Jan Baetens
SLAM ! Poèmes sur le basket-ball
LES IMPRESSIONS NOUVELLES 3
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Or ce qui n’est pas vrai n’est pas éloquent. (Chateaubriand)
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AU LECTEUR
Dans ses livres Henry David Thoreau prescrivait à l’intellectuel le travail des mains, plusieurs heures par jour, dur. D’autres font l’éloge des maladies, donnent leur cheval pour un royaume, s’abstiennent de faire l’aumône. Jetez ce livre, lecteur, et passez-moi la balle.
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AVANT ET APRÈS (LA DÉCOUVERTE DU JEU)
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Là-même où jadis songeant Rebelle à l’obscur pardon Du futur sublimement (…) Comment relire sans honte cela, et puis ces commentaires puant la poésie ? (Le lecteur, en aparté : le dernier cliché du jour l’emporte toujours) Je retrouve aussi dans un vieux mail il Me Semble que l’infl Uence de Celan est Visible sauf au niveau De Out ! Fini ! Schluss ! Bam ! Smash ! Slam ! (Nouvel aparté du lecteur…) Ne dites pas : Comme une rose par plus de roses encore Comme l’enfance par l’excès de souvenirs Comme Troie l’invisible par sept pieds de terre Tout est caché par tout et par lui renvoyé
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Mais : Je veux comprendre les règles du jeu Je ne m’intéresse plus du tout au foot Mon joueur préféré chausse du quarante-huit Ça sent la sueur mais au moins c’est propre
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2. Rechute, pas rebond
Livre qu’on oublie d’écrire pour soi Doucement par haine et par défi Des mots qu’y range quiconque y lit Des mots d’amour l’immonde fatras. Avant qu’en vous lui-même m’efface, Livres, livres, parlez, reparlez Bas, livres de trop, de majesté, Pour qu’à la fin un livre se fasse.
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3. Ça commence bien
Cette phrase, à tiroirs, et replets, Dites-la comme s’il s’y trouvait, Queue vénéneuse, le mot “basket”.
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