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A Un ensemble industriel : Qu’est ce que l’architecture industrielle ?

03 LES HALLES UN BÂTIMENT TÉMOIN DE L’ÉVOLUTION DE LYON

A UN ENSEMBLE INDUSTRIEL : QU’EST CE QUE L’ARCHITECTURE INDUSTRIELLE ?

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Le patrimoine industriel est une notion sensible qui émerge suite à la vague de désindustrialisation des années 1980 que connaissent les pays occidentaux. En France, c’est en 1975 qu’est réalisée la première enquête sur « les bâtiments industriels aux XVIIIe et XIXe siècles. en France » par Maurice Daumas. Puis est établi l’Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France du ministère de la culture. Pierre Antoine Gatier se positionne en 1988 sur le question du patrimoine industriel comme ressource aux monuments historiques et rend légitime notre interrogation et démarche de mise en valeur de cette strate architecturale, environnementale, sociale indissociable de notre histoire. Aujourd’hui, la notion de patrimoine industriel est davantage prise en considération par les architectes, ubanistes et politiques. Il devient même source de concours d’architecte comme l’exemple de la reconversion du Garage Citroen KANAAL de Bruxelles organisé en 2017. L’exemple de la Cité du Design à Saint-Etienne par LIN Architectes est également un réel témoin d’une considération progressive de ce patrimoine. La consultation de l’inventaire de Nadine Halitim-Dubois a également été une source d’information dans la compréhension de la notion de patrimoine industriel. Il est également source d’un imaginaire comme le suggérait les travaux de Corinne Vedrine et Michel Rautemberg dans « Saint Etienne ville imaginée » publié en 2017.

Le 7ème arrondissement est un témoin du développement industriel de la ville de Lyon. On parle de la création d’un territoire complexe à plusieurs entités avec au nord une identité des faubourgs populaires qui a également connu une migration importante par son activité industrielle. On notait également la présence de bidonvilles au Sud. On observe d’un point de vue morphologique un mouvement des industries vers l’Est de la presqu’île « ville Bourgeoise » au cours du XIXème siècle. Cet argument s’accompagne du développement du chemin de fer en 1855 et son installation en 1910 qui crée une véritable fracture physique et morphologique. Entre 1915-1918 L’Industrialisation du quartier est visible. Toutefois, les inondations sont un frein à cette expansion. Au Sud, la partie industrielle de Gerland connaît un développement plus tardif au XXème avec des sites remarquables tels que la Mouche consacré à la production de bateau lors du Second Empire, l’activité cesse en1881. La fameuse Halle Tony Garnier, la Halle SERNAM (1947 / 1949) de Bernard Laffaille, servant de concession ferroviaire à la Société nationale des chemins de fer français. Il s’étend sur les deux tiers de l’arrondissement. L’arrondissement concentrait également des faïenceries, des verreries, cristalleries, des entrepôts de bois, des industries chimiques et de charbon, un complexe de l’usine à gaz et de câbles au 170 avenue Jean Jaurès qui ont permis l’électrification de l’expo universelle de 1900 à Paris. Les chocolats Révillion, l’automobile le long de l’avenue Berthelot. La pollution était importante, on sentait de mauvaises odeurs. Aujourd’hui, ce paysage industriel tend à disparaître. On notait en 1932 environ 60 sites industriels. Le tissu du quartier était caractérisé par un grand parcellaire côtoyant des petites parcelles aux Halles à la structure métallique type Shed et des bâtiments à lanterneaux. On parle donc d’un paysage hétérogène où tout s’entremêle.

Le patrimoine Industriel est une notion timide dans la mémoire de Lyon. En effet, cette strate historique que l’on peut qualifier de prolétaire ne jouit pas de la même considération historique que les monuments historiques de la ville « Antique », « Renaissance » et « Bourgeoise ». Depuis le 5 décembre 1998, Lyon est inscrite comme site patrimoine historique sur la liste du patrimoine mondial. En reconnaissant la valeur universelle exceptionnelle du site historique de Lyon, l’UNESCO souligne 427 ha de préservation et mise en valeur du patrimoine soit 10% du Territoire de la ville et 1% du territoire. A celle ci, est ajoutée une zone tampon, de 323ha au de la du site historique de Lyon. Ce périmètre s’’établit du boulevard de la Croix rousse, au nord de la rue des remparts d’Aisnay au sud, le long de la ligne défensive de l’ouest du Rhône Comme le long de ses remparts du XIXème. La colline de fourvière, le vieux Lyon, le nord de la presqu’ile et les pentes de la croix rousse y compris le boulevard et les anciennes places du bastion sont inclus. Ce périmètre compte également au delà du fleuve le départ de l’avenue Maréchal Foch, l’avenue Marcellin Berthelot au sud et la rive gauche du Rhône. Mais, on constate que le patrimoine industriel et notamment celui de l’Est lyonnais n’est pas concerné. Pourtant ce dernier est constitué de sites remarquables. Si le développement industriel de la ville se faisait à l’Est auparavant, il est aujourd’hui concentré au Sud.

SECTEUR PROTECTION CARTE UNESCO LYON / Lyon ville historique : Ville-projet

1ère zone 427ha 2ème zone 323ha Présence Patrimoine Indus. LES HALLES

LE SITE DE LA MOUCHE

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