Votre culture a du chien !
C’est quoi Les Zaza’s ? Pour bien comprendre notre concept, il vous faudra oublier tout ce que vous connaissez du monde classique de l’édition ou de l’organisation de soirées.
Les Zaza’s vous proposent deux manières différentes et complémentaires de découvrir votre culture. Tous les 4 mois, nous nous chargeons de sélectionner des artistes qui ne sont pas encore connus du grand public et que nous souhaitons vous faire connaître. Dans un premier temps, vous aurez l’occasion de découvrir notre magazine directement en ligne tout en consultant nos productions vidéos sur Youtube. Si le contenu vous plaît, nous vous offrons la possibilité de le télécharger gratuitement notre magazine afin de le consulter à votre aise, sans qu’aucune connexion ne soit nécessaire au moment de votre lecture. En effet, la version téléchargeable du magazine a la particularité d’inclure directement en ses pages les productions vidéos de notre Z-TV. Cependant, en disposant d’un accès internet, vous vous rendrez rapidement compte que de nombreux liens vous donneront l’occasion d’en apprendre plus sur les artistes que nous avons sélectionnés. Faites d’ailleurs bien attention aux liens cachés, chaque numéro en regorge et ces derniers pourraient bien vous faire gagner des petits cadeaux très intéressants si vous faites partie des membres de notre page Facebook.
L’originalité de notre concept ne s’arrête pas là puisque, un mois après la sortie de chaque édition, Les Zaza’s organisent une soirée Livezine détonante pendant laquelle chacun des artistes présentés dans le magazine sera présent pour vous faire découvrir directement son travail. Cette démarche favorise donc aussi bien l’échange entre public et artistes que les rencontres entre les créateurs eux-mêmes. De plus, nous organiserons régulièrement des événements culturels de qualité afin de vous faire découvrir des artistes bénéficiant d’un large succès à l’étranger et qui restent, cependant, inconnus en Belgique (exemple: le groupe québécois Ariel, doublement nominé au gala de l’ADISQ - pendant québécois des Victoires de la musique française - que nous avons directement fait venir du Canada). Chers lecteurs et spectateurs, nous vous remercions d’ores et déjà de vous être penchés sur notre projet. N’hésitez pas à parler de nous à votre entourage car ce n’est que grâce à vous que votre culture a du chien !
Les Zaza’s
L’explicatif: 1° Afin d’inaugurer officiellement le magazine, Les Wallonie pour venir à votre rencontre.
Zaza’s ont fait le tour de la
Nous vous avons posé 5 questions relatives à la culture de votre pays. En voici la liste:
2° Dans le but d’établir une enquête aux résultats probants, nous avons interrogé 300 personnes que nous avons divisées en 6 catégories d’âges, soit 50 personnes par catégorie:
3° De plus, tout en gardant les mêmes tranches d’âges et un quota de 50 personnes par catégorie, nous avons décidé de soumettre la première de nos questions à nos voisins flamands, tout en l’adaptant à leur communauté.
4° Découvrons sans plus tarder les résultats de ce sondage qui aura soufflé, avec stupeur et tremblement, sur une petite partie de la population belge...
Bien que Fadila Laanan ait tenté un buzz bien personnel à travers ses bons voeux sur Youtube, cela n’aura pas suffi à lui faire une place dans le coeur des Wallons. Il faut tout de même signaler que la politique de notre communauté n’a pas hésité à placer dans les mains d’une seule et même personne les domaines de la culture, de l’audiovisuel, de la santé ainsi que de l’égalité des chances. A trop vouloir en faire, la note finale s’en ressent forcément. Résultat des courses, une ministre de la culture totalement effacée de la scène médiatique et culturelle de sa communauté que seuls 19 petits pourcent des interrogés parviennent à nommer. Etrange de constater qu’en Flandre, 40% des participants au sondage soient parvenus à désigner leur Ministre de la culture, de la nature et de l’environnement, Joke Schauveliege. Dans ce cas, à qui jeter la pierre? Se pourrait-il qu’un problème existe du côté des cabinets de l’audiovisuel et de la culture qui ne semblent pas avoir les contacts (ou les moyens) nécessaires pour faire une vidéo de fin d’année au montage décent? Se pourrait-il que le public wallon ne sache plus à quel saint se vouer dans ce climat politique instable? Se pourrait-il que le discret doigt d’honneur brandi par un membre de l’équipe de la Ministre résume à lui seul une situation des plus particulières? Les résultats de notre sondage ne peuvent répondre à toutes ces questions mais ont au moins le mérite de les pointer du doigt.
Notre patrimoine n’est que relativement mis à mal. Une personne sur deux peut, selon nos résultats, placer James Ensor dans sa catégorie artistique. Suite à nos échanges avec vous, force est de constater que les billets de 100 francs ont eu leur petit impact sur toute une catégorie de personnes ayant été en âge de les connaître. Effectivement, vous avez été nombreux à lier cette question à ce fameux billet que vous avez dégainé, à de nombreuses reprises, durant les 90’s. En revanche, pour ce qui est de la catégorie des 12-18, rien ne va plus. Les cours d’histoire de l’art ne semblent pourtant toujours pas être une priorité pour le système éducatif de notre pays. Soit. Le passé, c’est le passé. Mieux vaut peutêtre totalement l’oublier en faisant l’apologie de nos petits billets de Monopoly, preuve flagrante d’une inflation terrifiante ou preuve vivante d’une Europe à la culture commune et florissante?
La musique rock n’a plus la cote au-delà des 66 ans. Fort heureusement, la relève des 1218 est assurée. En effet, 48% de ces derniers sont parvenus à nous dévoiler la profession du chanteur courtraisien. Les nombreux festivals auxquels Ozark Henry a participé pendant l’été ne sont sans doute pas étrangers à ce résultat. Quoi qu’il en soit, mentionnons tout de même que les 35-50 sortent énormément du lot en faisant grimper le score jusqu’à un magnifique 64 % bien mérité pour l’artiste en question.
Pauvre Amélie. Il s’en est fallu de peu pour qu’elle rejoigne Fadila dans les méandres de l’anonymat. Heureusement pour elle, mademoiselle Nothomb a eu la glorieuse idée de faire passer son roman «Stupeur et tremblement» de l’état de livre à celui de film. En effet, une grande majorité d’entre-vous nous a donné pour réponse le titre du livre en question tout en précisant qu’il n’avait pas été lu mais vu. Au coeur de nos statistiques, la guerre des âges fait rage. Les interrogés des trois premières catégories s’en sortent avec dignité et honneur tandis que les trois dernières s’affaissent comme un origami emporté par le vent. Plus étonnant encore, pas une seule trace dans vos réponses des dernières créations de l’écrivaine. «Le Voyage d’hiver», «Une forme de vie», ou encore, le tout nouveau, «Tuer le père» pourraient-ils devenir des classiques de la littérature nothombienne en quittant le papier pour rejoindre les écrans?
Au moment de notre interrogatoire, «Le gamin au vélo» était sur toutes les lèvres. En effet, plus d’une personne sur deux n’aura pas échappé au matraquage médiatique inhérent à chaque sortie d’un chef-d’oeuvre assuré des deux frères chéris du cinéma belge. Bien que le titre du film ait souvent été écorché, ré-inventé voire complètement oublié, il aura toutefois le mérite d’avoir mené Luc et Jean-Pierre vers le sommet de notre classement.
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s e t s i t r A s e L anonymes
Elodie Timmermans n’a que 25 ans et déjà une solide carrière derrière elle. La principale intéressée ne se définit pas comme photographe de mode et c’est pourtant dans ce domaine que s’exprime une grande partie de son oeuvre. Flirtant subtilement entre la concrétisation d’un onirisme dont elle est le maître d’oeuvre et la science d’un domaine qu’elle approfondit au quotidien, Elodie Timmermans a accepté de répondre à nos questions. Les Zaza’s: Malgré votre âge, vous êtes déjà très impliquée dans le milieu culturel et artistique belge. Pouvez-vous nous parler de votre parcours?
Elodie: J’ai commencé l’art en secondaire avec des cours de dessin. Un jour, mon papa m’a montré une petite chambre noire. J’ai été subjuguée. Je me suis alors mise à suivre des cours dans une maison de jeunes. En définitive, c’est le voyage qui a révélé mon envie de tout photographier. Je me suis alors inscrite en photographie à Saint-Luc (Liège). Au départ, je comptais y faire du reportage mais je me suis rapidement rendue compte que c’était plutôt les mises en scène qui m’attiraient. Il y a quatre ans, au sortir de mes études, j’ai décidé de faire des stages, dont l’un dans un studio de publicité à Bruxelles. Cela fait maintenant trois ans que je travaille comme photographe free-lance.
Les Zaza’s: Votre travail photographique explore très souvent le monde de la création. Nous nous trouvons donc face à des oeuvres au sein même de votre oeuvre, de l’art dans l’art. Pourquoi avoir fait le choix de vouer une part de vos créations à une telle mise en abîme? Elodie: Question piège! A vrai dire, mon inspiration me vient souvent de rêves. Ceux-ci sont généralement terrifiants mais en même temps super excitants. Quand je m’endors ou quand je me réveille, j’ai Les Zaza’s: Le domaine que vous explorez le plus reste, des images flashs qui me viennent à l’esprit. L’envie sans aucun doute, celui de la mode. Avez-vous été inde concrétiser ces images est souvent présente. fluencée par certains créateurs de ce domaine ou estce le hasard des choses qui vous a menée jusqu’à eux? J’adore également travailler avec des personnes pleines de bonnes idées. L’important étant de ne pas rester seul Elodie: En fait, je ne suis pas spécialement attidans son coin. J’aime donc partir d’une idée, la travailler rée par la mode, mais elle me permet justement avec d’autres personnes et essayer de tout mettre de concrétiser certaines mises en scène que j’imaen oeuvre pour réaliser quelque chose d’intéressant. gine. Il y a, bien entendu, d’autres chemins envisageables que celui-là mais il me semble le plus
évident. Néanmoins, ce n’est pas un but en soi. En ce qui concerne les créateurs de mode que j’aime, je dois bien avouer que je ne suis pas à l’affût des dernières tendances et de tout ce qui sort. Je ne suis pas vraiment une photographe de mode à proprement dit.
Elodie: En effet, il y a des choses que je trouve belles et ce n’est pas forcément ce qui correspond à ce qu’on a envie de nous montrer aujourd’hui. Ma grand-mère, par exemple, je la trouve très belle. Elle a 75 ans et plein de rides, mais je la trouve super belle. Bêtement, je peux me balader dans la campagne, voir un figuier, Les Zaza’s: Vous qui vous vouez à la photo essen- et me dire que, ça aussi, c’est super beau. tiellement artistique, auriez-vous pu vous engager sur un terrain plus politique en abordant La beauté est propre à chacun. J’essaie simplement de certains sujets de société dans vos oeuvres? traduire la mienne. Est-ce un futur envisageable pour vous? Elodie: Mon travail de fin d’études traitait des grandes images bibliques. J’y ai naturellement touché du doigt de petites satyres politiques. Cependant, pour le moment ça ne me dit rien. Peut-être que ça viendra un jour, mais pour le moment ça ne me tente pas trop.
Les Zaza’s: A l’heure du numérique, la profession de photographe semble, en apparence, avoir un peu perdu de ses lettres de noblesse. Nous en avons pour preuve la multitude de personnes qui se prétendent photographe sans jamais avoir suivi aucune formation. Pensez-vous que l’exercice de votre métier est indubitablement lié à une idée d’apprentissage technique ou croyez-vous réellement à la suffisance de l’oeil du photographe?
Les Zaza’s: La beauté de la femme semble avoir une
grande importance dans votre travail. Cette beauté passe, pour vous, par plusieurs styles et par plusieurs âges. N’est-ce pas déjà poser un acte politique que de ne pas répondre forcément à la demande des canons de beauté du 21ème siècle?
Elodie: Il y a un photographe belge que j’adore, Lionel Samain. Il est pourtant totalement autodidacte. Il n’est donc peut-être pas nécessaire de faire une formation de photo mais la technique dans mon domaine est tout de même super importante. Évidemment, avec le numérique, il y a moyen de corriger directement ses erreurs. Il y a donc plein de très bons jeunes photographes
qui ont 16 ou 17 ans et qui, pourtant, n’ont jamais rien Retrouvez Elodie Timmermans sur son site officiel: appris. Je pense donc qu’en y croyant, il y a moyen de passer outre l’idée de formation. Certaines personnes en auront cependant besoin. Pour ma part, je pense que cela m’a servi même si ce n’est pas à l’école que j’ai appris le plus. Ainsi que sur son blog:
Les Zaza’s: Que pensez-vous de la valorisation ou de
la dévalorisation du métier d’artiste dans notre société actuelle et plus particulièrement dans notre pays?
En cliquant sur l’image ci-dessous, découvrez égaleElodie: Je pense qu’il suffit de se battre et d’y croire, ment notre interview vidéo de l’artiste: parce qu’il y a quand même pas mal d’aides en tout genre mises en place. Maintenant, tout le monde se marche forcément un peu sur les pieds. Il suffit pourtant d’y croire, de tout donner et de foncer. Les Zaza’s: Finalement, pensez-vous que votre profession soit véritablement reconnue en tant que telle par le grand public? Elodie: Le cas de figure de mes parents et de leur tranche d’âge est parlant. Pour eux, c’est super flou. Pour ce qui est de ma tranche d’âge, la vision a tendance à évoluer. La conscience commence donc à être de plus en plus nuancée sur ce point.
Habiller la femme ne se base pas sur une volonté passagère. C’est un acte physique et mental auquel il faut se vouer corps et âme. Giovanni Biasiolo l’a compris et a dédié son talent à faire de ses égéries de véritables oeuvres d’art. En éclatant tous les codes propres au monde de la mode et en mêlant ses créations à celui du design, l’artiste s’est créé un univers percutant d’éclectisme et de richesse. Catégorisant lui-même son travail d’Hautre couture, le styliste a toujours porté un point d’honneur à ne pas se laisser influencer par l’autre mais à apporter sa propre pierre à l’édifice, trop peu reconnu, de la mode belge. Retour sur la carrière d’un artiste de grand talent.
Certains se définissent comme des « sex machines », lui se voit plutôt comme une machine à trouver des idées. Lui, c’est Giovanni Biasiolo, un styliste liégeois qui a décidé d’installer son atelier de création rue de la Madeleine, au numéro 23. Un endroit épuré, des murs blancs, de petits pavés en pierre, des structures futuristes, des objets tous plus originaux les uns que les autres et une vieille machine à coudre ; le décor est à l’image de l’artiste simple et raffiné. Il traîne sa passion pour les vêtements depuis son adolescence. Rien de plus normal avec une maman professeur de couture et d’habillement .
Malgré des secondaires en math-science, puis des études de graphisme et de publicité, il tourne perpétuellement autour de la mode. La rencontre d’une jeune architecte anversoise aux habits fascinants le pousse définitivement vers le stylisme. Il l’étudie en marge de sa formation d’architecte d’intérieur. Les différents stages et les concours auxquels Giovanni participe lui apportent une assurance et une notoriété qui lui permettent d’organiser rapidement son propre défilé. Sa philosophie artistique vise à toujours privilégier le sur mesure et la coupe unique pour satisfaire les femmes qui souhaitent être remarquables et différentes.
Une sensibilité que Giovanni transmet dans ses créations. Une sensibilité qui se retrouve dans le choix de ses matières fétiches : la peau et la maille. Et si l’artiste évoque la présentation de sa collection à Bucarest comme son meilleur souvenir, ce n’est que pour le contraste et le choc culturel et non pour l’apparat et le luxe du lieu. Cet amoureux de la mode refuse les codes de l’univers du stylisme, la mondanité et le faste qui y sont souvent liés.
Il y a dix ans, il développe d’ailleurs le principe du recyclage des vieilles fripes pour en faire de nouvelles pièces uniques. Aujourd’hui, ce styliste reconnu est responsable de la section mode à l’école Château Massart (Liège). Bien qu’il doutait initialement de ses capacités à enseigner, puisque lui-même ressent toujours le besoin d’apprendre, il éprouve désormais une certaine fierté à mettre des bébés au monde et à les voir devenir grands. Prochainement, il s’envolera pour le Sénégal où il formera de futurs formateurs. Au programme : initiation à la mode européenne. Il en profitera pour combiner l’artisanat local africain et la création belge, en travaillant plus particulièrement sur les tissages et les teintures. . Son inspiration lui vient d’ailleurs de ses nombreux voyages, d’influences culturelles et surtout de ce qu’il vit quotidiennement.
Giovanni rêve d’ailleurs de la rénovation de son quartier qui accueillerait différents artisans, dont, peutêtre, de futurs stylistes, à qui il recommande de ne jamais cesser de créer s’ils ont une réelle passion. Un conseil philosophe de la part de cet éclectique qui touche à tout. Retrouvez Giovanni Biasiolo sur son site internet:
Ou en vous rendant directement à son Showroom au 23, rue de la Madeleine à 4000 Liège (ouvert tous les samedi).
Grâce à sa formation en architecture, Giovanni oscille constamment entre la mode et le design qui est, selon lui, moins superficiel car il ne touche pas à l’individu. Son succès grandissant, il le doit à son travail et à sa persévérance au sein d’une ville qui laisse peu de place à l’esprit créatif. Heureusement, de petites structures telles que Smart, se développent désormais pour aider financièrement et administrativement les artistes.
Thierry Jaspart Dans l’art du temps
Thierry Jaspart,que certains connaissent sous le pseudonyme d’Andalltha, tant street-artist qu’illustrateur, est un créateur qui vit avec son temps. Ou plutôt, qui conscientise l’époque dans laquelle il vit. D’abord à travers sa technique : il a depuis longtemps abandonné les toiles et les pinceaux – qu’il en avait assez de devoir nettoyer après usage – pour les réalisations numériques. Adepte du live painting, il fut un des premiers en Belgique à projeter ses œuvres en direct sur écran géant lors de soirées. Ensuite, Thierry Jaspart témoigne de cette conscientisation à travers son approche et sa vision de l’art. L’époque technologique dans laquelle il vit le fascine, autant à travers sa qualité que sa médiocrité. C’est d’ailleurs pour lui un des atouts essentiels de l’art : il permettra à quiconque, médiocre ou talentueux, de s’exprimer. Les Zaza’s: J’ai l’impression qu’il y a deux facettes de Thierry Jaspart. Il y a le Street-Artist ... Thierry Jaspart : Je ne me considère pas du tout comme un Street-Artist. Effectivement, il s’agit d’art dans le sens où il y a un logo, des lettrages, etc, mais j’estime que je ne suis pas du tout créatif à ce niveau et je n’ai même pas envie de l’être. J’ai plus envie d’être partout, d’être visible, plus que de surprendre les gens comme s’ils passaient devant un Banksy. Un de mes artistes préférés est Shepard Fairey, qui reproduit inlassablement le même logo depuis une vingtaine d’années maintenant. Néanmoins, sur le côté, il est hyper créatif. Notamment, c’est lui qui a réalisé le portrait de Barack Obama. Moi j’aime cette façon-là de faire les choses, ça me convient très bien Les Zaza’s: ...et il y a l’illustrateur, le graphiste, le dessinateur. Thierry Jaspart : Oui, ce que je fais c’est avant tout de l’illustration, même si ça m’étoufferait de ne me limiter qu’à ça. J’aime bien aussi essayer plein d’autres choses, mais je pense qu’en général il s’agit effectivement d’art visuel. Je ne crois pas que mon style fasse partie d’un courant bien particulier. Je fais des choses un peu moderne, à la mode. Beaucoup moins que des gens qui customisent des art-toys, par exemple, mais ça reste assez mo -derne, il me semble. Sinon, j’aime bien faire des expérimentations dada, pour ainsi dire.
J’aime bien tester pas mal de choses. Ce qui m’a toujours fasciné dans l’art c’est à quel point il peut être beau, mais à quel point il peut être complètement misérable aussi. C’est comme en musique, ma passion numéro un. Lorsque j’achète un album, j’apprécie vraiment la qualité de l’œuvre mais je pense que je passe le plus clair de mon temps à écouter des trucs vraiment nuls. Enfin, c’est totalement subjectifs mais, je parle de gens qui chantent faux ou dont les paroles sont vraiment vides. Ca m’amuse et ça me fascine, je ne saurais pas dire pourquoi. Dans mon cas, lorsque j’atteins des piques de nullités, c’est voulu. Enfin, j’espère. Mais ce qui me fascine, sur internet par exemple, surtout depuis que youtube existe, c’est que n’importe qui peut s’exprimer. Je pense ne pas me moquer des personnes, je trouve même ça intéressant artistiquement parlant. Il s’agit d’une fascination pour l’être humain, autant dans sa médiocrité que dans son talent. Les Zaza’s: Vous exposiez ce week-end ? Thierry Jaspart : Oui, j’ai participé à une exposition collective aux Pays-Bas, à Neimeghen. Il s’agissait d’une exposition sur le thème du sticker, du graffiti, de l’art de rue au sens large. Il y a des pays dans lesquels ça bouge beaucoup plus que dans d’autres. On y retrouve, pour la plupart, beaucoup de graffitis à la bombe, mais certains endroits témoignent d’un certain enthousiasme à l’égard du sticker. Aux PaysBas, par exemple, il y a énormément de sticker-artistes,
plus qu’en Belgique où nous ne sommes pas beaucoup. Là-bas, je constate une plus grande tolérance de la police à l’égard de l’art de rue. Elle prend ça pour ce que c’est. L’exposition de ce week-end était donc consacrée à cet art de rue. Un habitant de Neimeghen a trouvé des murs et une salle dans un centre culturel que l’on a pu envahir, recouvrir de nos stickers. J’ai fait du live painting avec d’autres gars, nous avons peint nos logos en direct, ça faisait une sorte de gros combo. (Le live painting consiste à projeter en direct sur écran géant une réalisation faite sur tablette graphique, souvent en étant accompagné par de la musique. NDLR) Les Zaza’s: Vous êtes en quelque sorte un des pionniers du live painting en Belgique... Ce n’est pas du tout moi qui ai inventé ça, mais il n’y avait effectivement pas grand monde qui faisait ça en Belgique lorsque j’ai commencé. La première fois que je l’ai fait c’était à l’An Vert à Liège pour le Festival de Création numérique en Juillet 2007. J’ai effectivement senti que des gens n’avaient jamais eu l’occasion d’assister à une telle performance, surtout pendant un concert. J’étais peut-être bien le premier. Ma passion numéro un c’est la musique, et n’étant pas du tout doué en musique, c’est une façon pour moi d’être actif dans ce milieu en n’y connaissant rien à la technique musicale. Les Zaza’s: Vous êtes plutôt prolifique, et ce depuis longtemps. Au travers de vos nombreuses œuvres, y a-t-il un fil conducteur, un dénominateur commun? Thierry Jaspart : Pas vraiment. Mais lorsque je travaille, il m’est parfois arrivé de me demander comment je pourrais réaliser le travail de manière à ce qu’il plaise au plus grand nombre. Il s’agit d’une grave erreur de ma part, car je vais automatiquement calquer sur des choses qui existent déjà. Il m’arrive parfois de tomber sur des travaux qui ressemblent aux miens, surtout mes chats et mes oiseaux. Mais la plupart du temps, j’essaie simplement de ne pas réfléchir, de me laisser aller, mon travail est alors représentatif de mon humeur. Selon les périodes, je suis capable d’avoir des humeurs totalement opposées, ce qui m’amène à réaliser des choses très variées. Par contre, con-
cernant l’aspect récurrent des choses, il y a les thèmes. Par exemple, je préfère dessiner des animaux, bien plus que des humains. J’aime aussi dessiner des ordinateurs, tout ce qui est technologique. Les Zaza’s: Quelles sont vos techniques favorites ? Thierry Jaspart : J’aime beaucoup la linogravure. Il s’agit d’une technique de gravure similaire à celle de la gravure sur bois. Il suffit de se procurer des plaques de linoléum et d’y graver le dessin à l’aide de gouges. Une fois que la gravure est réalisée, on l’enduit d’encre à l’aide d’un rouleau. Ensuite, on applique la plaque sur une toile. Les parties creusées laisseront alors la toile blanche, tandis que l’encre aura formé les contours du dessin. Généralement, lorsque l’on dessine, on dessine les traits ainsi que les ombres. Ici, c’est l’inverse. De plus, la réalisation initiale, la gravure, apparaîtra en négatif. J’aime également beaucoup la peinture numérique. Depuis tout petit je peins à l’acrylique, à l’aquarelle et autres, j’ai toujours beaucoup aimé peindre mais j’ai toujours été impatient. Lorsque je regarde le travail que je faisais étant enfant, je remarque que je ne laissais pas toujours sécher les couches alors que parfois il faut savoir attendre. Tandis qu’ici, avec l’ordinateur, c’est du travail dans l’immédiat. De plus, je n’ai pas à acheter la peinture et surtout, je ne dois pas nettoyer les pinceaux. Je suis hyper paresseux pour ça ! Mais, malgré tout, je compte me remettre à la peinture à la main, bien que je ne trouve pas que ça ait plus de charme que le travail numérique, contrairement à l’ancienne génération, sans doute. Personnellement, je trouve les deux aspects intéressants. Les Zaza’s: Quels sont vos projets actuels ? Thierry Jaspart : Ces dernières années j’ai participé à pas mal d’expos et à d’autres choses d’une durée très limitée. J’ai désormais l’envie de me consacrer à des projets de plus grande longévité. C’est bien beau de réaliser des choses qui dureront une soirée, mais s’il n’y avait pas internet, il n’y aurait aucune trace. Là je travaille sur un projet de spectacle dont je ne peux pas vraiment parler. Sinon j’ai un projet personnel de spectacle. Il s’agit d’une comédie musicale en Jump-Style. Il me suffit de terminer le scénario et quelques personnes seront là pour m’aider. Je n’y
connais rien en spectacle, il est clair que le but est de faire quelque chose de nul mais je ne voudrais pas que les gens râlent après avoir vu le spectacle, c’est pour cette raison que je voudrais réaliser quelque chose de vraiment consistant, même dans la nullité. Il s’agirait d’une histoire épique, une histoire de chevalier à l’eau de rose sans combat mais la brutalité de la musique agresserait les gens. Les comédiens/danseurs seraient déguisés en manants, chevaliers, agriculteurs ou que sais-je et danseraient le Jump-Style. Mais il faut absolument qu’ils ne sachent pas le danser, que ça ait l’air absolument grotesque. Mais je veux équilibrer les choses, mélanger cette médiocrité qui me fascine avec cette qualité qui me fascine tout autant. Les Zaza’s: Que pensez-vous de la place des artistes au sein de notre société ? Thierry Jaspart : D’un côté j’ai pas envie de me plaindre, car il y a pas mal de bonnes associations – comme la vôtre – qui ont pour but de lutter contre ce que l’on appelle la galère des artistes. Je ne peux pas vraiment dire avoir connu cette galère mais, d’un autre côté, je me retrouve quand même souvent à des soirées où je suis sous-payé, où le matériel est merdique. Ca m’est déjà arrivé d’avoir envie de pleurer. Par contre, j’entends souvent qu’en France les systèmes de soutien aux artistes sont beaucoup plus efficaces qu’en Belgique. La plupart des artistes français que j’ai rencontrés vivent de leur art d’une façon ou d’une autre. Certains m’ont expliqué que la plupart des gens avec qui ils ont fait leurs études travaille désormais dans le milieu vers lequel ces études les ont menés. Moi je ne peux pas du tout dire ça de ma classe ! Dans mon cas, il s’agit avant tout d’une passion. Le jour où on me coupera l’électricité, je continuerai à dessiner. Si je dois faire un autre boulot sur le côté, je continuerais à dessiner. J’ai de plus en plus l’impression que l’art est méprisé. Les gens ont souvent l’image de l’artiste paresseux, du doux rêveur qui dessine des petits Mickey. Mais tous les jours, un tas d’artistes trouve la motivation pour réaliser des projets qui relèvent du génie. Depuis que l’Homme a développé des capacités intellectuelles, il a toujours fait de l’Art. Je pense que c’est indispensable à une société. Quelqu’un qui vend du poisson ou un maçon qui construit une maison, c’est sans doute plus utile qu’un dessinateur qui amuse les gens mais d’un autre côté, heureusement qu’il est là. Je constate souvent que les sociétés dans lesquelles il n’y a pas d’art, ce sont souvent des sociétés qui vont mal. C’est la preuve d’un malaise. L’art, que ça soit le cinéma ou la bande dessinée, provoque aussi le rire. C’est hyper important. Je ne peux pas imaginer
une vie sans ça, ce doit être très étouffant. Il y aura toujours des gens qui feront de l’art, mais je pense que dans l’état actuel des choses, beaucoup sont découragés de prime abord. On devrait mettre les choses en place afin que l’artiste se sente davantage en sécurité au niveau financier, qu’il se sente également davantage encouragé à faire vivre la culture de son pays. Je pense que la culture est aimée par tout le monde, d’une façon ou d’une autre. Je voudrais que l’on montre autant d’enthousiasme pour l’art actuel que pour celui de nos ancêtres. La culture, la création, permet aux gens de s’évader – je ne parle pas ici du « pain et des jeux » - mais c’est bien connu que l’art a des vertus positives sur les esprits. Ca permet à beaucoup de gens de canaliser leurs émotions avec des choses beaucoup plus constructives que de mettre un coup de poing dans une porte ou que de frapper sa copine. Autant du point de vue du créateur que du récepteur de l’œuvre. Il y a mille et une histoires qui témoignent de ça. « L’art c’est de l’action sans violence. L’art change les cœurs sans briser les corps. » Il y a un tas de courants artistiques qui ont changé les esprits. Les artistes sont souvent des gens qui ont des choses à dire. Tout le monde à des choses à dire. Retrouvez Thierry Jaspart sur son site :
Ainsi que sur son blog :
En cliquant sur l’image ci-dessous, découvrez également la performance de Thierry Jaspart pour la campagne “Hugo Create”.
De manière un peu étrange, les contes de fée font toujours rêver nos enfants. Ces histoires venues d’un autre temps placent, de manière quasi systématique, la recherche de l’amour comme aboutissement de toute une vie. Chaque princesse esseulée se doit donc, au final, de trouver l’homme au physique idéal qui pourra, par sa seule force, la tirer de sa vie de misère. A l’heure actuelle, ces histoires ne répondent plus tout à fait aux réalités de notre société moderne. Certaines princesses ont pris le large pour une aventure personnelle souvent bien exaltante alors que les princes, en perdant leur cheval blanc, n’ont bien trop souvent, plus rien de charmant. LouiZ , en bonne reine d’un domaine dont elle décrit les dérives en chanson, n’a pas attendu l’arrivée d’un fier destrier pour se faire entendre. Elle représente, à elle seule, l’indépendance des femmes libertaires et autonomes. Incursion dans le monde poético-trash de cette dame de coeur qui, en ne répondant à aucune convention, parvient à gouverner avec grâce et élégance sur un Royaume qu’elle a créé de toute pièce.
Les Zaza’s: LouiZ en chiffres, c’est
un premier album sorti (“Chromosome Z“) en 2009 suivi d’un EP (“Le Royaume“) en juin 2011, un site de production musicale (“AkaMusic“) comptant respectivement 207 et 301 producteurs. Quel regard portez-vous sur le parcours que vous avez accompli? LouiZ: Ca commence fort! A vrai dire, un regard amusé, parce que je ne m’y attendais pas du tout. Un regard un peu fier également, en me disant qu’il y a des gens qui se sont bougés, qui se sont rassemblés. Maintenant, je crois que je ne me retourne pas trop, je fais tout ça sans analyser, j’analyse déjà assez tout le temps toute sorte de choses. Même si je suis contente et fière, je me sens en même temps redevable de quelque chose ce qui me met un peu de pression, mais sinon, c’est très chouette.
Les Zaza’s: Peut-on plutôt parler d’évolution ou de
continuité entre le premier album et le nouvel EP?
LouiZ: Il y a une évolution claire. Peut-être pas forcément venant de moi parce que les textes sont toujours dans la même veine, ça reste ma plume. Néanmoins, musicalement parlant, l’évolution est évidente parce que, pour le premier album, nous n’étions que deux. Alessandro (Petra) amenait sa touche électro même si, à la base, je ne suis pas du tout musique électronique. Mes influences sont essentiellement rock, britrock et folk. Cependant, ça ne se ressent pas encore dans le dernier EP parce que je voulais de l’acoustique. J’avais eu comme échos pour le premier album que ma voix et mes textes n’étaient pas forcément mis en valeur par l’électro. Je me suis rendue compte, en travaillant avec un nouveau musicien, Serge Dieudonné, un super guitariste, que l’acoustique mettait effectivement une autre lumière sur ma voix. En fait, la gratte rend mes textes plus percutants. On peut clairement parler d’évolution, de retour aux sources ou même de renaissance.
Les Zaza’s: Quels sont les premiers retours par rapport à la sortie du “Royaume”? LouiZ: Les grosses radios adorent. Elles adorent, mais c’est “hors format”. Pour “BelRTL“, par exemple, ils ont un peu peur de choquer l’auditeur, parce que je dis “conne” et “cul” dans le titre principal. Par contre un “Fuck you” peut passer et ça ne pose pas de problème. Évidemment les Wallons ne parlent peut-être pas beaucoup anglais. Soit. Pour “Pure FM“, le premier retour a également été que c’était très chouette mais que c’était toujours ‘‘hors format’’. De plus, ils n’aimaient pas les acoustiques qui suivent. Ils ont donc décidé de ne va pas passer le titre “Le Royaume” du tout. Je crois que les radios ont plus de mal à faire passer quelqu’un qui n’a pas de suite un album qui suit derrière. Sur scène, par contre, je vis de vrais purs moments
de partage et je vois le public pleurer ou rire. Les gens se sentent donc touchés et concernés. J’adore ça.
Les Zaza’s: L’avis du public ne vous semble-t-il pas
être primordial?
LouiZ: Évidemment que si mais il faut vivre derrière. A la première semaine de sortie du “Royaume” sur iTunes, on était dans le top dix, on vendait autant que Lady Gaga. En ce qui me concerne, ce qui compte c’est le public mais s’il y avait un peu de moyens aussi, ça m’aiderait à être plus sereine. Une fois que tu es produit, les gens s’imaginent que tu touches des royalties. Avec “Chromosome Z“, je crois que j’ai touché quelque chose comme 800 € en deux ans. Il ne faut pas oublier que lorsque tu fais un concert, tu dois payer les musicos même si, la plupart du temps, les concerts en eux-mêmes ne sont pas payés. Il faut que les gens se rendent compte de tout ça. Ce n’est pas parce que tu sors un album que tu as signé un gros contrat à un million d’euros derrière. En ce qui me concerne, ce n’est franchement pas le cas.
Les Zaza’s: Dans un des titres du premier al-
C’est rassurant de se dire qu’on a quelqu’un qui va nous aimer toute la vie. Oui, en théorie c’est rassurant, dans la pratique, c’est beaucoup moins facile. J’ai demandé à mon grand-père s’il n’avait jamais trompé sa femme, il m’a répondu “bien sûr que si, mais on ne le disait pas”. Maintenant, on nous pousse aussi à vivre en couple, parce que c’est financièrement plus facile. Parfois, je pourrais me dire, le premier con qui passe, il est amoureux de moi, on restera donc ensemble, Avant c’est ce qu’il se passait. Je crois qu’il ne faut pas être trop naïf, une relation amoureuse, c’est quelque chose qui se construit, qui s’entretient or, nous sommes généralement très paresseux. On vit pour notre confort et on n’arrive plus à se battre pour ça même si ça reste quelque chose de magnifique quand deux coeurs se comprennent. Je suis donc une grande romantique, mais j’essaye de faire la part des choses parce que je sais que je suis une putain de sensuelle de merde et ça ne changera jamais. J’aimerais bien aimer quelqu’un toute la vie, mais peut-être que je ne suis pas aimable pour toute la vie non plus, c’est ça la question.
Les Zaza’s: Quel regard portez-vous sur la diffusion de la culture en Belgique ainsi que sur la position de l’artiste?
LouiZ: Je n’aime pas entrer dans ces débats là parce que j’ai souffert de ça quand j’étais à l’école de théâtre. Je trouvais certains points de vue à ce sujet très élitistes. Dans le débat de la promotion de l’art et de la diffusion de la culture, il y a quelque chose de très réducteur. Il y a toujours une personne qui se pose en LouiZ: Je crois qu’elle ne sait pas encore très bien juge, en libérateur ou en diffuseur. A vrai dire, c’est ce que c’est l’amour. J’ai été élevée dans une famille surtout par rapport à ceux qui viendront après nous, très catholique. Je suis donc restée sage et vierge, les enfants, que je me pose ces questions là. Ils ne en attendant de voir débarquer le prince et son che- savent plus lire, plus écrire et c’est la base de tout. J’ai val blanc. Forcément, à un moment donné, j’en ai eu animé pas mal d’ateliers avec des enfants de milieux un peu marre d’attendre Je me suis alors penchée du défavorisés et il y a moyen de les intéresser à la leccôté obscur de la force. Aujourd’hui, je me dis que l’amour c’est ce qu’on en fait. En tout cas, ce n’est sans doute pas ce que la société de consommation et les relents des carcans judéo-chrétiens essayent de nous faire croire. Je ne sais pas si notre génération est encore capable d’aimer quelqu’un toute une vie, en tout cas pas en vivant ensemble 24h/24h. Je pense que si les gens sont malheureux c’est aussi parce qu’ils essayent encore de rentrer dans un schéma qu’on leur a expliqué comme étant le seul, l’unique et le vrai. J’essaye de me libérer de ça et ce n’est pas facile parce qu’on a besoin de cet amour. bum, “L’amour Playmobil” vous décrivez la relation sentimentale en disant : ”On prendra des poses Playmobil dans des décors Ikea, on aura l’air un peu débile, il paraît que l’amour c’est ça”. Pour Louiz, est-ce que l’amour c’est ça?
ture, à l’écriture et donc à la culture, de manière générale, par plusieurs biais. On ne peut pas intéresser des adultes illettrés à l’art. Ca me dérange donc un peu de devoir répondre à ça. Je crois qu’il faut commencer par l’enseignement pour ne pas faire des générations de gens désabusés qui ne s’intéressent plus à rien.
Les Zaza’s: Qu’avez-vous voulu exprimer à tra-
vers le nom de l’EP “Le Royaume”? Y a-t-il un lien subtil avec la politique de notre pays? LouiZ: Non, absolument pas. Alessandro n’a pas voulu de ce texte pour le premier album, il le trouvait trop choquant. Cette chanson, à la base, je l’avais écrite pour Julien Doré quand il était encore à la Nouvelle Star. Il m’a contactée et dit qu’elle n’était pas faite pour lui. Au final, ce titre, c’est mon royaume, c’est tout ce que mes ex ne m’ont pas dit qu’ils auraient sûrement dû dire. Je l’ai fait pour eux.
Les Zaza’s: Parlons un peu du clip de cette chanson. Pouvez-vous nous parler du tournage? Avezvous participé à l’esthétique générale de l’image?
LouiZ: Le clip a été réalisé par Rachel Lecomte, qui est d’ailleurs une de mes meilleures amies Je lui ai dit que je voulais des hommes tout nus et, au début, nous étions parties sur un tableau à la David LaChapelle. Ensuite, j’ai voulu un petit peu d’Amélie Poulain dedans aussi et ça a donné ça. Je suis plutôt contente du résultat.
Les Zaza’s: Nous sommes certains que certaines
lectrices et certains lecteurs se demandent si, le 12 novembre, lors de la soirée “Livezine“, vous serez accompagnée des figurants du clip ou non? LouiZ: Peut-être... Achetez la musique de LouiZ légalement sur l’iTtunes Store:
Simon Somma sculpte les Hommes. Il interroge et s’interroge sur la condition de l’homme moderne à travers le prisme de réflexions utilisé à l’égard des sociétés primitives. L’anthropologie semble le fasciner et c’est pour lui une véritable source d’inspiration et d’approche pour ses créations. L’artiste aborde également l’Homme à travers le corps humain matériel à proprement parler, en posant des pistes de réflexions sur la consommation de ce corps, son identité, son existence. Simon Somma s’est initié très jeune à l’art, de manière autodidacte, en se dirigeant d’abord vers la peinture et le dessin. Mais ces premières approches réelles vers l’art ne lui permettent pas de s’exprimer comme il en a réellement envie. Il se dit frustré. A l’âge de 22 ans, il s’inscrit à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles en sculpture. Il évolue à nouveau dans des ateliers – chose qui, quelques années auparavant, ne lui avait pas permis de s’épanouir réellement – et peut alors explorer tout ce qu’une telle infrastructure propose matériellement parlant. Il se rend alors compte de la liberté créatrice que lui permet la sculpture et en fait son art de prédilection. Débute ainsi une longue période de formation et de prise en main réelle. Fort de cet apprentissage, il pourra désormais partager son art non seulement par la création mais également par la transmission du savoir car le sculpteur va être professeur à son tour pendant une période de deux ans à l’Académie des Beaux-Arts de Binche. Cela dit, la confrontation de l’artiste avec le milieu institutionnel ne lui plaît pas. Simon comprendra qu’il doit répondre à ses pulsions créatrices et s’accordera alors une période de trois ans de création pure dont la première année vient de s’achever. L’artiste pu-
ise son inspiration dans l’être humain aux travers des réflexions faites à son sujet dans la littérature, principalement dans les travaux d’anthropologie. Notamment, Simon s’intéresse beaucoup à Aby Warburg, historien de l’art, philosophe, psychologue et anthropologue allemand. Il fut le premier à proposer un parallèle entre l’histoire de l’art de nos sociétés actuelles et celle des sociétés primitives et ce en décelant des composantes identiques au sein de ces sociétés artistiques que, finalement, seul le temps éloigne. L’intérêt que Simon a pour cette littérature s’explique par cette capacité qu’a l’anthropologie à développer des pistes et des questionnements relatifs aux codes sociaux et repères cultuels. Codes et repères que l’artiste cherche lui-même à identifier et définir via sa propre démarche. C’est bien pour cette raison que l’Homme occupe la place principale des créations de Simon Somma. Le meilleur moyen de comprendre le collectif est de comprendre avant tout l’individuel. Et le premier médium qui se pose entre l’individu et la société dans laquelle il existe est avant tout son propre corps. Le sculpteur confronte alors son public aux corps qu’il crée comme pour provoquer des débuts de réflexions sur la condition humaine et sociétale. Pour créer ses corps, l’artiste utilise les techniques les plus classiques. Bien que les matériaux changent régulièrement, son mode d’opération ne varie jamais.
Sur base ou non d’un modèle, le sculpteur commence par le modelage de sa future œuvre -de son futur corps- dans une terre, en tentant de le rendre le plus intéressant possible, mais également en essayant de lui donner une position la plus simple qui soit. Le but sera alors de donner à ce corps nu un habillage sémantique à travers des techniques de découpage et de greffe. Cette symbolique que l’artiste aura introduit dans sa création respectera sa propre logique mais ne sera pas pour autant une piste de lecture absolue et définitive : libre au spectateur d’interpréter lui-même l’œuvre à travers sa propre sensibilité et ses propres réalités. D’autant plus que – et l’artiste le dit lui-même – la richesse (pour éviter le mot « surcharge » employé par Simon) de certaines de ses réalisations permet un panel d’interprétations encore plus grand. Le partage entre le sculpteur et son public concernant ces interprétations devient alors une source d’inspiration supplémentaire pour l’artiste. Ce sculpteur sait précisément ce qu’il souhaite exprimer à travers son travail et est toujours sur la réalisation de plusieurs projets à la fois. Toutes ses œuvres ont toujours une continuité et une logique entre elles, bien que cela ne soit pas toujours évident pour le spectateur. Mais cette homogénéité permet à l’artiste de faire passer des messages qu’il n’aurait pas su communiquer à travers une œuvre en les communiquant à travers une autre.
Simon Somma, artiste penseur, graveur anthropologue, cherche à répondre aux questions qu’il se pose concernant l’homme à travers la réalisation et le chemin de pensée que cela crée mais également en posant ces questions aux publics en les confrontant à leurs corps, à leur propre condition. L’artiste, qui n’en est pas encore à mi-parcours du laps de temps qu’il s’est octroyé pour créer, continue de s’interroger autant qu’il continue à produire. Il travaille donc sans cesse à travers une spirale créatrice lui permettant de débattre avec lui-même et avec autrui d’un sujet auquel il attache le plus grand intérêt : l’Homme. L’artiste présentera l’une de ses pièces majeures lors de la soirée Livezine des Zaza’s le 12 novembre au Hangar. L’œuvre abordera le thème de la catastrophe humaine, tant dans son aspect des-tructeur que constructif et sera reçue quelques jours plus tard par l’ambassade du Japon à Bruxelles. Retrouvez Simon Somma sur son site internet :
HTTP://SIMONSOMMA.COM En cliquant sur l’image ci-dessous, découvrez également notre interview vidéo de l’artiste:
When I was a child. I was a Jedi. Tout homme normalement constitué pourra, avec conviction, vous relater que cette phrase lui a un jour traversé l’esprit. En ce qui concerne Hugues Hausman, cette conviction ne s’est jamais vraiment éteinte. Après un premier film parfaitement cinglant diffusé en prime-time sur la chaîne bien peu rebelle qu’est RTL TVI, l’homme aux multiples talents nous revient pour une série de projets qui, espérons-le, changera la vision de l’empire belge en matière du culture. Hugues Hausman n’est autre que le fils du dessinateur René Hausman, ainsi que le beau-fils du célèbre bédéiste Didier Comès (Silence). Qu’il s’adonne à la comédie en apparaissant dans «Taxi 4» ou dans diverses publicités, qu’il caricaturiste l’actualité pour «L’Avenir», qu’il réalise ou qu’il écrive, une seule chose reste certaine, Hugues Hausman fait partie de ces touche-à-tout qui parviennent à exceller dans chacune des disciplines auxquelles ils se destinent. Rencontre avec un de nos cinéastes belges, qui ne s’appelle pas Dardenne, mais qui a réussi, tout de même, à répandre son talent dans nos inconscients collectifs.
Les Zaza’s: Votre premier long-métrage, «Bonne an-
née quand même ! », est teinté d’humour noir et se veut volontairement cinglant. Ce film a pourtant été produit et diffusé par RTL-TVI. Comment avez-vous réussi à faire passer la pilule de l’anticonformisme télévisuel à une heure de grande écoute? Hugues Hausman: Tout s’est passé à la surprise générale. En fait, je travaille pour Nexus Factory (boite de production bruxelloise, NDLR). La boite a accroché au projet et m’a proposé d’en faire un téléfilm plutôt qu’un film. Voulant faire mon premier long métrage, je n’accordais pas d’importance au médium utilisé. Ensuite, il se fait que le directeur adjoint d’RTL a flashé sur le projet. En le rencontrant, je me suis étonné qu’il ne souhaite pas que je ré-écrive. J’ai vraiment eu carte blanche et j’ai fait le film que je voulais faire. Il est cependant certain qu’avec plus de budget et plus de temps, il y a des choses que j’aurais tournées différemment.
Les Zaza’s: Dans le même ordre d’idée, est-il es-
sentiel à votre sens, de ne pas donner au public ce qu’il réclame mais de lui proposer des choses qui pourraient l’éveiller voire même le déranger?
Hugues Hausman: Je trouve ça important, oui. C’est toujours le même problème, si on donne de la merde au public, il regardera de la merde. Peu importe le domaine artistique. En s’essayant à d’autres horizons, le public va peut-être se trouver déconcerté au début mais cela peut faire naître en lui un certain intérêt, une curiosité. De plus, je pense qu’il existe des comédies familiales de qualité. «Bienvenue chez les Ch’tis» par exemple. Ce film n’est pas meilleur que le premier de Dany Boon, «La maison du bonheur». Il est juste arrivé au bon moment. Il ne faut donc pas bouder son plaisir. En allant au cinéma, je peux aimer des films comme «Buried» ou encore «Sucker Punch». Tout dépend de mon état d’esprit. En art, le plus important reste la variété de l’offre. Si on donne à voir au public les mêmes produits formatés, il est impossible que le public grandisse et devienne curieux.
«Je dis toujours que je suis un gosse de «La Guerre des Etoiles». J’ai vu ce film à 7 ans et je me suis dit que je voulais être Han Solo.»
Les Zaza’s: Vous êtes le fils de l’illustrateur et au-
teur de BD, René Hausman et le beau-fils de Didier Comès. En plus de votre travail de cinéaste, vous vous tournez, vous aussi, vers l’illustration. Nous vous recevons cependant cette fois en qualité de cinéaste. Accordez-vous une importance plus grande au monde du cinéma et peut-on dire que ce domaine l’emporte sur l’héritage familial? Hugues Hausman: Je ne pourrais jamais m’empêcher de dessiner. Forcément, il y a un héritage mais ce que je dessine ne ressemble ni à ce que mon père fait ni à ce que mon beau-père fait. Et c’est tant mieux. Il n’y a donc pas de comparaison possible. Pourtant, j’ai très vite voulu être comédien. L’héritage familial, d’une manière peut-être lointaine, reste néanmoins toujours présent car pendant l’écriture d’un film, on raconte quand même une histoire. L’expérience que j’ai en BD m’aide vraiment beaucoup à construire un film et son histoire. Le fait de faire du cinéma n’est donc en rien une fuite de l’héritage familial mais plutôt une prolongation.
Les Zaza’s: Toujours en rapport avec cet héritage familial, comment en être arrivé au cinéma?
Hugues Hausman: C’est une histoire très chaotique (rires). J’ai commencé à étudier le théâtre à 11 ans et je suis entré, en même temps, en humanité, section dessin. Je savais déjà que c’était ce que je voulais faire. Je voulais être sur scène et devant la caméra. Je dis toujours que je suis un gosse de «La Guerre des Étoiles». J’ai vu ce film à 7 ans et je me suis dit que je voulais être Han Solo (rires). Petit à petit, on apprend son métier, les copains deviennent comédiens ou réalisateurs, on se met à faire des courts-métrages un peu à l’arrache, on fait des casting, on est pris, et puis, le hasard des rencontres fait le reste.
A un moment donné, avec la tronche que j’ai, on me proposait toujours le même genre de rôle. Celui du méchant. Même si c’est très agréable à faire, à un moment donné, j’ai voulu passer à autre chose. Comme on ne me proposait pas le genre de rôle que j’avais envie de faire, je me suis mis à écrire. Désormais, je ne suis quasi plus que dans la réalisation. Je joue très peu. C’est une question de priorités et de choix. Je me disperse déjà assez entre le dessin, la réalisation et l’écriture.
Les Zaza’s: Sur votre blog, on peut lire que votre grand-père, Noël Bissot, était, lui aussi, tourné vers le monde de la BD. Vous le qualifiez d’ailleurs de génie méconnu. Quel regard portez-vous sur la dévalorisation artistique actuelle qui pousse certains grands artistes à rester éternellement anonymes? Hugues Hausman: Je commencerais par une parenthèse par rapport à mon grand-père. Je pense qu’il était en avance sur son temps. Depuis tout petit, je me suis toujours senti plus proche de son graphisme que de celui de mon père ou de mon beau-père. Pour répondre à la question, on en revient à ce qu’on disait tout à l’heure. Si les têtes pensantes donnent de la merde à bouffer aux gens et que ça marche, elles vont continuer. Il suffit de regarder Secret Story ou d’autres conneries du genre, ça marche. Pourquoi ne pas essayer de donner quelque chose de mieux? Peut-être que les gens pourraient également accrocher.
culture, pensez-vous que la répartition est correctement établie?
quelques pepettes et une fois que ça a été un succès, elle s’en est enorgueillisée en disant: Production de la Communauté française! Ce n’est donc pas facile de faire un film qui soit vu et distribué en Belgique.
Hugues Hausman: Je dis toujours que les mots politique, culturelle et belge, ne vont pas ensemble. Il y a d’ailleurs une blague très conne qui résume tout.
Les Zaza’s: Finalement, parlez-nous de vos projets
Les Zaza’s: Par rapport aux budgets alloués à la
Deux mecs discutent et l’un d’eux dit à l’autre: Tu te rends compte, en Suisse il y a un Ministère de la Marine! L’autre lui répond: et alors, en Belgique ils ont bien un Ministère de la Culture… Quand on voit la gestion de la culture par les Flamands, on se dit que nos politiciens devraient en prendre de la graine. Je m’avance peut-être un peu mais, par exemple, à la RTBF, si tu n’as pas ta carte du PS, tu es éjecté, en gros. Pour ce qui est des Commissions, aussi bien pour le théâtre que pour le cinéma, si tu ne fais pas partie de la bonne boite de prod ou des amis de machin ou de la bonne compagnie de théâtre, je ne sais même pas si les dossiers sont lus. De plus, il y a trois Commissions par an, on pourrait au moins espérer que ce soient les mêmes personnes présentes et qu’il y ait un suivi des dossiers, mais ça change tout le temps. Il y a vraiment un problème au niveau de la culture francophone en Belgique.
Les Zaza’s: Quel regard portez-vous sur le cinéma
belge à l’heure actuelle? Est-il facile de s’y faire une place si on ne s’appelle pas Dardenne? Hugues Hausman: Non ce n’est pas facile, Dardenne ou pas Dardenne. Cela ricoche forcément sur le financement de la culture. Après, c’est d’autant moins facile quand on a envie, tout comme moi, de faire un cinéma qui soit fun et rock ’n’ roll parce que on en revient toujours au même point. Comme les frères Dardenne marchent bien, les instances politiques pensent que le cinéma belge c’est ça. Or, il n’y a pas que ça. Il suffit de regarder Nabil ben Yadir qui a fait le film génial, «Les barons». Mais à nouveau, il a sué pour faire son film. La Communauté française a lâché
à venir.
Hugues Hausman: Et bien, mon prochain film, qui s’appelle «Same Player shoot again» sera une comédie décalée avec des gangsters. Je continue également mes cartoons, qui sont sur mon blog. Je prépare également une BD plus ou moins autobiographique sur le métier d’acteur. Tous les crayonnés sont faits, il reste à commencer l’encrage. Je joue dans le premier film de Pascal Rocteur, «Zéro Zéro Belge». Ce sera donc une comédie sur des espions belges. Le mixage se termine, reste à trouver un distributeur même si c’est quelque chose qui n’a jamais été vu dans le paysage audiovisuel belge. Il y a aussi «Ex Funeris» réalisé par Alexandre Drouet. Ce sera le premier film de zombies belge. En lisant ça, tout le monde va forcément sourire mais c’est une série B assumée. Pour ce qui est du distributeur, ce sera encore plus casse-gueule que pour la comédie noire parce qu’il n’y a vraiment pas de tels films en Belgique. On verra (rires). Pour en savoir plus sur Hugues Hausman: - L’illustrateur, rendez-vous sur son blog - L’acteur, regardez la vidéo ci-dessous
Be n d e e O z En remet une couche
E
Il y a toutes sortes de vernis. Le vernis qui embellit les ongles des dames, celui que l’on étale sur certaines surfaces - parfois trop délicates - afin de lui offrir une couche protectrice, colorée ou invisible, et il y a le vernis que l’on appose sur un tableau pour lui donner une certaine brillance. Mais il y a aussi celui qui s’écoute. « Le vernis » c’est un album résultant d’une douce alchimie entre un bouquet de poésie et un fleuve d’influences allant du jazz à la pop en passant par le reggae. La créatrice de cette infusion c’est Bendee Oz. Artiste forte d’un parcours opéré au cœur d’un torrent d’expériences et de découvertes scéniques, artistiques et musicales, Bendee Oz nous a verni de son troisième album en 2011. Un disque éclectique qui enduit les cœurs de messages positifs et résonnants à travers des textes brillants de lyrisme. Bénédicte, de son vrai nom, connaît la musique depuis presque toujours. À peine était elle suffisamment grande pour atteindre les touches d’un clavier qu’elle posait déjà ses doigts sur le piano désaccordé de son grandpère. Au même moment, elle découvrait que la musique pouvait non seulement provenir d’un objet, mais elle remarquait également que sa voix pouvait également émettre des mélodies. C’était le début d’un parcours passionné dans le monde de la musique, du chant et du spectacle. Désireuse de comprendre la discipline pour laquelle elle témoignait tant d’intérêt, elle comprit que l’apprentissage scolaire de la musique était nécessaire et se mit alors à l’apprentissage du solfège. À huit ans, elle rejoint « Honey Pop », l’une des premières troupes de spectacle à proposer des comédies musicales au public belge. Notre artiste en herbe découvre alors de nouvelles disciplines telles que la danse et le théâtre. Au cœur de 10 ans de tournées, Bénédicte se fait de solides armes et renforce l’idée que l’univers du spectacle prendra une place très importante dans sa vie. Ensuite, comme beaucoup, elle passe par la case « reprises ». Mais elle aura très vite le besoin d’exprimer des choses tant musicales que textuelles. Elle s’essaie à différentes approches, elle écrit en anglais et joue du rock, voire de l’electro. Mais petit à petit les choses se précisent. Bénédicte a alors 28 ans lorsqu’elle donne naissance à Bendee Oz. Bendee Oz naît d’une envie de partage. L’auteur avait cette envie de partager ses textes, ses thèmes, ses idées, ses sensibilités. Elle avait le besoin de dire les choses telles qu’elle les ressentait, telles qu’elle les pressentait, comme pour s’en libérer. Car la sensibilité de Bendee n’était – et n’est toujours pas - uniquement artistique. Cela s’exprime également à travers le rapport qu’elle
entretient avec son public. Ses textes, qu’elle chante en français, lui permettent de se débarrasser des vilaines choses qui habitent son cœur délicat, mais ils lui permettent également d’offrir à son public des messages positifs d’espoir et de joie de vivre. Pour encore mieux communiquer les émotions, elle adapte ses compositions musicales en fonction des thèmes et des sentiments exprimés dans ses textes. Cela dit, pour certains morceaux, Bendee Oz a écrit les textes en fonction de la musique. Quoi qu’il en soit, l’artiste attache autant d’importance aux mots qu’aux notes, son souhait concernant la réception du public étant que ce dernier soit séduit par la finalité globale des titres. Avec des influences musicales telles que Aretha Franklin, Isaac Hayes ou encore James Brown pour la musique et des auteurs tels que Jean-Jacques Goldman, Daniel Balavoine et Francis Cabrel pour les textes, Bénédicte s’est spontanément dirigée vers un univers qui mélange subtilement des genres tels que le jazz, le funk, le reggae ou encore la pop et le rock. On peut encore parler de subtilité lorsque l’on sait qu’elle chante en français, chose rare pour une jazzwoman (oui, on peut résolument dire que c’est ce qui lui colle le plus à la peau) ainsi que pour la scène belge actuelle. Avant qu’elle n’étale « Le vernis » en 2011, Bendee nous racontait déjà « Quand la ville dort » en 2005 et avait ensuite joué ses « Jeux interdits » en 2007. Le premier album – « Quand la ville dort » - est loin d’être soporifique, bien que le spleen urbain dont il est empreint pourrait nous donner envie de res-ter terrés au fond de nos lits à cogiter sur l’ironie du sort. Elle semble y évoquer la condition des cœurs dans cette époque aux rela-
tions décadentes, sur des mélodies principalement orientées vers le jazz mais empreintes des sonorités et d’ambiances qui baignent parfois dans l’electro. Sur certains morceaux, on est presque dans le trip-hop. Le disque qui a suivi – « Jeux interdits » - est, quant à lui, bien plus folk et parfois même pop. La guitare sèche y est bien plus présente, tout en laissant davantage de place à la voix sensuelle et intelligente de Bendee Oz. Bien que les thèmes soient toujours fort mélancoliques, ils évoquent néanmoins davantage d’ardeur et sont comme la résonance des enseignements de l’album précédent. Autant musicalement que mentalement, Bendee Oz semble avoir pris la décision de jouer, que les jeux soient interdits ou pas. Elle remet alors une troisième couche avec « Le vernis ». Ce der-nier album est résolument un aboutissement dans le parcours de Bendee Oz. D’abord, musicalement parlant : les compositions de Bendee y sont riches, mélangeant avec parcimonie différents styles tels que le jazz et le rock – d’où vient principalement l’artiste – mais aussi le reggae, le funk et la pop. Autre atout majeur, la chanteuse pose sa voix de manière très subtile et avec énormément de groove sur sa musique. Les arrangements de Jean-François Hustin sont au service de ces riches compositions et ne font que sublimer celles-ci! Ensuite, le fond de l’album est également une qualité indéniable de celui-ci . Conceptuel, il évoque les carapaces que nous tous mettons tous les jours. Au fil des morceaux, Bendee Oz gratte ces couches non seulement pour mettre à jour ce qu’elles recouvrent mais également pour les exacerber. Les textes ne sont pas accusateurs mais sauront vous interpeller quant à certains aspects de la vie. On peut dire qu’il s’agit d’une artiste engagée. Non pas à travers une démarche politique ou sociale clairement revendiquée, mais par sa générosité et le plaisir qu’elle prend à offrir à son public des pistes de réflexions qui pourraient aider à se rapprocher de cette accessible étoile qu’est le bonheur.
nière Cène en une fête pleine de débordements. On peut d’ailleurs noter l’apparition de Bacchus – interprété par Anthony Fanard, entre autres le chanteur d’Arnomatic – dieu romain du débordement, notamment sexuel. Le clip est une audacieuse et jolie mise en image de cette idée de délivrance à l’égard d’une soi-disant bonne conscience, aujourd’hui totalement désuète. En définitive, le message est simple : « Amusez-vous, nom de Dieu ! »
Autre aboutissement, Bendee Oz a fait un clip. C’est le sulfureux « Je rêve et j’exorcise » qu’elle a choisi de mettre en images, ou plutôt, qu’elle a choisi avec l’équipe de tournage liégeoise « Mefamo ». Connaissant la réputation qui les précède, Bendee Oz savait que les membres de cette équipe seraient enthousiastes à l’idée de réaliser le clip de ce morceau et suffisamment à la hauteur pour en faire quelque chose aussi bien sur la forme que sur le fond. Pour ce titre qui traite aussi subtilement que poétiquement du fait d’enfin assumer un sensuel libertinage - et ce de manière tout à fait légitime – l’idée a été de faire un pied de nez à 2000 ans de dictat judéo-chrétien. Ils ont alors choisi avec audace de transformer La Der-
Retrouvez Mefamo ASBL sur leur site internet :
Ce message que l’artiste nous chante n’en est qu’un seul parmi beaucoup d’autres. Ils sont souvent emprunts d’incitation au bonheur, au changement des regards sur les choses. Des membres de son public lui ont plusieurs fois témoigné les bienfaits de son travail, de ce que ça avait pu leur apporter, changer en eux. Mais comme la plupart des artistes, en plus de procurer des choses à son public, Bendee Oz voit également en son travail un moyen de se dépasser, de se libérer des maux qui la traversent. Dans cette idée de dépassement, l’artiste envisage d’élargir ses horizons, de traverser les frontières et imagine même des titres écrits dans d’autres langues que celle de Molière. Elle prépare également un nouveau clip, mais elle préfère nous laisser la surprise de découvrir en temps voulu le nouveau morceau qu’elle a choisi de mettre en images ! Nous sommes en tout cas impatients de découvrir ça et espérons voir Bendee Oz encore longtemps sur la scène belge où elle représente une minorité, celle qui chante encore en français et qui a réussi à s’imposer sur les scènes populaires avec un style singulier, loin des habitudes du public du plat pays. Bendee Oz sera présente lors de la soirée Livezine du 12 novembre organisée par Les Zaza’s au Hangar. Retrouvez Bendee Oz sur son site internet :
Le magasin « Tea-shirt », qui a ouvert ses portes il y a un peu plus d’un an rue Charles Magnette à Liège, à quelques pas du célèbre « Pot au lait », séduit de plus en plus et se voit devenir une référence pour quiconque voudrait personnaliser un textile. Que vous vouliez la photo de votre Chihuahua sur un haut des plus fashions, le logo de votre groupe sur des t-shirts que vos fans s’arracheront ou encore une citation de votre cru sur un sweat qui fera sensation en soirée, la boutique vous offrira un service de qualité, avec l’utilisation d’un matériel tout aussi bon, le tout à un prix très abordable. Mais « Tea-shirt » ce n’est pas uniquement une centrale d’impression, c’est aussi et avant tout un lieu de partage et de création dans lequel vous pourrez laisser s’exprimer votre fibre artistique en collaboration avec d e s prof e s sionnels qui vous écouteront et seront là pour vous guider et vous conseiller jusqu’à la réalisation finale de votre projet. « Tea-Shirt », c’est la concrétisation du rêve d’un créateur liégeois, David Louis, qui avait l’aspiration de voir un jour des gens porter des créations uniques qui seraient le produit de sa sensibilité artistique mêlée aux souhaits de ses clients.
David Louis commence ses études secondaires dans le général. Mais ça ne lui correspond pas. Il griffonne sur ses cahiers et n’est pas attentif aux cours. Forcé de constater qu’il n’est pas à sa place, David se dirige vers des études artistiques en s’inscrivant à SaintLuc inférieur à Liège. Mais au bout de deux ans, il se rend compte qu’il n’est toujours pas là où il devrait être. L’art lui plait mais pas le milieu artistique. Il s’inscrit alors à l’institut Marie-Thérèse en qualification, section art plastique. David trouve enfin sa voie et découvre une passion pour le graphisme et l’illustration, tout en ayant une préférence pour cette dernière, discipline dont l’aspect communicationnel lui correspond énormément. Il réussit alors ses études secondaires avec brio. Suite logique des choses, il s’inscrit à Saint-Luc supérieur. C’est lors d’un stage nécessaire à l’obtention de son diplôme que David fait ses armes. Travaillant quelques semaines au sein d’un magasin de sport, il apprend le b.a.-ba de l’impression textile. Ses études le poussent de plus en plus loin dans la création, il consacre même son travail de fin d’études à une marque fictive d’habits de sport.
«La philosophie de ‘‘Tea-Shirt’’ est simple et notable : proposer au client un réel accompagnement à sa création afin que le produit fini soit un vrai vêtement qu’il sera fier de porter et qu’il n’hésitera pas à mettre en rue.» Au sortir de ses études, en 2004, David tente de se lancer dans la création de sa propre entreprise mais constate qu’il n’a pas encore l’expérience et la maturité nécessaire à un projet d’une telle ampleur. Il prend alors du recul par rapport à ses ambitions et se met à travailler, néanmoins sans jamais trop s’éloigner du milieu dans lequel il envisage de s’épanouir. Après deux ans de pratique au sein de différents secteurs, David ressort grandi. C’est lors d’un soir de légère errance que, seul dans son canapé, le créateur joue avec les mots et remplace le « t » de « t-shirt » par la traduction anglaise du mot « thé ». Il travaillera trois mois sur le logo de sa future entreprise. Le projet « Tea-shirt » était né. Les débuts seront difficiles
mais en 2010, avec l’aide d’un ami qui finira par quitter la société en 2011, David ouvre enfin sa boutique au 3C de la rue Charles Magnette à Liège, le 7 août. La philosophie de « Tea-Shirt » est simple et notable : proposer au client un réel accompagnement à sa création afin que le produit fini soit un vrai vêtement qu’il sera fier de porter et qu’il n’hésitera pas à mettre en rue. Le magasin a en effet cette volonté d’aller au-delà du t-shirt humoristique mal coupé proposé par la concurrence. Que vous sachiez avec précision ce que vous désirez faire imprimer sur votre t-shirt ou que, au contraire, vous hésitiez quant à la démarche créatrice à adopter à l’égard de votre envie, l’équipe de « Tea-shirt » créera votre futur vêtement avec vous de A à Z afin qu’il réponde parfaitement à vos désirs vestimentaires.
« Pour pouvoir encore mieux vous servir, le magasin met à votre disposition un site Internet simple et efficace. Le site www.tea-shirt.be propose en effet une interface facile à utiliser dans laquelle vous pourrez aisément composer votre produit. » Outre l’aspect créateur et artistique du magasin, « Tea-shirt » vous proposera une gamme variée de produit de qualité, produits sur lesquels vos créations seront imprimées dans une matière résistante avec des couleurs irréprochables, le tout pour un prix tout à fait abordable ! Mais « Tea-shirt » ne se limite pas à des t-shirts ! Détrompez-vous ! Vous pourrez également faire imprimer vos créations sur des badges et des toiles de différentes dimensions ou encore sur des accessoires de tout type comme des porteclés ou des sacs. Pour pouvoir encore mieux vous servir, le magasin met à votre disposition un site internet simple et efficace. Le site www.tea-shirt.be propose en effet une interface facile à utiliser dans laquelle vous pourrez aisément composer votre produit. Deux galeries seront à votre disposition: d’abord, la galerie de création, dans laquelle vous pourrez composer la maquette de votre future réalisation, qu’il s’agisse d’un t-shirt, d’un badge, d’une toile ou autre. Ensuite, la galerie technique, qui – dans le cas de la création d’un t-shirt - vous permettra de choisir la taille, la couleur, le textile et la coupe de votre vêtement. Dans le cas de la création d’un badge ou d’une toile, vous aurez à choisir entre les différentes dimensions proposées. Vous pourrez alors voir, en temps réel, les modifications que vous apporterez à votre produit.
Cette étape de création vous offrira une très grande liberté créatrice, la philosophie de « Tea-shirt » étant de permettre à ses clients de se laisser aller à leur propre sensibilité artistique. Une fois vos pulsions créatrices assouvies, vous pourrez soit directement passer par le panier d’achat, soit stocker vos créations dans « La garde-robe », section qui vous permettra de partager vos créations avec vos amis, les autres internautes et le magasin ! Mais ça n’est pas tout, prenez le temps de découvrir le site davantage. Soyez curieux ! Cliquez par-ci, par-là ! Des surprises s’y cachent peut-être...
« Grâce à son service et ses produits de qualité, ‘‘Tea-shirt’’ devient aujourd’hui l’étape incontournable à la création et à l’impression d’une réalisation sur un grand choix de supports. » Toujours dans ce souci de permettre à quiconque de créer sa propre mode ou afin d’aider à assurer la visibilité d’un projet, « Tea-shirt » offre la possibilité d’un partenariat gratuit. En effet, une section du site internet vous permettra de proposer à la vente des créations liées à vos projets artistiques ou autres, et ce sans aucun investissement préa-
lable car tant qu’un produit n’est pas commandé, il n’est pas imprimé ! C’est alors un moyen fun d’afficher vos messages et réalisations et d’en faire quelque chose qui sera porté par n’importe qui ! Grâce à son service et ses produits de qualité, « Tea-shirt » devient aujourd’hui l’étape incontournable à la création et à l’impression d’une réalisation sur un grand choix de supports. De plus, l’accompagnement personnalisé que l’équipe vous y offre est tout à fait remarquable et ce grâce à cette volonté de répondre aux envies et attentes du client. Le rapport que vous aurez avec le créateur qui s’occupera de vous s’en fera d’ailleurs ressentir : un vrai partage se créera entre vous et le concepteur afin que vous créiez avec lui un produit ayant au-delà même de vos espérances ! « Tea-shirt », la réalisation du rêve d’un jeune créateur aujourd’hui à la tête d’une entreprise qui ne cesse d’évoluer, proche de ses clients et qui – dans une approche personnalisée – vous élaborera une réalisation qui vous collera à la peau !
Mettre les petits plats dans les grands. C’est ce que font chaque magazine pour leur soirée de lancement. Le budget de départ s’éparpille donc bien souvent entre champagne glacé et repas dînatoire. Les Zaza’s ont décidé de ne pas suivre cette façon de faire mais de vous offrir, malgré tout, une soirée tout en caviar! En effet, le groupe Ariel, doublement nominé au Gala de l’ADISQ (pendant québécois des Victoires de la musique), a accepté de venir jusqu’en Belgique pour vous offrir un concert totalement gratuit, ce lundi 7 novembre, à L’Escalier de Liège. Ce groupe rock aux accents du grand Nord connaît actuellement un succès mérité sur les scènes et radios de la Belle Province. Pour celles et ceux qui ne les connaissent pas encore, Ariel (le chanteur) et Benoit (le bassiste) ont défié le décalage horaire pour se présenter à vous. Les petits plats dans les grands, disions-nous…
Les Zaza’s: Salut Ariel! Ariel/Benoît: Salut Les Zaza’s! Les Zaza’s: Le réveil n’a pas été trop difficile? Ariel: Le réveil c’est toujours un peu difficile pour des musiciens. Les Zaza’s: C’est pour ça que nous demandions. Tout d’abord, merci à vous d’avoir accepté de braver le décalage horaire pour répondre à nos questions. Pourriez-vous, dans un premier temps, vous présenter à nos lecteurs qui ne vous connaissent, sans doute, pas encore?
Pour nous présenter, disons que nous sommes un groupe de rock où tout se fait en français, à la vie à la mort. Il y a quelque chose d’assez sombre dans ce que nous faisons, mais toujours abordé avec un sourire en coin. Les Zaza’s: Notre magazine a pour but de faire connaître des artistes qui sont un peu délaissés des grands médias. Pouvez-vous nous parler de la place de l’artiste au Québec? Est-il bien considéré ou est-ce également un monstre tentaculaire qu’on ne connaît pas trop? Benoit: Il y a une espèce de dualité de pensées ici. Certains mettent les artistes sur un piédestal et il y en a d’autres qui les dénigrent énormément. Je ne sais pas si tu es d’accord? Ariel: Oui oui.
Ariel: Nous n’en sommes qu’à nos premiers pas en Europe, c’est normal que les gens ne nous connaissent pas. Ici, ça fait déjà trois-quatre ans qu’on roule notre bosse. Tout a débuté dans les bars. Ensuite, la dernière année et demi, il s’est passé beaucoup de choses pour nous comme par exemple la victoire aux Francouvertes (concours dédié à la Relève francophone québécoise, NDLR), la sortie de notre album “Après le crime”, son enregistrement à New-York. Tout ça, c’est une fameuse expérience pour nous.
Maintenant pour tout ce qui est création, c’est différent même si mon avis va toujours dépendre de quel pied je me lève. Il y a des matins où je me dis qu’on est vraiment chanceux de faire de la musique dans un endroit comme Montréal, ville vraiment stimulante d’un point de vue créatif. D’un autre côté, quand je me lève du mauvais pied, je me dis qu’il y a un rapport étrange envers les gens qui essayent de faire autrement, qui essayent de voir les choses un peu plus grand que nature. Ici, on a tendance à les rabaisser, à vouloir freiner les élans de ces gens-là, jusqu’à temps qu’ils nous prouvent qu’ils sont capables de durer, d’être un peu persistants. On est très fort pour mettre des bâtons dans les roues aux gens qui essaient de voler plus haut que le reste. C’est assez mal vu.
Les Zaza’s: En tant que bon magazine people, nous Retrouvez Ariel sur leur site officiel: aimerions beaucoup pouvoir vous arracher un petit scoop. Ariel: Il y a Benoit qui songe a changer de tête... Benoit: Je n’en ai même pas encore parlé à ma conjointe.
Ainsi que sur leur Myspace:
Les Zaza’s: Quel scoop! On pourrait juste avoir une photo avant/après? C’est possible pour le prochain numéro? Benoît: Sans problème!
Et leur Facebook:
Les Zaza’s: Nous voulions vous poser une dernière question avant qu’on ne termine déjà cette interview. Nous sommes certains que vous l’êtes autant que nous le sommes mais nous voulions vous l’entendre dire. Etes-vous fiers d’être LE groupe qui nous a of- Pour acheter légalement l’album «Après le crime», c’est par ici que ça se passe: fert un de ses titres en guise de jingle des Zaza’s? Ariel/Benoît: Ah oui, et comment! Les Zaza’s: On vous dit un grand merci d’avoir accepté cette interview, et on se retrouve en novembre pour votre seule et unique date en Belgique. Ariel: A bientôt!
REPORTAGE
Sur les pavĂŠs, les arts
« Dieu vous le rendra ! » Sans doute avez-vous souvent entendu cette phrase après avoir déposé des pièces de monnaie dans le chapeau d’un jongleur ou dans la valisette d’un accordéoniste. Et si jamais ce ne fut le cas, peu importe. Votre geste n’était que l’expression de votre gratitude à l’égard de cet artiste qui s’expose dans la rue au travers de son art. Mais ne vous êtes-vous jamais demandé comment un individu pouvait en arriver à désirer brancher sa guitare dans un ampli alimenté par un groupe électrogène posé sur un trottoir, à coucher son couvre-chef sommet contre terre, et à chanter ses chansons en espérant parfois que cela leur permettre d’arrondir des fins de moins parfois difficiles, en doutant souvent de l’écoute et de l’attention des passants mais en ayant toujours la volonté forte de partager l’art qui leur permettent d’exister ? Mais nuançons tout cela. Tous ne s’exposent pas uniquement pour gagner de quoi manger, beaucoup s’exposent principalement pour partager leur art ! Et de plus en plus. Face à ce constat, les autorités des grandes villes ont jugé nécessaire de réglementer le système et de délivrer une autorisation à ces artistes désireux d’exercer en rue. Lors de ma première rencontre avec Michel Delfosse, président de la commission devant laquelle les artistes devront se présenter pour pouvoir partager leur art dans les rues de Liège, celui-ci me rappelle : « Lorsque j’avais votre âge, dans les années 60, les artistes de rue étaient purement et simplement interdits! Les choses ont donc largement évolué, entre autres dans les années 80, lorsque les écolos sont arrivés. » Pour des raisons évidentes, notamment liées à la sécurité de ces artistes, les choses se sont doucement organisées. Les autorités ont adapté leur attitude à l’égard de ces « saltimbanques » et des règlements ont été élaborés. Ont vu le jour des jurys chargés de remettre aux artistes des autorisations d’exercer en rue. A Liège, ces autorisations sont obtenues à la suite d’un casting passé devant une commission composée de différents représentants culturels et administratifs. Commission qui fut instaurée à la volonté du
saxophoniste de rue feu « Acetone » - de son nom d’artiste, personnage aussi acide que son nom l’indique – bien connu de la rue et du milieu culturel liégeois. L’objectif de cette initiative était simple : organiser et faciliter les relations qu’entretiennent les artistes avec leurs confrères, avec les commerçants ainsi qu’avec les passants. Pour ce faire, les artistes ayant passé l’épreuve du casting se voient remettre une carte qui atteste qu’ils ont pris connaissance de l’ensemble des règles à respecter et qu’ils ont obtenu l’autorisation de la Ville d’exercer leur art en respectant les conditions liées à ces règles. Il est rare qu’un artiste se voit refuser le droit de pratiquer son art dans la rue, mais cela arrive. Dans le cas où le candidat se présente dans un état d’ébriété avancé, par exemple, ou s’il semble évident qu’il ne maîtrise que trop peu l’art qu’il tente d’exercer. Mais cette seconde alternative me semble équivoque. Présent lors de deux castings, je fus forcé de constater
que la sensibilité artistique du jury – composé en majeur partie de divers représentants administratifs - était très faible. Heureusement que la présence du président, passionné d’art et témoignant d’une fibre artistique notable, relevait le niveau. Dès lors, je pouvais espérer que la plantureuse virtuose à la mandoline avait autant de chance de passer l’épreuve du casting que le poète minimaliste au physique disgracieux souvent incompris par le profane. Une fois l’étape franchie, l’artiste se voit remettre une carte renouvelable qui prouve qu’il bénéficie de l’autorisation de la Ville de Liège d’exercer son art dans la rue. Cette carte n’est valable que dans les limites de la ville mais certains témoignages montrent qu’elle a permis à beaucoup d’obtenir une certaine crédibilité à l’égard des autorités d’autres villes. Mais pour d’autres qui tenaient absolument à passer devant la commission, cette carte – bien qu’ayant une grande valeur à leurs yeux – ne leur servirait jamais. L’exemple le plus flagrant est celui de cet homme qui s’est un jour présenté devant la commission avec sa guitare. Au terme de son casting plus que convaincant, l’homme a avoué que jamais il n’utiliserait sa carte pour la simple et bonne raison qu’il était médecin et qu’il n’en aurait jamais le temps. C’est pour la même raison que jamais il n’a pu faire le conservatoire. Frustré de n’avoir jamais eu de diplôme attestant de ses talents,
le toubib a vu en la commission un moyen d’enfin avoir un papier officiel clamant ses aptitudes musicales. Et cet homme n’est sans doute pas le seul à avoir pu assouvir un besoin de reconnaissance grâce à cette commission. Mais, et vous vous en doutez, tous les artistes qui exercent dans la rue ne sont pas tous passés devant le jury et ne détiennent donc pas les autorisations nécessaires. Et ce pour plusieurs raisons. Les premiers artistes de rue que j’ai eu l’occasion de rencontrer, alors qu’ils jouaient en rue, ne détenaient pas la carte. Tout simplement parce qu’ils ne résidaient pas en Belgique. Il s’agissait de Suisses germanophones de passage à Liège. « C’est un jeu pour nous » me direntils. Les règles de leur jeu étaient simples : jouer le plus longtemps et le plus souvent possibles dans une série d’endroits plus ou moins préalablement établis. Lors -que j’ai abordé le sujet de la carte d’autorisation, ils m’affirmèrent évidemment qu’ils ne la possédaient pas. Mais c’était le cadet de leurs soucis. « Chèvre-chô » est un groupe de Jazz manouche qui parcourt les villes d’Europe pour partager sa musique avec quiconque voudra l’entendre. Ca n’aurait donc pas été la première fois que les musiciens se seraient vu confrontés à des représentants de l’ordre leur expliquant qu’ils étaient dans l’illégalité. Mais peu importe. « En général ça se passe bien, puis ça fait partie du jeu ! » Ce soir-là, ils excellèrent à ce jeu, en passant par
la case « café-concert » grâce à une rencontre faite le jour même. Mais l’aspect éphémère du passage des artistes dans la ville n’est pas le seul facteur de non-possession de la fameuse carte. Lors de ma présence à l’une des réunions de la commission, un candidat au casting vint interrompre la prestation d’un de ses confrères pour expliquer au jury qu’il s’était fait dérober son instrument durant la nuit et que celui de remplacement qu’il avait obtenu était malheureusement défectueux. Mais le plus gros problème n’était pas, selon la commission, que la flûte de notre musicien aurait émis un son semblable à celui d’un paon amateur de yodel. Le souci majeur était que l’homme était aussi sale que saoul. Je fus malheureusement obligé de constater que le candidat vit son passage annulé, à son grand désespoir. « C’est ce qui me permet de survivre. » me dit-il. Et l’homme ne voulait ici sans doute pas exprimer que le partage de sa musique lui permettait de se débarrasser de ses maux intérieurs, non. Il expliquait que c’est ce qui lui permettait de manger et de s’abriter lorsque c’était nécessaire. Mais la décision du jury était unanime : l’homme devrait se présenter à la prochaine réunion de la commission. Il affirma n’avoir que faire de telles formalités et exercerait en rue malgré tout, pour survivre. Ce qui lui a valu les menaces du commissaire de la Ville, membre de la commission, de se retrouver au cachot dans le cas où celui-ci le croiserait en train d’effectivement jouer de sa flûte en rue. Mais nir
notre à ses
artiste était bien décidé à besoins, malgré les menaces
jouer de
afin de subvesanctions judiciaires.
En outre, il n’est parfois pas nécessaire de détenir la carte en question. Quiconque aurait un papier officiel attestant de ses aptitudes artistiques est dans le droit le plus légal d’exercer son art en rue sans passer par la case « casting ». La violoncelliste diplômée peut alors faire vibrer ses cordes dans les ruelles bondées autant que le clown sortant d’une école de cirque est en droit de défier la gravité avec son diabolo. Nous devons reconnaître que, malgré le caractère administratif des casting et de la nécessité de la carte d’autorisation, ces deux outils socioculturels ont permis – grâce à la crédibilité qui leur a été cédée – de maintenir un bon niveau au cœur des arts dans la rue et d’éviter les débordements. Ils ont également permis à beaucoup d’obtenir une forme de reconnaissance, une récompense représentative de leur apprentissage. Ils ont même permis à certains de subvenir à leurs besoins, qu’ils soient psychosociaux ou financiers. Enfin, ils ont solliciter l’art à descendre dans la rue - sans craindre les autorités – dans un esprit d’offre et d’écoute. Nous avons compris que lorsque l’on parle d’art, on ne parle pas seulement d’éditions à des dizaines de milliers d’exemplaires d’album ni d’expositions criardes dans des entrepôts chics new-yorkais. L’art c’est avant tout la transmission, le partage. Il peut s’offrir à vous en espérant uniquement gagner votre attention, ne serait-ce que quelques secondes. Dans le cas de nos artistes de rue, son but premier est d’exister.
Photographies : Jonathan Heuschen. Retrouvez son travail sur http://www.flickr.com/orbitalchiller
La dent Dure Depuis que le monde s’est informatisé, une grande partie de notre société s’est vue offrir le choix de mener une vie virtuelle. Certains sites de réseaux sociaux comme Facebook ont d’ailleurs totalement démocratisé cette façon de penser en ne limitant plus les doubles vies qu’à la catégorie des geeks, des adolescents ou des personnes désireuses de rencontres en tout genre.
Les impressionnistes, quant à eux, feront le choix délibéré de retoucher, à coups de filtres photoshopisant, une image qui prouvera à quel point ils sont en phase avec le monde virtuel. Exemple:
Dès notre inscription sur le site, nous sommes placés face à un choix des plus cornéliens, sélectionner une photo digne de magnifier notre beauté extérieure, voire intérieure. Toute personne inscrite se voit donc, qu’elle s’en rende compte ou non, obligée de poser un acte purement artistique: choisir une représentation qui définira, en un seul regard, sa personnalité aux yeux d’un public de spectateurs. En promenant sa curiosité dans la plus grande des galeries d’art du monde, il est facile de se rendre compte que plusieurs mouvements ont vu le jour. Les baroques, en exhibant un cliché sépia datant du mariage de leur cousine par alliance, seront fiers d’exhiber chevelures soyeuses et habits du dimanche. Exemple:
Diego Vélasquez Portrait de l’infante doña Maria, reine de Hongrie
Vincent Van Gogh Autoportrait
Ces deux catégories peuvent, à elles seules, justifier un choix personnel culturellement intéressant. Néanmoins, à l’instar de certains créateurs de chair et de sang, une multitude d’avatars flirtent sans vergogne entre redite stylistique ennuyeuse et mauvais goût patent. Découvrez sans plus tarder le classement officiel des mouvements artistiques les plus affligeants de la galerie Facebook. Suivez le guide!
Bronze / Les génitrices
Argent / Les narcissiques
Or / Les moralistes
Il y a deux ans de cela, nous avons vu un petit coeur apparaître sur leur mur. Trois mois plus tard, elles ont lié leur profil à celui de leur cher et tendre.
Quand on n’a pas toujours été beau à regarder et qu’on fait beaucoup d’efforts pour le devenir, il n’y a qu’une seule issue, le montrer à tout prix.
Des photos en robe blanche ont alors inondé, à coups d’albums entiers, les archives photographiques de la récente jeune mariée.
Les narcissiques font partie d’une fratrie très étrange. En effet, dans leur monde dénué de tout intérêt intellectuel, seul le muscle (et par extension, le sexe) semble compter.
Chers lecteurs, nous nous apprêtons à vous décrire la pire des catégories virtuelles existant sur Facebook: les moralistes. Tapi dans l’ombre, ce groupuscule a fait le choix de n’afficher aucune photo de profil tout en continuant à prétendre en société, qu’ils ne sont “pas très Facebook”.
Toutefois, tel un groupement de Céline Dion déchaînées, ces jeunes femmes en mal d’inspiration ne toucheront néanmoins véritablement le fond qu’au moment de leur gestation. A cet instant précis, chaque étape de la grossesse de la future mère nous sera détaillée en photos allant du “bidou” qui grossit jusqu’à la photo de famille post-accouchement. L’identité virtuelle de notre amie virtuelle se verra, au fil des jours, s’effacer de plus en plus. Un portrait de l’enfant réussira même à devenir la représentation officielle de la pauvre jeune fille. Sans aucun mauvais jeu de mots, les génitrices ont bien mérité le bronze.
Ces clones ratés des dieux d’un stade régional collectionnent les amis qui les renforcent dans leur solitude culturelle à coups de “j’aime” et de commentaires élogieux du type «T grav bo gosss <3 !». Paradoxalement, le succès idiot que remportent leurs clichés les conforte dans l’idée qu’ils sont des êtres suprêmes que tout le monde aime, sauf les jaloux (of course). Fort heureusement, leur égo sera certainement heureux d’apprendre qu’ils atteignent la deuxième place de notre classement. Toute forme d’intérêt est bonne à prendre.
Faux! (Comme qui dirait). Derrière ce mensonge éhonté se cache des êtres d’une infinie perfidie. Ceux-ci surveillent, sans jamais rien publier, chacun de nos petits actes virtuels et se permettent de nous juger sans autre forme de procès. A croire qu’une fois connectés sur Facebook, nous, pauvres manants à photos, ne sommes génétiquement plus capables de tenir une conversation ne frôlant pas l’idiotie préméditée. Chers moralistes qui, dans l’ombre lisez ceci, sachez que vous êtes démasqués! La fin de cet article s’accompagne d’un rire sardonique.
L’obsolescence programmée : l’idée du siècle Alors que vous êtes dans les transports en commun avec les écouteurs de votre Ipod solidement fixés à vos oreilles afin d’éviter d’entendre les braillements de l’enfant assis juste en face de vous, votre lecteur mp3 se coupe. Vous êtes étonné car vous l’avez fait chargé toute la nuit. Vous tentez de le rallumer à plusieurs reprises, vous vérifiez si le verrouillage n’est pas activé, vous essayez une ultime fois d’appuyer sur tous les boutons, mais en vain. Vous êtes désormais contraint de supporter les cris du mioche qui se demande pourquoi sa génitrice lui porte si peu d’attention. Vous êtes une nouvelle victime de l’obsolescence programmée. L’obsolescence programmée est une des solutions qu’ont trouvé les industries pour répondre aux exigences de l’économie de croissance. C’est simple : dans un tel système, si le consommateur n’achète plus, il n’y a plus de croissance. Et lorsqu’il n’y a plus de croissance dans une société régie par une telle économie, « c’est catastrophique ». Les fabricants ont alors trouvé une solution simple et efficace: programmer leur produit de manière à ce qu’ils soient obsolètes au terme d’une durée d’utilisation définie afin que vous achetiez à nouveau le produit en question. Et cette manière de faire ne date pas d’hier. Cela dit, depuis une dizaine d’années, de nouveaux types de consommateurs ont vu le jour : ceux qui ont décidé de pallier à ce système. Cosima Dannoritzer, réalisatrice allemande, a suivi ces révolutionnaires et nous présente cette face cachée du système industriel dans un documentaire intitulé « Prêt à jeter – L’obsolescence programmée ». Le documentaire introduit la problématique par une situation qui semble se produire tous les jours partout dans le monde : une imprimante cesse de fonctionner sans crier gare. La raison est simple : une pièce de la machine ne fonctionne plus. L’usager est alors dirigé vers le service après-vente. Marcos – un des utilisateurs suivis par l’équipe de tournage – se rend dans divers magasins dans l’espoir de faire réparer son imprimante ou d’acheter la pièce de remplacement nécessaire. Mais tous les vendeurs en arrivent à la même conclusion : pour des raisons qui semblent évidentes à leurs yeux, il est préférable que Marcos rachète une nouvelle imprimante. Marcos est contraint de rentrer dans le jeu de l’obsolescence programmée. Le film nous apprend comment, depuis les années 1920, ce mode de fonctionnement régit notre vie de tous les jours, comment les industriels se sont vus contraints de définir de nouveaux impératifs industriels et économiques et dans quelles mesures ils ont été habilités à renouveler totalement le mode de fonctionnement de l’offre et de la demande. Tout a commencé avec les ampoules. Ce produit aussi simple qu’utile a en effet été le premier dont la fabrication a dû être revue dans la perspective de l’obsolescence programmée. Une soirée d’hiver 1926, un cartel du nom de Phoebus lance un projet
secret : celui de contrôler la production des ampoules à incandescence à travers le monde afin de se partager les bénéfices du marché. En ce sens, la première stratégie à adopter était de contrôler l’attitude du consommateur. Il fallait que ce dernier achète régulièrement des ampoules. Il était alors nécessaire de diminuer l’espérance de vie du produit. Phoebus décida donc de réduire la durée de vie des ampoules à 1000 heures. Sachez que la première ampoule créée par Thomas Edison avait une durée de vie de 1500 heures. Dans les années 1940, les objectifs du cartel avaient été atteints : la durée de vie d’une ampoule était limitée à 1000 heures. Cela dit, à Livermore en Californie, il reste une trace palpable de l’ère pré-obsolescence programmée. Une caserne de pompiers abrite ce qui semble être la plus vieille ampoule du monde, un comité a même été fondé en son honneur. Elle brille sans interruption depuis 1901. Un site internet diffuse en continu les images de l’ampoule filmée par une webcam. Pour l’anecdote, au moment du reportage, l’ampoule avait déjà survécu à deux webcams. Le concept ne s’est pas arrêté aux petits biens de consommation, loin de là. Ce documentaire vous montrera l’ampleur de cette méthode et comment le projet de Phoebus influe sur notre société au quotidien mais également comment, par la production de déchets qu’il engendre, il mène à une catastrophe humanitaire et environnementale . Vous prendrez conscience d’un des rouages de notre système économique.
Visionner le documentaire sur Youtube
Bande dessinée “ L’Intégrale Carl Barks : La Dynastie Donald Duck”
Musique “The Hypnoflip Invasion” Stupeflip
La plupart d’entre nous aime Donald Duck, personnage créé par Dick Lundy (et Walt Disney, qui n’a, comme à son habitude, sans doute rien fait, mais en retire, comme à son habitude, les lauriers) en l’an de grâce 1934. A sa création Donald est seul et lisse, un Mickey Mouse fantoche de plus dans les studios du “grand” Walt. Mais ce que peu de gens savent, c’est que si Donald et tous les habitants de Donaldville sont aujourd’hui ce qu’ils sont, c’est grâce au labeur d’un homme et d’un seul, Carl Barks, qui reprend Donald à partir des années 40, et fait de lui le canard éternellement colérique que nous connaissons tous. C’est en effet une des caractéristiques du travail de Barks, qui signe lui même ses scénarios, que d’introduire une certaine forme d’humanité dans les personnages qu’il va inventer, sans doute dans le but de rendre l’univers du célèbre canard plus constant, plus consistant, ils auront des défauts. Si Donald devient colérique, Oncle Picsou sera avare, Gontran Bonheur sera imbu de lui-même, Miss Tick sera maléfique, etc.
Stupeflip enfonce le C.R.O.U avec un troisième album et c’est pas piqué des vers. King Ju, Cadillac et Mc Salo nous mettent un nouveau coup de pied aux cultes avec « The Hypnoflip Invasion » dans lequel ils prennent des p’tits bouts d’trucs et en font quelque chose de totalement stupéfiant. Toujours dans leur style en Crrrr habituel, mélangeant rap, rock et ritournelles de variétés, les membres de la Menuiserie prêchent la religion du Stup. L’album est plein à craquer et déborde de partout, mais rien n’est superflu, tout reste Stupeflip. Les instrus du Stup monastère sont aussi riches que doit l’être le Vatican mais les membres du C.R.O.U, eux, repartagent leurs richesses. En bons hommes d’église qu’ils sont, les prédicateurs du C.R.O.U prêchent la bonne parole et ce aussi bien que des animaux en rage. Les textes sont en effet aussi bons que peut l’être la moisissure, sans le côté pourri.
Barks était un auteur prodigieux et prolifique, sans doute un des plus doué de sa génération, un raconteur merveilleux, et sans doute l’un des plus grands raconteurs d’histoire du XXe siècle.
“L’Intégrale Carl Barks : La Dynastie Donald Duck” aux édition Glénat.
L’ère du Stup ne s’éteindra jamais. Vous vous demandez sans doute ce qu’est cette religion du Stup. Mais demandez-vous plutôt « Pourquoi la religion du Stup ? ». Nous vous proposerons alors de tâcher de répondre à la question en rejoignant les fidèles.
“The Hypnoflip Invasion - Stupeflip”
Cinéma “Monsters” de Gareth Edwards
Jeux-vidéos “Classics HD : Ico & Shadow of the Colossus” PS3
L’histoire? Six ans après le retour d’une sonde spatiale sur terre, les formes de vie qu’elle transportait par le plus grand des hasards se sont développées, et le Mexique ainsi que le Costa-Rica sont maintenant un gigantesque no man’s land. Un no-man’s land que le héros, un jeune photographe, va devoir traverser jusqu’à la frontière américaine, pour ramener une jeune femme à son père, le riche commanditaire de la mission.
Ico et Shadow of the Colossus sont deux chefs-d’œuvre vidéo-ludiques en puissance, datant de l’ère Playstation 2 et ici remasterisés. Deux voyages dans un imaginaire magique et poétique à souhait, celui du génial Fumito Ueda, capable à eux seuls d’ouvrir et clôturer le débat sur la place des jeux vidéos dans la culture et l’art à notre époque. Deux voyages inoubliables à se procurrer pour la modique somme de 40 euros.
Si le synopsis ne laisse augurer qu’une série B d’action/ science-fiction, sachez qu’il n’en est rien. Nous sommes en effet face à un film d’auteur à l’extrême poésie, qui joue habilement avec les attentes des spectateurs, pour offrir un divertissement différent et intelligent, une réflexion sur le monde tel qu’il se dessine à l’horizon.
Le seul regret : ils ne sont aujourd’hui disponibles que sur PS3, et les 2 jeux étant des jeux Sony, les possesseurs de 360 et PC peuvent se brosser pour un jour voir ce bijou tourner sur leurs machines
“Monsters”, de Gareth Edwards, avec Scott McNairy et Withney Able, disponible en dvd.
. “Classics HD : Ico & Shadow of the Colossus” sur Playstation 3
Bande dessinée “Gastoon, Gaffe au neveu, Yann et Léturgie(s)”
Musique “I’m with you - Red Hot Chilli Peppers”
Et voilà Gastoon, le neveu (nouveau venu dans le monde de l’édition) de Gaston Lagaffe. Ne peut on laisser les œuvres des morts en paix ? Quand Laurent Gerra a repris Lucky Luke, j’ai grincé des dents (même si Morris était, dit-on, pour), et quand Pierre Aucaigne, le truculent humoriste responsable du désastre ambulant Momo, a repris Cubitus de Dupa, mes dents ont saigné. Mais là, c’est l’Ponpon, et je reste Modeste (comprendra qui pourra).
On se demandait si les Red Hot Chilli Peppers étaient en train d’opérer une descente aux enfers du ringard mais là, on vous le confirme, les voilà dans les limbes de la pop dangereusement fade. Pour le coup, la bande de mecs qui se revendiquent épicés manque de goût. Je sais, c’était facile, mais je me mets au niveau de ce dernier album des Red hot, « I’m with you ». Le titre résonne déjà comme celui d’un épisode de Dawson à la belle époque, bien que la pochette fasse mouche, mais c’est presque la seule chose qu’on leur accordera.
Et même si j’ai énormément de respect pour Yann et les Léturgie père et fils, que diable viennent-ils faire dans cette galère? Les gars de Marsu Production sont-ils en manque de liquidité, ou jaloux du succès du défunt Peyo et de ses Smurfs à l’américaine, ou encore du duo Moulinsart SA/Spielberg?... Toujours est-il que tout ça ne vole pas très haut, que Franquin était un grand, qu’hier on m’a arraché une dents de sagesse et que ça ne risque pas de s’améliorer avec les sorties prochaines de P’tit Boule & Bill et autres.
“Gastoon, Gaffe au neveu, Yann et Léturgie(s), Marsu Production”
Cinema “La fée” de Dominique Abel, Fiona Gordon et Bruno Romy Le film nous compte l’histoire de Dom, veilleur de nuit, et de sa rencontre avec la fée Fiona, qui réalisera deux de ses voeux, mais partira sans lui donner le troisième, ce qu’il recherche depuis toujours, elle. Si le trio nous a, par le passé, fait sourire avec leurs films burlesques, étrange mix entre Laurel et Hardy, Tati et B. Keaton, celui ci manque de rythme (le comble pour un film ou la danse et l’expression du corps ont une telle importance), et l’humour y fait plus rarement mouche que par le passé. Reste à espérer que le trio saura se renouveler et retrouver une certaine fraicheur qui fait, hélas, grandement défauts à ce film-ci.
“La Fée” de Dominique Abel, Fiona Gordon et Bruno Romy
Les riffs sont plats et sans intérêts, les mélodies rebarbartives et même la basse de Flea semble s’ennuyer. Serait-ce le remplacement du guitariste John Frusciante par Josh Klinghoffer qui donne un résultat si insipide? Vous me direz que c’est facile de taper sur le petit nouveau de la bande, mais là ça pique aux oreilles. On oubliera jamais un album comme « Blood sugar sex magic » qui a pour toujours marqué l’histoire du groupe avec le brillant « Give it away » ou encore le résonnant « Under the bridge ». On oubliera pas non plus « Californication » qui s’est imposé avec brio dans la pop du 21ème siècle mais là, désolé les gars, on ne vous accompagnera sur ce « I’m with you ». Cela dit, on ne vous oubliera jamais. Nous sommes de tout cœur avec vous en ces moments difficiles.
“I’m with you” Red Hot Chilli Peppers
Vous n’en pouvez plus des ménagèr es de Wisteria Lane? Vous de venez dingue à l’i dée de passer une nouvelle soiré e à regarder une nouvelle série policière amér icaine sur-progra m m ée par TF1? Vos connaissance s vous parlent à chaque fois de séries inconnues au bataillon en vo us faisant passer pour un incult e notoire? Bref. Ne vous inquiétez plus, ‘Les Zaza ’s se sont penchés sur le nouveau phénomène en vo gue, la web série . Tour d’horizon de ces séries un iquement diffusée s sur internet.
Chez les Bobonobos, la vie ne se passe jamais sans encombre. Cette race de primates ultra-cultivés expose ses petits travers dans cette web série d’Alain Berliner, le fameux réalisateur belge du film ‘‘Ma vie en rose‘‘. N’hésitez pas à découvrir ‘‘Les Bobonobos‘‘ dans leur élément naturel.
Crée par Joss Whedon, le papa de Buffy la tueuse de vampires, ‘‘Dr. Horrible’s sing-along‘‘ blog met en scène l’excellent Neil Patrick Harris (Barney Stinson dans la série ‘‘How I met your mother‘‘) dans le rôle d’un grand méchant en prise avec son ennemi juré, le Captain Hammer. Jouant subtilement avec les codes de la comédie musicale, cette web série en trois petits épisodes devrait parvenir à vous surprendre.
Dans un tout autre style, ‘‘Temps mort‘‘ est une production québécoise de grande qualité. Plongé dans un 2013 post-apocalyptique, notre monde endure un éternel hiver. Après avoir fui Montréal, Joël trouve refuge à la campagne en attendant que la situation se rétablisse. Composée de seulement dix épisodes de cinq minutes, cette web série d’Eric Piccoli n’a rien à envier aux plus belles productions cinématographiques actuelles.
Depuis 4 saisons déjà, la vie trépidante de la jeune Codex, chef d’un jeu en ligne multijoueurs remporte un succès fracassant. Créée tout d’abord pour être une série-télévisée, ‘‘The Guild‘‘ a préféré vivre sa vie sur un médium plus approprié à son sujet phare, le web. Passionnés de ‘‘World of Warcraft‘‘ et autres jeux en réseau, vous trouverez de quoi faire votre bonheur en suivant ce monument du genre.
Attention, attention! Ceci n’est pas une web série. Nous ne pouvions toutefois pas résister au plaisir de vous faire découvrir ce court-métrage détonnant de Sarah Succo, ‘‘Playgirl‘‘. A conseiller à toute personne cherchant le meilleur moyen de larguer un amour un rien trop encombrant. Cliquez, vous allez l’aimer!
Câ&#x20AC;&#x2122;est une belle histoire !
Crédits Couverture
Traits d’humour
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Simon Somma - La terre des hommes
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Rédaction: Pour “The hypnoflip invasion” / “I’m with you” Julien Hockers
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