Le Pharmacien de France n° 1309 by LAURENT SIMON

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L’INTERVIEW

« Je veux rénover le syndicalisme » Philippe Besset, président de la FSPF

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L’ennemi cahuète

ENQUÊTE P. 32

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Black is beautiful

La mélatonine compte les moutons

INFLUENCES P. 44

BANC D’ESSAI P. 52

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L’Éditorial

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Une nouvelle page s’écrit

Cécile Michelet

Directrice de la rédaction du Pharmacien de France, titulaire à Lyon (Rhône)

No 1309 I 60e année I03/04/19 ISSN 0031-6938 I CPPAP : 0222 T 81323 www.lepharmaciendefrance.fr LE PHARMACIEN DE FRANCE 13, rue Ballu 75311 Paris Cedex 09 Tél. : 01 42 81 15 96 Télécopie : 01 42 81 96 61 DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Éric Garnier DIRECTEUR DE LA RÉDACTION : David Pérard RÉDACTEUR EN CHEF : Laurent Simon (lsimon@lepharmaciendefrance.fr) CHEFS DE RUBRIQUE : Benoît Thelliez (bthelliez@lepharmaciendefrance.fr) Alexandra Chopard (achopard@lepharmaciendefrance.fr) RÉDACTRICE Claire Frangi (cfrangi@lepharmaciendefrance.fr) SECRÉTAIRE DE RÉDACTION : Joséphine Volat (jvolat@lepharmaciendefrance.fr) ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO : Anaïs Jeanne I Anne-Gaëlle Moulun I Michel de Pracontal CRÉATION ET RÉALISATION : Rampazzo & Associés - blog.rampazzo.com CORRECTION : Maylis Laharie IMPRESSION : Lescure Théol 27120 Douains ILLUSTRATIONS : Dessins : Martin Vidberg

a FSPF vient d’élire et ses différents bureaux nationaux, ont été les son nouveau pré- moteurs de ces réformes et je tiens à les remersident. Une page se cier pour tout le travail accompli au cours de tourne, mais une ces douze dernières années. nouvelle est donc en Comme vous, je suis pharmacienne, comme train de s’écrire. Autour de Philippe B esset, une beaucoup d’entre vous, je suis syndicaliste, nouvelle équipe est d’ores et déjà en ordre de comme vous, je suis attentive aux évolutions marche. Pour ma part, je me consacrerai, entre de notre profession. Après la loi Hôpital, autres, à faire évoluer Le Pharmacien de France. Patients, Santé et Territoires (HPST), la loi de Non pas que votre joursanté devrait permettre nal, notre journal, ne soit « Une nouvelle équipe de continuer à faire évoplus « à la page ». Il a été luer notre métier. Les est d’ores et déjà en magnifiquement géré attentes sont nomordre de marche pour ces dernières années breuses et la FSPF a forjusqu’à en faire un magamulé 11 propositions. assurer la relève. » zine de qualité et de réféTrois d’entre elles me rence pour les pharmaciens. Mais il nous paraît tiennent plus particulièrement à cœur : nécessaire de le « réinventer » afin qu’il soit permettre aux pharmaciens de dispenser sans toujours plus réactif, plus proche de vous, lec- ordonnance certains médicaments soumis à teurs, et qu’il colle aux évolutions de la profession. prescription obligatoire, étendre le droit de Car notre mode d’exercice change à vitesse substitution en cas de rupture et interdire grand V. Entretiens pharmaceutiques, bilans de l’ouverture du capital des officines via des médication, vaccination antigrippale à l’officine, obligations convertibles en action (OCA). Pour honoraires de dispensation… Depuis mon ins- bien comprendre les enjeux à venir, Le Phartallation en 2008, j’ai vu l’exercice officinal se macien de France restera l’outil indispensable transformer profondément. Philippe Gaertner, et je suis heureuse de rejoindre son équipe.

DIRECTEUR COMMERCIAL ET RESPONSABLE DE LA PUBLICITÉ : Christophe Bentz (cbentz@lepharmaciendefrance.fr) Tél. : 01 42 81 56 85 Fax : 01 42 81 96 61 ABONNEMENTS : Tél. : 01 42 81 15 96 Abonnement d’un an France-Corse (TTC) : 95 € I Guyane : 93,05 € I Guadeloupe, Martinique, Réunion : 94,03 € I Étranger : 160 € I Achat au numéro : 15 € I Étudiants et retraités : 75 € I Certificat d’inscription à la Commission paritaire de la presse : no 0222 T 81323 ORGANE D’INFORMATIONS SCIENTIFIQUES ET PROFESSIONNELLES PHARMACEUTIQUES Le Pharmacien de France est édité par la SARL « Le Pharmacien de France ». Siège : 13, rue Ballu, 75311 Paris Cedex 09. Durée 99 ans à compter de 1977 Capital : 93 000 euros I Cogérants : Éric Garnier I David Pérard I Date du contrôle OJD : 18/06/2018. Avril 2019 I No 1309 I 1

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LE E B I ONFICIN P DISD’OF T AN CIE N E T RMA N I MA PHA EN

avril 2019 Sommaire

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

Actualité

4 LES DOSSIERS DE LA FÉDÉ Votre nouveau bureau national 8

14 22 25

Santé

L’INTERVIEW hilippe Besset : P « Je veux rénover le syndicalisme » ACTUALITÉ EN BREF INDUSTRIE & CO LE KIOSQUE

ENJEUX

Officine

ENQUÊTE L’ennemi cahuète

PANORAMA

37 FICHE CONSEIL Savoir reconnaître une migraine L’algie vasculaire de la face 40 INTERNATIONAL Méninge de printemps

• •

44 INFLUENCES Black is beautiful 46 MARCHÉ Panser technique, 48

panser malin PRODUITS

52 BANC D’ESSAI La mélatonine compte les moutons 55

APERÇU

À votre santé ! par Martin Vidberg

Distorsion de concurrence en ligne Le gouvernement va-t-il assouplir la vente en ligne d’OTC ? Si la volonté de créer des plates-formes de vente regroupant des pharmacies hexagonales semble louable, la concurrence est féroce dans ce secteur. En effet, les opérateurs

étrangers, qu’ils soient belges, néerlandais ou allemands, n’ont pas attendu pour investir le marché français, profitant d’une législation européenne beaucoup plus souple. La e-pharmacie à la française va-t-elle dans le mur ?

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Avril 2019 I No 1309 I 3

LES DOSSIERS DE LA FÉDÉ

VOTRE NOUVEAU BUREAU NATIONAL Philippe Besset a été élu le 26 mars dernier à la tête de la FSPF pour un mandat de trois ans. Pour mener à bien son projet intitulé « Fédérer pour construire », il pourra compter sur une équipe composée de membres du précédent bureau national et de quatre nouveaux élus : Frank Basque, Jean-Jacques Le Bian, Cécile Michelet et Valérian Ponsinet. NOM BESSET PRÉNOM Philippe NÉ EN 1967 TITULAIRE à Limoux (Aude)

PRÉSIDENT Philippe Besset succède à Philippe Gaertner qui ne se représentait pas. Avant de devenir premier vice-président de la FSPF en 2013 chargé du dossier « Numérique et Systèmes d’information », il avait présidé la commission Économie (de 2007 à 2013). La transformation du mode de rémunération des pharmaciens

au travers de la création des honoraires conventionnels est le fil rouge de son action. Désormais à la tête du syndicat, il souhaite poursuivre l’orientation prise depuis douze ans qui consiste à ancrer le pharmacien dans son rôle de professionnel de santé, tout en reconnaissant celui de chef d’entreprise.

SECRÉTAIRE GÉNÉRALE Jocelyne Wittevrongel devient secrétaire générale du syndicat, succédant ainsi à Pierre Hickel. Également présidente de l’Union nationale des professionnels de santé (UNPS), elle sera chargée de la coordination des élus avec les salariés de la FSPF et de ses filiales, des relations avec les DOM, ainsi que des élections professionnelles. Membre du bureau national de la FSPF depuis 1998, elle a été successivement présidente de la commission Exercice NOM WITTEVRONGEL professionnel, présidente de la commission PRÉNOM Jocelyne Communication (en 2007) puis vice-présidente NÉE EN 1960 TITULAIRE à Saint-Gaultier (depuis 2010). (Indre)

VICE-PRÉSIDENT Président de la commission Entreprise officine

NOM DENRY PRÉNOM Philippe NÉ EN 1964 TITULAIRE à Gondreville (Meurthe-et-Moselle)

TRÉSORIER

NOM LE BIAN PRÉNOM Jean-Jacques NÉ EN 1961 TITULAIRE à Guipavas (Finistère)

4 I No 1309 I Avril 2019

Pour son premier mandat au sein du bureau national, Jean-Jacques Le Bian est nommé trésorier de la FSPF. Président du syndicat des pharmaciens du Finistère et de la Fédération de l’Ouest, il est également membre de la Commission paritaire nationale de l’emploi et de la formation professionnelle de la pharmacie d’officine (CPNE-FP) et administrateur à l’Association nationale pour la formation professionnelle de la pharmacie (ANFPP).

Après trois mandats à la tête de la commission Relations sociales et Formation professionnelle, Philippe Denry est nommé vice-président de la FSPF. Il reste toutefois chargé de ces questions en tant que président de la commission Entreprise officine nouvellement créée. À ce titre, il devra également s’occuper du dossier de la réforme des retraites. Depuis 2016, il est président du FIF-PL, l’organisme de financement de la formation professionnelle continue des professions libérales.

VICE-PRÉSIDENT Relations internationales et FSPF Services

NOM GARNIER PRÉNOM Éric NÉ EN 1963 TITULAIRE à Meynes (Gard)

Auparavant trésorier de la FSPF et directeur de la publication du Pharmacien de France, Éric Garnier devient vice-président du syndicat et sera chargé de FSPF Services. Au cours de ce mandat, la Fédération souhaite en effet proposer davantage de services à ses adhérents. Par ailleurs, il restera chargé des relations internationales. Ancien président du syndicat des pharmaciens du Gard, il a assuré la présidence de la Fédération pharmaceutique méditerranéenne (Fedmed) de 2007 à 2010.

PRÉSIDENT DE LA COMMISSION ÉTUDES ET STRATÉGIES ÉCONOMIQUES

PRÉSIDENT DE LA COMMISSION CONVENTION ET SYSTÈMES D’INFORMATION

Spécialiste des dossiers économiques lors du précédent mandat, Denis Millet présidera la commission Études et Stratégies économiques du nouveau bureau national. Le pharmacien nantais devra notamment s’intéresser aux futures étapes de l’évolution du mode de rémunération et explorer de nouvelles pistes.

Christophe Koperski est membre du bureau national de la FSPF depuis 2010. Il a successivement présidé la commission Exercice professionnel puis celle de la Protection sociale. Au cours de ce mandat, il dirigera la commission Convention et Systèmes d’information chargée, entre autres, des relations conventionnelles avec l’Assurance maladie. Il est membre du conseil d’administration de l’Association Santé Pharma et du Cetip.

NOM MILLET PRÉNOM Denis NÉ EN 1960 TITULAIRE à Nantes (Loire-Atlantique)

NOM KOPERSKI PRÉNOM Christophe NÉ EN 1963 TITULAIRE à Marmande (Lot-et-Garonne) NOM SERGENT PRÉNOM Sophie NÉE EN 1966 TITULAIRE à Liévin (Pas-de-Calais)

PHOTOS ANH LENOIR

LES DOSSIERS DE LA FÉDÉ

PRÉSIDENTE DE LA COMMISSION PHARMACIE CLINIQUE ET EXERCICE COORDONNÉ Auparavant présidente de la commission chargée de la coordination des unions régionales des professionnels de santé (URPS), Sophie Sergent s’occupait plus particulièrement des nouvelles missions. Désormais à la tête de la commission Pharmacie clinique et Exercice coordonné, elle sera chargée des relations avec les associations de patients, les autorités sanitaires et les sociétés savantes. Cette c ommission travaillera également sur l’évolution du métier et l’exercice coordonné.

PRÉSIDENT DE LA COMMISSION MÉTIER PHARMACIEN

PRÉSIDENT DE LA COMMISSION VIE SYNDICALE

Lors de ce mandat, Fabrice Camaioni s’occupera toujours de l’exercice professionnel en tant que président de la commission Métier pharmacien. Il est élu de l’union régionale des professionnels de santé (URPS) pharmaciens Grand Est et préside, depuis 2016, l’Union nationale des prestataires de dispositifs médicaux (UNPDM) qui s’est récemment insurgée contre la baisse des tarifs de délivrance des tire-lait.

Frank Basque présidera la commission Vie syndicale qui assurera le lien avec les syndicats départementaux. Titulaire d’un DES de pharmacie hospitalière, il est président du syndicat du Var, secrétaire général de la Fédération pharmaceutique méditerranéenne (Fedmed) et membre du conseil d’administration de l’Union patronale du Var (UPV). Frank Basque est également enseignant au centre de formation d’apprentis (CFA) de Toulon.

NOM CAMAIONI PRÉNOM Fabrice NÉ EN 1964 TITULAIRE à Revin (Ardennes)

NOM BASQUE PRÉNOM Frank NÉ EN 1963 TITULAIRE à Giens (Var)

RESPONSABLE DES PROJETS PHARMACIE NUMÉRIQUE ET TRANSMISSION DE L’OFFICINE

RESPONSABLE DU PHARMACIEN DE FRANCE, DU CONGRÈS ET DES MANIFESTATIONS PROFESSIONNELLES

Valérian Ponsinet fait son entrée au bureau national. Responsable des projets Pharmacie numérique et Transmission de l’officine, il travaillera avec les commissions Entreprise officine et Convention et Systèmes d’information. Pharmacien titulaire d’une officine rurale depuis plus de dix ans, il se dit passionné par son métier et ses perspectives d’avenir.

Après avoir exercé dans l’industrie pharmaceutique, Cécile Michelet devient titulaire d’une pharmacie en 2008. Appelée pour la première fois au bureau national, elle sera responsable du Pharmacien de France, du Congrès national des pharmaciens et des manifestations professionnelles.

NOM PONSINET PRÉNOM Valérian NÉ EN 1976 TITULAIRE à Asfeld (Ardennes)

NOM MICHELET PRÉNOM Cécile NÉE EN 1968 TITULAIRE à Lyon (Rhône)

Avril 2019 I No 1309 I 5

LES DOSSIERS DE LA FÉDÉ

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ENQUÊTE

NEUF PHARMACIENS SUR DIX FAVORABLES À LA RÉUNIFICATION DES SYNDICATS Dans le cadre de sa campagne pour la présidence de la FSPF, Philippe Besset a souhaité donner la parole à l’ensemble des confrères. Son objectif : « Construire ensemble l’avenir de notre profession. »

a question paraissait osée, la réponse est sans équivoque. Pour près de 9 pharmaciens sur 10, la profession serait mieux entendue si les syndicats étaient réunifiés. Dans ce contexte, Philippe Besset a décidé d’ouvrir une phase de dialogue avec les représentants des syndicats départementaux ayant quitté la FSPF, ainsi qu’avec le président de l’Uspo. Favorables à la réunification des organisations syndicales, les officinaux se montrent également très attachés aux trois principes fondamentaux du modèle officinal français, c’est-à-dire le monopole de dispensation, la répartition des pharmacies sur le territoire et la réserve du capital aux seuls pharmaciens. Plus de 90 % de ceux ayant répondu au questionnaire se disent ainsi prêts à manifester pour défendre ces trois principes. L’enquête révèle aussi que les pharmaciens soutiennent les évolutions du métier engagées. Plus de la majorité d’entre eux (environ 60 %) comptent ainsi réaliser des entretiens pharmaceutiques ou des bilans de médication au cours de cette année. La vaccination antigrippale à l’officine, qui sera généralisée à l’ensemble des officines françaises dès l’automne prochain, est pour sa part plébiscitée par les confrères : près de 90 % pensent la proposer à leurs patients. À noter que plus des deux tiers déclarent être d’ores et déjà formés (ou en cours de formation) à la pratique de cet acte de prévention. Cependant, les pharmaciens se montrent réservés vis-à-vis du principe d’un exercice coordonné. Plus de 60 % n’envisagent pas

0000 I Avril Mois 2019 2017 6 I No 1309

Selon vous, la profession serait-elle mieux entendue si les syndicats étaient réunifiés ?

Seriez-vous prêt à manifester pour défendre les principes fondamentaux ?

OUI 87,1 % NON 12,9 %

OUI 90,4 % NON 9,6 %

d’intégrer une communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) et environ 70 % n’exercent pas (ou ne souhaitent pas exercer) dans une maison de santé, un pôle de santé ou une équipe de soins primaires. Enfin, près de 7 sur 10 déclarent qu’ils ne pratiqueront pas la télémédecine dans leur pharmacie. Pas d’amélioration de l’économie Enthousiastes vis-à-vis de certaines nouvelles missions, les titulaires sont en revanche pessimistes quant à l’évolution de l’économie officinale. Plus de 90 % pensent en effet que leur rémunération ne s’améliorera pas entre 2018 et 2020. Environ 75 % des répondants souhaitent une modification de la règle pour le recrutement d’un pharmacien adjoint.

Comptez-vous réaliser des entretiens pharmaceutiques / bilans de médication en 2019 ?

OUI 58,2 % NON 41,8 %

Laquelle ? Près de 85 % plaident pour ne pas comptabiliser dans le chiffre d’affaires la part réalisée par la vente de médicaments onéreux, pour lesquels la marge est de 0 % audelà d’un certain prix. Les confrères ayant répondu au questionnaire proposé par Philippe Besset se déclarent par ailleurs favorables à la rétrocession entre officines des spécialités OTC (86 %) et à la mise en place de dispositifs financiers d’aide à l’installation des jeunes (90 %). Ils sont majoritairement contre la vente en ligne de médicaments (plus de 70 % des réponses). Les 30 % se déclarant prêts à se lancer dans le commerce à distance privilégient très nettement le principe d’une mutualisation des moyens pour la création des pharmacies en ligne. x

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L’INTERVIEW

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Récemment élu président de la FSPF, Philippe Besset explique les priorités de son mandat. Il précise également sa position sur la vente en ligne de médicaments et la dispensation à l’unité et appelle à une réunification des syndicats. Propos recueillis par Christophe Micas

Photos Nicolas Kovarik

Philippe Besset

« Je veux rénover le syndicalisme » BIOEXPRESS Ce pharmacien titulaire à Limoux (Aude) était auparavant vice-président de la FSPF. Spécialiste de l’économie et de l’informatique officinales, il souhaite poursuivre l’action entreprise depuis dix ans qui consiste à ancrer le pharmacien dans son rôle de professionnel de santé, tout en reconnaissant celui de chef d’entreprise. y Depuis 2016 : président de la société Résopharma. y Depuis 2007 : membre du bureau national de la FSPF. y 2002 : élu président du syndicat des pharmaciens de l’Aude. y 1994 : titulaire d’une officine à Limoux (Aude). y 1993 : obtient le diplôme d’État de docteur en pharmacie. y 1987 : élu vice-président de l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (Anepf).

Vous venez d’être élu président de la FSPF. Quels seront vos chantiers prioritaires pour les trois années à venir ?

Je vais d’abord m’attacher à accompagner la mise en œuvre de la vaccination généralisée à l’officine dont l’avenant vient d’être signé par mon prédécesseur à la Fédération, Philippe Gaertner. Mon deuxième chan- Pensez-vous que le principe de la dispensation protier prioritaire concerne l’intégration des pharmaciens tocolisée sera finalement adopté malgré les réserves dans les projets de coordination des soins. Je pense de la ministre de la Santé ? notamment à la dispensation coordonnée, c’est-à-dire Agnès Buzyn n’a pas dit qu’elle y était opposée mais protocolisée. Je souhaite aussi qu’elle voulait attendre les résultats construire, sur la base des honodes discussions entre les syndicats raires, un mode de rémunération « Je lance un appel de médecins et de pharmaciens. juste pour les officines, qui puisse à l’unité syndicale Nous avons rencontré les médecins leur permettre de rétribuer correcdans le cadre du Centre national tement leurs équipes officinales, afin de défendre des professions libérales de santé d’investir pour améliorer leur phar- la profession. » (CNPS). Peut-être arriverons-nous macie et de vivre. Enfin, en ce qui à trouver une position commune. concerne l’entreprise officinale, En tout cas, c’est mon objectif. j’entends faire exister la convention collective de la branche professionnelle et faire respecter ses décisions. Êtes-vous d’accord avec la ministre sur l’intérêt de Êtes-vous inquiet de la récente prise de position du Premier ministre Édouard Philippe en faveur d’un assouplissement de certaines règles encadrant les pharmacies en ligne ?

Les pharmaciens doivent répondre présent dans le domaine du numérique. J’ai vu, à travers l’enquête que j’ai menée auprès de nos confrères dans le cadre de ma campagne, qu’ils n’étaient pas prêts à se lancer dans la vente en ligne de médicaments, ni seuls ni via une solution mutualisée. Pour autant, ma conviction est qu’il faut accompagner cette volonté du Premier ministre de développer les solutions numériques. J’ai conscience d’être à l’opposé de l’opinion des pharmaciens. En réalité, je suis plutôt d’accord avec Édouard Philippe à condition que l’on respecte le principe 8 I No 1309 I Avril 2019

fondamental d’une relation directe entre le patient et le pharmacien qui prend la responsabilité de la dispensation. Quoi qu’il en soit, rien ne sera décidé sans l’aval de l’assemblée générale de la Fédération, le rôle du président est d’exécuter ses décisions.

la vente à l’unité pour les médicaments à prescription courte, comme les antibiotiques ?

La Fédération est favorable à la dispensation à l’unité pour certains médicaments. En revanche, nous sommes clairement opposés à sa généralisation à tous les traitements. La dispensation à l’unité existe déjà pour les stupéfiants. Elle pourrait également concerner, si les autorités de santé le demandaient, les antibiotiques critiques. En résumé, nous sommes d’accord pour certains médicaments mais aussi pour certaines catégories de patients, telles les personnes âgées vivant seules, désorientées. Dans ce cas, il faudrait même aller plus loin que la dispensation à l’unité et réaliser de la préparation des doses à administrer (PDA). Mais pour tous les autres médicaments, et notamment les traitements chroniques, il paraît

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

L’INTERVIEW c omplètement déraisonnable de remplacer un système industriel peu coûteux et sûr par un processus artisanal bien plus onéreux pour la collectivité. C’est un non-sens économique et un non-sens en termes de santé publique. Pendant votre campagne, vous avez souvent évoqué l’idée de changer de méthode d’action syndicale. Concrètement qu’est-ce que cela signifie ?

Je veux rénover le syndicalisme. Nos confrères ont besoin d’un syndicalisme fort, qui porte leur parole auprès des pouvoirs publics, mais aussi d’un syndicalisme de proximité qui leur explique les raisons de l’action. Je veux également réactiver le syndicalisme militant. Je crois que c’est d’ailleurs une attente de la profession. Dans l’enquête que j’ai réalisée pendant ma campagne, plus de 90 % des pharmaciens ont répondu qu’ils étaient prêts à aller dans la rue pour défendre le modèle de la pharmacie à la française, c’est-à-dire le monopole, la réserve du capital et l’organisation du réseau. Cela montre clairement que la position que nous défendons est partagée. De même, une majorité de pharmaciens, environ 60 %, déclarent qu’ils comptent faire des bilans de médication et des entretiens pharmaceutiques en 2019. Ils sont pour le développement d’autres types d’accompagnement mais demandent une simplification des modalités administratives de ceux déjà en place. Je prône également un syndicalisme ouvert, nous n’avons aucun adversaire au sein de la profession. Là encore, les pharmaciens y sont largement favorables. Selon la même enquête, près de 9 titulaires sur 10 souhaitent ainsi la réunification des syndicats. Je lance donc un appel à l’unité syndicale pour défendre la profession. En pratique, comment cela va-t-il se traduire ?

Je vais me rapprocher des représentants des syndicats départementaux qui ont quitté la Fédération et, en premier lieu, du président de l’Uspo. J’ouvre une phase de dialogue, une invitation à participer à toutes les instances ; c’est une main tendue. Cette unité syndicale représenterait une force dans les discussions avec les pouvoirs publics. Ils sauraient ce que pensent majoritairement les pharmaciens. À l’origine, la FSPF s’appelait l’Association générale des pharmaciens de France. Elle peut encore changer de nom. Pouvez-vous nous présenter l’équipe avec laquelle vous allez travailler durant votre mandat ?

Six commissions ont été constituées. La commission Entreprise officine est présidée par Philippe Denry. Elle a notamment pour mission de gérer la branche professionnelle, la formation initiale et continue des pharmaciens et de veiller au respect de l’un des principes fondamentaux du modèle officinal, à savoir la réserve du capital. Valérian Ponsinet travaillera III Avril 2019 I No 1309 I 9

L’INTERVIEW

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

III

dans cette commission sur le volet de l’intégration des La commission Vie syndicale, présidée par Frank jeunes dans la profession. Il apportera également son Basque, sera chargée d’assurer le lien avec les syndisoutien à la commission Convention et Systèmes cats départementaux. Éric Garnier, également viced’information sur les aspects technologiques du métier président, s’occupera pour sa part de mettre en place de pharmacien. Cette des services aux adhérents commission, présidée par « Ma conviction est car nous entrons dans l’ère Christophe Koperski, sera du syndicalisme de services. plus largement chargée du qu’il faut accompagner Notre volonté est d’en inclure système conventionnel avec la volonté du Premier dans la protection syndicale. l’Assurance maladie. La la dernière commisministre de développer les Enfin, commission Métier pharmasion, Pharmacie clinique et cien, présidée par Fabrice solutions numériques. » Exercice coordonné, est la Camaioni, traitera de l’exerplus innovante. Elle sera précice professionnel, tandis que la commission Études sidée par Sophie Sergent et se chargera des relations et Stratégies économiques, dirigée par Denis Millet, avec les associations de patients, la Haute Autorité de s’intéressera aux futures étapes de la mise en place Santé (HAS), l’Agence nationale de sécurité du médi des honoraires de dispensation. J’ai défini des lignes cament et des produits de santé (ANSM) et de l’intéà suivre, telles que l’instauration d’actes nouveaux, la gration des pharmaciens dans les communautés prorevalorisation des honoraires actuels et pourquoi pas fessionnelles territoriales de santé (CPTS). Vous le la création d’honoraires spécifiques pour certaines voyez, les chantiers sont nombreux et les défis pharmacies suivant leur lieu d’installation ou leur immenses. Mais s’il y a un mot qui doit caractériser engagement dans des missions de santé publique. ces trois années à venir, c’est celui de « confraternité ». x 10 I No 1309 I Avril 2019

Avril 2019 I No 1309 I 11

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Gestion du tiers payant

L’engagement d’une coopérative de pharmaciens La Société des pharmaciens du Centre propose de réaliser, pour l’officine, toute la gestion du tiers payant. La condition : adhérer à cette coopérative créée par et pour les pharmaciens. La Société des pharmaciens du Centre (SPC) a été créée en 1978, sous la forme d’une coopérative, dans l’objectif alors de défendre le travail des pharmaciens d’officine indépendants : en offrant à la population le service du tiers payant, les pharmaciens ont pu éviter la création d’une pharmacie mutualiste à Orléans. Regroupant à l’origine des officinaux de la seule région Centre, la coopérative a décidé, en 2001, de s’ouvrir à tous les pharmaciens de France. Aujourd’hui, elle compte plus de 800 adhérents issus de toutes les régions et représente une vraie force engagée dans la défense de la profession et le soutien des confrères dans leur pratique quotidienne.

Gain de temPs, Paiements Garantis

Jean-Marc Franchi, président de la spC.

Depuis sa création, en collaboration avec Résopharma qui assure le transport des flux, la SPC propose à ses adhérents de réaliser, à leur place, la gestion des opérations de tiers payant : pointage des bordereaux de paiement, traitement des rejets, recyclage des factures, relance auprès des organismes payeurs, rapprochement bancaire, etc. Pour le pharmacien d’officine, il s’agit d’un travail particulièrement chronophage lorsqu’il est réalisé en interne, avec le risque de laisser passer des erreurs ou d’oublier de traiter un dossier. « Le service que nous avons mis en place permet au titulaire de libérer du temps et d’être plus disponible au comptoir. Il peut ainsi se recentrer sur son cœur de métier. De plus, nous l’aidons à diminuer le nombre de rejets et donc les impayés », indique Jean-Marc Franchi, président de la SPC. Comment la société coopérative organiset-elle cette gestion ? Avec rapidité et efficacité grâce à une méthodologie de travail rigoureuse, une banque de données exhaustive et des contacts privilégiés avec les caisses et mutuelles. « Nous ne rentrons jamais dans le système informatique du

pharmacien », tient à préciser Jean-Marc Franchi. La coopérative reverse aux pharmaciens, par virement, les sommes correspondant aux factures adressées aux régimes obligatoire (RO) et complémentaire (RC). Pour les règlements et les coûts, elle propose plusieurs options. Le pharmacien a ainsi le choix parmi quatre délais moyens de paiement : x 5 jours, soit 8 virements mensuels (option A) ; x 7 jours, soit 8 virements mensuels (option B) ; x 9 jours, soit 5 virements mensuels (option C) ; x 13 jours, soit 5 virements mensuels (option D). Ceci pour un engagement d’une télétransmission journalière (RO+RC). Un relevé des sommes versées est envoyé tous les quinze jours, composé d’une ligne par journée de télétransmission. « Au jour choisi pour le virement, le pharmacien sait que l’argent est sur son compte. À charge pour nous de récupérer les sommes dues auprès des caisses. C’est, pour le profes-

12 I No 1309 I Avril 2019

sionnel, un vrai avantage qui fait la différence entre nous et les autres sociétés de gestion du tiers payant. Celles-ci en effet gèrent le flux financier sans s’occuper si l’argent rentre sur le compte du titulaire », souligne Jean-Marc Franchi. Par ailleurs, confier la gestion de son tiers payant à la coopérative confère un autre avantage : celui d’avoir des mois de facturation gratuite du service quand la trésorerie de la société le permet. Autant d’arguments convaincants pour adhérer à la SPC et s’unir dans l’intérêt de tous. x

Le coût mensuel du service Il varie selon l’option de règlement et le nombre de factures. Pour 100 factures par jour, il est de : x 412,50 € pour l’option A ; x 343,75 € pour l’option B ; x 275,00 € pour l’option C ; x 206,25 € pour l’option D.

Avril 2019 I No 1309 I 13

Actualité En bref

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

ILS L’ONT DIT

❙❙Ce n’est pas tous les jours qu’un nouveau syndicat se crée. Huit concentrateurs techniques (Résopharma, l’Agetip, Euro-information, Paymed, Pharmacom Ouest, Santeffi, Sicorfe et SPC) se sont ainsi rassemblés sous la même bannière. À savoir l’Association des organismes concentrateurs techniques (Adoct). Les OCT veulent notamment que leur voix soit entendue dans le cadre des réformes du « reste à charge zéro » ou du tiers payant généralisable. ❙❙La grande réforme en cours de la première année commune des études de santé (Paces) aurait-elle oublié les kinés ? Le Syndicat national des masseurskinésithérapeutes rééducateurs (SNMKR) tire la sonnette d’alarme pour que la profession soit prise en compte dans le nouveau dispositif d’accès aux études de santé. Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, les entendra-t-elle ? ❙❙Alléluia ! Un accord a été trouvé entre les syndicats d’infirmiers (FNI, Sniil et Convergence infirmière) et l’Assurance maladie le 13 mars dernier. Les négociations s’étaient arrêtées en juillet 2018 et avaient repris en décembre mais achoppaient depuis sur l’enveloppe proposée par la Caisse. D’un montant de 365 millions d’euros, elle sera répartie sur trois ans. ❙❙Le Conseil pour l’engagement des usagers a vu le jour au sein de la Haute Autorité de santé et publié sa composition fin mars. Présidé par Christian Saout, il a pour but d’évaluer les travaux de l’institution par le prisme des patients et compte 18 membres, nommés pour cinq ans.

14 I No 1309 I Avril 2019

« Quoi de mieux que de proposer une loi inutile pour que deux professions qui s’entendent bien et se respectent se tapent dessus ? »

Thomas Mesnier, député LREM, qui ne s’occupe donc pas que de prescription pharmaceutique. (Source : Europe 1)

Mickaël Riahi (Les Généralistes-CSMF), à propos de la prescription pharmaceutique. (Source : CSMF)

missions

La prescription pharmaceutique survit à l’épreuve du feu Le texte voté à l’Assemblée prévoit que des pharmaciens dûment formés puissent « prescrire » à compter du 1er janvier 2020.

C’

est historique. Après deux tentatives d’amendement – ceux des députés Delphine Bagarry (LREM) fin 2018 et Guillaume Garot (Socialistes et apparentés) fin janvier – finalement rejetées, la troisième a été la bonne. Dans la nuit du 21 au 22 mars dernier, les députés et le gouvernement ont cette fois repoussé tous les amendements proposant la suppression de la prescription pharmaceutique ou plutôt la « dispensation protocolisée », une mesure cette fois portée par le rapporteur du texte Thomas Mesnier (LREM) et soutenue contre vents et marées par l’Ordre et les syndicats de pharmaciens. Hache de guerre La ministre de la Santé Agnès Buzyn, présente lors des débats, marche maintenant sur des œufs. Après avoir émis des doutes sur la pertinence de la mesure le 5 mars dernier, elle a consenti à ne pas supprimer la disposition. « Il n’est pas question de donner un droit de pres-

INTERPRO

« Avant la fin du quinquennat, vous sortirez de chez votre médecin traitant sans ordonnance papier. » DR

Dr Jérôme Marty, président de l’UFML-S. (Source : Twitter)

« Permettre aux pharmaciens de dispenser sans ordonnance des traitements prescrits est […] minable au regard de l’urgence. »

cription aux pharmaciens […] mais de donner un accès supplémentaire aux soins aux Français », déminait Thomas Mesnier dans l’Hémicycle. Angines, cystites… les exemples sont connus. Les pharmaciens

qui voudront s’y lancer à terme devront évidemment être formés – des précisions devront être apportées par la suite par décret – et des protocoles validés par la Haute Autorité de santé. Si tout est en place, l’article 7 quinquies de la loi de santé prévoit un coup d’envoi dès le 1er janvier 2020. « Je vais m’employer à trouver un consensus entre les pharmaciens et les médecins, cela nécessite encore du travail », a déclaré Agnès Buzyn au moment de soutenir l’amendement de Thomas Mesnier. C’est une litote : la ministre doit certainement se préparer à un « conflit majeur » avec les syndicats de médecins, comme n’a pas manqué de le promettre, dès le 22 mars au matin, le président de l’Union française pour une médecine libre (UFML-S) Jérôme Marty sur Twitter. Malgré cela, et si la loi de santé doit encore passer par une lecture au Sénat avant son adoption définitive, cette mission a plus de chances que jamais de voir le jour… Qui l’eût cru il y a seulement un an ? x

En bref Actualité

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En bref Actualité

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

REPÈRES

– 15 % 350

+ 3,7 %

Les baisses de prix se succèdent dans la LPPR. Après les tire-lait, les sets de pansements pour plaies chroniques devraient eux aussi subir une diminution de leur tarif de 15 % environ, à compter du 1er mai. (Source : Journal officiel)

C’est le nombre – très faible – d’installations de médecins via des contrats d’engagement de service public en Île-deFrance. Pourtant, pas moins de 378 praticiens avaient signé un CESP dans la région, 2 305 dans toute la France.

C’est le taux de progression des médicaments en ville pour le mois de février dernier par rapport à février 2018. Dans le même temps, la rétrocession hospitalière s’écroule à – 17,1 %.

euros

Une hausse de tarif est à signaler dans les dispositifs médicaux (voir repère précédent) : la prise en charge des perruques, à compter du 2 avril. Le forfait varie entre 125 euros et 350 euros. (Source : APMnews)

(Source : Assurance maladie)

(Source : ARS Île-de-France)

L’IMAGE DUMOIS

Granules et remplace

Cette officine du nord de la France a eu le droit à une livraison record d’homéopathie pour Cyclamed : l’équivalent de 8 ans de traitement pour près de 50 tubes par mois.

On saura peut-être dès juin prochain quel sort réserve la Haute Autorité de santé (HAS) au remboursement des spécialités homéopathiques. Depuis mi-mars on connaît les critères sur lesquels les sages de la HAS évalueront ces quelque 1 200 spécialités pas comme les autres… dont une bonne partie doit être contenue dans les sacs ci-contre.

LAQUESTIONDUMOIS

Savez-vous ce qu’est une CPTS ? Les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) ne sont pas encore entrées dans les mœurs. En effet, même si elles existent depuis 2016, ces structures – qui ont bien failli être rebaptisées « villages de la santé » lors des discussions de la loi de s anté à l’Assemblée nationale fin mars – ne sont connues que d’une petite moitié d’entre vous, l’autre avouant clairement son ignorance. Par ailleurs, à la question « Allezvous participer à une

CPTS ? », ceux qui savaient ce qu’étaient ces structures de coordination des soins (216 sondés) ont répondu pour 35,9 % d’entre eux qu’ils allaient y participer dès que possible ou 21,8 % à terme. Seuls 28,7 % ne comptaient pas y mettre un pied. Le sort de ces CPTS, sur lesquelles compte l’État pour développer la coordination des soins, est suspendu aux négociations entre les médecins et l’Assurance maladie. Nous y reviendrons dans un prochain numéro.

26,1 %

Oui, je suis au courant

1,8 %

Je ne me prononce pas

22 %

Oui, cela me dit quelque chose

50,1 %

Non, je ne sais pas

Source : sondage administré en ligne entre le 19/03/19 et le 22/03/19 sur 452 répondants.

Avril 2019 I No 1309 I 17

Actualité En bref

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

CE QU’ILS ILS L’ONT DIT ONT DIT « Ce chantage est juste absolument ridicule. Au bout du stéthoscope, il n’y a pas que vos intérêts mais aussi des patients. »

Pascal Gendry, président de la Fédération française des maisons et pôles de santé (FFMPS), est un des rares médecins à soutenir la prescription pharmaceutique. (Source : FFMPS)

Antoine Soula, vice-président de l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (Anepf), dénonce la politique de la chaise vide des médecins pour les négociations conventionnelles. (Source : Anepf)

Buzyn reste à la Santé finalement La ministre de la Santé était pressentie pour figurer sur la liste La République en marche (LREM) aux élections européennes, qui auront lieu fin mai. L’intéressée, après avoir ménagé le suspense, a finalement annoncé, le 18 mars dernier à l’Assemblée nationale lors des discussions de « son » projet de loi, qu’elle comptait bien occuper son poste avenue de Ségur jusqu’à la fin du quinquennat. x

missions

Prescripteurs de vaccins Outre la disposition sur la « prescription pharmaceutique », adoptée à la surprise générale le 22 mars dernier (voir brève p. 12), les députés ont entériné une autre disposition symbolique dans le même temps. Les amendements, portés notamment par Agnès FirminLe Bodo (UDI) et adoptés avec l’aval du gouvernement, prévoient ainsi que les pharmaciens pourront « prescrire » des vaccins de prescription médicale obligatoire, ce qui est un cas de plus en plus fréquent dû aux procédures centralisées au niveau européen des autorisations de mise sur le marché. Certains vaccins antigrippaux étant notamment concernés, il serait paradoxal de ne pouvoir délivrer ce qui peut être injecté dans la foulée. x 18 I No 1309 I Avril 2019

« Répondre concrètement aux besoins d’accès aux soins sur tous les territoires est une avancée pour les Français ! »

Aurore Bergé, députée LREM des Yvelines, toujours à propos de la prescription pharmaceutique.

formation

Vers une certif’ pour tous Les députés pavent la voie à la recertification des compétences de sept professions de santé. Dont les pharmaciens.

e projet de loi de santé est plus riche que prévu. Les députés ont voté le 19 mars un amendement prévoyant la possibilité d’organiser une recertification des compétences pour sept professions de santé, dont les phar-

maciens. Pour les médecins, la ministre a d’ores et déja annoncé qu’elle reposera sur le volontariat pour ceux déjà installés mais sera obligatoire pour les diplômés après la réforme du troisième cycle. Rappelons que, suite à l’affaire Lactalis, les pharmaciens ont pris des engagements sur la qualité. La recertification portera, quant à elle, à intervalles réguliers, sur les compétences et le niveau des connaissances des professionnels. Des ordonnances permettront, dans les deux ans, de savoir à quelles conséquences s’exposent ces derniers en cas de méconnaissance ou d’échec. Prêts à retourner à l’école ? x

MONOPOLE

Leclerc veut des pharmaciens comme les autres Michel-Édouard Leclerc a annoncé, dans Le Parisien du 15 mars dernier, avoir écrit à la ministre de la Santé, « pour qu’elle propose de créer, au sein de l’Ordre des pharmaciens, un collège des pharmaciens salariés de la [grande, NDLR] distribution ». Des offres d’emploi de responsables de parapharmacies Leclerc indiquent déjà que le candidat, docteur en pharmacie, doit aussi être « inscrit au tableau de l’Ordre des pharmaciens ». Une précision qui ne surprend pas lorsque

l’on comprend que ces appels du pied s’adressent à des pharmaciens exerçant à temps partiel dans des officines, auprès de structures dispensant de l’oxygénothérapie ou dans des pharmacies à usage intérieur. Ces profils particuliers, potentiellement intéressés par un complément d’activité, sont effectivement inscrits à l’Ordre… ce qui attise la convoitise de Michel-Édouard Leclerc. Carine Wolf-Thal, présidente de l’Ordre, rappelle qu’« un docteur en pharmacie doit exercer dans

élections

« Il est souhaitable […] que les pharmaciens puissent, dans des situations aiguës, agir dans le cadre d’une équipe. »

un établissement pharmaceutique autorisé par les autorités sanitaires pour s’inscrire à l’Ordre ». Et de préciser qu’« un pharmacien adjoint à temps partiel ne peut se prévaloir de son inscription à l’Ordre dans le cadre d’un éventuel contrat chez É. Leclerc ». Capice ?

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Actualité

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

REPÈRES

1,2

milliard d’euros Satisfecit gouvernemental pour le déficit de la Sécu en 2018, régime général et fonds de solidarité vieillesse confondus, « le plus faible depuis 2001 ». (Source : ministère de la Santé)

35 000 1,4

– 15 %

million d’euros

euros

C’est le coût de la vaccination à l’officine pour la campagne vaccinale 2017-2018, quand elle était réalisée dans deux régions. Sur cette somme, les pharmaciens ont touché environ 450 000 euros.

C’est le coût quotidien de prise en charge des escarres au sein de l’ensemble des établissements hospitaliers ou de soins de suite et réadaptation qui doivent en traiter. (Source : APMnews)

Le chiffre d’affaires des laboratoires Boiron a connu une baisse assez marquée en 2018 ; son résultat baisse également, à - 26,6 %. Rien à voir (pour le moment) avec la controverse en cours sur l’efficacité de l’homéopathie. (Source : APMnews)

(Source : DGS)

vaccination

ruralité

C’est signé depuis le 15 mars dernier : l’Assurance maladie et les syndicats de pharmaciens ont ratifié un avenant à la convention introduisant la généralisation de la vaccination à l’officine et la création d’honoraires ad hoc. Ces honoraires, d’un montant de 6,30 euros, seront mis en place dès octobre prochain… à condition que le décret soit publié rapidement au Journal officiel, puisqu’il faudra ensuite attendre six mois pour qu’il puisse devenir effectif. L’horloge tourne. x

Après avoir prôné la disparition de près de la moitié des officines sur le territoire français en 2017, le dernier rapport de la Cour des comptes intitulé « L’accès aux services publics dans les territoires ruraux », paru fin mars, complimente cette fois les pharmaciens pour leur réseau qui « par sa densité et sa proximité, constitue souvent, de facto, le premier échelon d’accès aux soins dans les zones rurales » et met en avant la profession pour la réalisation de certains actes, comme la vaccination. x

Les pharmaciens passent La Cour des comptes aux honoraires révise son jugement

MACRO / ÉCO

Les volumes délivrés diminuent constamment Baisse en unités de toutes les catégories de médicaments officinaux Millions

Sur le marché pharmaceutique en ville, la tendance est nette ces dernières années : les volumes diminuent sans discontinuer. Pour preuve, ce graphique permettant de remonter la tendance depuis 2013. En cinq ans, le volume des médicaments à prescription médicale obligatoire (PMO) a baissé de 3 %, celui des spécialités remboursables à prescription médicale facultative (Doliprane et consorts) diminue carrément de 8 %, tandis que l’OTC strict (PMF non remboursable) plonge de 7 %, toujours en volume. « La maîtrise des médicaments remboursables a-t-elle un effet sur le non-remboursable ? », s’interroge Iqvia. Réponse dans quelques années.

30 000

25 000

2 071

2 042

3 142

2 115

2 179

1 998

1 920

3 144

2 907

2 960

2 785

2 882

23 683

23 203

22 853

22 857

22 553

22 898

2013

2014

2015

2016

2017

2018

20 000

15 000

10 000

5 000

Prescription médicale obligatoire (PMO)

Prescription médicale facultative (PMF) remboursable

PMF non remboursable Source : étude Iqvia, mars 2019, « L’automédication en France. État des lieux et perspectives ».

Avril 2019 I No 1309 I 21

Actualité Industrie & co

y Uriage investit les soins capillaires. Le laboratoire, qui appartient depuis 2011 au spécialiste espagnol du parfum Puig et au fonds d’Hervé Lesieur, ex-dirigeant de la marque Décléor, continue de renforcer son pôle dermo-cosmétique avec la commercialisation d’une nouvelle gamme de shampoings et de soins capillaires à base d’eau thermale. Le chiffre d’affaires d’Uriage a progressé de 8 % en 2018, notamment grâce à sa présence dans 6 000 officines françaises. y Le laboratoire GSK a annoncé début mars avoir recours à la solution de vente en ligne de Clic2Buy sur son site Prorhinel.fr. Le principe est simple pour l’internaute : arrivé sur une fiche produit, cliquer sur le bouton « J’achète » permet d’être redirigé, au choix, soit sur un site de pharmacie permettant la vente en ligne soit vers une pharmacie « en dur » pour y acheter les produits convoités. De quoi également mettre en avant votre pharmacie ou votre site de vente si vous en possédez un. y Pharmabest ambitionne le milliard d’euros de CA en 2020. Le groupement créé en 2016 annonce avoir multiplié son chiffre d’affaires (CA) par 3,5 en trois ans, portant celui-ci à 740 millions d’euros, et son réseau d’officines par 4, avec désormais 84 pharmacies adhérentes. Pharmabest annonce également 180 millions d’euros de CA en dermocosmétique, soit environ 10 % du marché français. y Orkyn veut renforcer l’expertise des officinaux dans le MAD. La filiale Maintien à domicile (MAD) d’Air Liquide lance trois kits pour former et/ou affiner les compétences des pharmaciens dans ce domaine, mais aussi analyser les besoins de chaque officine et positionner le pharmacien auprès des autres professionnels de santé comme un acteur de référence.

22 I No 1309 I Avril 2019

DEFRANCE

e-santé (1)

Microsoft Health jette l’éponge Après Nokia, c’est au tour de Microsoft d’abandonner le marché des objets connectés de santé qui peine à donner les résultats escomptés.

e phénomène est assez rare pour être souligné. En l’espace de quelques mois, ce sont deux poids lourds de l’univers des technologies numériques qui ont fini par renoncer à exploiter un marché qu’ils espéraient plus juteux. Apparus il y a quelques années, les wearables à visée de santé, ces objets c onnectés portés à même le corps et destinés à relever des données d’activités ou des constantes physiologiques ne font pas florès… comme le savent malheureusement les pharmaciens qui ont misé sur ce segment (voir « Ces objets mal identifiés » Le Pharmacien de France, n° 1303).

ÀSAVOIR

Le PHaRMaCIeN

Deux de chute Lancé en 2014 et baptisé Band, le bracelet connecté de Microsoft relié à un écran tactile et muni de dix capteurs capables de donner notamment des informations sur la fréquence cardiaque ou la qualité du sommeil avait déjà été retiré de la vente en 2016, faute d’avoir trouvé son m arché.

La firme de Redmond annonce maintenant avoir fixé pour la fin mai 2019 l’arrêt et le retrait des applications pour Android et iOS spécifiques à cet objet et sans lesquelles il perd tout intérêt. Une mésaventure qui rappelle celle de Nokia qui, deux années à peine après avoir acquis Withings, la start-up française spécialisée dans les objets connectés de santé qui devait devenir le fleuron de sa nouvelle division Nokia Health, l’a revendue à son fondateur. y

e-santé (2)

emploi

Pas un jour ne se passe sans qu’Amazon n’avance ses pions dans la santé, un marché qui apparaît désormais clairement comme l’un des objectifs majeurs de l’ogre de Seattle. La récente possibilité donnée aux acheteurs américains de payer des médicaments OTC ou des dispositifs médicaux en vente sur le site avec leurs cartes de paiement délivrées par leurs assurances santé est, pour les analystes de ce secteur, un signal clair de la volonté d’Amazon d’accélérer son développement dans le secteur de la vente en ligne de produits de santé. La nomination de Nader Kabbani, l’homme à qui tous les projets sensibles sont confiés avec succès depuis quatorze ans, à la tête de la nouvelle division pharmacie d’Amazon confirme la tendance. y

Le laboratoire français a présenté aux syndicats un plan de restructuration de ses activités commerciales qui prévoit la suppression de 256 postes qui s’ajoutent aux 750 annoncées en décembre dans les fonctions de support. La grande majorité concernera les visiteurs médicaux, les délégués pharmaceutiques et les conseillers officine. Parallèlement, Sanofi a indiqué vouloir continuer à investir dans son outil de production en France qui compte aujourd’hui 18 usines assurant 35 % de sa production mondiale. Le laboratoire compte particulièrement sur les médicaments issus des biotechnologies, puisque les deux tiers des investissements réalisés dans les usines françaises l’ont été pour ces molécules. y

Amazon met le turbo

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Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

Les médias parlent de vous, on vous en parle… par Benoît Thelliez FRANCE BLEU AUXERRE (20 mars)

Sceptiques Si l’amendement au projet de loi de santé qui propose d’autoriser les pharmaciens à délivrer certains médicaments soumis à prescription pour quelques maladies bénignes fait tiquer le président MG France de l’Yonne, les Auxerrois interrogés par le média local ne semblent pas non plus tout à fait convaincus par la mesure. Le fait qu’ils évoquent, entre autres, de possibles problèmes d’interactions médicamenteuses montre pourtant que leur connaissance des compétences des pharmaciens reste pour le moins lacunaire. ❙ L’YONNE RÉPUBLICAINE (6 mars)

Incitatif La caisse primaire d’assurance maladie de l’Yonne vise 57 000 créations de dossiers médicaux partagés (DMP) avant la fin 2019 et ne recule devant aucune mesure incitative pour y parvenir. Pour preuve, elle a mis sur pied un jeu-concours permettant aux assurés sociaux qui lui sont rattachés et qui ouvriront un DMP, par n’importe lequel des moyens mis à leur disposition, de gagner des smartphones après un tirage au sort qui aura lieu le 22 mai prochain. ❙ LIBÉRATION (8 mars)

Inesthétiques Il s’agit certes d’un exercice de style très littéraire que cette chronique signée par le romancier Thomas Clerc, mais son titre, « Laideur des pharmacies », interpelle et propose un questionnement pas si futile que cela dans un contexte commercial très concurrentiel. L’auteur reproche ainsi à la

FRANCE 3 (9 avril)

Des seringues sans pincettes Voici un documentaire qui risque de faire parler de lui. Sur fond de défiance vis-à-vis de la vaccination, de couverture vaccinale en baisse pour certaines pathologies et de son corollaire, le retour en force dans l’Hexagone de maladies contagieuses comme la rougeole, les auteurs ont décidé de confronter les points de vue, mais en accordant l’essentiel du temps de parole aux personnes qui se considèrent comme des victimes de la vaccination. Sans un instant remettre en cause leur bonne foi et les souffrances qu’elles ont traversées ou continuent de subir, on peut toutefois contester le manque de mise en perspective scientifique, de même que l’on regrette certaines imprécisions et approximations, notamment sur la problématique de l’aluminium comme adjuvant et de ses conséquences sur l’organisme.

majorité des officines de s’être reconverties en panneaux publicitaires géants coupables de défigurer le paysage urbain. Parisien, donc apte à choisir parmi pléthore de pharmacies, il confie qu’à service équivalent, l’esthétique et le soin apporté à la décoration de l’officine constituent désormais pour lui un critère décisif au moment de pousser la porte de telle ou telle pharmacie. ❙ LADEPECHE.FR (18 mars)

Soulagement Fermée depuis mai 2018 et placée en liquidation judiciaire, la pharmacie de Barbaste (Lot-et-Garonne) a enfin trouvé acquéreur et devrait reprendre son activité dans le courant du mois d’avril. Pour dénicher la perle rare et plus largement lutter contre la désertification médicale dans ce territoire, le département a engagé un consultant qui est entré en contact avec de nombreux pharmaciens, notamment de l’est et du nord de la France. Aux dernières nouvelles, l’officine devrait même proposer des services de téléconsultation pour pallier le départ à la retraite de nombreux médecins de la zone. ❙

jour en jour. Ayant choisi de ne pas attendre que la désertification médicale ait c ommencé à générer des difficultés d’accès aux soins, une pharmacie de la commune s’est emparée du problème et propose depuis le début de l’année un service de téléconsultation. Les besoins sont tels que, depuis l’installation du dispositif, plus de trois cents personnes en ont déjà bénéficié, ce qui en fait, aux dires de la titulaire, la première pharmacie de France en nombre de téléconsultations. ❙ LE RÉPUBLICAIN LORRAIN (5 mars)

SUDOUEST.FR (6 mars)

Arbitrage C’est une procédure qu’ils espèrent expéditive qu’ont choisi d’entamer les requérants qui s’opposent au déménagement d’une officine affiliée au groupe Lafayette vers les locaux de l’ancienne mairie de Périgueux (Dordogne). Début février, le ministère de la Santé a ainsi été saisi par des personnes physiques ou morales, dont l’identité n’a pas été divulguée, d’un recours hiérarchique contestant la légalité de ce transfert autorisé par l’agence régionale de santé en décembre 2018. Alternative à la justice administrative qui dans pareil cas peut mettre deux ans à se prononcer, cette procédure présente l’avantage de ne prendre que deux mois en moyenne. ❙ LE PARISIEN (2 mars)

Numéro 1 Dans les prochains mois, deux des trois médecins généralistes exerçant à FleuryMérogis (Essonne) partiront à la retraite sans avoir pour le moment trouvé de remplaçants, au grand désespoir des patients chez qui l'inquiétude grandit de

Succession Le décès soudain le 25 septembre dernier du titulaire de l’officine de Labry (Meurthe-et-Moselle) a déclenché une grande incertitude quant à la pérennité de la pharmacie. Alors que les habitants ne cessent de demander au maire de la commune la date de sa réouverture, ce dernier ne peut que leur faire constater son impuissance face aux différents scénarios qui se dessinent : une reprise par un nouveau pharmacien, le rachat par un groupement d’une commune voisine qui pourrait signifier la fermeture définitive ou le blocage de la vente par l’un des quinze héritiers. ❙ LADEPECHE.FR (11 mars)

Vestiges du passé On les avait presque oubliées, mais les feuilles de soins imprimées représentent encore 5 % des demandes de remboursement. À la caisse primaire d’assurance maladie de Haute-Garonne, ce sont donc encore quarante-cinq personnes qui travaillent à la prise en charge de ces documents qui étaient au nombre de 1,3 million en 2018. ❙ Avril 2019 I No 1309 I 25

Actualité Enjeux

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Assouplir les règles encadrant les pharmacies en ligne françaises empêchera-t-il les géants européens, profitant d’une régulation plus laxiste, de fondre sur le marché hexagonal ? Aujourd’hui, rien n’est moins sûr. par Benoît Thelliez

DISTORSION DE CONCURRENCE EN LIGNE « Est-il justifié d’interdire à plusieurs pharmacies de se regrouper pour vendre en ligne des médicaments ? », s’interrogeait, le 5 mars

dernier, le Premier ministre dans un discours prononcé devant l’Autorité de la concurrence à l’occasion des dix ans de l’institution. Une question rhétorique à laquelle Édouard Philippe n’a pas tardé à apporter une réponse : « Les conditions de la vente en ligne de médicaments dans notre pays apparaissent trop restrictives « Les conditions [...], nous sommes sans doute allés très loin dans ce domaine. » Si l’ouverture de la vente en ligne d’un chantier sur ces questions, « en de médicament dans concertation avec les professionnels de santé, médecins, pharmaciens et avec notre pays sont les représentants des patients », a bien trop restrictives. » été commandée à la ministre de la Édouard Philippe, Premier ministre Santé, il n’est pas du tout certain que les éventuelles mesures qui en découleront suffiront à redonner aux pharmacies en ligne françaises les moyens de lutter contre les géants européens du secteur auxquels des législations plus souples dans leur pays ont permis de prospérer très vite. Une croissance rapide qui a octroyé une taille suffisante à des opérateurs comme Shop-pharmacie ou Newpharma pour s’implanter sur le marché français. La para ouvre le bal Le 12 mars dernier, le groupe suisse Zur Rose qui se présente lui-même comme « la plus grande pharmacie de vente en ligne d’Europe » annonçait le rachat de la plate-forme de vente sur Internet de produits de santé Doctipharma, lancée en 26 I No 1309 I Avril 2019

2014 par le site d’information sur la santé Doctissimo et jusqu’ici propriété du groupe français Lagardère. Zur Rose dont le chiffre d’affaires en 2018 dépassait le milliard d’euros, en augmentation de près de 23 % sur l’exercice, prévoit d’intégrer Doctipharma à sa filiale espagnole acquise en août 2018, PromoFarma. En Espagne, cette dernière revendique 70 000 références et 5 000 marques de parapharmacie commercialisées et expédiées par 700 partenaires, fabricants ou pharmacies, tandis que Doctipharma affiche 15 000 références d’hygiène et beauté vendues par une centaine de pharmacies partenaires. Cette acquisition fait immédiatement suite au rachat, en février de cette année, du français 1001Pharmacies par le belge Pharmasimple pour un montant de 8 millions d’euros. Avec 30 000 références de parapharmacie et 500 000 visiteurs uniques par mois, la société montpelliéraine qui réalisait un chiffre d’affaires de 30 millions d’euros en 2017 représente un morceau de choix pour Pharmasimple qui ambitionnait, avant l’opération réalisée par Zur Rose, de devenir « le premier acteur de la parapharmacie en ligne en France avec […] plus de 1,3 million de visiteurs mensuels ». Marché minuscule Doctipharma, 1001Pharmacies… si ces deux acquisitions de sociétés françaises par des acteurs étrangers ne concernent pour le moment que le secteur des pure players de la parapharmacie, elles sont symptomatiques du retard pris par les acteurs français par rapport

Enjeux Actualité

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à leurs homologues suisses, allemands, belges ou encore néerlandais et pourraient augurer d’un destin similaire pour les e-pharmacies françaises qui commercialisent des médicaments sans ordonnance (OTC). Pour mémoire, Zur Rose, dont le nom n’évoque pas grandchose dans notre pays, est pourtant propriétaire de la pharmacie en ligne néerlandaise DocMorris, l’un des leaders en Allemagne, autrement connue pour être à l’origine en 2003 de la jurisprudence homonyme autorisant la vente de médicaments en ligne dans l’Union européenne. Dans le dernier rapport d’activité du groupe suisse, on peut même lire qu’en Allemagne, « la performance a été tirée par la vente à distance de médicaments non soumis à ordonnance ». De fait, outre-Rhin, presque 1 boîte sur 5 d’OTC est vendue sur Internet (17 %) en 2018… contre 1 % en France. Et le chiffre d’affaires hexagonal est de surcroît en recul de 20,5 % par rapport à 2017, selon les données Iqvia. Ici encore, les pharmacies en ligne françaises peinent à tirer leur épingle du jeu face à leurs concurrents étrangers et ne voient pas l’avenir sous les meilleurs auspices. Lorsque l’on demande à Cyril Tétart, pharmacien responsable du site Lasante.net et président de l’Association française des pharmacies en ligne (Afpel), comment se portent les entreprises

françaises du secteur, sa réponse trahit la morosité ambiante : « Pas très bien, à l’image des pharmacies physiques. » Constatant que le chiffre d’affaires des cinq sites français les plus importants (Pharma-GDD.com, Lasante.net, Pharmashopi.com, Jevaismieuxmerci.fr et Universpharmacie.fr) stagne, voire régresse depuis 2018, il rappelle que celui du plus gros d’entre eux (Pharma-GDD) « ne dépasse pas les 6 millions d’euros quand celui du belge Newpharma est passé de 15-20 millions en 2014 à près de 100 millions en 2019 ». Jérôme III

Deux poids, deux mesures L’expérience n’est pas compliquée à réaliser. Il suffit de taper « pharmacie en ligne » dans un moteur de recherche pour s’apercevoir que les premiers résultats qui s’affichent correspondent à des plates-formes étrangères, notamment Shop-pharmacie.fr, propriété de l’allemand Shop Apotheke, ou encore Newpharma.fr de l’entreprise belge éponyme. Un référencement optimal dont l’efficacité n’est en réalité liée qu’à l’achat de mots-clés, ce que dénonce fermement depuis quelques semaines une pharmacienne d’une officine de Villeneuve-d’Ascq, estimant qu’il s’agit là d’une concurrence déloyale puisque ces sites « coupent l’herbe sous le pied des véritables pharmacies en ligne françaises, interdites de publicité – à raison – par la loi française ». De fait, l’achat de ces Adwords, véritable nerf de la guerre pour le commerce en ligne, représenterait d’ailleurs l’un des plus gros coûts marketing de Newpharma.

Avril 2019 I No 1309 I 27

Actualité Enjeux [Distorsion

de concurrence en ligne]

NOTABENE Ce sont aujourd’hui 589 officines françaises qui ont été autorisées par les agences régionales de santé à ouvrir un site de vente en ligne de médicaments, d’après la liste tenue à jour par l’Ordre des pharmaciens. Parmi elles, une bonne centaine n’a cependant pas encore mis en œuvre cette autorisation.

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Gobbesso, l’un des fondateurs et actuel directeur général de l’entreprise belge confirme d’ailleurs sa position de « leader français de la pharmacie on line en termes de chiffre d’affaires ». Une situation que Cyril Tétart n’imagine pas voir évoluer si des mesures ne sont pas prises rapidement : « Dans l’état actuel des choses, nous ne luttons pas à armes égales et l’on ne peut qu’imaginer que dans un avenir plus ou moins proche, les gros sites étrangers finissent par nous manger complètement avec ce que cela suppose en termes de pertes de revenus fiscaux pour l’État. » D’après le président de l’Afpel, les raisons de cette asymétrie relèvent principalement d’une distorsion de concurrence entre les sites français et les sites étrangers liés à des problèmes de législation.

En revanche, il ne vous faudra pas beaucoup plus de trois clics pour pouvoir acheter 20 boîtes de Nurofen si vous optez pour une pharmacie en ligne allemande ou néerlandaise. Or, toutes les études montrent que chaque clic supplémentaire lors d’un processus d’achat sur Internet fait perdre à chaque fois des clients. » Hormis l’application de règles similaires à tous les acteurs du secteur au niveau européen, un probable assouplissement des règles auxquelles sont soumises les pharmacies en ligne françaises tel qu’annoncé par le Premier ministre pourra-t-il changer la donne ? Rien n’est moins sûr pour Cyril Tétart qui estime que « la possibilité offerte aux pharmacies de se regrouper ne servira probablement à rien ». D’après lui, « la gestion d’un site de vente en ligne de produits pharmaceutiques est compliquée et il Des mesures et vite ! semble illusoire de pouvoir disC’est pourquoi il considère « La possibilité patcher les différentes compécomme urgent que « la régle- de se regrouper tences nécessaires entre les mentation européenne soit la différentes pharmacies qui forne servira même pour tout le monde », meront ces regroupements ». notamment sur les questions probablement La possible révision de la de la communication et de la à rien. » réglementation, qui oblige publicité (voir encadré p. 27) aujourd’hui les pharmacies ainsi que sur celles des Cyril Tétart, président de l’Afpel disposant d’un site de vente en contraintes réglementaires en ligne à préparer et à stocker général : « Lorsque vous vous rendez sur une les commandes dans un lieu à proximité immépharmacie en ligne française, le processus pour diate de leur officine physique, ne suffira pas acheter un médicament OTC prend pas mal de non plus à permettre de concurrencer les mastemps puisqu’il requiert de la part du patient un todontes étrangers. « J’étais optimiste il y a cinq nombre de clics important qui correspond aux ans mais maintenant je le suis beaucoup moins », différentes étapes de validation principalement confesse Cyril Tétart qui attend désormais « des liées aux impératifs de sécurité sanitaire. décisions rapides ». x III

En attendant de pouvoir éventuellement investir un jour le marché européen de la pharmacie numérique, le numéro 1 mondial de la vente en ligne fourbit déjà ses armes sur le sol américain. Le rachat par Amazon, en juin 2018, de la pharmacie amé ricaine en ligne PillPack, spécialisée dans la préparation et la délivrance de doses à administrer, a fait trembler les indices boursiers et paniquer les grandes chaînes de drug stores telles que Walgreens ou encore CVS Health. Considéré comme l’un des rares acteurs mondiaux à pouvoir bousculer à lui seul tout un secteur économique d’un pays, Amazon ne fait pas mystère de ses ambitions dans le domaine de la vente et de la dis tribution de produits de santé. En attendant qu’il obtienne les autorisations nécessaires pour venir concurrencer les pharmacies en ligne européennes, certains pharmaciens utilisent déjà sa plate-forme pour vendre des produits de parapharmacie dans des bou tiques virtuelles. Un calcul pas forcément intéressant comme l’explique Cyril Tétart : « Amazon analyse très finement les ventes de tous ceux qui utilisent son site pour faire du commerce et n’hésite pas à les court-circuiter en traitant directement avec les fabricants dès lors qu’il estime que l’affaire devient rentable. » Cynique mais diablement efficace…

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Amazon en embuscade

Santé Enquête

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Les conséquences d’une allergie aux cacahuètes peuvent aller de la simple réaction cutanée (angioœdème, urticaire aiguë) à des réactions respiratoires ou gastro-intestinales, voire une anaphylaxie, très redoutée car le pronostic vital est alors engagé.

L’ennemi cahuète Allez-vous bientôt pouvoir délivrer des médicaments antiallergies aux cacahuètes ? Au moins deux candidats sérieux sont dans le pipeline.

’ L NOTABENE Une autre piste, également prometteuse, vise à se servir du microbiote, les microorganismes vivant dans l’intestin grêle et le colon de tout un chacun, pour prévenir les réactions allergiques : la flore intestinale est en effet altérée chez les sujets allergiques. La thérapie consisterait en ce cas à transplanter à un patient allergique une préparation à base de matière fécale issue d’un sujet sain. Un essai est en cours, mené par l’équipe du docteur Rima Rachid, à l’Hôpital pour enfants de Boston (pour l’instant sur des adultes). Les résultats seront connus d’ici à l’été 2019.

32 I No 1309 I Avril 2019

allergie à l’arachide pourrait générer le prochain blockbuster, un de ces médicaments stars qui génèrent un chiffre d’affaires d’au moins 1 milliard d’euros par an. Trois millions de personnes sont en effet allergiques à la cacahuète aux États-Unis, quatre autres millions en Europe et au Japon. Au total, de 1,4 à 3 % des enfants sont touchés dans les pays du monde occidental et cette allergie provoque des accidents parfois mortels qu’on ne peut prévenir qu’en s’abstenant de consommer la protéine allergène. Une gageure dans l’alimentation industrialisée d’aujourd’hui, où l’arachide est devenue un ingrédient ubiquitaire, principalement aux États-Unis et dans les pays anglo-saxons mais aussi, dans une moindre mesure, en France. La société DelveInsight, consultant pour l’industrie pharmaceutique, estime que, dans les prochaines années, le marché global d’un médicament efficace

contre l’allergie à la cacahuète pourrait dépasser les 8 milliards d’euros par an. Patch versus gélule De quoi tenter les géants de l’industrie. Mais à ce jour, seules deux petites sociétés se sont vraiment lancées dans la course : Aimmune, une biotech californienne, financièrement soutenue par Nestlé, qui fabrique une gélule désensibilisante appelée AR101, et la startup française DBV Technologies qui promeut le patch Viaskin Peanut. Les deux produits reposent sur le principe de l’immunothérapie qui consiste à habituer l’organisme du patient à la substance allergène en l’exposant à de petites doses que l’on augmente progressivement. La gélule AR101 contient ainsi des doses standardisées de protéines d’arachide que le sujet absorbe par voie orale en quantité croissante, jusqu’à ce qu’il devienne capable de supporter l’équivalent d’une cacahuète entière. Le patch Viaskin, lui, trans-

met la protéine allergisante par voie cutanée. Les deux produits seront évalués prochainement par la Federal Drug Administration (FDA) aux États-Unis et pourraient donc y être commercialisés d’ici à 2020, si l’organisme américain les juge satisfaisants. Ce n’est pas garanti, car les deux produits ont des points faibles. AR101 provoque en effet de nombreux effets secondaires. Lors de l’essai PALISADE mené par Aimmune, publié fin 2018 dans le New England Journal of Medicine, plus de 12 % des sujets ayant reçu le produit ont dû quitter la cohorte pour cette raison. Quant à Viaskin, s’il offre une meilleure sécurité d’emploi, il n’a pas satisfait le critère d’efficacité posé au départ lors de l’essai PEPITES, publié dans le Journal of the American Medical Association (Jama) le 22 février 2019, de sorte que les auteurs de l’article reconnaissent eux-mêmes que « l’essai n’a pas été considéré comme positif ». Si les États-Unis sont le premier pays ciblé, Aimmune veut aussi postuler auprès de l’Agence européenne du médicament d’ici à la mi-2019 : « La prévalence de l’allergie à la cacahuète augmente à la

Enquête Santé

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Ces deux concurrents (Viaskin ci-contre, AR101 en bas à droite) misent sur la délivrance de doses croissantes pour immuniser progressivement le sujet aux allergènes de cacahuètes.

SEULS OU ASSOCIÉS ? Ces deux spécialités pourraient être utilisées à terme en association avec des immunothérapies.

D OS OT PH R

fois aux États-Unis, où elle touche plus de 1,5 million d’enfants et adolescents de 4 à 17 ans, et en Europe, où le nombre dépasse 1 million si l’on réunit la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Italie et l’Espagne », précise Daniel Adelman, médecin-chef chez Aimmune. Les grands à l’affût Si Aimmune et DBV ont donné le top départ, au moins deux géants de la pharmacie se tiennent en embuscade. Selon une présentation du docteur Cecilia Berin, immunologue à New York, faite lors du congrès annuel des allergologues américains en février 2019, le plus ancien produit étudié est l’omalizumab, un anticorps monoclonal commercialisé sous le nom de Xolair par Genentech, une filiale de Roche. Il neutralise les IgE, les anticorps médiateurs de la réaction allergique, et empêche cette dernière de se développer. Administré en injection, Xolair est déjà utilisé dans le traitement de l’asthme. Pour l’allergie à l’arachide, l’omalizumab a été testé en association avec l’immunothérapie et l’on cherche aussi

à l’utiliser en monothérapie. Les résultats encourageants obtenus depuis une dizaine d’années ont conduit la FDA à attribuer à Xolair, en août 2018, le label « Breakthrough Therapy » (« percée thérapeutique ») et Genentech et Novartis se sont associés pour le développer dans le traitement des allergies alimentaires. Avec le bémol, souligné par Cecilia Berin, que si ce traitement freine les réactions dangereuses, il ne modifie pas la biologie sous-jacente à l’allergie alimentaire. Un autre anticorps monoclonal, le dupilumab (Dupixent, Sanofi), déjà utilisé contre l’eczéma, retient également l’attention. Des essais ont montré qu’il bloque la production d’IgE : la combinaison Dupixent-AR101 fait l’objet d’un essai de phase 2, mené conjointement par Aimmune, Sanofi et sa filiale Regeneron. Cet essai doit porter sur 156 enfants et adolescents de 6 à 17 ans et devrait être terminé en mars 2021. « C’est une approche vraiment excitante qui s’attaque aux mécanismes immunitaires de base des allergies alimentaires », estime Cecilia Berin. x

Et pourquoi pas un vaccin ? L’objectif d’un vaccin contre l’allergie est simple : « rééduquer » le système immunitaire du sujet pour l’amener à tolérer l’allergène. À l’université du Michigan, l’équipe de Jessica O’Konek a mis au point un vaccin administré en spray nasal qui stoppe ou atténue les réactions à la cacahuète… chez des souris. Reste à confirmer ce résultat encourageant chez l’homme. Un essai de phase 1 sur une vingtaine d’enfants et adolescents, financé par Astellas, vient de débuter avec un vaccin particulier : le principe est d’induire une réponse immunitaire contre l’allergène en injectant l’ADN codant pour cette protéine. Le vaccin contenant une courte séquence permettrait de déclencher une réponse immunitaire plus complète… et d’agir sur la « mémoire » du système immunitaire. L’essai d’Astellas est mené dans plusieurs centres médicaux aux États-Unis et les résultats sont prévus pour octobre 2020. La biotech australienne Sementis a de son côté conçu un vaccin censé faire en sorte que le système immunitaire d’un sujet allergique soit « reprogrammé » pour se c omporter comme celui d’un sujet normal ; autrement dit, le patient vacciné n’aurait plus de réaction allergique à la cacahuète. Le concept est séduisant mais n’a pour l’instant pas dépassé le stade des essais in vitro sur des cellules immunitaires.

Michel de Pracontal Avril 2019 I No 1309 I 33

Santé Panorama

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L’IMAGE DUMOIS

Il faut reconnaître à nos amis Chinois une certaine compétence en termes de contrôle des naissances. Source : ACS Nano, 2019.

Une équipe de l’université de Nanchang vient d’inventer un moyen de contraception masculin – une sorte de vasectomie réversible – s’inspirant de ces cocktails composés de différentes couches. Le principe : un mélange de différentes substances serait injecté en couches dans le spermiducte du volontaire à la contraception, dont la durée peut être ajustée selon la proportion des différentes strates du cocktail. Une simple irradiation par infrarouges permettrait de faire s’écouler ce mélange… et à l’homme de procréer à nouveau.

INFO OU INTOX

Le ROR augmente le risque d’autisme Le vaccin ROR aurait-il un lien avec la hausse du nombre d’enfants autistes ?

es épidémies de rougeole se multiplient en France, comme celle survenue au début de l’année dans la station de ski de Val Thorens, en pleine saison touristique. Récemment, l’Unicef tapait du poing sur la table, soulignant que dix pays, dont le Brésil, l’Ukraine… et la France étaient responsables de trois quarts de l’augmentation des cas en 2018, alors même que « nous disposons d’un vaccin sûr, efficace et peu coûteux ».

Autisme et ROR, la rumeur persiste.

Rassurer les patients De nombreux parents rechignent à le faire administrer à leurs chérubins, influencés par la rumeur persistante reliant le vaccin contre la rougeole – généralement combiné à celui contre les oreillons et la rubéole – à l’autisme. Et ce d’autant que le nombre d’enfants atteints serait en augmentation.

Aux États-Unis, les Centers for Disease Control (CDC) notent une hausse de la prévalence de l’autisme de 30 % par rapport à 2008. Toutefois, les experts des CDC ne jugent pas les vaccins responsables du phénomène et expliquent plutôt cette recrudescence par une plus grande sensibilisation à la maladie et aux change-

34 I No 1309 I Avril 2019

Stérilait fraise

ments des critères de diagnostic. Des facteurs biologiques sont également avancés, tels l’âge des parents ou une naissance prématurée, des situations moins exceptionnelles aujourd’hui. Quoi qu’il en soit, une étude danoise de grande ampleur portant sur plus de 65 000 enfants du royaume nés entre 1999 et 2010, suivis jusqu’en 2013, semble mettre fin au débat. Publiée début mars dans les Annales de médecine interne aux États-Unis, elle ne trouve aucune différence de prévalence de l’autisme entre les vaccinés et les nonvaccinés. « L’étude soutient fortement le fait que le vaccin ROR n’augmente pas le risque d’autisme, ne déclenche pas l’autisme chez les enfants ayant des facteurs de risque et n’est pas associé avec un regroupement de cas d’autisme après la vaccination », concluent les auteurs, qui soulignent que leurs travaux confirment notamment une étude de 2002 portant sur 537 000 petits danois. Le doute n’est plus permis. x intox !

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Fiche Conseil

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Bien connaître la migraine, sa physiopathologie et ses signes associés permet un conseil efficace auprès du migraineux diagnostiqué… ou qui s’ignore.

Savoir reconnaître une migraine

Qu’est-ce que la migraine ? La migraine est une maladie neuro-vasculaire complexe provoquant des céphalées douloureuses. Elle est définie par la répétition des crises (au moins 5) qui peuvent durer de 4 à 72 heures sans traitement. Le plus souvent unilatérale, la douleur est pulsatile et aggravée par l’effort physique. Elle s’accompagne de signes fonctionnels comme des troubles digestifs (nausées, voire vomissements). Le patient présente fréquemment des signes vasomoteurs (pâlissement) associés à une photophobie et une phonophobie. La récurrence des crises varie d’un patient à l’autre, avec des intervalles sans aucune douleur. IDENTIFIER LES FACTEURS DÉCLENCHANTS Par autosurveillance, le patient peut identifier les facteurs susceptibles de déclencher ses crises et essayer de les éradiquer pour en diminuer la fréquence. Sont régulièrement mis en cause : ❚ une exposition au stress et à la contrariété ; ❚ un relâchement après une période de stress (« migraine du week-end ») ; ❚ une exposition à du bruit, des lumières ou des odeurs particulières ; ❚ une cause hormonale (« migraine cataméniale ») ; une cause alimentaire (alcool, tanins des vins, tyramine des fromages affinés ou du chocolat, histamine de produits fermentés…).

par Alexandra Chopard

AVEC OU SANS AURA Dans 20 % des cas, les crises de migraine sont précédées d’une aura, qui serait le reflet d’une hypo-activation neuronale ; selon la zone du cortex concernée, le patient présente des troubles variés : ❚ les auras ophtalmiques, les plus fréquentes, correspondent à l’apparition de taches ou de lignes brillantes persistant les yeux fermés. Sont également décrites des réductions du champ visuel et une vision trouble ou kaléidoscopique ; ❚ les auras sensitives sont caractérisées par des paresthésies non douloureuses concernant typiquement les premiers doigts de la main et le pourtour des lèvres très souvent du même côté ; MIGRAINE OU CÉPHALÉE ❚ les auras aphasiques, beaucoup plus rares, provoquent des DE TENSION ? troubles du langage. Dans les céphalées de tension, Après une apparition progressive, l’aura la douleur est bilatérale et non peut soit régresser en moins d’une heure pulsatile, contrairement à la douleur de puis laisser place à la céphalée, soit migraine. De même, elle n’est pas associée persister parallèlement à cette dernière. à des signes digestifs ni à une photophobie signi-

PHYSIOPATHOLOGIE La crise migraineuse est causée par une hyperactivation neuronale, qui entraîne une inflammation et une dilatation des vaisseaux des méninges entourant le cerveau. Les migraineux ont un défaut de l’excitabilité cérébrale d’origine génétique, les rendant plus vulnérables aux facteurs favorisant les crises.

ficative. Elle serait due à une crispation des muscles péricrâniens lors d’un stress physique (mauvaise position) ou psychologique. Il ne s’agit pas de crises bien délimitées mais plutôt d’épisodes à limites floues. Leur prise en charge est basée sur la prise de paracétamol ou d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) idéalement associés à des techniques de gestion du stress.

AU COMPTOIR « Mon petit-fils de 6 ans, en vacances chez moi, ne se sentait pas bien hier soir : très pâle, il a vomi et avait très mal à la tête. C’est passé. Comme sa maman est migraineuse, pensez-vous que je puisse lui d onner le même traitement en spray qu’elle prend spécifiquement pour ça ? » VOTRE CONSEIL Dans la migraine chez l’enfant, les troubles digestifs sont au premier plan, les crises sont plus courtes (maximum 48 heures) et la localisation bilatérale de la céphalée est plus fréquente. Le spray dont vous parlez est très probablement du sumatriptan, un traitement de la crise. Attention, il ne doit pas être utilisé en dessous de 12 ans et de toute façon pas sans prescription d’un médecin. En revanche, il est possible de lui donner de l’ibuprofène, qui est la molécule recommandée dans la prise en charge des migraines de l’enfant. Consultez rapidement en cas de récidive.

« Je sens un très gros mal de tête arriver, comme souvent à l’approche de mes règles. Pouvez-vous me donner un antidouleur efficace ? Le paracétamol ne suffit pas, l’ibuprofène fonctionne parfois mais je dois en prendre beaucoup… » VOTRE CONSEIL Le fait que ce mal de tête récidive régulièrement et qu’il soit influencé par la chute du taux d’estrogènes avant vos règles semble indiquer qu’il s’agit de migraines plutôt que de simples céphalées. Il serait intéressant de faire le point avec votre médecin sur la fréquence des crises et leurs caractéristiques ainsi que sur votre contraception : celle-ci pourrait avoir une influence sur vos céphalées. Qu’il s’agisse bien de migraines ou non, il est essentiel de trouver un traitement encadré pour limiter vos douleurs : dans votre cas, le risque de surconsommation de médicaments est trop important et vous ne semblez pas correctement soulagée.

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Fiche Conseil

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Invalidante, l’algie vasculaire de la face est souvent confondue avec d’autres pathologies. Voici comment lutter, par l’information, contre le sous-diagnostic.

Qu’est-ce que l’algie vasculaire de la face (AVF) ? Il s’agit, comme la migraine, d’une céphalée primaire, non consécutive à une lésion ou un choc. Le patient ressent une douleur extrêmement forte centrée sur l’œil, toujours unilatérale et très souvent du même côté. La crise s’accom-

pagne de certains signes végétatifs également homolatéraux, comme un larmoiement, une injection conjonctivale, un œdème de la paupière, une congestion nasale ou une rhinorrhée, une transpiration du front ou du visage… Elle touche surtout les hommes jeunes : l’âge moyen de début des crises est de 30 ans.

PHYSIOPATHOLOGIE Lors d’une crise, une zone cérébrale en lien avec l’hypothalamus fonctionne anormalement. Elle active les structures responsables de la douleur de la face et, par réflexe, le système nerveux végétatif, ce qui entraîne les signes vasosécrétoires (larmoiements, etc).

RECONNAÎTRE UNE AVF L’algie vasculaire de la face est parfois confondue avec une crise de migraine, conduisant à une prise en charge inadaptée et un soulagement incomplet des patients. ❚ Contrairement à la migraine, l’AVF provoque des crises algiques se succédant au rythme de 2 à 8 par 24 heures et persistant durant 15 minutes à 3 heures, lorsqu’une migraine dure volontiers de 4 à 72 heures et peut récidiver plusieurs fois par mois. ❚ Durant une crise d’AVF, le patient est actif, voire agité, alors qu’à l’inverse le migraineux recherche calme, silence et repos. ❚ Les migraines ne provoquent pas de signes vasosécrétoires. D’autres confusions diagnostiques sont courantes, notamment avec des infections dentaires, des sinusites, des pathologies de la mâchoire, voire des pathologies ophtalmiques…

L’algie vasculaire de la face provoque une douleur intense unilatérale au niveau de l’œil. Elle est souvent confondue avec la migraine.

PRISE EN CHARGE La prise en charge se fait en deux temps : soulagement de la douleur au moment de la crise, puis établissement d’un traitement de fond pour limiter leur fréquence. ❚ Traitement de la crise : les recommandations valident le sumatriptan injectable (Imiject, médicament d’exception) avec un maximum de deux injections par jour et/ou l’oxygénothérapie au masque, prescrite obligatoirement par un neurologue, un ORL ou un médecin travaillant en centre antidouleur.

❚ Traitement de fond : en l’absence de traitement spécifique de l’AVF, le traitement recommandé est le vérapamil, à des posologies importantes dans cette indication précise : 120 mg 3 à 4 fois par jour, pouvant être portées jusqu’à 960 mg/jour. Sont parfois proposées des injections sous-occipitales de corticoïdes visant le grand nerf occipital. Dans FAVORISER les formes chroniques pharmacorésistantes, UN BON SUIVI la stimulation du grand nerf occipital (bilatérale) peut être proposée après prise L’AVF est une pathologie mal en charge et avis d’une équipe spécialisée diagnostiquée, la douleur n’est pas multidisciplinaire. toujours soulagée efficacement, pous-

sant le patient à une surconsommation d’antidouleurs : au comptoir, il convient donc de rester vigilant devant des demandes répétées.

Lors de la délivrance du traitement, ne pas hésiter à aborder avec le patient la fréquence de ses crises, l’efficacité du traitement et son besoin de faire évoluer les posologies. La tenue d’un agenda des crises peut lui être suggérée (à télécharger sur www.sfemc.fr). Parfois, la prise en charge proposée devant une douleur importante de la face va sembler soulager le patient… sauf que, la crise d’AVF étant spontanément résolutive dans un laps de temps assez court, le médicament pourra être considéré comme efficace alors même qu’il est inadapté. En cas de récidive d’une crise douloureuse, conseiller au patient de consulter un neurologue qui réalisera un diagnostic différentiel fiable.

Sources : chapitre « Neurologie et psychiatrie », cours de pharmacologie du CHUPS de Jussieu ; « Migraine, névralgie du trijumeau et algies de la face », basé sur le référentiel de neurologie, collège des enseignants de neurologie (CEN) ; Item 262 Migraine et algies de la face, enseignement de neurologie DCEM3, faculté de médecine de Toulouse ; documentation de l’Association française contre l’algie vasculaire de la face (www.afcavf.org) ; « Prise en charge diagnostique et thérapeutique de la migraine chez l’adulte et chez l’enfant : aspects cliniques et économiques », HAS ; documentation de la Société française d’étude des migraines et céphalées (www.sfemc.fr).

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L’algie vasculaire de la face

Santé International

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

Méninge de printemps À l’heure où vous lirez ces lignes, les hirondelles seront revenues… tout comme notre sélection des meilleures études scientifiques du monde entier. par Laurent Simon

CANADA Gamelles et la bête

SUISSE

La guerre du « f »

Être végan est un choix de vie drastique et respectable. L’imposer à son animal l’est-il tout autant ? Une récente étude menée au Collège vétérinaire de l’Ontario et publiée dans la revue Plos One semble pourtant prouver que les possesseurs de chats et chiens du monde entier, 3 673 ont été interrogés, seraient d’accord pour que Fido ou Patoune passe au régime sans viande, à condition toutefois que les aliments soient adaptés à leur ami à quatre pattes. On relèvera tout de même que, dans ce panel, seuls 6 % étaient eux-mêmes végans et que, parmi ces derniers, 27 % nourrissent déjà leur compagnon avec des aliments à base de plantes.

40 I No 1309 I Avril 2019

Si on vous dit que nous devons les labiodentales à la transition de l’humanité vers la maîtrise de l’agriculture il y a au moins 4 000 ans de cela en Europe et en Asie, cela vous parle ? Non. Alors simplifions en disant que mâcher mou nous a permis de prononcer des consonnes comme le « f » ou le « v ». C’est du moins ce qu’avance une équipe de chercheurs dans une publication passionnante parue dans la très sérieuse revue Science en mars dernier. Ne plus mâchonner des bouts d’écorces mais du pain pour se nourrir a en effet permis progressivement une reconfiguration de la mâchoire de nos ancêtres qui, devenue plus souple, leur aurait permis de prononcer des mots comme « pharmacien » ou « France »… si votre magazine préféré avait existé à l’époque.

International Santé

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ALLEMAGNE Une infection chez soi, c’est bénin, une infection en vacances, c’est ballot… mais une infection dans l’espace, c’est une autre paire de manches. Les astronautes de l’International Space Station (ISS) en savent quelque chose. Les conditions particulières de leur exercice – stress psychologique, promiscuité, radiations cosmiques – favorisent en effet le développement de « super bactéries » potentiellement contaminantes. Afin que leur retour sur Terre ne soit pas synonyme de passage aux urgences, des scientifiques ont mis au point un revêtement spécial, appelé AGXX, décrit dans une publication de Frontiers in Microbiology, qui a spécifiquement été testé sur la poignée de porte des toilettes de l’ISS. Ce mélange d’argent et de ruthénium a permis de tuer la majorité des bactéries. Cela dit, rien n’interdit de se laver les mains à bord de l’ISS !

Maladie sans gravité

AUSTRALIE Et si manger du poisson était aussi bon pour l’asthme ? C’est du moins l’hypothèse avancée par un scientifique de l’université James Cook, qui a été vérifiée sur 642 travailleurs dans une usine de poissons en Afrique du Sud. Selon ses résultats, encore préliminaires, choisir un cabillaud, source de bons acides gras polyinsaturés, les fameux oméga-3, plutôt qu’un hamburger ou tout autre source de mauvais acides gras polyinsaturés (oméga-6), souvent présents dans la junk food, permettrait tout de même de réduire de 62 % le risque de recourir à de la Ventoline ou autres antiasthmatiques. Un missile air-sole contre la maladie, en somme.

Docteur Findus

Avril 2019 I No 1309 I 41

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

Vous êtes pharmacien, vous êtes notre invité !

VOTRE RENDEZ-VOUS D’OCTOBRE ! QUEL ACCUEIL RÉSERVEZ-VOUS AUX POURQUOI LE CHOIX DE BORDEAUX ? Tout d’abord, parce que le Congrès national des PHARMACIENS ? pharmaciens a une tradition d’itinérance qui le Comme habituellement, nous les rassemblerons fait parcourir la France pour aller à la rencontre autour de tables rondes de qualité qui aborderont des pharmaciens des différentes régions. Par des sujets d’actualité touchant l’avenir de la prosouci d’alternance, après le Sud avec Montpellier fession et l’évolution du métier. Nous leur propoet l’Est avec Strasbourg, il était logique et serons également des ateliers, toujours très pratiques, ainsi qu’une formacohérent de lui faire prendre « Le congrès favorise les tion : pour les accompagner au le cap vers l’ouest, plus échanges d’informations quotidien, optimiser leur conseil précisément le sud-ouest. La deuxième raison est que entre nos représentants, au comptoir et dans la prise en charge du patient. À travers les Bordeaux possède tous les les experts invités, débats, les rencontres tout au ato u ts p o u r ré u n i r d e les confrères long des deux jours, le congrès nombreux pharmaciens, et les partenaires » favorise les échanges d’informaceux de la région et ceux qui viendront des quatre coins de France : son tions entre nos représentants, les experts invités, attractivité (il s’agit de la métropole française la les confrères et les partenaires. Au congrès, les plus at tractive), son dynamisme, son pharmaciens ont tout en un seul lieu ! Quant au lieu d’accueil justement, l’événement accessibilité (avec la Ligne à Grande Vitesse)... se déroulera dans un bel écrin, dans un lieu tout neuf, inauguré en février : le tout nouvel espace du Parc des Expositions de Bordeaux Lac. Ce nouveau hall comprend une grande aire d’accueil et une halle de près de 7 000 m2, entièrement personnalisable. Cette halle sera dotée d’une large sur face d’exposition configurée pour accueillir les nombreux stands du Village Exposants, et proposera une salle plénière - le « Palais de l’Atlantique » - de grande capacité pour les conférences. À chaque édition, notre équipe a la lourde tâche de trouver le lieu le plus adapté à la fréquentation du congrès, toujours plus importante d’année en année !

renseignements - TEl : 01 85 08 15 19 www.congresdespharmaciens.org

POUR QUELLES RAISONS EST-IL INDISPENSABLE D’ASSISTER AU CONGRÈS ? La pharmacie d’officine fait régulièrement l’objet d’attaques quant à son mode d’exercice et nos représentants ont la tâche difficile de la soutenir, la protéger, la replacer dans un contexte favorable, pour les pharmaciens et pour les patients. Le congrès est l’occasion de s’informer et débattre avec nos représentants, de penser concrètement au devenir de leur officine, d’imaginer leur métier dans les a n n é e s à ve n i r. P l a c e d e s n o u ve ll e s technologies, dispensation à l’unité, vente de médicaments en ligne… tous les sujets actuellement discutés seront abordés. Face aux enjeux de la profession, tous les pharmaciens doivent se mobiliser et se rassembler à Bordeaux les 19 et 20 octobre prochains ! LE PARC DES EXPOSITIONS DE BORDEAUX LAC : UN LIEU TRÈS ATTRACTIF ET IDÉALEMENT PLACÉ Facilement accessible, depuis l’autoroute, par le train ou par les airs. À 15 minutes du centre-ville en tramway. Déployé sur 30 hectares. Face au Lac de Bordeaux et près de la Cité du Vin.

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Après Montpellier et Strasbourg, virage à l’ouest ! C’est à Bordeaux que le Congrès national des pharmaciens s’installera en 2019. Trois questions à Alain Boetsch, président du congrès, à propos de cette nouvelle édition.

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Black is beautiful Les gammes pour les peaux noires, mates et métisses se développent peu à peu. En officine, des marques spécialement formulées pour ces types de peau ont vu le jour il y a quelques années.

ongtemps délaissées par les grandes marques, les peaux noires, mates et métisses ont désormais leurs propres cosmétiques. Plusieurs marques françaises ont été spécialement créées pour ces types de peaux. C’est le cas des marques In’oya et Château rouge. Cette dernière a ainsi été créée en 2001 par deux pharmaciens, Jacques Grinholtz et Claude Blau, installés dans le quartier Château rouge à Paris, celui des salons de beauté africains. Elle propose une gamme complète pour le visage et le corps à base d’actifs d’origine végétale. Les produits de la marque visent à nettoyer, gommer, hydrater et nourrir l’épiderme. Ils permettent aussi de traiter les imperfections cutanées comme les taches ou les points noirs. Des produits sont également spécialement conçus pour les bébés. Accompagnement sur mesure La marque In’oya a, elle aussi, vu le jour en 2001. « Nous nous sommes rendu compte que très peu de produits sur le marché “ethnique” étaient efficaces : il y a d’un côté un marché parallèle avec des produits éclaircissants et de l’autre, des marques qui proposent des produits inefficaces sur les peaux noires et métisses », explique Laïla Mkimer, directrice commerciale marketing et cofondatrice d’In’oya. « Notre valeur ajoutée, c’est la R&D [Recherche & Développement, NDLR]. Nous avons signé un partenariat avec l’université d’Aix-Marseille et la faculté de pharmacie de Marseille. L’objectif est de faire avancer la recherche sur les peaux noires. Nous avons commencé des travaux pour comprendre la mélanogénèse et nous avons abouti à des actifs brevetés pour traiter

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les taches d’hyperpigmentation », détaille Laïla Mkimer. Désormais, In’oya propose onze références en pharmacie. Elle compte une gamme antitache avec quatre produits, une gamme antiacné avec deux produits, une gamme nettoyante qui compte quatre produits depuis le 1er mars et une gamme solaire avec un produit. La marque est présente dans 400 points de vente en France métropolitaine et est également distribuée en Guadeloupe, Martinique et à La Réunion, en pharmacie et parapharmacie. « C’est une marque conseillée par les dermatologues », souligne Laïla Mkimer. À chaque fois qu’une pharmacie référence la marque, In’oya propose une formation technico-commerciale pour expliquer les produits, les différences entre In’oya et les autres marques et sa valeur ajoutée. « Nous avons élaboré des protocoles de soin. Par exemple, si la cliente a un problème de

Retour de terrain Dans sa pharmacie, Carolle Assous-Taieb, titulaire dans le 18e arrondissement de Paris, propose plusieurs gammes pour peaux noires, pour enfants et adultes. « Je suis dans un quartier très métissé et j’ai une clientèle pour ce genre de produits, explique Carolle Assous-Taieb. Je propose la marque Zawadi, conçue pour les bébés à la peau noire ou métisse. Les mamans notamment sont très demandeuses, surtout pour les petits, qui ont souvent une peau très fragile. Nous avons la chance d’être en lien avec un pédiatre proche de l’officine, qui recommande les marques que nous proposons. Nous avons un coin consacré à ces produits dans le rayon bébé. Quelquefois les clients ont une petite réticence à cause du prix. Mais quand l’enfant présente des démangeaisons par exemple, la maman cherche une solution et cette marque lui en apporte une. » Dans son officine, elle propose aussi la marque In’oya pour les adultes. « C’est une marque qui commence à être de plus en plus connue. Elle fonctionne bien et il y a de bon retours des clients », observe-t-elle. Par ailleurs, elle vend également la gamme PhytoSpécific pour les cheveux, des adultes comme des enfants.

Influences Officine

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qu’un soin réparateur pour peaux abîmées. « Il peut être utilisé qu’on soit adulte ou enfant et permet de régler les problèmes de peau en 2 à 3 jours d’application », explique Béatrice Belle. Zawadi est référencée dans une centaine de pharmacies, en France métropolitaine, en Martinique, Guadeloupe et Guyane. « Nous avons l’ambition de continuer à grandir et nous sommes en train de structurer une force de vente qui pourra aller en pharmacie pour présenter la marque », poursuit-elle.

taches, nous proposons un gommage pour accélérer le renouvellement cellulaire, un soin unifiant et un sérum antitache, détaille Laïla Mkimer. Nous avons également conçu un appareil pour vérifier le type de peau de la cliente : peau grasse ou sèche, à quel stade en sont les taches, etc. Cela permet ensuite de choisir le produit le plus adapté. » Manque de céramides Outre les marques pour adultes, des marques spécialement destinées aux bébés et aux enfants ont été créées ces dernières années. Béatrice Belle, pharmacienne, s’est ainsi inspirée de sa famille métissée pour créer Zawadi en 2015, une marque de dermo-cosmétique pour les bébés et les enfants. « J’ai voulu répondre à la

détresse de mes belles-sœurs blanches qui ont des enfants métissés avec une peau perpétuellement sèche, toujours irritée, avec des rougeurs et des plaques difficiles à apaiser, raconte-t-elle. J’ai d’abord effectué des recherches bibliographiques et je me suis rendu compte que les peaux noires et métisses manquaient de céramides, des lipides constitutifs de la peau, censés réguler sa perte en eau. J’ai alors créé un actif, appelé HygroCalm, composé de cire de carnauba, de sucres et d’acides aminés. » Zawadi comprend une gamme bébé et une gamme enfant. La marque propose des nettoyants de peau avec six produits, pour les 0 à 12 mois et à partir de 12 mois, des laits hydratants « antigratouilles » à base de phospholipides et d’HygroCalm ainsi

Réel pouvoir d’achat La marque Aunea, créée en 2009 par Edem Labouh, propose également une gamme pour les petits à la peau noire et métisse. « Le premier composant de nos produits c’est l’eau, à laquelle nous associons des actifs pour assouplir, adoucir la peau […]. Notre ingrédient phare est le beurre de karité, riche en vitamines A, D et E », détaille Sylvie Montout, responsable marketing et commercial chez Aunea. La gamme Aunea se compose d’un gel lavant visage et corps, d’un lait corporel visage et corps et d’une crème de karité sans parfum. « C’est un produit adapté à tout le monde, pas uniquement aux peaux noires et métisses, préciset-elle. Beaucoup de pharmacies sont frileuses à l’idée de référencer des gammes pour peaux noires et métisses, elles ont peur que cela ne fonctionne pas. Mais en réalité, cette population est en demande et elle a un vrai pouvoir d’achat. Une marque comme la nôtre apporte une solution pour ce type de peaux, mais aussi du business pour les pharmacies », conclut Sylvie Montout. x Anne-Gaëlle Moulun

NOTABENE Des gammes existent également pour les cheveux crépus. Aunea propose ainsi trois types de produits : une huile, un spray démêlant et une crème coiffante, riche en beurre de karité. La marque Zawadi quant à elle lance en avril une gamme capillaire pour les enfants à partir de 6 mois. Pour les petits, Miss PhytoSpecific propose aussi un shampoing, un spray démêlant et une crème coiffante. Pour les adultes, PhytoSpecific propose notamment des shampoings, un masque, une crème coiffante, une crème de soin et un beurre nourrissant. Avril 2019 I No 1309 I 45

Officine Marché

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

Panser technique, panser malin Même si le marché des pansements OTC se porte globalement bien, une analyse fine de chaque soussegment peut permettre d’optimiser la rentabilité de son offre.

e marché des pansements non remboursables à l’officine tient la forme : entre janvier 2018 et janvier 2019, son chiffre d’affaires a progressé de 2,3 % et les volumes de 1,1 %, cela malgré un nombre restreint d’innovations. Schématiquement, il est constitué de deux segments. Les pansements « classiques » tout d’abord, composés d’une gaze fine à appliquer sur la zone lésée et entourée d’un adhésif ; ils sont conçus pour protéger la plaie. Les pansements « spécifiques » ensuite, destinés, eux, à prendre en charge des affections particulières (ampoules, brûlures, cors…). Si les deux catégories de produits ont des volumes de

vente assez similaires – 41,9 % pour les classiques, le reste pour les spécifiques –, il n’en va pas de même côté chiffre d’affaires (CA). Prime aux pansements techniques Les pansements spécifiques représentent en effet 75,7 % du CA du marché. Une notion à avoir en tête lorsque l’on souhaite optimiser ses choix de référencement pour le linéaire « premiers soins » ! Si certaines références restent incontournables (chez Nexcare 3M, Elastoplast, Urgo…), la baisse de part de marché des pansements classiques doit être prise en compte dans toute réflexion stratégique. Côté pan-

Le pansement est un produit de saison C’est entre avril et septembre de chaque année que la majorité (54 %, données laboratoire) des ventes de pansements OTC ont lieu. Bon à savoir pour repenser la vie de ces produits dans leur linéaire… et oser la double implantation durant la belle saison ! Selon les gammes et les laboratoires, les outils de merchandising varient : présentoirs de comptoir, de sol (vasques sur pied), voire meubles complets, à disposer dans l’espace de vente en complément de l’implantation habituelle. Ces dispositifs facilitant l’achat d’impulsion pourront aussi faire écho à une vitrine ciblant les premiers soins, mise en scène sur le thème des vacances. Proposer des trousses de secours associant pansements et médicaments OTC est une initiative pertinente : adapter le choix des pansements à l’âge des membres de la famille de votre patient et à leurs activités valorise le conseil.

46 I No 1309 I Avril 2019

LES LEADERS DU MARCHÉ AUTRES 12,3 %

URGO HEALTHCARE 52,4 %

3M SANTE 2,8 % RECKITT BENCKISER HEALTHCARE 3,5 %

MILLET INNOVATION 8 %

HRA PHARMA 21 %

Source : Iqvia, données sur 12 mois arrêtées à janvier 2019

xx % Part de marché en chiffre d’affaires (CA).

sements spécifiques, certaines références sont particulièrement performantes. C’est ainsi que les sous-segments « brûlures », « petites blessures et plaies » et « verrues » ont vu leur CA gagner plus de 20 % en un an (évolution du cumul annuel mobile à janvier 2019, données Iqvia). Sur ce dernier segment, les innovations ne font pas le poids face à leur aînée, la spécialité Transvercid formulée à base d’acide salicylique (Ducray). Sur les autres segments, Urgo – leader du marché des pansements OTC – est particulièrement à la fête puisque la totalité du top 5 des références les plus vendues en cas de brûlure porte son logo. Ses deux produits waterproof lancés en mars dernier ont tiré le

arché, avec toutefois un léger m cannibalisme sur les références plus anciennes. Urgo positionne également ses produits sur les quatre premières marches du segment « petites plaies ». Poids lourds liquides Même si son dynamisme est moindre (+ 2,8 %), le segment des pansements liquides représente encore aujourd’hui la plus grosse part du marché des pansements OTC en CA. Quant aux historiques pansements antiampoules, ils réitèrent, cette année encore, leurs belles performances avec + 8,5 %. Compeed, racheté début 2018 par HRA Pharma, demeure leader avec une progression des volumes au-delà des 10 %. x

Alexandra Chopard

Officine Produits

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

Quoi de neuf au comptoir ? par Alexandra Chopard AUTRESPRODUITS AUTRESPRODUITS ENBREF ❙❙CODAGE ❙❙Lotion hydratante. Flacon de 150 ml / EAN : 3760215871808 / Prix conseillé : 45 €. ❙❙Lotion purifiante. Flacon de 150 ml / EAN : 3760215871815 / Prix conseillé : 45 €. ❙❙Lotion peeling. Flacon de 150 ml / EAN : 3760215871600 / Prix conseillé : 75 €. ❙❙GALÉNIC ❙❙Aqua infini gel d’eau fraîcheur. Tube de 50 ml / EAN : 3401366126553 / Prix conseillé : 30 €. ❙❙Aqua infini lotion de soin en édition limitée. Flacon de 200 ml / EAN : 3401360042834 / Prix conseillé : 25,50 €.

❙❙KLORANE Nouvelle gamme de soins capillaires antipollution à la menthe aquatique. ❙❙Shampoing détox. Flacon de 200 ml / EAN : 3282770202259 / Prix conseillé : 6,50 €. ❙❙Baume protecteur. Tube de 150 ml /EAN : 3282770202373 / Prix conseillé : 10,80 €. ❙❙Brume purifiante. Spray de 100 ml / EAN : 3282770209983 / Prix conseillé : 13 €. ❙❙LA CHÊNAIE ❙❙Hydra lotion 3 en 1. Flacon de 200 ml / EAN : 3760242400248 / Prix conseillé : 19 €. ❙❙Gel en eau. Pot de 50 ml / EAN : 3760242400255 / Prix conseillé : 35 €. ❙❙Masque hydra express. Sachet unitaire de 18 ml / EAN : 3760242400279 / Prix conseillé : 7 €. ❙❙LA ROCHE-POSAY ❙❙Tolériane ultra 8 concentré hydratant apaisant quotidien. Flacon pompe de 100 ml / EAN : 3612620930451 / Prix conseillé : 20 €.

SMR LE SERVICE MÉDICAL RENDU

PAR UN MÉDICAMENT correspond à son intérêt en fonction notamment de ses performances cliniques et de la gravité de la maladie. Il peut être important, modéré, faible ou insuffisant. SA LE SERVICE ATTENDU D’UN DISPOSITIF MÉDICAL mesure son rapport bénéfice/risque et sa place dans

la stratégie thérapeutique. Source : HAS

S! Liste II

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SMR important dans les indications remboursées ASMR niveau 5 (inexistante) VERZENIOS 50 mg, boîte de 56 cp pelliculés / CIP : 3400930162965 / PA : 2 587,83 €. VERZENIOS 100 mg, boîte de 14 cp pelliculés / CIP : 3400930157701 / PA : 683,52 €. VERZENIOS 100 mg, boîte de 56 cp pelliculés / CIP : 3400930162989 / PA : 2 587,83 €. VERZENIOS 150 mg, boîte de 14 cp pelliculés / CIP : 3400930157732 / PA : 683,52 €. VERZENIOS 150 mg, boîte de 56 cp pelliculés / CIP : 3400930163009 / PA : 2 587,83 €. Laboratoire LILLY FRANCE.

Antinéoplasique, inhibiteur des protéines kinases dépendantes des cyclines 4 et 6 (CDK4 et CDK6), indiqué dans le traitement du cancer du sein localement avancé ou métastatique chez les patientes avec récepteurs hormonaux positifs et HER2 négatifs.

❙❙JONZAC ❙❙Micro-peeling peau neuve. Tube de 30 ml / EAN : 3517360017816 / Prix conseillé : 29,50 €. ❙❙Masque lissant fermeté. Tube de 50 ml / EAN : 3517360017809 / Prix conseillé : 22,90 €.

Liste I

VERZENIOS (ABÉMACICLIB) 100 EEN H Spé

Délivrance Stupéfiant

LE CONSEIL DU PHARMACIEN ❙❙La

posologie est de 150 mg 2 fois par jour, toujours aux mêmes heures, en association avec une hormonothérapie.

❙❙Le

comprimé doit être avalé entier, accompagné ou non de nourriture. ❙❙En cas de vomissements ou d’oubli d’une dose, attendre l’heure de prise suivante sans reprendre de comprimé. ❙❙Les effets indésirables peuvent conduire à une réduction posologique à 100 mg, voire 50 mg, administré 2 fois par jour. Des présentations adaptées à ces schémas thérapeutiques sont disponibles. ❙❙La diarrhée est un effet indé-

sirable fréquent : un traitement par lopéramide doit être instauré au premier signe de selles molles. ❙❙Toute fièvre, signe d’infection ou de thrombose veineuse profonde nécessite une consultation médicale rapide. Attention également au risque d’embolie pulmonaire. ❙❙Les patientes doivent utiliser une double contraception – systémique et mécanique – durant le traitement et jusqu’à trois semaines après son arrêt.

DOPACEPTIN (APOMORPHINE) %

EEN

jours

SMR important ASMR niveau 5 (inexistante) DOPACEPTIN 10 mg/ml, boîte de 5 cartouches de 3 ml / CIP : 3400930071922 / PA : 108,93 €. STYLO D-MINE PEN, boîte unitaire / Code LPPR : 1131690 / Tarif LPPR : 44,37 €. Laboratoire CSP.

Nouvelle présentation pour cet agoniste dopaminergique, indiqué dans le traitement des fluctuations motrices invalidantes (phénomène « on-off ») persistantes chez les patients atteints de la maladie de Parkinson déjà traités par L-dopa et/ou un autre agoniste dopaminergique. Ces cartouches s’ajoutent à la forme injectable par perfusion dosée, elle, à 5 mg/ml. LE CONSEIL DU PHARMACIEN

❙❙L’administration

des cartouches se fait via le stylo spécifique D-Mine pour injections souscutanées, à commander auprès du grossiste en complément du médicament.

E! Médicament d’exception

H Prescription hospitalière

❙❙La dose maximale recommandée est de 10 mg

par heure et de 100 mg par jour. ❙❙Un intervalle d’au moins 40 minutes doit être respecté entre les injections successives afin de permettre l’obtention d’une réponse motrice satisfaisante. ❙❙Dopaceptin est contre-indiqué avec l’ondansétron et chez les patients ayant une réaction « on » à la lévodopa. ❙❙Ne pas utiliser la solution si, de légèrement jaune, elle est devenue verte. ❙❙En cas de palpitations, syncope ou lipothymie, conseiller une consultation médicale rapide.

Spé Prescription initiale hospitalière

Prescription spécialiste

Surveillance particulière

Sortie de la réserve hospitalière

Nouvelle molécule

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Anticorps monoclonal inhibiteur du facteur de nécrose tumoral alpha (TNF-alpha), notamment indiqué dans la polyarthrite rhumatoïde, le psoriasis, la maladie de Crohn ou la rectocolite hémorragique. Hulio est un biosimilaire d’Humira, tout comme Imraldi et Amgevita. LE CONSEIL DU PHARMACIEN

❙❙Le schéma posologique varie selon l’indication

et l’âge du patient. La posologie courante en entretien chez l’adulte est de 40 mg injectés par voie sous-cutanée toutes les deux semaines. ❙❙Après formation, le patient peut s’auto-injecter

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Association de 8 souches probiotiques visant à la réduction des symptômes associés au syndrome de l’intestin irritable (SII) chez adultes et enfants. En phase initiale, conseiller 1 à 2 sachet(s) dosés à 450 milliards UFC par jour durant 10 jours. En phase d’entretien, conseiller 1 à 2 gélule(s) dosées à 112 milliards UFC par jour pendant 8 semaines. À prendre avant le repas, espacé de deux heures d’une dose d’antibiotiques.

LE CONSEIL DU PHARMACIEN ❙❙Ne contient pas de conserva-

teurs : le préciser au patient et lui rappeler de se laver les mains avant l’instillation, et de ne pas mettre en contact l’em-

Médicament vétérinaire

Remboursement

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❙❙Micronutrition pour les troubles veineux. Association de 17 actifs, dont l’extrait d’écorces de pin maritime, l’orthosiphon, l’ananas, la vigne rouge, le petit houx, les citrus, le marron d’inde et la bétaïne, indiquée dans la prise en charge des symptômes de jambes lourdes. La posologie est de 1 à 2 comprimés par jour. Conseillé à partir de 15 ans, contre-indiqué durant la grossesse et l’allaitement.

Mafloril Gasseri

NEOVIS TOTAL MULTI, flacon de 15 ml / EAN : 3664490000086 / Tarif LPPR : 12,35 €. NEOVIS TOTAL, boîte de 30 unidoses / CIP : 3401060210120 / Tarif LPPR : 4,15 €. Laboratoire HORUS PHARMA.

Émulsion ophtalmique lubrifiante lacry-mimétique indiquée dans la prise en charge des sensations modérées à sévères de sécheresse oculaire. La prescription initiale ne peut pas excéder 6 mois de traitement et le renouvellement nécessite un nouvel examen ophtalmologique.

SORTEZ COUVERTS !, boîte de 12 préservatifs masculins lubrifiés / CIP : 3401095297363 / Base de remboursement : 2 €. Laboratoire POLIDIS.

VEINOREGUL LP, boîte 30 comprimés LP/ CIP : 3770008166035 / Prix conseillé : 14,90 €. Laboratoire NUTRAVANCE.

Médicament orphelin

le stylo sur le ventre ou les cuisses, en pratiquant une rotation des points d’injection. ❙❙Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés sont des infections des voies respiratoires hautes, des réactions au site d’injection (érythème, démangeaisons, hémorragie, douleur ou gonflement), des céphalées et des douleurs musculo-squelettiques. ❙❙La seringue et le stylo peuvent être maintenus à des températures allant jusqu’à 25° C pendant 14 jours maximum. Après ce délai, le médicament ne devra pas être utilisé.

❙❙Préservatifs remboursés (bis). Seconde référence de préservatifs masculins remboursables à tout patient homme ou femme âgé de plus de 15 ans, sur prescription d’un médecin généraliste, spécialiste ou d’une sage-femme.

bout du flacon avec l’œil ou les paupières pour éviter toute contamination microbienne. ❙❙Le flacon doit être utilisé dans les 4 mois après la première ouverture. ❙❙Les dosettes doivent être jetées après utilisation. ❙❙Respecter un intervalle de 15 minutes entre l’instillation de cette spécialité et celle d’un autre collyre. ❙❙Cette émulsion est compatible avec le port de lentilles de contact. ❙❙Les dosettes doivent être jetées après utilisation.

❙❙Probiotiques minceur. Association de quatre souches de probiotiques (Lactobacillus gasseri, Bifidobacterium animalis ssp, Lactis et Lactobacillus plantarum), conseillée en soutien nutritionnel à un régime visant une perte de poids. La posologie est de 1 gélule par jour. Sans gluten ni allergènes. MAFLORIL GASSERI, boîte de 30 gélules végétales / ACL : 3700225640940 / Prix conseillé : 25 €. Laboratoires INELDEA.

Les prix des médicaments remboursables intégrés dans cette rubrique n’incluent pas les honoraires de dispensation. PA : prix d’acquisition

ASMR L’AMÉLIORATION DU

SERVICE MÉDICAL RENDU correspond au progrès thérapeutique apporté par un médicament. ASA L’AMÉLIORATION DU SERVICE ATTENDU correspond au progrès fourni par un dispositif médical comparé au produit de référence. Source : HAS

EEN Non remboursable

Présence d’excipient à effet notoire

Précautions sur la route

Contre-indiqué durant la grossesse

Contre-indiqué durant l’allaitement

À conserver au réfrigérateur

Durée de conservation après ouverture

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Officine Banc d’essai

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

La mélatonine compte les moutons Devenue en seulement deux ans la star du linéaire consacré au sommeil, la mélatonine affole les compteurs. Décryptage de ce nouveau marché pour lequel innovation rime avec progression des ventes.

n accès libre aux États-Unis depuis des années, la mélatonine fait recette en France seulement depuis 2016. Son essor dans l’Hexagone coïncide avec l’exonération de cette molécule – inscrite depuis 2011 sur la liste II des substances vénéneuses – à la dose de 1 mg par unité de prise. Dormir mieux sans avoir recours aux hypnotiques, la demande des patients est forte et les ventes suivent : 1,4 million de boîtes vendues dès la première année ! Les laboratoires Sanofi et Bayer, qui commercialisent respectivement Novanuit et EuphytoseNuit, enregistrent à eux seuls plus de 7 ventes sur 10. Figurer en bonne place sur le marché de la mélatonine implique d’associer cette dernière à une ou plusieurs plantes également indiquées dans les troubles du sommeil. Le laboratoire Arkopharma, spécialisé en phytothérapie, a également fait ce choix. Avec sa gamme Arkorelax, il occupe la troisième place du marché en unités et en chiffre d’affaires. La force de ces associations « mélatonine + plantes » réside dans la synergie d’action des actifs. La littérature montre que la mélatonine réduit le temps d’endormissement : à la dose de 2 mg à libération immédiate, elle agit en 15 minutes mais son effet ne se prolonge pas au-delà de 2 h 30 ; d’où l’intérêt de l’associer à l’eschscholtzia qui réduit les réveils nocturnes ou à la passiflore qui promeut un sommeil de qualité. La galénique fait vendre Le laboratoire Pileje a quant à lui opté pour une libération en deux temps de la mélatonine. Chronobiane LP se rapproche ainsi de la sécrétion naturelle qui intervient tout au long de la nuit et permet de prolonger son effet au-delà de l’endormisse-

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ment. À l’opposé, le laboratoire Iprad a trouvé sa place sur le marché en proposant une forme orodispersible qui assure une absorption plus rapide et une biodisponibilité accrue. Forte d’une croissance de 15 % en unités, l’année 2018 marque néanmoins un tournant dans la progression des ventes de mélatonine qui, il est vrai, avaient presque doublé entre 2016 et 2017. Les laboratoires Sanofi et Arkopharma ont réagi en misant sur la galénique. La nouvelle présentation de Novanuit se place désormais au niveau de son challenger EuphytoseNuit en adaptant la posologie à un seul comprimé. La nouveauté Arkorelax Sommeil Fort 8H, commercialisée depuis août 2018, innove avec la chrono-libération des actifs. Le comprimé bicouche permet la libération au cours des deux premières heures de 1 mg de mélatonine ainsi que de la passiflore et la valériane qui facilitent l’endormissement. La seconde couche, composée de 0,9 mg de mélatonine et d’eschscholtzia, libère les actifs en six heures pour maintenir un sommeil de qualité et réduire les réveils nocturnes. Enfin, 2018 se caractérise aussi par la mise sur le marché de compléments alimentaires dosés à 1,9 mg de mélatonine (Chronobiane LP 1,9 mg, ChronoDorm 1,9 mg). Ces présentations offrent notamment un intérêt chez les personnes âgées pour lesquelles l’absorption peut être réduite jusqu’à 50 % par rapport à l’adulte jeune. x

PHOTOS SEBASTIAN SCHEFFEL

par Anaïs Jeanne

CHRONOBIANE LP 1 MG (Pileje) 60 comprimés / ACL : 3401560256772 / PMC : 15,60 € ; 0,26 €/prise DOUBLE LIBÉRATION Actifs : mélatonine 1 mg, magnésium, vitamine D3, vitamine E ON AIME La libération en deux temps de la mélatonine : 0,5 mg à libération immédiate pour faciliter l’endormissement et 0,5 mg à libération retardée pour prolonger l’effet au cours de la nuit, ainsi que le petit prix (0,26 € par prise). ON REGRETTE Le packaging dénué d’élément graphique faisant référence au sommeil, le manque de communication sur l’absence de risque de dépendance au produit et la forme ronde des comprimés qui n’aide pas à avaler ces derniers.

Banc d’essai Officine

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

CHRONODORM 1 MG (Iprad)

ARKORELAX SOMMEIL FORT 8H (Arkopharma)

30 comprimés sublinguaux / ACL : 3401560082623 / PMC : 7 € ; 0,23 €/prise SUBLINGUAL

15 comprimés / EAN : 3578835501230 / PMC : 14,20 € ; 0,89 €/prise CHRONO-LIBÉRATION

Actifs : mélatonine 1 mg

Actifs : mélatonine 1,9 mg, passiflore, valériane, eschscholtzia, vitamine B6

ON AIME La forme sublinguale qui offre une prise simple et une action rapide de la mélatonine, la représentation du comprimé à taille réelle sur l’emballage et le petit prix (0,23 € par prise).

ON AIME L’association avec les plantes qui garantit une action globale sur le sommeil, elle-même optimisée par la chronolibération des actifs (voir introduction), ainsi que la présentation concise et efficace des mesures hygiénodiététiques à adopter.

ON REGRETTE L’action qui se limite à la phase d’endormissement et le manque d‘information sur l’absence de risque de dépendance au produit.

ON REGRETTE Le prix élevé (0,89 € par prise) et le packaging de grande taille qui s’avère encombrant tant sur les linéaires des pharmacies que sur les chevets des patients.

NOVANUIT TRIPLE ACTION (Sanofi) 30 comprimés / ACL : 3664798011050 / PMC : 11,90 € ; 0,43 €/prise ACTION GLOBALE Actifs : mélatonine 1 mg, passiflore, pavot de Californie, mélisse, vitamine B6

EUPHYTOSENUIT (Bayer) 30 comprimés / ACL : 3401581631091 / PMC : 12,80 € ; 0,43 €/prise DOUBLE ACTION Actifs : mélatonine 1 mg, passiflore ON AIME L’association avec la passiflore qui assure une action positive

sur la qualité du sommeil en plus de la réduction du temps d’endormissement.

ON AIME L’association avec les plantes qui garantit une action globale sur le sommeil ainsi que les améliorations galéniques apportées à la nouvelle présentation : la prise simplifiée à 1 comprimé au lieu de 2 gélules et le retrait d’excipients controversés (dioxyde de titane, noir brillant).

ON REGRETTE L’absence d’actif destiné à réduire les réveils nocturnes et les informations relatives aux mesures hygiénodiététiques disponibles uniquement sur le site web Euphytosegamme.fr.

ON REGRETTE L’absence sur l’emballage et sur la notice d’informations relatives aux mesures hygiénodiététiques à adopter. Le site web Teamdenuit.fr compense néanmoins cette insuffisance.

NOTABENE PMC = prix moyen constaté Les produits présentés ici sont les plus vendus sur ce marché, selon le panel FSPF-Pharmastat.

Avril 2019 I No 1309 I 53

THÈMES 2019 pris en charge par le FIF-PL Pour toute demande de prise en charge : www.fifpl.fr

PHARMACIENS (4773 Z - Commerce de détail de produits pharmaceutiques en magasin spécialisé)

• Prise en charge annuelle et par professionnel plafonnée à 1 400 € maximum dans la limite du budget de la profession. • Prise en charge au coût réel par professionnel limitée à 350 € par jour de formation et plafonnée à 1 400 € par an et par professionnel pour les formations prioritaires, (prise en charge au coût réel plafonnée à 350 € par EPU). • Prise en charge au coût réel plafonnée à 150 € par jour et limitée à 450 € par an et par professionnel pour les formations non prioritaires, en déduction du forfait de prise en charge des formations prioritaires.

Seules les formations soumises à la Commission professionnelle des pharmaciens peuvent faire l’objet d’une prise en charge.

THÈMES PRIORITAIRES Toute formation liée à la pratique professionnelle

DIPLÔMES UNIVERSITAIRES

• Diététique et nutrithérapie • Gérontologie • Homéopathie • Médication, conseil à l’officine • Maintien à domicile • Mycologie • Orthopédie • Pathologie • Audio-prothèse • Optique • Pharmacie clinique • Thérapeutique • Vétérinaire EPU

• EPU • APEPPU • Formation continue des pharmaciens QUALITÉ DE L’ACTE PHARMACEUTIQUE

• Officiqual • Ordoqual • Endoqual • Qualité acte pharmaceutique • Évaluation de la qualité des soins et de la pratique professionnelle dans le cadre de la Haute Autorité de santé

SÉMIOLOGIE / PATHOLOGIE

• Pathologies • Maladies cancéreuses

• Pédiatrie • Dermatologie

MYCOLOGIE LÉGISLATION PHARMACEUTIQUE LIÉE À L’ACTE

THÉRAPEUTIQUE À L’OFFICINE

• Thérapeutique • Diététique • Aromathérapie • Phytothérapie • Homéopathie • Médication officinale et familiale • Médicaments à prescriptions restreintes • Prothèses capillaires • Cosmétiques • Dermo cosmétique • Gynécologie • Pharmacologie ORTHOPÉDIE

• Véhicules pour handicapés physiques • Orthèses • Thermoformables VÉTÉRINAIRE PRISE EN CHARGE DU PATIENT

• Maintien à domicile • Intégration du pharmacien dans un réseau • Dossier pharmaceutique (demi-journée) • Éducation thérapeutique du patient • Entretiens pharmaceutiques (AVK, AOD, Asthme)

• AFGSU (niveaux 1 et 2 • La vaccination • Bilan partagé de médication • Santé numérique • Dossier médical partagé (DMP)

FORMATION DE COORDONATEUR DE SANTÉ EN GÉRIATRIE

FORMATIONS NON PRIORITAIRES Toute formation liée à la pratique professionnelle

Attention, la liste ci-dessous est non exhaustive

APPROCHE GLOBALE DE L’EXERCICE OFFICINAL

• Communication • Gestion • Gestion des ressources humaines • Juridique • Langues • Management • Informatique bureautique

et Internet (hormis les formations sur site et pro-logiciels) • Le pharmacien face aux risques ATTENTION ! Sont éligibles les formations d’une durée minimale de 6 h, soit sur une journée, soit par 3 modules successifs de 2 h ou par 2 modules successifs de 3 h. Sont également éligibles les formations d’une durée minimale de 4 h correspondant à une prise en charge d’une demi-journée.

• •

Rappel : Aucun organisme de formation ne peut être agréé ou sélectionné par le FIF-PL ; seuls des thèmes de formations peuvent être présentés.

Attention : A compter du 1er juillet 2018, seules les formations dispensées par des organismes de formation référencés DATADOCK et dont le programme répond aux critères de la profession concernée, pourront être prises en charge par le FIF PL.

Aperçu Officine

Le PHaRMaCIeN DEFRANCE

La vaccination côté pro Le site de référence sur la vaccination, www.vaccinationinfo-service.fr, conçu et administré par Santé publique France présente désormais une version complète de son espace destiné aux professionnels de santé. Constitué de sept rubriques, il aborde les recommandations vaccinales générales et spécifiques ainsi que les aspects pratiques de la vaccination (vaccinateurs autorisés, précautions avant vaccination, administration…). L’ensemble des données scientifiques à jour et validées pour chaque maladie à prévention vaccinale y est aussi consultable. ❙

Le hit-parade des médicaments Simple et surtout extrêmement utile sont les adjectifs les mieux adaptés pour qualifier cet ouvrage qui recense les 200 molécules les plus prescrites en France, présentées sous la forme de tableaux regroupant les posologies usuelles et maximales pour l’enfant, l’adulte et le sujet âgé. À chaque fois, toutes les spécialités sont listées, y compris les associations ainsi que les différentes galéniques existantes. Des éléments pratiques tels que les modalités d’adaptation posologique, le mode de conservation ou encore la possibilité de proposer un entretien pharmaceutique complètent efficacement l’ensemble. ❙ Les 200 médicaments les plus prescrits. Vanida Brunie et Marion Collignon, Maloine, 160 p., 25 €.

Décomposition hospitalière

L’

hôpital est en crise. Loin d’améliorer la situation, les différents plans successifs mis sur pied pour m o d i f i e r s e s modes de gouvernance et de fonctionnement, tarification à l’activité (T2A) en tête, n’ont fait qu’aggraver les choses en sacralisant une logique purement comptable qui a fini par accorder plus d’importance aux équilibres budgétaires qu’à la qualité des soins. C’est le constat sans concession que font deux praticiens hospitaliers et une économiste de la santé dans cet ouvrage qui propose un état des lieux de

la recomposition hospitalière, dix ans après la mise en vigueur de la T2A. Disséquant les innombrables mécanismes d’une structure tellement complexe qu’elle frise parfois l’incohérence, ils plongent le lecteur dans les méandres de cette organisation qui n’est, selon eux, plus tenue que par l'obligation de rentabilité au détriment d'une vision humaniste qui devrait prévaloir dès lors que l'on parle de soins. ❙

L’hygiène au naturel La tendance n’est pas tout à fait nouvelle mais se confirme de jour en jour. Les consommateurs se méfient de plus en plus des cosmétiques aux compositions interminables et recherchent des solutions à la fois plus écologiques et plus naturelles, même si cette dernière notion mérite d’être prise avec les pincettes de la science. C’est dans cette optique que s’inscrit cet ouvrage qui propose un guide d’hygiène et de beauté basé sur trente-cinq recettes à faire soimême à partir d’ingrédients dont beaucoup, comme les huiles essentielles, s’acquièrent en officine. ❙ Ma famille slow cosmétique, Julien Kaibeck, Leduc.s, coll. Pratique, 208 p., 21 €.

Repenser l’hôpital, Michel Tsimaratos avec la collaboration de Bénédicte Devictor et Stéphanie Gentile, Michalon, 288 p., 20 €.

Suivre son eczéma au jour le jour L’Association française de l’eczéma et ResoEczéma, un collectif de près de deux cents dermatologues, se sont associés pour lancer une application gratuite disponible sur les plates-formes Android et iOS et dénommée Vivre avec un eczéma chronique des mains. Elle permet notamment aux patients de suivre en photos l’évolution ou la rémission de leur pathologie et de bénéficier d’un programme d’éducation thérapeutique sur mesure. ❙ Avril 2019 I No 1309 I 55

À VOTRE SANTÉ ! par Martin Vidberg

Placebo la vie Vaccination, bilans de médication… la pharmacie évolue tellement vite qu’en plus de l’effet « blouse blanche », les patients vont ressentir l’effet « croix verte ».

Retrouvez toute l’information sur www.lepharmaciendefrance.fr 56 I No 1309 I Avril 2019

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bien pensé pour bien panser. Marque bien connue des Français, Velpeau soigne depuis 1890 les grandes blessures et les petits bobos. Son expertise développée au fil du temps lui a permis de mettre au point une gamme complète de solutions qui couvre aujourd’hui l’orthopédie et la compression, exclusivement réservée aux pharmaciens. Plus que jamais, Velpeau innove pour prendre soin de ses patients. Un engagement illustré par son nouveau crédo : bien pensé pour bien panser. NOUVEAU gamme compression

gamme orthopédie Dispositifs médicaux – Consultez les notices d’utilisation pour plus d’informations. Laboratoires Lohmann & Rauscher ZA de Choisy 88200 Remiremont - France RCS Epinal B 380 236 091 SIREN 380 236 091 - AR-201903-015