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Opéra

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Concert

Concert

TOURCOING - Théâtre municipal R. Devos Jeudi 24 février 2022 – 20h Vendredi 25 février 2022 – 20h Dimanche 27 février 2022 – 15h30

TARIF A

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PURCELL Henry (1659-1695) The Fairy Queen (La reine des fées) Semi-opéra en cinq actes Créé le 2 mai 1692 au Dorset Garden Theatre (Théâtre de la Reine) à Londres Livret anonyme d’après Le Songe d’une nuit d’été de Shakespeare

The Fairy Queen

Cette œuvre féérique est le plus grand succès de Purcell.

Inspiré du Songe d’une nuit d’été, The Fairy Queen est un semi-opéra dont Purcell a composé la musique. Il s’agit d’une forme hybride mêlant habilement théâtre, musique, chant et danse. L’envoûtement de Titania, la reine des fées, sera à l’origine de bien des tourments, pour les couples d’amoureux et pour la troupe d’artisans qui préparent la tragédie Pyrame et Thisbé. Tout cela dans une forêt enchantée peuplée de fées et d’elfes. Après L’Étoile de Chabrier, Jean-Philippe Desrousseaux (mise en scène) et Alexis Kossenko (direction musicale), nous emmènent dans un autre univers tout aussi loufoque, fantaisiste et féérique !

EN This fairy work is Purcell’s greatest success. Inspired by A Midsummer Night’s Dream, The Fairy Queen is a semi-opera whose music was composed by Purcell. This is a hybrid form, a clever mix of theatre, music, songs and dance. Performing Fairy Queen is to be perceived as a hint to Anglomania and a token of gratitude to Shakespeare’s universe, to his putting "the theatre into the theatre". The singers/ actors are at the same time interpreters and audience of the comedy.

NL Dit betoverende opus is Purcell’s geweldigste succes. Geïnspireerd door Songe d’une nuit d’été is Fairy Queen een semi-opera waarvan Purcell de muziek componeerde. Het gaat om een hybride vorm, een handige mix van theater, muziek, zang en dans. De uitvoering van Fairy Queen is te beschouwen als een knipoog aan de anglomanie en een hulde aan Shakespeares universum, aan zijn streven om "het theater in het theater" te zetten. De zangers/acteurs zijn tegelijkertijd vertolkers en toeschouwers van het toneelstuk. Direction musicale Alexis Kossenko Mise en scène Jean-Philippe Desrousseaux Chorégraphies, danseur et guitariste Steven Player Décor Jean-Philippe Desrousseaux Scénographie, lumières François-Xavier

Guinnepain

Costumes Alice Touvet Maquillage et coiffure Élisabeth Delesalle Assistant à la mise en scène Denis Duval Création des marionnettes Petr et Katia Řezáč Chef de Chant Laurent Stewart

Un professeur d'Oxford, Obéron Robert Getchell alto La bonne Rachel Redmond soprano Margaret Thatcher Steven Player danseur et guitariste Une étudiante d'Oxford / Titania Coline Dutilleul mezzo-soprano soliste Boris Johnson / Egeus Alain Buet basse soliste Lady Di / Puck Nicholas Scott ténor soliste Elizabeth II, reine d’Angleterre Chantal Cousin mezzo, chœur Étudiantes d'Oxford : choristes soprano Alice Pech, mezzo Irina Golovina, mezzo Lucile Bailly, soprano

Audrey Dandeville

Coing / Démétrius Vincent Violette comédien Derrière / Lysandre Victor Duclos baryton, chœur Mortdefaim / Hermia Linfeng Zhu baryton, chœur Flûte / Héléna François Mulard ténor, chœur Punch & Judy Jack Ketch

Les Ambassadeurs ~ La Grande Écurie

Nouvelle production Atelier Lyrique de Tourcoing Avec le soutien du Mécénat Musical Société Générale

Dans le cadre de Musica Viva

La représentation de Fairy Queen sera un clin d’œil à l’anglomanie et un hommage à l’univers de Shakespeare, à sa volonté de souvent asseoir "le théâtre dans le théâtre".

© Ingrid Mareski

Note d’intention

JEAN PHILIPPE DESROUSSEAUX, metteur en scène

Le semi-opéra, genre hybride qui combine les disciplines du ballet, du théâtre et du chant est une forme très prisée dans l’Angleterre du xviie siècle. Sous le règne hédoniste de Charles II, on peut tout à fait envisager ce genre comme le cousin anglais du ballet de cour Versaillais, ou des comédies-ballets de Molière. La plupart de ces semi-opéras étaient bâtis sur une pièce déjà existante, et c’est sur Le Songe d’une nuit d’été de Shakespeare que Purcell a composé The Fairy Queen en 1692, quasiment un siècle après la création du Songe à Londres. Dans un enchevêtrement de passions deux couples se distinguent : Lysandre et Hermia d’une part, Démétrius et Héléna d’autre part. Hermia veut épouser Lysandre mais son père la destine à Démétrius, dont est amoureuse Héléna. Lysandre et Hermia s’enfuient dans la forêt, poursuivis par Démétrius, lui-même poursuivi par Héléna. Dans le même temps, Obéron, roi des fées, pour apaiser une querelle avec son épouse Titania, sollicite l’aide de Puck. Il devra verser sur les paupières de Titania endormie une liqueur qui la rendra amoureuse du premier être qu’elle verra en s’éveillant. Mais ça n’est pas Obéron qu’elle découvre en ouvrant les yeux… Ajoutez à cet imbroglio amoureux la maladresse de six artisans qui s’improvisent tragédiens, l’intervention des fées, l’ardeur titubante d’un poète ivre ou encore les élans de tendresse d’un âne, dans l’ensorcelante touffeur d’une nuit d’été. La représentation de Fairy Queen sera un clin d’œil à l’anglomanie et un hommage à l’univers de Shakespeare, à sa volonté de souvent asseoir "le théâtre dans le théâtre". Les chanteurs/acteurs sont à la fois les interprètes et les spectateurs de la comédie. Nous sommes à Cambridge ; étudiants, professeurs, et quelques figures iconiques du pouvoir britannique se jettent dans une représentation échevelée du Songe d’une nuit d’été. Any time is tea time* clament nos amis anglais, mais la malignité de Puck va substituer au thé des breuvages alcoolisés qui rendront la nuit plus folle. Jouer Fairy Queen comme au temps de Purcell, assorti de la totalité du texte parlé nous mènerait à une soirée qui dure… cinq heures. Aux solistes, aux choristes, à la danse, il faudrait adjoindre dix-sept comédiens ! Mais l’esprit du théâtre élisabéthain nous donne toutes les clefs pour nous adapter aujourd’hui aux contraintes d’une très vaste distribution. Shakespeare s’est inspiré des modèles de l’Antiquité en employant le personnage du Chœur ; c’est lui qui fait le lien entre les acteurs, l’action et le public ; « Suppléez par votre pensée à nos imperfections ! ». Laissons le dernier mot à celui qui va remédier avec esprit à l’absence de dix-sept comédiens dans notre Fairy Queen : « Pardonne, aimable spectateur, à l’impuissant esprit qui a osé, sur ces indignes tréteaux, produire un si grand sujet, et permets que je sois ton guide dans les entrelacs de ce roncier. J'adjure ta charitable patience d’écouter avec indulgence, et de juger bienveillamment notre pièce. »

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