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ACID ARAB
Douce transe
Musique de France, clamait le premier album d’Acid Arab. Un disque à mettre à fond en passant sous les fenêtres d’Éric Ciotti, et un pied de nez façon Douce France, de Carte de séjour – d’ailleurs, le regretté Rachid Taha était de la party . Alors, c’est quoi, Acid Arab ? À l’origine, une bonne idée qui aurait pu tourner court, l’union des sons arabes et électroniques n’étant pas tout à fait neuve. On songe à Omar Souleyman (fatigant), Transglobal Underground (envoûtant) ou Muslimgauze (fascinant). Parfois, ce mariage entre electro et tradition orientale ne dépasse pas l'artifice exotique. Heureusement, Acid Arab opère un syncrétisme parfait entre ces deux approches. Signés chez les têtes chercheuses belges Crammed Discs, Guido Minisky et Hervé Carvalho ont sorti trois albums impeccables, alignant les invités comme à la parade (citons Sofiane Saidi, A-Wa, Cheb Halim ou Les Filles de Illighadad). La formule n’a pas cessé de nous étonner, sans doute grâce à toutes ces rencontres qui assurent un renouvellement permanent et, avouons-le, nous guident parmi la pléthore de musiques arabes dont nous ignorons tout. Et ce, sans jamais oublier le but premier de cette entreprise : la transe. Thibaut Allemand Bruxelles, 17.02, Ancienne Belgique, 19h, complet !, abconcerts.be
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