LE NOUVEAU #9 - MAI 2016 by Benjamin Solly

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#9 | VOTRE MAGAZINE MENSUEL GRATUIT | MAI 2016

INFOS PHOTOS R E P O RTA G E S

en Beaujolais

HISTOIRE(S) | GASTRONOMIE | PATRIMOINE | ARTS | BONS PLANS

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LES BORDS DE SAÔNE, C`EST BON POUR LA SIESTE...

...LE SAINT ROMAIN, C`EST BON DANS L`ASSIETTE ! En mai, le Saint Romain passe en mode outdoor !

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Bernard Chemarin Cuisinier QUINCIEUX - RHÔNE

À MA SAÔNE Ainsi te revoilà, Saône majestueuse, Qui donc guida mes pas Sur ta rive ombrageuse ? Que suis-je venu faire, Chercher des souvenirs Ou bien venu refaire Des bases d’avenir ?

D’abord le plaisir des yeux, la longue façade traditionnelle fait belle ﬁgure. A l’intérieur, un cadre chaleureux et joyeux rythmé par la cuisine sincère et authentique de Bernard Chemarin.

Voici ton cours verdâtre Avec ses eaux profondes, Dans lesquelles folâtre La faune de tes ondes. Voici donc tes rivages Brûlés par le soleil ; Belles sont ces images Aux doux reflets vermeils. La Bourgogne n’est pas Terre de mes aïeux, Mais d’être auprès de toi Est un bien si précieux, Qu’y venant chaque année Chercher un peu de paix, Mon âme enracinée La vénère à jamais. Ô ! Saône ma rivière, Ton courant langoureux, Tes reflets de lumière Rendent mon cœur heureux. Quand je suis sur ta rive, A te suivre des yeux, Mon être à la dérive, S’élève un peu vers Dieu. PAR RENÉ DOMENGET Directeur dede la publication : Benjamin Solly (benjamin@le-nouveau.com) Directeur la publication : Benjamin Solly Rédacteur en Chef : Benjamin Solly – benjamin@le-nouveau.com Benjamin Solly Journalistes : Isabelle Grève-Viallon, Julie Degenève, Benjamin Solly Photographe : Michel Goiffon mention Isabellesauf Martin Grève-Viallon, Mathieu Goudot, Benjamin Solly Commercialisation : Delphine Roybet (06 06 59 81 76), Aurélia Calzatti (07 70 67 01 57) Réalisation : Marc Chilliet – marc.chilliet@orange.fr – Lyon, Beauregard Michel Goiffon

Ici, 3 générations se sont succédées aux fourneaux ! Yvonne, la grand-mère, Michel le père et maintenant Bernard, élève de Paul Bocuse et Pierre Orsi. Eté comme hiver, venez savourer les gourmandises et délices de notre restaurant semi gastronomique proche de Lyon. Le tout accompagné d’un large choix de vins de la région riche en vignobles entre Lyonnais et Beaujolais. Dès les beaux jours, la terrasse arborée de Tante Yvonne, hôtel restaurant dans le 69, vous réserve un délicieux moment à partager midi et soir !

Rédacteur en Chef : Journalistes : Photographe : Commercialisation Delphine Roybet (06 06 59 81 76), Aurélia Calzatti Photo couverture : © Michel :Goiffon

(07 70 67 01 57), Fabrice Rondepierre (07 82 87 20 25) Impression Lamazière (69) Saby Maviel Ne pas jeter sur la voie publique. La reproduction des textes, dessins et photographies publiés dans ce numéro sont la propriété exclusive du magazine le Nouveau, Direct & Création une marque de la SAS le Nouveau au capital de 3 000 euros. RCS Mâcon 809 411 788. MarcdeChilliet – 06 86dans 79 83le17 – Lyon, Beauregard Elle se réserve tout droit reproduction monde entier. En cours d’immatriculation ISSN.

Photographe ayant collaboré à ce numéro : Création graphique : Réalisation :

28, Rue de la République - 69650 Quincieux - France

04 78 91 13 02

contact@hotel-restauranttanteyvonne.fr

Photo couverture : © Michel Goiffon Impression Lamazière

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S O M M A I R E mai 2016

INFOS Infos Calade & Agglo........................................................ 6

Infos Beaujolais ............................................................... 8 Économie....................................................................... 10 Politique......................................................................... 12 Technologie.................................................................... 14

LES SECRETS DE LA SAÔNE Histoire(s) de Saône ........................................................ 18 À la rencontre de Michel Cruz ......................................... 22 Le patrimoine des bords de saône................................... 24 Coup de projecteur sur ArtFareins 2016 .......................... 26 Les bons plans en bords de saône .................................. 30

INNAUGURATION GASTRONOMIE

Bessard piscines............................................................ 34

Les cuisines Bernollin présentent .................................... 32

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calade & agglo

FÊTE DE L’ENVIRONNEMENT 2016 Villefranche se met au vert Pour cette 8e édition de la Fête de l’Environnement, qui se déroulera du 17 au 21 mai, la Ville veut mettre l’accent sur les réalités du changement climatique, notamment la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre et l’adaptation des comportements aux enjeux du réchauffement climatique.

epuis 2015, la Ville de Villefranche est engagée dans un Agenda 21 local. Cette démarche, imaginée lors du Sommet de la Terre à Rio, permet de définir, en concertation avec la population et tous les acteurs de notre commune, un plan d’actions pour construire ensemble un développement local durable. Parmi les événements proposés lors de ces cinq jours caladois, ne manquez pas le jeudi 19 mai, dans le théâtre de verdure du parc Vermorel, la conférence humoristique et décapante

Energitude et citoyennification. Le vendredi 20 mai, venez rencontrer à la Médiathèque, les auteurs du livre Menaces sur le vin, les défis du changement climatique. Et enfin, la journée grand public, le samedi 21 mai, place des Arts ! Le galion de pirate « Cap sur la planète » proposera aux petits comme aux grands un parcours pédagogique, une chasse au trésor, des ateliers, expositions… Tous dans le même bateau pour l’environnement ! ●

Pour le programme complet, rendez-vous sur www.villefranche.net

est l’homme qui m’a donné la chance de faire ce que je rêvais depuis que je suis tout petit. » Hubert Mounier, le chanteur de l’Affaire Louis Trio, est décédé à 53 ans d’une crise cardiaque, le 2 mai. L’interprète de Chic Planète et Mobilis in Mobile était un artiste protéiforme. Également auteur de bandes dessinées, Hubert Mounier œuvrait sous le pseudonyme de Cleet Boris, son avatar artistique d’origine. C’est à ses côtés que Benjamin Biolay, alors adolescent, trouva un refuge créatif à Lyon. Profondément marqué, le chanteur caladois a tenu à rendre un hommage simple à son pygmalion. « Mon ami. Mon grand frère. Mon professeur de chanson. Tu vas me manquer atrocement, génie. Je t’aime. » La seule scène française de Benjamin Biolay cet été sera aux Nuits de Fourvière (17 juin), à Lyon. L’occasion sans doute de rendre hommage à son ami disparu. ●

BENJAMIN BIOLAY PERD SON « GRAND FRÈRE » « C’

NUIT DES MUSÉES

CONSCRITS 2017

Les musées de l’agglo ouvrent leurs portes à la tombée de la nuit, le samedi 21 mai, pour offrir aux visiteurs du soir des animations afin de discuter sous les étoiles et de profiter du clair de lune… Le programme complet sur

Les 20 ans tiennent leur président !

www.agglo-villefranche.fr.

CINÉ-DÉBAT AUTOUR DU VIN L’association Very Wine organise un événement « Ciné-Débat » au cinéma de Belleville sur le thème des vins nature, biologiques et biodynamiques, le vendredi 27 mai à 18 heures A cette occasion sera projeté le film Résistance Naturelle de Jonathan Nossiter. Avec la participation des domaines Jean Foillard et Lapierre (Villié-Morgon), Les Bertrand (Fleurie), le Domaine Gilbert (Menetou-Salon). et La Ferme du Rolland (Jullié). Pour toute réservation, veuillez contacter le 04 74 66 41 31

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Vendredi 29 avril, les futurs vingt ans (classe 1997) se sont réunis pour élire leur président et son bureau. La fine équipe se compose de Lucas Berthillot (président), de Quentin Corger et Maxime Vivier (vice-présidents), de Valentin Reygnier (secrétaire) et Melvyn Moisan (secrétaire adjoint), de Mickaël Burg (trésorier) et Antoine Corolleur (trésorier adjoint) et des commissaires Quentin Papillon, Julien Ollier, Julien Chary, Alexandre Bahri, Victor Chollat et Yohann Leblanc. Longue vie à la 7 !

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DDG

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calade & agglo

INSOLITE

A PARIS, DES CALADOIS DÉFIENT L’ÉLYSÉE ! L

e « Dej des Gones » (DDG), vous connaissez ? Cette association parisienne créée en 2008 détonne jusque dans son objet : « être l’ambassadeur rayonnant et impétueux de la région Rhône-Alpes ; supporter et défendre aveuglément et sans aucune objectivité l’Olympique Lyonnais ; promouvoir sans relâche, à travers des activités gastronomiques, des rencontres sportives et des événements ponctuels, son riche terroir, les fruits de sa terre, le sang de ses vignes, les qualités de ses hommes d’exception ; célébrer la fraternité et la solidarité

entre ses membres. » Derrière ce monument célébrant l’épicurisme, le sport et l’amitié, les fondateurs du DDG Jean Burnichon et Stéphane Ruet, encadrent une vingtaine de membres. Ces deux caladois dépaysés professionnellement à Paris portent leur identité beaujolaise jusqu’au bout des crampons ! La preuve ? Lors du tournoi de football de Printemps interbarreaux et interinstitutions (Barreau de Paris, Barreau de Lyon, Élysée) qui s’est joué le 2 avril dernier au stade Gabriel Péri de Nanterre, le DDG a fait plus que bonne figure. Une courte défaite face

au Barreau de Lyon et deux matchs nuls face au Barreau de Paris et à l’Élysée, nos locaux de l’étape sont montés sur la 3 e marche du podium ! Il ne s’agissait pas de la première rencontre face à l’Élysée que le président du DDG connaît bien. En effet, Stéphane Ruet n’est autre que le responsable du pool photographes du « Château » ! L’association est parrainée par le secrétaire d’État aux Sports, le lyonnais Thierry Braillard , dont l’épouse Sophie est originaire de Villefranche. La boucle est bouclée ! ●

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TRÈS BEAUJOLAIS

« Des terroirs, un seul territoire » Alors que la marque territoriale « trèsBeaujolais » a soufflé Le président du Cluster Beaujolais Jean-Baptiste Maisonneuve (2 à g.), lors de l’apéro trèsBeaujolais du 16 décembre dernier sa première bougie, Le Nouveau est allé à la rencontre du président chez Bobosse, à Saint-Jean d’Ardières. du Cluster Beaujolais, Jean-Baptiste Maisonneuve, pour un point d’étape et une mise en perspective. L’année 2016 s’annonce riche ! Détails. e

l a le Beaujolais chevillé au cœur. Et il n’est pas le seul ! « Depuis que nous avons lancé la marque trèsBeaujolais, ce sont plus de cent supporters qui ont rejoint le mouvement », détaille Jean-Baptiste Maisonneuve. Le président du groupe éponyme, fleuron de l’entrepreneuriat local spécialisé dans le transport de voyageurs, roule décidément pour son territoire ! « Derrière cette marque, c’est une synergie qui se met en place entre tous les acteurs locaux, entrepreneurs, associatifs, culturels, viticoles, vinicoles, touristiques… » Une volonté institutionnelle commune (CCI, InterBeaujolais, Destination Beaujolais, Syndicat Mixte du Pays Beaujolais), portée par le Cluster Beaujolais, autour d’un outil de promotion et de développement économique du territoire. « Nous nous sommes inspirés de nos voisins, et notamment de ce qui a été fait en Suisse avec la marque Valais Excellence. » La marque « trèsBeaujolais » et son logo voient le jour en avril 2015 et leur utilisation fait l’objet d’un cahier des charges précis pour les affiliés : une implantation territoriale, une appropriation du

Beaujolais dans leur communication, une production locale valorisante (produits ou services) et qualitative, la prise en compte et la considération des problématiques environnementales au sens large (dévelop pement durable, social, écologique…). « Nous ne parlons pas ici d’une énième coquetterie marketing, mais d’un vrai outil de visibilité et d’un label pour le Beaujolais », rappelle JeanBaptiste Maisonneuve.

Le Marathon « trèsBeaujolais » dès 2016 ! Le parrainage de Bernard Pivot a valeur d’imprimatur et « trèsBeaujolais » se dévoile lors d’une soirée inaugurale aux Château des Ravatys, à Saint-Lager le 9 avril 2015. Bruno Mallet (vice-président d’InterBeaujolais), Philippe Lacondemine (président de la Cave coopérative de Quincié), Jean-Marc Devanne (Cabinet CoManaging), les élus locaux autour du sous-préfet Stéphane Guyon , le projet est unanimement accueilli. La mise en place d’un apéritif trimestriel permet d’élargir le nombre des supporters, sous un format calibré pour le territoire. « Il faut que le Beaujolais reste cette

terre qui a toujours représenté la gaieté », glissait fort à propos Bernard Pivot dans son propos liminaire, diffusé en vidéo lors de la soirée de lancement. « C’est pour cela que nous souhaitons que l’initiative émane du local plutôt que de développer des réseaux d’ambassadeurs hors sol, par exemple », insiste Jean-Baptiste Maisonneuve. En 2016, la marque « trèsBeaujolais » prendra les couleurs du Marathon International du Beaujolais. La baseline de l’événement – « le marathon sans modération » – sera remplacée par cette formule : « le marathon trèsBeaujolais. » Quand on sait que la course attire 12500 runners et plus de 50 nationalités, c’est une exposition à nulle autre pareille que s’offrira le marqueur territorial. Soutien du festival Beaujolais en Scènes et en Musique proposé par Chantal Pégaz , acteur majeur de la labellisation Géopark du territoire par l’Unesco, la marque « trèsBeaujolais » va également déployer des panneaux reprenant son logo à l’entrée des villages. Avec deux objectifs majeurs en 2016 : donner plus de visibilité au Beaujolais vert et atteindre le nombre de 150 supporters. ●

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Un arbre tout neuf

FRANCIS HALLÉ, LE « PASSEUR »

Depuis le 7 avril dernier, petits et grands enfants du Beaujolais ont la tête tournée vers les étoiles. Mêlant arts et sciences, Festiplanètes redescendra sur terre pour une conférence avec le botaniste Francis Hallé, le biologiste Dominique Padirac et la compagnie Sueño en la Fabrica. « Un arbre tout neuf » sera présenté le 19 mai prochain à la salle des fêtes de Claveisolles (20 h 30).

es cimes aux racines ! Sous forme d’interview, le botaniste Francis Hallé mondialement connu pour son travail autour des forêts tropicales, présentera l’arbre et les trésors qu’il recèle. Un arbre tout neuf est un récit baigné d’images, enrobé d’une musique envoûtante faite de sons enregistrés dans diverses forêts du monde. Un format inédit qui fait appel aux sens pour découvrir les multiples facettes de ces géants qui peuplent également le Beaujolais vert. Le choix de tenir la conférence à Claveisolles n’est d’ailleurs pas anodin. Le village du Beaujolais héberge les plus hauts Douglas d’Europe (plus de 50 mètres et 4,40 mètres de circonférence pour le plus grand !). Découvertes au Canada à la fin du XVIIIe siècle, ces essences ont été rapportées en Beaujolais par le Comte des Sablons en 1872. Le conseiller général Laurent Bonnevay favorisa leur implantation au début du XX e siècle. À telle enseigne qu’aujourd’hui, une filière bois pérenne dynamise l’économie locale. Elle sera présentée lors de la conférence, dans un film de la Cie Sueño de la Fabrica (Alexandra Santander et Didier Boyat), avec la participation des élèves de la MFR de Lamure-sur-Azergues. La plupart

FESTIPLANETES

beaujolais

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du temps, la répartition des essences d’arbres se fait en fonction des conditions climatiques et pédologiques. Ce sont pour ces raisons qu’en Pays Beaujolais on retrouve les résineux à l’ouest du territoire et les feuillus à l’est.

Le Beaujolais compte 46 000 ha de forêt En Beaujolais, 25 800 hectares sont couverts de résineux (50 % de douglas, 43 % de sapins, 7 % autres résineux) quand 17 800 hectares sont plantés de feuillus (53 % de chênes, 23 % d’espèces diverses, 12 % de frênes, 12 % de châtaigniers). « Il ne faut pas confondre forêt et plantations, précise toutefois Francis Hallé.

« C’est pendant la guerre que j’ai découvert ce cycle de la nature, alors que nous résidions à la campagne avec mes six frères et sœurs et que nous avions un terrain d’un hectare à exploiter pour subvenir aux besoins de la famille. » Né le 15 avril 1938, docteur en biologie, diplômé de la Sorbonne et docteur en botanique, diplômé de l’université d’Abidjan et ancien professeur de botanique à l’université de Montpellier, Francis Hallé s’est spécialisé en écologie des forêts tropicales humides et en architecture des arbres. « Je n’aime pas le terme de vulgarisation pour évoquer ces sujets, je préfère la transmission. Je suis un passeur. » Pour ce dernier, l’art et la science ont une véritable « convergence. » « Si le chemin emprunté est différent, la finalité reste la même », explique-t-il.

Pour se développer, une forêt à besoin d’un écosystème particulier, entre faune et flores. Une plantation est un peuplement forestier créé par plantation ou ensemencement pendant une période de boisement ou de reboisement. » Ce fut le cas en Beaujolais dès la fin du XIXe siècle. Tout à la fois pédagogique, artistique et scientifique, la conférence Un arbre tout neuf promet d’envoyer le bois ! Incontournable et de « haute futaie », comme le chantait si bien Brassens. ●

Infos pratiques Un arbre tout neuf Salle des Fêtes de Claveisolles – Le 19 mai à 20 h 30 – www.ccab.fr

LE RETOUR DU NOYER EN BEAUJOLAIS ? L’huilerie Beaujolaise a lancé il y a deux ans une grande campagne de plantation de noyers en Beaujolais. « Le Beaujolais a longtemps été une terre de noyers. Les nouvelles agricultures et la mécanisation agricole ont fait disparaître du paysage cet arbre emblématique et l’artisanat qui en dépendait », explique le maître huilier JeanMarc Montegottero, installé à Beaujeu. En vue d’augmenter l’approvisionnement local Jean-Marc Montegottero propose désormais la vente de plants de noyers à ses clients et s’engage à acheter leur récolte : offrant 1 arbre pour 2 achetés au prix de 50 euros. 165 noyers ont ainsi été plantés en 2014, près de 190 en 2015. Plus d’informations sur www.huileriebeaujolaise.com.

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éco Autour de Jean-Paul Thivolle, ses enfants, François-Xavier, Emmanuelle et Édith.

GROUPE THIVOLLE DR

Une affaire de famille

Acteur incontournable du marché automobile régional depuis 1952, le Groupe Thivolle s’appuie sur la constance d’une direction familiale pour continuer son développement. Aux côtés de Jean-Paul Thivolle, la 3e génération est déjà dans les starting-blocks !

a mécanique pourrait paraître naturelle. Pourtant, près de la moitié des entreprises dites « familiales » quittent le giron après le départ du dernier dirigeant. « La génération suivante n’a pas forcément la même sensibilité ou les mêmes aspirations », reconnaît Jean-Paul Thivolle. L’origine du groupe automobile qu’il préside aujourd’hui illustre ce constat. Lorsque son père Francis rejoint la Calade au début des années cinquante, il rompt effectivement avec la tradition agricole qui berce l’activité familiale depuis plusieurs générations. « À l’époque, mon père avait plusieurs projets mais c’est à Villefranche qu’il a posé ses valises. » Le 1er mai 1952, il achète la concession Simca de la rue de Belleville, autrement appelée « Le Grand Garage Caladois ». L’établissement compte alors 12 salariés et son développement tient du roman d’anticipation. « Quand je voyais mon père travailler et que j’étais enfant, je ne me disais pas forcément que je prendrai un jour la suite. » Car la transmission familiale est une alchimie plus fine qu’un simple passage de témoin. Il faut un écosystème favorable, un terreau fertile au développement de l’activité. Et Francis Thivolle se révèle être un excellent semeur !

De Simca à Citroën, ou la naissance du premier garage Thivolle Le pionnier s’engage avec Citroën et installe le premier « Garage Thivolle » sur l’avenue Théodore Braun en 1972. La suite ? « C’est une succession d’opportunités », explique humblement l’actuel PDG, qui a intégré l’entreprise familiale en 1975, après un parcours de professionnalisation chez Citroën. Jean-Paul Thivolle prend les rênes du garage Renault, repris à la barre du tribunal de commerce de Villefranche, en 1985. Le début d’une belle histoire

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Le premier garage acquis par Francis Thivolle, plus connu sous le nom de « Grand Garage Caladois », route de Belleville à Villefranche.

avec la marque au losange et sa gamme « access », Dacia. « Renault nous a donné par la suite d’autres opportunités, dont Chalon. Après, tout va plus vite » La holding est créée en 1990 et le groupe Thivolle maille alors la Saône-et-Loire. Une trajectoire régionale avec les reprises des concessions Renault d’Autun, Montceau-Les-Mines, Le Creusot, Montchanin, Mâcon. En 2001, le rapprochement de Renault et Nissan ouvre une nouvelle brèche et le groupe Thivolle reprend la concession Nissan de Villefranche. La Loire dans le viseur, avec le rachat des concessions Renault à Saint-Étienne (2008) et à Firminy (2012), le groupe Thivolle diversifie également son réseau de distribution avec Hyundai (Mâcon) en 2014 et le garage Ford (Villefranche) en 2015.

« Aujourd’hui, tout est en place pour la 3e génération » François-Xavier, Emmanuelle, et Édith, 3e génération de la famille Thivolle,

ont déjà pris les rênes du groupe, dans leurs secteurs d’activité respectifs. Le premier cité dirige le garage Citroën « historique » de Villefranche mais également les marques Ford et Hyundai, la seconde est DRH du groupe Thivolle quand la « benjamine » gère le parc immobilier. « Je suis sur le départ, même s’il n’y a pas d’urgence, rappelle Jean-Paul Thivolle. L’obligation, c’est de prévoir ce qui peut arriver. Mettre en place un schéma qui pourra se déclencher dès que je souhaite passer la main. Aujourd’hui tout est en place. » ●

La concession Citroën « historique » du groupe Thivolle, dirigée par François-Xavier Thivolle.

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politique

e président d’Auvergne Rhône-Alpes a été reçu dans l’ordre des Compagnons du Beaujolais, à l’occasion du 231e chapitre de la confrérie qui s’est tenu le 30 avril dernier au Cuvage de Lacenas. Le « ponot », désormais baptisé au Beaujolais a passé sans encombre l’épreuve de la tasse aux énormes dimensions avant que Saint-Vincent ne se charge définitivement de son matricule. Le président des Compagnons, Paul Fourrichon, a appelé le président d’Auvergne-Rhône-Alpes à « apporter un nouveau souffle à la deuxième région de France, arrosée par le Beaujolais. » Dans son discours de remerciements, Laurent Wauquiez a confié son « grand honneur de rentrer dans cet ordre. » « Je ne le prends pas du tout à la légère. Je suis très attaché à ce que notre pays ne renonce pas à ses racines et à ses traditions. Je suis très reconnaissant aux ordres

UN COMPAGNON NOMMÉ WAUQUIEZ de défendre notre terroir. Je suis convaincu que le Beaujolais est un des joyaux de notre région. Il a besoin que les politiques soient à ses côtés. » Et l’édile régional de promettre « un vrai programme d’accompagnement avec la Région » pour le Beaujolais. Réponse à la fin du mois, lors du vote du budget par l’assemblée régionale. ●

A VILLEFRANCHE, FILLON DÉCOMPLEXE SES SUPPORTERS C

andidat à la primaire de la droite et du centre, qui se déroulera cette fin d’année, François Fillon a remotivé ses troupes

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rhodaniennes lors de sa venue à Villefranche, le 28 avril dernier. Dans une fédération « Les Républicains » du Rhône hyper-sarkozyste,

l’ancien Premier ministre a réuni entre 750 et 900 personnes à la salle de l’Atelier. À l’invitation du député-maire Bernard Perrut et de la sénatrice du Rhône Élizabeth Lamure, l’outsider des primaires a tenu une table ronde avec les entrepreneurs locaux avant de retrouver ses thuriféraires pour son meeting final. En présence (protocolaire) du président de la fédération du Rhône, le député-maire sarkozyste de Caluire Philippe Cochet, et de tous les fillonistes du Rhône qui s’affichent désormais sans complexes ! Notons la présence du sénateur-maire d’Oullins François-Noël Buffet, des députés du Rhône Michel Terrot et Patrice Verchère , du maire de Gleizé Ghislain de Longevialle . Bernard Perrut s’était également engagé en faveur de François Fillon lors du psychodrame de l’élection du président de l’UMP en 2014. Plus inattendue, la présence de l’ancien Garde des Sceaux Michel Mercier, qui faisait partie de l’équipe gouvernementale dirigée par Fillon. « Sa présence n’est jamais anodine », nous glissait, retors, un des élus présents à la réunion. ●

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politique

AMI COLLOMB, LEVE TON VERRE ! L

e sénateur-maire de Lyon Gérard Collomb et son adjoint David Kimelfeld étaient présents lors de la Fête des Crus, qui s’est déroulée à Régnié le week-end du 30 avril. L’occasion de célébrer le Beaujolais et ses crus, jumelés avec chacune des mairies d’arrondissement de Lyon. Malgré la pluie, l’événement est resté festif et convivial. Peu habitué des lieux, par sa présence, l’édile lyonnais a délié les langues vipérines de certains élus. « Il est surtout là pour montrer que la Métropole de Lyon est partout chez elle, notamment en Beaujolais », pouvait-on entendre sur place. La prochaine Fête des Crus se déroulera à Juliénas, les 29 et 30 avril 2017. ●

En poste depuis décembre 2011, le sous-préfet de l’arrondissement de Villefranche a été nommé secrétaire général de la préfecture du Calvados. Il a pris ses fonctions fin avril à Caen. Stéphane Guyon aura été particulièrement actif, sur les questions économiques, viticoles et entrepreneuriales. Bonne route ! DR

STÉPHANE GUYON QUITTE LA SOUSPRÉFECTURE

LE RHÔNE « AU CŒUR » DE LA CALADE C’était une promesse de campagne de Christophe Guilloteau, président du département du Rhône. L’exécutif départemental a entamé au Breuil, le 4 mai dernier, une tournée des 13 cantons du Rhône. Des réunions publiques, baptisées « Au cœur des cantons », qui se dérouleront jusqu’à la fin du mois de juin. La session caladoise est prévue à la salle des Échevins le 19 mai prochain, à partir de 19 h 30.

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technologie

ARCHIÉLEC

La domotique pour tous ! Il y a deux clichés qui courent sur les installations domotiques : leur côté « gadget » et

Philippe Ar chidiacono

leur coût « faramineux. » Vous y croyez encore, vous, à ces billevesées ? Rencontre avec Philippe Archidiacono, électricien passionné et créatif, fondateur de la société ArchiÉlec.

n simple smartphone suffit. Pour le reste, laissez faire le spécialiste. « Le marché de la domotique s’est largement ouvert depuis trois ans », explique Philippe Archidiacono. Depuis l’interface digitale de son terminal mobile, l’électricien passe à la démonstration. Éclairages intérieurs et extérieurs, bandeaux LED, volets roulants, portails automatiques, alarme, chauffage, climatisation, arrosage automatique, système audio… « Nous sommes spécialistes en domotique pour le pilotage et la mise en réseau des différentes installations électriques de la maison. » Installateur conseil agréé Delta Dore, Philippe Archidiacono n’aurait pourtant pas fait le pari de la domotique il y a quinze ans. « Le modèle n’était pas le bon, la domotique a été placée sur un segment de marché haut de gamme, représentant un luxe pour qui s’y intéressait. Le coût d’installation pouvait représenter jusqu’à 40 % en plus du coût d’acquisition d’une maison. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. » En effet, le système déployé par

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Delta Dore réduit très largement la facture pour obtenir une maison intelligente. Seulement 5 à 10 % du coût total du bien ! « La box domotique Tydom 1.0 et son application vous permettent de contrôler à distance vos objets connectés d’aujourd’hui et ceux que vous ajouterez demain », précise l’installateur.

Confort, protection et économies d’énergie avec la domotique Un gadget ? Loin de là ! Car le pilotage des appareils connectés ne permet pas seulement un confort de tous les instants. Vous souhaitez réduire votre facture d’électricité, d’eau ou encore de gaz ? « Avec un indicateur de consommations, vous pouvez visualiser et maîtriser vos consommations d’énergies au quotidien grâce à un affichage et des historiques détaillés par usage. » Côté sécurité, Philippe Archidiacono propose un système de vidéoprotection ultra-performant. « Notre pack vidéo peut fonctionner en association avec la

centrale d’alarme Tyxal +. Les fonctions sont démultipliées, comme la levée de doute visuelle lors d’une intrusion, la demande de visualisation à distance de son domicile, l’appel vocal ou l’envoi de SMS pendant l’intrusion, la détection infrarouge compatible aux animaux domestiques et la transmission sécurisée par le réseau GSM en cas de coupure de courant et de connexion internet. » Facile d’installation, souple pour votre portefeuille, esthétique car invisible, pilotable depuis votre smartphone ou votre tablette, la domotique Delta Dore pourrait bien révolutionner votre maison. Intéressé(e) ? ArchiÉlec intervient dans un rayon de 50 km d’Ambérieux à Lyon, Villefranche, Villeurbanne, Vénissieux, Caluire-et-Cuire, et les communes environnantes. ●

Infos pratiques ARCHIÉLEC Philippe Archidiacono, Installateur conseil agréé Delta Dore 38, rue du Clos de la Cure, 69 480 Ambérieux d’Azergues www.archielec.fr | tél. 06 34 47 05 63

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les secrets de la Saône

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LA SAÔNE DANS TOUS SES ÉTATS Histoire(s) de Saône..................................................................... p. 18 à 20 À la rencontre de Michel Cruz.........................................................p. 22-23 Le patrimoine des bords de Saône..................................................p. 24-25 Coup de projecteur sur ArtFareins 2016 ........................................p. 26 à 28 Les bons plans en bords de Saône ..................................................p. 30-31

La Saône vue depuis le Château de Trévoux © Michel Goiffon

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histoire(s)

VILLEFRANCHE-SUR-SAÔNE

Villefranche-sur-Saône ou Villefranche-en-Beaujolais ? La question de l’identité de la ville n’est pas anodine. Elle s’est révélée parfois épineuse au cours des siècles. La capitale du Beaujolais se drape-telle dans le lit de la Saône par amour ? Éléments de réponse.

L’

histoire de Villefranche l’éloigne de la Saône. Détachée du fleuve, fortifiée sur 2 000 mètres de murs d’enceinte, son seul rapport avec l’univers aquatique de sa voisine est sa forme avérée de nef. Un vaisseau complet de la proue (porte d’Anse) à la poupe (porte de Belleville). Pour le reste, il faudra attendre 1853 pour que la Calade intègre à son périmètre la commune de Béligny et son accès à la Saône. Cet « enclavement » de la ville est une problématique connue. Déjà, un projet de canal reliant Villefranche à la Saône, à l’initiative de « maistre » Geoffray Chassaing, était approuvé par le conseil des échevins, le 11 mars 1618. Un coup dans l’eau. L’identité fluviale de ville est pourtant gravée dans le marbre de L’Encyclopédie de Diderot. « Villefranche est sur le Morgon qui se perd dans la Saône à une lieue dessous », peut-on lire. Au fil des siècles, Villefranche s’est cherchée. Villefranche (1260), Villefranche en Bourgogne (1370), Villefranche en Beaujeulois (1434),

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Je t’aime moi non plus

« La Saône est douce, pure et délicieuse dans ses rivages, surtout lorsqu’on vient à découvrir les riches coteaux du beaujolais. Jamais la nature ne fut plus belle, plus fertile, mieux secondée. » Manon Roland (1780) Villefranche en Beaujolais (1695) puis Villefranche à nouveau (1744). Villefranchesur-Saône est un produit de l’époque révolutionnaire. La ville est alors rebaptisée d’appellations plus ou moins heureuses comme Ville-Libre-surSaône, Mont-Buisante-sur-Saône ou Commune Franche. « Sur Saône » s’impose définitivement en 1793. En 1926, Benoît Mulsant, le président de la chambre de commerce, milite activement pour le retour à l’appellation « en-Beaujolais. » En 2010, le conseiller municipal Benoît Froment s’en est fait le porte-voix, appelant Villefranche à « assumer davantage son rôle de capitale du

Beaujolais. » La Saône divise, et pas seulement l’Ain et le Rhône. Les mots de l’ancien maire de Villefranche Charles Germain résument parfaitement le sentiment populaire. Le 28 septembre 1963, devant le Général de Gaulle , l’édile caladois défend la tassée sans boire la tasse. « On aurait pu éviter, étant déjà dans le département du Rhône, de lui ajouter sur-Saône, des noms de fleuve et de rivière, beaucoup trop d’eau à notre goût qui pourrait faire croire qu’elle finisse par pénétrer un jour à l’intérieur de nos bouteilles. C’est un affront, mon Général, pour la capitale d’un vignoble. » Saône qui peut ! ●

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« La Saône coule doucement, et le Rhosne est tout ravageant, enflé et tourbilloneux » © DR

François de Belleforest, auteur du XVe siècle

GÉANT VERT

La Saône peut faire bien des miracles. Une concurrente sérieuse pour l’eau de Lourdes ? Voyez plutôt. François Vinchant, analyste réputé du XVe siècle, raconte qu’en 1589, un certain Guillaume Michel, souffrant de la goutte, se fait conduire à l’Île Barbe pour obtenir une guérison. Au retour, la barque, menée par une batelière ivre et suite à une collision avec un pont, chavira. Le malade « se sentant en l’eau, donna si bien des pieds et des mains qu’il estendit ses membres et se délivra de l’eau et de la goutte. » (Le voyage, page 194). L’auteur précise préalablement que « ce fleuve coule bien paisiblement et si doucement qu’il peut rendre garison aux goutteux. » Plus antérieure, la légende du poisson Klupéa qui, depuis la Méditerranée, remontait jusqu’à la source de la Saône pour ramener une pierre magique qu’il transportait ensuite en l’incrustant dans sa tête. Les malades du paludisme qui touchaient cette pierre étaient guéris aussitôt, dit-on.

SIRÈNE D’ALARME A Belleville, l’église Notre Dame de Miséricorde a une symbolique intimement liée à la Saône. L’édifice, dont la construction a débuté en 1158, devait permettre à son bâtisseur, Humbert III de Beaujeu, de racheter son âme après avoir renié ses vœux de Templier. A-telle finalement trouvé asile entre les épais murs de Notre Dame ? C’est une autre histoire, légendaire cette fois, qui est aussi gravée dans la pierre de l’église. Si vous levez les yeux sur la porte du Midi, vous y verrez la représentation d’une redoutable sirène androgyne. Selon la tradition orale, la créature fantastique reprend vie lorsque la Saône est en crue, pour apparaître sur ses rives inondées. Les femmes enceintes accoucheraient alors… de bébés bisexués ! En prévision des grandes inondations, un pèlerinage à Notre Dame de Miséricorde devait permettre d’exorciser ce fléau.

Au Petit Moulin Fati et Norbert Longefay vous accueillent dans un endroit chaleureux, à leur image. Laissez-vous emporter par des mets cuisinés avec raffinement et passion. Le chef vous invite à découvrir sa région natale au travers d’une cuisine Dombiste toute en finesse. En été, vous apprécierez tout particulièrement la terrasse fleurie, spacieuse et ombragée. Un couple, une histoire culinaire mais aussi une expérience, font de ce lieu, une étape incontournable de la gastronomie régionale

PÊCHE MIRACULEUSE

Ah le Beaujolais et ses coteaux magnifiques plantés de vignes… Verdure exquise qui, selon une légende du Moyen-Âge, doit son origine au chantier plutôt original d’un géant qui aurait entrepris de… creuser le lit de la Saône. Les « hottées » de terre déversées auraient créé le Mont Brouilly. Pour son repos, le géant aurait ensuite mis un pied sur Brouilly, l’autre sur le Mont Saint-Bonnet et, posant son séant, aurait façonné le village de Létra. Popularisée par Rabelais, une autre interprétation en appelle à la figure du géant Gargantua, qui aurait érigé le Mont Brouilly en retirant puis entassant les pierres du lit de la Saône.

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histoire(s)

GÉOGRAPHIE ET HISTOIRE DE LA SAÔNE

La Saône prend sa source à Vioménil au pied de la falaise des monts Faucilles (Vosges) à 405 m d’altitude et se jette dans le Rhône à Lyon, à l’altitude de 163 mètres. C’est une rivière de 480 km de longueur, dont le Doubs est le principal affluent. Avant la confluence située à Verdun-sur-le-Doubs en Saône-et-Loire, la Saône est appelée petite Saône, ce qui montre bien la forte contribution de la rivière franc-comtoise, dont le débit moyen est légèrement plus fort (175 contre 160 m³/s) : certains en concluront que la Saône se jette dans le Doubs et non l’inverse. Par sa taille de bassin-versant, la Saône domine avec 11 500 km2 contre 7 500 pour le Doubs. La Saône est d’ailleurs la première rivière de France par la taille de son bassin-versant avec 30 000 km2 à Lyon (soit 1/18e du territoire métropolitain). Son ancien nom avant le monde romain était Arar. Il est le doublement de la racine indo-européen (ar = eau) car, s’écoulant lentement, il est difficile parfois de deviner son sens dixit Jules César. Son nom actuel vient d’une source sacrée, Sauc-Onna, située à Chalon, dont le nom fut donné à l’ensemble de la rivière par les légionnaires romains. Les années 1840, 1955, 1970, 1981, 1983 ont vu de fortes crues de la Saône.

« L’Arar* est un cours d’eau qui, coulant entre les Eduens et les Séquanais, tombe dans le Rhône ; son cours est d’une lenteur si prodigieuse, que l’œil ne peut apercevoir de quel côté se dirigent ses eaux » Jules César, La Guerre des Gaules (entre 57 et 51 av. J-C) *ancien nom de la Saône

LA ROUTE DU VIN Longtemps, la Saône a permis le transport du vin. Le développement du port de Frans en faisait le débouché naturel de la production du Beaujolais du sud mais le développement du rail, la ligne Paris-Lyon-Marseille notamment, sonne le glas du fluvial. Déjà, en 1912, 15 547 tonnes de vin avaient été expédiées par voie ferrée contre 592 par voie d’eau. En 1984, l’InterBeaujolais fait partir 360 000 bouteilles de Beaujolais nouveau destinées au États-Unis, via Le Havre, depuis le port de Villefranche. Et chaque année, les tonneaux de vin primeur sont acheminés par bateau jusqu’à Lyon, puis roulés jusqu’à la place Bellecour avant leur mise en perce.

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Le plus gros silure pêché dans la Saône, à Villefranche, mesurait 2,44 m. Il a été sorti de l’eau par Yoann Florian, habitant de Beauregard, en juin 2015.

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gastronomie

LE FAISAN DORÉ Cruz control !

Derrière sa façade en pierres dorées, Le Faisan Doré et son chef Michel Cruz régale les gourmets depuis 1970 !

La gastronomie des bords de Saône, c’est lui ! Aux côtés de son épouse Brigitte, Michel Cruz œuvre depuis 46 ans en son écrin du Faisan Doré. Derrière sa cuisine signature, qui régale des générations de caladois, se cache l’homme. Profondément attachant. Portrait.

es premiers souvenirs, ce sont les odeurs. Celle de la sauce tomate, qui cuit au coin du feu. Celle des braciole, ces « petits oiseaux » – comme on les nommait dans la famille Cruzcomposés de viande, farcie, roulée comme une paupiette. Celle de la marmite de pasta e patane, recette roborative où les féculents – pâtes et pommes de terre – se bardent de lard fondant pour ajouter à la gourmandise. « Ma maman était italienne, originaire de Sansevero dans les Pouilles », explique Michel Cruz . La « mama », Concetta de son prénom, a offert au chef ses premiers émois gustatifs. L’éveil des sens. Alertés, alléchés, pris au piège de recettes maison qui transpirent l’amour. Chez les Cruz, il y a sept bouches à nourrir. Michel a six frères et sœurs. Son père, Jean-Antoine, tient la baraque avec son activité de maçon-plâtrier. Un foyer comme tant d’autres. La première rupture, c’est le départ d’Oran. La famille s’installe à Orange avant de rejoindre Pierre-Bénite en 1936. Michel ne naîtra que onze années plus tard, en 1947. Le « benjamin » de la famille est un paradoxe sur pattes. Michel est un excellent élève. Il obtient même son certificat d’études, ce qui n’est pas à la portée de tous. « Mais j’étais souvent dehors, je traînais avec les voyous du coin. » Le temps de l’adolescence est celui des choix. La force, il l’a. Mais il préfère son côté obscur. « C’est à ce

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Michel part en apprentissage chez Michel Allarousse au « Panorama » à Dardilly. La diaspora espagnole à du bon ! « Son épouse, Maryse, était une cousine Germaine de papa. Michel Allarousse est une figure très importante pour moi. » L’impétrant n’est pas un « apprenti facile », mais il persévère. Il part ensuite à la Bonne Auberge de l’inénarrable Jo Rogliardo, avenue Félix Faure à Lyon, puis rallie l’Hôtel-Restaurant Ogier à Ampuis. « C’est là que j’ai appris à faire le Condrieu et la Côte Rôtie au verre et au comptoir », se marre-t-il.

Michel Allarousse et Louis Orsi, les mentors

Le jeune Michel Cruz.

moment que je fais ma première grande rencontre. » Le jeune homme suit ainsi les conseils de son beau-frère, Robert Magand, qui le prend sous son aile. « Il m’a dit un jour : ‘Michel ne fait pas comme moi, prend un bon chemin et va apprendre un métier’. » À 14 ans, le premier virage s’opère.

Une trajectoire mise entre parenthèses, temporairement, pour cause de service militaire obligatoire. Michel est incorporé dans la « Royale », rejoint son port d’attache, Toulon, et embarque sur le porte-avions Arromanches. 18 mois, un grade d’officier et quelques missions marquantes, dont une à Kébir. Il revient en 1967 et repart blanchir sous la toque. Chez son « maître » Louis Orsi à Poleymieux au Mont d’Or. « Sans Louis Orsi, je ne serai pas là aujourd’hui. C’est lui qui m’a transmis son savoir-faire sur la langouste et le homard. C’est lui qui m’a appris à donner un esprit familial à mon restaurant. » Et même plus que ça ! Le père Orsi donne à Michel la main de sa fille et un pécule pour

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acheter leur première affaire. Le jeune couple jette son dévolu sur une maison des bords de Saône, face aux rives de Beauregard. Renommé pour ses fritures, l’établissement A ma Campagne, tenu par M. Marchand , leur tape dans l’œil. C’est entre ses murs qu’ils inaugureront Le Faisan Doré en août 1970. « Quand nous avons pris possession des lieux, il y avait une grande volière avec des faisans argentés, des faisans vénérés, des faisans dorés… » Cette dernière espèce donnera à l’endroit son enseigne aujourd’hui réputée. Mais les débuts sont difficiles. « Quand on s’appelle Cruz, c’est compliqué », glisse-t-il. La montée en puissance prend quelques années et Michel se lie d’amitié avec ses confrères locaux. Notamment Jacques Rongeat du Cèdre (Villefranche). En 1978, ses copains Douillez et Orsi le parrainent pour entrer parmi les Toques Blanches lyonnaises. Les dix années qui suivent sont, selon son propos, « explosives. » « La qualité de vie était différente », sourit-il. Les années quatre-vingt, celles du business, de Joanny Chavel à Fléchères, des paillettes et du champagne. Pas franchement de l’insouciance mais une liberté qui fait aujourd’hui figure d’arche perdue. La table de Cruz est la plus courue de la région. Pour deux raisons. L’assiette et le patron. Michel réussit le tour de force de fédérer une clientèle d’affaires, de gourmets, de potes, d’hédonistes mais également de famille. Sur plusieurs générations.

z. Brigitte et Michel Cru

La cabane andalouse, bar d’extérieur mis en place depuis mai sur la terrasse du Faisan Doré, promet des afterworks d’anthologie ! La formule ? 50 €/personne pour le rosé et les tapas à volonté. À découvrir les mercredis, jeudis et vendredis soirs.

Les 50 ans de carrière dans le viseur ! La bonhomie servie par une cuisine de terroir, autour du produit, saisonnier évidemment. Le poisson qu’il sublime à merveille ? « On en mangeait beaucoup quand nous étions enfants. » Les volailles, viandes et ris de veau proviennent de chez Voraz , les sauces, les réductions, fumets et autres délices de jus sont faits maison. Côté champignons, autres spécialités du chef, Michel Cruz travaille avec Gérard Atlani (Champilyon) depuis 1972. L’exigence de la qualité et une carte des vins magnifique. Chez Cruz, les Beaujolais goûtent bien ! Surtout quand ils arrosent le plateau de fromages à deux étages de son épouse Brigitte. « 23 ans qu’elle me supporte », s’attendrit-il. Et qu’elle le seconde admirablement. La prochaine étape ? « J’aimerais fêter mes 50 ans de carrière en 2020. » Le rendez-vous est pris, cher Michel. ●

Infos pratiques Le Faisan Doré 686, route de Beauregard, 69400 Villefranche-sur-Saône tél. 04 74 65 01 66 Ouvert le midi du lundi au dimanche. Le soir du mercredi au samedi.

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patrimoine

Jules César et Divico en pourparlers après la bataille de la Saône, par Karl Jauslin, XIXe siècle.

GRELONGES L’île engloutie

u début du XII e siècle, un groupe de moniales clunisiennes vivait en son prieuré sur une île de la Saône, située en face des rives de Fareins. Le temps et les inondations successives ont fait disparaître toute trace de cette île et de son passé monastique. Cette île engloutie, nommée « Grelonges », se situait alors entre le royaume de Francie occidentale et l’empire germanique. Les informations retrouvées à Cluny, témoignent de l’arrivée des moniales à Salles-en-Beaujolais en 1301 suite à une inondation fatale de l’île de Grelonges. C’est en décembre 1999, suite à l’installation d’un réseau de fibres optiques le long du chemin de halage de la Saône, en rive gauche, sur la commune de Fareins, qu’un caveau funéraire a été découvert. Les travaux furent vite interrompus quand le godet de la pelle mécanique heurta une, puis deux dalles de pierre perpendiculaires au chemin. Dessous,

des fragments de squelettes gisaient pêle-mêle, dans un enclos funéraire grossièrement maçonné. Dans le cadre d’un travail de maîtrise d’archéologie médiévale, soutenue à l’Université Lumière Lyon II en 2002, une étude paléoenvironnementale a été menée. Cette opération fructueuse a eu pour but de retrouver les traces d’anciens chenaux de la Saône qui pouvaient entourer la bande de terre sur laquelle le prieuré avait été édifié. Le secteur de

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LE PORT FLUVIAL DE VILLEFRANCHE Le port de Villefranche, géré par la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) Villefranche Beaujolais peut être considéré, du fait de sa proximité, comme le 2e port desservant la grande agglomération de Lyon après celui de Lyon Édouard-Herriot. Il se partage en deux sites : le port sud, sur 7 ha, concédé depuis 1936 ; le port nord, concédé depuis 1979, situé sur une zone de 130 ha dont 22 ha sont réservés aux activités portuaires avec une darse de 13 ha et 5 km de voies ferrées. Le port de Villefranche est à ce jour le premier port fluvial certifié QSE (qualité, sécurité, environnement). Une labellisation qui date du 25 janvier 2016, toujours bonne à rappeler en cette période de fête caladoise de l’environnement. Bravo !

Le château de Fléchères (XVIIe siècle) a-t-il été bâti pour héberger un temple protestant ? La symbolique des fresques murales réalisées par l’artiste florentin Pietro Ricci entre 1630 et 1634 et mises à jour par les actuels propriétaires, tendrait à le démontrer. L’histoire du bâtisseur des lieux, Jean de Sève, échevin lyonnais fidèle à Henri IV, ajoute à la justesse de la théorie. Conséquence ? L’immense « théâtre » qui occupe tout le deuxième étage du château serait en fait un temple dédié au culte protestant. Les trois lucarnes monumentales, sans utilité pratique, qui barrent la façade nord du Château figureraient la sainte trinité. Passionnant ! © DR

FLÉCHÈRES Le secret de la « perle de la Saône »

Grelonges fut jadis un point de passage stratégique pour la tribu gauloise des Helvètes, installée sur les rives du Léman et qui cherchait à rejoindre l’Océan. La transhumance s’arrêta net, aux portes du gué de Grelonges, pour 360 000, hommes, femmes, enfants, à pied, à cheval ou accompagnés de chariots. En effet, César avait massé ses légions sur la plaine de la Dombes et, attaquant l’arrière-garde des Helvètes, les força à rebrousser chemin. ●

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LE PARLEMENT DE LA DOMBES

L’ancien Parlement de Dombes s’élève rue du Palais, dominant la Saône, à Trévoux. Classé Monument historique, il abrite une salle d’audience aux décors remarquables. La salle d’audience est ouverte à la visite. Établi par François 1er en 1523, le Parlement de Dombes siège à Lyon. En 1696, Louis-Auguste de Bourbon, Souverain de Dombes, ordonne son transfert à Trévoux. Le bâtiment est construit en dehors de l’enceinte de la ville. Il abrite une salle d’audience aux remarquables décors peints par Pierre-Paul Sevin sur les thèmes de la justice et de la paix. Ces décors ont été restaurés en 2009. Louis-Auguste de Bourbon oblige les conseillers au Parlement de Dombes à résider à Trévoux. Ceux-ci se font construire des hôtels particuliers le long d’un chemin qui prend le nom de rue Neuve (actuelle rue du Palais). Le Parlement est supprimé en 1771. Classé monument historique, il accueille aujourd’hui le tribunal d’instance et le centre des impôts. Les hôtels de Beauséjour, de Messimy et de Fontbleins jalonnent encore la rue du Palais.

LYON, FILLE DE LA SAÔNE L’histoire de Lyon est intimement liée à la Saône qui est véritablement le berceau de la ville. Dès l’antiquité, la ville romaine s’étend sur la rive droite. Au MoyenÂge le cœur de la ville se situe autour de la cathédrale et à la Renaissance le pont du Change, bordé de boutiques, est le passage principal de la rive droite à la rive gauche. La Saône fait partie intégrante du magnifique panorama lyonnais et de son environnement naturel. Lieu propice à l’implantation humaine, elle est un élément fondamental de l’identité lyonnaise, les relations entre les hommes et la rivière sont très fortes. Elle est au Cœur de la vie des habitants. Son influence a été déterminante dans l’évolution de la ville et plus particulièrement des quartiers anciens, ayant de tout temps permis une ouverture sur le monde extérieur, grâce au commerce notamment. L’homme a façonné ses rives par les travaux d’aménagement : port, quais, rives, habitations et les fonctions qu’ils lui ont attribuées. Les maisons sont construites directement au bord de la rivière jusqu’au XVIIIe siècle. Ce n’est qu’après le siège de Lyon, en 1793, qu’on voit les premiers dégagements des bords de Saône, dictés par un besoin de meilleure circulation et une amélioration des règles d’hygiène. L’industrialisation qui se développe au XIXe siècle va faire perdre à la Saône son intérêt économique pour faire place à une dimension plus historique. Anecdote parmi tant d’autres, le premier bateau à vapeur à avoir remonté la Saône s’appelait le Pyroscaphe, construit par le jeune officier lyonnais Claude de Jouffroy en août 1783.

Pie VII sur la Saône lors de sa visite à Lyon le 27 avril 1805, par Jean-Jacques de Boissieu (1736-1810)

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culture Les sculptures de Jean-Michel Debilly s’exposeront cette année au Château de Fléchères et sur la passerelle de Trévoux.

Sculpture contemporaine et vie de Château ! déroulera du 28 mai au 17 juillet 2016, la Biennale ArtFareins prend ses quartiers castraux au Château Bouchet et à Fléchères. Un parcours artistique qui passera également par le village d’Ars et Trévoux, composant un ensemble homogène entre patrimoine bâti et bords de Saône. Autant d’écrins majestueux pour magnifier la sculpture contemporaine et les œuvres de la trentaine d’artistes exposants cette année. 26 | mai 2016 | le Nouveau

LA GENÈSE D’ARTFAREINS L’

acquisition d’un nouvel espace municipal, le Château Bouchet ou Château de Fareins, et son magnifique parc public arboré de 6 ha, a conduit à concevoir un projet d’art contemporain avec en premier lieu, une manifestation artistique originale ciblée sur la sculpture contemporaine. Ce projet est devenu une réalité grâce au succès de la première exposition en 2014. Il a mobilisé et continuera à mobiliser la commune de Fareins et la Communauté de communes Dombes-Val de Saône, au bénéfice de ses populations, de celles du Val de Saône et du département de l’Ain et de la région Rhône-Alpes. La commune

comptait déjà le magnifique Château de Fléchères, chefd’œuvre de l’architecture et de la fresque du XVII e . Un second lieu est maintenant dédié à l’art contemporain avec le projet d’essaimer

largement. C’est le cas pour cette édition 2016, où l’équipe de la Biennale a composé un parcours artistique comprenant deux nouvelles étapes majeures à Ars et Trévoux.

24 artistes et leurs oeuvres seront en résidence au Chateau Bouchet (Fareins), véritable pierre angulaire de la Biennale ArtFareins.

©BenoitPrieur (Agamitsudo)-CC-BY-SA

Pour sa 2e édition, qui se

ARTFAREINS 2016

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JACQUES FABRY, DOCTEUR ES-THÈTE LE PROGRAMME DE L’ÉDITION 2016

elle rencontre avec le Président d’Art Fareins, natif de l’Ain, longtemps médecin épidémiologiste à Lyon et de par le monde, qui est désormais installé dans une superbe propriété à Fareins, qui jouxte Villefranche sur Saône. S’il collectionne Art moderne et Art contemporain, il prend aussi plaisir à partager les œuvres d’artistes qu’il découvre en les exposant dans sa « Galerie de la Praye », ouverte à tous, afin de les faire connaître et de les proposer à la vente. Il apprécie beaucoup y dialoguer avec des visiteurs plus ou moins intimidés, prendre le temps de répondre à leurs interrogations, souvent nombreuses devant certains travaux abstraits, et d’expliquer les différents cheminements artistiques, les recherches plastiques et l’émotion qu’ils peuvent procurer.

Très intéressé par le dessin dès son plus jeune âge, élevé par des parents ayant le souci des « beaux objets », il a fait très tôt de belles rencontres artistiques lors de ses études puis appris à aiguiser son regard et trouver du sens à des créations qu’il aime invariablement « pleines de sens », loin d’un nouvel académisme souvent inconsistant et prétentieux. Il les déniche lors de voyages et surtout grâce à une solide connaissance des Galeries européennes et des artistes locaux. Il n’a guère de préférence pour un style ou une époque en particulier, juste des coups de cœur et peut-être un intérêt prononcé pour les artistes chez qui l’on ressent une « teinture régionale » et dont on retrouvera certains lors de la Biennale.

En ce moment à la Galerie de la Praye « Géométries variables » de Sophie Coroller, Elisabeth Curnow et Françoise Luciani. (jusqu’au 5 juin, weekends et jours fériés de 15 heures à 19 heures, au 16, chemin du Gourlas à Fareins. Contact : 06 11 40 05 77 ou jfabry@artpraye.com)

Jacques Fabry, le fondateur de la Biennale ArtFareins.

Toujours émerveillés par les arts et par le succès de la première édition (5 000 visiteurs en 2014), tous s’apprêtent donc à organiser cette seconde édition où vous pourrez notamment enlacer des arbres, admirer des montages en plexiglas, découvrir des graines géantes… et où les experts réputés et les marchands d’arts viennent désormais en repérage. Inauguration le 27 mai à 19 heures en présence des artistes et des responsables officiels Exposition publique du 28 mai au 17 juillet (samedis, dimanches et jours fériés) :

Le Château de Fléchères, « perle de la Saône », prendra toute sa place dans cette 2e édition de la Biennale ArtFareins.

■ Au château « Bouchet » (centre village de Fareins) : de 11 heures à 19 heures, entrée gratuite ■ Au château de Fléchères : de 10 heures à 12 heures et de 14 h 30 à 17 h 30, entrée 4 € ■ À Ars, via le parcours des pèlerins, tous les jours de 7 heures à 19 heures.

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N | BORDS DE SAÔNE ■

culture Aériennes et poétiques, les sculptures de Gérard Caze habilleront la passerelle de Trévoux. © Gérard Caze–Art Fareins

QUI EXPOSE ? U

n comité de sélection national, indépendant, composé de sept professionnels de l’Art et animé par l’historienne Lydia Harambourg, a invité cette année les artistes suivants : Olivier Giroud (invité d’honneur), Philippe Amiel, Jean-François Auber, Oriane Bajard, Jean-Claude Baratier, Clément Borderie, Gérard Cazé, Josef Ciesla, Elisabeth Claus, Anne Claverie, Hortense Damiron, Jean-Michel Debilly, Anne Delfieu, Sophie Dody, Christian Faillat, Gilbert Frizon, Gaëlle Guibourgé, Serge Landois, Marc Limousin, Gérald Martinand, Sylvie Maurice, Denis Perez, Robert Rigot, Christian Soucaret, Ariane Thézé et « Scénocosme » (Anaïs Met Den Ancxt et Grégory Lasserre). La qualité intrinsèque des œuvres et la pertinence de leur insertion dans l’environnement naturel d’un parc ou autre espace public sont les deux critères majeurs du comité de sélection national.

COMMENT VISITER EFFICACEMENT ? Parcours des arts pour les esthètes curieux mais pas que… Commencer par… Le Château Bouchet (centre village de Fareins) qui hébergera la majorité des œuvres, conceptuelles mais singulières, variées et émouvantes. Visites accompagnées possibles. Piqueniques aussi ! Continuer vers… Le Château de Fléchères (XVIIe siècle) qui veillera majestueusement sur quatre œuvres réalisées sur place rien que pour vous. Finir à… Ars-sur-Formans par un parcours du pèlerin spirituel agrémenté pour l’occasion d’un maillage gai et coloré qui ne vous fera sûrement pas de mal. En passant par… Trévoux : trouverez-vous les sculptures sur la passerelle et jusqu’en haut du pilier du pont ?

L’art contemporain pour les nuls

Le sculpteur Olivier Giroud sera l’invité d’honneur de la 2e édition de la Biennale ArtFareins.

Olivier Giroud, invité d’honneur d’ArtFareins 2016

é en Dauphiné, vit et crée en Isère (Vienne), il a étudié les Sciences politiques mais aussi le travail du métal et de la terre. Ses œuvres sont souvent de grande dimension (Grands blocs découpés dans des troncs de peupliers), d’une exceptionnelle qualité plastique et destinées à des lieux publics ou privés. Il expose en France et à l’étranger.

Il y a longtemps qu’un artiste n’exécute plus d’œuvre pour un mécène, avec un souci d’esthétique ou de copie. Il est libre, peut utiliser toutes sortes de matériaux, et tente de nous interpeller, nous bousculer, et ainsi d’élargir notre conscience au moyen de créations souvent ludiques qui devraient provoquer un intense questionnement. Maintenant, tous cherchent-ils à donner un sens bien précis, telle est la question… On parle souvent « d’Art moderne » pour ce qui concerne la période 1900-1945 et « d’Art contemporain » pour la période 1945 à nos jours.

Plus d’infos www.artfareins.com contact@artfareins.com

28 | mai 2016 | le Nouveau

LE NOU

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AMIEL AUBER BAJARD BARATIER BORDERIE CANIATO CAZÉ CIESLA CLAUS CLAVERIE DAMIRON DEBILLY DELFIEU DODY FAILLAT FRIZON

ArtFareins 2016 Fareins + Ars+ Trévoux

GIROUD GUIBOURGÉ HENRI LANDOIS LIMOUSIN

28 mai > 17 juillet Biennale de sculpture contemporaine

www.artfareins.com

MARTINAND MAURICE PEDOUX PÉREZ RIGOT SCENOCOSME SOUCARET THÉZÉ Commune de Fareins

LE NOUVEAU PP 215x280 215x280.indd indd 1

[ LE CLUB

DES

PARTENAIRES ]

02/05/2016 09:29:44

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N | BORDS DE SAÔNE ■ Suivant le célèbre adage « en mai, fais ce qu’il te plaît », c’est sur les bords de Saône que nous vous donnons rendez-vous. Un rendez-vous galant ? Presque me direz-vous,

bons plans

AU FIL DE LA SAÔNE Les rives du plaisir

tant la Saône est charmante et mystérieuse. Doucement, il convient de l’apprivoiser avant de se laisser envahir par sa douceur et sa beauté. Entre plaisirs sportifs et farniente, seuls ou en famille… courez vite la rejoindre pour redécouvrir ce territoire majestueux. DEGENÈVE

LA SAÔNE, UNE INVITATION…

■ PAR JULIE

… au plaisir ! Celui de la pêche évidemment car la Saône regorge d’un peuplement piscicole de toutes espèces. (Brochets, sandres, perches, carpes, poissons blancs, silures). A Saint-Bernard, un ponton de pêche réservé en priorité aux personnes en situation de handicap, a été installé dans la zone de pêche à la carpe de nuit de SaintBernard. Non loin de là, à l’endroit où l’Azergues se jette dans la Saône, vous pouvez bénéficier d’un autre emplacement de pêche facilement accessible. Mais en remontant jusqu’en Saône-et-Loire, les bons plans sont nombreux. N’hésitez pas à fouiller les sites sur internet. Les spécialistes et amateurs transmettent leurs bonnes adresses !

Le Ponton de pêche de Trévoux

…au voyage ! Au bord du Petit train d’Anse, vous découvrirez sur un parcours de 2,5 kilomètres en pleine nature, les rives de la Saône. Une escapade en famille qui vous mènera du Pont de l’Azergues au plan d’eau du Colombier. Dans ce train miniature, unique en France qui longe l’Azergues, vous profiterez de la fraîcheur des bords de Saône entre deux coups de klaxon.

Chemin de Halage

30 | mai 2016 | le Nouveau

01600 Saint-Bernard

Chemin de Fer Touristique d’Anse

www.ars-trevoux.com

Horaires des trains en week-end de 14 heures à 18 heures et mercredi de

Legislation et autorisations :

15 heures à 17 heures

www.federation-peche-

Renseignements et tarifs : www.cftanse.fr ou tel 04 74 60 26 16

rhone.fr

N’oubliez pas : dimanche 22 mai de 10 heures à 18 heures,

Bons plans :

Fête du Train à l’atelier : promenades, animations, buvette et assiette repas

www.fishteam69.fr

560 route de St-Bernard, 69480 Anse

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…à la Gourmandise !

Venez découvrir le parcours artistique River Movie, programme d’art public des Rives de Saône. 12 artistes internationaux ont imaginé 23 œuvres entre la Confluence à Lyon et Rochetaillée-sur-Saône en dialogue avec le paysage. Réunies comme dans un film en plusieurs séquences, elles entrent en résonance avec les lieux et leurs histoires pour créer de nouvelles mythologies. Comme au chevet de l’île Barbe, où Jean-Michel Othoniel réactive l’imaginaire des contes et de la féerie. Quelle princesse géante a bien pu accrocher ses perles chatoyantes avant de se baigner dans la rivière ?

La gastronomie des bords de Saône est célèbre pour ses fritures et ses grenouilles. Mais pour un déjeuner champêtre, vous pouvez profiter des

River Movie, art en bord de Saône Pour découvrir le parcours artistique en bord de Saône, rendez-vous sur le site www.lesrivesdesaone.com

… à la nature ! Sur les chemins de halage qui bordent la rivière, vous pourrez, à pied ou à vélo profiter de la nature environnante. L’immersion dans la nature se concrétise véritablement sur les chemins qui s’animent avec les débordements de la rivière, ponctuées de zones englouties par la végétation. Des rives sont aménagées à Montmerle-sur-Saône ou Trévoux mais vous pouvez vous aventurer sur des chemins plus pittoresques : 14 kilomètres à découvrir entre Saint-Bernard et Massieux. Des vélos sont à la location : électriques ou classiques, la communauté de communes Dombes Saône Vallée a créé deux stations vélos, l’une à Trévoux vers la passerelle, l’autre à la maison éclusière à Parcieux. Vous pourrez également redécouvrir les bords de Saône en Segway, ces véhicules électriques monoplaces hyper ludiques, pour une balade proposée par Gilles Zehner (à contacter au 06 08 77 59 49), le fondateur de Balade Beaujolais Gyropode.

tables pique-nique de Rochetaillée-sur-Saône disposées au bord de la rivière ou de celle de Montmerle au parc de la Batellerie. Pour les plus aventureux, partez avec votre barbecue à charbon (et sur pieds, obligatoire !) sous le bras et rendez-vous à la base de loisirs de Cormoranche-sur-Saône, à 10 kilomètres au sud de Mâcon. Sur un site verdoyant de 24 hectares, les enfants profiteront d’aires de jeux pendant que vous ferez vos grillades. Les barbecues à l’extérieur sont très réglementés, voire le plus souvent formellement interdits. Profitez donc de l’autorisation de certains lieux pour un déjeuner goûteux et convivial. Base de Loisirs de Cormoranche Renseignements www.lac-cormoranche.com Tél. : 03 85 23 97 10 | Barbecue autorisé

Chemins de halage en bords de Saône Office de tourisme Trévoux Saône Vallée : Tél. : 04 74 00 36 32 | www.tourisme-trevoux.com

…à la contemplation !

… à la féerie !

... aux loisirs !

Embarquez à bord des navigations fluviales qui vous proposent des croisières à la journée pour redécouvrir côté rivière, les paysages enchanteurs. Une croisière entre Lyon et Neuville avec le passage de l’écluse de Couzon ou au-delà, entre Belleville et Pont-de-Vaux pour profiter d’une parenthèse hors du temps.

Les sports nautiques vous transporteront en un instant. Baptême de ski nautique, wakeboard, barefoot... ou perfectionnement, la Saône est un véritable terrain de jeu. Au départ de Belleville, le club sensations glisse vous propose des initiations aux sports de glisse. Vous pouvez aussi découvrir la rivière au rythme du canoë au départ de Trévoux ou vous initier à l’aviron. Le club de Villefranche (AUNV) est un centre de formation labellisé par la Fédération française des sports d’Aviron, pour une activité qui se pratique dès 12 ans. L’occasion de faire corps avec les éléments et de vivre la Saône à 100%.

Croisière sur la Saône

Location de vélos en bords de Saône

Club Sensations Glisse

Aviron Villefranche | AUNV

Notre conseil : Croisière de la Fête des mères le

Bernard Leclercq

164, allée Eugène Berné

dimanche 29 mai entre Pont-de-Vaux et Cluny !

Office de tourisme

Fonctionnement sur rendez-vous

69400 Villefranche sur Saône

Entre Pont-de-Vaux et Belleville :

Trévoux Saône Vallée

22, quai Joannès Monternier

Tél. : 04 74 68 02 12

Office de tourisme de Pont-de-Vaux | Tél. 03 85 30 30 02

Tél. : 04 74 00 36 32

69220 Belleville sur Saône

www.avironvillefranche.com

www.croisieresurlasaone.com

www.tourisme-trevoux.com

Tél. : 04 74 66 13 25 ou 06 20 46 94 81

Entre Lyon et Neuville au bord de l’Hermès, déjeuner-

Mail : sensations.glisse@neuf.fr

Val de Saône Canoë, Trévoux

croisière. Renseignements sur www.lyoncityboat.com

Blog : http://www.sensations-wake-

Tel 06 21 52 41 40

ou 04 78 42 96 81

skinautique.sitew.com

www.ars-trevoux.com

le Nouveau | mai 2016 | 31

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N | STYLE ■

gastronomie

Pierre-Henri Morel (Two Hands Wine Australia), Jean-François Rivierre (Pernod Mumm), Sébastien Le Guillou (Moreteau), Arnaud Bernollin, le chef Frédéric Côte et Julie Demont (Maison Chapoutier).

Invitent Frédéric Côte

Frédéric Côte et Arnaud Bernollin.

Cuisines Bernollin 198, allée Viadorée - Anse - 04 74 67 04 08 5, place Puvis de Chavannes - Lyon 6 - 04 78 93 00 61

ntre Arnaud Bernollin et le chef Frédéric Côte, l’amitié se mesure à l’aune de la passion. Celle du beau produit parfaitement mis en valeur. Celle de l’émotion gustative provoquée par des accords parfaits et gastronomiques. Pour Frédéric Côte, lauréat du Prix de la Bistronomie 2015, le palais est une véritable salle de jeu. Passé par les cuisines de Francis Chauveau , Georges Blanc et Daniel Boulud, la Toque Blanche du restaurant Au Colombier propose une cuisine pleine de saveurs, où l’exotisme maîtrisé invite au voyage. Une découverte ou une confirmation pour les convives du déjeuner Bernollin, déjà rompus pour certains au savoir-faire du chef d’Anse. Sébastien Le Guillou (Moreteau) et sa compagne Julie Demont (Maison Chapoutier) confirmeront ! Pour Pierre-Henri Morel (Two Hands Wine Australia) et Jean-François Rivierre (Pernod Mumm), cette première « en appellera beaucoup d’autres », confirment-ils de concert. Vivement la repasse !

Frédéric Côte dépoussière la cuisine des bords de Saône ! Duo d’asperges avec son œuf, copeau d’Iberico et bresaola, vinaigrette César.

D e p u i s

1 8 8 4

C U I S I N E S 32 | mai 2016 | le Nouveau

La cuisine de Frédéric Côte est profondément addictive. Blanchi sous le tablier au Caro de Lyon, le chef déploie une technique parfaite au service d’une créativité sans limites. Son menu servi à l’occasion du déjeuner Bernollin l’illustre parfaitement. Une approche acidulée, avec ce saumon mariné et fumé au citron d’Iran. Parfois explosive, comme ce duo d’asperges avec son œuf, copeau d’Iberico et bresaola sur une vinaigrette César. Toujours maîtrisée, en témoigne ce risotto à la menthe et ananas avec son homard confit au paprika tout simplement

Risotto menthe et ananas avec son homard confit au paprika.

bluffant. Souvent innovante, autour d’un velouté de crème légère, énokis à la vanille, fraise, framboise et son émulsion au chocolat blanc, toast brioche brûlée. Roannais d’origine, Frédéric Côte s’est amarré avec succès Au Colombier, son restaurant sis face au château de Saint-Bernard. Accessibilité fluviale, terrasse réaménagée, nouvelle carte, terrain de pétanque et friture fraîche, l’établissement respecte tous les codes des bords de Saône. L’inventivité culinaire en plus ! ● Restaurant Au Colombier 126, allée du Colombier – 69480 Anse • 04 74 67 04 68

www.aucolombier.com Du mardi midi au dimanche midi (fermé le dimanche soir et lundi)

Velouté de crème légère, énokis à la vanille, fraise, framboise, émulsion au chocolat blanc, toast brioche brûlée.

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N | PHOTOS ■

Infos pratiques

inauguration

Jean-Luc Bessard et Laure Manaudou.

BESSARD Piscines 11, avenue du Colombier | 01330 Villars-les-Dombes tél. 04 72 88 40 11

BESSARD PISCINES Laure Manaudou en guest star !

ue de kilomètres nagés par Bessard Piscines depuis sa création en 1999 ! Paysagiste de formation, Jean-Luc Bessard a plongé avec talent dans le grand bassin de l’entrepreneuriat il y a plus de 15 ans. Spécialisé dans les travaux de construction (terrassements, maçonneries, étanchéité, hydraulique, mise en eau), rénovation et entretien de piscine, il est concessionnaire Mondial Piscines depuis l’automne 2014. Ouvert en juillet 2015, le showroom Bessard Piscines de Villars-les-Dombes a été inauguré par la championne olympique Laure Manaudou, le 30 avril dernier. L’égérie de la marque Mondial Piscines s’est même laissée aller à quelques brasses dans l’espace aquatique Sweet Swim du magasin ! Un régal de simplicité et de convivialité pour la centaine d’invités présente lors de cette journée. ●

Dominique et Robert Berthaud.

Fabienne Girard (Piscines Bessard), l’adjoint aux sports Michel Macon (Ville de Villard-lesDombes) et Françoise Perrin.

Emmanuel Goutagny, Delphine Garnier et l’équipe du cabinet Boulon avec Gilles Doublier, Béatrice et Lucien Hyvernat.

Le showroom Bessard Piscines.

Chantal Combes, Pascal Sala (A2P Rhône-Alpes), Michelle Dargère, Thierry Duc (Michel Électricité) et Nathalie Duc.

Gilles Doublier (EC Créations) et André Fabre (Maytronics).

Jean-Luc Bessard, Laure Manaudou et la présidente Françoise Despret (CNATP).

Pascale et Claude Rey, Philippe Bost (CNATP).

André Ray (Mondial Piscines), Evelyne et Gilles Chatelus.

34 | mai 2016 | le Nouveau

Détente pour Laure dans l’espace Sweet Swim.

Autour du PDG Michel Morin (Mondial Piscines) et de son épouse Marie, Jean-Luc Bessard, Laure Manaudou, Laurent Chapuis et Aurélie Chapuis (Mondial Piscines).

ET J

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AU CŒUR DES

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Soyez informés des dates et lieux de réunion :

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