R&N 163 - Avril

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UNION PROFESSIONNELLE DES MÉTIERS DE LA FINITION

VIE SYNDICALE Conseil d’administration UPMF-FFB La sous-traitance, ce qu’il faut éviter > p.8

TECHNIQUE SOL • Une étape cruciale pour la qualité de l’ouvrage > p.44

FORMATION LA REVUE DES MÉTIERS DE LA PEINTURE ET DU REVÊTEMENT DE SOL

L A R E V U E D E S P E I N T R E S E T D E S S O LI E R S

Formateur : la transmission pour leitmotiv > p.54

L’échantillonnage 20 une palette d’outils au service du choix PAGE

ACTUALITÉ NUMÉRIQUE

PAGE

14

LE BIM, UNE NOUVELLE ÈRE

TECHNIQUE

PAGE

28

MARIER LES MATÉRIAUX EN FAÇADE, C’EST TENDANCE

163

A V R I L

2015


CLUB ALLIANCE Fabricants de produits, de matériels ou prestataires de service,vous constituez l’environnement professionnel de l’entrepreneur de finition. Le Club Alliance est un lieu privilégié entre les entreprises membres de l’Union professionnelle des métiers de la finition et leurs fournisseurs partenaires.

Si vous souhaitez adhérer au Club Alliance Contactez Yves Labbé : contact@cluballiance.fr


ÉDITORIAL Mes chères consœurs, mes chers confrères,

A

près une lecture des statistiques de début d’année, nous notons les premiers signes d’un retournement des courbes avec cependant une activité globale en baisse

Marc Ciolfi

de 1.5 % mais avec une amélioration de 1.7 % pour la rénovation© MANU MOVIES

entretien, qui est notre secteur principal d’activité. Au total, dans une vision volontairement optimiste, l’activité progresserait sous les effets de la mise en place du CITE [crédit d’impôt pour la transition énergétique] et de l’éco-conditionnalité. C’est pourquoi j’engage les entreprises qui ne le seraient pas

Président de l’Union professionnelle des métiers de la finition

encore à se former et former leur personnel pour être qualifiées RGE [Reconnu garant de l’environnement] qui est le sésame permettant l’accès

En matière d’amélioration et d’entretien des sols, il n’y

des particuliers aux aides publiques aux

a pas de travaux sans risque d’amiante. Ne prenez

travaux de rénovation énergétique de leurs

pas le risque de voir arrêter des chantiers : comme

habitations. Pour inciter les particuliers

le rappelle l’OPPBTP [Organisme professionnel de

à faire appel aux professionnels, la FFB

prévention du BTP] dans sa campagne amiante « Pas

s’est engagée dans une vaste campagne

formé pas toucher ». Quelle que soit la formation, elle

de communication afin de promouvoir les

paraît toujours longue aux chefs d’entreprise mais

différents dispositifs, en particulier celui

les journées investies en formation sont nécessaires

du CITE.

pour l’amélioration de la productivité et la qualité des ouvrages livrés. L’amiante est un sujet sensible aussi bien pour les opérateurs que pour la responsabilité du chef d’entreprise. Ne le négligeons pas !

Pensez-y ! Reflets & Nuances est consultable en version numérique

SOMMAIRE

www.cluballiancepeintures.com

VIE SYNDICALE

P.

4

Bretagne, une aide pour s’équiper de stations de nettoyage p.4 n La vie des sections p.6 n Conseil d’administration UPMF-FFB : la sous-traitance, ce qu’il faut éviter p.8 n Carnet syndical p.10 n

ACTUALITÉ 12 P.

Véhicules utilitaires • L’éco-conduite doit-elle monter à bord ? p.12 n Numérique • Le BIM, une nouvelle ère p.14 n La prévention : source de performance économique p.18 n

DOSSIER n

P.

22

L’échantillonnage : une palette d’outils au service du choix p.22

TECHNIQUE

P.

28

Marier les matériaux en façade, c’est tendance p.28 Choisir matériel et outillage dédié aux travaux d’ITE p.30 n ITE sous enduit : on ne joue pas avec le feu p.34 n Une ITE performante et résistante au feu p.38 n Le papier peint fait bonne impression p.40 n CEE troisième période : marquez des points ! p.41 n Sol • Une étape cruciale pour la qualité de l’ouvrage p.42 n « Projet carto » amiante, participez à la campagne p.46 n L’UPMF-FFB répond à vos questions > 2 ingénieurs à votre service p.48 n n

FORMATION

P.

52

43e Olympiades des métiers : finale nationale Des jeunes motivés et talentueux p. 52 n Formateur : la transmission pour leitmotiv p. 54 n BP européen peinture : l’Europe à portée de rouleaux ? p. 56 e n « Un des meilleurs ouvriers de France » : 25 édition Deux lauréats soliers p. 58 n

À NE PAS MANQUER n n

P.

60

Les nouveautés p.60 La bibliothèque UPMF-FFB p.66 AVRIL 2015 Reflets & Nuances l 3


La vie des sections VIE SYNDICALE

GAGNMEPZS DU TE

POLLUEZ

La Fédération régionale du bâtiment de Bretagne a négocié auprès de l’Agence de l’eau une opération collective pour l’acquisition de stations de nettoyage des rouleaux. Toute entreprise de bâtiment ayant une activité de peinture et tout établissement de formation ayant une section de peintre en bâtiment, basés en Bretagne, peut bénéficier d’une aide pour l’acquisition de ces matériels. Car nettoyer son rouleau sous le robinet de l’évier est un geste à la fois néfaste pour l’environnement comme pour l’image de la profession.

S N I O M US O -V Z ÉQUIPE

NS DE STATOIO YAGE

DE NETT AUX DES ROULE

JUSQU’À

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POURQUOI ? S’ÉQUIPERFORMER

POUR SE CON ENTATION À LA RÉGLEM TOYAGE POUR UN NET ICACE EFF ET IDE RAP SEZ POUR VALORI SON IMAGE

* renseignements auprès de votre ffb départementale.

BRETAGNE

Une aide pour s’équiper de stations de nettoyage

A

vec l’apparition des peintures en phase aqueuse, les peintres ont pris l’habitude de nettoyer leurs outils sous le robinet, dans l’évier la plupart des cas, soit à l’atelier soit chez le client. Or la peinture, qu’elle soit à base solvantée ou en phase aqueuse, est un produit toxique qui contient des métaux, des composés organiques volatils (COV) et des additifs. Ces substances vont être envoyées dans les réseaux d’assainissement (les métaux déstabilisent les stations d’épuration) voire dans le milieu naturel. Outre une réglementation stricte sur le sujet (la Loi sur l’eau et les milieux aquatiques exige un arrêté d’autorisation de déversement dans le cas de rejets d’effluents toxiques dans les réseaux d’assainissement par exemple), nettoyer son rouleau sous le robinet donne une image négative de la profession auprès du grand public de plus en plus attentif à l’environnement et à ses enjeux. S’il est toujours possible d’utiliser des peintures naturelles ne présentant aucun danger pour l’environnement, celles-ci restent rares et par conséquent onéreuses. Toutefois, il existe des solutions

4 l Reflets & Nuances AVRIL 2015

comme les stations de nettoyage des rouleaux de peinture qui permettent de filtrer les eaux usées. Conscients des enjeux, certains centres de formation se sont déjà équipés à l’instar du CFA de Vannes (56). « Dans le référentiel des diplômes, il est prévu des cours sur la gestion des déchets de chantier notamment toxiques. Avec ces machines, nous voulons montrer qu’il existe des solutions autres que le tout à l’égout. Nos apprentis sont au début de leur carrière, il faut leur donner de bonnes habitudes. Car si ces équipements ne sont pas une obligation, ils le deviendront d’ici deux à trois ans », explique Michel Audran, formateur en peinture. L’acquisition de ces machines pouvant représenter un investissement certain pour les entreprises, la Fédération régionale du bâtiment de Bretagne a négocié auprès de l’Agence de l’eau une opération collective pour l’acquisition de stations de nettoyage. Le taux de subvention varie entre 40 % et 70 % des investissements. La Fédération nationale de la décoration est cosignataire de cette convention qui permet à toute entreprise de


bâtiment ayant une activité de peinture principale ou secondaire, ainsi qu’à tout établissement de formation ayant une section de peintre en bâtiment, à condition d’être basés en Bretagne, de bénéficier de cette aide. L’opération rencontre un véritable engouement auprès des peintres : l’objectif annuel a été atteint en 2 mois. 115 dossiers de demande de subvention ont été déposés à fin mars dont 34 entreprises adhérentes à la Fédération française du bâtiment (FFB) et 16 entreprises ayant nouvellement adhéré à la FFB grâce à cette opération.

Des entreprises convaincues « J’ai déposé un dossier pour deux machines », raconte Jean-Yves Menguy, dirigeant de l’entreprise éponyme située à Le Haut-Corlay (22). « Je voulais profiter des avantages offerts par cette opération. Si elle n’avait pas été mise en place, j’aurais attendu de me trouver dans une obligation réglementaire pour acquérir des machines. Je viens déjà d’investir dans un nouveau bâtiment. » Jean-Yves Menguy est convaincu de l’importance de s’équiper : « Je vis dans une zone rurale et j’ai vu les problèmes engendrés par la pollution. Notre activité n’est pas anodine vis-à-vis de l’environnement, il faut que chacun en prenne conscience pour s’améliorer ». Même écho chez Thierry Fougeray, dirigeant de l’entreprise Fougeray Décoration, à St Malo (35), qui vient de déposer un dossier pour une machine. « Nous sommes de gros pollueurs, nous les peintres. Pour nettoyer un rouleau sous le robinet, il faut 6 litres d’eau. Un peintre nettoie deux rouleaux par jour. Ce sont 12 litres qui partent donc dans l’évier du client. Cela ne donne pas une bonne image de notre profession », explique-t-il. « C’est un véritable enjeu d’avoir une pratique moins polluante. Ce n’est pas parce que le solvant a été remplacé par de l’eau que la peinture ne contient pas de matière polluante. Nous avons fait beaucoup d’efforts sur la gestion des déchets, ces machines sont la dernière marche de progrès. ». Sans compter que ces machines font gagner du temps, font économiser de l’eau et sont faciles d’utilisation comme à installer et peuvent être transportables et même portables ! Arnaud Savary, dirigeant de l’entreprise Savary Peinture à Vitré (35) a acheté il y a quelque temps une machine stockée à l’atelier. « J’ai acquis une station de nettoyage de 80 litres, cela permet de laver 10 manchons. La machine fonctionne en circuit fermé et tous les 8 ou 10 cycles, l’eau est changée. Les boues sont récupérées et stockées pour la déchetterie. C’est plus propre. Les manchons sont mieux lavés que sous le robinet et cela prend moins de temps. Ils vieillissent mieux. » Son seul regret : avoir acheté la machine avant l’opération lancée par la Fédération régionale du bâtiment de Bretagne et l’Agence de l’eau ! n

Comment bénéficier d’une subvention ? Les subventions sont accordées aux artisans comme aux entreprises de Bretagne quelle que soit leur taille et qu’ils soient adhérents ou non à la FFB. Elles sont calculées sur le montant hors taxe : • 70 % pour les entreprises de moins de 250 salariés (et un CA ≤ 50 M€ ou un bilan ≤ 43 M€) ; • 40 % pour les groupes et les entreprises de plus de 250 salariés. Tout établissement de formation ayant une section peinture peut en bénéficier. Le montant d’aide est plafonnée à 7 500 € par machine, il n’y a pas de limite en nombre de machines acquises. En cas d’aide supérieure à 5 300 € pour les entreprises éligibles à 70 %, la démarche devra faire l’objet d’un acte authentique. Néanmoins, il est possible de bénéficier plusieurs fois de l’aide afin d’échelonner les investissements. Le processus d’obtention de la subvention est pris en charge par une structure relais (voir les partenaires ci-après). L’artisan ou l’entreprise doit fournir les éléments suivants pour prétendre à une subvention : • signer une convention avec une structure relais ; • remplir une attestation relative à la règle des minimis (attester que l’entreprise n’a pas perçu plus de 200 000 € d’aides publiques durant les 3 dernières années) pour les entreprises éligibles à 70 % ; • compléter le formulaire de demande d’aide ; • apporter un devis non signé du matériel souhaité. Tous ces documents doivent être remis à la structure relais du département. L’artisan ou l’entreprise ne pourra signer le devis et passer commande qu’à partir du moment où l’Agence de l’eau aura donné son accord (le délai maximum de réponse peut être de 3 mois). L’artisan ou l’entreprise devra ensuite retourner la facture à la structure relais. L’Agence de l’eau reversera alors la subvention. Elle se réserve la possibilité de contrôler la bonne utilisation des machines pas les acquéreurs. Les structures relais : • Côtes d’Armor : IP BTP 22 - Benoît Le Mée au 02 96 74 40 80 • Finistère : SICBAT 29 - Carole Girardeau au 02 98 02 19 16 • Ille-et-Vilaine : SARL IMMOBAT - Guillaume Pétris et Gaëtan Cerclé au 02 99 38 28 28 • Morbihan : IP BTP 56 - Séverine Daguenant au 02 97 89 02 20 Les matériels éligibles : • Aquacleanor 50, 80 ou 160 l de Franpin/Nespoli • Rotaclean 50 ou 100 l de Rotaplast • RCi2.3 et RCi4 d’Enviroplus • Strobber WA (lavage) et WAB (traitement) de Putzmeister • Wamab (lavage) et ColorFree (traitement) de Storch/Sopal L’opération est définie pour un an à compter du 1er janvier 2015. Elle pourra être renouvelée sur deux années supplémentaires sous conditions de réussite la première année.

AVRIL 2015 Reflets & Nuances l 5


La vie des sections SEINE MARITIME/ ROUEN-DIEPPE

© FFB 38

VIE SYNDICALE

Printemps des métiers de la finition : une 2e édition très réussie

© FFB ROUEN/DIEPPE

C’est le 20 mars au Clos de la Vaupalière que le pôle finitions de la FFB Rouen-Dieppe a organisé la 2e édition du Printemps des métiers de la finition, en présence des trois initiateurs de la journée, Nadine Marchand et Olivier Patrizio, présidente et vice-président de la chambre de carrelage-revêtements de sol et Paul Hubert, président de la chambre de peinturefinitions. Nadine Marchand a souhaité la bienvenue à tous les participants et remercié les fournisseurs de leur présence. Cette journée a été l’occasion de rassembler les professionnels de la peinture, du sol souple et du carrelage pour les informer des évolutions techniques de la profession, l’UPMF et l’UNECB (Union nationale des entrepreneurs de carrelage du bâtiment) ayant été invitées à intervenir sur des sujets d’actualité. Hubert Carette, secrétaire général de l’UNECB, est intervenu sur l’accessibilité tandis que Mélinda Routier, ingénieure à l’UPMF, a évoqué les questions environnementales et l’isolation thermique par l’extérieur. Ont également été associés à cette manifestation l’ensemble des acteurs de la filière bâtiment (entreprises du BTP, maîtres d’œuvre, économistes, maîtres d’ouvrage, bailleurs sociaux, bureaux d’études…). Les fournisseurs avaient de leur côté « 5 minutes pour convaincre », une séquence leur permettant de présenter leurs offres et leurs produits novateurs. Une rencontre réussie qui a permis à toute la profession d’échanger et de nouer des contacts. « Le Bâtiment va mieux, nous y croyons, à vous d’y croire… »

GPPF

© PASCAL VERSACI POUR GPPF

Grand prix peinture et finition C’est au cours de la Nuit des métiers peinture et finition, le 5 février, à la salle Wagram à Paris, qu’a été dévoilé le palmarès de la première édition du Grand prix peinture et finition du Groupement des professionnels de la peinture et de la finition (GPPF-FFB Grand Paris). En créant ce prix, le GPPF, présidé par Bertrand Demenois, a souhaité récompenser des chantiers qui se sont achevés en 2014 et valoriser ainsi le savoir-faire des entreprises du secteur. Cinq entreprises franciliennes se sont vu décerner des trophées par un jury de professionnels, un dans chacune des catégories suivantes: innovation, esthétique, savoir-faire (parrainé par la Fondation Excellence SMA), développement durable (parrainé par l’association RQE) et le prix spécial du jury. Un moment fort de la Nuit des métiers peinture et finition à laquelle ont assisté plus de 800 professionnels.

NORD-PAS-DE-CALAIS

LOIRE-ATLANTIQUE

Assemblée générale

Machines à nettoyer les brosses : projet de subvention

Le syndicat professionnel « Aménagement finitions » de la FFB Nord/Pas-de-Calais, regroupant les activités plâtrerie, peinture, revêtements de sols et de murs, carrelage, isolation thermique et décoration, s’est réuni le 13 février 2015 sur le thème « La place du lot finitions sur les chantiers ». Après un tour de table identifiant les plannings irréguliers, les problèmes techniques bloquant les chantiers, les travailleurs détachés, les contrôles de l’inspection du travail, les présidents régionaux des Unions de métiers ont présenté leurs missions ainsi que le bilan de l’animation technique dans la région en 2014.

6 l Reflets & Nuances AVRIL 2015

La section peinture a organisé le 26 mars, sous la présidence de Bertrand Hillaire, une réunion technique sur l’écologie et la protection de l’environnement. A l’ordre du jour, le projet de subvention par l’agence de l’eau Loire Bretagne pour aider financièrement les entreprises à acquérir des machines à nettoyer les brosses et rouleaux, et la gestion des déchets de peinture avec rappel de la classification et des bonnes pratiques ainsi que des outils mis à la disposition par la FFB et l’UPMF. Invité à la réunion, le fournisseur Jefco a présenté les peintures écologiques.


PUY-DE-DÔME

A l’initiative de Marc Roche, président de la section professionnelle de la finition de la FBTP du Puy-de-Dôme et du président délégué de la section professionnelle Nicolas Belon, plus particulièrement chargé des entreprises de revêtements de sol, les professionnels se sont réunis le 13 février afin d’échanger sur les sujets d’actualité. Il a été évoqué le cas d’un entrepreneur de revêtements de sol en situation de burn-out. Les professionnels présents se sont demandés comment aider cette entreprise d’une quinzaine de salariés, bien que non affiliée à la Fédération. Autre sujet d’inquiétude pour les entreprises de revêtements de sol : la formation. Ils estiment en effet que la qualité de la formation dispensée dans les centres de formation de la région reste insuffisante A l’ordre du jour de la réunion également, la lutte contre le travail illégal dans le département. La convention signée à l’initiative de la FFB 63 avec toutes les organisations professionnelles d’une part et le préfet de la région Auvergne, préfet du Puy-de-Dôme, l’Urssaf Auvergne et la Caisse de congés payés du Massif Central, a été largement commentée. Dans les grandes lignes, il est demandé aux organisations professionnelles de signaler au CODAF (comité opérationnel départemental de lutte contre la fraude) les situations de travail illégal ou qui paraissent suspectes. Enfin, Nicolas Belon a relayé l’information de l’UPMF-FFB concernant le projet Carto (voir article p. 44) qui consiste à mesurer l’empoussièrement amiante d’un nombre significatif de situations de travail sur de très nombreux chantiers. Dans le département et pour la section de la finition, la société Auvergne Sol et Mur a adhéré au projet.

ROUEN-DIEPPE Spécial environnement Les chambres peinture finitions et carrelages revêtements de sol, présidées respectivement par Paul Hubert et Nadine Marchand, ont tenu une assemblée générale le 18 février, à Mont Saint Aignan. Après avoir traité les points statutaires, la réunion s’est poursuivie par une partie technique « spécial environnement ». Mélinda Routier, ingénieure à l’UPMF, est intervenue sur les normes NF environnement et les écolabels, la réglementation des composés organiques volatils (COV) en milieu fermé et les produits sans phtalate pour les revêtements de sol. Elle a ensuite exposé les avantages des peintures dépolluantes et les perspectives de ce nouveau marché avec le témoignage de David Gastine, dirigeant de Hardy Peinture à St Etienne-duRouvray, qui n’hésite pas à proposer à ses clients des solutions innovantes telles que les peintures purifiantes.

© FFB 57

Une réunion ciblée revêtements de sol

LORRAINE Technique et formation à l’ordre du jour C’est à la suite de l’assemblée générale de la section peinture de Moselle, présidée par Felice Della Rosa, que s’est tenue le 13 mars à Metz, dans les locaux de la Fédération du BTP, une réunion régionale des métiers de la finition à laquelle étaient conviées les entreprises des autres départements lorrains. C’est d’abord Jean-Marie Branstett de l’OPPBTP (Organisme professionnel de prévention du BTP) qui est intervenu, en présence de David Carette, chef d’agence Alsace-Lorraine de cet organisme, sur les mesures de prévention et les principales solutions de traitement des peintures au plomb. Ont été évoqués les dangers que représente la présence du plomb, les travaux à réaliser sur les subjectiles contenant du plomb, les mesures de prévention associées à adopter durant les travaux et les mesures d’hygiène et de sécurité à respecter. Ce fut ensuite au tour de Pierre Couque, ingénieur à l’UPMF, de présenter le nouveau cahier de prescriptions techniques (CPT) des systèmes de douches plastiques, en décrivant les changements techniques apportés par ce CPT « sécurisant » ainsi, au profit des entreprises, l’activité liée à cette pose bien particulière. Pour ce qui concerne le sujet de l’isolation thermique par l’extérieur et la règlementation incendie (IT 249), après avoir rappelé les généralités concernant la règlementation incendie (dont le classement ERP), Pierre Couque a soulevé la problématique toujours existante entre la RT 2012 (maximum d’isolant) et l’IT 249 (minimum de masse combustible). Enfin, Rachel Pellé, déléguée régionale UPMF et présidente de la commission formation de l’UPMF, est intervenue sur le développement des formations au sein des centres de formation des apprentis lorrains et sur l’action de promotion des métiers de la peinture dans les établissements scolaires par l’intermédiaire du bus « 3PF » (Peintres et peintures pour la France). Tous ces thèmes ont fait l’objet de nombreux échanges très fructueux.

SECTIONS DÉPARTEMENTALES À L’ ACTION

HAUTE-SAVOIE

Au cours du 1er trimestre 2015, les sections professionnelles finitions des départements et régions suivants ont tenu des réunions techniques animées par l’UPMF-FFB, notamment sur la reconnaissance des fonds neufs en intérieur, l’amiante, les peintures au plomb et la gestion des déchets : S Ile-de-France (6 février) S Provence-Alpes-Côte d’Azur (19 février) S Mayenne (24 février) S Aisne (17 mars) S Somme (18 mars) S Oise (18 mars) S Yvelines (26 mars)

Présidée par Philippe Bondaz, la section finitions de BTP 74 a constitué un groupe de travail « interfaces » pour préparer une rencontre avec les représentants de la maîtrise d’œuvre. Les interventions successives des entreprises et les différentes missions de l’équipe de maîtrise d’oeuvre sur les chantiers démontrent que de nombreux points restent à améliorer. Le 4 février, s’est tenue une première réunion entre entreprises et maîtres d’œuvre pour traiter de la question de la gestion des plannings. Les participants ont souligné notamment l’importance des études en amont du marché afin d’éviter de proposer aux entreprises des délais inapplicables, la nécessité d’une coordination plus fine en début de chantier et aux différentes phases des travaux, le respect du travail des autres corps de métier et la protection des ouvrages.

La gestion des plannings

AVRIL 2015 Reflets & Nuances l 7


Conseil d’administration UPMF-FFB 5 mars 2015

© UPMF-FFB

VIE SYNDICALE

La sous-traitance Ce qu’il faut éviter Réunis le 5 mars à la FFB, les membres du conseil d’administration de l’UPMF-FFB ont été très attentifs à l’intervention de Séverin Abbatucci, directeur des affaires juridiques et fiscales de la FFB, sur la sous-traitance. Synthèse.

«L

a loi Savary du 10 juillet 2014 visant à lutter contre la concurrence sociale déloyale, sollicitée par la FFB, est une loi qui ne présente pas que des contraintes mais qui protège les entreprises » précise d’emblée Séverin Abbatucci, directeur des affaires juridiques et fiscales de la FFB, avant d’indiquer que la sous-traitance est un sujet professionnel avant d’être un sujet juridique. C’est une solution pour exécuter les marchés, c’est aussi, de plus en plus, un mode de gestion et une question de rentabilité. Séverin Abbatucci rappelle en premier lieu que le donneur d’ordre doit s’assurer de la régularité du soustraitant qu’il souhaite faire travailler, en lui demandant lors de chaque commande de travaux d’au moins 3000 € TTC : • l’attestation de l’Urssaf ou du RSI, datant de moins de six mois, prouvant que le sous-traitant a déclaré tous ses salariés et payé les cotisations sociales. Le donneur d’ordre doit vérifier la validité du document sur le site internet de l’organisme à l’aide d’un code figurant sur l’attestation ;

• un extrait Kbis justifiant l’immatriculation du sous-traitant au registre du commerce ou sa carte d’artisan ; • une liste nominative des salariés étrangers soumis à autorisation de travail. Il souligne à cette occasion que, à l’exception des croates, tous les ressortissants des pays de l’Union européenne ont le droit de travailler en France sans autorisation de travail. « L’entreprise principale a l’obligation d’obtenir du soustraitant ces trois documents, insiste Séverin Abbatucci. C’est capital car en cas de contrôle, si elle ne peut pas les fournir, elle sera considérée comme fautive et l’Urssaf procédera à un redressement. » Avec la loi Savary du 10 juillet 2014, dont la mise en œuvre est subordonnée à la publication de décrets d’application, pour mieux lutter contre la fraude au détachement, l’entrepreneur principal devra obtenir du sous-traitant établi à l’étranger une copie de sa déclaration préalable de détachement de ses salariés et une copie du document désignant un représentant de l’entreprise en France auprès de l’inspection du travail.

>>> 8 l Reflets & Nuances AVRIL 2015


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La sous-traitance Ce qu’il faut éviter

Respecter l’indépendance du sous-traitant Séverin Abbatucci évoque ensuite les précautions qui s’imposent pour éviter que le contrat de soustraitance puisse être requalifié en prêt de main d’œuvre ou contrat de travail. « Pour vous protéger en cas de contrôle, il faut accumuler les bons indices ». L’une des pratiques à respecter impérativement est de définir précisément dans un contrat écrit les travaux confiés au sous-traitant, le prix forfaitaire et le délai d’exécution de ces travaux, l’application des pénalités contractuelles en cas de retard du sous-traitant et d’une retenue de garantie pour les éventuelles réserves. Même s’il s’agit de sous-traitance de pose, l’entreprise principale doit révéler au maître d’ouvrage le sous-traitant auquel elle entend faire appel pour l’exécution du marché. Cette déclaration peut se faire après signature du marché à l’aide d’un courrier, voire dès la conclusion du marché à l’aide d’une simple mention dans le devis établi à l’origine au maître d’ouvrage. Il est essentiel de pouvoir justifier que le sous-traitant n’est pas occulte, cela protégera l’entreprise en cas de contrôle. « Il est également essentiel qu’une véritable relation commerciale d’entreprise à entreprise soit établie, le sous-traitant devant agir en toute indépendance en conservant l’initiative de ses décisions, la gestion de son activité et la direction de son personnel » explique le directeur des affaires juridiques et fiscales. Il faut éliminer toute situation de subordination entre le donneur d’ordre et le sous-traitant. L’entreprise principale doit respecter sur le chantier l’indépendance des salariés du sous-traitant. « Mais vous êtes responsable vis-à-vis du client de la qualité des prestations, ajoute-t-il, et votre rôle est quand même de contrôler périodiquement que les travaux avancent et sont bien exécutés ». Là se situe toute la nuance : l’entreprise principale peut exercer une fonction de coordination et de contrôle sur le soustraitant mais ne peut pas diriger et encadrer les salariés de celui-ci dans l’exécution de leur travail. Parmi d’autres pratiques à proscrire, citons l’intervention du sous-traitant sans devis ni contrat préalable, la fourniture au sous-traitant de l’outillage et des équipements de sécurité, l’organisation de l’emploi du temps du sous-traitant et de ses salariés, l’utilisation des véhicules ou du papier à en-tête de l’entreprise par le sous-traitant.

CARNET SYNDICAL

10 l Reflets & Nuances AVRIL 2015

Pour terminer, Séverin Abbatucci conseille aux entreprises d’utiliser les contrats type de sous-traitance du BTP mis au point par la FFB pour les aider et les protéger : « vous ne devez pas attendre la fin du chantier pour faire des reproches contractuels au soustraitant. Si vous constatez des défauts, vous devez par lettre recommandée mettre le sous-traitant en demeure d’y remédier. »

Commissions UPMF-FFB : les travaux en cours Le président Marc Ciolfi remercie Séverin Abbatucci de son intervention, très appréciée de l’assistance, et poursuit la séance en demandant aux présidents de commissions de faire la synthèse de leurs réunions du matin. La commission technique sol a traité de deux sujets d’actualité : l’accessibilité et l’amiante puis a présenté l’avancement de la révision du NF DTU 53.1 (revêtements de sol textiles) dont la première réunion se tiendra le 28 avril. A l’ordre du jour de la commission ITE : point sur l’IT 249 et accueil des fournisseurs de systèmes ITE et des représentants du CNEES (centre national d’expertise de l’enveloppe et de la structure) pour discuter des résultats de l’étude réalisée sur la surconsommation des enduits en ITE. Quant à la commission intérieur/décoration, elle a évoqué l’élaboration d’une fiche interface peintre/maçon avant d’échanger sur les peintures améliorant la qualité de l’air et le marché potentiel qu’elles représentent. La commission formation a fait état de l’avancement de la révision du brevet professionnel peinture et fait le point sur les finales des 43e Olympiades des métiers et le concours des meilleurs ouvriers de France. L’analyse des performances des équipes étaient à l’ordre du jour de la commission gestion. Pour sa part, la commission communication a réfléchi à la façon de mieux faire connaître l’UPMF dans les sections départementales, notamment en se rendant aux réunions de sections pour exposer le rôle de l’Union. Assemblée générale : le 4 juin. n

Nous vous rappelons que les comptes rendus des conseils d’administration et des commissions technique, formation, communication et gestion de l’UPMF sont consultables sur www.upmf.ffbatiment.fr/ espace adhérent/

Vous informer/Comptes rendus des réunions

POITOU-CHARENTES

PROVENCE-ALPES-CÔTE-D’AZUR

PHILIPPE BORNE

RICHARD BAILLE

gérant de Brunereau Sté Nouvelle à La Rochelle (17), a été nommé président régional UPMF de Poitou-Charentes.

dirigeant de la société Baille Marin et Fils à Embrun (05), remplace Jean-Louis Aillaud à la présidence régionale UPMF de Provence-Alpes-Côte-d’Azur.


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véhicules utilitaires

ACTUALITÉ

L’Eco-conduite doit-elle monter à bord ? En modifiant les comportements au volant,

© MOBIGREEN

l’éco-conduite promet des économies substantielles. Alors, doit-on se lancer ?

L

FORMATION SPÉCIFIQUE POUR LES ÉLECTRIQUES

© BELTOISE EVOLUTION

Chez Beltoise Evolution le catalogue de formations inclut un module pour la conduite des véhicules électriques. « L’objectif n’est pas ici de consommer moins mais d’optimiser son autonomie. Les batteries se rechargeant pendant les phases de décélération, il sera notamment conseillé de “freiner fort”, sans mettre en danger les autres usagers. Pour le moment, nous sommes les seuls à proposer ce genre de formation en France », se félicite le responsable.

12 l Reflets & Nuances AVRIL 2015

’éco-conduite est une tendance lourde depuis une bonne poignée d’années. Cette formation à la conduite entend réduire la consommation de carburant d’une automobile, ses rejets polluants et ses accidents. Basée sur l’anticipation, elle bannit accélérations et freinages brutaux et incite à maintenir un bas régime moteur. « Chez nous, on l’appelle plus simplement : « conduite intelligente” », s’amuse Bruno Ollivier d’ACP Automobile Prévention. L’éco-conduite a connu un démarrage tonitruant au début des années 2010. « Nous craignions que la réforme de la formation du 1er janvier dernier ne lui porte préjudice. Pourtant, nous n’avons pas constaté de fléchissement important », nous dit Marc Bodson, directeur général de Beltoise Evolution. Mais concrètement, quels avantages une entreprise peut-elle espérer en retirer ?

Facture de carburant en baisse « L’automobile constitue le premier poste de dépenses en matière d’achats indirects pour une entreprise, rappelle Delphine Janicot, directrice générale de Mobigreen, filiale spécialisée du groupe La Poste. Pour réduire la facture, il est plus aisé d’agir sur les coûts variables comme le carburant notamment, que sur les coûts fixes, financements, péages… ». C’est justement le crédo des différents organismes de formation. Ils promettent tous des baisses de 20 % à 30 % sur les consommations. La réalité se situe certainement un cran au-dessous. Malgré tout, quand

on sait que le poste carburant représente en moyenne un tiers des dépenses d’un véhicule professionnel, l’enjeu est d’importance. Chez Médiapost, branche du Groupe La Poste, une campagne auprès de 600 collaborateurs s’est soldée par une baisse de 16 % du budget carburant, voilà quelques années. EDF pour sa part a obtenu 11 %. « Pour une entreprise novice, qui n’a pas connu de programme antérieur, on peut tabler sur un gain moyen de l’ordre de 15 % », avance-t-on chez Beltoise Evolution.

Agir sur le conducteur « Le comportement du chauffeur constitue un levier sur lequel on peut agir efficacement », rappelle Marc Bodson. Une conduite fluide et “plus subtile” sur route a un impact positif immédiat sur les consommations bien entendu, mais aussi sur l’entretien et les réparations. “Bien traité”, un véhicule s’use moins vite et les accidents se font moins nombreux. Du coup, primes d’assurance et franchises peuvent être également revues à la baisse. Un grand groupe français client de Mobigreen a ainsi vu sa sinistralité fondre de 22 % après avoir fait former ses conducteurs. Par ricochet, les coûts de remise en état qui représentent en moyenne 1200 à 1500 euros par véhicule, s’allègent également. Bref avec l’écoconduite, l’entreprise s’engage dans un véritable cercle vertueux. « Les meilleurs résultats sont obtenus auprès des sociétés qui choisissent d’instaurer en plus une politique d’accompagnement », rappelle


© BELTOISE EVOLUTION

LES PRINCIPAUX PRESTATAIRES DE L’ÉCO-CONDUITE

DOMINIQUEANDRÉ MOUTIERS

PDG DE RÉNOV’HABITAT AU MANS

Pétrole en baisse, écoconduite en berne… La récente baisse des prix à la pompe a freiné le développement de l’écoconduite. « Le tarif du diesel a en effet baissé de 20 % depuis l’automne dernier. Du coup, la mise en place d’une politique de réduction des consommations apparaît moins indispensable » explique-t-on chez Mobigreen. Par ailleurs, les véhicules utilitaires récents ont beaucoup réduit leur consommation. Les dernières générations de Trafic ou de Vito ne dépassent pas 6 l aux cents en cycle mixte. Bref, certaines entreprises ne voient plus cet enseignement comme prioritaire. Pourtant, même avec ces baisses, l’écoconduite reste rentable. De plus, entre cours théoriques en salle, sur simulateur, e-learning (par correspondance) et apprentissage sur route ou circuit… le choix est large. Il est délicat de déterminer un tarif moyen. On peut tabler sur un prix compris entre 150 et 400 euros par journée d’enseignement. Pour plus d’efficacité, il est recommandé d’opter pour des cours intégrant une partie conduite sur route. La pratique il n’y a que cela de vrai.

« J’ai mis en place une politique de formation au risque routier voilà 5 ans. Tous mes salariés, soit une trentaine de personnes, peintres, plaquistes ou menuisiers, ont participé à la journée d’enseignement dispensée par l’OPPBTP qui incluait un module de 2 heures consacré à l’éco-conduite. L’enseignant a exposé les grandes règles à respecter avec un utilitaire et notamment l’arrimage du chargement. La partie théorique a été suivie par un film expliquant les grands risques routiers, comme l’endormissement au volant. Par la suite, nous avons développé en interne, une charte de bonne conduite. Elle préconise d’adopter une conduite apaisée dans le respect du code de la route, de s’assurer du bon entretien de son véhicule... Nous avons aussi attribué un véhicule par chauffeur pour les responsabiliser. L’instauration de cette politique a permis de réduire les coûts sur la vingtaine de véhicules de l’entreprise, en majorité des Renault Master et Iveco Daily. Suite à cela, la consommation globale a baissé de 10 %. Le nombre de pneus, de plaquettes et de disques remplacés a aussi diminué. Enfin, même les accrochages ont été ramenés de six à deux par an ».

© MERCEDES

Bruno Didier responsable post-permis chez ECF. Cela peut prendre la forme d’un système d’incitation/sanction. Les meilleurs conducteurs, ceux qui ont réduit leur consommation ou leur sinistralité, sont récompensés financièrement ou reçoivent des cadeaux. « Si l’on ne fait rien à la suite de la mise en place d’une action, les mauvaises habitudes reviennent vite », rappelle Marc Dobson.

Centaure > www.centaure.com ECF > www.ecf.asso.fr Beltoise Evolution > www.conduirejuste.com Prévention routière > www.preventionroutiere.asso.fr Mobigreen > www.mobigreen.fr ACP Automobile Club Prévention > www.acprevention.fr CEC Conseil > www.cecconseil.com CER > www.cer.asso.fr

MOBILITÉ TOTALE CHEZ MERCEDES Pour l’instant il ne s’agit encore que d’un test sur l’Ile de France. S’il est concluant, les clients professionnels de l’Etoile pourront bientôt bénéficier d’une assistance visant à garantir leur mobilité. Mercedes livre à l’artisan un véhicule de catégorie semblable sur le lieu de la panne, lui évitant une perte d’exploitation. « Cette offre de service “premium” nous permettrait de nous démarquer de la concurrence ».

PLUS D’UTILITAIRES CHEZ ENTREPRISE RENT A CAR En 2015, pour se développer en France, le loueur américain va s’appuyer sur la location d’utilitaires et la location moyenne durée. Une façon de marquer sa différence face aux autres acteurs du marché et de montrer l’intérêt qu’il porte à la clientèle professionnelle qui représente 60 % de son activité actuelle et réclame ce type d’offres. Le parc passerait “à terme” de 1000 à 10 000 VUL. Des contrats de type “au mois ou plus” accompagneront cette politique.

AVRIL 2015 Reflets & Nuances l 13


© FOTOLIA

ACTUALITÉ

Le BIM, une nouvelle ère

numérique

Le BIM est dans toutes les bouches des décideurs du bâtiment depuis quelques années. De quoi s’agit-il exactement ? Qu’est-ce que la maquette numérique ? Quel est le fonctionnement du BIM ? Les avantages semblent nombreux dans la construction et la rénovation. Pour autant, faut-il y passer ?

«R

UN LOGICIEL GRATUIT ? Il existe aujourd’hui quelques logiciels BIM gratuits qui permettent notamment l’ouverture et l’enrichissement de modèles : Tekla BIMsight, Solibri Model Optimizer et Viewer ou encore DDS-CAS Viewer. Tous proposent l’import et l’export de fichiers normés au format IFC et donc l’échange d’informations avec d’autres logiciels payants du marché. BIMsight a l’avantage d’être en français : www.teklabimsight.com

14 l Reflets & Nuances AVRIL 2015

ien ne sert de courir, il faut partir à point ». Les concepteurs du BIM (Building information modeling) ont bien entendu cette morale. Leurs premiers travaux de réflexion pour faciliter les échanges entre applications utilisées par les professionnels de la construction s’engagent dès 1995 aux Etats-Unis. Depuis, le BIM et la maquette numérique sont devenus des sujets incontournables notamment après la première salve de mesures issues de la concertation « Objectifs 500 000 » en 2013 gérée par l’ancienne ministre du Logement, Cécile Duflot.

De la maquette numérique au BIM Il existe de nombreuses définitions et traductions de BIM (Building Information Modeling). Le BIM peut se traduire par : Modélisation des Informations du Bâtiment. Ainsi, le BIM concentre des méthodes de travail et la maquette numérique 3D contient des données intelligentes et structurées. Le BIM couvre les différentes phases du cycle de vie du bâtiment allant de sa planification, sa conception, sa construction, son exploitation et jusqu’à sa démolition voire sa reconversion. Il définit qui fait quoi, comment et à quel moment. La maquette numérique contient quant à

elle, chaque objet composant le bâtiment (murs, portes, escaliers...) ainsi que ses caractéristiques.

Le BIM, son fonctionnement et ses acteurs Tous les acteurs du bâtiment s’intéressent désormais au BIM et à sa révolution culturelle. Un « groupe de travail BIM », créé par la FFB, est aujourd’hui dirigé par Michel Droin qui a présidé l’UNECB-FFB (Union des carreleurs) pendant ces 6 dernières années (voir encadré p.16). Il permet de suivre, comprendre et préparer les changements à venir ainsi que d’informer les membres de la FFB. L’Etat est également partie prenante de cette transition et un comité de pilotage au ministère du Logement en charge du plan transition énergétique assure le déploiement du BIM sur le territoire national. A ce titre, Bertrand Delcambre, qui était le président du Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB), incarne et pilote maintenant la politique de la France en matière de BIM.

Un travail collaboratif La maquette numérique permet une collaboration entre tous les intervenants d’un projet, soit par des échanges de données (qui nécessite une interopérabilité entre les différents

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ACTUALITÉ

Le BIM, une nouvelle ère numérique

>>> outils informatiques), soit en permettant une intervention sur un seul et même modèle. Un langage commun a été créé à cet effet : ce sont les IFC (Industry Foundation Classes) (voir brève). Désormais dès l’appel d’offre, le BIM peut être utilisé. Michel Droin rappelle qu’à partir du 1er janvier 2017, les pouvoirs publics souhaitent que les appels d’offre soient réalisés en BIM ». Une large offre logicielle est à présent disponible sur le marché et permet de couvrir tous les aspects du BIM. Un temps de formation et un investissement financier non négligeable sont toutefois nécessaires (voir brèves). Le travail collaboratif, l’interopérabilité, le BIM et les normes mondiales d’échange impliquent de nouvelles méthodes de travail mais aussi de nouvelles compétences. Un rôle de leader BIM a même été créé au sein des projets : le BIM Manager (voir brèves). La culture professionnelle du bâtiment est ainsi bousculée à tous les échelons.

MICHEL DROIN

PDG DU GROUPE BATISOL PLUS À CHÂTELLERAULT (86)

Batisol Plus est spécialisé depuis 30 ans dans le carrelage et les revêtements de sol souples. Michel Droin, son PDG vient d’être nommé chef de file du « groupe de travail BIM » créé par la FFB et auquel participent les unions et syndicats de métier. « Le BIM commence dès la conception mais deviendra très vite l’objet d’un travail collaboratif avec tous les intervenants de la construction, jusqu’au maître d’ouvrage ». Et de poursuivre : « les avantages seront nombreux : les IFC, langage commun entre les logiciels, permettront une véritable interopérabilité entre les acteurs. Le BIM contribuera à diminuer considérablement les erreurs et simplifiera les opérations de contrôle, notamment les détections de clash au cours de ce temps de construction virtuelle ». Des chantiers en neuf ou en rénovation expérimentent déjà ces techniques. « Des villes ont commencé à numériser leur PLU. Le BIM limitera les gaspillages. Les pouvoirs publics comptent sur une diminution des coûts et de l’impact sur l’environnement ».

Quels avantages ? Le BIM change le mode de langage entre tous les intervenants ; il permet d’être plus précis et plus complet. Dans les outils BIM, chaque élément est placé, quantifié et automatiquement dimensionné. Autre avantage, le BIM permet de faciliter les opérations de contrôle et de diminuer ainsi le nombre d’erreurs durant le chantier. L’objectif est d’arriver à pré-construire un bâtiment avant la construction réelle et faire des détections de clashes avant la réalisation. Le BIM servira également à assurer la maintenance et l’entretien des bâtiments construits. Le gestionnaire de patrimoine l’utilisera alors pour faire vivre son ouvrage. A la lumière des premiers projets, on peut dire que le BIM minimise le gaspillage, l’impact sur l’environnement, permet de gagner du temps, d’augmenter la qualité et de faire baisser le coût de l’ouvrage. Rien que ça ! L’installation du BIM est désormais en cours dans tout le secteur du bâtiment. Actuellement, les industriels de la peinture n’ont pas encore travaillé sur le BIM. Mais la dynamique est en cours. Comme le rappelle justement M. Droin : « Ce sont les outils qui changeront. Les responsabilités des uns et des autres resteront les mêmes. Personne ne fera à la place de l’autre mais chacun pourra faire mieux ». 16 l Reflets & Nuances AVRIL 2015

LES IFC EN BREF

EIFFAGE À VÉLIZY

Les IFC (Industry Foundation Classes) sont les informations de description des objets intervenant dans le cycle de vie d’un ouvrage. Utilisés dans le BIM, les IFC sont inclus dans un fichier normé et international. Ils décrivent le bâtiment selon différents points de vue : sa forme, ses caractéristiques techniques et économiques ou encore la relation entre les objets. Compris par les différents logiciels BIM, les IFC permettent l’interopérabilité logicielle et le partage d’une seule base de données.

Le BIM a été utilisé dans l’élaboration de la maquette de l’immeuble du futur campus Eiffage de VélizyVillacoublay. Ce nouvel ensemble d’immeubles de bureaux (24 000 m2) qui regroupera les directions du groupe, a été réalisé par EGIS, groupe international d’ingénierie, de montage de projets et d’exploitation. Les modèles BIM ont été élaborés à partir du logiciel de conception de bâtiments Revit (Autodesk).

LE BIM MANAGER Le BIM Manager est le chef d’orchestre du projet BIM. Il doit disposer de compétences métier, suivre la gestion de l’information et maîtriser le BIM. Son rôle s’articule sur 4 axes : la gestion (mise en place des plans de gestion BIM, des processus), le contrôle (supervision de la construction virtuelle, vérification du respect des processus), la coordination (entre les intervenants et aussi entre les différentes applications) et le support (formations, accompagnement des intervenants et du management projet).

AUTODESK REVIT Une référence pour le BIM. Disponible à partir de 1425€ dans sa version Revit LT 2015, ce logiciel de conception de bâtiments a été développé spécifiquement pour la modélisation des informations du bâtiment. Il permet par exemple le travail en plan, en coupe ou en perspective. L’ensemble des données de l’ouvrage est contenu dans un seul fichier et mis à jour dès qu’un objet change de place ou de fonction. Revit permet également l’interopérabilité au travers d’exports de fichiers au format IFC.


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ACTUALITÉ © OPPBTP

Contrairement à certaines idées reçues, la prévention ne rime pas seulement avec coût. Elle est aussi source de performance économique. Les 80 nouveaux cas qui sont venus compléter en 2014, les 101 actions de prévention déjà étudiées dans le cadre d’une étude microéconomique menée par l’OPPBTP1, confirment qu’il existe bien un lien entre prévention et performance économique.

L’utilisation de la ponceuse orbitale limite la pénibilité et améliore la productivité.

La prévention : source de performance économique

L

a prévention des risques est un enjeu majeur pour améliorer les conditions de travail des salariés. Mais en cette période économique difficile, certaines entreprises estiment que ce n’est pas le moment d’investir en prévention. Pourtant l’étude lancée en 2010 par l’OPPBTP1 a démontré que faire de la prévention améliore la rentabilité de l’entreprise.

dans 50 entreprises réparties dans toute la France sont venues affiner et confirmer les principaux enseignements initiaux. Le rendement moyen de 2,19 s’est même amélioré puisqu’avec les nouveaux cas, le rendement global est passé à 2,20 : pour 100 euros engagés dans une action de prévention, les gains économiques sont de 220 euros.

Après avoir recueilli les témoignages auprès d’une trentaine d’entreprises couvrant 90% des métiers du BTP, 101 actions de prévention ont été étudiées en détail en 2013. L’échantillon a été étendu et diversifié en 2014 : 80 nouvelles actions

Un bilan économique avant/après a été établi par entreprise, sur tous les postes impactés par l’action et les résultats obtenus en matière de prévention.

BILAN ÉCONOMIQUE Période envisagée : 5 ans Effectif concerné : 9 personnes COÛTS

GAINS

Investissements

9 666 €

Achat 9 ponceuses 1 074€/unité

9 666 €

Production • Pour le poste de ponçage, le ratio est passé d’1 heure à ¾ d’heure • Pour le poste nettoyage de fin de chantier, le ratio est passé de 2 heures à 1,5 heure

83 501 € 77 726 €

5 775 €

Formation

n

Achats

n

Exploitation

n

Qualité

n

Entretien

837 €

Marge/CA additionnel

n

Coût de changement des plateaux 46,50€/plateau

837 €

Moyens humains supplémentaires

n

Primes assurances

n

Autres

n

Autres

n

TOTAL COÛTS

10 503 €

TOTAL GAINS

83 501 €

RENDEMENT = GAINS/COÛTS

7,95

Temps de retour sur investissement

0,6 an

Bilan par salarié et par an

1 622 €

Economie réalisée = gains - coûts

72 998 €

18 l Reflets & Nuances AVRIL 2015

Des entreprises sont passées à l’action Pour exemple, citons cette entreprise de peinture et revêtements de sol de 9 salariés qui, confrontée à de nombreux problèmes d’usage de ponceuses, a décidé d’investir dans une nouvelle génération de ponceuse orbitale. En effet le ponçage était réalisé à l’aide de ponceuses électriques pénibles lourdes (3,1kg) et peu maniables car l’opérateur devait solliciter ses deux mains. Ce changement de matériel a simplifié la préparation. L’allègement du matériel et sa facilité d’utilisation ont permis une diminution des contraintes physiques et amélioré la productivité. De plus, ces ponceuses sont plus silencieuses. Par ailleurs, relier à l’aspirateur le captage des poussières est plus efficace, les opérateurs étant ainsi moins exposés aux poussières. Le rendement gain/ coût est de 7,95 (voir détail du bilan économique ci-contre).

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ACTUALITÉ

© OPPBTP

DPAE : UNE NOUVELLE ÉTAPE VERS LA DÉMATÉRIALISATION

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En faisant l’acquisition d’un chariot, la quantité nessaire de revêtement est découpée à l’atelier.

Cette solution peut être adaptée à toute entreprise de peinture dès lors qu’elle utilise des ponceuses électriques orbitales. Second exemple, cette autre entreprise de peinture et de pose de sols souples de 2 salariés. Les compagnons avaient pour habitude de charger manuellement les rouleaux de revêtement de sol de 150/190 kg dans un véhicule utilitaire, et de décharger et distribuer sur les chantiers la totalité des rouleaux avant de les découper au cutter, sur place. En adoptant un nouveau mode opératoire et en faisant l’acquisition d’un chariot, la découpe de la quantité nécessaire de revêtement se fait à l’atelier grâce à une table de coupe basculante, avec un système sécurisé, par un seul salarié. Celui-ci charge et décharge son véhicule utilitaire de la quantité nécessaire au chantier. Il y a un gain important sur les manutentions manuelles, les postures et les coupures ainsi qu’un gain financier sur la main d’oeuvre et le temps de réalisation. L’économie réalisée (gains - coûts) par an est de 5 896 €. Au total, ce sont plus de 140 cas d’entreprises disponibles sur le site www.preventionbtp.fr.

Depuis le 7 février 2015, l’Urssaf n’adresse plus la version « papier » de l’accusé de réception de déclaration préalable à l’embauche (DPAE) aux employeurs qui la transmettent par voie postale ou par télécopie. Pour obtenir les accusés de réception de DPAE et bénéficier d’autres services, l’Urssaf conseille, sur son site Internet, d’effectuer les DPAE en ligne via le site www.net-entreprises.fr. Cette suppression marque la volonté de l’Urssaf d’encourager les employeurs qui n’y sont pas déjà obligés à utiliser les services en ligne.

ECOLABEL EUROPÉEN : LES PEINTURES ET LES VERNIS FUSIONNENT Jusqu’à présent les peintures et les vernis avaient chacun leur référentiel en matière d’écolabel. Un nouveau référentiel, fruit de la fusion des deux précédents, a été lancé en mars 2015. Il ajoute un critère supplémentaire sur les composés organiques semi-volatils (COSV) et abaisse les seuils pour les composés organiques volatils (COV). Au-delà de l’impact pour les fabricants, les produits continuent de s’améliorer dans l’intérêt des compagnons et des clients des entreprises de finition.

UNIEP : ASSEMBLÉE GÉNÉRALE 2015 À PARIS C’est la France qui accueillera, cette année, l’assemblée générale de l’Union internationale des entrepreneurs de peinture, qui comprend quatorze pays membres. L’assemblée générale aura lieu le 26 juin, à Paris, dans les locaux de la Fédération française du bâtiment.

OPÉRATION « POUR UN SOURIRE D’ENFANT » Début 2009, le groupement de négoces indépendants UGD et les sociétés Henkel et Toupret décident de monter une opération commerciale à destination des entreprises de peinture en vue de financer le projet d’école du bâtiment au Cambodge. Depuis, cette action a été renforcée par la venue de Club Onip, deuxième groupe de distributeurs et des sociétés Nespoli et Romus. A travers une offre promotionnelle, l’opération PSE propose de transformer en journées de formation le montant des achats réalisés chez les adhérents UGD et le Club Onip, sur une sélection de références Henkel, Nespoli Group, Romus et Toupret : 12 000 journées en 2014 ! Grâce à cet élan de solidarité, des centaines d’enfants défavorisés bénéficient d’un apprentissage qui les conduit à un métier et donne du sens à leur vie.

A rechercher par type d’activité ou problématique, les entreprises peuvent y trouver des cas similaires aux questions qu’elles se posent et s’en inspirer pour adapter leurs propres actions de prévention et ses investissements. AKZO NOBEL FRANCE : UN NOUVEAU PDG

Article réalisé en collaboration avec Préventionbtp

Olivier Ginet a été nommé, en début d’année, présidentdirecteur général AkzoNobel France et directeur général de l’activité des peintures décoratives.

Pensez-y ! Reflets & Nuances est consultable en version numérique

20 l Reflets & Nuances AVRIL 2015

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© LENOX

DOSSIER

L’échantillonnage une palette

d’outils au service du choix

Reflet des tendances et des évolutions dans le domaine de la couleur et des matières, l’échantillonnage n’a jamais été aussi varié qu’aujourd’hui. Les nuanciers évoluent vers des versions plus sophistiquées, avec planches d’inspiration et formats innovants. Les cartes de teintes s’enrichissent de propositions d’harmonie de couleurs et les outils digitaux se multiplient. Cependant, la multiplication et la complexification des gammes a un coût que les fabricants cherchent à rationaliser au maximum en ciblant mieux les clients auxquels les distribuer et en évoluant vers un service toujours plus personnalisé et qualitatif. Les échantillons de grande taille conservent plus que jamais une place de choix dans ce dispositif. Car il y a un point sur lequel les fabricants sont unanimes : les clients auront toujours besoin de © CAPAROL

la matière pour se rendre compte de l’effet final

22 l Reflets & Nuances AVRIL 2015

de la peinture ou du revêtement de sol choisi.


AKZO NOBEL

CAPAROL

Nathalie Ciaciek, responsable communication bâtiment

Tomas Forstreuter, designer couleur

La réalité augmentée au service de la couleur

Guider et conseiller les clients Aujourd’hui, les tendances sont très diversifiées et changent très vite. Les clients ont donc besoin d’être guidés et conseillés. Dans le domaine de la peinture et la décoration, un des points les plus importants est le rendu matière. C’est pourquoi nous développons notre offre d’outils de présentations des produits et d’échantillons. L’avantage de présenter des échantillons en peinture appliquée est de pouvoir comparer les couleurs pour créer des harmonies et observer les jeux d‘interaction des couleurs entre elles. Ils donnent l’occasion de visualiser l’aspect et le rendu des produits en fonction de la lumière. Bien entendu nous proposons un outil digital d’aide à la décision avec Spectrum, notre logiciel de visualisation de façades et d’intérieurs. Il existe une version online accessible à tous sur notre site et une version complète pour les architectes et les peintres. Cet outil permet notamment de mettre en avant les couleurs dans l’espace. C’est la combinaison de ces outils (échantillons, nuanciers, catalogues et outils digitaux), qui, accompagné du conseil des professionnels de notre réseau de points de vente Caparol Center, permet au client de matérialiser son idée et de construire son projet.

© WEBER

« Les nuanciers sont des outils incontournables pour parler de couleurs, c’est pourquoi nous en proposons, pour l’intérieur et l’extérieur, et ce, pour les cinq marques Bâtiment d’AkzoNobel. Nous avons développé autour de cette offre tout un ensemble d’outils adaptés à chaque type de clients. Aux particuliers qui ont besoin d’affiner leur projet nous proposons des guides d’inspiration. Pour les peintres, des outils avec des harmonies de teintes pour conseiller leurs clients. Les prescripteurs bénéficieront quant à eux d’aide en matière d’étude couleurs et de préconisations par secteur d’activité. Notre dernière innovation est un service de réalité augmentée disponible sur notre application Sikkens fr. Le principe ? L’utilisateur positionne sa tablette face à un mur, choisit la couleur qui l’intéresse et voit directement le rendu. Preuve du succès de cette innovation : l’application a déjà été téléchargée 5 000 fois.

AVRIL 2015 Reflets & Nuances l 23


DOSSIER

L’échantillonnage

une palette d’outils au service du choix

FORBO

INTERFACE

JEFCO

Samuel Guérin, responsable échantillonnage

Mickaël Cornou, responsable marketing & communication France

Marc Mafille, responsable marketing

S’adapter à la multiplication des gammes

S’adapter à la complexité des nouveaux produits

Investir dans la couleur

Nos books sont nos principaux outils d’aide à la vente : ces supports présentent les gammes grâce à de petits échantillons de matière. Leur format représente une vraie valeur ajoutée et donne une meilleure perception du produit. Ils contiennent jusqu’à 200 échantillons et nous en distribuons gratuitement chaque année entre 150 000 et 200 000 exemplaires. C’est donc un budget important que nous essayons d’optimiser au maximum. Or nous avons aujourd’hui deux fois plus de books qu’il y a dix ans. Il n’est donc plus question d’envoyer des collections complètes comme à l’époque. Nous ciblons précisément les destinataires de chacun de nos books en étant encore plus à l’écoute des clients. Nous réalisons d’ailleurs une enquête annuelle pour répondre au mieux aux besoins des utilisateurs. C’est pourquoi nous segmentons de plus en plus nos books, tout en présentant le produit grâce à des photographies contextualisées. Côté digital nous enrichissons régulièrement notre logiciel de simulation de sol, mis en ligne il y a une dizaine d’années et accessible depuis notre site Internet.

Le but de notre offre d’échantillonnage est d’inspirer un maximum nos clients afin qu’ils trouvent le produit correspondant à leurs attentes tout en multipliant leurs possibilités créatives. Nos nouvelles gammes sont de plus en plus complexes car elles présentent les produits et leurs nombreuses déclinaisons : textures, couleurs et motifs sophistiqués associés. La taille des échantillons augmente donc afin de permettre au client d’avoir un meilleur aperçu du rendu final. Tout cela implique une augmentation des coûts qui incite à distribuer avec davantage de parcimonie. Dès 1994, nous avons pris un engagement consistant à ne plus avoir aucun impact négatif sur l’environnement d’ici à 2020 : Mission Zéro. Ainsi nous avons une volonté de réduire notre consommation de gammes d’une part en trouvant de nouvelles façons de présenter les produits : application iPad, simulation, brochures mettant en avant les visuels, workbook… et d’autre part en étudiant les possibilités de recyclage des gammes à la manière des dalles qui sont traitées aujourd’hui dans notre usine hollandaise et recyclées via notre programme ReEntry.

24 l Reflets & Nuances AVRIL 2015

La couleur est un élément déterminant dans l’approche de notre métier mais aussi dans l’acceptation d’un devis. La main d’œuvre et la peinture ont un coût important, le déclic lors d’un achat peut avoir lieu grâce à l’élément émotionnel que représente la couleur. Pour vendre de la peinture il faut donc vendre de la couleur. La peinture se regarde mais surtout se touche et c’est là que les nuanciers papiers atteignent leurs limites. En plus de ces nuanciers, qui sont pour nous irremplaçables, nous investissons donc beaucoup dans les échantillons matières. Ils sont tous gratuits et s’inscrivent dans une offre de service globale de proximité afin de répondre au mieux aux besoins de nos clients. Pour avoir des échantillons, nos clients doivent impérativement passer par nos commerciaux afin de leur offrir des conseils techniques et de maîtriser les coûts de ce service. Pour avoir tous les produits à disposition nous anticipons les demandes : deux fois par an une personne prépare pendant trois semaines des échantillons semi-finis pour les six mois à venir. Ainsi nous pouvons fournir les clients sous cinq jours. Dans les années qui viennent nous souhaitons investir dans la formation de nos commerciaux sur la couleur. Dès le deuxième semestre de l’année 2015 nous allons organiser en interne un module pour mieux comprendre la couleur et la vendre. Le but est de valoriser le métier de peintre et son expertise.


ONIP

OSCA

PPG [CHROMATIC®]

Michel Plana, directeur commercial et marketing

Raphaël Homond, responsable marketing

Frédérique Gamrasni, responsable digital

Développer des outils plus qualitatifs

Mise à la teinte

Les nuanciers toujours incontournables

© CAPAROL

On assiste aujourd’hui à une multiplication des nuanciers sur le marché. Il y a un vrai gaspillage à ce niveau. Comme les fabricants ont en général toutes les nuances disponibles dans leurs machines à teinter, il y a une vraie redondance d’informations à disposition des peintres qui se retrouvent souvent avec de multiples nuanciers. Sans compter que l’on n’est jamais certain de ce qui va être utilisé par les professionnels. D’où l’importance de se démarquer avec, par exemple, un format accordéon, des propositions d’harmonies de couleurs et des photographies. On développe des outils plus qualitatifs pour valoriser le métier de peintre et insister sur l’aspect conseil des nuanciers. L’échantillonnage représente environ 30 % de notre budget marketing donc nous cherchons en permanence à le rationaliser. Nos futures présentations seront plus qualitatives avec un nombre de teintes plus élevé et incluront les dernières tendances en matière de couleur.

En tant que fabricant de peinture, nous nous devons de proposer un service d’échantillonnage pour les mises à la teinte. Nous mettons à disposition un nuancier dit « mille teintes », un nuancier RAL ainsi qu’une carte à plat pour les teintes standards des peintures de sols. L’édition de nuanciers représente un investissement non négligeable mais nécessaire, compte tenu de la demande croissante depuis plusieurs années sur les mises à la teinte. Le développement de nuanciers virtuels pour visualiser les teintes pour les supports à peindre, déjà proposé au grand public, n’est pas à l’ordre du jour pour nous. Notre axe de développement est surtout de fiabiliser et pérenniser notre système de mise à la teinte, par des investissements, tant en machine qu’en logiciels de système à teinter.

La couleur fait partie de notre vie, elle révèle la personnalité d’un espace et reflète le style de celui qui l’imagine. Le nuancier CHROMATIC® c’est 1170 teintes agencées telles des solutions créatives, chaque couleur a été mise au point par une équipe de stylistes et de spécialistes de la peinture pour en révéler tout l’éclat. Notre objectif est de nous assurer que tous les professionnels du bâtiment et de la décoration aient ce nuancier à leur disposition. Nous en distribuons 90 000 par an et pour une visualisation optimisée, nous envoyons plus de 30 000 échantillons au format A5 et plus de 12 000 échantillons sur mesure. Nous proposons toute une palette d’outils imprimés tels des classeurs avec les lèches pré-découpées, des coffrets de teintes, un carnet de tendances décoratives. Le digital est aussi inscrit dans notre culture d’entreprise, CHROMATICSTORE® propose sur son site et sur les réseaux sociaux des solutions d’harmonies, des tendances, des conseils, des études et des formations. Aujourd’hui encore, pour montrer la couleur avec précision, le nuancier CHROMATIC® reste l’outil référent. Avec lui, la couleur est une source d’inspiration infinie qui souligne les volumes, affirme les ambiances et révèle les matières.

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DOSSIER

L’échantillonnage

une palette d’outils au service du choix

STO

TARKETT

UNIKALO

Sabine Strohmann, responsable développement StoDesign

Chris Le Gal, directeur marketing France

Jennifer Kazanarevic, chargée de communication

La matière avant tout

Tester les produits avec des lunettes 3D

Aider les clients à se projeter

Nous développons notre offre d’échantillonnage à tous les stades du parcours d’achat pour aider nos clients à se rendre compte de l’effet final de nos produits. En pré-choix nous développons l’offre digitale avec notamment notre room designer, un outil de visualisation en ligne. Pour aider au choix final, nous investissons sur les échantillons matières et particulièrement nos cartes nuances, distribuées à environ 100 000 exemplaires chaque année en France. Notre toute dernière innovation en matière d’aide au choix des revêtements de sol est une application qui utilise les lunettes 3D Moverio d’Epson pour visualiser un produit dans une pièce en trois dimensions. Imaginez une cabine d’essayage portative qui permet de se projeter dans une pièce et d’en changer le sol très simplement. Cet outil testé à l’occasion de la sortie de notre dernière gamme fin 2014 a reçu un accueil très positif, notamment auprès des architectes. Il peut en effet faciliter l’explication du rendu des décors via la projection dans un univers en trois dimensions pour leur propre client. Des paires de lunettes 3D sont déjà à disposition des commerciaux et nous continuons à travailler sur cette application pour l’enrichir avec de nouvelles gammes.

Prêt de 40% du budget marketing Unikalo est consacré à la couleur. Liasses et cartes de teintes, échantillons peintures et couleurs, études colorimétriques des façades, etc. autant de supports destinés à rassurer nos clients dans leur choix de couleur et d’aspect de la teinte. En 2014, pour accompagner le lancement de nos peintures décoratives biosourcées, Naé, nous avons mis à disposition de nos clients un nuancier déco « Naé mise en couleur » qui regroupe 193 teintes harmonisées en 30 ambiances. En organisant notre nuancier ainsi, nous offrons plus qu’une sélection de teintes, nous leur offrons des associations de couleurs apportant ainsi un conseil décoratif. Dans nos magasins, ce même nuancier est décliné en meubles sur lesquels nos clients retrouveront les teintes en grands formats. Disponible également en cartes de teinte format 19x10 cm, nos clients peuvent ainsi ramener leur sélection de teinte chez eux afin de valider leur choix en famille. Ainsi, en association avec nos distributeurs et leurs conseillers déco, nous mettons tout en œuvre pour aider nos clients à faire aboutir leurs projets de décoration.

Les nuanciers comportent des incontournables : les produits les plus vendus, les plus demandés ainsi que les standards. Pour susciter l’envie nous étudions les produits qui vont être utilisés sur un grand nombre de projets à venir ainsi que les tendances dans l’architecture et dans la mode. Nous mettons à jour régulièrement nos outils et adaptons également l’offre générale au marché français. Par exemple, nous avons une gamme de cinq nuances de blanc dans notre nuancier façades car cette teinte est très utilisée en France. Pour nous différencier nous mettons en avant des finitions peu communes grâce à des outils spécifiques comme la carte Aspects et Reliefs, un outil de prescription pour les enduits créatifs. Nous proposons des visualisations réalistes qui mettent en scène ces combinaisons de finitions sur la façade. Il est essentiel de pouvoir se rendre compte de l’aspect de finition d’un enduit dans des teintes et des applications différentes. Pour cela le StoDesign propose en accompagnement à nos entreprises des études de coloration, un support de décision indispensable dans le cadre de ravalement de façade en copropriété et un vrai lien entre le nuancier et le bâtiment. Nos nuanciers existent également en version numérique mais les clients continuent à faire leur choix final en s’appuyant sur un échantillon standard. Dernier projet en cours ? Nous développons actuellement une bibliothèque de matières à visualiser sur Internet et travaillons pour que les aspects de finition soient utilisables comme textures dans les logiciels d’architecture.

26 l Reflets & Nuances AVRIL 2015


© UNIKALO

Céline Guéret, responsable marketing façade

Pierrick Frouin, directeur technique

Combiner échantillonnage et développement durable

Mettre en cohérence l’offre physique et digitale

Récemment nous avons fait évoluer notre bibliothèque de couleurs en présentant des teintes plus tendances et en réalisant une sélection d’enduits de façades pour chaque région, afin de mieux répondre à la demande d’outil personnalisé mettant en avant les spécificités régionales. Cette pré sélection est importante car elle renforce notre rôle de conseil et accompagne les clients dans leur choix. Nous avons aussi changé le mode de présentation de nos palettes d’échantillons afin de réduire notre empreinte carbone. Les supports désormais en carton sont plus facilement recyclables et l’ensemble est plus léger. L’échantillonnage s’inscrit également dans la démarche globale de l’entreprise en matière de développement durable. Nous présentons également tous nos nuanciers sur notre site Internet, nous sommes d’ailleurs en train d’aller plus loin en développant des outils de simulation de façade. Le digital est un outil complémentaire d’aide au choix, les clients ont toujours besoin de voir et de toucher le produit enduit, d’autant plus que sur les façades les effets de matière peuvent être très importants sur le rendu esthétique.

Zolpan a un service dédié à l’échantillonnage au sein duquel six personnes appliquent les produits, gèrent les demandes et assurent les envois en temps et en heure aux clients. Nous proposons un large choix de teintes via nos nuanciers et collections. Nous avons travaillé pour avoir de véritables guides de choix qui répondent aux besoins des clients : collections Tendances Peintures Intérieures, Façade et Ouvrages associés, Accessibilité, Signalétique, Façade métallique, etc. Zolpan offre également un site complet dédié à la couleur qui est à la fois un guide d’inspiration et un outil de préconisations pour les professionnels : zolpanintensement-couleurs.fr. Cela permet de valider les choix de teintes avant les mises en application. Le digital devient aujourd’hui incontournable dans la réflexion sur la couleur mais les écrans ne remplacent pas les échantillons matières ou les feuilles de teintes appliquées. C’est pourquoi il est possible, via le site Zolpan Intensément Couleurs, de commander des échantillons de couleurs appliquées ou des sélecteurs d’aspects façades pour finaliser les choix.

© TARKETT

ZOLPAN

© CAPAROL

WEBER

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© PAREXLANKO

TECHNIQUE

Intimement liée au développement des systèmes d’isolation thermique par l’extérieur, la mixité des matériaux en façade ouvre de nouvelles perspectives esthétiques, tout en permettant une meilleure exploitation des performances physiques des différents matériaux.

Marier les matériaux en façade, c’est tendance

B

ardage bois, métal, enduit, béton, terre cuite, panneaux composites, panneaux photovoltaïques, végétalisation. Les concepteurs n’hésitent pas à marier les matériaux et systèmes en façade. Loin d’être accessoire, cette tendance se remarque sur l’ensemble des typologies de bâtiment. Maisons individuelles, logements collectifs, écoles et collèges, et jusqu’aux bâtiments du secteur tertiaire. Cette tendance est intimement liée au développement de l’isolation thermique par l’extérieur (ITE) qui conduit à une multiplication de l’offre. Tous les procédés sont concernés, les plus traditionnels - bardage bois, pierre naturelle, terre cuite, mosaïque - comme les plus récents tels que les panneaux stratifiés et composites. Sans oublier les systèmes d’ITE sous enduit qui, avec une grande variété de couleurs et de structures, prennent toute leur place dans cet ensemble.

Conception architecturale Ce que n’avaient peut-être pas imaginé les industriels en développant leur produit, c’est que les architectes se saisissent de cette offre démultipliée pour combiner les différents

28 l Reflets & Nuances AVRIL 2015

matériaux et systèmes entre eux. Une aubaine pour structurer et façonner les façades et les rendre plus esthétiques, les solutions mixtes offrant des possibilités de panachage quasi infinies. Cette mixité accompagne une autre tendance architecturale de conception de façade qui vise à rompre la monotonie d’un bâtiment, tout en lui donnant une harmonie. Ce qui consiste à créer des accidents, des boîtes ou des terrasses en retrait. Pour mettre en valeur ces espaces, rien de mieux que d’utiliser des matériaux différenciés. Cette différenciation est également l’occasion, lors d’une extension par exemple, de provoquer des ruptures de style ou de chercher la légèreté en habillant différemment la partie supérieure ou inférieure d’une baie. Le jeu sur les volumes n’est pas systématique, le changement de matériaux suffit à mettre en valeur certaines parties du bâtiment. Autre tendance architecturale favorisant cette mixité : la descente sur tout ou partie de la façade de la couverture, et donc de son revêtement. Cette approche assure la conception d’une enveloppe homogène au niveau esthétique et aussi thermique. Mais dans la plupart des cas, la façade n’est recouverte du matériau


© Wienerberger

de couverture qu’en partie, le reste recevant un autre ou plusieurs autres types de revêtements qui tranchent, esthétiquement parlant, avec le matériau de couverture.

Problématiques techniques

© PICHON

En ce qui concerne l’aspect technique, la mixité des matériaux permet de régler certaines difficultés, comme la résistance aux chocs. Le revêtement le plus fragile pouvant être relégué dans les parties hautes et remplacé, en partie basse, par un autre plus résistant. De même, bardage et vêtures ayant souvent une plus grande durabilité que les enduits, il peut être intéressant de les utiliser sur des parties de façade difficilement accessibles. D’où une limitation des opérations de maintenance sur le long terme dans les zones difficiles d’accès. Aspect technique également très important, la possibilité d’élargir considérablement les palettes de couleurs en façade - une autre des grandes tendances esthétiques en façade concomitante au développement des systèmes d’ITE -, sans que cela nuise au bâtiment. En effet, contrairement aux systèmes sous enduit, dont le spectre de couleurs est limité réglementairement pour éviter une absorption excessive du rayonnement solaire, les parements et bardages sont utilisables avec des teintes vives ou soutenues dans la mesure où leur sous-face est désolidarisée du bâti et ventilée.

La mixité des matériaux vise à rompre la monotonie d’un bâtiment.

Intérêt économique Si la recherche esthétique est l’un des facteurs de développement des façades mixtes, un autre aspect, plus trivial, peut conduire maîtrises d’œuvre et d’ouvrage à retenir cette option : l’intérêt économique. En effet, un jeu de calpinages entre différents produits - la mise en valeur d’une partie du bâtiment avec un parement haut de gamme, alors que le reste de la façade est traité avec une solution plus basique de type ITE sous enduit monocouche - permet de réaliser des arbitrages entre valorisation esthétique et coût global de la construction. Ce type d’approche apporte un plus au bâtiment, le personnalise sans pour autant faire exploser les budgets. C’est une option qui est retenue plus souvent qu’on ne l’imagine, notamment par les bailleurs sociaux qui ont des contraintes budgétaires fortes. Pour eux, elle autorise une valorisation du patrimoine par une requalification architecturale. La difficulté étant de ne pas donner l’impression d’avoir retenu cette solution par défaut, car l’effet esthétique recherché serait alors complétement occulté.

Luc Faty

chef d’entreprise

SLPIB à Vaux-en-Velin (69)

« J’encourage les entreprises de ravalement à s’y intéresser » « La mixité des matériaux en façade est toujours liée à la mise en place d’un système d’isolation thermique par l’extérieur (ITE). C’est un moyen pour les architectes de créer une dynamique esthétique, des animations visuelles sur les façades. Les particuliers sont, eux aussi, demandeurs, notamment lorsqu’ils ont des projets d’extension, cela leur permet de différencier les espaces. Bien que les prix de revient soient encore importants, je pense qu’il s’agit là d’un marché en devenir. C’est pourquoi j’encourage les entreprises de ravalement à s’y intéresser, même si ce n’est pas tout à fait leur cœur de métier. Nous avons une légitimité dans ce domaine. D’ailleurs les bardeurs font appel à nous lorsqu’ils ont besoin de réaliser un enduit sur ITE. Cela demande bien sûr de former des compagnons et implique d’avoir de nouveaux fournisseurs. En ce qui concerne la mise en œuvre, faire du bardage c’est surtout faire de l’assemblage ; c’est différent mais pas impossible pour une entreprise de peinture. La principale différence réside dans la préparation du chantier en amont, qui requiert davantage de temps. Il est important notamment de prévoir une étude de calepinage ». AVRIL 2015 Reflets & Nuances l 29


TECHNIQUE La mise en place d’un complexe d’isolation thermique par l’extérieur implique un matériel et © STÉPHANE MIGET

un outillage spécifiques. Compte tenu du coût que cela engendre pour l’entreprise, pas question de se tromper. La base des travaux d’ITE, c’est un échafaudage de qualité qui permet le travail en sécurité mais aussi la pose des éléments du système sans contrainte.

Choisir matériel et outillage dédié aux travaux d’ITE es travaux d’isolation thermique par l’extérieur sont des travaux très qualitatifs. Ils apportent deux choses primordiales à la construction, l’isolation sans pont thermique et l’esthétique de la façade. Et, comme dans tous les secteurs de la construction, la qualité du travail et du résultat dépend du professionnalisme des compagnons, mais aussi de la qualité de leurs matériel et outillage. Par exemple, la tenue des fixations des isolants, ainsi que le découpage parfait de ces derniers permettront de réaliser une enveloppe continue, avec un minimum de ponts thermiques. De mauvaises découpes, avec de mauvais outils, seront sources de désordres,

L

de levage. A priori les entreprises sont équipées, celles qui se lancent ou celles qui renouvellent leur matériel doivent cependant intégrer des contraintes propres à l’isolation thermique par l’extérieur pour arrêter leur choix. Par exemple le besoin de place en raison de l’encombrement propre au stockage des isolants ou, lorsque l’on travaille en solution sèche, l’encombrement des parements (bardages, cassettes, panneaux). Attention également à la taille des trappes pour pouvoir y passer les outils spécifiques parfois encombrants, tels les ponceuses et leur aspirateur ou les tables de découpe.

notamment une discontinuité dans le manteau thermique.

Compromis sécurité espace

Autre élément important à considérer, le recul nécessaire de l’échafaudage par rapport à la façade Premiers matériels indispensables mais qui ne sont pour positionner correctement tous les composants du pas propres aux travaux d’isolation par l’extérieur : les système. C’est un compromis entre le besoin de sécurité et le besoin d’espace – il faut pouvoir mettre en place échafaudages, nacelles, plates-formes et autres moyens le système correctement et sans gêne. Sachant que Audric Poggia, chargé d’affaires, entreprise Poggia (38) l’espace réglementaire de 20 cm à respecter entre « L’investissement en outillage est de l’ordre façade et échafaudage peut de 10 000 euros par équipe » devenir un véritable casse« Si l’on exclut le matériel habituel d’un façadier, notamment les moyens d’élévation et les tête pour fixer un panneau équipements qui nous permettent de travailler en sécurité, l’investissement en outillage est de l’ordre de 10 000 euros par équipe. Cela comprend les malaxeurs, les ponceuses avec isolant qui peut atteindre aspirateur, les perforateurs pour le chevillage, les enrouleurs, le petit outillage ainsi que la table jusqu’à 30 cm d’épaisseur ! à fil chaud pour le découpage des plaques de PSE. Ce montant n’inclut pas les machines à projeter avec leur compresseur à air qui peuvent être nécessaires lors de certains chantiers. La proximité avec les gardePour ces deux outils, il y a rotation entre les équipes. En effet, la machine à découper n’est pas corps peut aussi constituer utilisée pendant toute la durée du chantier. Mais c’est un investissement important. Donc, il faut y faire attention et bien l’entretenir. Si les compagnons sont soigneux, elle peut avoir une durée de vie jusqu’à quatre ans. Pour le reste du matériel comme les perforateurs, leur durée de vie >>> est de un à deux ans compte tenu de la fréquence d’utilisation. Donc en gros, le renouvellement du matériel est de 3000 à 5000 euros par an et par équipe ».

Echafaudage dédié

30 l Reflets & Nuances AVRIL 2015


Une résistance extrême aux chocs Système basique mixte

Système minéral classique

Capatect Dark Side Joules


TECHNIQUE

© MARTEAU

Avec la découpe du PSE au fil chaud, on répond aux critères de chantier – propre et sans déchets volatiles –, les découpes sont nettes et franches. Cela peut demander une organisation de chantier spécifique, avec une préparation des découpes et la mobilisation d’un opérateur dédié.

>>>

une entrave pour mettre en œuvre le système d’enduit ou les panneaux de parement – ces derniers ont, en effet, des formats de plus en plus imposants qui requièrent davantage de recul pour pouvoir les positionner et les fixer correctement sur leur ossature. Bref, il y a une réflexion à mener sur cette problématique, d’autant que la tendance est à l’épaississement des systèmes, renforcement de la réglementation thermique oblige. Il existe une alternative aux garde-corps intérieurs, avec la mise en place provisoire de planchetons fixés sur les consoles pour ramener l’espace entre façade et échafaudage à la valeur réglementaire. Une solution à faire éventuellement valider par le coordinateur SPS. Les plates-formes sur mât(s) ou les nacelles élévatrices peuvent être une alternative, à condition que la configuration de chantier, notamment en terme d’accessibilité, s’y prête. L’aspect économique est également un paramètre à prendre en compte. Toujours pour l’échafaudage, il est important de prévoir une bâche de protection lorsque l’on travaille avec du polystyrène graffité de couleur grise. Très sensible aux rayons du soleil, il est indispensable de le protéger tant qu’il n’est pas recouvert par une finition.

et la mise en place des fixations, les outils nécessaires à la découpe des isolants - table à fil chaud pour le PSE (polystyrène expansé) et scie alligator pour les laines minérales -, la ponceuse avec aspirateur pour le ponçage du PSE avant la réalisation du système d’enduit, le malaxeur et la machine à projeter. Sachant que la mécanisation n’est pas toujours possible et que certains compagnons préfèrent travailler manuellement. Reste bien sûr l’outillage habituel des entreprises de peinture et de ravalement. Pour cet outillage dédié, trois principes sont à retenir : demander leur avis aux compagnons avant de renouveler, ce sont eux, les utilisateurs, et ils ont une bonne connaissance de l’outillage et de ses qualités ; acheter du matériel robuste en étant vigilant sur le service après vente (SAV) et la réactivité du fournisseur ; prendre en compte l’ergonomie et la sécurité. Par exemple, choisir des perforateurs légers avec systèmes antivibrations. Rappelons qu’une pose calée chevillée impose 8 chevilles au mètre carré : de quoi réaliser quelques trous dans la journée. © STÉPHANE MIGET

Cinq outils dédiés Concernant l’outillage spécifique à l’ITE, cinq outils sont indispensables : le perforateur pour le chevillage

L’option plate-forme élévatrice sur mât Les plates-formes élévatrices sur un mât ou plusieurs mâts sont parfaitement adaptées et complémentaires à celles suspendues motorisées pour effectuer des travaux d’ITE. Leur grande capacité de charge autorise un stockage important et il est parfois plus facile d’y installer une table de découpe que sur un échafaudage. Leur mise en place, mécanisée, est simple et rapide ; leur conception modulaire autorise une adaptation à beaucoup de configurations de chantier...Y compris des chantiers réalisés par des entreprises de petite taille. Compte tenu du nombre de références, il n’est pas toujours facile de s’y retrouver et de choisir le système adéquat. Cela implique d’évaluer les besoins, l’accessibilité, la portance du sol… Bref, ne pas hésiter à prendre les conseils d’un spécialiste. En ce qui concerne les hauteurs de travail, on trouve de tout : de 6 à 8 m et jusqu’à 80 m. Pour les plus petites, la légèreté et la résistance des composants servent une mise en place rapide et un transport sans contraintes particulières. Cette maniabilité permet de la positionner directement sur le chantier et de la repositionner autant de fois qu’il le faut sans perte de temps.

32 l Reflets & Nuances AVRIL 2015

NE PAS OUBLIER LES CONSOMMABLES Un perforateur robuste ne suffira pas à un travail de qualité. Il est important que les consommables, forets et chevilles, soient à la hauteur. Autrement dit, bannissez les premiers prix, ils ne tiendront pas dans la durée. Il existe aussi des outils spécifiques, machines et forets, qui autorisent de réaliser la fixation de la cheville, ellemême spécifique, en même temps que le perçage du support et de l’isolant. Soit une seule étape de pose. Cette technologie est très intéressante pour support creux. L’insertion de la cheville lors du perçage permet un contrôle visuel de l’implantation dans l’isolant.


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La base d’une pensée harmonieuse


TECHNIQUE

La réglementation IT 249, qui avait évolué en 2010, était en cours de révision suite à deux graves incendies dans lesquels l’ITE avait eu sa part de responsabilité. Après quatre ans de retour d’expériences, les mesures de prévention contre les incendies émises en 2010 s’avèrent inefficaces.

© WEBER

Décrit par l’arrêté du 10 septembre 1970, l’essai Lepir2 est aujourd’hui l’essai le plus utilisé pour tester les produits et systèmes en façade.

ITE sous enduit : on ne joue pas avec le feu

L

e risque de propagation du feu par les façades avec ITE sous enduit existe. Deux incendies, celui d’un

foyer Sonacotra en novembre 2010 à Dijon (7

morts)

et

celui

d’un

immeuble

à

Gennevilliers (5 morts) en janvier 2013, ont dramatiquement rappelé que ces systèmes pouvaient, dans certaines conditions, faciliter la propagation du feu en façade par un effet cheminée et produire des fumées toxiques. Ce risque n’est pas une découverte. En juillet 2010, peu avant l’incendie de Dijon, le ministère de l’Intérieur avait publié la nouvelle Instruction technique 249 (IT 249) relative aux façades. Applicable depuis le 6 octobre 2010, elle précise les conditions des prescriptions réglementaires et définit des solutions « standard » ne nécessitant pas de vérification expérimentale.

Essai feu Lepir Le texte dédié aux ERP faisait, depuis quatre ans, l’objet de discussions visant à en simplifier certaines dispositions techniques susceptibles d’être sources de désordres. Finalement, après une dernière réunion début 2015, il a été décidé d’en rester à la version actuelle ! Seul changement envisagé : la mise en place d’un essai feu, essai Lepir2, pour valider les systèmes constructifs des industriels. L’idée est de démontrer que les solutions proposées fonctionnent correctement par rapport au feu. Mais pour l’instant, les modalités de mise en place de cet essai, qui concernerait chaque système,

n’ont pas été définies. Sachant qu’en plus ledit essai ne fait pas l’unanimité auprès des fabricants pour le coût qu’il représente, ni auprès des laboratoires quant à la définition du protocole d’essai… Les immeubles de logements ne sont pas concernés car soumis à une autre réglementation, celle de 1986. Là aussi, c’est le statu quo. A priori, des discussions seront ouvertes en septembre. Il avait été question à un moment donné de calquer sur les solutions de l’IT 249 de 2010, mais finalement rien ne change. Pour autant, certains bureaux de contrôle n’ont pas attendu et mettent en place dans l’habitat quelques-unes des dispositions prévues pour les ERP, notamment l’insertion de bandes filantes en matériau incombustible.

Généralisation des bandes filantes Les règles de l’IT 249 version 2010 continuent donc à s’appliquer. Les solutions constructives décrites dans ces documents font référence à plusieurs notions importantes : la règle dite du C + D, qui consiste à imposer sur une distance minimum un écran à la propagation du feu d’un étage à l’autre par les fenêtres ; une limitation de la masse combustible mobilisable (M) ; des comportements au feu des éléments et produits de construction ; l’étanchéité aux jonctions façade-planchers. En ce qui concerne les isolants en polystyrène expansé ou extrudé affichant

>>> 34 l Reflets & Nuances AVRIL 2015


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TECHNIQUE

© STO

La pose des bandes filantes en laine de roche est réalisée à l’avancement, en même temps que les panneaux PSE. Leur épaisseur est identique à celle du PSE.

SOLUTION P4 Protection par bandes filantes Daté de juillet 2012, le cahier 3714 du CSTB « Système d’isolation thermique extérieure par enduit sur polystyrène expansé : condition de mise en œuvre de bandes filantes pour protection incendie » décrit la mise en œuvre de bandes filantes dans le cas d’une ITE PSE sous enduit. Ce, pour les systèmes faisant l’objet d’un document technique d’application (DTA) ou d’un avis technique (AT), et destinés à être appliqués sur des parois en béton ou en maçonnerie, en travaux neufs ou en rénovation. Ce document s’adresse également aux systèmes appliqués sur des supports béton ou maçonnerie, déjà isolés par l’extérieur lors de la rénovation d’un ancien système d’enduit sur isolant par surisolation.

le marquage CE et une euroclasse E, et lorsque l’isolant n’est pas classé au moins A2-s3 d0 – ce qui était le cas du bâtiment de Dijon –, l’industriel doit apporter la preuve du suivi d’ignifugation chez le producteur de la matière première, avec un niveau de performance équivalent à l’euroclasse D pour une épaisseur conventionnelle de 60 mm pour les expansés ou de 40 mm pour les extrudés. L’IT de juillet 2010 impose aussi, pour les enduits hydrauliques à base de mortier, une épaisseur d’au moins 10 mm (épaisseur isolant comprise entre 80 et 200 mm). Les

experts ont aussi prévu des dispositions particulières, appelées solutions P1, P2, P3 et P4. La P4 « protection par bandes filantes » est la plus souvent mise en œuvre car elle intéresse les systèmes dotés d’isolants dont l’épaisseur est supérieure à 200 mm et inférieure ou égale à 300 mm les plus prescrits aujourd’hui. C’était aussi la solution qui aurait été privilégiée si l’IT 249 avait évolué, dans un souci de simplification des dispositifs de protection. Finalement, elle est en train de s’imposer sur chantier car les contrôleurs techniques l’ont presque standardisée.

Etablissement recevant du public (ERP)

Immeuble d’habitation 3e et 4e familles

Règlement de référence

Arrêté du 25 juin 1980

Arrêté du 31 janvier 1986

Instruction technique 249 de référence (IT 249)

24 mai 2010

21 juin 1982

Règle d’utilisation de l’IT 249

Utilisation dans son intégralité, y compris les solutions constructives

Utilisation pour le calcul de la MCM, pour la définition du « C + D » et pour la justification par « essai Grandeur » validé

Le recours aux solutions constructives pour un « C+D » ≥ 1 m dispense du calcul de la MCM

Pas de mention des solutions constructives

Calcul de la MCM menuiseries incluses

Calcul de la MCM menuiseries exclues

Les différences

DÉFINITION L’indice C+D consiste à imposer sur une distance minimum un écran à la propagation du feu d’un étage à l’autre par les fenêtres : • C : distance verticale égale à la distance la plus courte entre les baies vitrées d’un étage à l’autre. • D : distance horizontale entre le plan extérieur des éléments de remplissage (vitrage) et le nu extérieur de la façade, à l’aplomb des baies superposées, saillies incluses si un obstacle résistant au feu est formé. Cette valeur n’est à prendre en compte que lorsqu’elle est supérieure ou égale à 0,15 m. La masse combustible mobilisable (M) d’une façade, exprimée en MJ/m2, est le quotient de la quantité de chaleur susceptible d’être dégagée par la totalité des matériaux combustibles situés dans une surface de référence, multiplié par la valeur de cette dernière (Sref). Cette quantité de chaleur est obtenue en faisant la somme des produits suivants : masse de chaque matériau combustible présent dans la surface de référence multipliée par sa chaleur de combustion mobilisable (CCM). 36 l Reflets & Nuances AVRIL 2015


Le nuancier référent des professionnels de la peinture et de la décoration

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JonOne, artiste majeur du street art, exposé et connu dans le monde entier, partage avec vous le goût des couleurs, de ce qu’elles inspirent et apportent au quotidien... Comme vous, CHROMATIC® est pour lui une source de créativité.

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Les plus grandes marques de peintures professionnelles ont choisi CHROMATIC®.

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©FRANCK DELETANG

©FRANCK DELETANG

TECHNIQUE

Déroulé de la toile qui sera prise « en sandwich » entre la colle préalablement appliquée sur la bakélite et celle imprégnée dans la toile.

Une ITE performante et résistante au feu A Meylan, près de Grenoble, le syndic d’une copropriété a préféré une solution d’ITE en bakélite à une en polystyrène et ce, pour des raisons de sécurité incendie. Outre un classement au feu M0, cette solution limite l’impact de l’épaisseur sur les fenêtres (effet « meurtrière ») et sur les balcons (préservation de l’espace) grâce à une épaisseur moindre.

C

onstruite en 1972 par les

le même coefficient R que 16 cm de

architectes Demartini et Sicard,

polystyrène. Soit un R de 4 conforme

la

aux

résidence

L’Emendra

à

exigences

de

performance

Meylan (38) regroupe 72 appartements

thermique de la campagne d’économie

sur 9 niveaux soit 3 000 m2 de façade

d’énergie diligentée par l’agglomération

sur 2 bâtiments. Pour la rénovation

grenobloise.

thermique de ces façades, la copropriété

Le sytème (weber.therm XM ultra 22) a

a retenu, sur prescription du Cabinet

été mis en œuvre par calage-chevillage

d’architectes

solution

sous enduit colle à la chaux aérienne

Syndic Pellissier et Ronzino Nexity

d’isolation thermique par l’extérieur (ITE)

(weber.therm XM) avec un enduit de

en bakélite. « L’architecte avait préconisé

MAÎTRE D’OEUVRE

finition (weber.maxilin silco).

deux solutions : une en polystyrène PSE

FICHE CHANTIER MAÎTRE D’OUVRAGE

Pierre Descacq architecte, Sarl d’Architecture Triconic ENTREPRISE

SARL SMI, Pierre Teixeira, dirigeant SYSTÈME ITE

Saint-Gobain Weber France

38 l Reflets & Nuances AVRIL 2015

Triconic,

une

et une variante en bakélite », explique

Eviter l’humidité

Pierre Teixeira, gérant de la société SMI,

La mise en œuvre du complexe a été

en charge des travaux. « Le syndic a

effectuée après un nettoyage et la

préféré la solution en bakélite pour des

réparation des façades. « Nous avons

raisons de sécurité incendie. » De plus

commencé par laver les façades avant

ce système offrait l’avantage d’obtenir,

de faire les reprises de maçonnerie

avec une épaisseur seulement de 9 cm,

sur cet immeuble en béton banché »,


©FRANCK DELETANG

poursuit Pierre Teixeira. « Nous avons purgé les bétons, brosser les armatures avant de les passiver puis de reboucher avec un mortier des résines. Nous avons également repris les fissures en façade avec un mastic polyuréthane. » Ensuite, la pose des panneaux de bakélite a pu débuter avec la pose des profilés de départ en bas de l’ouvrage. Les panneaux ont été montés en « pose à joints de pierre ». « Il y a une contrainte avec ce système, nous sommes obligés de garnir l’épaisseur haute des panneaux afin de le rendre étanche et éviter que l’humidité ne rentre à l’intérieur. Le lendemain, la pose reprend normalement. Il faut bien veiller à serrer les panneaux entre eux. » La fixation des panneaux au support béton s’est effectuée à l’aide de chevilles à raison de 5 fixations par panneau ; une mousse polyuréthane a été utilisée pour lier les plaques lorsque les écarts entre celles-ci étaient trop importants. Sur toutes les périphéries des isolants (ouvertures et angles du bâtiment), des baguettes d’angle entoilées ont été installées avant de dérouler une toile sur toute la hauteur du bâtiment. Celle-ci se trouve ensuite prise « en sandwich » entre la colle préalablement appliquée sur la bakélite et celle

L’Emendra à Meylan (38), revêtue d’une solution d’isolation thermique par l’extérieur (ITE) en bakélite.

imprégnée dans la toile. « Nous avons utilisé une taloche crantée pour avoir la quantité précise à appliquer au mètre carré. Cela s’est fait en deux passes, la seconde le lendemain de la première ». La bakélite ne pouvant être poncée, contrairement aux plaques de polystyrène, cet enduit colle permet de rattraper les irrégularités du support.

« Ce système d’ITE en bakélite est certes plus onéreux et contraignant qu’un système en PSE mais il est moins épais, ce qui est intéressant au niveau de l’ombre portée sur les fenêtres et il offre une sécurité vis-à-vis de l’incendie. », conclut Pierre Teixeira.

©FRANCK DELETANG

Encollage de la toile.

Des astuces pour respecter le cahier des charges « Pour être sûr d’appliquer la quantité recommandée par le cahier des charges du fournisseur, je demande à mes ouvriers de mettre de côté les sacs vides pour pouvoir les compter », reprend Pierre Teixeira. Enfin, après la pose de bavettes en aluminium (1,5 mm d’épaisseur) sur les appuis de fenêtre, collées par un mastic polyuréthane, un enduit de finition a été Pose des panneaux en « pose à joints de pierre ».

taloché depuis le haut du bâtiment. Sur les allèges, des panneaux en composites

avec

une

bavette

en

aluminium en parties inférieure et supérieure ont été mis en œuvre (caisson en bois de classe 4, laine de roche de 16 cm, pare-pluie et enfin le panneau en stratifié massif et les bavettes en aluminium).

AVRIL 2015 Reflets & Nuances l 39


TECHNIQUE

En aménagement intérieur, en résidentiel comme dans le secteur tertiaire, la tendance en faveur de la personnalisation est forte. L’arrivée du numérique dans les © LUC BACHÉLERIE

techniques d’impression a renforcé ce mouvement. Papiers peints et revêtements muraux y puisent un nouvel élan. La création de motifs exclusifs permet de personnaliser une ambiance intérieure.

Le papier peint fait bonne impression

A

ujourd’hui, les parois murales ne se contentent plus d’être un arrièreplan discret pour l’aménagement intérieur, mais constituent des éléments de conception à part entière. Dans tout volume bâti, les murs représentent des surfaces très importantes avec, en conséquence, un fort impact visuel. Ils offrent suffisamment de surface pour transformer complètement l’ambiance d’une pièce, avec de multiples possibilités de réalisations originales. Ils constituent en même temps un support idéal pour exprimer cette tendance lourde à la personnalisation, portée par le besoin d’identifier clairement des lieux dans un monde où la communication devient incontournable. Tendance soutenue par des moyens technologiques de plus en plus pointus parmi lesquels

40 l Reflets & Nuances AVRIL 2015

la numérisation qui a largement contribué à faire évoluer l’esthétique des revêtements décoratifs. Très flexibles, ces nouveaux outils autorisent des fabrications en quantités réduites, sans trop grever l’économie des projets.

Papier peint : le retour Le papier peint, qui fut pendant des décennies le revêtement le plus utilisé avant de perdre de son attrait par manque de créativité, connaît un net regain d’intérêt. Ce retour en force s’est amorcé avec l’arrivée de l’intissé : apparue il y a un peu plus de dix ans, cette nouvelle génération de papier peint est un mélange de fibres polyester et de cellulose entremêlées et compressées, sans tissage. Cette structure de dossier facilite la pose du revêtement, avec une grande rapidité d’exécution. Sur ce support

non tissé brut, est déposé une couche de PVC expansé ou un vinyle lourd, puis une impression au laser permet de réaliser des décors d’une grande précision, avant le passage dans le four à haute température. Pour le poseur, le gain de temps est important : la stabilité, le grammage et l’opacité du revêtement masquent les petites imperfections du support, réduisant ainsi les temps de préparation. L’encollage du mur au rouleau avec une colle spécifique, prête à l’emploi, supprime le temps de détrempe et l’emploi de la table à tapisser. Les découpes s’effectuent au cutter, directement sur le revêtement en place, sa texture l’empêchant de se déchirer. La dépose est tout aussi rapide : le simple fait de tirer délicatement sur le support permet un arrachage à sec.


© FOTOLIA © LUC BACHÉLERIE

CEE troisième période : marquez des points !

Le mur peint devient un véritable support de communication.

Les effets du numérique Les techniques de numérisation et d’impression en haute définition ont conforté ce retour en force du papier peint dans l’univers de la décoration. La numérisation d’une image la transforme en suite d’instructions qui sont ensuite reconstituées et imprimées grâce à l’outil informatique. Les collections proposent des simulations de matériaux qui permettent, à peu de frais, de concevoir des décors sortant des sentiers battus. Plus que des imitations, l’intérêt des nouveaux produits est de créer des effets, en transcendant ou détournant des matières, des images. De plus, certains éditeurs offrent aux prescripteurs la possibilité de créer leur propre dessin, à partir de certains métrages, d’avoir un motif exclusif pour un projet précis. Ils peuvent également puiser dans la banque de données de l’éditeur ou du fabricant pour réaliser leur propre composition. Il est même possible de choisir entre plusieurs variétés de papier et le dessin créé sera alors différent suivant le surfaçage et la texture du papier. Grâce à l’outil numérique, le prescripteur va personnaliser le revêtement, tout en bénéficiant d’un gain de temps important dans son travail de conception. Ces nouvelles technologies débouchent sur un modèle de production flexible qui vient compléter l’activité classique des héliograveurs qui s’équipent pour bénéficier de la souplesse de production qu’offre l’impression numérique.

L

e dispositif incitatif des certificats d’économies d’énergie (CEE) est entré au 1er janvier 2015 dans sa troisième période. Destiné aux maîtres d’ouvrage, publics et privés, réalisant des travaux d’économies d’énergie, il continuera de constituer un levier intéressant complémentaire et cumulable avec certaines aides aux économies d’énergie (crédit d’impôt pour la transition énergétique [CICE], EcoPTZ,…). Cette nouvelle période a amené la révision des forfaits d’économies d’énergie avec une hausse de 25 % en moyenne pour les fiches d’opération standardisées (FOS) liées à l’enveloppe, définissant le secteur d’application, la dénomination des travaux, les conditions de délivrance de certificats, la durée de vie conventionnelle, le montant de certificats en kWh cumac, et le contenu de la partie A de l’attestation sur l’honneur. Par exemple, pour une isolation des murs d’une maison individuelle située à Lille (zone H1) et chauffée au gaz ou au fioul, le montant forfaitaire d’économies d’énergie, depuis le 1er janvier 2015, est de 3800 kWh cumac par m2 d’isolant, soit, avec une surface isolée de 250 m2, un total de 950 000 kWh cumac. Si l’obligé accorde une prime de 0.25 centime d’euro par kWh cumac, le montant total de la prime sera 950 000 x 0.0025 = 2375 euros. Pour être éligibles à ce dispositif, les travaux doivent être réalisés par une entreprise qualifiée RGE (à compter du 1er juillet 2015) dans la catégorie correspondante. Cette entreprise devra installer une isolation dont la résistance thermique est supérieure ou égale à 3.7 m2.K/W. Le montant de la prime varie en fonction des obligés, du type de bâtiment (résidentiel ou tertiaire), de la localisation (zone H1, H2 ou H3), du mode de chauffage, de la surface du bâtiment, des travaux effectués. Proposer les CEE est un atout indéniable pour votre entreprise. C’est le moment d’en parler à vos clients !

Les quatre étapes clés des CEE

1 Proposer au client des travaux éligibles aux CEE

et simuler la prime (voir fiches d’opération standardisées) 2 Entrer en relation avec un obligé choisi (via le formulaire cosigné avec le client avant le démarrage des travaux) 3 Démarrer les travaux dès la validation par l’obligé 4 Envoyer l’attestation cosignée à l’obligé qui verse la prime directement au client

BON À SAVOIR • Liste officielle des obligés sur le site du ministère de l’Ecologie sur www.developpement-durable.gouv.fr • Liste des fiches d’opération standardisées sur le site de l’ATEE (Association technique énergie environnement) http://www. atee.fr/c2e/certificats-deconomies-denergie-principe-desfiches-d-operations-standardisees-deconomies-denergie AVRIL 2015 Reflets & Nuances l 41


© WEBER

TECHNIQUE

Appliquée à la pompe, l’épaisseur du ragréage autolissant est réglée à l’aide de la lisseuse inox

SOL

Une étape cruciale pour la qualité de l’ouvrage La préparation du support avant pose d’un revêtement souple en intérieur est une phase primordiale durant la réalisation des travaux. Bien maîtrisée, après reconnaissance du support livré, cette étape évite les désordres ultérieurs et les contentieux pouvant en résulter.

L

a mise en œuvre d’un revêtement de sol souple exige une préparation préalable du support qui doit recevoir le matériau de finition. Préalablement à cette phase de préparation, l’entreprise titulaire du lot procédera à la reconnaissance du support qui devra être propre et débarrassé de tous dépôts, déchets, traces de peinture et pellicules de plâtre. Un dépoussiérage à l’aspirateur sera réalisé. Cette reconnaissance consiste en un examen des sols et du local où elle doit intervenir afin de déterminer si le travail pourra être effectué correctement, compte tenu du revêtement et de la technique de pose. Cet examen permettra de définir les travaux de préparation à réaliser. Le relevé des contrôles effectués est réalisé contradictoirement en présence du maître d’ouvrage et du maître d’œuvre et fait l’objet d’un rapport.

Etat du support Un point essentiel quant à la qualité du support est son taux d’humidité ou siccité. Sur un support en mortier ou en béton traditionnel, deux méthodes de mesure sont possibles : le prélèvement à la bombe au carbure sur 4 cm minimum du support et qui devra donner moins de 4,5 % en poids d’humidité résiduelle ou la sonde hygrométrique sur 5 cm de profondeur (moins de 85 %

42 l Reflets & Nuances AVRIL 2015

d’humidité relative). Si ces résultats ne sont pas atteints, la préparation nécessitera une solution technique particulière bénéficiant d’un Avis Technique. Les microfissures (largeur inférieure à 0,3 mm) peuvent être révélées par mouillage de la surface et devront recevoir un primaire avant l’application d’un enduit de préparation du sol. Les fissures de largeur supérieure à 0,3 mm devront être traitées. La cohésion de surface est vérifiée par le test à la rayure: rayer la surface en plusieurs endroits à l’aide d’une pièce de monnaie ou d’un tournevis. La rayure doit rester superficielle. Si le support est friable à la rayure, on procédera à un essai à l’arrachement, la valeur obtenue devant être supérieure ou égale à 0,5 MPa. Le test « à la goutte d’eau » évalue la porosité du support et détermine la nature du primaire à employer : le support est très poreux s’il absorbe la goutte en moins d’une minute, normalement poreux si elle est absorbée entre 1 et 5 minutes et s’il reste un film d’eau après 5 minutes, le support est fermé. Enfin la planéité du support est vérifiée sous la règle de 2 m. La tolérance est de 7 mm sur dallage ou béton à chape incorporé à surface lissée et de 5 mm sur chape rapportée à surface soignée.


BALSAN, créateur de sols textiles.

2, Corbilly - 36330 ARTHON Tél. +33 2 54 29 16 00 / Fax. +33 2 54 36 79 08

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Une préparation soignée Dans les locaux à risques particuliers (blocs opératoires, cuisines collectives, labo sensibles aux vibrations) et les locaux P4 et P4S, le support en béton sera systématiquement traité par grenaillage et les chapes subiront un ponçage abrasif suivi d’une aspiration industrielle. Sauf cas d’utilisation d’un primaire lié au système d’enduit, le support doit être humidifié par temps chaud ou s’il a été exposé au soleil. L’humidification préalable prévient une déshydratation trop rapide de l’enduit lors de son adhérence. Si le support est très poreux ou, à l’inverse, s’il est fermé, un primaire adapté doit être systématiquement appliqué. L’application se fera au rouleau ou à la brosse en répartissant uniformément le produit sur le support, en évitant les surépaisseurs et les manques. Le primaire peut être recouvert lorsqu’il est sec au toucher.

© LUC BACHÉLERIE

TECHNIQUE

Le passage du rouleau débulleur permet de chasser les bulles d’air contenues dans l’enduit de ragréage

La pâte peut être mise en œuvre manuellement, à la taloche lisseuse, en une seule passe. L’enduit est versé puis écrasé pour le faire pénétrer dans le support en tenant la lisseuse inclinée à 45 ° dans le mouvement aller. La mise à niveau est assurée avec le mouvement retour en réduisant au maximum l’angle de la lisseuse. La pâte peut également être appliquée mécaniquement par pompage, si le produit est conçu pour. Les épaisseurs minimales et maximales d’application sont fonction du classement P2, P3 ou P4/P4S du local. Pour un revêtement résilient ou textile, enduit de lissage en local P2 : mini 1 mm/maxi 3 mm ; enduit de ragréage en local P3 et P4S : mini 1 mm/maxi 10 mm. Pendant les premières heures après la pose, l’enduit doit être protégé de la chaleur et des courants d’air. En cas de sol chauffant, le chauffage doit rester à l’arrêt au minimum 2 jours après la pose.

Les supports présentant une microfissuration généralisée seront traités sur toute la surface.

La pose du revêtement de sol peut être différée de quelques jours mais le support recouvert d’enduit n’est pas un sol d’usure et doit recevoir rapidement le revêtement. Un sol textile pourra être posé dès le lendemain, un sol vinylique le lendemain ou le surlendemain (suivant les conditions atmosphériques).

Les opérations de préparation se feront sous température ambiante comprise entre + 5 et + 30 °C et jamais sur sol chauffant en cours de chauffe, le chauffage devant être interrompu 48 heures minimum avant la mise en œuvre.

Dans le cas de produits à recouvrement rapide, la pose d’un revêtement de sol plastique ou textile peut avoir lieu 6 heures après l’application de l’enduit.

Sur support normalement poreux, on ne pourra se dispenser de primaire que si l’Avis Technique de l’enduit à suivre le précise.

Application du ragréage

© LUC BACHÉLERIE

Qu’il s’agisse d’un produit monocomposant en poudre ou d’un produit adjuvanté, il convient de respecter les proportions d’eau de gâchage indiquées dans l’Avis Technique. Pour un monocomposant, le mélange poudre et eau se fait soit à l’aide d’un malaxeur électrique tournant à 500 tr/min maximum, soit dans une machine pour le pompage de la pâte, si cette méthode est explicitement prévue par le fabricant. Le temps de repos de la pâte avant application et la durée d’utilisation de la gâche indiqués dans l’Avis Technique doivent être respectés. Pour les produits adjuvantés, la résine prédosée est ajoutée à l’eau de gâchage associée à un sac de poudre. Le mélange est effectué au malaxeur électrique tournant à 500 tr/min maximum. Un support bien préparé est un gage de réussite pour la pose du revêtement.

44 l Reflets & Nuances AVRIL 2015


2s2/2s3


TECHNIQUE « Projet carto » amiante, participez à la campagne

Téléchargez l’application « Déchets BTP » sur vos smartphones !

L

a

nouvelle

application

pour

smartphones « Déchets BTP » lancée par la Fédération française du bâtiment

répond à toutes les questions que vous vous posez sur l’élimination des déchets de chantier : où se trouve la déchèterie la plus proche de mon chantier ? A quelle heure ferme le centre de traitement sélectionné ? Destinée aux artisans et aux entrepreneurs du bâtiment, l’application « Déchets BTP » permet de trouver les prestataires chargés de la collecte et du traitement des déchets (recyclage, valorisation, élimination) les plus proches de son chantier, notamment grâce à la géolocalisation. Une fiche détaillée précise pour chaque centre les coordonnées, contacts, déchets acceptés et horaires d’ouverture. L’application offre également la possibilité aux professionnels de calculer des itinéraires, de mémoriser les coordonnées de leurs chantiers ou leurs centres de traitement favoris. Une foire aux questions complète ces services en apportant des informations essentielles sur la gestion des déchets de chantier L’application est téléchargeable gratuitement sur Apple Store, Play Store et Windows Store. www.dechets-chantier.ffbatiment.fr

38,2

millions

DE TONNES DE DÉCHETS DE BÂTIMENT PAR AN

RÉPARTITION PAR ORIGINE

• 65% proviennent de la démolition • 28% de la réhabilitation • 7% du neuf RÉPARTITION PAR TYPE

• 72,4% de déchets inertes • 26,1% de déchets non dangereux • 1,5% de déchets dangereux OBJECTIF EUROPÉEN À 2020 : 70% de réemploi,

recyclage ou valorisation matière des déchets de construction et de démolition source : Service de l’Observation et des Statistiques de l’Environnement, 2008.

L

a campagne de mesurage « Projet Carto » amiante, lancée en septembre dernier (voir Reflets & Nuances n° 161 d’octobre 2014), a pour but de dresser une cartographie représentative de l’empoussièrement amiante généré par des travaux traditionnels d’entretien et de maintenance sur des matériaux contenant de l’amiante (sous-section 4). La participation des entreprises de tous les métiers concernés est essentielle au succès de cette campagne de mesure d’empoussièrement amiante. Les entreprises proposant des chantiers recevront gratuitement les résultats analysés par les laboratoires accrédités et ceux-ci seront traités de façon anonyme. Elles seront également accompagnées en termes de prévention puisque la FFB les conseillera quant à la recevabilité de leur mode opératoire et un conseiller OPPBTP ou Carsat sera présent lors de la mesure sur chantier. Pour une validité statistique des résultats et pour que l’opération soit utile aux entreprises sans réglementation supplémentaire, il est nécessaire de fournir de 400 à 800 chantiers sur tout le territoire. Peu de chantiers ayant pu être mesurés à ce jour, il devient impératif de trouver de nouvelles candidatures d’entreprises. Les entreprises de peinture et revêtements de sol doivent effectuer des travaux figurant dans la liste ci-dessous, avoir formé leur personnel au risque amiante (formation sous-section 4 ou sous-section 3), avoir mis en place un mode opératoire adapté correspondant à l’une des situations de travail à mesurer. Participez à la campagne en vous inscrivant sur www.amiante.ffbatiment.fr avant fin mai 2015.

Situations de travail à mesurer pour le métier de peintre vitrier poseur de revêtement s Dalles de sol - revêtements de sols sous forme de lés - sols souples : perçage, recouvrement, carottage-sondage s Colles bitumineuses de dalles - vinyle : perçage, carottage-sondage s Peintures en bâtiment : perçage, grattage s Peintures sur ouvrages et équipements métalliques : grattage, décapage s Joints, mastics de vitrage : grattage s Ragréages ou enduits de lissage : perçage, grattage, carottage-sondage

46 l Reflets & Nuances AVRIL 2015


Vos façades prennent du relief !

Conception et réalisation :

Photos : Weber - iStock

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TECHNIQUE

L’UPMF-FFB répondààl’UPMF-FFB vos questions Vos questions 1

DEUX INGÉNIEURS RÉPONDENT AUX QUESTIONS DES

Le NF DTU 59.1 « Travaux de bâtiment – Revêtements de peinture en feuil mince, semi-épais ou épais » stipule que « pour les chantiers particuliers un maximum de 7 teintes pourra être accepté par étage » et que « les rechampis décoratifs ne seront que ceux en plafond, huisseries et plinthes ». Au-delà de ce nombre de teintes et pour des rechampis décoratifs autres, l’entrepreneur peut facturer ces prestations supplémentaires si elles n’étaient pas prévues dans les pièces de marché.

ENTREPRISES DE L’UPMF-FFB Mélinda Routier au 01 40 69 57 04

QUELLE EST LA LIMITE DU NOMBRE DE TEINTES SUR LES CHANTIERS SUPÉRIEURS À 1000 M2 DE PEINTURE ?

2

Pierre Couque au 01 40 69 57 08

JE DOIS METTRE EN ŒUVRE UN REVÊTEMENT PVC SUR UN DALLAGE SUR TERRE-PLEIN ET LE MAÎTRE DE L’OUVRAGE A CONFIÉ LA MISE EN ŒUVRE DE LA BARRIÈRE ADHÉRENTE ANTI-REMONTÉES D’HUMIDITÉ À UN AUTRE LOT. J’AI L’IMPRESSION DE PRENDRE UN RISQUE IMPORTANT, QUE PUIS-JE FAIRE ?

Le NF DTU 53.2 «Travaux de bâtiment - Revêtements de sol PVC collés » exige la mise en œuvre d’une barrière anti-remontées d’humidité sous Avis technique dont le domaine d’application vise la mise en œuvre de revêtements de sol PVC. Si tel est le cas, il appartient à l’entreprise de refuser ou d’accepter d’intervenir et ainsi de prendre ou non la responsabilité d’un désordre possible lié à une défaillance de la barrière, l’entreprise qui intervient étant présumée avoir accepté le support. Dans le cas où l’entreprise souhaite malgré tout intervenir, il est conseillé de s’assurer de la bonne mise en œuvre conformément à l’Avis technique de la barrière adhérente.

3

UN ÉCONOMISTE ME DEMANDE S’IL PEUT PROCÉDER À L’ÉTUDE PRÉALABLE DANS LE CADRE D’UN RAVALEMENT DE FAÇADE. QUE DIT LE NF DTU 42.1 EN LA MATIÈRE ?

Le NF DTU 42.1 « Réfection de façades en service par revêtement d’imperméabilité à base de polymères » stipule que l’étude doit être réalisée par « un professionnel (organisme ou maître d’ouvrage spécialisé) pour des surfaces supérieures à 500 m2 et peut être réalisée par l’entrepreneur pour des surfaces inférieures à 500 m2».

4

QUELS SONT LES CRITÈRES DE FINITION EN PEINTURE CONCERNANT DES POTEAUX EN BÉTON EN EXTÉRIEUR ? QUE PEUT-ON ACCEPTER EN MATIÈRE DE PAREMENT ?

Les poteaux sont des produits industriels qui lorsqu’ils se trouvent en extérieur, ne permettent qu’une finition C. Dans le cadre d’une finition C, « le revêtement de peinture couvre le subjectile, lui apporte un coloris, mais l’état de finition de surface reflète celui du subjectile. Des défauts locaux de pouvoir masquant et de brillance sont tolérés ; embus et reprises sont admis. », d’après le NF DTU 59.1. Concernant le parement des poteaux « en extérieur, un revêtement de peinture en feuil mince ou semi-épais est appliqué uniquement en présence d’un parement soigné. Si le parement est courant, il peut recevoir un revêtement de peinture épais. »

5

ON ME DEMANDE DE POSER UN REVÊTEMENT DE SOL PVC 100% RÉPARABLE, U3S AU SENS DU RÉFÉRENTIEL DU CLASSEMENT UPEC AVEC UNE EFFICACITÉ ACOUSTIQUE AU BRUIT DE CHOC DE 18 db. OÙ PUIS-JE TROUVER UN TEL REVÊTEMENT ?

Il n’existe pas encore de revêtement de sol combinant toutes ces caractéristiques sur le marché. Ce type de demande peut survenir lorsque le maître d’ouvrage souhaite avoir les meilleures caractéristiques dans chaque domaine sans avoir vérifié que c’est techniquement possible. Dans ce cas, il est conseillé d’écrire au maître d’ouvrage/d’œuvre, lui faire part de ce problème, faire une offre avec un matériau qui se rapproche le plus possible de la demande, et signaler que les caractéristiques du matériau demandées ne peuvent être obtenues pour des raisons techniques.

6

SUR UN CHANTIER DE RÉNOVATION D’UN ETICS (SYSTÈME COMPOSITE D’ISOLATION THERMIQUE PAR L’EXTÉRIEUR) DE PLUS DE 500 M2, LE MAÎTRE D’OUVRAGE REFUSE DE PRENDRE EN CHARGE L’ÉTUDE PRÉALABLE. EXISTE-T-IL UN TEXTE QUI PRÉCISE LES DISPOSITIONS À CE SUJET ?

Les règles professionnelles pour l’entretien et la rénovation d’ETICS stipulent que la reconnaissance préalable du subjectile implique l’intervention d’un professionnel (organisme ou maître d’œuvre spécialisé) autre que l’entrepreneur et les fournisseurs, choisi par le maître d’ouvrage, et à la charge de celui-ci lorsque la surface concernée est supérieure à 250 m² ou lorsque le maître d’ouvrage l’exige. 48 l Reflets & Nuances AVRIL 2015



TECHNIQUE À VOTRE ÉCOUTE…

L’UPMF-FFB répond à vos questions 7

S’il s’agit uniquement de produits en phase aqueuse, il n’y pas d’obligation particulière car ces produits ne sont pas considérés comme dangereux. En revanche si le stock comprend des produits dangereux, il faut respecter certaines obligations. Le guide « Stockage et transfert des produits chimiques dangereux » de l’INRS (institut national de la recherche scientifique) explique les dispositions à prendre.

Mélinda Routier au 01 40 69 57 04 Pierre Couque au 01 40 69 57 08

L’INSPECTION DU TRAVAIL ME DEMANDE DE METTRE EN PLACE UNE VENTILATION MÉCANIQUE DANS MON LOCAL DE STOCKAGE DES PEINTURES. QUELLES SONT MES OBLIGATIONS À CE SUJET ?

8

SUR UN SUPPORT BÉTON AYANT UN REVÊTEMENT DE CLASSE I4, JE DOIS METTRE EN ŒUVRE UNE ISOLATION THERMIQUE PAR L’EXTÉRIEUR COMPOSÉE D’UN ENDUIT MINCE SUR PSE. SUIS-JE DANS L’OBLIGATION DE DÉCAPER ?

Le cahier 3035-V2 du CSTB (Centre scientifique et technique du bâtiment) précise que pour les systèmes collés, tous les revêtements doivent être décapés et que pour les systèmes fixés mécaniquement, les revêtements sont sondés sur toute la surface : les parties sonnant le creux sont enlevées et rebouchées dans le cas d’épaisseur supérieure à 5 mm.

9

UNE ISOLATION THERMIQUE DE 30 CM EST PRÉVUE EN SOUS-FACE D’UN DALLAGE SUR TERRE-PLEIN, EST-CE QUE JE SUIS OBLIGÉ DE FAIRE UNE BARRIÈRE ANTI-REMONTÉES D’HUMIDITÉ ?

La mise en œuvre d’une isolation thermique en sous face d’un dallage au sens du NF DTU 13.3 « Dallages » ne prévoit pas de protection contre les remontées d’humidité. Il est nécessaire de suivre les préconisations du NF DTU 53.2 paragraphe 6.1.3.1 sur la mise en œuvre d’un système de protection contre les remontées d’humidité.

10

AU NIVEAU DU RECHAMPI ENTRE LE PLAFOND ET LE MUR, IL EXISTE UNE LÉGÈRE DIFFÉRENCE DE TEXTURE DUE À L’UTILISATION D’UNE BROSSE POUR LE RECHAMPI ET D’UN ROULEAU POUR LE MUR. EXISTE-T-IL DES CRITÈRES DANS LE NF DTU 59.1 ?

Il n’existe pas de critères précis à ce sujet, en revanche dans le cadre d’une finition B (finition par défaut si ce n’est pas précisé dans les DPM (documents particuliers du marché), le NF DTU 59.1 précise : « le rechampissage peut présenter quelques irrégularités. La finition B est d’aspect poché ou structuré. Quelques défauts d’épiderme et quelques traces d’outils d’application sont admis. »

11

LE MAÎTRE D’OUVRAGE ME REPROCHE D’AVOIR PRÉVU UN ENDUIT DE SOL AVANT LA MISE EN ŒUVRE D’UN REVÊTEMENT PVC SUR UNE CHAPE FLUIDE À BASE DE SULFATE DE CALCIUM. IL CITE LE NF DTU 53.2 ET AFFIRME QU’IL EST POSSIBLE DE POSER DIRECTEMENT SUR UN SUPPORT BÉTON.

Il est possible, sous certaines conditions qui sont seulement à l’appréciation de l’entreprise de revêtements de sol, de mettre en œuvre le revêtement PVC directement sur un support béton répondant à tous les critères de reconnaissance du support, d’un état lisse surfacé, surfacé mécaniquement. Cependant ce jugement n’est possible que lors de l’acceptation du support par le solier, qui doit lors de la remise de l’offre prévoir la mise en œuvre d’un enduit de sol pour être conforme au NF DTU 53.2.

12

JE DOIS METTRE EN ŒUVRE UN SYSTÈME DOUCHE SOUS AVIS TECHNIQUE DANS UN LOCAL EB+ PRIVATIF NEUF. LES SUPPORTS MURAUX PRÉVUS SONT DES PLAQUES DE PLÂTRE CARTONNÉES NON HYDROFUGÉES. CES SUPPORTS SONT-ILS ACCEPTABLES ?

Les supports admissibles pour les systèmes douches sont décrits dans leurs Avis techniques. Les plaques de plâtre cartonnées non hydrofugées ne sont plus admises en travaux neufs dans les Avis techniques mais elles le sont en rénovation. Il faut écrire au maître de l’ouvrage pour lui dire que l’entreprise va refuser le support qui n’est pas visé par l’Avis technique.

13

LA RÈGLEMENTATION ACCESSIBILITÉ OBLIGE LE CONTRASTE DE LA CONTREMARCHE DE LA PREMIÈRE ET DERNIÈRE MARCHE DANS LES ESCALIERS DES ERP (ÉTABLISSEMENTS RECEVANT DU PUBLIC) ET BHC (BÂTIMENTS D’HABITATION COLLECTIFS). DANS LE CAS D’UN ESCALIER À DEUX MARCHES, LES CONTREMARCHES DOIVENT-ELLES ÊTRE CONTRASTÉES ENTRES ELLES ?

La règlementation accessibilité oblige la première et la dernière contremarche à être contrastées par rapport aux marches elles-mêmes. Les contremarches peuvent donc être de même couleur tant qu’elles sont contrastées par rapport aux marches. 50 l Reflets & Nuances AVRIL 2015


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43E OLYMPIADES DES MÉTIERS : FINALE NATIONALE

Des jeunes motivés et talentueux Médaillés d’or à la finale nationale à Strasbourg, Baptiste Gabiot, peintre, et Sacha Verdois, solier-moquettiste, ont vécu trois jours d’intense compétition. Une victoire bien méritée.

C

52 l Reflets & Nuances AVRIL 2015

’est au Parc des Expositions du

de Toulouse, le solier Sacha Verdois, s’est, lui

Wacken que la finale nationale des

aussi, déjà fait remarquer en octobre dernier aux

43e Olympiades des Métiers s’est

Euroskills. Vingt-et-un candidats ont concouru

déroulée du 29 au 31 janvier 2015 à Strasbourg.

en peinture et six dans le métier de solier-

Plus de 800 jeunes, tous métiers confondus,

moquettiste qui participe pour la première fois à

ont tenté de décrocher leur place pour la

la compétition. Dans le cadre de son partenariat

compétition internationale. 75   000 visiteurs

avec Worldskills, Tarkett a fourni les revêtements

dont 30 000 collégiens et lycéens se sont

de sol de la finale. Pour le métier de la peinture

pressés pour voir les jeunes candidats à l’œuvre.

décoration, c’est la marque Seigneurie qui est le

Après trois jours de compétition intense, pendant laquelle concentration et excellence sont de rigueur, les candidats Baptiste Gabiot (Bourgogne) en peinture décoration et Sacha Verdois (Midi-Pyrénées), soliermoquettiste, ont remporté la médaille d’or. Les apprentis ont démontré toute la richesse de leur savoir-faire, avec une remarquable maîtrise dans la pratique de leur métier.

partenaire officiel des compétitions nationale et

Le jeune Baptiste Gabiot, formé dans les CFA de Saône-et-Loire et de Côte d’Or, n’en est pas à son premier coup d’essai: déjà médaillé d’argent à la finale nationale des 42e Olympiades en 2013, il a obtenu la médaille d’or à Euroskills 2014 en octobre. Autant dire, un habitué des concours… et des podiums ! Formé par la Tarkett Academy

épreuves.

internationale.

Promouvoir les métiers et l’apprentissage Des professionnels venus de toutes les régions ont accompagné les candidats et participé bénévolement aux jurys. Les « experts métier » ont suivi d’un œil vigilant le déroulement des Côté peinture, Ludovic Durel, ancien médaillé de bronze de la compétition internationale de 2009 au Canada, artisan dans le Puy-deDôme, succède à Eric Métivier, qui reste son conseiller pour ces 43e  Olympiades. En tant qu’expert international, ce dernier a participé

©WORLDSKILLS

©UPMF-FFB

©WORLDSKILLS

FORMATION


1

Les lauréats de la finale nationale PEINTURE DÉCORATION OR : Baptiste Gabiot (Bourgogne) ARGENT : Julien Lair (Basse Normandie) BRONZE : Stéphane Schlupp (Alsace)

1

©WORLDSKILLS

2

à quatre Olympiades, de 2007 à 2013. Les candidats qu’il a suivis ont tous été récompensés, du diplôme d’excellence à la médaille d’or en 2013. Un beau palmarès ! Côté sol, pour cette première participation au concours, l’expert métier était Philippe Hamot de Tarkett. Le métier de solier ne sera pas encore représenté au concours international qui aura lieu à Sao Paulo du 10 au 16 août prochain, le nombre de pays participants étant insuffisant. Le jeune Baptiste Gabiot, pour sa part, s’envolera pour le Brésil et c’est sous les conseils de son expert métier qu’il suivra, de février à juillet, une préparation technique de haut niveau pour affronter la compétition internationale.

© UPMF-FFB

Le Bureau de l’UPMF s’est réuni le 29 janvier dans le cadre de ces finales nationales pour montrer son attachement à la formation. Les

2

Les lauréats de la finale nationale SOLIER-MOQUETTISTE OR : Sacha Verdois (Midi-Pyrénées) ARGENT : Maxime Couet (Basse Normandie) BRONZE : Dylan Ragot (Aquitaine)

membres ont visité le site, fiers de voir une compétition d’un tel niveau entre jeunes de moins de 23 ans. Ce fut l’occasion pour eux de rencontrer les membres du jury, professionnels et formateurs, tous passionnés par leur métier, ainsi que les fournisseurs. «Tous ces jeunes, motivés et talentueux, font plaisir à voir, a déclaré Marc Ciolfi, président de l’UPMF-FFB. Les Olympiades des Métiers sont une vitrine exceptionnelle pour promouvoir les métiers et l’apprentissage ». Par leur participation et leur professionnalisme, ces jeunes témoignent que les métiers et la formation professionnelle sont une réponse de premier choix pour l’avenir des jeunes, des métiers et des entreprises. Au-delà de la compétition nationale, l’événement revêt cette année une importance toute particulière, du fait de la candidature française pour l’organisation de la WorldSkills Competition à Paris, en 2019. Ce fut l’occasion pour la France de montrer sa détermination en vue d’obtenir, le 10 août prochain, (date de lancement de la WorldSkills Competition de São Paulo, au cours de laquelle le verdict sera rendu) l’attribution de l’organisation de la compétition internationale. Affaire à suivre !

Marc Ciolfi (au centre), président de l’UPMF, entouré de membres du bureau et de l’expert peinture Ludovic Durel (à sa gauche) sur le site de la finale.

AVRIL 2015 Reflets & Nuances l 53


FORMATION

Formateur : la transmission pour leitmotiv

Du statut d’apprenti à celui de maître d’apprentissage, Frédéric Basmayer a une vision à 360 degrés de la formation. Aujourd’hui, formateur et coordinateur du pôle finitions du CFA de Saint-Brévin-les-Pins, il nous livre son parcours et ses méthodes de travail, et se confie sur la relation humaine qu’il entretient avec les jeunes. Rencontre.

Qu’est-ce qui vous a conduit à devenir formateur ? A 16 ans, j’ai intégré un lycée professionnel pour fuir un système scolaire classique dans lequel je ne m’épanouissais pas. Après avoir validé un CAP en peinture, j’ai poursuivi ma formation par un Brevet Professionnel en alternance au sein d’une entreprise du secteur. Entré comme apprenti, j’ai été ensuite embauché comme ouvrier avant d’être promu chef d’équipe, en charge notamment d’encadrer les jeunes en contrat d’apprentissage. Sans le savoir, je touchais du doigt ce qui allait devenir mon futur métier. En 2000, désireux de m’installer à mon compte, j’ai complété mon bagage de compétences par un Brevet de Maîtrise. Mais c’était sans compter sur mon maître d’apprentissage qui, certain que j’étais fait pour enseigner, m’a convaincu de postuler au poste vacant de formateur au CFA de Saint-Brévin-les-Pins (44). En parallèle de mes missions sur place, j’ai donc validé une formation via le réseau du CCCA-BTP (Comité de concertation et de coordination de l’apprentissage du BTP) pour obtenir officiellement le titre de formateur. Cela m’a demandé un gros investissement personnel mais c’est sans regret, j’adore mon métier !

54 l Reflets & Nuances AVRIL 2015

Qu’est ce qui vous plaît tant dans votre activité ? C’est un métier passionnant, sans cesse en évolution ! Cela fait quinze ans que j’exerce dans ce domaine et je n’ai pas vu les années passer. Et pour cause, tous les quatre à cinq ans, les apprentis se renouvellent pour laisser place à une nouvelle génération avec, à chaque fois une même problématique : comment leur donner envie de faire ce métier ? Cela nécessite de réinventer notre façon de transmettre, d’adapter notre pédagogie presque au cas par cas. Aujourd’hui, les jeunes veulent que tout aille vite. Les techniques d’enseignement appliquées dans le passé, à l’instar de la méthode effet miroir « je fais, vous faites », ne fonctionnement donc plus.

L’innovation est donc un critère essentiel pour bien faire votre métier ? Si un formateur n’évolue pas, il ne peut pas durer dans sa fonction. Personnellement, j’ai dû adapter ma façon de transmettre, tester différentes formules pédagogiques pour répondre aux besoins et aux comportements de mes apprentis. Aujourd’hui par exemple, je privilégie l’apprentissage individuel. C’est important, me semble-t-il, de laisser les jeunes avancer seuls, découvrir par euxmêmes, s’intéresser au sujet, avec

peut-être le risque de se tromper et de devoir recommencer. Mais c’est en essayant que l’on apprend. Bien sûr, je suis auprès d’eux pour répondre à leurs questions, les guider quant aux gestes et aux postures à adopter, et les accompagner doucement vers l’autonomie professionnelle.

Il semblerait que votre relation aux apprentis est très forte… En quinze ans, j’ai formé près de 1  400 apprentis de niveau BP et CAP, et je garde en mémoire le visage de chacun d’entre eux. Il faut préciser qu’une grande proportion des jeunes qui entrent au CFA est en situation d’échec scolaire, personnel et/ou familial, alors bien sûr que je m’attache. Accros à leur téléphone portable, ils sont par ailleurs très versatiles : une rupture amoureuse, un conflit amical et tout peut être remis en question. Au-delà de mon rôle de professeur, j’agis bien souvent comme un second papa, notamment pour les aider à prendre confiance en eux et à se donner les moyens de réussir. La clé pour une relation formateur/élève épanouie ? Le dialogue. Il ne faut pas craindre de leur parler vrai, de s’adresser à eux comme à des adultes en les sortant du cadre scolaire pour les mettre face à la réalité et aux enjeux du monde professionnel.


En conclusion, quelle est votre principale source de contentement ? Quid de vos regrets ? Ma plus grande satisfaction ? Voir grandir et mûrir les jeunes que j’ai formés, les voir, quelques années après leur passage au CFA, installés à leur compte ou salariés dans une entreprise, mais surtout de les voir épanouis dans leur métier. Quant aux regrets, je ne regrette absolument rien, sauf peut-être une chose : la relation des CFA avec les entreprises. En tant que formateur et coordinateur du pôle finitions du CFA de Saint-Brévin, je souhaiterais qu’il y ait plus d’échanges entre les centres d’apprentissage et les entreprises d’accueil. Je dis souvent aux professionnels : « Venez nous voir travailler, l’atelier est ouvert ». Malheureusement, nous recevons peu de visites. Il y a donc un travail de fond à faire pour lever les préjugés, notamment les idées reçues sur le métier de formateur.

TRAVAUX DANGEREUX POUR LES APPRENTIS MINEURS ASSOUPLISSEMENT DES RÈGLES INFOPRO-FINITION.COM UN SITE À DESTINATION DES FORMATEURS Bases métiers, produits, matériels, règlementation, référentiels de diplômes etc., ce site aborde toutes les thématiques en lien avec les métiers de la finition au travers de supports variés (vidéos, fiches, diaporamas…), actualisés en fonction des dernières évolutions du secteur, pour aider les formateurs dans l’élaboration de leurs supports pédagogiques dans le cadre des formations initiales en peinture finition Des ressources immédiates, en un lieu unique, en phase avec les référentiels de l’Education nationale mais aussi avec les besoins des entreprises.

A partir du 1er mai prochain, il sera possible d’affecter un apprenti mineur à certains travaux dits « dangereux » (travaux en hauteur ou au contact de machines-outils) sur simple déclaration à l’inspection du travail. Cette mesure, annoncée par François Rebsamen, ministre du Travail, était réclamée depuis des mois par les artisans et les entrepreneurs de la FFB. Elle permettra de lever un frein dans le recrutement des jeunes dans le bâtiment. L’intégration des jeunes dans le secteur par la voie de l’apprentissage ne cesse de baisser depuis plusieurs années : moins 20 % d’en-trées entre 2008 et 2013. Les jeunes en recherche de contrat d’apprentissage peinent à trouver des entreprises d’accueil. Actuellement, un chef d’entreprise doit obtenir l’aval de l’inspection du travail avant de pouvoir embaucher un apprenti mineur qu’il compte affecter à des tâches dangereuses. « La FFB a enfin été entendue sur cette mesure qui pénalisait l’apprentissage, a déclaré Jacques Chanut, président de la FFB. C’est une bonne nouvelle, non seulement pour les professionnels du secteur mais aussi les apprentis. Nous attendons, maintenant, avec impatience, la publication des décrets ».


FORMATION

BP européen peinture L’Europe à portée de rouleaux ? Bien connu des professionnels, le brevet professionnel peinture propose désormais une déclinaison européenne. Quel est le contenu de cette formation ? Qu’est-ce qui la distingue du brevet professionnel classique ? Et surtout, quelles valeurs ajoutées pour les employeurs et les apprentis ? Eléments de réponse avec Fabien Joret, formateur et coordinateur du projet au CFA de Saint-Herblain et Luc Guillet, dirigeant de l’entreprise Guillet & Fils.

L

ancé cette année au sein du CFA de Saint Herblain en Loire-Atlantique, le brevet professionnel (BP) européen peinture poursuit les mêmes objectifs de formation que sa version classique : « L’enjeu est sensiblement le même : permettre aux apprentis de disposer de tous les savoir-faire pour être capables de réaliser, seuls ou en équipe, à partir de directives claires, des travaux de peinture et de revêtements de sols et murs, en intérieur et en extérieur », détaille Fabien Joret (photo), formateur et coordinateur du projet au CFA de Saint-Herblain.

Quoi de neuf du côté de nos voisins européens ? Ce qui différencie le BP peinture classique du BP peinture européen, c’est l’ouverture vers le monde. En effet, chaque apprenti vivra deux périodes de mobilité dans le cadre de sa formation, à raison de deux semaines, une fois par an. « Cette année, nous partons en Italie, à Spello, dans la province de Pérouse, poursuit Fabien Joret enthousiaste. Durant ce séjour de 11 jours sur place, les apprentis vont travailler sur la rénovation du 1er étage de la Villa Fidélia, un lieu emblématique datant du XVIIe siècle, et représentatif de la richesse architecturale italienne. L’occasion pour eux d’étudier les différentes techniques de mise en œuvre locales, d’une part, et de découvrir de nouveaux produits et matériaux italiens comme les Mormorinos,

56 l Reflets & Nuances AVRIL 2015

d’autre part. » Et ce n’est pas tout… Le brevet professionnel européen peinture repose sur un enseignement transversal à toutes les disciplines : les apprentis vont donc apprendre sur le volet technique certes, mais aussi sur la réglementation, l’économie, sans oublier les langues. Outre les matières habituelles enseignées dans le cadre du BP, les apprentis étudient l’anglais à raison de 4 h par semaine. Qui a dit qu’en Italie on ne parlait qu’italien ? « L’anglais est une langue universelle, savoir la parler, c’est se donner les chances de travailler partout dans le monde », conclut Fabien Joret.

Valoriser le retour d’expérience Pour Luc Guillet, dirigeant de l’entreprise Guillet & Fils installée à Saint-Herblain, le brevet professionnel européen peinture est un formidable atout à valoriser : « J’ai découvert cette formation par le biais de mon apprenti, Valentin Laurier (lire ci-contre son témoignage). Je trouve cette initiative très intéressante, pour le jeune bien sûr, mais également pour l’employeur, qui peut profiter du retour d’expérience de l’apprenti. A son retour d’Italie, Valentin aura découvert de nouvelles techniques d’application, mis en œuvre des produits que nous avons peu ou pas l’occasion de travailler, à l’instar de la chaux. Ces nouveaux savoir-faire seront, j’en suis sûr, très utiles à l’entreprise car possiblement sources de business. »

3 QUESTIONS À… VALENTIN LAURIER, APPRENTI AU CFA DE SAINT-HERBLAIN Quel a été votre parcours avant votre arrivée au CFA ? Après une 3e générale, j’ai poursuivi avec un CAP peinture pour lequel j’ai obtenu une moyenne générale de 17,86. Fort de ce résultat, j’ai été sélectionné par mon formateur pour participer au concours des Meilleurs Apprentis de France en 2014. Une expérience incroyable à l’occasion de laquelle j’ai été médaillé d’argent.

Pourquoi la peinture ? J’ai effectué un stage d’immersion au sein d’une entreprise de peinture, l’année de ma 3ème. J’ai adoré ça ! J’aime la précision que réclame le métier de peintre. La finition, la rénovation, la décoration, tout ce qui participe de fait à embellir et à améliorer l’habitat des personnes. Naturellement, j’ai choisi de me former dans ce secteur.

Pourquoi vous être orienté vers un brevet professionnel européen de peinture ? J’ai été emballé par la dimension étrangère qu’offre cette formation. Apprendre de nouvelles techniques auprès de professionnels italiens, espagnols ou portugais, est extrêmement enrichissant, tant sur le plan personnel que professionnel. Grâce aux stages d’immersion proposés par Erasmus, je vais acquérir de nouveaux savoir-faire que je pourrai ensuite valoriser auprès de mon futur employeur. Sans oublier le volet linguistique. Savoir parler anglais est une véritable valeur ajoutée aujourd’hui. Ce brevet me donne l’occasion de faire d’une pierre deux coups.


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FORMATION UN DES MEILLEURS OUVRIERS DE FRANCE » : 25E ÉDITION

Deux lauréats soliers

2

© TARKETT

1

Lancée le 6 février 2013, cette 25e édition s’est terminée fin mars 2015. Deux soliers ont été récompensés pour leur savoir-faire et leur créativité.

O

uvert à 160 métiers dont 43 du bâtiment (avec options), le concours « Un des Meilleurs ouvriers de France » est une vitrine du savoir-faire français et le symbole de l’excellence professionnelle et de la compétence. Il offre l’opportunité aux candidats de prouver leurs qualifications et leur créativité, en alliant tradition et modernité. Pour le métier de solier qui a fait son entrée dans ce concours lors de la 24e édition, c’est le fabricant Tarkett qui a accueilli au Tarkett Studio à Aubervilliers, le 27 février, les épreuves finales. Pour cette 25e édition, les finales étaient en effet décentralisées et chaque métier devait organiser sa finale dans un lieu de son choix.

Un travail d’orfèvre

En peinture, l’excellence n’a pas été pas au rendez-vous de la 25e édition de ce prestigieux concours. Au lycée des métiers du bâtiment Benjamin Franklin à la Rochette (77), le jury présidé par Luc Papavoine a évalué le 7 mars le travail des quatre finalistes en peinture d’intérieur et de ceux en peinture décors. « Les candidats ont réalisé un très beau travail, de grande qualité, mais qui n’était pas du niveau que l’on attend de l’excellence » regrette le président du jury. La remise des médailles des lauréats de tous les métiers se déroulera à Paris dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne, le 16 avril 2015, qui sera suivie de la traditionnelle réception à l’Elysée. A cette occasion, sera célébré le 90e anniversaire du concours, qui avait récompensé pour la première fois à la Sorbonne, en 1925, 144 lauréats.

© LP

Les œuvres des quatre finalistes soliers ont été évalués par un jury présidé par Marc Testaud de Marchain, composé de sept professionnels et de représentants de l’Education nationale. Le sujet consistait en la reproduction d’un stade de rugby, d’une piste d’athlétisme et d’un rugbyman en action, sujet inspiré de la Coupe du Monde de rugby 2015. Des centaines d’heures de travail pour des fresques réalisées en linoléum, PVC homogène et textiles, collés, chanfreinés, marouflés, thermocollés, incrustés…. Les soliers ont marqué des buts puisque deux candidats se sont vu décerner

le titre d’un des meilleurs ouvriers de France : Damien Hallepee [1], 29 ans, solier à Bordeaux, diplômé de la Tarkett-Academy de Toulouse et Philippe Hamot [2], 48 ans, responsable des formations continues solier à la Tarkett-Academy de Paris-Sedan-Toulouse.

58 l Reflets & Nuances AVRIL 2015

L’œuvre de l’un des finaliste en peinture décor.


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60 l Reflets & Nuances AVRIL 2015

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Performant en neuf ou en rénovation, ce système offre un large choix d’aspects et de finitions (couleurs, brillance, structure, format, parement). Il apporte plusieurs avantages avec des finitions variées pour les architectures contemporaines ou traditionnelles. Complémentaire avec les systèmes ITE de type enduit, avec comme isolants PSE ou laine de roche, cette solution offre une résistance aux chocs et au feu (classement Q4). Tél. 04 72 10 70 60 www.zolpan-isolation-ite.fr 64 l Reflets & Nuances OCTOBRE 2014

COLLECTION METROPOLITAN DE BALSAN Une nouvelle idée du revêtement de sol pour les bureaux

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Exhaustif, il traite des réglementations et des formations amiante, des informations utiles liées à ce sujet ainsi que des solutions Forbo Flooring Systems, adaptées au recouvrement des sols amiantés. Composé de six chapitres, ce guide est à découvrir sur www.cote-sols. fr/telechargement-livre-blancamiante/

CapaMat ST de Caparol ne tire pas sur les anciens fonds et est applicable sur supports hétérogènes. Son pouvoir isolant et bloquant permet de masquer les taches diverses. Grâce à son temps d’ouverture allongé, l’effet de reprise est limité. De plus, son grain fin et régulier, son pouvoir garnissant et sa blancheur durable dans le temps en font un produit de finition irréprochable. Disponible prêt à l’emploi en 5 L et 12,5 L en blanc et réalisable en teintes pastel avec le système Color Express.

Spécialement conçu pour le milieu hospitalier, Knauf Danoline lance Knauf Iso-tone Hygiène, une dalle de plafond hautes performances, répondant aux normes et réglementations les plus contraignantes. Disponible en 6,5 mm d’épaisseur aux formats 600 x 600 mm et 1200 x 600 mm, elle présente également une finition lisse qui, grâce à ses propriétés antistatiques, évite la fixation des poussières et/ou des graisses et son revêtement est entièrement lessivable.

Inspirée des paysages urbains, cette collection se compose de plusieurs produits structurés à combiner entre eux : Avenue, déclinée dans une gamme qui s’inspire du béton, de la pierre, et qui joue des contrastes d’ombres et de lumières. District, cette dalle jouera les repères de la ville : alignement géométrique des parcs, jeux de façades ou relief des lignes ferroviaires. Composé à 100% de polyamide teint masse et présentant des fines boucles serrées, elle est disponible en dalles plombantes amovibles de 50 x 50 cm. Tél. 02 54 29 16 47 www.balsan.com



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NOUVEAU NNEMENT RESPECT DE L'ENVIRO

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UE GUIDE PRATIQ ECTIF DU TRI SÉL RE

POUR LA PEINTU SOUPLES MENTS DE SOL ET LES REVÊTE

Gestion des déchets Guide pratique du tri sélectif Format 110x210, 11 pages Suivez les conseils

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aux les outils utiles en intérieur. met à votre disposition e des fonds neufs en œuvre des élaboré par l’UPMF-FFB la mise une bonne reconnaissanc Le présent document et horizontales, textiles. pour réaliser en parois verticaleset des revêtements de sol étapes à respecter travaux de peinture aux travaux, de sol souples Il concerne les pour procéder par muraux, des revêtements ou par l’ordre de service la conformité revêtements pour en vérifier le marché p.2 et 3). date prévue par une reconnaissance des fonds ils relèvent (tableaux en l Avant la effectuera les NF DTU dont récapitulative l’entrepreneur que définissent é dans une fiche non-conformit rapport aux tolérances et les cas de en p.4). en intérieur (fiche les défauts constatés es nécessaires. l Il note e des fonds neufs des travaux supplémentair début de reconnaissanc cas, la nature qui, avant tout dans chaque son représentant , après un examen l Il mentionne, d’ouvrage ou maître l’entrepreneur le avec écrit, éventuelle, par en accord conformité l Il en avise, travaux décidera, intéressés, de la mise en proroge le délai d’exécution d’état d’exécution des de service avec les corps service. Cet ordre pu normalement s’effectuer. contradictoire d’un ordre de auraient laquelle fait l’objetdate à laquelle les travaux la en fonction de mais n’est pas contractuel Ce document en votre faveur. d’arguments

en cas de désaccord,

il constituera

une trace écrite

Reconnaissance des fonds neufs en intérieur Concerne les travaux de peinture, la mise en œuvre des revêtements muraux, de sol souples et textiles. Format A4, 4 pages

UNION PROFESSIONNELLE DES MÉTIERS DE LA FINITION

UNION PROFESSIONNELLE DES MÉTIERS DE LA FINITION

19/11/14 11:23 V5.indd 1

Ce document a pour objet de rappeler à la maîtrise d’ouvrage et aux entreprises leurs obligations en matière de réglementation, prévention et sécurité en cas de présence de peintures au plomb. Attention à ne pas confondre présence de plomb et accessibilité au plomb. La présence de plomb dans un ouvrage entretenu n’a pas d’incidence sur la santé. Il n’y a pas d’obligation de supprimer la présence de plomb sur le support quel qu’il soit. Il y a obligation de supprimer le risque de l’accessibilité au plomb, présente lorsque l’ouvrage se dégrade. Les particules de plomb libérées lors de la dégradation du support sont dangereuses par leur ingestion ou l’inhalation. A partir du moment où il y a des travaux sur un mur (percement, perforation, fixation…) recouvert de peinture au plomb, le risque d’exposition au plomb existe. Dans ce cas si l’accessibilité au plomb est supprimée, le plomb et le risque restent en place.

Les dates clés l

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l

La fiche individuelle de pénibilité l

Arrêté du 30 janvier 2012 relatif au modèle de fiche prévu à l’article L. 4121-3-1 du code du travail. Les travaux sur peinture au plomb doivent être consignés dans une fiche individuelle de suivi. La fiche de pénibilité est communiquée au service de santé au travail qui la transmet au médecin du travail. Elle complète le dossier médical en santé au travail de chaque travailleur.

l

l

Décret 48-2034 du 30/12/1948 relatif à l’interdiction d’emploi de produits plombifères et céruse dans tous les travaux de peinture en bâtiment pour l’ensemble des professionnels Arrêté du 01/02/1993 relatif à l’interdiction de la mise sur le marché et de l’emploi de certaines substances et préparations dangereuses Décret du 19/03/1993 fixant, en application de l’article R. 237-8 du code du travail, la liste des travaux dangereux pour lesquels il est établi par écrit un plan de prévention Arrêté du 07/08/1998 relatif aux limitations de mise sur le marché et d’emploi de certains produits contenant des substances dangereuses (dont certaines peintures au plomb) pour le grand public Décret 2001-97 du 01/02/2001 dit décret CMR (agents chimiques cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction) Décret 2003 - 1254 du 23/12/2003 relatif à la prévention du risque chimique

Les encarts techniques

PEINTURES AU PLOMB QUE FAUT-IL SAVOIR EN MATIèRE DE RéGLEMENTATION, PRéVENTION ET SéCURITé ?

L’entreprise de peinture et son assurance

© IREF

© SARL PILLION

Les encarts techniques

TRI_110x210-

S’il est vrai qu’à chaque métier, il faut son assurance, il est aussi vrai qu’à chaque entreprise, il faut une assurance adaptée à sa taille, à ses spécialités et au chef d’entreprise. Ce document vous permettra de vérifier si vous êtes bien assuré et de faire le nécessaire pour vous protéger au mieux.

LE DéCAPAGE CHIMIQUE DES FAçADES

Qualification des travaux de peinture

QUOI DE NEUF DEPUIS JUIN 2012 ? Ce document a pour objet d’informer les professionnels sur l’évolution des produits de décapage chimique des revêtements de façade, suite à la modification de la réglementation dans ce domaine. Il existe aujourd’hui de nombreux décapants ne contenant pas de dichlorométhane (DCM). Ces produits sont-ils efficaces ? Comportent-ils toujours des dangers ? Nécessitent-ils des changements d’organisation pour les professionnels concernés ? Comment choisir le décapant le mieux adapté, en tenant compte des paramètres efficacité/sécurité/coût ? Autant de questions qui sont abordées dans le présent document.

PEINTURES DÉCORATIVES INTÉRIEURES-EXTÉRIEURES REVÊTEMENT D’IMPERMÉABILITÉ ANTI-CORROSION ISOLATION THERMIQUE PAR L’EXTÉRIEUR

Ne constituent pas un ouvrage relevant du régime décennal Peut constituer un ouvrage relevant du régime décennal

Responsabilités en fonction des travaux La distinction des responsabilités a été précisée au fur et à mesure des décisions prises par les tribunaux pour les travaux de peinture.

Rappel de la nouvelle législation

TRAVAUX NEUF OU RÉNOVATION

Les décapants de peinture contenant du dichlorométhane à une concentration égale ou supérieure à 0,1% en poids, ne doivent plus être utilisés par les professionnels depuis le 6 juin 2012. Cette décision n°455/2009/ CE du Parlement européen et du Conseil du 6 mai 2009 a été motivée par l’existence d’une forte suspicion d’effet cancérigène du dichlorométhane, constituant principal de la plupart des décapants chimiques de façade jusqu’à aujourd’hui. Les employeurs sont tenus de prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé des salariés. Le non respect de ces obligations peut entraîner des sanctions pénales. En cas d’accident, la faute inexcusable peut être recherchée.

q Peintures intérieures q Peintures extérieures q Revêtements décoratifs

GARANTIE Durée : 10 ans à compter de la réception

=

j’ai un contrat (marché) pour des travaux

q Revêtements d’imperméabilité I1, I2 Garantie légale de 10 ans à compter de la réception

=

q Revêtements d’imperméabilité I3, I4

je construis un ouvrage

q Isolation thermique par l’extérieur Bâti neuf en service*

q Spécifiques

Garanties particulières Les engagements spécifiques de l’entreprise envers son client engagent sa responsabilité dans les conditions prévues au contrat. Par exemple : engagement de bonne tenue

Attention de ne pas reprendre les engagements des fabricants dans le contrat.

DÉSORDRES/DOMMAGES

CONTRAT

Quel que soit le désordre : responsabilité contractuelle de droit commun

Désordres esthétiques qui n’atteignent ni la solidité ni la destination de l’ouvrage

Contrat

Faute de l’entreprise retenue

« tous fondements »

Responsabilité pour désordres intermédiaires

de préférence

Dommages affectant la solidité de l’ouvrage ou le rendant impropre à sa destination Responsabilité décennale

Mise en jeu de cette garantie par le client

Cas particulier

(Voir votre assureur)

*Cass. Civ. 3e 18/01/2006, N°0417.888, qui considère que ces travaux ne sont pas pris en compte par la garantie décennale mais relèvent de la responsabilité contractuelle de droit commun.

1

Peintures au plomb Peintures au plomb : que faut-il savoir en matière de réglementation, prévention et sécurité ? Format A4, 4 pages

Façades

Le décapage chimique des façades : quoi de neuf depuis juin 2012 ? Format A4, 4 pages

Mémoire technique

Guide de rédaction d’un mémoire technique pour les entreprises de peinture Format A4, 3 volets

Bâtir avec l’environnement

L’entreprise de peinture écoresponsable Format A4, 4 pages

Assurance

L’entreprise de peinture et son assurance Format A4, 4 pages

Les documents ci-contre existent uniquement en version numérique, téléchargeables sur

www.upmf.ffbatiment.fr

Chantier

Isolation thermique par l’extérieur 5 Fiches techniques Format A4, recto/verso

Réussir son chantier : Conditions d’exécution et modalités de fonctionnement des travaux d’aménagement et finition Format A5, 24 pages

Pour recevoir gracieusement les ouvrages de votre choix, merci de compléter ce bulletin

Accessibilité

Guide des bonnes pratiques de mise en couleur Format A4, 16 pages

UNION PROFESSIONNELLE DES MÉTIERS DE LA FINITION

Entreprise . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Nom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . E-mail : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Tél : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Adresse : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Ville : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Code postal : . . . . . . . . . . . . . . . . Date : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

66 l Reflets & Nuances AVRIL 2015

Sol

19 fiches pratiques techniques Format A4

MAGAZINE ÉDITÉ PAR CLUB ALLIANCE 9, rue La Pérouse 75784 Paris cedex 16 l Tél. 01 40 69 53 73 l Fax 01 40 70 01 74 l E-mail : contact@cluballiance.fr l N° ISSN : 1764-0709 l Président du Club Alliance - Directeur de la publication : Philippe Bertolani l Rédacteur en chef : Yves Labbé l Rédactrice en chef adjointe : Frédérique Foncelle l ONT COLLABORÉ AU NUMÉRO 163 : Luc Bachélerie, Corinne Bailly, Philippe Cluzeau, Nicolas Dembreville, Stéphanie Lacaze, Didier Le Gorrec, Stéphane Miget, Yona Ong, Lucile Torregrossa, Michaela Tumpach l Publicité : Club Alliance l Maquette : Lenox l Impression : Corlet l Photo couverture : Fotolia/Lenox l La revue Reflets & Nuances est distribuée gratuitement.


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