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#20 | VOTRE MAGAZINE MENSUEL GRATUIT | MAI 2017
INFOS PHOTOS R E P O RTA G E S
en Beaujolais DOSSIER SPÉCIAL
e
90 ANNIVERSAIRE
PÔLE NUMÉRIQUE D’ARNAS | LA FÊTE DES CRUS EN IMAGES | LES TERRASSES DE POMMIERS | ESPRIT BEAUJOLAIS | ANTOINE DULÉRY
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90 MINUTES (ET PLUS) Cette année, le Football Club Villefranche Beaujolais fête ses 90 ans. Un événement majeur fêté le 13 mai au stade Armand Chouffet. L’enceinte, dont la pelouse a été récemment rénovée, a vécu les plus belles heures du foot caladois. Dans les années d’après guerre, il était jusqu’à 4 000 spectateurs à chaque match, se régalant des accélérations de Wierzbo ou des arabesques de Papas. Le béton de la tribune centrale aura même été un petit coin de paradis un soir de 1983, lors du match face à Chalon validant l’accession en deuxième division. En 2010, ce sont les Verts qui ont bien failli passer à la trappe de la Coupe de France, poussés aux tirs au but par des Caladois frôlant l’exploit. Qui ne se souvient pas de ces prolongations de folie face au voisin Forézien ! Car après la 90e minute, tout peut se passer. Le pire comme le meilleur, la victoire comme la défaite. Quand temps additionnel rime avec ascenseur émotionnel. Une image qui colle parfaitement à l’histoire du club. Quatre-vingt-dix n’est décidément pas un chiffre anodin en football. Joyeux anniversaire au FCVB ! L’ÉQUIPE
DU
NOUVEAU
Directeur dede la publication : Benjamin Solly (benjamin@le-nouveau.com) Directeur la publication : Benjamin Solly Rédacteur en Chef : Benjamin Solly – benjamin@le-nouveau.com Benjamin Solly Journalistes : Benjamin Solly, Isabelle Martin Grève-Viallon, Marie-France Balandras et Damien Corban Isabelle Martin Grève-Viallon, Mathieu Goudot, Benjamin Solly Photographe : Michel Goiffon sauf mention, Saby Maviel Commercialisation : Delphine Roybet (06 06 59 81 76), Aurélia Calzatti (07 70 67 01 57) Michel Goiffon Réalisation : Marc Chilliet – marc.chilliet@orange.fr – Lyon, Beauregard Delphine Roybet (06 06 59 81 76), Aurélia Calzatti (07 70 67:01 57),:Fabrice Rondepierre (07 82 87 20 25) Couverture Photo © Studio Michel Goiffon Philippe, Clémence, Thomas, Pierre (2e rang), Adem et Clara (1er rang), tous Saby Maviel supporters du FCVB ! Direct & Création Impression Lamazière (69) Marc ChillietLa – 06 86 79 83 17 – Lyon, Ne pas jeter sur la voie publique. reproduction des textes,Beauregard dessins et photographies publiés dans ce numéro sont la propriété exclusive du magazine le Nouveau, une marque de la SAS le Nouveau au capital de 3 000 euros. RCS Mâcon 809 411 788. © Michel Goiffon Elle se réserve tout droit de reproduction dans le monde entier. En cours d’immatriculation ISSN.
Rédacteur en Chef : Journalistes : Photographe : Commercialisation :
Photographe ayant collaboré à ce numéro : Création graphique : Réalisation : Photo couverture :
Impression Lamazière
le Nouveau | mai 2017 | 3
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S O M M A I R E INFOS Les temps forts de l’actu en images............................... 6-7 Du mont Brouilly au mont Fuji........................................ 8-9
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Économie.................................................................... 10-11
L'histoire du FCVB............16-17 Retour sur la saison 1983-84 .........18 Le FCVB face à l'ASSE ........20 Les souvenirs de Denis Papas ..............22-23 Les témoignages des membres du club....24 à 26
8 STYLE
90 ANS DU FCVB
La coupe Gambardella .........19
Culture ....................................................................... 12-13
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mai 2017
L'interview du président Philippe Terrier............................28
34
Julien Valençot........................................................... 30-31
PHOTOS 37e fête des crus ............................................................32
PORTRAIT Antoine Duléry ............................................................... 34
ES T R O P TES R E V OU TEMPS IN DE PR 21 MAI 20 & 17 20
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© LN
lais) et Jean-Ba président des Beaujolais Runners (Marathon du Beaujo en novembre prochain. Days lais Beaujo des cadre le dans ée organis Chinoise sera
table d’hôte Que les gourmands lèvent le doigt ! Tous les vendredis sur inscription, Dominique, Isabelle et la chienne Helsie, régalent au Café de la Gare, plus connu sous le nom de Chez Dom, siège de l’interclasse générale des conscrits et des 20 ans. Les tables alignées, à la bonne franquette, démontrent s’il le fallait qu’il s’agît bien de convivialité entre amis, voisins, gens de passage appréciant le talent culinaire de Dom et d’Isabelle. Le contenu des assiettes est toujours un régal qui, pour 12 euros café compris, proposera le plat du jour (tête de veau, pennes à la carbonara, tablier de sapeur, gâteau de foie, rognons…) ainsi que fromage blanc ou dessert. À noter que l’on trouve également tous les crus du beaujolais, ça va de soi !
maisoN des associations
6 | mai 2017 | le Nouveau
François d’Haene , champion du monde de l’ultra-trail, sera le parrain du Marathon International du Beaujolais dès 2017 et jusqu’en 2020 ! Avec 50 podiums toutes disciplines confondues, 25 victoires, 4 384 km parcourus et 322 837 dénivelés courus, François D’Haene a remporté les plus grands ultra-trails de la planète. Il sera présent le 18 novembre, en qualité de parrain officiel du plus grand événement sportif et festif du département du Rhône. Sportif de haut niveau, il partage avec les Beaujolais Runners des valeurs communes de convivialité, d’exaltation et d’enthousiasme ! Outre la dimension sportive qu’il représente pour chaque coureur, le Marathon International du Beaujolais est d’abord un événement à vivre pour son ambiance exceptionnelle, autour d’un grand week-end de fête.
bieN être L’hypnothérapeute Jacqu es © Jacques Marcout
La maison des associations a pris ses nouveaux quartiers au 62 de la rue Dessaigne. Un local de 310 m2 répartis sur deux niveaux, entre les deux espaces du Musée Dini., plus fonctionnel et accessible grâce à la proximité du parking des Ursulines. Mais cette rue Dessaigne est aussi symbolique sur le plan patrimonial. « Grégoire Dessaigne, chef d’entreprise caladois et maître teinturier, construisit ici une halle à grains, transformée plus tard pour le Musée. Mais il fut aussi père d’une famille de dix enfants, un grand poète, un sportif qui créa la Compagnie des Archers de Villefranche. Nous sommes bien dans un lieu historique », expliquait le député-maire Bernard Perrut lors de l’inauguration du site, qui compte déjà une vingtaine d’associations résidentes.
marathoN du beaujolais
© MIB
© LN
shaNgaï club
Le lancement du trèsBeaujolais Shangaï Club a été officialisé par le Cluster Beaujolais. Un protocole a été signé entre le président du Cluster Beaujolais, Jean-Pierre Martin, et Arthur Wang, vice-président de la CCI de Shang aï. Ce club vise à créer des passer elles cuture lles et busine ss entre le Beaujolais et Shangaï. Cette première vitrine à l’international de la marque de branding territorial du Beaujo lais est parrai née par Alain Bouhy , neuve, président de la CCI Beaujolais. Une Nuit Maison ptiste
© MFB
RETOUR EN IMAGES SUR
LES TEMPS FORTS DE L’ACTU
Marco ut
dédic açait son livre « Comment accepter le chan geme nt ? » à la librai rie Deve lay (Villefranche) le 6 mai dernier. La lecture du 2e ouvrage de l’auteur lyonnais, dont la thématique colle à merveille à l’actu alité, est à conse iller vivem ent en ces temp s compliqués ! En effet, son livre « guide » nous donne les clés afin de mieux appréhender les changements auxqu els nous sommes régulièrement confrontés et accéder au bien-être. Vous m’en mettrez une dizaine !
© Rhône
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guiNguette chic
Dans le cadre de son projet « Mémoires passées, Mémoires futures 1967/2017/2067 », le Musée de Saint-Romain-en-Gal met le public à contribution. Une opération de collecte a déjà permis de récupérer tous documents permettant de représenter les « souvenirs enfouis » (photos, témoignages, articles de presse, portraits…) des donateurs, qui feront l’objet d’une exposition prévue la saison prochaine. Dans le cadre de la seconde étape « Mémoire Futures » le public est invité, jusqu’au 4 juin 2017, à venir déposer, dans une copie d’amphore antique coupée en deux, tous documents (messages, textes, poésies, photos, dessins) destinés aux générations futures. Cette capsule sera ensuite enfouie pour n’être déterrée qu’en… 2067. Le musée de Saint-Romain en Gal densifie également sa programmation en juin. Les 10 et 11 juin, venez découvrir les superbes collections antiques du musée autour des Journées Gallo-romaines (10 heures- 19 heures). Le 17 juin, plusieurs concerts exceptionnels des écoles de musique du Rhône seront donnés.
en établissement Au A Port-Rivière (Saint-Georges-de-Reneins), l’anci . Un changement de Martin Ô Martin Pêcheur est devenu le restaurant nom, de propriétaire et de conce pt où la guing uette repre nd ses droits en bords en de Saône ! Ouverte et lumineuse, la salle de restau rant est un élégant préambule à la terras se, son bar d’ext érieu r et son terrai n de pétan que. Cette petite merveille lovée au fil de l’eau sera, à coup sûr, le et festif spot gourmand de l’été ! © Ô Martin
-Gal © Musée ST Romain-en
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N | INFOS ■ beaujolais
DU MONT BROUILLY AU MONT FUJI
Si vous faites travailler votre imaginaire, vous verrez les cimes enneigées du mont Fuji depuis le sommet du mont Brouilly ! Rendez-vous au centre culturel Le Singulier(s) à Belleville jusqu’au 31 mai.
Le Japon s’expose à Belleville
D
errière ce jumelage entre le géant nippon et le mamelon viticole du Beaujolais, une flânerie poétique comme un parcours de vie. Celui de Nathalie Urschel, fondatrice et présidente de l’association Du mont Brouilly au Mont Fuji, qui a quitté le Beaujolais pour le pays du Soleil Levant (lire p. 9). « Notre volonté est de faire découvrir le Beaujolais et le Japon au-delà des frontières, de promouvoir leur richesse culturelle à travers des thématiques parallèles en proposant des événements en terres beaujolaise et japonaise », explique-t-elle. Fondée en 2016, l’association organisait déjà une exposition à Tokyo, sur trois sites différents, autour de photographies réalisées par Dominik Fusina, en novembre dernier. « Ce lien si particulier entre les deux pays ne se tisse pas uniquement dans l’économie et notamment l’exportation de nos vins, mais également dans une approche plus large, culturelle, philosophique », appuie le maire de Belleville Bernard Fialaire. C’est bien le sens de l’événement Japon, sis entre les murs du centre culturel Le Singulier(s) à Belleville jusqu’au 31 mai, qui dévoile la tradition nippone autour d’animations, d’expositions, de lectures, mais également avec une semaine du cinéma japonais prévue du 17 au 23 mai.
a réuni l’ensemble des protagonistes, le 21 avril dernier. Autour de Bernard Fialaire et Nathalie Urschel, le consul du Japon Ryuichiro Kobayashi est venu honorer sa dernière sortie beaujolaise avant sa prise de poste au Cameroun. En guise d’apéritif ? Une conférence inaugurale, intitulée « Regards croisés sur le Beaujolais et le Saké » et proposée par l’œnologue Jean-Luc Berger et le brasseur de Saké Grégoire Bœuf ! Le président des Compagnons du Beaujolais Paul Fourrichon et le président d’InterBeaujolais Dominique Piron ont bu jusqu’à la dernière goutte du joli breuvage proposé par les deux spécialistes ! « Notre fil conducteur est la rencontre, qui permet de favoriser les échanges sous toutes les formes possibles, humaines, culturelles, numériques, économiques », rappelle Nathalie Urschel. Dans cet esprit, l’association Du mont Fuji au mont Brouilly fera don de plusieurs ouvrages, dont certains en japonais, à la médiathèque du centre culturel pour célébrer cette collaboration. « Nous travaillons déjà à d’autres projets culturels pour l’automne dans la commune d’Anse, et peut-être aussi à Villefranche », s’enthousiasme la présidente. ●
Pour lancer ce mois et demi de festivités culturelles, c’est une soirée spécial Saké qui
8 | mai 2017 | le Nouveau
© Michel Goiffon pour la page
Saké soirée !
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N | INFOS ■ beaujolais
NATHALIE URSCHEL « L’association compte 70 adhérents, français et japonais »
Du Du m mont ont Brouilly Brouilly au au mont mont Fuji Fuji © Nathalie Urschel
brouilly-fuji.com brouilly-fuji.com
Fondatrice et présidente de l’association Du mont Brouilly au mont
Infos pratiques
Fuji, Nathalie Urschel revient pour le magazine le Nouveau sur son
www.brouilly-fuji.com ou sur la page facebook de l’association Du mont Brouilly au mont Fuji.
parcours ainsi que le genèse du projet associatif.
Pourquoi l’association ?
Son parcours ? « J’ai découvert le Beaujolais à travers le lycée Claude Bernard de Villefranche, en 1991 en tant que professeur de lettres classiques stagiaire, puis j’y suis revenue en 2002, comme principale adjointe du collège d’Anse d’abord, avant de devenir, de 2007 à 2011, proviseur adjoint du lycée Claude Bernard en charge des enseignements professionnels. Mais ces circonstances professionnelles ont vite fait place à un véritable coup de coeur pour la région beaujolaise, où j’habite depuis maintenant depuis 15 ans, une région si belle en paysages, si riche en patrimoine. En 2013, ce sont aussi des circonstances professionnelles, pour mon mari cette fois, qui m’ont fait connaître le Japon. Après 3 ans d’aller retour entre Tokyo et Villefranche, mes deux villes d’adoption, j’ai décidé de franchir un nouveau cap en prenant une disponibilité de l’éducation nationale pour suivre mon mari en poste au Japon. »
« Après 3 ans de réflexion et la création officielle de l’association début 2016, nous avons vite pris conscience familialement que nous vivions une expérience extraordinaire et cela nous a donné envie de la partager et d’en faire profiter un groupe d’amis d’abord, puis un public plus large. J’ai réfléchi pendant de longs mois avec mon mari et mes enfants pour trouver le concept exact de l’association et le nom. Comme j’aime les rimes et les symboliques, Du mont Brouilly au mont Fuji m’est venu assez naturellement, et globalement c’est un nom qui plaît, même si nos membres japonais lui préfèrent le nom plus court et plus facile à traduire de Brouilly Fuji Club ! Nous avons organisé la vie de l’association autour de nos adhérents, 70 à ce jour à la fois français et japonais. L’un des principes forts que nous affichons sur notre site internet est d’être au service de nos adhérents et nous partons de leurs idées, de leurs envies et de leurs compétences pour bâtir nos projets. »
ATELIERS-ANIMATIONS CINÉMA Du 17 au 23 mai. Semaine du cinéma japonais
FUKUSHIMA MON AMOUR Doris Dörrie – 104 min – VO LE SECRET DE LA CHAMBRE NOIRE Kiyoshi Kurozawa – 131 min – VF NOMA AU JAPON M. Dekkers – 93 min – VO YOUR NAME Makoto Shinkaï – 106 min – VO LECTURE Pour plonger dans l'univers du Japon, à travers la lecture de contes traditionnels et du kamishibaï (théâtre de papier). Mardi 16 mai à 17h15 - Salle Tangerine – Accès libre – 4 ans et plus.
ATELIER ORIGAMI Réalisez des pliages en papier issus de la tradition japonaise. Samedi 13 mai de 15h à 17h Salle Tangerine – Accès libre – Adultes et enfants dès 7 ans
DÉMOS D'ARTS MARTIAUX Activité proposée par les clubs de Judo, Aïkido, Karaté de Belleville. Mardi 16 mai de 17h à 19h – Sur le parvis – Accès libre – Tout public
LE COIN DE LA BD SPÉCIAL MANGA Venez découvrir la richesse du manga à travers l'évolution de différents auteurs. Mardi 23 mai dès 17h30 – Salle Tangerine – Accès libre – Adultes et ados à partir de 14 ans.
CINÉMA ouvert 7/7j | MÉDIATHÈQUE : Mardi de 11 h-20 h – Mercredi & Vendredi de 12 h à 18 h – Samedi de 10 h à 18 h. 3, boulevard Joseph Rosselli – 69 220 Belleville | www.lesinguliers.fr | 04 74 66 41 31 (Cinéma) – 04 74 06 11 14 (Médiathèque)
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© DR
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N | INFOS ■ éco
FIBRE OPTIQUE
« L’enjeu, c’est la compétitivité de nos entreprises »
© Sytral
Outil essentiel du développement territorial, le maillage en fibre optique des 223 communes du Rhône a été gravé dans le marbre du schéma directeur territorial d’aménagement numérique (SDTAN), voté par le Département du Rhône en décembre dernier. Le point avec le vice-président du Département, Daniel Valéro.
E
n maillant son premier réseau câblé dès 1995, le Rhône a été pionnier dans le déploiement du haut débit sur son territoire. Plus de 20 ans après ces premiers travaux d’infrastructures, le Très Haut Débit via la fibre optique type FTTH (« fiber to the home* ») compose désormais la norme. « C’est plus qu’un outil, c’est un besoin, confirme Daniel Valéro, vice-président du Département en charge du dossier. Le Très Haut Débit est primordial pour la compétitivité des entreprises et la qualité de vie au quotidien de tous les usagers. » La partition du Rhône et de la Métropole a retardé le processus qui semble désormais sur les rails. Orange va équiper sur ses fonds propres 167 des 223 communes du Rhône classées en zone AMII (Appel à manifestation d’intérêt d’investissement), ce qui représente 80 % de la population rhodanienne. « Pour ce faire, une convention privée avec Orange a été adoptée lors de l’assemblée départementale du
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17 mars 2017 », rappelle Daniel Valéro. En 2017, les villes de La Chapelle-sur-Coise, Coise, Saint-Symphorien-sur-Coise, Grézieu-le-Marché, Mornant, Pomeys, Saint-Georges-de-Reneins, Saint-Jean-la-Bussière et Thizy-les-Bourgs figurent au plan de raccordement, qui doit être finalisé pour l’ensemble des 167 communes à l’horizon 2022. Ces premières intentions de déploiement feront l’objet d’une vigilance accrue de la part du Département, à travers une convention de suivi. « Les opérateurs privés ont parfois d’autres critères de déploiement les collectivités. »
Le Rhône prêt à investir En effet, les critères de rentabilité se conjuguent mal avec la nécessité d’équilibrer le déploiement entre toutes les communes. Les pôles urbains sont plus juteux pour les opérateurs privés qui semblent délaisser les zones interstitielles et rurales, plus gourmandes
en investissement mais moins rémunératrices. « Il ne faut pas créer une disparité numérique entre les territoires », insiste Daniel Valéro. De fait, les 56 communes non répertoriées par Orange ne seront pas laissées au bord de la route. « Le SDTAN du Rhône a prévu d’équiper en très haut débit FTTH les 56 communes de la zone non AMII à court-moyen-long terme, et solliciter le soutien de l’État prévu par le Fonds de la société numérique (FSN), ainsi que l’ensemble des acteurs publics et privés intéressés. » Les études seront lancées au cours du premier semestre 2017 et doivent déboucher sur un appel d’offres. « Cela représente jusqu’à 45 000 prises », détaille le vice-président du Département. Le budget spécifique au maillage de ces 56 communes devrait représenter une enveloppe de 31 millions d’euros à répartir entre l’État, la Région et les intercommunalités. Le Rhône pourrait consacrer entre 5 et 8 millions d’euros à la réalisation du projet. ●
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N | INFOS ■ éco
PÔLE NUMÉRIQUE
Branchement dès 2018 à Arnas? Depuis plusieurs mois, les initiatives autour de la filière numérique se multiplient sur le territoire de l’Agglo. Organismes de formation qui s’implantent, lancement du Digital Forum… Un préambule au futur pôle numérique ? Interview à trois voix avec Daniel Faurite, Alexandre Portier et Michel Romanet-Chancrin. Daniel Faurite, président de l’Agglo Villefranche-Beaujolais-Saône.
sur la fibre, créer des lieux d’accueil adaptés aux exigences des startups. L’essentiel pour nous est d’avancer de front sur tous ces sujets. Daniel Faurite : Le territoire bénéficie d’un
positionnement exceptionnel, et il intéresse énormément. Nous l’avons vu lors de la 1 re édition du « Digital Forum Beaujolais 3.0 » le 31 mars dernier. Il y a un véritable potentiel pour la filière numérique sur le territoire, il faut maintenant qu’on l’exploite à 100 %.
Alexandre Portier, conseiller communautaire.
acteurs qui comptent dans cet univers, qui sont venus de loin pour y assister et qui ont été bluffés par le dynamisme qui soufflait sur cette journée. C’est vraiment très encourageant !
L
Comment l’Agglo veut tirer parti de ce potentiel ? Michel Romanet-Chancrin : La prochaine étape, c’est le Pôle Numérique que l’on développe dans la Zone Industrielle Nord à Arnas avec pour objectif d’être opérationnel en 2018. Notre ambition, c’est notamment de capitaliser sur tout le travail réalisé par l’Agglo depuis l’implantation de la pépinière E-Cité et d’y positionner un pôle où l’on puisse rassembler des entreprises motrices en termes d’innovation, engagées dans la révolution numérique et digitale, avec 1 200 m2 de bureaux aménagés en lieu et place de l’ancien bâtiment Ontex.
Quelle est votre feuille de route ? Michel Romanet-Chancrin : On voit que les projets se multiplient sur le territoire à un rythme soutenu, les entreprises sont demandeuses : l’Agglo veut être présente à leurs côtés. Présente sur l’ensemble des enjeux liés au numérique : accompagner ceux qui développent des solutions innovantes, faire avancer les choses
La concurrence peut être rude avec Lyon sur ce créneau, non ? Daniel Faurite : Ne perdons jamais de vue le verre à moitié plein : la proximité de Lyon attire vers nous de nombreux porteurs de projets, et notamment ceux qui veulent profiter de l’attractivité d’une grande métropole européenne sans en avoir les inconvénients. C’est là que nous nous positionnons. Situation géographique, accès routiers et ferroviaires, cadre de vie et même cadre de travail incroyables, une très forte proximité entre tous les acteurs, le Beaujolais a toutes les clés pour s’imposer dans la nouvelle grande région, et même bien au-delà. Alors ne doutons pas de nos atouts ! Les porteurs de projets qui viennent nous voir chaque semaine n’en doutent pas eux : alors soyons confiants dans l’avenir de ce beau territoire ! ●
© Agglo pour la page
Le « Digital Forum » a réussi son baptême du feu? Alexandre Portier : Il semblerait ! Plus de 800 visiteurs, 35 entités partenaires dont plus de 10 écoles et organismes de formation. Pour une première, on n’a pas à rougir. C’est un pari réussi. Mais surtout, nous avons réussi à prouver une chose : que le Beaujolais avait sur son territoire de vraies pépites. Nous avons des e Nouveau : Daniel Faurite, on ressent aujourd’hui une vraie impulsion autour du numérique du côté de l’Agglo. C’est juste une impression ? Daniel Faurite : C’est bien plus qu’une impression, c’est une réalité ! L’Agglo a fait le choix de s’engager résolument dans une voie d’avenir. Un avenir économique, c’est sûr, avec des créations d’emplois à la clé, mais pour porter également l’image du Beaujolais comme territoire d’excellence. Le mot d’ordre est simple : on va de l’avant !
Michel Romanet-Chancrin, maire d’Arnas et Vice-président de l’Agglo en charge de l’innovation, des nouvelles technologies de l’information.
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N | INFOS ■ culture
Aux côtés de ses partenaires, la délégation Rhône-Alpes de la Fondation du Patrimoine a présenté son club des Mécènes du Patrimoine du Rhône lors d’une réception à la Maison Vermorel (Villefranche), le 13 avril dernier. Novateur et prometteur.
FONDATION DU PATRIMOINE Bienvenue au Club des Mécènes du Rhône
© LN
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© Fondation du patrimoine
a soirée était teintée d’émotion. « Ce soir, cette maison revit », se réjouit, au lutrin, le député-maire de Villefranche Bernard Perrut. Alanguie dans son écrin de verdure, la maison Vermorel jouait la belle endormie du patrimoine caladois depuis sa donation à la Ville en 2007. Il aura fallu l’engagement collégial des acteurs publics et privés pour redonner un avenir à cette merveille d’architecture. « Nous avons eu besoin d’une année pour trouver les premiers mécènes et définir le projet », rappelle Alain Silvy, délégué du Rhône de la Fondation du Patrimoine. Après l’établissement du diagnostic environnemental du bâti, le cabinet Médieval a planché sur la future destination du lieu. « Les fils conducteurs seront l’innovation et la création, promet l’adjointe à la Culture, Béatrice Berthoux . La future maison Vermorel sera résolument tournée vers la jeunesse et les nouvelles technologies, en réservant l’espace
nécessaire à la promotion du Beaujolais et de ses entreprises. » De quoi satisfaire les neuf entrepreneurs locaux qui ont porté sur les fonts baptismaux ce Club des Mécènes du Rhône. Car l’outil, résolument novateur, pourrait apporter une réponse à la question du financement de ce type de projets.
Le patrimoine est l’affaire de tous « Nous devons sauvegarder et promouvoir notre patrimoine », insiste le président du Département du Rhône, Christophe Guilloteau. Un engagement intenable pour les seules collectivités, qui doivent composer depuis plusieurs années avec la baisse des dotations de l’État. « En impliquant l’entreprise dans ce processus, nous intégrons un nouveau partenaire financier pour aboutir ces projets patrimoniaux. Nos entrepreneurs deviennent ainsi les acteurs de leur territoire », détaille Jean-
Depuis le début de l’année 2017, plusieurs clubs se sont constitués. Le club du Rhône sera le 4e à rejoindre le réseau, qui en compte une trentaine, en 2017. Chaque entreprise règle une cotisation annuelle défiscalisable à 60 % de l’impôt sur les sociétés. Les entreprises sont amenées à se réunir plusieurs fois par an afin de voter de manière collégiale pour les projets auxquels affecter leurs participations. Au-delà de l’investissement, le club est un lieu de rencontre, d’échange et de découvertes. Des temps de convivialité et de visites sont également prévus. Pour lancer le club : De Fillipis Minéral Conseil – Jean-Luc Frenoy Architecte – Maçonnerie Guillin – La Clé Beaujolaise – Les Métiers du Bois – Cabinet Piras & Associés – Agence Bollé – Socalbat.
12 | avril 2017 | le Nouveau
Bernard Nuiry , délégué Rhône-Alpes de la
Fondation du Patrimoine. Mais le Club des Mécènes du Rhône est tout sauf un simple organisme collecteur de subsides privés. « Il s’agit d’une nouvelle ambition collective sur le contenu et la méthode, ajoute Alain Silvy. Les membres du Club des Mécènes sont directement impliqués dans le processus de décision. C’est eux qui choisissent les projets sur lesquels ils veulent mettre la mire. » En signant une convention avec la Ville de Villefranche, le Département et la Région, la Fondation du Patrimoine cristallise tout à la fois les partenaires et les projets.
De nouveaux projets présentés dès juin « Le Club des Mécènes serait un levier pertinent pour accompagner le développement du musée départemental de Saint-Romain en Gal », imagine déjà Martine Publié, la vice-présidente à la Culture du Département du Rhône. Mais à tout seigneur, tout honneur ! Les premiers mécènes estampillés Beaujolais, les prochains projets présentés en juin toucheront principalement le territoire. Dans le viseur ? Les restaurations du bureau de Victor Vermorel, du costume de Claude Bernard , de la niche du Pélican, du lavoir de Theizé ainsi que deux tableaux du Musée Paul Dini, Soleil et Poussière d’ Édouard Crémieux et Chemin creux aux grandes dalles, Normandie d’ Adrien-Jacques Sauzay. ●
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N | INFOS â&#x2013; culture
CHĂ&#x201A;TILLON-SUR-CHALARONNE Sur les pas de Vincent Depaul Cet ĂŠtĂŠ, Châtillon-sur-Chalaronne met Ă lâ&#x20AC;&#x2122;honneur Vincent Depaul, ĂŠminence de la citĂŠ mĂŠdiĂŠvale, autour dâ&#x20AC;&#x2122;une fresque historique grandeur nature. Câ&#x20AC;&#x2122;est dans lâ&#x20AC;&#x2122;enceinte du vieux château que se dĂŠroulera un son et lumière avec 11
e spectacle promet dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŞtre ĂŠpoustouflant ! 400 participants venant de plus de 40 communes voisines de Châtillon-sur-Chalaronne qui renouent avec la scène pour cĂŠlĂŠbrer le 400 e anniversaire dâ&#x20AC;&#x2122;une grande figure qui marqua Ă jamais la citĂŠ, Vincent Depaul. Visage du renouveau spirituel du XVIIe siècle en France, ce fondateur de congrĂŠgations Ĺ&#x201C;uvra tout au long de sa vie pour soulager lâ&#x20AC;&#x2122;homme de la misère et fut curĂŠ de la paroisse de Châtillon. BaptisĂŠe Sur les pas de Vincent Depaul, cette immense fresque mise en scène par Xavier Arlot se dĂŠroulera dans lâ&#x20AC;&#x2122;enceinte du château de Châtillonsur-Chalaronne. Avec 420 costumes, 3 000 m2 de
surface scĂŠnique, 10 cavaliers, des effets pyrotechniques, de la peinture de lumières, une bande sonore spatialisĂŠe et une jauge de 1 500 places, lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠvĂŠnement ĂŠmerveillera petits et grands tout au long du mois de juillet. Cette nouvelle ĂŠdition fait suite Ă celles de 1997 Ă 2000, qui avaient dĂŠjĂ attirĂŠ plus de 45 000 spectateurs. Nâ&#x20AC;&#x2122;hĂŠsitez pas Ă rĂŠserver dès aujourdâ&#x20AC;&#x2122;hui pour choisir les meilleures places ! â&#x2014;?
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reprĂŠsentations du 6 au 23 juillet.
Infos pratiques Dates : 6, 7,8, 9,14,15,16, 20, 21, 22, 23 juillet 2017 â&#x20AC;˘ DĂŠbut des reprĂŠsentations Ă 22 heures â&#x20AC;˘ 1 h 45 de spectacle www.spectaclevincentdepaul.fr avec un lien pour achat e-billets. Sur la page Facebook Spectacle Vincent-Depaul Aux offices du Tourisme de Châtillon, Ars, TrĂŠvoux, Belleville, Villars les Dombes, Bourg en Bresse.
LES BONS PLANS Expositions temporaires
Salon des vins du Beaujolais
â&#x20AC;˘ ÂŤÂ Paysages du Beaujolais  tirĂŠe de lâ&#x20AC;&#x2122;ouvrage â&#x20AC;&#x153;Carnet de territoire-Le Beaujolaisâ&#x20AC;?, tous deux rĂŠalisĂŠs par le Conseil dâ&#x20AC;&#x2122;Architecture dâ&#x20AC;&#x2122;Urbanisme et de lâ&#x20AC;&#x2122;Environnement RhĂ´ne MĂŠtropole, en partenariat avec le Syndicat Mixte du Beaujolais. â&#x20AC;˘ Exposition de photos ÂŤÂ Les Paysages du Beaujolais au ďŹ l des Saisons  rĂŠalisĂŠe par Fernand Serpol.
Lâ&#x20AC;&#x2122;ABUS Dâ&#x20AC;&#x2122;ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTĂ&#x2030;, Ă&#x20AC; CONSOMMER AVEC MODĂ&#x2030;RATION.
- NE PAS JETER SUR LA VOIE PUBLIQUE
IntĂŠgrĂŠes Ă lâ&#x20AC;&#x2122;espace de visite payant jusquâ&#x20AC;&#x2122;au 31 dĂŠcembre 2017.
vendredi 26 et samedi 27 mai 2017
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le Nouveau | mai 2017 | 13
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N | DOSSIER CENTRAL ■
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90 ANS DU FCVB L'histoire du FCVB .........................................................16-17 Retour sur la saison 1983-84.......................................18 La coupe Gambardella .....................................................19 Le FCVB face à l'ASSE .......................................................20 Les souvenirs de Denis Papas.............................22-23 Les témoignages des membres du club.....24 à 26 L'interview du président Philippe Terrier................28 EN PARTENARIAT AVEC LES
Dossier réalisé par Benjamin Solly et Marie-France Balandras. Nos remerciements à Gaétan Mazzola, Jean-Stéphane Chaillet, René Dumas et tous ceux que vous retrouverez dans ces pages !
BIENTÔT UN SIÈCLE DE PASSION Chaque mois, l’auteur et éditeur du Beaujolais Damien Corban (Éditions Héraclite) pose sa plume sur notre sujet principal. Si la main est alerte, l’homme en a aussi sous la semelle. En mai, c’est foot ! 19 janvier 1919. La Grande Guerre se termine. La France revit enfin. Et c’est ce jour-là que le cercle sportif de Villefranche décide d’accueillir en son sein une section « football association ». Section qui quittera en 1927 le sillon du CSV pour devenir le FCV (Football Club Villefranche), une branche footballistique désormais indépendante. La guerre des tranchés est encore dans toutes les têtes mais on respire enfin à plein poumon. Les années sont folles de l’insouciance que l’on s’octroie… Mais les choses ont-elles changé au fond aujourd’hui ? Cette insouciance, n’en avons-nous pas toujours besoin? Nous avons toujours besoin de vivre, d’aimer, de défendre, de supporter, de vibrer. Quel caladois ne serait pas demain euphorique si le FCVB, notre FCVB, commettait à nouveau quelque exploit en Coupe de France, mettant au soleil du jour, juste instant, le club de notre ville, notre club. Et quelle théâtralité que celle d’un match de Football dans lequel nous avons parti pris ! Quel frisson ! À chaque instant, avant que le rideau ne se baisse, avant que l’arbitre n’ait sifflé, tout peut au dernier moment, encore basculer. L’histoire du club de foot caladois en témoigne. Longue vie au FCVB !
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Ils sont foot ces Caladois !
Un entrainement « saute- mouton » lors de la saison 1947-48.
© Maison du Patrimoine
L'HISTOIRE DU FCVB Le Football Club Villefranche Beaujolais ? Une histoire d’hommes avec ses joies, ses déceptions, ses coups de gueule, de blues, de folie. Bénévoles, partenaires, joueurs et dirigeants, ils sont des centaines à écrire le grand livre du club depuis 1927. Leur crédo ? L’amitié, le respect, la transmission des valeurs. Et la passion du foot, évidemment !
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16 | mai 2017 | le Nouveau
Les années 30 sur les terrains du Peloux ou des Rousses, avant la construction du stade Armand Chouffet.
© Maison du Patrimoine / FCVB
oussez un jour la porte du siège du FCVB et vous aurez comme une impression de déjà-vu. Mais si, souvenez-vous, la scène de la cuisine dans Les Tontons Flingueurs ! Au club-house, le café a remplacé « le brutal ». Sous ses airs à la Robert Dalban, « Pierrot » Dubus a rangé le colt pour une franche poignée de main. Et derrière le zinc, Thierry Geoffray observe tout ce petit monde qui va et vient. « C’est ça l’ambiance du FCVB, des personnes fidèles, des bénévoles aux dirigeants », glisse Philippe Terrier. Le président en impose presque autant que Lino Ventura, le sourire en plus. Ces tauliers qui ont porté et portent le club sont surtout des meneurs d’homme hors pair. Des Tontons Bâtisseurs. Car il aura fallu souvent faire montre de caractère pour s’imposer. Le foot en Calade, c’est à l’origine l’histoire du Cercle Sportif de Villefranche (CSV), outil omnisports qui voit le jour en 1908. Le football-rugby, ancêtre du rugby qui louche entre les deux sports, est alors roi et il faut attendre 1919 pour qu’une section football soit créée sous l’impulsion d’un dentiste nommé Gaillot . La légende raconte qu’il fracassa la barre transversale d’un tir surpuissant. Le 25 mars 1927, le football quitte définitivement le giron du CSV après de graves dissensions entre les membres du bureau. Le Football Club de Villefranche (FCV), qui deviendra FCVB, est né avec comme premiers dirigeants Gaillot, Bourassat, René Geay et Eugène Moreaud. Les années trente sont celles de l’embellie sportive. Le FCVB remporte les championnats de 4e série (1929), 3e série (1930), 2e série (1933) et 1re série (1937). Parallèlement, le folklore des matchs sur le stade des Rousses ou les prairies du Peloux touche à sa fin. En 1936, la Ville s’engage dans la construction d’une enceinte flambant neuve. En 1938, le stade Armand Chouffet est inauguré à l’occasion d’un match face au Servette de Genève. Le FCVB tient son écrin qu’il partage avec le rugby pour les matchs de gala, avant le déménagement du CSV à l’Escale. Le conflit mondial grippe ensuite la mécanique. Le FCVB est dissout et le football redevient une simple section du CSV. Durant la saison 1945-46, le club retrouve son autonomie.
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© FCVB/René Dumas
Jean-Pierre Papin à Armand Chouffet lors de l'entrainement de l'équipe de France, en mars 1994.
L'explosion de joie du président Jean-Pierre Barbier lors de l'accession en N2 en 1995.
Wierzbo puis Papas, premiers frissons avant la D2 Sous l’impulsion de son capitaine-entraineur André Wierzbo, le FCVB monte en promotion d’Honneur dès 1948 après une victoire 5-0 face à Aubenas. L’équipe devient championne du Lyonnais Honneur et se hisse en CFA lors de la saison 1952-53. Les années soixante sont celles du joueur Denis Papas (lire p. 22-23) qui réinstalle le FCVB au plus haut niveau amateur en 1966. De quoi ravir le président Ducarre, qui restera en poste jusqu’en 1969. Oscillant entre la 4e division et la D3 Centre, les années soixante-dix sont marquées par la naissance du Tournoi International du Beaujolais. À l’initiative de l’ancien joueur et dirigeant Henri Cosson, toujours actif au sein de l’office des sports, la compétition se déroulait à Pâques, de 1975 à 1980. Les espoirs de l’OL, SaintÉtienne, l’OM, Reims, le Milan AC, Barcelone, l’OGC Nice et bien d’autres ont foulé la pelouse de Chouffet. Quand le président Sivignon laisse les rênes du club à Jean-Paul Choffée, le FCVB s’apprête à vivre la période la plus prestigieuse de son histoire. Celle de la montée en deuxième division (lire p. 18). Le groupe emmené par l’entraîneur Canzio Capaldini fait malheureusement l’ascenseur et redescend dès la saison suivante. Mais le FCVB vient de graver en lettre d’or son nom au marbre du football. Le club boira pourtant le calice jusqu’à la lie. Installé au marché couvert, le siège du FCVB (précédemment situé aux bars Le Morgon et Le Corner) est parfois le théâtre de tensions entre les membres du bureau. De 1989 à 1992, le FCVB retrouve les limbes du football, redescendu en promotion d’honneur.
Le temps des présidents Barbier et Gachon
L'équipe de la montée en CFA lors de la saison 2007-2008.
Sous la houlette de l’entrepreneur Jean-Pierre Barbier, le FCVB grimpe en CFA dès la saison 1995-96. Le nouveau président est un homme à poigne qui gouverne aux destinées du club jusqu’en mars 1999. La décennie est marquée par les visites de l’équipe de France et du Brésil au stade Armand Chouffet. C’est Jean Gachon qui lui succède. Un profil similaire, ferrailleur au civil comme dans la vie. Le purgatoire de la promotion d’honneur prend fin en 2004. La CFA 2 puis la montée en CFA en 2009, Jean Gachon passe la main à Christian Duverne, dont le mandat sera marqué par deux 16e de finale de Coupe de France, contre Dijon en 2009 et contre l’ASSE en 2010 (lire p. 20). Depuis 2010, c’est Philippe Terrier qui s’est installé dans le fauteuil, aux accoudoirs usés par ses pairs, suite à une promesse faite à Jean Gachon dans le vestiaire, après la rencontre de coupe de France face à Saint-Étienne.
Les jeunes, l’ADN du FCVB
Anciens dirigeants, joueurs et bénévoles réunis au stade Armand Chouffet.
Avec aujourd’hui plus de 550 licenciés, le FCVB a toujours mis un point d’honneur à être un club formateur. En 2007, l’école de foot du FCVB a été labellisée par la FFF. Une juste récompense au regard de l’outil de formation qui a sorti quelques perles, dont le capitaine de l’OL Max Gonalons. Derrière ce succès, la constance d’un homme, Jean-Jacques Versaut, qui a consacré plus de cinquante ans à transmettre les valeurs sportives et morales. C’est tout naturellement que le club s’est engagé dans le développement d’une section féminine dès 2014, sous la houlette du vice-président Fabien Raty. Après les U7, U9, U11, U13 et U18, le FCVB va se doter d’une section Sénior féminine dès l’année prochaine. 90 ans après avoir noirci les premières lignes, les auteurs du foot caladois continuent d’écrire la belle histoire du FCVB. ● Jean Gachon (au centre) l'ancien président symbole du FCVB, nous a quittés en 2011.
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SAISON 1983-84 Le FCVB en D2 !
© FCVB
Après une ultime victoire face à Chalon dans un stade Armand Chouffet en fusion, le FCVB boucle son exercice 1982-83 avec, en poche, son sésame vers la D2. Retour sur la saison au plus haut niveau sportif du club avec notre grand témoin, Jean-François Mesplède.
© Morgane Bulland
Des débuts prometteurs
Jean-François Mesplède.
Notre témoin, Jean-François Mesplède « Ancien journaliste sportif au Progrès puis à l’Équipe, j’ai eu la chance de suivre l’équipe à l’extérieur et à domicile, de découvrir la France profonde et je me souviens d’interviews de l’entraîneur dans les toilettes du stade de Limoges car c’était impossible ailleurs, ou des difficultés pour trouver un restaurant ouvert après la transmission de l’article aux sténos de presse que ce soit à Louhans-Cuiseaux, à Angoulême, à Martigues ou à La Roche-surYon »
L’ambiance du FCVB « Un moment unique pour le président JeanPaul Choffée que cette montée dans un groupe où évoluaient, entre autres, l’Olympique de Marseille, l’OGC Nice et l’Olympique Lyonnais qui, en fin de saison, termineront dans cet ordre. Un bel esprit de corps même si tout ne fut pas facile pour une équipe entraînée par l’excellent Canzio Capaldini où évoluaient quelques anciens Olympiens : Yves Chauveau, Patrick Paillot et Guy Genet entre autres mais aussi Alain Cattin, gardien de but, Pascal Schall meilleur buteur de l’équipe, Didier Derigon ou Jean-Michel Moyroud. »
18 | mai 2017 | le Nouveau
« Une belle ouverture avec le premier match de la saison le 22 juillet 1983 et une victoire sur Angoulême suivie de deux matches nuls ce qui positionnait l’équipe à la septième place après trois journées. Ensuite vinrent quelques défaites en septembre dont un 4 à 1 à Marseille et un 2 à 1 héroïque à Lyon. En octobre, ce fut aussi une grosse défaite 4 à 1 à Nice compensée huit jours plus tard par un succès sur le même score contre La Roche-Vendée avant une victoire 1 à 0 à Louhans-Cuiseaux. Et le 29, le plus large succès de la saison par 8 buts à 3 contre Martigues avant une victoire 1 à 0 à Cannes. »
Une année 1984 plus difficile « Les choses se sont gâtées à cause d’absences et de blessures. Le 4 février, Le FCVB signe pourtant un joli 3 à 3 contre l’OM au stade Armand Chouffet mais s’incline trois semaines plus tard contre l’OL, devant plus de 7 000 spectateurs, avec un but de Nikolic à sept minutes de la fin ! En mars, c’est Nice qui vient s’imposer 3 à 0 à Chouffet. À Martigues, Villefranche s’incline 3 à 1 avec quatre tirs des Caladois sur les poteaux. Mais en allant s’imposer 2 à 1 à La Roche-surYon le 17 mars, Villefranche compte alors 21 points. Le premier non relégable en compte trois de plus. La veille du 1er avril, le FCVB signe une victoire 3 à 0 contre Alès grâce à un triplé de Pascal Schall qui porte son total à 15 buts. Un match enthousiasmant malgré le froid, le vent et la pluie devant seulement 943 spectateurs. À trois journées de la fin, ce sont cinq équipes qui se tiennent en trois points ! »
La fin du rêve
© FCVB
« Le 15 avril, devant 1 500 spectateurs, c’est le dernier match de la saison à domicile et malgré un but d’Aparicio, Libourne vient partager les points (1-1). La messe est dite. Les Caladois termineront la saison le 21 avril à Angoulême, qui prend sa revanche sur la première journée et l’emporte 3 à 0. Le FCVB termine 19e de sa poule et retrouve la division inférieure. C’est dommage car je pense que Villefranche aurait pu se maintenir avec un peu plus de chance, de réussite, un peu moins de blessés : cela fait beaucoup de détails qui ne sont pas anodins… » ●
Le onze du dernier match de la saison 1982-83, face à Chalon, peut s'enorgueillir d'avoir fait monter le FCVB en D2.
© FCVB
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COUPE GAMBARDELLA La jeunesse au pouvoir Compétition ouverte aux équipes U19, la Coupe Gambardella a souvent été le théâtre d’exploits retentissants du FCVB. Un beau symbole pour un club qui a fait de la formation sa marque de fabrique et qui s’est parfois invité au bal des derniers tours de compétition, aux côtés des plus grandes équipes nationales.
L’
aventure de la Gambardella a commencé dans les années soixante pour le FCVB. L’année 1966 aura d’ailleurs été faste pour le club. C’est celle de la remontée en CFA,
doublée d’un parcours majuscule en Coupe de Gambardella. Les gamins du FCVB ne s’inclinent qu’en seizièmes de finales face à l’OM. Un match disputé à Alès comme un préambule à la rencontre de 1969. En effet, les caladois retrouvent les Olympiens sur leur chemin, trois ans plus tard, en huitièmes de finale de la compétition. Le stade de Valence ne sourit pas aux caladois qui s’inclinent pour la seconde fois face aux minots. La déception passée, cette entrée en matière avec la Gambardella préfigure d’autres campagnes épiques. Ce fut le cas lors de la saison 1999-2000. « C’est un parcours marquant dont nous nous souviendrons toute notre vie, avec de belles victoires contre des équipes plus huppées », explique Thomas Antoinat , le défenseur du FCVB aux 600 matchs qui a participé à l’aventure. L’équipe menée par Jean-Noël Minot
L'équipe du FCVB qui a affronté l'OM en Gambardella lors de la saison 1968-69.
ne le sait pas encore, mais elle est en train de se forger un collectif. Après avoir passé les tours de qualification départementaux et régionaux, les jeunes caladois se retrouvent propulsés en 32es de finale contre Amnéville. Les Lorrains sont balayés 4 buts à 1. Place à Laval en 16e de finale. « Ils évoluaient à un niveau supérieur et c’est un authentique exploit de les avoir sortis. » Sur le gazon de Chouffet, les Bretons sont bousculés par des caladois virevoltants qui les poussent aux tirs au but. La victoire est au bout des crampons.
Le FCVB pousse l’AJA dans ses derniers retranchements « L’ambiance était très particulière pour cette compétition. Sur le bord du terrain, les parents se prenaient au jeu », se souvient Thomas. Pour les 16es de finale, c’est l’ogre auxerrois qui se présente face au FCVB à Armand Chouffet. Villefranche est alors le Petit Poucet de la compétition. Il devrait être mangé tout cru par les visiteurs. Nenni. « Nous avons tenu la dragée haute à l’AJ Auxerre pendant plus d’une heure. » Face aux Bourguignons, les caladois jouent crânement leur chance, allant même jusqu’à faire trembler les filets icaunais, ce que peu de clubs avaient réussi avant eux. Au final, le FCVB perd la partie 3 buts à 1. Mais ce parcours en Coupe Gambardella aura été fondateur. « Un groupe est né sous la houlette du coach JeanNoël Minot, qui était un vrai meneur d’hommes », confirme Antoinat. Quelques années plus tard, c’est dans une autre compétition, la Coupe de France, qui le défenseur des Bleu et Blanc vivra sa plus belle émotion face à l’ASSE (lire p. 20). « Les coupes, on y prend goût », conclut-il. ●
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FCVB-ASSE
Et Bernard Lopez égalisa...
© Lyon Mag
© FCVB/René Dumas
© Michel Goiffon
Le 3 février 2010, le FCVB recevait l'ASSE en 16es de finale de Coupe de France. Un match gravé au marbre de l'histoire du club, qui a vu Villefranche s'incliner aux tirs aux buts face au voisin stéphanois, après une égalisation à la dernière seconde. Flashback.
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© FCVB/René Dumas
ne habitude ! Déjà en 1947, le FCVB affrontait l'ASSE. Il s'agissait alors du 5e tour de Coupe de France et les Caladois, emmenés par Wierzbo, devaient s'incliner 0-4 au stade Armand Chouffet devant une affluence record. « Pour notre match face aux Verts, la jauge a été fixée à 3 000 billets », Le tirage au sort a été clément jusqu'aux 16es de finale et cette belle affiche à jouer sur notre pelouse », se souvient Christian Duverne, président du FCVB en 2010. L'année précédente, les Bleu et Blanc avaient été sortis au même niveau de compétition par Dijon. « Nous avions à cœur de faire quelque chose à domicile. Dans le vestiaire et dès l'échauffement, nous avons senti que ce match serait différent », témoigne le défenseur Thomas Antoinat, qui a échangé son maillot à la fin du match avec Sanogo. C’est pourtant de la pire des manières que les locaux entament la rencontre. Rapidement, l'argentin Bergessio s’infiltre côté gauche pour aller tromper le gardien Franck Laurent d’une petite pichenette (10', 0-1). C’est sur un centre venu de l’aile droite par Durand que les pensionnaires de CFA égalisent d’une tête rageuse de l’attaquant Bruno Barreto au second poteau(26' , 1-1). Au retour des vestiaires, les caladois passent la surmultipliée. A la 49e, bien
La panenka de Bernard Lopez La prolongation commence tambour battant par les locaux. A la 103e minute, bien servi par le jeune Bettiol, Barreto centre pour Lopez qui manque de spontanéité pour reprendre le ballon. Franck Laurent, le gardien du FCVB, aura lui tenu la baraque durant la seconde mitemps de la prolongation. Ni l’énorme frappe de Matuidi (107'), ni la tête de Sanogo (115') n’auront eu raison de sa vigilance. Le temps pour l’arbitre de siffler le coup de sifflet final, et les deux équipes, que trois divisons séparent, de s’engager vers la séance des tirs au but. Bien commencée par la panenka de Lopez, premier
© FCVB/René Dumas
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lancé en profondeur côté gauche par l’intenable Lopez, Barreto manque son face à face avec Vincent Planté . A la 66 e , ce sont les gants du gardien stéphanois qu’il trouve sur une belle frappe à l’entrée de la surface. Les Stéphanois reprennent finalement l’avantage sur un but de Bakary Sako, d'un tir puissant du gauche dans la surface de réparation (85', 1-2). Et Bergessio, contré par la transversale, failli aggraver le score deux minutes plus tard, sur un service de l’entrant Dimitri Payet. Mais la Coupe de France est parfois magique. Dans les ultimes secondes, ur un centre de Grosset côté gauche, Lopez reprend le ballon dans les six mètres adverses pour l’envoyer dans les filets (89', 2-2). Tremblement de terre à Chouffet !
tireur caladois, qui mystifie Planté, et qui sera le dernier fait de gloire des joueurs de Villefranche. Trois tirs au but ratés plus tard, c’est l’ASSE qui arrête net le rêve caladois. Puisqu’il fallait un vainqueur... Mais que les joueurs de Jean-Michel Picollet auront dérouté leur adversaire ! ●
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PORTÉS PAR LES MÊMES VALEURS
Rigueur Travail Convivialité Respect Humilité
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DENIS « PAPAS » Le FCVB au cœur
© Collection privée Papas
Denis Papastratidès, alias « Papas », est une figure marquante du FCVB. Tour à tour joueur puis entraineur, nouant une relation passionnée et parfois distanciée avec le club, l'idole des travées de Chouffet dans les années 60 revient pour le Nouveau sur sa trajectoire exceptionnelle. Propos recueillis par Marie-France Balandras.
Dans les traces du père
L'entrée au FCVB en 1947, section minimes Je suis resté de 10 à 20 ans au FCVB avec les organisateurs Gaillot le dentiste, le père Tondeur, le président Ducarre, le Docteur Barraud, Roger Bouché...
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© Maison du Patrimoine
Denis Papas (à droite) en mode Chiroubles lors de la saison 67-68, pour un opération de promotion des crus du Beaujolais.
© Maison du Patrimoine
« De 1937 à 1946, je fus enfant unique et les souvenirs importants me sont restés en mémoire. Notre père footballeur était connu à l'international, toujours capitaine des plus grands clubs de football, Lyon, Paris, Douai, Amiens, avant de remporter le championnat Suisse à Urania Genève Sport, puis à SaintEugène d'Alger où il gagne la première coupe d'Afrique du Nord qui lui a été remise par le roi du Maroc. Populaire, il a même dansé avec la reine de Belgique en 1927 ! Nous arrivons à Villefranche durant l'hiver 1942-43, particulièrement rigoureux, et trouver du charbon était une priorité. Connu dès son arrivée en Calade, notre père nous a compté une anecdote. Alors qu'en faction sur le Pont de Beauregard où il fut réquisitionné en 1943-44, il criait « qui va là » il eut la réponse : « Ta gueule Papas », qui lui fit comprendre de se planquer ; le restuarant « A ma campagne » siège des allemands, explosa peu après ! »
FC Grenoble en 1957, en professionnel « A 20 ans, je faisais mes études pour devenir professeur d'éducation physique à Voiron. J'ai donc signé en professionnel avec Grenoble, alors que le président Ducarre avait d'autres projets pour moi, dans d'autres clubs demandeurs ! Mais à l'époque, le foot était une passion et il fallait vivre et avoir un métier. Aucun de nous n'a fait fortune et même les grand joueurs dont Raymond Kopa ont du gagner leur vie autrement. Hélas, en mai 59, je fus gravement blessé à la 24ème minute (deux mois et demie dans le plâtre, cheville et genou - NDLR) lors d'un match capital à Bordeaux et un public monstre jusque sur le terrain ; les arbitres devaient faire le tour du terrain pour pousser les spectateurs ! Nous devions gagner pour monter en première division. Il n'y avait alors pas de droit à un remplaçant et l'équipe a du jouer à 10, une vraie catastrophe ! C'est finalement Bordeaux qui est monté. »
Papas dans ses œuvres à Chouffet.
Après le service militaire, retour au FCVB en 1962 « Après ma guérison je dus partir 28 mois au service militaire dont une moitié de temps en Algérie. J'avais connu mon épouse Michèle au Collège Claude Bernard à Villefranche et voulais me marier. Je le pus grâce aux bonnes relations avec mes supérieurs, en 1961. Le FCV m'a retrouvé. Je m'étais fait un nom au plan national, et deux ans plus tard je prenais la succession de l'entraîneur Capaldini, en tant que joueur et entraîneur. Nous sommes montés en deux ans en CFA formule de l'époque, soit la division la plus élevée du football amateur. Toutefois en fin de saison 68, nous étions en conflit avec le président Ducarre. Michel Gachon (père de Robert Gachon joueur à Cuiseaux qui devint Louhans Cuiseaux - NDLR), m'a attiré au club, dans lequel je suis resté jusqu'en 1971. Par relations amicales, je suis revenu à Villefranche de 1971 à 1974, avec les présidents Convert puis Sivignon. Villefranche est toujours en CFA, les équipes sont géniales ! »
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© Collection privée Papas
Denis Papas lors de son arrivée comme entraineur à l'OL.
1969, major des entraîneurs de football « Je suis sorti major de cette formation qui consistait en un stage de trois semaines avec des internationaux et de grands joueurs français. Guy Roux fut de la partie. Cela m'a donné le droit de poursuivre la formation d' entraîneur-instructeur la saison suivante. Je pouvais alors entraîner les professionnels et j'ai aussi formé les futurs candidats. »
Départ puis retour à Cuiseaux « En 1976, le FC Cuiseaux est dans une mauvaise passe et me rappelle, j'y reste jusqu'en 1985. Des moments exceptionnels avec Louhans-Cuiseaux, des résultats sportifs et des relations humaines, autour du président Bernard Morey, chef d'une grande entreprise de viande et salaison, résistant torturé par la gestapo, prisonnier dans le camp de Neuengamme et qui répétait : « parole donnée vaut mieux que contrat signé ». Ce qui fut totalement vrai ! »
Papas au milieur des joueurs lyonnais.
Entraîneur à l'OL
Dernier retour au FCVB de 1989 à 1998
© FCVB/René Dumas
« En 1989, le FCVB est dans une situation très difficile. Très peu de joueurs, des dettes importantes. Avec les 24 dirigeants en place, un malentendu certain s'est installé. Ces derniers croyant à une éviction, alors que j'essayais d'apporter un soutien financier en trouvant 27 chefs d'entreprises qui financeront chacun à hauteur de 10 000 francs, une mauvaise ambiance s'est installée. Pourtant ils sont restés nombreux, et je n'étais que dans le bureau, entraîneur-instructeur d'abord ! »
« En parallèle, le tennis à occupé une grande place aussi dans mon parcours . Si les relations humaines sont essentielles dans le sport en général, je n'apprécie plus l'évolution de la société qui veut que dans le foot, il y a une déontologie bien trop éloigné de celle de mon époque. Nous n'avions alors dans nos équipes que des gars « du cru » qui avaient d'autres valeurs et l'envie de faire gagner leurs clubs. Un plaisir avant d'être un métier ! J'ai aussi découvert de magnifiques paysages de France au cours de mes nombreux matchs, et gardé des amis fidèles comme Pierre Eymin le journaliste, mais encore Jean Dubuis, le Docteur Robert Barraud, Henri Cosson un des plus anciens joueurs du FCVB avec moi, et Bernard Morey. Tous les ans, nous avons une journée de rencontre festive avec les anciens de Cuiseaux. Président d'honneur de la classe 57, je fais mes conscrits avec joie, et reste président des anciens de Claude B depuis la création ! Le 13 mai prochain sera encore une date de belles retrouvailles ! » La CFA 66-67.
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© Lou
Le chemin de Papas
© Collection privée Papas
« En 1987, il fallait un entraîneur au club lyonnais, pour remplacer Robert Nouzaret. Je fus le premier entraîneur de Jean-Michel Aulas et le 14e entraîneur de l'histoire de l'OL. En fin de saison on m'a remplacé par... Raymond Domenech, je ne reviendrai pas sur mes mauvais souvenirs du moment ! »
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Alain Froidefond : « Avec Guy Roux, on s’est balancé quelques saloperies » © DR
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ntré au FCVB en 1957, Alain Froidefond revient blessé de ses obligations militaires en Algérie. Ce n’est pas sur le terrain qu’il s’épanouit mais bien au sein du club. « Le président Ducarre m’a demandé de monter une commission des jeunes, ad hoc, pour gérer toute la logistique autour des matchs dans toutes les catégories. » À l’origine du tournoi du 1er mai, Alain Froidefond se souvient avec délice des années D2 où « dirigeant, je faisais également le soigneur pour l’équipe 1 ! » Mais le souvenir le plus insolite reste bien les matchs contre Auxerre et les affrontements verbaux avec Guy Roux. « Guy Roux nous mettait toujours des joueurs un peu limite sur les feuilles de match. Des joueurs qui débarquaient opportunément pour un essai, par exemple. Je lui promettais de porter réclamation à chaque fois. » Un jour qu’il s’approche pour le saluer, Alain Froidefond se fait rembarrer par l’homme au bonnet. « Je ne vous sers pas la main, vous êtes une saloperie », lui balance-t-il. Et Alain Froidefond de lui répondre : « entre saloperies, on peut bien se serrer la main. » ●
Christian Duverne : « Roland Romeyer a fini par nous remettre la recette du match ! »
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Philippe Terrier : « Serge Chiesa était à un cheveu de signer au FCVB »
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our l’actuel président du FCVB, Philippe Terrier, cette histoire tient de la légende familiale. « Mon père nous l’a racontée mille fois », confirme-t-il. Forcément bien informé, son paternel Paul Terrier était à l’époque vice-président du club. Voyez plutôt ! En 1983, le FCVB qui monte en D2 mise sur un recrutement béton. Les anciens de l’OL, comme le gardien Yves Chauveau ou Patrick Paillot, sont venus renforcer le club mais c’est une autre idole de Gerland qui est attendue à Chouffet : Serge Chiesa ! Jean Gachon joue les marieuses, le dossier est quasi-bouclé et il ne manque plus que la signature du joueur pour valider l’énorme coup ! « Il y a eu un rendez-vous à la sortie de l’autoroute avec le joueur mais la signature a finalement achoppé sur des points de détail, sur lesquels ne voulait pas céder Jean Gachon. Serge Chiesa était à un cheveu de signer au FCVB ! » De quoi se les arracher ! ●
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est en inscrivant son fils Romain au club que Christian Duverne a commencé son histoire
avec le FCVB. Président de 2008 à 2010, il a vécu les épopées en 16e de finale de Coupe de France contre Dijon (2009) et l’ASSE (2010). Cette dernière rencontre fait l’objet d’une anecdote plutôt savoureuse. « Traditionnellement, la recette d’un match en Coupe de France est reversée intégralement au plus petit club. Contre Saint-Étienne en 16e de finale, il a fallu se montrer insistant mais Roland Romeyer a fini par nous remettre la recette. » En billets verts ? ●
Thomas Antoinat : « Le coup de gueule tonitruant de Jean Gachon »
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vec près de 600 matchs joués avec le club, Thomas Antoinat perpétue la tradition familiale entamée par son père Christian. « Mon père jouait en D2 », confirme Thomas qui est arrivé à 15 ans au club. Taulier de la défense de l’équipe fanion, Thomas garde un souvenir particulier de la saison 2007-2008. « Nous étions en embuscade dans notre groupe et nous jouions clairement la montée en CFA. Lors d’un match à domicile, nous étions menés à la mi-temps. On a vu débarquer le président Jean Gachon dans le vestiaire qui nous a secoués comme jamais. Un coup de gueule tonitruant ! Nous avons finalement remporté ce match et tous les suivants, et nous avons validé notre ticket pour la CFA lors de la dernière journée. » ●
Michel Jambon : Roland « Une buvette en dur Surieux : « Je avant la fin de l’année » veux surtout remercier mon épouse »
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Hachemi Chermitti : « La France et le Brésil à Armand Chouffet, un souvenir inoubliable »
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a vie du club est parfois chronophage ! Roland Surieux peut en témoigner. « J’ai été dirigeant de l’équipe première pendant dix ans, je veux donc surtout remercier mon épouse qui a été très compréhensive », s’esclaffe-t-il. Son parcours avec le FCVB commence dans les années quatre-vingt, à l’instant d’inscrire son fils au club. Il s’occupe des équipes de jeunes, fait un crochet par le club d’Arnas pendant une douzaine d’années avant de revenir au FCVB. « Jean Gachon m’a appelé, je n’ai eu besoin que d’un quart d’heure de réflexion. » Actuel intendant du club, Roland Surieux revêt également le costume de tigre, la mascotte du club, lors des matchs à domicile. ●
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ntraîneur des jeunes au FCVB, Hachemi Chermitti a débuté au club il y a 34 ans. « J’ai eu le bonheur de jouer contre ou avec les plus grands comme Yves Chauveau, Moyroud de l’AS Saint-Étienne, Aparicio, Ferignaud, Moizan qui était alors international mais a joué durant une saison à Villefranche. » Mais son plus beau souvenir restera la Coupe du Monde 98 ! « La France et le Brésil sont venus s’entraîner sur notre stade. Nous, les caladois, avions la charge de les accompagner partout et d’écouter leurs moindres désirs ! Il y avait un public monstre, et on faisait la queue hors du stade. » Au final, le FCVB aurait-il porté chance à la bande à Zizou, un peu moins au Brésil ? Vraisemblablement ! ●
rofesseur d’EPS au Lycée Claude Bernard, l’adjoint à la vie sportive Michel Jambon fréquente le stade Armand Chouffet depuis son enfance. « En 2008, lorsque nous avons été élus, nous avons écouté avec Bernard Perrut l’attente des sportifs par rapport aux deux stades Montmartin et Armand Chouffet. » Après plusieurs mois de travaux, le stade Armand Chouffet vit une deuxième jeunesse. Une nouvelle pelouse et de nouveaux équipements inaugurés en avril dernier ! « Ce stade Armand Chouffet est désormais homologué par la fédération française de football pour des matchs de niveau 3 (CFA). Des aménagements permettront de le faire évoluer si besoin au niveau 2 (national), car au plan sportif, le club a toute sa place pour, comme par le passé, faire partie des meilleurs et retrouver cette division perdue. Et, comme l’a rappelé le député-maire Bernard Perrut, une buvette en dur verra le jour avant la fin de l’année. » Santé ! ●
Pierre Dubus : « Entre Gachon et Froidefond, c’était parfois électrique »
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h’timi d’origine, Pierre Dubus est lié au club depuis 1974. « J’ai été trésorier, à la commission des jeunes… J’ai tout fait, jusqu’au bar du club house ! » Véritable symbole du club, Pierre Dubus a tout vécu avec le FCVB. Il se souvient encore des échanges passionnés entre Jean Gachon et Alain Froidefond, deux anciens présidents et figures majeures du FCVB. « Deux authentiques passionnés, confirme-t-il. Un jour, quand le siège du club était encore au marché couvert, ils avaient failli se mettre sur la tronche, c’est Nano Monfray qui les a séparés ! Entre les deux, ça pouvait être parfois électrique. » ●
Isabelle Abada : « Un club à l’ambiance familiale »
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a maman d’Axel, jeune joueur de 16 ans, a trouvé au FCVB plus qu’une activité pour ses enfants. « Nous sommes tout un groupe de maman qui nous sommes liées d’amitié. Le FCVB est un club à l’ambiance familiale », explique-t-elle. D’entrainements en déplacements, de matchs en coups de main donnés pour accompagner les jeunes, Isabelle Abada et ses amies tâtent même du ballon quand l’occasion se présente ! « Nous avons fait une équipe mixte pour le tournoi inter-entreprises l’année dernière, si nous n’avons pas gagné, nous nous sommes bien amusés ! » ●
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Jacky Commusset & Azzi « Zizou » Abdellah : « Sur l’égalisation de Bernard Lopez, j’étais en transe »
Thierry Geoffray : « La gentillesse de Jérémie Janot »
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rrivé à 7 ans au club, Thierry Geoffray promet une fidélité aux couleurs caladoises « jusqu’à la mort ». Bon sang ne saurait mentir ! « Mon père était un fervent supporter et mon grand-père s’occupait des entrées au stade. » Une filiation qu’honore aujourd’hui Thierry. Commissaire de terrain, responsable sécurité des matchs de CFA, Thierry Geoffray a vécu mille moments d’exception avec le FCVB. C’est avec émotion qu’il se souvient de « la gentillesse de Jérémie Janot » lors du 16e de finale de Coupe de France face à l’ASSE en 2010. Derrière le zinc ou au bord du terrain, Thierry est toujours fidèle au poste du FCVB ! ●
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irigeant de la CFA, Jacky Commusset est arrivé au club à l’âge de 18 ans. « Avant nos matchs à domicile, je gère la préparation, la mise en place du matériel et la feuille de match. » Spécialiste des « petits travaux » en tout genre, Jacky a réalisé les vestiaires et le pôle de cryothérapie réservé aux joueurs. « Je prépare également le thé au citron avec du miel, les joueurs en raffolent », se marre-t-il. Dirigeant adjoint de la CFA et speaker génial du club, « Zizou » se souvient encore de son annonce micro lors de l’égalisation de Bernard Lopez à la 89', lors du 16e de finale de Coupe de France à Armand Chouffet face à l’ASSE. « J’étais en transe, confirme-t-il, c’est un de mes plus beaux souvenirs ! » ●
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l a connu tous les échelons jusqu’à l’équipe fanion ! Mais c’est bien du côté des jeunes que Jean-Jacques Versaut a laissé une trace indélébile au club. Formateur passionné, éducateur reconnu, l’homme a contribué à faire monter en équipe première « 50 à 60 jeunes du cru. » Auteur de quelques exploits sportifs retentissants, comme ce titre de Champion Rhône-Alpes Juniors (Saison 80-81) décroché sur la pelouse de Geoffroy Guichard, il a fondé les stages d’été en 1995. L’homme a vu débuter sous son sifflet des jeunes devenus professionnels, comme Max Gonalons ou Florent Ogier. « Il y a une patte FCVB, explique-t-il. Un jeu très collectif, des dédoublements de passe, du jeu au sol et une bonne prise d’information, voilà l’ADN sportif du club. » Principal acteur de la labellisation de l’école de foot du FCVB par la FFF en 2008, Jean-Jacques est également le père du regretté Cyril Versaut qui s’est éteint en 2005. ●
Max Gonalons : « Cyril Versaut a beaucoup compté pour moi »
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Jean-Jacques et Cyril Versaut.
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e capitaine de l’OL a débuté le foot en Calade entre 7 et 11 ans. Des années de jeunesse qu’il garde précieusement en mémoire. « Le FCVB est mon club de cœur. À cet âge-là, on est gamin, on a qu’une envie, c’est de taper dans le ballon. » C’est déjà la cour de récré du Cours Perrier (Villefranche) qui fait les frais de la fougue des Gonalons. « Avec mon frère Benjamin, on fracassait tout dans la cour quand on jouait ! » Si Max a gardé des attaches puissantes avec le club, notamment lors des stages d’été qu’il parraine, il conserve intact le souvenir de son premier éducateur. « Je pense forcément à Cyril Versaut qui nous a malheureusement quittés. Il a beaucoup compté pour moi. Cyril était plus qu’un entraîneur, nos familles se connaissent bien et c’était un vrai grand frère. » Respect ! ●
Jean-Jacques Versaut : « Il y a une patte FCVB »
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Nuits du Festival Lee g L gr grand ra r an a nd n dv vo voyage ooyyya ag a gee g Par Par Les Les Petits Petits Chanteurs Chanteurs de de Saint-Marc Saint-Marc - Direction Direction : Nicolas Nicolas Porte Porte Un choeur d’enfants aux voix exceptionnelles (les voix du film Les choristes) qui se produit sur les plus prestigieuses scènes du monde depuis 30 ans. Une soirée entre oeuvres classiques et chants du monde. FLEURIE I Mardi 27 juin
Flamenco F lla am a meeen m ncccoo p n pa am mii granà gr g ra r an a nà nà Par Par la la Compagnie Compagnie Flamenco Flamenco V Vivo ivo - Luis Luis de de la la Carrasca Carrasca Hommage aux plus célèbres artistes de Grenade, terre du flamenco, dans un spectacle mêlant beauté de la danse, puissance de la musique et subtilité du chant. ANSE I Mardi 4 juillet
Brassens B ra r asssssseeen a nss een n n ffê fête êêtttee Voyage Voyage m musical usical aavec vec N Nelson elson M Monfort onfort - FFred red K Karato arato et et Les Les Enjoliveurs Enjoliveurs R e v i s i t é e s e n j a z z , s w i n g o u s a l s a p a r l e s a x o p h o n i s t e F re d K a r a t o e t l e s musiciens des Enjoliveurs, accompagnés de Nelson Monfort en maitre de cérémonie. LIMAS I Dimanche 9 juillet
Clap’s Cl C lla ap’s ap
H Hommage ommage à EEnnio nnio Morricone Morricone par par La La Lutherie Lutherie U Urbaine rbaine & ZZic ic ZZazou azou Ces artistes revisitent les partitions du grand Morricone, dont les célèbres westerns spaghettis, avec un instrumentarium bien à eux... BEAUJEU I Mardi 11 juillet
Chants Ch C ha h an a ntttss de n de l’âme l’â âm mee russe m ru r ussssssee u C Choeur hoeur d de e lla a SSociété ociété P Philharmonique hilharmonique d de e SSaint-Pétersbourg aint-Pétersbourg Lauréat de nombreux concours internationaux, ce choeur propose une plongée au coeur de l’âme russe, entre chants traditionnels et orthodoxes. MONSOLS I Lundi 24 juillet
Scènes Expressions Afrika A ffr riiik r ka k a Mandela Ma an nd n deeellla d a Par Par la la Compagnie Compagnie Le Le Minotaure Minotaure Hommage à Nelson Mandela, Prix Nobel de la paix, symbole de résistance devenu Président. 3 comédiens revisitent avec brio ce destin d’exception. BELLEVILLE I Mercredi 19 juillet - THIZY-LES-BOURGS I Jeudi 20 juillet
Babel B abbbeeell Dans’ a Da an nss’ M n Musik usssiiik u k A Avec vec M Mii C Corps orps à Son Son / Le Le Projet Projet Schinéar Schinéar / La La Cumbia Cumbia que que te te pario pario © Le Progrès
Artistes chiliens, argentins, chinois et français vous présentent les nouvelles musiques du monde. Fraîcheur, énergie et créativité musicale ! ARNAS I Vendredi 21 juillet
Chut, Ch C hu h ut, Oscar ut Ossccca ar a r ! UUne nee h n hi histoire iissstttoooiiir ree du r du jja jazz az a zz z z Par Par le le Grolektif Grolektif et et Y Youz ouz Un quartet de jazz sur fond de vidéo interactive conte l’épopée du jazz de 1920 à nos jours. Récit original et palpitant d’une musique incontournable. GLEIZÉ I Mardi 25 juillet - ST-VINCENT-DE-REINS I Mercredi 26 juillet
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N | DOSSIER CENTRAL ■ dossier
central © Michel Goiffon
PHILIPPE TERRIER
« 40 % de nos joueurs viennent de la formation caladoise » Depuis l'été 2010, Philippe Terrier est aux manettes du FCVB. Biberonné à l'épopée des Verts, l'ancien industriel caladois est passé de l'autre côté du miroir en prenant la présidence du club. Interview.
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e Nouveau : Comment a débuté votre histoire avec le football ? Philippe Terrier : Mon père était vice-président du FCVB dans les années quatre-vingt et j’ai vibré avec l’équipe caladoise lors de notre unique saison en D2. Dans ma jeunesse, j’ai joué au foot à Gleizé, en pupilles. J’ai dû arrêter après un accident de voiture. Mais j’ai quand même été capitaine de mon équipe pendant deux mois (rires).
Les vice-présidents Christian Duverne, Fabien Raty, Jean-Marie Voljacques et le président Philippe Terrier.
sponsors. Puis, au sortir du match de coupe de France contre Saint-Étienne, dans l’euphorie, il m’alpague pour me demander de prendre la présidence. C’est à cet instant que j’ai accepté. Mon prédécesseur, Christian Duverne, venait d’occuper le poste pendant deux ans et avait tout donné pour le club, j’avais vendu mon entreprise, le timing était le bon.
Avant de prendre les rênes du club, comment étiez-vous impliqué dans le foot caladois ? P. T. : J’ai toujours été un sponsor fidèle du FCVB. J’avais un rendez-vous annuel avec Jean Gachon, qui déboulait dans mon bureau au moment du budget. Quand je recevais la facture, il y avait bien sur la somme dont nous avions convenue, plus l’abonnement et autres menus ajouts (rires).
Vous venez de l’entreprise, gère-t-on un club comme on gère une société ? P. T. : Mais le FCVB est une petite société qui compte plus de 20 salariés ! Nous avons aujourd’hui 320 partenaires privés, qui bouclent 60 % de notre budget annuel qui représente un million d’euros, pour 550 licenciés. L’argent du sponsoring sert à créer de l’emploi et le réseau FCVB est un formidable accélérateur de business, notamment avec les Speed Dating Business que nous proposons à nos partenaires.
Partenaire puis président, votre trajectoire était écrite ? P. T. : Non, cela s’est fait par petites touches. J’ai d’abord aidé Jean Gachon dans la recherche de
Comment jugez-vous vos débuts à la présidence du club ? P. T. : Quand j’arrive, le bureau est en place, stable, ainsi que le pôle des éducateurs. Le
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chantier est sportif, notamment autour de l’équipe de CFA. J’annonce rapidement dans la presse que nous visons la montée en National mais je m’en suis très vite mordu les doigts Entre la théorie et la pratique, le chemin est souvent pavé d’embûches. La montée en National est toujours dans un coin de votre tête ? P. T. : Oui mais ce n’est plus une obsession. Je suis aussi un fan de la Coupe de France et j’aimerais revivre de grands moments sportifs dans cette compétition avec le FCVB. Quel est l’ADN du FCVB ? P. T. : Je pense qu’il y aura deux pôles très complémentaires : la partie formation avec nos éducateurs et la partie compétition avec notre équipe fanion. L’objectif, c’est d’intégrer le plus de jeunes possible issus de la formation dans l’équipe première. Nous avons également une douzaine de clubs partenaires où nous avons des mécaniques de passerelle entre les joueurs et les éducateurs. Aujourd’hui, 40 % de nos joueurs élite viennent de la formation caladoise. ●
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UN MUS MUSÉE SÉE UN SITE ARCHÉOLOGIQUE ARCHÉO OLOGIQUE OGIQUE DANS LE DÉPARTEMENT DU RHÔNE, À SAINT-ROMAIN-EN-GAL
www.musee-site.rhone.fr
www.rhone.fr
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JULIEN VALENÇOT Le goût des autres
© Michel Goiffon pour les deux pages.
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Aux côtés de son épouse Carole, Julien Valençot trace son sillon gourmand en Beaujolais depuis 2004. Aux Terrasses de Pommiers ou à L’Esprit Beaujolais (StEtienne-des-Oullières), le chef applique à ses deux établissements ses préceptes culinaires : respecter le goût des produits et transmettre son savoir-faire. Rencontre.
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u bar, du Saint-Pierre et du homard bleu. Comme tous les jeudis matin, Julien Valençot réceptionne sa marée. La branchie rougeoyante et l’œil vif, l’arrivage semble tout droit sorti du bateau de pêche. Fraîcheur garantie ! « En cuisine, la star, c’est le produit », glisse-t-il dans un sourire. Depuis 13 ans, le chef des Terrasses de Pommiers illustre cet impératif gustatif dans chacune de ses assiettes, avec une finesse sans égal. Une exigence qu’il doit à son parcours. Après un apprentissage chez Émile Job à Montmerle-sur-Saône, Julien Valençot parfait son approche auprès du MOF Jean-Marc Delacourt au Casino de Divonnes puis à La Chèvre d’Or. « C’est celui qui repoussé mes limites, ma capacité à apprendre », reconnait-il. Jeune cuisinier prometteur, Julien Valençot
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remporte alors les concours du Meilleur Apprenti de l’Ain et de Rhône-Alpes. Mais c’est entre les murs de La Pyramide (Vienne), mythique établissement de feu Fernand Point, qu’il perfectionne son plan de vol auprès du chef Patrick Henriroux, avant de voler de ses propres ailes depuis le sommet du mont Buisante.
Les Terrasses de Pommiers, le vaisseau amiral « J’ai rencontré Carole à la Pyramide », explique-t-il. Fille d’un pâtissier viennois, son épouse est alors la pièce manquante des puzzles personnel et professionnel. « J’avais deux choix, soit prendre une place de chef dans un établissement, soit ouvrir mon propre restaurant. » Avec Carole à ses côtés, le chef jette son dévolu sur les Terrasses de Pommiers en 2004. Le pari est osé car l’établissement est plutôt estampillé cuisine de terroir. « Nous avons apporté une conception différente de la cuisine qui fait aujourd’hui notre patte », rappelle le chef. Des poissons de mer et de lac en arrivage hebdomadaire mais également des viandes racées et des légumes de saison… « Chez nous, tout est fait maison à l’exception du pain. » Thomas, le chef pâtissier formé par Julien, peut en témoigner. Une constance qualitative qui ne tarde pas
à porter ses fruits. En 2010, l’établissement reçoit deux fourchettes au Guide Michelin. Dès 2012, Julien remet l’ouvrage sur le métier. 500 000 euros sont investis dans la rénovation de la terrasse, l’une des plus belles du Beaujolais, et dans la salle. Mais au septentrion du pays viticole, à la porte des crus, c’est un tout autre projet gourmand qui se dessine.
L’Esprit Beaujolais souffle sur St-Etienne des Oullières Avec son complice de toujours, Sylvain Garrel, le chef Valençot abouti l’ouverture d’un second restaurant baptisé L’Esprit Beaujolais. Les duettistes se sont rencontrés chez Jean-Paul Borgeot à Lyon. « Il était en cuisine, j’étais en salle », se souvient Sylvain. Chef de salle aux Terrasses de Pommiers, les deux hommes sont désormais associés aux destinées du nouvel établissement. « C’est un restaurant que nous avons voulu convivial, autour de produits qui s’inscrivent dans la tradition beaujolaise. » Déjà adoubé par les conscrits de St-Etienne-desOullières et du Perréon, qui ont tenu banquet cette année, L’Esprit Beaujolais devrait proposer prochainement des événements estivaux autour de sa superbe terrasse, comme des concours de pétanque ou des soirées thématiques. ●
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N | STYLE ■ gastronomie
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a cuisine doit laisser aux produits le goût de ce qu’ils sont. » Cette célèbre phrase du pape de la Gastronomie Paul Bocuse résume parfaitement l’approche culinaire de Julien Valençot. Dans son restaurant Les Terrasses de Pommiers, le chef interprète avec succès, saison après saison, des plats savoureux à partir d’une idée simple : des légumes et des ingrédients de qualité, dont il fera, d’un coup de patte créatif, de belles assiettes au goût du jour. Les menus et la carte sont cousus main autour de deux collections gastronomiques annuelles, Printemps/Été et Automne/Hiver. Des entrées aux plats jusqu’à la pâtisserie, tout est fait maison. Raffinée et créative, la cuisine de Julien Valençot s’exprime dans un cadre époustouflant, celui de la colline de Buisante, avec une vue sur le Beaujolais et le Val de Saône à couper le souffle… mais pas l’appétit ! ●
PRODUITS SIGNATURE © Michel Goiffon
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Bar de ligne | Foie Gras | Homard | Langoustine Poire de bœuf charolais
Assiette Michelin 2017
COUP DE COEUR La carte des vins le large choix proposé sur les 12 AOC du Beaujolais, notamment sur les productions viticoles du château de Pizay.
Les Terrasses de Pommiers | 706, montée de Buisante — 69480 POMMIERS | 04 74 65 05 27 | www.terrasses-de-pommiers.com Fermeture le mardi et le mercredi — 80 couverts | Menus Terrasse (36 €), Gourmet (46 €) ou Dégustation (52 € ou 56 €)
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Menu Affaires (21 € — à midi seulement) — Menu Enfant (12 €) — Carte. Groupes sur réservation.
L’
PRODUITS SIGNATURE Côte de bœuf individuelle (500g) | Grenouilles | Andouillette à la fraise de veau | Millefeuille de saumon et rillettes crème citronnée | Salade Beaujolaise © EB
Esprit Beaujolais ! Voilà un nom de restaurant qui colle à merveille au contenu de l’assiette. Ici, la cuisine se fait traditionnelle, élaborée à partir de produits frais, de qualité et du terroir. Ajoutez la touche maison du chef Valençot et vous aurez un précis de ce que le Beaujolais peut livrer de plus goûteux : des plats canaille, des assiettes au calibre et de tarifs aussi légers qu’on bon verre de primeur ! Formé au restaurant Chez Job, le chef Kenny a pris les manettes de la cuisine avec talent et détermination. En salle, c’est Sylvain qui met en musique chaque service. Le buffet d’entrée fait merveille et chacun des plats proposé est fait maison, des entrées aux desserts. Entre la petite, la grande salle et la terrasse, L’Esprit Beaujolais est un vaisseau gourmand qui régale du déjeuner au diner et qui peut également héberger les festivités de groupe. ●
© Michel Goiffon
COUP DE COEUR
Sylvain Garrel.
L’esprit Beaujolais | 1, rue de l’Église – 69 460 St-Étienne-des-Oullières | 04 74 03 53 11 | www.espritbeaujolais.fr Fermeture le mardi soir, le mercredi et le dimanche soir. Menu Terroir (27 €) — Menu du jour (14 €) — Menu Enfants (10 €) | Suggestions du Chef. Groupes sur réservation.
L’immense terrasse du restaurant L’Esprit Beaujolais est le lieu idéal pour un afterwork détente autour d’une partie de pétanque ou pour partager un plat à l’ombre bienveillante des platanes. Il ne manque que les cigales !
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N | PHOTOS ■ événement
37 FÊTE DES CRUS e
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Le Beaujolais attire 15 000 visiteurs
es 29 et 30 avril derniers, le cœur du Beaujolais battait à Juliénas ! Pour la 37e Fête des Crus, près de 15 000 curieux se sont pressés pour découvrir le nouveau format de l’événement viticole. Un parcours bachique autour de trois circuits desservis par trois petits trains mis en place spécialement pour l’occasion. En tout, c’est une quarantaine de caveaux qu’ont pu découvrir les visiteurs, au plus près des vignerons. Parrain du cru Juliénas, l’acteur Antoine Duléry a reçu le Prix Victor Peyret 2017. Retour en images sur un week-end de fête ! ●
L’un des trois petits trains qui ont sillonné Juliénas de cave en cave.
On s’est bousculé pour goûter le précieux breuvage…
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Les tonneaux de Juliénas bien en place.
Le maire de Belleville Bernard Fialaire (à g.) Visite « républicaine » en et le député maire de Villefranche Bernard Perrut, Pays Beaujolais pour la attentifs lors de la mise en perce du tonneau République des Canuts. inaugural.
… et pour venir échanger quelques mots avec Marine Pipitone, Miss Beaujolais 2017.
Quand la charrette rencontre le petit train !
© Michel Goiffon/Le Nouveau pour les deux pages.
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N | PHOTOS ■ événement
Place à la dégustation au Caveau de la Vielle Église.
Retable bachique du Caveau de la Vielle Église.
L’acteur Antoine Duléry retrouve son pote Dominique Prudent … avant d’aller s’en jeter un au bar (Les Nuits Bressanes)… du Sarment !
avant de plonger les lèvres dans le nectar de Morgon ?
Verrier en plein travail = enfants sages !
Suivez le(s) guide(s) !
Les bien nommées !
Le maire de Jullié et viticulteur Jérémy Thien (Domaine des Frontières) fait déguster son breuvage.
Devant la Gare centrale, point de départ du circuit des caves, c’est l’affluence.
Allo Juliénas ?
Les Compagnons du Beaujolais ont intronisé à la maison de la Dîme.
Procession viticole entre les murs désacralisés de la vieille église.
Et si on goutait un peu le Moulin à Vent…
La dégustation est l’affaire de tous.
Le Coq de Juliénas a bien chanté pendant tout le week-end !
Prix Victor Peyret 2017, l’acteur Antoine Duléry et les nouveaux intronisés de la confrérie Saint-Juliénas-des-Près.
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N | PORTRAIT ■ comédien
ANTOINE DULÉRY
« Le Beaujolais ? Je le bois avec Belmondo et Dujardin ! »
Actuellement en tournée pour son one-man-show Antoine Duléry fait son cinéma, le comédien a délaissé les planches pour les tonneaux, le temps d’un week-end en Beaujolais. Le Nouveau est allé à la rencontre d’Antoine Duléry pour partager un canon et quelques confidences. Santé ! © LN
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a rumeur a commencé à enfler trois jours avant l’événement. « Tu savais qu’Antoine Duléry était attendu à Juliénas pour la Fête des Crus ? » La veille du lancement, la presse quotidienne confirme la présence du comédien en terre beaujolaise. Antoine Duléry sera bien le récipiendaire du 53 e Prix Victor Peyret, qui honore un défenseur du terroir et notamment de la viticulture. Après la médaille des Arts et des Lettres en 2012, le taste-vin porté en sautoir devrait faire merveille sur la veste en tweed du comédien ! C’est d’ailleurs ce côté gentlemanfarmer qui ressort de l’homme à l’instant d’échanger quelques mots au zinc du caveau de la Vieille Église. « J’aime les vins de soif, glisse-t-il, cette petite ivresse qui vous fait tutoyer les étoiles comme disait Audiard. » Ça tombe bien, le Beaujolais les a inventés ! A ses côtés, son pote de toujours Dominique Prudent , organisateur du festival Les Nuits Bressanes, jubile de retrouver son acolyte. La déambulation commence dans le village de Juliénas. Antoine Duléry partage un verre avec l’équipe du bar Le Sarment, s’essaye aux imitations de Michel Drucker et Charles Aznavour avec les fiers membres de la République des Canuts. « Partager du vin, c’est avant tout partager un grand moment de complicité », philosophe-t-il. Son sourire est aussi large que la célèbre « soif » de Paul Bocuse, qu’il souhaite
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à ses convives avant de casser la croûte. Décidément, Antoine Duléry doit avoir du sang beaujolais qui coule dans les veines pour épouser si bien les caractéristiques amicales et fraternelles du pays. « Pour tout vous dire, je connaissais plus la région des Pierres Dorées, notamment de Jarnioux, où j’avais des attaches. »
Dans sa cave ? « Du Morgon, du Chénas et du Juliénas » Authentique amoureux du vin, l’acteur reconnaît avoir pour la première fois trempé ses lèvres d’enfant dans un verre de Sancerre blanc. « Je pense que c’était avec mon grand-père que j’aimais tendrement, explique-t-il. Nous avions des cousins à Sancerre qui, quand ils venaient nous visiter, apportaient toujours des bouteilles. » Depuis cette initiation, Antoine Duléry s’est forgé un solide palais qu’il flatte avec gourmandise. Quitte à parfois s’encanailler ! « Ma dernière cuite a commencé chez ma copine Mathilde Seigner où nous avons bu quelques bouteilles de champagne avec Fabien Onteniente. Nous avons continué nos pérégrinations dans le 5e arrondissement de Paris, dans un établissement qui s’appelle La Méthode. » Un parcours qui rappelle celui du
film « Un Singe en hiver » qui révéla son idole Belmondo, alors patronné par l’immense Gabin. Le célèbre long-métrage réalisé par Henri Verneuil a d’ailleurs inspiré quelques scènes de son one-man-show, « que Bébel a déjà vu trois fois. » Mais Antoine Duléry partage également l’art de la table avec « Le Magnifique. » Un tiercé d’hédonistes où Jean Dujardin à toute sa place. Le trio a d’ailleurs établi un rituel immuable. « Nous nous retrouvons souvent tous les trois au 14 du boulevard Saint-Germain, dans un restaurant baptisé Chez René, où nous partageons un plat de rognons avec une bonne bouteille de Morgon. » Il est des plaisirs à ne pas bouder. Et si vous êtes invité un jour chez Antoine Duléry, il est probable qu’un bon canon de Beaujolais vous attende ! « J’aime les Côtes-du-rhône et les Bourgogne mais je reconnais également une faiblesse pour le Juliénas, le Morgon et le Chénas, qui s’assagissent tranquillement dans ma cave. » ●
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