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UNION PROFESSIONNELLE DES MÉTIERS DE LA FINITION

VIE SYNDICALE ASSEMBLÉE GÉNÉRALE UPMF-FFB Une PME n’est pas un grand groupe en miniature

LA REVUE DES MÉTIERS DE LA PEINTURE ET DU REVÊTEMENT DE SOL

TECHNIQUE ITE et modénature, c’est possible FORMATION ZOOM : le contrat d’apprentissage

DOSSIER

La démarche qualité :

objectif performance SAGA TARKETT

DE MONESTIER-DE-CLERMONT AU MARCHÉ MONDIAL ACTUALITÉ

RISQUE CHIMIQUE : UN NOUVEL OUTIL D’ÉVALUATION

164

juillet

2015


CLUB ALLIANCE Fabricants de produits, de matériels ou prestataires de service, vous constituez l’environnement professionnel de l’entrepreneur de finition. Le Club Alliance est un lieu privilégié entre les entreprises membres de l’Union professionnelle des métiers de la finition et leurs fournisseurs partenaires.

Si vous souhaitez adhérer au Club Alliance Contactez Yves Labbé : contact@cluballiance.fr


Éditorial Mes chères consœurs, mes chers confrères,

L

ors

de

l’assemblée

générale

de

l’UPMF

du mois de juin, les lauréats du concours « Un des meilleurs ouvriers de France » et

les médaillés d’or de la finale nationale des Olympiades dans nos métiers ont été mis à l’honneur et récompensés. La profession a ainsi montré son attachement aux métiers et à l’excellence ainsi qu’à la formation professionnelle des jeunes qui sont une réponse de premier choix pour leur avenir, celui des métiers et des entreprises. La

réels de la profession et la qualité aussi de leur accueil dans nos entreprises sont à inclure dans la chaîne qualité d’une entreprise. Le dossier de ce numéro est précisément consacré à la démarche qualité qui est un véritable enjeu pour l’entreprise. La qualité est avant tout un état d’esprit du chef d’entreprise certes, mais aussi de l’ensemble du personnel qu’il faut convaincre d’adhérer à cette démarche menant à la qualité finale de nos ouvrages. L’objectif est d’améliorer le service dû à nos clients pour satisfaire leurs exigences, en renforçant la rentabilité de nos entreprises. Dans le contexte économique et social actuel, c’est un défi qu’il n’est pas aisé de relever. Mais que les entrepreneurs ne s’y trompent pas : ce n’est pas la qualité qui a un coût,

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qualité du recrutement de ceux qui entreront demain en formation dans nos métiers, la qualité de leur formation mieux adaptée aux besoins

Pensez-y ! Reflets & Nuances est consultable en version numérique

c’est la non-qualité qui grève le chiffre d’affaires. Marc CIOLFI Président de l’Union professionnelle des métiers de la finition

Sommaire P.

4

VIE SYNDICALE Assemblée générale UPMF-FFB

Une PME n’est pas un grand groupe en miniature p.4

P.

ACTUALITÉ Prévention Risque chimique : un nouvel outil d’évaluation p.10 Documents UPMF-FFB p.13

Bas-Rhin

« Ce sont les adhérents de la Chambre professionnelle qui sont nos premiers ambassadeurs » p.6 La vie des sections p.8

10

Numérique

Choisir son matériel nomade p.14 Véhicule électrique ou thermique ? Watt is the question p.17 Fin programmée des tarifs réglementés de vente d’électricité - entreprise p.20 Décoration - La peinture leader incontesté des murs p.22

P.

36

TECHNIQUE Un seul interlocuteur pour relooker 1093 chambres p.36 ITE : les moyens de bien fixer l’isolant p.38 ITE et modénature, c’est possible p.41 Un sacré savoir-faire p.45 Documents RAGE p.46 Quand les sols souples misent sur le développement durable p.48

P.

58

FORMATION Des rencontres régionales destinées aux formateurs p.58 Zoom : le contrat d’apprentissage p. 60

P.

62

À NE PAS MANQUER Nouveautés p.62

Sol

P.

28

DOSSIER/SAGA

Bien protéger les accès en espaces publics p.51 Questions des entreprises de l’UPMF-FFB > 2 ingénieurs à votre service p.54

La démarche qualité : objectif performance p.28

Dossier

Saga Tarkett

De Monestier-de-Clermont au marché mondial p.31

JUILLET 2015 Reflets & Nuances l 3


VIE SYNDICALE

4 J U I N 2 015 A S S E M B L É E G É N É R A L E D E L’ U P M F - F F B

Une PME n’est pas un grand groupe en miniature L’assemblée générale de l’UPMF-FFB s’est tenue le 4 juin à la FFB à Paris. L’intervention sur la santé du dirigeant de PME par un spécialiste du sujet a animé la réunion. Compte-rendu.

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©MAYDAY

© ©MAYDAY

l’occasion de l’assemblée générale de l’Union, j’ai souhaité mettre à l’honneur l’excellence professionnelle et montrer l’attachement de la profession à la formation ». C’est par ces mots que Marc Ciolfi, président de l’UPMF-FFB, a accueilli les deux « Meilleurs ouvriers de France » soliers 2015 et le médaillé d’or de la finale nationale peinture des 43e Olympiades des métiers - le lauréat solier n’ayant pu être présent - sur le perron de la FFB à Paris. « Au nom de l’UPMF-FFB, je vous félicite pour votre talent et l’excellence de votre travail qui vous a permis d’obtenir le titre prestigieux de Meilleur ouvrier de France et suis heureux de vous remettre ce chèque » a-t-il déclaré à Damien Hallépée, solier à Bordeaux, et Philippe Hamot 1 , responsable des formations continues à la Tarkett-Academy de Toulouse, en soulignant que les œuvres réalisées représentent des centaines d’heures de travail. Ce fut ensuite au tour du jeune lauréat de la finale peinture des Olympiades, Baptiste Gabiot 2 , issu de la région Bourgogne, de recevoir les félicitations et la même récompense 1 des mains du président. « Vous avez su montrer toute la richesse de votre savoir-faire » a ajouté Marc Ciolfi en lui souhaitant bonne chance pour la compétition internationale qui aura lieu en août au Brésil. Marc Ciolfi a également tenu à féliciter l’employeur du lauréat, 2

4 l Reflets & Nuances JUILLET 2015

David Gaudillier, dirigeant de l’entreprise IPP en Saône-et-Loire, qui s’est aussi impliqué dans cette manifestation en accordant à Baptiste la disponibilité nécessaire pour s’entraîner. Après le déjeuner dont le menu proposait des « gigots bitume » cuits dans le jardin de la FFB, l’assemblée générale s’est ouverte par la partie statutaire avec le rapport moral du président Ciolfi. Les présidents des commissions ont ensuite été invités à souligner les grandes lignes de leurs travaux en 2014. Le lancement de la révision du NF DTU 53.1 « Revêtements de sol textiles » a été un chantier important de la commission technique « sol », qui a également suivi la problématique de l’amiante et l’évolution des règlementations « accessibilité ». La commission « extérieur/ITE » a été très attentive à la révision de l’IT (Instruction technique) 249 et a participé à l’évolution des qualifications « isolation thermique » de Qualibat. La commission « intérieur/décoration » a notamment travaillé à l’élaboration d’une fiche interface « peintre/plâtrier » et s’est intéressée aux peintures améliorant la qualité de l’air. Quant à la commission communication, elle a fait entrer de nouveaux partenaires sol au Club Alliance. La révision du BP « peintre applicateur de revêtements » étant annoncée pour janvier 2015, la commission formation a préparé la refonte de ce diplôme. Elle a suivi, comme à chaque édition, les différentes


© UPMF

Un lien fort entre la santé du dirigeant de PME et celle de son entreprise Le président Ciolfi accueille ensuite Thomas Lechat qui intervient, en tant que chercheur à l’Université de Montpellier et à l’Observatoire Amarok de la santé des dirigeants de PME, sur la santé du chef d’entreprise et l’impact sur le fonctionnement de celle-ci. « Les PME sont spécifiques dans leur fonctionnement et dans la gestion des hommes : une PME, ce n’est pas un grand groupe en miniature, précise d’emblée Thomas Lechat. Son organisation est centrée autour de son dirigeant ». Le capital santé du dirigeant de PME est le premier actif immatériel de son entreprise. Sa santé est fortement liée à celle de son entreprise. Dans une PME, le chef d’entreprise est difficilement substituable. « Contrairement aux grands groupes où de nombreux «seconds» sont présents pour pallier une défaillance du dirigeant, l’absence prolongée, voire la disparition, du dirigeant de PME peut remettre en cause la pérennité de la petite structure » ajoute l’intervenant. Pourtant les dirigeants de PME se préoccupent peu de leur santé au travail. « Ils n’ont pas le temps d’être malades » voire « doivent aller travailler quand ils sont malades ». Ainsi leur surcharge de travail (2/3 font plus de 50 heures/semaine) fait passer leur équilibre au second plan. Sans compter que « l’idéologie du leadership » dont ils sont prisonniers les oblige à taire leur souffrance tandis que les médecins du travail ne s’intéressent pas à eux. D’où la question: comment promouvoir la santé au travail du dirigeant de PME ? « D’abord en étudiant les spécificités de rôle de cet acteur central de la petite entreprise : c’est le travail de l’observatoire Amarok qui interroge chaque année une cohorte de 400 dirigeants de PME sur leur perception de leur propre santé et ses liens avec celle de leur entreprise» explique Thomas Lechat. Des facteurs pathogènes ont ainsi été identifiés dont le premier est la surcharge de travail, évoquée plus haut. Parmi les autres facteurs de risque : le niveau de stress, l’incertitude du chef d’entreprise et la solitude. Il existe

aussi des facteurs salutogènes (protecteurs de la santé) propres aux entrepreneurs : la croyance de maîtriser son destin, l’optimisme forcené et l’endurance. La balance de la santé du dirigeant présente d’un côté des facteurs plutôt nocifs pour la santé et de l’autre, des facteurs qui vont l’améliorer. « La balance penche du bon côté : au final, entreprendre serait plutôt positif pour la santé (enquête Amarok) » déclare Thomas Lechat. Il poursuit en soulignant les facteurs importants pour la santé au travail : la question de temps, la question du sommeil et la question du stress. « Les résultats obtenus par l’observatoire Amarok ont permis d’établir un outil de mesure : le stressomètre du chef d’entreprise » explique l’intervenant. Le dépôt de bilan est le stresseur le plus intense. Suivent les problèmes de trésorerie, la baisse d’activité, les mauvais résultats et les conflits avec les associés ou actionnaires. Les dirigeants de PME interrogés définissent la satisfaction de la clientèle comme un des facteurs qui leur font le plus plaisir au travail. La formation ou le coaching du dirigeant est aussi une source de grande satisfaction ainsi que le bon climat social et la bonne implication du personnel. Le fait de prendre des vacances est pour le dirigeant un élément crucial de son bien-être. Le fait d’en prendre moins souvent que les autres travailleurs rend l’événement encore plus profitable. Thomas Lechat termine son intervention en sensibilisant les dirigeants à l’enjeu de leur santé pour la pérennité de leur entreprise et en les poussant à se focaliser sur les facettes «salutogènes» de leur activité. Marc Ciolfi remercie Thomas Lechat de son intervention très dynamique, appréciée par tous les participants. n

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étapes des concours de l’excellence qui ont eu lieu en 2014. La partie statutaire de l’assemblée s’est terminée par la lecture du rapport financier par Nicolas Blangy, trésorier, et des rapports du commissaire aux comptes.

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« Ce sont les adhérents de la Chambre professionnelle qui sont nos premiers ambassadeurs » Guy Kleinmann est président de la toute jeune Chambre professionnelle des métiers de la finition du Bas-Rhin et par ailleurs président de la section UPMF régionale d’Alsace. Guy Kleimann a fait du recrutement de nouveaux adhérents sa priorité.

Reflets & Nuances Pouvez-vous nous présenter la section du Bas-Rhin de l’UPMF ? Guy Kleinmann La Chambre professionnelle des métiers de la finition du Bas-Rhin a été créée le 13 février 2014. Elle fait ainsi partie des 12 Chambres professionnelles mises en place par la Fédération française du bâtiment (FFB) du Bas-Rhin. Nous avons actuellement 70 entreprises adhérentes et 708 salariés exactement. C’est satisfaisant pour une organisation professionnelle aussi jeune ! Elle a vocation, à l’instar des autres Chambres professionnelles à promouvoir ses métiers auprès des jeunes, à identifier d’abord et travailler ensuite sur les perspectives et les problématiques liées aux métiers de la finition.

R&N Est-ce difficile de la faire connaître ? Comment recrutez-vous de nouveaux adhérents ? G.K. Ce sont les adhérents de la Chambre professionnelle qui sont les premiers ambassadeurs en matière de parrainage et de recommandation de futurs membres. Elle peut, bien entendu, s’appuyer sur la FFB du Bas-Rhin et sur son chargé de recrutement. La Chambre professionnelle des métiers de la finition participera notamment à la grande fête du BTP organisée par la FFB du Bas-Rhin le 2 octobre 2015 au Zénith de Strasbourg, avec conférences et animations à destination des écoles

6 l Reflets & Nuances JUILLET 2015

et des collèges. Notre Chambre professionnelle peut aussi et facilement développer des actions propres à ses métiers et les relayer largement vers ses adhérents mais aussi vers les entreprises non encore adhérentes.

R&N Quels sont les projets sur lesquels la section travaille ? Avez-vous mis en place des groupes de travail ? Quelles sont les thématiques importantes pour la Chambre professionnelle des métiers de la finition ? G.K. La Chambre professionnelle des métiers de la finition a fait de la promotion de ses métiers son objectif majeur. Pour cela, elle a mis en place quatre commissions spécialisées qui couvrent les domaines techniques, la gestion, la formation des jeunes aux métiers de la finition et la communication. Elle entend notamment redynamiser l’apprentissage et lui redonner la place qui doit être la sienne à une époque où les métiers « manuels » sont délaissés par les jeunes. Pour cela, nous avons identifié ses « ambassadeurs-métier » qui interviendront dans les écoles et les collèges pour présenter leur métier de façon attractive, interactive et ludique et susciter ainsi de nouvelles vocations. Au sein de la FFB 67, la Chambre professionnelle des métiers

© UPMF

VIE SYNDICALE

BAS-RHIN


VIE SYNDICALE

de la finition a une action autonome vis-à-vis de l’Union professionnelle des métiers de la finition (UPMF), pour définir ses priorités et les actions qu’elle souhaite mettre en place sur un plan local.

R&N Comment voyez-vous votre rôle de président de la Chambre professionnelle ? G.K. L’action syndicale repose avant tout sur l’énergie, la motivation et la passion des entreprises de la Chambre professionnelle pour nos métiers. Ces trois « atomes » sont partagés par nos adhérents, qui sont tous, je le rappelle, des chefs d’entreprises qui prennent sur leur temps, et il appartient bien évidemment au président de les entretenir et de les renforcer. C’est sa première mission. Le président fait également le lien entre les représentants de notre Union nationale et les entreprises adhérentes de la Chambre professionnelle. Le président est nécessairement quelqu’un qui recherche le consensus et l’esprit de synthèse. Il doit fédérer ses membres, organiser et suivre toutes les actions entreprises. Enfin, le président siège également dans les instances de la Fédération française du bâtiment du BasRhin et y fait entendre la voix des métiers de la finition.

R&N Est-ce difficile d’animer et de mobiliser une Chambre professionnelle ? G.K. La Chambre professionnelle des métiers de la finition a identifié ses propres rituels de rencontres et de réunions à des horaires en fin de journée. Elle se réunit systématiquement avec un ordre du jour et se conclut toujours par un compte-rendu. L’objectif est de gagner en professionnalisme et en efficacité tout en maintenant le plaisir à se réunir.

R&N Selon vous, quelles sont les motivations des entreprises à adhérer ? G.K. Les chefs d’entreprises peuvent se sentir isolés et avoir besoin de se rassembler pour échanger et s’informer. Au travers de la FFB, ils peuvent faire entendre leur voix car ses actions profitent directement à ses adhérents. Pour rompre l’isolement des ces chefs d’entreprise, la Fédération française du bâtiment du BasRhin a développé depuis juillet 2014 une plateforme de services, la Plateforme Performance, qui a un véritable impact en matière de recrutement de nouveaux adhérents. Elle s’articule autour de cinq axes : des audits des entreprises, des ateliers de formation, des réunions d’informations, des « matinales » mensuelles pour partager et échanger ses expériences entre adhérents autour d’un thème traité en « points-clés » et l’outil Gesfibat, un logiciel de gestion adapté aux entreprises du bâtiment. Elle organise également de nombreuses réunions d’information qui sont autant d’occasions pour les entreprises de se retrouver et de partager ensemble sur leurs métiers pour se sentir moins seules. n

CARNET SYNDICAL

FINISTÈRE

ALSACE

FRANCHE-COMTE

BERNARD MANSUY

GUY KLEINMANN

RICHARD VUILLERMOT

Dirigeant de la Société bretonne de peinture à Brest, a été élu président de la Chambre professionnelle peinture du Finistère. Il succède à Yvan Letty.

Dirigeant de la société Kleinmann SA à Brumath (67), a été élu à la présidence de la nouvelle section régionale UPMF d’Alsace.

Gérant de la société Vuillermot à Montmorot (39), a été nommé délégué régional UPMF de FrancheComté.

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JUILLET 2015 Reflets & Nuances l 7


HÉRAULT

ISÈRE

PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT

LA GESTION DU TEMPS DE TRAVAIL ET LA PRODUCTIVITÉ

Benoît Charpentier, président de la section peinture de l’Isère, a convié ses confrères, le 21 mai, à une intervention de Guy Mlatac, consultant pour la FFB, sur la thématique de la gestion plus efficace du temps et le gain de productivité du dirigeant. Une mauvaise gestion du temps a inévitablement des répercussions sur l’efficacité de l’entreprise, la santé et la vie personnelle du dirigeant. Cette réunion très riche en échanges a été l’occasion pour les participants de faire un point sur les outils et les méthodes qui existent afin de leur permettre de pouvoir identifier les « voleurs de temps », de réorganiser leur agenda dans le but de sortir « la tête du guidon » et ainsi gagner du temps et de la productivité.

HAUTE-SAVOIE BIEN LIRE LES PIÈCES DES MARCHÉS

© BTP74

La chambre professionnelle finitions de Haute-Savoie s’est réunie le 30 avril sous la présidence de Philippe Bondaz. Une foire aux questions sur le CCS (Cahier des clauses spéciales administratives types) des NF DTU peinture et sols souples, animée par Mélinda Routier, ingénieur à l’UPMF, ont permis aux entrepreneurs d’exposer des situations vécues sur le chantier ou avec la maîtrise d’œuvre et trouver des arguments pour faire face à ces situations. Ce principe de question/réponse a donné lieu à une réunion conviviale permettant des échanges riches. Le sujet a été introduit par Laura Pietri, juriste marché BTP 74, qui a évoqué la hiérarchie des pièces du marché, les mentions obligatoires du devis et de la facture et les conditions d’intervention, en rappelant que la pièce particulière prévaut toujours sur la pièce générale dans tous les marchés publics comme privés.

Présidée par Elisabeth Cartoux, la Chambre syndicale des entrepreneurs de peinture de Montpellier, a tenu une réunion le 18 juin à la Maison du bâtiment de Montpellier sur le thème de la protection de l’environnement. Parmi les sujets évoqués : la réglementation et les outils opérationnels pour limiter l’impact de l’activité des entreprises de peinture sur l’environnement, comment répondre à un appel d’offre chantier faibles nuisances. Mélinda Routier, ingénieur à l’UPMF, a ensuite animé une foire aux questions sur ce qui fait partie (ou pas) des travaux du peintre (Cahier des clauses spéciales administratives types des NF DTU peinture et sols souples).

©NESPOLI

PAYS DE LA LOIRE

MIDI PYRÉNÉES

CRÉER DU LIEN ENTRE LES PRÉSIDENTS DE SECTIONS DÉPARTEMENTALES

RÉUNION D’ÉCHANGES ET DE DÉTENTE

Nouveau président de la section régionale UPMF des Pays de la Loire, Alain Richard a réuni, le 28 avril à Angers, ses confrères présidents des sections départementales de la région pour créer du lien entre eux et les accompagner dans l’animation de leur section (choix de thèmes, mobilisation des adhérents…), essayer de mutualiser des actions et faire remonter à l’UPMF-FFB les attentes du terrain. A l’ordre du jour de la réunion : la formation et l’apprentissage, et le BIM (Building information modeling), sujet auquel les entreprises du bâtiment doivent commencer à s’intéresser et se renseigner sur les logiciels, les compétences requises, les impacts sur leurs pratiques. Un référent BIM a été mis en place à la FFB des Pays de la Loire. En partenariat avec la Chambre des métiers régionale, le Conseil régional et la CAPEB, la FFB des Pays de la Loire a déposé, auprès de l’Agence de l’Eau Loire Bretagne, un dossier de demande de subvention destinée aux entreprises de peinture des cinq départements de la région, pour acquérir des machines à laver les rouleaux. Un accord de principe a été donné.

8 l Reflets & Nuances JUILLET 2015

Le 23 avril, Pierre Tountevich, président régional UPMF de Midi-Pyrénées, a organisé au stade Ernest Wallon à Toulouse une réunion d’échanges et de détente, en présence de Marc Ciolfi, président de l’UPMF, qui a fait le point sur l’actualité nationale et d’Alain Montourcy, président de la commission communication qui a souligné la nécessité de mieux faire connaître l’UPMF au niveau local. Pascal Capdevila, président du syndicat professionnel de peinture, revêtements de sol et finition de Haute-Garonne, a présenté la charte Pro Rev’ (voir Reflets & Nuances n° 162) réunissant les peintres et soliers qui souhaitent valoriser leur professionnalisme. Des échanges ont ensuite eu lieu avec les partenaires Peintures Jefco et Tarkett avant que les participants ne se retrouvent autour d’un déjeuner convivial suivi de la visite du stade.

© FFB31

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VIE SYNDICALE

La vie des sections


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JUILLET 2015 Reflets & Nuances l 9

Photographies@Julie Ansiau - Stylisme@Charlotte Huguet - Remerciements : Photo Bureau : Etagère, Sulfure en verre, Petite Friture. Lampe, Colonel. Photo Chambre : Lampe, Lampe Gras. Photo Salon : Sofa, design Samuel Accoceberry, Desio. Tapis, design Samuel Accoceberry, Chevalier Edition.

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ACTUALITÉ

PRÉVENTION

Risque chimique : un nouvel outil d’évaluation Depuis le 1er juin 2015, la réglementation impose un nouvel étiquetage pour les mélanges chimiques. C’est le moment pour les entreprises d’identifier et évaluer les risques des produits chimiques qu’elles utilisent. L’OPPBTP met à leur disposition son outil d’évaluation dédié au BTP. Zoom sur ce nouvel outil.

O

bligatoire depuis décembre 2010 pour les substances (exemple : méthanol), un nouveau système d’étiquetage l’est également, depuis le 1er juin 2015, pour les mélanges chimiques (exemple : peintures), dans le cadre du règlement européen classification, étiquetage et emballage dit « CLP ». Cette réglementation baptisée SGH (Système Général Harmonisé) a pour objectif d’uniformiser la classification et l’étiquetage des produits chimiques à l’échelle internationale. Une dérogation de deux ans étant prévue pour les SPECIAL BTP mélanges déjà sur le marché avant le 1er juin 2015, les deux systèmes (ancien et nouveau) vont encore cohabiter jusqu’en mai 2017.

toutes les phases de travail (application de peinture, décapage, solvants, colles, poussières de bois, amiante…). En cas d’exposition ou d’intoxication, les agents chimiques agissent sur l’organisme de façon immédiate (maux de tête, brûlures…) ou à long terme (allergies, cancers…). Bien qu’omniprésent sur les chantiers et dans les ateliers, le risque chimique dans le BTP reste méconnu. Pour préserver la santé et la sécurité de leur personnel, il est pourtant indispensable que les entreprises identifient les risques liés aux produits chimiques qu’elles utilisent et qu’elles apprennent à les évaluer.

SIMPLIFIEZ-VOUS L’ÉVALUATION DES PRODUITS CHIMIQUES

Le risque chimique dans le BTP : omniprésent mais méconnu Le risque chimique est lié à l’utilisation ou au travail en présence d’un agent chimique dangereux. Tous les métiers du BTP sont concernés et dans presque

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Rendez-vous sur www.preventionbtp.fr

Depuis le 1er juin 2015, la réglementation impose le nouvel étiquetage. Profitez-en pour évaluer les risques des produits chimiques que vous utilisez. Retrouvez parmi les services e-prevention proposés gratuitement sur votre site preventionbtp.fr le seul outil d’évaluation du risque chimique dédié au BTP. Ce nouveau service s’appuie sur le logiciel LARA-BTP. Il est clair dans ses explications et simple d’utilisation.

PASSEZ SIMPLEMENT À LA PRÉVENTION

10 l Reflets & Nuances JUILLET 2015

Une démarche en ligne simplifiée Pour pallier ce risque encore trop peu ou mal évalué, l’OPPBTP (Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics) a lancé un nouvel outil entièrement gratuit, simple d’utilisation et dédié aux entreprises du BTP de toutes les tailles, qui


enrichit son offre de services en ligne « e-prevention » accessible sur www.preventionbtp.fr. Ce nouvel outil en ligne s’appuie sur le logiciel Lara-BTP développé par l’OPPBTP et issu de la méthode simplifiée d’évaluation du risque chimique développée par l’INRS (Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles). Trois étapes sont nécessaires pour évaluer le risque chimique : l’inventaire des produits chimiques et des nuisances, leur évaluation au poste de travail et la mise en place de mesures de prévention adaptées au risque évalué. L’outil développé par l’OPPBTP permet de les réaliser en quelques clics.

Nouveaux pictogrammes de danger

Evaluation en trois étapes

SAVOIR LIRE L’ÉTIQUETTE D’UN

PRODUIT CHIMIQUE

Nom du produit Mention d’avertissement Substances dangereuses Mentions de danger

Conseils de prudence Nom et adresse du fournisseur Pictogrammes de danger

Explosif

Inflammable

Comburant

Gaz sous pression

Corrosif

Toxique/mortel

Nocif/ altération de la santé

Toxique/ nuisible pour la santé

Dangereux pour l’environnement

Réf. : I6 A 04 15 - Réalisation : Too Much - © OPPBTP 2015

La première étape consiste à répertorier les produits chimiques utilisés dans l’entreprise et d’en identifier les dangers. Pour cela, l’entrepreneur doit saisir les informations de l’étiquette du produit (pictogrammes, mentions de danger, substances, etc..), en sachant qu’une base existante d’une quinzaine de produits par métier lui permet de gagner du temps. L’inventaire des produits utilisés est retranscrit sous la forme d’un tableau actualisable et exportable sous Excel, qui peut être conservé dans l’espace e-prevention ou sur son ordinateur. Les informations peuvent être complétées en récupérant les fiches de données de sécurité (FDS). Le but de la deuxième étape est d’évaluer et de hiérarchiser les risques en fonction des dangers des produits et de leur utilisation. L’entreprise doit renseigner les conditions d’utilisation du produit (mode d’application, fréquence, type de chantier) et les mesures de prévention déjà en place. L’évaluation du risque se déclinera selon deux volets (santé et inflammabilité) et trois niveaux de risques : sérieux, préoccupant ou modéré. La dernière étape permet à l’entrepreneur de mettre en place un plan d’action de prévention destinées à protéger les salariés exposés aux agents chimiques, incluant notamment une démarche de substitution des produits les plus dangereux. « Nous avons testé le nouvel outil d’évaluation du risque chimique de l’OPPBTP, déclare Jean Hornberger de l’entreprise Hornberger & Fils, située en Moselle. Ce nouveau service est simple d’utilisation et nous avons été rapidement familiarisés avec son fonctionnement. » Il souligne la souplesse de l’outil, très appréciable : « l’évaluation peut être stoppée et reprise à tout moment sans perdre aucune donnée enregistrée ! » Les différentes actions de prévention constituent le plan d’action qui assure ainsi la traçabilité de la démarche de prévention du risque chimique mise en place dans l’entreprise et permet d’estimer le niveau de prévention lors de la mise à jour du document unique. n

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Dans le cadre du règlement européen classification, étiquetage et emballage n° 1272/2008, dit CLP (« Classification, Labelling and Packaging »), les pictogrammes de danger ont été modifiés. Ils se présentent désormais sous la forme d’un losange entouré d’une bordure rouge, en accord avec les objectifs d’harmonisation, de classification et d’étiquetage international pour la protection des personnes exposées aux produits chimiques et pour la protection de l’environnement.

Article réalisé en collaboration avec Préventionbtp

JUILLET 2015 Reflets & Nuances l 11


Au delà des mots... Des récompenses pour l’innovation!

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JACQUES MENICUCCI ÉLU PRÉSIDENT DE LA FIPEC

1La FIPEC est une fédération

© UNTEC

composée de cinq syndicats sectoriels dont le SIPEV (Syndicat national des industries des peintures, enduits et vernis).

PASCAL ASSELIN ÉLU PRÉSIDENT DE L’UNTEC Pascal Asselin, économiste de la construction en Ilede-France, a été élu pour une mandature de trois ans, à la présidence de l’Union nationale des économistes de la construction, lors du 43e congrès qui s’est tenu à Tours du 3 au 5 juin 2015.

LES ENCARTS TECHNIQUES

GÉNÉRALITÉS Le NF DTU 59.1 « Revêtements de peinture en feuil mince, semi-épais ou épais » définit les supports à base de plâtre admissibles : l enduits de plâtre intérieurs conformes au NF DTU 25.1 l les cloisons en carreaux de plâtre conformes au NF DTU 25.31 l les cloisons, contre-cloisons et plafonds en plaques de plâtre conformes aux NF DTU 25.41 ou 25.42 l les plafonds et autres ouvrages en staff conformes au NF DTU 25.51

CE QUE DOIT LE PLÂTRIER

CE QUE DOIT LE PEINTRE

La mise en peinture des supports à base de plâtre ne peut être exécutée que s’ils satisfont aux tolérances de planéité et aux caractéristiques d’aspect minimales définies par les NF DTU traitant de ces ouvrages. D’une manière générale, l’état de surface du parement doit être tel qu’il permette l’application des revêtements de finition sans autres travaux préparatoires que ceux normalement admis pour le type de finition considéré. De plus, le support ne doit pas présenter de : l taches d’humidité ni de moisissures ni souillures biologiques, l pulvérulence ni efflorescences ou salpêtre, l taches de bistre, taches d’huile ou de graisse, l taches diverses provenant de structures bois ou métalliques contiguës ou sous-jacentes, l inscriptions (trait à l’encre ou crayon gras, graffiti).

Le NF DTU 59.1 définit trois niveaux de finition en fonction de l’aspect souhaité. En l’absence de précision aux documents particuliers du marché (DPM), l’état de finition B est retenu.

Finition C

Le revêtement de peinture couvre le subjectile. Il lui apporte un coloris, mais l’état de finition reflète celui du subjectile. La finition C est d’aspect poché ou structuré.

Finition B

La planéité générale initiale n’est pas modifiée. Les altérations accidentelles sont corrigées. Le rechampissage peut présenter quelques irrégularités. La finition B est d’aspect poché ou structuré. Quelques défauts d’épiderme et quelques traces d’outils d’application sont admis.

INTERFACES

Ouvrages de plâtrerie et de peinture conformes Exigences minimales

Mieux gérer les interfaces entre corps d’état permet d’améliorer la qualité et la rentabilité des chantiers. La méconnaissance des NF DTU et le manque de communication entre les différents participants sont en effet souvent à l’origine de conflits. Bien connaître les prestations conformes aux règles de l’art de chacun est la base des bonnes relations sur le chantier. Réalisé par l’UPMF-FFB en collaboration avec l’UMPI-FFB (Union des métiers du plâtre et de l’isolation), cette fiche recto verso présente les obligations de mise en œuvre du peintre et du plâtrier et permet d’établir un dialogue entre les deux corps d’état dans l’intérêt des entreprises. La planéité finale est satisfaisante. Il aura été procédé aux travaux d’enduisage jugés nécessaires. L’aspect d’ensemble est uniforme, soit légèrement poché, soit lisse. De faibles défauts d’aspect sont tolérés. Le rechampissage ne présente pas d’irrégularités (ni détrempe, ni saignement, ni remontées). Les défauts de planéité des supports sont corrigés par enduisage pour des écarts inférieurs ou égaux à 5 mm sous la règle de 2,00 m.

Finition A

ATTENTION AU DÉLAI DE SÉCHAGE : le NF DTU 25.41 indique que l’application des revêtements de finition ne peut être envisagée qu’après 7 jours minimum de séchage des joints en ambiance naturelle.

1 - PLAQUES DE PLÂTRE

CE QUE DOIT LE PEINTRE

CE QUE DOIT LE PLÂTRIER

*

Cloisons ou contre-cloisons (aplomb) : 5 mm maximum sur une hauteur de 2,50 m Plafonds (horizontalité) : l’écart de niveau avec le plan de référence doit être inférieur à 3 mm/m, sans dépasser 2 cm sur la totalité du plafond.

 

Couche de finition 3

 

Révision

 4   4

Couche intermédiaire 3

  

Enduit non repassé2

  

Ponçage Epoussetage

Finition B

Finition A

Ratissage 2

 

Finition C

Enduit repassé 2

*

Rebouchage 2

Brillant

Satiné

Mat

Impression

≤ 5 mm

PLANÉITÉ LOCALE ≤ 1 mm (sous la règle de 0,2 m)

Etat de finition recherché 1

Epoussetage

PLANÉITÉ GÉNÉRALE (sous la règle de 2 m)

Subjectile

Le jointement et les trous de fixation doivent être affleurés (absence de bulles, cloques, décollement, pulvérulence…)

ASPECT DE SURFACE

Révision joints 2

Plaques de parement en plâtre à épiderme cartonné - Travaux intérieurs

PLAFONDS, CLOISONS OU CONTRE-CLOISONS EN PLAQUES DE PLÂTRE

SUPPORTS

COMPLÉMENT

  4 

Dans les locaux très humides en conditions d’utilisation, les produits mis en œuvre doivent répondre à des exigences spécifiques (voir Annexe D.4 du NF DTU 59.1 P1-1).

1 La finition C et la finition B sont d’aspect poché. La finition A est d’aspect finement poché ou lisse.

L’application de peinture en finition « tendue », ne s’exécute que pour les travaux de finition spécifique, sur prescription des documents particuliers du marché (DPM).

2 Un même type d’enduit peut convenir à toutes ces opérations. L’aspect est lisse ou structuré.

En aspect structuré, le détail des opérations est défini dans les documents particuliers du marché. 3 L’ensemble des couches intermédiaires et de finition peut être remplacé par un revêtement semi-épais ou épais. 4 Optionnel : si la prestation est prévue au marché, le choix par le peintre de ce type d’opération peut être nécessaire en fonction de la présentation du subjectile reçu pour obtenir la finition demandée.

Pour consulter le tableau complet, se référer au NF DTU 59.1 P1-1.

© ONIP

Jacques Menicucci a été élu, pour un mandat de trois ans, président de la FIPEC (Fédération des industries, peintures, encres, couleurs, colles et adhésifs)1. Il succède à Michel Dufour. Jacques Menicucci, directeur général délégué de la société française de peintures Allios, est également président du CEPE (Conseil européen de l’industrie des peintures, encres d’imprimerie et couleurs d’art).

UNION PROFESSIONNELLE DES MÉTIERS DE LA FINITION

OUVRAGES DE PLÂTRERIE ET DE PEINTURE CONFORMES EXIGENCES MINIMALES

Plaque de parement en plâtre

© FIPEC

Marc Cangelosi a quitté la direction générale de Tarkett France pour prendre en charge l’Europe du Sud (Espagne, Italie, Portugal, Grèce) ainsi que les Dom-Tom, l’Afrique et Israël. Il est remplacé à la tête de la filiale française du leader des revêtements de sol par Guillaume Teixeira, qui était jusqu’à présent en charge du marketing pour l’Europe chez Tarkett.

UPMF-FFB

ACTUALITÉ

DOCUMENTS

GUILLAUME TEIXEIRA : NOUVEAU DIRECTEUR GÉNÉRAL DE TARKETT FRANCE

ONIP RÉCOMPENSÉ POUR SA PEINTURE DÉPOLLUANTE L’industriel Onip, représenté par le directeur technique, Patrick Verlhac, a reçu le 19 mars 2015 un Prix Pierre Potier, remis par Emmanuel Macron, ministre de l’Economie, de l’Industrie, et du Numérique, pour sa peinture dépolluante Label’Onip Clean’R. Ce produit innovant permet de réduire de 60% les molécules du principal polluant, le formaldéhyde. Le prix Pierre Potier a pour objectif de dévoiler les initiatives de l’industrie chimique en faveur du développement durable.

CROISSANCE DE FORBO La division Flooring systems (revêtements de sol) du Groupe Forbo a vu son chiffre d’affaires croître de 3,4 % à 884,6 millions de francs suisses (854,43 ME ). Au sein de cette division, la société Forbo Sarlino (filiale du groupe Forbo), située à Reims, fabricant de sols PVC et textiles techniques, a réalisé un chiffre d’affaires de 170 millions d’euros, avec une part exportée de 26 %.

GUIDE PRATIQUE 2015 POUR L’ÉTABLISSEMENT DES DESCRIPTIFS ET DES QUANTITATIFS

PEINTURES REVÊTEMENTS MURAUX PEINTURES DE SOL SYSTÈMES D’ÉTANCHÉITÉ LIQUIDE FAÇADES ISOLATION THERMIQUE PAR L’EXTÉRIEUR ETICS REVETEMENTS DE SOL PVC REVETEMENTS DE SOL TEXTILES

DESCRIPTIFS ET QUANTITATIFS

Guide pratique 2015

Elaboré conjointement par l’UPMF-FFB et l’UNTEC (Union nationale des économistes de la construction), , le guide pratique pour l’établissement des descriptifs et des quantitatifs datant de 2010 a été révisé. La version 2015 intègre les revêtements de sol PVC et textiles. Composé d’un mode de rédaction d’un descriptif et d’un devis quantitatif estimatif (DQE), ce document concerne tous les travaux de peinture, revêtements muraux, systèmes d’étanchéité liquide, isolation thermique par l’extérieur (neuf, rénovation et entretien), ravalements de façades, revêtements de sol PVC et textiles, réalisés à l’échelon national. Il propose des règles de chiffrage homogènes, permettant à tous les intervenants, maîtrise d’ouvrage, maîtrise d’œuvre et entrepreneurs, de parler le même langage et de garantir leurs intérêts. UNION PROFESSIONNELLE DES MÉTIERS DE LA FINITION

Documents à commander à l’UPMF-FFB contact@upmf.ffb.fr ou téléchargeables sur www.upmf.ffbatiment.fr espace adhérents/rubrique Médiathèque/Publications

JUILLET 2015 Reflets & Nuances l 13


ACTUALITÉ

NUMÉRIQUE

Choisir son matériel nomade Smartphones, tablettes, phablettes ou encore ordinateurs ultra-portables sont omniprésents. Le monde du bâtiment n’y échappe pas davantage. Qui est équipé ? Quel type de matériel est disponible ? Quels sont les critères de choix ? Quelles sont les applications pour les métiers du bâtiment et de la peinture ?

Qui est équipé ? Le matériel nomade fait désormais partie des outils quotidiens sur les chantiers, le plus souvent en mode connecté (internet 3G ou 4G). Les résultats de l’enquête Mobilité et Artisans 2014 menée par Sage, Batiweb et Orange, révèle une progression de l’adoption et des usages dans le bâtiment. Les professionnels du bâtiment utilisent désormais quotidiennement des outils de mobilité : près de 90 % d’entre eux étaient équipés d’un terminal mobile (smartphone et/ou tablette) à fin 2014 et 53 % d’entre eux utilisaient leurs applications tous les jours.

14 l Reflets & Nuances JUILLET 2015

Quel est le matériel disponible sur le marché ? On distingue 4 catégories d’outils nomades : les smartphones, les tablettes, les phablettes (voir page 16) et les ordinateurs ultra-portables. Reliés à internet en tout lieu moyennant un abonnement, ces différents appareils se distinguent par la taille de leur écran : de 3 pouces jusqu’à 13 pouces. On notera que les ordinateurs ultra-portables sont très légers : le PC Asus X205TA pèse seulement 1kg ! © FOTOLIA

«I

l ne faut pas remettre au lendemain ce que l’on peut faire le jour même » dit le proverbe. A l’ère du numérique et de l’internet, il devient enfin possible de tout gérer en temps réel. Pour faire face à une conjoncture économique difficile, les chefs d’entreprise du bâtiment modernisent leurs outils afin d’optimiser leur activité et leur productivité. En décembre dernier, Bertrand Delcambre, ambassadeur du numérique dans le bâtiment, a remis à Sylvia Pinel, ministre du Logement, un rapport nommé « Mission Numérique Bâtiment ». Il relate notamment un exemple suédois : « la construction d’un hôpital aurait coûté beaucoup moins cher » : « l’utilisation de tablette numérique sur le chantier aurait permis de diviser par 2 les allers-retours entre le bureau et le site... ». C’est dire l’enjeu de la transformation numérique actuellement en marche.

Quels sont les critères déterminants ? Essentiellement 3 critères permettent de déterminer le matériel adapté au besoin de l’entreprise ou du collaborateur : la taille de l’écran, le besoin en saisie et l’autonomie. Le choix de la taille de l’écran dépend du nombre d’informations à afficher. Pour les contenus riches, la lecture d’articles ou de documents pdf, il conviendra plutôt de choisir une tablette, une phablette ou bien un ordinateur ultra-portable. Le besoin en saisie oriente également le choix du matériel nomade. L’écriture de rapports de chantier pourra ainsi se réaliser tant avec un ordinateur ultra-portable qu’avec une tablette équipée d’un clavier Bluetooth. Signalons que des stylets pour tablette permettent l’écriture manuelle en direct puis la reconnaissance et la transformation en fichier informatique par la tablette : il s’agit de la technologie OCR (optical character recognition). C’est ce que propose Microsoft avec sa tablette Surface Pro : comptez tout de même près de 800 € pour la tablette Microsoft Surface

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ACTUALITÉ

Choisir son matériel nomade

Pro 3 64 Go Core i3. Dernier critère essentiel dans le choix : l’autonomie du matériel. En effet, les multiples connexions internet sont très gourmandes en énergie : mieux vaut choisir une batterie dont l’autonomie est importante.

UNE PHABLETTE ? Une phablette (contraction de « phone » et de « tablette ») est un appareil connecté à mi-chemin entre le smartphone et la tablette dont la taille de l’écran dépasse 5 pouces et est inférieure à 7 pouces, ce qui facilite nettement la lecture de documents ou de sites internet par rapport à un smartphone classique.

3 SYSTÈMES D’EXPLOITATION ? Les appareils nomades utilisent l’un des trois systèmes d’exploitation du marché : Apple iOs, Androïd ou Windows Phone (bientôt Windows 10 Mobile). iOs est aujourd’hui le plus utilisé, suivi par Androïd. Microsoft tente de combler son retard dans un marché en pleine effervescence.

Quelles applications mobiles ? Quels types d’utilisation ? Les appareils nomades sont suffisamment puissants pour réaliser bon nombre d’actions quotidiennes : gestion des mails et de l’agenda, recherche d’informations techniques, de matériaux, d’éléments de règlementation... Concernant les ordinateurs ultraportables, ils permettent la rédaction de devis, de factures ou encore le suivi de chantier. Certains éditeurs logiciels commencent à proposer des applications mobiles pour le BTP qui facilitent les estimations et le chiffrage du coût des chantiers. L’opérateur réalise ainsi un devis sur tablette en quelques minutes ! Malheureusement, ce type d’applications est encore très limité.

Faut-il choisir un outil « durci » ? Le travail sur les chantiers nécessite parfois de choisir du matériel tout-terrain et protégé contre la pluie. Ainsi, la

tablette Galaxy Tab Active de Samsung assure une protection totale contre les poussières ainsi que la possibilité d’être immergée dans l’eau à 1 mètre de profondeur pendant 30 minutes ! Cette tablette a également été renforcée afin de proposer une résistance accrue aux chocs. Sa batterie d’une capacité de 4450 mAh est amovible, ce qui permet de la remplacer sans devoir nécessairement acheter une nouvelle tablette. Il s’agit d’un produit abordable (moins de 400 €) compte-tenu de son endurance et de sa résistance. Le matériel nomade présente un nouveau moyen d’optimiser sa productivité et d’être connecté en permanence. Il facilite le démarrage d’une activité sur un chantier et le cas échéant de la terminer une fois rentré au bureau pour peu que les informations soit enregistrées à distance et non stockées sur l’outil (on parle alors de technologie cloud). Le nombre d’applications métier est encore faible mais l’engouement des entreprises est tel qu’elles vont nécessairement se multiplier dans les mois et années à venir notamment avec le déploiement progressif du BIM (voir l’article « BIM, une nouvelle ère » dans Reflets et Nuances d’avril 2015). n

Équiper son entreprise

© UPMF

Philippe Borne - Gérant de la Société Nouvelle Brunereau (SNB) à La Rochelle (17)

16 l Reflets & Nuances JUILLET 2015

La SNB a été créée en 2005 suite à la reprise de l’activité de la société Brunereau présente à la Rochelle depuis 1957. Forte d’une équipe de près de 40 salariés, la SNB concentre aujourd’hui son activité dans le domaine de la peinture, du ravalement et de la décoration. Philippe Borne, son gérant, a choisi d’équiper son équipe de pilotage et de conducteurs de travaux avec des tablettes Samsung. Pour l’heure, les utilisations sont assez basiques : « les tablettes nous servent à gérer notre agenda partagé en temps réel, à consulter nos mails ou encore à faire des demandes d’approvisionnement directement depuis les chantiers ». Et de poursuivre : « Cela nous évite d’emmener 15 cartons sur un chantier et nous permet d’avoir toujours l’information disponible ». Il juge néanmoins l’outil « perfectible » et déplore le manque de logiciels pour « suivre les chantiers ou réaliser des devis ». Il souhaiterait des applications web plutôt que des clients lourds notamment afin de « minimiser les coûts de maintenance ». Il nous confie pour conclure : « C’en est fini du ciseau, papier, gomme et crayon. L’ère est au numérique. Autocad a remplacé le papier ».


Il y a plusieurs manières de poncer. Nous n’en avons oublié aucune ! • Design compact - prise en main idéale • Plus légère • Plus endurante • Aspiration asservie • Frein de plateau ultra-rapide • Tuyau d’aspiration avec manchon soft • Innovation : « Vibration Control System »

Ponceuse excentrique ETS EC 150

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www.festool.fr/ETS JUILLET 2015 Reflets & Nuances l 17


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ACTUALITÉ

Véhicule électrique ou thermique ? Watt is the question.

© RENAULT

L’électricité peine à s’immiscer dans les parcs des artisans du bâtiment. Pourtant, cette énergie propre semble parfois bien adaptée à leur activité. Alors, faut-il se décider à rouler branché ?

L

e marché de la voiture électrique a enregistré une petite secousse en France ! « Nous assistons à une nette progression du secteur en ce début d’année », se réjouit Thierry Lonziano responsable marketing France Peugeot. Il s’est en effet immatriculé presque 6 000 VE sur les quatre premiers mois de 2015. Et sur le seul mois d’avril, près de 2 000 voitures électriques ont trouvé preneurs, soit une notable progression de 58 %. Le superbonus de 10 000 euros instauré par Ségolène Royal pour l’achat d’un VE et la mise à la casse d’un diesel de 10 ans, semble porter ses fruits. Pour ceux qui ne possèdent pas un vieux diesel, l’ancien bonus de 6 300 euros reste d’actualité. Les régions apportent parfois des aides subsidiaires, de la carte-grise gratuite jusqu’à l’exonération de la TVS… Pourtant, les ventes demeurent infimes. « Chez nous, les immatriculations de Partner électrique sont dérisoires. Les dispositifs d’aides évoluent sans arrêt. C’est très déstabilisant pour le marché », regrette le responsable Peugeot.

Des atouts majeurs Pourtant le VE, en plus de respecter l’air et donc les poumons, présentent bien des avantages. Contrairement à ce que l’on imagine souvent, la conduite d’une

voiture électrique est très plaisante. Cette énergie a la particularité de procurer un couple important dès les premiers tours de roues au profit des accélérations et des reprises. Le silence de fonctionnement est également bluffant. A peine discerne-t-on le passage des pneus sur la chaussée. Automatique par conception, conduire un VE s’avère moins stressant en ville ou dans les embouteillages. Son conducteur arrive donc “frais” sur son chantier. Basique de conception, le bloc électrique est accompagné d’une batterie, d’une transmission sans boîte et de modules électroniques. Il fait une croix sur les pièces de friction et donc les vidanges. L’on peut espérer une réduction de 25 % des coûts d’entretien. Enfin, très prosaïquement, il faut compter 5 euros d’électricité pour rouler 150 km au volant d’un petit utilitaire électrique, soit 8 euros de moins qu’avec un VUL thermique.

Des inconvénients également majeurs Le tableau semble idyllique… Pourtant, l’électricité pâtit encore de criants défauts. « Les VE coûtent plus chers à l’achat. Ce secteur ne survit que grâce aux aides d’état », rappelle notre interlocuteur Peugeot. Une Zoe revient à 16 000 euros… Bonus déduit. Soit autant qu’une Clio sans bonus. Par ailleurs, il faut ajouter une soixantaine d’euros par mois pour la location des batteries.

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JUILLET 2015 Reflets & Nuances l 19


Peugeot Partner

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ACTUALITÉ

Véhicule électrique ou thermique ? Watt is the question

Pas donné ! Mais, les VE souffrent plus fortement encore d’une autonomie dérisoire. L’avènement des batteries lithium-ion a permis de gagner quelques dizaines de kilomètres. Pas suffisant pour en faire des véhicules vraiment polyvalents. Globalement, un VUL électrique moderne roule une grosse centaine de kilomètres. Après, il faut le brancher 8 à 10 heures sur une prise classique. Il existe bien des bornes booster mais elles détériorent les accus et sont hors de prix (environ 30 000 euros). « L’autonomie des VE devrait être multipliée par 2, avant 2020, par optimisation de la technologie actuelle », promet Vincent Carre, directeur communication VE chez Renault. Sera-ce suffisant ?

L’alternative

Le frère jumeau du Citroën Berlingo est le plus vendu des VUL Peugeot, avec 135 000 unités écoulées en 2014. Profondément remanié en même temps que son acolyte, le nouveau Partner s’est refait une beauté, avec une face avant revue en profondeur. En revanche, toute la partie postérieure demeure inchangée. La largeur utile atteint 1,62 m mais surtout 1,25 m entre passages de roues. Du coup, le compartiment engloutit 2 euros palettes.

Moteurs moins voraces

Procéder par petites décharges

© GH PEINTURES

Du coup pour les professionnels, il serait déraisonnable de passer l’intégralité d’un parc à l’électricité. Pascal Pawlaczyk, gérant d’EGP Saudemont à Arras a trouvé une solution. Sa flotte de 16 VUL compte deux Renault Kangoo VE. « Si un chantier se trouve proche du siège, les ouvriers utilisent ces Kangoo vertes. L’entreprise réalise alors, des économies de carburant et contribue à la préservation de l’air », se félicite le gérant. Cela ressemble à la solution idéale. Encore faut-il disposer d’un parc suffisamment conséquent pour accueillir deux véhicules moins polyvalents que les autres. n

TÉMOIGNAGE

GUILLAUME HAUVILLE PDG DE GH PEINTURES AU HAVRE

« Auparavant, tout le parc de mon entreprise installée au Havre, fonctionnait au diesel. Il y a deux ans, j’opte pour une Renault Zoe électrique. L’auto m’a coûté environ 20 000 euros, avec 6 300 euros d’aide d’état déduits. Aujourd’hui, la région accorde 5  000 euros supplémentaires. Il m’a fallu

Sous le capot, prennent place les nouvelles motorisations de 75 à 120 ch, qui garantissent une réduction des consommations moyenne de 15 %. A noter qu’une version électrique fabriquée maison est reconduite. A l’intérieur, s’invite une foule de nouveaux équipements et d’aides à la conduite. Un écran tactile de 7 pouces, doté de la reconnaissance vocale fait son apparition. L’aide au stationnement avant et arrière est couplée, avec la caméra de recul si essentielle sur un VUL tôlé. Enfin, le Partner recevra d’ici à fin 2015, un système de freinage automatique, l’Active city brake. Une version Stop & Start est aussi intégrée à la gamme. La banquette trois places autorise une excellente modularité. L’assise passager se relève pour loger un colis volumineux, elle se rabat pour laisser passer des objets plus longs.

Gamme vaste et variée

« Le Partner reçoit des enjoliveurs qui imitent les jantes alu. En plus d’une valeur esthétique, ils permettent une réduction des consommations et du CO2 », explique-t-on chez Peugeot. La gamme reconduit la version allongée, ainsi qu’une variante châssis cabine pour les carrosseries spécifiques. Une cabine approfondie autorise le transport de 6 personnes au détriment du volume de chargement. Enfin, en l’absence d’une version intégrale, une variante à motricité renforcée, Grip Control permet les incartades hors-bitume.

société, ce qui m’a coûté 1 400 euros. En deux ans, j’ai fait 38 000 km sans encombre. Il faut compter 40 euros de pleins mensuels et 70 pour la location des batteries. L’autonomie frise les 160 km. Quand la jauge s’approche du zéro ça bip de tous les côtés. Une ou deux fois, j’ai un

© PEUGEOT

installer une prise à mon domicile ainsi qu’au siège de la

Peugeot Partner en chiffres

peu paniqué mais je ne suis jamais tombé en panne. Pour les longs trajets, je prends mon véhicule personnel. Début 2016, je compte remplacer deux de mes Citroën Jumpy diesel (sur trois), qui font 15 000 km par an, par des VE. Malheureusement, l’offre reste rare. J’opterai certainement pour des Renault Kangoo VE ».

20 l Reflets & Nuances JUILLET 2015

Motorisations : Essence : de 98 à 120 ch Diesel : de 75 à 120 ch Tarifs HT : De 16 500 à 20 850 euros Tarifs HT L2 : De 18 150 à 20 500 euros


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ACTUALITÉ

Fin programmée des tarifs réglementés de vente d’électricité - entreprise

L

© FOTOLIA

A compter du 1er janvier 2016, conformément à l’article L.337-9 du code de l’énergie, les sites des consommateurs dont la puissance de raccordement est supérieure à 36 kVA ne pourront plus bénéficier des tarifs réglementés d’électricité.

es clients, professionnels, entreprises, concernés par la fin des TRV (tarifs réglementés de vente) ont été informés par un courrier ministériel des modalités de résiliation des contrats d’énergie au tarif. Pour EDF, cette lettre a été jointe à leurs factures d’avril 2014, ou bien par pli séparé s’ils bénéficient du service de facture électronique. Cette disparition, qui concerne les consommateurs professionnels dont la puissance du contrat est supérieure à 36 kVA, interviendra au 31 décembre 2015. L’information des clients répond quant à elle à l’article L.337-9 du code de l’énergie ainsi qu’aux dispositions figurant à l’article 25 de la loi relative à la consommation.

Deux types d’offre désormais possibles selon le type de clients Dans ce cadre, les conseillers d’EDF sont à la disposition de leurs clients pour les informer et répondre à leurs questions. Il existe désormais deux types d’offres selon le consommateur final : • les tarifs réglementés de vente de l’électricité proposés par les fournisseurs historiques (EDF et les entreprises locales de distribution-ELD), qui sont fixés par le gouvernement et qui ne seront accessibles à compter du 1er janvier 2016 qu’aux consommateurs dont la puissance souscrite est inférieure ou égale à 36 kVA, • les offres de marché proposées par l’ensemble des fournisseurs et librement fixées par eux, qui prennent le relai suite à la disparition des TRV pour certains clients. Une liste des fournisseurs d’électricité est disponible sur le site internet des pouvoirs publics www.energie-info.fr.

22 l Reflets & Nuances JUILLET 2015

Ainsi, depuis l’ouverture du marché, de nombreuses offres de marché se sont développées à côté des tarifs réglementés, et représentent désormais 22 % des volumes vendus aux sites non résidentiels.

Ce que dit la loi La suppression légale des tarifs réglementés de vente de l’électricité entraînera mécaniquement, pour les consommateurs concernés, la caducité de leurs contrats d’électricité en cours au tarif réglementé. En conséquence, ils devront avoir choisi et signé, avant le 31 décembre 2015, un nouveau contrat en offre de marché avec le fournisseur de leur choix. Si les consommateurs sont soumis aux règles des marchés publics ou à une procédure de mise en concurrence pour le changement de leur contrat de fourniture, ils seront alors contraints par des délais incompressibles. Il est donc impératif d’anticiper les démarches nécessaires au renouvellement des contrats. Pour rappel, conformément à l’article L.331-3 du code de l’énergie, il est possible de quitter les tarifs réglementés de vente de l’électricité pour un contrat en offre de marché, à tout moment, sans préavis (hors délais liés aux démarches nécessaires auprès des distributeurs) et sans frais de résiliation. Il y a toutefois une exception : les sites ayant fait l’objet d’une diminution de puissance souscrite datant de moins d’un an paieront une indemnité. La signature d’un nouveau contrat avec le fournisseur de son choix mettra fin automatiquement au contrat de fourniture d’électricité au tarif réglementé, sans qu’il y ait besoin de le résilier préalablement et sans interruption de fourniture. Dans un contrat en offre de marché, les paramètres de l’offre sont librement fixés par les fournisseurs, sans intervention des pouvoirs publics. n


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ACTUALITÉ

D É C O R AT I O N

La peinture leader incontesté des murs

C

ertes, de manière générale, le marché de la peinture est plutôt en baisse. Bien sûr, comme nombre de secteurs dans le bâtiment, il essuie les plâtres d’un contexte morose. Mais les peintures décoratives, elles, doivent composer avec d’autres freins. « Tout d’abord, les législations européennes et françaises de plus en plus restrictives en matière de contraintes environnementales et qui peuvent avoir comme conséquence un frein à l’innovation esthétique, mais également la déception du particulier qui s’est essayé aux peintures décoratives du grand public sans obtenir l’aspect souhaité », constate Laurent Giroud, chef de marché peinture décorative chez Guittet. Autre facteur d’hésitation sur ce marché : le petit regain des grandes marques de papier peint. Il réinvestit les intérieurs, « mais de façon ponctuelle et souvent pour des produits très hauts de gamme, car il est graphique et donne de ce fait une identité à une pièce », confie Irène Spéculante, styliste couleur chez Guittet. Mais la peinture possède

24 l Reflets & Nuances JUILLET 2015

© TOLLENS

© DIDIER_BARRAY

© TOLLENS

© DIDIER_BARRAY

Bénéficiant de qualités techniques, la peinture décorative est l’atout couleur indéniable des intérieurs. Également grâce à des fabricants qui se plient à des tendances en évolution permanente.

toujours un atout de taille : « plus que le papier peint, elle est la réponse en décoration d’un point de vue de la couleur et de l’harmonie des couleurs, avec la possibilité d’habiller les murs sans les détériorer », souligne Didier Barray, architecte d’intérieur à Paris. Si le blanc occupe toujours largement le marché, la vente de teintes se développe. « Cette tendance est forte, confirme Laurent Giroud. Grâce aux innovations techniques sur le plan de l’entretien de la peinture, les particuliers se permettent aujourd’hui d’oser la couleur dans leur intérieur ».

Plongée dans le grand bleu Bien conscient de cet atout majeur, les fabricants développent leur propre collection comme des collections de haute-couture. À la limite de l’éditeur, ils deviennent même créateurs de courants. En 2015, une teinte domine encore : « la vague du bleu perdure », relève Céline Gerst, responsable aménagement et marketing couleur chez Tollens. Apparue il y a à peu près 18 mois, « elle évolue désormais avec les verts qui



se développent, et les deux teintes se croisent avec des bleus canard, des verts turquoise et bleus exotiques type curaçao, formant ainsi de beaux camaïeux ». À l’image des 11 nouvelles teintes que les Peintures Flamant ont développé avec Tollens, tel que ce Bleu de Toi, un bleu marine sophistiqué, ce Curaçao exotique en vert teinté de turquoise, ou encore Peacock , un vert dense inspiré d’un plumage d’un paon, et Midnight Blue, un bleu dense à l’esprit urbain industriel. Ces teintes plus soutenues côtoient « des choses très nordiques, avec plus de clarté, de l’authentique, de la douceur et de la chaleur ». Résultat : les basiques indispensables ont toujours la cote, les beiges lumineux et des écrus intemporels pour des intérieurs sobres, sereins, accueillants ainsi que de subtiles gris colorés. Chez Guittet où l’on constate ces mêmes tendances, Irène Spéculante décrypte celles à venir : « à côté de ces bleus canard, des ambiances scandinaves deviennent une tendance forte, les pastel gagnent du terrain. L’orange « grisé » comme valeur incontournable ainsi que les roses tirant sur le mauve prédominent à nouveau sur tous les supports de la maison, sur les murs et sur les divans.

L’ère de l’anti bling-bling Du côté des finitions de surface, ce sont toujours les peintures mates qui attirent les suffrages. « Cette finition est la plus belle, la plus intéressante, et les industriels ont fait beaucoup de progrès », note Didier Barray. « La matité est vraiment une attente mais de manière fine et subtile », abonde Céline Gerst. Afin de débarrasser cette finition de son image salissante, tous ont développé leur peinture mate « lessivable. En un coup d’éponge, il n’y a plus rien ». Chez Guittet, Astério Mat apporte absence de lustrage, profonde matité et très grande offre de teintes, grâce à une formulation à

© GUITTET

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ACTUALITÉ

La peinture leader incontesté des murs

partir de micro-billes de verre. « Son pouvoir masquant convient tout à fait pour dissimuler les petits défauts du support », décrit Laurent Giroud. Chez Unikalo, on annonce même un lustrage amélioré en comparaison à un mat traditionnel, un aspect tendu parfait et sans reprise dans plus de 80 000 teintes avec O2 mat. Du côté des aspects de surface, Irène Spéculante note une tendance émergente, « un retour au travail de la main de l’homme et à son aspect imparfait qui est de nouveau mis en valeur ». Quête de l’authenticité et du vrai vont prédominer, « les clients sont vraiment entrés dans l’anti-bling-bling », confirme Céline Gerst. Chez Tollens on met l’accent du coup sur l’offre Chaux Viero qui mixte couleur et matière. Loin du tape à l’œil, « les particuliers veulent de la discrétion et plébiscitent le ton sur ton ou les aspects matières qui s’animent de façon subtile en fonction de l’éclairage », poursuit Laurent Giroud. Conséquence : « les peintures métallisées, nacrées, ou irisées rencontrent un avis favorable ». Comme ces déclinaisons de Guittet : Ispahan, cette peinture micacée en deux couches, ou Jaïpur aux reflets métallisés, qui jouent ces effets matières mais de manière très délicate. Toujours porté par le ton sur ton, les effets tactiles ont aussi la cote, et Guittet répond à cet engouement avec sa dernière née Sintra. « Avec ses reflets très légers comme du velours, elle séduit pour son côté soyeux », ajoute Laurent Giroud. Et répond à cette aspiration vers des valeurs sûres, et des décors rassurants dans une décoration confortable. Une tendance qui va se confirmer toute l’année. n

LES TENDANCES 2016

© DIDIER_BARRAY

Didier Barray - Architecte d’intérieur à Paris

Où applique-t-on la peinture en décoration ? Elle est idéale dans des pièces qui nécessitent plus de chaleur que d’autres. Elle permet la couleur de manière très subtile. Plus que le papier peint qui lui amène des choses prédéterminées. Avec la peinture, à partir d’une base, on peut toujours ajouter de la couleur. Les collections

26 l Reflets & Nuances JUILLET 2015

velours mates sont très intéressantes, les satinés peuvent s’utiliser par contraste sur une boiserie. La laque revient un peu, portée par ses aficionados, mais aussi pour son confort d’utilisation. Bien appliquée, par de bons professionnels, elle a un rendu exceptionnel.

Mettre en couleur un seul mur dans une pièce est très tendance, qu’en pensez-vous ? Cette idée est souvent mal utilisée et hors de propos. Il vaut mieux éviter d’user et abuser des murs de couleurs à mauvais escient. Au contraire, un mur de couleurs ne doit pas trop trancher, doit être bien placé et marié avec beaucoup de prudence.

Constatez-vous cette vague de bleu en décoration ? Nous sommes en plein dedans. C’est une des composantes des couleurs vives, comme le rouge Carmin. Mais attention, le bleu, couleur froide, est difficile à manier. Il peut s’associer avec un marron en puisant sa chaleur. Les couleurs franches ne s’utilisent pas seules. Deux couleurs c’est bien et trois couleurs c’est l’idéal. Elles viennent en association et en harmonie. Néanmoins, il existe encore une grande partie des clients qui ne veut que des couleurs neutres, blancs, gris, beiges… n


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Outil stratégique destiné à insuffler une dynamique de progrès dans une entreprise, la démarche qualité a le vent en poupe en France. Mais elle exige du temps et une mobilisation totale du personnel qui peut faire encore reculer quelques dirigeants. Etat des lieux.

«Q

ualité ». Ce terme, aux contours si évidents, est particulièrement en vogue ces derniers temps dans les entreprises françaises, tous secteurs confondus. Depuis quelques années, celles-ci sont en effet de plus en plus nombreuses à mettre en œuvre une démarche qualité - connue aussi sous le nom de certification 9001. Bien que figurant toujours au 7e rang mondial, derrière des pays comme le Japon, l’Allemagne, l’Espagne ou l’Italie, la France comptait plus de 31 000 entreprises certifiées en 2012, date du dernier rapport publié par le comité international ISO. Un regain d’intérêt qui, selon le groupe AFNOR (Association française de normalisation), peut s’expliquer par le contexte économique tendu. Aujourd’hui, les entreprises cherchent à se démarquer et mettent donc naturellement l’accent sur la satisfaction client. Une organisation 9001 constitue de fait un socle très utile en particulier dans des secteurs liés à la sécurité ou à l’environnement. De plus, depuis la sortie de sa première version en 1987, l’ISO a beaucoup évolué. Considéré à l’époque comme procédurier - s’engager à écrire tout ce qui est fait et à faire tout ce qui est écrit - et chronophage, il jouissait d’une grande impopularité. Cette image est restée longtemps

28 l Reflets & Nuances JUILLET 2015

ancrée dans l’esprit des entrepreneurs qui profitent désormais d’une plus grande souplesse du dispositif. 2015 a même marqué un tournant puisque la norme a adopté une nouvelle structure tenant compte des réalités économiques : les procédures obligatoires ont ainsi été abandonnées au profit, notamment, d’une meilleure gestion des risques et d’une vision plus globale du contexte.

Comment une démarche qualité se met-elle en place ? « En général, le patron d’une entreprise qui souhaite s’inscrire dans cette démarche part d’un constat très simple : comment être plus performant ? explique Marc Le Cun, consultant et coach en démarche qualité. Face à une concurrence féroce et un marché de plus en plus exigeant, le dirigeant souhaite faire évoluer sa société mais ne dispose pas de tous les leviers nécessaires. Il va donc faire appel à un animateur qualité qui sert de relais et de facilitateur de la démarche. » Dans la pratique, la qualité se présente sous deux formes : la qualité externe et la qualité interne. La première correspond à la satisfaction des clients et des partenaires extérieurs en fournissant un produit ou des services conformes à leurs attentes afin de les fidéliser, et, partant, augmenter les parts de marché. Cette démarche est délicate parce qu’elle nécessite de

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DOSSIER

La démarche qualité : objectif performance


DOSSIER « Pour que la mise en place d’une démarche qualité soit bénéfique à l’entreprise, il faut que l’ensemble du dispositif soit clair et compris de tous, que le personnel soit formé aux nouvelles tâches qui leur seront demandées et que leurs conditions de travail soient analysées et si nécessaire améliorées.

»

ROLANDO ET POISSON ENTREPRISE À SAINTFONS (RHÔNE)

prendre en compte les besoins, souvent non-exprimés, des bénéficiaires. Il faut donc être à l’écoute et détenir un maximum d’informations sur le client. La qualité interne vise, quant à elle, à améliorer le fonctionnement-même de l’entreprise. Un dispositif est alors déployé pour repérer et limiter les dysfonctionnements. Les bénéficiaires sont la direction et le personnel de l’entreprise. « On peut parler d’une démarche de co-construction où chacun apporte sa pierre à l’édifice au travers d’une réflexion globale, poursuit le consultant. Si cette étape est réussie, la démarche externe n’en sera que plus facile. Les deux sont indissolublement liées. »

« La démarche qualité ne nous a pas permis d’être concurrentiels » « Il y a quelques années, ma société a entrepris une démarche qualité.

Un processus en trois étapes

Nous nous étions décidés à l’adopter pour imiter nos concurrents et parce que certains de nos clients nous la demandaient. Mais au bout de deux ans, nous nous sommes interrogés sur son utilité. Elle était plutôt un frein au développement de l’entreprise : les dépenses engagées pour vérifier la conformité des produits aux exigences de qualité sont en effet très élevées et nos maîtres d’ouvrage ne tenaient pas compte des efforts que nous fournissions. De plus, nous avons été contraints d’embaucher un employé supplémentaire à temps plein, l’animateur qualité. Une dépense que toutes les entreprises ne peuvent se permettre. Durant ces deux années, nous avons fait sept millions de chiffre d’affaires par an, aujourd’hui nous en faisons 19… A notre niveau donc, la démarche qualité ne nous a apporté que peu de retour sur investissement et ne nous a pas permis d’être concurrentiels, alors que c’est la raison d’être d’une entreprise. De fait, elle revêt un intérêt purement symbolique car jouir d’une bonne image ne suffit pas à faire vivre une société. Pour autant, le tableau n’est pas complètement sombre : en interne, la démarche qualité nous a permis de faire certains progrès en matière de gestion des approvisionnements et des stocks. Par ailleurs, elle me paraît utile, voire même indispensable, aux entreprises qui se doivent d’être éthiquement irréprochables celles intervenant dans les centrales nucléaires par exemple. »

D’après Marc Le Cun, une démarche qualité se décline en trois étapes : on diagnostique, on met en place une stratégie et on accompagne. « Au départ, on pratique une auscultation afin de s’imprégner de l’ADN de l’entreprise et on délivre un diagnostic car il arrive fréquemment que le ‘’patient’’ soit souffrant. Un check-up qui permet de découvrir parfois d’autres infections liées pêle-mêle au taux d’absentéisme, au turnover, aux arrêts-maladies, aux incompréhensions, aux frustrations, etc. » Ensuite, un plan d’action est établi avec l’accord de l’organisation concernée. « Ensemble, on dégage les priorités, on détermine l’objectif visé, on quantifie le résultat escompté. Quand ces informations sont assimilées, on élabore une feuille de route. » Une fois la stratégie digérée, on passe à l’accompagnement. Durant cette phase, « les équipes volent de leurs propres ailes mais bénéficient de conseils pour s’assurer que tout ce qui a été mis en place perdure et qu’ils puissent s’adapter à n’importe quelle situation. C’est en quelque sorte un service après-vente, lequel peut prendre plusieurs mois. »

Quelques écueils à éviter… « Les sociétés dans lesquelles la culture d’entreprise est solidement enracinée et où les traditions familiales pèsent lourd ne rendent pas la tâche aisée mais rien n’est impossible, estime Marc Le Cun. Il arrive que d’autres entreprises freinent également des quatre fers parce qu’elles n’ont pas encore dépassé le seuil psychologique du changement. Cela signifie que la non qualité (lire plus bas) n’est pas encore assez douloureuse et cela donne des informations sur le degré d’urgence de l’intervention car, par définition, une démarche qualité est censée bannir toute contrainte ou inconvénient. »

© ROLANDO ET POISSON

Marc Poisson

>>> JUILLET 2015 Reflets & Nuances l 29


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DOSSIER

La démarche qualité : objectif performance

En interne, les employés sont parfois confrontés à d’autres obstacles comme la méconnaissance de l’entreprise, de ses forces, de ses faiblesses. Pour limiter les coûts et éviter de perdre du temps, l’entreprise doit tenter d’établir une démarche « sur mesure », simple, originale et adaptée.

… et de nombreux bénéfices à engranger

Benoît Charpentier

© SP38

ENTREPRISE 2R DAUPHINÉ À SAINT-MARTIN-D’HÈRES (ISÈRE)

« Une démarche qualité implique un investissement collectif très important » « Contrairement à la certification RGE

(Reconnu garant de l’environnement) qui permet d’identifier un professionnel qualifié en matière de travaux de rénovation énergétique et qui est aujourd’hui indispensable, la mise en place d’une démarche RSE (Responsabilité sociétale des entreprises) découle d’une volonté propre à chaque entreprise. 2R Dauphiné a voulu s’y inscrire afin, notamment, d’optimiser son organisation. Mettre en place une démarche qualité prend du temps et implique un investissement collectif très important, ce qui n’est pas forcément évident quand on travaille à flux tendu, comme c’est le cas de nombreuses PME en France, dont la nôtre. Pour trouver le juste équilibre et y consacrer le temps nécessaire, nous avons fait appel à un conseil extérieur spécialisé qui a identifié les points faibles de l’entreprise et établi ensuite un plan d’action qualité réalisé via une démarche participative associant l’ensemble du personnel. Cela va nous conduire à réfléchir sur l’intégration des aspects environnementaux dans notre métier et à faire avancer l’entreprise dans sa démarche de responsabilité sociétale. Mes salariés et moi-même sommes parfois amenés à rencontrer d’autres entrepreneurs qui ont fait le même choix mais qui évoluent dans des métiers différents afin de partager nos expériences respectives. Une démarche qualité peut, à terme, devenir un atout commercial. Nous n’avons pas souhaité engager l’entreprise dans cette voie pour l’image qu’elle allait renvoyer mais plutôt pour améliorer notre mode de fonctionnement en interne. Nous sommes persuadés que l’effort consenti en termes de temps sera très vite bénéfique pour l’ensemble de l’entreprise. »

30 l Reflets & Nuances JUILLET 2015

La mise en place d’une démarche qualité découle avant tout de la volonté d’instituer un nouvel état d’esprit dans l’entreprise, partagé par tout le personnel. A ce titre, la réussite du projet tient en grande partie à la communication qui en est faite. « Pour que la mise en place d’une démarche qualité soit bénéfique à l’entreprise, il faut que l’ensemble du dispositif soit clair et compris de tous, que le personnel soit formé aux nouvelles tâches qui leur seront demandées et que leurs conditions de travail soient analysées et si nécessaire améliorées », détaille l’expert. Sur un plan purement économique, une démarche qualité crée bien souvent un cercle vertueux. L’entreprise commence par se démarquer de la concurrence, fidélise ses clients. Et réduit ses coûts occasionnés par les reprises, en limitant le nombre de réserves. Elle gère alors parfaitement la qualité de sa production. Résultat, à mesure que les réclamations clients diminuent, le taux de satisfaction va croissant. Sur le plan commercial, la qualité est synonyme d’une meilleure image de marque, ce qui a pour effet d’attirer de nouveaux clients toujours en quête d’une entreprise de référence. Enfin, une entreprise certifiée s’engage à mettre en valeur le travail du personnel et favorise du coup l’accomplissement de soi. Une stratégie gagnantgagnant car si les employés sont motivés, la productivité a plus de chances de repartir à la hausse.

La qualité annihile les risques de non-qualité Qui dit qualité, dit non-qualité. Difficilement perceptible à première vue, celle-ci possède également un coût. Parfois suffisamment élevé pour grever le chiffre d’affaires. Car il s’avère en effet plus onéreux de corriger les défauts ou les erreurs que de « bien faire » dès le départ. « Il est primordial d’identifier très vite les points négatifs, tout ce qui affecte l’entreprise sous peine d’être fortement pénalisé financièrement », prévient Marc Le Cun. Les conséquences pécuniaires d’une non-qualité sont généralement détectées tardivement. Exemple : une mauvaise mise en œuvre ou une erreur dans le choix du coloris par exemple impactera le prix de revient du chantier de façon négative. Aussi, les dommages collatéraux seront moins importants si la malfaçon est repérée en cours de travaux. Un chantier qui fait l’objet de réserves importantes charrie avec lui son lot de tracasseries : insatisfaction du maître d’œuvre et du maître d’ouvrage, reprise des réserves, situation retardée… et au final, réception repoussée. L’addition est lourde ! n


SAGA

TA R K E T T

De Monestier-de-Clermont au marché mondial Né de la fusion entre Sommer et Allibert, puis de Tarkett avec Sommer-Allibert, le Groupe Tarkett puise ses racines, il y a près de 130 ans, dans la détermination et l’esprit d’innovation de deux entrepreneurs français, qui sont à cette époque à la tête de modestes fabriques de province. Un siècle plus tard le groupe familial est devenu un des leaders mondiaux des revêtements de sol.

M

onestier-de-Clermont, un petit village de 700 habitants à l’aube de la première guerre mondiale. Agé d’une vingtaine d’années Joseph Allibert crée avec son cousin son entreprise de semelles intérieures pour les chaussures, en paille pour l’été et en laine pour l’hiver. « Je me souviens encore des semelles intérieures que je portais, en paille pour l’été, que mon grandpère fabriquait », confie Didier Deconinck, aujourd’hui Président du Conseil de surveillance de Tarkett. Envoyé sur le front en 1915, Joseph ouvre à son retour son propre atelier, son cousin lui, va créer ce qui deviendra ensuite le célèbre fabricant de doudounes Moncler.

Entre les deux guerres l’entreprise va faire travailler jusqu’à 130 personnes qui fabriquent 300 000 semelles par mois, distribuées dans toute l’Europe et les colonies françaises.

Sommer, spécialiste du feutre Parallèlement, dans les Ardennes se développe une florissante entreprise spécialisée dans la fabrication du feutre. Fondée à Mouzon en 1880 par Alfred Sommer, un teinturier venu de Meurthe-et-Moselle, elle se spécialise rapidement dans les thibaudes qui doublent l’épaisseur des tapis, les tapis feutrés et les chaussons. La première guerre mondiale a failli mettre un point final à cette réussite avec la destruction de la manufacture quelques

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JUILLET 2015 Reflets & Nuances l 31


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SAGA

SAGA TARKETT

LE S DATE S C LÉ S DE LA SAGA TARKETT

1880

Joseph Allibert se lance dans la fabrication de semelles intérieures

La manufacture de Mouzon à la belle époque

1912

années

1950

Invention du Tapiflex (revêtement de sol) par François Sommer

Naissance de la manufacture de feutre d’Alfred Sommer à Mouzon

Allibert entame sa spécialisation dans les fabrications plastiques

1953 décembre

1971

Naissance du groupe Sommer Allibert Incendiée en 1918, l’usine Sommer sera reconstruite par Roger, le fils du fondateur

Début de la conquête américaine

1986

1997

Le Groupe change de nom pour Tarkett

2003

2007 Introduction en bourse à Paris (Euronext) Famille Deconinck actionnaire majoritaire

Fusion de la branche revêtement de sols de Sommer Allibert avec la société d’origine suédoise Tarkett

2013

Actionnariat 50/50 Famille Deconinck et le fonds d’investissement KKR Production de revêtements de sol en vinyle aux USA dans les années 50

La publicité s’en donne à cœur joie pour vanter les vertus de la thibaude feutrée dans les années 30 32 l Reflets & Nuances JUILLET 2015


SAGA TARKETT

Francois Sommer

Joseph Allibert

jours avant l’Armistice et la mort d’Alfred Sommer en 1917, après avoir été détenue par les Allemands. Roger, le fils d’Alfred reconstruit patiemment l’usine dont les premières pièces sortiront en 1922. Durant les années 30, la société Sommer fabrique 60 % du feutre consommé en France. Elle est implantée sur un site de 35 000 m2 qui compte plus d’une vingtaine de bâtiments.

L’essor d’après-guerre La guerre est une période cruciale pour ces deux entreprises. Arrivé à Monestier-de-Clermont par les hasards de la guerre, le jeune Bernard Deconinck devient le gendre de Joseph Allibert. Il va progressivement prendre la tête de l’entreprise, à seulement 23 ans et sans aucune expérience industrielle. Il diversifie la production et l’oriente vers la fabrication d’objets en plastique : du chausse-pied des années 50 aux armoires pour salle de bain en passant par les pièces pour l’industrie automobile qui représenteront une part importante du chiffre d’affaires à la fin des années 60. Il ouvre de nouvelles usines d’abord à Grenoble puis à Méru au nord de Paris, rachète une entreprise spécialisée dans les bacs de manutention et les casiers à bouteilles à Gaillon et développe même une filiale à Francfort, en Allemagne. Pilote de chasse, résistant et Compagnon de la Libération, c’est François Sommer, fils de Roger qui va diriger l’entreprise avec son frère Pierre après la guerre. En 1953 il a l’idée d’un revêtement innovant qui marie plastique et feutre : Tapiflex, un tapis à surface de plastique appliqué sur un envers en feutre aiguilleté. Cette invention marquera le début d’un nouvel essor pour Sommer, qui va tripler son chiffre d’affaires en vingt ans grâce à ses revêtements de sol. A la fin des années 60 le groupe Sommer emploie 6 500 personnes, dont 5 200 en France, et compte 26 filiales dont 17 à l’étranger.

L’humain au cœur de Sommer Allibert

SOMMER, PIONNIER DU DÉVELOPPEMENT DURABLE ET DE LA PARTICIPATION DES SALARIÉS

En 1971, par l’intermédiaire d’un banquier, Sommer propose à Allibert de s’associer. « Mon Pionnier dans père était réticent au début, l’intéressement des salariés, François Sommer en a fait raconte Didier Deconink. la promotion vis-à-vis des François Sommer a insisté et a pouvoirs publics dès les demandé à le rencontrer. Sans années 60. C’est même auprès du général de Gaulle héritier et malade, il souhaitait qu’il défend ardemment les assurer une succession capitavertus de la participation. Chez Sommer, cette listique et managériale. Les deux conviction va trouver très hommes partageaient tous les rapidement une illustration : deux des valeurs communes, l’intéressement va jusqu’à constituer 4,5 mois de notamment l’esprit d’équipe salaire en 1964. et le goût d’entreprendre. Ils venaient de petites entreprises de province qui s’étaient toutes les deux imposées dans leur domaine. Mon père a donc été touché par la demande de François Sommer et a accepté cette mission. C’est ce contact humain qui a donné naissance à Sommer Allibert. » L’accord est conclu fin 1971, François Sommer décèdera un an plus tard en laissant Bernard Deconinck à la tête de l’entreprise. Le Groupe va très vite se concentrer sur l’activité plastique et la production de revêtements de sol, de meubles, de pièces de voiture mais aussi de bacs de manutention et d’emballages de cosmétiques. Sommer Allibert connaît une croissance fulgurante et va tripler de taille entre 1972 et 1985. Il partira à la conquête de l’Europe, puis de l’Asie et du continent nord-américain, en prenant une participation dans une société canadienne de revêtement de sol en 1986, Domco. Huit ans plus tard cette société rejoindra le giron de Tarkett. D’acquisition en acquisition le Groupe renforce ainsi sa position sur le marché nord-américain. >>>

JUILLET 2015 Reflets & Nuances l 33


SAGA

TARKETT E N C H I FFRE S

2,4

milliards d’euros de chiffre d’affaires

12 000

collaborateurs dans le monde

en 2014

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1,3

million de m2 de revêtements de sol vendu chaque jour

100

pays où se déroulent les ventes

34

sites industriels dans le monde

La fusion avec Tarkett

Une stratégie actionnariale familiale

Dans les années 90 le Groupe recentre progressivement son activité autour des revêtements de sol. Sa branche revêtements de sol fusionne avec la société germanosuédoise Tarkett en 1997. Tarkett Sommer devient alors le leader du secteur en Europe et le deuxième aux Etats-Unis. En 2000, l’entreprise cède sa filiale automobile et devient Tarkett en 2003. Ce choix stratégique permet de regrouper toute l’activité sous un seul nom et de bénéficier de cette marque mondialement connue pour continuer à se développer à l’international. Mais alors que reste-t-il de l’esprit d’entreprise qui animait à l’époque Alfred Sommer et Joseph Allibert, dans leurs petites villes de Mouzon et de Monestier-de-Clermont ? « Leurs valeurs sont toujours présentes dans le groupe et leur sens de l’entrepreneuriat continue à guider notre travail, affirme Didier Deconinck. De François Sommer nous gardons aussi le respect de l’environnement. Il était un chasseur, un vrai, respectueux de la nature, des animaux sauvages et conscient avant l’heure de l’importance du développement durable. » Une politique aujourd’hui revendiquée par le Groupe comme un pilier de croissance.

En 2007 le capital de Tarkett est réparti à parts égales entre la famille Deconinck et le fonds d’investissement KKR (Kohlberg Kravis and Roberts). Déjà présent dans les pays de l’Est (dont Russie, Ukraine, Kazakhstan), ainsi que dans les terrains de sports en gazon synthétique, le Groupe poursuit alors sa stratégie de conquête, et multiplie les nouvelles acquisitions : 19 entre 2007 et 2015, dont la dernière dans les moquettes en Europe (Desso). Aujourd’hui Tarkett est côté à la Bourse de Paris, la famille Deconinck reste l’actionnaire majoritaire et la relève semble assurée. « Tarkett est une affaire de famille, rappelle Didier Deconinck. Je fais partie de la 3e génération et la 4e se prépare à assurer cette continuité, en se formant à la fois sur les produits et les métiers mais aussi sur la connaissance de l’entreprise et des équipes qui y travaillent. Le travail de l’actionnaire est de partager une vision et des valeurs avec le management, d’assurer de manière durable la réalisation des projets de l’entreprise, tout en permettant à son personnel de développer ses talents. n

n © Crédits photos : photothèque TARKETT

34 l Reflets & Nuances JUILLET 2015

Le livre Monestier-de-Clermont terre d’entrepreneurs, réalisé grâce au soutien d’Eric Deconinck et rédigé par Bernard Freydier, retrace l’histoire de deux entreprises : Allibert, devenue Tarkett et Moncler, toutes deux issues du même village.


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© BAFFY

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TECHNIQUE

Un seul interlocuteur pour relooker 1093 chambres À Disneyland Paris (77), l’hôtel New Port Bay Club s’offre une beauté. Un chantier assuré par l’entreprise Baffy avec un management de projet spécifique eu égard au site et à son ampleur.

P

lus de 1 000 chambres réparties sur 29 000 m2 hors couloirs qui euxmêmes courent sur 7 kilomètres ; 15 suites, 23 chambres réservées aux personnes à mobilité réduite. Du côté des matériaux, ce chantier de rénovation de l’hôtel New Port Bay Club représente 220 palettes de BA 13, 13 000 m2 de carrelage, 100 tonnes de ragréage, 13 000 rouleaux de papiers peints… Il n’y a pas de doute. À la lecture de ces chiffres faramineux, nous sommes bien dans les murs d’un géant américain, en plein cœur du parc de Disneyland Paris. « Nous sommes entrés chez eux en 2012, se souvient Laurent Baffy, directeur technique de l’entreprise éponyme à Dijon (21). À cette époque, nous avions rénové intégralement les 700 chambres de l’hôtel Santa Fe, hors lots électricité et aménagement qui sont propres au parc de Disneyland Paris ». Ce premier chantier d’envergure avait été réalisé en 10 mois. Et a permis de séduire ce maître d’ouvrage très exigeant. « Il est particulièrement à cheval sur la qualité. Ainsi avant la réception des travaux, nous dressons notre propre liste de réserves en amont, car

36 l Reflets & Nuances JUILLET 2015

elle est ensuite effectuée par les équipes travaux de Disneyland Paris, puis par la décoratrice, et enfin par la gouvernante générale».

Une vigilance accrue sur les possibles dérives de planning Bien sûr, pour suivre un chantier de cette ampleur, l’organisation est une composante fondamentale. « Entre 50 et 60 personnes sont présentes de manière constante pour assurer le chantier et elles sont 80 à 90 en périodes de pic », chiffre le dirigeant. Compagnons issus de différentes entreprises « avec lesquelles nous avons créé des partenariats au fil des années, l’encadrement, en revanche, est assuré par cinq personnes de chez Baffy, dont des conducteurs de travaux et chefs de chantier expérimentés. Ce sont eux qui gèrent les difficultés de planning, le suivi et le pointage hebdomadaire avec une vigilance accrue face à d’éventuelles dérives ». La logistique est aussi une composante particulière pour cet hôtel New Port Bay Club. Moquette spécifiquement imprimée pour Disneyland Paris, carrelage ou papiers peints


Laurent Baffy répondant aux souhaits précis de ce maître d’ouvrage, « il commande ses propres matériaux qui sont ensuite livrés là où nous sommes installés, sur une base vide du parc de Disneyland Paris. Nous les stockons dans neuf containers et en gérons ensuite l’approvisionnement de manière constante ». Reste à la charge de l’entreprise Baffy de commander les plaques de plâtre, ou encore cette peinture (Evolutex satin, Premior de Seigneurie) qui présente l’avantage d’une faible odeur, et de se décliner dans les teintes très vives souhaitées par le client.

Discrétion et management de projet assurés Pour rénover en site occupé ces 1 093 chambres de l’hôtel New Port Bay Club, hors électricité et aménagement, l’entreprise Baffy est intervenue en deux phases. Avec une organisation particulière et propre à Disneyland Paris, « qui est intelligente, relève Laurent Baffy. Du coup, elle nous permet de réaliser les travaux de rénovation sans générer de nuisances vis-à-vis des clients de l’hôtel, tant du point de vue du passage que des bruits d’impact qui auraient pu être transmis si la découpe avait été horizontale ». En effet, Disneyland Paris a scindé l’hôtel en deux parties mais verticalement. « Il a été également prévu pour nos équipes des cheminements spéciaux, et des entrées - contrôlées par des gardes - qui nous sont dédiées. Ainsi, nous ne sommes pas mêlés aux clients de l’hôtel ». Maintenant que la première phase de 586 chambres, du premier au huitième étage, est terminée, l’entreprise Baffy bascule ses équipes sur l’autre tranche de 507 chambres. Pour le directeur technique, le plus compliqué sur ce chantier pharaonique, « c’est l’organisation du planning en raison de sa taille et de son rythme. 550 chambres environ sur 10 mois, à une fréquence de 22 jours travaillés par mois représente trois chambres par jour sur deux ans. Ce planning demande une organisation militaire et tout autant de coordination ». D’autant que dans une logique d’interlocuteur unique, outre la qualité, et les délais, le management de ce projet comporte un autre enjeu : « celui de l’optimisation des coûts, puisque nous nous sommes engagés sur un montant global de travaux à travaux égaux », informe Laurent Baffy. Cette enveloppe ferme et non révisable sécurise le maître d’ouvrage puisque les travaux de l’hôtel New Port Bay Club se sont étalés sur deux ans, avec une livraison prévue pour septembre 2015.

© BAFFY

DIRECTEUR TECHNIQUE DE BAFFY SAS À DIJON (21)

La notion d’interlocuteur unique pour valeur ajoutée Au sein de l’entreprise Baffy, la notion d’interlocuteur unique est maîtrisée depuis longtemps. « Il y a environ une quinzaine d’années, nous avons diversifié nos activités de plâtrerie, peinture, revêtements de sol et ravalements de façade en nous lançant notamment comme entreprise tous corps d’état. Nous avions répondu ainsi à une demande de notre premier client en hôtellerie qui était un Formule 1», se souvient Laurent Baffy. C’est à cette occasion que l’entreprise familiale identifie ce besoin d’interlocuteur unique. « Il est fortement exprimé dans ce secteur de l’hôtellerie. Au-delà du fait de s’adresser à une seule et même entreprise, ces maîtres d’ouvrage apprécient aussi que nous leur apportions la garantie d’un prix et d’un délai, sans ambigüité dans la prestation ». Cette stratégie est devenue « une véritable force pour notre entreprise et nous la mettons complétement en avant ». Mais il a fallu néanmoins quelques adaptations. « Nous avons formé nos chefs de chantier et conducteurs de travaux à ce secteur particulier de l’hôtellerie ». Car il n’était pas question non plus de devenir une société boîte aux lettres. Depuis, l’entreprise Baffy est référencée au sein du groupe Accor, entre autres, et a poussé la porte d’un autre groupe tout aussi exigeant à l’image de Disneyland Paris. Résultat : l’entreprise familiale créée par le grand-père de Laurent en 1931 est devenue un spécialiste reconnu de la rénovation dans l’hôtellerie.

JUILLET 2015 Reflets & Nuances l 37


© ETANCO

TECHNIQUE

© SMIGET

ITE : les moyens de bien fixer l’isolant L’augmentation de l’épaisseur des isolants implique de nouvelles contraintes pour les systèmes de fixation. Lesquels sont soumis à des charges plus importantes. Les fabricants revoient donc leurs gammes pour intégrer cette problématique.

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ans un système d’isolation thermique par l’extérieur (ITE), la fixation de l’isolant est un préalable à la réussite de l’ouvrage final. Son choix dépend de nombreux paramètres : construction neuve ou rénovation, nature du support, nature de l’isolant et son épaisseur, mais aussi de l’environnement dans lequel est situé le bâtiment : zone de vent, zone sismique... Autant d’éléments à prendre en compte dans la sélection de la fixation pour éviter les désordres, tels que les spectres ou l’affaissement des façades. Dans le neuf, aucune fixation n’est imposée, exception faite pour les isolants souples et semi-rigides dédiés aux façades bardées et le polystyrène graphité qui peut subir des variations dimensionnelles. En rénovation, l’isolant est obligatoirement fixé mécaniquement. Si la fixation des isolants rigides est réalisée par collage, l’ajout d’un chevillage est nécessaire pour reprendre les efforts de contrainte au vent que subit le système.

étude préalable de reconnaissance du support puis éventuellement par des essais. Dans la légion de matériaux structurels, il est donc important de définir le type de support (béton, bois, briques...) et s’il s’agit d’une maçonnerie pleine ou creuse. Dans le cadre d’une Etics, la cheville doit posséder un agrément technique européen et être mise en œuvre selon le DTA du système conforme au guide ETAG 014, qui distingue les différentes catégories de matériaux par une lettre : A pour le béton, B pour la maçonnerie pleine, C pour la maçonnerie creuse ou perforée, D pour le béton à granulats et E pour le béton cellulaire. Les essais d’arrachement, eux, sont à réaliser conformément aux « Recommandations à l’usage des professionnels de la construction pour la réalisation d’essais chevilles sur site », établi par le Cisma. Plus le support est résistant, plus la capacité de charge d’une cheville sera importante.

Nature du support

Une gamme de fixations variée

Le choix du type d’isolant et de sa fixation exige une parfaite connaissance du support. Problématique qui a priori ne se pose pas dans le neuf. En rénovation, il est, en revanche, nécessaire d’en passer par une

Côté produit, il existe toute une panoplie de systèmes de fixation. Par exemple des chevilles à expansion constituées, comme leur nom l’indique, d’une partie qui s’expanse et se plaque contre le support. On parle

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© INTER FAÇADES

SAMIA DUVERNAY,

ENTREPRISE INTER FAÇADES À HERBLAY (95)

« Nous recourons à un procédé de fixation par thermo-chevillage » « Par principe, nous utilisons toujours des fixations de dernière génération pour apporter le maximum de performance et de qualité à nos clients. Depuis un peu plus de cinq ans, nous recourons à un procédé de fixation par thermo-chevillage. Ces fixations sont proposées par notre fournisseur avec son procédé d’isolation par l’extérieur. C’est un peu plus onéreux, le procédé requiert plusieurs opérations et l’utilisation d’accessoires spécifiques, mais la performance est au rendez-vous. D’autant plus que l’épaisseur des isolants augmente. Avec ce type de fixations, les risques de glissement de l’isolant dans le temps sont réduits et les risques de fissuration de l’isolation limités ».

alors de système calé-chevillé. Tenue par frottement ou friction, la cheville résiste ainsi aux charges de traction. Important car la mise en œuvre d’un enduit mince sur isolant entraîne une forte sollicitation des fixations, d’où l’utilisation d’un clou d’expansion. Alors que pour une façade ventilée isolée avec une laine minérale, il s’agit juste de maintenir l’isolant en place. Autre option : la technique du clouage qui ne nécessite aucun prépercement du support et de l’isolant. Cette méthode s’applique avec tout type d’isolant et support en béton ou parpaing plein, mais ne peut être utilisée sur un support en brique ou du carrelage. Les chevilles d’expansion se divisent en deux familles : celle à frapper et celle à visser, ces dernières assurant une meilleure tenue. Les chevilles à frapper sont en métal ou plastique, tandis que celles à visser n’existent qu’en métal. Pour une ITE sur un béton de bonne qualité dans un environnement ne subissant pas de grosses intempéries, la cheville à frapper convient bien. Pour une maçonnerie un peu douteuse, il est préférable d’utiliser l’option à visser. Ce sont la classe de la cheville et l’exposition au vent qui déterminent le nombre de chevilles à installer au mètre carré. Les chevilles varient ensuite en fonction du type de montage sélectionné. Deux types de mise en place sont possibles : le montage à fleur consiste à enfoncer la cheville jusqu’à atteindre la surface de l’isolant ; le montage à cœur fait pénétrer la cheville dans l’isolant à une profondeur de 15 mm. La rosace de la cheville étant ensuite recouverte par une rondelle isolante. Avantages : moins de pont thermique mais surtout

une homogénéité de la surface qui évite les risques de spectres de condensation. L’apparition de spectres sur la façade étant générée par une différence de conductivité thermique entre l’isolant et la fixation.

Des isolants plus épais De nouvelles contraintes apparaissent avec l’augmentation de l’épaisseur des isolants qui va de pair avec le renforcement de la réglementation thermique. Les chevilles doivent alors être plus longues et plus rigides pour ne pas fléchir au montage. Il existe aussi des contraintes sur le diamètre et la longueur de la cheville : plus la cheville est longue, plus son diamètre est important. Ainsi des clous à frapper d’un diamètre de 10 mm peuvent fixer des isolants de 215 mm d’épaisseur. Dans le cas d’un isolant souple sous bardage, l’isolant est souvent doublé. Dans ce cas, chaque couche doit être fixée et les chevilles doivent donc avoir deux longueurs différentes.

Sécurité incendie et zone sismique L’IT (Instruction technique) 249 impose pour les ERP (Établissements recevant du public) la mise en œuvre d’une bande filante en laine minérale de 20 cm de hauteur tous les deux niveaux, pour limiter la propagation du feu en cas d’incendie. La fixation de cette bande doit obligatoirement être réalisée par des chevilles avec clou d’expansion en métal et non en plastique. Quant aux zones sismiques, le Cahier du CSTB 3699 V3 impose la fixation des isolants avec au minimum 5 chevilles à clou métallique au mètre carré et la fixation de l’armature au support. Pour un système dont la masse surfacique est comprise entre 25 et 35 kg/m², l’utilisation de fixations à expansion métalliques de classe de résistance 1, 2, 3 ou 4 (≥ 750N) est obligatoire. Si la masse surfacique du système est supérieure ou égale à 35 kg/m², une justification au cas par cas doit être fournie.

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Un meilleur résultat plus vite ? Suivez les billes jaunes ! Pour optimiser votre professionnalisme tout en améliorant la rentabilité de vos chantiers d’ITE, vous pouvez, une nouvelle fois, compter sur le savoir-faire et la capacité d’innovation de Sto. Fabriqué près de Montargis, sur le nouveau site ultramoderne du groupe Sto dédié à la production d’isolants PSE, le Sto-Panneau Isolant Top31 fait entrer la précision de l’horlogerie dans l’univers des isolants. Immédiatement reconnaissable à ses billes jaunes brevetées, les InnoPearls®, il confirme sur chantier la fiabilité d’un système d’ITE 100 % Sto. En conjuguant calibrage et planéité des panneaux parfaitement maîtrisés, tolérances minimales et procédés de fabrication exclusifs, garants d’une stabilité et d’une résistance exceptionnelles, le Sto Panneau Isolant Top31 redéfinit les critères d’excellence des isolants polystyrène. Le résultat : une pose facilitée, un gain de temps substantiel lors du ponçage et un résultat irréprochable, en particulier en ITE sous enduit mince. Pour en savoir plus : www.sto.fr


TECHNIQUE

A Versailles, quartier Saint-Louis à proximité du Potager du roi, un immeuble des années 1970 a été intégralement réhabilité avec ITE, modénatures et enduit à la chaux pour s’intégrer au secteur sauvegardé.

© STO

ITE et modénature, c’est possible Avec l’isolation thermique par l’extérieur (ITE) sous enduit, on pouvait craindre de voir disparaître les reliefs, modénatures et autres décors en façade. Il n’en est rien ; il est possible aujourd’hui de concilier ITE et décorations de façade avec des éléments préfabriqués légers, qui ne sont d’ailleurs par réservés à l’ITE.

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es modénatures, corniches, bandeaux, clés de voûte, pierres de bossage, consoles, frontons, encadrements de fenêtre et de portes ou encore nez d’appui faisaient la fierté, jusqu’il y a peu, des façades des immeubles dits de caractère. En pierre ou en plâtre, ces traitements ornementaux, outre la décoration et l’affirmation d’un style architectural, avaient pour utilité la protection des façades contre les infiltrations et le ruissellement des eaux de pluie. Pourquoi en parler au passé ? Parce qu’avec le développement de l’isolation thermique par l’extérieur (ITE), se pose la question de leur maintien. En effet, l’ITE s’accommode mal des « accidents » de façade. Une véritable problématique lors des opérations de rénovation thermique des immeubles de centre-ville.

bâtiment dans son environnement urbain, mais aussi d’apporter des motifs originaux sur les constructions contemporaines. Ces éléments sont fabriqués avec des matériaux légers et résistants, comme le polystyrène expansé à haute densité, le polyuréthane ou des microbilles de verre expansées issues de verre recyclé. Lesquels, pour davantage de pérennité, peuvent être renforcés en surface à l’aide d’un matériau composite et recouverts d’un sable de silice à la granulométrie plus ou moins importante en finition. Intéressant pour le maître d’ouvrage et les architectes : la possibilité de réaliser des décors sur mesure à partir du dessin original. Dans ce cas, il est indispensable d’en passer par une étude de faisabilité réalisée sur la base d’un relevé précis, côtes horizontales et verticales, accompagné d’un quantitatif.

Matériaux légers et résistants

Supplément d’isolation

Conscients que cela pouvait être un frein au développement des systèmes d’ITE, les industriels du secteur ont développé, en complément de leur offre standard, des éléments de décors ou des enduits permettant des jeux de texture, de matière ou encore de couleurs. Résultat : il est tout à fait possible de reproduire des éléments architecturaux existants sur les façades anciennes rénovées, d’intégrer un

Outre leur aspect décoratif, ces modénatures, que l’on soit en ITE ou en isolation par l’intérieur (ITI), peuvent apporter un supplément d’isolation en façade, notamment pour les encadrements de fenêtres dans le cas d’une ITE ou les ponts thermiques structurels dans le cas d’une ITI. Une étude réalisée par le CSTB pour le compte d’un fabricant (Domostyle) a montré qu’avec des appuis de fenêtre composés d’un polystyrène

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JUILLET 2015 Reflets & Nuances l 41


© CERESIT

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TECHNIQUE

ITE et modénature, c’est possible

Cette maison bruxelloise était, avant la pose d’une isolation par l’extérieur, de couleur blanche avec un parement en briques. Elle a été habillée d’un enduit imitation brique sur le pignon et imitation bois obtenu au moyen d’une matrice.

expansé d’une densité de 60 kg/m3, qui affichent un lambda de 0,033 W/mK ou des nez d’appui fabriqués à partir d’un polystyrène expansé d’une densité de 24 kg/m3 avec un lambda de 0.037 W/mK, il est possible, selon l’épaisseur de l’isolant, de diminuer la valeur du pont thermique de liaison des tableaux de fenêtre jusqu’à 91%. La même étude a révélé qu’avec une paroi classique composée de 18 cm de béton, de 10 cm d’isolant, de 1 cm de plâtre et d’un plancher intermédiaire en béton de 20 cm d’épaisseur, la fixation d’un bandeau d’isolant de 15 cm d’épaisseur, mis en place sur la paroi côté extérieur au droit du plancher intermédiaire, diminue le pont thermique de liaison de l’ordre de 20 à 25%. Ils se posent en fin de chantier sur un enduit déjà armé par double encollage, avant la mise en peinture de l’ensemble de la façade. Pour les éléments de grande longueur et de grande largeur (au-delà de 70 mm), les fixations sont effectuées à l’aide d’un profilé de fixation ou d’une tige filetée scellée chimiquement dans le support. Un cordon de mastic d’étanchéité sur le pourtour de la modénature termine la mise en œuvre. Dans certaines localisations spécifiques, ils sont protégés en tête par des bavettes ou des couvertines.

Enduits décors Si les modénatures permettent de produire ou reproduire des éléments en relief, les enduits apportent également leur part dans la création de décors ou de relief en façades sous ITE ou non. Là encore, les fabricants proposent une offre diversifiée avec des produits structurés et colorés. Avec l’aide de pochoirs ou de matrices, ces derniers prennent l’apparence de briques, de moellons, ou autres styles de parement en pierre, jusqu’à des imitations de bardages bois. Pour ces derniers, c’est une matrice qui reprend les nervures du bois, sur laquelle a été déposée une couche d’agent anti-adhésif qui est pressée au rouleau sur l’enduit puis retirée. La peinture de finition à effet bois désiré est ensuite pulvérisée ou appliquée au rouleau. Plus simplement, des effets peuvent être obtenus via des pochoirs.

42 l Reflets & Nuances JUILLET 2015

ITE et patrimoine historique Pas simple de concilier le patrimoine historique et la nécessaire rénovation énergétique du parc immobilier. Pour rapprocher les points de vue, les Architectes des bâtiments de France ont mis en place le projet ENRABF. Lequel a pour vocation de permettre la rénovation d’édifices à forte valeur patrimoniale, tout en conservant leurs caractéristiques. Ils ont ainsi défini quatre types de biens immobiliers et proposent, pour chacun d’entre eux, des solutions techniques : q Monuments historiques : l’ITE est interdite. q Bâtiments à valeur patrimoniale importante (parfois classés) : l’ITE est à éviter sauf si la rénovation des enduits est réalisée avec des mortiers isolants chaux/chanvre. q Bâtiments à valeur patrimoniale classique aux abords d’un monument historique, d’un secteur sauvegardé ou en ZPPAUP (Zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager) : l’ITE est autorisée à condition que l’isolant et le sous-enduit soient recouverts d’un enduit traditionnel à la chaux. Elle est aussi autorisée sur les pignons à condition de préserver une cohérence architecturale. q Bâtiments sans valeur patrimoniale particulière aux abords d’un monument historique, d’un secteur sauvegardé ou en ZPPAUP : l’ITE est possible sous réserve d’une cohérence architecturale des liaisons et des couleurs. Si la modénature de façade ne présente pas d’intérêt patrimonial, plusieurs techniques sont proposées : l’ajout d’un enduit extérieur de 5 cm isolant et perméable à la vapeur d’eau (chaux/chanvre, paille/ terre...), l’ajout de panneaux isolants perméables à la vapeur d’eau (10 à 20 cm de type laine de bois) protégés par un bardage ventilé ou un enduit respirant.


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TECHNIQUE

Un sacré savoir-faire Construit en béton armé en 1903 par les architectes Auguste et Gustave Perret, aujourd’hui inscrit au patrimoine des Monuments historiques, l’immeuble situé rue Benjamin Franklin à Paris a fait l’objet d’une rénovation inédite avec le remplacement à l’identique de carreaux de grès flammés et de briques de verre ornant la façade. Ce chantier a obtenu le Prix du savoirfaire dans le cadre du Grand prix peinture et finition, organisé par le GPPF1.

u 25 rue Benjamin Franklin, à Paris, cet immeuble atypique n’en finit pas d’arrêter les passants. Si aujourd’hui seule sa façade attire le regard, cet ouvrage était novateur pour son époque car entièrement bâti en béton armé selon le système mis au point par François Hennebique. L’absence de murs porteurs permet d’y voir la naissance du «plan libre». L’immeuble se caractérise en façade par deux bow-windows sans console et par un revêtement de motifs floraux de grès flammés, inspirés de l’Art nouveau et réalisés par le céramiste architectural Alexandre Bigot. L’immeuble a été construit en 1903 et si, depuis sa construction, il a fait l’objet de ravalements, les travaux qui ont eu lieu de juin 2014 à avril 2015 étaient inédits puisqu’il s’agissait de rénover et remplacer les carreaux de grès flammés d’Alexandre Bigot et les briques de verre qui décoraient les façades, par ailleurs inscrites à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques. Une collaboration étroite s’est mise en place entre tous les acteurs et une concertation avec l’architecte des bâtiments de France, Sophie Hyafil, et l’architecte DPLG du chantier

Robert Marnez. Les travaux ont été réalisés par l’entreprise Séguin-Lévy, basée à Saint-Maurice (94).

Des artisans céramistes « Nous avons commencé par un lavage des surfaces. J’ai utilisé un produit Licef, Soluroc, car ils sont bien placés pour ce type de travaux. Il fallait un nettoyant qui respecte bien l’émail », raconte Marc Rieutord, responsable du département Ravalement de l’entreprise Séguin-Lévy. « Ensuite, nous avons répertorié, avec le céramiste retenu, toutes les pièces à remplacer. De nombreuses pièces étaient cassées ou abîmées, par des perçages par exemple. Nous avons compté plus d’une centaine de pièces à refaire, des toutes petites comme des grosses situées au pourtour des baies. Ensuite, le céramiste a réalisé des empreintes pour la fabrication des moules. » Les nouvelles pièces, fabriquées par les artisans céramistes Yves Jusselin (Carrelages de la Bussière) et Tony Lecoutre (entreprise Fauvel), étaient livrées chaque semaine. « Elles sont en céramique émaillée. La difficulté est de retrouver lors de la cuisson de l’émaillage, les couleurs d’origine de chaque pièce. Nous

1Groupement des professionnels de la peinture et de la finition - FFB Grand Paris

©DR

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Plus d’une centaine de pièces des motifs floraux originaux étaient cassées ou abîmées.

FICHE CHANTIER MAÎTRE D’OUVRAGE >

Copropriété privée MAÎTRE D’ŒUVRE > Sophie Hyafil,

architecte des bâtiments de France au service départemental de l’architecture et du patrimoine de Paris & Robert Marnez, architecte ENTREPRISE > Séguin-Lévy (94) PRODUITS > Licef CÉRAMISTES > Carrelages

de la Bussière et Fauvel DURÉE DES TRAVAUX >

Juin 2014-Avril 2015

>>> JUILLET 2015 Reflets & Nuances l 45


TECHNIQUE

DOCUMENTS

RAGE

©DR

Règles de l’Art Grenelle Environnement 2012

Des briques de verre en façade

devions rester dans les limites des teintes originelles. Il nous est arrivé de refuser des pièces si elles n’avaient pas la bonne teinte. » Les éléments ont ensuite été collés sur le support à l’aide d’un mortier colle. Les joints ont également été nettoyés et refaits avec un mortier de la même teinte d’origine gris clair. « En haut des deux bow-windows, des pointes en céramique émergaient mais elles ont été cassées, poursuit Marc Rieutord. L’architecte du patrimoine a retrouvé dans une photo d’origine de l’immeuble ce qui a permis au céramiste de reconstituer la pièce cassée. »

Réfection de l’étanchéité Au dernier étage, les parties en béton apparent ont été décapées, les fers passivés et les maçonneries réparées puis repeintes. En façade, les bétons de la partie centrale entre les bow-windows et les loggias ont été décapés puis repeints. « Nous avons complètement nettoyé le bâtiment, enlevé les anciens joints en silicone par exemple ; c’était le premier gros ravalement qu’a connu l’ouvrage. » Enfin, au dernier étage, les demi-dômes souffrant d’infiltrations dues à un défaut d’étanchéité, les céramiques ont été déposées pour permettre de le traiter. « Il a fallu refaire la céramique à l’identique, en opus et cabochons ronds et les poser de la même manière que les éléments d’origine. »

46 l Reflets & Nuances JUILLET 2015

A

fin de répondre au besoin d’accompagnement des professionnels du bâtiment pour atteindre les objectifs ambitieux du Grenelle Environnement, le programme « Règles de l’Art Grenelle Environnement 2012 » (RAGE) a élaboré plusieurs documents.

Les Recommandations professionnelles RAGE sont des documents de référence, préfigurant un avant-projet NF DTU, sur une solution technique clé améliorant les performances énergétiques des bâtiments. L’UPMF a participé, depuis 2012, à l’élaboration des recommandations professionnelles suivantes : « Mise en œuvre des procédés de bardage rapporté à lame d’air ventilée-isolation thermique extérieure-neuf et rénovation » et « Procédés d’isolation thermique extérieure par enduit sur polystyrène expansé-emploi et mise en œuvre-neuf et rénovation ». Les Guides RAGE portent sur une solution technique innovante améliorant les performances énergétiques des bâtiments. Ils présentent les règles à suivre pour assurer une bonne conception, ainsi qu’une bonne mise en œuvre et réaliser une maintenance de la solution technique considérée. Les Calepins de chantier RAGE sont des mémentos destinés aux personnels de chantier, qui illustrent les bonnes pratiques d’exécution et les dispositions essentielles des Recommandations professionnelles et des Guides RAGE. Un calepin de chantier portant sur l’ITE sous enduit va paraître prochainement. Les Rapports RAGE présentent les résultats soit d’une étude conduite dans le cadre du programme, soit d’essais réalisés pour mener à bien la rédaction de Recommandations professionnelles ou de Guides. Retrouvez toutes les productions du programme RAGE http://www.reglesdelart-grenelle-environnement-2012.fr

sur

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L’évolution des règles de l’art se poursuit dans le cadre d’un nouveau programme appelé « PACTE » (programme d’action pour la qualité de la construction et la transition énergétique). Une trentaine de calepins de chantier seront produits et mis à disposition des professionnels. RECOMMANDATIONS RAGE

Vérifier la clause de votre contrat Une publication de la Commission prévention produits de l’AQC (C2P) de janvier 2015 prévoit que « l’ensemble des recommandations RAGE sont ajoutées à la liste des produits ou procédés traditionnels ». Néanmoins ce document précise que la C2P se réserve la possibilité de la mise en observation de la famille de produits ou de procédés qui présenteraient un taux de sinistralité élevé. En parallèle, la FFSA (Fédération française des sociétés d’assurances) a adopté le texte d’une nouvelle recommandation à ses sociétés adhérentes sur la définition de la notion de technique courante. Ainsi la clause de technique courante recommandée par la FFSA intègre les recommandations professionnelles du programme RAGE non mises en observation par la C2P. Si la majorité des assureurs opérant dans le secteur de la construction ont déjà intégré cette modification, chaque entreprise doit, en cas de doute, vérifier la clause de son contrat et éventuellement interroger son propre assureur. Les guides RAGE, qui concernent des techniques innovantes et bénéficiant d’un trop faible retour d’expérience, ne sont pas concernés.


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TECHNIQUE

Comme tous les matériaux utilisés dans la construction et le bâtiment, les revêtements de sol n’échappent pas à la pression environnementale exercée tant par les pouvoirs publics que par les prescripteurs et les utilisateurs. Contraints par les réglementations mais également par volontarisme, les industriels font évoluer leurs produits afin de réduire leur impact sur l’environnement. © GERFLOR

Les industriels développent des alternatives aux phtalates en utilisant des plastifiants bio-sourcés.

Quand les sols souples misent sur le développement durable

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epuis plusieurs années les fabricants de PVC s’organisent pour améliorer l’image environnementale de cette famille de revêtements de sol, que ce soit au niveau de la production ou, en amont, en travaillant sur la phase du recyclage. En effet, l’aspect écologique ne semble pas, à première vue, un argument convaincant des sols PVC. Issu de la filière pétrochimique, ce matériau de synthèse est constitué à 57 % de sel et de 43 % de dérivés du pétrole, ces derniers provenant des résidus du raffinage qui permet de transformer la matière fossile en essence lourde. En amont, les industriels du secteur développent des techniques pour limiter au maximum l’impact ultérieur des produits tout au long de leur cycle de vie, tant au cours de leur utilisation qu’au moment de leur destruction. Pour cela, il convient de prendre en compte la conception, la production elle-même et le recyclage du produit. Cela implique un travail sur le choix des matières premières afin de réduire les émissions ultérieures de COV. Il s’agit également de construire des chaînes de production qui soient de moins en moins énergivores. Les revêtements font également l’objet de traitements spécifiques qui faciliteront leur entretien et leur maintenance, en particulier en réduisant la consommation d’eau et l’utilisation de détergents. Les traitements de surface sont conçus pour offrir une résistance optimale aux produits couramment utilisés en milieu hospitalier et extrêmement tachant comme la bétadine, l’éosine ou les gels désinfectants.

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Le facteur santé Du point de vue de la composition des sols PVC, les phtalates font beaucoup parler d’eux depuis quelques temps. Ces produits chimiques dérivés de l’acide phtalique sont couramment utilisés comme plastifiants des matières plastiques auxquelles ils confèrent la souplesse souhaitée. Si certains de ces composés font l’objet de restrictions au niveau européen par la réglementation REACH comme nuisibles à la santé, les phtalates intégrés dans les sols PVC ne figurent pas dans cette catégorie. Toutefois, les industriels leaders du secteur tendent à mettre en place des solutions alternatives en utilisant des plastifiants bio-sourcés, élaborés à partir de blé, de maïs ou de plante de ricin. L’objectif est de réduire encore les émissions de COV afin d’améliorer la qualité de l’air intérieur. Sans négliger par ailleurs l’effet de communication. Il convient aussi de rappeler que la prise en compte de la santé des utilisateurs est une caractéristique fonctionnelle déjà ancienne des revêtements de sol PVC. Les produits techniques dédiés à des applications spécifiques (hospitalier, maison de retraite, enseignement) sont dotés depuis longtemps de traitements antibactériens qui empêchent le développement de micro-organismes. Avec le temps, ces traitements évoluent pour devenir moins agressifs, à l’instar de l’offre Chromatech de Forbo où des additifs naturels comme les ions d’argent se substituent à des composants chimiques qui peuvent polluer les eaux de lavage.


Moins mis en en avant mais ayant leur part dans une conception de développement durable, les gammes de couleurs des revêtements de sol ont un rôle à jouer. En effet, les coloris contribuent à réduire la consommation d’électricité liée à l’éclairage dans les espaces intérieurs. Un coloris ayant une forte capacité à réfléchir la lumière naturelle permet de réduire la consommation d’électricité de manière significative en retardant le recours à l’éclairage artificiel. La mesure du coefficient de réflexion lumineuse démontre qu’une couleur très claire dans une pièce bénéficiant d’une lumière naturelle permet de diviser par trois la consommation liée à l’éclairage par rapport à un coloris foncé.

Traiter la fin de vie L’un des dossiers importants de l’industrie du sol PVC est celui du recyclage des produits en fin de vie. Les acteurs du secteur ont rejoint l’action collective du programme européen VinylPlus en faveur du développement durable. L’objectif de cet engagement volontaire est de parvenir à traiter annuellement 800 000 tonnes de PVC en fin de vie à l’horizon 2020. Pour l’ensemble des produits PVC, 481 000 tonnes ont été recyclées en 2014, dont 61 000 tonnes pour la France. Pour les revêtements de sol proprement dits, la filière française s’est organisée dans le cadre du SFEC1, syndicat qui regroupe les industriels majeurs du marché français. Des points de collecte sont à la disposition des entreprises qui ont le choix entre la mise à disposition d’une benne dans leurs locaux ou un apport direct chez le collecteur. Une vingtaine de centres collecteurs sont aujourd’hui disponibles qui ont permis, en 2012, le recyclage de 740 tonnes de sols PVC en fin de vie, une partie étant réutilisable en production de nouveaux revêtements.

Moquette et environnement compatibles Montrée du doigt depuis plus de vingt ans comme étant la cause de nombreuses allergies, les revêtements de sol textiles, et la moquette en particulier, ont fort à faire pour effacer cette image négative face aux autres revêtements souples. Et pourtant, la moquette a des arguments à avancer en terme de qualité environnementale. Dans le domaine de la santé des utilisateurs tout d’abord : des études sérieuses démontrent que la moquette maintient les poussières au sol, évitant leur remise en suspension dans l’air. A charge d’effectuer un entretien adapté avec une aspiration régulière. Certains développements de produits vont plus loin pour améliorer le processus naturel. Ainsi de la technologie brevetée AirMaster de Desso conçue pour capturer et retenir la matière particulaire, sans additif chimique : la structure de la moquette intègre une boucle haute à fils fins pour capter les particules les plus petites tandis que les poussières plus grosses sont retenues par les fils plus épais de la boucle inférieure.

© INTERFACE

Il entre de plus en plus de déchets industriels et composants bio-sourcés dans la fabrication des moquettes.

l’entreprise a réduit de façon drastique ses émissions de gaz à effet de serre, sa consommation d’eau et d’énergie ainsi que ses quantités de déchets. Toutes les usines européennes du groupe fonctionnent 100 % à l’électricité renouvelable issue de panneaux solaires, d’éoliennes, d’énergie hydroélectrique ou marée motrice. En matière de produit, l’industriel propose des dalles de moquette à base de fibre végétale, composée majoritairement de nylon bio-sourcé, à partir d’huile de ricin et produite dans les communautés rurales d’Inde. La culture du ricin demande peu d’entretien, sa croissance est extrêmement rapide et elle se renouvelle rapidement. Cette plante pousse là où les autres cultures meurent, d’où des retombées socioéconomiques intéressantes pour les agriculteurs locaux. Interface propose également des dalles produites à partir de déchets industriels comme les filets de pêche usés ou des fibres de dalles usagées issues du recyclage. Dans le domaine du recyclage, l’opération Optimum, initiée en 2010 par l’Union des fabricants de tapis et moquettes et l’UPMF, a pour but de valoriser les déchets de moquettes usagées. Elle propose aux entreprises la récupération des dalles textiles usagées directement sur les chantiers et met à la disposition de la profession un réseau structuré d’opérateurs spécialisés, pour une valorisation des déchets de dalles. Le mode opératoire simple et la traçabilité du dispositif facilitent l’adhésion des entreprises et des maîtres d’ouvrage, soucieux de la gestion durable de leurs chantiers.

Une production éco citoyenne Envisagé dès l’amont du processus de fabrication, l’impact des produits sur l’environnement n’en sera que plus réduit. A cet égard, la démarche d’Interface peut être cité en exemple. Au milieu des années 90, Ray Anderson, président de la compagnie, décidait de lancer une action sur le long terme pour neutraliser l’impact négatif des activités de son entreprise sur l’environnement. Depuis,

© SFEC

La filière française des sols PVC recycle près de 1000 tonnes par an de revêtements usagés.

1Syndicat français des enducteurs, calandeurs et fabricants de revêtements de sol JUILLET 2015 Reflets & Nuances l 49


TECHNIQUE

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La fibre à gros denier de Coral retient les salissures fines et humides tout en assurant un effet décoratif

Préserver la qualité et la durabilité des revêtements de sols intérieurs est l’objectif premier des tapis d’entrée. La performance technique face aux salissures doit s’accompagner d’une conformité aux exigences d’accessibilité imposées aux établissements recevant du public.

U

n revêtement de sol soumis à l’encrassement perd rapidement son aspect initial mais également ses qualités fonctionnelles. Les locaux commerciaux et les espaces de bureaux, et plus généralement les établissements recevant du public, doivent donner une image valorisante de leur activité. Celle-ci se traduit de prime abord dans l’aménagement intérieur où la qualité esthétique et fonctionnelle des sols a un rôle important par son impact visuel. Un entretien adapté est essentiel pour la pérennité du revêtement. Il sera moindre et plus facile si, dès l’amont, une protection efficace réduit les causes de salissure et de dégradation. Le premier facteur d’encrassement des sols est l’apport de poussières, de particules solides, de souillures humides et de matières adhérentes provenant de l’extérieur et véhiculées par les semelles de chaussures. Plus faciles à nettoyer que les salissures humides, les particules solides ont des arêtes abrasives qui endommagent la surface du revêtement, qu’il soit souple ou dur. Les systèmes de protection devront donc tenir compte de la diversité des agents salissants.

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Des barrières stratégiques La mise en place de « barrières » aux accès et zones de passages de l’extérieur vers l’intérieur est déterminante pour la bonne tenue du revêtement. C’est également un facteur d’économie sur les coûts d’entretien ultérieurs. Pour être efficace, les surfaces de protection seront installées aux entrées sur rue et sur les zones recevant un apport extérieur ou communiquant avec un emplacement à risques : accès parking, ascenseur, distributeur de boissons, cafétéria. Outre son emplacement, l’efficacité de la protection dépend de sa surface : elle doit enregistrer un minimum de quatre pas. Une longueur de 4 mètres peut capter jusqu’à 90 % des apports extérieurs. Elle doit avoir une emprise sur toute la largeur de la zone d’accès afin de s’imposer au passant qui subira l’opération de nettoyage sans même en avoir conscience. Enfin, ces tapis de protection doivent eux-mêmes être entretenus régulièrement sous peine de devenir à leur tour des réservoirs à salissures.

Des solutions appropriées Deux types de produits, rigides ou souples, sont disponibles sur le marché. Les tapis de propreté rigides

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TECHNIQUE

Bien protéger les accès en espaces publics

Les versions enroulables facilitent l’entretien ultérieur.

© LUC BACHÉLERIE

© GEGGUS)

Le tapis de propreté doit enregistrer un minimum de quatre pas et couvrir toute la largeur de l’accès.

sont formés de profilés métalliques où sont insérées des bandes de revêtements de différentes natures. Des éléments en caoutchouc ou PVC, parfois sous forme de brosses, captent les salissures sèches les plus grossières et les évacuent dans un bac de récupération en sous face. Des bandes textiles, en fibres à gros denier, absorbent les salissures fines et humides. Ces tapis sont installés dans des fosses à l’extérieur du bâtiment ou dans le sas d’entrée. Les modèles enroulables facilitent l’entretien et la récupération des salissures. Dans les espaces intérieurs, immédiatement après l’entrée ou dans les zones à risques, on place des tapis ou moquettes dont les fibres, par leur structure et leur composition, ont un pouvoir grattant et absorbant qui retient les salissures, lesquelles seront plus facilement éliminées par le protocole d’entretien qui reste indispensable. Forbo Flooring associe les deux types de produits dans sa gamme avec Nuway pour les tapis rigides et Coral pour les souples. CS France propose une gamme très complète avec Pedisystems. Top Clean Trend de

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Geggus décline toutes les variantes rigides et offre une solution souple avec Enter et ses surfaces aiguilletée et reps. Solution complète également chez Emco dont Concept d’Entrée propose trois types de tapis pour salissures grossières, fines et humides pour s’adapter à la configuration des locaux.

Respecter l’accessibilité Préserver la propreté des locaux en évitant la détérioration des sols intérieurs ne doit pas entraver la circulation des personnes, comme l’exige la loi qui stipule que « les revêtements de sol et les équipements situés sur le sol des cheminements doivent être sûrs et permettre une circulation aisée des personnes handicapées et à mobilité réduite. Les revêtements de sol ne doivent pas créer de gêne visuelle ou sonore pour les personnes ayant une déficience sensorielle ». Elle précise que les tapis fixes, posés ou encastrés, doivent offrir assez de dureté pour ne pas gêner la progression d’un fauteuil roulant et ne pas créer de ressaut de plus de 2 cm.

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QUI DOIT LE JOINT ENTRE UNE PLINTHE EN BOIS ET LE MUR ?

Le NF DTU 59.1 « Travaux de bâtiment – Revêtements de peinture en feuil mince, semiépais ou épais » stipule que « Sauf dispositions contraires des Documents Particuliers du Marché (DPM), les travaux ne comprennent pas : la mise en œuvre de mastics ou d’armatures pour raccords d’étanchéité (traitement des fissures) ou de matériaux (e. g. liaisons huisseries/bâtis – parois/doublages)». Si la mise en œuvre de ce joint est demandée à l’entreprise de peinture, l’entrepreneur peut facturer cette prestation supplémentaire si elle n’était pas prévue dans les pièces de marché.

2 RÉCEPTION DE DALLES TEXTILES LORS DE LA RÉCEPTION D’UN OUVRAGE RÉALISÉ EN DALLES DE SOL TEXTILES, LE MAÎTRE DE L’OUVRAGE SE MET À 10 CM DES JOINTS DE DALLES POUR VÉRIFIER L’ESPACE. EXISTE-T-IL DES CONDITIONS D’EXAMENS VISUELS LORS DE LA RÉCEPTION ?

Il n’existe pas aujourd’hui de conditions types d’examens visuels d’ouvrage de revêtements de sol textiles pour la réception dans le NF DTU 53.1 « Travaux de bâtiment – Revêtements de sol textiles ». Vous devez demander à votre client de faire preuve de bon sens et prendre le recul visuel qui est demandé soit dans le NF DTU 53.2 « Revêtements de sol plastiques collés » soit dans le NF DTU 59.1 « Travaux de bâtiment – Revêtements de peinture en feuil mince, semiépais ou épais ». Il correspond à un recul visuel que l’on pourrait avoir en utilisation courante.

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3 BÉTON AUTOPLAÇANT LE SUPPORT SUR LEQUEL JE DOIS METTRE EN ŒUVRE UN REVÊTEMENT DE SOL PVC EST FABRIQUÉ EN BÉTON AUTOPLAÇANT. EXISTE-T-IL DES PRÉCAUTIONS À PRENDRE SUR CE TYPE DE SUPPORT ?

Dans le cas d’un support en béton autoplaçant, il est indispensable d’en prévoir le grenaillage (voir paragraphe 5.1.1 du NF DTU 53.2).

4 ASPECT DE FINITION LE MAÎTRE D’OUVRAGE M’IMPOSE LA REPRISE DE POTEAUX MÉTALLIQUES AU PISTOLET SOUS PRÉTEXTE QUE LA FINITION NE SERAIT PAS SATISFAISANTE. QUELS SONT LES CRITÈRES DE FINITION SUR CE TYPE DE SUBJECTILE ET PEUT-ON M’IMPOSER L’UTILISATION D’UN PISTOLET ?

Le NF DTU 59.1 indique pour les subjectiles métalliques que : « La finition B se distingue de la finition C par l’application d’une couche intermédiaire. L’aspect obtenu reste proche de celui de la finition C. ». C’est-à-dire que le revêtement de peinture couvre le subjectile. Il lui apporte un coloris, mais l’état de finition de surface reflète celui du subjectile. De plus la finition B n’impose aucunement l’utilisation d’un pistolet pour la mise en œuvre du revêtement.

5 JOINTS DE FRACTIONNEMENT, PROFILÉS PVC JE DOIS METTRE EN ŒUVRE UN REVÊTEMENT PVC SUR UN SUPPORT BÉTON. LE MAÇON A TRAITÉ LES JOINTS DE FRACTIONNEMENT AVEC DES PROFILÉS PVC. EST-CE COMPATIBLE?

Il est indiqué dans le NF DTU 53.2 paragraphe 6.2.1.5 que les joints de fractionnement ou de construction sont traités à l’aide d’une résine époxy bi-composant. De plus, le CPT 3634_V2 « Exécution des enduits de sol intérieurs pour la pose de revêtements de sol - Travaux neufs » au paragraphe 5.1.1 indique que « les joints de fractionnement réalisés à l’aide de profilés PVC doivent être traités par sciage superficiel ou dépose du profilé. ».


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6 TEMPÉRATURE DE MISE EN ŒUVRE

8 DATE D’APPLICATION DU NF DTU 53.2

JE DOIS METTRE EN ŒUVRE UNE PEINTURE SUR UN MUR SITUÉ À 30 CM D’UN POÊLE. EST-CE QU’IL EXISTE UNE TEMPÉRATURE MAXIMALE À NE PAS DÉPASSER POUR LA POSE D’UNE PEINTURE ET Y-A-T-IL DES RISQUES DE DÉGRADATION DE LA PEINTURE ?

J’AI EFFECTUÉ UN CHANTIER EN JUILLET 2007 DONT LE DEVIS A ÉTÉ ÉTABLI EN JANVIER 2007 POUR LA MISE EN ŒUVRE DE REVÊTEMENTS PVC. LA NOUVELLE VERSION DU NF DTU 53.2 ÉTANT ENTRÉE EN VIGUEUR EN AVRIL 2007, QUELLE VERSION DU NF DTU EST CONTRACTUELLE ?

Dans le NF DTU 59.1, les conditions minimales d’intervention stipulent que la température maximale de mise en œuvre en intérieur est de 35°C. Il n’y a pas de données concernant la distance minimale d’une peinture avec une source de chaleur. Néanmoins la distance entre le poêle et le mur est restreinte et pourrait provoquer un vieillissement prématuré de la peinture. Nous vous conseillons de recommander à votre client la mise en place d’une protection ou tout au moins de l’avertir des éventuelles conséquences pour qu’il ne puisse mettre en doute votre devoir de conseil.

7 PLOMB LA FORMATION SUR LES RISQUES PLOMB DES SALARIÉS PEUT ÊTRE FAITE EN INTERNE À L’ENTREPRISE. EN CAS DE CONTRÔLE, COMMENT PUIS-JE PROUVER LE BIENFONDÉ DE CETTE FORMATION ?

Selon l’OPPBTP (Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics), les justificatifs à fournir sont les suivants : • la feuille d’émargement ; • un programme détaillé de la formation avec sa durée. On doit pouvoir identifier la cohérence entre le public visé, les objectifs à atteindre, le niveau de connaissances préalables requis des stagiaires et le programme correspondant ; • une évaluation des acquis. La forme doit être précisée et les résultats conservés par l’entreprise ; • le profil du formateur (ses compétences techniques, professionnelles et sa capacité à transmettre des connaissances).

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Plusieurs cas se présentent. Pour les marchés publics, la date d’effet du document normatif doit être inférieure de trois mois à celle du premier jour du mois d’établissement des prix (Article 23.1 du cahier des clauses administratives générales [CCAG]). S’il s’agit d’un marché privé pour lequel la NF P 03-001 est contractuelle, le mois de la date d’effet de la norme doit être inférieur de trois mois à celui du lancement de la consultation. Dans les autres cas, si la norme n’est pas d’application obligatoire ni immédiate lorsqu’elle est modifiée, l’entreprise ne commet pas de faute si elle applique la norme en vigueur lors de l’établissement du devis.

9 TOILE DE VERRE JE DOIS INTERVENIR SUR UN PLAFOND EN PLÂTRE AVEC LATTIS DE BOIS QUI EST ENTOILÉ. L’EXPERT ME SUGGÈRE DE CRAQUER LES FISSURES ET D’ENTOILER PAR-DESSUS CETTE PREMIÈRE TOILE DE VERRE SANS MÊME LA RETIRER. QUELLE EST MA RESPONSABILITÉ ?

Le NF DTU 59.4 « Mise en œuvre des papiers peints et des revêtements muraux » préconise la dépose de l’ancien revêtement. La pose sur un revêtement ancien n’est donc pas visée par le NF DTU 59.4. Si malgré tout vous effectuez ces travaux, il faut vous assurer que la toile en place est bien adhérente car la deuxième toile va engendrer un surplus de poids, une détrempe du premier revêtement avec la colle et une tension due à la colle et aux couches de peinture suivantes. Pour limiter les risques, il convient d’utiliser de préférence une toile avec un faible grammage, une colle pour fond ancien et une peinture sans tenseur. Dans tous les cas, l’entrepreneur est le sachant et si un nouveau désordre apparaît, votre responsabilité est engagée.

ERRATUM REFLETS & NUANCES n° 163 Dans « L’UPMF-FFB répond à vos questions » de Reflets et Nuances n°163 d’avril 2015, la réponse à la question 11, page 50 : « Le maître d’ouvrage me reproche d’avoir prévu un enduit de sol avant la mise en œuvre d’un revêtement PVC sur une chape fluide à base de sulfate de calcium. Il cite le NF DTU 53.2 « Travaux de bâtiment – Revêtements de sol PVC collés » et affirme qu’il est possible de poser directement sur un support béton. » est incomplète et doit être précisée de la façon suivante : « Une chape fluide à base de sulfate de calcium n’est pas un support en béton et ne relève pas du NF DTU 53.2. Ce type de chape relève d’un avis technique du CSTB et la mise en œuvre d’un revêtement PVC s’effectue suivant les prescriptions décrites dans celui-ci. Si l’avis technique le précise, alors la mise en œuvre peut se faire suivant le NF DTU 53.2. »


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FORMATION

Des rencontres régionales destinées aux formateurs Pour la première fois en France, une filière professionnelle a réuni l’ensemble des acteurs de la profession et de la formation pour créer une dynamique renouvelée « de la formation au métier ». Bilan de ces rencontres régionales organisées par Actions 3PF.

C

onçues et organisées par Actions 3PF, association de la filière réunissant les fabricants, distributeurs, entrepreneurs et artisans de la finition, en partenariat avec le CCCA BTP1 et l’Éducation nationale, les premières rencontres régionales ont eu lieu au CFA de Saint-Herblain, en région nantaise, le 25 mars, et au lycée professionnel Tony Garnier de Bron, en région lyonnaise, le 1er avril. Elles viennent en complément du site infopro-finition.com également créé par Actions 3PF, un site de référence de la filière destiné aux formateurs, visant à mutualiser tous les savoirs et savoir-faire de la profession et mettant à leur disposition des ressources pédagogiques. Favoriser au niveau local la mise en réseau des acteurs de la filière et le rapprochement entre les formateurs et les entreprises de peinture finition en les remettant au cœur du dispositif de formation, tel est l’objectif de ces rencontres. Ces deux journées ont permis de présenter les innovations de la filière aux professeurs des lycées professionnels et formateurs des CFA par le biais d’ateliers de démonstration animés par les industriels du SIPEV2. Les entrepreneurs de l’UPMF-FFB, les artisans de la CAPEB et les distributeurs de la FND3 se sont mobilisés pour participer à l’événement.

Des journées couronnées de succès Plus de 120 participants représentant 47 établissements de formation sur 21 départements étaient présents à ces

premières rencontres régionales, qui se sont déroulées autour de deux temps forts. D’une part, huit ateliers ont eu lieu sur les thèmes de l’isolation thermique par l’extérieur (ITE) et de la préparation des supports, en offrant la possibilité de manipuler les nouveaux matériels de peinture. D’autre part, le déjeuner-buffet a favorisé la mise en réseau des professeurs et formateurs avec les professionnels locaux. Ce moment d’échange a permis à chacun d’exprimer ses attentes concernant aussi bien la formation des jeunes dans les établissements que le besoin de recrutement en alternance. De l’avis général, ces journées ont été un succès par la qualité des ateliers et l’atmosphère conviviale et professionnelle. L’objectif de mobilisation des formateurs pour chaque rencontre régionale a été dépassé. Les rencontres ont été perçues comme une démarche utile et pertinente sous un format jugé efficace pour informer les formateurs des dernières évolutions technologiques. Près de 80% d’entre eux pensent transmettre en totalité ou en partie à leurs élèves ce qu’ils y ont appris. Les sollicitations ont été nombreuses pour reproduire l’opération de façon régulière dans ces établissements. Actions 3PF travaille déjà au déploiement des rencontres régionales pour couvrir tout le territoire français sur une période de trois à cinq ans. Deux régions sont à l’étude pour accueillir chacune une rencontre au quatrième trimestre 2015. 1 Comité de concertation et de coordination de l’apprentissage du BTP 2 Syndicat national des industries des peintures, enduits et vernis 3 Fédération nationale de la décoration

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Mardi 8h, un client me demande si mon entreprise et mes salariés sont bien protégés. J’ai plusieurs assureurs, cela va être compliqué. Je n’ai pas vu mon assureur depuis 5 ans : je suis perdu. Je reste serein : mes conseillers SMABTP et SMAvie sont là, ils ont tout prévu !

Franck et Sophie, conseillers en assurance SMABTP et SMAvie

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SMABTP, société mutuelle d’assurance du bâtiment et des travaux publics, société d’assurance mutuelle à cotisations variables, entreprise régie par le Code des assurances RCS PARIS 775 684 764 - 114 avenue Emile Zola - 75739 PARIS Cedex 15 SMAvie BTP, société mutuelle d’assurance sur la vie du bâtiment et des travaux publics, société d’assurance mutuelle à cotisations fixes, entreprise régie par le Code des assurances RCS PARIS 775 684 772 - 114 avenue Emile Zola - 75739 PARIS Cedex 15

Crédits photos : Fotolia - ©Leo - ©Jeanette Dietl - Gettyimages® - ©Troels Graugaard / Avril 2015 - PB0837A -

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ZOOM LE CONTRAT D’APPRENTISSAGE Le contrat d’apprentissage est un contrat de travail de type particulier. Rappel de quelques-unes de ses spécificités.

NOUVELLE AIDE « TPE JEUNES APPRENTIS » Pour inciter les entreprises, et notamment les TPE, à recruter davantage d’apprentis, le président de la République a annoncé, le 30 avril dernier, la création d’une aide à l’accueil des jeunes mineurs en contrat d’apprentissage. Elle permettra de prendre en compte l’investissement de l’entreprise sur la première année de contrat. L’aide « TPE jeunes apprentis » sera cumulable avec les aides existantes.

TEMPS DE TRAVAIL DES APPRENTIS MINEURS Après avoir assoupli la réglementation relative aux travaux réglementés pour les jeunes de moins de 18 ans en formation, le gouvernement a annoncé le lancement d’une concertation avec les partenaires sociaux afin de rapprocher le temps de travail des apprentis mineurs de celui des autres salariés de l’entreprise. C’est une initiative que la FFB réclame depuis longtemps. La nécessité de demander une dérogation pour faire effectuer des heures supplémentaires à un apprenti mineur constitue un véritable frein à l’embauche d’apprentis.

© FOTOLIA

Gratuité de l’enregistrement L’enregistrement du contrat d’apprentissage est gratuit. Pourtant, certaines chambres consulaires continuent de facturer aux entreprises cet enregistrementen invoquant notamment le fait qu’elles remplissent le contrat. Pour éviter ces frais, le contrat d’apprentissage Cerfa n° 10103*05 peut être directement rempli en ligne sur www.alternance.emploi.gouv.fr.

Exclusion du CFA Il peut arriver qu’en raison d’agissements fautifs de l’apprenti, le CFA décide de l’exclure temporairement ou définitivement du centre de formation. La formation du jeune étant l’objet même du contrat d’apprentissage, cette exclusion a des conséquences à ne pas négliger : q dans le cas d’une exclusion temporaire, vous pouvez décider de réintégrer le jeune sans réaction, mais cela ne serait pas éducatif. Dès que vous en avez connaissance, vous devez engager une procédure disciplinaire pouvant aller jusqu’à la mise à pied à titre disciplinaire avec suspension de la rémunération. Le jeune doit comprendre que le temps passé en CFA est aussi important pour sa formation que le temps passé en entreprise. De plus, le conseil régional peut réduire les aides au prorata des absences au CFA, ce qui pénalise l’entreprise ; q dans le cas d’une exclusion définitive, il est urgent de trouver un CFA de remplacement et de sanctionner le jeune par une mesure disciplinaire. Selon la gravité des fautes commises au CFA, il peut être envisagé de mettre le jeune à pied à titre conservatoire et parallèlement de saisir le conseil de prud’hommes pour demander la rupture pour faute grave ou manquements répétés. Toutefois, la rupture du contrat pour manquements répétés n’est possible que si des avertissements ont déjà été adressés à l’apprenti.

Frais de repas Lorsqu’il est sur le chantier, le jeune apprenti est considéré comme un véritable salarié. L’employeur est alors tenu de lui verser la prime de panier. À l’inverse, lorsque l’apprenti suit ses cours en CFA, les frais de cantine sont, sauf accord régional, à sa charge (ou à celle de sa famille).

Équipe tutorale L’apprenti doit constamment être accompagné de son maître d’apprentissage, en particulier lorsqu’il s’agit d’un mineur, ce qui peut générer des problèmes d’organisation du temps de travail de vos salariés. Toutefois, vous avez la possibilité de constituer une équipe tutorale au sein de laquelle est désigné un maître d’apprentissage référent qui assure la coordination et la liaison avec le CFA.

Rupture du contrat strictement encadrée RÉSILIATION DURANT LES DEUX PREMIERS MOIS D’APPRENTISSAGE Pendant les deux premiers mois, le contrat d’apprentissage peut être rompu librement, par l’une ou l’autre des parties au contrat. La loi n’exige pas que la rupture soit motivée. Toutefois, un écrit formalisant cette rupture est nécessaire. Il faut en informer le directeur du CFA et la chambre consulaire. Résiliation au-delà des deux premiers mois d’apprentissage Passé la période d’essai de deux mois, l’employeur ne peut pas imposer la rupture du contrat d’apprentissage à l’apprenti. La résiliation du contrat d’apprentissage ne peut intervenir que dans trois cas : q rupture d’un commun accord des parties (à formaliser impérativement par écrit) ; q résiliation judiciaire prononcée par le conseil de prud’hommes en cas de faute grave, de manquements répétés ou d’inaptitude de l’apprenti à exercer son métier ; q rupture à l’initiative de l’apprenti en cas d’obtention du diplôme ou du titre préparé (par écrit au moins deux mois avant la fin du contrat). Source : Bâtiment Actualité N°11 (Juin 2015)

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Composée de Projection #Cut et projection #Loop, Vorwerk propose 16 variantes de moquettes en pas moins de 245 coloris. Résistantes, durables (garanties 5 ans) et faciles d’entretien, les moquettes Vorwerk allient des variations esthétiques infinies à des performances acoustiques. Les certifications des moquettes : sans polluants ni poussières et hypoallergéniques, garantissent une excellente qualité de l’air intérieur (A+).

Tél. 04 92 02 66 72 www.soframap.com

Tél. 02 51 85 47 52 www.vorwerk-moquettes.com

62 l Reflets & Nuances JUILLET 2015

Enduit de rebouchage intérieur

SYSTEXX ACOUSTIC BY VITRULAN CONTRE LA POLLUTION SONORE Le revêtement de murs intérieurs textile en verre qui améliore le confort acoustique

Monoproduit à base de résines acryliques et alkydes en phase aqueuse, ce produit est spécialement destiné au recouvrement des bardages prélaqués neufs ou à l’entretien des bardages galvanisés anciens. Il peut être appliqué à l’extérieur ou à l’intérieur, à l’airless ou au rouleau. Présentant une excellente adhérence, une insensibilité à l’eau et une bonne tenue du feuil aux agressions de l’environnement, il offre également une odeur faible et un séchage rapide. Renovlo Bardage Evolution est livré en 15 L, en blanc et dans toutes les teintes des nuanciers RAL et Decocolor.

Tél. 01 64 42 13 36 www.bostik.fr

REBOUCHEUR SÉCHAGE RAPIDE DE SEMIN

Semin lance un enduit de rebouchage en poudre pour un usage en intérieur. Il rebouche les fissures, trous et saignées de toutes tailles. Il permet aussi de sceller et fixer. L’application se fait au couteau à enduire sur tous types de supports en intérieur : plâtre, plaques de plâtre, carreau de plâtre, béton, enduit, ciment, agglos, briques,… Tél. 03 82 83 53 57 www.semin.com

Tissé à partir de fils de verre, le revêtement mural Systexx Acoustic est doublé au verso d’un molleton absorbant le bruit et réduisant ainsi la propagation des bruits et l’effet d’écho. Disponible en deux références, Systexx Acoustic 233 (maille prépeinte) et Systexx Acoustic 904 (à motifs), la gamme bénéficie d’un haut niveau de stabilité et d’une très grande précision des motifs. Tél. +49 9227 77 – 0 www.systexx.com



NOUVEAUTÉS

L E S N O U V E A U T É S D E J U I L L E T 2 015

JEFCOLOR 170 TEINTES : LE NUANCIER FAÇADE DE JEFCO Une palette de couleurs spécialement conçue pour les travaux de façade Composé de 170 teintes contemporaines auxquelles s’ajoutent 16 teintes effet « marbre », ce nouveau nuancier, enrichi de teintes plus intenses et lumineuses, permet de jouer avec la couleur et d’apprécier les variations chromatiques pour rénover ou décorer en phase avec les tendances actuelles et les particularités régionales. Le nuancier façade Jefcolor 170 teintes est disponible dans les 40 agences Jefco. Tél. 04 96 12 50 00 www.jefco.fr

TECH CARE DE FORBO : UNE SOLUTION SANTÉ COMPLÈTE Une offre de revêtements de sol et murs exclusivement dédiée au secteur hospitalier

Composée de trois gammes complémentaires, Tech care permet de combiner sols et murs des différents espaces (chambres, douches, circulations) pour assurer à la fois un résultat esthétique et performant. Chromatech est une gamme de revêtements de sol PVC compacts et compacts acoustiques, basée sur une palette de 50 coloris. Mariotech présente une grande variété de tons chaleureux et apaisants pour créer une ambiance rassurante « comme à la maison ». Sarlibain est une gamme complète pour douches et pièces humides qui offre un concept global du sol au mur et se coordonne avec Chromatech et Mariotech. Tél. 03 26 77 86 35 www.forbo.fr

64 l Reflets & Nuances JUILLET 2015

1960 : LE NOUVEAU PANTALON BLÅKLÄDER Confort et fonctionnalité

Le fabricant suédois de vêtements de travail premium l’a réalisé en utilisant les tissus de qualité Cordura® Nyco et Cordura® Denim qui lui offrent durabilité et résistance tout en gardant sa souplesse et son confort. Décliné en modèle « été » et « hiver », ce pantalon s’adapte à toute saison. Disponible dans deux coloris pour chaque modèle, le pantalon 1960 est pensé fonctionnel et dispose de nombreuses poches, passants pour outils, porte-outils ou badges. Tél. 02 32 54 24 01 www.blaklader.fr

SIKKENS 5051 COLOR CONCEPT Un nuancier composé de 2079 teintes

LASER ROTATIF À PENTE GRL 500 HV PROFESSIONAL BOSCH Un concentré de technologie pour simplifier la mise à niveau

Pour faciliter la recherche des teintes, Sikkens a organisé sa palette de couleurs en trois univers : Les Blancs Colorés, Les Neutres et Les Couleurs. Pour répondre aux attentes des peintres en matière d’aide au choix couleur, Sikkens propose de nombreux outils parmi lesquels Le Guide Couleurs Sikkens, l’application Sikkens FR ou Sikkens Samples. Pour accompagner les recommandations des prescripteurs, Sikkens a également développé des outils et services plus spécifiques dont l’application Sikkens Color Concepts ou Studio Couleur. Tél. 03 44 64 91 32 www.sikkens.fr

Un laser rotatif permettant une mise à niveau horizontale et/ou verticale avec une très grande précision sur une grande portée. Concentré de technologie et d’innovation, cet appareil offre de nouvelles fonctions. Rapide et facile à utiliser, il est le premier laser rotatif doté d’une protection contre le vol et d’une cellule de réception (LR 50) très pratique qui sert également de télécommande. Tél. 0 811 360 122 www.bosch-professional.fr



NOUVEAUTÉS

L E S N O U V E A U T É S D E J U I L L E T 2 015

TRANSITIONS IN STRUCTURE DE DESSO Dalles de moquette pour faire entrer l’extérieur dans les intérieurs Faisant partie de Carpetecture® Transitions, cette nouvelle collection contient quatre gammes : Salt, Rock, Desert et Grain, chacune avec sa caractéristique esthétique et fonctionnelle. Elles suivent les plus récentes tendances de l’aménagement d’intérieur tout en faisant référence à des formes organiques de la nature. La collection Transitions en Structure est fournie avec Desso ProBase comme sous-couche standard, basée sur du bitume et enrichie jusqu’à 100% avec de la craie recyclée provenant des sociétés de production d’eau potable. Tél. +31 416 684 100 www.desso.fr

ID INSPIRATION EDITION LIMITÉE DE TARKETT

Une pâte bitumineuse prête à l’emploi en phase aqueuse

PIGMENTS RÉFLÉCHISSANTS PAR ZOLPAN

BTPNet CAUTIONS PAR BTP BANQUE

Une technologie pour sublimer les façades

Des cautions en ligne avec votre activité

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4 concepts tendances aux multiples possibilités

PRB COL BITUM AF

Tarkett élargit sa gamme de LVT (Luxury Vinyle Tile) à coller avec quatre concepts tendances (Concept Scandinave, Concept Moderne, Concept Industriel et Concept Luxe) et ses 14 nouveaux décors. Adaptés au neuf et à la rénovation, ils permettent de jouer avec les formes et les couleurs pour composer les calepinages les plus inattendus. Résistants, ces concepts sont d’un entretien facile grâce au traitement de surface TopClean XPTM. Recyclable et 100% sans phtalate, la gamme iD Inspiration Edition Limitée affiche des taux d’émissions de COVT quasi indétectables, répondant largement à l’étiquetage A+.

Le produit permet deux utilisations différentes en parois enterrées : collage à froid des panneaux isolants et imperméabilisation et protection des fondations. PRB Col Bitum AF peut s’utiliser sur les supports enterrés neufs ou revêtus. Disponible en seau de 25 kg, il s’applique manuellement à la brosse ou la truelle sur murs intérieurs ou extérieurs. Tél. 02 51 98 10 10 www.prb.fr

Réfléchissant les rayons du soleil et renvoyant la chaleur, les Pigments Réfléchissants apportent de nouvelles solutions esthétiques fiables pour les façades en termes de pérennité et de tenue dans le temps des teintes vives ou foncées tout en respectant le cadre règlementaire des différents produits ou systèmes de façade utilisés. La technologie permet donc d’utiliser des teintes vives et soutenues sans accélérer la dégradation des revêtements et des supports.

Afin d’obtenir rapidement des cautions de retenue de garantie, BTPNet Cautions permet de créer simplement vos demandes en ligne et de les éditer. L’original est automatiquement sécurisé et archivé par BTP Banque. La démarche est encore plus simplifiée pour les clients qui disposent du lecteur Sésame. Tél. 01 47 24 86 19 www.btp-banque.fr https://www.btpnet.tm.fr/ (accès abonnés)

Tél. 004 72 10 70 60 www.zolpan.fr

www.tarkett.fr MAGAZINE ÉDITÉ PAR CLUB ALLIANCE 9, rue La Pérouse 75784 Paris cedex 16 l Tél. 01 40 69 53 73 l Fax 01 40 70 01 74 l E-mail : contact@cluballiance.fr l N° ISSN : 1764-0709 l Président du Club Alliance - Directeur de la publication : Philippe Bertolani l Rédacteur en chef : Yves Labbé l Rédactrice en chef adjointe : Frédérique Foncelle l ONT COLLABORÉ AU NUMÉRO 164 : Luc Bachélerie, Corinne Bailly, Philippe Cluzeau, Nicolas Dembreville, Stéphanie Lacaze, Didier Le Gorrec, Stéphane Miget, Yona Ong, Lucile Torregrossa, Michaela Tumpach l Publicité : Club Alliance l Maquette : Lenox l Impression : Corlet l Photo couverture : Fotolia/Lenox l La revue Reflets & Nuances est distribuée gratuitement. 66 l Reflets & Nuances JUILLET 2015


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Feutre constitué à 70 % de polyester recyclé (recyclage post-consommateur à partir de bouteilles plastiques alimentaires).

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Premier dossier Tuft : couche textile polyamide 100 % recyclée teint masse Econyl

2, Corbilly - 36330 ARTHON Tél. +33 2 54 29 16 00 / Fax. +33 2 54 36 79 08 www.balsan.com / www.balsan-inspiration.com


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Banque du Bâtiment et des Travaux Publics – Société anonyme à directoire et conseil de surveillance au capital de 50 000 000 € - 48 rue La Pérouse CS 51686 – 75773 Paris Cedex 16 – 339 182 784 RCS Paris – N°ORIAS 07 034 315 - PRO DIRECT MARKETING - RC 88B1179.

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