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La RE2020, un moment charnière

Un tournant La RE2020, un moment charnière

La réglementation environnementale accompagne cette alternative en instaurant des normes environnementales plus sévères, et plus ambitieuses contre le réchauffement climatique. Elle élargit l’évaluation de l’empreinte carbone des bâtiments à leurs cycles de vie. De l’extraction de la matière première, à la transformation, au transport, à la mise en œuvre, à la vie en œuvre, jusqu’à la fin de vie, démolition, réemploi... Dès 2022, la RE2020 instaure de nouveaux seuils, qui s’abaisseront et deviendront plus sévères tous les trois ans, afin de diminuer l’empreinte carbone des bâtiments. C’est un tournant, un moment charnière, un élan pour la filière bois française puisque, face à cela, on trouve une solution prioritaire et inéluctable, les matériaux biosourcés, (la paille, le chanvre, le roseau, le bois...), qu’elle impose en certaines quantités par m².

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Un rapport de la WWF, estime qu’en réponse à ces changements, la quantité de bois extraite dans le monde pourrait être amenée à tripler d’ici 2050.

Un rapport de l’ONU sur l’exploitation des forêts en 2020 indique que dans le monde, 420 millions d’hectares ont étés perdus lors de la conversion de terres vers d’autres usages. Bien que la vitesse de déforestation ait ralenti au cours des 30 dernières années, on observe plus d’incendies dus au réchauffement climatique, plus de sécheresse, de maladies et de nuisibles migrateurs, ainsi qu’une expansion de l’agriculture et de l’élevage intensif. En 2019, les tropiques ont perdu l’équivalent de 30 terrains de foot/minute. En France, la surface boisée représente 31% du territoire métropolitain. Selon l’ONF, en 200 ans, ce chiffre a doublé, et n’a jamais été aussi important depuis le Moyen Age. Si on se tourne alors vers une construction bois plus démocratisée, son enjeu est évidemment sa durabilité.

Les constructions bois restent largement préférables aux constructions classiques, c’est une ressource facilement renouvelable ; si l’extraction est réalisée correctement, la forêt continue de croître. Selon le comité stratégique de la filière bois, un organisme visant à établir un « contrat de filière » en ciblant des priorités et un plan d’action en faveur de la filière, si l’utilisation des produits bois dans le bâtiment doublait, le bâtiment pourrait réduire ses émissions de G.E.S de 30% par an. Cette massification de l’usage du bois, représente un enjeu stratégique de la transition écologique et des objectifs bas carbone.

La propriété du bois à séquestrer le carbone reste donc l’un de ses atouts majeurs. Elle est d’ailleurs plus importante au début de sa croissance. Planter et faire pousser de nouvelles forêts est donc un moyen plus efficace de réduire l’effet de serre que la conservation de forêts anciennes. De plus, la construction bois répond aux attentes et aux nombreuses exigences actuelles. Elle permet, par exemple, la surélévation de bâtiments pour contrer l’étalement urbain, l’apport des pièces préfabriquées en ateliers sur chantiers pour éviter les nuisances, réduire réduction d’allées et venues des camions, ainsi que des chantiers propres aux déchets souvent secs... Au-delà de la construction, la ressource servira aussi à la production de potentiels nouveaux biocarburants, dans les industries pharmaceutiques et dans le textile.

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