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#12 | VOTRE MAGAZINE MENSUEL GRATUIT | SEPTEMBRE 2016
INFOS PHOTOS R E P O RTA G E S
en Beaujolais
UNE AVENTURE EXTRAORDINAIRE !
VOYAGEZ DE LA PRÉHISTOIRE À NOS JOURS
DÉCOUVREZ L’INFOGRAPHIE À REMONTER LE TEMPS !
FOLLE HISTOIRE DU LA
BEAUJOLAIS AUTOMNE VERMOREL | VENDANGES MUSICALES | 6e SALON DE L’ENTREPRISE | DOMINIQUE PIRON | BALADE BEAUJOLAIS GYROPODE | CUISINES BERNOLLIN | LITERIE PRODUCTION
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Du 21 septembre EXPOSITION au 20 octobre 2016
LA PLAGE Franchement, on utiliserait bien la machine infernale qui barre notre couv’pour remonter le temps. Rembobiner. Se retrouver quelques semaines plus tôt, tartiné de monoï à déguster les pages d’un bon bouquin. Savourer
siette !
dans mon as
ateliers - expériences - conférences
un bon rosé glacé avec les potes. Bon, on ne va pas vous faire languir plus longtemps. On a justement trouvé la touche rewind de notre télécommande maison. À nous la plage. On tombe la chemise, retour triomphal en espadrilles sur le terrain de beach-volley ! D’accord… Mais le souci, c’est que le Doc a dû bidouiller un peu fort le tableau de bord de la Delorean. Au lieu de retrouver la douce chaleur de nos chères vacances pas si lointaines, on a replongé en -20 000. Paléolithique. Bois
MER. 5 et 12 octobre à 14h/15h15/16h30 SUR RÉSERVATION
d’Alix, dans une station de taille de silex ! On traficote encore la babasse et nous voilà au
IXe
siècle sur les
cimes noires de Tourvéon avec le sanguinaire seigneur Ganelon ! Sans demander notre reste, on bifurque vers le col du Pin Bouchin où Napoléon pousse une gueulante à cause des routes franchement pourries. Il reviendra même se faire arnaquer quelques années plus tard dans
SAMEDI 22 octobre de 14 à 18h
JOURNÉE DÉCOUVERTE «Le vin, la vigne et Claude Bernard»
un estaminet local en payant son omelette à prix d’or. Bon ça, on ne l’a pas vu. Tout le reste non plus. Mais nous avons quand même remonté le temps, celui du Beaujolais. Et on a enquillé quelques jolis pavés pour vous la livrer, cette folle histoire du Beaujolais. Et devinez ce que nous avons trouvé. Sous les pavés ? La p(l)age. Belle rentrée ! L’ÉQUIPE
DU
NOUVEAU
Directeur dede la publication : Benjamin Solly (benjamin@le-nouveau.com) Directeur la publication : Benjamin Solly Rédacteur en Chef : Benjamin Solly – benjamin@le-nouveau.com Benjamin Solly Journalistes : Benjamin Solly, Isabelle Martin Grève-Viallon Photographe : Michel Goiffon mention, Saby Maviel – Mandrak Isabellesauf Martin Grève-Viallon, Mathieu Goudot,Studio Benjamin Solly Commercialisation : Delphine Roybet (06 06 59 81 76), Aurélia Calzatti (07 70 67 01 57) Réalisation : Marc Chilliet – marc.chilliet@orange.fr – Lyon, Beauregard Michel Goiffon
Rédacteur en Chef : Journalistes : Photographe : Commercialisation : Delphine Roybet (06 06 59 81 76), Aurélia Calzatti Couverture : © Atelier Grève-Viallon
(07 70 67 01 57), Fabrice Rondepierre (07 82 87 20 25) Impression Lamazière (69) Saby Maviel Ne pas jeter sur la voie publique. La reproduction des textes, dessins et photographies publiés dans ce numéro sont la propriété exclusive du magazine le Nouveau, Direct & Création une marque de la SAS le Nouveau au capital de 3 000 euros. RCS Mâcon 809 411 788. MarcdeChilliet – 06 86dans 79 83le17 – Lyon, Beauregard Elle se réserve tout droit reproduction monde entier. En cours d’immatriculation ISSN.
Photographe ayant collaboré à ce numéro : Création graphique : Réalisation :
À Saint-Julien (à 10 min de Villefranche) 04 74 67 51 44 musee.claudebernard@agglo-villefranche.fr
Photo couverture : © Michel Goiffon Impression Lamazière
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S O M M A I R E septembre 2016
INFOS
LA FOLLE HISTOIRE DU BEAUJOLAIS
Infos Calade ............................................................... 6 à 8 Infos Beaujolais ........................................................... 10-11 Infos éco ........................................................................ 12
Préhistoire au Moyen-Âge...... p. 18-19
Infos musique................................................................. 14
17
Infos culture ................................................................... 15
STYLE
6
7
Moyen-Âge et Renaissance... p. 20-21 Temps modernes ..................p. 22-23 XIXe
siècle..............................p. 24-25
XXe
siècle à nos jours .............p. 26-27
DÉCOUVERTE Tourisme : Gilles Zehner.................................................. 34
Les cuisines Bernollin..................................................... 28 Literie production ........................................................... 30 Noces en calad’ ..............................................................31 Autopartage : Citiz LPA ................................................... 32
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calade
VICTOR VERMOREL De retour à Villefranche Juste hommage pour l’industriel et philanthrope caladois qui sera mis à l’honneur lors d’une série de manifestations culturelles qui se dérouleront cet automne à Villefranche. L’occasion de revenir sur l’histoire passionnante d’un homme qui a profondément marqué notre cité.
V
ictor Vermorel ? Lorsqu’en 1863, le ministre de l’Instruction Publique et des Cultes, Victor Durury, remarque le jeune homme lors d’une visite du lycée impérial de Bourg-enBresse, il aurait, selon l’anecdote, prononcé ces mots : « cet élève réussira dans tout ce qu’il entreprendra. » Son menuisier de père, Antoine, le déscolarise pourtant pour qu’il rejoigne l’atelier familial. « Racheté » de ses obligations militaires, Victor part se perfectionner en fonderie, chaudronnerie, tournage des métaux à Bruschal, en Allemagne, à l’âge de 20 ans. La mort de son père en 1870 le propulse, à seulement 22 ans, à la tête de l’entreprise familiale. Le destin de Victor Vermorel est en marche. Victor Vermorel fonde l'entreprise Vermorel, spécialisée dans la métallurgie, à Villefranche. Quatre hectares d’usines installées sur le site des actuelles Nouvelles Roches. Au plus fort, ce sont 300 ouvriers qui donnent corps à la créativité de l’industriel. Avec 65 brevets déposés (dont certains dans l’aviation, sa grande passion), le monde agricole lui doit quelques jolis succès
comme le pal à injecter Excelsior, le pulvérisateur Éclair, les pulvérisateurs tractés enjambeurs Triplex, le char à vendanger, le canon paragrêle… Un constructeur en série qui s’impose partout grâce à un excellent réseau de dépositaires et à une gestion efficace de l’entreprise, avec son épouse Georgette à la direction.
7800 véhicules produits jusqu’en 1930 Fou de mécanique, Victor Vermorel sort sa première automobile en 1898. Une voiture simple, robuste, dotée d'un moteur bicylindre horizontal de 10ch, transmission par cardans avec démultiplicateur dans les roues et boîte de vitesses qui fait bloc avec le moteur. Ce modèle de base évoluera jusqu'en 1905. 4 à 5 voitures seront vendues par mois. Vermorel engage alors ses voitures dans la compétition où la marque s'illustre avec quelques beaux succès en courses (Mont Ventoux, Barcelone). Si la production d’utilitaires reste marginale, l’usine Vermorel livre toutefois 200 exemplaires de son camion,
le type P, à l’Armée pendant le premier conflit mondial. La production automobile prend fin sous les ciseaux de son fils Édouard en 1930. Vermorel aura produit 7800 véhicules. Engagé dans l’action sociale et politique, Vermorel devient le chef des radicaux socialistes en Beaujolais. Il ne prend pas la mairie de Villefranche mais devient l’édile de Liergues, où est situé son château-laboratoire de l’Éclair, où il expérimente ses traitements contre le phylloxera et le mildiou. Bienfaiteur de la vigne, auteur d’ouvrages de références, Victor Vermorel devient sénateur en 1907 et le reste jusqu’à sa démission volontaire en 1920. Il s’éteint en 1927. Cet automne, la Ville, l’Académie de Villefranche, La Maison du Patrimoine et la Médiathèque s’unissent pour proposer une série d’évènements culturels sur Victor Vermorel. Une belle dynamique autour du patrimoine qui mérite d’être soulignée et amplement diffusée. ■
Pour la page © Maison du patrimoine © Académie de Villefranche
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Et demain ?
En 2008, la municipalité de Villefranche recevait en donation la Villa Vermorel. Une maison à l’intérêt patrimonial remarquable qui devrait retrouver son lustre d’antan, et un futur outil de rayonnement culturel pour Villefranche.
C’
est en 1904 que Victor et Georgette Vermorel entament la construction de la
Villa, à deux pas des usines. 1 800 m2 servis par cinq plateaux allant des sous-sols aux combles, des trésors d’Art Déco et d’innovations techniques, la Villa est un précis des savoir-faire et du confort naissant de la Belle Époque. Achevée en 1909, la demeure hébergera ensuite quatre générations de Vermorel. « Je souhaite que la Maison Vermorel reste un lieu privilégié et qu’elle permette à l’ensemble de la population locale, régionale, nationale voire internationale, de véhiculer et d’échanger des idées, de les diffuser, de partager des émotions, de promouvoir l’art dans toutes ses formes, d’apprendre à voir, d’éduquer petits et grands, enfin, d’être un pôle de communication et de développement majeur et incontournable », glissait Olivier Aubouin-Vermorel à l’assemblée municipale le 19 juin 2006, en prévision de la donation réalisée en 2008.
Victor Vermorel mécène des frères Lumières Un lieu éclairé que la municipalité, la Maison du Patrimoine et leurs partenaires ont décidé de rallumer à travers la mise en place d’un ambitieux projet. « Il sera résolument tourné vers la jeunesse et la diffusion des savoirs », explique
Béatrice Berthoux, l’adjointe à la culture de la Ville. 100 000 euros ont déjà été mis sur la table pour les études de diagnostic patrimonial et de faisabilité en 2015. La future destination du lieu est également l’objet de plusieurs études. Parmi
Entraînant comme une valse ! Cet automne, Victor Vermorel sera le dénominateur commun d’une série d’événements culturels à Villefranche. Le départ sera donné avec l’exposition « Hantérieur » : un récit photographique allégorique shooté à l’intérieur de la Villa par Dominic Fusina , qui s’exposera du 17 septembre au 31 décembre dans la verdure du parc Vermorel. À partir du 13 octobre, la Maison du
calade
© Isabelle Barruhet
VILLA VERMOREL
© Isabelle Barruhet
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les pistes évoquées : un bar culturel, un lieu de rencontre, un centre de formation, un laboratoire de l’image… Quand on sait la trajectoire de Victor Vermorel avec les frères Lumières, dont il fut l’un des mécènes, on se dit que le projet est une formidable occasion de renforcer les synergies culturelles avec Lyon. Une approche résolument ambitieuse même si rien n’est encore gravé dans le marbre à ce stade de développement. À suivre ! ■
Plus d’informations sur www.villefranche.net www.academie-villefranche.fr
Patrimoine et la Médiathèque hébergeront l’exposition « Victor Vermorel, un éclair de génie », riche de documents inédits et visible jusqu’à la fin de l’année. Enfin, l’Académie de Villefranche rendra un hommage à celui qui fût son président en 1927. Une série de conférences est prévue et un défilé inédit de véhicules Vermorel se déroulera sur la place des Arts les 14 et 15 octobre prochains.
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calade
LA QUARANTAINE Le quartier de la Quarantaine est entré en phase de travaux après la pose de la première pierre du futur multiplexe, le 8 septembre dernier. Derrière le projet de cinéma, c’est la refonte totale d’un site de 9 hectares qui est en jeu.
L
es villes sont toutes différentes. Mais leurs problématiques sont les mêmes. Prenez Lyon. Les « voûtes » de Perrache ont longtemps
L’OFFICE DU TOURISME SORT LE TIRE-BOUCHON L’Office de Tourisme Villefranche Beaujolais Saône vous invite à une initiation à la dégustation des vins du Beaujolais le samedi 15 octobre à 10 heures, à l’Espace des Vins du Beaujolais. La vue, l’odorat, le goût, mettez vos sens en éveil et apprenez à contrôler et comprendre l’art de l’analyse sensorielle. Accompagné de Philippe Bachy, ingénieur agronome œnologue de France certifié à la dégustation, vous apprendrez à détecter les arômes du vin et à observer le vin en qualifiant sa robe et ses reflets. Par groupe de 7 à 12 personnes, vous découvrirez comment décrire simplement, avec un vocabulaire adapté, les vins de notre terroir.
© SERL
Fait son cinéma
été infranchissables. Il aura fallu un projet d’envergure, celui de Confluence – toujours en cours – pour redonner à la ville sa continuité urbaine. Villefranche n’a pas les voûtes, mais les « arcades. » Et connaît la même problématique qu’à Lyon : la ville a été divisée par le réseau ferré. Derrière le viaduc du boulevard Louis Blanc, les programmes immobiliers fleurissent dans beaucoup de quartiers. Mais le projet de La Quarantaine est plus ambitieux. Labellisé éco-quartier depuis 2011, La Quarantaine attend un parc urbain de plus d’un hectare, un cinéma multiplexe de 10 salles, des commerces de proximité et 600 logements nouveaux en 2020. « La 1re phase du projet qui s’étend de la rue de la Quarantaine à la rue Claude Vignard a débuté par la démolition de l’ancienne usine Marduel. Cette étape de désamiantage,
démolition et dépollution du site lance officiellement l’aménagement de cet écoquartier », pouvait-on lire sur le site de la Serl, aménageur du projet, début janvier. La pose de la première pierre du multiplexe, qui doit voir le jour en 2018, rend le projet plus visible encore. Une deuxième phase de désamiantage, dépollution, et démolition sera réalisée sur les bâtiments Comptoirs des Fers et KDI. La fin de ces travaux permettra à la Serl de lancer la première tranche d’aménagement des espaces publics autour du cinéma et des locaux commerciaux. Le temps sera ensuite à la consultation des opérateurs et concepteur pour le premier îlot, qui représente cent logements. Le coût total du projet est évalué à 19 millions d’euros. ■
LA PHOTO DE L’ÉTÉ Visite surprise à l’Aviron Union Nautique de Villefranche le 27 juillet dernier. Pour fêter les 70 ans d’Albert Perrin (absent sur la photo), quelques fines rames ont retrouvé les bords de Saône. Où l’on retrouve Pierre Legros et Roger Chatelard (premier et second sur la photo), champions de France en 1950 (quatre barré), soutenu dans l’effort par Lucien Chatelard et Pierre Baratin, champion de France Junior en 1953 (deux barré). On comprend mieux pourquoi la France a ramené deux médailles en aviron, dont l’or, des Jeux de Rio !
Tarif : 28 € par personne Inscription et règlement jusqu’au jeudi 13 octobre à 17 heures, à l’Office de Tourisme
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© Michel Goiffon
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beaujolais
© Dominique Piron
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Élu président d’Inter Beaujolais en juillet dernier, Dominique Piron dévoile les contours de ses futures actions dans une interview à La Revue des Vins de France. Un mandat de combat.
DOMINIQUE PIRON L’
homme est à l’écoute, ouvert, rassembleur, dynamique, tout en restant conscient du défi : « Retrouver la fierté d’être Beaujolais et que lui-même retrouve ses forces ! Le Beaujolais est mort d’individualisme et de querelles d’hommes. Il faut passer par une meilleure communication et une implication de chacun. Je proposerai également des formations pour les dirigeants d’appellation ». Souhaitant vivement donner un nouveau souffle au territoire via la défense des membres de l’UIVB, il est optimiste car la solution peut être trouvée en son sein, sans lorgner du côté de la Bourgogne. « Il va falloir redéfinir une identité propre, faire un véritable travail de marketing territorial en toute indépendance, et faire fi de la mauvaise réputation du Gamay, un cépage productif qui, bien maîtrisé, donne des vins superbes. » « Le Chardonnay planté dans la région part souvent en appellation Bourgogne blanc ou
pour l’élaboration de crémants de Bourgogne… Chaque fois que cela part en appellations bourguignonnes on se plante un clou dans le pied car on ne tire pas notre appellation vers le haut. Si on fait un bon vin blanc, pourquoi ne pas le vendre comme beaujolais ? »
« Il existe un joli créneau complémentaire avec le Beaujolais blanc » Il compte aussi sur les dix crus pour tirer l’appellation vers le haut grâce à leur positionnement qualitatif. « Une génération a symbolisé la formidable histoire du beaujolais, le vin nouveau et les crus qui ont pris leur place au sommet de la pyramide. Cela se termine. Le Beaujolais a trouvé sa vraie place, des jeunes s’installent ou reprennent des installations et des investisseurs s’intéressent à nos terroirs. Il y a 150 ans, l’économie lyonnaise marchait très fort, les bourgeois ont investi dans le Beaujolais. La
© InterBeaujolais
« La fierté d’être Beaujolais ! »
plupart des maisons datent du XIXe d’ailleurs. Aujourd’hui, il y a un changement de paradigme : des nouveaux propriétaires, de nouveaux locataires. Le fermage, issu de la prospérité lyonnaise du XIX e siècle, est très important dans notre région. Le marché de la terre redevient vivant et cela permet des aventures ». Esprit frondeur mais convivial et sympathique, conscient que le Beaujolais est un ambassadeur de la culture et de l’art de vivre français, Dominique Piron déclare encore : « Le client final veut passer un bon moment autour du vin. La mode des vins puissants et chargés est passée. On a un cépage qui est exactement dans l’axe des « vins à boire », les vignerons peuvent dorénavant faire les vins qu’ils souhaitent sans se contenter de répondre à la demande. C’est le moment du Beaujolais. » ■
LE BAN DES VENDANGES POUR LA MI-SEPTEMBRE ? Fixé par arrêté préfectoral, le ban des vendanges donne chaque année le top départ du ramassage des raisins en pays beaujolais. En 2015, il avait été fixé au 24 août. Cette année, il ne devrait pas tomber avant la mi-septembre. « Le sud du Beaujolais devrait commencer avant nous, explique Jérémy Thien, viticulteur et maire de Jullié. Plus au nord, dans le pays des crus, les vendanges devraient démarrer à la fin du mois. »
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CHEFS ET CHAIS Goûteux Beaujolais ! Jean-Marc Nabet, La Table du donjon (Oingt).
© Le Nouveau
Restaurateurs
Viticulture, restauration, chocolaterie. Quand les savoir-faire du Beaujolais se réunissent pour donner du goût au territoire, on applaudit des deux mains. Longue vie à l’association Chefs & Chais.
R
éunie par l’amitié et la passion de leur métier en territoire Beaujolais, une joyeuse bande de chefs et de vignerons a décidé de mieux faire connaître son travail en s’organisant de façon efficace et, évidemment, gourmande. « Nous sommes persuadés que les rencontres et les échanges favorisent la fidélité de notre clientèle » déclare Jean-Marc Nabet , Maître Restaurateur à Oingt. Un parcours gustatif a ainsi été créé : après six étapes chez l’un des membres de l’association, le gourmand sera invité à une réception conviviale où six bouteilles et un ballotin de chocolats lui seront alors remis. L’occasion de
beaujolais
rencontrer des maîtres es-nourritures terrestres cuisiniers, vignerons mais aussi chocolatier, puisque les plaisirs sont multiples par ici. Les dépliants de l ‘opération sont d’ores et déjà à disposition chez les différents adhérents : à Tarare et aux alentours, jusqu’aux Pierres Dorées. Ils sont une bonne vingtaine pour l’instant mais espèrent rapidement accueillir et parrainer dans la joie et la bonne humeur d’autres confrères. Depuis juin dernier, une belle aventure commune vient donc de démarrer sous la houlette d’André Chouvin (Restaurant Le Tilia à Joux) : un nouvel élan de promotion de l’excellence locale, oui, mais au moyen d’une communication humaine et ô combien savoureuse. ■
L’Auberge de la Place (Ville-sur-Jarnioux) La Table du Donjon (Oingt) Le Chatard (Sarcey) Le Clos des Plaines (Saint Laurent d’Oingt) Le Saint Clément (Saint Clément) Le Tilia (Joux) Les Halles (Tarare) Pause et Vous, service traiteur (Pontcharra-surTurdine) Restaurant Jean Brouilly (Tarare) Restaurant Michel Burnichon (Tarare) Restaurant Loïc Picamal (Violay) Vignerons
Agamy/Signé Vignerons (Bully) Cave des Pierres Dorées (Saint Vérand) Château des Pertonnières/Dupeuble (Le Breuil) Domaine Alain Chatoux (Sainte Paule) Domaine Benoît Bissuel (Sarcey) Domaine Girin (Saint Vérand) Domaine des Pampres d’Or/Perras (Nuelles) Domaine de la Revol/Debourg (Dareizé) Domaine du Vissoux/Chermette (Saint Vérand)
Informations :
Chocolatier
www.beaujolais-chefsetchais.com
Evocation Chocolat (Tarare)
MARCHÉ AUX VINS DE FLEURIE C’est un presque centenaire qui n’a jamais été
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Du Saint-Nectaire dans le Gamay ? aussi fringant ! Cette année, le marché aux vins du Beaujolais, Mâconnais et Chalonnais se déroulera du 14 au 16 octobre à Fleurie. Avec une bonne surprise en vue.
D
epuis sa première édition en 1925, la convivialité et les beaux flacons sont au rendez-vous ! Le marché, autrefois réservé au Fleurie, s'est étendu depuis à l’ensemble Beaujolais, du Mâconnais et de la Côte Chalonnaise. Les visiteurs étaient alors les négociants et bistrots lyonnais qui venaient y acheter les vins « nouveaux. » Aujourd’hui, le marché aux vins attire toujours les professionnels avec une grande majorité de
dégustateurs amateurs. Et pour cette nouvelle édition, une savoureuse nouveauté à été mise sous cloche. « Nous allons jumeler cette année l’événement avec les fromages d’Auvergne Rhône-Alpes », explique Frédéric Miguet, le maire de Fleurie. Vue comme ça, on commencerait presque à apprécier la réforme territoriale. Alors les épicuriens, à vos canons et à vos miches, car le marché aux vins de Fleurie promet, une fois de plus, de bien goûter ! ■ Marché aux vins du Beaujolais, Mâconnais et Châlonnais Du 14 au 16 octobre - Fleurie
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éco Salon professionnel, carrefour d’affaires, lieu de rencontres et d’opportunités, le Salon de l’Entreprise se déroulera le 13 octobre prochain à Parc Expo (Villefranche). Le thème ? « Le temps, moteur de l’entreprise » pour cette 6e édition qui promet d’aller… à toute berzingue !
6 SALON DE L’ENTREPRISE e
© CCI
Time is money !
P
lus de 100 exposants, des conférences, des tables rondes, des business meetings… Et bien sûr la soirée de clôture avec son invité d’honneur (voir encadré). Le Salon de l’Entreprise est décidément à l’image des hommes et des femmes qui font l’entrepreneuriat caladois et beaujolais : dynamique, hyperactif et ambitieux. « Les visiteurs extérieurs s’en étonnent et apprécient. Ils trouvent au sein du Salon de l’entreprise caladois une ambiance et une convivialité particulière, fruit de l’adhésion de tous aux valeurs qui font le territoire, aujourd’hui plus encore mis en lumière sous notre marque partagée trèsBeaujolais », explique justement Noël Comte, président de la CCI Beaujolais. Une effervescence à nul autre pareil qui entre en résonance avec le thème retenu cette année : le temps. « Nous œuvrons au quotidien pour dégager du temps, le réserver, le mesurer, le maîtriser, le rentabiliser… car toute action économique repose sur la valorisation, à l’achat
comme à la vente, du temps. » Dans un monde digitalisé, cette valeur étalon du temps tend à s’effacer au profit de l’immédiateté. En particulier dans les flux d’échanges (information, communication, gestion). « C’est un sujet de préoccupation commun à tous, particulièrement dans notre vie professionnelle
Infos pratiques 6e Salon de l’Entreprise Le 13 octobre 2016 | Parc Expo – Villefranche De 9 heures à 20 heures | www.salondelentreprise.com
LANCEMENT DU BNI SAÔNE VALLEY Ce n’est pas encore la « Silicon » mais presque ! Après plusieurs mois de gestation sous l’impulsion d’Evariste Le Carboulec (AXA Villefranche), le BNI Saône Valley sera officiellement lancé à l’occasion d’un petit-déjeuner de présentation à la salle des fêtes de Fareins, le 15 septembre prochain. Une centaine de chefs d’entreprise sont attendus. Un moment convivial pour dévoiler les contours de ce groupement interprofessionnel dédié au business. Pour plus d’informations, contactez Yves Brault : yves.brault@bnifrance.fr
10 h 00 – 10 h 50 : Conférence : « Ergonomie des postes de travail », Christian Walther 11 h 00 – 12 h 00 : Inauguration du Salon et vernissage de « la Galerie des portraits », en présence de Dominique Simon, illustrateur De 11 h 30 à 14 h 30 : Restauration sur place : « L’heure de la pause », Michel Cruz – Le Faisan Doré – restauration à table, carte
et menu • « le Bistrot de l’Horloge » • Ouest Express – restauration rapide 12 h 00 – 14 h 00 : « 2e business-meeting interclubs », Initiatives Beaujolais 14 h 00 – 14 h 50 : Conférence : « Notre mémoire : mieux la connaître pour mieux s’en servir », fondation Neurodis
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en TPE, PME, ETI, ou de travailleur indépendant. » À vos agendas ! ■
15 h 00 – 15 h 50 : Conférence : « Financement et accompagnement pour réussir
son projet », Initiatives Beaujolais, Réseau Entreprendre Rhône Nord, ADIE, Caisse d’Épargne 16 h 00 – 16 h 50 : Conférence : « Rythme de vie et performance en entreprise », Fondation Neurodis 18 h 30 : Cérémonie de remise des Trophées Excellence 2016 – Promotion Jean Baligan. 20 h 00 : Dîner de clôture* proposé par Jean Alexandre Ouaratta, Château de Bagnols et Jean-Michel Guillemot, traiteur. Conférence exceptionnelle de Laurent Solly, Directeur Général de Facebook France
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musique
LES VENDANGES MUSICALES © Richard Dumas
Les Innocents en tête d’affiche Jean-Philippe Nataf et Jean-Christophe Urbain, aux Innocents les verres pleins ! Bienvenue en Beaujolais !
E
En chiffres
ntre la vigne et la musique, le greffon a pris rapidement. Et livre cette année encore de beaux fruits. Pour sa 3e édition, le festival Les Vendanges Musicales donne dans l’éclectisme réjouissant. Frais comme un canon de gamay, gouleyant comme la repasse ! « L’idée fondatrice du Festival Les Vendanges Musicales est de réunir tous publics autour d’une programmation variée pour un moment de partage musical en toute simplicité et convivialité, et de faire connaître ce terroir et territoire du Beaujolais des Pierres Dorées. Le tout sur la place centrale du village de Charnay, le parvis du château-mairie du XVII e siècle tenant lieu de scène », résume le président Olivier Mars . À ses côtés, une équipe de vendangeurs rompue à l’exercice de la programmation musicale. Et à un certain art de vivre. « Lorsque la production des Innocents m’a appelé pour me donner son accord, j’étais justement en train de boire un verre de vin avec les deux, Jean-Christophe Urbain et Jean-Philippe Nataf », s’amuse
2 soirs 10 concerts 1 Cœur de Village
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Pour leur 3e récolte, Les Vendanges Musicales ont mis des micros plein leur jarlot. Les Innocents, Joyce Jonathan, Marina Kaye, John Mamann…. et bien d’autres ! Mise en perce les 16 et 17 septembre sur la scène de la place du château à Charnay. Stéphane Thien , le directeur artistique de l’événement. L’anecdote résume parfaitement l’ambiance et l’état d’esprit du Festival.
« On en profitera pour boire de bons vins » Tête d’affiche de la soirée d’ouverture, Les Innocents sont clairement la divine surprise du festival. Joyce Jonathan et Marina Kaye n’en voudront pas aux préquadras que nous sommes, mais leur venue sent bon comme une madeleine de Proust. « L’Autre Finistère » et « Colore » comme autant de souvenirs d’adolescence, évidemment. Jubilatoire certes, mais réducteur. Car Les Innocents ont remis l’ouvrage sur le métier. Quinze ans après leur dernier album, les duettistes Urbain et Nataf ont commis un cinquième opus, baptisé Mandarine, sorti en mars 2015. Un diamant à dix facettes. Folk raffiné sur textes ciselés, arrangements fins et acidulés, chacun des dix morceaux est une merveille et porte l’empreinte du groupe. « Je ne
5 tonnes de matériel 30 techniciens
raterais le festival pour rien au monde, on en profitera pour boire de bons vins », aurait même glissé Nataf aux organisateurs. Fins musiciens et fins palais, la rencontre des Innnocents avec le Beaujolais promet d’être inoubliable. ■
GAGNEZ 10 FAN PASS* POUR LES VENDANGES MUSICALES 2016 ! En partenariat avec Les Vendanges Musicales, le Nouveau vous fait gagner 10 pass pour vous en mettre plein les esgourdes les 16 & 17 septembre prochains ! Alors si vous voulez voir sur scène Les Innocents, Joyce Jonathan, Charlie Tango, The Starphonics, Marina Kaye, John Mamann, Radio Elvis, Yanis, Black Lilys et Marion Elgé, rendez-vous sur la page Facebook du Nouveau en Beaujolais le lundi 12 septembre dès 10 heures pour participer à notre grand jeu concours. * pass pour 2 personnes pour les soirées du 16 & 17 septembre
Infos pratiques Les Vendanges Musicales | 3e édition - Les 16 & 17 septembre à Charnay. Informations réservation, programmation sur : www.lesvendangesmusicales.net
40 artistes & musiciens
+ de 4 000 personnes attendues
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N | INFOS ■
culture
Journées européennes du Patrimoine Les 17 et 18 septembre Exposition
« Ça grouille dans mon assiette », du 21 septembre au 20 octobre. Ateliers famille :
« Ça grouille dans mon assiette », à l’occasion de la Fête de la Science, les 5 et 12 octobre à 14 heures, 15 h 15 et 16 h 30. « Compose la lumière », le 2 novembre à 14 heures, 15 h 15 et 16 h 30. Fête de la science :
© Rhône Tourisme
CLAUDE BERNARD Le musée fait sa rentrée
N
é à Saint Julien dans le Beaujolais,
Claude Bernard est considéré comme le
fondateur de la médecine expérimentale, à l’origine des notions de milieu intérieur et d’homéostasie, fondements de la biologie moderne. Mais pas seulement ! Médecin, philosophe, académicien, sénateur, vigneron, auteur de pièces de théâtre et ami de Flaubert, le scientifique aura été un savant et un humaniste prolixes. Le Musée qui lui est consacré offre une approche complète de sa vie et de son œuvre, de façon ludique (manipulations, vidéos, applications
numériques). Une partie raconte sa vie personnelle tandis que la seconde est consacrée aux découvertes scientifiques de ce grand théoricien de la médecine. Le musée est installé dans la maison de la métairie où naquit Claude Bernard. Celui-ci acquit cette demeure en 1860 du Chevalier Jean Barthélémy François Lombard de Quincieux. Propriété de la Fondation Mérieux jusqu’en 2004, le musée Claude Bernard appartient aujourd’hui à l’Agglomération Villefranche Beaujolais Saône qui en a fait un incontournable de la vie culturelle du Beaujolais. ■
Journée découverte : le vin, la vigne et Claude Bernard. Conférence sur le vin et initiation à la dégustation avec un nouveau cépage, le Gamaret. Le 22 octobre de 14 h. à 18 h. Conférences :
« Grelonges, les quelques petites choses que l’on peut savoir » par Paul-André Gilibert. « Minéralogie beaujolaise » par Maurice Saulnier, vendredi 16 septembre à 15 heures. « Les sarrasins en beaujolais » par Simone Vogelgesang. « les relations entre Louis Pasteur et Claude Bernard » par Marc Gallavardin, vendredi 21 octobre à 15 heures.
Infos pratiques Horaires d’ouverture : mercredi au dimanche de 10 heures à 12 h 30 et de 14 heures à 18 heures. (Visite de la maison natale sur réservation) Tarifs 5 € (Gratuit pour les enfants de – de 12 ans et le 1er dimanche du mois) Contact : 414, route du musée 69640 Saint-Julien-sous-Montmelas Tél. 04 74 67 51 44
www.musee-claudebernard.fr
JOURNÉES DU PATRIMOINE Notre sélection beaujolaise
S
ur le thème « Patrimoine & Citoyenneté », les Journées Européennes du Patrimoine se dérouleront les 17 et 18 septembre. Dans le Rhône, ce sont 873 animations qui sont programmées. Notre sélection.
Parmi toutes les activités qui ont retenu notre attention : créer et dessiner son blason de preux chevalier au Manoir d’Epeisses (Cogny) ; revivre les événements de 1789 au Musée du Prieuré (Salles-Arbuissonnas) ; assister à une mise en scène républicaine (Mairie du Perréon) ; s’initier à la gravure (Maison de l’Estampe des Grands Moulins à Gleizé) ; déambuler dans les jardins à la française du Château de Montmelas ou dans ceux du Château de Pizay ; pressurer du raisin, à l’ancienne, à l’Espace des Brouilly de Saint-Lager ; chasser les trésors cachés de Villefranche grâce à un parcours savamment organisé. Original également, les visites des coulisses du théâtre de Villefranche ou de l’apothicairerie et
du bloc chirurgical de l’Hôtel-Dieu de Belleville. Sans oublier la visite théâtralisée de Notre Dame de Mongré (Villefranche) qui fera peut-être replonger les anciens avec délice dans l’univers de l’école d’autrefois grâce à 150 comédien(ne)s d’un week-end, issus de l’établissement. N’hésitez pas à découvrir le programme complet grâce aux différents sites internet mis en place pour l’occasion, ce serait trop bête de ne pas en profiter, guidé ou en totale liberté. ■
Plus d’infos www.journees-du-patrimoine.com www.villefranche-beaujolais.fr www.beaujolaisvignoble.com
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51 COLLÈGES
1 CLASSE NUMÉRIQUE PAR COLLÈGE
COLLÈGES ÉQUIPÉS DE TABLETTES NUMÉRIQUES
25 650 ÉLÈVES
UN DÉPARTEMENT CONNECTÉ AU SERVICE DES COLLÉGIENS
8 ÉLÈVES SUR 10 DÉJEUNENT À LA CANTINE 2 000 000 DE REPAS/AN
ACTIONS ÉDUCATIVES CULTURE ET SPORT
13 000 ORDINATEURS DANS LES COLLÈGES
REPAS LOCAL CIRCUIT COURT OBJECTIF ZÉROGASPI
© Département du Rhône – Conception / Réalisation : Direction de la communication – Crédits photos : Shutterstock – Août 2016
SUIVEZ-NOUS SUR
@rhone_fr
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departementrhone
S e M G A M F • P H
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N | DOSSIER ■
UNE AVENTURE EXTRAORDINAIRE !
en couverture
LA FOLLE HISTOIRE DU BEAUJOLAIS
Le graphisme un peu dingue que vous voyez sur votre gauche nous a été soufflé par la Chambre de Commerce et d’Industrie du Beaujolais. Enfin soufflé. Il s’agit plutôt d’un détournement du logo retenu pour le Salon de l’Entreprise qui se tiendra le 13 octobre prochain à Parc Expo. Quand ils nous ont confirmé que la thématique de cette 6e édition serait « Le Temps », on s’est dit que nos consulaires avaient dû garder un mauvais souvenir de leurs « colles » en prépa HEC. Ou qu’ils étaient franchement moins institutionnels que nous ne l’imaginions pour oser un thème si inattendu ! Alors, pour saisir la balle au bond, nous nous sommes emparés du temps. Mais pour le remonter. Et pour vous livrer dans une infographie originale l’histoire du Beaujolais. Bon voyage. Source iconographiques et photographique : Marc Chilliet • Atelier Grève Viallon • Archives du Rhône • Maison du Patrimoine Fonds Victor Vermorel • Delcampe • Jean Prost – Histoire d’un Hôpital
Sources bibliographiques. Villefranche-sur-Saône – Jean-Jacques PIgnard – La Taillanderie 150 ans de vie caladoise (1853-2005) – Académie de Villefranche Regards sur Villefranche-sur-Saône – Association pour la promotion de Villefranche Le Beaujolais en dates et en cartes 2000 ans d’histoire en Beaujolais – Daniel Rosetta – Éditions du Poutan Villefranche, des origines à nos jours – Daniel Rosetta – Éditions du Poutan Le Beaujolais au Moyen-Âge – Mathieu Méras – Éditions du Cuvier La vigne en Beaujolais au Moyen Âge – Florence Genevois Revue historique de la noblesse – André Borel d’Hauterive Histoire du Beaujolais – Trolieur de la Vaupierre Histoire de Villefranche-sur-Saône – Monographie des Villes et Villages de France le Nouveau | septembre 2016 | 17
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LA PREMI`ERE « USINE » DU BEAUJOLAIS ?
Dans son ouvrage Le Beaujolais préhistorique, Claudius Savoye recense 53 communes de l’arrondissement de Villefranche présentant des « trouvailles préhistoriques » (notamment à Charentay, Dracé, Odenas, Saint-Georges de Reneins et Villefranche).
La hache de Mardore témoigne des voies de circulation qui parcouraient déjà le Haut Beaujolais au IVe siècle avant notre ère. Car cet outil de 120 mm de longueur, 52 mm de largeur et 21 mm d’épaisseur, retrouvée chez un particulier, est en jade, Des études minéralogiques ont identifié l’origine de la pierre : une exploitation en altitude dans le massif du Mont Viso, dans les Alpes italiennes… à 260 km à vol d’oiseau de la Chapelle-de-Mardore ! Cette hache a donc été rapportée à dessein en Beaujolais, ce qui témoigne de premiers « échanges » avec notre territoire, mais également de la place centrale occupée par celui-ci.
-3300 Invention de l’écriture
On retrouve des armes (haches, poignards) et des parures sur des sites situés à proximité de la Saône (Villefranche, SaintGeorges, Belleville, Anse). D’autres sites plus « récents » ont été mis au jour à l’intérieur des terres, signe des premières sédentarisations au cœur du Beaujolais.
-3300
-90
- 30000
RE I TO OLITHIQUE LÉ PA
00
NÉOLITH IQU E
LA HACHE DE MARDORE
PRÉ HIS
20 000 ans avant notre ère, une station de taille de silex était établie sur cinq hectares et demi à Alix. Si l’homo économicus naitra près de quarante siècles plus tard, on peut déjà parler de cette station comme d’un premier pôle de production local. Par son fonctionnement collectif, avec de nombreux « ouvriers » travaillant sur le site, et le savoir-faire pratiqué, celui de la taille du silex, il s’agit bien là de la première « usine » du Beaujolais !
Le pagus Tolvedunensis, entité administrative de la Gaule romaine, institutionnalise le Beaujolais autour du Tourvéon. Du côté du Val de Saône, parcouru par les grandes voies romaines, les villes d’Asa Paulini (Anse), Ludna (Saint-Georges de Reneins) et Lunna (Belleville) naissent.
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-52
TIQUITÉ
-1 00 0
Tolvedunum, oppidum (ville) gaulois situé sur le mont Tourvéon, existait bien avant la conquête des Gaules par Jules César . L'étymologie « Turres Vehens » (qui porte des tours) rappelle la fortification du site. Cette dimension martiale sera préservée avec l‘édification sur le site d’un castrum romain pendant la Pax romana (-29 avant J.C. jusqu’en 180), mais le Tourvéon et ses seigneurs belliqueux perdront de leur influence dans la configuration finale du Beaujolais, qui s’articulera autour de Beaujeu puis de Villefranche.
GAU LE
TOLVEDUNUM, OPPIDUM BEAUJOLAIS
ÂG E DE S
Le Beaujolais du temps des Gaulois est partagé entre deux peuples : les Ségusiaves (sud et centre) et les Eduens (nord). Ancêtres des Gaulois, les Celtes se sont installés en Gaule au I er millénaire avant J.C.
X AU ÉT M
-2500
0
ANSE, SAINT-GEORGES ET BELLEVILLE, CIT´ES ROMAINES Nées à l’époque romaine, les trois agglomérations d’Asa Paulini (Anse), Ludna (Saint-Georges de Reneins) et Lunna (Belleville) sont des stations routières qui maillent les voies romaines (itinéraire d’Antonin) à proximité de la Saône. Ce sont des villes « étape » du voyageur, qui trouve tout le confort nécessaire à son repos. Des postes militaires sont également présents à Asa Paulini et Ludna, pour surveiller les gués (Anse et Grelonges) qui permettaient de franchir la Saône.
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Au VIIIe et IXe siècles, le Beaujolais est l’un des dix pagi de la Bourgogne Viennoise. Les invasions des Sarrasins (IXe siècle) et des Hongrois (Xe siècle) sur le territoire sont les derniers soubresauts d’un Beaujolais rudoyé par les aléas de l’histoire, avant l’émergence des sires de Beaujeu.
Véritables fléaux, les seigneurs de Tourvéon pillèrent et terrorisèrent le Beaujolais jusqu’au IXe siècle ! À telle enseigne que le roi Charles le Simple chargea un cadet de la famille du comte de Flandre de reprendre leur château, de le raser et d’ainsi éteindre cette lignée de brutes, qui s’était déclarée ennemie du royaume. Selon la légende populaire, Ganelon, dernier seigneur de Tourvéon, fut capturé puis enfermé dans un tonneau « dont on avait garni les parois de pointes aiguës et de lames tranchantes » et précipité depuis les murs de sa forteresse, en haut du mont Tourvéon, Le casque d’or de Ganelon serait encore en haut du Tourvéon, protégé par un dragon qui ne cesserait son service qu’au seul soir de Noël ! Les sires de Beaujeu sont-ils de descendants de ces seigneurs sanguinaires ? Plusieurs hypothèses existent, mais aucun document historique ne le démontre, ni ne confirme l’existence de Ganelon.
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GANELON, DERNIER SEIGNEUR DE TOURV´EON ?
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CARO LING IENS
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BARES BAR
S GIEN VIN RO MÉ
INV
Le cépage Gouais,aurait été importé en Europe occidentale pendant les invasions barbares. Son croisement avec l’Allobrogica aurait donné naissance au Gamay noir à jus blanc, actuel cépage exclusif du Beaujolais pour la production des rouges.
-ÂGE YEN MO
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AUX ORIGINES DU GAMAY
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Le christianisme est en plein essor. Clovis Ier, roi des Francs, converti au catholicisme, même les Burgondes s’y mettent ! Une dame burgonde nommée Vistregilde est ainsi distinguée pour sa foi, est-il mentionné sur une plaque funéraire retrouvée près d’Anse.
476
476 Chute de l’Empire
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GA U LE R
INE MA O
ANTIQ 0
L’empire romain se délite et les Burgondes reprennent l’ensemble du Beaujolais (443). Ils intègrent le royaume de France (534) avant de voir leurs territoires rognés et divisés au fil des siècles. Ils disparaissent définitivement avec l’avènement des Carolingiens (751).
Le christianisme, une nouvelle religion venue de la province romaine de Judée, se répand comme une trainée de poudre, propagée par les marchands qui parcourent l’Empire. Subséquemment, le Panthéon romain décline jusqu’à la conversion au christianisme de l’empereur Constantin (315). Dans l’église d’Anse, plusieurs inscriptions funéraires en témoignent, dont une mentionnant une jeune fille nommée Proba « qui a rejoint le Christ dans la vie éternelle » (498),
AVANT LA ROUTE ET LE RAIL, ˆ LES VOIES ROMAINES ET LA SAONE ! Le futur Beaujolais est au centre de la « via romana » qui relie Lugdunum (Lyon) et Augustodunum (Autun), deux cités gallo-romaines majeures. Avec ses productions agricoles voisines, la Saône (Arar en latin) était également une voie de transport très développée avec ses métiers propres : débardeurs, haleurs, utriculaires s’affairent sur ses rives ! Les nautes formaient l’aristocratie de cette corporation.
IN VINO VERITAS C’est au cours de la période romaine qu’aurait pu être importé en Beaujolais l‘allobrogica, cépage de la vallée du Rhône, qu’évoque l’agronome Columelle dans son traité Res Rustica. A cette époque, le vin des Allobroges qui coule sur les tables des auberges locales et dans les postes militaires d’Asa Paulini et Ludna, est convoyé par les voies romaines.
La culture de la terre est attestée en Beaujolais par une riche toponymie avec les premiers propriétaires romains : Quintius (Quincié), Julius (Jullié), Julienacum (Julienas). Des essais de culture de la vigne sont entrepris autour des villas gallo-romaines édifiées à Romanesca (Romanèche-Thorins) et plus largement sur les rives de la Saône.
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B´ERARD ET VANDALMONDE, PREMIERS DES BEAUJEU le couple fonda, en son château de Pierre-Aigüe, la collégiale Notre-Dame de Beaujeu qu’il dota richement de reliques inestimables : cheveux et fragments de la chaussure de la Vierge, son vêtement quand elle était enceinte de Jésus, un fragment d’un vêtement de Sainte-Cécile, des cheveux de Sainte Marguerite, un ongle du pouce de Saint-Paul, un morceau de vêtement et un poil de barbe de Saint-Pierre. De quoi attirer le pèlerin et s’attirer les bonnes grâces de la puissante voisine, l’Abbaye du Cluny ! Les Beaujeu feront montre par la suite d’une grande habileté stratégique dans le développement de leur domaine et son administration.
¨ PIERRE AIGuE, FORTERESSE DES SIRES DE BEAUJEU
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Construit sur le rocher de Pierre-Aigüe, sur les flancs de la montagne de Gonty, la forteresse des premiers seigneurs du Beaujolais est une vigie qui domine Beaujeu et toute la la vallée de l’Ardières. Avec ses murs crénelés et ces cinq grandes tours, l’inexpugnable château marque la puissance de la lignée. Détruite en 1611, il ne reste aujourd’hui de cette place forte qu’une fontaine, une chapelle et quelques bases de murs encore visibles. La Collégiale attenante au Château a été saccagée à la Révolution (1793).
HUMBERT III FONDE VILLEFRANCHE, BELLEVILLE ET THIZY
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MO LES PUISSANTES ABBAYES ET LA ROUTE DE SAINT-JAQCUES Sous l’influence de l’abbaye de Savigny (sud) et de la puissante Cluny (nord), le Beaujolais est au carrefour de l’expansion du fait religieux. L’édification des nombreuses églises démarre au XIe siècle. Elles donnaient l’asile aux pèlerins partis de Paris ou Vézelay sur la route de Saint-Jacques de Compostelle. L’église de Saint-Jacques-des-Arrêts (bien nommée !) était un lieu de passage obligé après Cluny. Le Beaujolais possédait également deux abbayes : l’abbaye de Belleville et l’abbaye du Joug-Dieu (Villefranche).
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Les deux autorités, temporelle (sires de Beaujeu) et spirituelles (Abbaye de Cluny et de Savigny), renforcent pierre après pierre leur influence sur le Beaujolais. C’est le temps des bâtisseurs, de lieux de culte ou de cités nouvelles (Villefranche, Belleville, Thizy).
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CAPÉTIENS
CROISADES
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E G Â N YE
Autour de la nouvelle collégiale des Marais (1140), Villefranche remplace la vieille tour de péage de Limas et ses auberges attenantes. Elle répond à une problématique stratégique. Sur la route commerciale de Lyon à Mâcon, Villefranche est une base avancée des sires de Beaujeu pour contrer l’expansionnisme des archevêques-comtes de Lyon. Plus à l’ouest, l’enjeu est le même à Thizy (1150) situé face au Forez. La fondation de Belleville, autour de l’Abbaye (1158), est une obligation formulée par le Pape à Humbert III qui, devenu Templier au retour des Croisades, avait quitté son ordre hospitalier pour défendre un Beaujolais menacé par ses ennemis. Ces villes font l’objet de franchises pour attirer les nouveaux habitants.
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Bérard et Vandalmonde, propriétaires terriens, sont mentionnés dès 957. A l’origine des Beaujeu,
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Le Beaujolais nait officiellement avec la lignée des sires de Beaujeu. Il tire son nom du fief de Beaujeu (Bellojovium) qui fut construit en 955 pour doter Mathilde, la soeur du roi Lothaire. A l’aplomb de la capitale du Beaujolais se dressait le chateau de Pierre-Aigüe, forteresse des Sires de Beaujeu dont les possessions allaient de la Saône au Forez, s’étendant à la Dombes au cours de l’histoire.
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FAMINES ET GUERRES DE RELIGION Éprouvée par les famines à répétition (au moins sept épisodes relevés entre 1531 et 1597), la nouvelle capitale du Beaujolais cède face aux assauts des protestants menés par le Baron des Adrets en mai 1562. Des habitants sont rançonnés, la maison de ville, toute neuve, est incendiée, l'hôpital de Roncevaux est pillé et les malades chassés, les verrières, statues, autels, fonts baptismaux de l'église Notre-Dame des Marais sont brisés, le couvent des Cordeliers subit le même sort, toutes les images et les croix de la ville sont détruites. Belleville est également prise en mai 1562.
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Le Beaujolais passe sous la coupe des Bourbon, dont le berceau est situé à Moulins. Villefranche la nouvelle capitale du territoire, qui se développe sous l’impulsion d’Anne de Beaujeu. Mais l’euphorie de la Renaissance n’à qu’un temps, car la fin du XVIe siècle est marqué par la famine, la peste et les guerres de religion.
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AVEC ANNE DE BEAUJEU, VILLEFRANCHE DEVIENT CAPITALE
NCE SA AIS
BO UR BO N GU E R DE RE RE S LIG I
RE N
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NS TA EN
TARD-VENUS ET ´ECORCHEURS, LE BEAUJOLAIS TREMBLE Entre deux traités de paix, que font les mercenaires qui prennent part à la guerre de Cent Ans dans les armées françaises ou anglaises ? Il forment des groupes de soudards qui pillent et terrorisent les campagnes alentours. Ainsi, les « Tard-Venus » et leur chef, Seguin de Badefol, ont occupé Anse un année à partir de novembre 1463, ravageant la ville. Les comtes de Lyon préférèrent détruire leur château de Theizé plutôt que de le voir aux mains de ces brutes épaisses. Et comme un malheur n’arrivent jamais seul, les Écorcheurs prirent la suite des Tard-Venus dans nos campagnes.
EDOUARD II C`EDE LE BEAUJOLAIS AUX BOURBONS
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VALO IS
GUE RR E DE C
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Au fil des siècles, Villefranche se libéralise et obtient « franchises » et « libertés » à travers plusieurs chartes édictées (dont celle, fameuse, de 1240). Bâtie en nef, fortifiée autour de quatre quartiers, Villefranche est dirigée depuis 1360 par ses bourgeois, qui ont obtenu le droit d’échevinage. Au milieu du XVe siècle, ils constituent même une milice pour assurer la sécurité dans la ville. La fondation du Collège en 1482, l’église Notre-Dame terminée au début du XVIe siècle, Villefranche est mentionnée comme capitale du Beaujolais dès 1514, dans un document officiel émanant d’Anne de Beaujeu. Officiellement capitale depuis 1532, la ville prend alors plus d’importance et les administrations royales s’installent (bailliage, maîtrise des eaux et forêts, grenier à sel, maréchaussée).
Édouard II fut le dernier représentant de la lignée des premiers sires de
La vie des paysans du Beaujolais est rude. En plus des attaques et des épidémies, ils subissent en permanence le joug du seigneur, ils sont soumis aux redevances, dime et taille, astreints aux charrois et aux corvées de toutes sortes. L’agriculture est nourricière donc majoritairement céréalière, avec encore peu de vignobles.
Beaujeu. En conflit avec les caladois qu’il ponctionne et violente sans mesure, ces derniers en appellent au roi Charles VII qui les place sous sa protection. Le crépuscule des Beaujeu s’achève lorsque ce triste sire entérine l’accord de cession du Beaujolais à la maison de Bourbon, le 23 juin 1400, déshéritant deux branches cadettes des Beaujeu, dites d’Amplepluis.
LE GAMAY, C’EST PAS GAGN´E… Quand les sires de Beaujeu veulent honorer un hôte, ils doivent faire venir un tonneau de vin de… Bourgogne ! C’est dire la popularité de nos vins au Moyen-Âge. Leur consommation est locale, et les vignobles sont concentrés dans l’ouest et le sud du territoire, plus clairsemées sur le nord (Brouilly). Le gamay est d’ailleurs mentionné pour la première fois en 1395… dans une ordonnance de Philippe le Hardi qui ordonne l’arrachage dudit cépage en Beaujolais qu’il juge « très mauvais et très déloyal. » Les vignes laissent place à des cultures plus nourricières. Le vin n’est pas encore la locomotive du Beaujolais qui se distingue par ses mines de cuivre, rouvertes au XVe siècle par Jacques Cœur, grand argentier du roi Charles VII.
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LE RETOUR DU RELIGIEUX Avec ses quatre couvents (Ursulines, Cordeliers, Capucins, Visitandines) et son église Notre-Dame Villefranche connaît un retour de la foi après les guerres de religion. De nombreuses confréries pieuses de laïques comme les pénitents noirs, les pénitents blancs ou la compagnie du Saint-Sacrement voient le jour en Calade au XVIIe siècle.
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ˆ ˆ L’HOTEL-DIEU, PREMIER HOPITAL MODERNE
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MONARCHIE AB SO LUE N BO R U BO
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PREMI`ERES INDUSTRIES `A VILLEFRANCHE Avec la Renaissance et les Temps Modernes, l’industrie textile colonise peu à peu les rives du Morgon. Au traitement du chanvre se substitue, au XVIIe celui du coton. Teintureries, blanchiments et tanneurs ont le vent en poupe. En 1759, un édit autorise enfin « la fabrication des toiles de coton à l’imitation de celles des Indes. » Une indiennerie est fondée à Béligny en 1772 puis un second atelier s’installe à Chervinges, sur le Morgon. Installés surtout porte de Belleville, ces différents métiers regroupaient un quart de la population caladoise à la veille de la Révolution. Mais les conflits et le blocus continental décrété par Napoléon portèrent un coup rude aux indienneries, en perte de vitesse dès le début du XIXe siècle.
1789
Au début du XVII e siècle, Villefranche connaît de profondes évolutions religieuses, industrielles, culturelles et sociales. Dans le Beaujolais, la viticulture évolue et connaît un premier essor avec l’ancrage définitif sur le territoire du gamay noir à jus blanc. La naissance du vignoble Beaujolais ! Après les Bourbon, le Beaujolais passe sous l’autorité de la maison d’Orléans en 1693 et connaît sa dernière lignée avant la Révolution de 1789.
1715
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Pourquoi passer par les saints quand on peut avoir directement le bon dieu ? C’est ce qu’a dû penser Claude Brosse, ce paysan du Beaujolais qui s’en alla présenter, en char à bœufs, son vin à Louis XIV en personne aux alentours de 1700. Il profita de la messe royale pour approcher le Roi Soleil. Pourtant agenouillée devant le souverain, sa grande carcasse donna l’impression qu’il était debout, provoquant le courroux des officiers royaux. Il se fit donc remarquer par le roi auquel il fit goûter son vin… qui le trouva délicieux ! Ce vin eut tant de succès à la cour que, Claude Brosse dut faire de nombreux voyages à Versailles.
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LU M IÈ R E
CLAUDE BROSSE, PREMIER VRP DU BEAUJOLAIS
DE RRE ANS E GU ENTE TR
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A Villefranche, on anticipe les Lumières ! L’Académie fut fondée en 1677 autour du juriste Alexandre Bessie du Peloux, puis érigée en Académie royale par lettres patentes du Roi Louis XIV en 1695. Elle fut supprimée sous la Révolution en application de la loi du 8 août 1793. En 1899, elle renaît sous le nom de « Société des Sciences et Arts du Beaujolais », et en 1930, elle prend le nom de « Société des Sciences, Arts et Belles-Lettres du Beaujolais .» Le 21 novembre 1964, elle reprend son nom d’Académie de Villefranche-en-Beaujolais.
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LE G RAN D
S
L’ACAD´EMIE DE VILLEFRANCHE VOIT LE JOUR
LE C IÈ
1618
Durant l’histoire, Villefranche a connu plusieurs types d’hôpitaux. Au XIIe siècle, l’hôpital de la « Pescherie » accueille les pauvres de la ville alors qu’au Sud, la léproserie de la Maladière reçoit les lépreux. Au XIIe siècle, l’hôpital de Roncevaux situé au Nord près de la porte de Belleville prend en charge les gens de passage. Au XVIe siècle, l’hôpital de la Quarantaine se consacre aux pestiférés et au XVIIème, l’Hôtel-Dieu se substitue aux vieux établissements devenus vétustes. L’Hôtel-Dieu est construit à partir de 1644 grâce aux dons de Nicolas Gay puis de Guillaume Corlin.
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Les 26 mars 1797 a lieu la première vente aux enchères, à la bougie, du vin des Hospices de Beaujeu. En effet, depuis la fondation de l’hôpital en 1210 par les seigneurs de Beaujeu, l’établissement reçoit régulièrement des legs en vignobles. C’est seulement le 19 masr 1797 que sera décidée la vente du vin qui perdurera jusqu’en 2007. Pour des raisons commerciales, cette manifestation classée comme la plus ancienne vente de charité au monde a été suspendue après la 210ème vente.
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1610
PREMI`ERE VENTE AUX ENCH`ERES DU BEAUJOLAIS
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1614
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LES MUSCADINS DE THEIZ´E
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RÉVOLUTIO N F RA N Ç
1793
C’est un avatar des troubles post-révolutionnaires. Lassé des exactions jacobines à Lyon, le comte de Précy fédéra dans ses troupes, royalistes et fédéralistes lyonnais, pour mener la révolte. Vaincue en octobre 1793, l’armée lyonnaise cherche à quitter la capitale des Gaules et rejoint Morancé puis les bois d’Alix. En ce temps-là les bois d’Alix s’étendaient jusqu’en haut du coteau, et les villages de Theizé, Jarnioux, Pouilly, Lachassagne, Charnay et Châtillon, étaient à l’orée de cette forêt peuplée de loups et de bandits. Trompés et baladés par les paysans des campagnes auxquels ils demandent leur chemin, les hommes de Précy tombent sous l’assaut conjoint des dragons de l’armée révolutionnaires et des paysans. Ironie de l’histoire, le comte de Précy s’en sorti vivant. Le sobriquet de « muscadin » désigne aujourd’hui les paysans accusés d’avoir pris part au massacre pour dépouiller les soldats.
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E AIS 1789
C’est un Beaujolais qui gravite autour de Villefranche qui s’apprête à entrer dans la Révolution. La foi s’efface au profit de la raison toute puissante et les révolutionnaires soldent le passif du religieux : les villes trop connotées sont débaptisées, l’église Notre-Dame des Marais est dédiée au culte de la raison… C’est l’effervescence de la nouveauté, avec son côté désordonné. Le XIX e siècle donnera corps à ce bourdonnement.
MANOND ROLAND, UNE PASIONARIA EN CALADE Jeanne Marie Philipon, plus connue sous le nom de Manon Roland (1754 – 1793) est une figure de la Révolution française, qui a joué un rôle majeur au sein du parti girondin. Elle épouse l’inspecteur des Manufactures Jean-Marie Roland de la Platière et s’installe avec son nouvel époux à Villefranche en août 1784. L’immeuble où ils vécurent, au no 793 de la rue Nationale, existe toujours. Elle retrouve Paris en 1791 et devient l’égérie des Girondins, fréquentant les allées du pouvoir. Elle est arrêtée après la proscription des Girondins, jugée et guillotinée le 8 octobre 1793. Face au couperet, elle se serait exclamée : « Ô liberté, liberté chérie, que de crimes on commet en ton nom ! »
LES ´ETATS G´EN´ERAUX ´A VILLEFRANCHE ET DANS LE BEAUJOLAIS Clergé, noblesse et Tiers-État. Les représentants des trois ordres, réunissant 133 paroisses de la sénéchaussée du Beaujolais, se retrouvèrent au couvent des Cordeliers à partir du 16 mars 1789 à Villefranche. En trois jours, ils livrèrent leur Cahier des plaintes, doléances et représentations, désignant parmi eux quatre députés : le curé de ND des Marais René-Jean-Louis Desvernay, Alexandre de Monspey, Jean-Baptiste Humblot et le maire Charles-Antoine Chasset.
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LE T´EL´EGRAPHE CHAPPE S’INSTALLE EN BEAUJOLAIS
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E CHI R NA MO LLE E I R ST
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1848
RÉPUBLIQUE
X e I X S I È C LE
A la fin du XVIIIe siècle, le vignoble du nord, celui des crus, s’est considérablement agrandi développant sa capacité de production. Depuis la vente des biens nationaux consécutive à la Révolution, la bourgeoisie lyonnaise a acquis des domaines dans le sud du Beaujolais et la bourgeoisie beaujolaise dans le nord. Jadis terres des seigneurs ou des congrégations religieuses, les terres viticoles passent sous la coupe de ces nouveaux exploitants. Si les domaines sont pour partie travaillés en métayage, selon un partage beaujolais de la récolte (50/50), les régisseurs, employés par le propriétaire, œuvrent désormais sur les domaines. Ces derniers se fournissent en en ouvriers agricole lors de la Foire aux domestiques se déroulant chaque année à Villié-Morgon.
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DE LA RÉVOLU TIO N I ND U
EN BEAUJOLAIS, LE TEMPS DES LYONNAIS
Malgré les occupations autrichiennes de 1814 et 1815, le début du XIXe siècle marque un tournant dans le Beaujolais. L’exploitation de la vigne n’est plus réservée aux seuls seigneurs ou religieux, le progrès pointe le bout de son nez, préfigurant les grandes mutations de la seconde moitié du siècle. Les infrastructures se développent
N
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1804
Fallait pas bringuebaler l’Empereur ! Se rendant à Lyon, Napoléon fut horrifié par l’état des routes entre Roanne et Lyon. Notamment la portion qui descend du col du Pin Bouchin vers Tarare. « Il est impossible d’être plus mécontent que je ne l’ai été des chemins de Lyon jusqu’à Roanne. J’ai cru me retrouver à l’époque de la désorganisation de la France » écrivait-il en 1805 à Emmanuel Crétet , directeur général des Ponts et Chaussées. Les travaux d’aménagement seront terminés en 1820. Une autre anecdote rapporte que lors d’un passage ultérieur de l’Empereur déchu au Pin Bouchin, en 1814, ce dernier fut surpris par la note plutôt salée (un Louis de 24 livres par œuf !) qu’on lui présenta pour son omelette. Demandant si les œufs étaient à ce point rares dans le pays, il se vit répondre par la fille du maître de relais, Sophie Vallier : « Sire, ce ne sont pas les oeufs qui sont rares ici, ce sont les empereurs. »
1804
Ingénieux système de transmission de signaux, le télégraphe Chappe marque la première dématérialisation des télécommunications. La ligne ParisLyon, qui comportait 55 stations, a été inaugurée en 1805. Les relais beaujolais du télégraphe étaient installés à Chiroubles, Quincié, Marchampt, Montmelas, Theizé et Marcy sur Anse. Restaurée, la tour Chappe de Marcy mérite le coup d’œil !
1805
NAPOL´EON, COUP DE GUEULE ET OMELETTE
L’´EDUCATION, CHASSE GARD´EE DU CLERG´E Révolution ou pas, l’éducation de nos chères têtes blondes reste l’apanage du Clergé au XIXe siècle. Les garçons sont instruits à l’école de la rue Dechavanne, léguée par Claude-Marie Dechavanne et géré par les Frères des écoles chrétiennes. L’ordre religieux des Ursulines se consacrait à l’éducation des jeunes filles et les sœurs Saint-Charles s’installèrent dès 1804 dans l’actuelle école NotreDame. En 1842 la baronne Marie-Thérèse Bottu de la Barmondière lègue aux Jésuite sa propriété d’une centaine d’hectares. Le collège de Mongré ouvre ses portes en 1851. L’enseignement laïc est encore anecdotique : seule une école normale d’instituteurs fut créée en 1832 à Villefranche.
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LES CONSCRITS, SYMBOLE DE L’EFFERVESCENCE CALADOISE
Blanchiment, TEINTURES ET « BLEU DE TRAVAIL »
1805
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1804
Tradition séculaire, les « conscrits » sont le pendant festif de la conscription (1798), une obligation militaire pour les hommes âgés de 20 ans. En 1850, deux amis caladois se présentent à l’Hôtel de Ville en habits noirs et haut-de-forme après avoir été tirés au sort pour partir faire leurs classes. La tradition naît véritablement dans sa forme actuelle en 1894 avec la naissance de la vague de la rue nationale. Parallèlement à cette fête majeure, les sociétés sportives et gymniques, les fanfares et les « loisirs » se développent dans la deuxième moitié du XIXe siècle. La place du Promenoir devient le terrain d’expression de la très riche vie sociale caladoise.
UE LIQ UB ÉP e R II QUE ÉPO LLE BE
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1852
1870
Le milieu du XIXe siècle voit disparaître l’industrie des indiennes. Le blanchiment et les teintures à proximité du Morgon se développent grâce à la découverte chimique du noir d’aniline qui augmente la qualité de la production. Parallèlement, la confection prend son envol avec Joannès Sabot à partir de 1888. Le Caladois a l’idée de démonter un veston de drap et d’utiliser les morceaux pour confectionner une veste simple à bon marché. C’est ainsi que fut inventé le vêtement de travail qui se para de coton bleu dès 1900. « Le bleu de travail » était né, et en Calade s’il vous plaît ! Voisin de l’industrie textile, la filature du coton se développe à Villefranche également à travers des industries comme Chazy, Mulsant, Marduel Frères ou Polot.
LA M´ETALLURGIE NAISSANTE EN CALADE A la base, l’activité est liée au développement de la teinturerie et de la vigne, dont elle cherche à satisfaire les besoins. Spécialisées dans les engrenages, les pièces de pressoir et le matériel pour l’industrie textile, les entreprises Bonnet voient le jour en 1830 à La Claire puis s’installe dix ans plus tard rue de Grenette. Les usines Vermorel, créées par Antoine Vermorel , se tournent vers les activités métallurgiques sous l’impulsion de son fils Victor en 1870, et notamment la fabrication de matériel agricole (voir P. 6).
La révolution industrielle transforme le Beaujolais : transports, industries, traitement du vignoble… C’est le temps des grands savants et inventeurs du territoire, comme Claude Bernard. À Villefranche, la ville pousse ses murs en intégrant Ouilly, Béligny, une partie de Limas et de Gleizé et se tourne vers la confection et la métallurgie.
IIe RÉPUBL
LES MALADIES DE LA VIGNE
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Comme tous les végétaux, la vigne est soumise aux aléas de la nature. La pyrale, une chenille, qui l’attaque en Beaujolais est stoppée miraculeusement par l’inventivité de Benoit Raclet, bienfaiteur de la vigne, qui décide d’ébouillanter les ceps avant le départ de la végétation. Un succès pour celui qui restera au Beaujolais comme le bienfaiteur de la vigne. À partir de 1852, c’est l’oïdium qui menace les ceps mais la chimie, l’usage du soufre en particulier, en vient à bout. Le phylloxéra et le mildiou sont maîtrisés grâce aux avancées de Victor Pulliat et Victor Vermorel.
LA R´EVOLUTION DU CHEMIN DE FER Louis-Philippe émet l’idée, en 1840, d’une ligne de chemin de fer reliant Paris-Lyon-Marseille (PLM). L’industrialisation passe par le rail et la France a déjà pris du retard sur ses voisins anglais. La ligne PLM dessert Villefranche et les gare du Beaujolais dès 1854. Une révolution pour le convoyage et le commerce des denrées et du vin. « Sans le PLM, la consommation de vin en France n’aurait pas décollé », explique aujourd’hui Georges Duboeuf. Subséquemment, une voie ferrée d’intérêt locale voit le jour en 1901 desservant Tarare ou Monsols depuis Villefranche. Les deux lignes du fameux Tacot beaujolais furent fermées en 1934 et 1938.
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LA GR`EVE G´EN´ERALE DE 1905 C’est en 1903 que fut créée à Villefranche une union syndicale. En 1905, elle organisa une grande grève qui dura du 9 mai au 22 juin 1905. Elle concerna près de 3 000 ouvriers et mobilisa une centaine de gendarmes et de policiers. Dans les cortèges, on chante La Carmagnole et L’Internationale, on reprend la proclamation des Canuts : « Vivre en travaillant ou mourir en combattant. » Sur les murs de la Ville, des affiches placardés dénoncent « l’odieuse exploitation capitaliste » et les patrons, accusés de « vivre gratuitement de la sueur des exploités. » Des mouvements similaires mais de plus faible ampleur avaient déjà frappés les ateliers de teinturerie au début de la IIIe République. Cette grande grève de 1905 fini par s’essouffler et les ouvriers commencèrent à reprendre le travail à partir du 12 juin.
1900
DEUX CALADOIS INVENTENT LA BL´EDINE Créés en 1881, les établissements Jacquemaire se spécialisent dans l’alimentaton infantile. La première Blédine est lancée en 1906 ainsi qu’une grande variété d’aliments infantiles dans les années suivantes. : Blécao, Lait Alma… En 1973, Jacquemaire intègre le groupe BSN sous le nom de Diépal, puis entre dans le pôle Santé du groupe Danone. En 1998, Diépal NSA devient Blédina SA. En 2015, Blédina annonce son intention de quitter Villefranche pour Limonest. La Calade conserve toutefois les chaînes de production de l’alimentation infantile.
VILLEFRANCHE ET LA GRANDE GUERRE
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IIIe REPUBLIQU E…
Au total, ce sont 525 caladois qui tombèrent pendant la Première guerre mondiale. À Villefranche, ce sont les hôpitaux qui tournent à plein régime. En plus de l’Hôtel-Dieu, deux hôpitaux complémentaires sont installés, l’un à Mongré, l’autre à l’École supérieure de filles place Faubert. À Mongré, 2 437 soldats furent soignés. Pendant cette période, l’activité économique fléchit même si quelques industries tirent leur épingle du jeu, comme Vermorel (obus), Les Chantiers du Beaujolais (wagons) et des ateliers de confection (uniformes). Pendant cette période, les finances de la ville furent affectées à cause des décrets moratoires qui suspendirent la rentrée de l’impôt. Au 1er août 1914, Villefranche présente un actif au compte courant du Trésor de 170 000 francs contre moins de 6 000 francs en 1917.
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194 4 1946
XX e
SIÈ C L E
Le début du XXe siècle est actif à Villefranche : révoltes sociales, essor du commerce. Le conflit mondial marque un coup d’arrêt mais le développement se poursuit pendant l’entre-deuxguerres. Dans le Beaujolais, le vignoble occupe 26 400 hectares en 1905, puis se calibre autour de 20 000 hectares à partir de la deuxième moitié du XXe siècle.
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Si la création de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Villefranche en 1895 marque le dynamisme du commerce caladois depuis le milieu du XIXe siècle, le XXe en sera assurément l’âge d’or. En 1920, l’annuaire Dubief recense 76 épiceries, 43 cordonneries, 36 comestibles, fruits et légumes, 22 restaurants, 21 merceries, 12 hôtels, 5 banques et 5 garages à Villefranche. Dès 1921, les commerçants créent « L’Union des détaillants de Villefranchesur-Saône. » Les grands noms du commerce caladois de l’époque : Robin, Bonnefond, Planchat, Behr, Dussert, Tondeur, Guillermet… Les 2 et 3 juillet 1932, Villefranche organise sa première grande braderie qui réunit 60 000 personnes. Symbole de ce dynamisme, la création en 1933 du Marché Couvert. Avec 5 000 m2 de surface de vente, Villefranche est la seule ville de France avec Reims à posséder un tel équipement. C’est dire l’importance du commerce en Calade ! Comme un symbole de cette puissance, la Chambre de Commerce et d’Industrie est bâtie en 1935.
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Le Beaujolais en 2030 ? Selon les projections du Scot, le Beaujolais comptera 45 000 nouveaux habitants, 40 000 nouveaux logements et 20 000 emplois supplémentaires. La question du futur urbanisme est prégnante : mitage, concentration ? De plus, la place de Villefranche reste à définir. Lyon devenu métropole, la sous-préfecture du Rhône est à la croisée des chemins. Dans les villes, l’heure est à la mutualisation avec des projets de fusion de communes un peu partout dans le Beaujolais et notamment dans le pays d’Oingt et entre Liergues et Pouilly-le-Monial.
Au sortir de la II e Guerre mondiale, le Beaujolais connaît son âge d’or avec le « Nouveau », économie qui irriguera les terroirs pendant près de quarante ans. À Villefranche, l’industrie lourde décline avec la crise pétrolière. La Calade se réinvente autour de quartiers réhabilités et de nouvelles zones industrielles.
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DEMAIN, LE BEAUJOLAIS
UNE RAFFINERIE DE P´ETROLE ´A BELLEVILLE ? …
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PUBLIQUE Ve RÉ
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En toile de fond de cette incroyable histoire, la déprise de l’industrie lourde et la recherche de nouvelles activités lucratives pour le territoire. Dans les années soixante-dix, la Compagnie française de Raffinage (C.F.R.) projetait d’installer une raffinerie de pétrole à Belleville ! (Rhône). Le maire de Belleville, Joseph Rosselli, ingénieur de la CFR, est derrière le projet qui provoque un tollé chez les viticulteurs. Des manifestations ont lieu à Villefranche. Sur certaines pancartes, on peut lire « Ne mettez pas un tigre dans votre verre. » C’est le maire de Villié-Morgon, André Soulier, qui mène la fronde. Le projet est finalement abandonné.
UN NOUVEL URBANISME ´A VILLEFRANCHE Si les fortifications de Villefranche sont tombées depuis 1804, c’est toujours le Moyen-Âge dans certains quartiers en voie de taudifications ! C’est le cas pour les quartiers des Fayettes, Chasset, Pasteur et Déchavanne qui seront réhabilités entre 1960 et 1980. Le quartier Paul-Bert est totalement transformé et les grues vont bon train à Belleroche , Béligny et au Garet . C’est le temps de l’urbanisme décomplexé, avec ses réussites et ses échecs. En témoigne la destruction du kiosque à musique du square Etienne - Poulet pour créer un parking. Aux alentours de la ville, les zones industrielles voient le jour en lieu et place des anciennes industries lourdes comme la ZAC du Martelet qui remplace Titan. Elles se développement autour des nouvelles voiries qui permettent le contournement de Villefranche (de l’avenue Théodore-Braun à L’Ave-Maria).
L’INDUSTRIE SE DIVERSIFIE PUIS D´ ECLINE La métallurgie Le secteur aura embauché jusqu’à 5 500 personnes à Villefranche : transformation de métaux (Penarroya), matériel électrique (Socamelec Simplex, Socrem), matériel aérolique thermique (Pont, Sereth, Intecno, Bonnet), chaudronnerie – soudure (Romaire, Terrier), manutention et levage (Réel), appareils ménagers (Calor), clavettes (Gardette), carrosserie (Titan). En 1965, la chute de l’empire Vermorel marque le début d’une nouvelle ère industrielle. En trente ans, Villefranche perd la majorité de son tissu industriel (Bonnet, Calor, Titan…) mais la création du District en 1962 rebat les cartes de la configuration du territoire, avec la mise en œuvre d’une politique de zones industrielles.
SPLENDEUR ET D´ECLIN DU BEAUJOLAIS Les maladies de la vigne vaincues, le Beaujolais monte en puissance au cours du XXe siècle autour de ses terroirs et de ses vignerons : établissement de la première cave coopérative à Fleurie (1927), AOC accordées au Beaujolais (1937)… En 1951, la date de déblocage du vin primeur est fixée réglementairement, favorisant l’émergence d’une économie nouvelle : celle du Beaujolais nouveau. Les années 2000 marquent son déclin et une crise viticole touche le Beaujolais. C’est le début des campagnes d’arrachage de 2006. Représentant aujourd’hui 17 500 hectares, le Beaujolais viticole se tourne progressivement vers la valorisation de ses crus (voir P. 10).
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E UBLIQU e RÉP IV
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gastronomie
© Saby Maviel – Mandrak studio pour toutes les photos
Marc Boissieux (L’inaTTendu), Arnaud Bernollin, Karen Finzi (Food & You), Sébastien Gueydan (L’inaTTendu) et Jean Burdy (Pernod Mumm).
Invitent P Marc Boissieux
our cette reprise, le chef Marc Boissieux a pris ses quartiers culinaires chez lui, à Anse, dans le showroom relifté d’Arnaud Bernollin. En effet, l’espace d’exposition a été agrandi et scénographié autour de nouveaux modules de cuisine. Comme à la maison ! « Nous pourrions même proposer des cours avec les chefs », imagine déjà Arnaud. De quoi donner des idées à l’invitée du déjeuner, Karen Finzi. En effet, la journaliste RP développe déjà le concept Food & You dans une vingtaine de restaurants lyonnais en confiant les clés du menu du jour à des cuisiniers amateurs. Côté apéritif, c’est un Jean Burdy (Pernod Mumm) estival qui est venu faire découvrir à l’équipée gourmande le Spritz à la française, le Suze Spritz. De quoi prolonger un peu les vacances avant l’événement de cette rentrée 2016 : l’inauguration du nouveau showroom Bernollin, le 19 septembre prochain, à Anse.
Arnaud Bernollin et Marc Boissieux, la filière d’Anse
Cuisines Bernollin
Restaurant L’inaTTendu 95, rue Bossuet | Lyon 6e tél. 04 37 24 13 44
Création chocolat, passion, noisettes.
avant d’embrasser sa trajectoire gourmande, Marc Boissieux a été infirmier libéral à Anse. Révélé par sa victoire en finale de MasterChef 2013, ce passionné des beaux produits a ensuite passé son CAP cuisine en candidat libre (2015) avant de plonger dans l’aventure de la restauration. « J’avais besoin de cette légitimité », confie-t-il. Épaulé en cuisine par Sébastien Gueydan, le chef fait désormais parler son talent entre les murs de L’inaTTendu (Lyon 6e), qui propose une trentaine de couverts pour une carte saisonnière, toute en saveurs, influencée par les différents voyages de cet infatigable globe-trotter. Une tessiture culinaire à plusieurs octaves, entre tradition et exotisme, inspiration et technique. Un régal ! ■
198, allée Viadorée - Anse - 04 74 67 04 08 5, place Puvis de Chavannes - Lyon 6 - 04 78 93 00 61
Œuf parfait, girolles et fèves, crumble de parmesan et écume de café.
Boissieux et Bernollin, la filière d’Anse ! D e p u i s
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C U I S I N E S 28 | septembre 2016 | le Nouveau
Avant d’ouvrir leur restaurant lyonnais, Marc Boissieux et son épouse Béatrice ont bien failli jeter leur dévolu sur le Beaujolais. En effet,
Filet de Canette de la Dombes, pêches et courgettes, jus de sangria à la feuille de cerisier.
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univers du sommeil
Showroom « king size » en Calade ! Spécialiste régional du soin de nuit et du confort, Literie-production passe aux dimensions « king size » : extension du showroom de la rue d’Anse, nouvelles collections plus complètes des grandes marques françaises partenaires… L’univers de la nuit se fait velours au cœur de la calade.
L’
enseigne crée à Lyon dans les années quatre-vingt renforce son implantation caladoise. La refonte de la boutique rue d’Anse, réalisée cet été, est un succès esthétique et fonctionnel. Une nouvelle scénographie pour les larges volumes du showroom caladois, vaisseau amiral du réseau de distribution régional dirigé par Yves Branche (voir encadré), qui se double d’une montée en puissance côté collections. Notamment la gamme Dédicace, symbole de l’excellence d’Epéda déclinée en cinq matelas (Apothéose, Métamorphose, Grandiose, Virtuose et Hypnose), et la gamme Unlimited by Bultex, qui présente également cinq produits signature (Atomic, Symbiose, Isotop, Stone et Rolling). « Nous restons toujours en pointe sur nos produits d’entrée et milieu de gammes », rappelle Yann, responsable de la
boutique de Villefranche, créée en 1992. Fort de ses 30 ans d’expérience dans l’ameublement, Literie Production négocie en direct les meilleurs prix avec les plus grands fabricants de marque (Epéda, Dunlopillo, Simmons, Bultex, Treca, Technilat, Mérinos). « Cela nous permet de garantir des prix attractifs pour nos clients en maintenant un stock permanent important. » Un impératif pour Robin Branche , appelé à prendre à terme les rênes de l’entreprise familiale.
Literie sur mesure et services cousus main La spécificité de Literie Production tient dans son choix d’implantation au plus proche de ses clients. Ce maillage de proximité est servi par une grande exigence dans la qualité de service. « Le sérieux, le professionnalisme, le savoir-faire,
Expertise et conseil, les vendeurs et techniciens de Literie Production sont des professionnels rompus à la « culture technique » de l’univers du sommeil (de g. à d. : Robin, Yves, Camille, Anne, Sylvain, Laëtitia, Yann, Brice, Sylvain, Pablo, Stéphane et Sébastien).
la qualité des produits distribués et la culture du bien être sont les clefs essentielles de la relation de confiance que nous avons depuis tant d’années avec nos clients. » La livraison et l’installation de la literie sont directement réalisées par les techniciens de la maison. Cette « culture technique » des produits est un impératif pour tous les collaborateurs. « Trouver une bonne literie n’est vraiment pas une chose simple et il est indispensable d’être bien conseillé pour faire le meilleur choix. » Du conseil, certes, mais surtout des solutions avec une offre premium de literie réalisée sur mesure, au plus près du confort des clients : devis et prise de mesures, conseil, parcours de fabrication avec les experts de Literie Production. Du rêve à la réalité ! ■
LITERIE PRODUCTION, SPÉCIALISTE RÉGIONAL DU SOMMEIL, PRÈS DE CHEZ VOUS : VILLEFRANCHE-SUR-SAÔNE – 295 Rue d’Anse 04 74 03 96 27/literie.production.vf@orange.fr Du lundi au samedi 9 heures – 12 heures et 14 h 30 – 19 heures TASSIN-LA-DEMI-LUNE – 169 Av. Ch. de Gaulle tél : 04 78 34 14 73/literie.production.tassin@orange.fr Du mardi au samedi 9 h 30-12 heures et 14 heures-19 heures CROIX ROUSSE LYON 4e – 83 bd de la Croix-Rousse 04 78 30 40 27/literie.production.cx@orange.fr Du mardi au samedi 9 h 30-12 heures et 14 heures-19 heures CIVRIEUX D’AZERGUES – Ccial Les Arcades, Route de Lozanne 04 74 70 21 98/literie.production.civrieux@orange.fr Du mardi au samedi 9 h 30-12 heures et 14 heures-19 heures
30 | septembre 2016 | le Nouveau
© Michel Goiffon
LITERIE PRODUCTION
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N | ÉVÉNEMENT ■
mariage
Mouvement, dynamisme, créativité : le dernier visuel de Noces en Calad’ avait fait un énorme buzz sur les réseaux sociaux.
Une 4e édition début 2017 Ce n’est pas encore le lâcher de colombes mais presque ! Noces en Calad’ revient à Villefranche les 7 et 8 janvier 2017. Alors si vous avez prévu de vous unir l’année prochaine, passage obligé par le salon qui dépoussière les codes du genre.
D
ynamisme et professionnalisme. Après trois éditions couronnées de succès, Noces en Calad’ continue de grandir. Et dévoile petit à petit les contours de sa prochaine édition, qui se déroulera les 7 et 8 janvier 2017 à la salle de l’Atelier (Villefranche). « Ce que nous voulons par-dessous tout, c’est garder le même esprit que nous avons eu pour les éditions précédentes avec beaucoup de convivialité, de bonne humeur, un défilé de qualité et une entraide pour l’organisation ». À l’organisation du projet, l’association Noces en Calad’ et son bureau hyper dynamique composé de Lucie Florian, Cathy Cazin, Nathalie Di Méglio, Thomas Aupet et Henri Desmoulins. Une pièce montée à cinq étages qui régale exposants et visiteurs depuis 2014. Le lancement de la page Facebook Noces en Calad’ en mai dernier pose le premier jalon de la nouvelle édition qui approche. Un avant-goût d’un menu qui promet d’être savoureux. La recette ? Des exposants à haut niveau de prestation, issus de Villefranche et du Beaujolais, des animations avec en point
© Image Emoi
© Image Emoi
NOCES EN CALAD’ d’orgue les défilés qui rythmeront les deux jours de salon. Le choix d’implanter Noces en Calad’ en cœur de ville, en plein centre de Villefranche, témoigne de la volonté de proximité des organisateurs. « La Salle de l’Atelier, très contemporaine, répond totalement aux attentes d’un événement comme le nôtre. »
8 257 € dépensés en moyenne pour un mariage « Pour réaliser un mariage, c’est une dizaine de prestataires différents qui interviennent. Noces en Calad’ réunit sur un même site des professionnels reconnus et sélectionnés pour leur haut niveau de prestation. » Un bon moyen d’éviter la dispersion et la perte d’énergie pour préparer le grand jour. Et avec une dépense moyenne de 8 257 € pour un mariage (OpinionWay 2014), le salon est également un bon moyen d’optimiser votre budget. Du surmesure. Rendez-vous les 7 et 8 janvier 2017. ■
Mais qui sont les « noceurs » ? Lucie FLORIAN – L Fée De La Com’
Organisatrice d’événements et de mariages à la carte Cathy CAZIN – Morgane Coiffure
Coiffeuse spécialisée dans les coiffures de mariées Nathalie DI MEGLIO – L’Atelier Élyse Rose
Créatrice de bijoux fantaisies Thomas AUPET – Imag’Emoi
Photographe Portrait et Reportage Henri DESMOULINS
Noces en Calad’– 4e Édition
Cours et création de pâtisserie
7 & 8 janvier 2017 Salle de l’Atelier – 69 400 VIllefranche
ROBES DE MARIÉE | COSTUMES | LINGERIE | PRÊT-À-PORTER | ALLIANCES | BIJOUX | MAQUILLEUSE | ESTHÉTICIENNE | COIFFEUSE | FLEURISTE | PÂTISSIER | MATÉRIEL DE RÉCEPTION | PHOTOGRAPHE | ORGANISATRICE DE MARIAGE | CRÉATRICE DE DÉCORATION SUR MESURE | WEDDING CAKE | ANIMATION | OFFICIANTE DE CÉRÉMONIE LAÏQUE | SALLE DE RÉCEPTION | TRAITEUR | DRAGÉES | VINS & SPIRITUEUX | LOCATION DE LIMOUSINE | CALÈCHES | AGENCE DE VOYAGE le Nouveau | septembre 2016 | 31
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N | MOBILITÉS ■
autopartage
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PARTICULIERS OU PROFESSIONNELS ? CITIZ LPA, LE MODE D’EMPLOI Les voitures Citiz LPA sont disponibles 24 heures/24 et 7j/7. Pour y accéder, il suffit de s’inscrire via internet sur lpa.citiz.fr puis de réserver son véhicule. Une carte d’abonné est remise à l’usager, qui accède à sa voiture en station et la ramène à l’emplacement initial. Deux formules existent : un abonnement mensuel de 12,60 €, à partir de 2,10 € l’heure d’utilisation et 0,40 € du km ; une formule sans abonnement et un tarif à partir de 4 € l’heure d’utilisation et 0,40 € du km.
Plus de renseignements sur :
www.lpa.citiz.fr ou au 04 72 41 67 12/13.
ViIlefranche fan de l’autopartage !
P
rendre les bonnes habitudes. Depuis quelques années, les nouvelles mobilités s’implantent durablement dans le paysage urbain rhodanien. Notamment via le système d’autopartage Citiz, qui propose d’utiliser des véhicules en libre-service et de façon temporaire. La mécanique est simple : avec ou sans abonnement, une flottille de voitures est accessible en cœur de ville pour optimiser les mobilités. Derrière cette offre, un double enjeu. Écologique tout d’abord, avec moins de voitures en ville grâce à un usage raisonné. Économique ensuite, car la voiture est un poids mort dans les budgets des ménages que ne l’utilisent qu’épisodiquement. D’après une étude de l’Insee, les ménages français ont ainsi déboursé 4 700 € pour leur véhicule, soit 11 % de leurs dépenses totales en 2013. Après l’étude réalisée par l’Ademe sur les potentialités de développement de l’autopartage en Rhône-Alpes, Villefranche présentait un bassin de vie à mailler. Les collectivités locales se sont rapprochées de l’opérateur Lyon Parc Auto et de son offre Citiz pour porter sur les fonts baptismaux le projet. En février 2015, les deux stations d’autopartage caladoises sont inaugurées. La première au pied de la mairie,
32 | septembre 2016 | le Nouveau
qui propose deux véhicules, la seconde à la sortie de la gare de Villefranche, avec une voiture mise à disposition. Après plus d’un an de mise en service, le bilan est encourageant. On compte ainsi près de 500 utilisations depuis le lancement, soit 42 en moyenne par mois. Plus de 20 000 km ont été parcourus par les conducteurs Citiz avec les véhicules disponibles, avec, depuis septembre 2015, une réelle montée en puissance (1800 km parcourus par mois pour les 3 véhicules et une moyenne de 46 réservations).
Une offre calibrée aussi pour les entreprises « Les perspectives s’améliorent, note François Gindre, Directeur de LPA. Avec une utilisation en hausse, on ne peut que se réjouir de voir les Caladois s’approprier au quotidien ce service écologique et innovant. On cherche désormais à cibler les entreprises, très demandeuses de ce genre d’offre. » Le service est malin pour les PME, qui n’ont pas forcément le budget de fonctionnement pour entretenir une flotte professionnelle. Calibré pour les artisans, qui doivent souvent effectuer de courts déplacements. Un bon complément pour les besoins de mobilité des entreprises,
© Le Nouveau
Initié par les collectivités locales (Agglo et Ville de Villefranche) en février 2015, le système d’autopartage Citiz LPA déployé en Calade présente d’excellents atouts. petites ou grandes ! La voiture de la gare permet aussi aux visiteurs arrivant par le train de poursuivre leur trajet pour un rendez-vous. Citiz LPA propose des solutions d’abonnement adaptées au monde de l’entreprise. Avec un maillage de 41 stations sur le Rhône et la Métropole lyonnaise, dont 33 à Lyon, Citiz a fait du département un territoire d’innovation côté mobilité. ■
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GILLES ZEHNER © BBG
Monsieur Balade Beaujolais Gyropode Vous les avez vus fleurir cet été sur les chemins du Beaujolais ? Le chef de bande portait d’imposantes bacchantes ? Aucun doute, vous avez bien croisé Gilles Zehner, Monsieur Balade Beaujolais Gyropode !
U
© BBG
n faux air de Michel Cardoze, un œil qui frise derrière ses bésicles… Gilles Zehner, c’est d’abord un physique reconnaissable entre mille, servi par une gouaille toute beaujolaise. « C’est ma terre, je l’adore. J’aime sa convivialité, ses bons vins et sa bonne chère. » La transhumance professionnelle a parfois du bon ! Lorrain d’origine, cet ex-directeur commercial dans l’industrie découvre le pays au milieu des années quatre-vingt, et notamment ses têtes d’affiche que sont Paul Bocuse et Bobosse. Effet
immédiat et parcours d’adoption réussi. Il fourbit ses premières armes d’ambassadeur officieux lors des soirées Beaujolais nouveau qu’il organise Chez Vautrey et taille son réseau. « Mes copains », précise-t-il. Aujourd’hui, cet épicurien a décidé de promouvoir plus encore son territoire en créant sa société Balade Beaujolais Gyropode. Il a d’ailleurs embarqué dans l’aventure son neveu Jean-Philippe Gaudillot qui l’épaule aujourd’hui.
« Pour découvrir le Beaujolais, il faut sortir des sentiers battus » « Le gyropode est un moyen de locomotion léger, sur deux roues, permettant une certaine aisance dans le milieu naturel à l’identique d’un piéton », explique-t-il. Il découvre ces petits véhicules individuels en 2013, lors d’une balade avec des amis à Condrieu. L’idée germe deux ans plus tard. Gilles Zehner commence à tracer ses futurs circuits. Le projet prend forme. « Pour découvrir le Beaujolais, il faut sortir des sentiers battus », insiste-t-il. La balade bucolique certes, mais l’ambition de faire découvrir l’ensemble du riche patrimoine qui compose le Beaujolais : arrêts prévus chez les vignerons, dégustations, mâchons, découverte du patrimoine vernaculaire
Balade Beaujolais Gyropode Particuliers, professionnels (team bulding, opération de street marketing, évènementiel…) Contact : Gilles Zehner (06 08 77 59 49) ou sur www.balade-beaujolais-gyropode.fr
34 | septembre 2016 | le Nouveau
(cadoles, cabane des chasseurs…). « Notre connaissance du Beaujolais est un vrai atout. Cela nous permet de proposer des parcours inédits et même de les tailler sur mesure. » Lancé en avril 2016, Balade Gyropode Beaujolais propose aujourd’hui 14 circuits exclusifs (voir ci-dessous). Le site internet a également été lancé et permet la réservation en ligne. Roulez petits bolides ! ■
LES 14 CIRCUITS « BALADE BEAUJOLAIS GYROPODE » Balade à Corcelles-en-Beaujolais (1h – 35 €/personne)- Balade au Château de Montmelas (1 h 15 – 35 €/personne) – Balade Bords de Saône/Lac du Colombier (1 h 30 – 30 €/personne) – Balade Chapelle de SaintBonnet (1 h 30 – 38 €/personne) – Balades dans la ville de Cluny (1 h 30 – 35 €/personne) – Balade dans les vignes à Oingt (1 h 30 – 38 €/personne) – Balade de Cluny sur la voie verte (+ de 3h – 69 €/personne) – Balade du Col de Crie (2 h 30 – 55 €/personne) Balade à Marchampt (2 h 30 – 55 €/personne) – Balade Montmerle-sur-Saône (+ de 1h – 30 €/personne) – Balade Saint Didier sur Chalaronne (30 €/personne) Balade Trévoux (1 h 30 – 30 €/personne) – Balade vers la cabane des Chasseurs (+ de 3h – 69 €/personne) – Balade vers le Château de Saint-Bernard (2 h 30 – 60 €/personne) Et bien d’autres à venir…
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De beaux projets De beaux échanges
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