8 minute read

Organigramme fonctionnel La question des déchêts : entretiens p. 21,23

Organigramme fonctionnel Mise à l’échelle du programme éventuel, des liens concrets et pertinents

De ces classifications et analyses émerge un organigramme fonctionnel détaillant le rôle des parties organisées autour du tout commun. Où chacune participe au fonctionnement et à l’évolution de l’autre.

Advertisement

VEILLE TECHNOLOGIQUE MAIN D’OEUVRE QUALIFIEE

EXPERIENCE CONCRETE DU CHANTIER, CONTACTS STAGES ET ALTERNANCES ACCUEIL DES RESIDENTS, ETUDIANTS, COMME PROFESSIONNELS ET ETUDIANTS EXTERIEURS EN SEMINAIRES

+/- 10 salariés

EXPOSITIONS DES TRAVAUX ESPACES COMMUNS

- COEUR VIVANT DU PROJET, LA OU SE MELANGENT ET ECHANGES TOUS LES ACTEURS

- AMPHI RESERVABLE POUR DES CONFERENCES DE TOUT TYPES, EXPOSITIONS PUBLICS DE SENSIBILISATIONS, RECHERCHES, INFORMATIONS...

ATELIER SECTION ETUDIANTE

1000m²

1500m²

DIR. B.ET

ATELIER SECTION ENTREPRISE 50 100

POLE ENTREPRISE

- PARTAGE LES MEMES LOCAUX QUE LES DEUX AUTRES POLES APRES UN APPEL D’OFFRE - AUTONOME, ELLE NE DEPEND PAS FINANCIEREMENT DU POLE GENERAL

- INTERVENTIONS PONCTUELLES DANS LES ATELIERS ETUDIANTS

+/- 20 salariés RESIDENCE

1200m²

CAFETERIA

400m²

HALL

300m²

OCCUPANT MAJEUR DES ESPACES COMMUNS

CLASSES

50 50 50

SALLES COMMUNES SALLES COMMUNES DIRECTION

100

50 50 50

50 50 50

50 50 50 POLE ENSEIGNEMENT

- ACCES A PLUSIEURS FORMATIONS :

BTS PRODUCTION ET CONSTRUCTION BOIS

CAP CHARPENTIER/MENUISIER

LICENCES PROS (SUITE BTS) CONSTRUCTION PRODUCTION COMMERCE ?

DSA SPECIALISE EN 1 AN 350 etudiants & doctorants

BIBLIO. XYLO. LABO LABO

200m² 200m² 150m² 100m² 100m²

AMPHI

SALLE EXPO

300m² 200m²

RENOUVELLEMENT DES IDEES

MISE A JOUR DES PROGRAMMES ACCOMPAGNEMENT DES DIPLOMÉS VERS LA RECHERCHE

EXPOSITIONS, CONFERENCES PUBLIQUES

100 100 100

FONDS, INNOVATIONS TECHNIQUES RETOURS ACCOMPAGNEMENT DES ENTREPRISES POLE RECHERCHE

REGROUPE PLUSIEURS ACTEURS/ORGANISMES DE LA FILIERE BOIS, EXEMPLES :

FCBA : - PROMOUVOIR LE PROGRÈS TECHNIQUE, METTRE SON SAVOIR FAIRE ET SES COMPÉTENCES À DISOPOSTION DES ENTRPRISES, ACCOMPAGNEMENT TECHNO/ASSITANCE

FRANCE BOIS FORÊT :

PROMOTION TECHNIQUE OU GÉNÉRIQUE AFIN D’ACCROÎTRE LA DEMANDE EN BOIS AU PROFIT DES PRODUCTEURS ET TRANSFORMATEURS FRANÇAIS. EDUCATION À L’ENVIRONNEMENT ET L’ATTRACTIVITÉ DES MÉTIERS.

- ACCOMPAGNEMENT DES DOCTORANTS,

GESTIONNAIRES DES FORETS : ONF, DRAAF +/- 30 chercheurs

ENVIRON 7000M² POUR 400 PERSONNES

La question des déchêts Entretien avec Baptiste Mingoia & Daniel Zarlengua

Afin d’inclure mon processus de réflexion dans le cycle de vie et d’utilisation d’un bois, j’ai effectué plusieurs entretiens avec des acteurs de la filière, dans lequels j’ai évoqué la gestion des déchets issus de leurs activités. Le ton sur lequel répondent mes interlocuteurs semble à chaque fois traduire l’importance du sujet, car celle-ci est difficile à traiter et est très coûteuse à mettre en place et à gérer. J’interroge d’abord Baptiste Mingoia, architecte fraichement diplômé, qui a part la suite effectué une formation chez les compagnons, puis dans un petit atelier de montage d’éléments en ossature bois très récent sur la façon dont il a abordé la gestion des déchets dans ces diverses expériences professionnelles :

Chez les compagnons c’était assez formel, c’est à dire plus réglo, il y avait plusieurs bennes différentes, le bois brut, le bois modifié, traité, la maçonnerie etc… Tous ces déchets étaient emmenés par une asso, je ne sais où mais sûrement dans des centres de déchetterie pro. un peu d’argent. Et après y’avait aussi tout ce qui était bois pourri, celui-ci on le brûlait nous-même donc pas forcément légal, et on emmenait à la déchetterie ce qu’on ne pouvait pas jeter, recycler.

- Dans n’importe qu’elle entreprise, ou chez les compagnons, est ce que c’est possible de séparer l’espace pour pouvoir trier la sciure de bois brut, de celle de bois traité ?

- C’est possible, en fait chaque machine a besoin d’un aspirateur, tu peux très bien avoir deux aspirateurs avec un socle par aspirateur qui contient d’un côté, soit la sciure de brut, soit la sciure de bois traité, ça demande juste une certaine rigueur, mais t’es pas à l’abri d’avoir des mélanges, c’est fin, volatile, donc on ne peut pas garantir qu’il y ait zéro mélange. Cette rigueur dépend des déchets que tu veux ou peux valoriser.

Dans mon entreprise de construction, y’avait aussi du tri, mais c’était un peu plus informel. Tu avais le bois dont tu savais que tu pouvais en refaire quelque chose, par exemple du chêne brut, un morceau de 15x15, y’avait une petite section au bord de l’autoroute avec écrit « servez-vous », on posait les éléments en bois ici, et ça partait très rapidement. Sinon tout ce qui est ferraille, quincaillerie, zinguerie, c’était les gens du voyage qui venaient les chercher, ils étaient habitués à faire ça ; ils faisaient le tour des entreprises pour savoir s’il y’avait de la ferraille, ça fait partie de leur mode de vie, pour alimenter leurs ressources en construction, ou pour la revente. Ils retournent souvent à la déchetterie pour revendre les matériaux, et se faire

La question des déchêts Entretien avec Baptiste Mingoia & Daniel Zarlengua

Au même titre que d’autres parties du programme, la mise en place et la valorisation des déchets de l’industrie du bois devient alors une donnée d’entrée dans le dessin de la volumétrie générale ainsi que des accès. Afin d’assurer une compréhension plus fine de ces systèmes et des espaces qui y répondent, en décembre, j’interroge également Daniel Zarlengua, patron d’une entreprise de construction bois de l’Ain, dans laquelle j’ai réalisé mon stage ouvrier de deuxième année qui m’a beaucoup sensibilisé à la constuction bois. Voici sa réponse :

- On a mis en place des déchetteries, on a une benne bois, traité, non traité, une benne fer, puis voilà. Chez nous, la sciure c’est tout dans la même benne, parce qu’on ne vient pas valoriser. […]

- Et quand vous arrivez à de petites sections qui ne peuvent plus resservir mais qui ne sont pas à l’état de sciure, comment ça se passe ?

- Ah ! Tu veux que je te raconte la réalité ? La réalité c’est qu’aujourd’hui on en brûle beaucoup du bois. Culturellement déjà. Donc nous, on a mis des bennes, le bois brut est valorisé ailleurs (une compagnie de recyclage vient l’enlever et le broyer ailleurs pour en faire des panneaux de bois ou autres dérivés cités plus haut). Les bois traités partent dans des centres de tri puis d’incinérations, je ne sais pas ce qu’ils en font, mais c’est valorisé. Pour ton information, moi, ça fait vingt ans que je dirige la boîte, et ça ne fait même pas un an qu’on a mis en place une déchetterie, avant on avait un gros trou à l’atelier, le mec reculait, bennait tout, quand je te dis tout, c’est vraiment tout, bois, plastiques, cartons, palettes, tout le merdier, et on y mettait le feu. Je peux te montrer des feux énormes qu’on a faits, on brûlait tout, pas très vertueux ni responsable, mais c’était la réalité. - Pourquoi ça fait si peu de temps que vous avez mis la déchetterie en place ?

- La répression, les gendarmes nous ont expliqué qu’il était interdit de faire du feu. En fait, il faut une vraie volonté politique pour faire ça, il y a le discours, puis il y a les actions.

- Oui je suppose que vous y perdez beaucoup même si ça s’inscrit dans une démarche écologique responsable... (il me coupe)

- Oui, ça coûte très cher, pour ton information, pour une société comme la nôtre, le poste déchet, c’est cinq mille euros par mois donc entre cinquante et soixante mille par an, c’est une marge qu’on enlève, voilà.

Ces témoignages mettent en lumière plusieurs cas de figures : un premier très formel où l’entreprise met en place un système de tri complet qui suit le schéma classique de valorisation des différents coproduits de l’industrie bois. En d’autres termes, l’entreprise met en place plusieurs bennes, l’une pour le bois massif et l’autre pour le bois traité. Parmi ces déchets, on ne jette que les très petites sections qui ne serviront plus, et on garde les grosses pour en faire des plus petites. Une entreprise de recyclage vient enlever ces bennes, le bois naturel est valorisé en bois énergie, le bois pollué est utilisé pour des palettes, cimenteries ou incinéré spécifiquement. Ce système fonctionne de manière pérenne dans le cas où l’entreprise est sûre de pouvoir assurer financièrement et humainement son fonctionnement.

La question des déchêts Entretien avec Baptiste Mingoia & Daniel Zarlengua

Le deuxième cas de figure est plus informel. Il y a une vraie volonté de réemploi et de gestion mais les moyens de l’entreprise ne permettent pas encore d’assurer des enlèvements réguliers. L’entreprise procède alors de façons différentes, parmi lesquelles il y a les dons, ou les dépôts publics renseignés, afin de donner une seconde vie à ces déchets. Ce cas se limite aux déchets facilement réemployables, et ne peut s’appliquer aux déchets de type sciure.

Le troisième cas plus subtil comporte une prise de conscience, soit après une répression, soit en lien avec une volonté politique de s’engager dans une économie circulaire sérieuse et organisée. Une volonté politique, parce que dans ces situations, les entreprises font face à un dilemme moral important; ces postes représentent des sommes, du temps et des espaces de travail conséquents.

Le projet se devra donc d’anticiper les conditions logistiques et spatiales de la mise en place de cette gestion de déchêts, notamment dans la récupération de ces derniers pour en faire du bois de chauffage, ainsi que des cendres/ sciure pour la fertilité des sols du site. Cette anticipation réside aussi sur l’accessibilité du site pour faciliter les enlèvement, livraisons, mais surtout sur une conscience et un engagement commun entre les différents acteurs mentionnés dans les schémas précédents.

stockage_dépôt aire de travail

machines aire de travail

aire de depot vers communs

sas commun

stockage_dépôt stockage_dépôt

chaufferie bois

chutier aire montage

plateforme levable dir.

B.E.T.

machines

stockage_dépôt

aire véhicule

Schéma typologique potentiel du fonctionnement des ateliers

This article is from: