ARGU FLASH TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
UN TEXTE DE LOI CREUX ET IRRESPONSABLE À RETENIR
CHIFFRE CLÉ
En 2012, les ménages français ont payé 3 170 euros de facture d’énergie, contre 2 953 euros en 2011, soit une augmentation de presque 8 %.
10 Mds d’euros
Avec le projet de loi de « programmation de la transition énergétique pour la croissance verte », le gouvernement annonce qu’il souhaite faire diminuer la facture énergétique des Français, qui s’est élevée à presque 70 milliards d’euros en 2012.
C’est la somme que coûteront les mesures du projet de loi sur « la transition énergétique ».
Cependant, l’un des principaux objectifs est, pour donner des gages aux Verts devenus des alliés à géométrie variable de s’attaquer de manière inconsidérée au nucléaire… Alors que cette source d’énergie assure notre indépendance énergétique et fournit une électricité à moindre coût à nos concitoyens et à nos entreprises. Cette réforme aux objectifs intenables, aux alternatives incertaines est, de plus, non financée.
Un combat antinucléaire purement idéologique Le gouvernement menace de sacrifier la production d’énergie nucléaire : il entend la plafonner à 63,2 gigawatts, et réduire de 25 % la production électrique nucléaire d’ici 2025 afin de respecter l’engagement no 41 de François Hollande durant la campagne. Cependant, la fermeture de centrales nucléaires, notamment celle de Fessenheim (800 employés), n’est nullement évoquée. L a réduction de la part du nucléaire dans la production de notre électricité est une menace :
Pour l’emploi puisque le nucléaire représente 400 000 emplois.
Pour notre indépendance énergétique puisque cette énergie assure 34 % de notre indépendance énergétique.
Pour la compétitivité industrielle de notre pays : en brisant la confiance des investisseurs dans une filière fleuron de l’industrie française à l’export et en renchérissant le coût de l’énergie.
Pour notre équilibre budgétaire, comme le montre l’exemple de l’Allemagne : la sortie du nucléaire pourrait lui coûter au moins 500 milliards d’euros !
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10 septembre 2014 © Éditions de l’Union
ARGU FLASH Des projets aux coûts exorbitants et largement sous-estimés Le coût de la réforme est estimé à 10 milliards d’euros. Pour justifier de telles dépenses, Ségolène Royal a déclaré : « Ce qui est très important, c’est l’imagination. Les 10 milliards que je trouve pour la transition sont 10 milliards d’investissements qui permettent de faire levier ». Diminuer de moitié la consommation d’énergie et rénover 500 000 logements par an d’ici à 2050. Coût : 6,5 milliards d’euros en prêts à 2 % aux collectivités et en allégements fiscaux pour les travaux de rénovation des particuliers.
Doubler la part d’énergies renouvelables (bois, déchets et biomasse) dans le total des énergies produites pour fournir 40 % de l’électricité, 38 % de la chaleur et 15 % des carburants d’ici à 15 ans. Coût : 1,5 milliard d’euros financés par le « Fonds énergies renouvelables ».
Alimenter 15 % des transports par un carburant 100 % renouvelable (électricité, biogaz ou hydrogène) d’ici à 2030. Coût : 1,5 milliard d’euros en aides complémentaires du bonus écologique (aide actuelle de 6 300 euros).
Augmenter la production de chaleur à partir de sources renouvelables, avec le doublement du Fonds chaleur et le financement de 1 500 projets de méthanisation. Coût : 500 millions d’euros.
À cela s’ajoute le coût indéterminé du renouvellement des parcs automobiles de tous les services publics, pour atteindre 50 % de véhicules électriques. Qui paiera la facture colossale du prix de ce pacte politique conclu entre François Hollande et les Verts ? Encore les Français !
La transition énergétique selon l’UMP : une politique responsable, synergie entre écologie et développement économique Dix propositions ont notamment été élaborées dans le cadre de « l’Autre débat sur la transition énergétique », coprésidé par Julien Aubert, président du groupe Énergies et Daniel Fasquelle, vice-président de la commission des affaires économiques. Cet autre débat a consisté en un exercice de concertation qui, pendant six mois, a permis à une centaine d’experts du secteur de l’énergie (énergéticiens, organisations professionnelles, associations et think-tanks) d’exprimer leurs attentes par rapport au futur projet de loi.
Les mesures proposées sont les suivantes : Hiérarchiser les priorités. Diminuer la part du fossile dans le mix énergétique français à 50 % en 2050. À cela s’ajoute le projet « Zéro charbon sous 5 ans », c’est-à-dire interdire le recours à l’énergie la plus polluante avant 2020.
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ARGU FLASH Sanctuariser le potentiel nucléaire français, symbole d’une énergie « sociale » car protectrice du pouvoir d’achat des Français.
Développer, dans le champ des transports individuels, une politique segmentée par types d’usages en réfutant toujours le mono-technologique (comme le tout-électrique par exemple).
Lutter contre le gaspillage énergétique tout en maintenant une activité économique performante. Instaurer un bonus énergétique sur la taxe foncière, concomitamment à la création d’un service public du diagnostic énergétique rattaché au ministère des Finances
Lutter contre les délocalisations qui ont un impact CO2 négatif en renforçant les entreprises énergo-intensives dans la compétition européenne.
Inscrire la transition énergétique dans la durée par une recherche de fond. Encourager prioritairement la recherche et développement dans les technologies hybrides
et les nouvelles technologies dans le domaine énergétique, permettant un pilotage flexible de la transition.
Créer un commissariat à la transition énergétique rattaché à Matignon, et labelliser dans chaque département un sous-préfet chargé de la transition énergétique, interlocuteur-coordinateur des acteurs de terrain.
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