Saisi par la mue Du 5 au 28 novembre 2015
Samuel Aligand
Le pays o첫 le ciel est toujours bleu
Vue de l’exposition
Dispersion (bleu), 2009 Détail
Aux murs, des volumes flottent. Leurs enveloppes polychromes craquèlent sous la pression légère de la matière qui les emplit. De coulées en débordements figés, la couleur s’organise librement comme un jeu de contrastes synthétiques dissociant la surface du fond. Au sol, des volumes s’étirent par l’épaisseur de l’espace qu’ils traversent. Plus loin, des formes des sables nous font signe. Alors, passant d’épiderme en épiderme, un dialogue des pesanteurs s’installe.
Dispersions (Violet), 2015 Peinture sur PVC Fonds perdus, 2015 Plastique et pigment
Dispersion (Jaune), 2015 Peinture sur PVC Dispersion (Violet), 2015 Peinture sur PVC
De l’échelle de la main à celle du corps, Samuel Aligand expérimente les relations organiques entre le volume et la couleur. Ces relations interrogent les territoires du merveilleux en explorant les propriétés des thermoplastiques à la recherche d’une sensualité des matières. Nourries par les formes de la nature, ses recherches consistent à trouver des niveaux de figuration particuliers émergeant de processus de transformation. Il privilégie ceux qui permettent une action rapide pour un résultat immédiat, ménagé par une part de hasard. C’est une manière de faire place au surgissement de l’imprévu en se rapprochant de la vélocité et des aléas de la pensée par des gestes qui amènent les matériaux à des états limites. Ces expériences, réalisées à l’aveugle, nécessitent d’elles-même un retournement de situation qui expose ainsi une certaine intériorité. Elles peuvent subir des changements d’échelle et s’inscrivent toujours dans un format en rapport avec la matière.
Fonds perdus, 2015 Plastique et pigment
Double page précédente Dispersion (Turquoise), 2015 Peinture sur PVC Dispersion (Rouge), 2015 Peinture sur PVC
Leurs résultats fonctionnent comme un ensemble de mouvements figés, fixant des cycles de métamorphoses, qui entrent en relation avec l’espace environnant. Dans un temps saisi, ces cycles sont l’occasion d’assimiler et d’opposer les couleurs aux formes qui les reçoivent, dans une matérialité qui simule l’organique d’où émerge la rencontre de soi et du monde extérieur.
Vue de l’exposition
Secoués, 2014 Colle, sable et verre
En savoir + Samuel Aligand
http://samuelaligand.com
Le POCTB Le pays où le ciel est toujours bleu est un label de création et de médiation en art contemporain installé dans les ateliers d’artistes Oulan Bator. Ce label s’envisage comme une force de propositions et de réflexions sur les territoires. Il développe en France et à l’étranger depuis sa création en 2000 des actions à partir d’outils qui portent une dynamique et un dialogue permanent avec les artistes et les publics : La borne, micro-architecture de création en art contemporain itinérant en région Centre ; des expositions ; des aides à la production et à la publication ou encore des échanges avec d’autres associations d’artistes. Direction artistique : Sébastien Pons / Laurent Mazuy
Le pays où le ciel est toujours bleu Oulan Bator - 20 rue des Curés à Orléans - 02 38 53 11 52 - www.poctb.fr
Graphisme : Sébastien Pons
Avec le soutien de
Direction Régionale des Affaires Culturelles Centre - Val de Loire