Conférence sociale : le fiasco de François Hollande

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ARGU FLASH CONFÉRENCE SOCIALE

LE FIASCO DE FRANÇOIS HOLLANDE À RETENIR  La moitié des syndicats ont boycotté la conférence sociale, dont la CGT, FO, la FSU. La conférence sociale n’a été ni le lieu, ni le moment du dialogue, contrairement au souhait de François Hollande.  Elle n’a pas été non plus le lieu des décisions : depuis deux ans le gouvernement définit des feuilles de route pour relancer la croissance et l’emploi sans jamais passer à l’action. François Hollande et Manuel Valls se sont contentés de programmer de nouvelles négociations à la rentrée « pour discuter des grands chantiers qui ont été précisés » à la conférence sociale.  Le gouvernement doit de toute urgence s’extraire de l’attentisme et prendre des décisions pour sortir la France de l’ornière.

CHIFFRE CLÉ

350  millions d’euros Ce sont les aides d’État qui manquent aux entreprises pour relancer l’apprentissage.

La conférence sociale : ni le lieu, ni le moment du dialogue et de l’échange  Lors de cette troisième édition de la conférence sociale organisée par le gouvernement, 4 syndicats sur 8 ont claqué la porte, boycottant les 7 tables rondes présidées par 9 ministres et le discours de M. Valls.  C’est un boycott jamais connu depuis plus de 40 ans : 

Ces syndicats refusent tout dialogue avec le gouvernement à cette occasion.

Ils remettent en cause la méthode même du dialogue social où la feuille de route est déjà préétablie. 

Ils expriment leur ras-le-bol face à la politique menée par la gauche depuis 2 ans.

50 % des salariés syndiqués n’ont pas été représentés dans les négociations.

L e président de l’Association des régions de France a lui-même quitté la table ronde à laquelle il participait parce qu’on ne lui donnait pas la parole. Où est le dialogue dont parle M. Hollande ?

www.u-m-p.org

11 juillet 2014 © Éditions de l’Union


ARGU FLASH Une énième feuille de route, à quand des décisions gouvernementales ?  La conférence sociale est le reflet de l’inaction du gouvernement. La feuille de route définie à sa suite n’est que la énième expression de l’attentisme gouvernemental avec : Des propositions extrêmement vagues : M. Valls annonce une baisse de l’impôt sur le revenu ainsi qu’un allégement des cotisations salariales. Ni le montant, ni la durée, ni le mode de financement de ces mesures n’ont été précisés. Pour l’heure, les seules certitudes concernent les près de 50 milliards d’euros de prélèvements supplémentaires votés depuis 2012 ! 

De nouvelles négociations en vue : bien loin d’être un « accélérateur de décisions » comme le soutient F. Rebsamen, F. Hollande y annonce de nouvelles négociations pour la rentrée, mais aucune décision. 

 Face à la situation économique et financière actuelle, l’heure n’est plus aux négociations sociales mais aux décisions gouvernementales !  La seule mesure concrète présentée est totalement déconnectée des besoins réels : Le gouvernement annonce un apport de 200 millions d’euros d’aides à l’apprentissage par l’État (avec une aide de 1 000 euros par apprenti). 

Mais il faudrait 350 millions d’euros supplémentaires pour compenser la réduction d’aides de 550 millions d’euros et l’effondrement de l’apprentissage, conséquences des réformes de la gauche depuis 2 ans. 

 L a seule action directe qui découle de cette conférence sociale est la division. Après avoir divisé la gauche sur le vote des collectifs budgétaires, aujourd’hui le gouvernement divise le syndicalisme. Les difficultés de dialogue, une faiblesse de plus de ce gouvernement !

Le gouvernement fait du surplace alors qu’il faut agir de toute urgence  L a conférence sociale est un échec total. Reprenons la justification de l’existence de cette conférence énoncée par F. Hollande le 20 juin 2013 : « L’idée qui nous réunit, c’est de faire de la conférence sociale un moment d’échange, de dialogue, et même parfois de confrontation. C’est de faire de la conférence sociale le cadre, le lieu et le moment au terme duquel une feuille de route est présentée pour mener à bien les réformes qui doivent conduire notre pays à avancer et à réussir. » 

C’est bien simple, aucun point n’est respecté : il n’y a eu ni échange, ni dialogue, et la feuille de route présentée ne mène en rien aux réformes attendues pour sortir la France de l’ornière. Le gouvernement fait du surplace. 

 I l faut de toute urgence que le gouvernement passe à l’action et prenne des décisions, décisions qui doivent être adaptées aux besoins de notre pays et de nos concitoyens.

www.u-m-p.org

11 juillet 2014 © Éditions de l’Union


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