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Ils vous attendent au Village Spa au 51ème Congrès International Esthétique & Spa

de leur présenter l’hôtel, le restaurant, leur chambre, alors pourquoi pas le spa ? C’est en suscitant l’envie que naîtra le besoin ! Proposez un kit de bienvenue de produits du spa dans les chambres en plus de vos amenities comme cela existe déjà. Au même titre que le restaurant, le spa est un service de l’hôtel, il doit être un passage quasi obligatoire de vos clients. Si vous ne prenez pas soin de vos clients, votre concurrent risque de le faire…

2- NE PAS ASSEZ COMMUNIQUER SUR LE SPA

La communication, c’est le nerf de la guerre face aux concurrents ! Et c’est une guerre intense. Comment est-il possible en 2022 de négliger la puissance d’une bonne communication ?

La communication au sein de l’hôtel

En interne de l’établissement, il paraît inconcevable pour un directeur d’hôtel de ne pas afficher à l’entrée de son établissement la présentation de ses différentes chambres ou encore le menu de son restaurant, alors pourquoi ne pas mettre aussi en avant le service spa et la carte de soins ? Endroit stratégique des hôtels, souvent oublié : les ascenseurs ! Le simple fait d’afficher une photo de l’espace bien-être permet d’attirer l’œil et l’envie d’en savoir plus. Sans oublier que dans certains établissements, le spa n’est pas indiqué clairement dans la signalétique, forçant les clients à errer dans les couloirs prenant le risque de les faire abandonner l’envie de découvrir l’espace.

La communication digitale

Sur les réseaux sociaux, véritable phénomène de société, aujourd’hui tout se choisit à travers Facebook, Instagram, tik tok… 94 % des moins de 40 ans sont sur les réseaux sociaux. On a dépassé depuis longtemps le simple phénomène de mode. De nos jours, on voyage à travers la toile, on like un endroit qu’on n’a jamais vu… Le but ultime : entrer dans l’algorithme Instagram et gagner sa place aux sommets des fils d’actualités. On compte plus de 4 milliards d’utilisateurs actifs sur les différents réseaux sociaux. En conséquence, une stratégie sociale médias bien menée peut être un levier non négligeable pour accroître votre notoriété. Il est donc indispensable, c’est un canal de communication peu onéreux et à très fort impact. L’intérêt principal ? Le boucheà-oreille numérique mais aussi améliorer l’image de l’hôtel. Ne dit-on pas qu’une image vaut mille mots ?

Comment communiquer sur les réseaux sociaux ?

Pourquoi ne pas faire le buzz autour d’un concours en ligne ? Le groupe Accor hotels est passé de 0 à 7 000 abonnés (et donc de potentiels clients…) en deux semaines grâce à un concours ! Autrefois, les livres d’or étaient longuement parcourus, aujourd’hui remplacés par Tripadvisor permettant ainsi d’intégrer un plugin dans les onglets de votre site. Vous le savez, un client satisfait est susceptible de générer trois nouveaux clients. Ainsi, les réseaux sociaux sont une nouvelle forme de publicité pour accentuer votre visibilité, créer une communauté en créant un lien avec vos clients et futurs clients. Tout peut être photographié, filmé afin d’avoir un lien émotionnel et direct avec la clientèle pour que l’expérience spa commence même avant leur arrivée. Il est vrai que les clients hôtels permettent de remplir le spa principalement les samedis et les dimanches. Mais qu’en est-il des cinq jours restants de la semaine ? Les locaux ne doivent pas être négligés, ils sont une clientèle appelée à être fidélisée et c’est le meilleur bouche-à-oreille de proximité. C’est une erreur de snober la clientèle locale car, happée par les contraintes de la vie, elle peut avoir envie de se faire plaisir en y mettant le prix pour s’évader facilement de son quotidien. Hélas, ouvrir à la clientèle extérieure n’est pas toujours évident. Certains directeurs sont parfois fébriles à l’idée de recevoir cette clientèle, de peur de gêner les clients hôtels ou encore bloquer des créneaux au détriment de ceux séjournant dans l’établissement. Pourtant, c’est l’occasion de faire découvrir votre établissement aux locaux, créer une habitude et même l’envie d’y séjourner, recommander ses services à leur entourage direct et pourquoi pas l’offrir à l’un de leurs proches… Toutes ces raisons sont non négligeables. L’idéal est de bloquer une cabine pour les locaux ou bien des créneaux horaires. N’oubliez pas, les locaux vous permettent de faire vivre le spa 7 jours/7.

N’oubliez pas les locaux : ils font vivre le spa 7 jours/7

4- NE PAS TRAVAILLER AVEC DES FREE-LANCES

La crise sanitaire, la pénibilité du métier, les saisons ont vu le développement d’un statut très en vogue : les free-lances.

C’est financièrement intéressant

L’aspect financier est non négligeable puisqu’il permet de renforcer vos équipes en fonction de la demande client. Pas de rendez-vous, pas de free-lances. En d’autres termes, le spa ne peut pas perdre d’argent en employant un auto-entrepreneur. De plus, la praticienne en free-lance est généralement expérimentée puisqu’elle a l’habitude de masser avec des grandes amplitudes. Elle est vigilante et rigoureuse aussi bien durant le soin que lors de la prise en charge du client. Son savoir-être et son professionnalisme sont sa carte de visite. Son système de facturation intéressant permet ainsi d’avoir une praticienne investie dans son travail et motivée.

Pour enrichir votre carte de soins

Faire appel à des free-lances permet aussi de compléter votre carte de soins sans passer par la formation de vos employés et ainsi proposer plus de services en faisant appel à des professionnels avec différentes expertises comme la sophrologie, la réflexologie, le shiatsu… des soins souvent très spécifiques qui peuvent faire la différence sur une carte de soins. Aujourd’hui, certains hôtels ne passent même plus par la case salariale et construisent leurs équipes uniquement avec des free-lances. Cela leur permet d’offrir une grande flexibilité de soins mais aussi d’horaires à leurs clients et aussi de diminuer leurs frais de gestion. Attention toutefois à accorder un soin particulier au recrutement, tester leurs protocoles et encadrer leur travail au moyen d’un contrat de convention. g

Être spa praticien en 2022 LA VISION DES SPA MANAGERS ET DES DIRECTEURS DE SPAS

par Doriane FRÈRE

La majorité des équipes en spas est composée de femmes, de spa praticiennes. Certains établissements essaient d’inverser la tendance en embauchant des hommes, mais la clientèle reste tout de même frileuse…

L’ÉVOLUTION DES HOMMES DANS LE MILIEU DU SPA ET DE L’ESTHÉTIQUE

Les milieux du spa et de l’esthétique sont différents. Il est en général plus évident pour les hommes d’intégrer le milieu du spa que celui de l’esthétique : «Il existe encore des établissements dans lesquels les managers ne cherchent que des femmes. Le développement du wellness ces dernières années a permis aux hommes de s’intégrer dans ce monde qui était plutôt féminin, grâce notamment à l’essor du massage bien-être et au développement des différentes écoles de formation. La clientèle spa française accepte aujourd’hui plus facilement un soin fait par un homme. Les mentalités évoluent et les praticiens hommes ont pleinement leur place» explique Séverine Houyvet, spa manager du Spa By Clarins au Molitor.

UN RECRUTEMENT PAS TOUJOURS ÉVIDENT

La proportion d’hommes en spas reste inférieure à celle des femmes, Séverine Houyvet peine à recruter des hommes malgré sa volonté d’en embaucher davantage : «Les spa praticiens hommes représentent 33 % de

Photo Krakenimages.com

l’effectif actuel des praticiens du Spa Molitor. Soit deux spa praticiens en CDI et deux en freelance avec qui nous travaillons régulièrement. Je reçois souvent de nouvelles candidatures de spa praticiens et la difficulté à laquelle je suis confrontée est que nous recherchons des profils polyvalents, alliant la maîtrise des soins esthétiques et des massages bien-être afin d’augmenter la rentabilité, d’optimiser les plannings de soins et le taux d’occupation des cabines. Je suis convaincue que si je recevais des candidatures d’hommes avec un CAP Esthétique, l’effectif masculin approcherait des 50 %» explique-t-elle. Julien Garnier, gérant de l’Espace Sadhana et de l’Institut Flocon de Neige à Aix-en-Provence, est lui aussi confronté à des difficultés de recrutements : «Je n’ai actuellement qu’un homme dans mes équipes, et il n’est pas en cabine, il s’occupe de tâches administratives. J’aimerais pouvoir en employer plus, mais les demandes sont rares. J’ai reçu cinq à huit CV en deux ans, pour une cinquantaine de CV féminins. Je pense que les hommes craignent de postuler dans des établissements où travaillent essentiellement des femmes. Et même si le spa a une image moins féminine que l’institut de beauté, certains hommes n’osent pas se lancer malgré tout… Je suis gérant, je pratique toujours et je suis toujours confronté à des clients qui ne veulent pas se faire masser par un homme. Néanmoins, je sais que je suis une plus-value dans le sens où je suis un homme».

PRÉSENTER LES SOINS À LA CLIENTÈLE

Martine Lesage, attachée de direction thalasso et spa à l’Alliance Pornic, explique qu’il ne faut pas imposer le praticien au client : «Nous n’imposons pas le praticien au client, c’est plus propice au refus. Généralement, le client nous précise lors de la réservation s’il préfère recevoir les soins par un homme ou une femme. Sur place, nous mettons en avant le fait que la personne est formée en interne selon les protocoles et que le savoirfaire reste le même. En cas de refus, inutile d’insister, il faut écouter la demande du client». Le rôle clé de la réceptionniste

Les réceptionnistes jouent un rôle clé lors de la prise de rendez-vous. Avant toute chose, elles doivent être convaincues pour vendre et argumenter le soin. «Trop souvent, j’ai entendu des réceptionnistes dire aux clients par peur d’un refus : «Vous serez avec notre praticien homme, cela vous convient ?» ou encore : «Je suis Les hommes désolée, il ne me reste qu’une disponibilité avec notre praticien homme». Le apportent un client peut donc facilement émettre une équilibre au sein objection et demander que le soin soit réalisé par une femme» explique Séverine des équipes Houyvet. Elle ajoute également qu’il est important d’accompagner l’équipe de réception : «Il faut créer des procédures détaillées sur la prise de rendez-vous et rappeler l’importance des mots à utiliser pour donner l’envie de tenter l’expérience avec un praticien homme. Il faut organiser des trainings pour lever la crainte d’un refus, s’exercer à maîtriser son langage pour ne pas transmettre d’inquiétude ou d’incertitude quant à la qualité du soin». La spa manager explique également le rôle qu’elle joue lorsqu’elle est à la réception : «Je mets en avant la technicité du praticien. Il faut être soi-même convaincue pour transmettre une émotion au client et lui donner l’envie d’expérimenter». Séverine Houyvet conclut son propos en expliquant qu’une fois que la confiance est acquise chez le client, il reste fidèle à son praticien homme. «Nous travaillons beaucoup en binôme homme/femme pour les massages duo. Cela peut aider à l’acceptation de l’homme en cabine. Madame peut ne pas vouloir qu’une femme masse son homme, Monsieur peut ne pas vouloir qu’un homme masse sa femme et de ce fait préfère être massé par un homme. Le massage en g

Photo Rockzheart.

J’AI TESTÉ DES SPAS EN HAUTE ALTITUDE

par Galya ORTEGA

Les spas sont le domaine de la créativité à 360°. Les concepts sont multiples pour apporter du bien-être. On doit s’adapter à la localisation, à la concurrence, à la clientèle. Il y a des modèles pour les spas hôteliers, les day-spas, les spas de palaces, les spas de villégiature en bord de mer ou à la montagne et enfin pour les wellness retreats. Tout est valable et intéressant. Aujourd’hui, j’ai testé des spas en montagne car j’avais envie d’étudier en détail les approches de bien-être.

L’EXPÉRIENCE DU QI NEI TZANG

Étant à Val d’Isère, je suis allée aux Barmes de l’Ours qui est un Relais & Châteaux. Dans un premier temps, j’ai regardé le site web en détail. Puis, j’ai appelé pour avoir quelques renseignements sur les soins et prendre rendez-vous.

La prise de rendez-vous

L’accueil téléphonique était agréable et précis. La réceptionniste que j’ai sentie pressée a néanmoins pris le temps de me conseiller. Lorsque j’ai déterminé mon choix, elle m’a précisé que c’était un homme qui allait me faire mon soin (cela ne me gêne pas) et que c’était un free lance, donc elle devait d’abord vérifier s’il était disponible. Elle m’a rappelée quelque temps plus tard pour valider mon rendez-vous.

Sur place

Je suis arrivée en avance avec l’intention de flâner dans cet endroit superbe. On ne m’avait pas précisé si je pouvais profiter gratuitement des installations du spa. Sur la carte des soins, il était noté que l’usage des installations (sauna, hammam, piscine, Jacuzzi était au prix de 20 euros). Sur place, on m’a expliqué qu’à partir du moment où l’on

vient pour un soin, tout est gratuit ! Excellente nouvelle, j’ai bien fait d’avoir prévu du temps. C’est quelque chose qui n’a pas été précisé au moment de la prise de rendez-vous, dommage… L’accueil est très professionnel avec une lenteur relaxante. On me propose de visiter le spa. C’est agréable. J’observe qu’il n’y a de pendule nulle part. Effectivement, on sort du temps. L’offre est très qualitative : le hammam avec un très beau ciel étoilé est splendide, il y a un Jacuzzi, une piscine, deux saunas avec des températures différentes et surtout d’où qu’on se tourne, la vision sur la nature est magnifique. Lorsque je suis arrivée, mon casier était déjà prêt avec tout ce dont je pouvais avoir besoin. On me propose une boisson que je déguste en remplissant le questionnaire de santé et de préférences. Pendant que j’attends, je regarde ce qui se passe autour de moi et j’observe le conseil de vente que fait une esthéticienne aux clientes qui ont terminé. C’était très bien. Bons conseils et bonne technique. L’heure de mon soin est arrivée. Une réceptionniste me conduit à la cabine. Je suis accueillie par le praticien qui me demande si je connais ce type de soin, c’est le cas.

La marque ou le soin

Bien que l’Hôtel Les Barmes de l’Ours travaille avec la marque Sisley qui est magnifique, j’ai fait le choix de recevoir un qi nei tzang, un massage taoïste qui équilibre les énergies internes émotionnelles et physiques. En principe, il est concentré sur le ventre, considéré comme le deuxième cerveau. De massage traditionnel réservé à des traitements presque médicaux, il est devenu un soin ordinaire répandu dans les spas et les thalassos, j’ai eu envie de l’essayer. Bien m’en a pris…

Expérience soin

Le praticien vient me chercher avec élégance, m’accompagne dans la cabine et me donne quelques détails sur le soin. Les explications sont sommaires, il n’entre pas dans les détails qui seraient trop «thérapeutiques». Comme je connais, je ne le pousse pas dans ses retranchements car peut-être a-t-il reçu des consignes. Je m’installe et le massage commence. En préliminaire du massage ciblé sur le ventre, il masse la nuque et les pieds. Puis, il passe au ventre. Chaque organe est massé selon une gestuelle particulière pratiquée longuement (au moins 50 fois chaque geste). Chaque mouvement est accompagné de vibrations et de balancement. Tout le massage est pratiqué sous la serviette ! Il glisse sa main dessous et pratique la manœuvre. Je sens qu’il travaille à l’intuition. C’est très agréable car cela ne ressemble pas à un protocole qui est appliqué de façon indifférenciée. À la fin du massage, il fait une synthèse de ce qu’il a fait, senti et constaté sur le plan physique et émotionnel. Le retour à la réception est classique sans quoi que ce soit de remarquable. On me demande si tout s’est bien passé et on me souhaite de bonnes vacances.

Durée et prix

Soin Qi Nei Tzang, 1 heure, 145 €. Les Barmes de l’Ours Hôtel & Spa, Montée de Bellevarde, 73150 Val d’Isère. LA DÉCOUVERTE DE L’ALPINOTHERAPIE

En séjour à l’Alpe d’Huez à l’Hôtel des Grandes Rousses, j’ai voulu découvrir le spa. Tout d’abord le Spa des Alpes est un choc de beauté, d’élégance et d’intimité. Autour de la magnifique piscine, on peut aller au hammam comme une grotte ou au sauna avec une vue sur les montagnes enneigées, une douche expérience et une fontaine de glace.

L’accueil

Comme je suis logée à l’hôtel, je suis allée directement au spa pour avoir des renseignements. La spa manager, Clémentine, m’explique toute la proposition. Le minéral domine dans tout le concept. La marque Gemology, qui propose de très beaux soins experts du visage, y a donc logiquement sa place.

Le rituel débute par une balade spéciale en montagne…

Le concept

Comme j’ai envie d’une expérience globale de soin corps, Clémentine me propose l’expérience de l’Alpinothérapie qui est le concept élaboré par la propriétaire, Patricia Grelot- Collomb, amoureuse de sa région. Le principe est de commencer par une balade spéciale en montagne pour un vrai contact énergétique quasiment spirituel avec la montagne, puis de retourner au spa pour des massages et des bains. Tout cela dans un temps de cinq heures. Je peux faire la balade le matin et les soins après le déjeuner. Cela me plaît. Je réserve.

Les produits

Pour l’Alpinothérapie, il n’y a pas de marque de cosmétiques au sens classique du terme. Une spécialiste indépendante, Laetitia, a mis au point une huile de massage avec les plantes locales de montagne, puis une eau fraîche à brumiser et enfin une boisson grog avec les mêmes plantes. g

Photo Ekaterina.

MON SÉJOUR INTÉGRATIF À LA SHA WELLNESS CLINIC

par Galya ORTEGA Voilà un séjour qui m’a fait beaucoup de bien personnellement mais, également, j’y ai appris beaucoup de choses sur notre métier, les spas, les méthodes intégratives et l’évolution du bien-être autant du côté attente de la clientèle que du côté professionnel.

LA SHA WELLNESS CLINIC

Quelques mots-clés définissent la Sha Wellness Clinic : luxe, santé intégrative, bien-être holistique, excellence professionnelle. La Sha Welness Clinic existe depuis 2008 et en ce sens est parmi les précurseurs de cette méthode intégrative. Elle associe les thérapies inspirées de traditions comme la médecine traditionnelle chinoise, japonaise ou indienne, avec les découvertes les plus pointues de la médecine occidentale, y compris les approches scientifiques les plus récentes, tout ceci avec un véritable engagement du côté des thérapies naturelles. Tout est conçu pour être dans le préventif, le bien vieillir, la génétique, la vitalité et le plaisir. Nous sommes au-delà du médi-spa, tant l’approche est globale. Sur place, j’ai rencontré des personnes qui étaient là depuis sept mois ! Ils se considéraient comme sur leur lieu de vacances avec un avantage prévention santé en même temps. La propriété se trouve à environ 40 minutes d’Alicante en Espagne au bord de la mer. Le centre possède 64 cabines de soins, il emploie plus de 300 employés (le chiffre peut varier selon les saisons) et peut recevoir 130 à 140 clients par jour !

L’histoire et la philosophie

Connaître la genèse permet de mieux comprendre le projet, les objectifs et l’aventure globale. Tout a commencé avec Alfredo Battaller Parietti qui devient par la suite le fondateur de la Sha Wellness Clinic. Confronté à la maladie (un cancer du colon), il a été suivi par un médecin à l’esprit ouvert sur les médecines naturelles et à une connaissance particulière en nutrition. Il lui a prescrit un régime macrobiotique. Alfredo Battaller Parietti a été guéri. C’est ainsi qu’il eut envie de créer un lieu qui réunirait des médecines naturelles très élaborées, la nutrition issue des recherches les plus abouties

à visées thérapeutiques, sans négliger ni les médecines traditionnelles, ni les découvertes récentes des recherches les plus pointues en médecine préventive, anti-âge, génétique, épigénétique, neuroscientifique et bio cognitive. Pour autant, ce n’est pas un hôpital où l’on vient pour traiter la maladie, c’est un lieu de prévention et de bien vivre au présent et dans l’avenir. À partir de là, le projet s’est construit.

Objectif : transformer la vie des clients !

La famille Battaller s’est impliquée, chacun assumant un rôle précis et déterminant dans la réalisation et dans la gestion : Alfredo Battaller Parietti est le fondateur et le président et Alejandro Battaller est vice-président. Tout a commencé par l’étude de ce qui existait alors : les spas étaient fondés la plupart du temps sur la détente, un bien-être sensoriel avec des essais de cuisine saine ou des soins holistiques, mais rien d’aussi ciblé et performant. Le concept fut construit avec rigueur et avec l’aide d’experts de chaque secteur. Alfredo Battaller dit clairement que leur objectif était de «transformer la vie des gens» en s’appuyant sur trois piliers pour améliorer la santé : une alimentation saine et adaptée à chaque objectif, une approche intégrative qui associe soins holistiques et médecine préventive, et enfin une éducation au changement des habitudes pour changer son mode de vie.

Bien plus que du luxe

Le choix de l’environnement et du contexte s’est affirmé immédiatement : le luxe en tout domaine. Tout est très recherché et précieux dans la prestation hôtelière. Le cadre est travaillé dans les moindres détails pour parvenir à un service 5 étoiles. L’équipe médicale est constituée d’experts de niveau mondial. Tout le personnel s’accorde parfaitement avec le concept. Nous ne sommes pas dans un spa classique, ni même simplement dans un spa de luxe, c’est tellement plus…

L’objectif est de transformer la vie des clients…

LES ORIGINES

Les spas sont arrivés en France il y a un peu plus de 20 ans. Avant, il y avait les thalassothérapies et le thermalisme. Les premiers créateurs de spas s’appuyaient sur la sensorialité et les soins holistiques souvent issus des grandes traditions. Les instituts de beauté se sont battus pour avoir une place et c’est ainsi que nous avons vu des adaptations avec pour socle la beauté. Avec le temps et l’évolution de la société et de ses besoins, des attentes ont émergé avec la dimension intégrative : la santé par le bien-être avec une notion médicale, l’intégration des neurosciences, l’épigénétique et surtout des prises de conscience de nos contemporains sur le désir d’avoir une vie saine pour bien vieillir. Tout cela ne s’invente pas. Des spécialistes ont émergé et ce type d’approche s’est développée avec brio principalement à l’étranger car la France a une législation très contraignante sur la cohabitation du bien-être et de la médecine. La Sha Wellness Clinic, située en Espagne près d’Alicante, en fut d’emblée l’un des plus beaux fleurons, son succès ne s’est jamais démenti.

Une équipe d’experts pour une méthode exigeante

Compte tenu de l’ambition du projet, il fallait comme pour tout établissement un niveau de professionnalisme à la hauteur. Les outils de régénération, de détoxination et de remise en forme ont été sélectionnés avec rigueur afin d’aider le client à développer son potentiel g

COMMENT FAIRE DU BIEN-ÊTRE UN OUTIL DE PERFORMANCE EN HÔTELLERIE ?

par Florence KOWALSKI, Directrice de Spaboosting, Fondatrice de Yog’n Vibes

Aujourd’hui, le bien-être est devenu une notion stratégique en hôtellerie. Il concerne toujours les clients mais aussi les collaborateurs et n’est plus associé au seul spa, il va désormais beaucoup plus loin.

LE BIEN-ÊTRE «ANCIENNE VERSION» : UN IMPACT FAIBLE SUR LA PERFORMANCE DE L’HÔTEL

La construction du spa

Le bien-être en hôtellerie s’est longtemps résumé au spa. Pour pouvoir se prévaloir d’une offre bien-être, les hôteliers se dotaient d’un spa souvent composé, dans sa première version, d’un sauna, d’un hammam, parfois d’un Jacuzzi et de cabines de soins. Dans le meilleur des cas, le spa était conçu (mais pas forcément optimisé) lors de la construction ou de la rénovation de l’hôtel, ce qui lui donnait une cohérence globale avec le reste de l’établissement. Mais la plupart du temps, le spa était construit après le reste de l’établissement, dans l’esprit d’une extension, traditionnellement située au sous-sol, et malheureusement, très souvent, sans lumière du jour (à la fois parce qu’on pensait que les lieux sombres étaient propices à la relaxation, mais également parce qu’en général, il n’y avait aucun autre endroit disponible).

L’exploitation du spa

Côté exploitation, qu’elle soit assurée par des spa praticiennes salariées de l’hôtel ou par un prestataire extérieur, on constatait souvent un clivage culturel fort entre le milieu de l’esthétique, qui formait en général de très bonnes praticiennes mais sans les éduquer au monde de l’hôtellerie, et les services de l’hôtel, qu’il s’agisse des services opérationnels (réception, housekeeping, restauration…) ou back office (le commercial). Les premières avaient l’impression qu’on ne respectait pas leur travail quand on leur demandait de faire un effort sur le tarif des soins pour booster la demande, arguant du fait que le «coût» physique était toujours le même pour elles et qu’elles ne voulaient pas brader leur valeur. Les seconds avaient l’impression que le spa était un service «à part», non solidaire avec le reste des équipes, ne faisant pas réellement partie de la dynamique globale de l’hôtel.

La commercialisation du spa

Côté commercialisation, les seuls leviers de revenus étaient les soins et les produits de revente. Nous le savons tous, la rentabilité des soins est très compliquée, compte tenu des charges de salaires, de linge et d’énergie associées, et compte tenu du taux d’occupation des praticiennes qui ne peut jamais être de 100 %, sous peine de blessures, d’absences et de difficultés de recrutement, étant donné la pénibilité physique et mentale (enchaîner des soins de façon répétitive dans l’obscurité d’une cabine a ses limites).

La rentabilité du spa

La rentabilité des ventes produits est bien meilleure mais la vente en soi reste difficile en spa car ce n’est pas le premier endroit où les clients ont l’habitude d’acheter leurs produits de soins. Ils viennent au spa pour recevoir des soins, majoritairement des massages (en général 70 % des prestations des spas hôteliers) et entrent rarement pour acheter un produit. Ils peuvent se laisser tenter suite à un soin visage, notamment dans l’hôtellerie de luxe où les clients ont un pouvoir d’achat élevé, et sont souvent sensibles à la nouveauté et/ou au prix élevé des produits, gage de qualité pour cette catégorie de clients. Mais les faibles volumes de

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