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AU REVOIR, AÉPUM Olivier Landry

Au revoir, AÉPUM

PAR OLIVIER LANDRY, président

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Par où commencer? C’est difficile d’écrire un CAP-CEL ; ça remet en perspective toute une année d’implication, d’anecdotes et d’histoires, de bons et moins bons coups, de nombreuses heures investies dans des rencontres de toutes sortes et de nouvelles amitiés. Ça me permet aussi de repenser aux raisons de mon implication et aux objectifs de cette dernière. Je vais couvrir dans mon CAP-CEL mon expérience à l’AÉPUM dans son ensemble, parce que je suis tellement reconnaissant de tout ce que cette expérience m’a apporté.

C’est fou de penser que ça fait déjà près de trois ans que je fais partie de l’association étudiante. Je suis entré au comité humanitaire en première année, tout gêné et désireux d’améliorer des traits de personnalité qui me déplaisaient. C’est à travers des collectes mensuelles que j’ai développé tout d’abord des compétences d’organisation. Je me levais aux pauses des cours, un peu tremblant, et je demandais l’attention de tous.tes pour les inviter à mes collectes de fonds. J’étais (un peu trop) insistant sur les réseaux sociaux, vous invitant et faisant des rappels pour que vous veniez faire un tour aux kiosques du comité humanitaire. Ça me tenait énormément à cœur et je voulais vraiment que les collectes fonctionnent. J’ai contribué à la rédaction d’un mémoire sur l’environnement en pharmacie, sujet qui est vite devenu un grand intérêt personnel. J’avais des projets ambitieux en tête, dont CommunAction, une initiative de bénévolat inter-associative dans les centres de soins de longue durée. Une de mes premières déceptions. La COVID frappe et ratisse des mois d’efforts en quelques semaines. Ça n’a pas été facile de laisser tomber ce projet, mais je me suis relevé. Ma première grande leçon à l’AÉPUM : tu n’as pas toujours le contrôle, et c’est bien correct.

J’ai fini mon mandat de président du comité humanitaire à distance, dans le brouhaha du début de pandémie. Je décide alors de me lancer dans le poste de VP et Représentant aux affaires externes. C’était un colossal début de mandat, le Congrès Général Annuel de la FAÉCUM est reporté, en ligne. J’apprends assez vite que la FAÉCUM à distance, ça joue plus rough dans les coins. Ç’a été une année de représentation des plus éprouvantes, avec des conseils centraux et des affaires socio-politiques qui pouvaient devenir tranchants

par moments. On a débattu de sujets qui sont vite devenus des passions pour moi : la diversité, l’équité et l’inclusivité, la condition étudiante et toute la politique qui y est rattachée. J’ai aussi contribué cette année-là au lancement du Comité Ça Suffit, et j’ai co-rédigé un mémoire visant les conditions de l’enseignement à distance. J’ai mis sur pied avec William Boudreau des conférences portant sur l’environnement dans le milieu de la santé. J’ai recommencé à faire tourner la grande roue du Mémoire sur la transformation du programme, projet endormi depuis 2015. Puis, le mois de mars est arrivé et j’ai pris la décision de me présenter à la présidence. C’est avec une boule dans la gorge que j’entre finalement en poste durant l’été. Mais surprise, j’étais complètement brûlé. La dernière année en ligne, d’implication plus qu’intense, m’avait vidé de mon énergie et j’étais paralysé. J’avais lâché toutes les cordes en même temps, je n’en pouvais plus. Une deuxième leçon de l’AÉPUM : l’équilibre de vie, c’est pas juste un beau concept, il faut le mettre en application. L’association m’a appris que c’est important d’avoir un équilibre entre toutes les sphères, et qu’il n’existe pas seulement que le travail et tout le reste. C’est plurifactoriel et ça demande du temps que de comprendre comment arriver à un équilibre de vie sain. Je pense aujourd’hui que j’arrive à let go quand quelque chose me tire trop de jus, du moins beaucoup plus qu’auparavant. J’arrive à mettre tout en perspective. La troisième année est arrivée beaucoup plus vite que je ne le pensais. On commence déjà durant l’été avec le projet annuel du Comité Ça Suffit : une boîte à outils pour sensibiliser aux réalités des peuples autochtones. C’est après plusieurs mois de travail que ce projet arrive bientôt à terme. Puis, premier gros défi à l’association : le retour en présentiel. Peu de membres de l’AÉPUM avaient vécu l’implication en présence, alors ç’a pris beaucoup d’adaptation, beaucoup de temps, de logistique et énormément de travail de la part des membres pour vous apporter une vie étudiante diversifiée, malgré les mille et une contraintes que la COVID nous imposait. Remplir les formulaires COVID était un défi, louer une salle était une guerre, mais on y est arrivé. J’ai rencontré tous les membres en solo pour voir quels étaient leurs objectifs, et chaque fois, j’étais impressionné par leur désir de faire quelque chose de bien avec leur poste. Je suis extrêmement fier des projets que les membres et comités ont porté cette année, vous faites la différence et vos initiatives font fleurir de vie notre beau programme. J’avais de mon côté commencé un long processus de rédaction d’une Lettre ouverte à HémaQuébec et Santé Canada, critiquant les critères d’exclusion au don de sang, qui stigmatisent la communauté 2S/LGBTQIA+. Des mois de révision ont finalement mené à la recherche de signataires auprès des associations étudiantes en santé et services sociaux du Québec. Plusieurs mois plus tard, plus de 40 associations étudiantes l’ont signée et je commence à l’envoyer. C’est avec une larme de joie à l’œil que je reçois une invitation de la directrice d’Héma-Québec, le 25 mars dernier, alors que de nouveaux critères entrent en vigueur la journée même. Je passe à la radio étudiante CISM89,3 FM afin d’en discuter. Un autre beau projet a continué d’avancer : le Mémoire sur la transformation du programme (MTP). C’est en janvier que le comité de rédaction dévoile un brouillon du MTP aux étudiant.e.s, on récolte vos commentaires et on continue. Une chance que cette équipe était dévouée, parce que c’est un projet colossal que d’essayer de modifier un programme aussi complexe que le Pharm.D. On a cherché et trouvé des colla-

borateurs.trices et réviseur.e.s externes qui ont donné beaucoup de temps pour lire et annoter les quelque 50 pages de suggestions que nous avions rédigées. Un gros merci à toutes les personnes qui y ont participé. C’est un projet qui est loin d’être terminé, mais nous espérons le présenter au courant de l’année scolaire prochaine. Je suis extrêmement fier du travail accompli jusqu’à présent. J’ai également eu la chance de siéger sur le conseil d’agrément de la faculté, privilège qui ne revient qu’aux quelques années. J’y ai appris beaucoup d’informations d’arrière-scène. J’ai également pu représenter les étudiant.e.s, indiquant lorsque quelque chose ne fonctionnait pas pour nous au sein de la structure du programme. Ç’a également été l’occasion de garder l’oreille grande ouverte, afin d’analyser si les suggestions que nous portions avec le MTP se collaient bien au programme. Puis, j’entre sur le conseil d’administration d’I.D.É.Action, une OBNL qui a pour but de former les pharmacien.ne.s sur l’inclusion, la diversité et l’équité en santé. J’y suis à titre de représentant étudiant au début, mais je m’y trouve rapidement un poste qui me tient à cœur et au sein duquel je continuerai certainement d’évoluer après mon mandat à l’AÉPUM. Avec I.D.É.Action, on organise des podcasts, des conférences, des webinaires, etc. qui sont accessibles aux étudiant.e.s et qui ouvrent le sujet de la diversité en santé. Mon mois de mars en était un des plus rocambolesques. J’ai été invité au Grand Forum de l’APES, où j’ai eu la chance de discuter avec des professionnel. le.s inspirant.e.s et où j’ai pu écouter des conférences super pertinentes. C’était mon premier congrès en présence, et je me trouve chanceux d’avoir pu en vivre un avant la fin de mon mandat. Le jour de mon retour à Montréal de Québec, c’était le Vin & Fromage, et le lendemain de cette soirée, à 9h00am, vous pouviez me trouver en compagnie de quelques déléguées puckées, mais assez motivées pour vous représenter lors du Congrès Général Annuel de la FAÉCUM. Ce congrès permet entre autres aux associations étudiantes de voter pour le nouveau Bureau exécutif ainsi que pour les orientations de l’an prochain, alors notre présence était essentielle. C’est avec le sourire (et une légère nausée), que les délégué.e.s ont répondu à l’appel, leur petit carton de vote rouge prêt à être brandi dans les airs en harmonie.

Ce mois de mars était un gros mois pour tous.tes les membres de l’exécutif. Notre santé mentale en a mangé un coup, et une chance que nous étions tous. tes là pour se soutenir, car je ne sais pas ce que nous aurions fait l’un.e sans l’autre. Mais maudine, on est passé.e au-travers de ce mois infernal, soulagé.e.s et fièr.e.s. Puis les élections et l’assemblée locale, la semaine suivante, n’ont pas aidé à la condition de mon sommeil assez massacré. Il a fallu mettre à jour le cahier de position, la charte locale, et monter de toute pièce des questions aux candidats des élections, afin de les présenter à la soirée d’assemblée et de débat.

Cette soirée-là, Majd, un de mes bons amis since day one du Pharm.D., m’a fait une remarque qui a bien failli me faire brailler. Il m’a rappelé qu’en première année, je tremblais à l’idée de parler devant notre cohorte et m’a fait remarquer à quel point j’étais devenu à l’aise devant un public. Il m’a dit qu’il était fier de voir comment j’avais évolué, et ç’a été un des plus beaux commentaires qu’on m’ait faits. C’est à partir de ce moment que j’ai commencé vraiment à penser à mon CAP-CEL. Le Pharm.D. m’a formé académiquement, alors que l’AÉPUM m’a permis de m’épanouir à un niveau bien plus personnel. Pour cela, je suis hyper reconnaissant pour toutes les personnes qui m’ont soutenu,

toutes les personnes avec qui j’ai eu le plaisir de travailler et toutes les personnes qui se sont impliquées à mes côtés. Vous avez changé ma vie. Troisième leçon de l’AÉPUM : sortir de sa zone de confort, c’est toujours payant.

Maintenant, c’est la partie hyper cheesy où je fais un petit mot pour mes girls d’exec, alors vous pouvez skipper si c’est pas quelque chose qui vous intéresse. Julie, July pour les intimes. La chargée aux comms la plus souriante que l’AÉPUM a vu depuis la nuit des temps. Tu es un véritable petit rayon de soleil dans l’exec. Je t’ai vu t’épanouir dans ton poste et je crois que tu y as gagné beaucoup de confiance. Je suis choyé d’avoir pu travailler à tes côtés et je ne garde que de bons souvenirs de mon implication avec toi. Je me sens toujours bien en ta compagnie. Merci d’avoir ensoleillé mon quotidien dans la dernière année.

Ceci, the mother of the gang. Ton sens de l’humour est spot on. C’est avec toi que j’ai vécu l’une des soirées les plus bizarres de ma vie, mais une chance que tu y étais. Tu as une personnalité des plus réconfortantes, et tu m’es extrêmement chère. Tu as été là pour moi dans des moments difficiles et tu es une personne charmante de par ton authenticité. Dans ton poste, tu a rebâti la trésorerie de l’AÉPUM. Tu as été une trésorière rigoureuse, digne de confiance, tu as apporté plus de casual et de joie de vivre à l’exec. Merci d’être une amie honnête, t’es précieuse. Manel, le petit ange du groupe. Je t’ai vu t’ouvrir au groupe cette année. Je suis si heureux de t’avoir recruté pour le poste d’externe. Ta personnalité terreà-terre, ton sens de l’humour varié et ton assiduité font de toi quelqu’un que j’admire énormément. Je suis content de pouvoir continuer à m’impliquer avec toi aux Rencontre Maître Chez Vous de cet été et j’espère que nous continuerons de travailler ensemble par la suite, puisque tu es une coéquipière hors du commun. Merci d’avoir fait le saut avec moi dans l’exécutif et de m’avoir fait confiance. Laurie, ma découverte et redécouverte. Je pensais t’avoir découvert l’an passé, et tu ne m’as que prouvé qu’il y avait bien plus à découvrir de toi. Nos soirées tard au local d’asso, à demi morts, les petites rides de char et nos longues discussions (disonsle, on faisait juste procrastiner) m’ont marqué. Depuis le début du Pharm.D., j’ai eu la chance de te voir évoluer, fleurir, et je suis si fier de la personne que tu deviens. Tu seras une pharmacienne incroyable, empathique et douce comme tu es. Je dis douce, mais quand on apprend à te connaître, on se rend vite compte que tu es une bête de danse et que tu as un petit côté fou qui te rend d’autant plus charmante. Merci pour tous les beaux moments qui resteront gravés dans ma mémoire, tu as marqué mon Pharm.D. Anne-So, dévouée et travaillante sont les mots qui me viennent en tête quand je pense à toi. Ma petite boule de stress, qui a toujours de bonnes intentions et qui veut tellement bien faire. J’espère que tu retiens de l’asso à quel point tu as la capacité d’accomplir tout ce que tu désires. Tu es passée au travers de multiples obstacles tout au long de ton mandat, et chaque fois, tu te surpassais. Tu es une personne incroyable, ne l’oublie jamais. Merci pour ta bienveillance, tu m’inspire à me surpasser. Mels, queen of everything. J’ai eu l’occasion cette année d’approfondir notre amitié. J’y ai découvert quelqu’un d’extrêmement drôle, willing et pleine d’énergie. Tu ajoutes toujours un peu de bonne humeur et de positivisme à une situation, tu es mon petit bonheur quotidien. Je suis chanceux de t’avoir dans ma vie et ne pourrai te remercier assez pour tout ce que tu as fait pour moi cette année. Dans ton poste, tu es quelqu’un de débrouillarde, d’attentionnée et de pétillante. Tu

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