Architecture portfolio - Léa Ravel

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École Boulle, École Nationale Supérieure d’Architecture de Paris-Belleville

Léa Ravel portfolio 2014-2021 Designer d’espace Étudiante en Architecture



Léa Ravel

6 Cité du Labyrinthe 75020 Paris E-mail : lea.ravel.lr@gmail.com

Tel : 06 23 06 72 02 Portfolio en ligne : https://learavel.wixsite.com/learavel

Formation 2019-2021

Master Architecture à l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Paris-Belleville

Sujet de Mémoire : Entre création paysagère et transmission du passé. Les jardins du Domaine de la Roche-Jagu. Janv - avril 2019

Semestre d’échange à l’UQÀM - Université du Québec à Montréal, Programme de Design de l’environnement (3ème année de Baccalauréat québécois), Atelier de design urbain dirigé par Börkur Bergmann

Juin 2018

Obtention du DSAA Territoires Habités à l’École Boulle, Paris Projet de diplôme : Microcosmique, Action de protection des berges d’Ivry-sur-Seine.

Juin 2016

Obtention du BTS Design d’Espace à l’École Boulle, Paris

Juin 2014

Obtention du Baccalauréat Sciences et Technologies du Design et des Arts Appliquées, Lycée Joseph Savina, Tréguier, Bretagne

Expériences professionnelles Juil 2020 (1 semaine)

Bénévole sur un chantier participatif en collaboration avec l’agence Bellastock et le collectif Adn + / Préfigurer les paysages du CAAPP (Cluster Art Architecture Paysage Patrimoine), Évry-Courcouronnes

Mai - Juin 2019 (2 mois)

Stagiaire chez Le Comité, Design urbain et d’évènements, Montréal, Canada

Oct - Déc 2018 (2 mois)

Stagiaire chez FSOARK Architect inc., Vancouver, Canada - Suivi de projet, conception, travail en maquette, recherches de matériaux, dessins conceptuels et narratifs, création d’un court métrage révélant l’atmosphère du projet, perspectives à la main dans le cadre de la création d’installations artistiques urbaines à West Vancouver et Mission en Colombie Britannique, Canada.

Oct - Déc 2018 (3 mois)

Volontaire à la Contemporary Art Gallery (CAG), lors de l’Interior Design Show et au sein de l’association écologique du Stanley Park, Vancouver, Canada

- Organisation de la Fête de quartier Jarry-Varry : Réalisation de structures en bois pour la création de kiosques, fabrication en atelier et réflexion sur l’identité visuelle de l’évènement. - Participation aux projets en cours de la coopérative de design.

- Accueil du public au sein de la galerie, médiation en anglais et en français. - Collaboration avec l’agence d’architecture et de design Leckie Studio pour la construction de leur installation The Untitled (392 Sheets of Plywood). - Aide dans la gestion des espèces de plantes envahissantes. Développement de connaissances sur l’écologie locale et les problèmes de conservation des espèces indigènes. Juin - Sept 2017 (3 mois)

Stagiaire chez Mutabilis Paysage et Urbanisme, Paris 11ème Découverte du projet à grande échelle à travers le métier de paysagiste. - Conception, dessins à la main, intervention sur projets en cours : concours, appels d’offre.

Mai - Juil 2015 (2 mois)

Compétences Langues

Stagiaire chez External Reference Architects, Barcelone - Dessins techniques, participation à la conception de la scénographie du défilé de mode ModaFAD au Stade Olympique de Barcelone. Employée saisonnière tous les étés depuis 2014. Employée polyvalente en grandes surfaces, serveuse, garde d’enfant régulière. Anglais : niveau C1 - Niveau avancé Espagnol : niveau B1 - Bases

Maîtrise des logiciels

Voyages récents, centres d’intérêts

Suite Adobe, Photoshop, InDesign, Illustrator

Savoir-faire

Dessin à la main

AutoCAD

Découpe laser

Rhinoceros, Sketchup

Impression 3D

Microsoft office (Word, Excel, Power Point)

Machines de l’atelier bois

iMovie

Gravure pointe sèche

Région du Québec, Vancouver, Los Angeles, Portland, Seattle, Budapest, Rome. Voyage itinérant en Scandinavie. Pratique du basket-ball en club pendant 12 ans / Joueuse, arbitre et coatch.



Sommaire.

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Design d’espace, École Boulle

Microcosmique

Action de protection d’un biotope en milieu urbain, Ivry-sur-Seine (94)

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Design de l’environnement, UQÀM Montréal

Blue Bonnets

Reconversion de l’ancien hippodrôme Blue Bonnets, Montréal

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Architecture, Paris-Belleville

Entre vignes et coteaux Un quartier de logements en milieu rural, Rions (33)

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Architecture, Paris-Belleville

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Architecture, Paris-Belleville

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Stage chez FSOARK Architects, Vancouver

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La ville-paysage

Étude paysagère, Montargis (45)

Hortus conclusus

Intervention contemporaine dans un bâti historique, Saint-Bertrand-de-Comminges (31)

Fog catcher

Installation artistique Stage chez Le Comité, Montréal

La fête de quartier Jarry-Varry Design d’événement

78 La Foule

Peinture et techniques mixtes

80 Traces de vies

Photographie et sculpture en volume

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La collection de l’informe Sculpture en volume

et contraintes, 84 Lieux sous Covid-19 Projet photographique

86 Chantier participatif Avec Bellastock et collectif Adn+

88 Carnet de croquis


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Microcosmique Projet de paysage et d’événementiel Action de protection de la berge située entre Ivry-sur-Seine et Vitry-sur-Seine Dans le cadre de l’étude écologique menée par la Communauté d’Agglomération de Seine Amont et le cabinet de conseil en environnement Antéa Group, la Grève est identifiée comme étant l’une des seules berges de la Seine amont qui garde un aspect naturel et un cortège indigène remarquable. Elle semble être alors un espace à préserver, un écrin de verdure délicat, de par ses richesses végétales et animales. Au sein de cette friche végétale bordant la Seine, naissent des plantes typiques des milieux humides, ainsi qu’une communauté d’animaux en équilibre avec le milieu. Un fragile et précieux biotope s’est établi là, suite au délaissement du site, d’où la nécessité de sensibiliser les habitants à sa préservation. Un premier travail d’inventaire constitue une preuve que la Grève possède des richesses insoupçonnées. Celui-ci comporte le nom vulgaire, le nom latin, la famille et la date

de récolte de la plante. L’écriture et le langage permettraient de donner de la valeur à la flore et donc d’enclancher la prise de conscience vis-à-vis des habitants. L’étiquetage pourrait devenir un réel outil pour faire comprendre la flore urbaine singulière auprès des habitants. Cet interstice naturel, découvert au fil de mes promenades, je l’apparente à un «microcosme», terme que j’emploie dans mon mémoire. Étymologiquement, ce terme vient du grec : micros, signifiant « petit » et cosmos, signifiant « monde ». En quoi l’expérience sensible du microcosme de la Grève permettrait-elle la préservation de son biotope ? *La Grève : Rive à inclinaison douce sur laquelle une végétation indigène se développe, le site borde le fleuve.

ZAC Ivry-Port

Ivry-sur-Seine

Alfortville ZAC du Port-à-l’Anglais

Vitry-sur-Seine

À droite, extrait d’un herbier réalisé à partir d’une collecte de plantes sauvages poussant sur la berge en friche et des photographies personnelles révélant l’atmosphère du contexte existant.

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PROJET DE DIPLÔME DSAA TERRITOIRES HABITÉS - ÉCOLE BOULLE


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Un précieux biotope en milieu urbain Sensibiliser les citadins

L’objectif de ma recherche était de trouver les conditions et les moyens de respect de ce milieu rare en ville. Comment inviter les Vitryens et les Ivryens à reconsidérer la Grève comme un « fragment de paysage » précieux? Au sein de mon mémoire, j’ai cherché dans un premier temps, à caractériser la Grève sous tous ses aspects, en passant par la botanique et la sémantique, pour dévoiler son caractère d’exception, sa fragilité et sa préciosité. Puis, dans un second temps, j’ai tenté de montrer que l’accès partiel des visiteurs à ce lieu, pourrait être, contrairement à ce qu’il paraît de prime abord, un gage de préservation. De la protection de la Grève, à celle de la biodiversité en milieu urbain, l’exploration sensible et scientifique de ce biotope microcosmique pourrait constituer le levier d’une prise de conscience écologique macrocosmique. Le projet Ivry Confluence prévoit de piétonniser le quai Henri Pourchassé et Jules Guesde, bordant la Grève. J’ai donc décidé de redéfinir les entrées

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PROJET DE DIPLÔME DSAA TERRITOIRES HABITÉS - ÉCOLE BOULLE

du site afin de limiter l’accès à la berge, cet «objet-paysage» protégé. Certains escaliers d’accès seront condamnés pour y créer pardessus les escaliers existants, des «avancées» vers le paysage, des belvédères, permettant de s’approcher tout de même de la nature pour la contempler de plus près, mais toujours à distance, avec respect. Située en retrait par rapport à la murette anti-crue, une « ligne de béton » vient renforcer la limite et créer un mur d’enceinte perméable, pénétrable. Cette limite offrira différents modes d’observation du milieu préservé auquel les habitants auront exceptionnellement accès selon des modalités et un calendrier précis, pensé en fonction des saisons et des phénomènes météorologiques (crue hivernale). Le dessin de la ligne permet de « mettre en écrin » la Grève. Celle-ci se courbe et slalome entre les marronniers le long du mur anti-crue, mais elle se brise aussi parfois, laissant entrevoir depuis la rue, le paysage de la berge.


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PROJET DE DIPLÔME DSAA TERRITOIRES HABITÉS - ÉCOLE BOULLE


Sous-titre

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La mise en écrin du milieu Un balcon sur le fleuve

Ci-dessus, une vue réaliste du balcon s’accrochant à la murette anti-crue. En haut de page, une axonométrie du projet. À droite, coupes détaillées de l’aménagement.

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PROJET DE DIPLÔME DSAA TERRITOIRES HABITÉS - ÉCOLE BOULLE


L’expression d’une finesse de la matière Un matériau qui dialogue avec la minéralité du lieu

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Mettre en scène du vivant Imaginer des collaborations artistiques

Ces éléments construits épousent, effleurent, se greffent subtilement autour du mur anticrue. C’est un vocabulaire délicat. J’ai porté toute mon attention sur la manière dont le dispositif se greffe à la murette car j’ai souhaité donner l’impression que celui-ci la frôle sans détériorations, l’épouse délicatement dans une forme de respect de l’existant. Les fixations structurelles sont très discrètes. La définition de l’épaisseur de la structure béton est aussi une donnée à prendre en compte dans

l’expression d’une finesse de la matière. Nous pourrions collaborer avec des artistes afin de révéler cette faune et cette flore intangible au premier abord, dans un autre contexte que les visites médiatisées. Des projections sur l’eau inviteraient les promeneurs à marcher au sein du mur d’enceinte pour découvrir les différentes vidéos offrant un regard microscopique sur la Grève. Une mise en lumière des végétaux grâce à un éclairage solaire écologique pourrait être pensé afin de révéler la flore inconnue.

Ci-dessus, la maquette d’un fragment de projet. À droite, croquis qui scénarisent les visites guidées imaginées sur la Grève et vues réalistes de l’atmosphère nocturne dans le cadre d’évènements.

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PROJET DE DIPLÔME DSAA TERRITOIRES HABITÉS - ÉCOLE BOULLE


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Blue Bonnets Projet d’architecture et d’urbanisme Reconversion de l’ancien hippodrome de Montréal en groupement de 500 logements sociaux Notre projet s’inscrit dans l’idée d’instaurer un climat de communauté, propice à la rencontre entre les habitants du futur quartier, à travers des espaces qui laissent place à l’appropriation et au partage. Nous aspirons à établir un microclimat urbain sain, à créer un nouveau rapport à la ville de Montréal, en renforçant la présence de l’eau et du végétal et ainsi, la biodiversité. Au sein de notre projet, le tracé de l’ancienne piste de course, témoin de l’histoire hippique montréalaise, devient

un élément territorial fondateur qui prend la forme d’une promenade aérienne et qui permet de renforcer le lien social entre les habitants de la communauté. Définie comme un réseau libre, de circulations douces, elle vient relier les logements et les bâtiments communautaires entre eux, devenant ainsi un lieu de croisements. Mais aussi, elle manifeste une nouvelle dynamique en apportant une diversité d’usages dans le quartier et en mettant en scène le paysage environnant.

Ce projet à Montréal m’a permis de me confronter à d’autres manières de penser le projet d’architecture, d’élargir mon regard à l’échelle de l’urbanisme et du paysage. Cela a été aussi l’occasion de développer mes compétences à l’atelier maquette de l’école à travers la réalisation de maquettes en bois.

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PROJET D’URBANISME - UQÀM - BORKÜR BERGMANN


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Privé Semi-privé Semi-public Public

Ci-dessus, une axonométrie montrant la gradation des espaces, du public au privé. En haut de page, coupes du projet.

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PROJET D’URBANISME - UQÀM - BORKÜR BERGMANN


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Entre vignes et coteaux Projet d’architecture Un quartier de logements en milieu rural

Le projet s’inscrit dans une volonté de dessiner, à la fois physiquement et socialement, un quartier en lien avec la cité historique de Rions. Il s’intègre au paysage rionnais, en installant des logements dans la pente, pour profiter des vues sur la campagne environnante. Ceux-ci offrent des seuils progressifs, du public au privé, entre intérieur et extérieur, appropriables par les habitants. Le choix de matériaux locaux et respectueux de l’environnement, tels que la pierre de Bordeaux, le pin des landes, la paille et la terre est privilégié. Un soubassement en pierre locale servant de fondation aux logements s’inspire de l’architecture traditionnelle rionnaise et ancre le quartier dans le site. La priorité est donnée à l’aspect intergénérationnel, qui se matérialise par l’intégration d’habitats partagés à destination des personnes âgées, situés sur la place du marché, au cœur du nouveau quartier.

Des potagers médiévaux font référence à l’histoire du village et enrichissent cet espace fédérateur et créateur de liens sociaux. Un bâtiment est prévu pour servir aux associations du village et ainsi accueillir des ateliers en rapport avec la culture locale. La programmation a pour objectif de proposer un vivre ensemble entre les habitants du quartier et d’animer leur vie quotidienne à travers les multiples activités possibles. Rions et ses hameaux communiquent entre eux par des sentiers pédestres, qui sont fréquemment empreintés par les randonneurs. De plus, le bourg médiéval et ses nombreux événements attirent de nombreux visiteurs chaque année. Le projet intègre alors un gîte d’étape, leur permettant d’y faire escale. Le quartier campagnard est ainsi directement en lien avec le bourg ancien et fait pleinement partie de la vie rionnaise.

À droite, axonométrie du projet. La place du quartier apparaît comme le lieu d’échanges et de rencontres enrre les habitants. Les logements donnent directement sur cette place, ainsi que les habitats partagés entre personnes âgées.

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STUDIO D’ARCHITECTURE - UN QUARTIER CAMPAGNARD - MIRCO TARDIO


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Chemin de randonnée local

Ci-dessus, plan de localisation de la parcelle du projet, située en périphérie du village. À droite, plan masse du quartier de logements.

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Gîte d’étape

Habitats partagés pour personnes âgées Conservation des vignes existantes Jardin et micro-culture Plateforme d’observation

Logements collectifs

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Des seuils progressifs, du public au privé

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Ci-dessus, coupe longitudinale du quartier de logements. En haut de page, coupes AA’ et BB’ d’un groupement de logements.

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STUDIO D’ARCHITECTURE - UN QUARTIER CAMPAGNARD - MIRCO TARDIO


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Ci-dessus, plan rez-de-chaussé, R+1 et R+2 d’un regroupement de logements. À droite, coupe AA’ des ateliers partagés et des salles de réunions. En haut, à droite, plan RDC des habitats partagés pour personnes âgées et élévation de la façade orientée sud-est.

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STUDIO D’ARCHITECTURE - UN QUARTIER CAMPAGNARD - MIRCO TARDIO

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Ci-dessus, élévation de la façade sud-ouest du gîte d’étape, ainsi que la coupe et le plan rez-de-chaussée. En haut de page, coupe perspective sur la rue piétonne du quartier.

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STUDIO D’ARCHITECTURE - UN QUARTIER CAMPAGNARD - MIRCO TARDIO

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a : enduit terre, ep: 2mm b : paille, ep: 370 mm c : montant de l’ossature bois d : MDF e : enduit chaux f : tuile g : pare-pluie h : soubassement en pierre i : enduit chaux-chanvre j : dalle de béton k : laine de chanvre l : parquet m : chappe de béton 100mm n : multiplis

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La ville-paysage, d’un paysage morcelé à une trame paysagère poreuse et diffuse Projet d’architecture, de paysage et d’écriture L’intervention vise à créer une continuité paysagère permettant de valoriser la biodiversité existante et de créer des porosités entre des zones aujourd’hui déconnectés. Il s’agit ainsi de mettre en évidence un patrimoine industriel délaissé par une proposition architecturale et paysagère qui révèle le paysage dans son épaisseur et participe à l’équilibre économique de la ville en incitant à l’implantation de nouveaux logements. Le territoire résulte non seulement de divers processus de transformations naturelles tels que les effets de mouvements géo-climatiques, mais aussi de processus de transformations menés par l’homme au fil des siècles1. Ces différentes transformations font alors du territoire un espace sans cesse remodelé, à l’image d’un palimpseste qui est un parchemin sur lequel nos ancêtres et auteurs médiévaux grattaient pour y inscrire un nouveau texte. Toujours aujourd’hui, les habitants d’un territoire ne cessent de « raturer » et de réécrire sur son sol et notre territoire d’étude Gâtinois et Senonois, en est un témoin. La comparaison entre les différentes cartes datant de 1751, 1828 et 1950 nous informe sur la manière dont le Paysage de Montargis a évolué à travers le temps. Elles montrent ainsi une stratification de couches historiques constitue aujourd’hui la riche épaisseur du Paysage Montargois. La comparaison entre le plan actuel et le cadastre français suggère les

modifications survenues pour le réseau hydrographique, élément du patrimoine naturel de Montargis. En effet, sur la carte de Cassini, nous pouvons déjà observer la présence d’un réseau hydrographique qui n’est pas maîtrisé. Elle témoigne de l’assèchement des paysages par les constructions minérales des canaux du Loing, de Briare et d’Orléans. La confrontation entre le plan actuel et la carte de Cassini suggère la présence d’un élément qui semble subsister depuis des siècles, la forêt de Montargis. Finalement, quand on compare toutes les cartes, la forêt de Montargis apparaît comme l’élément le plus « stable » dans le paysage, contrairement aux renouvellements des cultures, à l’alternance des assolements2 et à l’extension de la ville bâtie au-delà des remparts. Cependant, le repérage des espaces verts sur l’ensemble du territoire montargois sur la carte de Cassini comparée à l’état actuel met en évidence les profondes mutations qu’ils vont subir entre le 18ème siècle et le 21ème siècle. Nous pouvons remarquer que peu d’espaces verts subsistent à la fois dans leurs formes et dans leur nature. La révolution industrielle a été marqué par l’invention de l’automobile, ce qui explique aujourd’hui son omniprésence dans les villes et les aménagements urbains qui en découle. Les infrastructures autoroutières se sont multipliées sur le territoire ; le minéral a pris le pas sur le végétal et donc nous observons peu à peu l’émiettement des paysages et le phénomène de « citta diffusa3 ».

1 André Corboz, Le territoire comme palimpseste, Paris, Les éditions de l’imprimeur, 2001, p.3 2 Marie-Paule Mayor, Méthodes et instruments, Atlas du territoire genevois, 1993, p.19 3 Bernardo Secchi, Paola Vigano, La métropole du 21ème siècle de l’après Kyoto, Metis Presses, 2012, p.20

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STUDIO D’ARCHITECTURE - LES TROIS ÉCOLOGIES - ÉMILIEN ROBIN ET FRANÇOISE FROMONOT


Carte des espaces verts remarquables et des zones inondables 1

Parc de la Prairie du Puiseaux et du Vernisson

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Lac des Closiers

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Parque Bonito

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Forêt de Paucourt

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Les paysages Montargois peuvent ainsi être considérés comme morcelés et fragmentaires, composés par superpositions et assemblages. Cette caractéristique, particulière à l’agglomération montargoise, définit un potentiel qui doit être préservé. Les termes employés par Paola Vigano pour définir l’agglomération de Paris pourraient être repris pour qualifier les paysages Montargois : « Un paysage fragmentaire qui nous surprend par sa variété apparemment déstructurée, en même temps que par la richesse des situations qu’il construit4. » De ces ajustements en résulte des lambeaux de paysages, bâtis et végétaux, éléments que l’on pourrait considérés comme du patrimoine mouvant.

En effet, il constitue l’unique « débris »­ témoin des flux, des migrations, humaines et monétaires d’une ville5. Ainsi, parsemées, émiettées, des masses végétales singulières viennent éclaircir les marées d’habitats, plus ou moins dispersées. En s’éloignant du bourg castral, on retrouve des paysages « délaissés », des « tiers paysages » selon les termes de Gilles Clément. Ces marges assemblent une biodiversité biologique qui n’est pas à ce jour répertoriée comme richesse6. Cette définition peut s’apparenter aux paysages plantés que l’on retrouve en marge des sites désaffectés des usines au bord du Loing. On y retrouve également des espèces singulières et propres à ce milieu humide.

4 Bernardo Secchi, Paola Vigano, La métropole du 21ème siècle de l’après Kyoto, Metis Presses, 2012 p.15 5 Ibid. 6 Gilles Clément, Manifeste du tiers paysage, Sens & Tonka, 2004, p.13

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Ci-dessus, coupe paysagère sur le Canal du Loing, au niveau du port de Montargis. D’un côté du canal, l’alignement de marronniers et les vergers, de l’autre, une végétation plantée communément en milieu urbain. En haut, à droite, coupe paysagère sur le château de Montargis.

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STUDIO D’ARCHITECTURE - LES TROIS ÉCOLOGIES - ÉMILIEN ROBIN ET FRANÇOISE FROMONOT


Hêtre Fagus sylvatica

Hêtre Fagus sylvatica

Hêtre Fagus sylvatica

Tilleul Tilia

Laurier noble Laurus nobilis

Arbousier Malus

Pin d’Alep Pinus helepensis

Epicéa de Sitka Picea sitchensis

Terre - Humus

re riche en argile

Chêne pubescent

Frêne

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Fraxinus

alcaire d’Etampes

Erable plane Acer Platanoide

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alcaire d’Etampes

Château de Montargis

Jardin de la colline du château

Stationnement

Voie double

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Coupe urbaine autour du château de Montargis

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Coupe urbaine sur le futur port de plaisance 0

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Montargis, une ville poreuse édifiée sur différentes couches historiques Développer un urbanisme de révélation

On retrouve également des espèces singuliers et propres à certains milieux de ces paysages. Au sein des zones humides, les « Wetland » pour employer les mots de Paola Vigano, Saules et Aulnes se dressent au sein d’une végétation ripisylve, bordée par la rivière du Vernissons. Les canaux guident les masses végétales. Caractéristiques de l’agglomération Montargoise, ils tissent des mailles et délimitent des paysages plantés. Plus que des limites, ils créent également des porosités. Définies par les auteurs comme des « fractions d’espaces dans lesquelles les déplacements peuvent avoir lieu1 », les « pores » sont créés par des espaces de circulation. L’agglomération de Montargis est ainsi caractérisée par plusieurs paysages, reflet de la constitution hachurée et entrecoupée des villes européennes qui ont pu préserver leur patrimoine. Au sein de cette ville poreuse édifiée sur différentes couches historiques, on retrouve des paysages plantées, uniques et spécifiques à certains milieux. L’agglomération est ainsi marquée par l’eau et ces paysages caractéristiques. Il s’agit de préserver ces atouts pour la ville de Montargis et de les développer. Nommé par Françoise Fromonot « urbanisme de révélation », en contraste avec « l’urbanisme de programmation », ce type d’urbanisme porte une attention particulière au site d’intervention et à ses caractéristiques2. Cet urbanisme se rapproche du métier de l’architecte paysagiste et porte une attention particulière aux sols, aux continuités et discontinuités des réseaux. Selon Françoise Fromonot, c’est le « processus perpétuellement inachevé qui constitue en lui-même un projet. » Il ne s’agit pas de penser l’urbanisme

uniquement à partir du programme et de son futur mais de tirer parti des données contextuelles au sites pour l’adapter et ne pas mettre de côté les préoccupations actuelles liées au respect de l’environnement. Les paysages de Montargis doivent être révélés et il est nécessaire de prendre appui sur ces caractéristiques particulières et ces tiers paysages selon les termes de Gilles Clément, pour en faire un point d’ancrage pour le projet. En effet, selon Françoise Fromonot, c’est le « processus perpétuellement inachevé qui constitue en lui-même un projet3». Il s’agirait d’inscrire un projet dans cette nature « composite » assemblée au fil du temps, de développer les porosités déjà existantes et de créer une certaine perméabilité. Des liens plus étroits entre l’urbanisme de l’agglomération de Montargis et ses paysages morcelés pourraient être créés. Il s’agit d’affirmer le paysage comme territoire dont le caractère résulte de l’action de facteurs naturels, humains et de leurs interrelations. Connaître cette stratification historique nous permet de pouvoir intervenir avec respect sur ce « paysage-palimpseste complexe qu’il faut comprendre et déchiffrer ». Protéger les paysages en lambeaux de Montargis nécessite non seulement de les mettre en réseaux, afin de favoriser le déplacement des espèces entre les principaux réservoirs de biodiversité de la ville, mais aussi de les donner à voir aux habitants et les sensibiliser à la richesse paysagère de leur territoire. De quelle manière révéler les paysages de Montargis et rétablir de vastes continuités géographiques en assurant leur pérennité et en prenant appui sur les différentes strates, anthropiques et géomorphologiques qui compose ce paysage palimpseste ?

1 Bernardo Secchi, Paola Vigano, La métropole du 21ème siècle de l’après Kyoto, Metis Presses, 2012, p.27 2 Françoise Fromonot, « Manières de classer l’urbanisme », Criticat 08, 15 septembre 2011, p.47 3 Ibid.

À droite, les lambeaux de paysage de Montargis révélés en peinture.

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STUDIO D’ARCHITECTURE - LES TROIS ÉCOLOGIES - ÉMILIEN ROBIN ET FRANÇOISE FROMONOT


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La friche industrielle de l’Isle Billard Un paysage délaissé à protéger

La friche industrielle de l’Isle Billard située en périphérie de la ville de Châlette-sur-Loing et Montargis, à la confluence du Canal du Loing et de Briare, est un lieu délaissé remarquable, symbole de la déprise industrielle de ces dernières années. Les friches des usines marquent une rupture radicale dans le paysage : les deux berges de chaque côté des usines ne dialoguent pas. Traversée par l’ancienne voie de chemin de fer des Aubrais Orléans-Montargis, elle abrite une faune et une flore sauvage singulière, à

la fois propre au milieu en friche, mais aussi typique des milieux humides. Fragment de paysage méconnu, parenthèse végétale, non intégré à la trame urbaine, ce lieu mérite une reconnaissance et une revalorisation. À travers le projet, il s’agit de reconnecter ces deux berges singulières et de requalifier cette zone dans son rapport avec les inondations. L’objectif à travers cet aménagement paysager est d’apporter une plus-value pour l’implantation de logements futurs, à proximité du site.

Photos du site de projet en état de friche Ci-dessus, photographie personnelle de la friche forroviaire et du silo abandonné. À droite, carte des intentions de projet sur l’Isle Billard.

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STUDIO D’ARCHITECTURE - LES TROIS ÉCOLOGIES - ÉMILIEN ROBIN ET FRANÇOISE FROMONOT


Carte des intentions de projet sur l’Isle Billard Franchissements à créer Chemins à créer Chemins à requalifier Parcelle à protéger grâce à l’aménagement d’un observatoire Points de vue à révéler

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Révéler des fragments de paysages précieux

Il s’agit aussi d’aménager des lieux pour prendre un temps d’arrêt et observer le paysage qui se déploie sous nos yeux. Révéler ces fragments de paysages revient à pointer du doigt des détails qui le composent, le tracé d’un cours d’eau, une écluse, des espèces végétales précieuses ou encore la trace d’une ancienne voie de chemin de fer qui marque l’histoire du lieu. Souligner ces « traces » parfois invisibles, disparues

ou oubliées reviendrait à révéler l’épaisseur historique du paysage. Ces différentes strates, à la fois anthropiques et géomorphologiques doivent être des éléments avec lesquels composer, par superposition. Une meilleure connaissance du sol et de ces caractéristiques peut également permettre aux habitants de comprendre les processus naturels pour ainsi mieux les gérer.

Crue 2016

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Ci-dessus, coupe détail sur la promenade sur berge. Un cheminement sur caillebotis, composé de grilles en acier galvanisées, qui laissent le végétal pousser libremement. À droite, le plan paysager global montrant un aménagement qui respecte le vivant et l’épaisseur historique du lieu.

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La promenade sur berge

Le Jardin-friche

La guinguette

Le silo n°7

Promenade piétonne sur l’ancienne voie ferrée

Promenade en pavés herbe

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Un parcours paysager qui sensibilise sur les risques en zones inondables Appliquer la gestion différenciée du vivant

Des ateliers pédagogiques (observation de la flore, réalisation d’herbiers..) peuvent être proposés au sein du Jardin-friche où le végétal pousse spontanément et librement. Dans le cas de Montargis, commune soumise de manière régulière aux crues, il s’agit aussi de mettre en évidence cette zone concernée par les inondations en créant un parcours sur pilotis dont la hauteur s’adapte aux différentes crues qui ont marqué la ville de Montargis. Une promenade piétonne aménagée sur cette zone actuellement non constructible, en fait un lieu attractif, qui met en valeur des points de vue inédits sur la berge naturelle du Loing. Elle permet aussi de relier l’observatoire au sentier pédestre existant. Différentes palettes végétales peuvent être définies et établies afin de respecter les milieux dans lesquels chaque plante peut s’adapter pour ainsi appliquer une gestion différenciée.

La plantation d’espèces végétales indigènes associés aux milieux ripisylves le long du Canal du Loing et qui s’adaptent aux sols alluviaux et humides, est privilégiée. Mais aussi, nous pouvons décider de laisser se développer les plantes déjà en présence sur le site. Cette approche permet à la fois de délimiter de manière rigoureuse ces zones pour prévenir, mais aussi de changer la perception de cet aléa pour les habitants, trop souvent perçu uniquement comme un risque. L’inondation doit être considéré comme une composante du projet et non comme un obstacle. Le traitement paysagé doit également limiter l’artificialisation des sols à travers le dessin de cheminements en pavés herbes qui laissent pousser le végétal librement.

Ci-dessus, croquis d’intention de la promenade sur berge et l’aménagement paysager aux abords du silo et de la friche jardinée. À droite, plan de l’aménagement paysager.

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Réhabilitation du Silo n°7 de l’Isle Billard Une salle de spectacle et un belvédère sur la ville

Notre intervention intègre la reconversion du Silo n°7, en un programme mixte comprenant un observatoire, une salle de spectacle, un centre de loisirs pour enfants, des espacesateliers. Le programme s’adapte aux besoins de la ville, qui manque actuellement de lieu de rencontres, d’activités et d’une salle de spectacle. L’emplacement du Silo n°7 correspond au croisement entre le quai réaménagé et la nouvelle promenade créée. Le silo permet ainsi de faire le lien entre la berge et la voie ferrée par une percée qui invite

à le traverser. Il s’agit de requalifier ce lieu délaissé, symbole dans le paysage industriel de Montargis en conservant sa structure existante et en ajoutant une double structure. Celle-ci est composée d’un plancher en caissons de bois, matériau qui se différencie de l’existant et qui supporte les nouvelles charges liées aux usages. L’ensemble du bâtiment s’organise autour de la tour-belvédère qui concentre les circulations principales enchevêtrées autour d’une cuve à grain conservée et mise en scène.

1. Pavés herbes sciés en pierre calcaire 14x14x14 cm 2. Soutènement en bois récupéré

Ci-dessus, coupe détail de l’aménagement en pavés-herbes. À droite, plan du Silo n°7 réhabilité en programme mixte : un observatoire-belvédère, une salle de spectacle, un centre de loisirs pour enfants et des espaces-ateliers. Élévation ouest du Silo.

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Espaces ateliers

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Hortus conclusus, la ruine dans son écrin naturel Projet d’architecture et de paysage

Mémoire, contexte et création, intervention contemporaine dans un bâti historique Les communes de Saint-Bertrand-de-Comminges et Valcabrère constituent une ex-clave méridionale de la Haute-Garonne (31) au-delà de la Garonne, dans un territoire par ailleurs inscrit dans les Hautes-Pyrénées. Entourée par les reliefs et les vallées pyrénéens au Sud, bordée par la Garonne et visuellement conclue par les reliefs du Cap du Teil au Nord, la plaine de Saint-Bertrand et Valcabrère se présente comme un hortus cultivé et ponctué par les vestiges de l’antiquité. Dans le cadre du développement de ces fouilles, William Van Andringa s’est aperçu que ces campagnes archéologiques révèlent aussi des mémoires récentes et vivantes. Les habitants des villages et des hameaux, qui voient leur territoire agricole

s’animer d’équipes d’archéologues et se révéler dans ses couches profondes sous l’impulsion des fouilles, s’intéressent aux sites explorés et s’en rapprochent. En s’inscrivant dans des sites, des paysages et des bâtiments existants, les projets développent des réponses équilibrées aux besoins recueillis lors du voyage d’étude du 8 au 10 octobre 2020 : comment dynamiser le territoire en respectant ses caractéristiques, comment améliorer l’accueil de visiteurs de manière durable et écologique, comment répondre aux besoins en matière d’espaces communs et d’équipement publics tout en s’adaptant à l’échelle de la communauté qui habite, travaille et fait vivre le territoire.

* Entre patrimoine et paysage

La ruine dans son « écrin » naturel

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nsa pb | studio « mémoire, contexte et création-Intervention contemporaine dans un bâti historique» | le devenir de saint-bertrand-de-comminges et de Valcabrères

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Chuprova maria et Ravel léa | 21.01

Ci-dessus, croquis d’intention. À droite, plan de repérage des éléments remarquables, coupe schématique du territoire et du parcours comme point de départ du projet. Un parcours qui révèle les richesses de la plaine s’esquisse. L’idée étant d’aller dans le sens d’une découverte plus approfondie du territoire, ses paysages, ses vestiges et ses savoirs-faire.

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STUDIO D’ARCHITECTURE - PHILIPPE PROST ET EMANUELE ROMANI


*

ENTRE PATRIMOINE ET PAYSAGE, La ruine dans son « écrin » naturel

lieux à découvrir / à revaloriser points de vue parcours paysager chemins St. Jacques de Compostelle lieux à découvrir / à revaloriser points de vue parcours paysager

Un parcours qui derévèle les richesses de la plaine chemins St. Jacques Compostelle Faire découvrir le territoire, ses paysages, ses vestiges et ses savoir-faires

Labroquère

Un parcours qui révèle les richesses de la plaine Faire découvrir le territoire, ses paysages, ses vestiges et ses savoir-faires

Labroquère

Barbazan

Barbazan

Mont Aredon Sarnat Pic d

Mont Aredon Sarnat Pic des Quettes

Saint-Bertrandde-Comminges

Valcabrère

Saint-Bertrandde-Comminges

Valcabrère

La Garonne La Garonne

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Tour d’observation

Lieu dit Les Campagnes 455 mètres

jardins vivriers

Lieu dit Les Campagnes 455 mètres

Plaine agropastorale

Hameaux et jardins vivriers

Faubourg et jardins vivriers

Faubourg et jardinsHameaux vivrierset

Jardins vivriers

Jardins vivriers

Prairies bocagères Prairies bocagères

Hameaux et prés fauchés

Châtaigneraie Châtaigneraie

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Hameaux et prés fauchés

Boisements

Hameau

Maison de Batz et l’abris de la forêt

Prairies alluviales

Plaine agropastorale

ensa pb | studio « mémoire, contexte et création-Intervention contemporaine dans un bâti historique» | devenir de saint-bertrand-de-comminges et de Valcabrère

ensa pb | studio « mémoire, contexte et création-Intervention contemporaine dans un bâti historique» | devenir de saint-bertrand-de-comminges et de Valcabrère

Maison de Batz et l’abris de la forêt Lieu dit

L

La Serre Catar 466 mètres

Prairies bocagères

Prairies alluviales

Prairies bocagè La Garonne

Saint-Bertrand-

Tour d’observation Saint-BertrandMaisonBordères du Camp romain de-Comminges Hameau La Bourdette du Camp romain de-Comminges La Bourdette Bordères 515 mètres 461 mètres 461 mètres 515 mètres

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La Garonne

Lieu dit Le Mont Lieu mètres dit Le Mont 520

chuprova maria et ravel léa | 21.01.21

chuprova maria et ravel

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Une promenade à travers le plaine, au fil des vestiges

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Coupe détail BB’ 1:100

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Coupe détail CC’ praticable en bois 1:50 1. Platelage en pin traité classe 4 2. Lambourde en bois ep. 8 cm 3. Pieux en robinier bois classe 4 4. Structure métallique

Ci-dessus, coupe paysagère du Camp romain. En haut de page, coupes détail au 1/100e et 1/50e du praticable en bois. À droite, plan masse des interventions autour de la Maison Bordères et de l’Encraoustos, l’ancien camp militaire romain. La promenade s’appuie sur un l’ancien axe antique qui menait au camp.

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Une tour d’observation, un point de repère pour les randonneurs Faire signe dans le paysage

Une première réflexion a été menée à l’échelle de la plaine, ceinturée par les montagnes. Nous l’associons à un jardin clos, un hortus conclusus, composé de curiosités à découvrir, mais aujourd’hui méconnues. C’est de là que vient notre volonté d’imaginer un parcours à travers les paysages de la plaine, un parcours qui vient relier toutes les traces archéologiques et qui permet d’apporter plus de compréhension vis-à-vis du territoire en le révélant par la marche. La Plaine apparaît comme un lieu de transition entre toutes les communes, un lieu de croisement, un lieu qui rassemble et qui relie, un lieu qui nourrit, de part la diversité

des cultures (sylvopastoral, coteaux forestiers, prairies bocagères et vergers...). Ce parcours va être le point de départ de notre projet qui intègre deux réhabilitations de bâtiments existants : la Maison Bordères à Saint-Bertrandde-Comminges devient le lieu d’accueil des touristes et de travail des archéologues, quant à la Maison de Batz à Valcabrère, elle est reconvertis en gîte archéologique. Des interventions plus ponctuelles, au fil du parcours qui relie ces deux villages, sont aussi imaginées. La tour de l’ancien Camp romain antique apparaît comme le point de repère au coeur de la Plaine.

Ville basse Encraoustos

Maison Bordères

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Ci-dessus, une vue aérienne des vestiges du Camp romain datant des années 1980. À droite, une perspective, le plan et la coupe détail des fondations de la tour d’observation au 1/100e.

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La Maison Bordères, le pôle d’accueil des touristes et le lieu de travail des archéologues Réhabilitation du bâtiment en respectant l’esprit des lieux

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LA MAISON BORDÈRES, Le pôle d’accueil des touristes et le lieu de travail des archéologues

Elévation AA’ 1:100

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Plan RDC 1:100

Ci-dessus, le plan de rez-de-chaussée de la Maison Bordères réhabilitée au 1/250e, le salon, la salle à manger et la cuisine commune et sa coupe perspective. À droite, plan de l’étage : les salles de travail des archéologues ouvertes au public et salles de réunions plus intimistes. Élévation de la façade principale, en rouge les menuiseries ajoutées.

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Ci-dessus, coupe paysagère de la Maison Bordères, l’aménagement paysager en relation avec les vestiges et le pôle de médiation. En haut de page, une perspective de la salle de travail des archéologues qui se veut ouverte sur les autres espaces pour favoriser les échanges et les intéractions entre archéologues et groupes scolaires de passage.

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Élévations extérieur, intérieur et coupe-détail 1. Charpente existante apparente. 2. Isolation en laine minérale. 3. Panneaux coulissants sur rails. Hauteur : 350cm. 4. Encastrement d’une nouvelle maçonnerie. 5. Linteau en pierre. 6. Volet roulant. 7. Porte-fenêtre en chêne, ouvrant en imposte, double vitrage. 8. Parquet en mélèze ep : 22mm. 9. Fenêtre en chêne à l’ancienne, ouverture par espagnolette à l’ancienne, 3 carreaux par vantail avec petits bois collés de 30 mm avec intercalaire fictif. 10. Table d’appoint en chêne, fixée au mur dans le prolongement de la fenêtre. ep : 30mm. 11. Équerre de fixation en acier plat galvanisé, 380mm x 130 mm

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Le pôle de médiation, un bâtiment qui épouse la pente S’intégrer dans le paysage sans obstruer le regard sur la plaine, magnifier le talus artificiel

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Salle d'exposition 170 м²

Ci-dessus, plan, coupe et élévations du pôle de médiation. À droite, coupe détail de la façade et schéma d’intention.

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Accueil

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LA MAISON DE BATZ ET SON HORTUS CONCLUSUS

LA MAISON DE BATZ ET SON HORTUS CONCLUSUS, Un gite archéologique, une épicerie-café et son jardin paysager

Un gîte archéologique, une épicerie-café et son jardin paysager Recréer du lien avec la Garonne, redynamiser la place du village

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Perspective de la cabane et du chemin

Le jardin de la Maison de Batz

L’entrée du gîte archéologique et l’épicerie-café

Ci-dessus, plan masse du projet de réhabilitation de la Maison de Batz à Valcabrère et de la place et croquis d’intention. À droite, perspective sur la grange réhabilitée en café-épicerie et l’entrée du gîte.

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Ci-dessus, plan rez-de-chaussé du gîte archéologique. Coupe paysagère de l’implantation du projet : le gîte et son jardin paysager, l’abris des bois et le chemin suspendu qui mène à la Garonne.

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Fountain Studio of Ark Architect Inc. Stage de deux mois à Vancouver Installation artistique urbaine

« Deux arcs d’acier s’étendent sur la cour d’entrée ouest de la salle municipale de West Vancouver. Ils s’ouvrent vers le ciel, captant l’air et la lumière. Par un jour brumeux, ils se souviennent d’anciennes colonies tentaculaires, ou de navires imposants, plongés dans un mystérieux air marin. Une inspection minutieuse révèle que la face intérieure de chaque arc est bordée de buses. À certaines heures programmées, plus fréquemment pendant l’été, une fine brume jaillit de ces buses, enveloppant l’esplanade de brouillard, de part et d’autre de l’entrée. Ils créent un passage fluide vers un bâtiment civique qui flotte et se déplace avec le vent et le mouvement des visiteurs. Intitulée Fog

Catcher, l’installation d’art public située dans le West Vancouver District Municipal Hall s’inspire d’un phénomène atmosphérique répandu sur la côte nord du Pacifique. Cela souligne notre lien affectif et social avec le temps, dans ses innombrables manifestations. Parfois gênant, parfois un répit après les sombres et amaémiques journées d’hiver, le phénomène éphémère enveloppe le lien intime de West Vancouver avec la météo. En le célébrant à l’entrée d’une salle municipale, Fog Catcher nous permet de composer avec la profondeur de notre écosystème climatique, son équilibre délicat et notre responsabilité citoyenne dans sa préservation et sa protection. »

Ci-dessus, une photographie du mythique « Vancouver fog ». À droite, des perspectives réalisées pour l’appel d’offre. Ce stage a été l’occasion pour moi d’accompagner l’architecte Imu Chan dans toutes les phases de projet en cours, allant de l’esquisse à l’oral soutenu devant les membres du jury final. Pour ce projet, j’ai travaillé en binôme avec une étudiante en design industriel à l’université d’art et design Emily Carr (Emily Carr University of Art + Design).

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STAGE CHEZ FSOARK ARCHITECTS INC. VANCOUVER


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Le Comité

Stage de deux mois à Montréal Organisation d’évènement et fabrication en atelier

Le 1er juin 2019, le temps d’une journée, la toute première édition de Jarry Varry a pris place au sein du quartier Villeray. Les festivités ont occupé la rue Jarry Est, entre les rues SaintGérard et l’avenue de Chateaubriand. Dans le prolongement de la nouvelle signalétique de la Promenade Jarry, Le Comité a créé une ambiance de fête foraine où de multiples activités gratuites pour les grands et les petits furent au programme : jeux géants, concerts, ateliers participatifs de cirque, etc. L’événement était aussi l’occasion de mettre en vedette les commerces ayant pignon sur rue et de renforcer l’achat local au moyen de

kiosques qui ont pris racine sur les trottoirs de ce tronçon de la rue Jarry. De plus, étant donné que les membres de la promenade ont à cœur l’environnement, la fête de quartier Jarry Varry a été pensée pour épouser le mouvement écoresponsable. Une campagne de financement participatif a d’ailleurs été mise en place afin de permettre, entre autres, la production de verres réutilisables pour l’événement. En plus du design de l’événement (identité visuelle et réalisation de structures pour les kiosques), Le Comité a pris en charge toute l’organisation de la fête, de la programmation jusqu’à la logistique.

Ci-dessus et à droite, des prises de vue réalisées lors de l’évènement. Ce stage m’a permis de comprendre comment on organise un évènement dans l’espace public et d’améliorer mes compétences dans la mise en oeuvre de structures en bois. En effet, j’ai eu l’occasion durant toute la durée du stage de travailler directement dans leur atelier de fabrication et donc de perfectionner l’usage des outils de façonnage du bois.

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STAGE CHEZ LE COMITÉ, MONTRÉAL


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Bain de foule

Projet d’expression plastique Expérimentation autour de l’écriture automatique

La tâche d’encre exprime la densité et l’infinité de la foule. Quotidiennement, les usagers de la ville dense s’empressent dans les transports en commun. Nous effectuons le même trajet tous les jours de la semaine, ainsi, notre quotidien est rationalisé et codifié. Chacun se précipite vers son lieu de travail, peu à peu, des mouvements de foule ininterrompus se dessinent dans les entrailles de la ville telle une mécanique des fluides. Emporté dans cette masse d’individus, nous sommes immergés dans un bain brutal et oppressant. Ce sentiment a influencé ma peinture, tentant d’exprimer le dynamisme du mouvement de cette foule ur-

baine, puissante, en travaillant la gestuelle de mon coup de pinceau. J’ai alors effectué des recherches plastiques autour de la tache d’encre. Celle-ci donnerait une lecture du corps de façon approximative. C’est à la manière de l’écrivain et peintre Henri Michaux que j’ai eu la volonté de composer cette masse d’individus en utilisant le procédé d’écriture automatique comme processus de création. Investir plusieurs formats allongés permet de créer un cheminement séquencé, une gradation qui exprime cette cadence urbaine voyant le jour au coeur de la ville.

Ci-dessus, un dessin préparatoire. À droite, les tableaux finaux. Encre noire sur fine couche de plâtre enduit sur un panneau en bois aggloméré.

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TRAVAUX D’EXPRESSION PLASTIQUE - ÉCOLE BOULLE


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Traces de vies

Projet d’expression plastique Production en volume à partir d’une série photographique En m’inspirant de cette série de photos frontales, j’ai composé et assemblé des matériaux de récupération (bois, cartons, mousse, gravats) afin de créer une composition de volumes qui évoquent la précarité de ces fragments de façades détériorées. Dans le but de révéler les aspérités, les empreintes du temps sur la matière, le processus consiste à construire des volumes à partir de matériaux recyclés, à les complexifier plastiquement par

accumulation et à travers différentes actions sur la matière qui se retrouve altérée. (grater, déchirer, frotter, poncer...) Les volumes se manifestent comme des oeuvres intemporelles qui se sont dégradées avec le temps. La peinture blanche en tant que médium vient recouvrir l’entiéreté du volume. Elle symbolise l’absence, l’éphémérité de l’existence de ces traces qui vont s’effacer dans la ville en perpétuelle évolution.

Ci-dessus, la production finale. Ce projet a été l’occasion de développer mon intérêt pour les matériaux, pour le travail du plâtre.

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TRAVAUX D’EXPRESSION PLASTIQUE - ÉCOLE BOULLE


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Collection de l’informe

Projet d’expression plastique sur le scotch Production en volume

Utilisation du scotch comme matériau à sculpter et à métamorphoser. En lui donnant un contenant et de la couleur, j’obtiens un répertoire de formes. Ce matériau ordinaire change de fonction et d’identité, il devient un objet que l’on sublime et que l’on expose au regard. Paradoxalement, cette collection de

volumes informels évoque autre chose que du scotch. Certains volumes expriment le végétal, d’autres le minéral et d’autres possèdent une certaine animalité. J’ai donc voulu les classer par catégories et les rassembler pour reformer un ecosystème, récréer un monde vivant microscopique.

Ci-dessus, la production finale. Les expériementations sont sélectionnées, classées, rangées en colonne et mises en scène dans l’espace pour former une collection.

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TRAVAUX D’EXPRESSION PLASTIQUE - ÉCOLE BOULLE


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Lieux et contraintes, sous Covid-19 Projet photographique

Il s’agit ici de documenter les expériences quotidiennes vécues, malmenées par différentes restrictions, en faisant part des mutations progressives et du changement de cadre de vie que nous faisons face en temps de Covid-19. Ces changements, qui ont comme but premier de nous accompagner dans cette période difficile, rendent pourtant chaque individu perdu, dérouté et désorienté. Ce travail se veut être le reflet de cette errance et de la perte de repère dans le temps et l’espace public. Le 30 octobre 2020, quelques jours après le couvre-feu de

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21h mis en place dans toute la France, les bars et restaurants se voient contraints de fermer leurs portes. L’épidémie touchant de plus en plus de personnes, le Gouvernement prend des mesures radicales pour essayer de contrer sa progression. S’en suit alors une période d’adaptation pour les commerçants et restaurateurs face à ces nouvelles mesures. Capter le fonctionnement des établissements en temps de Covid-19 et leurs nouvelles organisations spatiales a fait tout l’objet de mon travail.

TRAVAUX D’EXPRESSION PLASTIQUE - ÉCOLE NATIONALE SUPÉRIEURE DE PARIS-BELLEVILLE


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Chantier participatif

CAAPP, Centre Art Architecture Paysage Patrimoine, Évry-Courcouronnes Bellastock, collectif Adn+, ENSA Paris-Belleville

Le CAAPP, Centre Art Architecture Paysage Patrimoine, offre un site inédit en Ile de France, d’ateliers d’expérimentation à échelle 1 et de création inter-écoles. Partages, échanges et retours d’expériences sont le leitmotiv de ce lieu dédié à la production et à la diffusion des cultures constructives propres à l’architecture. Il étend l’élan pédagogique des Grands Ateliers de l’Isle d’Abeau au territoire francilien, en l’alimentant des portées artistiques, paysagères et patrimoniales indissociables de l’ar-

chitecture. Il permet aux écoles d’architecture, d’art, de design et de paysage franciliennes, ainsi qu’aux écoles et universités du Grand Paris partenaires, de partager un lieu commun au sein duquel échanger des idées et concevoir des projets liés à la transition écologique et à l’expérience par le faire. Des projets y sont conçus et réalisés en atelier à toutes les échelles, participant à des dynamiques d’enseignement, de professionnalisation et d’insertion professionnelle.

Pendant deux semaines 20 étudiants en école d’architecture de Versailles et Belleville construisent une base vie pour acceuillir les futurs workshop. Au programme, une cuisine collective, un potager et son compost, des douches et des WC. Les eaux pluviales et les eaux grises sont filtrées et irriguent le potager.

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CHANTIER PARTICIPATIF - ÉCOLE NATIONALE SUPÉRIEURE DE PARIS-BELLEVILLE


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Capter le quotidien Carnet de croquis « La ville arpentée, c’est une ville en poésie : chaque trajet est le vers d’un poème composé d’un nombre de pieds infini. Nos déplacements tissent dans l’espace et le temps une immense toile, projection irréelle de la ville que chacun de nous incarne : nos parcours urbains se confinent souvent à un périmètre délimité, ou suivent des tracés réguliers qui sont le reflet de nos vies et de nos âmes. » Villes de papier, une anthologie de poétique urbaine, Denis Caniaux.

Ci-dessus, un dessin préparatoire. À droite, les tableaux finaux. Encre noire sur fine couche de plâtre enduit sur un panneau en bois aggloméré.

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Marronnier commun, Aesculus hippocastanum L. Il y a un an, j’ai commencé ce travail d’inventaire dessiné des différentes espèces arborées en présence sur les sites de projets.

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Châtaignier commun, Castanea sativa

Robinier faux-acacia, Robinia pseudoacacia

Pommier commun, Malus domestica

Grande fougère, Pteridium aquilinum

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