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Le Journal du Management
juridique et réglementaire N° 32 - Août - Septembre 2012
Droit de l’internet 06 avant - propos
marjorie rafecas - www.lawinfrance.com
Le vide-grenier dématérialisé des logiciels désormais possible ? C’est ce qu’il ressort d’un arrêt controversé de la Cour de justice de l’Union européenne du 3 juillet dernier. Les faits : l’éditeur Oracle commercialise ses logiciels aussi bien sur support matériel (CDROM, DVD) que via téléchargement à partir de son site internet. L’entreprise allemande UsedSoft a eu l’idée de racheter à des clients d’Oracle des licences d’occasion pour les revendre à des bas prix. Précisons que les licences accordées par Oracle étaient des licences perpétuelles et qu’elles incluaient un contrat de maintenance permanent. Mauvais oracle pour l’industrie du logiciel ? Concrètement, cette solution légalise le marché parallèle des « licences d’occasion ». «C’est une aubaine pour les utilisateurs qui pourront revendre une licence dont ils
n’auront plus l’utilité à des tiers (y compris dans le cadre d’une cession d’actifs), nonobstant les stipulations contractuelles contraires du contrat de licence», expliquent Bradley Joslove et Eléonore Varet du cabinet Franklin (cf. article Oracle / UsedSoft : l’épuisement des droits à l’épreuve de la dématérialisation).
été moins choquante. Mais, là, cette décision vient bouleverser le modèle économique de distribution. Les éditeurs risquent d’abandonner ce modèle de commercialisation et de passer progressivement à des contrats d’abonnement où la licence n’est concédée que pour une durée limitée avec paiement de redevances à échéances régulières.
Sur le plan économique, cette position interpelle car elle permet à un intermédiaire, un distributeur professionnel, de se rémunérer sur la revente de logiciels d’occasion avec des «services» (telles que les mises à jour et les maintenances) qui restent assurés par l’éditeur d’origine. Si le cas en l’espèce avait été de la vente de licences de particulier à particulier, sans intermédiaire, la position choisie par la Cour de justice européenne aurait
La location est en effet insusceptible d’épuisement et permet de ne pas être dans le champ d’application de cette nouvelle jurisprudence. On ne dira alors plus «j’ai acheté un logiciel», mais «je loue un logiciel». Le droit d’auteur peut donc à sa manière amplifier la tendance de l’éphémère... Très bonne lecture !
Le Journal du Management
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