R&N 168 Juillet 2016

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UNION PROFESSIONNELLE DES MÉTIERS DE LA FINITION

VIE SYNDICALE Assemblée générale UPMF-FFB Optimiser les conditions d’exécution des travaux de finition ACTUALITÉ Numérique BIM : quel logiciel choisir ? LA REVUE DES MÉTIERS DE LA PEINTURE ET DU REVÊTEMENT DE SOL

FORMATION Jeunes de moins de 18 ans Attention aux travaux interdits et réglementés

DOSSIER

LE TRAVAIL EN HAUTEUR

Un chantier bien préparé, des risques d’accident limités

VIE SYNDICALE

LA RÉFORME TERRITORIALE AU SEIN DE LA FFB TECHNIQUE

PEINDRE LES SURFACES MÉTALLIQUES

168

juillet

2016


CLUB ALLIANCE Fabricants de produits, de matériels ou prestataires de service, vous constituez l’environnement professionnel de l’entrepreneur de finition. Le Club Alliance est un lieu privilégié entre les entreprises membres de l’Union professionnelle des métiers de la finition et leurs fournisseurs partenaires.

Si vous souhaitez adhérer au Club Alliance Contactez Yves Labbé : contact@cluballiance.fr


Éditorial La sécurité est capitale

L’

Nous avons souhaité consacrer le dossier de ce numéro de juillet au travail en hauteur. De nombreux ravalements de façades sont en cours en cette période estivale et les chutes de hauteur sont un risque majeur dans nos métiers. D’où l’importance de la prévention et l’absolue nécessité d’une formation adaptée.

www.cluballiancepeintures.com

©MANUMOVIES

été est souvent une période de forte activité pour les métiers du bâtiment en général, et de la finition en particulier, ce qui signifie une vigilance accrue en matière de sécurité.

Dans nos entreprises, la sécurité est capitale. Elle constitue certes un gage de qualité car un chantier sûr est un chantier bien organisé et dans ce sens, la prévention rapporte plus qu’elle ne coûte comme le prouvent des enquêtes réalisées par l’OPPBTP (Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics) auprès d’entreprises du bâtiment. Mais elle est aussi et surtout humainement impérative. A cette occasion, rappelons que l’embauche d’un jeune inexpérimenté en emplois d’été sur chantier requiert la plus grande vigilance. La majorité des entreprises ont intégré une culture de prévention du risque en formant leurs salariés. Ne relâchons pas nos efforts pour améliorer les conditions de travail. La prévention ne doit pas être perçue comme une contrainte mais comme un avantage qui permet de mieux travailler en toute sécurité. Alors que le bâtiment peut espérer une sortie de crise, les défis à relever en matière de prévention ne manquent pas.

Pensez-y ! Reflets & Nuances est consultable en version numérique

Je profite de ce numéro de juillet pour vous souhaiter un bel été. Et sur vos chantiers, veillez à ce que les règles de sécurité soient respectées ! Marc CIOLFI Président de l’Union professionnelle des métiers de la finition

Sommaire P.

4

P.

22

VIE SYNDICALE

DOSSIER

Préparer nos adhérents aux changements p.4

Le travail en hauteur

La vie des sections p.6

Un chantier bien préparé, des risques d’accident limités

Assemblée générale UPMF-FFB

Optimiser les conditions d’exécution des travaux de finition p.9 Sections régionales UPMF-FFB

La réforme territoriale au sein de la FFB p.10

P.

26

TECHNIQUE Rénovation

Un nouvel écrin pour les Nymphéas p.26 Antirouille

P.

12

ACTUALITÉ Numérique

BIM : quel logiciel choisir ? p.12 Tarification AT/MP

Les codes risques passeront de 28 à 15 au 1er janvier 2017 p.17 VUL

Pick-up, le choix plaisir p.19

Peindre les surfaces métalliques : les solvantés pas encore détrônés p.29 Aménagement

Solutions sol et murs en espaces santé p.32 Accessibilité

Bâti existant : nouvelle réglementation p.35 Equipements sportifs

Le bon sol pour la bonne pratique p.37

Peinture façade

De la technique à la décoration p.38 Ite

Enveloppe bardage en bois peint et nature pour la CNAV de Tours p.43 Questions des entreprises de l’UPMF-FFB p.47 P.

50

FORMATION Jeunes de moins de 18 ans

Attention aux travaux interdits et réglementés p.50 Objectifs compétences

Plan TPE reconduit en 2016 p.55 Euroskills 2016

L’aventure a commencé p.57 P.

63

À NE PAS MANQUER Les nouveautés de juillet 2016

JUILLET 2016 Reflets & Nuances l 3


VIE SYNDICALE

VIE DES SECTIONS

Préparer nos adhérents aux changements Christian Corbe est président de la section peinture finition de l’Ille-et-Vilaine depuis plusieurs années. Très attaché à son mandat, il suit avec intérêt les changements dans nos métiers et pratiques pour y préparer les adhérents.

© UPMF

Ce qui me motivait, c’était de pouvoir échanger avec des confrères, apporter des solutions et représenter au mieux nos métiers.

Reflets & Nuances Pouvez-vous nous présenter la section peinture finition de l’Ille-et-Vilaine ?

R&N Justement, l’opération d’acquisition de stations de nettoyage dont votre section est à l’initiative, est un succès !

Christian Corbe • Avec 129 entreprises adhérentes et 1 620 salariés, notre section est stable et même en légère croissance ! L’effectif moyen est de 12 à 13 personnes mais en réalité, avec un adhérent de plus de 200 salariés et une douzaine d’entreprises adhérentes de 50 à 60 salariés, je dirais que la typologie de la structure qui nous rejoint est de 6 à 8 salariés. Comme toutes les autres sections, le recrutement de nouveaux adhérents est crucial. Nous avons recruté 7 entreprises par le biais de l’opération conjointe avec l’Agence de l’eau pour s’équiper de stations de lavage des brosses et rouleaux (voir R&N 163). Mais ce sont surtout nos adhérents nos meilleurs ambassadeurs ! Chaque année, lors de la Nuit du bâtiment, nous récompensons les parrains.

C.C. En 2015, l’Agence de l’eau, qui subventionnait à hauteur de 70 % l’acquisition d’une station de lavage, demandait pour des questions de rentabilité, que pour les 4 départements de la région Bretagne 80 stations au moins soient achetées. Grâce à tout le travail d’information que nous avons réalisé, 215 machines de nettoyage du matériel de peintre ont été acquises dont 64 pour notre seul département ! C’est un exemple concret de ce que nous pouvons faire pour nos adhérents. Et plus ils sont nombreux à venir aux réunions d’information, plus ils sont nombreux à profiter de ces opérations. Devant le succès de l’opération, l’Agence de l’eau renouvelle l’opération en 2016 avec un montant de subvention dorénavant à hauteur de 80 % du prix de

4 l Reflets & Nuances JUILLET 2016


VIE SYNDICALE

la machine. Nous espérons qu’elle se répandra dans toute la France.

R&N Quelles étaient vos motivations pour vous engager dans la présidence de la section peinture finition ? C.C. Le poste était vacant, on me l’a proposé, j’ai réfléchi puis je me suis lancé ! J’ai été élu il y a 13 ans. Ce qui me motivait, c’était de pouvoir échanger avec des confrères, rendre service, apporter des solutions sur des aspects social et juridique et représenter au mieux nos métiers. Ca prend du temps mais c’est très riche. Comme beaucoup, j’ai plusieurs mandats, je suis président de l’Union patronale du bâtiment rennais (UPBR), je fais partie de la commission Environnement et construction durable de la FFB, je suis aussi président de BTP Compétence mais je suis attaché à l’UPMF car j’y représente nos métiers.

R&N Est-ce difficile de motiver les adhérents ? C.C. Ce sont toujours les mêmes qui assistent aux réunions mais nous avons un taux de participation très satisfaisant. Nos adhérents ont autant besoin de nous que nous avons besoin d’eux, il faut qu’ils jouent le jeu et viennent assister à nos réunions ! Nous en organisons trois à quatre par an. Nous échangeons ensemble sur un sujet et nous terminons toujours autour d’un buffet, un moment convivial où les adhérents, en petits groupes, parlent de leurs expériences.

CARNET SYNDICAL BOUCHES-DU-RHÔNE FRANÇOIS DUVERGER dirigeant de l’entreprise DRP (Duverger Rénovation Peinture) à Marseille, a été élu à la présidence du Syndicat des entreprises d’aménagement, peinture et finitions des Bouches-du-Rhône, prenant la suite de Pierre Martinez.

HAUTE-GARONNE JEAN-MARC COSTES directeur général de Net Sols à Toulouse, a été élu président du Syndicat de peinture, sols et finitions de la Haute-Garonne. Il succède à Pascal Capdevila arrivé au terme de son mandat.

R&N Quelles sont les thématiques sur lesquelles vous travaillez ? C.C. A la dernière réunion, avec un représentant de la SMA BTP, nous avons parlé de la garantie décennale et présenté un système d’ancrage mobile validé par l’Inspection du travail, de la société SYAM. Nous abordons aussi régulièrement les problématiques de sécurité au travail et le traitement des déchets de peinture. Une nouvelle décharge privée a été installée près de Rennes et nous allons essayer, au niveau de la section, de négocier des tarifs avec l’opérateur. Le prochain gros sujet sera le BIM, la maquette numérique en 3 D, et tous les outils associés. Quand j’ai repris l’entreprise de mes parents, il y a 20 ans, c’était le début de l’informatique et c’était une révolution. Le BIM, c’est une deuxième révolution. Ca aura des impacts sur nos entreprises avec des personnes à former, des nouveaux équipements à acquérir, des métiers qui vont être supprimés et d’autres créés, et des impacts que nous ne mesurons pas encore bien sur les responsabilités juridiques, la sécurité des systèmes informatiques… et une maquette que chacun pourra modifier ! Il faut y préparer nos adhérents. Les réunions de section sont un lieu pour faire remonter les problématiques de chacun à condition qu’elles soient exprimées ! n

GIRONDE NATHALIE LAPORTE dirigeante de la SARL Laporte à Noaillan, a été élue présidente de la section professionnelle des entrepreneurs de peinture de Gironde.

GITE-FFB BRUNO POILPRÉ dirigeant de Roulliaud SAS à Notre-Dame d’Oe (37), a été nommé président du Groupement isolation thermique par l’extérieur (GITE) - FFB, pour un mandat de deux ans, par Franck Cotton, président du Conseil des professions de la FFB.

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VIE SYNDICALE

La vie des sections

PACA © TARKETT

LA FORMATION À L’ORDRE DU JOUR

MIDI-PYRÉNÉES RENCONTRE CONVIVIALE A l’initiative de Pierre Tountevich, président régional UPMF de Midi-Pyrénées, les présidents des sections départementales de la région et quelques entreprises locales se sont retrouvés le 12 avril, à Toulouse, pour visiter les locaux du fabricant de colles et mortiers Mapei. Alain Montourcy, président de la commission communication de l’UPMF, et Yves Labbé, délégué général, étaient également présents. Ils se sont ensuite rendus sur le site de Tarkett où se déroulaient les sélections régionales Midi-Pyrénées - Languedoc-Roussillon des 44e Olympiades des métiers, pour le métier de solier.

Richard Baille, président régional UPMF de Provence – Alpes - Côte d’Azur, accompagné de Rémy Fernandez, président de la section peinture du Vaucluse, s’est rendu le 27 avril à une réunion délocalisée sur le site du BTP CFA Toulon à La Grande Tourrache, à l’initiative du président de la section du Var, Bruno Vezzuti. Il a également été reçu, le 28 avril, par Nicolas Pizzo, président de la section des Alpes Maritimes, qui avait organisé une visite du BTP CFA d’Antibes. Les participants ont ainsi pu découvrir les ateliers de peinture. Ces deux rencontres entre entreprises et équipes pédagogiques des CFA, très appréciées des professionnels, ont été l’occasion de faire le point sur les besoins des professionnels en formation et les attentes des formateurs.

HAUTE-SAVOIE ETABLISSEMENT DES DESCRIPTIFS ET QUANTITATIFS : GUIDE PRATIQUE Le 12 mai, la section finitions de BTP 74, présidée par Philippe Bondaz, a reçu Benoît Charpentier, président régional UPMF de Rhône-Alpes, pour une présentation du guide pratique pour l’établissement des descriptifs et des quantitatifs, rédigé conjointement avec l’UNTEC (syndicat des économistes). Il a présenté la version 2015 de l’ouvrage en qualité de membre de la commission de révision. Benoît Charpentier est également président de la section finitions de BTP 38 et vice-président de la Fédération départementale iséroise du BTP. La présence d’un collaborateur d’AGI Ingénierie (économiste réputé localement) a permis un échange constructif au cours de la présentation.

GUIDE PRATIQUE 2015

PEINTURES REVÊTEMENTS MURAUX PEINTURES DE SOL

POUR L’ÉTABLISSEMENT DES DESCRIPTIFS ET DES QUANTITATIFS

ISOLATION THERMIQUE PAR L’EXTÉRIEUR ETICS REVETEMENTS DE SOL PVC

,

UNION PROFESSIONNELLE DES MÉTIERS DE LA FINITION

BAS-RHIN

ENTRETIEN PROFESSIONNEL : UN OUTIL DE MANAGEMENT

LE VILLAGE DU BTP

6 l Reflets & Nuances JUILLET 2016

FAÇADES

REVETEMENTS DE SOL TEXTILES

SEINE-MARITIME [ROUEN-DIEPPE] La chambre peinture finition présidée par Paul Hubert et la chambre carrelage revêtements de sol présidée par Nadine Marchand ont tenu une assemblée générale commune le 24 mars. Une réflexion autour d’un rapprochement éventuel des chambres du pôle finitions a été initiée. Les participants ont ensuite suivi avec intérêt une intervention sur l’entretien professionnel. L’intervenant a rappelé le cadre légal et les bonnes pratiques et donné des pistes et conseils pour mener un entretien efficace et complet et en faire un vrai outil de management. A l’issue de la réunion, les participants ont poursuivi leurs échanges autour d’un verre de l’amitié.

SYSTÈMES D’ÉTANCHÉITÉ LIQUIDE

Dans le cadre du Village du BTP qui s’est tenu le 13 mai à Strasbourg, les métiers du bâtiment ont été présentés par les entreprises, les sections professionnelles et leurs partenaires. Réparties en 14 chambres professionnelles, les entreprises du BTP ont proposé des animations et des parcours ludiques à destination des jeunes. Présidée par Guy Kleinmann, la chambre professionnelle des métiers de la finition a participé à cette manifestation pour promouvoir ses métiers et ses savoir-faire..


VIE SYNDICALE

NORD - PAS-DE-CALAIS LOT AMÉNAGEMENT FINITIONS Le syndicat aménagement finitions de la FFB Nord - Pas-de-Calais a élaboré une communication, à laquelle a participé Pascal Pawlaczyk en tant que président de l’Union régionale peinture finitions, sur la place du lot aménagement finitions sur les chantiers, sous forme d’une affiche éditée chaque trimestre. Chaque affiche met en exergue un point important et commun aux NF DTU carrelage, plâtre, sol et peinture sur la co-activité, la remise du chantier à l’entrepreneur etc. Téléchargeable sur www.upmf.ffbatiment.fr, elle est destinée aux entreprises mais aussi aux maîtres d’œuvre et d’ouvrage. LA PLACE DU LOT AMENAGEMENT FINITIONS SUR LES CHANTIERS ISOLATION PLÂTRERIE

Les délais et conditions d'exécution (séchage et durcissement) entre les différentes opérations sont fonction des produits utilisés et des conditions ambiantes (se reporter à cet effet aux indications des producteurs figurant sur les emballages). En particulier, les produits ne sont utilisables que pour des températures ambiantes au moins supérieures à + 5 °C. (Paragraphe 6.1..4.2.1 – NF DTU 25.41 P1)

CARRELAGE

Afin que le maître d'ouvrage puisse coordonner la circulation des autres intervenants, l'entrepreneur l'informera des délais de mise en service. Dans le cas de retard occasionné par des corps d'états précédant l'intervention du titulaire du lot revêtements collés, le maître d’ouvrage modifie le planning contractuel du chantier en conséquence.

SOLS SOUPLES

REMISE DU CHANTIER

L'entreprise stocke les revêtements de sol PVC et autres fournitures approvisionnés sur chantier dans des locaux clos aérés et sécurisés qui lui sont désignés par le maître d'ouvrage, ces locaux devant répondre aux conditions du 6.1.5 de la NF DTU 53.2 P1-1 (Paragraphe 5 – NF DTU 53.1 P2)

 Les locaux sont hors d’eau  Les locaux sont clos mais ventilés par tout système adéquat fourni par le maître d'ouvrage

(Paragraphe 4 – NF DTU 52.2 P2)

PEINTURE

En intérieur, pour l'exécution des travaux de peinture (travaux neufs et rénovation), les locaux à peindre doivent être propres, accessibles dans leur totalité, vidés de tous éléments ou objets matériels, et gravats, provenant d'autres corps d'état, et leur accès doit être réservé à l'entrepreneur de peinture pendant ses travaux. Qu'ils soient en intérieur ou en extérieur, les différents éléments non à peindre, tels que menuiseries en alliage d'aluminium, PVC, joints, volets roulants, radiateurs pré-peints, plans de travail, appareils sanitaires, etc., doivent être protégés par les corps d'état concernés. (Paragraphe 4.2 – NF DTU 59.1 P2)

Avril 2016

SAÔNE-ET-LOIRE FIERS D’ÊTRE APPRENTIS Présidée par Fabien Cheveau, la section professionnelle plâtrerie peinture revêtements de sol était présente au Salon départemental de l’apprentissage et de l’alternance 2016, les 29 et 30 avril à Châlons-sur-Saône, qui affichait le slogan « fiers d’être apprentis ». C’est dans ce cadre que se sont déroulées les sélections régionales Bourgogne Franche-Comté des 44es   Olympiades des métiers, en peinture décoration et plâtrerie. Un public nombreux s’est pressé au Parc des expositions pour tout savoir sur l’apprentissage et la formation en alternance du CAP au Bac + 5 et assister au concours régional. La section a tenu une réunion le 10 mai pour préparer le concours du meilleur apprenti peintre de Bourgogne Franche-Comté.

SARTHE

© UPMF

RÉCEPTION DES TRAVAUX : UN ACTE JURIDIQUE

SOMME PEINTURES DÉPOLLUANTES ET ASSURANCES Eric Gilot, président de la section professionnelle peinture revêtements de sol de la Somme, a réuni ses confrères le 28 avril, à Amiens, en présence de Nicolas Blangy, président régional UPMF de Picardie et président de la Fédération départementale de la Somme. Deux interventions étaient au programme : Mélinda Routier, ingénieure à l’UPMF, a exposé les atouts et limites des peintures dites dépolluantes destinées à améliorer la qualité de l’air intérieur. « Etes-vous bien assuré ? », c’est la question que la SMA BTP a posée aux entrepreneurs en présentant les assurances indispensables à leurs activités. Enfin, Eric Gilot a rendu hommage à trois « anciens » de la profession. Pierre Mansart, Jean-Marie Quequet et Philippe Dine, président de la section peinture pendant neuf ans, ont ainsi été remerciés pour leur dévouement envers leur métier.

Réunion de section peinture très suivie le 19 avril à la FFB Sarthe, sous la présidence de Dominique-André Moutiers. Une quinzaine d’entreprises du département sont venues écouter et questionner Maître Boris Marie, avocat au Mans, pour approfondir les points clés de la réception des travaux afin de limiter les recours. L’avocat souligne le rôle essentiel de l’acte juridique qu’est la réception et donne quelques exemples d’affaires et d’expertises très parlantes dans lesquelles le procès-verbal de réception a permis aux entreprises de se faire régler.

FINISTÈRE ACTUALITÉS SOCIALES La section peinture finitions du Finistère s’est réunie le 29 avril à Brest, à l’initiative de son président Bernard Mansuy. La réunion a commencé par l’intervention de Dominique Le Gall, huissier de justice à Brest, sur l’assistance que peuvent apporter les huissiers dans la résolution des litiges, la mise en place des clauses de médiation ou le recouvrement simplifié. Il a rappelé les obligations de l’entreprise en matière de conditions générales et de vente aux particuliers. Ont ensuite été évoquées les actualités sociales : les redressements Urssaf systématiques sur les repas payés au restaurant lorsque les chantiers se situent dans un périmètre d’une dizaine de kilomètres du siège, le renforcement des obligations des entreprises en cas de sous-traitance au titre du devoir de vigilance et la pénibilité.

JUILLET 2016 Reflets & Nuances l 7


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Optimiser les conditions d’éxécution des travaux de finition

VIE SYNDICALE

© UPMF-FFB

A S S E M B L É E G É N É R A L E D E L’ U P M F - F F B

Le 26 mai, à la FFB à Paris, s’est tenue l’assemblée générale de l’UPMF-FFB. Les participants ont pu découvrir l’application en ligne du guide sur les conditions d’exécution des ouvrages de finition. Objectif : le faire connaître sur tout le territoire.

À

la suite des réunions de commissions qui ont eu lieu le matin, le président Ciolfi ouvre la séance en remerciant ses confrères d’être présents à ce rendezvous annuel de la vie de l’Union. Après avoir fait part des élections des présidents de sections professionnelles au cours de l’année 2015, il donne lecture de son rapport moral puis invite les présidents de commission à présenter les grandes lignes de leurs travaux en 2015.

L’activité des commisions La révision du BP « peintre applicateur de revêtements », qui sera mis en application en septembre 2016, a été un dossier d’envergure pour la commission formation. Autres moments forts de l’année 2015 : la médaille d’or pour la France en peinture décoration aux 43es Olympiades des métiers à Sao Paulo et le titre de Meilleur ouvrier de France remporté par deux soliers. La commission façades/ITE a suivi très attentivement les avancées de l’IT (Instruction technique) 249 et élaboré une fiche d’autocontrôle pour les travaux d’ITE avec enduit mince sur PSE en vue des audits RGE (Reconnu garant de l’environnement). La commission intérieur/décoration a déposé au nom de l’UPMF dans le cadre du PRDM (Programme recherche développement métiers) une demande de recherche sur la mécanisation des enduits, qui a été acceptée. Elle a également entrepris de faire le point sur les peintures améliorant la qualité de l’air intérieur afin de connaître leurs caractéristiques et performances pour exploiter ce marché potentiel. Un chantier important en 2015 pour la commission sol : la révision du NF DTU 53.1. Elle a également suivi de près l’évolution des règlementations amiante et accessibilité. Quant à la commission gestion, elle a notamment travaillé sur les outils de contrôle de gestion. Reflets & Nuances, le site de l’Union et la publication des documents techniques UPMF ont été les sujets principaux de la commission communication. La partie statutaire s’est terminée

par la lecture du rapport financier et des rapports du commissaire aux comptes, qui ont été approuvés par l’assemblée générale.

Un outil numérique Beaucoup d’entreprises des métiers de la finition sont aujourd’hui confrontées à la dégradation des conditions d’exécution de leurs travaux. Afin de les accompagner dans leur gestion et leur suivi de chantier, pour éviter les désordres et retrouver leurs marges, l’UPMF-FFB a conçu le guide « Maîtriser les conditions d’exécution des travaux de finition étape par étape » et réalisé une vidéo, sur le mode caricatural, pour illustrer le sujet. Visionné en séance, ce film de six minutes a « amusé » les participants qui ont ensuite été attentifs à la présentation, par Pascal Pawlaczyk, de l’application en ligne du guide, permettant à l’entreprise de personnaliser l’outil et de l’adapter à ses chantiers. Rappelons que Pascal Pawlaczyk et Nicolas Blangy sont les deux entrepreneurs qui ont travaillé activement à l’élaboration du document. Didactique, le guide s’adresse à l’encadrement administratif et technique pour une meilleure exécution des ouvrages grâce au rappel de différentes actions à respecter. Pour faire connaître le plus largement possible ce nouvel outil et apprendre aux professionnels à l’utiliser pas à pas, l’Union a programmé une série de réunions en départements dont elle a fixé le calendrier pour optimiser les déplacements. Pascal Pawlaczyk insiste sur le mode opératoire très précis de l’organisation de ces réunions afin d’obtenir une participation maximale. A cet effet, il demande aux présidents de sections départementales et régionales UPMF de s’impliquer dans cette action en coordination avec leurs animateurs métiers régionaux (AMR). Cet outil numérique que l’UPMF propose de mutualiser, a d’ailleurs été présenté lors de la rencontre nationale des AMR le 29 juin dernier. A l’issue de l’assemblée générale, les participants se sont retrouvés autour de « gigots bitume » servis dans le jardin de la FFB. n JUILLET 2016 Reflets & Nuances l 9


© FOTOLIA

VIE SYNDICALE

S ECTION S RÉG IONALE S U PM F

La réforme territoriale au sein de la FFB Les présidents de sections régionales UPMF se sont réunis le 25 mai à Paris. A l’ordre du jour, la réforme territoriale au sein de la FFB. Les grandes orientations données par la FFB aux Fédérations régionales qui doivent se rapprocher en vue de constituer les nouvelles entités, ont été présentées. Synthèse.

M

arc Ciolfi, président de l’UPMF, et Bruno Lucas, vice-président, chargé de l’animation territoriale, accueillent Dominique Bonne, secrétaire général de la FFB et Loïc Chapeaux, chef du service des études économiques de la FFB et secrétaire général du Conseil des régions, qui interviennent sur la nouvelle organisation territoriale. Etait également présent Séverin Abbatucci, directeur des affaires juridiques de la FFB, qui a conseillé certaines fédérations régionales dans la rédaction de leurs nouveaux statuts. « Pour s’adapter à la réforme territoriale, la FFB a fixé trois grandes recommandations, indique d’emblée Loïc Chapeaux, intervenant ici en tant que secrétaire général du conseil des régions. Les Fédérations régionales devaient parler d’une seule voix en face des nouvelles instances macro-régionales, la FFB devait préserver son service de proximité avec les adhérents en maintenant une présence départementale et enfin la FFB devait conserver une représentation des territoires

10 l Reflets & Nuances JUILLET 2016

au sein des instances nationales comme régionales. » Sur le plan régional, il était également recommandé aux Fédérations de veiller à la représentation des groupes « jeunes » et « femmes du bâtiment » et de conserver celle des métiers. En complément de ces recommandations, deux impératifs s’imposaient: l’échelon national de la FFB ne pouvait prendre de décision ni pour ses Unions et Syndicats ni pour ses Fédérations et le réseau FFB devait montrer qu’il était lui-même capable de se réformer. « Cette nouvelle répartition géographique nous a aussi conduits à prévoir l’adaptation de la gouvernance de la Fédération nationale, précise Dominique Bonne. A l’horizon du 1er janvier 2017, toutes les grandes régions seront constituées et la nouvelle représentation sera mise en place. » Pour ne pas amoindrir la représentation territoriale, un collège de présidents départementaux sera intégré au sein du Bureau de la FFB pour combler les places des anciens présidents de région. Cette nouvelle organisation aura également des


La dimension métier au sein des Fédérations régionales « L’UPMF est depuis longtemps structurée au niveau régional, intervient Bruno Lucas, chargé de l’animation territoriale, et elle adaptera cette organisation à la nouvelle carte territoriale ». Les présidents de sections régionales UPMF sont en règle générale désignés ou élus par les présidents des sections départementales de la région. En cas de carence, l’Union se réserve la possibilité de désigner son représentant régional. Les présidents régionaux UPMF ont trois missions principales: être les correspondants de l’Union dans le domaine de la formation, représenter et promouvoir le métier au niveau des instances régionales, et être le relais entre les sections départementales et le niveau national. Bruno Lucas regrette que la FFB ne donne pas de directives aux Fédérations régionales pour qu’elles reconnaissent les métiers ou les groupes de métiers au sein de leurs instances. « La réforme est l’occasion de formaliser la représentation des métiers dans les instances régionales » ajoute le vice-président de l’UPMF. Dominique Bonne souligne, à cet effet, que la Fédération nationale ne peut pas s’immiscer dans la gouvernance des Fédérations locales. Elle ne doit pas non plus être trop directive au sujet des nouvelles régions, au risque d’aller à l’échec. « L’idée est d’être à l’écoute et d’émettre les grands principes sans imposer trop de contraintes, précise-t-il. Toutefois, il est important de mettre l’accent sur la dimension métier et qu’elle soit prise en compte au niveau des Fédérations régionales mais cela ne peut se faire que par accord mutuel. » En revanche, il importe de veiller à ne pas construire des Bureaux et Conseils d’administration pléthoriques, où plus rien ne peut se décider. Bruno Lucas évoquant ensuite le rôle important que les Unions ont à jouer dans le domaine de la formation au niveau régional, Dominique Bonne rappelle qu’il existe un code de bonnes conduites Union de métier/FFB dans lequel pourrait être pris en compte l’aspect régional formation/métier. Ce point pourrait effectivement être débattu entre le Conseil des professions et le Conseil des régions, lors de leur prochaine réunion commune de décembre 2016.

La place des AMR dans la nouvelle organisation territoriale

VIE SYNDICALE

incidences sur les conseils statutaires de la Fédération. Le secrétaire général de la FFB évoque ensuite la question des sections professionnelles dans le cadre de la réforme.

Sont ensuite abordés l’avenir des animateurs métiers régionaux (AMR) et leurs missions dans le cadre de la réforme territoriale. Le secrétaire général de la FFB indique que la Fédération n’envisage ni d’augmenter ni de diminuer le budget des AMR. « La FFB finance leurs postes et donne ainsi les moyens aux Fédérations régionales de faire vivre les métiers sur le territoire. Mais les AMR dépendent hiérarchiquement du président et du secrétaire général régional, explique-t-il. L’AMR est recruté par eux et ce sont eux qui fixent ses objectifs en fonction de leurs besoins ou priorités. » En réponse à un participant qui regrette le dévoiement des missions confiées aux AMR, Dominique Bonne indique qu’un rapport d’activité annuel est demandé aux Fédérations régionales mais que cela ne permet pas d’adapter les financements attribués. Il souligne que les secrétaires généraux des fédérations régionales et ceux des Unions et Syndicats de métier ont une perception différente des missions des AMR. Bruno Lucas suggère alors de profiter de la réforme territoriale pour redéfinir leurs missions, déterminer ce que les Fédérations régionales et les Unions et Syndicats de métier attendent d’eux et identifier la répartition opérationnelle des rôles dans le cadre de la nouvelle région. « Des questions qui seraient effectivement à soulever au sein des Fédérations régionales » reconnaît le secrétaire général de la FFB. Il est également demandé que le rôle et la place des AMR soient officiellement évoqués lors de leur prochaine rencontre nationale programmée le 29 juin. Réunion au cours de laquelle l’UPMF présentera un outil numérique à destination de ses adhérents pour leur permettre de mieux maîtriser les conditions d’exécution des travaux de finition. n

Retrouvez Reflets & Nuances en version numérique

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JUILLET 2016 Reflets & Nuances l 11


© TEKLA

© « CONTOUR CRAFTING » @ USC

ACTUALITÉ

NUMÉRIQUE

BIM : quel logiciel choisir ? La révolution numérique dans le bâtiment est en marche. Le BIM (Building Information Modeling) était sur toutes les lèvres et tous les stands du dernier salon BATIMAT. Les logiciels BIM risquent de changer considérablement le travail des bureaux d’études, des architectes et plus généralement de tous les acteurs du BTP. Quels sont les formats d’échange ? Doit-on s’équiper de matériels spécifiques pour lire le BIM ? Quel logiciel choisir et pour quelle utilisation ?

U

ne étude récente du cabinet de conseil en stratégie « Boston Consulting Group » affirme que l’industrie de la construction pourrait réduire les coûts de ses projets de 15 à 20% grâce aux technologies digitales dont principalement celle du BIM. Encore faut-il être prêt, choisir ses outils informatiques et s’équiper pour le changement.

Les IFC, un format d’échange ? Le BIM consiste à centraliser la conception, les informations et les modifications d’un projet au sein d’une maquette numérique. Les données sont échangées à l’aide d’un format commun développé par BuildingSMART : les IFC (Industry Foundation Classes). Utilisés par les logiciels BIM, les IFC sont inclus dans un fichier normé et international (norme ISO 16739:2013). Ils décrivent le bâtiment selon différents points de vue : sa forme, ses caractéristiques techniques et économiques ou encore la relation entre les objets. Il s’agit d’un format d’échange, à l’instar du format PDF dans le monde du document électronique, et non d’un format de travail. Certains logiciels disposent même de leur propre format propriétaire et utilisent les IFC uniquement pour les imports et les exports de données vers des outils tiers.

Faut-il changer son matériel informatique ? Certains logiciels BIM nécessitent des machines puissantes et il convient d’adapter son matériel informatique en conséquence. Notons toutefois que le

12 l Reflets & Nuances JUILLET 2016

matériel récent est largement suffisant dans la plupart des cas notamment pour l’utilisation de logiciels BIM open-source. Abvent, l’éditeur d’Archicad, recommande quant à lui l’utilisation de Windows 10, d’un processeur 64 bits avec 4 cœurs et de 16Go ou plus de mémoire vive. Par ailleurs, une carte graphique récente compatible OpenGL 2.0 facilite la fluidité des affichages. Rappelons aussi qu’étant donné que les fichiers IFC sont échangés par Internet, il est nécessaire de disposer d’un débit de connexion suffisant (ADSL minimum) en fonction de la taille des fichiers à transmettre ou à recevoir.

Choisir son logiciel selon l’utilisation ? Souhaite-t-on concevoir une maquette 3D ou simplement la lire, l’importer voire la modifier et l’exporter ? Les logiciels représentent une part importante des dépenses d’une entreprise ; il est inutile d’acheter un logiciel de conception uniquement pour lire des fichiers BIM. Dans ce cas, certains logiciels gratuits sont tout à fait satisfaisants. En revanche, la création de modèles numériques nécessitera davantage de se tourner vers les éditeurs de logiciels payants.

Que proposent les éditeurs de logiciels ? L’offre payante d’outils BIM est fleurissante. Néanmoins, trois acteurs se distinguent sur le marché : Autodesk et son logiciel Revit, Allplan et son service bim+ et enfin Abvent et son outil Archicad. Le logiciel Revit d’Autodesk est indéniablement une référence pour le BIM. Disponible à partir de 1800€ dans sa version Revit LT Suite 2016 (version légère), ce logiciel de conception de bâtiments a été développé spécifiquement pour la


modélisation des informations du bâtiment. Il permet par exemple le travail en plan, en coupe ou en perspective. L’ensemble des données de l’ouvrage est contenu dans un seul fichier et mis à jour dès qu’un objet change de place ou de fonction. Revit permet également l’interopérabilité au travers d’exports de fichiers au format IFC. Il aide à produire des conceptions architecturales et de la documentation 3D de haute qualité. Très abouti, Revit intègre des fonctions de comparaison et de collision et dispose d’un outil dédié au BIM management (voir article « Le BIM, une nouvelle ère » dans Reflets & Nuances d’avril 2015). Relativement gourmand, Revit nécessite un ordinateur très performant et une formation d’au moins une semaine. AllPlan quant à lui est basé sur le standard OpenBIM et est adapté pour l’ensemble du cycle de vie du bâtiment : programmation, conception, construction et exploitation. Cette solution, vendue à partir de 6 000 €, est rapide de prise en main (environ deux jours). Simple, efficace, complet et intuitif, Allplan intègre une fonction de comparaison entre différentes maquettes IFC (celle de l’architecte ou de l’ingénieur par exemple) et une plateforme de visualisation en ligne pour le maître d’ouvrage. Certifié IFC en import et en export par la Building Smart Alliance, il permet l’échange avec tout type d’outil Open. Des projets d’envergure ont déjà vu le jour avec ce logiciel : le stade d’athlétisme couvert de Rennes Villejean ou encore la construction de bâtiments administratifs à Bettenbourg (Luxembourg). Enfin, Archicad, de l’éditeur Abvent, a également misé sur l’OpenBIM. Son tarif et ses fonctions sont voisines de ceux d’AllPlan mais il nécessitera une formation de trois jours minimum pour une bonne prise en main. Solution performante et complète, Archicad demeure plus abouti que ses concurrents pour le travail collaboratif.

Existe-t-il des outils gratuits et efficaces ? L’openBIM (ou BIM-IFC, BIM ouvert) est un système transparent permettant aux membres d’un projet de participer, quels que soient les logiciels qu’ils utilisent. Il existe aujourd’hui quelques logiciels BIM gratuits de type « visionneuse » qui s’appuient sur l’openBIM et permettent notamment l’ouverture et l’enrichissement de modèles 3D : Tekla BIMsight, Solibri Model

ACTUALITÉ

PASSER DES MARCHÉS EN BIM Le décret n° 2016-360 du 25 mars 2016 relatif aux marchés publics encourage les acheteurs à passer des marchés en BIM. Néanmoins, le BIM ne sera pas une obligation dans les marchés publics. La FFB observe de plus en plus d’appels d’offres faisant appel à l’utilisation du BIM sur lesquels les titulaires signataires s’engagent (ex : fourniture d’un DOE numérique 3D). Face à la conjoncture difficile, les entreprises sont tentées de répondre à des appels d’offre de ce type sans connaissance profonde du BIM et avec un maître d’ouvrage qui ne sait pas toujours ce que l’on peut en attendre. Cette tendance est dangereuse pour les entreprises qui s’engagent contractuellement. La FFB incite les entrepreneurs qui souhaitent répondre à ces appels d’offre à prendre les précautions nécessaires. N’hésitez pas à contacter votre fédération départementale.

Optimizer et Viewer ou encore DDS-CAS Viewer. Tous proposent l’import et l’export de fichiers au format IFC et donc l’échange d’informations avec d’autres logiciels payants du marché. Certains de ces outils peuvent comporter des options de « détection de collision », cotation, création de coupes … Leur principal défaut est une utilisation parfois complexe pour un débutant. Par ailleurs, ils ne permettent pas de chiffrer un projet et sont souvent uniquement en anglais hormis BIMsight qui a l’avantage d’être en français. Grâce à ce dernier, les équipes projet peuvent combiner leurs modèles, vérifier les conflits et partager les informations à partir d’un même environnement BIM. A noter que Tekla propose également une application mobile : Tekla Field 3D, véritable outil BIM de visualisation IFC pour iOS et Androïd (elle est téléchargeable sur Apple App Store ou Google Play Store).

Quelles étapes pour faire un choix ? Les logiciels payants des éditeurs ou les logiciels opensource sont téléchargeables en ligne, ce qui permet une installation rapide et a minima une période d’évaluation gratuite. Concernant les solutions payantes, il peut être nécessaire de prendre rendez-vous auprès de l’éditeur pour une démonstration de l’outil. Rappelons que les tarifs présentés sur internet sont les tarifs grand public. En fonction du nombre de licences souhaitées, l’éditeur peut consentir un tarif négocié. Il est également nécessaire de comparer les offres de formation et d’assistance proposées. Leur prix varie

>>>

JUILLET 2016 Reflets & Nuances l 13


>>> ASSURANCE DÉCENNALE : ATTESTATIONS À JOINDRE AUX DEVIS ET FACTURES

©ALLPLAN

ACTUALITÉ

BIM : quel logiciel choisir ?

selon les éditeurs. Enfin, échanger avec ses collègues ou ses partenaires sur leur choix de logiciels BIM et les tendances du marché peut permettre de finaliser un achat définitif d’outil.

Aller plus loin dans l’apprentissage ?

© PSE

Une fois la décision prise (choix d’un logiciel libre ou payant), une phase de formation est souvent nécessaire pour se familiariser avec l’outil. De nombreuses formules proposées par les éditeurs, leurs partenaires ou des sociétés de services permettent en quelques jours de devenir autonome avec les outils BIM. Cette étape ne doit pas être négligée afin de profiter pleinement de l’outil et doit entrer dans le budget global d’investissement. A titre d’exemple, Autodesk propose des formations pour Revit LT à partir de 1 499 € pour cinq jours. De nombreux ouvrages sont également disponibles sur le marché pour compléter l’apprentissage du BIM et des logiciels associés. Ainsi, les éditions Eyrolles proposent un ouvrage complet intitulé « Manuel BIM : Théorie et applications » qui dresse un panorama des notions fondamentales du BIM et aborde différentes applications concrètes et études de projets. La généralisation des outils BIM est en marche et ces logiciels devraient devenir rapidement incontournables pour les acteurs du bâtiment. Les cursus scolaires leur emboîtent le pas. Les écoles d’ingénieurs proposent désormais des formations au BIM. Ainsi à l’ESTP, les étudiants disposent d’une salle de 180 m2 équipée de 70 postes dédiés au BIM et même d’un mastère spécialisé ! Les marchés publics aussi seront prochainement concernés puisqu’un décret du 25 mars dernier incite les acheteurs à passer des marchés en BIM. Toutefois, si cela nécessite de la part des entreprises l’utilisation d’outils qui ne sont pas couramment disponibles, l’acheteur public s’engage à leur donner d’autres moyens d’accès à la procédure de passation des marchés publics. Il est donc temps de s’équiper et de se former. n

14 l Reflets & Nuances JUILLET 2016

Depuis le 1er juillet 2016, les attestations d’assurance décennale doivent être jointes aux devis et factures. Ces attestations sont rédigées sur la base d’un modèle type. Elles comportent des « mentions minimales » édictées par arrêté parmi lesquelles l’identification du ou des assurés, le numéro du contrat, sa période de validité et sa date d’établissement. Depuis 2014, les devis et factures des artisans doivent mentionner l’assurance obligatoire souscrite, les coordonnées de l’assureur et la territorialité de l’assurance. La FFB agit pour que cette obligation imposée aux seuls artisans soit supprimée. Elle fait double emploi avec la remise d’attestation d’assurance décennale, sur laquelle figurent les informations devant être mentionnées dans les devis et factures.

CALCUL DES INDEMNITÉS DE PETITS DÉPLACEMENTS EN UN CLIC Pour faciliter la vie quotidienne des entreprises, la FFB a mis à leur disposition sur son site www.ffbatiment. fr un logiciel de calcul pour déterminer rapidement les indemnités de trajet, de transport et de repas (appelées communément les indemnités de petits déplacements ou IPD) qu’elles peuvent être amenées à devoir aux ouvriers non sédentaires. La convention collective nationale des ouvriers du bâtiment prévoit en effet pour les ouvriers non sédentaires l’octroi d’IPD pour les jours où ils travaillent sur chantier. En indiquant simplement l’adresse du siège social et celle du chantier, les entreprises calculent le montant des indemnités conventionnelles pour une durée donnée. Une carte reprend ces informations et permet ainsi de visualiser la zone dans laquelle se situe le chantier.

FIERS D’ÊTRE ARTISANS ! La CGPME (Confédération générale des PME), le CNPA (Conseil national des professions de l’automobile), la FEP (Fédération des entreprises de propreté), la FFB et Artisans de notre Avenir ont lancé une campagne de communication « Fiers d’être artisans », qui fait suite au lancement de la campagne électorale aux Chambres de métiers et de l’artisanat (CMA). Objectif : porter un regard neuf sur l’artisanat et valoriser le travail réalisé par les chefs d’entreprise. La communication « Fiers d’être artisans » met en lumière la capacité des artisans à faire face aux difficultés du quotidien, tout en assurant un lien social local, la formation des jeunes et la préservation d’une réelle qualité de services et de prestations. Pour en savoir plus : www.fiersdetreartisans.fr

CRÉDIT D’IMPÔT POUR LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE (CITE) : MENTION SPÉCIALE La loi de finances pour 2016 a apporté quelques modifications concernant les équipements, matériaux ou appareils éligibles au CITE, qui ont été précisées dans l’arrêté du 30 décembre 2015. Elles indiquent que l’éligibilité au crédit d’impôt de certains matériaux peut être conditionnée par le respect d’une méthodologie d’évaluation de la performance. Le contribuable doit être en mesure de présenter, à la demande de l’administration, les factures des entreprises précisant les normes et les critères techniques de performance. Pour ce qui est de l’isolation des parois opaques (pose comprise), l’entreprise doit indiquer la mention suivante : « le coefficient R correspond à la résistance thermique évaluée selon les normes NF EN 12664, NF EN 12667 ou NF EN 12939 pour les isolants non réfléchissants ou selon la norme NF EN 16012 pour les isolants réfléchissants. »



© « CONTOUR CRAFTING » @ USC

© FOTOLIA

ACTUALITÉ

TA R I F I C AT I O N AT / M P

Les codes risques passeront de 28 à 15 au 1er janvier 2017 Au 1er janvier 2017, la nomenclature des risques servant à classer les entreprises pour la tarification des AT/MP passera de 28 à 15 codes risques avec des libellés simplifiés et éventuellement une incidence à la hausse ou à la baisse sur les taux de cotisation.

L

a nomenclature des risques, sur laquelle s’appuient les Carsat (Caisses d’assurance retraite et de la santé au travail) pour classer les entreprises pour la tarification des AT/MP (accidents du travail/maladies professionnelles), repose sur une liste de codes risques. er

Au 1 janvier 2017, cette liste passera de 28 à 15 codes risques pour le secteur du BTP, avec des libellés simplifiés et pour certaines professions une incidence à la hausse ou à la baisse sur les taux de cotisation pour les entreprises au taux collectif et au taux mixte1. Pour les entreprises relevant des codes risques 454 LD « Travaux d’aménagement intérieur. Métallerie : petite serrurerie » et 454 JB « Travaux en peinture d’intérieur et travaux annexes notamment travaux d’asséchement des murs, travaux d’ignifugation. Peintures de lettres et attributs. Ravalement en peinture. Peinture industrielle. Publicité sur les bâtiments et affiches peintes (pose) », la réduction des codes risques ne devrait avoir a priori que peu ou pas d’impact sur le taux AT. Ces deux codes risques seront regroupés au 1er janvier 2017 sous le libellé « Travaux d’isolation et travaux de finitions (travaux d’aménagements intérieurs) ». La nouvelle nomenclature fera l’objet d’une publication par arrêté en fin d’année. La nomenclature des risques ne sert qu’à des fins de tarification, les données statistiques AT/MP se déclinant

Source : Bâtiment Actualité n° 9 25 mai 2016

désormais à partir des codes NAF2. Compte tenu de cette évolution, les pouvoirs publics ont demandé une simplification des codes risques. Le Comité technique national du BTP (CTN B) a donc engagé un travail de simplification des codes risques en deux étapes : • au 1er janvier 2014, la nomenclature est passée de 52 à 28 codes risques. La plupart des codes risques appartenant au même groupement financier ont été regroupés sous un nouveau code risque, sans aucune incidence sur les taux de cotisation3, • au 1er janvier 20174, un nouveau regroupement est initié : il conduit à la proposition d’une nouvelle réduction de 28 à 15 codes risques avec, selon les cas et sous réserve des dépenses futures liées à l’aggravation de la sinistralité, un maintien des taux ou une variation à la hausse ou à la baisse. Les regroupements opérés répondent à plusieurs objectifs : • réunir des secteurs d’activités assez proches afin de permettre un classement quasi automatique des entreprises par les Carsat et éviter, comme cela a été le cas par le passé, des erreurs de classement, sources de contestations de la part des employeurs et dans certains cas de distorsions de concurrence, • limiter, sans que l’on puisse préjuger de la sinistralité à venir, des variations de taux de cotisation trop importants tout en assurant leur stabilité sur la durée. n

1 Entreprises à effectif compris entre 1 et 19 salariés (taux collectif) et entre 20 et 149 salariés (taux mixte) dont le code risque détermine totalement ou partiellement leur taux de cotisation. Le code risque attribué aux entreprises de 150 salariés et plus n’a pas d’incidence sur leur taux de cotisation qui est calculé sur la base de leur sinistralité propre. 2 Les fiches de sinistralité par code NAF sont publiées sur le site www.risquesprofessionnels.ameli.fr depuis 2011. 3Tous les codes risques inclus dans un groupement financier ont le même taux de cotisation : la réduction du nombre de codes en 2014 à l’intérieur d’un même groupement financier n’a donc eu aucune incidence sur le taux de cotisation. Les groupements financiers sont restés inchangés dans le BTP pendant plus de 20 ans. 4 Les travaux ont été menés par une commission constituée paritairement au sein du Comité technique national du BTP (CTN B), lequel traite des statistiques, de la tarification et de la prévention des AT/MP relatives à la branche, au sein de la CNAMTS.

16 l Reflets & Nuances JUILLET 2016


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Pour un entrepreneur, le pick-up constitue un véhicule valorisant et efficace. Ces tout-terrain dotés d’un espace de chargement ouvert, ne craignent en effet, pas les chantiers escarpés.

G U I D E D ’ A C H AT

Pick-up, le choix plaisir

A

rriver à un diner ou une soirée chic en

roulant optionnel peut fermer hermétiquement, autorise

camionnette ? Pas très reluisant. Alors

le transport d’outils ou de matériaux.

que dans les mêmes conditions, un

Fiscalité fort avantageuse

imposant pick-up haut perché, “tiendra parfaitement son rang”. « Ces modèles

jouissent d’une très bonne image.

Les pick-up sont surtout très intéressants fiscalement parlant. Les variantes simple cabine ou cabine approfondie (voir p. 18) sont exemptées de bonus/malus

Du coup, le segment même s’il reste encore

et de TVTS. De plus, il est possible de récupérer la

embryonnaire en France, connaît une forte croissance

TVA, comme sur un VUL classique. « Normal, même

depuis plusieurs années », explique Philippe Arnaud,

s’ils se sont embourgeoisés avec le temps, ces

directeur utilitaire chez Ford. Ainsi en 2015, il s’est

véhicules sont à l’origine, des utilitaires », rappelle

écoulé 12 500 pick-up, soit une progression de 8,5 %.

Philippe Arnaud. Du coup, le segment fait de nouveaux

Mieux, sur les quatre premiers mois de l’année, les

adeptes. Ainsi, Renault et Peugeot vont bientôt se

ventes augmentent de 12,5 %.

lancer (voir p. 18) tout comme Fiat et Mercedes. « Sur

La polyvalence de ces véhicules séduit certains

la route, les dernières versions disposent de tout le

entrepreneurs. « Ces derniers représentent plus de

confort moderne avec une panoplie d’équipements

40 % du total des ventes de Ford Ranger », ajoute le

digne d’un SUV », souligne le responsable. Les prix

responsable. Leur benne qu’un hard-top ou qu’un volet

débutent autour de 20 000 euros et peuvent frôler

>>>

JUILLET 2016 Reflets & Nuances l 19


>>>

ACTUALITÉ

Pick-up, le choix plaisir

Brèves

les 50  000 euros pour les variantes les plus luxueuses avec 200 ch sous le capot. Reste que le législateur cette niche, s’il revenait sur les avantages fiscaux dont

Pick-up à choix multiples

bénéficient les pick-up… n

Les pick-up se présentent en trois types de carrosseries principales. • Cabine simple : deux portes, deux places et une vaste benne. • Cabine approfondie : deux portes (avec parfois deux plus petites antagonistes), deux places, des strapontins et une benne raccourcie. • Cabine double : quatre portes, cinq places et une benne amputée. Cette variante se destine avant tout aux loisirs.

©FORD

Gros succès pour ce pick-up fabriqué en Thaïlande. Il faut dire que Ford est un spécialiste du genre. Le Ranger dispose d’une gamme pléthorique avec des définitions simple cabine, cabine approfondie ou double cabine et des transmissions 2, 4 roues motrices ou intégrale… Il vient de recevoir face avant revue, planche de bord redessinée et nouvelles motorisations. En France l’an passé, il s’en est écoulé 3 669 exemplaires. Ce modèle a détrôné le Toyota Hi-Lux. Et sur les quatre premiers mois 2016, le Ranger représente désormais plus d’un tiers de son segment. En matière d’équipement, le modèle Ford se rapproche d’un SUV, avec même le système stop&start en option.

Renault a présenté un prototype de pick-up Alaskan en 2015. Il sera commercialisé à la rentrée sous une forme très proche. La base technique sera reprise par le nouveau Nissan Navara et le futur pick-up Mercedes (2017). Plus inattendu encore, Peugeot qui fut un grand spécialiste du genre dans les années 60 et 70, avec ses modèles 404 et 504, y reviendrait en association avec un autre constructeur. Carlos Tavares son président n’a pas donné plus d’informations. Enfin, Fiat prépare lui aussi un pick-up commercialisé en 2017, en collaboration avec le japonais Mitsubishi.

©VOLKSWAGEN

C’est le Dacia Duster, le SUV à succès roumain, qui sert de base à ce pick-up. Toute la partie avant est identique. Le double cabine Oroch a été développé spécialement pour le marché sud-américain qui affectionne ce genre de carrosserie. Sur place il arbore le Losange Renault. Peut-être verra-t-il le jour en France ? Dans cette hypothèse, il pourrait s’appeler Dacia.

Toyota Hi-Lux : la reconquête Véritable vedette de la catégorie pick-up, le Hi-Lux a été fabriqué à plus de 16 millions d’unités depuis ses débuts en 1968. En France, ce modèle s’est laissé devancer par le Ford Ranger. Toyota réagit avec une nouvelle mouture qui se pare des équipements et aides à la conduite de dernière génération. La gamme comprend désormais une variante cabine approfondie à portes antagonistes qui manquaient aux professionnels.

©TOYOTA

Nouvel arrivé sur le marché, l’Amarok pâtit encore d’une image de néophyte et plus encore d’une absence de version cabine approfondie, très appréciée des professionnels. Du coup, le pick-up VW est plus acheté pour les loisirs que le travail. Ainsi, les entrepreneurs ne représentent que 11 % des ventes. Sur la route, en version DSG automatique il s’avère particulièrement agréable avec sa dotation en équipements et aides à la conduite digne d’un SUV moderne. La version haut de gamme bénéficie d’une caméra de recul, de sièges électriques et chauffants, du téléphone Bluetooth et du GPS à écran tactile. Si ce n’étaient ses dimensions XXL (5,25 m de long, 1,94 m de large et 1,83 de haut), il serait aussi facile à conduire qu’une Twingo. Une phase 2 est attendue pour la rentrée. Au menu : face-lift et nouvelle planche de bord.

©RENAULT

Renault Duster Oroch, le cousin sud-américain

VW Amarok : le novice

20 l Reflets & Nuances JUILLET 2016

Les Français en approche ©RENAULT

Ford Ranger : un petit goût d’Amérique

© FORD

dans sa grande versatilité, pourrait sonner le glas de


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©ISTOCK/LENOX

DOSSIER

L E T R AVA I L E N H A U T E U R

Un chantier bien préparé, des risques d’accident limités Qu’est-ce que le travail en hauteur ? Vaste question d’autant plus que la réglementation n’en donne pas une définition exacte. Responsable de la santé et de la sécurité de ses salariés, c’est le chef d’entreprise qui va rechercher l’existence d’un risque de chute de hauteur, deuxième cause de mortalité au travail, et prendre les mesures qui s’imposent en matière de prévention et de formation. Le point.

L

ancée en 2014 par le ministère du Travail dans le but de sensibiliser les entreprises sur les risques du travail en hauteur, la campagne « Travaux en hauteur - Pas droit à l’erreur » (voir encadré p. 23) est

venue rappeler une dure réalité : les chutes de hauteur - en moyenne une toutes les cinq minutes - restent l’une des premières causes d’accident du travail dans le BTP où elles représentent 18 % des accidents et 30 % des décès. Des chiffres qui rappellent l’importance de la prévention et l’absolue nécessité d’une formation adaptée.

Anticiper l’organisation de son chantier Qu’il s’agisse d’un nouveau chantier, d’une rénovation, d’une intervention longue ou ponctuelle, il est indispensable d’évaluer les risques, analyser le mode opératoire, détailler l’implantation des sécurités périphériques et mettre l’accent sur les

22 l Reflets & Nuances JUILLET 2016

points critiques du chantier. Sur le terrain, cela se concrétise comme suit : « En disposant des filets sous la surface à couvrir, en posant des garde-corps périphériques, en mettant en place des dispositifs de circulation, en couvrant les matériaux fragiles avec des protections complémentaires, en vérifiant les appuis au sol, l’emplacement et la résistance de la structure porteuse… La liste est très longue mais ce sont des étapes indispensables », explique Gabriel Staniul, ingénieur et responsable technique au Syndicat français de l’échafaudage, du coffrage et de l’étaiement (SFECE). La réflexion nécessite par ailleurs d’impliquer des acteurs différents (concepteurs de machines, maître d’ouvrage, utilisateurs…) et doit porter sur tous les postes de travail.

Former son personnel De fait, le travail en hauteur va de pair avec la formation. Qu’on lave des vitres depuis une nacelle élévatrice


DOSSIER ©ISTOCK/LENOX

ou qu’on peigne une façade d’immeuble avec un échafaudage roulant, les règles sont les mêmes : une intervention de ce type doit être effectuée par une personne apte médicalement et ayant reçu au préalable une formation. Le Code du travail stipule notamment que « les employeurs sont tenus d’informer leurs salariés sur les risques professionnels, les

1er mars sur les vérifications des appareils et accessoires

mesures prises pour y remédier et d’organiser une

de levage, du 2 mars sur le carnet de maintenance

formation pratique et appropriée à la sécurité. » Il existe

des appareils de levage et du 21 décembre 2004 sur

pour ce faire plusieurs organismes financeurs parmi

la vérification des échafaudages) qui ont marqué un

lesquels Constructys (destiné aux salariés du bâtiment)

véritable tournant en matière de réglementation dans

ou le FAFCEA (Fonds d’assurance formation des

le travail en hauteur. Cependant la vérification des

chefs d’entreprise artisanale). L’OPPBTP (Organisme

appareils de levage est difficilement applicable sur les

professionnel de prévention du bâtiment et des travaux

chantiers. « Ces textes sont venus bousculer les règles,

publics), portail complet sur la prévention dans le BTP,

poursuit le responsable technique.

propose aussi des formations sur les risques liés aux

utilisateurs, prestataires… Tout le monde a dû s’adapter.

travaux en hauteur à l’attention des chefs d’entreprise

Aujourd’hui, le travail est beaucoup plus cadré. »

et de leurs salariés.

Depuis cette année-là, la réglementation considère

Pour Gabriel Staniul, la formation c’est la base. « Parmi

que toute chute peut être dangereuse quelle que soit

les exemples d’accidents les plus courants, on trouve

la hauteur et que toute élévation au-dessus du niveau

celui de l’artisan qui a voulu monter et modifier lui-même

du sol constitue désormais un travail en hauteur.

Employeurs,

son échafaudage alors qu’il n’a pas reçu la formation requise.

Le

montage/démontage

et

>>>

l’utilisation

des outils requièrent des compétences différentes qui nécessitent l’un et l’autre des apprentissages spécifiques. » D’après la Caisse nationale de l’assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS), en 2011, les chutes d’échelles mobiles, fixes et d’escabeaux constituaient le tiers des accidents. Tandis que la majeure partie des décès concernait des opérateurs intervenant sur des toitures ou des terrasses. Plus surprenant, les chutes de hauteur relatives aux véhicules à l’arrêt depuis les plateaux de remorque et les engins de terrassement représentaient environ 16 % des chutes. Le cas le plus fréquent, derrière les chutes dans les escaliers (21 %).

Quand la loi s’en mêle « Il y a un avant et un après 2004 », lâche Gabriel Staniul. L’ingénieur du SFECE fait évidemment référence au

TRAVAUX EN HAUTEUR, PAS DROIT À L’ERREUR ! En 2015, les partenaires ont fait évoluer le site dédié à la campagne www.chutesdehauteur.com en mettant en ligne deux nouveautés pour accompagner et informer les artisans, salariés et chefs d’entreprise. Un test de prévention de dix questions permet à chaque utilisateur de recevoir un bilan personnalisé et confidentiel. Ce bilan fournit des pistes d’action pour améliorer la prévention des chutes de hauteur. En complément, une base documentaire (ouvrage, affiche, mémento, vidéo, guide technique…) est offerte en libre-téléchargement.

décret du 1er septembre 2004 relatif à l’utilisation des équipements de travail mis à disposition pour des travaux temporaires en hauteur, et aux trois arrêtés (du

JUILLET 2016 Reflets & Nuances l 23


DOSSIER

Un chantier bien préparé, des risques d’accident limités

Bertrand Lidove

ENTREPRISE EMPX À MAXÉVILLE (MEURTHE-ET-MOSELLE)

Le travail en hauteur va de pair avec la formation.

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« Une fois que les échafaudages sont installés, les contrôles sont constants. »

Les travaux temporaires en hauteur doivent être réalisés à partir d’un plan de travail conçu, installé ou équipé de manière à garantir la sécurité des travailleurs

elles permettent d’atteindre des points difficiles d’accès. Cette solution est rapide à mettre en œuvre, évitant le montage d’un échafaudage. En plus, elle est très sûre.

et à préserver leur santé. Enfin, le poste de travail doit permettre l’exécution des tâches dans des conditions ergonomiques. En ce qui concerne les arrêtés, les vérifications avant utilisation sont effectuées par des personnes qualifiées (compétentes dans la prévention des risques et parfaitement au fait des réglementations qui s’y rapportent) sous la responsabilité de l’entreprise utilisatrice (y compris en cas de sous-traitance !).

Des équipements sous surveillance Si les équipements qui permettent de travailler en hauteur sont légion, certains d’entre eux ne manquent pas d’interroger. C’est le cas des échafaudages sur consoles et des plateformes suspendues motorisées (ou échafaudages volants). Une circulaire ministérielle rappelle que la sécurité d’utilisation des échafaudages sur console dépend de la manière dont ils sont conçus, construits et installés, mais aussi des conditions dans lesquelles ils sont stockés et maintenus en état. La direction générale du travail (DGT) est donc particulièrement vigilante sur l’état de conservation général de l’échafaudage, sur sa conformité, sur les accès, qui doivent être sûrs, et sur la réalisation de l’examen d’adéquation. D’ailleurs, si une seule de ces conditions n’est pas remplie, la DGT peut mettre en œuvre des procédures d’arrêt de chantier, considérant que le risque de chute est trop élevé. Les plateformes suspendues motorisées aussi sont dans le collimateur de l’administration. Pour éviter les injonctions ou les arrêts de chantier, il faut, notamment, respecter le règlement de voirie, baliser la zone de stockage et l’aire de montage, vérifier le bon état du matériel et mettre au rebut toute pièce endommagée, s’assurer de la compatibilité des composants lors de l’installation et signaler par un panneau l’interdiction d’accès à toute personne étrangère à ces opérations.

24 l Reflets & Nuances JUILLET 2016

Dans mon entreprise, le travail en hauteur est géré soit par nous-mêmes, soit par des sociétés extérieures. Le travail sur échafaudage comporte trois phases : la pose, la réception et l’utilisation qui requièrent une formation spécifique – pour l‘utilisation la formation est beaucoup plus légère - tant l’aspect sécurité est important. Sur les petites façades, nous montons nousmêmes le matériel mais sur les gros chantiers ou quand il s’agit de poses complexes, comme un mur pignon en héberge de toiture qui nécessite du matériel adapté, nous préférons externaliser l’ensemble de la prestation. Pour des travaux ponctuels, nous utilisons autant que possible des nacelles élévatrices. Même si leur prix d’achat et leur coût d’entretien sont élevés, elles offrent de nombreux avantages : elles représentent une solution techniquement efficace et souvent très bien adaptée aux interventions temporaires en hauteur car

Une fois que les échafaudages sont installés, les contrôles sont constants. Si le chantier donne côté rue, on vérifie par exemple que les cales n’ont pas été déplacées par des impacts de voitures ou que les ancrages ne sont pas endommagés. Ces vérifications sont quotidiennes. Ensuite, on fait régulièrement un briefing sur des points plus singuliers (les trappes d’accès sur les échafaudages ont-elles été bien fermées ? Les gardecorps sont-ils adaptés à la façade contre laquelle on travaille ? Etc.). Je n’ai jamais été confronté aux chutes de hauteur, plutôt à des « petits » accidents (des outils qui tombent, du matériel qui s’envole…). Cela reste exceptionnel d’autant plus que ce genre d’événements génère un retour d’expérience dont on fait part sur les autres chantiers pour éviter que l’erreur se reproduise. Il faut sensibiliser quelqu’un à partir de faits concrets. Nous veillons donc à ne jamais rien laisser traîner, à avoir un chantier le mieux rangé possible et à nous approvisionner à mesure que le chantier avance. »


DOSSIER

Bruno Vezzuti ENTREPRISE DECOBAT SARL

À TOULON (VAR)

« Nous sensibilisons nos salariés sur les risques en permanence. »

lui aussi suivi la formation nécessaire. En revanche, nous avons choisi d’assurer en interne, par le biais de conducteurs de travaux habilités, la réception de ces installations, pour d’évidentes raisons de contrôle et de sécurité.  Decobat est une entreprise spécialisée dans le ravalement de façades. Ces travaux peuvent être réalisés par des salariés de l’entreprise, mais également par des équipes soustraitantes. Nous utilisons essentiellement deux moyens d’élévation en fonction des configurations des bâtiments à traiter : les échafaudages tubulaires fixes ou roulants et les nacelles suspendues motorisées. Ces installations sont fixées et utilisées uniquement par des intervenants ayant suivi les formations nécessaires. Pour des opérations de courte durée (1 à 3 jours maxi), il nous arrive de recourir au camion nacelle. L’utilisateur unique de cet équipement a

Des aides financières existent « La CNAMTS, l’OPPBTP et le RSI (Régime social des indépendants) offrent des possibilités de financement aux entreprises pour acquérir du matériel ou des engins, de concrétiser des projets de prévention et d’améliorer les conditions de travail », dévoile Gabriel Staniul.La CNAMTS a mis en place le dispositif Échafaudage +, une subvention destinée aux entreprises du BTP de moins

À ce jour, je ne déplore heureusement aucun accident majeur dans mon entreprise. Notre stratégie consiste à sensibiliser mais également à contrôler en permanence nos salariés ou sous-traitants sur l’aspect sécuritaire. Ces contrôles sont réalisés à chaque déplacement de matériel et sont doublés d’un contrôle visuel quotidien.

de 50 salariés domiciliées en France métropolitaine

Aujourd’hui, le travail en hauteur est très réglementé. Autrefois, la formation se faisait sur le tas par les plus anciens. Désormais, ce n’est plus uniquement le cas. Cette réglementation accrue est une bonne chose car la sécurité s’en retrouve renforcée, laquelle constitue quand même la base de notre métier. »

Bâti Pro » de 40 à 60 % pour l’achat d’équipements de

pour l’achat d’un échafaudage de pied ou roulant. L’OPPBTP et BTP Banque proposent un prêt allant de 3 000 à 30 000 € HT à un taux bonifié de 1 % à toutes les entreprises du BTP de moins de 50 salariés ayant signé un contrat de progrès avec l’organisme professionnel ou engagées dans des actions de prévention à travers l’outil ADAPT (Aide à la Démarche d’Amélioration des situations et des Postes de Travail). Le RSI soumet aux artisans une aide financière « RSI travail permettant de prévenir le risque de chutes de hauteur. « Investir dans du matériel c’est bien mais une partie des entrepreneurs préfèrent le louer, indique Gabriel Staniul. Le montage-démontage, l’entretien, le stockage… Cela nécessite d’avoir de quoi transporter le matériel, du personnel formé et de la place. Pour les entreprises qui vont de chantier en chantier et qui font donc appel à des équipements différents, mieux vaut louer. » n Pour en savoir plus : www.chutesdehauteur.com

ÉCHELLES, ESCABEAUX, MARCHEPIEDS Les échelles, escabeaux, marchepieds ne sont pas des équipements de travail appropriés pour des postes de travail en hauteur. Ils ne peuvent être utilisés que dans deux cas : • impossibilité technique de recourir à un équipement assurant la protection collective des travailleurs ; • lorsque l’évaluation du risque de chute a établi qu’il est faible et qu’il s’agit de travaux de courte durée ne présentant pas de caractère répétitif.

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JUILLET 2016 Reflets & Nuances l 25


Un nouvel écrin pour les Nymphéas Victimes de leur succès et d’un public toujours plus nombreux, les deux salles exposant les célèbres Nymphéas de Claude Monet, au musée de l’Orangerie à Paris, avaient besoin d’être rafraîchies. Parmi les contraintes imposées, des délais courts et la sélection d’une peinture qui mette les œuvres en valeur et qui montre une bonne résistance au passage du public.

© DUVAL & MAULER

TECHNIQUE

R É N O VAT I O N

L

es peintures des Nymphéas du musée de l’Orangerie, à Paris, constituent l’aboutissement de la carrière de Claude Monet. Ces toiles représentant un bassin aux nénuphars, hautes de deux mètres mais de différentes largeurs afin d’être réparties sur les parois courbes de deux salles ovoïdes, possèdent la particularité d’avoir été collées directement sur les murs. Cet ensemble de huit compositions a été installé en 1927, selon les directives de l’artiste. « Les toiles sont collées directement sur le mur et sont entourées d’un cadre d’environ cinq cm de débord, explique Sébastien Albert, directeur général de l’entreprise Duval & Mauler à Issy-les-Moulineaux, en charge des travaux de restauration des peintures des deux salles. Les œuvres ne sont absolument pas déposables, ce qui constituait un défi supplémentaire sur ce chantier. » Les contraintes étaient en effet

26 l Reflets & Nuances JUILLET 2016

nombreuses sur ce chantier d’exception : obligation de réaliser les travaux en deux semaines, contraintes d’espace et absence de lieu de stockage, présence d’autres corps d’état… et bien entendu exigence d’un niveau de prestation digne d’un musée national ! Les travaux de ces deux salles, rénovées en septembre 2015, consistaient en la repeinte des murs, la modification de l’éclairage, le remplacement des plenums en plafond et de la moquette. « Il fallait redonner une nouvelle vie à ces salles dont les murs étaient encrassés et les peintures fatiguées. Nous sommes intervenus sur la peinture, les décors de fausses pierres dans les salles menant à celles des Nymphéas et le remplacement des moquettes », poursuit Sébastien Albert. Une des premières étapes de ce chantier a été de choisir la teinte de la peinture qui serait appliquée aux murs, grâce à des échantillons, promenés à plusieurs endroits dans les


© DUVAL & MAULER

TECHNIQUE

Claude Monet (1840-1926) Les Nymphéas - Huile sur toile Musée de l’Orangerie - Paris

de rebouchage, l’application de l’impression et chaque couche de finition. Pour les décors de fausses pierres, après un nettoyage avec une formule « maison » gardée secrète, les parties dégradées du stuc ont été reprises. « L’équipe dédiée au chantier est montée jusqu’à six personnes dont deux peintres décorateurs », relève Sébastien Albert.

Bien se coordonner salles afin de tester l’éclairage et les jeux d’ombre et autres reliefs dus notamment à la présence de moulures et de modénatures. « Nous avons préparé les quatre échantillons le premier jour en même temps que le chantier. La recherche de teinte ne pouvait se faire avant la fermeture des salles pour que les échantillons puissent être confrontés aux lumières naturelle et artificielle », explique Sébastien Albert. Les nuances proposées tournaient autour de l’ivoire et du blanc cassé. La directrice du musée de l’Orangerie a choisi personnellement la teinte : Etat d’Esprit 237 Patine de Tollens. « Nous avions quatre contraintes sur ce chantier. Des contraintes d’ordre mécanique avec des salles à fort trafic, des contraintes de teinte avec une demande de luminosité sans agressivité pour faire ressortir les œuvres d’art, une peinture qui doit s’encrasser le moins possible et enfin, éviter l’effet cube en donnant un effet de perspective à la pièce. La référence Flat Hydro Mat Velouté cumule résistance au lustrage et faible encrassement. Et comme il s’agit d’une peinture mate, nous n’avions pas ce phénomène de réflexion de la lumière », résume Olivier Montagne, directeur technique du Groupe Tollens.

La coordination avec les autres corps d’état était essentielle pour la réussite d’un chantier dans un délai aussi court. Pour gérer à la fois un espace de stockage restreint et un accès au site difficile, Duval & Mauler a mis en place une navette entre le chantier, ses bureaux à Issy-les-Moulineaux et le point de vente Tollens de Boulogne-Billancourt. Les déchets de chantier étaient transportés au siège de l’entreprise pour y être déposés dans les bennes ; les déchets spéciaux étant séparés pour être recyclés par des entreprises agréées. L’approvisionnement en peinture était réalisé depuis le point de vente Tollens au fur et à mesure de l’avancée des travaux, ce qui a demandé à l’industriel une gestion des stocks ajustée à la demande. « Mais cela avait un avantage certain en termes de sécurité car ne pas encombrer les espaces de travail permet d’éviter les chutes ! », fait valoir Sébastien Albert qui se félicite par ailleurs de la bonne communication autant avec son client qu’avec l’industriel qui a su tenir les délais et répondre aux attentes en termes de qualité de finition. Des critères importants pour Duval & Mauler qui s’est fait une spécialité des rénovations dans les musées.

Un chantier sous haute protection

Fiche chantier MAÎTRISE D’OUVRAGE >

Musée de l’Orangerie à Paris ENTREPRISE DE PEINTURE >

Duval & Mauler Issy-les Moulineaux (92) PRODUITS TOLLENS > © DUVAL & MAULER

La protection des tableaux de Claude Monet a été le point central de ce chantier avec la mise en place d’un film polyane. Si Les Nymphéas ont été intégralement protégés durant la réfection des murs, le polyane a été totalement retiré les deux derniers jours du chantier pour pouvoir repeindre les cadres entourant les œuvres. « Une opération très délicate, effectuée par le chef de chantier lui-même qui retenait son souffle ! raconte Sébastien Albert. Et la qualité du rechampi autour des cadres devait être exemplaire alors que les oeuvres de Claude Monet n’étaient plus protégées. » La repeinte des murs a été réalisée après lessivage, grattage des parties dégradées et rebouchage. Une couche d’impression a été appliquée puis deux couches de finition, avec ponçage après l’opération

Flat Hydro Mat Velouté Etat d’Esprit 237 Patine DURÉE DES TRAVAUX >

2 semaines

JUILLET 2016 Reflets & Nuances l 27


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Peindre les surfaces métalliques : les solvantés pas encore détrônés Faciles à appliquer, à nettoyer, durables, et surtout exempts de COV, les antirouilles en phase aqueuse peinent pourtant à s’imposer. La faute principalement au frein psychologique face au mariage de la rouille et de l’eau. Mais pas seulement.

L’

entrée en vigueur de la Directive Decopaint* COV a incité tous les fabricants à développer des peintures antirouille en phase aqueuse : « Il ne s’agissait pas nécessairement d’une demande de marché, mais plutôt de marketing technique, en se disant pourquoi ne pas enclencher une rupture technologique ? », se souvient Grégory Brochard, directeur technique d’Allios (Jefco-Soframap). Pourtant, alors que le secteur de l’automobile est déjà passé à l’eau, « que nos fournisseurs de matières premières pratiquent le direct to metal depuis 2011 et que la médecine du travail met le doigt sur ce sujet », ce créneau ne décolle pas. Avec à peine 5 % du marché de l’anticorrosion, les primaires en phase aqueuse destinés à être employés dans l’habitat ou le bâtiment « ne suscitent pas la demande ». Même le grand public qui pourrait être séduit par l’image non contraignante et environnementale de ce produit n’y trouve pas son compte. « Ce n’est ni un problème technique, ni de performances du produit puisqu’après plusieurs tests réalisés en brouillards salins (voir encadré p.30) nous pouvons parler d’une

réelle durabilité ». Pour le directeur technique d’Allios, le frein est surtout psychologique. Idem pour François Legay, manager marketing technique anticorrosion chez PPG. « L’eau est à l’origine de la rouille. Il est difficile de concilier peinture à l’eau et acier. Il faut donc prendre certaines précautions comme réaliser une préparation de surface soignée, appliquer à bonne température et faible hygrométrie de sorte à obtenir le bon résultat sans risque de cloquage ». Conséquence : ces primaires en phase aqueuse n’ont pas encore réussi à s’appliquer partout.

Une valeur ajoutée à l’intérieur « Pourquoi a-t-on développé des antirouilles en phase aqueuse ?, interroge Jacques Ducos, directeur technique chez SCSO-Unikalo. Pour éliminer les émissions de composés organiques volatils (COV) contenus dans les peintures solvantées et pour favoriser une meilleure qualité de l’air intérieur ». Du coup, cet argument pèse moins lourd à l’extérieur. « Mais toute la partie toxicologique est primordiale pour les peintres qui emploient ces produits à l’intérieur et pour les maîtres d’ouvrage », ajoute Grégory Brochard.

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* Directive européenne 2004/42/CE qui limite la présence de composés organiques volatils (COV) dans les peintures et vernis JUILLET 2016 Reflets & Nuances l 29


« Auparavant on savait qu’il y avait du solvant parce qu’on le sentait ». Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Résultat : sous prétexte que ces antirouilles sont en phase aqueuse, il est tentant de nettoyer les outils et matériels dans les éviers, et de jeter l’eau de rinçage dans les toilettes. « Si l’air est moins pollué grâce à la réduction des COV, il faut veiller à ne pas polluer les eaux en se débarrassant des résidus de manière inconsidérée », soulève François Legay. Pour autant, ces antirouilles plus verts présentent de nombreux avantages. « Pour des applications en intérieur, j’ai beaucoup de demandes lorsqu’il s’agit de repeindre par exemple des tuyaux, des radiateurs, des portes métalliques…, dévoile Jacques Ducos. Dans ce cas de figure, les propriétés et performances d’un primaire en phase aqueuse suffisent ». Ambiances peu agressives et surfaces peu corrosives sont donc propices à ces produits, « d’autant plus qu’ils ont de réels atouts, tempère François Legay. Ils sont non-inflammables, faciles à diluer et à faible odeur ». Grégory Brochard ajoute : « comme pour de la peinture solvantée, on peut faire toutes les mises à la teinte et la durabilité de ces solutions est aussi un argument à faire valoir ».

À l’extérieur : priorité aux solvantés Reste que d’autres inconvénients allongent la liste : au pouvoir garnissant des antirouilles en phase aqueuse parfois insuffisant sur des pièces déjà rouillées, il faut ajouter « des conditions de séchage qui doivent être favorables, pas de température basse lors de l’application, et pas de forte hygrométrie non plus », reprend François Legay. « La préparation du support est aussi primordiale parce qu’il faut encore plus dégraisser et retirer la rouille qu’avec une peinture solvantée. De plus, lors de tests, les peintures à l’eau se comportent moins bien ». Un constat partagé par Jacques Ducos, de manière statistique, lors de tests aux brouillards salins : « on évalue le primaire antirouille en phase aqueuse, appliqué en plusieurs épaisseurs. Parfois, les essais peuvent être concluants voire très concluants, mais encore faudra-t-il sur chantier pouvoir appliquer le primaire à l’épaisseur nécessaire, ce qui peut s’avérer délicat, à cause par exemple d’un manque de pouvoir garnissant du produit en phase aqueuse. Mais on peut aussi avoir des résultats médiocres avec un antirouille solvanté ». Conséquence : les industriels continuent de plancher sur ces antirouilles à l’eau. « Mais si on doit proposer un produit adapté à l’extérieur, il faut qu’il soit efficace», martèle Jacques Ducos. Pas question de mettre sur le marché un primaire en phase aqueuse qui n’aura d’antirouille que le nom. Et François Legay de confirmer : « bien sûr que nous travaillons à améliorer la performance de ces produits. Mais on part déjà avec un handicap : l’eau et la rouille ne font pas bon ménage. On peut envisager des évolutions, mais le chemin est encore long ». Alors bien qu’il soit convenu de tous qu’il est important pour l’environnement et pour les hommes d’utiliser des peintures à faible de taux de COV, l’antirouille en phase aqueuse offrant la possibilité de travailler « comme avec un solvanté » et qui permettrait ainsi de totalement les éliminer du marché, n’est pas encore né. 30 l Reflets & Nuances JUILLET 2016

IL FAUT TESTER LE POINT DE ROSÉE ! La préparation du support avant de peindre est primordiale et en particulier avant d’appliquer une peinture en phase aqueuse car comme le rappelle Jacques Ducos, directeur technique chez SCSOUnikalo, « la présence sur le support mal nettoyé de sels solubles dans l’eau va créer une solution d’électrolyte favorisant la corrosion. En outre, primaire en phase aqueuse ou primaire en phase solvant, il faut faire attention à la température de rosée à laquelle la vapeur d’eau contenue dans l’air humide va se condenser car de fines gouttelettes d’eau vont alors apparaître sur le support. Il est donc impératif de connaître cette température de rosée en utilisant un hygromètre puis de mesurer la température du support à l’aide d’un thermomètre de contact à infrarouge. L’application de l’antirouille (en phase aqueuse ou à solvant) peut s’effectuer si cette dernière est d’au moins 3°C supérieure à la température de rosée afin de garder une marge de sécurité pour le cas où la température baisserait avant la fin des travaux. « En dessous, et même si l’on peint avec une peinture en phase aqueuse, on risque fort de rencontrer des problèmes d’adhérence, l’eau présente sur le support ne se mélangeant pas forcément de façon homogène à la peinture », avertit le dirigeant.

© GEPI

TECHNIQUE

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Peindre les surfaces métalliques : les solvantés pas encore détrônés

ESSAIS AU BROUILLARD SALIN L’essai (ou test) de corrosion au brouillard salin évalue la résistance de matériaux métalliques dans des conditions spécifiques d’exposition à un environnement corrosif. Ces essais sont réalisés par des laboratoires spécialisés et définis par plusieurs normes internationales. Elles définissent chacune différents modes d’exposition en chambre d’essai de corrosion à différents brouillards salins. Ainsi, ils permettent d’analyser et d’observer les différents défauts de matériaux comme le couchage, la porosité….



© SIKKENS

TECHNIQUE

AM É NAG E M E NT

Solutions sol et murs en espaces santé

Enrichie en ions d’argent actifs, la peinture empêche la croissance des bactéries qui se déposent sur le support.

Les bâtiments dédiés à la santé et aux actes médicaux imposent des équipements spécifiques au sein desquels figurent les revêtements recouvrant les sols et les murs, les matériaux utilisés devant répondre à des exigences fonctionnelles d’hygiène et de durabilité, tout en procurant l’indispensable touche esthétique.

E

n 2014, on recensait en France 2660 structures hospitalières réparties entre établissements publics (931), établissements privés à but non lucratif (699) et établissements privés à but lucratif (1030). Face à l’accroissement d’une population vieillissante, il convient de prendre en compte les établissements spécialisés qui lui sont dédiés et s’identifient au secteur de la santé. Soit environ 10 000 lieux de vie répartis entre unités de soins longue durée (1600), EHPAD (établissements d’hébergement pour personnes âgées (5000), maisons de retraite « classiques » (2000) et foyers logements (1000). Tous ces établissements sont soumis à des réglementations de plus en plus strictes en termes d’hygiène, de sécurité, d’acoustique ou d’accessibilité. Dans tous ces domaines, les revêtements de sol et de murs sont des éléments qui ont un rôle important à jouer dans l’aménagement intérieur des espaces. Le prescripteur devra également envisager la durabilité du revêtement en tenant compte, au sol, des effets de l’abrasion provoquer par le roulage de matériels

32 l Reflets & Nuances JUILLET 2016

lourds et au mur, des chocs et impacts provoqués par ces mêmes matériels. En y ajoutant une fonction esthétique qui peut grandement influer sur le bien-être des occupants des lieux.

Des exigences multiples Dans le monde de la santé, et compte tenu du principe de précaution qui prend chaque jour plus de place dans tous les domaines de la vie quotidienne, le choix du revêtement de sol ou de murs est un vecteur de sûreté important. L’hygiène est bien entendu un critère majeur qui impose des critères de prévention face aux agents contaminants, de nettoyabilité, d’étanchéité et de résistance aux désinfectants agressifs et aux nettoyages fréquents. Les industriels ont développé des produits qui correspondent aux exigences réglementaires (voire les anticipent) et répondent aux attentes des maîtres d’ouvrage et des maîtres d’œuvre. Ainsi, presque tous les fabricants de peinture ont dans leur offre des gammes labellisées hygiène et santé, incluant des produits performants face aux salissures, aux détergents agressifs, aux désinfectants et aux


Les réponses du revêtement mural En matière de revêtement mural, la toile de verre à peindre est largement utilisée dans ces locaux soumis à des risques de chocs et de dégradations, parce qu’elle est économique, qu’elle réduit la préparation du support avant peinture en masquant les microfissures et autres irrégularités et que c’est un élément de la sécurité incendie. Sa surface non poreuse n’offre pratiquement pas de prise aux germes et supporte le nettoyage et la désinfection intensifs. Dans cette famille de produits, il existe désormais des produits réduisant les quantités de COV ou supportant des lavages à grande eau et offrant une haute résistance aux détergents et bactéricides puissants. Pour leur part, les PVC muraux présentent une surface lisse et homogène qui évite l’incrustation des salissures et facilite leur décontamination par des produits appropriés. A ces qualités intrinsèques, les industriels ont apporté des caractéristiques complémentaires, en particulier la protection antimicrobienne BioPruf qui incorpore du Vinyzène dans le PVC, un bio stabilisant à large spectre d’action dont les molécules actives neutralisent les fonctions vitales des bactéries, champignons et autres moisissures. Par ailleurs, la protection Tedlar, une enduction de polychlorure fluoré déposée en surface, empêche les salissures d’adhérer et résiste aux produits très tachants comme la bétadine ou l’éosine couramment employés dans les salles de soins.

du revêtement permettant d’évacuer l’électricité statique dans une salle d’opération ou une unité d’imagerie. Les qualités fonctionnelles du sol PVC expliquent son choix préférentiel dans les établissements de santé. Depuis longtemps, des traitements de surface forment une barrière aux taches et simplifient les protocoles de nettoyage et d’entretien en évitant le recours à la métallisation. Ils sont également dotés de fonctions antimicrobiennes qui bloquent le développement des bactéries. La souplesse du matériau permet la réalisation des arrondis de remontées en plinthe nécessaires au respect des mesures d’hygiène. Les cordons de joint assurent l’étanchéité entre lés. La structure du revêtement monté sur mousse permet de concilier la tenue au poinçonnement, l’amortissement acoustique et la facilité de roulage du matériel lourd. Enfin, l’incorporation dans la masse de particules de quartz procure la résistance à la glissance nécessaire dans certains locaux. © TARKETTW

nettoyages répétés. Les gammes comportent également des produits ayant une action antibactérienne grâce, par exemple, à la présence d’ions d’argent. Absorbés dans les cellules des micro-organismes, ils entravent la croissance de l’enzyme nécessaire à la respiration des cellules, ce qui empêche leur prolifération. En recourant au phénomène naturel de la photocatalyse, des composants de taille nanoscopique vont détruire les micro molécules accrochées sur la peinture et les liaisons organiques des substances nuisibles. Par ailleurs, un nombre croissant de fabricants de peinture développe des produits qui améliorent la qualité de l’air intérieur, en faisant la chasse aux composés organiques volatils : l’introduction d’un principe actif capte et élimine les molécules de formaldéhyde pour les transformer en vapeur d’eau, dans une proportion infinitésimale.

TECHNIQUE

Le décor et les couleurs du sol peuvent aider le malade à s’orienter.

L’importance du décor Des revêtements esthétiques engendrent une relation émotionnelle avec les personnes. L’identification et la curiosité sont des facteurs de longévité et de stimulation pour les personnes malades vivant dans un environnement favorisant la guérison, un revêtement approprié pouvant concourir à engendrer espoir, encouragement et motivation. Ainsi, dans le cas de la maladie d’Alzheimer, devenue un enjeu de santé publique, l’ambiance intérieure, essentiellement ressentie par la perception des revêtements de sol et de murs, offre aux personnes apaisement et dignité tout en ayant un impact positif sur le malade. Le revêtement peut stimuler ou réconforter et avoir un effet bénéfique, en particulier dans l’interaction entre lumière et son. Le décor du sol peut aider les personnes à ralentir, à se concentrer, à s’orienter, à s’amuser, à se déplacer. Choisi selon des critères précis, le revêtement peut apporter une contribution significative à la thérapie des malades, grâce à la diversité des couleurs et des décors qui procure une sécurité renforcée.

Le milieu hospitalier et de la santé est un marché privilégié pour les revêtements de sol en PVC qui recouvrent la majorité des espaces : chambres et cabinets de toilette, circulations, blocs opératoires conventionnels. Avec toutefois des produits différents en fonction de l’utilisation des locaux. Ainsi, par exemple, du caractère conducteur ou dissipateur

© FORBO

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Un revêtement résiste au poinçonnement du matériel lourd tout en facilitant le roulage.

JUILLET 2016 Reflets & Nuances l 33


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TECHNIQUE

ACC E S S I B I LITÉ

Bâti existant : nouvelle réglementation

L’

arrêté du 8 décembre 2014 applicable depuis le 1er janvier 2015 modifie les habitudes et connaissances des professionnels, certaines valeurs dimensionnelles ayant été revues (largeur de porte, pente des rampes) afin de tenir compte de l’existant. En revanche, certains domaines comme celui des revêtements ont été complétés par des travaux obligatoires dans le bâti existant. L’arrêté détaille les dispositions prévues à l’article 5 du décret no 2014-1326 du 5 novembre 2014 modifiant les dispositions du code de la construction et de l’habitation relatives à l’accessibilité aux personnes handicapées des établissements recevant du public (ERP) et des installations ouvertes au public (IOP). Il définit clairement les règles techniques d’accessibilité applicables aux ERP situés dans un cadre bâti existant et aux IOP existantes. Ainsi, les dispositions architecturales et les aménagements propres à assurer l’accessibilité des établissements recevant du public situés dans un cadre bâti existant et des installations existantes, avec ou sans travaux, devront satisfaire avant 2018 aux obligations définies dans cet arrêté dans tous les ERP existants en exploitation. Cette rétroactivité est encadrée par les validations des « agendas d’accessibilité programmés » (Ad’Ap) que tous les commerçants et exploitants d’ERP déposent auprès de l’administration depuis septembre 2015. Au 1er mars 2016, plus de 138 000 dossiers avaient été déposés.

Faciliter le repérage par contrastes visuels Toutes les entrées principales des bâtiments devront être facilement repérables et détectables par des

© ASSOCIATION VALENTIN HAÜY JACQUES FOURNIER

© FFB BENJAMIN DUBUIS

Que ce soit pour les parois ou pour les sols, la notion de « visuellement contrasté par rapport à son environnement » remet en cause tous les revêtements existants anciens dans les établissements recevant du public. De nombreux chantiers en perspective pour la profession.

éléments architecturaux ou par un traitement utilisant des matériaux différents ou visuellement contrastés. Ainsi, pour les travaux de revêtements, les nouvelles impositions règlementaires sont plus intéressantes pour la profession. De plus, en cas de travaux ou de leur renouvellement, les portes ou leur encadrement ainsi que leur dispositif d’ouverture devront présenter un contraste visuel par rapport à leur environnement. Concrètement, toutes les portes devront avoir obligatoirement une couleur différente contrastée de celle des parois autour de la porte. C’est un travail considérable qui concerne les exploitants d’ERP. Cela va permettre surtout à ces commerçants de renouveler leurs commerces. Concernant les revêtements de sol, les revêtements d’un cheminement accessible devront présenter également un contraste visuel et tactile par rapport à son environnement permettant sa détection à la canne ou au pied. A défaut, le cheminement comporte sur toute sa longueur un repère continu, tactile, pour le guidage à l’aide d’une canne d’aveugle, et visuellement toujours contrasté par rapport à son environnement pour faciliter le guidage des personnes malvoyantes. La notion de « visuellement contrasté par rapport à son environnement » remet en cause tous les revêtements existants anciens, sur les murs comme sur les sols, dans les ERP. Soit un marché considérable pour la profession. Et les entreprises qui se seront formées, notamment via les « Pros de l’accessibilité »®, seront les mieux placées pour répondre à ce marché car les maîtres d’ouvrage s’orienteront vers des entreprises qui ont un savoir-faire reconnu.

JUILLET 2016 Reflets & Nuances l 35


Haubourdin (59)

Montpellier (34)

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La Flèche (72)

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Saint-Forgeux (69)

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TECHNIQUE

ÉQU I PE M E NTS S PORTI FS

Le bon sol pour la bonne pratique Pratiques scolaire et de loisir ou performances de haut niveau, le revêtement de sol d’une salle de sport accompagne et conditionne en partie les mouvements de l’activité sportive. D’où la nécessité de répondre à des critères techniques rigoureux, les sols PVC étant les champions dans ce domaine.

Sécurité et performance Selon la nature du revêtement (PVC collé, résine coulée, parquet), il doit être mis en œuvre conformément aux NF DTU ou Avis techniques (Atec) correspondants et à la norme NF EN 14904 pour une pratique sans risques et adaptée aux différentes catégories de sportifs. Formant l’interface entre le sol et le pratiquant d’un sport, il doit permettre aux athlètes de supporter des chocs pouvant atteindre dix fois leur propre poids. Il doit, à la fois, avoir une capacité de déformation de la sous-couche pour amortir les chocs et limiter les

© LUC BACHÉLERIE

L

es salles de sport, qu’elles soient dédiées aux élèves dans le cadre des activités scolaires, aux amateurs s’adonnant à une activité physique ou à des compétitions de haut niveau, sont soumis aux réglementations s’appliquant de façon générale aux établissements recevant du public. En particulier sur les points concernant la sécurité de l’exploitation, la protection incendie ou l’accessibilité des personnes à mobilité réduite. Mais elles doivent de surcroît répondre à des exigences spécifiques en rapport avec l’activité sportive proprement dite. A cet égard, le revêtement de sol fait l’objet d’une grande attention de la part du prescripteur ou maître d’ouvrage car il est déterminant, tant pour la sécurité des individus que pour la qualité de la pratique sportive. Complexes, les sols sportifs doivent répondre à plusieurs impératifs. Pour offrir une qualité optimale, le revêtement de surface doit être installé sur une chape plane, horizontale, stable et cohésive, avec le moins possible de joints de fractionnement. De son côté, le revêtement doit présenter toutes garanties pour la sécurité des utilisateurs tout en assurant un bon niveau de performance à la pratique sportive, les exigences sur ce dernier point étant encore plus élevées pour des compétitions de haut niveau. Doivent être pris en compte la qualité des rebonds, la restitution de l’énergie à l’impulsion, l’amortissement des chocs ou encore une glissance régulière dans toutes les directions. Ces différents points font d’ailleurs l’objet de réglementations et normes précises dont le respect constitue un autre impératif s’imposant aux sols sportifs.

Le revêtement de sol PVC est un matériau qui répond aux exigences techniques requises pour l’aménagement des salles de sport.

traumatismes et disposer d’une rigidité en surface pour procurer de bons appuis, facteur de performance. La norme impose des seuils minima en termes d’absorption des chocs, de déformation verticale c’est-à-dire la capacité à absorber une partie du choc avant de le restituer, de glissance (le sportif ne doit pas déraper mais ne doit pas non plus rester bloqué), de résistance à l’usure, de brillance (important en cas de retransmission à la télévision), de comportement aux charges roulantes ou de rebond vertical d’une balle. Ces minima peuvent être revus à la hausse par les fédérations sportives, en fonction de la discipline. Ainsi, le minimum de 25 % d’absorption des chocs suffisant pour la chute d’un adolescent peut être porté à 40 % pour une salle accueillant des athlètes de haut niveau, beaucoup plus lourds. Ces différentes exigences font du revêtement PVC sur mousse, qui entre dans la catégorie des sols « à déformation ponctuelle », le matériau employé de façon largement majoritaire pour l’aménagement des surfaces de salles de sport, s’attribuant environ 80 % de ce marché. Aussi bien pour le haut niveau des professionnels que pour la pratique des amateurs. Avec de très nombreuses références lors des épreuves olympiques et des plus grandes compétitions internationales. JUILLET 2016 Reflets & Nuances l 37


TECHNIQUE

P E I N T U R E FA Ç A D E

De la technique à la décoration La peinture n’en a pas fini de s’afficher en façade. L’offre abondante et diversifiée, influencée par la réglementation, la clientèle et les besoins des entreprises, répond – pour peu qu’on s’y retrouve – à toutes les problématiques chantiers.

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ar définition systèmes de décoration et de protection des surfaces, les peintures pour façade de dernière génération se déclinent en de nombreuses formulations. Lesquelles, tout en étant plus respectueuses des différents supports et de l’environnement, sont de plus en plus décoratives (voir avis d’expert). Au programme : couleur, matité, relief, profondeur… C’est l’une des grandes tendances pour des produits qui affichent encore une belle santé, contrairement à ceux dédiés à l’imperméabilité des façades et malgré le développement des façades ventilées. Il faut dire qu’entre le secteur du neuf - avec des applications en direct sur le support maçonné ou le système d’isolation thermique par l’extérieur sous enduit - et le marché de la rénovation, le nombre de mètres carrés à recouvrir ou à entretenir est très important.

L’évolution de ces produits est à mettre en perspective avec le durcissement de la réglementation relative aux solvants en 2010 (application de la directive COV) et aux différentes réglementations et contraintes environnementales mises en place depuis le Grenelle de l’environnement. A l’époque – et nous sommes toujours dans cette dynamique –, les industriels de la peinture en ont profité pour revoir et parfaire leurs gammes de peintures, y compris celles dédiées à la façade. Outre l’aspect environnemental, les travaux de recherche et développement des industriels du secteur ont aussi porté sur le caractère durable et la qualité des produits, sur la facilité et la rapidité de leur mise en 38 l Reflets & Nuances JUILLET 2016

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Durabilité et qualité


PIERRICK FROUIN

TECHNIQUE

© TOLLENS

L’AVIS D’EXPERT

DIRECTEUR TECHNIQUE ZOLPAN

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« On constate le développement de gammes monoproduits, sous-couche et finition » « Les peintures de façade de dernière génération sont davantage esthétiques que techniques. Auparavant, on cherchait l’imperméabilité – qui est une fonction avant tout technique –, aujourd’hui on recherche la couleur, la matité ou encore des caractéristiques environnementales, avec des produits à la chaux ou silicate par exemple. Cette évolution est liée à celle des modes constructifs. Les ouvrages sont mieux construits et il n’est plus nécessaire d’aller systématiquement chercher l’imperméabilité. Nous répondons aussi à une demande de plus en plus forte de la maîtrise d’ouvrage et de la maîtrise d’œuvre qui réclament de la couleur y compris foncée, du relief et de la profondeur. Ce n’est pas que du marketing. Au niveau des produits, l’une des conséquences est le développement de gammes monoproduits, sous-couche et finition. Des produits plus complexes à fabriquer pour l’industriel, mais avec une qualité et une facilité de mise en œuvre plus grande pour les peintres ».

œuvre et sur leur niveau de performance. Autres facteurs influents de l’innovation dans ce domaine : les impératifs d’hygiène et de sécurité, la pression économique et la problématique des matières premières. Sur ce dernier point, l’abondance ou, inversement, la pénurie et les variations de prix qui en découlent, orientent les fabricants vers la recherche de substituts. Résultat : développement de gammes monoproduits, limitation de l’utilisation de primaires et solvants organiques avec des gammes et lignes cohérentes offrant des solutions techniques, décoratives, en phase avec toutes les contraintes quelle que soit la catégorie technique des produits : D1 lasure et hydrofuge, D2 peinture à film mince, D3 peinture semi-épaisse et RPE revêtement de peinture épais.

Côté produits, les gammes dédiées à la façade peuvent être classées en trois grandes familles : les peintures acryliques qui regroupent les produits issus de la chimie organique, les minérales (chaux et silicate) et les produits solvantés. Chacun de ces produits ayant des propriétés et qualités qui leur sont propres. Ainsi ceux à base de résines siloxanes dans la catégorie acrylique opposent une grande résistance aux ultraviolets, à l’encrassement, à la

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Trois familles

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TECHNIQUE

De la technique à la décoration

prolifération des micro-organismes et offrent un aspect de surface mat naturel proche des produits silicatés ou à la chaux. Imperméables à l’eau, elles présentent parallèlement une grande perméance à la vapeur d’eau et une grande stabilité des teintes et d’aspect. Toujours dans la catégorie des acryliques, on constate un développement des peintures à base de résines hydropliolites. Lesquelles réunissent, selon les industriels, les avantages des peintures en phase aqueuse et les performances des peintures pliolites solvantées. Des produits reconnus pour leurs performances liées à une texture réduisant le temps de séchage et assurant une pénétration en profondeur du support, cette résine garantit un accrochage rapide du film de peinture, y compris par temps pluvieux. Elle assure, par ailleurs, un bon équilibre dans la régulation de l’hygrométrie des murs grâce à une grande microporosité. Se multiplient également les gammes 100% minérales. Ces produits microporeux, perméables à la vapeur d’eau, résistant aux moisissures à base de chaux et de silicates de potassium (badigeon, revêtement minéral, système décoratif, peinture organo-chaulée…), bénéficient d’une très bonne image auprès du grand public et des maîtres d’ouvrage en raison de leurs caractéristiques environnementales et de leur rendu chromatique qui retrouve l’esthétique des édifices anciens. Ce qui n’empêche pas de les mettre en place sur des supports neufs, comme le béton, pour des rendus profonds et mats. De l’avis des fabricants, ces produits, telles les siloxanes, permettent de valoriser le métier de peintre, sans trop de contraintes de mise en œuvre.

Enfin, les peintures en phase solvant. Essentiellement issues de résines appelées « pliolites », elles sont d’une grande efficacité. Microporeuses, imperméables (effet perlant qui empêche la pénétration d’eau dans le support), elles ne s’écaillent pas et résistent aux UV, à la mousse. Principal défaut aux yeux des maîtres d’ouvrage de plus en plus attentifs au caractère « naturel » des produits en phase solvant. Pour autant, ces systèmes sont bien sûr en phase avec la réglementation. Finalement, la plus grande difficulté pour les entreprises est de trouver, au milieu de cette offre quasi pléthorique, le produit qui correspond le mieux à son chantier.

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Fotolia

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TECHNIQUE

ITE

Enveloppe bardage en bois peint et nature pour la CNAV de Tours

© ROULLIAUD SAS

Respecter l’existant tout en lui apportant une nouvelle esthétique et une isolation sans pont thermique avec un système d’ITE biosourcé, tel a été le challenge de la rénovation du bâtiment de la CNAV de Tours.

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atant des années 1980, le bâtiment de la Cnav1 de Tours a fait l’objet d’une réhabilitation énergétique lourde, doublée d’une requalification architecturale. Le projet selon la volonté du maître d’ouvrage se voulait durable et moderne, tout en respectant l’architecture caractéristique en panneaux de béton du bâtiment. Un programme soutenu par l’Ademe2 avec un objectif ambitieux, puisque le maître d’ouvrage visait les exigences du label BBC Effinergie Rénovation. La réhabilitation a porté sur l’ensemble des éléments de l’enveloppe et sur les équipements techniques. « Nous avons créé une carapace énergétique autour du bâtiment », explique l’architecte du projet Philippe Boille, Boille et Associés en charge du projet. Au programme donc : renforcement de l’isolation des toitures-terrasses, isolation thermique des façades par l’extérieur (ITE), changement des menuiseries extérieures et installation d’une VMC double flux performante.

ITE biosourcée Concernant la façade ITE et bardage, dont les travaux ont été confiés après appel d’offres à l’entreprise Roulliaud SAS, maître d’ouvrage et maître d’œuvre ont souhaité la mise en œuvre d’un système peu impactant sur l’environnement : panneaux de laine de bois pour l’isolation (épaisseur 180 mm) et bois locaux, châtaigner et douglas, pour les lames de bardage en bois massif : « Le maître d’ouvrage est engagé dans une démarche environnementale et il a fait le choix de matériaux locaux et biosourcés pour limiter l’impact CO2 du bâtiment », explique Bruno Poilpré, dirigeant de l’entreprise Roulliaud SAS. Ainsi le douglas provient d’une forêt normande éco-certifiée PEFC avec un sciage certifié CE, tandis que le châtaigner est laissé à l’état brut. A noter, l’ensemble des bardages est posé sur une ossature bois à l’aide d’équerres métalliques à rupture thermique. Il s’agit là de limiter l’impact thermique des fixations de l’ossature de la nouvelle peau.

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TECHNIQUE

Enveloppe bardage en bois peint et nature pour la CNAV de Tours

Esthétique contemporaine

© ROULLIAUD SAS

Outre cet aspect intéressant la performance thermique du bâtiment, le maître d’œuvre a réalisé un travail sur les façades visant à les requalifier au plan architectural et à leur conférer une esthétique plus contemporaine. « L’architecte a apporté sa patte : les bardages sont mis en œuvre à la verticale de façon à créer des effets de vague sur la façade ou à l’horizontale. Il nous a aussi demandé de les mettre en couleur sur certaines parties du bâtiment ». Résultat : les parties des façades bardées en douglas et posées à l’horizontale sont peintes en différentes nuances beige ou brique, quand le châtaigner, posé à la verticale, est laissé à l’état naturel. L’ensemble des couleurs s’harmonise ainsi avec les nouvelles menuiseries en aluminium laqué. L’effet de vague, lui, est obtenu par les arrêtes biaises des bardages. Il s’agissait pour l’architecte de rappeler la modénature des panneaux de l’ancienne façade en pierre et en béton.

Pigments naturels La mise en couleur des bardages a été réalisée avant la pose : « Nous sommes basés à deux kilomètres à vol d’oiseau du chantier ; c’était plus simple de peindre les bardages à l’abri, en atelier ». Pour assurer leur mise à la teinte, l’entrepreneur a retenu un système peinture à base de résine alkyde (Keim Ligocil). Soit une base contenant des charges silicates de faible granulométrie, qui contribue à stabiliser les bois et assure une bonne adhérence, et une finition microporeuse, elle aussi à base de silicate, qui garantit une protection durable. « Nous avons choisi cette peinture en accord avec la maîtrise d’ouvrage, parce qu’elle est insensible aux ultraviolets et fabriquée avec des pigments naturels », se souvient l’entrepreneur. L’ensemble a été appliqué au rouleau. Un projet important pour l’entreprise tant en termes d’image que de moyens mobilisés : « 14 mois de chantier avec parfois 15 personnes mobilisées, pour nous c’est une belle référence ».

1Caisse nationale d’assurance vieillesse 2Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie

Fiche chantier MAÎTRISE D’OUVRAGE > CNAV Tours (37) MAÎTRISE D’ŒUVRE > Boille & Associés (37) ENTREPRISE > Roulliaud SAS 5536 M2 DE FAÇADES > Bardage châtaignier 766 m2,

bardage douglas peint 4770 m2 PEINTURE BARDAGE > Keim Lignosil-Base

et Lignosil color de Keim

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BRUNO POILPRÉ

DIRIGEANT DE L’ENTREPRISE ROULLIAUD SAS

« Un chantier respectueux de l’environnement, propre et sans nuisances » « Concernant l’organisation du chantier, comme nous étions en milieu occupé, il nous a fallu adapter les travaux de façon à ne pas déranger les salariés de la Cnav. Ainsi tous les perçages nécessaires à la mise en place de l’ossature dans la structure béton existante ont été réalisés tôt le matin, avant l’arrivée des premiers employés. Lorsque l’ossature et l’isolation ont été en place, nous avons eu recours à un système de cloutage automatique des pointes inox. Comme nous ne touchions plus la structure, nous avons pu clouer les bardages dans la journée, cela ne posait pas de problème de bruit. Cette demande du maître d’ouvrage était inscrite dans un cadre plus large de chantier respectueux de l’environnement, propre et sans nuisances. Par exemple, la base vie était équipée de lampes basse consommation et dotée d’un chauffage faible consommation ».


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QUESTIONS

DEUX INGÉNIEURS RÉPONDENT AUX QUESTIONS D E S E N T R E P R I S E S D E L’ U P M F - F F B

3 REVÊTEMENT D’IMPERMÉABILISATION RÉSIDUS APRÈS DÉCAPAGE

1

PRIMAIRE ET ENDUIT DE SOL

JE DOIS METTRE EN ŒUVRE UN ENDUIT DE SOL SUR UN SUPPORT EN DALLES PLASTIQUES SEMI-FLEXIBLES. MON CLIENT ME DEMANDE DE NE PAS CHIFFRER DE PRIMAIRE. SUR QUEL DOCUMENT PUIS-JE M’APPUYER POUR LUI FAIRE ENTENDRE RAISON ? La mise en œuvre des enduits de sol en rénovation est décrite par le CPT 3635-V2 « Exécution des enduits de sol intérieurs pour la pose de revêtements de sol - Rénovation». Ce texte renvoie pour le choix du primaire au certificat de l’enduit de sol utilisé. Les certificats de certains enduits de sol laissent la possibilité de ne pas utiliser de primaire mais uniquement dans le cas de supports à base de liant hydraulique normalement poreux. Sur un support constitué d’anciennes dalles vinyles semi-flexibles, la mise en œuvre d’un primaire avant l’enduit de sol est obligatoire.

2 PEINTURE GOUTTELETTE SUR BÉTON BANCHÉ - IMPRESSION EST-IL OBLIGATOIRE DE METTRE UNE COUCHE D’IMPRESSION AVANT DE METTRE EN ŒUVRE UNE PEINTURE GOUTTELETTE SUR UN SUBJECTILE EN BÉTON BANCHÉ OU INDUSTRIEL ? Selon le NF DTU 59.1 «Travaux de bâtiment Revêtements de peinture en feuil mince, semi-épais ou épais», les travaux préparatoires dépendent de l’état de finition demandé (A, B ou C). Si cela n’est pas précisé dans les pièces de marché, la finition par défaut est la finition B. Pour ce type de support, l’article 6.3.2 du NF DTU 59.1 prévoit une impression fixante quel que soit le parement du béton ou la finition recherchée. Cette impression permet l’accrochage de la peinture sur le support et doit être compatible avec ceux-ci.

DANS LE CADRE DE LA RÉNOVATION D’UNE FAÇADE EN SERVICE PAR UN REVÊTEMENT D’IMPERMÉABILISATION I2, QUELLE ÉPAISSEUR RESTANTE DE L’ANCIEN REVÊTEMENT D’IMPERMÉABILISATION EST ADMISSIBLE APRÈS SON DÉCAPAGE ? Le NF DTU 42.1 «Travaux de bâtiment - Réfection de façades en service par revêtements d’imperméabilité à base de polymères» n’indique pas clairement l’épaisseur restante admissible. Dans le cas d’un nouveau revêtement de classe I2, les anciens revêtements d’épaisseur supérieure à 300 µm sont systématiquement décapés, ce qui n’est pas le cas des revêtements d’épaisseur inférieure à 300 µm. L’ancien revêtement doit être en bon état, non écaillé, adhérent et non sensible à la détrempe à l’eau. Sur cette base, il est communément admis que des traces de l’ancien revêtement puissent persister, si elles sont inférieures à 300 µm d’épaisseur, en «bon état», non écaillées, adhérentes et non sensibles à la détrempe à l’eau. En revanche, le point le plus important sur lequel il faut porter son attention est le choix du décapant. Il faut s’assurer que celui-ci ne laissera pas de résidus incompatibles avec la couche de recouvrement.

4 CHAPE FLUIDE À BASE DE SULFATE DE CALCIUM - LAITANCE LORS DE LA RECONNAISSANCE D’UNE CHAPE À BASE DE SULFATE DE CALCIUM SUR LAQUELLE JE DOIS METTRE EN ŒUVRE UN REVÊTEMENT DE SOL PVC, JE CONSTATE QUE CELLE-CI A ÉTÉ PONCÉE MAIS QU’UNE LAITANCE DE SURFACE RESTE APPARENTE PAR ENDROIT. LE MAÎTRE D’ŒUVRE VEUT ME FAIRE ÉLIMINER CETTE LAITANCE. SUR QUEL DOCUMENT PUIS-JE M’APPUYER POUR REFUSER DE FAIRE CE TRAVAIL QUI NE M’INCOMBE PAS ? Les chapes fluides à base de sulfate de calcium sont des supports sous Avis Techniques du CSTB et sont régis par le «CPT 3578-V3 - Chapes fluides à base de sulfate de calcium». Il indique que la chape est terminée lorsqu’elle est dépourvue de laitance. Cela fait partie du travail du chapiste et ce n’est pas à l’entreprise de revêtements de sol de réaliser cette tâche.

5 PEINTURE MATE – LOCAUX DITS À RISQUES JE DOIS PEINDRE UNE SALLE ET DES BUREAUX QUI HÉBERGENT PLUSIEURS ASSOCIATIONS. LE CHOIX DU MAÎTRE D’OUVRAGE EST UNE PEINTURE MATE MAIS L’UTILISATION DES LOCAUX RISQUE D’ENGENDRER UNE DÉGRADATION RAPIDE DE LA PROPRETÉ DES MURS. EXISTE-T-IL DES INTERDICTIONS OU CONTRE-INDICATIONS CONCERNANT L’UTILISATION DE PEINTURE MATE DANS CERTAINS LOCAUX ? Le NF DTU 59.1 ne fait pas de préconisation sur l’utilisation du type de peinture en fonction du local et de l’utilisation du local. Il indique que dans les pièces et locaux très humides, seules les peintures brillantes sont adaptées. En revanche, l’entreprise au titre de son devoir de conseil, a tout intérêt à alerter son client sur les faiblesses d’une peinture mate dans des locaux où le risque de salissure est important.

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QUESTIONS

DEUX INGÉNIEURS RÉPONDENT AUX QUESTIONS D E S E N T R E P R I S E S D E L’ U P M F - F F B Mélinda Routier au 01 40 69 57 04 Pierre Couque au 01 40 69 57 08

6 PROTECTION CONTRE LES REMONTÉES D’HUMIDITÉ BARRIÈRE ADHÉRENTE DANS UN BÂTIMENT NEUF, LE MAÎTRE D’OUVRAGE M’A COMMANDÉ UN REVÊTEMENT DE SOL PVC. LE REZ-DE-CHAUSSÉE EST UN DALLAGE SUR TERRE-PLEIN. LE MAÎTRE D’OUVRAGE ESTIME QUE LA BARRIÈRE ADHÉRENTE CHIFFRÉE PEUT ÊTRE MISE EN ŒUVRE UNIQUEMENT EN PÉRIPHÉRIE DU BÂTIMENT ET NE VEUT PAS PAYER POUR TOUTE LA SURFACE. QUEL EST LE RISQUE DE CE TYPE DE MISE EN ŒUVRE ? En aucun cas une entreprise de revêtements de sol ne doit accepter ce type de mise en œuvre. En effet, le NF DTU 53.2 «Travaux de bâtiment Revêtements de sol PVC collés» exige la mise en œuvre d’une barrière adhérente sur dallage et sur toute la surface de celui-ci. Dans le cas ci-dessus, la partie de l’ouvrage qui ne serait pas protégée par une barrière adhérente serait d’autant plus exposée à l’humidité. En effet, la vapeur d’eau qui ne pourra s’échapper par les pièces munies d’une barrière, cherchera un chemin pour s’évacuer et risque de se diriger vers les parties non protégées et provoquer un sinistre.

8 PEINTURE MURS ET PLAFONDS - RADIATEUR J’AI SIGNÉ UN MARCHÉ AVEC UN PARTICULIER SUR LA BASE DU NF DTU 59.1 POUR DES TRAVAUX DE PEINTURE. LE CLIENT NE VEUT PAS RÉCEPTIONNER LES TRAVAUX SOUS PRÉTEXTE QUE LES RADIATEURS N’ONT PAS ÉTÉ PEINTS ET QUE SELON LUI, ILS FONT PARTIE DE LA COMMANDE. MON DEVIS INDIQUE BIEN LA MISE EN PEINTURE DES MURS ET PLAFONDS ET QUE LES TRAVAUX SERONT EXÉCUTÉS CONFORMÉMENT AU NF DTU 59.1. QUE DIT LA NORME ? Le NF DTU 59.1 traite de la préparation des supports et de la mise en œuvre des revêtements de peinture sur un certain nombre de subjectiles dont les métalliques. Ce sont les subjectiles inscrits au devis ou au CCTP qui vont indiquer quel est le champ d’application du marché. Dans votre cas, le devis indique la mise en peinture des murs et plafonds. D’un point de vue juridique, un radiateur est un élément d’équipement et n’est donc pas à peindre. En revanche, lorsque le client est un particulier, il est d’usage et recommandé de présenter son devis et de bien lui expliquer pour éviter toute ambiguïté de ce type.

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ETICS - ÉTUDE PRÉALABLE

DANS LE CADRE DE LA RÉNOVATION D’UN ETICS D’ENVIRON 200 M², QUELLES SONT MES OBLIGATIONS CONCERNANT L’ÉTUDE PRÉALABLE ?

7 MARCHES D’ESCALIER TOLÉRANCES ADMISSIBLES JE DOIS METTRE EN ŒUVRE DES MARCHES INTÉGRALES EN REVÊTEMENT PVC DANS UN ESCALIER MAIS LES MARCHES NE SEMBLENT PAS CONFORMES. QUELLES SONT LES TOLÉRANCES ADMISSIBLES ? Le NF DTU 53.2 décrit les caractéristiques que doivent présenter des marches pour la mise en œuvre d’un revêtement PVC collé et en particulier des marches intégrales PVC. Elles doivent être rectilignes, présenter un équerrage pour les fonds de marche et des arrondis uniformes pour les nez de marche d’un rayon de courbure minimum de 12 cm pour les marches intégrales ou être d’équerre dans les cas d’un revêtement PVC en lé ou en dalle avec des nez de marche rapportés. Dans le cas d’une évolution droite, les marches doivent être parallèles et dans tous les cas, elles ne doivent pas présenter d’épaufrures.

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Dans le cadre des règles professionnelles pour l’entretien et la rénovation de systèmes d’isolation extérieure «ETICS», l’entrepreneur peut réaliser lui-même l’étude préalable (assisté ou non par le professionnel de son choix) uniquement dans le cas de parements dont les niveaux de défauts se limitent au type I ou type II, c’està-dire ne présentant aucune fissure ou microfissure. Pour des défauts de type III ou IV, l’entrepreneur propose soit la suite de l’étude par un professionnel spécialisé soit directement une rénovation lourde (ex: élimination totale de l’ETICS et remplacement par un nouveau).

10 MÉTRÉS DE PEINTURE - GUIDE PRATIQUE 2015 EXISTE-T-IL UNE MÉTHODE POUR ÉLABORER UN MÉTRÉ DE PEINTURE ET DE SOL ? L’UPMF-FFB, en collaboration avec l’Union des économistes de la construction, a révisé le guide pratique pour l’établissement des descriptifs et des quantitatifs en 2015. Il concerne tous les travaux de peinture, revêtements muraux et ravalement de façades réalisés à l’échelon national, quelle que soit la domiciliation de l’architecte et de l’économiste. Il intègre aussi depuis sa révision les travaux de revêtements de sol textiles et PVC collés. Consultable sur www.upmf.ffbatiment.fr/ espaceadhérent/médiathèque/publications


The essence of things.

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FORMATION TECHNIQUE

© FFB - HARALD GOTTSCHALK

J E U N E S D E M O I N S D E 18 A N S

Attention aux travaux interdits et réglementés

Les travaux dangereux sont interdits pour les mineurs, sauf s’ils sont justifiés par les besoins de la formation professionnelle et font l’objet de dérogations . L’autorisation de dérogation accordée par l’inspecteur du travail a été remplacée, il y a un an, par une déclaration de dérogation réalisée par l’employeur. Mais une nouvelle ordonnance permet à l’inspection du travail, lors du contrôle a posteriori de cette déclaration, de prendre des mesures d’urgence si l’employeur n’a pas respecté ses obligations en matière de santé et de sécurité à l’égard des salariés mineurs.

Travaux interdits et réglementés pour les mineurs Les jeunes de moins de 18 ans ne doivent pas être soumis à des risques pour leur santé ou leur sécurité. l Certains travaux leur sont strictement interdits, sans dérogation possible. l D’autres, dits « réglementés » sont autorisés à titre dérogatoire dans le cadre de la formation professionnelle s’ils sont déclarés par l’employeur auprès de l’inspecteur du travail. l Enfin, certains jeunes travailleurs bénéficient de dérogations permanentes, notamment lorsqu’ils ont achevé leur cursus de formation professionnelle. Les dérogations permanentes ne font pas l’objet de déclaration auprès de l’inspecteur du travail (voir tableau).

Déclaration de dérogation pour les jeunes en formation professionnelle Depuis le 2 mai 2015, l’employeur peut affecter les jeunes aux travaux réglementés susceptibles de 50 l Reflets & Nuances JUILLET 2016

dérogation, sur simple déclaration pour une durée de trois ans. Les autorisations de déroger accordées à l’employeur par l’inspecteur du travail sur une durée déterminée demeurent valables dans les anciennes conditions.

Quels jeunes sont concernés ? La déclaration de dérogation concerne les jeunes d’au moins 15 ans et de moins de 18 ans en formation professionnelle : apprentis, contrats de professionnalisation, stagiaires, élèves et étudiants, etc.

Que doit indiquer la déclaration ? La déclaration doit préciser : l le secteur d’activité de l’entreprise ; l les lieux de formation connus et les formations professionnelles assurées ; l les travaux interdits susceptibles de dérogation nécessaires à la formation professionnelle ; l les machines et équipements de travail précisément identifiés nécessaires à ces travaux ;

la fonction de la ou des personnes compétentes chargées d’encadrer les jeunes pendant l’exécution des travaux. Les modifications du contenu de la déclaration sont communiquées à l’inspection du travail dans un délai de huit jours à compter des changements intervenus, des modifications des lieux de formation connus. l

Quelles informations tenir à la disposition de l’inspecteur ? Les informations suivantes doivent être disponibles : l prénoms, nom et date de naissance du jeune ; l formation professionnelle suivie, durée et lieux de formation connus ; l avis médical d’aptitude à procéder à ces travaux ; l information et formation à la sécurité dispensées au jeune ; l prénoms, nom et qualité ou fonction de la personne ou des personnes compétentes chargées d’encadrer le jeune pendant l’exécution des travaux.


Comment et quand déclarer ? La déclaration de dérogation est adressée à l’inspecteur du travail, de préférence par lettre recommandée avec accusé de réception. Elle est renouvelée tous les trois ans.

Mesures d’urgence à l’égard des jeunes mineurs L’ordonnance du 7 avril 2016 relative au contrôle de l’application du droit du travail contient des procédures et des mesures d’urgence en cas de non-respect par l’entreprise de ses obligations vis-à-vis des mineurs. Ces nouvelles mesures devront être précisées par décret, l’ordonnance entrant en application au 1er juillet 2016.

FORMATION

La nouvelle procédure de dérogation simplifie les démarches de l’entreprise.

MOINS

• avoir procédé à l’évaluation niveau de formation, son des risques professionnels expérience professionnelle et de la pénibilité au travail, et en avoir organisé Préalablement à dont une évaluation des l’évaluation ; l’affectation du jeune risques existants pour les • respecter les obligations à son poste de travail, jeunes et liés à leur travail  ; mises à sa charge en matière l’employeur doit : • avoir, à la suite de cette de prévention et de santé et évaluation, mis en œuvre des sécurité au travail  ; actions de prévention ; • assurer l’encadrement du • avoir informé le jeune sur jeune en formation par une les risques pour sa santé et personne compétente durant sa sécurité et les mesures l’exécution de ces travaux  ; prises pour y remédier, et lui • avoir obtenu pour chaque avoir dispensé une formation jeune la délivrance d’un avis adaptée à son âge, son médical d’aptitude.

Attention  !

INTERDICTION POUR LES MINEURS (PAS DE DÉROGATION), SAUF…

Source Bâtiment Actualités n°9 du 25 mai 2016

TRAVAUX RÉGLEMENTÉS : DÉCLARATION DE DÉROGATION POSSIBLE POUR LES JEUNES EN FORMATION PROFESSIONNELLE

Travaux exposant au risque électrique

Interdiction d’accéder aux sites présentant un risque de contact avec des pièces nues sous tension (sauf installations à très basse tension de sécurité) Interdiction de réaliser des opérations sous tension

Conduite d’équipements de travail mobiles automoteurs et d’équipements de travail servant au levage (engins de chantier, chariots élévateurs, grues mobiles, nacelles, etc.)

Interdiction de conduire les équipements de travail mobiles automoteurs et les équipements de travail servant au levage

Travaux avec risque d’effondrement ou d’ensevelissement

Interdiction totale de tous les travaux de démolition et de tranchées comportant des risques d’effondrement ou d’ensevelissement

NON

Travaux exposant à des agents chimiques dangereux

Interdiction d’exposition à des agents chimiques dangereux (ACD), à des agents cancérigènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction (CMR))

OUI

DÉROGATION PERMANENTE POUR LES JEUNES TRAVAILLEURS

NON (pas de dérogation)

OUI Si le jeune bénéficie d’une habilitation électrique dans les conditions fixées par la réglementation sur le risque électrique

OUI (dérogation possible)

OUI Si possession d’un diplôme ou d’un titre professionnel correspondant à l’activité exercée et si aptitude médicale à ces travaux. Si formation conforme à la réglementation et si autorisation de conduite pour les équipements qui nécessitent une telle autorisation. NON

OUI Si possession d’un diplôme ou d’un titre professionnel correspondant à l’activité exercée et si aptitude médicale à ces travaux

>>> JUILLET 2016 Reflets & Nuances l 51


>>>

FORMATION

Attention aux travaux interdits et réglementés

INTERDICTION POUR LES MINEURS (PAS DE DÉROGATION), SAUF…

Cas de l’amiante

Interdiction d’exposition à des poussières d’amiante supérieures aux niveaux 1, 2 et 3 d’empoussièrement

TRAVAUX RÉGLEMENTÉS : DÉCLARATION DE DÉROGATION POSSIBLE POUR LES JEUNES EN FORMATION PROFESSIONNELLE

OUI pour des opérations de niveau 1

DÉROGATION PERMANENTE POUR LES JEUNES TRAVAILLEURS

OUI Si possession d’un diplôme ou d’un titre professionnel correspondant à l’activité exercée et si aptitude médicale à ces travaux

Travaux exposant à des agents biologiques

Interdiction totale en cas d’exposition à des agents biologiques de groupes 3 et 4

NON

NON

Travaux exposant aux vibrations mécaniques (utilisation de marteaupiqueur, table vibrante, pistolet à peinture, niveleuse…)

Interdiction totale en cas d’exposition à un niveau de vibration supérieur aux valeurs d’exposition journalières fixées par la réglementation (soit 2,5 m/s2 pour les mains et les bras et 0,5 m/s2 pour l’ensemble du corps)

NON

NON

Travaux temporaires en hauteur

Interdiction du travail temporaire en hauteur si la prévention du risque de chute de hauteur n’est pas assurée par des mesures de protection collective Dérogation en cas d’impossibilité technique de recourir à un équipement assurant la protection collective ou de travaux de courte durée avec un risque faible, utilisation possible d’échelles, escabeaux et marche-pieds Interdiction des travaux de montage et démontage d’échafaudages

Travaux en milieu confiné Interdiction de tout travail à l’intérieur de cuves, bassins, réservoirs, puits, conduites de gaz, canaux de fumée, égouts, fosses et galeries

OUI Pour le port d’équipements de protections individuelles lorsque la protection collective ne peut pas être assurée. Information et formation des jeunes au préalable 1

OUI

OUI

OUI Si possession d’un diplôme ou d’un titre professionnel correspondant à l’activité exercée et si aptitude médicale à ces travaux

OUI Si possession d’un diplôme ou d’un titre professionnel correspondant à l’activité exercée et si aptitude médicale à ces travaux OUI Si possession d’un diplôme ou d’un titre professionnel correspondant à l’activité exercée et si aptitude médicale à ces travaux

Travaux exposant à des températures extrêmes

Interdiction totale de tout travail exposant à des températures extrêmes pouvant nuire à la santé du jeune travailleur

NON

NON

Travaux impliquant l’utilisation d’équipements de travail (scies fixes, machines d’atelier, etc.)

Interdiction de l’utilisation et l’entretien des machines comportant des éléments mobiles accessibles lors de l’exécution du travail ainsi que certaines machines 2 listées par voie réglementaire (ex. : scies circulaires).

OUI

OUI Si possession d’un diplôme ou d’un titre professionnel correspondant à l’activité exercée et si aptitude médicale à ces travaux

Interdiction de toute opération de maintenance sur des machines en fonctionnement ou susceptible de se remettre en marche de manière inopinée Manutention de charges

Interdiction de tout port de charges supérieur à 20 % du poids du jeune travailleur

Travaux en milieu hyperbare

Interdiction du travail en milieu hyperbare

Travaux exposant à des rayonnements

Interdiction de tout travail exposant aux rayonnements ionisants de catégorie A ou B

1. Conditions fixées à l’article D. 4153-30 du Code du travail 2. Liste des machines interdites à l’article R. 4313-78 du Code du travail 52 l Reflets & Nuances JUILLET 2016

Aucune

OUI Si aptitude médicale à ces travaux

OUI (sauf classe 0)

OUI Si possession d’un diplôme ou d’un titre professionnel correspondant à l’activité exercée et si aptitude médicale à ces travaux

OUI (sauf catégorie A)

OUI Si possession d’un diplôme ou d’un titre professionnel correspondant à l’activité exercée et si aptitude médicale à ces travaux


ENDUIT DE LISSAGE FIN POUSSIÈRE MAITRISÉE Application au rouleau, à la spatule ou à la machine à projeter. Finition à la raclette SEMIN ou à la lame CE78. 3 fois moins de ponçage, 3 fois moins de poussière. La poussière est non volatile (tombe directement au sol lors du ponçage). S’applique frais sur frais. Permet d’égaliser et aplanir les surfaces en intérieur afin d’obtenir des supports parfaitement lisses, il permet également de réaliser la passe de finition d’une bande à joint.

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FORMATION

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OBJECTIFS COMPÉTENCES

Objectif Compétences, c’est le nom du plan lancé par Constructys et le Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels (FPSPP) en 2015, pour aider les entreprises du bâtiment de moins de onze salariés à former davantage leur personnel.

© FOTOLIA

Plan TPE reconduit en 2016

JOBS D’ÉTÉ

L

e FPSPP a alloué 32 millions d’euros à Constructys en dépenses de formation. En 2015, près de 3 500 entreprises inactives jusqu’à présent ou a priori réticentes à la formation ont bénéficié de financements. 16 438 stagiaires ont été formés, un peu plus de 13  % pour la première fois. En 2016, le FPSPP a renouvelé l’opération avec 34 millions d’euros pour appuyer des axes de formation définis comme prioritaires pour les entreprises du BTP : n développer l’autonomie des ouvriers n développer la qualification n développer les capacités de gestion des salariés n développer les compétences des salariés par l’innovation technologique n développer les parcours d’encadrement de chantier n réduire le risque amiante n renforcer les connaissances de base.

L’ambition de ce plan d’action pour 2016 est d’augmenter le nombre de salariés formés au sein des très petites entreprises (TPE). L’objectif est aussi de privilégier les publics les plus éloignés de la formation. En 2015, 61% des stagiaires bénéficiaires étaient ouvriers ou compagnons, 87  % d’entre eux justifiant d’un premier niveau de qualification. Les financements exceptionnels demeurent et les prises en charge des actions de formation sont toujours aussi avantageuses. A titre d’exemple, le plafond des coûts pédagogiques est de 30 euros l’heure. Ce qui permet dans la plupart des cas une prise en charge à 100%. Pour bénéficier cette année encore du plan TPE, votre conseiller formation de proximité est à votre disposition. N’hésitez plus, contactez votre fédération.

QUEL STATUT POUR LE JEUNE ? Le jeune employé en entreprise pendant la période estivale est un salarié titulaire d’un contrat de travail à durée déterminée, et non un stagiaire titulaire d’une convention de stage. Le contrat doit donc correspondre à l’un des cas de recours prévus par la loi (ex. : accroissement temporaire d’activité). Il doit être écrit et comporter toutes les mentions légales et obligatoires. En revanche, l’indemnité de précarité n’est pas due aux jeunes salariés occupés pendant les vacances scolaires par ce type de CDD. Par ailleurs, l’entreprise doit respecter la réglementation du travail. Mais attention, des dispositions spécifiques sont applicables aux jeunes de moins de 18 ans (voir p. 50). L’embauche d’un jeune inexpérimenté en emploi d’été sur chantier requiert la plus grande vigilance. Le jeune salarié doit être accueilli, encadré, formé et employé dans le strict respect des règles de sécurité.

Retrouvez Reflets & Nuances en version numérique

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Mardi 8h, un client me demande si mon entreprise et mes salariés sont bien protégés. J’ai plusieurs assureurs, cela va être compliqué. Je n’ai pas vu mon assureur depuis 5 ans : je suis perdu. Je reste serein : mes conseillers SMABTP et SMAvie sont là, ils ont tout prévu !

Franck et Sophie, conseillers en assurance SMABTP et SMAvie

Fort de plus de 150 ans d’expérience, SMA assure les professionnels du BTP. Son expérience en fait un acteur incontournable qui vous accompagne à chaque instant. Il vous apporte des solutions performantes pour l’exercice de votre métier, pour votre protection et celle de vos salariés, avec des interlocuteurs proches de vous et toujours disponibles !

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SMABTP, société mutuelle d’assurance du bâtiment et des travaux publics, société d’assurance mutuelle à cotisations variables, entreprise régie par le Code des assurances RCS PARIS 775 684 764 - 114 avenue Emile Zola - 75739 PARIS Cedex 15 SMAvie BTP, société mutuelle d’assurance sur la vie du bâtiment et des travaux publics, société d’assurance mutuelle à cotisations fixes, entreprise régie par le Code des assurances RCS PARIS 775 684 772 - 114 avenue Emile Zola - 75739 PARIS Cedex 15

Crédits photos : Fotolia - ©Leo - ©Jeanette Dietl - Gettyimages® - ©Troels Graugaard / Avril 2015 - PB0837A -

Quand un problème arrive à l’un de nos clients, ce n’est jamais celui qu’il imaginait ! Heureusement, notre expérience nous permet de réagir vite et d’apporter le meilleur conseil aussi bien en assurance construction qu’en assurance de personnes. Ensemble, nous répondons à tous les besoins de nos assurés.


FORMATION

E U R O S K I L L S 2 016

L’aventure a commencé

@TARKETT DANIEL GILL

Compétition européenne des métiers, les EuroSkills 2016 se dérouleront du 1er au 3 décembre à Gothenburg en Suède.

PEINTURE ET DÉCORATION Julien LAIR

22 ans Entrepreneur Normandie

© WORLDSKILLS FRANCE - COFOM

— Expert Éric MÉTIVIER

permettra de donner le meilleur d’euxmêmes et de faire preuve d’endurance durant les trois jours de compétition. Les stages de perfectionnement technique auront lieu jusqu’en novembre 2016. La première semaine de la préparation physique et mentale a eu lieu début mai au centre sportif du Temple sur Lot et sera suivie d’une seconde semaine fin septembre.

ÉQUIPE DE FRANCE DES MÉTIERS

Partenariat entre l’UPMF et le COFOM

EUROSKILLS GÖTEBORG 2016

P

lus de 500 jeunes de moins de 25 ans issus de 27 pays mesureront

leur

talent

et

leur savoir-faire lors de cette

manifestation qui a lieu tous les deux ans, en alternance avec la Worldskills competition. La France, forte de ces nombreuses médailles remportées lors des EuroSkills de Lille en 2014, continue son implication dans la compétition. Elle présentera 26 métiers sur les 38 en compétition. Après avoir obtenu une médaille aux finales nationales de la Worldskills competition à Strasbourg en 2015, les jeunes talents ont été sélectionnés pour faire partie de la nouvelle équipe de France des métiers. Ce sont Julien Lair en peinture et décoration et Maxime Couet en sol, tous deux issus de la région Normandie, qui défendront les couleurs de la France aux Euroskills. Des centaines d’heures d’entraînement attendent les candidats, ce qui leur

L’UPMF-FFB et Worldskills FranceCOFOM (Comité français des Olympiades des métiers) ont signé, en juin, une convention de partenariat ayant pour but la promotion du métier « peinture et décoration lors des Euroskills 2016 et le soutien du compétiteur qui représentera la France lors de ce concours. L’UPMF-FFB contribuera forfaitairement aux dépenses relatives à la participation du candidat peintre français notamment aux stages de perfectionnement technique et de préparation physique et mentale, à la caisse à outils et aux frais d’organisation et de gestion. Rappelons que Worldskills France-COFOM a pour missions d’organiser la préparation et l’accompagnement de l’équipe de France des métiers aux compétitions mondiale et européenne des métiers, d’organiser les Olympiades des métiers en France et de mettre en valeur, grâce à ces manifestations d’envergure nationale et internationale, les métiers au travers des savoir-faire.

La sélection régionale Midi-Pyrénées Languedoc-Roussillon pour les soliers s’est déroulée sur le site de Tarkett à Toulouse.

LES SELECTIONS REGIONALES BATTENT LEUR PLEIN Organisées de janvier à octobre 2016, les sélections régionales de la 44e Worldskills competition (plus connue en France sous le nom d’Olympiades des métiers) permettent à des jeunes de moins de 23 ans de montrer leur savoir-faire et la passion qui les animent dans la pratique de leur métier. Pour faire face au nombre toujours plus important d’inscrits, mais également au redécoupage de la carte régionale, des régions ont organisé des pré-sélections pour départager les candidats dans une cinquantaine de métiers, les meilleurs ayant été retenus pour participer aux sélections régionales. Ce fut le cas, par exemple, en peinture dans la région Aquitaine Limousin Poitou-Charentes. Motivés, ces jeunes professionnels n’ont qu’un objectif en tête : se qualifier dans leur métier afin de décrocher leur place pour les finales nationales qui se tiendront du 9 au 11 mars 2017 à Bordeaux. La compétition internationale se déroulera à Abu Dhabi, Émirats Arabes Unis, du 14 au 19 octobre 2017.

JUILLET 2016 Reflets & Nuances l 57


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CAPALITE HYDRO DE CAPAROL Peinture extérieure d’aspect très mat à base de résine Hydro Pliolite®.

NOUVEAUTÉS

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C’est grâce à cette résine que CapaLite Hydro est dotée d’une haute pénétration dans le support et donc d’une excellente adhérence même sur supports difficiles (fonds farinants,..) Ce produit apporte également une protection efficace contre les agressions extérieures et une très bonne stabilité des teintes dans le temps. D’un bon confort d’application, sa grande matité permet d’atténuer les défauts du support. CapaLite Hydro est disponible en 5L et 15L et est teintable en teintes claires avec le système Color Express de Caparol. www.caparol.fr Tél. 03 22 38 39 62

UN CHANTIER QUI TOURNE ROND AVEC BOSTIK ROLL

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Une gamme de colles sèches professionnelles.

L’unique solution 100% libre 19dB pour zones à fort trafic

Composée de six produits (neuf références), cette gamme a été spécialement conçue pour des applications ciblées : rénovation sol, plinthes, marches intégrales, systèmes douches PVC, agencement, etc. Prêtes à l’emploi, pratiques, sans solvant, sans odeur, les colles sèches en rouleaux permettent une mise en service immédiate et autorisent l’accès et la circulation sur le chantier pendant les travaux. La gamme Bostik Roll bénéficie des nouvelles masses adhésives et des nouvelles trames issues d’applications industrielles. www.bostik.fr Tél. 01 64 42 13 36

LABEL’ONIP CLEAN’R DÉSORMAIS ATTESTÉE DU LABEL ANTIBACTÉRIEN Peinture cumulant deux actions : dépolluante et antibactérienne pour assainir l’air intérieur

Adapté à l’ensemble des établissements recevant du public, Sarlon trafic modul’up vise un classement pour aptitude d’usage dans les locaux U3 P3 / U4 P3. Il offre de multiples possibilités stylistiques grâce à ses 18 références. Ne faisant appel à aucun adhésif double-face ou poissant, il se met facilement en œuvre sur supports neufs comme anciens, y compris amiantés. D’une grande souplesse de pose et d’une résistance au poinçonnement améliorée, il est fabriqué à partir d’électricité 100% renouvelable, exempt de phtalate et sans colle.

Désormais, les finitions Velours et Satin de la gamme Label’Onip Clean’R provoquent la destruction des bactéries qui se déposent sur la surface des supports peints, tout en conservant les qualités d’assainissement de l’air intérieur en détruisant les molécules de formaldéhyde. Ces qualités interviennent en complément des actions des produits de nettoyage dont l’application n’altère pas l’efficacité de ces peintures. Label’Onip Clean’R est recommandée pour les hôpitaux, les crèches, les maisons de retraite, etc.

www.forbo.fr Tél. 03 26 77 86 35

www.onip.com Tél. 01 46 72 30 95

EXPERT 7 EPDM LANCE INOX Pulvérisateur à pression préalable, compatible avec de nombreux produits alcalins.

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JUILLET 2016 Reflets & Nuances l 59


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La collection Essentials propose une alternative simple pour garantir un espace de travail sain et créatif. Sur deux thèmes distincts - Traverse et Edges - elle associe des textures et des coloris de moquette classique à des lignes épurées pour créer un sentiment de familiarité. En version standard, la collection Essentials est équipée d’une sous-couche EcoBaseTM, qui contient du carbonate de calcium (la craie) dans le cadre d’un recyclage valorisant. En outre, la collection Essentials contient le fil Econyl®, 100% en nylon régénéré, fabriqué à partir de matériaux de récupération. www.desso.fr Tél. 01 41 20 41 00

ellesassurent. fr LES RÉPONSES DE SMAVIE AUX QUESTIONS DES FEMMES

SYLCODUR DE JEFCO : DE L’ÉLÉGANCE POUR LES MENUISERIES

Un site internet pour accompagner les femmes actives dans les TPE/PME

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Parce que les femmes assument souvent plusieurs rôles au quotidien, SMAVie leur a dédié un site internet, scindé en trois rubriques correspondant à trois profils de femmes : chef d’entreprise, conjointe d’un chef d’entreprise ou salariée. Il a été conçu pour répondre de façon concrète aux questions concernant leur statut, leur protection sociale, leur couverture santé ou leur droits en matière de retraite, de séparation/divorce,… www.ellesassurent.fr Tél : 01 40 59 70 94

Déjà disponible en version brillante, le Sylcodur se décline aujourd’hui en aspect Satin pour les applications sur menuiseries intérieures et extérieures. Grâce à sa formulation alkyde-uréthanne, cette gamme dispose d’un séchage rapide en 4h. Sa tension en fait une véritable laque à l’ancienne avec une dureté de film et résistance aux lustrages remarquables. La gamme Sylcodur est disponible dans les 58 agences du réseau Jefco / Blancolor en 1L - 4L et 10L en blanc et dans toutes les teintes du nuancier Jefcolor. www.jefco.fr Tel : 04 96 12 50 00

JUILLET 2016 Reflets & Nuances l 61


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