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Julien Frey & Dawid

Monsieur Apothéoz (Glénat)

Il s’appelle Apothéoz mais pourrait s’appeler Lapoisse, vu la guigne qui s’abat sur sa famille, génération après génération. Convaincu que son nom porte malheur, Théo a donc décidé de ne jamais rien entreprendre… Scénarisée par Julien Frey (qu’on a souvent vu avec Nadar : L'œil du STO, Avec Édouard Luntz), cette bande dessinée tire sa force du contraste entre le trait rond, les couleurs pastel et le propos. Sur lequel on ne s’étalera pas, au risque de déflorer un scénario riche en rebondissements. À la fois roman d’apprentissage, comédie romantique et farce noire teintée de burlesque, cette première incursion hors de la littérature pour enfants du dessinateur Dawid (Les Mômes, Supers) est une véritable réussite. Coup de chance ? Non : coup de maître ! 120 p., 19€. T.A.

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Timothée Gérardin

Fred Astaire, la haute société du spectacle (Playlist Society)

« Écrire sur la musique, c'est comme danser sur l'architecture », dit l’adage attribué à Frank Zappa. Ici, c’est au surgissement de la danse que s'intéresse Timothée Gérardin… pour parler de cinéma musical. Sans négliger la dimension biographique ni la technique, sa Haute société du spectacle analyse ce que racontent les numéros de Fred Astaire, à la fois « produit et conspirateur de sa propre fétichisation ». On y lit combien l’art du mouvement peut être loquace à propos de l’individu et des rapports de force entre lesquels il évolue. Soulignant la cohérence du parcours de l'Américain, cet essai dépeint avant tout un corps lancé (entre illusion et lucidité) dans l’industrie capitaliste hollywoodienne. Et fait au passage des claquettes dans nos têtes. 128p., 14€. Rémi Boiteux

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