Carnet de recherches2 copie by virginie bregeon

LE CARNET D’ÉTUDE & DE RECHERCHES RESTAURANT-BOUTIQUE LOCAL

Chasse, pêche, nature et gastronomie

LE PROJET

en quelques lignes UNE MODE, UN MODE DE VIE Le weekend dernier en faisant un tour chez IKEA j’ai trouvé des trophées de chasse en carton, une peau de bête, des chandeliers... Sur H&M.fr, un manteau en fourrure et sur FaceHunter un Barbour matelassé qui plairont à un étudiant comme à une architecte. Alors que ce sont des codes bourgeois d’un mode de vie réprouvé.

RÉVISER SES CLASSIQUES La chasse, c’est pourtant un monde varié, toujours proche de la nature, mais aux codes différents selon l’origine sociale du groupe... et de l’activité pratiquée. L’objectif c’est de toucher les amateurs de fooding et les chasseurs-cueilleurs-pêcheurs en continuant cette révision des classiques, en remettant en lumière l’art de vivre inhérent au rapport à la nature : la cueillette des champignons, la pêche, la chasse... En travaillant l’identité visuelle et le merchandising d’une marque lifestyle polymorphe.

UNE MARQUE LIFESTYLE POLYMORPHE Cette marque représente : - Des restaurants de gibier et de pêche locale - Des boutiques - épiceries - Un magazine lifestyle abordant le monde de la pêche, la chasse et la cueillette dans sa globalité. Toujours en jouant sur la dichotomie entre deux mondes : la Haute Gastronomie à la française, qui cherche pourtant l’authenticité à travers un mouvement de glocalisation... et la culture populaire ainsi que la convivialité des grandes tablées campagnardes. Quelques pistes esthétiques autour de ce projet :

CAMOUFLAGE & AFFIRMATION IDENTITAIRE Premièrement, la notion de camouflage et d’affirmation identitaire qui se retrouve dans le vêtement de chasse et de pêche : le ciré jaune Guy Cotten ou le Barbour kaki matelassé.

NATURE RÉ-APPROPRIÉE Deuxièmement, la notion d’appropriation et de ré-imagination d’une nature onirique. Cet univers naturel est rapporté chez soi, de retour d’une promenade en forêt ou après un tour à la brocante. Une démarche qui fait référence aux premiers herbiers des enfants ou aux planches d’études Deyrolles. On observe une réminiscence d’une esthétique passée.

ÉLÉGANCE & CONVIVIALITÉ Troisièmement, cette dynamique opposition/attraction entre : L’élégance de la gastronomie alliée aux codes de l’aristocratie ; et la convivialité des bistrots ruraux, des ripailleurs et des excès pleins de charme qui vont avec...

CARNET D’ÉTUDE 2. réviser ou revisiter ses classiques

1. une mode, un mode de vie A. CHASSE, PÊCHE, NATURE & TRADITIONS

p.6

A. RECHERCHES SÉMANTIQUES

p.20

B. GASTRONOMIE & ART DE VIVRE

p.8

B. SCHÉMA HEURISTIQUE ET ÉTHYMOLOGIQUE

p.21

C. ÉTUDE DE MARCHÉ

p.10

p.22

D. JEUNE ACTIF, BOBO-URBAIN

p.12

C. SOURCES LITTÉRAIRES ET THÉORIQUES

E. FERRU DE NATURE, 50 ANS +

p.16

D. COPY STRATÉGIE

p.24

E. LE CONCEPT EN BREF

p.26

F. PLAN DE COMMUNICATION

p.28

1. UNE MODE, UN MODE DE VIE

a. CHASSE, PÊCHE, NATURE & TRADITION

Modernisation des codes de l’aristocratie Moments cachés et privilégiés plaisir des dîners de relais de chasse Au coeur de la ville Le monde de la chasse et de la pêche semble bien éloigné des préoccupations contemporaines et du rythme effréné des citadins. Pourtant, on observe une résurgence de certains codes à travers le développement de marques (The Koople, Vicomte Arthur, Claudie Pierlot, Robert Clergerie) et de gammes de produits (mocassins à glands, vestes de tweed, pantalons d’équitation, bottines à élastiques, etc.). C’est donc un monde aux codes formalisés qui sont revisités dans plusieurs domaines (mode, décoration, musique) mais dont la convivialité reste le domaine réservé des initiés. L’objectif est d’offrir ces moments cachés, privilégiés aux amateurs de bonne chère qui ne connaissent pas le plaisir des dîners de chasse ; et aux chasseurs aguerris qui souhaitent retrouver cette ambiance au coeur de la ville.

b. GASTRONOMIE & ART DE VIVRE Un domaine hautement concurrentiel L’entrée du repas gastronomique français au patrimoine de l’UNESCO montre que la France, au coeur de la mondialisation, reste le berceau de la création culinaire et de l’excellence dans l’art de vivre. C’est ainsi, un sujet qui fait parler toutes les générations et toutes les catégories sociales. Les enfants sont sensibilisés à l’école lors de la semaine du goût, les mamans ressortent les recettes de cuisine de leurs grand-mères, les adolescents regardent Top Chef, les entrepreneurs tentent de profiter de l’engouement pour le métier et les gens de tous âges profitent de la montée en gamme et en qualité de la restauration française. C’est ainsi tout naturellement que les marques alimentaires connaissent une croissance importante et qu’elles rivalisent d’ingéniosité pour profiter avant les autres et plus que les autres de cette «bulle du goût» qui est en train de gonfler, chaque jour un peu plus. François Ascher (Le mangeur hypermoderne) décrit la richesse de l’offre en termes de tendances, d’atmosphère, d’influences offerte à l’homme de la cité. La civilisation moderne, à travers l’évolution des modes de vie et l’industrialisation, a transformé notre rapport à l’alimentation et à notre corps.

3alimentaires grandes tendances :

Emergence d’une «raison gastronomique» Les prescriptions alimentaires traditionnelles (cultuelles) sont remplacées par des prescriptions «politiques» et «éthiques», contre la malbouffe ou la maltraitance des animaux par exemple.

Diversification de l’offre Légumes oubliés et créativité des cuisiniers à travers une cuisine conceptuelle et cognitive, par exemple.

Mangeurs esthètes Ils participent à des dégustations, lisent assidûment les guides gastronomiques, postent des commentaires sur les sites internet etc. Ce sont les prosumers auquel il faudra porter une attention toute particulière. Le Bon à manger et le Bon à penser (Claude Levi Strauss) compliquent la notion classique d’appetite appeal dans la construction du discours visuel du projet qui contient un haute dose sociologique. Il ne suffira pas de surfer sur la vague de la diversification de l’offre alimentaire, de la “résurrection” des légumes oubliés et des bistrots à l’ancienne. Il faudra tourner en dérision les critiques du mode de vie inhérent à la chasse et se jouer de clichés socio-économiques tout en offrant l’esthétisme culinaire et graphique attendus.

c.BRÈVE ÉTUDE DE MARCHÉ Carte en fonction des saisons et de l’arrivage Service à la française Découpe devant le client sur billot Plats à partager Garde-manger apparent Un message : “Les associations de saveurs nous sont directement offertes par la nature, grâce à la saisonalité et à la localité des produits”

L’objectif c’est de travailler l’identité visuelle et le merchandising d’une marque lifestyle polymorphe. Dans l’objectif de toucher les amateurs de fooding et les chasseurs-cueilleurs-pêcheurs en continuant cette révision des classiques, en remettant en lumière l’art de vivre inhérent au rapport à la nature : la cueillette des champignons, la pêche, la chasse... Et en tentant de dédramatiser

des recettes et des mets. Plutôt de bonne augure pour le succès du projet

survol de la concurrence locale : positionnement LE RESTAURANT :

Le Tire-Bouchon, restaurant à tartine place du Calvaire. Un Amour de Pomme de Terre, restaurant convivial place Rallier du Baty. LeCoq-Gadby, rendez-vous des amateurs de bonne chère à Rennes. Les galettes-saucisse du marché des Lices, produit authentique emblématique du pays rennais. La marque propose un restaurant qui allie l’aspect convivial et l’authenticité des produits tout en apportant un esprit jeune et élégant. Il se trouve à la croisée de ces offres. LA BOUTIQUE - ÉPICERIE : Le marché des Lices (bouchers/charcutiers/poissonniers) pour des produits traditionnels mais peu packagés. Lafayette Gourmet pour des produits fins et élégants mais peu “gourmands” et “authentiques”. Les Halles Martenot (les épices de Roellinger, les conserve la Belle Iloise, etc). Les produits jouent sur le principe de rapporter chez soi des moments de convivialité passés au restaurant ou à l’étage. Ils ont un packaging original et élégant tout en restant généreux en proportions. LES PETITES CHAÎNES À CONCEPT : On observe le développement de plusieurs de petites chaînes de restaurant à concept telles que Crabe-marteau, L’épicerie, Terroir Parisien, etc. Elle communiquent toutes sur la localité des produits et l’authenticité

COMMANDITAIRE :

Il s’agit d’un restaurant - boutique basé à Rennes et qui a vocation à devenir un petite chaîne de restauration. Ce “relais de chasse” se situe dans l’hyper-centre de Rennes, dans la rue du Chapitre, voie pavée et chargée d’histoire. Une boutique est intallée dans une partie du restaurant. L’objectif est de remettre au coeur du discours de marque la qualité des produits. Certs le chef reste un artiste à part entière mais le succès de l’assiette vient avant tout de la cohérence dans le choix des produits. Qui nous viennent en direct de la nature. Le garde-manger est directement apparent dans la salle de restaurant, pour valoriser ce travail de sélection et d’affinage / faisandage. OFFRE - LE MENU : L’offre est accessible mais reste qualitative. Les prix reflètent le coût des matières premières locales et le côté exceptionnel de notre restaurant. Cependant, la cible est jeune ou familiale. Pour privilégier les grandes tablées conviviales il faut donc que les prix restent maîtrisés. Certains plats indispensables (biche, homard) verront leur prix révisé. La carte évolue en fonction des saisons et des arrivages, surtout au niveau des plats. Le service est fait à la française. Les quelques recettes du jour sont présentées dans des plats que les serveurs apportent sur chariot pour servir le client à table. Si une table commande un même plat principal, un grand plat à partager est placé au centre de la table.

assiettes à grignoter - apéro (18h-20h et 23h-1h) - 8€ : Petite terrine de sanglier et pain de campagne toasté, pickles de salicorne, roulé de rillettes de sardines - galette de sarrasin, etc.

ENTRÉES (5 à 8€) sté pain de campagne toa Terrines de sanglier, e, rn ico sal la à Rillettes de maquereau s Soufflé fromage - cèpe l plat rsi pe au e ais nn Etrilles, mayo PLATS (12 à 16€) au parmesan Omelette aux cèpes et de la Baie du Mont tes rot ca x Sanglier en daube au Perdix façon blanquette de coco, lérie rave, lait Velouté de carotte, cé x fumées. chips de peau de perdi terre en robe des de es mm po Bar grillé aux girolles, champs de vage à la broche, frites sau rd na ca Cuisses de betterave me en waterzoï, bière, crè Homard de nos côtés ) 0€ (+1 n so et petits légumes de sai FROMAGES (6€) camembert Coule-mèle fumée au bert Feuilleté pomme-camem régions s no de ge Petit plateau de froma DESSERTS (5 à 8€) is uffl So é de fruits des bo s de noix lat éc et is s bo Sabayon de fraises de let de figue et pain comp re tu nfi co r, fou au Pomme Pommé rennais sie As tte de pâtisseries

OFFRE - CARTE DES BOISSONS Vins : La carte des vins doit refléter le savoir-faire du restaurateur. Il faut une sélection simple de vins de pays et des bouteilles recherchées par les chasseurs et amateurs de gibiers (vins puissants). Bières, cidres, cocktails : On proposera aussi des bières d’abbaye ou bières locales au sarrasin, des cidres bruts fermiers, des cocktails masculins tels que l’Irish Cofee et le vin chaud mais aussi du Kremig (type Bayley’s breton) ou des grogs. Des alcools originaux pour plaire aux 25-35 ans. Whiskey et cigares : Une jolie collection de digestifs et de cigares sera aussi proposée dans le fumoir à l’étage. Boissons chaudes : Des boissons réconfortantes répondent aux envies des enfants et grand-parents à l’heure du thé : chocolat chaud Valrhona, chocolat Poulain-schamallow, thés divers, egg-nog, lait-fraise, etc. Jus de fruits et sodas : fruits du verge issus de l’agriculture raisonnée. Par exemple les jolis jus Alain Milliat. Limonade dans des bouteilles en verre vintage. OFFRE - LA BOUTIQUE La boutique propose des produits qui promettent de rapporter la convivialité des relais de chasse chez soi, dans un appartement parisien comme dans sa maison à la campagne : Panier-recette (6-10€) : les ingrédients des meilleures recettes du restaurant et une fiche-recette sont présentés dans un contenant en bois authentique. Conserves (4-6€) : terrine de sanglier ou de canard ; rillettes de maquereau ou de lieu, etc.

Bouteilles d’alcools sélectionnées : cidre, bière, digestifs qui seront “sélectionnées et approuvées” par la marque. Bouteilles de recettes maison (6-16€) ; egg-nog, grog, soupe du marché, cocktail, vin chaud. Desserts et pâtisseries : (2-4€ individuel / 6-15€ pour 4 personnes) à déguster sur place ou à emporter.

d. JEUNE ACTIF BOBO URBAIN Ikéa

VESTE MATELASSÉE BLEU MARINE Ikéa

TROPHÉE DE CHASSE DESIGN

HOLGA CAMÉRA CANAPÉ 60’S RÉÉDITÉ Habitat

VÉLO FIXIE

iPAD & iPHONE CUSTOMISÉS iPHONE Apple

MacBOOK Apple

PHOTOS VINTAGE Doisneau

FORÊT EN PAPIER PEINT Cole & Son

AMBIANCE LOUNGE Costes

PRODUITS ÉQUITABLES ACHEMINÉS PAR AVION Alter Eco

LOCAL MAIS ESTHÉTIQUE

LAMPE PLASTICO

O-BAROQUE kartell

journée type de Baptiste, semaine Mardi 2 Mars

7H00 : Réveil, l’iPhone de Baptiste sonne. 7H30 : Il enfile un survêtement pour faire un footing un jour sur deux dans son quartier ; mais, aujourd’hui, il fera un tour sur Lemonde.fr, sur ses blogs préférés (Facehunter, l’Express Styles, le Fooding) et sur son compte Facebook avant de se lever. 8H00 : Il avale un jus d’oranges pressées avec des tranches de pain Harry’s sans croûte grillées et un oeuf au plat. Sa tenue du jour? Un col roulé Zara, des lunettes carrées Tom Ford et un pantalon à pinces. En été, le vendredi, il aime porter une marinière bleu marine St James sur son chino rouge ou jaune. 8H30 : Baptiste quitte l’appartement, direction l’arrêt de bus. Pour rien au monde il ne supporterait l’affluence dans le métro le matin, ni ne prendrait le risque de se salir en Vélib’ ; et il n’est pas assez riche pour s’offrir le taxi. 9H03 : Arrivée à l’agence, surtout jamais en avance. 9H05 : Après avoir installé ses affaires à son poste de travail pour laisser entendre qu’il travaille depuis 8h ce matin, Baptiste courre se faire un cappuccino à la machine à café. Il a une discussion engagée avec son ami chef de projet sur la meilleure façon de faire du café : cafetière à vapeur italienne, à compression Bodum, à capsule Nespresso... ? Bien entendu, Baptiste, lui, fantasme de moudre son café équitable dans le moulin à café design, de le verser dans une cafetière italienne métallique, et de le déguster dans des tasses vintage. En attendant, il a la jolie machine de Georges Clooney dans son appartement. 9H30 : Revue de presse sur internet et de magazines spécialisés, AD en premier.

10H00 : Le travail commence, quelques coups de fil sont passés, il pianote sur son Mac. 10H30 : Deuxième pose café. Baptiste discute de la localisation du jour du «Camion qui Fume», du dernier fast food de grand chef, et du super concept de restaurants Boco. Il file consulter son application Fooding sur son iPhone, vérifie les informations sur le site internet de Fricote et organise sa pause déjeuner. 13H00 : Il part en pause et traverse tout Paris pour rejoindre une amie jeune consultante en management aux pieds du «Camion qui fume». Menu burger boeuf saignant, sauce béarnaise, frites de patate douce et Ginger Ale pour lui ; burger végétarien, Coca light pour elle. 14H15 : Retour au travail. Baptiste prend un café à la machine et en profite pour discuter de sa pause déjeuner. Ses collègues lui font part de leurs découvertes respectives. 14H45 : Baptiste reprend effectivement le travail. 16H30 : Pause café de l’après midi. Ses collègues rêvent au jour où ils quitteront Paris pour s’installer dans une charmante bourgade de province, habiteront dans une petite maison en pierre avec poutres apparentes dans la campagne bretonne, feront leur marché à pied et leur pain maison. Baptiste leur dit qu’en attendant il part en Bretagne ce weekend, lui. 19H00 : Baptiste a fini son travail de la journée mais comme il est mal vu de partir avant 20h dans son domaine, il laisse Autocad en arrière plan de son écran pendant qu’il regarde sur lafourchette.com les offres de restaurant et envoie des messages à ses amis thésards, artistes et businessmen pour convenir d’un point de rendez-vous. 19H51 : Il quitte le travail. 20H11 : Il retrouve ses amis au Bar du Marché, il commande un verre de Chardonnay.

22H00 : Baptiste rentre chez lui, réchauffe au micro-ondes les restes de la veille : escalope de dinde au riz pilaf et champignons de Paris. 23H00 : Il regarde un reportage sur Steve Jobs sur Arte un paquet de M&M’s dans les mains et se couche à 1h. Ca lui donnera un nouveau sujet de conversation à la machine à café le lendemain matin.

journée type de Baptiste, weekend Samedi 25 Septembre

11H00 : Baptiste se réveille. Il se remet doucement de sa soirée à la Chaumière, boîte BCBG sur la pointe du décollé à Saint Lunaire. Il y a rejoint ses amis parisiens la veille après avoir pris un TGV Paris > Saint- Malo dans la soirée. 11H30 : Petit-déjeuner. Il dévore des tartines de pain de campagne et confiture de figue maison préparée par sa grand mère tout en regardant la météo du jour. 21 degrés, vent du nord force 4 : il va pouvoir sortir sa planche à voile cet après midi. 12H00 : Tour de marché avec ses cousins, il mange une galette-saucisse ketchup-mayonnaise sur le pouce et achète une nouvelle marinière St James. 13H30 : Retour à la maison de famille. Baptiste passe 2 ou 3 coups de fil pour organiser la soirée : RDV à Rennes en fin de journée. 14H00 : Départ avec un ami et son cousin en Mini Cooper. Il accroche les planches à voile sur le toit (Bien entendu, elles ne rentrent pas dans le coffre mais, bon, c’est quand même cool une Mini) et n’oublie pas de prendre une combinaison doublement renforcée. Sur la plage ils croisent un connaissance qui revient d’une sortie de pêche avec

NER U E ÉJ VEC D A V E - RD FUM 13H N QUI E IO EANN J CAM

quelques poissons, la prochaine fois ils se joindront à lui. 17H00 : Fin de la session. Les amis rentrent à la maison boire un chocolat chaud Van Houten au coin du feu après être passés sous la douche à l’italienne et s’être imbibés de produits divers (shampooing bio, après-shampooing Bed Head, after-shave, crème hydratante Aesop, etc.). Baptiste enfile un polo Hackett, un gilet en laine côtelé bleu marine Zara (il ne roule pas sur l’or non plus), un chino Uniqlo acheté à Paris et des mocassins Vicomte Arthur offerts à Noël par ses parents. 18H30 : Il remonte dans la Mini familiale : direction Rennes. Baptiste écoute France Inter 5 minutes pour se donner bonne conscience et finit sur Virgin Radio à fredonner les hits du moment. 19H20 : Quelques petits excès de vitesse plus tard, il se gare place des Lices, ne paye pas son parcmètre (de toute façon vu le nombre de fois où il a fraudé, si jamais il doit payer une amende ce sera largement remboursé).

re e Lefeuv t is t p a B NOM : ans AGE : 28 asculin , Paris SEXE : M s Dames e d e u r E : 15 ADRESS ecte N : Archit

S PROFES

19H30 : Apéro dans un bar en haut de la place des Lices, bières d’abbaye, chips et saucisson au programme, le temps de se retrouver entre amis et de partager les anecdotes de la semaine. 20H00 : On commence à discuter restaurants. Baptiste a très faim, il a l’envie inavouable de se faire un “Mc Do”. Il demande où on peut manger de la bonne viande, des plats conviviaux en sauce. Ses amis lui conseillent le restaurant à tartines le Tire-Bouchon à côté (oui, sympa mais les plats ne sont pas suffisants pour des «carnivores»); les Domaines qui Montent (plateaux de fromage, plats régionaux, cave à vin, concert de jazz) place de la Mairie

s’installer sur des grandes tablées, les plats en sauce sont servis dans des grandes cocottes à partager et la soirée se prolonge à l’étage au coin du feu. Les amis appellent pour réserver une table a 21h00. 23H30 : Les amis ont fini de dîner, Baptiste jette un coup d’oeil dans la partie boutique et en profite pour acheter un cadeau pour l’anniversaire de son grand-père la semaine prochaine : de jolies boîtes de terrine de sanglier et de rillettes de tourteaux.

Habitudes Médias Baptiste est curieux et un peu intello. Une habitude prise lors de ses études mais aussi un “mal” nécessaire pour s’intégrer dans la clique des jeunes architectes parisiens. Il lit ainsi de la presse magazine d’information et spécialisée. Il passe cependant la plupart de son temps devant les écrans : Top Chef sur M6 les lundi soir d’hiver Le Grand journal sur Canal + de manière régulière Enquête exclusive en replay lorsqu’il prend un bain Tracks sur Arte avant de se coucher Marmiton.fr quand il organise un dîner à l’improviste Lefooding.com pour ses pauses déjeuner Facehunter pendant les fashion weeks Aa13.fr pour suivre l’actualité artistico-graphique

«Sympa ! Mais on peut réserver une grande tablée ? J’ai peur qu’on soit un peu bruyants» -

Slate.fr et Mediapart.fr pour s’informer

Le Barman qui suit leur conversation depuis quelques temps intervient et leur indique un restaurant qui vient d’ouvrir rue du Chapitre, à quelques pas. Ils pourront

Meteofrance.fr et Voyages-sncf.fr le weekend

Lafourchette.fr pour faire de bonnes affaires “resto”

Chasseurs de goûts ne fera pas de campagne média mais à travers l’analyse des habitudes média de Baptiste, on observe son penchant pour les formes d’information participatives. Notre stratégie devra épouser ces nouveauxcodes.

e. FERRU DE NATURE,

VESTE MATELASSÉE KAKI Barbour CIRE GUY COTTEN JAUNE Guy Cotten TROPHÉE DE CHASSE NATURALISÉ

50 ANS+, MASCULIN

FAUTEUILS LOUIS XVI

APPAREIL PHOTO D’EXTERIEUR

CARNET MOLESKINE

AFFICHES BALNÉAIRES PRESSE QUOTIDIENNE

2 CV TOUT TERRAIN Citroën

COCOTTES BISTROT Le Creuset

AMBIANCE FEUTRÉE

LAMPE EN MATÉRIAUX NA Jardin d’Ulysse PÊCHE DU JOUR

FORÊT EN AUTOMNE

RAMASSAGE DE CHAMPIGNONS

ATURELS

Journée type de Jacques, semaine

loise aux Galleries Lafayette.

Journée type de Jacques, weekend

Mardi 2 Mars

15h00 : Il passe à la petite brocante années 60 sur le chemin du retour, achète des assiettes fleuries en porcelaine de Limoges pour compléter son service et une lampe d’architecte pour éclairer son bureau style Empire.

8h00 : Jacques se réveille. Il traverse son appartement de 120 mètres carrés en plein centre historique pour préparer le petit-déjeuner : pain de campagne de chez Augustin et confiture du monastère. Il verse quelques cuillères de café Grand-Mère dans le filtre de la machine et lit le Figaro qui est arrivé directement dans sa boîte aux lettres.

17h00 : Un ami vient prendre le thé et fumer quelques cigarettes Malboro, ils regardent ensemble un site de vente aux enchère, et discutent d’un fusil Manufrance que Jacques voudrait acquérir. Le thé Mariage Frère et le café Grand-Mère sont agrémentés de quelques gouttes d’eau de vie de poire maison, du chocolat Valrhona est proposé.

8h00 : Jacques se réveille dans sa maison de famille, rue de la grève à Plouer sur Rance. Il avale un café en vitesse.

18h30 : “Il est sympathique ce ton ami mais que diable fait-il avec une pimbêche pareille” remarque Marie en préparant le dîner. Jacques est mis à contribution : épluchage et découpage de légumes.

10h00 : Arrêt chez le boucher sur le retour. Il achète du boudin noir pour Dimanche, qu’il dégustera avec une compote de pommes à la cannelle et du filet de boeuf pour accompagner sa cueillette du matin. Passage obligé chez le marchand de journaux, il achète comme à son habitude Challenge, Etoiles, le Figaro Magazine et le Figaro Madame.

9h00 : Il passe 2 ou 3 coups de fils pour suivre ses anciennes affaires (il facture encore ses conseils à ses relations professionnelles pour “mettre du beurre dans les épinards”)... Pendant que sa femme regarde Télé-Matin d’un oeil en feuilletant des livres d’art et en pensant à la composition du déjeuner. 10h30 : Jacques passe discrètement dans la cuisine picorer à la dérobée quelques lichettes de fromage et de jambon de pays. 11h30 : Jacques enfourche son vélo pour aller chercher sa petite-fille à l’école primaire privée du centre-ville. Ils déjeunent ensemble : purée maison présentée dans une cocotte Le Creuset, saucisse achetée aux Halles Martenot, Crumble aux pommes. Il agrémente ce repas de restes de fromage du weekend dont il se délecte des croûtes rabougries et de moutarde à l’ancienne. Sans oublier de toujours poivrer ses plats grâce à son moulin Peugeot vintage. 12h30 : Jacques raccompagne sa petite-fille à l’école dans sa 2 chevaux bleu ciel. 13h15 : Jacques enfile sa veste de ville Barbour et part faire un tour à la banque et poste quelques lettres. Il achète une cafetière Bodum et des conserves la Belle Il-

19h30 : Le couple passe à table. Blanquette de veau au carottes de la baie du Mont Saint-Michel et yaourt Frais Malo 40% mg sucrés en dessert. Jacques sauce sont assiette avec du pain et du beurre demi-sel. Il déplore qu’il n’y ait plus de beurre Bordier. Madame réplique en lui rappelant son taux de cholestérol et l’état de leur portefeuille. 20h00 : Le repas est terminé, juste à temps pour pouvoir regarder les informations en buvant le café du soir pour Monsieur et une infusion Lipton “Nuits tranquilles” pour Madame. 21h00 : Des Racines et des Ailes tourne mécaniquement dans le salon. Jacques regarde les résultats des nuit de chasse au gibier volant sur LaHutte Virtuelle.com et envoie des mails pour organiser un weekend de chasse avec ses amis au gabion dans la baie du Mont Saint-Michel. 23h00 : Le couple se couche après avoir lu quelques pages de son livre de chevet. Jacques re-découvre Gargantua, de Rabelais alors que Marie s’émeut devant le récit familial tragique de Deux Petits Pas sur le Sable Mouillé.

Samedi 25 Septembre

8h15 : France Inter retentit dans le break Volvo. Jacques part en promenade avec son épagneul en forêt, il ramasse quelques girolles et un ou deux cèpes qui feront sa fierté.

11h10 : Jacques pas un coup de fil et s’occupe de sa correspondance. Il répond à quelques invitations dont une soirée pour la fermeture de la chasse à Combourg. 12h00 : Pendant ce temps, Marie, sa femme prépare le déjeuner après avoir peint quelques aquarelles dans la matinée. 13h00: Filet de boeuf au poivre 5 baies, girolles et risotto au menu. Accompagné de fromages frais de la ferme d’à côté et des gâteaux bretons La Mère Poulard avec le café. 13h30 : Jacques fume sa pipe, lit ses journaux et écoute le Fou du Roi sur France Inter.

1 h45er-cher Ch ucine à Cap ole l’éc #15

14h00 : Le couple rejoint ses enfants (22-30 ans) pour faire un tour en bateau et profiter des derniers rayons de soleil de l’année. Les jeunes plongent et chassent le poisson au fusil harpon, lui ramasse les casiers et lit ses magazines en fumant sa pipe. Marie attend au café de la plage avec une amie, elles refont le monde, parlent mariage et petits-enfants. 17h00 : Retour de la famille à la maison familiale pour boire un chocolat chaud Poulain au coin du feu. Pierre, 30 ans travaille sur son Mac ; Jacques fait un tour sur le site Habitat.fr pour acheter des suspensions «design» conseillées par sa belle-fille pour la nouvelle cuisine. Elles iront très bien avec le nouveau revêtement du sol : un béton ciré soigneusement choisi pour contraster avec les pierres apparentes des murs.

NOM : Jac que s de S aint-Pierr AGE : 56 a e ns SEXE : Ma sculin ADRESSE : 84 rue de Paris, Ren PROFESS nes ION : Juriste, co nseiller

19h30 : Jacques et ses fils rejoignent des copains au café de la place de l’église à l’occasion du vernissage d’une expo d’un ami de ses enfants. 21h00 : Ils dînent au bistrot de pêcheurs du coin, rien de plus convivial. On ferme les rideaux et les portes et l’on chante et fume toute la soirée. Ils parlent ripailles et on leur conseille un restaurant «ultra-convial» qui vient d’ouvrir à Rennes. Les amis de ses enfants proposent de s’y retrouver un soir en semaine... ils pourront discuter chasse et pêche à l’occasion. Et, si ils invitent des amis à passer le weekend sur la côte, ils ont ouvert quelques chambres à Saint-Lunaire. 23h00 : Jacques et Marie regardent film qui leur a été conseillé par leurs enfants en sirotant un digestif : Drive. Au départ sa femme, Marie, n’est pas très emballée, elle se fait un tisane et sort des galettes de la Mère Poulard avec du caramel au beurre salé fait maison. Mais cette musique de «barbares» est finalement entraînante et Ryan Gosling absolument charmant... 1h00 : Le couple parle de la messe du lendemain. Comme d’habitude Jacques trouve une excuse pour échapper à ce rendez-vous de «grenouilles de bénitier»

et préfèrera «prier Dieu dans la nature» alors que Marie accompagnera Jean et sa petite Capucine à la messe de la paroisse avoisinante avant de rapporter les croissants pour les lève-tard.

Habitudes médias Jacques passe peu de temps devant les écrans mais garde quelques repères : Petit-Renaud, France5, pittoresque et gourmand Le journal de 20h, France 2 pour s’informer Des Racines & des Ailes, France3 pour se cultiver Top Chef, M6 pour donner des idées à Marie GuideMichelin.fr, voyages-sncf.fr et lahuttevirtuelle. fr pour organiser les excursions dominicales. On retiendra de l’analyse des habitudes média de Jacques un besoin d’intellectualisation de l’information qui lui parvient, d’analyse et de compréhension de son environnement tout en restant dans une vision épicurienne de l’art de vivre (Petitrenaud, Guide Michelin, etc.)

2. RÉVISER OU REVISITER SES CLASSIQUES

a.RECHERCHES

SÉMANTIQUES Vocabulaire technique & gourmand Ton détaché, métaphores visuelles et verbales, jeux de mots

chasse,

nom féminin :

Action de chasser, de guetter ou de poursuivre les animaux pour les prendre ou les tuer. Partie d’un terrain, d’un domaine réservée pour la chasse ; ensemble de ceux qui prennent part à une chasse. Gibier pris ou tué en chassant : Vivre de sa chasse. Résultat obtenu en chassant : Faire bonne, mauvaise chasse. Tableau de chasse, présentation sur le sol, après une chasse, de toutes les pièces de gibier abattues, rangées par catégories ; ensemble des avions ennemis abattus par un pilote de chasse ; ensemble des conquêtes amoureuses de quelqu’un (familier).

pêche,

nom féminin :

Action de pêcher : Pêche à la ligne. Produit de la pêche : Ramener la pêche de quinze jours.

trophée,

nom masculin :

Motif de décoration, formé d’armes groupées en panoplie autour d’une cuirasse et d’un casque. Partie d’un animal tué à la chasse (corne, défense, tête entière naturalisée).

noblesse,

nom féminin :

viée qui procurait une intense fierté à celui qui «prenait le pied». Qui va à la chasse, perd sa place. Andouille : imbécile Avoir un cœur d’artichaut : tomber facilement amoureux Une asperge , une grande asperge : personne, souvent une fille ou une femme, très grande et mince Ne pas avoir inventé le fil a couper le beurre : Être d’une intelligence réduite, un peu benêt, ne pas être très malin

Condition de noble : Noblesse héréditaire. Classe sociale constituée par les nobles : La noblesse d’Empire.

En avoir ras le bol : en avoir assez, être exaspéré, être excédé

Caractère de quelqu’un, de quelque chose qui est grand, élevé, généreux : La noblesse de cœur.

Les carottes sont cuites : tout est perdu. Il n’y a plus aucun espoir

Caractère majestueux, distingué, de l’aspect physique, de la démarche, de la manière d’être de quelqu’un.

C’est la cerise sur le gâteau : le petit détail qui parfait une réalisation

Dans le domaine littéraire ou artistique, caractère de pureté sévère et de majesté : Noblesse de style.

Être chou : être mignon.

gastronomie,

Comme un coq en pâte : très confortablement.

nom féminin :

Connaissance de tout ce qui se rapporte à la cuisine, à l’ordonnancement des repas, à l’art de déguster et d’apprécier les mets.

quelques idiotismes culinaires

Prendre son pied : à la fin d’une partie de chasse, le chasseur coupait le pied de l’animal abattu et offrait ce trophée à l’un de ses congénères. Une récompense en-

champignons

forêt

omelette pluie / boue automne bottes Autant de références à la culture populaire qui peuvent être utilisées dans la construction du discours de marque, sur des ardoises dans la salle de restaurant ou dans le magazine dans les pages de miscellanées.

smocks

b. SCHÉMA HEURISTIQUE

décoration expérience critique

ambiance marque

qualité

fusils

vicères

tueurs canard

plumes

biche

GIBIER

poils

sanglier

matelassé

T.V.

vintage

snobbisme

CHEF

NOBLESSE kaki

the Kooples tweed écusson

chateau

Unesco nature énergie

NUTRITION casserole épices

recettes

trophée

REPAS

GASTRONOMIE star

tableaux

bottines

décoration

convivialité

MICHELIN

Bambi

dépecer

BARBOUR

fleurs

couverts

étoiles

livre

CHASSE

bougies

nature

restaurant

charcutier / boucher

NATURE

chaleureux découpe

table

carnivore

sang

viande / poisson

cuisinier toque / tablier

aliment producteur

sport

diététique localité qualité

herbes de provence alcools

fraîcheur information

feu de cheminée bougies

ripaille

grande tablée

excès cocotte

rock’n roll

#21

c.SOURCES LITTÉRAIRES & THÉORIQUES

Bibliographie, Essais ROLAND BARTHES, L’AVENTURE SÉMIOLOGIQUE, ELEMENTS DE SÉMIOLOGIE : Roland Barthes rappelait une distinction saussurienne de la langue et de la parole. Dans l’Aventure Sémiologique il la décrit de la manière suivante : «Le menu, par exemple, illustre très bien le jeu de la Langue et de la parole : tout menu est constitué par référence à une structure (nationale ou régionale, et sociale), mais cette structure est remplie différemment selon les jours et les usagers. (...) la langue alimentaire se constitue seulement à partir d’un usage largement collectif ou d’une parole purement individuelle». J-P POULAIN, SOCIOLOGIES DE L’ALIMENTATION, LES MANGEURS ET L’ESPACE SOCIAL ALIMENTAIRE : Jean Pierre Poulain définit un modèle alimentaire comme un «Ensemble socio-technique et symbolique qui caractérise l’appartenance du mangeur à un milieu social». CLAUDE FISCHLER, L’HOMNIVORE : Claude Fischler s’attache à dire que nous ne mangeons plus seulement des nutriments mais également des représentations et de l’imaginaire.

MICHEL ONFRAY, LE VENTRE DES PHILOSOPHES, CRITIQUE DE LA RAISON DIÉTÉTIQUE : Michel Onfray cite Jean-Jacques Rousseau :

lors elles redoublèrent de rire parce qu’elles ne s’étaient pas aperçues que leurs robes ouvertes et leurs jupes courtes m’en laissaient voir la moitié… »

«Savoir manger, c’est consommer simple et rustique, n’accepter que les mets ne nécessitant aucune préparation ou tout du moins un apprêt minimal».

COLETTE, LA MAISON DE CLAUDINE

Bibliographie, Littérature

«Consulté, papa répondra : - Des tomates crues avec beaucoup de poivre. - Des choux rouges au vinaigre, dit Achile, l’aîné de mes frères, que sa thèse de doctorat retient à Paris.

TAILLEVENT, LE VIANDIER : Probablement le premier livre de cuisine, écrit par le cuisinier du roi Philippe de Varois, Duc de Normandie au XVème siècle.

- Un grand bol de chocolat ! postulera Léo, le second. Et je réclamerai, en sautant en l’air parce que j’oublie souvent que j’ai quinze ans passés :

RABELAIS, GARGANTUA - LA CUISINE DES FAMILLES : La vie très horrifique du grand Gargantua, père de Pantagruel. Plaidoyer pour une culture humaniste contre les lourdeurs d’un enseignement sorbonnard figé, Gargantua est aussi un roman plein de verve, d’une grande richesse lexicale, et d’une écriture souvent crue, volontiers scatologique.

- Des pommes de terre frites ! Des pommes de terre frites ! Et des noix avec du fromage !

ALPHONSE DAUDET, TARTARIN DE TARASCON : Un récit épique et burlesques des aventures d’un chasseur haut en couleur en Afrique. CASANOVA, PLAISIRS DE BOUCHE : Jeux de bouche, mise en bouche. « Je lui ai mis la coquille dans la bouche, je lui ai dit de humer l’eau en gardant l’huître en ses lèvres. Elle exécuta fidèlement la leçon … et j’ai recueilli l’huître en collant mes lèvres sur les siennes avec la plus grande décence. » Et Armeline d’en faire autant et Casanova de rendre la politesse. « Avec ce beau jeu, nous mangeâmes toutes les huîtres en vidant des verres de punch. (…) J’ai osé leur dire que leur jambes étaient si belles que je ne saurais pas lesquelles méritaient la préférence, et pour

Mais il paraît que frites, chocolat, tomates et choux rouges ne font «pas un dîner»... - Pourquoi, maman?» LIVRES DE CHASSE ET DE PÊCHE OU RÉCITS CYNÉGÉTIQUES : Ecrits par la noblesse oisive du XVIIIème siècle ou les artisans des villages des hauts plateaux. On y découvre des codes et un mode de vie particulier.

Filmographie LA GRANDE BOUFFE, MARCO FERRERI : L’excès du plaisir de la chère et de la chaire jusqu’à la perte. UNE AFFAIRE DE GOÛT, BERNARD RAPP : L’emprise d’un homme aisé sur son goûteur personnel, l’annihilation de la personnalité et de l’indépendance de l’autre à travers un emprise sur le goût.

JOUR DE PÊCHE EN PATAGONIE, CARLOS SORIN : La beauté des paysages. 8 JOURS À TUER, JEAN BECKER : L’exil de l’amoureux de nature, la richesse du vie simple faite de communion avec la nature et de pêche. LES SAVEURS DU PALAIS, CHRISTIAN VINCENT : Les grands classiques de la gastronomie française dans leur simplicité la plus exigeante ; au coeur de l’Elysée. ENTRE LES BRAS, PAUL LACOSTE : La haute cuisine comme : qualité, beauté et simplicité des produits, temps qui passe, passion qui étouffe une vie...

f.PLAN DE

COMMUNICATION Objectif : intellectu aliser la c ommunica auprès de tion la clientè le pour garder un e image q ualitative et authen tique. Communiq de vivre in uer sur l’art hérent à l’ univers de la chas se et de la pêche...

plan média ... en axant le message sur la qualité. Celle-ci sera valorisée auprès des prescripteurs qui eux même feront le relais (stratégie Tupperware). CO-BRANDING : MARCHÉS Mise en place d’un co-branding avec quelques bouchers chevalins et poissonniers de Rennes reconnus pour la qualité de leurs produits (halles

Martenot, marché des Lices). Les produits “Chasse & Pêche” seront présentés sur leur étale. En particuliers les sauces et condiments, qui peuvent alors être vendus en “pack” avec leur matière première : lieu ou bar / beurre blanc à l’estragon ; côté de boeuf / sel aux cèpes ; steak haché / sauce au poivre. Distribution de fiches-recette avec les produits du poissonnier et du boucher (coordonnées du restaurant derrière). Les artisans porteront des tabliers à l’image de Chasseurs de Goûts. Un stand directement affilié à “Chasse & Pêche” sera dressé devant le resto-boutique le samedi matin pendant le marché. Etant donnée sa situation hypercentrale, les clients passeront devant le stand leur caddie au bras et seront plus à même “d’absorber” le message. ÉPICERIES Positionnement des produits dans des épiceries (La Grande Épicerie, des épiceries de quartier haut de gamme, etc.) à Rennes, Saint Malo et à Paris (14, 15, 5 et 6ème arrondissement). Des présentoirs seront créés à cet effet. ÉVÉNEMENTS Conférences ouvertes à tous (sociologie de la chasse et de la pêche, cours d’étiquette, etc.) suivies de dégustations de vins et terrines pour les membres du “club”. Deux premiers thèmes : “Du fusil à l’assiette” et “Homo culinarius”. Création d’affiches pour promouvoir ces événements, elles seront placées dans les commerces de bouche, boutiques de plaisirs en plein-air et dans le restaurant. La seule communication “média” qui aura lieu sera les interview et articles de la presse locale ou spécialisée article dans Ouest France, YAM, Le Fooding, France inter

(émission culinaire du Dimanche), «Bretons», le «Mensuel de Rennes», Gmag, YAM Magasine, Fricote. CALENDRIER CULINAIRE Un calendrier des produits de saison sera en vente à la boutique et offert dans le magazine. Ils permettra à ceux qui ont vécu l’expérience “Chasse & Pêche” de la valoriser auprès de leur famille / amis / collègues en affichant leurs nouvelles connaissances dans leur cuisine par exemple. ÉDITION Création d’une édition qualitative au dos carré-collé qui peut être collectionnée. Elle est vendue dans des boutiques “art de vivre” (système type Vice) et dans la boutique Chasseurs de Goûts. Elle permettra de véhiculer les valeurs de la marque et de mettre en scène les produits et services à travers de recettes et des reportages.

planning stratégique 14 septembre > 16 novembre 2013 marché et placement produits

4 novembre placement des produits en épicerie et ouverture de la boutique. publicités pour soirée de lancement 15 novembre soirée lancement avec conférence et dégustation. 16 novembre ouverture grand public (avant les fêtes de fin d’année, période où le gibier et la bonne chère sont les plus sollicités)

18 > 22 novembre articles suite au lancement dans les quotidiens 22 novembre > décembre articles dans les hebdomadaires et mensuels.

liste des documents supports à produire& Logos, charte graphique et cartes de visite Menu Packaging Mise en situation (devanture, décoration d’intérieur) Textiles : tabliers, torchons, coussins, etc. Couverts Édition, Magazine Affiches pour conférences Teaser en motion design

d.COPY STRATÉGIE recherches de nom de marque Le bloc marque doit refléter le caractère classique de l’offre et faire directement référence au rapport à la nature tout en proposant un traitement décalé. Ci-dessous une liste de mots issus de mes premières recherches sémantique. - Chasse & pêche - Terre et eaux - Terre et mer - À plumes, à poils - Faune - Patte - nageoire - 4 pattes - Frais, sain, vrai - Vrai - Gibier - Saison - Canne et fusil - Bretelles - Cor de chasse - Jeanne & Marcel - J&M - Papy Jacques - Sardines à l’huile - Poulopo - Cokovin

- Kocovin - Kokovin - Cocovin - Potofeu - Potes au feu - Garde Chasse - Râble - Civet - Bredouille - Chou blanc - Cuissot - Les filets - Le Cerf et l’anguille - Le Cerf et le bar - Le Cerf et la truite - La Cabane - Le relais - La traque - Gargantua - Tartarin

Le nom de marque sera “Chasseurs de Goûts”.

copy stratégie BRIEFING DE L’ANNONCEUR

e. LEEN CONCEPT BREF

Cible : Masculin (qui entraîne femmes et enfants dans ses choix de consommation), classe CSP+, Paris et province.

Objectif à atteindre pour le commanditaire : Amener ses cibles à adhérer aux valeurs de la marque (authenticité, second degré, sensualité) pour consommer les produits «Chasse et Pêche» : Restaurant, produits alimentaires packagés, weekend à thème et chambres d’hôtes. Promesse faite à la cible : Vivre une expérience authentique proche de la nature et faire valoir ensuite son goût pour les choses «vraies». Caractéristiques du produit : Authentique, qualitatif, «fort», moderne Le ton : Ton décallé, fait de métaphores visuelles. La nature est reine, mais elle est aussi revisitée par Chasseurs de Goûts. Grâce à cette scénarisation on rend un produit “désuet” moderne et accessible. Contraintes : Promouvoir des produits frais et rares à un prix accessible (rassurer la cible) Développer un réseau d’approvisionnement assuré (rassurer la cible ici aussi sur le dangers de la cueillette de champignons, la mauvaise image de la chasse). Revisiter le discours autour du monde de la chasse et de la pêche. Construire un discours moderne pour éviter que les clichés ne soient une barrière pour le consommateur mais conduisent à l’achat.

UNE MARQUE LIFESTYLE POLYMORPHE Des restaurants de gibier et de pêche locale Des boutiques - épiceries Un magazine lifestyle abordant le monde de la pêche, la chasse et la cueillette dans sa globalité. 3 GRANDES TENDANCES ALIMENTAIRES : Emergence d’une «raison gastronomique» Diversification de l’offre Mangeurs esthètes

CONCEPT

CIBLE

Carte en fonction des saisons et de l’arrivage, explications

BAPTISTE :

Service à la française

accès participatif à l’information

Découpe devant le client

consommation responsable

Plats à partager

codes revisités

Garde-manger apparent JACQUES : “Les associations de saveurs nous sont directement offertes par la nature, grâce à la saisonalité et à la localité des produits”

intellectualisation du processus alimentaire qualité et authenticité des produits valorisation du savoir-faire ÉPICURIENS

COPY STRATÉGIE

Chasseurs de goûts Le cuisinier ne transforme par les produits du terroir mais révèle leur essence propre. Les associations gustatives des plats nous sont directement offerts par la nature. PISTES ESTHETIQUES Codes chasse & pêche (Camouflage & affirmation) Nature ré-appropriée Élégance & convivialité

CHOIX GRAPHIQUES Créatures hybrides animal (mer ou terre) + légume Typographie bâton et manuscrite Motif ancien modernisé (rayure) Emploi des gravures Bichromie, couleurs vives Photographies en noir et blanc

CARNET DE RECHERCHES 1. recherches iconographiques

3. déclinaisons A. DEVANTURE & AMÉNAGEMENT

p.40

A. GRAVURE & NATURE REVISITÉE

p.30

B. DÉCORATION INTÉRIEURE

p.42

B. CODES À DÉTOURNER

p.32

C. PACKAGING BOUTIQUE

p.48

D. TEXTILES

p.52

2. identité visuelle A. LOGO

p.34

B. RECHERCHES COLORIMÉTRIQUES

p.36

C. SCHÉMA TYPOGRAPHIQUE

p.38

1. RECHERCHES ICONOGRAPHIQUES

a.GRAVURES & NATURE REVISITﾃ右

KATIE SCOTT

MAX ERNST DEYROLLE

DANIEL ABENSOUR

COLE & SON

b. CODES À DÉTOURNER

quelques références culturelles à detourner

Cartes postales balnéaires anciennes (avénement des lieux de villégiature dans les années 20). Noir & Blanc Traits fins Typographies type letterpress

Rayures balnéaires et bayadères.

Le petit commerce de proximité

Le repas gastronomique à la française

La fraîcheur de la simplicité des produits : épicier, boulanger, boucher, charcutier, primeur, etc.

En sept plats, élu au patrimoine culturel mondial de l’UNESCO.

Matériaux fonctionnels Inscription manuscrite Branding limité

Gastronomie / convivialité Urbanité / ruralité

L’iconographie inhérente aux métiers de la viande. Gravures en noir&blanc Planches Deyrolle Traits de découpe des pièces de boucher, etc. Inscriptions techniques (grammage, %) Carreaux et rayures

Des grand-parents ou parents à la nouvelle génération. La marque Werther’s est un modèle dans ce discours de marque. Faire découvrir les plaisir de la vie et partager des moments conviviaux entre amis ou en famille

Les ouvrages de littératures à l’ancienne. La collection Larousse fait partie des classiques et pourtant son graphisme est audacieux. Opposition noir & blanc Matériaux neutres Couleurs vives

La photo “trophée de pêche”. L’iconographie de la chasse “noble” telle la chasse à cour. Des cavaliers endimanchés, en veste Barbour, une meute de chiens, des chevaux de race, un grand domaine et une grande demeure...

Issue des classe sociales les plus simples. Que l’on montre au bar PMU du coin ou lors des réunions de famille ; qui trouve sa place dans les pêle-mêle des arrière-cuisines. La posture et celle de l’animal font de habitude un genre photographique.

Le tableau à craie Les planches Deyrolle L’homme qui traverse des paysages désertiques par monts et par vaults, par tous les temps. Un ermite en communion avec la nature. Camouflage Matériaux techniques

Le “vrai” trophée de chasse. Dans les grandes demeures familiales, à la campagne, dans les relais de chasse (dépendances de châteaux situées dans les bois de la propriété). Signe d’appartenance déjà revisité par des marque mainstream.

Outil technique déjà ré-employé par des décorateurs ou des citadins dans leurs intérieurs Plumes aquatiques Couleurs vives Légereté

Le tableau de chasse. Phénomène d’accumulation que l’on retrouve dans les habitudes bourgeoises : chiner et collectionner. Accumulation de trophées / d’objets sur un mur

2. IDENTITÉ VISUELLE

COURONNE (aristocratie)

BALEINE (la faune marine)

CERF + (la faune terrestre)

BRANCHAGE (le végétal)

a.RECHERCHES COLORIMETRIQUES

une même base : 3 teintes neutres & authentiques

Les couleurs de base seront le gris anthracite, le blanc et le beige. Cela donnera un aspect moderne (épuré) et vintage à la fois en faisant référence aux imprimés pied de poule comme aux gravures anciennes. Le beige sera présent en tant que matériau : le papier kraft, le bois flotté, des murs à la chaux... Le gris anthracite représente l’ardoise, qui sera aussi présente comme matériau (dessus de bar, plateau, etc.) et comme couleur (gravures, typographies, etc.). Le blanc est là pour épurer le travail. Un blanc à peine teinté pour donner du relief à la couleur sans “plomber” le travail en l’inscrivant dans une démarche passéiste.

option #1 : palette naturelle

L’objectif ici est de garder un aspect authentique avec des couleurs vert-de-gris. Le jaune tirant sur le vert kaki rappelle les uniformes de chasse (le velours, l’imprimé camouflage, etc.). Le bleu grisé rappelle le cou du col-vert, les nuances de la mer du Nord le long de la côte d’Emeraude, les rayures des marinières, les reflets de écailles. Le rouge fuchsia, la viande, le sang, la gourmandise.

CMJN : 92/82/51/62

option #2 : bichromie

Deux couleurs couleurs vitaminées sont juxtaposées à des supports neutres et authentiques. Elles permettent d’insérer un discours décalé dans le travail graphique et de dédramatiser le sujet de la marque. Ces couleurs rappellent les éléments de la nature : Le orange fait référence aux casquettes et vestes de chasseur lors des battues. Ils permettent de se faire voir des autres chasseurs pour éviter de tristes déconvenues. Il représente aussi la viande, le sang. Le vert-bleu est à la rencontre du bleu du monde marin et le vert du monde végétal. Il apporte de la douceur dans le visuel

CMJN : 96/45/30/41

CMJN : 0/70/90/0

CMJN : 18/19/39/0

CMJN : 0/0/100/40

CMJN : 40/0/25/0

CMJN : 70/64/63/61

CMJN : 0/5/100/10

CMJN : 0/0/0/0

CMJN : 10/100/40/50

CMJN : 10/100/50/0

b. RECHERCHES TYPOGRAPHIQUES

typographies vintage twistées.

typographies modernes : bâtons.

typographies manuscrites

Typographies utilisées pour les chapeaux et les soustitres. Elles scénarisent la marque et l’inscrivent dans un univers visuel convivial et nostalgique. Des signes pourront être utilisée (mains, indexe, tirets, ciseaux) ainsi que des chiffres pour exploiter l’aspect illustratif de la typographie. Exemples de typographies :

Typographies utilisées pour corps de texte et les informations techniques (parfois les très grands titres). Elles permettent de moderniser et dédramatiser le premier élément typographique visible. Elles donnent de la structure au message et permettront d’éviter de mettre en place une identité visuelle trop désuette. Exemples de typographies :

Typographies utilisées pour les titres et le logo. L’aspect manuscrit rappelle les belles écritures d’antan mais la Ber Dip apporte un élan de spontannéité masculine qui évite de tomber dans les souvenirs estudiantins. Le logo devient une “signature” plus qu’une marque, laissant concevoir une personne derrire Chasseurs de Goûts.

Officina