ARGU FLASH RYTHMES SCOLAIRES
POUR LE REPORT DE LA RÉFORME ET SA LIBRE APPLICATION À RETENIR Ni Jean-Marc Ayrault ni Vincent Peillon n’ont entendu les inquiétudes des élus locaux sur les rythmes scolaires lors du Congrès des maires. Cette attitude de mépris est d’autant plus contestable que les premières enquêtes sur le terrain font état de lourdes difficultés de financement et d’organisation. Tant que le gouvernement n’aura pas pris en compte les revendications des élus de terrain, des professionnels et des parents, l’UMP poursuivra son combat pour le report de la réforme Peillon et sa libre application par les communes.
CHIFFRE CLÉ
77 %
C’est la proportion de communes qui ont appliqué la réforme Peillon dès la rentrée 2013 et rencontrent des difficultés pour la financer.
Malgré leurs inquiétudes, les élus n’ont pas été écoutés au Congrès des maires Lors du Congrès des maires, sur la question des rythmes scolaires, Jean-Marc Ayrault et Vincent Peillon se sont contentés de lâcher du lest sur des détails pour mieux éviter le fond des problèmes (assouplissement du taux d’encadrement des activités périscolaires, groupe de travail sur le financement de la CAF, pas de prorogation au-delà de 2014 du fonds d’aide aux communes). Cette manière de louvoyer est peu respectueuse des élus et en retrait avec la réalité des enjeux. Un sondage commandé par l’Association des maires de France montre les difficultés des communes, pourtant volontaires, qui ont décidé d’appliquer la réforme dès 2013. Derrière l’affichage dont se targue un peu vite le gouvernement (83 % de satisfaction) il faut lire une enquête critique : 40 % des communes testées, dont 75 % des villes de plus de 30 000 habitants, ont eu des difficultés à trouver des animateurs.
Dans les villes de plus de 30 000 habitants, 45 % des parents sont insatisfaits de la réforme.
50 % des communes, dont 80 % des communes urbaines, ont du mal à trouver des locaux. Les petites communes se sont senties « isolées » dans la mise en œuvre de la réforme.
L’ensemble des communes fait part de difficultés particulières à organiser les activités pour les maternelles.
77 % des communes ont eu du mal à financer la réforme. Pour environ 50 % des communes
le coût est supérieur aux 150 € annoncés par le gouvernement. Pour 10 % d’entre elles il est
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26 novembre 2013 © Éditions de l’Union
ARGU FLASH même supérieur à 300 €. Près de 70 % des communes font part des relations difficiles avec la CAF pour le financement.
Le combat continue tant que le gouvernement fera la sourde oreille ! T outes ces difficultés relevées par les élus, les chefs d’établissements, les instituteurs, les parents ne peuvent que s’amplifier en 2014 quand un surcroît de communes devra appliquer la réforme et après 2014 quand le financement public s’arrêtera. Nous ne pouvons nous satisfaire de l’autisme du gouvernement. L’UMP continue donc à appeler au report de la réforme tant que de solides garanties sur son application et son finan cement ne sont pas apportées. Et si ces garanties sont obtenues, nous demandons que le libre choix s’applique pour chaque commune.
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