Mercredi 25 novembre 2009
Laurent Schuh au service de Victor Hugo : une réussite éblouissante Le Théâtre Daniel-Sorano accueille en ce moment « l’Homme qui rit ». Son metteur en scène et interprète, Laurent Schuh, revient à la capitale après avoir porté haut le verbe d’Hugo en France et à l’étranger. Dans un seul en scène magistral, il nous montre avec bonheur que le souffle hugolien est toujours aussi ébouriffant.
ETTE ŒUVRE
incroyable fait partie assurément des textes fondateurs, tant elle touche de façon
juste ce qu’est l’homme et la société. Tout le monde connaît plus ou moins l’histoire de ce chef d’œuvre à la fois poétique, philosophique et épique : dans l’Angleterre du XVIIIe siècle, l’enfant Gwynplaine a été mutilé et abandonné, un rire affreux gravé à jamais sur son visage. Nous suivons alors son incroyable destinée : sa rencontre avec l’aveugle Déa et le bateleur Ursus, avec lesquels il fait rire le peuple dans les foires, jusqu’à la découverte de la noblesse de sa réelle identité, lord Clancharlie, et de son choix final. Le comédien est déjà là lorsque l’on pénètre dans la salle, patientant, finissant de nettoyer et de préparer le devant de la scène : comme si le conteur qu’il est attendait depuis toujours le public que nous sommes. La scénographie et les lumières sont particulièrement travaillées dans une esthétique et une symbolique magnifiques. Au sol, un cercle d’ampoules rouges entoure une piste de sable blanc. Trois miroirs déformants suspendus dans les airs nous renvoient la monstruosité et l’imaginaire de ce qui se déroule sous nos yeux. Un grand drap blanc en fond devient tour à tour océan, neige, chapiteau, robe… Au centre, un promontoire en pente, une grande malle, un manteau de fourrure. Quelques flammes plongent parfois l’ensemble dans un mélange significatif d’ombre et de lumière. L’esthétique globale n’est pas sans rappeller par certains côtés la spectaculaire mise en scène qu’en avait fait le Footsbarn. Mais, adaptée ici en seul en scène, cette œuvre révèle d’autres de ses mystères. L’immense talent de son interprète, en effet, en étant si entièrement au service du texte, fait sonner et resplendir les mots sombres et douloureux de Victor Hugo de façon exceptionnelle.
« l’Homme qui rit » | © Thibaut Plaire
C’est progressivement que l’on se laisse prendre par l’interprétation de Laurent Schuh, qui finit par nous fasciner et nous captiver complètement. Merveilleux conteur, il a une façon bien particulière d’articuler et de faire sonner les mots, pour toujours surprendre, intriguer, dans un très beau sens de la rupture : sa capacité d’interprétation semble infinie. Sans aucun mouvement superflu, tous ses déplacements sont d’une grande maîtrise, d’une grande fluidité, et ses gestes semblent aussi chorégraphiés que ses phrases. N’oubliez pas ce nom : Laurent Schuh fait partie des grands, dans un style qui lui est propre. Il peut rappeler par certains aspects la maestria scénique d’un Philippe Caubère. Ses épaules sont assez larges pour porter seules le texte d’Hugo. Sans jamais s’essouffler ni écorcher un mot, il réussit la prouesse ahurissante de nous émerveiller et nous passionner pendant plus de deux heures, dans un débordement de beauté, d’originalité, de poésie, de douleur aussi. Artiste complet, magistral, aussi bon metteur en scène qu’interprète, il nous livre ici une performance étourdissante et bouleversante. C’est un moment de théâtre rare, dont la force atteint l’indicible. L’ombre d’Hugo plane sur la représentation, dès le début. Elle se déploie lentement, immense et admirable. L’Homme qui rit par Laurent Schuh est un spectacle galvanisant, hautement recommandable, sans aucune réserve : ne vous privez pas de cette expérience extraordinaire. ¶ Emmanuel Arnault Les Trois Coups www.lestroiscoups.com
Studio Théâtre Laure Adler L'homme qui rit de Victor Hugo Adaptation : François Bourgeat Metteur en scène : Laurent Schuh Avec Laurent Schuh Au Théâtre Daniel-Sorano - 94300 - Vincennes 16, rue Charles-Pathé jusqu'au 20 décembre Par delà les applaudissements, on sort de ce spectacle en ayant envie de dire merci à Laurent Schuh. Merci d'avoir su conjuguer ses talents de comédien et de metteur en scène, pour nous avoir fait entendre une des plus belles œuvres de Victor Hugo et paradoxalement une des moins connues. L'imbrication entre le poétique et le politique y est si forte, que toute tentative d'édulcoration serait voué à l'échec. Peut-être est-ce là qu'il faut chercher l'origine de cette résistance à la grimace du pathos et des bons sentiments. On est ici plus près de Lautréamont que d'Hector Mallot. Dénonciation sans concession des origines de toutes les misères, la grimace de "L'homme qui rit" nous invite plus à penser qu'à nous émouvoir. "Ce qu'on m'a fait, on l'a fait au genre humain. On lui a déformé le droit, la justice, la vérité, la raison, l'intelligence, comme à moi les yeux, les narines et les oreilles". L'adaptation du roman est de François Bourgeat, qui a su en préserver le sens et la nervosité. Le jeu de Laurent Schuh allie à merveille ses talents de conteur et de comédien. Nous assistons là à une véritable performance. Une valise, des cordages, des toiles, une lanterne magique, des miroirs, une multitude de trouvailles sont au service d'une superbe scénographie. Un spectacle auquel on ne peut que souhaiter une longue vie, le temps de rencontrer son public. Une belle illustration de ce qu'est le théâtre populaire: exigeant et intelligent. Un théâtre qui vous fait grandir. Guy Flattot le 11 dec 2009
Sapho chante Léo Ferré L'HOMME QUI RIT Théâtre Daniel Sorano (Vincennes) décembre 2009
Monologue d'après Victor Hugo, adaptation de François Bourgeat, mis en scène et interprété par Laurent Schuh. En Angleterre au dix-huitième siècle, un enfant affublé d’une grimace qui lui donne l’air de rire, se retrouve abandonné sur une plage et trouve refuge chez un bateleur de foire qui vit avec un loup. Difficile d’adapter le monument qu’est "L’homme qui rit", roman-fleuve de Victor Hugo, au théâtre. C’est pourtant le pari qu’a tenté (et réussi) Laurent Schuh, avec l’aide de François Bourgeat à l’adaptation. Seul sur scène, le comédien colle au plus près du livre immense d’Hugo pour faire de cette fresque flamboyante un moment rare de théâtre où la mise en scène somptueuse offre des images irréelles et inoubliables. On suit le souffle coupé l’extraordinaire destin de Gwynplaine et des autres personnages. Récit épique, ambiances surréalistes, souffle poétique… tout est mis en valeur ici par un formidable comédien qui se révèle stupéfiant dans une performance hallucinante de plus d’une heure trente. Les formidables lumières de Marc Chikitou et la brillante scénographie évolutive concourent à faire de ce spectacle un écrin d’où nous parvient avec une émotion incomparable le texte humaniste d’Hugo (alors lui-même en pleine mutation politique) qui résonne aujourd’hui plus que jamais. On ne saurait trop encourager à voir ce chef-d’œuvre. Tout bonnement magistral !
Nicolas Arnstam
www.froggydelight.com
L’Homme qui rit : interview de Laurent Schuh Au Théâtre Daniel-Sorano, le metteur en scène et interprète Laurent Schuh revisite, à travers une adaptation de François Bourgeat, l’un des plus grands chefs d’œuvre de Victor Hugo. L’Homme qui rit retrace l’histoire du jeune Gwynplaine, mutilé et abandonné dans l’Angleterre du xviiie siècle, un terrible rictus à jamais gravé sur le visage. Dans un seul en scène magistral, au milieu d’un décor envoûtant et intemporel, Laurent Schuh prend Hugo à bras le corps et met en lumière la formidable actualité de l’œuvre.Rencontre. Le Magazine.info : Laurent Schuh, quel était l’enjeu essentiel de cette adaptation ? Laurent Schuh : Il s’agissait de faire corps avec un verbe vivant, de le faire voyager. La plume hugolienne, malgré son intemporalité et sa résonnance contemporaine, impose un travail d’imagination qui soit parfaitement audible en termes de contenu. Toute la difficulté réside dans le passage du roman au théâtre. Pour refléter un univers qui parlerait à tous et ne pas connoter le spectacle dans une époque passée, j’ai utilisé une matière scénique appartenant à toutes les époques : le sable, les miroirs, etc. L’univers forain, circassien, maritime et aussi enfantin est destiné à créer une magie théâtrale, à laquelle le plus grand nombre peut être sensible. Le Magazine.info : Vous êtes à la fois metteur en scène et seul comédien de cette pièce. Un seul en scène a-t-il plus d’impact que si vous aviez invité d’autres comédiens à vous rejoindre sur scène ? Laurent Schuh : En réalité, j’étais adolescent la première fois que j’ai lu cette adaptation de François Bourgeat. Elle m’a profondément bouleversé. Des années plus tard, j’ai décidé de mettre en scène cette adaptation, qui nécessitait un soliloque. Par ailleurs, je ne voulais pas tomber dans le schéma de la dramaturgie théâtrale, avec plusieurs acteurs qui investissent les personnages, etc. Le travail d’adaptation du roman au théâtre à travers un soliloque accaparait surtout mon attention. Et si ce dernier parvenait à rendre la multitude caractéristique du roman, alors oui, l’impact en était d’autant plus fort. Le Magazine.info : Miroirs déformants, bulles de savon, draps faisant tour à tour office de voile de bateau ou de robe... La scénographie est simple et pourtant extraordinaire. Comment ces idées vous sont-elles venues ? Laurent Schuh : Cette scénographie va avec le monologue. Le narrateur est déjà sur scène quand le public s’installe. Cela donne l’impression qu’il vient de la nuit des temps, qu’il va raconter cette histoire pour la millième fois, dans un décor qui n’est pas daté, qui n’a pas d’âge. Comme il narre l’histoire d’un enfant, il m’a semblé indispensable de m’approprier des éléments issus de l’univers de l’enfance, d’où les bulles de savon, par exemple. Quant aux miroirs déformants, ils sont une allégorie de la déformation de Gwynpaine, allégorie qui permet de ne pas restreindre ce sujet au seul cadre de l’histoire. Ces accessoires sont ensuite utilisés pour créer une poésie. Toutefois, j’insiste sur la simplicité des éléments de décor, qui deviennent éléments de magie. C’est ma façon de montrer que le théâtre peut également rendre hommage à l’aspect forain des choses. Que la poésie n’a besoin que de peu de moyens pour exister. Le Magazine.info : Selon vous, ce roman est un miroir dans lequel se reflète la difformité de notre monde actuel... Laurent Schuh : C’est là toute la force d’un écrivain comme Victor Hugo. Ces romans sont des métaphores de notre société, quelle que soit l’époque. Le rictus qui déforme le visage de Gwynpaine nous renvoie à tous les rictus qui déforment notre monde. Que ce soit en matière sociale ou géopolitique, il suffit d’allumer la télévision ou de se regarder dans le miroir pour le constater. L’Homme qui rit est notre grimace humaine. Voilà pourquoi j’aime tant ce roman : il est intime tout en étant universel. Le Magazine.info : Que doit-on retenir de cette œuvre une fois le rideau retombé ? Laurent Schuh : Il y a souvent un silence après le spectacle, c’est le moment le plus important pour moi. Je voudrais qu’à travers l’alibi de Victor Hugo, immense auteur, monument historique de la culture française, les gens se posent véritablement la question de la citoyenneté. J’aimerais que ce spectacle aide les gens à ouvrir les yeux sur ce qui les entoure, tant en matière politique, sociale ou artistique – Hugo lui-même insistait sur la place du poète dans la société. Les gens doivent se révolutionner eux-mêmes, car aujourd’hui chacun est concerné par le changement et doit y prendre part. Encore une fois, c’est ce qui me touche chez Hugo : à travers son œuvre politique, humaniste et culturelle, ce qui ressort est son engagement auprès de l’Homme. Le 9 Décembre
par Audrey Brière
La Théâtrothèque.com / Spectacle : "L'Homme qui rit" de Victor Hugo - Théâtre Théâtre Daniel-Sorano - VINCENNES
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Par Joseph AGOSTINI
INFOS PRATIQUES
L'Homme qui rit Théâtre Daniel-Sorano (VINCENNES) de Victor Hugo Mise en scène de Laurent Schuh Avec Laurent Schuh
Dans ses Confessions d’un intermittent du spectacle, son troisième livre témoignage, Henri Cachia raconte sa vie d’artiste, son quotidien en tant que comédien indépendant, décidé à vivre en province....
Epique, philosophique et poétique, L’homme qui rit est de toutes les œuvres de Victor Hugo, la plus échevelée, la plus étrange, la plus baroque et peut être la plus surréaliste avant la lettre
"L’exception, c’est vous. Vous êtes la chimère, et je suis la réalité. Je suis l’Homme, je suis l’effrayant Homme qui rit. Qui rit de quoi ? De vous. De lui. Je ris : cela veut dire : ET AUSSI Je pleure". L’universalité de L’homme qui rit en fait l’un • Festival. SPONTANéOUS, le des livres les plus essentiels de la littérature. Gwynplaine, Festival des arts improvisés ce lord sur lequel l’Angleterre du XVIIIe siècle a fait • Festival. Le 27e Festival théâtral du graver un rire horrible, est à lui seul le symbole d’une Val d'Oise humanité anéantie, livrée à la vanité et à l’infamie. Son • Texte. Découvrez la pièce de "rire de force" contient en germe la révolte d’un peuple Dominique Berardi : Camomille écrasé sous le joug des princes. Il scandalise et il paralyse. Il assiège et vainc. Il est l’annonce d’"un dégel sombre", d’une marche en avant finale, pour en finir avec ce monde corrompu, en dérive perpétuelle. Une piste foraine, un théâtre d’ombres, deux miroirs, une malle et Laurent Schuh, corps total, voix de nulle part… La langue Hugolienne s’agite, s’anime, se recrée, ondoyante et pétrifiante.
2182 textes de théâtre
Les mots d’Hugo, son réalisme magique, sont ici portés par un voyant ! Laurent Schuh hante le roman, le possède, s’en nourrit, pour nous en restituer la quintessence. Son jeu, empreint d’une troublante justesse, a la vertu des substances illicites. Nous voilà sous hypnose, entièrement voués au Génie de l’écriture ! L’Homme qui rit est en chacun, et chacun est en Laurent Shuh. Plus qu’un jeu de miroirs, une rencontre. Absolue.
Notre sélection de spectacles
© X,dr
Du 18/11/2009 au 20/12/2009 Du mercredi au samedi à 20h45, dimanche à 16h. Théâtre DanielSorano 16, rue CharlesPathé 94300 VINCENNES Métro Château de Vincennes ou Bérault, RER A (Vincennes) Réservations : 01 43 74 73 74 PARTENARIAT
Mis à jour le 09/11/2009 NOTEZ-LE
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A l’issue de ces représentations, des Cirqu'conférences endimanchées autour du propre de l'Homme... qui rit sont proposées par Les Arts et Mouvants, en présence de nombreuses personnalités du monde politique, culturel, artistique, médiatique et associatif : Laure Adler, Clémentine Autain, Jacques Bourgaux, François Bourgeat, Rony Brauman, Théodora Carla, Cristal Trio, William Darlin, Dominique Dattola, Anne de Broca, Valérie de Saint-Do, Axelle Emden, Jean-Paul Farré, Christian Favier (sous réserve), Frédéric Ferney, Claude Frisoni, Frédéric Fromet, Danièle Gasiglia-Laster, Jean-François Kahn, Laurent Lafon, Arnaud Laster, Franck Laurent, Fabien Le Borgne, Philippe Lefait, Jean-Pierre Léonardini, Laurence Levasseur, Claude Liberman, Benoist Magnat, Jean-François Marguerin, Daniel Mesguich, JeanClaude Mézière, Claude Millet, Danielle Mitterrand, Frédéric Mitterrand (sous réserve), Francis Parny, Emmanuel Poilâne, Jack Ralite, Jean-Michel Ribes (sous réserve), Arthur Ribo, Nicolas
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La Théâtrothèque.com / Spectacle : "L'Homme qui rit" de Victor Hugo - Théâtre Théâtre Daniel-Sorano - VINCENNES
Roméas, Camille Saféris, Morin Smole, Philippe Sueur, Harry Stork, Stan Walbert, Franck Wilhem, La Kumpania Zelwer... Rendez-vous les dimanches 29 novembre (le politique et la société), 6 décembre (l'humaniste et le monde ) et 13 décembre (le créateur et la culture) de 18h à 21h après la représentation en partenariat avec la revue Cassandre Horschamp - Espace de La Grande K-Fête du Théâtre Daniel-Sorano. Entrée libre sur réservation. Dans l'esprit de remettre Victor Hugo au cœur de la place publique, et en clin d'œil à l'homme pluriel engagé sur les fronts de tous les combats menés pour l'Homme, ces rendez-vous prendront la forme de "cirqu'conférences" mêlant arts, philosophie, sciences humaines et politiques dans un rapport festif et citoyen. Les "Rendez-Nous Hu ! Go !" alterneront débats (bâtis sur un équilibre entre femmes et hommes politiques de différents courants) et interventions artistiques pluriformes (acteurs, musiciens, chanteurs, circassiens, cinéastes...) dans une volonté de donner corps vivant à la parole et la pensée d'Hugo en résonance avec le temps présent ! Ouverts au plus grand nombre dans un rapport intergénérationnel, ces "rendez-vous endimanchés" mêlant à la fois savoirs et imaginaires se dérouleront dans une interactivité avec le public pour créer un mouvement de convivialité, vivant et chaleureux. Pour en savoir plus : [site]
11/11/09 14:48 www.ecoleparismarais.net
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LITA. Oh que Oui que je retournerai voir ce chef d'oeuvre de spectacle que j'avais déjà vu lors de son dernier passage à Paris ... Absolument magnifique et à ne manquer sous aucun prétexte !!! Lita
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Victor Hugo adapté sur les planches : Une vraie bouffée d’air Marie-Eve Wilson-Jamin, le mardi 17 novembre 2009 à 04:00
Populaire et contemporain, Victor Hugo est adapté au théâtre Trois œuvres du célèbre écrivain sont actuellement jouées en Ile-de-France. Son livre le plus connu, Les Misérables, est revisité avec originalité. A l’inverse, L’Intervention a pour singularité d’avoir été mise en scène un siècle après son écriture. Enfin, dans le cadre des « Rendez-nous Hu ! Go ! », à Vincennes, L’Homme qui rit est mis à l’honneur.
L’Homme qui rit : Le public qui pleure L’Homme qui rit est actuellement présenté à Vincennes. Son metteur en scène, Laurent Schuh, explique ses choix et présente les « Rendez-nous Hu ! Go ! », des « cirqu’conférences » organisées autour de l’écrivain. C’est sans doute l’œuvre la plus surréaliste de Victor Hugo, L’Homme qui rit est actuellement joué au Théâtre Daniel Sorano, à Vincennes. Ce conte baroque questionne les mystères de l’esprit de manière mordante. FRANCE-SOIR. Parlez-nous de la mise en scène de L’Homme qui rit… LAURENT SCHUH. Nous avons décidé de présenter cette pièce sur une piste de cirque, dans un théâtre de fortune. Le décor renvoie à un univers forain et maritime. L’esthétique se rapproche de celle du peintre Bacon. On utilise un jeu de miroirs déformants. Le thème est plutôt triste, en contradiction avec le titre de la pièce… Ce n’est pas une comédie au sens habituel, même si Victor Hugo ne manque pas d’humour. Comme l’auteur affectionne les contradictions, le texte est mordant. Le rire est l’allégorie d’une tragédie. L’histoire est celle d’un enfant défiguré, comme on le faisait à l’époque, pour le vendre sur les foires. Ce n’est pas un Hugo mièvre, il est incisif et d’une poésie absolue, c’est ce qui fait le génie de cette œuvre. Vous organisez actuellement au théâtre de Vincennes les « Rendez-nous Hu ! Go ! ». Pouvez-vous nous en donner le détail ? Je voulais créer une caisse de résonance. J’ai constaté que les politiques de tous bords font souvent référence à Victor Hugo. Je souhaitais parler de ses engagements pour la santé, l’éducation et contre la peine de mort au cours de conférences, de débats en présence de Laure Adler, Jean-François Kahn, Jacques Lang, Philippe Val et de nombreux artistes.
UN RIEUR ET DES MISÉRABLES Hugo 2009 | vendredi, 18 décembre 2009 | par Rit a la Babou i ne L’engagement de Victor Hugo nous manque sur les bancs de l’Assemblée nationale. Retrouvonsle sur les planches. « L’homme qui rit » au t héâtre Danie l Sorano à Vi ncennes et « Les Misérables » a u Lucerna ire nous donnent un nouveau regard sur ce grand auteur ! Avec Victor Hugo, comment ne pas penser à Obama ou à Mart i n Lut h er King ? Ils sont si rares ces hommes politiques qui nous emportent dans les envolées de leurs pensées humanistes.
Le battement d’ailes dans la poitrine de la politique En ces temps de perte de repères, le lyrisme du grand Victor Hugo amène le souffle de courage qui manque à nos sociétés formatées et déshumanisées. Le poète-homme politique a toute sa place dans nos assemblées parlementaires, il nous ramène à l’essence de nos valeurs de vie en société. La tourmente de ses paroles tout comme le panache d’un Cyrano habitent nos inconscients et donnent un sens à nos déambulations qui nous amènent, au coin d’une rue, à croiser des inconnus perdus qui délirent dans l’indifférence ! ils parlent à leurs bouteilles ou à leurs petits ballots serrant fort dans leurs bras transis tous les restes de leurs vies !
Je serai le lord des pauvres ! La bise, morsure de la nuit, et la tempête sur l’océan ne vaincront pas la résistance et l’espoir du jeune enfant dont le visage a été déformé d’un rictus de rire par la vilenie humaine. Il s’agit de Gwynp la i ne, en fait Lord Cla ncharl ie, mutilé à des fins politiques et abandonné à son destin. Il sauve un nourrisson mourant de froid, une petite fille qui s’appellera Déa et va rencontrer la bonté et l’humanité à travers le directeur d’un cirque, philosophe et misanthrope et du loup qui l’accompagne partout. Le loup s’appelle Homo et l’homme Ursus !! Gwynplaine, « l’homme qui rit » devient saltimbanque, et se retrouve dans cet exil, ce monde de liberté où il est reconnu même si tout le monde s’esclaffe devant son visage déformé ! Comme dit Homo, « Dieu est un aveugle et n’a pas vu que le diable se fourrait » dans sa création ! et pour Victor Hugo nous sommes tous aveugles à ce qui nous entoure « L’Homme qui rit » c’est le mythe de la métamorphose : l’enfant sorti de l’ombre devient seigneur éblouissant qui surprend la noblesse en lui montrant la vérité du genre humain. Il se sent investi de cette mission d’être la bouche de tous ces hommes qui souffrent de misère et représentent la vraie humanité : il en est le cri ! et le rire forcé !
Les ongles coupés repoussent ! La Société impose sa loi et sa richesse alors qu’une femme meurt de froid dans la neige. Notre héros raconte comment il a bu la pauvreté, la honte les vomissements de toutes ces misères. Je suis le peuple et non un monstre et vous représentez l’exception. Vous êtes la chimère et je suis la réalité ! L’homme est un mutilé et on a déformé le droit, l’intelligence la vérité pour lui imposer un masque de contentement ! La société a tout intérêt à nous aveugler de la sorte pour qu’on oublie tous les puissants qui se remplissent les poches de nos maigres économies.
L’homme qui rit Photo Thibaut Plaire
La m ise en scène et le jeu de Laurent Schu h nous entourbillonnent en transformant tous les objets sur scène : le drap est à la voile du navire, la neige, la toile du théâtre d’ombres : la robe de géant de Gwynplaine récupéré par la noblesse. Elève de Vitez, le metteur en scène et interprète utilise dans son jeu à la fois le symbolisme, le lyrisme et l’adresse directe au public. Ses variations comme un oratorio nous emportent dans ce grand voyage et nous font oublier qu’il est seul sur scène à tout jouer et raconter.
Remettre Victor Hugo au cœur de la place politique Pour prolonger la réflexion et s’interroger sur l’avenir de nos métiers de saltimbanques, des rencontres ont été organisés après le spectacle afin de donner corps à la parole et à la pensée d’Hugo. Car il est « encore temps de prendre conscience avant que tous les outils de l’art et de la culture n’aient été détruits dans le pays qui se trouve être, entre autres, celui de Victor Hugo, de Montaigne de Rabelais et de Jean Vilar.. » La pieuvre décérébrante ne nous attteindra pas ! Spectacle présenté jusqu’a u 20 décembre au Théâtre Danie l Sorano du mercredi a u samedi à 20H45 et dim a nche à 16H00. Mis en scène et i nterprété par Laure nt Schu h. (Rendez-Vous Hu ! Go ! organisés parla Cie « Les Arts et Mouvants » le 13 et le 20 décembre à 18H00 au théâtre Daniel Sorano)
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I A Grenoble, des 38es Rugissants iconoclastes marquent la saison automnale CULTURE
Pour sa 21e édition, les 38es Rugissants de Grenoble célèbrent « le Sens et le Son » dans un esprit d’innovation parfois provocatrice GRENOBLE
De notre envoyé spécial
F
ondés en 1989 par Benoît Thiebergien, les 38es Rugissants (1), qui doivent fusionner en 2012 avec le festival Grenoble Jazz, sont l’une des premières scènes musicales à s’être ouvertes à toutes les musiques nouvelles. Ce rendez-vous automnal propose ainsi l’une des programmations les plus originales et inclassables de la saison musicale, et il serait regrettable que sa fusion avec une autre la conduise à perdre son âme. L’Oreille droite, de Jacques Rebotier, donné en ouverture, est un « one-man-show » foisonnant conçu pour le pianiste Alexandre Tharaud, qui « brûle » un Steinway
noir auquel il en fait voir de toutes les couleurs et trimbale une valisesiège aux roues flashy ! Le public sort du spectacle essoufflé tant les saynètes s’enchaînent à un rythme endiablé, et fasciné par un Tharaud éblouissant comédien. Deux ans de travail et deux mois de répétitions ont été nécessaires au compositeur
Ce rendez-vous propose l’une des programmations les plus originales et inclassables de la saison musicale. pour réaliser ce spectacle conçu à la demande du pianiste. « Voilà des années que je voulais faire autre chose sur scène que du piano, confie Alexandre Tharaud. En fait, il est moins stressant de se produire en public en jouant la comédie que d’être au clavier ! » Jacques Rebotier, fidèle à lui-même avec son humour fin et décapant,
son amour surréaliste des mots et des êtres, sa passion du théâtre, son onirisme et ses sonorités inouïes, a également présenté une œuvre concertante créée à Toulouse, reprise à Perpignan au festival Aujourd’hui Musiques, avant d’être donnée à nouveau à Grenoble : « Vous avez la parole, vous avez ma parole. » Il s’agit d’un « concert conversation » où le compositeur lit et joue Poésie brute d’Ernst Herbeck qu’il partage avec cinq musiciens de l’ensemble Court-Circuit. Tous se régalent de ces textes et de la partition qui transforment leurs instruments en autant de personnages hauts en couleur. Spectacle « déjanté » lui aussi, signé Michel Musseau (né en 1948) avec la collaboration de Jean-Pierre Larroche et Frédéric Révérend, Le Concile d’amour, créé à l’Opéra de Nantes, est repris par les 38es Rugissants (2) ce 24 novembre. Cet « objet » inclassable est adapté de la Tragédie céleste iconoclaste et blasphématoire d’Oscar Panizza. On y rencontre Dieu représenté comme un Être épuisé par l’huma-
I
MARDI 24 NOVEMBRE 2009
ALBERTINE SARRAZIN par Mona Heftre Théâtre les Déchargeurs, Paris
E
lle a traversé le monde comme un météore. Fragile, animale, personnage combattant de sa propre existence qu’elle mit en romans alors qu’elle était en prison : L’Astragale, La Cavale et La Traversière. Trois titres qui, après tant de temps passé en courses rebelles, lui apporteront une gloire soudaine dont elle ne profitera même pas. Au cours d’une évasion de prison, elle chute d’un mur de 10 mètres de haut et se brise un petit os du talon : l’astragale. Dix ans plus tard,
en 1966, alors qu’elle vient d’être couronnée par le prix des Quatre Jurys, un chirurgien lui propose de lui refaire « un bel astragale tout neuf taillé dans l’os de sa hanche ». L’opération est un succès. Mais le corps fatigué d’Albertine ne suit
Mona Heftre reprend ce parcours tragique d’une enfant en mal d’affection et d’identité, recueillie par une famille qui finit part la renier. pas. Des complications apparaissent. Elle devra subir une nouvelle intervention, puis une autre – l’ablation du rein droit. Ce sera la dernière. Le 10 juillet 1967, la jeune femme décède sur la table d’opération. Au mois d’octobre suivant,
elle aurait eu 30 ans… S’emparant de ses écrits (romans, poésie, carnets intimes, journal, correspondance…), Mona Heftre, – muse et compagne de Jérôme Savary aux grandes heures du Magic Circus, interprète complice des chansons de Rezvani il y a peu –, reprend ce parcours tragique, éperdu et perdu, d’une enfant en mal d’affection et d’identité, abandonnée puis recueillie par une famille adoptive qui finit par la renier. Mieux, usant des textes à la première personne, elle le fait sien. Drôle, grave, lumineuse, incandescente jusqu’à la brûlure. Chantante et dansante. Mise en scène par sa fille, Manon Savary, elle joue de tous les registres sans jamais rien perdre de son élégance naturelle. Séductrice, mutine, innocente, douloureuse, selon qu’elle évoque les fugues, les maisons d’arrêts (pensionnat aux allures de maison de correction ou vraies prisons), les vols,
OPÉRA
nité, au côté d’un Jésus doucement dérangé et d’une Marie évaporée. Entourés des archanges, d’une foule d’anges et des apôtres, ils décident du devenir des hommes d’Église en convoquant un Diable embarrassé face à leur demande inouïe : punir par une maladie honteuse les ecclésiastiques libidineux de la Rome du pape Borgia. Sur scène, trois chanteurs, quatre instrumentistes à l’alliage improbable (violon, guitare électrique, trombone baryton et percussion), un chœur enregistré, des figurants jouant la comédie, des musiciens acteurs et des comédiens manipulateurs de marionnettes… Plus théâtre qu’opéra, ce « happening » s’avère souvent trivial et somme toute assez drôle. Pas très catholique mais efficace, cet indescriptible bric-à-brac balade le spectateur de surprise en surprise. BRUNO SERROU
(1) Grenoble. Jusqu’au 28 novembre. RENS. : 04.76.51.12.92. INTERNET : www.38rugissants.com (2) Hexagone de Meylan, 20 heures.
L’HOMME QUI RIT d’après Hugo Théâtre Daniel-Sorano à Vincennes
C
laudel voyait « dans cet album de lithographies épiques et paniques le chef-d’œuvre d’un grand poète ». Le public fit la fine bouche. Peut-être parce que, comme Hugo le confessa lui-même : « J’ai voulu abuser du roman ; j’ai voulu en faire une épopée. J’ai voulu forcer le lecteur à penser à chaque ligne. De là une sorte de colère contre moi. »
Il est vrai que, dernière grande œuvre écrite en exil, L’Homme qui rit peut effrayer. Drame de l’homme et de l’âme, mais aussi charge virulente contre l’injustice sociale, ce roman-fleuve use de tous les registres chers à Hugo (antithèse, emphase, formules chocs, hermétisme, érudition…) pour raconter le destin malheureux de Gwynplaine, enfant de pair d’Angleterre vendu à des « faiseurs de monstres » qui lui ont ouvert la bouche en le marquant d’un éternel sourire. Pris en affection par un saltimbanque philosophe courant les routes en compagnie d’un loup, il connaîtra cependant l’amour en la personne de Dea, une orpheline qu’il a sauvée de la mort et qui a perdu la vue : « Une seule femme sur la terre, écrit Hugo, voyait Gwynplaine et c’était cette aveugle. » Au terme de mille péripéties, les deux êtres, séparés, se retrouveront. Mais la jeune
fille succombera sous le choc de l’émotion. Gwynplaine la retrouvera dans la mort, en se jetant à la mer. C’est cette histoire tragique que Laurent Schuh raconte chaque soir en un peu plus d’une heure de
Le théâtre de tréteau se fait scène de l’univers, alors que le verbe d’Hugo éclate comme autant d’étoiles magnifiques et terrifiantes. spectacle. Reprenant l’adaptation de François Bourgeat dont il s’était servi lors d’une précédente mouture, créée il y a six ans, il rend vie à tous les personnages, se mettant lui-même en scène, seul sur le plateau. Il endosse les habits d’Hugo, tour à tour poète, philosophe,
Décès de la soprano suédoise Élisabeth Söderström. L’artiste, décédée vendredi à l’âge de 82 ans, avait débuté sur les planches du ravissant théâtre de Drottningholm – dont elle allait, plus tard, assurer la direction artistique – dans le charmant rôle de Bastienne du tout jeune Mozart. Sa brillante carrière l’avait ensuite conduite sur toutes les scènes internationales même si elle restait fidèle à celle de l’Opéra de Stockholm.
TÉLÉVISION BFM accuse Canal+ de « manipulation de mesure d’audience ». Alain Weill, le président de NextRadioTV (BFM TV, BFM Radio, La Tribune) a annoncé lundi son attention de saisir l’Autorité de la concurrence, le tribunal de commerce et le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) pour « manipulation de mesure d’audience » de la part du Groupe Canal +. Il accuse CanalSat de mettre automatiquement à l’antenne la chaîne iTélé lorsqu’un abonné allume sa télévision. Un procédé qui gonflerait artificiellement l’audience de la chaîne.
AGENDA
la prostitution, la rencontre avec « Julien » qu’Albertine épousera au lendemain d’une énième arrestation (le récit de la cérémonie du mariage qui l’extirpe de sa cellule à peine une heure, tient du morceau d’anthologie), les lettres qu’elle lui écrit, amante aimante et fébrile, le courrier de Jean-Jacques Pauvert acceptant de la publier sans jamais l’avoir rencontrée. Au fond du plateau, des images surgissent de temps à autre sur le mur, en noir et blanc. On y découvre le regard et le sourire d’Albertine. Le regard et le sourire de Mona Heftre leur font écho. Sœurs dans la même quête du bonheur, de l’amour, de la liberté. De la vie. DIDIER MÉREUZE
20 heures. Jusqu’au 19 décembre. RENS : 08.92.70.12.28. POUR EN SAVOIR PLUS sur le spectacle et Mona Heftre : www.monaheftre.free.fr ; sur Albertine Sarrazin : www.albertine-julien.fr
Victor Hugo, pour l’amour de l’humanité Six ans après une première version, Laurent Schuh remet sur le métier ce texte flamboyant de Victor Hugo. Un spectacle dont « La Croix » est partenaire
La Croix
EN BREF
Albertine Sarrazin, au bout de la liberté Muse de Jérôme Savary et chanteuse complice de Rezvani, Mona Heftre se fond dans le destin météorique de l’auteur de « L’Astragale »
I
conteur. Dans le décor baroque de bric-à-brac de matériaux bruts où s’entremêlent cordes, planches, toile, éclairés de lumières et d’ombres changeantes, il fait résonner le texte avec une énergie flamboyante. Alternant jeux de miroirs et d’ombres, métamorphosant une simple malle en cabane qui devient roulotte. Le théâtre de tréteau se fait scène de l’univers, alors que le verbe d’Hugo éclate comme autant d’étoiles magnifiques et terrifiantes quand l’« effrayant Homme qui rit » explique : « Je suis la réalité. Ce rire exprime la désolation universelle. Ce rire veut dire haine, silence contraint, rage, désespoir. Ce rire est un produit des tortures. Ce rire est un rire de force. Si Satan avait ce rire, ce rire condamnerait Dieu. » D. M.
20 h 45. Jusqu’au 20 décembre. RENS. : 01.43.74.73.74. INTERNET : www.espacesorano.com
BORDEAUX
Théâtre. Représentations tout public d’après Une vie bouleversée d’Etty Hillesum au Théâtre du Pont-Tournant. La parole tirée de son journal est interprétée par Sophie-Iris Aguettant et Cécile Maudet, un travail à deux qui livre ce formidable hymne à la vie et à la liberté. Du 26 au 28 novembre à 20 h 30 et le 29 à 16 heures. 13 rue Charlevoix-de-Villers. RENS. : 05.56.11.06.11.
PARIS
Photographie. L’exposition « 1 000 °C » regroupe des photographies de Laurent Bochet prises en février 2008 après l’incendie qui a ravagé le cabinet de curiosités Deyrolle, fondé en 1831, qui contenait des collections d’insectes, de coquillages, d’animaux naturalisés, des curiosités naturelles et du matériel pédagogique pour l’enseignement des sciences naturelles. Un inventaire rigoureux et fantastique des insectes et animaux, minéraux et fossiles, ainsi que des objets plus usuels accompagnés d’une galerie de portraits des témoins et acteurs du drame. Jusqu’au 1er décembre. Entrée libre. 46, rue du Bac (7e). RENS. : 01.42.22.30.07.
et www.deyrolle.com
Opéra. The Rake’s Progress d’Igor Stravinski au Théâtre de l’Athénée. Nouvelle production lyrique pour le théâtre parisien qui fait la part belle à la musique dans sa programmation. Sous la direction de Franck Ollu et dans une mise en scène d’Antoine Gindt, le chef-d’œuvre sur un livret d’Auden et Chester Kallman (inspiré par les gravures d’Hogarth) raconte l’ascension puis la chute d’un libertin paresseux qui vend son âme au diable en dépit de l’amour de sa courageuse fiancée. Du 24 au 29 novembre. RENS : 01.53.05.19.19.
I
ODB Théâtre ——————————— L’HOMME QUI RIT Victor Hugo adapté par François Bourgeat. Interprétation et mise en scène : Laurent Schuh et son équipe. Etonnamment, les chef d’œuvres romanesques de Victor Hugo sont plus souvent adaptés à la scène que ne sont représentées ses pièces. Sans doute est-ce parce que la plume de Hugo, libre de la contrainte des vers, trouve dans sa prose vertigineuse le plus sûr moyen d’illustrer les drames de son époque mais aussi - ainsi qu’il l’avait prédit, de ceux à venir : les nôtres aujourd’hui. Il dénonce la misère du peuple souffrant la faim et le froid, sa déchéance, - sa mort dans l’innommable exploitation qu’en tire la toute puissance des nantis : que le bon peuple hilare s’en divertisse en place publique ou que la noblesse les oublie dans les caves de leurs châteaux luxueux et labyrinthiques. C’est dans cette Angleterre du XVIII ème siècle que le destin de Gwynplaine mutilé par des apparatchiks croise le destin de Déa, aveugle et voyante, de Ursus, bateleur philosophe et de Homo, le loup solitaire. De leur misère naîtra pourtant un spectacle intitulé : « Chaos vaincu ». « L’homme qui rit » a sollicité de la part de Laurent Schuh une puissance prodigieuse qu’Antoine Vitez, son professeur au conservatoire, n’aurait sûrement pas manqué de saluer. Il interprète magistralement tous les rôles de la pièce dont celui de la duchesse monstre de perversité atteint son apogée dans sa justesse et son horreur, aussi aisément pourrait-on dire qu’il fait exister autour de lui la terre, la mer, le ciel, un vêtement d’apparat au seul moyen d’un drap. L’entour de cette piste s’illumine des feux de la rampe tandis que le centre brûle d’un feu effraie et se consume dans le reflet des miroirs mouvants et déformants nous présentant sous le masque hilare, figé et tragique de « L’homme qui rit » le reflet de l’humanité tout entière. Précipitez-vous. Défendons ce spectacle tous ensemble. Isabelle CANU ideathéâtre@hotmail.com
Théâtre : Victor Hugo irréductible - holybuzz
27/11/09 15:26
Théâtre : Victor Hugo irréductible jeudi 26 novembre 2009, par Pierre François
Le génie de Victor Hugo est tel, et l’homme si complet jusque dans ses contradictions, qu’il est mis en valeur par toutes les mises en scènes, surtout si elles sont l’œuvre de ses aficionados. En ce moment deux œuvres de ce géant sont adaptées pour le théâtre. D’une part L’homme qui rit [1], très librement inspiré du masque de fer, est une méditation sur la vie dans une mise en scène qui rend aussi présente que prenante chaque syllabe de l’auteur. Le comédien entretient la solennité du ton, marque une emphase qui au début surprend, avant que l’on ne se laisse embarquer par un récit au suspense savamment entretenu. L’hyperbole du jeu met en valeur l’exhibitionnisme du romantisme, ici au début de la représentation proche des Contemplations. On croit jusqu’aux dispositions psychologiques qui traversent les personnages incarnés par ce solitaire qui, à la suite de Victor Hugo, décrit les richesses mentales de tout le genre humain. Les déplacements sont presque dansés. Le jeu se simplifie à mesure qu’on entre plus avant dans le récit. Les formules font d’autant plus mouche que tout est au service du verbe hugolien : « …cette forme d’isolement : l’applaudissement », « en haut le monde qui marche, en bas le monde sur qui on marche », « le chien a sa sueur sur la langue et son sourire dans la queue », « l’avare est un aveugle : il voit l’or et ne voit pas la richesse », « la femme nue, c’est la femme armée »… Au passage, on est étonné, mais devraiton l’être, par la liberté de Hugo qui le rapproche parfois des surréalistes ou de la littérature érotique. On regrette simplement une ou deux longueurs, mais n’est-on pas là-aussi dans une sorte de fidélité à ce stakhanoviste du verbe que fut ce génie aussi changeant que passionné. D’autre part, dans un style qui emprunte autant au cabaret, au cirque et au mime, on a au Lucernaire l’adaptation des Misérables. Cette pièce est simplement une œuvre de salubrité publique au service de tous ceux qui sont rebutés par le volume de l’œuvre. Il ne se passe pas une minute sans que le public rie. Les choix des comédiens, car il s’agit d’une adaptation collective, sont aussi arbitraire qu’assumés. Ils ont le grand mérite de montrer, eux aussi, combien Victor Hugo était visionnaire, et combien Les Misérables est un patchwork dans lequel il était capable de glisser, en complément de la trame du récit, ses méditations sur le mot de Cambronne à Waterloo ou la liberté, par exemple. Pour le reste, on est confondu de constater combien, ce qui n’apparaît pas à la lecture, Victor Hugo est devenu un auteur comique. Misérables est sans
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Théâtre : Victor Hugo irréductible - holybuzz
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pas à la lecture, Victor Hugo est devenu un auteur comique. Misérables est sans conteste une pièce qui marque, autant qu’elle sert la cause hugolienne en la rendant plus actuelle que jamais. Pierre FRANCOIS Notes [1] L’homme qui rit, adaptation de François Bourgeat, mis en scène par et avec Laurent Schuh. Au théâtre Daniel Sorano, 16, rue Charles Pathé, Vincennes, M° : Bérault, château de Vincennes, RER Vincennes. Du mercredi au samedi à 20 h 45, dimanche à 16 heures, jusqu’au 20 décembre. Tél. : 01 43 74 73 74. Misérables, d’après V. Hugo. Avec A. Priol, E. Barrouyer, P. Person. Du mardi au samedi à 20 heures, au théâtre du Lucernaire, 53, rue Notre-Dame des champs, 75006 Paris. Tél. : 01 45 44 57 34.
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L’HOMME QUI RIT L’ h o m m e q ui rit
Publié par Bruno Deslot dans Théâtre le 27 nov 2009
Un conte moderne Mutilé à des fins politiques lorsqu’il était enfant et abandonné à son destin, Gwynplaine erre sur les routes de l’Angleterre du XVIIIe siècle. Abandonné sur la berge par des kidnappeurs spécialisés dans un trafic de divertissement et de soustraction d’enfants, Gwynplaine doit se battre contre la nuit, la neige et la mort pendant que les malfrats affrontent la fureur des flots qui broie leur bateau. Les épreuves s’enchaînent et mènent le garçon vers des rencontres heureuses avec lesquelles il découvre la vie de saltimbanque. Parcourant les foires en compagnie de Déa, une aveugle voyante, d’Ursus, un philosophe bateleur et guérisseur et d’Homo, le loup, Gwynplaine fait rire le bon peuple. Son visage, mutilé alors qu’il était enfant, impose un sourire définitif et terrifiant aux regards curieux. Le garçon est devenu l’homme qui rit et souffre en silence de sa différence, en interprétant un spectacle à succès : « Chaos vaincu ».
Crédit photo Thibaut Plaire
Un cabinet de curiosités François Bourgeat propose une adaptation du célèbre roman de Victor Hugo, « L’homme qui rit », dans un style étonnamment lyrique, composant une partition dans laquelle les mots résonnent comme des notes. La puissance poétique du texte propose un univers riche de sonorités linguistiques qui se prêtent remarquablement bien à la périlleuse aventure du conte. Laurent Schuh, s’approprie cette noblesse du verbe avec une certaine virtuosité, pour mettre en scène et interpréter le destin de Gwynplaine. Homme orchestre, il tire les ficelles de son théâtre de fortune pour faire vivre une scénographie très sophistiquée, masquant, et c’est regrettable, un potentiel dramatique d’exception pour cet acteur talentueux. Un cercle d’ampoules rouges, circonscrit les limites d’une piste foraine, tandis qu’au centre s’érige une estrade de bois descendant en pente douce vers le lointain afin de rappeler le rocher sur lequel Gwynplaine a été abandonné. Des miroirs, aux contours étincelants, réfléchissent un clair-obscur dont le rendu peut s’apparenter aux tableaux des grands maîtres. Un drap blanc, hissé au centre de la scène, devient à la fois la voile du bateau des bandits, un parterre de mer ou de neige, la toile d’un théâtre d’ombre ou la robe de géant de Lord Gwynplaine-Clancharlie. Laurent Schuh, s’empare bientôt d’une malle qui se transforme en baraque, prison ou chariot. Tous les objets sont détournés au profit d’une mise en représentation du texte et de son explication, parfois trop didactique. L’élégance et le raffinement caractérisent une scénographie ambitieuse derrière laquelle se cache la sensibilité d’une acteur qui ne demande qu’à être révélée. « L’homme qui rit », un conte poétique et touchant, orchestré d’une main de maître par un comédien engagé.
2 ème édition novembre 2009
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LE BILLET DE LEA THEATRE « L’Homme qui rit » de Victor Hugo * « Je représente l’humanité telle que ses maîtres l’ont faite. L’homme est un mutilé. Ce qu’on m’a fait, on l’a fait au genre humain. On lui a déformé le droit, la justice, la vérité, la raison, l’intelligence comme à moi les yeux, les narines et les oreilles ; comme à moi aussi on lui a mis au cœur un cloaque de colère et de douleur et, sur la face un masque de contentement. » Toute la symbolique de ce magnifique roman est là, dit par un interprète talentueux : Laurent Schuh. Sa présence sur scène témoigne d’un engagement total et d’une conscience lucide d’une humanité faite d’ombre et de lumière mais, plus d’ombre que de Lumière… « Par son contenu troublant d’universalité, nous dit Laurent Schuh, par la variété des multiples contrastes qu’il pourra éclairer en chacun, « L’Homme qui rit » messager sans frontière, se présente, dans la grâce de sa nudité, à autant de publics qu’il recèle de visages et d’espaces en lui-même. J’ai conclu un « pacte » avec « L’Homme qui rit », m’engageant à le porter par cycles de vie jusqu’à mon dernier souffle et à le propager sur les territoires du monde, partout où la nécessité de le rendre présent se fera entendre ». -1-
Comment résister à une telle profession de foi d’un comédien voué à faire connaître l’une des oeuvres les moins connues d’un auteur aussi inclassable qu’est Victor Hugo ? L’histoire se passe dans l’Angleterre du XVIII ème siècle. Elle pourrait se passer n’importe où ailleurs lorsqu’il s’agit de mettre en exergue la grandeur et la petitesse de l’homme, de sublimer ou de rendre grotesque la condition humaine. La mise en scène fantastique et fantasmagorique de Laurent Schuh nous fait voyager dans un univers violent, difficile mais, ô combien poétique ! Hâtez-vous d’aller voir ce spectacle, où qu’il se produise… Pour l’heure, c’est au * théâtre Daniel-Sorano à Vincennes : 01 43 74 73 74, jusqu’au 20 décembre 2009.
photos :Thibaut Plaire ---------------------------
CultureCie: Victor Hugo, l’Homme qui vit
28/10/09 15:25
"Ne pas parler de tout....pour ne pas parler de rien."
Boulevards Théâtre contemporain Théâtre classique One man / woman shows Spectacles musicaux Comédiens & Cie Archives Théâtre Avignon 2009
« Parole et guérison » : langage et corps à cœur
Victor Hugo, l’Homme qui vit Après avoir sillonné les routes de France, du Maroc, du Brésil, du Royaume Uni et du Luxembourg, « L’Homme qui rit » revient frapper aux portes de Paris. « Les Arts et mouvants – Cie à l’endroit des mondes allant vers » s’installe du 18 novembre au 20 décembre au théâtre Daniel-Sorano de Vincennes. Un spectacle théâtral enrichi de « cirqu’conférences » et d’événements. Avec un seul but : souligner la criante actualité de Victor Hugo. De ses textes comme de son engagement personnel. Par Olivier Quelier
Epique, philosophique et poétique, « L’Homme qui rit » est, de toutes les œuvres de Victor Hugo, la plus échevelée, la plus étrange, la plus baroque, et peut-être la plus surréaliste avant la lettre. Ce grand conte, interrogeant les vertiges et les mystères de l’esprit humain, ranime le flamboiement lumineux et noir de l’imagination. « L’Illusion conjugale » au Théâtre de l'Œuvre
Romancier et dramaturge, auteur de nombreuses adaptations de textes littéraires pour le théâtre, François Bourgeat signe le texte de cette re-création de l’Homme qui rit. Il explique : « Il y a peu de livres indispensables. « L’Homme qui rit » en est un. Livre de tous les questionnements et de toutes les consolations. Livre-monde, Livre-clé où l’on retrouve enfoui dans les images les plus simples, les plus primitives, tout ce qui fonde notre condition d’homme. De ce texte inouï, universel et méconnu, Laurent Schuh, en grand acteur, donne fidèlement chaque rythme, chaque nuance, jouant avec légèreté de toutes les magies du théâtre. Avec un art consommé de la rupture, quasi musical, il nous tient en haleine durant une heure et demie. Sans tricher, à mains nues, à cœur nu, il prend Hugo à bras le corps et fait revivre devant nous Gwynplaine, Déa, Ursus, Homo, Josiane… « Personnages qu’on dirait nés de la nuit et qui, longtemps après que la dernière lumière du théâtre se sera éteinte, continueront à nous hanter. » L’histoire...
« Vie privée » : légèreté et marivaudage sur fond de crise
Inclassable Bartabas
Victor Hugo nous plonge ici dans l’odyssée d’un petit garçon mutilé en « Homme qui rit » à des fins politiques et métamorphosé ainsi en rentable « monstre de foire ». Recueilli par un vieillard misanthrope après avoir lui-même sauvé une fillette aveugle puis reconnu comme Pair d’Angleterre, profitant de la tribune qui lui est offerte pour pourfendre les injustices sociales, rejeté et anéanti par la mort de Déa, la jeune aveugle, Gwynplaine s’enfonce dans les eaux de la Tamise. Victor Hugo, tel qu’en lui-même est dans ce récit « l’homme qui est trop », l’excessif pour qui le temps ne compte pas, le déferlant, l’immense narrateur, l’écrivain de tous les contrastes expressifs, de tous les superlatifs, de tous les déferlements verbaux, l’alchimiste, le porte-parole aussi de tous les combats sociaux, mais également celui dont les paroles d’alors ont toujours aujourd’hui des échos nécessaires. « L’explosion du rire ! »
Divers événements s'articulent autour de la pièce. Dont « L’explosion du rire ! », concours ouvert pour une exposition citoyenne participative qui accueillera toutes les propositions plastiques (dessin, photos, collages, peintures, films…) ou écrites (poèmes, nouvelles, chansons, …) autour du rire et de ses attributs. Cette exposition vivante aura lieu sur toute la période du spectacle http://www.culturecie.com/fr/rubrique-theatre/theatre-contemporain/info-critique5/article/victor-hugo-lhomme-qui-vit.html#at
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CultureCie: Victor Hugo, l’Homme qui vit
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du rire et de ses attributs. Cette exposition vivante aura lieu sur toute la période du spectacle dans l’espace exposition du théâtre. Les œuvres devront être envoyées ou déposées à l’Espace Daniel-Sorano dès maintenant jusqu’au 30 octobre. Un prix sera attribué lors de la soirée spéciale «10 ans des Arts et Mouvants» le dimanche 20 décembre à partir de 18h (entrée libre sur réservation). Renseignements : 01 43 74 46 88 – theatre@espacesorano.com Sur l’agenda également…
La rentrée des enfants dans les théâtres privés
« Autour de L’Homme qui rit » : soirée spéciale « Action contre la faim » le vendredi 20 novembre à 20h 45. Corporative le lundi 23 novembre à 18h. Soirée spéciale « 10 ans des Arts et Mouvants » le dimanche 20 décembre à partir de 18 h. Des rendez-vous pluridisciplinaires (en savoir plus avec notre article ici...) A noter…
« L’Homme qui rit » Re-création 09 De Victor Hugo. Texte établi par François Bourgeat. Mise en scène de et avec Laurent Schuh Lumières : Marc Chikitou. Musique : Serge Maraval. Costumes : François Siméon. Assistanat mise en scène : Marie-Florine Thieffry. Assistanat scénographie : Elsa Bouladoux. Images : Elsa Deveze
Jacques Weber prolonge son succès
Du 18 novembre au 20 décembre au Théâtre Daniel Sorano. Du mercredi au samedi à 20h45, dimanche à 16h. 16, rue Charles Pathé, métro Château de Vincennes, RER Vincennes. Plein tarif: 18€. Tarifs réduit: 15 €. Collectivités : 12 €. Réservations : 01 43 74 73 74. / Fnac Spectacles, partenaire de CultureCie .. Le 25-10-09 - 22:32 Auteur : Olivier Quelier pour CultureCie.com
Actualités relatives: Panique au Ministère
LIVRES - littérature, romans, essais, beaux livres, BD... NEWS : en vrac l'agenda, la revue de presse, l'info périssable & les chroniques inutiles THEATRE - Spectacles à Paris & en tournée / Critiques & reportages "Barbara, claire de nuit" de Jérôme Garcin Christophe Honoré hugolien : premières loges au 104 Jean-Baptiste Sastre: "Il faut s’appeler Jouvet pour dire de très belles choses sur le théâtre" Les coups de cœur littéraires de Thierry Cohen « La Serva amorosa » : Robert Hirsch, évidemment ! « L’Illusion conjugale » au Théâtre de l'Œuvre
« Confidences à Allah »
« Le Chalet de l’horreur de la trouille qui fait peur » « Titre long, idées courtes » ne peut-on s’empêcher de penser à la perspective de ce spectacle en entrant dans la salle. On en ressort pourtant amusé après avoir passé un moment de pure détente où la jovialité de l’équipe artistique fait oublier quelques baisses de régime. Dans ce genre là, un boulevard sans prétention, c’est réussi. Laissez-vous enfermer dans ce chalet-là ! [details]
La BNF expose Ionesco & ses inédits...
http://www.culturecie.com/fr/rubrique-theatre/theatre-contemporain/info-critique5/article/victor-hugo-lhomme-qui-vit.html#at
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CultureCie: « Rendez-nous Hu !Go ! » : l’homme rit jaune ?
07/11/09 12:45
"Ne pas parler de tout....pour ne pas parler de rien."
Appel à projet Agenda Culture web Débats & opinions Les Livraisons dangereuses Médias Archives L'AGENDA c'est la rubrique
pour les trucs qui ne durent qu'une journée. Ou pas longtemps. Un "Save the date" pour les dédicaces, les rencontres, les signatures, les conférences et autres débats dépéchés pour vous par CultureCie...
Le Scopitone remplace le Paris Paris
« Rendez-nous Hu !Go ! » : l’homme rit jaune ? La Compagnie des Arts et mouvants a choisi de jouer Hugo. Pour s’interroger sur le fond de l’œuvre et les formes qu’elle prend aujourd’hui, dans nos curieuses sociétés. Vous donner rendez-vous avec l'écrivain autour de « grands » noms, c'est ne pas emmurer Hugo dans un « classique » poussiéreux, c'est nous interroger sur ce qui a changé, depuis le temps où le pair hier exilé écrivait, lui, lui qui aujourd’hui est… vénéré, mais dont les idées sont peut-être foncièrement oubliées… Par Olivier Quelier & Axelle Emden
En complément des représentations de « L’Homme Qui Rit » à Vincennes, trois rendez-vous intitulés « Rendeznous Hu !Go ! » sont organisés après le spectacle par la Compagnie des Arts et mouvants. Autour de personnalités « éclairées », ces soirées présentées sous forme de « cirqu’conférences » mêleront arts, philosophie, sciences humaines et politiques.
Wanna do it in Paris?!
Autopromo ? Ils parlent de nous... et nous d'une bibliothèque !
Quand on rencontre Laurent Schuh, à la tête de cette compagnie qui mêle les arts vivants, c’est avec un grand enthousiasme qu’il nous parle de son grand projet Hugo : « on glorifie Victor Hugo, on donne son nom à des rues françaises, mais finalement, est-ce qu’on n’a pas oublié ce qu’il nous disait ? » se demande avec justesse le comédien et metteur en scène. Quiconque a lu de près l’homme politique qu’était Hugo sait de quoi il parle : la justice sociale, la condition des femmes ou des enfants, la pauvreté… sont autant de sujets qui préoccupent l’écrivain. Des sujets qui le touchent, le révoltent, le mettent « hors de lui » - et n’est-ce donc pas cela qu’ « exister » (ex-stare, ou « jeter dehors ») ? La compagnie des arts et mouvants, « compagnie à l’endroit allant vers » milite avant tout pour le décloisonnement des savoirs, des arts. Qui mieux qu’Hugo pouvait incarner la chose ? Lui qui fut poète et romancier, philosophe et engagé, lui qui fut si populaire (personne ne réunit autant de monde que lui lors d’un enterrement) et qui est aujourd’hui si « classique » ? Dans l’esprit de remettre Victor Hugo au cœur de la place publique, et en clin d’œil à l’Homme pluriel et engagé, considéré comme le dernier intellectuel français, ces rendez-vous seront tissés autour de deux axes : des échanges et des débats animés et un rapport vivant à la créativité grâce à des interventions artistiques (acteurs, musiciens, danseurs, circassiens, cinéastes, plasticiens,...). Le tout afin de donner corps à la parole et à la pensée d’Hugo dans le monde d’aujourd’hui. Car, au-delà de l’image d’icône dans laquelle l’écrivain est aujourd’hui enfermé, il est intéressant de le confronter à la brûlante actualité sociale, culturelle et politique : c’est triste, à certains égards, que certains de ses textes politiques soient d’une telle contemporanéité, c’est ce que nous dit entre les lignes Laurent Schuh, et c’est ce que tout lecteur méticuleux de Hugo a pu remarquer. Mais les rendez-vous n’occulteront pas les dimensions métaphysiques de son œuvre, auxquelles sa pensée est d’ailleurs intimement liée. Des rendez-vous nécessaires, donc. Manière de demander aux uns et aux autres de relier Hugo aujourd’hui, manière de souligner auprès de tous combien Hugo était précurseur, visionnaire. Manière enfin de s’interroger sur le « progrès » qui est le nôtre. Relire Hugo aujourd’hui est en effet pour le moins déroutant : l’entendre parler des femmes dans ses textes politiques, des enfants ou de la « justice » que tous ont encore aujourd’hui à la bouche interroge aussi sur ce que nous avons oublié de lui. Glorifié Hugo ? Mais à quel titre, à quel point ?
La rentrée littéraire en poche
Ouverts au plus grand nombre, ces rendez-vous mêlant savoirs et imaginaires se dérouleront dans un esprit de rencontre et d’échange avec le public : pas question d’une estrade et d’un pupitre ou de paroles millimétrées, pas de « prise de tête » lit-on entre les lignes du metteur en scène. Le programme…
http://www.culturecie.com/fr/news/agenda/culturel/article/rendez-nous-hu-go-lhomme-rit-jaune.html
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CultureCie: « Rendez-nous Hu !Go ! » : l’homme rit jaune ?
07/11/09 12:45
Le programme…
Le 29 novembre, « Le politique et la société ». Une douzaine d’invités seront réunis autour de Laure Adler (journaliste et écrivain, est-il besoin de le rappeler ?), Clémentine Autain, femme politique et Jean-François Kahn (journaliste, écrivain et homme politique). Le 6 décembre, « L’humaniste et le monde ». De très nombreuses personnalités pour dialoguer avec Philippe Lefait, journaliste, Rony Brauman (co-fondateur de Reporters sans frontières) et Catherine Trautmann. Egalement présent en duplex : Danielle Mitterrand (présidente de France Libertés) et « Watch the waste », expédition atlantique pour une observation des déchets en mer). Enfin, le 13 décembre, les invités aborderont « le créateur et la culture » en présence de Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture (sous réserve), Francis Parny et Jack Ralite, hommes politiques.
La rentrée des enfants dans les théâtres privés
A noter...
Les dimanches 29 novembre, 6 et 13 décembre de 18h à 21h. Théâtre Daniel Sorano 16, rue Charles Pathé Métro Château de Vincennes, RER Vincennes. Entrée libre sur réservation : 01 43 45 18 99. Restauration légère sur place. www.lesartsetmouvants.com .. Le 25-10-09 - 23:07
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Auteur : OQ & AE pour CultureCie.com
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Actualités relatives: Agenda Débats & opinions NEWS : en vrac l'agenda, la revue de presse, l'info périssable & les chroniques inutiles THEATRE - Spectacles à Paris & en tournée / Critiques & reportages Victor Hugo, l’Homme qui vit
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http://www.culturecie.com/fr/news/agenda/culturel/article/rendez-nous-hu-go-lhomme-rit-jaune.html
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l'Homme qui Rit et les Rendez-nous Hu !Go ! - Webthea
Agenda
15/11/09 23:54
Par Mylène Lefebvre
l’Homme qui Rit et les Rendez-nous Hu !Go ! L’Homme qui rit est l’œuvre de Victor Hugo "la plus échevelée, la plus étrange, la plus baroque et la plus surréaliste avant La Lettre". La mise en scène de Laurent Schuh de ce grand conte qui "réanime le flamboiement lumineux et noir de l’imagination" en "interrogeant les vertiges et les mystères d l’esprit humain" sera jouée au Théâtre Daniel Sorano du 18 Novembre au 29 Décembre 2009. L’événement ne se fera pas seulement sur les planches puisque des Cirqu’conférences seront organisées après le spectacle afin de "remettre Victor Hugo sur la place publique". Ces rencontres mêleront arts, philosophies, sciences humaines... Les visions de l’ écrivain seront confrontées à notre actualité sociale, culturelle et politique. Au cours de ces rendez vous, qui prendront la forme de cabarets interrompus, des débats de fond et des interventions artistiques pluriformes ( acteurs, musiciens, danseurs,plasticiens....) s’alterneront. Le fil rouge sera bien évidemment l’allégorie du rire. L’interactivité avec le public sera également bien présente afin de créer un mouvement convivial et chaleureux. Parallèlement, une exposition, résultat d’un concours lancé sur la région Ile de France, aura lieu durant toute la période du spectacle. Cette exposition vivante accueillera toutes les formes plastiques et écrites autour de la thématique du rire et de ses attributs. Un prix sera d’ailleurs décerné lors de la soirée spéciale : "10 ans des Arts et Mouvants". Programme : Les Cirqu’conférences : Au théâtre Daniel- Sorano de 18h00 à 21h00 Le 29 Novembre 2009 :" Le politique et la société" autour de Laure Adler - journaliste- , Clémentine Autain - femme politique, membre de la Fédération pour alternative sociale et écologique- , Jean- François Kahn - Journaliste, écrivain et député européen Le 6 Décembre 2009 : "l’humaniste et le monde" autour de Philippe Lefait - journaliste, producteur et animateur de « Les Mots de minuit »-, Rony Brauman – Co-fondateur de reporters sans frontières et directeur de recherches pour Médecins sans Frontières- et Catherine Trautmann - députée européenne et vice-présidente de la Communauté Urbaine de Strasbourg Le 13 Décembre 2009 :"le créateur et la culture" autour de Frédéric Mitterand - Ministre de la culture et de la communication (sous réserve)-, Francis Parny - vice-président du Conseil Régional d’Ile De France chargé de la Culture-, Jack Ralite - Sénateur de Seinesaint-Denis "L’Explosition du Rire !" : Exposition évolutive participative dans l’espace exposition du théâtre Daniel Rosano "L’Homme qui rit" du 18 Novembre au 20 décembre 2009 du mercredi au samedi à 20h45, dimanche à 16h, au théâtre Daniel Rosano. réservations au 01 43 74 73 74 ou sur www.espacesorano.com Le lundi 9 novembre 2009
http://www.webthea.com/actualites/spip.php?page=version_imprim&id_article=2062
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sortir
théâtre
Sorano
L’Homme qui rit, miroir de la nature humaine
Du 18 novembre au 20 décembre, le théâtre Daniel-Sorano accueille L’Homme qui rit. L’adaptation du texte de Victor Hugo, chef-d’œuvre trop peu connu, sera accompagnée durant la durée des représentations de divers rendez-vous culturels.
C
’est un texte qui a traversé les siècles sans vraiment faire de bruit. Pourtant, l’Homme qui rit est décrit par les spécialistes de Victor Hugo comme son œuvre la plus complète, la plus aboutie. L’histoire se déroule en Angleterre, au début du XVIIIe siècle. Gwynplaine est un saltimbanque. Enfant, il a été mutilé à des fins politiques. Depuis, son visage arbore une lourde cicatrice, lui donnant un sourire définitif et terrifiant. Derrière cette trame, se cache en réalité une métaphore. La mutilation ne représente-t-elle pas la nature humaine ? « Cet enfant mutilé porte en lui tous les hauts et les bas de la société, analyse Laurent Schuh, metteur en scène et unique acteur de la pièce. Vic-
tor Hugo s’est fait spécialiste du combat entre obscurité et lumière. »
Soliloque de multitude
Sur scène, l’acteur est seul, donc. Dans un décor mêlant éléments du cirque et univers marin, Laurent Schuh évolue et se glisse tantôt dans la peau du narrateur, tantôt dans celle des personnages. Avec une volonté : ne jamais matérialiser la mutilation du jeune héros. « L’Homme qui rit n’est pas représentable, note l’artiste. La dimension métaphorique est essentielle. Il est donc primordial que chaque spectateur imagine sa propre cicatrice. »
Encensée par les critiques, la pièce a déjà parcouru une bonne partie du monde. Créée en 1999, elle connaîtra au théâtre Daniel-Sorano sa troisième version. « La force de ce texte est de résonner encore aujourd’hui, à travers des questions contemporaines, explique Laurent Schuh. Il est donc naturel que le spectacle se modifie dans sa chair, évolue. » Après avoir sillonné les routes de France, du Maroc, de Roumanie ou encore du Brésil, L’Homme qui rit pose donc ses valises à Vincennes, avant de CA repartir en tournée. L’Homme qui rit, de Victor Hugo, mis en scène par et avec Laurent Schuh – du 18 novembre au 20 décembre, du mercredi au samedi à 20 h 45, et le dimanche à 16 h. Théâtre Daniel-Sorano – 16, rue Charles-Pathé. Renseignements et réservations au 01 43 74 73 74 ou sur www.espacesorano.com - Tarif : 18 €, réduit (Vincennois, familles nombreuses, chômeurs, détenteurs de la carte Améthyste, adhérents Sorano) 15 €, collectivités, étudiants, moins de 16 ans 12 €.
Autour du spectacle…
Les Rendez-Nous Hu ! Go ! Cirqu’conférences endimanchées autour du propre de l’Homme… qui rit.
Pour poursuivre la réflexion entamée par la pièce de théâtre, la compagnie Les Arts et Mouvants organise trois conférences exceptionnelles, où se mêleront de nombreuses personnalités issues du monde de la culture, des médias et de la politique. « Nous sommes partis d’un constat simple, explique Laurent Schuh. Victor Hugo est cité dans de nombreux discours politiques. L’écrivain, qui était un homme engagé, a toujours accompagné ses écrits d’actes. Or aujourd’hui, la
question des actes est extrêmement trouble. » Les sujets abordés seront : la politique et la société (29 novembre, en présence de Laure Adler, Jean-François Kahn, Clémentine Autain, Laurent Lafon…), l’humaniste et le monde (6 décembre, avec Philippe Lefait, Rony Brauman, Catherine Trautmann…), le créateur et la culture (13 décembre avec Frédéric Mitterrand (sous réserve), Anne de Broca, Olivier Poivre d’Arvor…) Les dimanches 29 novembre, 6 et 13 décembre, de 18h à 21h, à l’espace Daniel-Sorano. Programme complet sur www.espacesorano.com
Rire, une exposition participative créée pour et par les Franciliens : les œuvres (plastiques ou écrites, sur le thème de L’Homme qui rit), que chacun peut envoyer ou déposer à l’espace Daniel-Sorano avant le 10 novembre, seront exposées après sélection du 29 novembre au 24 décembre dans l’espace exposition du Théâtre Daniel-Sorano. Renseignements : 01 43 74 46 88 – theatre@espacesorano.com.
Soirée spéciale « 10 ans des Arts et Mouvants »
Dans le cadre de la Journée internationale des droits de l’enfant (lire également p. 11), la totalité des bénéfices récoltés lors de la représentation de L’Homme qui rit le 20 novembre sera reversée à Action contre la faim. Vendredi 20 novembre à 20 h 45. Tarification spéciale : 40 € la place, 70 € pour 2 places, gratuité jusqu’à 14 ans, 12 € de 14 à 18 ans.
Lors de la dernière représentation de L’Homme qui rit, le 20 décembre, la compagnie soufflera ses dix bougies. Durant la soirée, un prix récompensera l’une des meilleures œuvres réalisées dans le cadre de L’Explosition du
Représentation spéciale au profit d’Action contre la faim
Vincennes • Novembre 2009
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OPÉRA THÉÂTRE ET DÉBAT
HUGO FRAIS Epique, philosophique et poétique, L’homme qui rit est certainement l’œuvre la plus étrange de Victor Hugo. Touché par le texte et ses thèmes toujours d’actualité, Laurent Schuh, comédien, metteur en scène et directeur artistique de la compagnie Les Arts et mouvants, fait revivre Gwynplaine, Déa, Ursus et Homo, au théâtre Daniel-Sorano. « Qu’il soit extérieur ou intérieur, l’informe est toujours présent face à nous, assis dans le métro, au bureau, à la une des journaux ou dans le reflet du miroir », explique-t-il. En résonance avec le spectacle, des rendez-vous politiques, citoyens, culturels et artistiques sur le thème « actes et paroles, Victor Hugo à l’épreuve d’aujourd’hui » sont organisés sur les questions « L’humaniste et le monde » (le 6.12) et « Le créateur et la culture » (le 13.12). Vincennes. Jusqu’au 20.12. L’homme qui rit. Théâtre Daniel-Sorano. Tél. : 01 43 74 73 74. Net : espacesorano.com
LA SCÈNE DÉMÉNAGE Drame historique en quatre actes, Andrea Chénier est donné pour la première fois à l’Opéra de Paris. En rendant hommage à ce grand poète français, guillotiné à Paris en 1794 pour la liberté, l’œuvre du compositeur italien Umberto Giordano, d’un lyrisme emporté, fait s’enflammer un hymne à la fraternité, à l’amour et à la mort libératrice. A saluer, le retour de Marcelo Alvarez à l’Opéra de Paris dans un des plus beaux rôles de ténor du répertoire. Paris XII. Du 3 au 24.12. Andrea Chénier. Opéra-Bastille. Paris IX. Tél. : 892 89 90 90. Net : operadeparis.fr
TGV magazine 55
théâtre toutes les salles
Patrick Timsit manie l’art du langage et dénonce tour à tour la misogy-
nie, le racisme, la religion et ses débordements, la politique… Que des sujets qui ont le don de le mettre en colère ! (Durée 1h40). De 13h à 17h Mar, Jeu, Ven. Pl. : 25 €. -26 ans : 15 €. Elève de cours de théâtre 10 € (sur présentation d’un justificatif). Jusqu’au 15 décembre : Huster Master Class «Deux ou trois choses que j’ai à dire aux futurs comédiens et au public…» Une Master class destinée aussi bien aux élèves d’écoles d’art dramatique qu’à tout un chacun ! 52 LE GRAND PARQUET
53 LA GRANDE COMEDIE
(400 places) 40, rue de Clichy (9e). M° Trinité d’Estienne d’Orves. 01.48.74.03.65. Loc. du Lun au Sam de 11h à 19h. A 20h du Mar au Sam. A 17h30 Sam. Pl. : 26 et 33 € : Boire, fumer et conduire vite ! De Philippe Lellouche. Mise en scène Marion Sarraut. Avec Vanessa Demouy, Philippe Lellouche, Christian Vadim, David Brécourt. Le soir du réveillon de la Saint-Sylvestre, trois individus se retrouvent, bien malgré eux, en garde à vue. L’un parce qu’il a fait un excès de vitesse, l’autre parce qu’il a trop bu, et le troisième parce qu’il a fumé dans un lieu strictement interdit. Surgit une avocate commise d’office pour les défendre… (Durée 1h20). A 21h30 du Mar au Sam. A 18h Dim. Pl. : 26 et 33 €. T.R. : 22 et 28 €. Le 24 déc. : 19 €. T.R. : 15 €. Le 31 déc. : 40 €. T.R. : 30 € : Le temps des fonctionnaires D’Alil Vardar. Avec Marie Aline Thomassin ou Valérie Naouri, Christophe Canard ou Fabrice Herbaut, Pascal Provost ou Bruno Bachot, Eric Blanc ou Dieudonné Khabongo. Au fin fond d’un bureau obscur, trois fonctionnaires zélés se retrouvent victimes du système : solde RTT à zéro, semaine d’hiver déjà prise, arrêt maladie à justifier… (Durée 1h25). Petite salle (100 places)
A 20h15 du Mar au Sam. Pl. : 24 €. T.R. : 17 € : Couple mode d’emploi De Patrice Lemercier. Mise en scène Nathalie Hardouin. Avec Julie Rippert et Rémi Sébastien. Après «Homme Femme mode d’emploi», voilà le couple enfin réuni ! A 21h30 du Mar au Sam. Pl. : 24 €. T.R. : 17 € : J’me sens pas belle De Bernard Jeanjean. Mise en scène Jade Duviquet. Avec Martine Fontaine ou Mélodie Marcq et Yvon Martin ou Laurent Maurel. Fanny est célibataire et ça commence à lui peser ! Ce soir, elle a invité un collègue à dîner chez elle et compte bien en profiter. Elle veut une aventure d’un soir. Il fera l’affaire. A l’heure prévue tout est prêt… (Durée 1h20). A 19h Ven, Sam. A 20h30 Dim. Relâche le 5 déc. Pl. : 24 €. T.R. : 17 € : Eric Blanc «sort du noir» Nouveau spectacle.
© T. Plaine
(170 places) 20, rue du département (18e). M° La Chapelle ou Marx Dormoy. 01.40.05.01.50. Pl. : 12 €. T.R. : 3 à 8 €. A 20h30 Mer, Ven, Sam. A 19h30 Jeu. Jusqu’au 12 décembre : Le dernier cri Textes de Louis Calaferte, Matei Visniec, Don Duyns, Olivier Couder, Patrick Dubost… Mise en scène Olivier Couder. Par le Théatre du Cristal. Fait d’images surréalistes, rythmé de chants et de danses, ce spectacle parle des aliénations modernes et dénonce en s’en moquant les travers de la civilisation spectacle. Des comédiens qui remettent en cause bien des clichés sur la notion de handicap. (Durée 1h20).
L’homme qui rit L’œuvre de Victor Hugo lance un défi à quiconque décide d’en proposer une adaptation scénique. Cette fois, c’est Laurent Schuh qui tente de le relever. En s’y attelant seul, il n’a pas choisi la facilité. Le voyage épique de Gwynplaine, fils d’un pair de la couronne en exil, enlevé dès sa naissance et remis aux Comprachicos, dont la spécialité est la fabrication de phénomènes de foire, est un texte passionnant. Aussi foisonnant que poétique et philosophique. On retrouve là toute la thématique chère à Hugo, reposant sur les contrastes radicaux entre des valeurs contraires : grandeur et petitesse, sublime et grotesque, beauté et laideur. En présentant le spectacle sur une piste de cirque reconstitué, avec un jeu de miroirs déformants, Laurent Schuh ne commet pas d’impair. Sa mise en scène, révélant de nombreuses et judicieuses trouvailles, est de belle facture. On ne peut que saluer cet important travail. Côté jeu, même constat : tenir deux heures, seul en scène, sur un texte aussi dense, est une jolie performance. Paradoxalement, c’est aussi là que le bât blesse : Laurent Schuh aurait beaucoup gagné à opérer des coupes, notamment dans les descriptions, aussi belles soient-elles. Le spectacle resserré permettrait au spectateur de ne pas décrocher et pouvoir ainsi profiter au maximum de la beauté qui lui est ici proposée… D.D. Théâtre Daniel Sorano. Voir page 77.
semaine du 2 au 8 décembre Pariscope ■
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