lecture ? « Le manuel du guerrier de la lumière, que m’avait conseillé Alain Bouhy. » Le déjeuner soldé, c’est vers les cuisines de l’établissement que se dirige le quarté gagnant, pour claquer une bise à Eddy Lafond. Le temps où l’ailier du CSV Zabeille mangeait la ligne de touche est bien révolu. C’est lui qui régale désormais la joyeuse bande. | septembre 2015 | 25
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alexandre dumoulin
Retour sur la trajectoire internationale d’Alexandre Dumoulin. Si son éclosion a été tardive, Alexandre Dumoulin a explosé sportivement au meilleur moment. Il fait partie de la liste des 31 joueurs qui participeront à la Coupe du Monde de rugby, du 18 septembre au 31 octobre en Angleterre.
LA VIE EN BLEU l’avenir en bleu s’assombrit. Mais PSA veut y croire.
Il fréquente Marcoussis depuis ses 18 ans et les sélections de jeunes. Le 8 novembre 2014, Alexandre Dumoulin honore sa première cape en équipe de France A contre l’équipe des Fidji au Stade Vélodrome, puis se voit reconfirmé au poste par Saint-André le 15 novembre face à l’Australie. Face aux Wallabies, l’Equipe le crédite d’une excellente note de 6.5. « En remportant trois duels défensifs face à Folau, le racingman a vengé ses partenaires des misères que la star leur avait fait subir en juin », souligne le quotidien sportif dans son compte rendu d’évaluation. En effet, les Bleus avait pris le bouillon lors des deux test-matches de l’été et le XV était attendu au tournant. La tournée d’automne réussie aurait du déboucher sur le tournoi des VI Nations. Patatras. Alexandre Dumoulin se blesse au tendon d’achille. Une blessure que le tiendra éloigné trois mois des terrains. En pleine année de Coupe du Monde et au regard de la concurrence au poste, 26 | septembre 2015 |
« Alexandre Dumoulin a démontré avec le Racing et l’équipe de France que c’est le prototype du rugby de très haut niveau. Il est fort, grand, physique mais aussi très technique. Il est capable de jouer devant la défense. Il a été formé à un poste d’ouvreur, c’est un deuxième demi d’ouverture capable de distribuer et d’avancer dans les défenses. Il a surpris le grand public au mois de novembre mais on le suit depuis trois saisons. Il a réussi à devenir titulaire au Racing et en équipe de France alors qu’il y a énormément de concurrence à ce poste », glisset-il lors d’une conférence de presse la 15 janvier 2015. Alex retrouve les terrains fin mars et met les bouchées doubles pour la fin de saison. Le 19 mai, le coach des Bleus dévoile liste des 36 joueurs présélectionnés pour la coupe du monde anglaises. Alex y figure mais rien n’est acquis. D’autant qu’au sortir de la préparation physique estivale avec les Bleus, la paire Lamerat Dumoulin, titularisée pour le 1er match de préparation, souffre face aux anglais. Mais Alex reste solide sur ses fondamentaux, notamment en défense où il réussit un joli 8/8 au plaquage. L’attente, interminable, durera jusqu’au 23 août
et la sélection finale de 31 joueurs dévoilée par PSA. Alex est retenu. Xavier Chiocci, Sébastien Vahaamahina, Loann Goujon, Rémi Lamerat et François Trinh-Duc quittent le groupe. « A nos yeux, Alexandre Dumoulin est vraiment un 12, un deuxième demi d’ouverture, c’est quelqu’un qui est capable de prendre les décisions, de faire la passe supplémentaire. Alors que Rémi Lamerat n’est pas polyvalent, il ne peut pas jouer trois-quarts aile. Sans compter le fait qu’en 13, on a trois centres qui sont capables de jouer à ce poste parce qu’ils le font régulièrement, tous les week-ends, en club », explique le coach. « C’est énorme, réagit Alexandre, mais je pense quand même aux autres qui n’y sont pas et je suis très triste pour eux. C’est un moment pas facile à vivre. » Les quelques jours de coupure concédés aux joueurs par le coach après l’annonce de la sélection auront permis de souffler avant de replonger dans le dur de la préCoupe du Monde. Un dernier galop d’essai est prévu face aux Ecossais le 5 septembre. La France débutera ensuite sa coupe du Monde à Twickenham, le 19 septembre prochain face aux Italiens.
EMOTIONS BLEUES Sélectionné depuis l’automne 2014, Alexandre Dumoulin aura toutefois vécu quelques grandes émotions comme spectateur des Bleus. « Le souvenir le plus fort, c’est pour la Coupe du Monde de Rugby 99, quand la France bat les Blacks à Twickenham en quart de finale. Dominici, Lamaison, Bernat-Salles… Le haka de Cardiff pour France-Nouvelle-Zélande en 2007, avec ces Bleus qui avancent vers l’adversaire, leurs regards de fou en se serrant par les épaules. La finale d’Auckland, perdue face aux Blacks en 2011 également, après une demi-finale difficile contre les Gallois qui tourne en notre faveur. » Le ¾ centre le sait, « la France a toujours réalisé de gros coups en Coupe du Monde. » « Sur un match, tout est possible », sourit-il.
JAUZION ET O’DRISCOLL, SES MODÈLES MARCOUSSIS, GROLAND ET LES BIZUTHS… Quid des débuts d’Alexandre Dumoulin avec les A ? « Pour les tests d’automne, nous avons fait un stage trois jours qui s’est bien passé, on est retourné jouer en club le week-end et on est ensuite revenus à Marcoussis la semaine du match contre les Fidji. » Mais avant le sportif, rite de passage oblige, les bizuths, dont Alex, sont mis à l’épreuve. « Au repas, Pascal Papé est passé glisser un mot à l’oreille des nouveaux. On devait préparer une pièce de théâtre pour mercredi qui devait être préalablement validée par Nicolas Mas. On savait qu’il fallait être bon (rires). » On l’a fait avec les nouveaux, avec Rory Kockott, Uini Atonio, Charles Olivon, Pierre Bernard et Alexandre Dumoulin brûlent les planches de Marcoussis. « Nous avons fait une parodie de Groland où j’avais le rôle principal. Notre sujet : un nouveau carburant, la voiture qui roule au (biiiiip)… Ce, bien sur, devant l’ensemble du groupe et du staff. Nous n’avions pas fini de jouer la pièce qu’ils l’avaient déjà validée (rires). » Pour plus d’informations sur ce fameux carburant, nous vous conseillons de revoir la scène du gel capillaire dans le film « Mary à tout prix. »
« Je regarde encore des vidéos d’eux sur internet pour prendre exemple », confie Alexandre à l’évocation des deux monstres, français et irlandais, entrés dans son panthéon rugbystique. Mais le jeune international ne fait pas que regarder dans le rétro ses glorieux aînés. « Tous les joueurs côtoyés en équipe de France, comme Fofana, Bastareaud, Lamerat, Fickou, Mermoz sont tous d’excellents joueurs. Ceux qui n’ont pas été pris dans la liste finale l’auraient mérité autant que nous », glisse-t-il. Le meilleur joueur au monde ? « Pour moi, c’est Ma’a Nonu. Il a la puissance, la vitesse, le jeu au pied. Il est très complet, avec un physique atypique. Quand le Racing va affronter Toulon (où s’est engagé Ma’a Nonu – NDLR) la saison prochaine, ça promet du spectacle. » Alex assure également avoir été « impressionné » par Israël Folau, l’arrière des Wallabies venu du XIII qu’il avait joliment muselé lors du test match face à L’Australie en novembre dernier.
Le calendrier des Bleus n France-Italie, samedi 19 septembre à Twickenham n F rance-Roumanie, mercredi 23 septembre au Stade Olympique de Londres n France-Canada, jeudi 1er octobre au Stadium de Milton Keynes n France-Irlande, dimanche 11 octobre au Millenium de Cardiff | septembre 2015 | 27
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gastronomie
ARTHUR TRAITEUR & CHRISTIAN TÊTEDOIE © Michel Goiffon
Les coulisses des « Étoiles du Marathon »
Pascale Brunet, Christian Têtedoie, Isabelle Debize aux côtés d’Arthur, l’étoile montante de la gastronomie beaujolaise
Coureurs émérites, vous avez déjà repris les séances de « fractionné » pour préparer l’édition 2015 du Marathon International du Beaujolais (MIB) ? Arthur Traiteur et Christian Têtedoie répètent, eux, leurs gammes en vue du diner de gala « Les Étoiles du Marathon. » Une première gastronomique qui se tiendra le 21 novembre au Cuvage des Compagnons du Beaujolais (Lacenas). « L’idée d’un diner de gala a fusé lors d’une soirée à la Ruisselière en mars dernier, trois semaines avant le marathon de Paris. » Au détour d’un mange-debout, Pascale Brunet attrape le président des Beaujolais Road Runners, Alain Bouhy. La gérante d’Arthur Traiteur, prestataire gourmet du MIB qui réalise déjà la Pasta Party, veut donner une dimension gastronomique à l’événement. Début avril, le projet gourmand s’affine à l’occasion du salon du Runner de Paris, où le Marathon du Beaujolais prend annuellement ses quartiers. Arthur Traiteur se voit confier la réalisation d’un cocktail pour les 250 exposants. « Un apéritif dinatoire festif autour des produits du Beaujolais », précise Pascale. Le coup d’essai est un coup de maître. Rapidement, Arthur Traiteur valide le projet d’un diner de gala servi à l’occasion du Marathon du Beaujolais et prend date pour le 21 novembre. « Même si le bureau du Marathon nous a donné carte blanche, il ne reste que quelques mois pour bâtir l’événement. » Pour régaler les marathoniens, 28 | septembre 2015 |
Arthur traiteur lance donc son sprint ! Pour réaliser le menu, la collaboration avec Christian Têtedoie, conseiller culinaire d’Arthur Brunet, s’impose sans discussion. Arrivé à Lyon en 1979 chez un certain Paul Bocuse, le chef étoilé du restaurant L’Antiquaille a pris en amitié les Brunet après une rencontre lors du Sirha. « Pour moi, c’est la famille », confie-t-il dans un sourire. Les plats qui seront servis à l’occasion du diner de gala prennent forme autour d’un menu mariant gastronomie lyonnaise et grands vins du Beaujolais. « Je suis toujours prêt à retrousser les manches pour Arthur et le Beaujolais », glisse le col tricolore. Et ajoute les actes à la parole ! Confidentielle, la séance de répétition s’est déroulée dans les cuisines d’Arthur Traiteur à Saint-Lager, le 24 juillet dernier, pour une dégustation gastronomique en avant-première. Préalablement, la présélection des vins qui
seront servis lors du diner de gala s’est déroulée en catimini avec la fine fleur des viticulteurs du Beaujolais (lire encadré). « Cela fait seulement 5 ans que nous avons créé Arthur Traiteur, mes parents et moi. Orchestrer cette soirée, c’est une superbe première pour nous », se réjouit Arthur. Côté coulisses, c’est l’effervescence ! L’appellation « Étoiles du Marathon » sortie des cuivres de l’ancienne restauratrice Isabelle Debize, c’est le lieu qu’il faut désormais trouver. « Pour cette première, le choix du Caveau des Compagnons est aussi un clin d’oeil aux soirées de gala des premières éditions du marathon qui s’y tenaient déjà », explique Alain Bouhy, qui attend 300 personnes pour ce 1er diner des Étoiles. Un cocktail découverte, mariant mets et grands vins du Beaujolais, sera proposé aux convives en guise d’apéritif, au cours duquel les domaines parmi les plus prestigieux seront présentés par leurs viticulteurs. Le cocktail sera suivi du repas gastronomique élaboré par Christian Têtedoie et Arthur Traiteur. Un chapitre d’intronisation des Compagnons du Beaujolais est également programmé. Puis place au diner de gala avant une grande soirée festive et dansante animée en chansons par Chrystel Breda. « J’ai commencé le métier chez Paul Bocuse qui est ardent défenseur du Beaujolais et je suis très heureux de reprendre ce noble flambeau », rappelle Christian Têtedoie. Avec dans la mire l’objectif de promouvoir un terroir de viticulture et de gastronomie, les « Étoiles du Marathon » veulent donner la visibilité qualitative que mérite ce riche patrimoine. Un pari en passe d’être réussi. n
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marathon international du beaujolais
LES « ÉTOILES DU MARATHON » PAR LE MENU Entrée : Marbré de volaille de Bresse au foie gras
Plat : Homard et tête de veau braisée au jus de carottes
Amuse-bouche : Œuf meurette façon Beaujolaise (purée d’oignons rouges et gros lardons grillés sur jaune d’œuf fumé)
Ils ont planché sur menu d’exception pour faire briller les « Étoiles du Marathon ». Un œuf meurette « façon Beaujolaise et déstructuré », explique Christian Têtedoie, en amuse-bouche ; un marbré de Volaille de Bresse au foie gras pour l’entrée ; un homard et tête de veau braisée au jus de carottes, plat-signature du chef étoilé suivi d’une sélection de fromages en provenance directe de la ferme de Laurent et Ghislaine Combier à Ouroux … Seul le dessert reste encore nappé de mystère ! Seule certitude, il sera à base de Beaujolais. « Nous avions déjà réalisé une tarte aux poires au Beaujolais pour ma carte traiteur. Mais nous irons cette fois vers quelque chose de différent », promet Arthur. Informations et réservations sur www.marathondubeaujolais ou au 04 74 65 05 42. Vous pouvez également contacter pascale.arthurtraiteur@gmail.com (Pascale Brunet : 06 72 03 99 40). Prix TTC par personne : 95€e.
LES VINS DU BEAUJOLAIS AU FIRMAMENT DES « ÉTOILES DU MARATHON »
Derrière Arthur Brunet et Christian Têtedoie : Franck Duboeuf (Maison Duboeuf), Loïc Porteret (Maison Aujoux), le président Alain Bouhy (Beaujolais Road Runners), le compagnon Jean-Paul Rampon, Claude Geoffray (Château Thivin), le président des Compagnons du Beaujolais Paul Fourrichon, Pascale Brunet, les compagnons Jean-Paul Champagnon et Gilbert Jomain, Isabelle Debize, Hervé Dupont (Terroirs & Talents) et le compagnon Pierre-Marie Foillard.
Plus de 10 000 coureurs, 61 pays et 5 continents représentés, le Marathon International du Beaujolais s’est imposé au fil des années comme la plus grosse vitrine promotionnelle du territoire. Avec la première édition des « Étoiles du Marathon », l’équipe des Beaujolais Road Runners et Arthur Traiteur ont réuni la crème des acteurs patrimoniaux et viticoles. Des prestataires haut de gamme pour une sélection des meilleurs vins du Beaujolais, qui seront servis au panier lors du diner de gala au Cuvage des Compagnons, le 21 novembre prochain. Le « warm-up » de présélection s’est déroulé le 16 juillet dernier à Lacenas. Franck Duboeuf (Maison Duboeuf), Hervé Dupont (Terroirs & Talents), Loïc Porteret (Maison Aujoux), Claude Geoffray (Château Thivin), les Compagnons du Beaujolais PierreMarie Foillard, Jean-Paul Champagnon, Jean-Paul Rampon et Gilbert Jomain encadrant le président de l’Ordre Paul Fourrichon… Tous étaient présents autour d’Alain Bouhy, président des Beaujolais Road Runners, pour proposer une dégustation de leurs plus beaux flacons autour d’un mâchon réalisé par Arthur Traiteur. Un exercice de style convivial mais très sérieux puisque les vins servis à l’occasion des « Étoiles du Marathon » seront issus de cette sélection, qui devrait également faire la part belle aux productions estampillées grumage 2015 des Compagnons du Beaujolais.
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gastronomie
RISTORANTE FELICITA
L’écrin italien de Tomas Parisini © Michel Goiffon
italiens de Lyon qu’il parfait son apprentissage. Daniel Judéo, Maurizio Bullano, Salvatore Faucciana, Nano Ventura, Carlino Sauveur, Luca Sangiuliano… « Je tiens à leur rendre hommage car ils m’ont tous énormément apporté avec un clin d’oeil appuyé à mon camarade de toujours, Luca Sangiuliano », insiste-t-il. L’ambition, Tomas n’en manque pas lorsqu’il ouvre son premier restaurant en 2008, la Casa Tomas à Villeurbanne, distingué par le Tout Lyon pour son offre semi-gastronomique. Pendant 4 ans, il fait ses premières armes avant de remonter la Saône pour s’amarrer à Neuville, dont il rejoint le comité des fêtes et se lie d’amitié avec son président Patrick Rachas.
Les bonnes fées de la gastronomie italienne se sont penchées sur son berceau. Ses parents ont fait le reste. A 33 ans, le chef Tomas Parisini compte parmi les révélations de la gastronomie transalpine dans le Rhône. Tendance Lombarde. Portrait d’un passionné. Bon sang ne saurait mentir ! Fils de Luigi et Maria, pionniers de la gastronomie italienne à Lyon, Tomas Parisini aurait pu compter sur son seul talent. « Mais mes parents m’ont poussé à ne jamais m’arrêter de travailler », glisse-t-il dans un sourire. Une exigence familiale qu’il perpétue et qui fait aujourd’hui la renommée de son établissement de Neuville. Ouvert le 27 mai 2013, le Ristorante Felicita est un précis des savoir-faire culinaires acquis par Thomas tout au long des années. Cuisson lente, les effluves de son Osso bucco Lombardia aux agrumes parfument le restaurant et témoignent de cette cuisine des origines. L’Italie en majesté et une inclinaison savoureuse pour les spécialités lombardes façon « della nonna ». « Je suis un pur Lombard, rappelle-t-il, je suis né à Salò où j’ai vécu les premières années de ma vie avec mes grands-parents qui étaient bergers ». La suite du parcours de Thomas tient du roman d’apprentissage, entre rencontres d’exception et trajectoire d’excellence dans les plus belles maisons lyonnaises. Ses parents, eux, ont quitté la Botte en 1978 pour rejoindre Lyon et monter leur première affaire rue Mercière, Au Gulloni. Lorsque 30 | septembre 2015 |
Tomas les rejoints à l’âge de 3 ans, ils ont déjà pignon sur rue et un nom reconnu dans la gastronomie transalpine. Enfant de la balle, Tomas use ses fonds de culotte sur les bancs du restaurant La Strada que ses parents ouvrent à la Croix-Rousse en 1983. « Quand les clients rentraient, je leur jetais mes chaussettes du haut de la mezzanine », s’esclaffe-t-il. Le garnement d’alors goute peu à l’école et ce sont Rina et Sandrine, les deux serveuses de La Scuderia, fleuron familial et gourmand estampillé Ferrari, qui lui font les cours. « Mais mon père m’a vite mis aux pizzas ». Fin de la récré. L’adolescent découvre le métier avec Luigi le patriarche. « Si je n’envoyais pas 20 couverts, il me mettait une chasse ». Le cuir se tanne, le savoir-faire s’affine. A telle enseigne que Tomas est adoubé par la presse spécialisée comme le plus jeune pizzaïolo de France à l’âge de 14 ans ! Pour autant, l’étoile montante ne confond pas vitesse et précipitation. Il découvre la salle et le service chez Carmen et Jacotte Brazier, intégrant l’établissement patrimonial de la rue Royale par l’entremise d’Albert Artiaco (lire encadré). C’est auprès des chefs et restaurateurs
Avec le Ristorante Felicita, Tomas a réussi le pari d’un établissement à son image. Accueillant et généreux. Aux murs, les photos des chefs Christian Têtedoie et Jean-Paul Lacombe, de l’ami de la famille Jean-Louis Manoa toisent celles de l’acteur Alexandre Astier, du capitaine de l’OL Maxime Gonalons ou du comédien et chanteur Marc Lavoine. « Ils ont tous leur rond de serviette chez moi », se marre Tomas. Ici, tout est fait maison et le chef ne transforme que les meilleurs produits frais italiens, où il se rend deux fois par mois pour faire son marché. A tu et à toi avec les producteurs locaux, Tomas achète en direct et renouvelle sa carte en fonction des saisons. La différence se ressent dans l’assiette et le jeune chef commence à se faire une solide réputation. Dans le même temps, il prépare les épreuves pour intégrer la très prestigieuse Federazione Italiana Cuochi. (lire encadré). Ses pates Garofalo aux palourdes, ses linguine Felicita comptent désormais parmi ses plats signature et sa carte propose se valeurs sûres comme les pizza ou les desserts. Le tout porté par une équipe qui connaît le sens du mot « accueil » et des prix défiant toute concurrence. Les clés de la boutique confiées au chef de salle Tristan et à sa ravissante compagne Gwendolyn, Thomas peut se consacrer avec talent à sa cuisine. Buon appetito a tutti ! BS
Infos pratiques
Ristorante Felicita 27 rue de la République - 69250 Neuville-sur-Saône Tél. 09 53 91 97 99 Ouvert du mardi au samedi de 12h à 14h, ouvert du mercredi au samedi de 19h à 22h. Retrouvez la carte et tout l’actu du restaurant Felicita sur www.felicita-pizzeria.fr ou sur la page Facebook Felicita Ville
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gastronomie
Les trésors de la
MERE BRAZIER
« J’y tiens comme à la prunelle de mes yeux », prévient-il. Du bout des doigts, Tomas Parisini nous dévoile un morceau du patrimoine gastronomique de Lyon, qu’il conserve précieusement. « Après mon année d’apprentissage passée au restaurant la Mère Brazier, on m’a offert la vaisselle d’origine de l’établissement, utilisée du temps d’Eugénie Brazier ». Plus qu’une relique, c’est bien un symbole de l’exigence qu’impose ce métier qui transpire à travers cette porcelaine patrimoniale estampillée Brazier. « Làbas, je nettoyais la moquette à la brosse à dents, explique Tomas, cela vous enseigne l’humilité ». Autre anecdote croustillante confiée par le chef, chaque nouvel entrant dans l’équipe du restaurant de la rue Royale devait connaître par cœur la vie d’Eugénie Brazier.
La FIC, Fédération Italienne des Cuisiniers a été portée sur les fonts baptismaux en 1978. Avec 22 000 inscrits, la FIC est l’unique Association en Italie qui associe sur tout le territoire : cuisiniers professionnels et chefs patrons, professeurs des écoles hôtelières et élèves, organisée avec 124 associations
provinciales, 20 unions régionales et 30 délégations à l’étranger. En France, la délégation FIC compte une centaine de membre. Dont Tomas Parisini ! Parrainé par Toto Li Vigni et reçu comme membre par le président de la FIC France Antonio Passaseo, le jeune chef arbore les broderies caractéristiques de l’association sur sa veste. Un double gage de qualité et d’authenticité.
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gastronomie
Jean Burdy (Pernod Mumm), Arnaud Menet (Dégustation Sélection), Thibaut Gaudin (Brasserie l’Ouest), le chef Cédric Boutroux (Brasserie l’Ouest), Arnaud Bernollin, le sous-chef Lionel Lelarge (Brasserie l’Ouest), Patrick Schilling (Dégustation Sélection) et Vincent Giroud (Chef Market)
LES CUISINES BERNOLLIN invitent la Brasserie l’Ouest
Le showroom du cuisiniste haut de gamme Arnaud Bernollin ? Sans doute le circuit gastronomique le plus court du monde ! Prenez le fournisseur passionné Vincent Giroud (Chef Market), spécialiste de l’Espagne revenu des côtes méditerranéennes et basque avec deux majeurs de son catalogue : le thon rouge et la morue (pêche raisonnée). Confiez la transformation de ces trésors de la mer aux toqués de l’Ouest, le chef Cédric Boutroux et le sous-chef Lionel Lelarge, accompagnés par Thibaut Gaudin, executive manager pour Nord Sud Brasserie. Suivez Jean Burdy (Pernod Mumm) jusqu’au septentrional vignoble de champagne autour d’un Blanc de Blanc Mumm et reprenez la route de Bourgogne avec Patrick Schilling et Arnaud Menet (Dégustation Sélection), chineurs ès flacons et maisons de vin d’exception. Un Meursault Charmes 1er Cru du Domaine Michelot puis un voyage au gré des terroirs de la Vallée du Rhône : La Loye 2013 (Condrieu) signé Jean-Michel Gerin, Heluicum vins de Vienne du trio Cuilleron-Villard-Gaillard, Clos des Grives 2011 (Crozes-Hermitage) du Domaine Combier et un rare Billes Noires (Cornas) griffé Mathieu Barret. A vos verres et couverts, le déjeuner Bernollin de septembre est servi !
Cuisines Bernollin - 198, allée Viadorée - Anse - Tél. 04 74 67 04 08 Cuisines Bernollin - 5, place Puvis de Chavannes - Lyon 6 - Tél. 04 78 93 00 61 11 ans derrière les pianos de la Brasserie l’Ouest et 8 ans de complicité culinaire avec son sous-chef Lionel Lelarge. Berrichon d’origine, Cédric Boutroux a vogué dans les plus belles maisons avant de rejoindre le groupe Bocuse en 2004. Chef exécutif de l’Ouest depuis 2007, l’homme a blanchi sous la toque auprès des plus grands. Un parcours d’exigence auprès de Jacques Sénéchal, Yannick Alléno, François Pipala et Michel Barthelet avant de s’amarrer Quai du Commerce. Pour le déjeuner Bernollin, le chef a récité ses gammes avec talent et précision autour d’un thon rouge méditerranéen, suivi d’une morue du pays basque espagnol et son aïoli, légumes de saison. Pour clore sur une note de fraîcheur, une déclinaison de fruits rouges servie à l’assiette et accompagnée de sa boule de glace, chantilly et biscuit croquant. « Ce sont des suggestions que nous proposons à la carte jusqu’à fin septembre », précise Cédric Boutroux. Des produits haut de gamme, sélectionnés par Chef Market, magnifiés par une sélection de grands vins estampillée Dégustation Sélection. Le sous-chef Lionel Lelarge et Thibaut Gaudin (Brasserie l’Ouest), Arnaud Bernollin et le chef Cédric Boutroux (Brasserie l’Ouest)
Tartare de thon rouge de Méditerranée
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Brasserie l’Ouest – 1, quai du commerce - 69 009 Lyon – 04 37 64 64 64
Morue du pays basque espagnol en aïoli, légumes de saison
Assiette de fruits rouges et sa boule de glace, chantilly et biscuit croquant
© CREDIT PHOTOS : SABY MAVIEL - MANDRAK STUDIO
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champagne
MILLÉSIMES 1985, 1990, 1996
La trinité œnologique selon G.H. Mumm La Maison fondée en 1827 dévoile une série limitée de 150 magnums des millésimes 1985, 1990 et 1996, signés par Didier Mariotti, Chef de Caves, qui invite à remonter le temps.
travers le monde. « Le magnum répond autant aux exigences d’un vieillissement prolongé qu’au plaisir de goûter des vins d’exception dans un format élégant. Signés un par un, ils portent la trace de la main de l’homme, depuis la vigne jusqu’au flacon, autant que l’empreinte du temps. »
De la main du Chef de Caves à la main de l’amateur Tel un orfèvre, Didier Mariotti a goûté chaque magnum un par un, afin de confirmer qu’il était digne de figurer dans cette collection et l’a
bulles d’exception 1985
Surprenant de vivacité, le millésime 1985 exalte les sens par ses notes d’agrumes frais et confits. Leur succèdent les arômes de torréfaction complétés d’épices. En bouche on découvre l’équilibre d’un vin complexe et minéral, à la finale particulièrement longue. Prix de vente indicatif : 500 e
1990 Le millésime 1990 est puissant au nez, il révèle son évolution aromatique par des notes de fruits mûrs et compotés, de nougat, de raisin sec et de torréfaction. Prix de vente indicatif : 400 e
signé de sa main pour en attester l’excellence. Pour eux le temps s’est arrêté. On ne compte plus en années mais en décennies. Logé dans un coffret de bois blanc, chaque magnum est paré d’un habillage d’époque délicatement revisité, leur étiquette rendant hommage aux cuvées millésimées de Cordon Rouge des années 1980. En dégustant la Collection du Chef de Caves, vous pénétrez dans le patrimoine de la Maison G.H.Mumm. Cette collection est disponible dans certains établissements gastronomiques, cavistes et sur le site Barpremium.com. n
1996 Le caractère fumé au nez du millésime 1996 complète une première impression d’agrumes confits et de fruits au sirop. En bouche, la puissance du millésime crée une sensation de vinosité et d’ampleur. Et la finale dure, tout en fraîcheur. Prix de vente indicatif : 300 e
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L’ABUS D’ALCCOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ - A CONSOMMER AVEC MODÉRATION
La Collection du Chef de Caves offre aux amateurs l’occasion de retrouver la signature de la cuvée emblématique de la Maison, Cordon Rouge, au travers de millésimes d’exception : 1985, 1990 et 1996, représentant chacun une facette du style Cordon Rouge. « Nous les avons gardés spécialement pour vous jusqu’à trente ans. Nous avons été patients pour vous, c’est notre savoir-faire. Je vous conseille donc de les déguster dès à présent. Evidemment si vous avez le désir et la curiosité de les conserver dans les conditions requises d’une bonne cave. Vous verrez ces vins évoluer encore sur des notes tertiaires et vous révéler une nouvelle facette de leur personnalité », explique Didier Mariotti. La Collection du Chef de Caves est le recueil des plus beaux accomplissements des Chefs de Caves de la maison G.H. Mumm, à la fois artisans et artistes. Didier Mariotti a ainsi sélectionné, au sein de l’œuvre intemporelle constituée par ses prédécesseurs, des millésimes d’exception qui incarnent à la fois la permanence du style de la Maison et sa capacité à se renouveler. Une trilogie est née : 1985, 1990 et 1996. Seuls 150 magnums de chacun de ces trois grands millésimes seront proposés à certains établissements gastronomiques, cavistes, ou encore à des collectionneurs de grands vins à
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business
RELAIS DES PIERRES DORÉES Le coup de cœur de Loïc Planche © Michel Goiffon
Relais des Pierres Dorées Route de Chazier – Le Bourg 69 640 Lacenas Disponibilités sur www.relais-des-pierres-dorees.fr et réservation sur relaislacenas@gmail.com
En se portant acquéreur du Relais des Pierres Dorées, l’entrepreneur caladois Loïc Planche renforce son implantation dans le Beaujolais. Tour du propriétaire. Le parcours fût long. « Près de deux ans », confirme-t-il. A la recherche de la perle rare, Loïc Planche et son épouse Françoise ont jeté leur dévolu sur le Relais des Pierres Dorées (Lacenas). Située à 6km de Villefranche et à 35 minutes du centre de Lyon, cette superbe ferme beaujolaise du XVIe siècle est un authentique trésor du patrimoine local. Jardin, cour intérieure et maisons typiquement beaujolaises en pierres dorées composent l’ensemble. « Le site possède un très gros potentiel évènementiel », ajoute le nouveau propriétaire. Très bien référencé sur l’offre aux particuliers, mariages ou réunions de familles, le Relais veut passer la surmultipliée en drainant vers le Beaujolais une clientèle business. « Pour les stages séminaires et formations, les chefs d’entreprise ont un double cahier des charges : trouver un lieu empreint d’authenticité et bénéficier d’une discrétion absolue. » Le Relais combine ces deux qualités. Sis au cœur d’un village carte postale, son haut mur d’enceinte garanti à ses occupants une confidentialité absolue. 34 | septembre 2015 |
Salle de séminaire, caveau voûté, cuisine professionnelle, équipements numériques et Wifi sont mis à disposition à travers une offre clé en main. « Nos résidents ont toute liberté et nous n’interférons pas pendant leur séjour, sauf besoin particulier », précise Pierre-Alain Gadéa. Le régisseur du site et son épouse Laura, collaborateurs de Loïc Planche, assurent la réception des hôtes et leur départ. Le Relais déploie une capacité d’hébergement de
36 couchages, répartis en 12 chambres (double ou triple) et un gite pour six personnes, attenant et indépendant. « Sur ce format clé en main que nous proposons, nous avons une capacité d’hébergement parmi les plus élevées du secteur », rappelle Loïc. Très implanté en Beaujolais, les exploitants veulent jouer la carte du local. « Le parti pris du clé en main, c’est celui de la tranquillité de nos clients. Mais nous sommes en mesure de les aiguiller vers notre réseau de prestataires pour répondre à toutes leurs demandes », rappelle Loïc. Les viennoiseries sont d’ores et déjà livrées sur site chaque matin par le boulanger de Lacenas. A deux pas du Caveau des Compagnons du Beaujolais et proche de la Ruisselière, le Relais des Pierres Dorées vient renforcer un maillage dont il assure la complémentarité. Un très bel outil pour le Beaujolais des Pierres Dorées.
Infos pratiques
36 couchages – 12 chambres (doubles ou triple) gîte indépendant et attenant de 6 couchages Jardin et cour intérieure Wifi et équipements numériques Cuisine professionnelle – Chambre froide Caveau voûté Salle de séminaire pouvant accueillir 70 personnes
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patrimoine
Un lieu unique au cœur du Beaujolais
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7 1 & 2. Le Relais des Pierres Dorées 3. Table d’hôtes 4. Salle de séminaire 5. Le Caveau voûté 6. La cuisine professionnelle 7. Chambre double
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animations
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de Lyon, capitale de la gastronomie, nous sommes adossés à un partenaire privilégié* et historique qui sélectionne pour nous les vins et champagnes de grande qualité utilisés lors de nos animations. Un caveau de réception et sa salle de réunion peuvent également être mis à votre disposition. Le partenariat avec la franchise CINEREA INTERNATIONAL et son réseau (www.cinerea.fr) nous permet de couvrir tout le territoire national pour des roadshows ou lancements de produits, ainsi que la Suisse Romande et l’Italie, pour des groupes de 6 à 800 personnes. Nos savoir-faire : professionnalisme, créativité et flexibilité. Avec les animations VAD Incentives, faites de vos séminaires d’entreprises, soirées Incentive clients et autres réceptions un véritable outil de management ! Consultez nous pour vos évènements à venir : nous saurons vous accompagner dans la conception de votre projet et vous apporter des solutions adaptées et « clefs en main ».
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vignoble
LE GUIDE DE SURVIE DES VENDANGES En septembre, les vignes fleurissent de milliers de coupeurs en Beaujolais. Bizuths ou récurrents, ces vendangeurs passent parfois plusieurs semaines consécutives à récolter le fruit de la vigne. Entre mal de dos et bobos divers, franche camaraderie et travail acharné, Le Nouveau vous livre ses bons tuyaux pour réussir vos vendages en Beaujolais. A vos serpettes, prêts, coupez !
PORTER PLUS POUR GAGNER PLUS ?
Choisissez bien votre poste ! Il en existe deux principaux, à savoir le porteur (ou « jarlot ») et le coupeur. Le porteur doit être fort mais pas trop grand pour éviter les efforts inutiles aux coupeurs, qui sont quant à eux plus mobiles. Un grand coupeur versera facilement dans les hottes, en revanche il aura mal au dos en coupant, on ne peut pas tout avoir. Mais les porteurs finissent lessivés, ils sont donc les mieux rémunérés.
UN BON OUTIL DE ET UN BON CAMAoutRA ils : il y a
Choisissez bien vos nes, celle deux écoles dans les vig et celle ur, ate des adeptes du séc ices, la nov les r Pou te. pet de la ser geuse, nta ava s première est la plu peut ur ate séc un , ion ent mais att te, pet ser La gt. sectionneur un doi la sait qui r pou ide rap s réputée plu r ille nta d’e elle manier, se contente passe qui ce t tou ) ent ém (profond coupure près d’elle (en cas de dans la e pp gra e un ous écrasez-v vous on faç te main blessée, de tou avec irez art rep et pas ez n’y couper res noi ces tra des de belles entailles et jours, rs sieu plu r pou les ong sous les e dans nos preuve de votre passag es. Dans arm ses cun cha A cépages). que mal l seu e les rangs, mieux êtr rapide aire ten par Un né. accompag rnée, jou de fin est pratique en t. Et len is ma le éab agr ard un bav A la « t sain rosac quand résonne le reux heu est on », pe sou la cime à ! d’être en face d’un rapide
38 | septembre 2015 |
LA PETITE LAINE
Les venda n de mode. ges ne sont pas un d Prenez de tiendront s pantalon éfilé se s (qui des chauss uls debout en fin d pas, car il ures et des shorts q e campagne), ui ne craig y a fort à parier que nent plus les re vo m veste peut ettre après l’épreu us ne pourrez v vou ed tenue con s sauver du froid, u feu. Une et le soir u fortable e st ne de préfére nce. Cape nécessaire, chaude s de pluie sont géné et ralement disponible bottes s sur place.
BOIRE OU VENDANGER…
LE TEMPS DU REPOS
Choisissez bien votre lit : ce sera votre meilleur ami lors de votre séjour dans les vignes. La plupart du temps les lits des dortoirs (rarement mixtes malheureusement) sont distribués aux premiers arrivants, sauf certains anciens qui eux réservent leur couche d’année en année. Un privilège à ne surtout pas remettre en cause, le vendangeur peut-être très mauvais question literie…. Choisissez aussi bien votre emplacement, pas trop près des toilettes (il s’en passe parfois de belles) ou des fenêtres (les salles mal isolées laissent passer le vent et le froid) et si les ronflements vous gênent, pensez à une parade car la fatigue (et le vin) aidant, chaque nuit est un concert ininterrompu.
TÉ COMMUNtesAU, ma ET VIE ENr s’am AMBIANCE is gardez à cer r, use nde est là pou
Tout le mo quelques joue son année sur ces l’esprit que le vigneron lot sans bou le es fait et pliqués jours. Si vous êtes im s traînez vou si se ra rien. A l’inver rechigner, il ne vous arrive lusion. exc e un tre t-ê peu , et qui sait aux et des pieds, pas de prime sce les er le jeu à fond : lav nier, Le mieux reste de jouer der en che dou sa re nd e, pre les hottes en fin de journé rses au village. Tout le monde cou aider à table, aller faire des tout le monde. Les vendages z ere aim s vou et era vous aim n’est pas le sergent en moins. Il c’est le service militaire, musique ion est Qu is). vra s is (de exclu de s’y faire des am rangs (« les s dan dou est apprécié révisez vos classiques, Sar comme e ngu swi ça lay, Sac à edi quand on fait la java le sam nsons paillardes sont tolérées cha au Bois d’Oingt ») et les es. agé our voire enc
Vous allez couper du raisin pour en faire du vin. Ce n’est pas une raison pour picoler toute la journée. Si on vous propose de petit déjeuner avec du rouge et des tartines, essayez une fois, vous ne le ferez pas deux. Même chose dans les vignes (quoique là l’effort annihile les effets néfastes) et à la pause de midi. Si le Beaujolais libère les sens, il coupe aussi les pattes, compliqué donc de PETITs ShoBntOeuBOx Sde?prévoir repartir, surtout si le soleil est au Ce n’est pa d’aspirine, de Guronzan e rendez-vous… Enfin le soir, les s elques cachetrane. Le Beaujolais est undu qu ip d, plus jeunes boivent beaucoup et autres Dolpeut pleuvoir et faire froien nemi (et pas que du vin), il faut une région où il e ou l’angine sont le pire alement à ég um nt rh so santé de fer pour les suivre le ents coup . Des pansem al de dos est jusque tard. En revanche du vendangesturutile vous verrez). Le m nir obsédant ve prévoir (c’e current, il peut vite de penche toute ne refusez jamais le également réde miracle, quand on se ents anti verre du patron de mais là pas e on s’use. Les médicam ne pas en l’exploitation, ça ne la journé donc les bienvenus, que se fait pas par ici ! douleur sont t toutefois une consignein. an ec ét éd er m us ab donner un pourrait vous portant de bien Il est im n corps. sentir so
LES VENDANGES DE L’AMOUR ?
Les vendanges sont un moment de fête. On partage des émotions fortes, des efforts, de la sueur… du coup on a parfois envie d’aller plus loin. Rares sont les dortoirs de filles où les exploitants acceptent les garçons, du coup après certaines soirées arrosées (ou pas), des couples se forment et vont consommer autre chose que du vin, qui dans les meules de foin de la ferme, qui dans la cuisine, voire dans les voitures ou les tentes. Certains couples se sont formés aux vendanges et envoient leurs enfants les faire. Juste retour des choses.
© MICHEL GOIFFON
La vendange, origine joyeuse des premières fêtes et des premiers spectacles. VOLTAIRE
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football
Après une excellente 6e place dans le groupe Sud la saison dernière, le Football Club Villefranche Beaujolais a retrouvé les pelouses de CFA depuis le 15 août dernier. Reversés cette saison dans le groupe Est, les tigres caladois abordent ce nouvel exercice avec beaucoup d’ambitions. « Nous avons réussi à enchaîner 15 matchs sans défaite la saison dernière, il faut faire mieux cette année. Nous devons également faire un bon parcours en Coupe de France », explique le président du FCVB Philippe Terrier. Des objectifs rappelés lors de la présentation de l’équipe aux partenaires, le 15 juillet dernier.
EN HAUT DE GAUCHE À DROITE : A. Germain (kiné), C. Varliette (préparateur physique), J. Commusset (dirigeant), R. Surieux (intendant). A. Azzi (dirigeant), N. Monnery (kiné), EN DESSOUS : Gaétan Mazzola (responsable communication et marketing), F. Raty, A. Bettiol, M. Bourras, A. Linord, Y. Roche, K. Bah, N. Meunier, T. Barthomeuf EN DESSOUS : N.Maillet, M. Jasse, A. Badin, B. Boudrandi, T. Antoinat, A. Philippon, A. Atlan, G. Baud, M. Dumas, S. Bando, P. Michelizzi EN BAS : A. Soudain, W. Zouma, J. Bugnet, L. Ndzana (entraineur), P. Terrier (président), S. d’Urbano (entraineur), R. Dedola, J. Fostier, P. Ertel
40 | septembre 2015 |
© Michel Goiffon
LES TIGRES DU FCVB PRÊTS A RUGIR !
Julien Verchère, Romain Du Verne (Le Patriote Beaujolais) Thierry Pander et Michel Montel (Ma TV en Beaujolais)
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soirée des partenaires
Emmanuel Imbert (Cavisterie DVins), Wilfrid Vernhes (SoluCar), Hervé Clarin (Toshiba Documents Solutions)
Patricia Burgatt (B Appli) et Hélène Jamart
Michel Elizzi (Technic Automobiles), Joaquim Ribeiro (Eurovia), Aïdi Boucif (Ets Triboulet)
Jean-Louis Clémençon (Cybèle Promotion), le kiné Nicolas Monnery (FCVB) et Didier Mialon (ELTS)
Pierre Meunier (EURL Pierre Meunier), Sylvie Ameryckx (Total), Jacky Commusset (FCVB)
Michel Debize (restaurateur), Michel Gouillon (Loden) et Hervé Clarin (Toshiba Documents Solutions)
L’adjoint aux Sports Michel Jambon (Ville de Villefranche), le député-maire Bernard Perrut, le conseiller municipal Jean-Charles Lafont (Ville de Gleizé), Titou Pertus (Traiteur Thierry Pertus) et Michel Sonnery (Les Jardins de la Chartonnière)
Le président Philippe Terrier (FCVB) et Nicolas Joncoux (Ilot Immobilier)
Laurent Terrier (Butin-Terrier), Didier Mialon (ELTS), Philippe Terrier (FCVB), Christian Duverne (FCVB), Emmanuel Ninin (Antelis Steel)
Christine Magnin (Action’Pub), Philippe Auvitu (Cap’Sport) et David Cobos (Action’Pub)
Baptsite Chamodon (Veolia) et Julien Herrbach (Veolia)
Stéphane d’Urbano (FCVB), Nadège Duperray (FCVB), Isabelle Abada (FCVB) et Karine Combes (FCVB)
Carine Sade (AJC Propreté), le coach Landry Ndzana (FCVB) et Christian Perrier (FCVB)
Stéphane Gérolin (Société Générale), Emilie et François Teixeira (MCT Logis bois), Joël Madeleine (Société Générale)
Delphine, Gaël et Roger Billet (Qualimatic)
Fabien Chifflier (FC Informatique) et Eric Turlier
Nicolas Tapin (Century 21), Laurent Wagner (SAÔNE MOE), Vincent Opinel (Centre d’affaires Scribes)
Olivier Mandon (Cosmediet), Karine Mandon (Kelly Services) et Denis Guyard (MMA)
Le team FCVB avec Roland Surieux, Jacky Commusset, Zizou et Gilles Fougerand
Le trésorier Pierre Batayron (FCVB), Laura, Marion, Jean-Marc Ameryckx (Diot Rhône-Alpes), Barbara, Pierre Meunier (EURL Pierre Meunier) et leur fils Thomas, M. & Mme Matos (Matos Entreprise)
Zizou, le speaker du FCVB avec Babette et Titou
Kylian et Roland & Sophie Hilaire (Perform Ingénierie), Gaëtan Mazzola (FCVB) Olivier Cohen, Delphine & Mathieu Renuy (Apolypro), leur fille Apolline et Pierre Sferrazza (Perform Ingénierie)
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N | INTERVIEW n
le nouveau du mois
OLIVIER MARS Le vendangeur musical Le président du festival « Les Vendanges Musicales », dont la 2e édition se tiendra les 11 et 12 septembre prochains à Charnay, est (enfin) passé derrière le micro. Le notre en l’occurrence ! Tour de chant.
interview Le Nouveau : Olivier Mars, quelle est l’origine des Vendanges Musicales ?
Olivier Mars : L’idée de ce festival est née il y a 2 ans lors d’une discussion avec Serge Luc et Stéphane Thien au festival Aluna en Ardèche. Ils cherchaient depuis quelques années des personnes motivées et un site naturel pour créer un évènement sur le territoire du Beaujolais. L’idée n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd et il ne m’a fallu que quelques semaines après mon retour pour leur faire une sélection de sites sur Charnay et déjà songer à l’organisation d’un tel événement sur notre commune ! Après de nombreuses réflexions et allers-retours, nous avons lancé la 1ère édition sous la houlette du Comité des Fêtes de Charnay et ensuite créé l’association « Les Vendanges Musicales » le 17 Janvier 2015 pour l’organisation de cette 2ème édition.
Murray Head, Christophe Willem en têtes d’affiche, les Vendanges Musicales attirent du lourd pour cette 2nde édition à Charnay. Quelle est votre recette ? Je ne sais pas s’il y a vraiment une recette ! La programmation n’est pas une mince affaire et c’est elle qui va contribuer à la réussite du festival. On ne choisit pas un artiste parce qu’il nous plait, il faut arriver à rester neutre et il faut aussi parfois jouer sur la notoriété future de celui-ci comme nous l’avons fait l’année dernière avec les Frero Delavega.
Comment fait-on pour boucler la venue de tels artistes malgré une notoriété en devenir ?
© C. Doldi
Nous avons au sein de l’association deux professionnels, Stéphane Thien et Serge Luc, qui gèrent cette partie et qui mettent leur savoir-faire et leurs relations au service de l’association. C’est grâce à eux que nous recevons cette année Murray Head, Christophe Willem et bien d’autres.
Dites nous que vous les avez déjà mis dans les tuyaux de la 3e édition !
Quels seront les autres temps forts de cette 2e édition ? Des nouveautés en vue ?
La baisse des budgets des communes à destination des évènements culturels est une réalité, quel est le modèle économique des Vendanges Musicales ?
Pour cette 2ème édition nous avons sélectionné des artistes moins connus mais qui vous impressionneront sur scène. Un point important a été mis sur le développement durable en travaillant sur un festival écoresponsable (gestion et tri des déchets, e-billets, économies d’énergies…). Les produits du terroir seront également mis à l’honneur avec une sélection de vins du beaujolais et une tartine locale spécialement concoctée pour l’occasion. La mise en valeur de notre patrimoine en plein cœur du Beaujolais et des Pierres Dorées sera également, comme l’année dernière, sous les projecteurs !
Quel artiste rêveriez-vous de voir sur la scène des Vendanges Musicales ? On peut rêver d’un artiste international comme Bruno Mars, Pharell Williams ou même Johnny Halliday ; mais cela reste un rêve pour l’instant ! Plus sérieusement, en restant à notre échelle, pourquoi pas Louise Attaque qui va sortir un nouvel album ou Christine And The Queens…
Quelques noms d’artistes ont déjà été évoqués pour 2016, mais pour l’instant c’est encore trop tôt et ça reste confidentiel… Nous nous concentrons au maximum sur la réussite de cette édition.
La Région Rhône-Alpes, le Département du Rhône et la Commune de Charnay font déjà partie intégrante de l’aventure, mais nous gardons toujours à l’idée que leur soutien pourrait, d’une année à l’autre, s’arrêter. C’est pour cela que nous mettons en place une offre variée et attractive pour les entreprises par le biais du mécénat culturel afin de ne pas dépendre du budget des collectivités locales. Leur soutien aujourd’hui nous permet ainsi de proposer des tarifs abordables afin de toucher un large public.
Vous êtes président du comité des fêtes de Charnay, de l’Amicale des sapeurspompiers et conseiller municipal à la Communication… Et la musique dans tout ça ? La musique ? Oui bien sûr tous les matins sous la douche (rires)… Je pense que la musique est universelle et permet de rassembler des personnes de 7 à 77 ans dans une ambiance conviviale. Le Millésime 2015 des Vendanges Musicales vous le prouvera !
Infos et réservations sur www.lesvendangesmusicales.fr 42 | septembre 2015 |