SOMMAIRE
3 ÉDITO
Alexis Brézet, directeur des rédactions du Figaro.
PARTIR
6 Le Canada, nouvelle destination du rêve américain.
8 Saviez-vous que…
10 Francophonie canadienne : les nouveaux arrivants accueillis à bras ouverts
12 Réussir son expatriation : conseils de « terrain »
16 Le Canada d’Est en Ouest
D’UN OCÉAN À L’AUTRE
18 Connaître pour mieux comprendre
19 Au Canada aussi, la maison brûle
20 Le français au Canada, au-delà du Québec
21 Pénurie de main d’œuvre et opportunité de carrières
24 Les clés de la recherche d’emploi
26 Un réseau franco-canadien pour soutenir les entrepreneures
27 Au Canada, le travail à tout âge
28 Le système éducatif canadien expliqué aux Français
30 Bien comprendre le système bancaire canadien
CANADA
34 Entrée express : toujours plus d’immigrants accueillis
38 Le Canada en séjour temporaire
39 Des dizaines de programmes pour immigrer
40 Adresses utiles
TRAVAILLER
L’EST
43 S’installer
50 Étudier
54 Travailler/ Entreprendre
LE CENTRE
59 S’installer
63 Étudier
67 Travailler
69 Entreprendre
L’OUEST
71 S’installer
74 Étudier
76 Travailler
79 Entreprendre
LE NORD
81 Nunavut
82 Yukon
83 Territoires du Nord-Ouest
112 Interview de Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie et responsable du développement économique régional
114 Interview de Bruno Marchand, le nouveau maire de la capitale québécoise
115 Québec international : attirer et accompagner les talents
116 Le sirop d’érable : un produit culte ENTREPRENDRE
120 De chef étoilé à mentor pour jeunes autochtones
104
109
121 Se lancer en région : l’appel de la nature
122 10 conseils pour créer votre entreprise au Québec
124 Investissement Québec, coup de pouce pour entreprendre
126 Le Québec, terre d’affaires
Saviez-vous que…
Histoire, géographie, sociologie : découvrez quelques traits caractéristiques du Canada afin de ne pas être pris au dépourvu quand le temps de l’immigration sera venu !
Par Natacha CzerwinskiLE CANADA EST LE DEUXIÈME PAYS PLUS VASTE AU MONDE (APRÈS LA RUSSIE).
Sa superficie exacte est de 8 965 588,85 km2 et sa densité de 3,9 habitants au km2 (en comparaison, celle de la France est de 105,9). Le français et l’anglais sont les deux langues officielles du pays.
Son espace est découpé en dix provinces, trois territoires et six fuseaux horaires (il y a six heures de décalage entre Paris et Montréal et neuf heures avec Vancouver).
Le Québec est la plus grande des provinces canadiennes et sa superficie équivaut à quasiment trois fois l’Hexagone. Il s’agit de la seule ayant le français comme unique langue officielle (le Nouveau-Brunswick est, quant à lui, la seule province officiellement bilingue du pays).
2.
Au Canada, on dénombre 2 millions de lacs.
Le Canada est également l’une des nations les mieux pourvues au monde en ressources naturelles.
C’est le 4e pays producteur de pétrole, le 2e producteur de bois d’œuvre résineux et le 1er producteur de potasse. Environ 80 000 espèces (mammifères, oiseaux, poissons, plantes, amphibiens, reptiles et insectes) y sont recensées. Les plus emblématiques – le caribou, l’ours polaire, le castor et le huard –figurent d’ailleurs sur les pièces de monnaie. Le pays à la feuille d’érable possède environ 24 % des forêts boréales et 25 % des forêts tempérées du monde. On y trouve 2 millions de lacs et la troisième superficie de glaciers en importance dans le monde.
LE CANADA EST UNE MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE.
D’abord instaurées, au XVIe siècle, par les rois de France, les institutions monarchiques ont été maintenues lors de la création de la Confédération, en 1867. Aujourd’hui, le Roi du Canada et chef de l’État canadien est le roi Charles III. Il est l’incarnation de la Couronne au Canada. Dans le système de gouvernement, la Couronne détient le pouvoir
de gouverner, mais le confie au gouvernement (et à son chef, le Premier ministre) qui l’assume au nom et pour le bien de la population. Le roi est par ailleurs représenté, sur le territoire, par le « gouverneur général ». Ce poste est occupé, depuis juillet 2021, par Mary Simon : cette défenseuse réputée des droits et de la culture des Inuits est ainsi devenue la première
« Aujourd’hui, le Roi du Canada et chef de l’État canadien est le roi Charles III »
Autochtone à assumer cette fonction. Le pays compte trois paliers de gouvernement : le fédéral, qui gère les dossiers d’intérêt national et international comme la sécurité publique, l’armée, la monnaie ou le droit criminel ; le provincial (en charge notamment de l’éducation, de la santé et des programmes sociaux) et le municipal (celui-ci est responsable des enjeux locaux tels que la collecte des déchets ou les transports en commun).
PRÈS DU QUART
DE LA POPULATION (23%, SOIT PLUS DE 8,3 MILLIONS DE PERSONNES) EST ISSU DE L’IMMIGRATION*. C’est la proportion la plus élevée parmi les pays du G7. Si, historiquement, la majorité des immigrants provenait d’Europe, l’Asie est devenue, ces dernières années, la principale région de naissance des nouveaux arrivants (ainsi, près d’un immigrant récent sur 5 est né en Inde). Dans un contexte de vieillissement de la population (les baby-boomers représentaient, en 2021, 24,9 % des Canadiens), le pays à la feuille d’érable compte ouvertement sur cet apport démographique extérieur pour « atténuer les répercussions des pénuries de main-d’œuvre » dans un certain nombre de secteurs et de régions (au troisième trimestre 2022, il y avait près d’un million d’emplois à combler à travers le pays dans des domaines aussi divers que la santé, l’éducation, l’hôtellerie-restauration ou encore la construction). Le Canada a ainsi prévu d’accueillir 465 000 nouveaux résidents permanents en 2023, 485 000 en 2024 et 500 000 en 2025. D’ici 2036, les immigrants représenteront jusqu’à 30 % de la population canadienne (en 2011, le ratio s’élevait à 20,7 %). Au Québec (la Belle Province est responsable de la sélection de ses immigrants et le fédéral de leur admission), entre 32 000 et 33 900 personnes devraient être reçues, en 2023, au titre de l’immigration économique.
*Données provenant du recensement 2021.
« D’ici 2036, les immigrants représenteront jusqu’à 30 % de la population canadienne »
LE CANADA A PRIS À BRAS-LE-CORPS DE NOMBREUX SUJETS DE SOCIÉTÉ.
Le pays à la feuille d’érable est notamment engagé de longue date en faveur de l’égalité des genres, un principe fondé sur la Loi canadienne sur les droits de la personne (adoptée en 1977) et la Charte canadienne des droits et libertés (entrée en vigueur en 1982). Au fil des années, plusieurs textes ont porté sur cette question, dont la Loi sur l’équité en matière d’emploi (1995) et la Loi sur l’équité salariale (2018). En mars 2019, pour « encourager une répartition plus équitable des responsabilités relatives au soin des enfants dans les ménages », le Canada a également créé une « prestation parentale partagée ». Le principe ? Proposer un congé parental bonifié (jusqu’à 40 semaines) s’il est réparti entre les deux membres du couple. Le pays est aussi l’un des plus avancés du monde en matière des droits des personnes LGBT. Dès 2005, le Canada a reconnu le mariage entre personnes de même sexe et la procréation médicale assistée est ouverte à tous et toutes depuis 2004. Depuis 2019, les personnes « qui ne se considèrent pas exclusivement comme une femme ou un homme » peuvent faire imprimer un « X » sur leurs documents d’identité (passeport, certificat de citoyenneté ou carte de résident permanent). Du côté de la fin de vie, le parlement du Canada a adopté, en 2016, une loi fédérale qui permet de demander « l’aide médicale à mourir » (AMM). Très encadrée, la démarche est réservée aux adultes ayant « un problème de santé grave et irrémédiable ». D’après les dernières données disponibles, 31 664 personnes ont bénéficié de l’AMM depuis son entrée en vigueur.
5 % DE LA POPULATION NATIONALE SE REVENDIQUE AUTOCHTONE (SOIT 1,8 MILLION DE PERSONNES)*.
Au Canada, il existe trois catégories de peuples autochtones – les Premières Nations, les Métis et les Inuits – dont la population augmente de manière régulière (+9,4 % entre 2016 et 2021). Plus de 70 langues autochtones distinctes sont parlées dans le pays, réparties en une douzaine de familles linguistiques (la plus importante et la plus répandue étant l’algonquien).
Si, pour les premiers colons, les Autochtones ont d’abord constitué des alliés militaires et économiques de taille, le rapport de force change au XIX e siècle. Avec le déclin du commerce des fourrures et après la dernière guerre coloniale en Amérique, les Premiers Peuples deviennent inutiles aux yeux des Européens. Dans un contexte de colonisation rapide où les terres sont convoitées, ils sont même considérés comme un obstacle au développement. Ils vont alors perdre progressivement leurs droits territoriaux et se voir confinés dans des espaces plus restreints, les réserves. En 1876, le Parlement fédéral adopte la Loi sur les Indiens, qui octroie au gouvernement un vaste pouvoir de contrôle sur les réserves et la vie quotidienne de ses habitants.
Cette politique de tutelle atteint son apogée avec le système des pensionnats afin de « civiliser » les enfants autochtones, l’État et plusieurs églises mettent en place un réseau d’écoles où les jeunes, arrachés à leur famille, doivent renoncer à leur langue et à leur mode de vie traditionnel. Entre 1880 et 1996, plus de 150 000 enfants ont fréquenté ces pensionnats. On estime que 6 000 y ont trouvé la mort sous l’effet de maladies, de sévices et de malnutrition.
Ce scandale d’État a été reconnu, en 2015, comme un « génocide culturel ». En janvier 2023, le gouvernement a annoncé un accord avec 325 communautés autochtones pour les dédommager à hauteur de 2,8 milliards de dollars canadiens (soit 1,9 milliard d’euros) pour le préjudice subi.
*Données provenant du recensement 2021.
NOUVEAU TOULOUSEMONTRÉAL SANS ESCALE
Dès cet été et à l’année !
À partir du 2 juin 2023
RÉUSSIR SON EXPATRIATION
Conseils de « terrain »
De nombreux Français installés au Canada ont créé des outils (blog, chaîne Youtube, podcast) qui leur permettent de partager leur expérience, mais aussi de guider les nouveaux arrivants.
Voici les recommandations de trois d’entre eux pour faire de votre projet outre-Atlantique un succès.
Par Natacha CzerwinskiJEAN-MICHEL LHOMME
48 ans, arrivé à Montréal avec sa femme et ses trois filles en juillet 2020.
SON BLOG ET SON PODCAST : faistufrette.com
« Pour préparer votre projet, vous trouverez bien évidemment sur Internet de nombreuses informations pertinentes. Soyez toutefois vigilants sur les sources consultées, surtout pour ce qui est des procédures d’immigration. Ne prenez pas non plus pour argent comptant tous les récits personnels, car chaque cas est particulier. Au-delà des guides, je recommande aux futurs expatriés de se plonger dans la littérature québécoise et dans des ouvrages qui décryptent les codes de la Belle Province. Car, lorsqu’on part s’installer au Québec, il est essentiel de ne pas sous-estimer l’ampleur du choc culturel. Ici, nous sommes en Amérique du Nord et non dans une lointaine contrée cousine de la France ! Les modes de vie et de consommation, la manière de penser, les relations interpersonnelles, tout est différent. D’une manière générale, les Québécois
« Il est essentiel de ne pas sous-estimer l’ampleur du choc culturel »
n’aiment pas le conflit. Ici, on évite les discussions qui fâchent et, contrairement à la France, on fuit le débat d’idées. Par contre, il y a un sujet sur lequel les Québécois partent au quart de tour, c’est la langue ! Ne vous avisez pas de critiquer leurs expressions ou tournures de phrases, et encore moins leur accent – d’ailleurs, ici c’est nous qui en avons un. Attention à la question du tutoiement, qui est loin d’être aussi rapide et systématique qu’on l’imagine. Oui, au supermarché ou dans les transports, les Québécois tutoient facilement. Mais, dans certaines situations – notamment avec un éventuel futur employeur – il faut “se garder une petite gêne”, comme on dit ici. Je conseillerai de commencer par le vouvoiement et d’attendre que la personne en face propose de changer de registre. Ne vous méprenez pas non plus sur la signification du tutoiement : ce n’est pas parce qu’on le pratique avec son patron qu’on est proches et cela ne l’empêchera pas de vous licencier du jour au lendemain s’il le juge nécessaire. Pour ce qui est des relations amicales, mieux vaut être patient. Les Québécois sont, de prime abord, très chaleureux et très serviables, mais rentrer dans leur cercle intime prend beaucoup de temps. Pour nouer des contacts, investissez-vous dans les associations de votre quartier (groupes de parents d’élèves, aide aux plus démunis, etc.)
Professionnellement, soyez ouverts aux opportunités. On ne part pas à 6 000 km de chez soi pour vivre la même vie qu’avant ! Ce nouveau départ peut même être l’occasion de vous réinventer… »
SÉJOURS AU CANADA : L’importance d’être bien assuré(e)
Obligatoires ou facultatives, les assurances santé et assistance figurent parmi les incontournables d’un séjour réussi à l’étranger, pour un simple voyage comme durant une expatriation. ACS, spécialiste de la mobilité internationale, vous livre ses conseils pour séjourner en toute sérénité !
Sandra Zagzag Secrétaire GénéraleCONSEILS POUR BIEN CHOISIR SON ASSURANCE
L’assurance voyage est conçue pour vous garantir un accompagnement durant votre séjour. Il est indispensable qu’elle contienne au moins les garanties suivantes :
• frais médicaux courants, • hospitalisation, • rapatriement, • et responsabilité civile vie privée. La formule peut varier en fonction du type de voyage, de vos besoins, de vos activités sur place, etc. Le choix d’une assurance expatriation dépend de vos attentes en matière de santé : prise en charge uniquement en cas d’hospitalisation ou couverture maximale. En Amérique du Nord en raison du coût exorbitant des soins, il est judicieux d’opter pour une protection complète.
SEREZ-VOUS COUVERT PAR LE SYSTÈME DE SANTÉ CANADIEN ?
Le Canada dispose d’un système d’assurance maladie universel sur tout son territoire, mais compte 13 régimes provinciaux et territoriaux avec chacun leurs différences ou particularités. En fonction de votre statut ou visa, vous n’aurez pas forcément droit à cette protection. Vérifiez donc bien avant votre départ ! Il faut savoir que le coût des soins de santé est plus élevé au Canada qu’en Europe. Rien que pour l’admission aux urgences, qui sont de plus souvent encombrées, il faut débourser de 700 $ à 800 $. Il est conseillé, sauf cas grave, de se diriger plutôt dans une clinique ou un centre de soins sans rendez-vous en cas de maladie ou d’une blessure légère.
POURQUOI SOUSCRIRE UNE ASSURANCE ?
Si vous ne bénéficiez pas d’une protection sociale sur place, recourir à une assurance santé & assistance privée est un indispensable pour faire face aux imprévus.
L’assurance voyage s’adresse aux voyageurs de quelques jours à plusieurs mois et a pour but de pallier les petits soucis et les grandes urgences. Elle propose un ensemble de garanties pour couvrir les conséquences des incidents pouvant survenir pendant votre séjour. On entend par là les frais médicaux bien sûr, mais également l’assistance, le rapatriement, le vol ou la perte des bagages, la responsabilité civile... et aussi l’annulation de votre voyage.
L’assurance expatriation, est destinée aux personnes qui souhaitent résider quelques années à l’étranger. L’assurance va se substituer à un organisme de remboursement de frais médicaux. En général, les différentes protections proposées s’articulent autour de cinq grands postes : les frais médicaux courants, l’hospitalisation, l’optique, les soins dentaires et la maternité. D’autres garanties optionnelles très utiles peuvent vous être présentées comme un revenu en cas d’invalidité, un capital décès, l’assistance...
Il est conseillé de s’y prendre à l’avance pour choisir la solution adaptée à vos besoins. Prenez le temps de vous renseigner, de lire les notices, de poser des questions... pour bien comparer les offres sur le marché, pour trouver celle qui vous correspond.
VOYAGER SANS ASSURANCE : BONNE OU MAUVAISE IDÉE ?
Le voyage est souvent prometteur de bien-être et sensations fortes. Cependant à l’étranger tout peut arriver : avoir un accident, perdre ses bagages, tomber malade ou encore devoir être rapatrié. Si vous n’êtes pas couvert, cela pourrait vous coûter (très) cher. Pour ceux qui pensent que les assurances offertes par les différentes cartes bancaires suffisent, vérifiez bien les conditions et les plafonds de votre contrat.
AU CANADA : OBLIGATOIRE OU NON ?
Selon que vous soyez globe-trotter, travailleur expatrié, étudiant, simple visiteur ou retraité, les mêmes règles ne s’appliquent pas. Par exemple, si vous partez avec un PVT, ni l’assurance maladie de votre pays d’origine, ni celle du Canada ne vous couvrira pendant votre séjour à l’étranger. Vous devez souscrire avant votre départ à une assurance maladie, hospitalisation et rapatriement. En PVT, la durée de votre assurance peut impacter sur la durée de votre visa. Si vous partez avec un visa Expérience Internationale Canada, renseignez-vous sur Pvtistes.net.
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Au Canada, le travail à tout âge
L’emploi des adolescents, voire des pré-adolescents, en parallèle de l’école, est une pratique bien ancrée au Canada. Si les jeunes préparent ainsi leur future vie professionnelle, les seniors sont aussi très appréciés sur le marché du travail.
Par Ludovic HirtzmannTu ne peux pas travailler à la caisse, tu n’as que 12 ans », lance Hans, 15 ans, caissier d’un supermarché de l’est de Montréal à un jeune garçon. Ce dernier se défend. « J’ai 13 ans », maugrée-t-il, tout en empilant des paniers près de la caisse d’Hans, avant de s’éloigner en poussant des Caddie. « J’aime mon travail. C’est ma première jobine (job). J’ai commencé le mois dernier et je suis là environ quinze heures par semaine », confie le jeune garçon, tout sourire. Hans, à qui l’on donnerait moins que son âge, apprécie aussi son job. « Ici il
QUE DIT LA LOI ?
n’y a que des jeunes. Les adultes sont là pour nous contrôler et nous donner des conseils », précise-t-il. Et le salaire? L’adolescent pique du nez, regarde à droite à gauche pour s’assurer que personne ne l’écoute. « Ce n’est que le salaire minimum, 14,25 dollars de l’heure (environ 9,90 euros) ». Si l’emploi des jeunes âgés de 15 à 19 ans, actifs en plus de leurs études, existe depuis des décennies au Québec, le phénomène s’est accentué ces dernières années. Ils seraient plus de la moitié à travailler, contre 42 % en 2016. De plus en plus d’enfants de 11 à 14 ans les rejoignent.
Au Québec, c’est la CNESST (La Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail) qui est responsable de l’application des lois relatives au travail. Si, jusqu’à présent, les moins de 14 ans pouvaient travailler sous réserve de l’obtention d’une autorisation parentale, la donne a changé. Un projet de loi déposé par le ministre Jean Boulet vient d’être adopté et encadre désormais le travail des mineurs. Les moins de 14 ans ne pourront donc plus être employés saufs cas exceptionnels : enfants artistes, livreurs de journaux, gardiens d’enfants, aide aux devoirs ou tutorat, emploi dans une entreprise familiale de – 10 salariés, travail au sein d’une association sportive, sociale ou communautaire à but non lucratif. Les plus âgés ne pourront travailler plus de 17 heures, dont 10 heures maximum effectuées du lundi au vendredi. La loi entrera en vigueur à la rentrée prochaine. Dans les autres provinces du Canada, les choses sont un peu différentes et peuvent évoluer en fonction du secteur professionnel. Ainsi, au service dans la restauration, les hôtels ou les stades, les plus de 14 ans sont acceptés, tandis qu’il faut avoir plus de 15 ans pour faire ses preuves en cuisine, avoir atteint 16 ans pour l’industrie de la construction, et 18 ans pour travailler dans une usine. Mais il faut se pencher sur la législation en vigueur dans chaque territoire pour éviter de se retrouver hors la loi. A.L.
SOCIÉTÉ DU TRAVAIL
« L’Amérique du Nord est par excellence une société de travail », appuie Mircea Vultur. Preuve en est : les seniors travaillent aussi. Pour les familles montréalaises, le week-end, tout commence souvent au Canadian Tire, un immense supermarché mêlant bricolage et mobilier de maison. Plutôt que d’aller vers un jeune employé, un couple se dirige vers un salarié au polo rouge, l’uniforme de l’entreprise. L’employé approche les 70 ans. L’homme confie qu’il travaille là depuis quelques années et qu’il ne compte pas prendre sa retraite de sitôt. Les clients, eux, préfèrent opter pour un travailleur âgé, jugé plus expérimenté. Dans une autre grande chaîne canadienne de bricolage, Rona, le gérant d’un magasin du centre-ville de Montréal explique que les aînés passent mieux auprès de la clientèle, qui identifie à la fois expérience, compétence et gentillesse. Au point que l’entreprise embauche de préférence des aînés dans ses magasins de bricolage, généralement de petites surfaces. L’importance de l’emploi des seniors au Canada s’explique aussi socialement. L’âge n’est pas un handicap au Canada. Les recruteurs, pragmatiques, jugent quelqu’un en fonction de ses compétences, non de son âge. D’autant que les seniors conviennent aux entreprises. S’ils demandent plus de souplesse dans leurs horaires de travail, ils sont autonomes et nécessitent peu de supervision.
D’UN OCÉAN À L’AUTRE
Le système éducatif canadien expliqué aux Français
Il n’existe pas d’éducation « nationale » au Canada, fédération de 13 états où plusieurs systèmes éducatifs cohabitent. En voici les grandes lignes.
Depuis 1867, l’éducation est l’une des compétences exclusives de chacune des 10 provinces et des 3 territoires qui constituent le Canada. Raison pour laquelle plusieurs systèmes éducatifs différents cohabitent en terre canadienne, avec un âge de fin de la scolarité obligatoire qui va de 16 à 18 ans, suivant les provinces. Mais, à l’échelle nationale, le Canada reste très bien placé dans le classement Pisa, puisque dans la dernière mouture il y décroche la 6 e place sur le critère des compétences globales des jeunes de 15 ans.
LE PRIMAIRE ET LE SECONDAIRE
L’année scolaire va généralement de début septembre à fin juin, avec des congés scolaires toutes les 6 ou 7 semaines. La semaine s’écoule du lundi au vendredi, mercredi inclus, avec des journées parfois un peu plus courtes qu’en France, se terminant à 15 ou 16 heures. Écoles publiques et privées coexistent - l’école publique est gratuite, et suivant les provinces, la scolarité obligatoire commence au plus tard
« Les futurs étudiants ne sont pas sélectionnés sur concours, mais sur dossier, sur la base de leurs résultats scolaires »
Par Sandrine Chesnel
l’année des 5 ou des 6 ans. Une année de maternelle, ou préscolaire, non obligatoire, est suivie de 12 années de scolarité, de la 1ère à la 12 e. Le secondaire commence en 9e - sauf au Québec où le secondaire commence en 7e, pour se terminer en 11e. Le primaire dure donc 8 ans au Canada, à l’exception du Québec, où il dure 6 ans.
LES ÉTUDES SUPÉRIEURES : PAS DE CONCOURS
À la fin du secondaire, à 17 ou 18 ans en moyenne, les jeunes Canadiens qui poursuivent leurs études intègrent une université, un collège ou bien encore, au Québec, un CEGEP (collège d’enseignement général et professionnel). Les CEGEP québécois proposent deux types de parcours, avec des formations pré universitaires de 2 ans, qui préparent l’entrée à l’université, et des formations techniques de 3 ans, plus professionnalisantes, à l’image de nos BTS et BUT.
Les universités canadiennes se partagent entre établissements anglophones et francophones (majoritairement au Québec, mais aussi en Ontario ou au Nouveau Brunswick). L’organisation des études supérieures distingue le premier cycle (undergraduate studies), et le deuxième cycle (postgraduate studies). En premier cycle les étudiants préparent l’équivalent de la licence européenne,
appelée bachelor’s degree (baccalauréat au Québec). Les bachelors des universités canadiennes durent 3 ans, le baccalauréat québécois, 4 ans. Après leur bachelor ou leur baccalauréat, les jeunes canadiens peuvent poursuivre leurs études par un master’s degree ou une maîtrise, en 1 ou 2 ans, puis un doctorat ou un Phd, en 3 ou 5 ans.
AU CANADA, PAS DE « GRANDES ÉCOLES » À LA FRANÇAISE
Dernière particularité qui distingue fortement le système d’enseignement supérieur du Canada du système français : il n’existe pas l’équivalent de nos grandes écoles au Canada - les universités sont les grandes écoles. Les ingénieurs, les cadres, les juristes, les magistrats, les médecins, les journalistes, etc. sont tous formés dans les universités. De même les futurs étudiants ne sont pas sélectionnés sur concours, mais sur dossier, sur la base de leurs résultats scolaires. Les frais de scolarité dans le supérieur sont aussi beaucoup plus élevés qu’en France ; à 10 000, 15 000 ou 20 000 euros l’année pour les plus prestigieuses. Enfin selon les différents classements internationaux, les 3 meilleures universités du Canada sont anglophones : l’université de Toronto (UofT), l’université de Colombie-Britannique (UBC), à Vancouver, et l’université McGill à Montréal.
D’UN OCÉAN À L’AUTRE
Bien comprendre le système bancaire canadien
Une des premières choses à faire à votre arrivée sur le sol canadien est d’ouvrir votre compte bancaire. Or, le système bancaire canadien est différent du français. On vous explique tout.
Par Rozenn Gourvennec
En entrant dans une banque canadienne, les immigrants francophones découvrent un nouveau jargon : carte de débit, carte de crédit, récompenses, cote de crédit… Il faut savoir qu’au Canada, la carte de débit (ou carte Interac) ne sert qu’à retirer de l’argent et à réaliser des transactions débitées immédiatement sur le compte chèque. Pour acheter sur internet, il faut une carte de crédit, reliée à un compte à part et qu’il faudra rembourser à échéances. Les achats réalisés via cette carte permettent d’obtenir du cashback (ou récompense), sous forme de remboursement d’un pourcentage des dépenses. « La carte de crédit a son importance au Canada car elle permet de construire votre cote de crédit, afin de vérifier votre solvabilité en cas d’achat de bien immobilier, mais aussi pour trouver un emploi, louer une voiture ou acheter un forfait de téléphone, explique Vanessa Rodriguez, responsable du service à la clientèle particuliers à la Banque Nationale du Canada. Je conseille aux nouveaux arrivants d’utiliser leur carte de débit uniquement pour retirer de l’argent et de réserver la carte de crédit à tous leurs achats, afin d’augmenter leur cote de crédit. Car si vous remboursez régulièrement votre compte crédit, votre cote de crédit sera bonne et votre limite de crédit autorisée augmentera. Il faut
compter au moins trois mois pour bâtir son historique de crédit ».
DES PONTS D’OR
POUR LES IMMIGRANTS
À RETENIR
RBC (Banque Royale du Canada)
www.rbcbanqueroyale.com
Qu’est-ce qui fait la qualité de vie au Canada?
Voici un survol de quelques avantages de vivre au Canada.
Est-ce que la qualité de vie est bonne?
Oui. Le Canada se retrouve souvent en tête de liste des palmarès des pays où il fait bon vivre. Généralement, on y vante les coûts abordables, le filet social qui donne accès à l’éducation et à la santé, la stabilité politique, la liberté individuelle ou la protection de l’environnement. De plus, le taux de criminalité y est relativement faible. Évidemment, tout n’est pas parfait, mais c’est un pays qui o re à ses résidants plusieurs occasions de développement.
Le système de santé est-il gratuit?
Quels sont les
programmes d’épargne?
Les comptes et régimes d’épargnes enregistrés
Le gouvernement canadien a mis sur pied plusieurs programmes, crédits et véhicules d’épargne pour vous aider à atteindre vos objectifs financiers. Ils o rent des avantages, que vous économisiez pour votre retraite, avec le REER, les études de vos enfants, avec le REEE, pour l’achat d’une maison avec le CELIAPP ou pour des projets personnels avec le CELI.
Les programmes de revenus de retraite
Avant même leur arrivée sur le sol canadien, les immigrants peuvent préouvrir un compte sur le site web de la Banque Nationale du Canada et bénéficier de la gratuité des frais bancaires pendant trois ans (soit environ 700 $ CAD). D’autres banques déploient des stratégies pour attirer les nouveaux arrivants : à la RBC, ils peuvent obtenir une limite de crédit de 15 000 $ CAD, sans aucun antécédent de solvabilité requis et bénéficient d’une exonération des frais mensuels sur les services bancaires pendant un an. À CIBC, cette exonération est valable deux ans et les nouveaux arrivants obtiennent 350 $ CAD à l’ouverture d’un compte Intelli CIBC. Installée depuis 17 ans à Montréal, Services d’Acadie est une société comptable professionnelle spécialisée dans la fiscalité des expatriés et des non-résidents. Un aspect souvent méconnu des immigrés mais qui a son importance. « Il faut savoir qu’au Canada, il existe un impôt de départ qui frappe le patrimoine resté
CIBC (Banque Canadienne Impériale de Commerce)
www.cibc.net
BNC (Banque Nationale du Canada)
www.bnc.ca
Caisse Desjardins
www.desjardins.com
« Dans un projet d’immigration, il ne faut pas négliger la fiscalité »
à l’étranger. Si vous avez un patrimoine professionnel en France, que vous vous développez au Canada et en Amérique du Nord et que vous rentrez en France au bout de dix ans, l’impact fiscal sera majeur, informe Éric Lescure, conseiller en fiscalité à Services d’Acadie. Notre objectif est de répondre aux problématiques fiscales tout au long du cycle de vie de l’expatriation : sur le patrimoine resté en France, sur les déclarations d’impôt au Canada et en France, sur les héritages, les donations en provenance de la France… Avant même leur arrivée, nous aidons les immigrants à limiter l’impact fiscal d’une installation au Canada, car dans un projet d’immigration, il ne faut pas négliger la fiscalité. » Un blog et des webinaires renseignent également les expatriés sur leurs obligations fiscales : www.servicesdacadie.com.
Oui et non. Lorsque vous devenez un contribuable canadien, vous payez de l’impôt sur votre revenu, en plus des taxes d’achats. Ces sommes servent à financer, entre autres, le système de santé. Ainsi, lorsque vous avez besoin de soins, vous n’avez pas à débourser plus d’argent à la clinique ou à l’hôpital.
Bon à savoir Les soins dentaires et oculaires ne sont pas couverts par le gouvernement, mais la plupart des entreprises donnent droit à des assurances complémentaires qui couvrent une bonne partie des frais.
Y a-t-il beaucoup d’emplois?
Le taux de chômage au Canada reste plutôt faible et se compare avantageusement avec celui d’autres pays industrialisés. L’immigration est une source importante de main-d’œuvre. Plusieurs secteurs d’activités, comme la santé, la création de jeux vidéo, la construction ou le travail manufacturier en usine, recherchent des travailleurs.
Le marché immobilier est-il accessible?
Les marchés immobiliers des villes de Toronto et de Vancouver sont parmi les plus chers au Canada. La ville de Montréal reste plus abordable, même si les prix ont passablement augmenté dans les dernières années. Malgré tout, le marché immobilier canadienne reste accessible en comparaison à d’autres pays semblables. Les prix de l’immobilier tendent à diminuer lorsqu’on s’éloigne des grands centres.
Astuce : Vous pouvez commencer par louer un logement, le temps de vous installer.
En travaillant, vous aurez des retenues sur votre salaire, dont certaines servent à vous assurer un revenu minimal lors de votre retraite. Votre talon de paie est une excellente source d’informations. Puis, à partir de 65 ans, vous pourriez avoir accès à la Pension de la Sécurité de vieillesse (PSV) et au Supplément de revenus garanti (SRG).
Les crédits d’impôt
Il est obligatoire de produire une déclaration de revenus chaque année. Le but est de déterminer l’impôt que vous devrez payer. Si vous avez trop payé d’impôt via des retenues sur votre paie, vous pourriez recevoir un remboursement. À l’inverse, si vous n’avez pas assez payé d’impôt, vous devez calculer les sommes à remettre. C’est grâce à elle que vous pourrez appliquer plusieurs crédits qui permettent de réduire votre revenu imposable, donc, votre impôt à payer.
Quelles sont les di érences entre le Québec et le reste du Canada?
Le Québec est la seule province majoritairement francophone. Pour protéger son héritage, le gouvernement québécois a un droit de regard sur l’immigration. C’est aussi la seule province canadienne où il faut produire deux déclarations de revenus, une pour le provincial et une pour le fédéral. Sur le plan légal, sachez aussi que le régime juridique est di érent entre le Québec, qui utilise le droit civil pour certains aspects, et le reste du Canada, qui pratique la Common Law.
Voyez tous nos conseils pour faciliter votre arrivée si vous pensez vous installer au Canada sur le www.bnc.ca/immigrer. Pour vos questions, on est là.
Vous cherchez des bons tuyaux pour simplifier votre arrivée au Canada ? Profitez de notre o re réservée aux nouveaux arrivants.
Banque Nationale du Canada n’est pas une banque agréée en France. bnc.ca/nouveaux-arrivants
CANADA
Le Canada en séjour temporaire
S’ouvrir à de nouveaux horizons, vivre une expérience enrichissante à l’étranger sans s’engager sur du long terme, c’est possible.
Zoom sur les dispositifs proposés aux moins de 35 ans dans le cadre du programme Expérience internationale Canada (EIC) pour tenter l’aventure canadienne pour un ou deux ans.
STAGE COOP INTERNATIONAL
Les étudiants français de 18 à 35 ans peuvent effectuer un stage au Canada d’une durée maximale de douze mois, relié à leur champ études, à condition d’avoir un contrat signé avant de faire leur demande. Les frais de participation s’élèvent à 161 $ CAD auxquels s’ajoutent les frais de données biométriques (85 $ CAD). Comme pour les autres catégories d’Expérience internationale Canada, l’étudiant devra disposer d’au moins 2 500 $ CAD pour couvrir ses dépenses sur place et détenir, avant son départ, un billet allerretour ou suffisamment d’argent pour s’acheter un billet de retour.
JEUNES PROFESSIONNELS (JP)
Avec ce programme, les Français entre 18 et 35 ans doivent d’abord trouver un contrat ou une offre d’emploi signée en rapport avec leur domaine professionnel, avant de pouvoir travailler pendant deux ans au Canada pour un seul employeur. L’emploi doit correspondre à la catégorie de formation, d’études, d’expérience et de responsabilités (FÉER) 0, 1, 2 ou 3 (au lieu des catégories 0, A ou B voir https://www.canada.ca/ fr/immigration-refugies-citoyennete/ services/travailler-canada/eic/ au-sujet.html. Les frais de participation pour le programme Jeunes professionnels s’élèvent à 161 $ CAD.
Par Rozenn Gourvennec
VACANCES TRAVAIL (PVT)
Ce programme ne nécessite pas de contrat préalablement signé avant le départ. C’est un permis de travail ouvert, qui donne la possibilité aux Français de 18 à 35 ans de découvrir le pays tout en travaillant, pendant une durée maximale de 24 mois. Une fois le PVT approuvé, le candidat doit se rendre au Canada dans les douze mois qui suivent. Les frais de participation sont de 161 $ CAD, auxquels s’ajoutent les frais de détention de permis ouvert (100 $ CAD) et les frais de données biométriques (85 $ CAD). Le demandeur doit disposer de ressources financières suffisantes (2 500 $ CAD) pour subvenir aux besoins de son début de séjour et être en possession d’un billet de retour ou de ressources suffisantes pour en acheter un. Comme pour les catégories Jeunes professionnels et Stage Coop international, la demande de participation s’effectue sur le site canada.ca/eic
LE VOLONTARIAT INTERNATIONAL
EN ENTREPRISE (VIE)
Véritable tremplin professionnel, ce programme permet aux 18-28 ans d’effectuer une mission de 6 à 24 mois dans une entreprise ou une administration française à l’étranger. Tout au long de sa mission, le
volontaire perçoit une indemnité forfaitaire mensuelle, non imposable en France, qui se situe cette année entre 2 613,89 et 3 150 € pour le Canada, en fonction de la province choisie. Les Français qui participent au programme VIE au
« Le VIE permet aux 18-28 ans d’effectuer une mission de 6 à 24 mois dans une entreprise ou une administration française à l’étranger »
Canada doivent obtenir leur permis de travail via le programme EIC et créer leur profil dans le bassin de la catégorie Jeunes professionnels. Les missions proposées sont visibles sur mon-vie-via.businessfrance.fr.
LE SERVICE CIVIQUE
En dehors d’Expérience internationale Canada, l’Office francoquébécois pour la jeunesse permet aux jeunes Français de 18 à 25 ans d’effectuer une mission de Service civique dans des structures francophones sur le continent américain. D’une durée de 6 à 12 mois, ces missions citoyennes s’articulent autour de projets de solidarité, de culture ou d’animation socioculturelle et sont rémunérées au minimum 600,94 € par mois. www.ofqj.org.
QUÉBEC
MODALITÉS D’IMMIGRATION
86 La déclaration d’intérêt, la porte d’entrée du Québec
88 Travailler temporairement au Québec
90 IA, santé et transformation alimentaire : 3 programmes spécifiques pour immigrer
91 Gens d’affaires : 3 programmes pour immigrer
S’INSTALLER
93 Le Québec joue sur ses différences
96 Montréal : secrets de ville
100 Gatineau, une ville tranquille
ÉTUDIER
104 L’intelligence artificielle contre l’échec scolaire
108 Marie de France, un lycée si français
109 Le Cégep, un système d’éducation unique au Québec
110 Étudier au Québec sans malentendu
TRAVAILLER
112 Interview de Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie et responsable du développement économique régional
114 Interview de Bruno Marchand, le nouveau maire de la capitale québécoise
115 Québec international : attirer et accompagner les talents
116 Le sirop d’érable : un produit culte
ENTREPRENDRE
120 De chef étoilé à mentor pour jeunes autochtones
121 Se lancer en région : l’appel de la nature
122 10 conseils pour créer votre entreprise au Québec
124 Investissement Québec, coup de pouce pour entreprendre
126 Le Québec, terre d’affaires
Le Québec est la plus grande province du Canada. 54 % de sa surface totale sont recouverts de forêts tandis que 97 % de sa population est regroupée sur 1/5 de son territoire.
Montréal compte à elle seule plus de 2 millions d’habitants.
QUÉBEC - MODALITÉS D’IMMIGRATION
La déclaration d’intérêt, la porte d’entrée du Québec
Au Québec, la sélection des travailleurs qualifiés se fait par la Banque de déclaration d’intérêt, sur la plateforme Arrima, à travers trois grandes étapes.
Par Rozenn Gourvennec
1. REMPLIR LA DÉCLARATION D’INTÉRÊT À IMMIGRER AU QUÉBEC
La première démarche à entreprendre quand on souhaite immigrer au Québec est de remplir une déclaration d’intérêt (DI). Pour ce faire, il faut créer un compte sur la plateforme Arrima et renseigner sous 90 jours les informations demandées : compétences linguistiques, expériences de travail, domaine de formation, scolarité, situation familiale… Cette déclaration est valable un an et peut être mise à jour à tout moment. Grâce à cette DI, le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI) se constitue une « banque » de profils d’immigrants. Les invitations se font en fonction des besoins du marché du travail au Québec et du nombre de points au classement dans la « banque ». Ces points sont attribués selon différents critères (l’âge, le niveau de scolarité, la durée de l’expérience
professionnelle, la connaissance du français et de l’anglais, les séjours réalisés au Québec…). Plusieurs points sont notamment attribués aux candidats qui possèdent une offre d’emploi validée en dehors de la Communauté métropolitaine de Montréal, afin d’inciter l’immigration vers les régions plus reculées. Pour obtenir des points pour la connaissance du français et de l’anglais, les candidats doivent présenter des attestations de résultats de tests ou des diplômes acceptés par le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Inclusion, et ce, même s’il s’agit de leur langue maternelle. Il est possible de s’autoévaluer sur le site www.arrima.immigration-quebec.gouv.qc.ca pour connaître ses chances de recevoir une invitation à présenter une demande de sélection permanente.
2. PRÉSENTER UNE DEMANDE DE SÉLECTION PERMANENTE
Lorsqu’un profil correspond à un besoin socio-économique, le MIFI peut inviter le candidat à présenter une demande de sélection permanente. Celui-ci dispose de 60 jours pour présenter sa demande et pour payer les frais correspondants (869 $ CAD pour le requérant principal, 186 $ CAD pour l’époux(se) et 186 $ CAD pour chaque enfant à charge, en 2023). Il doit également obtenir une attestation d’apprentissage des valeurs démocratiques et des valeurs québécoises en réussissant l’évaluation en ligne ou en assistant à une session d’information Objectif Intégration au Québec. Cette attestation est valable deux ans. Si la demande est complète, elle sera traitée par le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration dans un délai de six mois. Si le candidat est sélectionné, il recevra une Certificat de sélection du Québec (CSQ) ainsi que des informations sur les prochaines étapes. Si le dossier est refusé, il est invité à présenter de nouveaux documents. S’il est rejeté, tout n’est pas perdu ! Il devra étayer sa demande pour dissiper les motifs de rejet et pourra éventuellement être convoqué à une entrevue. Il recevra ensuite une décision d’acceptation ou de rejet.
3. PRÉSENTER UNE DEMANDE DE RÉSIDENCE PERMANENTE AUPRÈS DU GOUVERNEMENT FÉDÉRAL
Après avoir obtenu son CSQ, le candidat doit faire une demande de résidence permanente au titre de « Travailleur qualifié sélectionné par le Québec ». C’est le gouvernement du Canada qui octroie la résidence permanente après des vérifications de sécurité et une évaluation du dossier médical du candidat. Chaque membre de la famille doit procéder à une visite médicale (payante) auprès d’un médecin agréé. Une demande de résidence permanente pourrait être refusée si l’état de santé du candidat ou d’un membre de sa famille (qui l’accompagne ou non) présente un risque pour la santé ou pour la sécurité publique, ou risque d’entraîner un fardeau excessif pour les services sociaux ou de santé au Canada, et ce, même s’il a obtenu un Certificat de sélection du Québec.
Les délais de traitement de la demande de résidence permanente peuvent varier. Ils sont à vérifier sur le site du gouvernement fédéral, www.canada.ca Une fois la demande de résidence permanente accordée, le candidat dispose d’un an pour la valider en se rendant au Canada. La carte de résident permanent est valable cinq ans et renouvelable. Cette demande a un coût : 850 $ CAD pour les frais de traitement du demandeur (idem pour son époux(se), 515 $ CAD pour l’obtention du statut et 230 $ CAD par enfant à charge. En 2023, la réserve financière exigée par le gouvernement du Québec s’élève à 3 588 $ CAD pour une personne seule et à 5 261 $ CAD pour un couple. À noter qu’elle dispense de preuves de fonds au niveau fédéral.
Si vous souhaitez vous faire accompagner dans les démarches d’immigration, seules quelques personnes sont autorisées à vous représenter auprès du ministère : les avocats membres en règles du Barreau du Québec ou le titulaire d’une autorisation délivrée par le Barreau ; les notaires membres en règle de la Chambre des notaires du Québec ou le titulaire d’une autorisation délivrée par la Chambre ; les consultants en immigration reconnus et inscrits au Registre québécois des consultants en immigration. Avant
d’engager un consultant en immigration, il est donc fortement conseillé de vérifier s’il est bien reconnu par le ministère. Pour ce faire, un site web existe : www.mifi.gouv.qc.ca/fr/reglementationconsultants/index.html.
Le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI), ainsi qu’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) n’accordent aucun traitement prioritaire ou particulier aux candidats ayant recours à des intermédiaires.
DEMANDER UN PERMIS DE TRAVAIL DANS LE CADRE DU PROGRAMME DE MOBILITÉ INTERNATIONALE PLUS (PMI +)
Lancé en mai 2022, ce programme destiné aux personnes détentrices d’un CSQ permet d’obtenir un permis de travail ouvert d’une durée maximale de trois ans. Trois conditions pour en bénéficier avoir obtenu un Certificat de sélection du Québec comme travailleur(se) qualifié(e) ; ne pas encore avoir obtenu sa résidence permanente ; résider à l’étranger ou dans une autre province que le Québec. Ce nouveau programme accélère donc l’arrivée des travailleurs étrangers au Québec en leur permettant d’y travailler avant même d’obtenir l’approbation définitive de résidence permanente de la part d’IRCC. 7350 permis sont accordés dans ce cadre en 2023.
Le PMI + vise particulièrement les personnes qui possèdent une expérience de travail dans un secteur prioritaire visé par l’Opération main-d’œuvre (TIC, génie, construction, santé, éducation), ou encore dans une profession évaluée en déficit de main-d’œuvre dans l’ensemble du Québec.
Travailler temporairement au Québec
Le travail temporaire est une excellente façon de se familiariser avec la vie au Québec, avant de prendre éventuellement la décision de s’y établir de manière permanente. D’ailleurs, chaque année, le Québec accueille un grand nombre de travailleurs étrangers temporaires. Plusieurs d’entre eux y séjournent par le biais du Programme des travailleurs étrangers temporaires.
1. LE PROGRAMME DES TRAVAILLEURS ÉTRANGERS TEMPORAIRES (PTET)
Ce programme permet aux employeurs canadiens d’embaucher des travailleuses ou travailleurs étrangers temporaires pour une durée maximale de trois ans. Le programme comprend les volets suivants : Talents mondiaux ; Postes à haut salaire ; Postes à bas salaire ; Travailleurs temporaires. Pour bénéficier de ce programme, le candidat à l’immigration doit avoir une offre d’emploi valide d’un employeur canadien. Ce dernier doit prouver qu’il n’a pas pu trouver de travailleurs locaux pour combler le poste vacant en obtenant une Évaluation de l’impact sur le marché du travail (EIMT) positive. À certaines conditions, ce programme permet d’être accompagné de son conjoint ou de sa conjointe, de même que de ses enfants, le cas échéant.
2. POUR LES JEUNES FRANÇAISES ET FRANÇAIS ÂGÉS ENTRE 18 ET 35 ANS
Les personnes de nationalité française âgées de 18 à 35 ans peuvent bénéficier d’un accord France-Canada, Expérience internationale Canada. Ce programme a trois volets, Vacances-Travail (avec permis de travail ouvert, permettant de voyager et de travailler pour l’employeur de son choix, jusqu’à 24 mois) Jeunes professionnels (permis de travail fermé pour une durée jusqu’à 24 mois, nécessite une offre d’emploi) ; Stage Coop international (dans le cadre d’études, nécessite une offre de stage, durée jusqu’à 12 mois). Les démarches administratives sont grandement facilitées pour votre employeur si vous êtes admissible à un volet de ce programme. Tous les renseignements et conditions du programme sont ici https://www.canada.ca/fr/immigration-refugiescitoyennete/services/travailler-canada/eic.html
3. LES JOURNÉES QUÉBEC
Une des façons privilégiées d’être mis en contact avec un employeur québécois est de participer à une mission de recrutement Journées Québec. Ces missions, entièrement gratuites pour les participants, sont organisées par le gouvernement du Québec et ses partenaires Montréal International, Québec International et la Société de développement économique de Drummondville. Des emplois sont offerts dans de nombreuses régions du Québec et chacune d’elles offre un cadre de vie permettant de concilier les aspirations personnelles, familiales et professionnelles. La programmation annuelle des missions Journées Québec est affichée ici : https://journeesquebec.gouv.qc.ca/programmation.html
4. DEMEURER AU QUÉBEC APRÈS UN SÉJOUR TEMPORAIRE POUR LE TRAVAIL
Après avoir travaillé temporairement ou étudié au Québec, peut-être souhaiterez-vous y demeurer de manière permanente. Il existe un programme tout désigné pour vous, le Programme de l’expérience québécoise. Les travailleurs étrangers devront avoir occupé un emploi à temps plein pendant au moins 24 des 36 mois qui précèdent la demande. Ce travail peut avoir été occupé dans le cadre d’un permis de travail temporaire, ou encore d’un permis Vacances-Travail, Jeunes professionnels ou Stage Coop international. Les étudiants étrangers doivent avoir obtenu un diplôme admissible, acquis une expérience de travail admissible au Québec à la suite de leur programme d’études ou avoir séjourné au Québec au moins la moitié de son programme d’études.
Ils ont immigré au Québec
TÉMOIGNAGE
GAUDÉRIQUE TRAUB Directeur des affaires publiques et relations gouvernementales du Regroupement des jeunes chambres de commerce du Québec
« Je suis arrivé au Québec en 2018 par le biais du PVT. Avant de quitter Paris, j’avais préparé mon CV aux normes canadiennes, sans photo ni aucune information d’ordre personnel (âge, sexe, situation maritale, etc.). Les employeurs québécois n’ont pas tenu compte de mes diplômes ni de mes expériences en France. Ce qui leur importe, c’est l’expérience québécoise, même courte. J’ai donc multiplié les jobs pour acquérir cette expérience et me faire connaître. Car le réseau est très important au Québec. Avant de se présenter à quelqu’un, il faut bien connaître son projet,
ce qu’on va lui demander et ce qu’on peut lui apporter. Il est important également de s’entourer d’associations telles que
TÉMOIGNAGE
France-Québec, France-Canada ou l’Office franco-québécois de la jeunesse qui ont beaucoup à apporter aux nouveaux arrivants. J’aime beaucoup ma vie à Montréal mais si je devais à nouveau immigrer, j’irais plutôt en Ontario car les démarches d’immigration y sont plus faciles. Au Québec, avant d’obtenir la résidence permanente, il faut passer par le CSQ, une étape qui n’existe pas dans les autres provinces. Or, ce certificat est difficile à obtenir. De plus, les autres provinces recherchent beaucoup d’immigrants francophones par le biais du programme Mobilité francophone notamment ».
ARNAUD KAPLAN Analyste financier à Gatineau
« Je vis au Canada depuis onze ans. Je suis arrivé avec mes parents en 2012 à Ottawa, où j’ai fait ma terminale. Puis j’ai enchaîné avec mes études à Montréal. Et je vis aujourd’hui à Gatineau. Malgré ce parcours, il ne m’a pas été facile d’obtenir le statut de résident permanent. Après mes études, j’ai bénéficié du permis de travail post-études pendant trois ans, de 2017 à 2020, qui est un statut assez instable. On n’est considéré ni comme un résident permanent, ni comme un étudiant. Certains employeurs pensent qu’on n’est pas prêt à s’engager et refusent de nous embaucher tant que l’on n’a pas la résidence permanente. Sans ce sésame, il est également
compliqué d’obtenir un crédit bancaire et d’acquérir une maison. Je suis parvenu à avoir une carte de crédit car je m’entendais bien avec mon conseiller et j’ai finalement trouvé un travail grâce au relationnel. Je conseille aux jeunes candidats à l’immigration de commencer par des études au Québec car c’est une belle expérience de vie étudiante. Sinon, passer par une autre province, l’Ontario par exemple, peut être un bon moyen pour immigrer plus facilement. L’administration au Québec est plus lourde, demande davantage de démarches et de paperasse. Il faut par exemple justifier que l’on parle français, ce qui double les délais d’immigration. Autre piste pour immigrer plus facilement : trouver un employeur avant d’arriver au Canada. L’employeur est alors aux petits soins pour son futur employé il lui cherche un logement, facilite l’inscription des enfants dans les établissements scolaires, etc. ».
- MODALITÉS D’IMMIGRATION
IA, santé et transformation alimentaire :
3 programmes spécifiques pour immigrer
La Belle Province a créé de nouveaux programmes pour favoriser l’accès à la résidence permanente pour certains métiers en pénurie de main-d’œuvre. Il s’agit des secteurs de l’intelligence artificielle, des technologies de l’information, de la santé et de la transformation alimentaire.
1. LE PROGRAMME PILOTE D’IMMIGRATION PERMANENTE DES TRAVAILLEURS DE L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE, DES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION ET DES EFFETS VISUELS
Ce programme pilote vise à sélectionner des travailleuses et des travailleurs hautement qualifiés dans trois secteurs d’emploi en pleine effervescence au Québec et qui font face à un déficit important de main-d’œuvre. Pour être sélectionné, il faut notamment communiquer en français à l’oral de façon autonome (en cas de demande dans le profil francophone) et occuper ou avoir accepté un emploi dans les secteurs de l’intelligence artificielle, des technologies de l’information ou des effets visuels au Québec. Entrée en vigueur en avril 2021, ce dispositif prendra fin au 1er janvier 2026.
3. LE PROGRAMME PILOTE D’IMMIGRATION PERMANENTE DES PRÉPOSÉS AUX BÉNÉFICIAIRES
Ce programme permet aux travailleurs et travailleuses étrangers temporaires préposés aux bénéficiaires (infirmiers, infirmiers auxiliaires, coordonnateurs et superviseurs de soins infirmiers, aides familiaux) de s’établir au Québec de façon permanente. Pour en bénéficier, il est nécessaire de savoir communiquer à l’oral en français, de démontrer sa capacité d’autonomie financière, d’avoir une expérience de travail comme préposé aux bénéficiaires au Québec ou d’occuper un emploi de préposé aux bénéficiaires au Québec lors de la demande. Les personnes remplissant ces conditions peuvent présenter une demande de sélection permanente et obtenir un Certificat de sélection du Québec.
2. LE PROGRAMME PILOTE
D’IMMIGRATION PERMANENTE DES TRAVAILLEURS DE LA TRANSFORMATION ALIMENTAIRE
Ce programme a pour objectif d’aider les entreprises québécoises à retenir leur main-d’œuvre étrangère en emploi et à demeurer compétitives face aux entreprises situées dans les autres provinces canadiennes. Prévu jusqu’au 1er janvier 2026, il permet aux travailleurs étrangers temporaires de la transformation alimentaire de s’établir au Québec de façon permanente. Sont concernés, les bouchers industriels, manœuvres dans la transformation des aliments et des boissons, manœuvres dans la transformation du poisson et des fruits de mer, les nettoyeurs spécialisés, les opérateurs de machines et de procédés industriels des aliments et des boissons, les ramasseurs de poulets et les ouvriers dans les usines de transformation du poisson et de fruits de mer. Les immigrants sont sélectionnés sur des critères tels que le niveau en français oral, la capacité d’autonomie financière ou l’obtention d’un diplôme d’études secondaires au minimum ou d’un diplôme d’études professionnelles du Québec.
Gens d’affaires : 3 programmes pour immigrer
Bonne nouvelle pour les entrepreneurs francophones : seules les personnes qui maîtrisent le français peuvent immigrer au Québec en 2023 dans le but de créer leur entreprise. Ceci afin de pérenniser la langue française dans la Belle Province. Trois programmes s’adressent aux gens d’affaires.
1. LE PROGRAMME DES ENTREPRENEURS DU QUÉBEC
Ce programme offre la possibilité aux propriétaires d’entreprises et aux gérants qualifiés d’obtenir la résidence permanente au Québec à condition de créer ou d’acquérir une entreprise dans la province avec succès. Il s’adresse aux entrepreneurs disposant d’un avoir net minimal de 300 000 $ CAD et ayant acquis, au cours des cinq dernières années, une expérience d’au moins deux ans en exploitation d’entreprise. Ils doivent aussi démontrer une maîtrise orale du français de niveau 7. Le programme se compose de deux volets : le volet 1 s’adresse aux candidats qui reçoivent une offre de service d’un accélérateur d’entreprise, d’une pépinière d’entreprises ou d’un centre d’entrepreneuriat universitaire, et qui souhaitent créer leur entreprise ; le volet 2 concerne les repreneurs d’entreprise à titre de gérant ou d’associé. Ce volet 2 est suspendu jusqu’à nouvel ordre.
2. LE PROGRAMME DES TRAVAILLEURS AUTONOMES
Pour être admissible à ce programme, il faut :
- venir au Québec pour y travailler et y exercer une profession ou des activités commerciales ;
- effectuer un dépôt de démarrage auprès d’une institution financière située dans la région d’exercice du métier (25 000 $ CAD pour un métier à l’extérieur du territoire de la Communauté métropolitaine de Montréal ; 50 000 $ CAD sur le territoire de la CMM) ;
- disposer d’un avoir net minimal de 100 000 $ CAD ;
- avoir acquis une expérience professionnelle d’au moins deux ans à son compte dans la profession qui sera exercée au Québec
- obtenir, dans les délais prescrits, une attestation d’apprentissage des valeurs démocratiques et des valeurs québécoises,
- démontrer une maîtrise orale du français de niveau 7. Enfin, pour exercer une profession ou un métier réglementés au Québec, il faut obtenir le droit légal d’exercer, même en cas d’obtention d’un diplôme ou d’un permis d’exercice à l’extérieur du Québec.
3. LE PROGRAMME DES INVESTISSEURS
Ce programme est suspendu jusqu’au 1er janvier 2024, afin de permettre sa révision.
LA CRÉATION D’ENTREPRISE ENCOURAGÉE AU QUÉBEC
Le gouvernement du Québec a lancé en 2022 un plan d’action sur trois ans visant à créer davantage d’entreprises dans la province. Doté d’une enveloppe de 121,7 millions de dollars canadiens, ce plan prévoit d’améliorer la formation des entrepreneurs, de faciliter le transfert et la reprise des entreprises et d’encourager les minorités (femmes, jeunes, personnes de la diversité ethnoculturelle, membres des Premières Nations, Inuits,
personnes vivant avec une incapacité et membres de la communauté LGBTQ2+). Une partie de l’enveloppe ira aussi aux services aux entrepreneurs, aux accélérateurs et au développement d’une offre de financement innovant. Avec 220 000 entreprises, dont une grande partie sont des PME, le Québec est la province qui compte le moins d’entreprises par habitant. Ces entreprises emploient près de deux millions de personnes.
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Le Québec joue sur ses différences
Seule province officiellement francophone au sein de la Confédération canadienne, le Québec se montre résolu à préserver sa culture tout en s’adaptant aux défis de la nouvelle économie. Il incarne une société unique, mêlant tradition et modernité.
Par Philippe RenaultPays dans l’âme, province dans la loi, tiraillé entre ses attaches européennes et ses goûts nord-américains, s’exprimant tantôt en français, tantôt en anglais, le Québec n’est à nul autre pareil. De la longue bataille acharnée que menèrent la France et l’Angleterre pour sa conquête, il est ressorti hybride, revendiquant son origine française tout en s’enracinant dans une culture anglo-saxonne. Impossible aujourd’hui de le cataloguer. Le Québec reste une énigme, un mystère qui fait la fierté de ses habitants. La devise du Québec, « Je me souviens » , est apparue pour la première fois gravée dans la pierre lors de la construction du Parlement du Québec de 1877 à 1880. Cette courte phrase renvoie notamment à des événements historiques marquants tels que la colonisation française, la célèbre bataille des Plaines d’Abraham et plus récemment la Révolution tranquille ou les efforts pour sauvegarder la langue française. Elle constitue un rappel constant de l’importance de préserver et transmettre l’héritage du passé, sans toutefois tomber dans un excès de nostalgie.
Rejoignez-nous !
LES GRANDS ESPACES
Territoire environ trois fois plus grand que la France, la province de Québec se distingue par l’omniprésence de ses forêts et de ses étendues d’eau qui couvrent respectivement 51 % et 12 % de sa superficie. Ses zones d’habitation se concentrent le
« Le Québec a enregistré sur la première partie de 2023 le plus bas taux de chômage des provinces canadiennes »
long du fleuve Saint-Laurent et dans la partie sud de la province où vivent 80 % des 8,7 millions de Québécois. C’est aussi dans ces zones que l’on trouve les meilleures terres agricoles et que s’effectue la majorité des activités économiques. Le nord du Québec apporte lui sa richesse en matière d’hydroélectricité et d’exploitation minière. On y exploite l’or, le fer, le nickel, le zinc, le diamant, le graphite et bientôt les recherchées terres rares.
LE DÉFI DÉMOGRAPHIQUE
Avec une économie diversifiée et dynamique propulsée par ses ressources naturelles et ses entreprises innovantes, le Québec a enregistré
sur la première partie de 2023 le plus bas taux de chômage des provinces canadiennes. En mars, il s’élevait à 4,2 % contre 5 % dans l’ensemble du Canada. Les secteurs de l’intelligence artificielle, des jeux vidéo, des effets spéciaux du cinéma, de l’industrie pharmaceutique, ou de l’aéronautique figurent parmi les fleurons de l’économie québécoise. Cette vitalité se trouve toutefois fragilisée par un problème majeur de pénurie de main-d’œuvre qui ralentit de nombreuses entreprises. Cette pénurie largement due au déficit démographique et au départ à la retraite des baby-boomers, que l’immigration à elle seule ne peut la combler.
IMMIGRATION, MULTI ET INTERCULTURALISME
Tandis que le Canada envisage d’accueillir 500 000 immigrants par année à compter de 2025, si la répartition se faisait de manière proportionnelle, cela représenterait 100 000 immigrants économiques par année au Québec, soit le double de sa cible actuelle, fixée à 50 000. Autre divergence, quand le Canada parle de multiculturalisme, le Québec lui préfère le terme d’interculturalisme. Tout en privilégiant une société ouverte, les nouveaux immigrants sont invités à participer pleinement à la vie québécoise caractérisée par sa langue, ses valeurs bien établies (comme l’égalité entre homme et femme ou la séparation de l’Église et de l’État), tout en conservant leur propre culture.
Québec International ou Québec en tête
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La grande région de Québec tient ses promesses en termes d’intégration sociale, d’épanouissement personnel et de réussite professionnelle.
La grande région de Québec n’a rien à envier à d’autres grandes métropoles canadiennes.
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Que vous cherchiez à progresser professionnellement ou à changer de carrière, à poursuivre des études ou à faire une reconversion professionnelle, à devenir entrepreneur ou chercheur, à lancer une startup ou à racheter une entreprise, ou encore à développer votre entreprise en Amérique du Nord, là-bas, tout est possible!
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Contactez Québec International, l’agence de développement économique de la ville de Québec et ses environs. Cet OBNL sera votre conseiller et allié numéro un pour tout ce qui a trait au développement d’entreprise. Pour devenir entrepreneur ou racheter une entreprise au Québec ou implanter une filiale en Amérique du Nord, bénéficiez du meilleur service-conseil gratuitement et en toute objectivité.
Une économie solide
Avec 270 filiales internationales et plus de 25 500 entreprises sur son territoire, la grande région de Québec tire son épingle du jeu avec une économie diversifiée et historiquement résiliente, notamment parce qu’elle repose sur des industries stabilisatrices.
Le marché du travail y est vigoureux et dynamique, le taux d’emploi de 91 % chez les 25 à 54 ans étant le plus élevé au Canada. Bonne nouvelle : pour une 2e année consécutive, l’emploi est en croissance dans cette région.
De plus, l’écosystème des startups est très dynamique : plusieurs incubateursaccélérateurs se consacrent à l’accompagnement et au développement des startups de tout secteur (technologies, optique-photonique, bioalimentaire, technologies propres, etc.)
Pour finir, la situation géographique de la région, frontalière aux ÉtatsUnis, peut être un excellent tremplin pour se lancer sur les marchés nord-américains. Pensez-y!
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POUR LE TRAVAIL
Pour aller travailler à Québec ou dans ses environs, faites confiance à Québec en tête et leurs services gratuits. Sur le site quebecentete.com, vous trouverez:
• Des offres d’emploi ouvertes aux candidats de l’international dans le privé ou dans la fonction publique;
• Les prochaines initiatives de recrutement en Europe (en personne ou en virtuel).
Vous aurez aussi des informations sur :
• Les permis et visas;
• Le système bancaire québécois;
• Les démarches d’immigration.
Une ville pleine de promesses
Québec se place au 1er rang des principales villes canadiennes pour l’intégration des personnes immigrantes sur le marché du travail.
La culture d’entreprise valorise la bienveillance et l’esprit d’équipe et il est possible de faire progresser sa carrière en faisant ses preuves. Un autre atout : la conciliation travail-vie personnelle est une réalité! Une journée peut ainsi se découper en 8 heures au travail, 8 heures de loisir, 8 heures de sommeil. Aussi simple que cela.
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POUR LES ÉTUDES
Il est facile d’aller étudier au Québec, au niveau technique, professionnel ou universitaire. Visitez quebecentete.com pour trouver :
• Des programmes d’études ouverts aux étudiants étrangers et aux personnes en reconversion professionnelle;
• Les prochaines initiatives de recrutement d’étudiants en Europe (en personne ou en virtuel);
• Des informations sur le système d’éducation et les permis et visas.
Un tremplin vers le marché du travail
Au Québec, chacun est libre de choisir les études de son choix, et ce, parmi une grande variété de programmes d’études. Faire de la recherche est aussi accessible et encouragé. On y dispense un enseignement de qualité, en français, délivrant des diplômes reconnus dans le monde entier.
S’inscrire à un programme d’études, même à un programme court, est une très bonne porte d’entrée sur le marché du travail québécois, car les formations sont axées sur la pratique, elles sont professionnalisantes et les diplômés sont très demandés sur le marché du travail. Une reconversion professionnelle peut donc se faire assez rapidement.
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En bref, à Québec, toutes les conditions sont réunies pour une réussite socio-professionnelle et un épanouissement personnel, le tout avec une qualité de vie exceptionnelle.
La capitale nationale vous accueille à bras ouverts, alors laissez-vous convaincre et vous tomberez en amour avec votre nouvelle vie, c’est garanti!
QUÉBEC RECRUTE
Juin 2023 : Journées Québec EUROPE – recrutement de travailleurs (mode virtuel)
Décembre 2023 : Journées Québec FRANCE – recrutement de travailleurs (en personne)
Début 2024 : Recrutement d’étudiants-chercheurs (mode virtuel)
Février 2024 : Recrutement d’étudiants niveaux professionnel et technique (en personne)
De nouvelles offres d’emploi disponibles chaque mois sur quebecentete.com
Plus d’informations : quebecentete.com
Petits musées, jardins cachés, statues énigmatiques, détails ignorés et petites histoires inattendues, la métropole québécoise regorge de lieux accessibles au public, mais peu ou mal connus.
Morceaux choisis.
Par Philippe Renault
MONTRÉAL Secrets de ville
SURFER SUR LE SAINT-LAURENT
Qui pourrait imaginer que dans la Cité du Havre, face au port de Montréal, on pouvait faire du surf ? En fait, il s’agit de surf de rivière, un sport relativement nouveau, mais en pleine expansion. La différence : dans l’océan, on surfe jusqu’à ce que la vague se brise, en rivière, on peut rester sur la vague stationnaire aussi longtemps qu’on le veut ou qu’on le peut ! Montréal compte trois spots : le premier se trouve derrière Habitat 67, l’ensemble d’immeubles avant-gardiste de l’architecte Moshe Safdie sur l’île Sainte-Hélène. Le second emplacement surnommé la vague à Guy se situe un peu plus en aval non loin du parc des Rapides à LaSalle. Enfin, le Big Joe s’adresse lui aux surfeurs plus aguerris, car cette vague au milieu des rapides de Lachine atteint parfois deux mètres.
Rendre hommage à l’homme le plus fort du monde
Curieuse évocation que cette statue imposante en bronze du quartier Saint-Henri érigée en 1970. Ce colosse aux formes rondes semblable à une œuvre du célèbre sculpteur Botero personnifie Louis Cyr, qui fut un temps l’homme le plus fort du monde. À la fin du XIXe siècle, les concours de force, ancêtres de l’haltérophilie, sont très populaires. Le Samson canadien, son surnom de l’époque, déplace alors les foules. En 23 ans de carrière, il parcourt les États-Unis, le Canada, l’Angleterre et le Pays de Galles, donnant près de 2 500 représentations et participant à plus de mille spectacles de cirque. Certains de ses records sont encore invaincus aujourd’hui, comme celui de retenir pendant 55 secondes deux paires de chevaux pesant au total
plus de deux tonnes, ou le fait de soulever au cours de sept épreuves un total de 7 tonnes et demie en moins de deux heures !
DÉCOUVRIR LE PETIT CŒUR D’AUSCHWITZ
C’est l’histoire d’un tout petit cœur qui bat au sein d’un lieu dédié à la mémoire de l’holocauste juif. À peine plus gros qu’un caillou, l’objet ressemble à un livre miniature dont la couverture en tissu est brodée de la lettre « F ».
L’intérieur se déplie à la manière d’un origami et une dizaine de pages apparaissent… Le 12 décembre 1944, c’est l’anniversaire de Fania Feiner, elle a 20 ans et est prisonnière du sinistre camp d’Auschwitz. Dans la fabrique de munitions où elle travaille, son amie Zlatka Pitluk veut lui offrir un cadeau. Elle réussit, à force d’ingéniosité et de persévérance, à trouver le papier, le tissu et les outils pour confectionner ce petit cœur qu’elle fera signer par la plupart de la
vingtaine des femmes de son groupe d’ouvrières. Elles y inscriront des messages d’amitié et d’espoir écrits dans leur langue respective : polonais, allemand, français, hébreu. Le préféré de Fania ? « Liberté, Liberté, Liberté ». Musée de l’Holocauste, 5151 chemin de la Côte-Sainte-Catherine.
Croiser Mussolini à cheval dans la Petite Italie
De Boston à Vancouver, l’artiste Guido Nincheri a décoré de nombreuses églises, dont celle de Notre-Dame-dela-Défense, dans le quartier typique de la Petite Italie. Aux côtés des anges et des saints se trouve une figure inattendue : celle de Benito Mussolini, en grand apparat juché sur son cheval. L’histoire de cette fresque est intimement liée à celle de l’immigration italienne à Montréal. Entre 1901 et 1911, le nombre d’immigrants italiens passe de 1630 à 7013. Dès 1910, ces nouveaux arrivants, très croyants, fondent alors la paroisse Notre-Damede-la-Défense puis inaugurent l’église du même nom. À partir de 1925, le consulat italien, sous la tutelle de l’Italie fasciste, décide d’orchestrer des opérations de propagande afin de faire grimper la popularité de Mussolini auprès de la communauté italienne outre-Atlantique. Le régime autoritaire voulait alors gagner de nombreux adeptes au Canada et exacerber leur patriotisme. C’est dans ce contexte qu’a été peinte cette fresque intégrant le Duce.
PRENDRE DE LA HAUTEUR
C’est le plus secret des belvédères du Mont-Royal. Ce promontoire en pierre inconnu des touristes n’a jamais été officiellement inauguré. On le découvre en remontant le sentier boisé niché derrière le centre sportif de l’Université de Montréal. Une fois en haut se dévoile, outre la vue imprenable sur le nord-est de la ville, un remonte-pente rouillé, vestige des anciennes installations de saut à ski de l’Université. Le lieu est particulièrement spectaculaire dans les couleurs de l’automne.
Belvédère Outremont 1J4, Chemin de Polytechnique.
Découvrir l’insolite à Québec
LES GEÔLES DU MORRIN CENTER
Bâtiment historique vieux de plus de 200 ans, il fut en 1812 l’une des premières prisons du Québec. Il changea ensuite totalement de vocation pour devenir la première institution académique de la langue anglaise au Québec, donnant naissance à sa magnifique bibliothèque victorienne. À l’intérieur du Morrin Centre, on peut voir encore aujourd’hui les anciennes cellules, les anneaux qui servaient à enchaîner les détenus et certains des graffitis laissés par les prisonniers. Morrin Centre, 44 chaussée des Écossais
UNE MAISON À L’ÉTROIT
UNE ÉGLISE HANTÉE
Il semblerait que la Cathédrale Holy Trinity soit le lieu le plus hanté du Québec. On y entendrait parfois l’orgue jouant seul et à l’occasion, le fantôme d’une femme apparaît près de l’autel. Non croyants s’abstenir… Cathédrale Holy Trinity, 31 rue des Jardins.
Sa façade ne mesure que 3,6 mètres et elle semble sur le point de se faire avaler par ses voisines plus imposantes. Cette maison qui serait la plus étroite d’Amérique du Nord a été construite ainsi en raison du tracé d’un ruisseau. Elle ne compte à l’avant qu’une seule pièce, mais la bâtisse s’élargit à l’arrière pour en accueillir deux autres.
6, rue Donnacona.
UN PARC D’INITIÉS
Non loin du célèbre Château Frontenac, cette petite oasis de verdure située sur les fortifications de la ville se dérobe aux yeux des visiteurs.
On le découvre au bout d’une ruelle peu invitante qui ressemble à une entrée de maison. Le parc Cavalier du Moulin est l’endroit parfait pour observer les toitures de cuivre du Vieux-Québec ou encore y lire tranquillement installé sur un de ses deux uniques bancs.
Rue du Mont-Carmel.
Les cégeps du Québec Étudier au Québec dans un cégep, une expérience unique!
Partir étudier au Québec est une aventure. Choisir d’étudier dans un des 48 cégeps du Québec, c’est l’assurance de pouvoir allier l’excellence de l’enseignement supérieur à une vie étudiante riche, dans un milieu sécurisant.
AuQuébec il existe un réseau unique de 48 établissements d’enseignement supérieur : les cégeps* . Ces établissements publics offrent des formations techniques qualifiantes de 3 ans menant au marché du travail et des programmes préuniversitaires de 2 ans permettant d’intégrer l’université. Ces 2 types de formations constituent le premier niveau d’études supérieures dans la province, après la fin du secondaire.
À CHACUN SON PARCOURS, GÉNÉRAL OU TECHNIQUE
LA RÉUSSITE ET L’APPROCHE PAR COMPÉTENCES AU CÉGEP
• Des programmes techniques en phase avec le marché du travail, avec un taux d’insertion professionnelle supérieur à 80 %
• Des stages qui offrent une synergie avec le monde professionnel
• Des services à la population étudiante qui permettent une intégration optimale (accueil, information, orientation, soutien)
• Des programmes et des équipements de pointe
• La proximité avec le corps enseignant qui offre un cadre d’étude stimulant
Les centres collégiaux de transfert de technologie (CCTT) DES PÔLES DE RECHERCHE APPLIQUÉE ET D’INNOVATION CONNECTÉS AUX CÉGEPS
Les cégeps réalisent des activités de recherche grâce à nombre d’enseignantes et d’enseignants qui sont également des chercheuses et chercheurs. Établis depuis 1983, les CCTT sont actifs dans environ une quarantaine de domaines d’expertises, notamment en sciences sociales, aérospatial, biotechnologie, santé, foresterie, microélectronique, agriculture, agroalimentaire. Ces activités de recherche permettent aux étudiantes et étudiants de participer au développement du savoir en collaboration avec un personnel enseignant, en lien directe avec les entreprises. Les CCTT regroupent plus de 2000 experts, chercheurs, ingénieurs, technologues et spécialistes, dans toutes les régions du Québec.
Rencontre avec Francis Brown Mastropaolo, directeur des affaires internationales de la Fédération des cégeps*
Le contrat de 3 mois proposé à la fin de mon stage s’est transformé en poste permanent.
Elena Cristina Tifui, France Cégep de Granby
*Collèges d’enseignement général et professionnel.
Au cégep, les étudiantes et étudiants qui font le choix de la formation technique acquièrent des connaissances pratiques de haut niveau dans un domaine spécifique avec un ancrage dans le concret. Grâce à cette formation reconnue sur le marché du travail ainsi qu’aux stages, leurs chances de décrocher un emploi motivant sont excellentes. Pour ce qui est de la formation préuniversitaire, elle permet d’acquérir les connaissances et habiletés qui serviront de bases pour l’université. Quel que soit le parcours, on y apprend à renforcer son autonomie, à développer sa maturité et l’ouverture au monde, ce qui est primordial pour la suite de ses études ou de sa vie professionnelle.
UN ENVIRONNEMENT QUÉBÉCOIS STIMULANT
La pédagogie et la culture d’enseignement des cégeps offrent aux étudiantes et étudiants une expérience intégrale. Au Québec, on enseigne en français et par compétences, ce qui permet à chacun de mettre à profit ses forces et d’être soutenu. L’approche d’enseignement est personnalisée, centrée sur la personne apprenante. L’expérience est complétée par une multitude d’activités sportives, culturelles, artistiques et sociales qui permettent à chaque personne de s’épanouir sur tous les plans. Ainsi, les étudiantes et étudiants développent une agilité qui deviendra leur force pour le reste de leurs études et dans la vie active. Pour les jeunes venant de France, c’est une occasion unique de pouvoir développer leur potentiel dans un cadre sécurisant.
Le cégep est le premier palier d’enseignement supérieur au Québec, mais peu connu des Français, dites-nous en plus :
Francis Brown Mastropaolo : Le cégep favorise l’accessibilité à l’enseignement supérieur en permettant une formation de haute qualité, générale ou technique, qui permet un cheminement constant et l’acquisition de compétences. Il s’agit de permettre aux étudiantes et étudiants de s’approprier des compétences qualifiantes sur lesquelles s’appuyer pour la suite de leur cursus, soit en continuant leurs études soit en allant formés dans la vie active. On y décerne le diplôme d’études collégiales (DEC), un diplôme d’État.
Il y a 48 cégeps partout au Québec, quel est le point commun ?
F. B. M. : Quelle que soit la localisation et la spécialité du cégep, il s’inscrit toujours dans la collectivité et la réalité des entreprises locales. Les professeurs ont une connaissance actualisée du terrain, les stages en sont d’autant plus stimulants. De Chicoutimi au Saguenay, à Rimouski, sur le bord du fleuve Saint-Laurent, en passant par Montréal ou Victoriaville au cœur du Québec, pour une formation générale ou technique, il y en a pour tous les goûts. Les enseignants sont des professionnels ayant une pratique ancrée dans leurs milieux, ce qui permet un enseignement d’excellence en phase avec l’évolution du monde et inspirant pour les étudiantes et étudiants.
Pour un étudiant français ou une étudiante française au cégep quel est l’atout pédagogique majeur dans son expérience québécoise?
F. B. M. : C’est indéniablement la pédagogie reconnue de l’approche par compétences qui permet de passer du réflexif à l’intégration de la théorie par la pratique et l’acquisition de l’autonomie, tant individuelle qu’en groupe. De plus, les étudiantes et étudiants suivent une cohorte favorisant ainsi l’esprit d’appartenance; leur proximité avec le personnel enseignant est un élément fondamental du processus. Il faut avoir une vision globale, il y a l’acquisition de savoirs, mais également un environnement qui permet le déploiement de la personne dans son entièreté. Dans un milieu dynamique, axé sur l’innovation et centré sur la personne apprenante, l’équilibre entre l’apprentissage des savoirs, des savoir-faire et du savoir-être est une clé de la réussite au cégep. Étudier dans un de nos établissements, c’est conjuguer l’engagement dans ses études avec l’accès à la nature, les grands espaces et une vie locale vibrante. Chacune des 17 régions du Québec offre de multiples attractions, découvertes gourmandes et festivals qui contribuent à l’effervescence culturelle. Il y a également la possibilité de faire de belles découvertes touristiques à quelques heures du Québec, dans des villes comme Boston ou New York. Bref, les conditions sont réunies pour que les étudiantes et étudiants puissent allier l’apprentissage, le plaisir et l’exploration.
D’une culture beaucoup moins hiérarchique que ce que je connaissais, les enseignants sont d’une grande disponibilité pour leurs élèves.
Yves-Orion Cossec, France École nationale d’aérotechnique
* La Fédération des cégeps est le regroupement volontaire des 48 cégeps du Québec. Porte-parole officiel et lieu de concertation des cégeps, elle a pour mission de favoriser leur développement, et d’assurer leur rayonnement.
Sa proximité avec Ottawa et la province voisine de l’Ontario la classe à part parmi les villes du Québec. Ville familiale paisible et proche de la nature, Gatineau ne manque pas d’atouts pour attirer les nouveaux arrivants francophones.
Par Philippe Renault
Gatineau, une ville tranquil le
Située sur la rive nord de la rivière des Outaouais, la quatrième ville du Québec fait fièrement face à la capitale du Canada. Gatineau la francophone est née en 2002 de la fusion des municipalités d’Aylmer, de Buckingham, de Gatineau, de Hull et de Masson-Angers. Devenu simple quartier, le Vieux-Hull rassemble sur ses berges le célèbre Musée canadien de l’histoire et la plus belle vue sur le parlement canadien. Pendant la journée, ses grands immeubles abritant les fonctionnaires fédéraux, et ses commerces de bouche lui donnent de la vitalité. Le soir, il s’anime de ses bars et ne renie pas l’époque où il était surnommé le petit Chicago, bien qu’il se soit heureusement assagi… Dans
la rue Eddy, on retrouve un mélange de boutiques d’antan et de bâtisses colorées, dont certaines ont été joliment rénovées. Plus en amont de la rivière des Outaouais se trouve Aylmer, aujourd’hui un faubourg à la fois historique et dynamique. Sa rue Principale regorge de délicieuses adresses gastronomiques et de nombreux cafés et restaurants avec terrasse estivale. L’agglomération de Gatineau, très étendue, est un patchwork de ces anciennes villes reliées entre elles par de grands boulevards le long desquels fleurissent les centres commerciaux.
UNE CITÉ OÙ IL FAIT BON VIVRE
Pour France Belisle, première femme occupant le rôle de maire, le maître-mot qui qualifierait le plus Gatineau c’est « l’équilibre ». La
ville de 393 000 habitants offre, selon elle, un parfait accord entre vie urbaine et nature. Les grands espaces verts tant convoités par les Européens se trouvent aux portes de l’agglomération qui inclut même une partie du parc de la Gatineau. Surnommé le poumon de la région de l’Outaouais, le deuxième parc le plus visité au Canada s’étend sur plus de 361 kilomètres carrés et abrite une biodiversité riche et unique. Située à la confluence de la rivière Gatineau et de la rivière des Outaouais, la ville offre également à ses résidents un réseau cyclable de 600 km dont une grande part longe l’eau. Lorsqu’on lui demande de parler des points forts de sa cité, France Belisle évoque l’ouverture aux autres de l’importance accordée au vivre-ensemble : « Gatineau, deuxième pôle d’immigration après Montréal, forme une communauté ouverte où 50 % des habitants ne sont pas nés dans la région et 10 % sont issus de l’immigration. La diversité et l’interculturalité constituent des prio-
rités pour la ville qui a d’ailleurs reçu en 2021 la certification Cités interculturelles du Conseil de l’Europe. »
LOGEMENT AVANTAGEUX, MAIS RARE Michael Bibaut est arrivé à Gatineau en 2017. Ce quadra, ancien boulanger-pâtissier, a travaillé quelques années dans son domaine avant de se reconvertir dans les assurances. Avec sa compagne, rencontrée au Canada, ils occupent une charmante maison du VieuxAylmer, un quartier, selon eux, de plus en plus anglophone et qui se bonifie au fil des ans. Ils en apprécient la qualité de vie communautaire et l’accès à de nombreux espaces verts et sportifs. Un autre avantage majeur dont ils ont bénéficié lors de leur installation est le prix des logements, un secteur où Gatineau se distingue largement par rapport à sa voisine Ottawa. Fin 2022, le coût moyen d’une maison dans la capitale était de 624 003 $ contre 452 380 $ à Gatineau. De son côté, Louise Becker, jeune infirmière arrivée il y trois ans, a été motivée par le caractère franco-
phone de la ville. Engagée lors d’une mission de Recrutement Santé Québec (RSQ) à Paris, elle a choisi Gatineau. Elle recherchait une agglomération de taille similaire à Reims, sa ville d’origine et où l’on parlait français. Elle ne se sentait en effet pas suffisamment à l’aise en anglais pour s’installer dans un environnement anglophone. Arrivée avec ses valises et ses deux chats, elle a trouvé un logement proche de l’hôpital où elle travaille grâce à une annonce postée sur internet depuis la France. L’appartement lui plaisait tellement qu’elle l’a finalement acheté. Une chance, car depuis quelques années, la ville connaît une véritable pénurie de logements, ce qui oblige parfois les nouveaux arrivants à s’éloigner de leur lieu de travail. Côté transport, pour Louise, l’espoir de se déplacer sans voiture s’est vite éteint lorsqu’elle a découvert l’étendue de la ville. Même s’ils existent, les transports en commun ne sont pas suffisants à ses yeux, et elle déplore souvent l’absence d’abribus qui seraient pourtant bien utiles, surtout en hiver... Elle a tout de
suite aimé le calme et la vie tranquille qui s’offraient à elle et s’est réjouie de l’accueil que lui ont réservé ses collègues. Elle apprécie aussi l’aspect sécuritaire d’une ville « où l’on peut laisser son sac sur sa chaise en allant payer son café ».
OTTAWA PLUS URBAINE
Guillaume et Laury, un jeune couple de Français originaire de Bourgogne, ont choisi eux de s’installer à Ottawa. Ils sont arrivés dans la capitale canadienne en décrochant tous deux un premier emploi dans une grande boulangerie. Aujourd’hui Guillaume travaille à mi-temps comme boulanger et comme entraîneur personnel dans un club de fitness. Laury, après avoir repris des études, est devenue éducatrice de la petite enfance dans une garderie (crèche). Ils font tous deux font l’éloge d’Ottawa, qu’ils adorent et n’envisagent pas de quitter pour le moment. Ils habitent à Sandy Hill, un quartier central animé et proche du célèbre marché By et de l’Université. À la voiture, ils ont préféré le vélo, le roi de la capitale, et l’hiver la marche, un mode de vie sportif qui leur convient. Selon eux, la tranquille Gatineau est plus une agglomération adaptée aux familles. Pour un couple de jeunes qui aime vivre en ville avec des commerces de proximité et de nombreux bars et restaurant : « c’est à Ottawa que cela se passe ». Alors Gatineau ou Ottawa ? Chacun verra midi à sa porte.
L’Académie Marie-Claire
Innovation et tradition d’excellence
Établissement privé offrant une éducation en français et en anglais de la maternelle à l’école secondaire, l’Académie Marie-Claire constitue un lieu d’enseignement privilégié réputé pour son excellence académique.
UN ENVIRONNEMENT PROFONDÉMENT HUMAIN
L’Académie offre un milieu scolaire accueillant, stimulant et inclusif. Les valeurs fondamentales transmises à travers le programme éducatif sont : respect, écoresponsabilité, esprit d’équipe, leadership et dépassement de soi. Dans un souci d’unité et d’égalité, les élèves et l’ensemble du personnel portent tous l’uniforme.
L’ACADÉMIE COMPTE 420 ÉLÈVES
50 à la maternelle, 310 au primaire et 60 au secondaire qui a été inauguré cette année. Elle accueille également en son sein une garderie (crèche) éducative qui s’adresse aux enfants de 18 mois à 4 ans.
Située à Kirkland, dans l’ouest de l’île de Montréal, L’Académie Marie-Claire née en 1992 d’une simple classe de maternelle n’a cessé de grandir et accueille aujourd’hui plus de 420 élèves. Grâce à des classes de petite taille, un cadre pédagogique rigoureux et bienveillant, des ressources de pointe et une collaboration étroite avec les parents, elle crée un environnement propice à la réussite et à l’épanouissement de ses élèves.
UNE ÉCOLE BILINGUE
L’Académie se distingue par son caractère bilingue et des programmes de francisation et d’anglicisation solides. L’école reconnaît l’importance de maîtriser les deux langues officielles du Canada et offre un enseignement de qualité en français et en anglais dès la maternelle. Elle propose également l’étude d’une 3e langue dès le primaire.
DES PROGRAMMES INNOVANTS ET DÉPARTEMENTALISÉS
L’Académie met l’accent sur l’apprentissage personnalisé en reconnaissant les différentes aptitudes et styles d’apprentissages des élèves. Chaque matière est enseignée par un spécialiste ce qui permet aux élèves une immersion dans le domaine. Pour optimiser la concentration de ces temps d’étude, ce sont les enseignants qui se déplacent dans les classes au fil de la journée et non les enfants.
DE L’AIDE AUX DEVOIRS ET DE MULTIPLES ACTIVITÉS PARASCOLAIRES
L’aide aux devoirs encadrée par les enseignants et l’étude obligatoire à la carte caractérisent la vie de l’Académie
Un environnement d’apprentissage stimulant.
et témoignent de son engagement envers la réussite des enfants qui lui sont confiés. Pour parfaire leur épanouissement, une myriade d’activités extrascolaires est proposée : médecins et ingénieurs en herbe, robotique, peinture, piano… sans oublier les sports fièrement représentés par les équipes des « Titans ».
3 questions à Marie-Claire Martin
Fondatrice et directrice générale de l’Académie
Comment préparez-vous vos élèves à la révolution numérique ?
Nous offrons des cours de programmation et de robotique aux élèves dès la maternelle et jusqu’au secondaire. En explorant le monde de la technologie de manière ludique et pratique, ils apprennent à programmer, concevoir des robots et résoudre des problèmes, développant ainsi des compétences clés pour l’avenir. Nos élèves sont encouragés à analyser, collaborer et innover. Nous enseignons aux élèves comment tirer pleinement parti des technologies qui sont à leur disposition, tout en les sensibilisant aux cyberharcèlements et autres dangers d’internet grâce à des cours dédiés à la cybersécurité.
Qu’en est-il des programmes enrichis ?
Nous sommes reconnus pour nos programmes enrichis en mathématiques, en sciences et en langues. Uniques au Québec, nous allons bien au-delà des recommandations du ministère de l’Éducation.
Deux enseignants sont présents pendant tous les cours de français et mathématiques. Ainsi soutenus et encouragés, nos élèves excellent et sont nombreux par exemple à être primés dans les concours de mathématiques.
Pourquoi les repas figurent-ils dans les plus de l’Académie ?
Ici, pas de surgelés ni de prêts-àmanger ! J’ai toujours servi des repas frais, avec des produits achetés localement et entièrement cuisinés sur place par des chefs. À l’Académie, les assiettes sont dressées comme au restaurant, les repas sont équilibrés, adaptés aux restrictions alimentaires de chacun. De plus, partager un repas sans téléphone fait partie du savoir-vivre enseigné à l’Académie.
• Rejoignez-nous lors de nos portes ouvertes le samedi 1er octobre 2023 • Laissez-nous vous montrer comment nous cultivons le potentiel de chaque élève, de la petite enfance jusqu’à l’adolescence, pour les préparer à un avenir radieux.
www.amcca.ca/ecole-secondaire/admission-ecole-secondaire • www.amcca.ca
Une grande place aux activités extérieures...
... et aux sports.
5 RAISONS DE CHOISIR L’ACADÉMIE MARIE-CLAIRE :
• Excellence académique grâce à son approche pédagogique personnalisée et ses programmes enrichis.
• Éducation bilingue français-anglais et apprentissage d’une troisième langue : mandarin, espagnol ou italien.
• Environnement calme, verdoyant et bienveillant où les élèves se sentent en sécurité et valorisés.
• Développement holistique des enfants soutenu par un large éventail d’activités parascolaires.
• Fort engagement communautaire pour développer des valeurs de responsabilité sociale, de solidarité et d’empathie.
Toujours plus haut, toujours plus loin.
Une devise qui reflète bien toute la philosophie de l’Académie.
4 étapes
de l’installation au Canada
L’intelligence artificielle contre l’échec scolaire
La Belle Province utilise des outils d’intelligence artificielle pour détecter les élèves à risque de décrochage scolaire. Après la mise en place d’un projet pilote dans l’académie du Val-des-Cerfs, le projet s’étend à l’ensemble des écoles.
Par Ludovic HirtzmannAux confins du Québec et de la frontière américaine, la commission scolaire du Val-desCerfs (CSVDC) mise sur l’intelligence artificielle (IA) pour sauver certains de ses 19 000 élèves du décrochage scolaire. Tout au long de ses plus de trente ans de carrière dans l’éducation, le directeur de la commission scolaire (l’équivalent d’une académie), Éric Racine, a lutté pour diminuer le nombre de jeunes décrocheurs québécois. Préoccupé par cette situation, il s’est demandé comment réduire le nombre de décrocheurs dans les 43 établissements de sa commission. L’ancien professeur et son équipe ont mis en place un plan de bataille. Ils ont, à partir de 2012, constitué une gigantesque base de données, portant sur 30 000 élèves d’écoles primaires et secondaires
« Nous avons compilé 400 critères pouvant influer sur le décrochage »
qui ont étudié à la CSVDC depuis 2002. Un travail de titan dans une académie aux milieux sociaux très hétérogènes. « Je me suis rendu compte que certains élèves passaient à travers les mailles du filet, que rien ne déterminait qu’ils décrocheraient, mais que c’était finalement le cas. Lorsque nous nous en apercevions en fin d’année, il était trop tard. Alors autant prédire pour être efficace », estime-t-il.
DIMINUTION DE L’ABANDON SCOLAIRE
Le directeur a fait appel à l’IA dès 2017 pour résoudre son problème. Grâce à la richesse de son immense base de données, il a pu confier à une importante firme d’expertise comptable canadienne, Raymond Chabot Grant Thornton, la conception d’un logiciel pour repérer les futurs décrocheurs. Éric Racine précise : « Pour que ce logiciel soit efficace, nous avons compilé 400 critères pouvant influer sur le décrochage dans les fiches de chacun des 30 000 élèves et nous en avons conservé 30. En fonction du cycle, primaire ou secondaire, ces critères peuvent être liés à l’âge, aux déménagements, aux absences, aux résultats dans telle ou telle matière pour ne donner que ces exemples. » Grâce à ces outils, les directions d’écoles, qui reçoivent chaque mois une liste d’élèves à surveiller, peuvent détecter les problèmes comportementaux. Au fil du temps, du croisement de données, les ana-
lyses du programme s’affinent. Les autorités québécoises ont décidé en 2020 d’étendre le projet à cinq autres commissions scolaires.
INTELLIGENCE NUMÉRIQUE
Satisfait des résultats, le ministère de l’Éducation du Québec (MEQ) a investi en 2022 plus de 10 millions de dollars pour étendre l’initiative d’Éric Racine à l’ensemble des commissions scolaires cette année. Selon le MEQ, les analyses de l’IA seraient justes à 90 %. Depuis la mise en place de l’algorithme d’intelligence artificielle dans la CSVDC, le taux d’abandon scolaire a fortement chuté. Le MEQ n’y voit que des avantages, car les tableaux de bord sur les résultats scolaires transmis au ministère permettent à ce dernier de modifier ses politiques d’enseignement. Lorsque les élèves à risque de décrochage ont été identifiés, les personnels de la commission scolaire préviennent les professeurs pour que ces derniers mènent des actions de suivi auprès des enfants. Malgré ces réussites, les personnels des syndicats enseignants demeurent parfois sceptiques. « Il faudra toujours quelqu’un, en bout de ligne, pour poser un jugement professionnel. Ces guides ne pourront rendre compte de l’ensemble du parcours d’un élève, de ses forces et de ses faiblesses, de son évolution comme seul peut le faire le personnel de l’éducation », a ainsi déploré au Journal de Québec le président de la Centrale des syndicats du Québec, Éric Gingras.
Ça y est, vous y êtes enfin ! Pour vous aider à commencer votre nouvelle vie, que ce soit à Montréal, Toronto ou Vancouver, RBC® a quelques conseils afin de faciliter votre arrivée.
1 Demander de nouveaux papiers canadiens À nouvelle vie, nouvelle « identité » administrative. Le Canada ne délivrant pas de carte d’identité, comme en France, c’est le numéro d’assurance sociale (le NAS) qui en fait office. Il faut donc le demander auprès de Service Canada dès les premiers jours, car c’est le préalable à toutes les autres démarches administratives, notamment pour obtenir ensuite un numéro d’assurance maladie, équivalent de la sécurité sociale française.
Le conseil de RBC : Comme chaque province a ses propres modalités liées à l’assurance maladie et au permis de conduire, renseignez-vous à leur sujet avant votre arrivée au Canada.
2
Se familiariser avec le système bancaire canadien
Le système bancaire canadien est certainement différent de celui de votre pays d’origine. Ainsi, pour bénéficier d’un crédit destiné à l’achat d’une voiture ou d’un logement, mais aussi d’un contrat de téléphone cellulaire ou d’un bail, il est indispensable d’établir des « antécédents de solvabilité » au Canada, l’historique bancaire dans votre pays d’origine n’étant pas pris en compte.
Le conseil de RBC : Demandez une carte de crédit à l’ouverture de votre compte bancaire et obtenez tous les renseignements sur son fonctionnement. Commencez par de petits achats, puis assurez-vous de régler la totalité de votre solde avant la date d’échéance. Cela s’applique aussi aux factures d’électricité, de téléphone, etc.
3 Trouver l’endroit idéal où vous installer Dix provinces, trois territoires, deux langues officielles, l’anglais et le français, des métropoles comme Montréal, Toronto ou Vancouver, mais aussi de nombreuses petites villes et de vastes espaces ruraux… Déterminez vos priorités. La proximité des transports en commun, d’écoles et de garderies (francophones ? bilingues ?) Un quartier trépidant ou résidentiel ? Le Canada est un grand pays qui offre de multiples possibilités. Le conseil de RBC : Consultez l’Explorateur de quartier RBC pour en connaître davantage sur les différents quartiers des villes canadiennes. Quels quartiers correspondent le mieux à vos besoins, priorités et budget ? Cet outil vous sera indispensable !
4 Développer son réseau pour découvrir les emplois non affichés
Si vous n’atterrissez pas au Canada avec un emploi en mains, réseautez ! Tous les recruteurs vous le diront : une infime partie des postes ouverts est affichée. Participez donc aux « 5 à 7 » (cocktails de réseautage professionnel informels très courants au Canada proposés par de nombreuses organisations professionnelles). N’hésitez pas non plus à prendre directement contact avec des responsables d’entreprises ; ils sont beaucoup plus accessibles qu’en France et souvent ravis de vous renseigner et de vous présenter à leur réseau. Il existe aussi de nombreux programmes de mentorat pour les nouveaux arrivants, utiles pour se familiariser aux us et coutumes du marché du travail canadien.
Le conseil de RBC : Vous pouvez aussi mettre vos compétences au service de votre réseau ou d’un organisme de bienfaisance, tout en faisant de nouvelles rencontres et en favorisant votre intégration dès votre arrivée. Et faites-le savoir ! Un profil LinkedIn bien garni attire l’attention des employeurs.
« L’arrivée dans un nouveau pays s’accompagne d’opportunités incroyables. Vous êtes ici pour réaliser vos rêves, et le Canada vous accueille à bras ouverts. Informez-vous, planifiez en conséquence et atteignez vos rêves. Les nouveaux arrivants prospèrent dans ce pays depuis longtemps. Mettez du cœur au travail et faites partie de la liste… » Amit Brahme
Directeur général principal Marchés culturels
RBC Banque Royale
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Collège international Marie
de France
Une école française ouverte sur le monde
Conventionné avec l’Agence pour l’Enseignement Français à l’Étranger (AEFE), homologué par le Ministère Français de l’éducation nationale et de la Jeunesse, reconnu par le Québec, le Collège international Marie de France, fondé en 1939, se distingue par la qualité et la rigueur de l’enseignement des programmes français enrichis de compléments québécois. Il accompagne ses élèves dans un environnement chaleureux tout au long de leur scolarité.
LE CIMF EN QUELQUES CHIFFRES
• 99 % de réussite au baccalauréat
• 86,5 % des étudiants obtiennent une mention au Bac et leur premier vœu dans les universités nord-américaines.
• 40% de mentions Très Bien
• 13% ont les félicitations du jury (moyenne supérieure à 18/20)
• 1 850 élèves de la maternelle au lycée
• 750 élèves au Primaire
• 1 100 au Collège et Lycée
LE CIMF, UNE INSTITUTION DANS LE PAYSAGE DES ÉCOLES PRIVÉES À MONTRÉAL
Scolarisant 1850 élèves de la maternelle à la Terminale (fin du collégial), le CiMF est reconnu pour son excellence académique comme l’illustrent parfaitement les résultats aux examens. L’attractivité de l’établissement est aussi mesurée par les taux d’admission sur premier vœu de nos élèves dans les plus grandes universités, à Montréal, en France et dans le reste du monde, qui s’approchent des 90%. L’objectif est de permettre à chaque élève d’atteindre son plein potentiel et de réussir, dans un environnement où un rapport très humain et un suivi individualisé est systématiquement privilégié.
LE MEILLEUR
DES
CULTURES FRANÇAISE ET QUÉBÉCOISE
La rigueur des connaissances enseignées, l’acquisition d’un esprit critique et une solide capacité de travail donnée aux élèves ancrent la reconnaissance du système éducatif français. Un accompagnement personnalisé prodigué par des experts dans l’aide aux élèves, la recherche résolue de la confiance en soi dans une atmosphère bienveillante, l’attachement à enrichir les parcours de valeurs liées à l’entraide et à la solidarité, donnent à l’établissement une vraie plus-value. Les programmes français sont complétés au Secondaire par des cours québécois complémentaires, permettant l’obtention de diplômes français (DNB et Bac) reconnus partout et des équivalences avec les diplômes québécois (DES et DEC).
UN ÉTABLISSEMENT RÉSOLUMENT INTERNATIONAL
Si 48% des élèves sont français, plus de 50 nationalités sont représentées au CiMF, ce qui assure une richesse humaine incomparable, enracinant les valeurs fondamentales du vivre-ensemble et l’ouverture réussie au monde.
Une des classes de Terminale lors de la graduation, juin 2022.
Par ailleurs, les élèves du Collège international Marie de France ont l’opportunité de développer, dès le primaire, à travers plusieurs programmes offerts comme l’anglais intensif (CM1-CM2), une remarquable maîtrise de l’anglais, beaucoup d’élèves devenant rapidement bilingues. Une attention toute particulière se porte sur l’enrichissement linguistique et culturel par plusieurs autres langues vivantes, intégrées au cursus des élèves dès la dernière année du Primaire et au Secondaire, en espagnol, allemand et italien.
2 questions à M. Bernard Luyckx, Proviseur et Directeur Général
En choisissant le CiMF que recherchent spécifiquement les parents ?
Bernard Luyckx : Certainement le choix d’un établissement qui conjugue l’excellence académique avec une approche humaine individualisée et la formation d’élèves citoyens, curieux, engagés et autonomes. Le projet d’établissement oriente les stratégies pédagogiques pour qu’elles facilitent l’appropriation des savoir, le renforcement de la capacité d’analyse et de jugement, le développement de l’esprit critique et éclairé. L’intelligence doit se nourrir de la capacité à questionner et à se questionner, pour mettre les connaissances et les savoir-faire en perspective, pour développer l’inventivité, pour mieux comprendre notre environnement, pour créer les conditions d’un vrai épanouissement. Le CiMF inscrit dans son ADN l’objectif de faire bénéficier tous les membres de la communauté d’un excellent climat scolaire, créant des conditions optimisées pour permettre à chaque élève de construire une personnalité positive. La qualité de la relation entre l’école, les élèves et les parents occupe aussi une place prépondérante.
Générer une capacité à créer de la valeur pour notre communauté, accompagner notre établissement à aller encore plus loin dans cette mission pour nos enfants, est la raison d’être de notre instance stratégique… Xavier AYMÉ, Président du Conseil d’Administration du CiMF
De quelle reconnaissance le CiMF bénéficie-t-il au niveau universitaire ?
B.L. : Avoir 9 élèves sur 10 qui obtiennent leur premier vœu universitaire est un indicateur qui ne trompe pas. Le travail sur l’écriture, la démarche scientifique, la culture générale et l’art, l’utilisation raisonnée de l’intelligence artificielle, l’apprentissage de l’argumentation et du débat sont autant de piliers auxquels nos élèves sont familiers, ce qui permet de comprendre pourquoi les écoles supérieures et les universités les plus prestigieuses recherchent tant nos élèves. La capacité de travail, l’habileté à mener des travaux complexes viennent encore renforcer cette attractivité.
Avoir suivi ce cursus dans le système français est un gage de reconnaissance tant au niveau académique qu’humain. Notre établissement, bien intégré dans la société québécoise, tire profit de son influence positive et apporte une grande ouverture. Cette double culture franco-québécoise donne une portée très particulière à notre enseignement. C’est un peu le meilleur des deux mondes !
LANCEMENT DU NOUVEAU
PROJET IMMOBILIER CAMPUS CIMF
Le conseil d’administration, organe de gestion du CIMF, a décidé, dans le cadre de son plan stratégique, de lancer un projet d’extension, respectueux des normes de bâtiment durable, pour permettre aux élèves et au personnel de la communauté de Marie de France de continuer de vivre ensemble et de collaborer dans un cadre toujours plus adapté à la recherche de l’excellence et au bien-être.
• Nouveau bâtiment hub à destination des lycéens : foyer, gymnase et espaces collaboratifs de travail.
• Valorisation d’une maison historique, création d’un pôle d’aide aux élèves.
• Rénovation des espaces communs du Primaire, du CDI et de la salle polyvalente, création d’une bulle zen pour les collégiens.
Collège international Marie de France Établissement privé mixte de la maternelle au collégial
4635, chemin Queen Mary, Montréal – Québec – Canada – H3W 1W3 +1 514 737 1177 www.cimf.ca
Marie de France, un lycée si français
Sis au cœur du très multiethnique quartier montréalais de Côte-des-Neiges, le collège
Marie de France est, avec le lycée Stanislas, l’un des deux établissements scolaires français de Montréal. Le lieu accueille des élèves de la maternelle à la terminale.
Par Ludovic HirtzmannQuel paradoxe ! À quelques pas de l’Institut universitaire de gériatrie, voici le Collège international Marie de France (CIMF), l’un des deux établissements scolaires français de Montréal. Contrairement au lycée Stanislas, situé dans le riche quartier d’Outremont, les 1850 élèves du CIMF sont accueillis dans un quartier montréalais modeste, Côte-des-neiges, connu pour la centaine de nationalités qui le compose. Le proviseur du Collège, Bernard Luyck, est d’ailleurs fier de ce multiculturalisme qui fait la richesse de son école. « Certes, il y a 48 % de Français, mais aussi des Canadiens et bien d’autres nationalités », confie-t-il. Pour cet ancien professeur d’histoire et géographie, qui fut en poste au Danemark et en Grèce, l’aventure québécoise est encore récente : à peine un an et demi. Comme ses prédécesseurs et son homologue du lycée Stanislas, le proviseur assure qu’à Marie de France « on arrive à saisir le meilleur des deux mondes pour former des gens à toutes les situations ». Et d’ajouter : « Nous accordons une attention toute particulière à la construction de raisonnements, à l’argumentation. Je souhaite que nous prenions de la hauteur, que nous fassions du sens ». La scolarité au CIMF, qui a ouvert ses portes en 1939, est de fait bien différente de celle des petits québécois. D’une part, parce que les élèves y suivent le cursus français, mais aussi parce qu’il s’en dégage une impression de relations élèves-
professeurs un peu différente de l’enseignement au Québec, où les élèves et professeurs sont assez proches, sans la distance de rigueur en France. Le CIMF est de fait un établissement français, mais où, plus qu’ailleurs dans les établissements de l’Hexagone, les chiffres des résultats au baccalauréat sont dignes des élections dans l’ex-URSS. On en rit un peu, mais c’est une réussite. « 99,2 % de reçus, dont 40 % avec la mention très bien et 13 % avec les félicitations du jury », se félicite Bernard Luyck.
UNE AMBIANCE TRÈS FRANÇAISE
Si le CIMF abrite de nombreuses nationalités, l’établissement, qui accueille des enfants de la maternelle à la terminale, demeure très français. En se promenant dans les couloirs, on se sent bien loin de l’Amérique du Nord dans ce petit bout de terre française. Voici un groupe de collégiens d’une dizaine d’années. Respectueux, ils saluent avec déférence Bernard
Le Cégep, un système d’éducation unique au Québec
Au milieu des années 1960, le gouvernement québécois, désireux de s’émanciper de l’enseignement catholique, a créé un modèle d’enseignement unique, dont les filières soit générales, soit techniques, sont à mi-chemin entre le lycée et l’université.
Par Ludovic HirtzmannALuyck. Partout, dans les salles de classes, l’ambiance est studieuse, un peu à l’ancienne, dans le bon sens du terme. Le CIMF est constitué en partie d’enfants d’expatriés. Afin d’améliorer continuellement le fonctionnement de son école, le proviseur organise régulièrement des réunions avec d’autres lycées internationaux français. Parfait alors ? Pas tout à fait, car ce qui est certain, c’est qu’à Marie de France, les études ont un coût. Le proviseur assure qu’elles sont « très bon marché ». Il y a bien quelques bourses, mais contrairement au système scolaire québécois, où les études secondaires sont gratuites, l’excellence à la française se paie ici 5 500 dollars par an. Mais pour ce prix, le proviseur souligne qu’une bonne partie des élèves parvient ensuite à intégrer les meilleures universités canadiennes, notamment en médecine. Après tout, le lycée a même formé quelques célébrités, comme Emmanuelle Béart et des ministres québécois.
ux confins du quartier latin et du Plateau MontRoyal, Montréal accueille l’un des établissements d’enseignement supérieur les plus symboliques de la métropole québécoise : le Cégep (Collège d’enseignement général et d’enseignement professionnel) du Vieux-Montréal. Les élèves n’y sont plus tout à fait des lycéens, mais pas encore des étudiants au sens français. Ambiance potache au café l’Escale ou sur les murs du Cégep, où tout un chacun expose ses idées : défense des peuples autochtones, lutte contre le capitalisme, défense de l’environnement dans un cadre où chacun pianote joyeusement sur foule de smartphones et de laptops énergivores. Tout a commencé au tournant de la Révolution tranquille, au début des années 1960, lorsque le Québec a pris son envol économique, s’est libéré de la « tutelle » anglophone pour créer ses propres modèles sociétaux et donner naissance en 1967 à un système d’enseignement unique, le Cégep. Passionné par le sujet, ancien cégépien et directeur du portail internet des Cégeps, Daniel Samson-Legault, également maître de conférence dans plusieurs universités québécoises, défend le modèle « des Cégeps qui ont permis de revitaliser » les provinces québécoises. Les Cégeps ont en effet été implantés dans des lieux où il n’y avait pas d’université.
UN SYSTÈME UNIQUE EN SOI
Le système d’éducation québécois n’est ni européen, ni pleinement américain. Les 48 Cégeps sont des institutions scolaires situées entre l’enseignement secondaire et universitaire, une première étape des études supérieures, selon la définition québécoise. Ces établissements sont publics. Les “Collèges”, eux, sont privés. Selon la filière choisie, l’enseignement dure deux ans pour des études généralistes ou trois ans pour des études professionnelles. Le diplôme d’études collégiales permet donc soit d’entrer à l’université, soit de rejoindre le monde du travail, grâce à une formation technique. « Il y a plus de 7300 étudiants internationaux dans les Cégeps, sur un effectif total de plus de 200 000 étudiants. Près de 80 % suivent des formations techniques supérieures de trois années dans des secteurs tels que la santé, le génie, l’informatique et l’administration des affaires » confie la porte-parole de la Fédération internationale des Cégeps, Kafui Amese.
BILAN POSITIF
Selon la Fédération des Cégeps, « quel que soit le programme auquel ils sont inscrits, les étudiants suivent des cours de formation générale,
dont une partie est commune à tous, notamment des cours de français, de philosophie, d’anglais et d’éducation physique. » Les jeunes Français doivent avoir réussi la classe de première pour intégrer un Cégep. Les bacheliers peuvent entrer directement à l’université grâce aux ententes entre Paris et Québec, ou un Cégep s’ils préfèrent suivre un cursus technique. « Les Français n’ont pas de droits de scolarité supplémentaires à débourser pour fréquenter le Cégep. Ils paient les mêmes frais que les Québécois, essentiellement administratifs » précise Kafui Amese. Ces frais accessoires sont de l’ordre de 400 dollars canadiens. Selon un professeur de Cégep, qui préfère conserver l’anonymat, le système des Cégeps n’est toutefois pas parfait. « Les salaires des enseignants sont trop faibles. Cela peut avoir un impact sur la qualité des cours. Si un policier gagne plus qu’un enseignant, comment attirer un informaticien pour qu’il enseigne ? » , déplore ce dernier. Pour Daniel Samson Legault, plus d’un demi-siècle après leur création, les Cégeps ont réussi leurs objectifs initiaux : « former des citoyens et harmoniser, moderniser un enseignement détenu par les religieux. »
« Les 48 Cégeps sont des institutions scolaires situées entre l’enseignement secondaire et universitaire »
CANADA - QUÉBEC
Étudier au Québec sans malentendu
Bien s’intégrer en temps qu’étudiant français dans le système d’enseignement supérieur québécois suppose d’avoir conscience des différences entre celui-ci et le système français.
Par Sandrine Chesnel
Un beau jour d’août 2017, Constance, alors toute fraîche bachelière, a quitté la France pour étudier au Canada - 4 ans plus tard, son diplôme d’HEC Montréal en poche, elle y est toujours. Aujourd’hui, à 22 ans, la jeune femme travaille dans une entreprise canadienne, et s’en trouve très heureuse. Pourtant, même si Constance rêvait depuis toute petite de découvrir les grands espaces canadiens, son acclimatation au fonctionnement de l’enseignement supérieur québécois ne s’est pas faite sans difficultés - il y a eu de bonnes surprises, et d’autres moins bonnes. En effet, trouver ses marques d’étudiant dans un pays étranger n’est pas un exercice facile, même quand il n’y a pas la barrière de la langue, comme au Québec. Surtout quand les étudiants ont un petit complexe de supériorité par rapport au pays qui les accueille, comme en a été témoin Constance : « J’ai vu de bons étudiants français, très scolaires, arriver de Paris comme les rois du monde et se prendre une grande claque. Il faut rester modeste, ici l’apparence ne compte pas, peu importe si on vient en cours en costume ou en jogging, il faut travailler et étudier ». « Le problème vient des familles françaises qui sont souvent persuadées que les diplômés français sont les meilleurs, glisse Arthur Charpentier, professeur à l’université du Québec à Montréal, qui avant son expatriation a enseigné à l’université de Rennes. C’est d’autant
plus faux qu’il y a beaucoup de petites universités canadiennes qui permettent de faire de très bonnes études, parce qu’elles sont bien mieux dotées que les universités françaises ». « Des étudiants français
« Même si on parle la même langue, nos cultures sont différentes »
qui débarquent ici en se disant “je suis le meilleur”, j’en ai vu un paquet, confirme Sébastien Mosser, lui aussi français, professeur associé à l’université McMaster, en Ontario. Ces étudiants français peuvent facilement passer pour arrogants ». Ah les maudits français ! C’est qu’en France le système éducatif attend des élèves qu’ils soient
parfaits, et sanctionne d’abord les erreurs, alors que le système éducatif nord-américain fonctionne sur le principe du renforcement positif, détaille Sébastien Mosser, qui avant McMaster a enseigné à l’UQAM et à l’Université de Nice, « un étudiant français qui a l’habitude de se faire beaucoup reprendre par les enseignants en France peut avoir dans un premier temps l’impression de très bien réussir ici parce que les professeurs nord-américains sont très encourageants. Il faut en avoir conscience faute de quoi on aura de mauvaises surprises quand tomberont les notes. Même si on parle la même langue, nos cultures sont différentes, nos méthodes de travail ou les relations avec les professeurs ou les autres étudiants, aussi. Pour réussir à s’intégrer il est indispensable de bien le comprendre et de
se débarrasser de ses préjugés ». Ainsi, même si les Québécois sont réputés pour leur sens de l’accueil, l’université québécoise n’est pas plus le monde des Bisounours que l’université française : « Certes les professeurs sont très accessibles, mais ça ne veut pas dire qu’on va prendre les étudiants par la main et vérifier qu’ils travaillent régulièrement, explique Sébastien Mosser. Contrairement à la France, il y a peu de contrôle continu, l’évaluation se fait par des partiels et le réveil peut être difficile si l’étudiant n’est pas proactif. De plus le fonctionnement est très grégaire : il faut beaucoup échanger avec les professeurs et les autres étudiants pour se faire sa place ». De même, si les cours sont peu nombreux, une quinzaine d’heures par semaine se souvient Constance, il faut fournir beaucoup de travail personnel : « Un étudiant français peut être tenté de profiter de la vie à Montréal, qui est très sympa, il y a aussi toutes les associations étudiantes, auxquelles on donne beaucoup de temps, mais on peut aussi s’y perdre en ne travaillant pas assez ».
Autres points sensibles pour les étudiants français : l’importance de l’oral et du travail de groupe. « Lors de ma première présentation orale en classe, je me suis complètement plantée, rigole aujourd’hui Constance. Le plan de base français très scolaire, avec introduction, partie 1, partie 2, etc, ça ne marche pas ici. On nous demande d’être plus
LE SAVIEZ-VOUS ?
>> LE CANADA ET LE QUÉBEC, CHOUCHOUS DES ÉTUDIANTS FRANÇAIS EXPATRIÉS
D’après des chiffres de Campus France, en 2019, le Canada restait la destination préférée des Français qui partent étudier à l’étranger, devant la Belgique, le Royaume-Uni, et la Suisse. Ainsi 17 500 étudiants français étaient au Canada en 2019, pour une grande partie dans des établissements québécois, dans lesquels ils représentent plus de 33% des effectifs d’étudiants internationaux.
direct dans nos présentations, de les illustrer par des cas concrets pour bien se faire comprendre par tous les autres élèves, il faut savoir faire synthétique ». Constance a aussi eu quelques surprises avec le système de notation : « Les notes de chacun dépendent de la moyenne de la classe - si la moyenne de la classe est à 60 % de réussite, les étudiants seront notés par rapport à cette moyenne, ce qui peut être traître quand on est dans une classe où tous les autres étudiants sont très bons.
« Les notes de chacun dépendent de la moyenne de la classe »
Également on se note entre étudiants sur les travaux de groupe : si l’un n’a rien fait ou au contraire a pris toute la place, c’est très cash, il aura zéro, point. Il y aussi beaucoup de QCM : on sait, ou on ne sait pas, c’est bon ou pas bon, il n’y a pas de points en plus parce que c’est bien tourné ou bien écrit comme en France ».
Ces différences culturelles bien intégrées, un étudiant français sérieux a cependant toutes les chances de bien réussir ses études supérieures au Québec, rappelle Sébastien Mosser : « 80 % des étudiants français que j’ai vu passer étaient ravis de leur expérience ! ». « Parler le français est quand même un vrai
atout pour étudier au Québec, souligne également Constance, c’est très avantageux par rapport aux autres étudiants internationaux non francophones qui doivent faire plus d’efforts que les francophones pour se mettre à niveau en langue ». Pour ceux des étudiants et des étudiantes français qui comprennent vite l’importance de ne pas rester isolés dans leur coin (ou pire, entre Français), la proximité avec les professeurs est aussi un énorme point positif : « Venant de France, c’est franchement hallucinant, s’étonne encore Constance. Dès le premier cours, le professeur nous demande de l’appeler par son prénom, présente sa situation familiale, explique dans quel quartier il habite, les postes qu’il a occupés, et nous donne son 06 pour pouvoir l’appeler ! ». Une acculturation réussie dans son pays d’études peut aussi passer par les jobs étudiants, très répandus au Québec comme dans toute l’Amérique du Nord : « Les étudiants québécois sont nombreux à travailler pour payer leurs études. Nous avons beaucoup de travail personnel à donner, mais seulement 15 heures de cours par semaine, donc très vite on adopte la mentalité du Québec et on se met à travailler en parallèle de ses études » témoigne Constance, qui est passée par là. Ou comment ce qui peut apparaître comme une contrainte permet en réalité de s’insérer plus vite dans son pays d’adoption, tout en constituant un vrai bonus sur le CV au moment de chercher un emploi.
Pour Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie et responsable du développement économique régional, les zones d’innovation aideront à façonner l’avenir de l’économie québécoise en servant de tremplins aux nouvelles technologies.
Propos recueillis par Philippe Renault
« Les zones d’innovation, tremplin de l’économie »
Le FIGARO - Comment définir
les zones d’innovation (ZI) ?
Pierre Fitzgibbon - Ce sont des regroupements d’entreprises, de centres de recherche et d’organismes de soutien, qui visent à stimuler l’innovation et la croissance économique dans différentes régions du Québec. Elles offrent un environnement favorable à la collaboration et à l’échange de connaissances ainsi qu’un accès à des ressources et des financements.
- Quels sont les objectifs visés ?
P.F. - Les ZI entrent dans un plan de développement économique ciblé et responsable pour le Québec. Nous sommes une province francophone de 8,5 millions de personnes entourée des autres provinces canadiennes et des États-Unis, il nous fallait donc trouver notre niche. Dans un contexte de globalisation, pour être performant il est préférable de choisir des secteurs où l’on peut se démarquer. Nous avons donc voulu mettre l’accent sur ces secteurs et zones géographiques à forte valeur ajoutée. Nous allons réunir des institutions du savoir (collèges, universités), de grandes
entreprises qui vont investir et des start-ups. Le gouvernement va de son côté financer les infrastructures.
C’est important que nos jeunes au Québec et nos futurs immigrants voient dans ces ZI des terroirs où il devient intéressant d’œuvrer.
- Parlez-nous des projets en cours et à venir ?
P.F. - Nous avons aujourd’hui deux ZI formellement établies, il s’agit de Sherbrooke quantique, axée sur les sciences quantiques, et Technum Québec à Bromont, dédiée aux technologies numériques. À terme, huit zones pourraient voir le jour : en aéronautique dans la région de Montréal ; en transition énergétique (filière batterie) dans un corridor Shawinigan, Trois-Rivières, Bécancour ; en santé personnalisée (intelligence artificielle, cellules souches…) à Montréal et Québec ; en agroalimentaire en Montérégie ; en produits halieutiques en Gaspé-
« Nous avons voulu mettre l’accent sur ces secteurs et zones géographiques à forte valeur ajoutée »
HEC Montréal
Former des leaders responsables
La célèbre grande école de commerce montréalaise prépare activement les futurs leaders aux défis environnementaux et sociaux de notre époque. Luciano Barin Cruz, son directeur de la transition durable, nous explique comment HEC Montréal se démarque dans ce domaine.
EN QUOI HEC MONTRÉAL EST-ELLE UNE ÉCOLE ENGAGÉE ?
sie, en secteur minier en Abitibi et dans le nord du Québec ; en aluminium dit « vert » au Saguenay et en technologies propres autour de Cycle Capital un investisseur capital-risque montréalais.
- Y aura-t-il des effets sur l’emploi et l’appel à une main-d’œuvre étrangère ?
P.F. - Clairement, l’immigration ciblée constitue un enjeu pour le Québec et nous aurons à faire appel à des immigrants qui nous prêteront main-forte. Les zones d’innovation deviendront des aimants pour attirer les jeunes diplômés québécois, mais également les étudiants en provenance de l’étranger. Nous avons présentement des lacunes et un manque d’expertise dans certains secteurs très spécialisés comme le domaine des batteries pour les véhicules électriques. Nous devons ouvrir la porte à des travailleurs hors Québec pour pourvoir des postes qui ne peuvent pas l’être chez nous. Nous allons les aider à apprendre le français, car nous sommes francophones, et à aimer le Québec pour qu’ils aient envie de rester.
Notre mission est de former des dirigeantes et dirigeants responsables aptes à relever les enjeux actuels et les défis de demain. L’École est à l’écoute des aspirations individuelles et collectives de la jeunesse. Ainsi, nous intégrons et discutons dans nos programmes d’enjeux de taille tels que le changement climatique, la responsabilité sociale des entreprises, l’éthique ou encore l’équité, la diversité et l’inclusion. Nous sommes une école qui privilégie l’apprentissage expérientiel, qui fournit les outils pour agir et crée les contextes propices à la pratique. HEC Montréal s’engage à former des leaders qui vont mobiliser la gestion pour pour contribuer à résoudre nos problèmes de société.
COMMENT CELA SE RÉALISE-T-IL CONCRÈTEMENT ?
Par exemple, nous avons des projets associatifs comme le Fonds étudiant sur le développement durable, 40 compétitions universitaires annuelles, une gestion circulaire de nos déchets, les enjeux de développement durable intégrés dans nos différents cours ou des collaborations avec des entreprises comme le campus à vélo sur la carboneutralité. Nous encourageons également la participation au développement des pratiques exemplaires de l’École en matière de gestion durable et responsable : le projet Hectare urbain d’agriculture urbaine, et notre objectif d’être carboneutre d’ici 2040.
Pour avancer, notre communauté s’inspire des expertises de pointe de nos spécialistes. Nous avons créé une Chaire en finance durable et lancé une initiative conjointe sur les critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance), baptisée Measuring Beyond, avec l’Université d’Oxford. Dans le cursus des élèves du B.A.A. (baccalauréat en administration des affaires, équivalent du bachelor), des cours sont obligatoires sur les enjeux environnementaux, le développement durable et sur les questions éthiques. HEC Montréal est l’école du savoir, mais aussi du savoir-faire et du savoir-être pour les grands enjeux de société.
QUEL MESSAGE ENVERRIEZ-VOUS POUR CONVAINCRE DE VENIR ÉTUDIER À HEC MONTRÉAL ?
Je dirais que notre École offre de nombreuses possibilités qui la distinguent. Implantée au cœur d’une forêt urbaine à Montréal, c’est un cadre de vie agréable propice à l’apprentissage où les enseignantes et enseignants sont ouverts et accessibles. Nous bâtissons ensemble la société de demain. En résumé, nous ambitionnons d’être bien plus qu’une école de commerce.
EN BREF
• 15 000 étudiantes et étudiants tous programmes en provenance de 144 pays et 10 % de Français.
• 1er établissement nord-américain à se doter du Sulitest pour évaluer les compétences RSE de sa communauté.
• Premier campus francophone au monde à obtenir la désignation Changemaker Campus de l’organisme Ashoka U.
•Taux d’insertion professionnelle de 92 % au B.A.A. et de 94 % à la M. Sc.
HEC Montréal est la première école de management nord-américaine à avoir obtenu les trois agréments les plus prestigieux du monde de l’enseignement de la gestion : AACSB (États-Unis), AMBA (Royaume-Uni) et EQUIS (Europe).
WWW.HEC.CA
Le FIGARO - Québec caracole en tête des villes canadiennes et même nord-américaines pour la création d’emplois et le dynamisme économique, quels sont ses atouts et ses défis ?
Bruno Marchand - Un premier atout c’est l’emploi et un taux de chômage qui bat des records de faiblesse. La ville bénéficie d’un écosystème très prospère et les travailleurs y trouvent non seulement du travail, mais ils ont l’embarras du choix y compris celui de changer de carrière. Québec est de plus un lieu unique, elle fait la fusion entre une grande ville (550 000 habitants, 900 000 pour son agglomération) et une ville moyenne grâce à sa proximité avec la nature et son caractère très humain, comme dans un grand village. Québec s’illustre d’ailleurs régulièrement pour sa qualité de vie dans les différents palmarès des villes mondiales.
Parmi les défis, face au manque de main-d’œuvre nous devons renforcer nos activités d’accueil des travailleurs étrangers. 16 % de nos nouveaux arrivants viennent de France et c’est plus facile pour eux, car ils parlent déjà la langue et partagent une culture similaire. Pour les autres, nous devons les soutenir notamment dans l’apprentissage du français. Il faut également faire en sorte que l’expérience soit bonne pour les personnes qui travaillent, mais aussi pour l’ensemble des familles qui ont décidé de venir s’établir ici.
Bruno Marchand, le nouveau maire de la capitale québécoise, a répondu à nos questions au sujet de sa ville qui a grand besoin de nouveaux arrivants afin de combler son déficit de main-d’œuvre.
Propos recueillis par Philippe Renault
« Choisir la ville de Québec »
- Que diriez-vous aux candidats à l’immigration pour les inciter à venir s’installer dans votre ville et quelles sont les actions entreprises pour les faire rester ?
B.M. - Je leur dirais que c’est une des villes les plus sécuritaires au monde. Une ville aux possibilités économiques exceptionnelles et au développement social important. On peut y marcher le soir dans tous les quartiers sans avoir peur. Une ville avec 480 parcs et espaces verts, 460 kilomètres de parcours cyclables et la grande nature à 20 minutes du centre-ville.
Pour l’intégration, l’objectif est que chacun, peu importe sa provenance, se sente ici chez lui et qu’il puisse lier connaissance avec les habitants. En ce sens, nous multiplions les possibilités de rencontre à travers des festivals, des fêtes de quartiers ou la création de nouvelles places publiques animées.
- Québec est jumelé depuis 1962 avec la ville de Bordeaux, plus largement aujourd’hui où en sont ses liens avec la France ?
B.M. - Les relations avec la France sont très bonnes. Nous avons des contacts avec Bordeaux, mais aussi avec Rennes, Le Havre et bien sûr Paris. On essaye à travers des rencontres et des ententes de s’assurer que les développements passent au-delà des politiciens et des intérêts
personnels de chaque pays. Notre objectif est de créer une bilatéralité constructive, de faire face ensemble aux défis communs de l’heure comme celui des changements climatiques. Nous devons apprendre les uns des autres pour innover et bonifier ainsi nos propres pratiques.
- Vous êtes président de l’Organisation des villes du patrimoine mondial, on y parle beaucoup de développement durable, en quoi Québec est ou sera une ville plus « verte » ? B.M. - Québec est une ville verte et propre. On doit pourtant faire mieux en diminuant notre empreinte carbone et en promouvant des déplacements sobres en émissions de gaz à effet de serre. En 2024, nous lancerons le chantier d’un tramway qui devrait entrer en service en 2029. En 2021, nous avons inauguré notre service de partage àVélo qui permet d’avoir accès à des vélos électriques dans plusieurs secteurs de la ville. Prochainement, les corridors sécurisés Vélo cité réservés aux cyclistes seront entretenus même en hiver. Pour nous la mobilité active fait partie de la solution et à ceux qui pensent que le froid est incompatible avec toute pratique sportive, je rétorque qu’il n’y a pas de mauvaises températures, il n’y a que de mauvais vêtements !
QUÉBEC INTERNATIONAL
Attirer et accompagner les talents
Depuis 15 ans, l’agence de développement économique de la région métropolitaine de la ville de Québec a notamment pour mission de faciliter le recrutement et l’intégration de travailleurs étrangers.
Parmi ces derniers, l’avantage est donné aux francophones.
Par Philippe Renault
En mars 2023 la ville de Québec maintenait son titre de région avec le plus bas taux de chômage au Canada avec 1,7 % (4,8 % à Montréal). L’emploi y roule depuis longtemps à plein régime et le manque de main-d’œuvre, principalement dû au vieillissement de la population devrait perdurer encore une dizaine d’années. Face à cette pénurie de travailleurs, un poste à combler sur cinq le sera grâce à l’immigration.
Pour Marie-Josée Chouinard, vice-présidente Talents internationaux et investissements étrangers chez Québec International (QI) : « Le bassin français demeure incontournable en matière de recrutement. Depuis sa création, QI entretient des relations très étroites avec la France où elle effectue des missions deux à trois fois par an ». Selon elle : « Vivre une expérience professionnelle à Québec intéresse les Français et principalement des familles attirées par une ville de taille moyenne (comparée à Montréal) où la qualité de vie et la sécurité sont sans pareil ».
MÉTIERS EN DEMANDE ET ENTREPRENEURS BIENVENUS
QI constate de plus en plus de variété dans les secteurs qui recrutent. Les technologies de l’information arrivent en tête, suivies du secteur de la santé, de l’éducation à la petite
enfance et de l’enseignement, des différents génies (civil, mécanique, industriel, forestier, etc.), du secteur maritime (Québec comporte des chantiers navals et un port) et enfin le tourisme. En 2022, QI a ainsi participé à l’embauche de 2 975 travailleurs qualifiés auxquels il faut ajouter les membres de leur famille. Quant aux entrepreneurs, malgré les limitations apportées aux programmes d’immigration pour affaires au Québec, selon MarieJosée Chouinard, il existe des possibilités de s’implanter dans la région de Québec : « Nous élaborons des stratégies en lien avec le CTEQ (Centre de transfert d’entreprise du Québec) et accompagnons les futurs chefs d’entreprise
à toutes les étapes de leur installation. Nous voulons être les yeux et les oreilles d’éventuels entrepreneurs qui désirent s’établir chez nous », explique-t-elle.
LE FRANÇAIS UN ATOUT
Si Québec a besoin de travailleurs possédant des expertises techniques, les compétences en français y sont également prépondérantes. Un niveau intermédiaire avancé en français est fréquemment demandé lors d’un recrutement. Dans le cas contraire, les entreprises peuvent proposer des programmes de francisation. Dans la région de Québec, où 90 % de la population est francophone, le français se montre un incontournable et l’anglais un plus.
Le sirop d’érable : un produit culte
Chaque année, au printemps, le Québec célèbre l’arrivée du sirop d’érable nouveau lors de rassemblements familiaux dans les fameuses cabanes à sucre. Important produit d’exportation, l’or blond gagne en popularité à travers le monde, y compris en France.
Par Philippe Renault
Le rituel est immuable, lorsqu’arrive la mi-mars, les Québécois se rendent à la cabane à sucre pour fêter l’arrivée du printemps. C’est l’époque où les jours rallongent et la neige commence à fondre. Les arbres ne tarderont pas à bourgeonner et les oiseaux migrateurs à sillonner le ciel. L’alternance du gel, la nuit, et de températures au-dessus de zéro, la journée, fait monter doucement la sève des érables à sucre. On recueille en entaillant les troncs la précieuse eau
d’érable, qui, une fois chauffée, se transformera en un sirop couleur caramel. On trouve dans le monde plus de 150 espèces d’érables. Toutefois, seuls les érables à sucre et les érables rouges offrent la sève essentielle à la fabrication du sirop d’érable. Traditionnellement, l’acériculteur entaille l’écorce des arbres, y perce doucement un trou dans lequel il insère un chalumeau, petit tube de métal auquel il fixe une chaudière, un seau en fer blanc dans lequel coule la sève. L’eau d’érable ainsi recueillie est ensuite
versée dans de grands contenants puis transportée dans des charrettes tirées par des chevaux à travers l’érablière vers la cabane de fabrication. C’est ici que l’on chauffe le précieux liquide dans un évaporateur jusqu’à l’obtention du sirop. Aujourd’hui, les cabanes traditionnelles en rondins se sont modernisées et la récolte se fait plus souvent grâce à une tubulure, véritable toile d’araignée de petits tuyaux de plastique reliant directement les troncs entaillés aux réservoirs. Il faut en moyenne 40 litres d’eau d’érable pour obtenir un litre de sirop. Moins connue des étrangers, la sève d’érable sert également à fabriquer de nombreux autres produits comme le beurre, les flocons ou le sucre d’érable.
HISTOIRE ET TRADITION
S’inspirant des Amérindiens qui se servaient de l’eau d’érable pour faire cuire leurs aliments, les premiers explorateurs en parlent comme d’un breuvage qui redonne des forces. Au XIXe siècle, les méthodes de récolte se modernisent et il faudra attendre la seconde partie du siècle suivant et la pasteurisation pour voir apparaître la conserve
de 540 ml (appelée communément canne) toujours en usage. S’appropriant ce savoir-faire ancestral, les Québécois ont fait du sirop d’érable la base de plats savoureux autrefois préparés sur un feu de bois. Aujourd’hui, petits et grands raffolent de ces mets qui composent les copieux menus servis dans les salles à manger des cabanes à sucre. Il en existe de deux sortes, les traditionnelles qui produisent leur propre sirop et les commerciales qui ne sont pas forcément rattachées à une érablière et s’apparentent plus à des restaurants de spécialités, saisonniers ou ouverts à l’année. On peut savourer à la cabane à sucre un repas typiquement québécois de circonstance : soupe aux pois, fèves au lard, oreilles de crisse (lard salé grillé), omelette, jambon, et comme dessert les fameuses crêpes (pancakes) arrosées de sirop d’érable ou encore la tarte au sucre et les grands-pères (boules de pâte pochées dans le sirop). Pour digérer ce repas lourd en calories, on sort de la cabane pour s’offrir une « tire sur la neige », du sirop plus épais enroulé autour d’un bâton qui se déguste comme une sucette. Se rendre dans une cabane à sucre constitue une formidable occasion de se plonger dans la culture populaire québécoise. Il y règne une véritable atmosphère de fête où la musique au son d’un orchestre, les chansons et les danses traditionnelles sont à l’honneur. Depuis quelques années, quelques grands chefs se sont même appropriés ces plats ancestraux pour les revisiter à leur façon et les servir dans des cabanes très chics...
UNE VÉRITABLE INDUSTRIE
Le Québec assure à lui seul 72 % de la production mondiale de sirop d’érable. Il compte plus de 13 000 producteurs. La valeur des produits de l’érable à la ferme était estimée en 2021 à près de 393 millions de dollars canadiens pour une récolte d’environ 132,8 millions de livres (45,6 millions de litres). Les produits de l’érable canadiens sont vendus dans 71 pays à travers le monde. Les principaux marchés d’exportation sont les États-Unis (61 % des exportations) puis viennent l’Allemagne (8,6 %) et la France (5,9 %) qui devance le Royaume-Uni (5,3 %) et le Japon (4,9 %). La consommation mondiale de sirop d’érable augmente constamment. En 10 ans, elle a plus que doublé en France, une progression due au marketing et à la popularité du produit sans oublier les achats des membres de la diaspora française apportant des cannes de sirop à famille et amis lors de leurs visites dans l’Hexagone.
LE SAVIEZ-VOUS ?
>> LE SIROP D’ÉRABLE SE DÉCLINE EN QUATRE CLASSES. Le plus délicat en goût et le plus cher est le sirop doré puis vient l’ambré, au goût riche, le foncé au goût robuste et les très foncé au goût prononcé. Selon sa couleur, il se prêtera mieux à certaines utilisations. Mais au bout du compte, le meilleur sirop sera toujours celui que l’on préfère !
>> UNE PRODUCTION CONTINGENTÉE.
Selon un système qui s’apparente un peu à la production du Champagne en France, chaque producteur se voit attribuer une production au-delà de laquelle le prix de vente de son sirop à un grossiste distributeur sera très inférieur. Ce découragement à la production permet de maintenir un prix constant de la livre de sirop qui sera négocié par la profession tous les deux ans. Également, pour pallier les aléas de la météo, les producteurs acéricoles du Québec ont mis en place un système de réserve stratégique dans laquelle on peut piocher en cas d’année de disette.
>> LE SIROP D’ÉRABLE EST BON POUR LA SANTÉ.
Pur à 100 % c’est un produit naturel, non raffiné, stérile, sans gluten, végétalien, et il ne renferme ni colorant, ni saveur artificielle, ni agent de conservation. Il contient 100 composés nutritifs essentiels, dont des minéraux, des vitamines, des acides aminés, des phytohormones et 67 polyphénols, dont 9, lui sont propres. L’un de ces polyphénols, appelé Québécol, se forme naturellement lorsque la sève d’érable est bouillie. Carburant autorisé pour booster de nombreux sportifs, on lui prête également des vertus antioxydantes et anti-inflammatoires bénéfiques par exemple dans l’amélioration du diabète et le traitement de maladies de la peau.
Vivez une expérience professionnelle au Québec avec l’OFQJ
L’Office franco-québécois pour la jeunesse accompagne les jeunes de 18 à 35 ans dans leurs projets de mobilité professionnelle. Les stages pour demandeurs d’emploi vous permettent de passer 2 à 12 mois au Québec avec le soutien de Pôle emploi.
Vous voulez tester la destination Québec pendant quelques mois et ajouter une expérience internationale à votre CV ? C’est possible grâce au partenariat entre l’OFQJ et Pôle emploi. Ce programme de stage permet aux jeunes demandeurs d’emploi entre 18 et 35 ans de réaliser un stage de 2 à 12 mois au Québec ou plus largement au Canada. C’est une belle opportunité pour tester ses compétences professionnelles outre-Atlantique.
Rendez-vous sur ofqj.org pour consulter les 300 offres de stage par an, mises à disposition par les entreprises québécoises partenaires de l’OFQJ, ou trouvez votre stage par vous-même.
En 2023, des financements supplémentaires pour la mobilité des demandeurs d’emploi français au Québec
Les bénéficiaires du programme ont plusieurs frais à couvrir avant leur départ pour réaliser un stage au Québec. Ils doivent notamment financer leur permis de travail, leur biométrie, leur billet d’avion allerretour, leur assurance voyage… Ces frais peuvent être importants pour un demandeur d’emploi dont les
En chiffres
• 2700 jeunes français accompagnés chaque année par l’OFQJ
• Près de 4000 stagiaires accompagnés depuis 2010 sur le programme de stages pour demandeurs d’emploi
• 85% de taux de retour en emploi ou formation 6 mois après le retour du stagiaire
moyens financiers sont limités, et peuvent constituer un frein important à la mobilité.
Ainsi, l’OFQJ renforce l’accessibilité de son programme, en proposant :
• Un soutien financier à la mobilité jusqu’à 800€ pour couvrir les frais de billets d’avion et d’assurance voyage ;
• Une bourse de mobilité de 800€ par mois pendant les trois premiers mois de stage ou le maintien des indemnités Pôle emploi pendant six mois.
Globalement, les bénéficiaires percevront jusqu’à 3200€ d’aides financières pour leur mobilité professionnelle au Québec.
Votre projet sera monté en collaboration avec votre conseiller Pôle emploi. Certaines collectivités territoriales comme la Région Auvergne-Rhône Alpes, Région Grand Est, la Collectivité de Corse ou la Guadeloupe, peuvent également vous apporter des bourses complémentaires.
Ceux qui sont partis en parlent le mieux
“Je suis très satisfait de mon premier séjour à l’étranger. J’ai parfaitement été suivi par l’OFQJ tout au long de mon parcours : la procédure administrative étant longue, j’ai été guidé pas à pas. J’ai pu découvrir une autre culture, apprendre des autres. Ce genre de stage, pour les jeunes, favorise la confiance en soi et l’indépendance.” - Salim, 19 ans, jeune diplômé d’un bac professionnel en stage de réceptionniste soutenu par une bourse OFQJ.
“Demandeuse d’emploi en France dans le domaine de la culture, qui est assez bouché, l’expérience OFQJ m’a permis d’ouvrir mes champs professionnels en partant à l’étranger. Effectuer un stage au Québec a été formateur et m’a permis de trouver un emploi à mon retour en France.” - Chloé, 29 ans, première mobilité à l’étranger en stage de développement culturel soutenu par l’OFQJ et Pôle Emploi.
Un accompagnement
clé en main
Vous ne savez pas par où commencer ?
L’accompagnement de l’OFQJ, c’est aussi de l’information pas à pas sur le programme et les démarches administratives. Le Pôle information mobilité de l’OFQJ organise un webinaire d’information chaque lundi à 15 h. Il est gratuit, sur inscription.
Découvrez les nombreux programmes de l’OFQJ
L’OFQJ dispose en outre de plusieurs programmes qui visent le développement et le perfectionnement des jeunes adultes : missions de service civique, aides financières pour les stages et voyages de découverte professionnelle pour les étudiants, séjours de remobilisation professionnelle des jeunes en parcours d’insertion, missions commerciales, culturelles, sociales et citoyennes...
ofqj.org
50 missions thématiques par an
• 40% des stagiaires sont indemnisés par l’accord Pôle Emploi OFQJ
• 67% des stages pourvus à partir des annonces de la Banque de stage OFQJ
• 33% des stages trouvés par les candidats eux-mêmes
• Des missions de 3 à 7 jours au Québec et dans l’espace francophone
• Un programme de rencontres professionnelles et de réseautage
• Des aides financières à la mobilité proposées par l’OFQJ et ses partenaires
• Des évènements aux thématiques variées : Hub Montréal, Montréal Connecte, Semaine numérique de Québec, Festival du nouveau cinéma de Montréal, Festival international de la chanson de Granby, École d’été de l’agriculture urbaine et de l’alimentation durable de Québec et Montréal…
CANADA - QUÉBEC
De chef étoilé à mentor pour jeunes autochtones
Après avoir régalé les palais les plus délicats aux quatre coins du monde, le chef étoilé Marc de Passorio a décidé de poursuivre ses aventures culinaires au sein de l’Hôtel-Musée Premières Nations de Wendake, dans les environs de la capitale québécoise.
Par Philippe Renault
Le parcours de ce cuisinier globe-trotter sort du cadre.
Né au Cameroun où il vécut ses premières années, Marc prolongera son enfance en France, en métropole puis à La Réunion où il achève ses études au lycée hôtelier de Saint-Paul. Sans être autodidacte, chez lui, cuisiner est pourtant arrivé par vocation. Encore adolescent, il s’entraînait seul et multipliait les essais dans la maison familiale de ses grands-parents, en Corse. C’est là que se forge son amour pour les produits naturels. Chef à 23 ans, il enchaîne ensuite les expériences et, en 2008, crée son premier restaurant dans le sud de la France. Il y propose une cuisine personnelle, inventive et audacieuse avec des produits du terroir ou glanés au fil de ses voyages. Son talent sera couronné par une étoile au Michelin et trois toques dans le guide Gault et
Millau en 2009. Une deuxième étoile dans un autre établissement viendra encore récompenser son travail en 2015. En 2017, il quitte la France pour se lancer dans des missions de consultant pour de grands hôtels à l’étranger. Ses voyages l’entraînent à Singapour, à Dubaï, à Hong-Kong, en Israël, à l’Île Maurice, à Madagascar, en Australie et finalement en 2019 en Nouvelle-Zélande.
ATTIRÉ PAR LE QUÉBEC
De retour en France pour raisons familiales, il est contacté par une chasseuse de têtes française de Toronto qui lui propose le poste de chef exécutif au sein de l’Hôtel-Musées Premières Nations de Wendake, à Québec. Après un voyage d’exploration, Marc accepte rapidement la proposition. « Cela constituait un nouveau défi à relever et ranimait en moi la petite flamme du plaisir de l’appren-
OÙ DÉGUSTER LA CUISINE DES PREMIÈRES NATIONS
La Traite à Wendake : cuisine sophistiquée dans un décor enchanteur. L’été une terrasse au bord de la rivière Akiawenrahk ».
Sagamité dans le Vieux-Québec : à la découverte de viandes sauvages flambées, wapiti, cerf, bison.
Miqmak Catering Indigenous Kitchen à Pierrefonds (île de Montréal) : des plats traditionnels concoctés par la jeune cheffe Norma Condo dans un petit local familial.
Nikosi Bistro Pub dans le charmant village de Wakefield en Outaouais : une cuisine française fusionnée avec des ingrédients autochtones savoureuse et abordable.
Et ailleurs au Canada : Salmon n’Bannock à Vancouver (ColombieBritannique), Feast Cafe Bistro à Winnipeg (Manitoba), Kwey Cuisine take out à Mdawaska (Nouveau-Brunswick).
tissage. J’avais envie de découvrir la culture et la cuisine des 11 nations autochtones du Québec et de pratiquer comme je l’avais souvent fait par le passé le partage des savoirs ». Arrivé en mars 2022, il s’est rapidement habitué à ce pays nordique qu’il n’avait connu que brièvement 20 ans auparavant lors d’un raid en motoneige. Le froid, parfois extrême, et le grand blanc ne lui faisaient pas peur.
IMPLIQUÉ AUPRÈS DES JEUNES
En plus de son travail, depuis un an, Marc utilise ses jours de congés pour se rendre à bord de sa roulotte (une caravane au Québec) dans les différentes communautés autochtones du Québec. Durant ces courts séjours en période estivale (il en a déjà effectué une douzaine), il propose à de jeunes autochtones de cuisiner avec lui avant tout pour le partage, mais aussi espérant ainsi faire naître des vocations. En employant dans son établissement de Québec 75 % de personnel des Premières Nations, il est devenu à la fois mentor et formateur. Comme il aime le déclarer modestement : « Je travaille pour et avec les Autochtones et sans revendiquer le titre de meilleur restaurant de la terre, j’essaye d’offrir une belle cuisine de produits locaux, de vérité, de franchise et d’amour ». Cette cuisine met entre autres à l’honneur le sanglier des bois, le loup marin (phoque), le flétan, l’omble chevalier, les champignons forestiers et des petits fruits tels l’argousier, la camerise ou la chicoutai. De quoi surprendre bien des papilles.
SE LANCER EN RÉGION L’appel de la nature
Benjamin Vallée est « tombé en amour » avec le Québec et ses grandes étendues sauvages. Après deux expériences enrichissantes dans des auberges de campagne réputées, il travaille aujourd’hui à la direction d’un grand parc animalier dans la région de l’Outaouais.
Par Philippe RenaultOriginaire de la Sarthe et titulaire d’un diplôme d’école hôtelière, Benjamin voulait bouger et découvrir le monde. Un temps intéressé par les États-Unis ou le Japon, c’est finalement au Canada qu’il décrochera le plus rapidement un PVT (Programme Vacances Travail), en 2006. Lui et sa femme Marie traversent donc l’Atlantique. Plus que des vacances, le couple trouve tout de suite du travail à l’auberge du lac Taureau dans la région de Lanaudière. Au bout de quatre ans, et de multiples promotions, ils repartent un an en France où Marie souhaitait accoucher auprès de sa famille. En 2011, ils s’envolent à nouveau vers le Québec cette fois pour une destination nature, la Pourvoirie du Cap au Leste dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean. En 2018, on propose à Benjamin un poste d’encadrement au parc Oméga, un parc animalier où les animaux vivent en semi-liberté, un peu comme à Thoiry en France, mais en beaucoup plus grand. L’année suivante, la famille qui compte maintenant trois enfants obtient la nationalité cana-
ZOOM
UN SECTEUR QUI RECRUTE
dienne. Benjamin est aujourd’hui directeur de toute la partie hôtellerie, restauration, marketing, commercialisation, qui sous sa gouverne est passé de 50 à 115 employés. Quant à Marie, sa conjointe, elle a abandonné le secteur du tourisme pour occuper un emploi d’enseignante au primaire dans la ville voisine.
AVANCEMENT « TURBO »
Depuis son arrivée Benjamin s’active à donner leur chance à de jeunes Français qui rêvent d’un séjour au Canada. Il recrute ainsi chaque année
de nouveaux salariés dans les écoles hôtelières de l’Hexagone. Cuisiniers, serveurs ou employés dans le secteur de la vente et de l’hôtellerie sont à pourvoir, mais le poste le plus recherché est celui de nourrisseur en soins animaliers pour lequel Benjamin reçoit plus de 300 candidatures par an… Lorsqu’on lui demande s’il est plus facile de faire carrière au Canada, il répond « qu’ici, on regarde plus la personnalité, la volonté du candidat d’avancer que ses diplômes et on donne sa chance au coureur. On peut commencer ainsi au bas de l’échelle et rapidement évoluer. » C’est cette manière « turbo » de progresser vers plus de responsabilités qui le motive à rester dans l’hôtellerie, un domaine réputé exigeant.
DES PLACES À PRENDRE
La crise de la main-d’œuvre est présente dans tout le Québec et concerne tous types de professions. Cependant, le secteur de l’hôtellerie-restauration affecté par deux ans de pandémie a particulièrement du mal à retrouver ses employés. En 2022, 40 000 postes restaient à pourvoir dans l’industrie touristique dont 12 000 dans l’hôtellerie (Source. Statistique Canada). En 2023, il manque toujours des milliers d’emplois à combler et encore plus en période estivale. Dans les prochaines années, le Québec comme les autres provinces du Canada devra se tourner davantage vers l’étranger pour satisfaire les besoins des entrepreneurs. Une chance à saisir.
Parmi la dizaine de jeunes Français qui sont arrivés au parc ces dernières années, tous ont l’intention de rester et on fait leur demande de résidence permanente. Cette année, s’ajoutera au personnel pour la saison estivale une quinzaine de stagiaires en provenance de France. Ils viennent des écoles hôtelières (Paris, Soissons, Le Mans, Poitiers…) dans lesquelles Benjamin a donné des conférences lors de ses divers séjours dans l’Hexagone. Figurent également parmi les stagiaires des étudiants en BTS tourisme ou en bachelor en événementiel. Argument non négligeable, ils sont payés et logés sur place dans deux maisons. Mais ce qui fait avant tout rêver ces jeunes, c’est de vivre et travailler en pleine forêt entourés d’animaux sauvages.
CANADA - QUÉBEC ENTREPRENDRE
10 conseils pour créer votre entreprise au Québec
Installé à Montréal depuis 17 ans, Jérôme Arnaud, Corrézien de naissance, est coach et mentor bénévole pour les entrepreneurs, start-upers et grands groupes qui s’installent sur le territoire québécois. Il a également cofondé NeuroServo, une start-up qui développe un électroencéphalogramme miniature et instantané pour les soins intensifs. Par Rozenn Gourvennec
1. RÉSEAUTER, TOUT LE TEMPS
ET PARTOUT. Avoir un réseau est capital pour se confronter à la réalité locale. Vous pouvez commencer par des activités qui vous intéressent, comme le yoga, des conférences sur l’intelligence artificielle… Il existe aussi beaucoup d’organismes qui organisent des rencontres (Chambre de commerce française à Montréal, Québec International, Montréal International, Bleu Blanc Tech, et des associations pour entrepreneurs...).
2. Mieux vaut ARRIVER AVEC
UN STATUT D’IMMIGRANT SOLIDE pour être pris au sérieux et mener à bien son projet sans craindre de devoir quitter le pays. Le statut permanent est la voie royale.
3. S’ENTOURER DE PROFESSIONNELS pour le recrutement, la législation, la comptabilité, la fiscalité… car les pratiques diffèrent de celles de la France.
4. NE PAS NÉGLIGER LES INCUBATEURS. Être passé par un incubateur est souvent une des conditions pour recevoir une aide du gouvernement. Et cela ne coûte rien ou très peu.
5. ATTENTION AU PIÈGE DU FRANÇAIS ! C’est la même langue, mais ce n’est pas la même culture. Par exemple, il faut savoir qu’au Québec, un CV ne peut pas contenir d’informations discriminatoires comme l’âge, la situation familiale ou la photo.
ET POURQUOI PAS LA FRANCHISE.
3 QUESTIONS À...
6. SAVOIR DÉCODER LES COMPORTEMENTS DES NORD-AMÉRICAINS : vous pouvez recevoir beaucoup de manifestations d’intérêt pour votre projet d’entreprise, des politesses qui donnent l’impression d’être attendu, mais en réalité, il n’y aura pas de suites.
7. LA PONCTUALITÉ EST TRÈS IMPORTANTE AU QUÉBEC. Ne pas être ponctuel est d’une impolitesse extrême.
8. POUR LE FINANCEMENT, « THINK BIG ». Les Américains et les Canadiens ne prêtent pas de petites sommes.
9. PRENEZ UN MENTOR OU UN COACH. Beaucoup de structures offrent ce service à faible coût, Bleu blanc Tech, par exemple.
10. MONTRÉAL EST UNE TERRE DE R&D, un domaine hyper subventionné. Jusqu’à 70 % des dépenses, y compris les salaires, sont retournées par le gouvernement, sous forme d’impôts remboursables. Il est donc très intéressant pour les Européens de monter un pôle ici.
XAVIER CHAMBON, Président du Conseil québécois de la franchise
Quelle est importance de la franchise au Québec ?
La dernière étude* de 2022 sur le poids économique de la franchise au Québec révèle des chiffres impressionnants. Le chiffre d’affaires de la franchise s’estime à 80 milliards de $ au Québec avec plus de 23700 points de ventes ou de service en franchise, 594 franchiseurs et 748 enseignes. Si l’on compare avec la France qui compte une franchise pour 805 habitants, les États-Unis, une franchise pour 419 habitants, le taux de pénétration au Québec est encore plus important avec une franchise pour 300 habitants. La pandémie n’a pas eu raison du modèle d’affaires, bien que certains réseaux aient plus souffert que d’autres : 95% des réseaux de franchises sont encore présents entre 2017 et 2022 au Québec.
Quelles sont les tendances en franchise du Québec ? On constate les mêmes phénomènes qu’en France de plus en plus de multi-franchisés et l’apparition des franchisés
pluri-bannières (enseignes). La pandémie a redistribué un peu les cartes et les franchisés veulent diversifier leurs portefeuilles d’enseignes. C’est pourquoi, certains franchisés dans la restauration peuvent développer d’autres enseignes non concurrentes mais complémentaires dans leur territoire, C’est aussi une façon de se développer et de mutualiser les employés, car le marché est très tendu en termes de main d’œuvres en région.
Quels sont vos conseils pour implanter une franchise au Québec ?
Il ne faut pas venir au Québec uniquement pour le Québec. Il est préférable d’envisager stratégiquement cette implantation comme une porte d’entrée sur le marché nord-américain. Mon second conseil serait de ne pas brûler les trois étapes du franchisage, à savoir le voyage exploratoire (étude de marché), l’implantation (business plan, financement, lancement) et le développement (contrats de franchise, formation, emplacements…). Le Québec, par ses modes de consommation et son environnement législatif et entrepreneurial, est un excellent marché pour démarrer une implantation s’il y a des visées pancanadiennes et nord-américaines plus largement.
*Étude réalisée par INDICIA pour le Conseil québécois de la franchise.
S’implanter
au Canada
avec le 1er réseau
d’affaires franco-canadien
Avec plus de 300 projets venus de France par an, la CCI Française au Canada a pour mission d’accompagner les entreprises françaises dans leur développement au Canada et de favoriser les synergies et opportunités d’affaires.
Première Chambre de Commerce étrangère installée à Montréal en 1886, la Chambre de Commerce et d’Industrie Française au Canada (CCIFC) est reconnue d’utilité publique par la France. La Chambre a pour mission de vous accompagner à chaque étape de votre projet de développement au Canada grâce à son expertise d’appui aux entreprises. Elle favorise la croissance de plus de 380 entreprises membres, des grands groupes, des PME, mais aussi des startups/entrepreneurs français et canadiens.
UN PROJET D’IMPLANTATION ?
De la découverte du marché aux premières prises de contact auprès d’acteurs locaux jusqu’à la création d’une filiale au Canada, la CCIFC accompagne tout type d’entreprise, quel que soit le secteur d’activité et la maturité du projet. Avec plus de 300 projets venus de France par an et une parfaite connaissance des enjeux des entrepreneurs, la Chambre vous permet de tester l’attractivité de votre produit/service sur le marché canadien.
FACILITATEUR DES PREMIÈRES APPROCHES
Véritable pont transatlantique, la CCIFC est un guichet unique de services sur l’Amérique du Nord à chaque étape : validation du marché, premiers contacts commerciaux, domiciliation virtuelle, hébergement de collaborateurs et V.I.E au sein du Centre d’Affaires pour une future création de l’entité locale, recrutement, portage salarial, immigration, visibilité...
Au carrefour des besoins des entrepreneurs, la Chambre propose des mises en relation quotidiennes, favorise les passerelles entre grands groupes et petites structures, offre de la visibilité aux entreprises arrivant au Canada et apporte un service clé en main et un partage de bonnes pratiques.
LA FORCE D’UN RÉSEAU
La CCIFC fait partie de CCI France International, un réseau de 119 CCI françaises dans 94 pays, avec 3 000 entreprises. Les entreprises membres profitent d’un annuaire mondial de contacts permettant de développer leur activité et de nouer de nouvelles relations avec des experts, d’échanger entre pairs ou encore d’identifier de nouvelles opportunités.
EN CHIFFRES
• 380 entreprises membres du réseau CCIFC
• Plus de 8 000 contacts dans le réseau
• 80 événements par an, dont des initiatives visant les entrepreneurs français désireux de s’implanter au Canada
• Plus de 1 200 filiales françaises au Canada, dont 55% établies au Québec
• 2ème plus grande CCIFI en Amérique du Nord, derrière la CCI de New York
• Les échanges entre la France et le Québec représentent 46,7% des échanges commerciaux entre la France et le Canada
Investissement Québec, coup de pouce pour entreprendre
Créée en 1998 à l’initiative de l’Assemblée Nationale du Québec, Investissement Québec a pour principal objectif de contribuer au développement économique de la Province. Et cela passe aussi par l’accompagnement des entrepreneurs.
Par Rozenn Gourvennec
Société d’État, Investissement Québec accompagne les entrepreneurs immigrants dans leurs démarches de création ou de reprise d’entreprise. Aiguillage vers les bons experts (comptables, avocats, business angels, etc.), vers les institutions financières pour obtenir un prêt ou des fonds en équité, aide à l’exportation ou à la moder-
3 QUESTIONS À...
nisation… les formes d’accompagnement sont nombreuses. « Notre offre de service est complémentaire aux institutions financières traditionnelles, explique Jocelyn Beauchesne, premier vice-président du réseau régional Investissement Québec. L’entrepreneur qui arrive au Québec doit nous expliquer son projet, présenter son équipe, son plan de marche ou d’affaires, ses précédentes entre-
prises, préciser s’il va garder ou non les salariés en place. Nous devons nous assurer que l’entreprise reprise ne va pas péricliter dans les mois qui suivent. Il faut être transparent avec l’institution financière avec qui on fait affaire. Celle-ci va devenir une alliée, au même titre que le comptable ou l’avocat, et il est nécessaire de créer un lien de proximité. Les bonnes relations sont basées sur la confiance ».
LUCIE BRAULT, présidente-fondatrice Québec en tournée
« On ne démarre pas en affaires sans connaître le pays »
Quels services propose Québec en tournée aux entrepreneurs francophones ?
Québec en tournée est une structure neutre et indépendante qui offre un service d’accompagnement aux futurs arrivants désireux de vivre et travailler au Québec. Notre formule clé en main considère l’ensemble des enjeux de l’expatriation, grâce à un réseau de partenaires fiscalistes, juristes, conseillers bancaires, agents immobiliers... Notre force est l’expérience globale proposée, à laquelle s’ajoute le service recrutement à l’international avec un système d’entretiens très personnalisés et agiles, hors du cadre des grands salons où les chercheurs d’emploi se promènent d’un kiosque à l’autre et ont le choix entre plusieurs entreprises en concurrence.
Quel modèle d’entreprise est-il plus facile de créer ?
Le repreneuriat peut être une bonne solution. La population québécoise étant vieillissante, le pays est confronté à une grande pénurie de main d’œuvre et les jeunes ne veulent pas reprendre l’entreprise familiale. Souvent, les cédants
sont prêts à travailler quelques mois de plus pour accompagner les arrivants dans leur reprise. La franchise est également facile et moins risquée que l’entrepreneuriat classique car on est accompagné par le franchiseur. C’est à étudier, car ce n’est pas fait pour tout le monde.
Quels conseils donneriez-vous aux futurs entrepreneurs au Québec ?
Avant toute chose, ils doivent valider la faisabilité de leur projet. J’ai vu passer des projets farfelus comme créer une boutique de petits choux à Montréal. Ce type de commerce ne fonctionnera pas car les habitudes de consommation ne sont pas les mêmes des deux côtés de l’Atlantique. Il faut faire une étude de marché regarder ce qui se fait, ce qui a fermé et où la main d’œuvre est disponible plus facilement. L’idéal est de faire un voyage exploratoire. On ne démarre pas en affaires sans connaître le pays. Il faut rencontrer des entrepreneurs de son domaine, discuter avec eux. C’est ce que nous organisons.
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C’est le nombre d’entreprises, tous secteurs confondus, qui seront à céder d’ici 2025 au Québec. Pensez à l’acquisition pour accélérer votre implantation.
Sources : Centre de transfert d’entreprises du Québec
meilleure stratégie d’installation et de développement.
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Le Québec, terre d’affaires
Classé au 3e rang mondial pour le nombre de nouveaux entrepreneurs*, le Québec est considéré par les gens d’affaires francophones comme une terre d’opportunités pour s’implanter en Amérique du Nord. Si la langue commune peut sembler un atout, il faut cependant bien préparer son projet en amont.
Par Rozenn Gourvennec
Que ce soit pour créer, reprendre une entreprise ou installer une filiale, la province du Québec offre de nombreux avantages aux entrepreneurs étrangers. C’est d’abord un positionnement géographique stratégique pour accéder au marché nord-américain.
De nombreux entrepreneurs viennent au Québec tester leur idée et profiter de son excellent écosystème entrepreneurial axé sur l’innovation. Avec 900 chercheurs au Mila, l’Institut québécois d’intelligence artificielle, et plus de 27 000 travailleurs ayant des compétences dans ce secteur, Montréal a développé une expertise remarquable dans le domaine de l’intelligence artificielle. C’est également l’une des capitales mondiales de l’aérospatiale, avec plus de 200 entreprises spécialisées dont les géants Bombardier, Airbus, Bell Helicopter Textron ou Pratt & Whitney. La production de jeux vidéo, la santé et les biotechnologies ou encore l’industrie du bois et du papier font partie des autres secteurs clés de la province. Avec près du 66 % du PIB du Canada lié au commerce international, l’économie canadienne est l’une des plus ouvertes du monde. On trouve dans la province de Québec une main d’œuvre 34,5 % moins chère qu’aux États-Unis et 14,6 % de moins que dans les pays
du G7. C’est aussi un territoire fiscalement intéressant pour les entreprises, puisqu’il présente l’un des taux les plus concurrentiels (26,6 % en 2019) pour les sociétés manufacturières et non manufacturières en Amérique du Nord. L’offre de financement y est diversifiée : institutions financières, Investissement Québec, Banque de développement du Canada, fonds locaux d’investissement, fonds de travailleurs, mesures fiscales, etc.
« CRÉER SON ENTREPRISE N’EST PAS UN SAUT DANS LE VIDE »
Autre atout, et pas des moindres par rapport à la France : il est très facile d’y créer son entreprise. Elsa Bruyère, une Française installée depuis 12 ans au Québec et cofon-
datrice de l’entreprise Fabrique A, un centre en expérimentation d’affaires, en a fait l’expérience. « Créer son entreprise n’est pas un saut dans le vide ici au Québec, affirme-t-elle. Les démarches administratives sont beaucoup plus simples. Fiscalement, tant que l’entrepreneur n’a pas de revenus, il ne paie pas d’impôts. Légalement, la procédure de création ne prend que quelques heures. Il y a beaucoup moins de statuts qu’en France et les frais de création d’entreprise sont faibles. C’est pourquoi beaucoup de Québécois ont une entreprise tout en étant salarié ailleurs ».
BIEN PRÉPARER SON PROJET EN AMONT
Néanmoins, avant de sauter le pas, il est nécessaire de préparer son projet
PS'installer au Canada : comment s'y prendre ?
rès de 150 000 Français vivent au Canada. 1 200 filiales d’entreprises françaises y sont implantées. Suivez les conseils de Me Natacha Mignon, avocate en immigration, pour rejoindre cette vaste communauté d’expatriés.
Me Natacha Mignon, franco-canadienne, associée d’Immétis, cabinet d’avocats en immigration
Quel serait votre premier conseil à une personne qui souhaite franchir le pas du Canada ? Avant tout, je recommande aux futurs immigrants de se renseigner sur le Canada et sur les différentes possibilités pour s’y installer. Je rencontre tellement de familles ayant perdu de précieux mois, voire des années, simplement parce qu’elles n’ont pas suivi la voie adaptée à leur situation. One size fits all, cela n’existe pas en immigration.
Quel est le rôle d’un avocat en immigration ? L’immigration au Canada est un domaine complexe. En tant qu’experts de la matière, nous évaluons les options de nos clients et leur recommandons le programme d’immigration le plus adapté à leur situation. Nous nous chargeons ensuite de la préparation de leur dossier de A à Z et demeurons à leurs côtés jusqu’à la délivrance du visa. Nous sommes également là pour les conseiller pour toute problématique spécifique, telle qu’une condition médicale, une situation de recomposition familiale, un précédent refus. En France, le recours à l’avocat peut faire peur. Au Canada, le rôle de conseiller de l’avocat est largement reconnu et toute notre énergie est dédiée à assister nos clients.
La Belle Province ou le reste du Canada ?
Si le Québec reste une destination de choix pour les Français, les autres provinces méritent d’être mieux connues, au vu des opportunités d’immigrer qu’elles réservent aux francophones, et souvent dans des délais records ! La voie de l’Entrée Express, pour s’installer à l'extérieur de la province du Québec, promet par exemple l'obtention du statut de résident permanent en quelques mois. Un argument qui incite à s’y intéresser de près !
Concrètement, quel type de demandes prenez-vous en charge ?
Toutes, quel que soit le projet au Canada. Je peux citer les demandes de permis de travail, de permis d’études, de parrainage, de résidence permanente pour les travailleurs, les entrepreneurs ou les investisseurs.
Quel type de clientèle accompagnez-vous ?
Le cabinet est un leader reconnu dans l’accompagnement des Français souhaitant investir, entreprendre, travailler ou étudier au Canada.
Nous conseillons aussi de nombreuses sociétés d’origine Française ou Européenne s’implantant au Canada. Nous les assistons dans leurs besoins en matière de mobilité et recrutement international, autant que dans la préparation des demandes de permis de travail pour leurs collaborateurs mutés.
Accompagnez-vous les futurs immigrants dans leur recherche d’emploi ?
Nous opérons le site d'emploi Immijob, dont la mission est simple : mettre en relation les candidats à l'immigration souhaitant trouver un emploi et s'installer au Canada, avec des employeurs canadiens recrutant des talents à l'international. Nous facilitons la rencontre en identifiant en amont les options d'immigration des candidats.
LES PLUS D’IMMÉTIS
La communication avec nos clients est au cœur de nos priorités. L’efficacité et la rapidité d’exécution sont aussi des engagements forts du cabinet, autant que la passion pour le domaine de l’immigration qui anime tous les membres de l’équipe !
Nous contacter : info@immetis.com
Les villes plus petites (ici Saguenay) présente aussi de nombreux avantages.
LES ATOUTS DU QUÉBEC :
➔ Une main-d’œuvre 34,5 % moins chère qu’aux États-Unis et 14,6 % de moins que dans les pays du G7.
➔ Un taux d’imposition des sociétés parmi les plus concurrentiels en Amérique du Nord (26,9 % en 2016).
➔ Un accès gratuit aux systèmes de santé et d’éducation de qualité (Source SimpleQuebec.com)
et de prendre son temps pour bien comprendre la culture d’entreprise canadienne. « Le Québec n’est pas la France, remarque Franck Louesdon, un Français qui accompagne les entrepreneurs sur les phases de démarrage d’activité. Il faut prendre le temps de découvrir et de comprendre son mode de fonctionnement. Ce n’est pas parce qu’ils parlent français que les Québécois ont la même manière de fonctionner que les Français. J’ai personnellement passé mes deux premiers mois au Québec à essayer d’appréhender leur fonctionnement, au cours d’entrevues de découverte. Je conseille aux nouveaux arrivants de commencer par des prestations de service, des missions
de conseil, afin de comprendre leurs clients. Ils peuvent aussi se créer un réseau depuis la France et anticiper l’analyse du besoin, avant de faire une visite préparatoire, qui est incontournable ». Pour Louise Van Winckle, responsable Promotion francophone et Immigration à l’ambassade du Canada à Paris, il peut être judicieux de débuter au Québec en tant que salarié avant de se lancer dans l’entrepreneuriat. « C’est un bon moyen pour comprendre les différences de l’entrepreneuriat au Canada, affirmet-elle. Cela évite d’avoir la pression de gérer une entreprise dans un nouveau pays, de payer les salaires des employés... Une autre solution peut être le repreneuriat. Les organismes économiques de la région, comme le Centre de transfert d’entreprise du Québec, renseignent sur les possibilités de rachat d’entreprise. Assez souvent, les entrepreneurs sont prêts à rester quelques mois supplémentaires pour aider le repreneur à s’adapter à l’entreprise ». Le lieu d’implantation se réfléchit également en amont. Il n’y a pas que Montréal et Québec
ZOOM L’ÉCLAIRCIE, LA PÂTISSERIE FRANÇAISE QUI CARTONNE À MONTRÉAL
Toute la journée, le téléphone sonne à L’Éclaircie pour savoir s’il reste encore des savoureux éclairs réalisés en petite quantité par Gilles et son équipe. Ouverte en novembre 2020, la boutique monoproduit a vite trouvé sa clientèle. « C’est assez facile de se démarquer avec des produits de qualité et français, remarque Lou Casenaz, associé de Gilles Maurin dans cette entreprise. De plus, nous sommes très aidés ici à Montréal. Gilles a par exemple bénéficié de formations gratuites sur les logiciels d’entreprises, de rencontres avec des experts, de subventions de la province et de PME MTL ». Au bout d’un an, une deuxième pâtisserie ouvrait rue Saint-Hubert, et une troisième structure, sous forme de comptoir, est en projet dans le centre-ville. « Il ne faut pas hésiter à se lancer dans l’entrepreneuriat ici, poursuit Lou. Les démarches sont rapides et il est très facile
Unde
de trouver des locaux. Mais il faut prendre le temps de mûrir l’idée et de vérifier autour de soi si elle est vraiment bonne ».
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Gowling WLG (Canada) S.E.N.C.R.L., s.r.l. est membre de Gowling WLG, un cabinet juridique international constitué d’affiliés, chacun d’entre ces derniers constituant une entité autonome et indépendante qui fournit des services à l’échelle mondiale.
Gowling WLG (France) AARPI est une filiale de Gowling WLG (UK) LLP, membre de Gowling WLG, un cabinet d’avocats d’affaires d’envergure internationale qui regroupe des entités indépendantes et autonomes proposant des services dans le monde entier. Pour plus d’informations, veuillez consulter www.gowlingwlg.com/avisjuridique.
City au Québec ! Les plus petites villes offrent l’avantage d’un coût de l’immobilier et de la vie plus abordable. « Il peut être judicieux d’analyser le marché pour connaître les besoins dans des villages ou petites villes, poursuit Louise Van Winckle. Il faut aussi regarder la disponibilité de la main-d’œuvre, regarder les établissements d’enseignement et leurs spécialités. C’est un bon moyen de trouver des alternants (appelés ici coop) ».
SE FAIRE ACCOMPAGNER DANS LA CRÉATION D’ENTREPRISE
Pour tout projet entrepreneurial, il est important de se faire accompagner, à la fois sur le plan juridique pour choisir la bonne structure et sur les plans fiscal et comptable. Le Québec présente l’avantage de posséder une centaine d’incubateurs et d’accélérateurs, dont les programmes prennent en charge de jeunes entreprises. « Il existe des incubateurs dans chaque secteur,
« Le nouvel arrivant a tout intérêt à se rapprocher d’un incubateur pour profiter de son réseau »
ESPACE INC, ACCÉLÉRATEUR D’ENTREPRENEURS
Arrivé il y a quatre ans au Québec, Franck Louesdon est un entrepreneur et facilitateur toujours prêt à aider ses pairs dans la fabuleuse aventure de l’entrepreneuriat. Depuis six mois, il intervient en tant que coach dans l’accélérateur Espace Inc., basé à Sherbrooke. « La spécificité d’Espace Inc est d’accompagner des entrepreneurs avant d’accompagner des entreprises, dans les différentes régions du Québec. Qu’ils soient à la tête d’une start-up, d’une PME innovante en croissance ou en relève d’une entreprise à potentiel, nous leur offrons un accompagnement personnalisé, via des ateliers de groupe, des ateliers spécialisés (en vente, financement ou leadership), des événements de réseautage… Il peut être intéressant pour un Français qui débarque de faire partie de ces parcours car cela permet de croiser des entrepreneurs immigrants et québécois et de se constituer un réseau ».
Pratiquer en santé et services sociaux au Québec : une étendue de possibilités
Vous êtes un professionnel de la santé et des services sociaux et vous souhaitez vivre une nouvelle expérience professionnelle tout en faisant valoir votre expertise ? Voici un aperçu des avantages offerts par le réseau de la santé et des services sociaux du Québec.
qui aident la personne à prendre son leadership entrepreneurial, informe Elsa Bruyère. Le nouvel arrivant a tout intérêt à se rapprocher d’un incubateur pour profiter de son réseau et éviter le décalage entre les techniques de vente canadiennes et françaises ». Autre possibilité : profiter de Passeport entrepreneurial Canada, un dispositif mis en place par le Réseau de développement économique et d’employabilité (RDÉE Canada)
ZOOM
pour faciliter le lancement d’entreprises. Chaque étape de la création d’entreprise est détaillée, tout comme les forces et atouts du projet et la concurrence sur le marché.
C’est aussi un bon moyen de rencontrer d’autres entrepreneurs, de découvrir leur parcours inspirant. Fort de toutes ces sources d’informations, vous serez prêt à vous lancer en affaires dans la Belle Province.
*Etude du Global Entrepreneurship Monitor, 2022.
BLEU BLANC TECH, LA FRENCH TECH DE MONTRÉAL
Labellisé par la French Tech française, Bleu Blanc Tech regroupe une trentaine de bénévoles, start-upeurs, dirigeants de sociétés, avocats et experts qui accompagnent les start-ups françaises dans leur implantation au Québec, ou les start-ups québécoises qui envisagent une expansion en France. Présent à Québec City, Ottawa-Gatineau et Shawinigan, l’organisme travaille avec les services économiques du consulat de France au Québec, de l’ambassade de France, Business France et la Chambre de commerce et d’industrie française.
« Pour qu’une start-up devienne vraiment importante, il faut qu’elle puisse exporter, explique Yacine Hanaya, président de Bleu Blanc Tech depuis le début 2023. Ainsi, nous aidons les start-ups françaises (aussi bien les scale-ups que les start-ups embryonnaires) à atteindre le marché nord-américain et les start-ups québécoises à atteindre le marché européen. Nous avons des écosystèmes très similaires, les mêmes contraintes et une culture commune même si des différences existent. Bleu Blanc Tech se rapproche des French Tech de New York, San Francisco ou d’Austin, des régions très riches en termes de capital investisseurs, et vers lesquels les dossiers peuvent être transférés. Chaque start-up bénéficie d’un coach unique qui l’accompagne sur la compréhension de l’écosystème numérique, riche et varié au Québec, sur les spécificités de chaque incubateur, et qui la guide sur des sujets d’expertise ».
LE RÉSEAU DE LA SANTÉ ET DES SERVICES SOCIAUX (RSSS)
Le RSSS est un système public. Les établissements procurent des soins et des services à l’ensemble de la population du Québec. Le réseau est composé des centres intégrés de santé et de services sociaux (CISSS), des centres intégrés universitaires de santé et de services sociaux (CIUSSS), des centres hospitaliers universitaires (CHU) et d’instituts. Le travail accompli par une équipe de soins intègre plusieurs professionnels qui placent le patient et sa famille au centre de leurs actions.
INTÉGRATION ET TEMPS D’ADAPTATION
Comme pour tous les changements auxquels nous devons faire face, quitter un milieu où on a ses habitudes et intégrer un nouvel environnement de vie et de travail demande un certain temps d’adaptation. Rien de plus normal ! Pour pratiquer votre profession au Québec, il pourra vous être demandé de faire une démarche de reconnaissance des compétences.
Ainsi, l’ordre professionnel du Québec auquel vous appartenez pourra vous prescrire une période de stage, selon votre profession. Le stage offre un ajustement nécessaire pour adapter sa pratique au contexte québécois et s’intégrer dans son nouveau milieu de travail. Le stage procure également au professionnel de la santé l’occasion d’exploiter pleinement le champ d’exercices qui lui est réservé.
RECONNAISSANCE ET PLAISIR DU TRAVAIL RETROUVÉ
La reconnaissance des compétences et la prise en compte de l’expérience permettent aux diplômés hors Canada d’être placés à un échelon très gratifiant en matière de salaire. Ce n’est pas le seul avantage. Mélissa, travailleuse sociale au CIUSSS de l’Estrie, confirme s’être épanouie dans son travail dès son arrivée. « Je retrouve tout ce qui me plaisait dans mes études : le suivi des patients, la résolution de difficultés, le soutien psychosocial. J’ai suffisamment de temps pour faire mes recherches et pour boucler mes dossiers. J’ai le sentiment que mon expertise est reconnue et qu’elle compte. En six mois, j’ai eu l’occasion de toucher à beaucoup de choses différentes et, déjà, j’ai pu terminer quelques formations. Au Québec, j’ai retrouvé du plaisir à travailler. »
AVANT DE PARTIR…
Au Québec, la majorité des professions sont régies par un ordre professionnel. Informez-vous sur votre rôle, vos responsabilités et vos conditions de travail. Sachez évaluer si vous vous identifiez aux valeurs professionnelles mises de l’avant par le RSSS. Consultez les offres d’emploi afin de connaître les titres d’emplois actuellement proposés dans toutes les régions du Québec. Si le vôtre ne s’y trouve pas, revenez vérifier plus tard, les offres évoluent constamment.
QUI SOMMES-NOUS ?
En tant que service de recrutement officiel du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) du Québec pour les personnes diplômées hors Canada, Recrutement Santé Québec (RSQ) accompagne gratuitement les candidats dans leurs démarches de recrutement et d’immigration. Postulez pour l’ensemble des établissements de santé et de services sociaux du Québec sur le Fichier National de Candidatures du MSSS :
Québec.ca/recrutementsantequebec
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