La lettre des
Êcoles LA LETTRE DES ÉCOLES SUPÉRIEURES D’ART /o Ţ /07&.#3&
Echanger les informations, nourrir les rĂŠflexions. Page 1
Les EPCC : intentions et recommandations Pages 2 et 4
Le conseil des arts plastiques. Conseil, commissions, ĂŠlections.
Page 5 et 6
Evaluations. Habilitations. Des ĂŠcoles, des ĂŠtablissements. Page 7 et 8
Lectures : Art et enseignement. Page 9
Les Êcoles d’art en Europe. Klaus Jung, directeur de l’Êcole de Glasgow. Pages 10 et 12
UniversitÊs : situation française et situation amÊricaine‌ Page 13
Brèves. Centres d’art. Un diplôme de comÊdien ? Le graphiste est-il auteur ? -F 4BMPO EF .POUSPVHF Page 14
*Echanger les informations Nourrir les rÊflexions Le rÊseau des Êcoles supÊrieures d’art en France – une soixantaine d’Êcoles, rÊparties sur tout le territoire français - joue un rôle important : il contribue à la formation d’artistes et de crÊateurs dans tous les domaines artistiques, il participe au dynamisme de l’action culturelle locale et nationale, à son rayonnement international, il est le lieu dÊterminant de l’expression du dynamisme de la jeune crÊation et de nouvelles formes d’expression. L’enseignement des Êcoles supÊrieures d’art va, enfin, être reconnu comme un enseignement de niveau supÊrieur. Mais il ne faudrait pas que, devenant  Êtablissements d’enseignement supÊrieur , les Êcoles d’art perdent leur âme : les voies de la crÊation sont diverses, supposent des Êcarts et des mystères ! Les Êcoles vont acquÊrir leur autonomie juridique : espÊrons que l’autonomie de droit sera au moins Êquivalente à l’autonomie de fait, vÊcue jusqu’à prÊsent. A cette occasion, les Êcoles devraient pouvoir, un jour, bÊnÊficier de moyens plus importants, de financements plus diversifiÊs ; espÊrons que le marchÊ, la concurrence n’imposeront pas, de fait, des modèles qui ne sont pas ceux d’un service public. Les Êcoles d’art vont donc se trouver prochainement dans des configurations et des situations qui risquent, sinon de les isoler, du moins de les atomiser davantage. Parce qu’elles devront s’intÊgrer dans des configurations locales de plus en plus complexes. Parce qu’elles sont invitÊes à se  personnaliser  davantage. Parce qu’elles sont, de fait, invitÊes à jouer la  complÊmentaritÊ . L’Êquilibre connu dans le passÊ, entre une implantation locale identifiÊe et une tutelle nationale structurÊe, semble aujourd’hui très problÊmatique. Il importe donc, particulièrement dans cette pÊriode, de contribuer à la circulation, à l’Êchange des informations, de nourrir les rÊflexions sur les contenus et les objectifs des enseignements, à partir de ce que font les Êcoles, leurs partenaires, ici et ailleurs. C’est l’objectif de la lettre des Êcoles supÊrieures d’art.
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La lettre des Êcoles supÊrieures d’art
Les EPCC
Les EPCC Intentionset recommandations La nÊcessitÊ pour les Êcoles territoriales de passer aujourd’hui en EPCC n’est plus matière à dÊbat. Tous les textes la prÊsentent comme une condition impÊrative de reconnaissance des Êtablissements et des enseignements. Le projet de dÊcret sur l’organisation des enseignements (communiquÊ le 29 juin) est à cet Êgard très clair : L’habilitation des Êtablissements à dÊlivrer les diplômes nationaux est prononcÊe par le ministre chargÊ de la culture. La dÊcision d’habilitation est prise par arrêtÊ conjoint des ministres chargÊs de la culture et de l’enseignement supÊrieur pour les diplômes confÊrant grade de licence, de master ou de doctorat. (Art. 9) ; Les diplômes sont dÊlivrÊs par les directeurs des Êtablissements habilitÊs qui relèvent de l’un des statuts suivants : Êtablissement publie national ou Êtablissement public de coopÊration culturelle. A quelques mois d’intervalle, deux circulaires du ministère de la culture aux prÊfets et aux DRAC ont prÊcisÊ les modalitÊs de mise en œuvre des EPCC dans le cadre des rÊformes en cours de l’enseignement supÊrieur culture.
La circulaire du 2 avril 2009 (Lettre signĂŠe par Madame Christine Albanel, ministre de la Culture et de la Communication) Principaux extraits. Ce texte insiste notamment sur Les objectifs / Les regroupements / Les moyens /Le calendrier.
Objectifs Ils sont multiples : Ţ TBUJTGBJSF BVY QSJODJQFT EĹ›BVUPOPNJF EF MĹ›FOTFJHOFNFOU TVpĂŠrieur Ţ 1SFOESF FO DPNQUF MB SFDPNNBOEBUJPO S¨DFOUF EF SBUJPOBMJTBtion des rĂŠseaux d’Êcoles, ĂŠmise par le conseil de modernisation des politiques publiques. (Page 1) Ţ DPOTUJUVFS EFT FOTFNCMFT DPI¨SFOUT EF GBÂŚPO Â&#x; DPOTUJUVFS EFT ĂŠtablissements de taille significative, visibles sur l’ensemble du territoire (Page 3) Ţ NBÂUSJTFS MFT CVEHFUT EF GPODUJPOOFNFOU k7PVT SFDIFSDIFSF[ les redĂŠploiements possibles rĂŠalisĂŠs grâce Ă la mutualisation des fonctions de support ou d’enseignements communs, et qui pourront permettre, le cas ĂŠchĂŠant, de financer les nouveaux postes de dĂŠpenses nouveaux enseignements, dĂŠveloppement des activitĂŠs de recherche ou des activitĂŠs internationales.Âť (Page 3). Ţ *OU¨HSFS EFT ¨DPOPNJFT Eś¨DIFMMF BJOTJ RVĹ›VOF NBÂUSJTF EFT coĂťts de fonctionnement ‌ (pages 7 et 8) Ţ 1PVS S¨QPOESF BVY FYJHFODFT EF MĹ›JOTDSJQUJPO EBOT MĹ›FTQBDF FVSPpĂŠen de l’enseignement supĂŠrieur, les projets prĂŠsentĂŠs doivent rĂŠpondre Ă certains critères, notamment : Ţ 6OF UBJMMF DSJUJRVF FU VO SBZPOOFNFOU Â&#x; Mś¨DIFMMF EF MB SFHJPO
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au moins deux cent cinquante ĂŠtudiants (sauf dans les rĂŠgions oĂš n’existe qu’une ĂŠcole unique). Ţ 6O FOTFNCMF DPNQM¨NFOUBJSF EF ĹťMJ§SFT FU EF DVSTVT BV OJWFBV rĂŠgional ou inter-rĂŠgional (avec les rĂŠgions limitrophes) Ţ 6O BEPTTFNFOU Â&#x; MB SFDIFSDIF BWFD EFT QSPKFUT EF DPMMBCPSBUJPO impliquant des universitĂŠs ou des organismes de recherche. Ţ -Ĺ›JOTDSJQUJPO EBOT BV NPJOT VO QSPHSBNNF FVSPQ¨FO QPVS faciliter les stages et les ĂŠchanges avec des ĂŠtablissements Ă l’Êtranger, le dĂŠveloppement de l’enseignement des langues, la mise en place d’une cellule consacrĂŠe aux ĂŠchanges internationaux.
Les regroupements ÂŤIl ne peut y avoir de scĂŠnario national applicable sur l’ensemble du territoire. La rĂŠflexion doit permettre de dĂŠfinir les regroupements les plus pertinents, rĂŠgion par rĂŠgion ou en inter rĂŠgion. Celle ci doit ĂŞtre menĂŠe par l’État et les collectivitĂŠs territoriales en concertation avec tous les partenaires concernĂŠs, notamment les directions et enseignants des ĂŠcoles, les autres acteurs de formation supĂŠrieure et de recherche (universitĂŠs, laboratoires, grandes ĂŠcoles...) et les acteurs culturels et ĂŠconomiques locaux.Âť (Page 3) Le schĂŠma prĂŠconisĂŠ serait celui d’un ĂŠtablissement multi sites Ă l’Êchelle de la rĂŠgion. Plusieurs configurations sont envisageables : une ĂŠcole unique proposant, soit l’ensemble des filières, soit, dans les regions sièges d’une seule ĂŠcole, une filière complète fortement identifiĂŠe une ĂŠcole ÂŤcentreÂť regroupant un ensemble de sites offrant des formations complĂŠmentaires; une ĂŠcole associĂŠe Ă une ou plusieurs autres ĂŠcoles, en charge de missions bien identifiĂŠes (ex classe prĂŠparatoire). Ce schĂŠma doit pouvoir ĂŞtre amĂŠnagĂŠ pour tenir compte des rĂŠalitĂŠs pĂŠdagogiques et administratives locales. Certains reHSPVQFNFOUT QPVSSPOU BJOTJ BQQBSBÂUSF QMVT QFSUJOFOUT FU QMVT efficients : Ţ MB DPOTUJUVUJPO FOUSF EFVY S¨HJPOT MJNJUSPQIFT EĹ›VO TFVM ¨UBClissement inter-rĂŠgional, quand les collectivitĂŠs territoriales y sont prĂŞtes. Ţ MB DPOTUJUVUJPO BV OJWFBV S¨HJPOBM EĹ›VO ¨UBCMJTTFNFOU d’enseignement supĂŠrieur commun avec d’autres ĂŠtablissements relevant de l’enseignement d’autres disciplines artistiques. Ţ MB DPOTUJUVUJPO EĹ›VO ¨UBCMJTTFNFOU BTTPDJ¨ Â&#x; EĹ›BVUSFT MJFVY EF formation et recherche, ou encore dans lequel certains enseignements liĂŠs Ă une universitĂŠ pourraient trouver leur place. Ţ MB DPOTUJUVUJPO EĹ›VO ¨UBCMJTTFNFOU EĹ›FOTFJHOFNFOU TVQ¨SJFVS accueillant un ĂŠtablissement de crĂŠation et de diffusion, lorsque leur collaboration est le coeur mĂŞme du dispositif pĂŠdagogique.
Les moyens En matière de financement, l’État dÊfinira les moyens qu’il mobilisera pour la mise en oeuvre de cette rÊforme, en fonction de la pertinence des projets proposÊs‌ ‌ Les communes et leurs groupements sont aujourd’hui le prin-
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La lettre des Êcoles supÊrieures d’art
Les EPCC cipal partenaire de l’État. L’ampleur et les enjeux de la rÊforme en cours militent pour une mobilisation plus large‌ ‌ Les rÊgions pourraient être intÊressÊes au titre de leurs compÊtences en matière de vie Êtudiante, d’insertion professionnelle, de dÊveloppement des formations professionnalisantes, d’accroissement des Êchanges internationaux.‌ ‌ Les entreprises ont ÊtÊ jusqu’à prÊsent très inÊgalement sollicitÊes par les Êcoles. Plusieurs axes de dÊveloppement du projet d’Êtablissement peuvent cependant utilement bÊnÊficier de leur expertise et de leur soutien la recherche, les Êchanges internationaux, l’insertion professionnelle notamment‌
Le calendrier A. Novembre dÊcembre 2008 : Êvaluation prescriptive par I’AERES d’un Êchantillon reprÊsentatif d’Êcoles supÊrieures d’art (nationales et territoriales). B. À partir du 1er trimestre 2009 : restitution de l’Êvaluation prescriptive par I’AERES ; sur la base de cette Êvaluation, reconnaissance du DNSEP au grade de master ; examen des projets des Êtablissements candidats à l’habilitation ; constitution d’une liste d’Êtablissements habilitÊs, validÊe par les deux ministères C. Juin 2010 : dÊlivrance des premiers DNSEP valant grade de master. (p.6-Annexe)
La note du 27 juillet 2009 (SignĂŠe par Guillaume Boudy, secrĂŠtaire gĂŠnĂŠral du ministère de la Culture et de la Communication) Elle fait le point sur l’avancement de la rĂŠforme, rappelle certains points de la circulaire du 2 avril, propose un document ÂŤcommentaires sur le statut d’EPCC d’enseignement supĂŠrieurÂť Le nombre de futurs ĂŠtablissements d’enseignement supĂŠrieur sous statut d’EPCC, prĂŞts pour la rentrĂŠe 2010/2011 est considĂŠrĂŠ comme ÂŤsignificatifÂť, au moins dans le domaine des arts plastiques. La circulaire reprend les objectifs de la rĂŠforme : ÂŤle regroupement de nos ĂŠcoles actuelles, pour atteindre une taille critique O¨DFTTBJSF Â&#x; MĹ›FOTFJHOFNFOU TVQ¨SJFVS QPVS BDDSPÂUSF MF SBZPOOFNFOU FU MB WJTJCJMJU¨ EF DFT ¨UBCMJTTFNFOUT FOĹťO QPVS NBÂUSJTer les budgets de fonctionnement. L’intĂŠgration pourra prendre place peu Ă peu, par une mutualisation progressive, qui pourra se porter sur les fonctions ÂŤsupportÂť, dans certains cas,sur la mise en commun de certains enseignements ou de concours d’entrĂŠe par exemple, dans d’autres cas. Mais elle doit ĂŞtre annoncĂŠe, sous une forme ou sous une autre. en prĂŠvoyant un dĂŠlai de: mise en oeuvre de un Ă trois ans. Âť ÂŤ Les termes de la circulaire concernant la participation de l’Etat SFTUFOU JODIBOH¨T 6OF S¨şFYJPO QMVT QS¨DJTF TVS MFT DSJU§SFT EF participation sera prĂŠsentĂŠe Ă la rentrĂŠe. Âť Elle rappelle que les ĂŠcoles nationales d’arts plastiques en rĂŠgion, ĂŠtablissements publics sous tutelle du ministère, ont vocation Ă intĂŠgrer les nouveaux EPCC d’enseignement supĂŠrieur. Le document ÂŤ commentaires sur le statut d’EPCC d’enseignement supĂŠrieur Âť indique ÂŤdes pistes ĂŠventuelles d’ajouts ou de prĂŠcisions qui peuvent ĂŞtre utiles dans certains
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cas d’EPCC d’enseignement supĂŠrieur, tout particulièrement quand il y a regroupement de plusieurs ĂŠcolesÂť (ou disciplines). Les commentaires sont insĂŠrĂŠs Ă la suite de certains articles du statut-type d’EPCC d’enseignement, annexe de la circulaire conjointe Ministère de la culture- SDAJ/ministère de l’IntĂŠrieurDOCL du 29 aoĂťt 2008. Le prĂŠambule du document attire l’attention sur quelques points: Ţ MF DBSBDU§SF BENJOJTUSBUJG EV TUBUVU EF MĹ›&1$$ FU EPOD MF S¨HJNF de droit public pour le statut des personnels, ŢMB QSJTF FO DPNQUF O¨DFTTBJSF EBOT MFT TUBUVUT EF MĹ›BVUPOPNJF pĂŠdagogique des diffĂŠrentes composantes de l’EPCC (dans la mesure oĂš il regroupe des structures de disciplines diffĂŠrentes ou situĂŠes sur des sites distincts), ŢMś¨RVJMJCSF O¨DFTTBJSF FOUSF DF RVJ SFM§WF EV TUBUVU QSJODJQFT de l’organisation de l’EPCC, des modalitĂŠ de gouvernance, de l’autonomie pĂŠdagogique) et ce qui relève du règlement intĂŠrieur (adoptĂŠ par dĂŠlibĂŠration du conseil d’administration, et qui peut rentrer dans les dĂŠtails pratiques), Ţ MF DBMFOESJFS MFT TUBUVUT EPJWFOU JOEJRVFS MĹ›PCKFDUJG Â&#x; BUUFJOESF dans une pĂŠriode prĂŠcisĂŠe, mais il faut prĂŠvoir dans le règlement intĂŠrieur des dispositions transitoires. Ainsi, Ă noter parmi les principaux ÂŤ commentaires Âť : Ţ Les universitĂŠs conventionnant avec des EPCC pourront souhaiter ĂŞtre identifiĂŠes parmi les membres crĂŠateurs (Art. 1) Ţ Les missions de l’EPCC pourront, au delĂ de l’enseignement et de la recherche, mentionner l’organisation de manifestations publiques, le partenariat avec des structures culturelles (ĂŠlĂŠment du caractère professionnel de l’enseignement dispensĂŠ), les entitĂŠs composant l’Êtablissement bĂŠnĂŠficiant d’une autonomie pĂŠdagogique (Art. 4) Ţ Le directeur pourra ĂŞtre assistĂŠ d’un directeur des ĂŠtudes ou d’un directeur adjoint, d’un conseil rassemblant les diffĂŠrents directeurs de chacune des composantes qui bĂŠnĂŠficient de l’autonomie pĂŠdagogique (Art. 7) Ţ Parmi les reprĂŠsentants du personnel, la distinction d’un collège enseignant et d’un collège de personnels administratifs et technique est souhaitable, les enseignants – qu’ils soient extĂŠrieurs ou prĂŠsents dans l’Êtablissement – devant avoir une place significative au sein du CA (Art. 8.6) Ţ Les attributions du CA peuvent inclure les modifications de l’organisation du l’Êtablissement en diffĂŠrents dĂŠpartements, le nombre de places ouvertes au concours d’entrĂŠe et par filière, la politique de rĂŠpartition des emplois et les conditions gĂŠnĂŠrale d’emploi (Art 10) Ţ Le prĂŠsident du conseil d’administration – ĂŠlu parmi les membres du CA – peut ĂŠventuellement ĂŞtre choisi parmi les personnalitĂŠs qualifiĂŠes ; il est recommandĂŠ qu’il demande l’avis des directeurs de dĂŠpartements pour le recrutement de leur personnel enseignant (Art. 11) Ţ Le mandat du directeur est renouvelable par pĂŠriode de trois ans, chaque renouvellement entrainant un nouveau contrat : les contrats renouvelĂŠs au-delĂ de six ans ne relèvent pas de l’article 136 de la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984 : ils ne deviennent pas des contrats permanents (Art. 12.2) Ţ Conseil d’orientation pĂŠdagogique (ou conseil des ĂŠtudes) : la prĂŠsence des directeurs des diffĂŠrents dĂŠpartements bĂŠnĂŠ-
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Les EPCC ficiant de l’autonomie pÊdagogique ainsi que celle des enseignants-coordonnateurs est souhaitable (Art. 14.1). L’organisation de sous-groupes du conseil d’orientation pÊdagogique, correspondant aux diffÊrents dÊpartements de l’EPCC, peut être prÊvue (Art. 14.2) Ţ Organisation des dÊpartements de l’EPCC : La nomination du directeur de dÊpartement pourrait relever d’une mise en concurrence (Art. 14, fin) Ţ Dispositions transitoires : dans l’hypothèse de regroupement de plusieurs Êcoles existantes, il est souhaitable de prÊvoir de proposer au directeur en place dans chaque Êcole de rester directeur du dÊpartement correspondant, au sein du nouvel EPCC, pour une durÊe à dÊterminer, en fonction de la nature de son contrat (Art. 24 .1)
Quelques informations complĂŠmentaires La libertĂŠ de regroupement Lors d’une rencontre (dĂŠbut octobre) au ministère de la Culture et de la Communication, les directeurs des affaires culturelles des grandes villes et des agglomĂŠrations de France ont eu confirmation du principe de ÂŤ libertĂŠ de regroupement Âť : l’initiative de la prĂŠfecture de la rĂŠgion Centre, qui souhaiterait contraindre les collectivitĂŠs Ă la crĂŠation d’un EPCC commun pour les ĂŠcoles d’OrlĂŠans et de Tours, a ĂŠtĂŠ dĂŠpeinte comme un cas isolĂŠ, et en contradiction avec la circulaire ministĂŠrielle ; rien n’interdit la crĂŠation d’EPCC interrĂŠgionaux. Les financements En ce qui concerne le financement de la mise en chantier des EPCC, les DRAC auraient reçu des instructions sur l’enveloppe de 1 Mâ‚Ź de crĂŠdits exceptionnels, destinĂŠs aux collectivitĂŠs pour le financement de missions d’Êtudes et/ou la mise en place de pĂ´les recherche au sein des ĂŠcoles ; la rĂŠpartition, forfaitaire, serait la suivante : Ţ QSPKFUT EĹ›&1$$ DPODFSOBOU VOF ¨DPMF Ũ Ţ QSPKFUT EĹ›&1$$ DPODFSOBOU EFVY PV USPJT ¨DPMFT Ũ Ţ QSPKFUT EĹ›&1$$ DPODFSOBOU RVBUSF ¨DPMFT Ũ La mesure serait reconduite en 2010 avec une enveloppe de 500 000 â‚Ź. Les aides 2010 seront prioritairement utilisĂŠes pour financer les projets qui n’auront pas bĂŠnĂŠficiĂŠ du dispositif en 2009. Etat des lieux Dans la pratique, il est extrĂŞmement difficile, Ă l’heure actuelle, de dresser un tableau un peu exact des EPCC en cours de construction : de nombreux projets sont dans un ĂŠtat encore embryonnaire, susceptible d’Êvolutions. La note ministĂŠrielle du 27 juillet rĂŠpartissait les ĂŠcoles en trois groupes (1. ÂŤ le plus avancĂŠ Âť : finalisation des statuts avant fin 2009 – 2. ÂŤen coursÂť : crĂŠation d’EPCC pour la rentrĂŠe 2010/2011 – 3. ÂŤ engagĂŠ dans la dĂŠmarche Âť : analyse des hypothèses de regroupement en cours). Cette rĂŠpartition ne semble pas totalement conforme Ă la rĂŠalitĂŠ. Le tour de table effectuĂŠ, le 15 octobre 2009, lors du conseil d’administration de l’ANDEA (Association nationale des direcUFVST EFT ¨DPMFT TVQ¨SJFVSFT EĹ›BSU B GBJU BQQBSBÂUSF Ţ EFT TJUVBUJPOT TPVWFOU FODPSF US§T JODFSUBJOFT TVS MF
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ÂŤpĂŠrimètreÂť mĂŞme des ĂŠtablissements (les regroupements envisagĂŠs ĂŠtant parfois Ă entrĂŠes variables, la question de regroupements avec d’autres ĂŠtablissements que des ĂŠtablissements d’enseignement d’arts plastiques commençant mĂŞme parfois Ă ĂŞtre effleurĂŠe‌) Ţ EFT QSPKFUT OF DPSSFTQPOEBOU QBT BVY PCKFDUJGT BOOPOD¨T OBtionalement (ÂŤ taille critique Âť des ĂŠtablissements, mission principale d’enseignement pour l’Êtablissement‌), Ţ VOF JOE¨ŝOJUJPO EFT QSPKFUT Q¨EBHPHJRVFT EBOT MB DPOTUJUVUJPO des ĂŠtablissements Ţ VO FOHBHFNFOU EFT QBSUFOBJSFT OF DPSSFTQPOEBOU QBT BVY intentions affichĂŠes : on peut noter notamment l’absence d’engagement des rĂŠgions dans la plupart des cas, ou la limitation de leur engagement Ă des missions d’Êtudes encore très floues. Les projets les plus avancĂŠs semblent ĂŞtre ceux qui ne mettent FO KFV RVĹ›VOF ¨DPMF FU VO OPNCSF S¨EVJU EF QBSUFOBJSFT 7JMMFT AgglomĂŠrations et Etat. Lors d’une rencontre avec Madame Annick Lemoine, (conseillère du ministre, en charge de l’Êducation et des enseignements artistiques et culturels et de l’histoire de l’art), l’ANDEA et la CNEEA (Coordination nationale des enseignants des ĂŠcoles d’art) ont observĂŠ que : Ţ -F DBMFOESJFS JNQPT¨ SFOEBJU EJĆŒDJMF MB NJTF FO QMBDF TFSFJOF des projets, notamment s’il s’agit d’EPCC multi-sites Ţ "MPST RVF MF QSPKFU Q¨EBHPHJRVF EFWSBJU ŠUSF BV DFOUSF EV dispositif institutionnel, l’impression est que les projets actuels d’EPCC sont essentiellement portĂŠs par des considĂŠrations d’affichage politique, d’amĂŠnagement ÂŤ culturel Âť, de logique ÂŤ gestionnaire Âť Ţ -ś¨WPDBUJPO MPST EF MB S¨VOJPO EV HSPVQF Q¨EBHPHJRVF EV septembre, de la nĂŠcessitĂŠ d’Êviter les redondances de l’offre pĂŠdagogique entre sites, inquiète les ĂŠcoles. Les projets les plus avancĂŠs doivent faire l’objet prochainement de dĂŠlibĂŠrations officielles. Et donc de textes formulĂŠs. Ils permettront sans doute d’y voir plus clair, notamment sur la question de la ÂŤ gouvernance Âť des ĂŠtablissements : constitution et rĂ´le des conseils pĂŠdagogiques (ou conseil des ĂŠtudes, ÂŤ autonomie Âť (pĂŠdagogique ?) des diffĂŠrents ÂŤ ĂŠtablissements Âť ou ÂŤ dĂŠpartements Âť constituant les ĂŠtablissement communs multi-sites‌ Pour le moment, il semble que la prioritĂŠ admise soit celle de la constitution des ĂŠtablissements, sur la base de statuts affirmant des principes gĂŠnĂŠraux, les modalitĂŠs de fonctionnement ĂŠtant susceptibles d’adaptations et d’amĂŠnagements ultĂŠrieurs, par le biais des règlements intĂŠrieurs. Il ‘est pas certain que ce schĂŠma corresponde Ă ce qui se passera dans la rĂŠalitĂŠ. Documents : Ţ -Ĺ›FOTFJHOFNFOU TVQ¨SJFVS DVMUVSF FO S¨HJPO EBOT MFT TFDUFVST EFT BSUT QMBTUJRVFT FU EV TQFDUBDMF WJWBOU -FUUSF DJSDVMBJSF EV BWSJM IUUQ XXX MBMFUUSFEFTFDPMFTTVQFSJFVSFTEBSU GS MFUUSF FQDD FOT@TVQ@ BSUT@PSHBOJT@EBQ@ BWS QEG Ţ "WBODFNFOU EF MB S¨GPSNF EF MB S¨GPSNF EF MĹ›FOTFJHOFNFOU TVQ¨SJFVS EBOT MFT EPNBJOFT EV TQFDUBDMF WJWBOU FU EFT BSUT QMBTUJRVFT /PUF EV KVJMMFU IUUQ XXX MBMFUUSFEFTFDPMFTTVQFSJFVSFTEBSU GS MFUUSF FQDD FOT@ TVQ@BSUT@PSHBOJT@EBQ@ KVJMM QEG Ţ .PE§MF EF 4UBUVU &1$$ H¨SBOU VOF BDUJWJU¨ EĹ›FOTFJHOFNFOU TVQ¨SJFVS FU DPNNFOUBJSFT %PDVNFOU KPJOU Â&#x; MB OPUF EV KVJMMFU QEG IUUQ XXX MBMFUUSFEFTFDPMFTTVQFSJFVSFTEBSU GS MFUUSF FQDD FQDD@ TUBUVU@DPNN@EBQ@ KVJMM QEG
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Le Conseil des arts plastiques
Le conseil des arts plastiques pour l’enseignement supÊrieur, la recherche et l’emploi Les commissions
ministre chargÊ de la culture) 5. Douze reprÊsentants Êlus des personnels et des Êtudiants des Êtablissements d’enseignement supÊrieur des arts plastiques (quatre directeurs, quatre enseignants, quatre Êtudiants – un reprÊsentant les Êcoles nationales et trois reprÊsentant les Êcoles relevant des collectivitÊs territoriales) 6. Quatre reprÊsentants des organismes professionnels (sur proposition des organismes reprÊsentatifs du secteur des arts plastiques). La vice-prÊsidence du conseil est assurÊe par le dÊlÊguÊ aux arts plastiques. Le conseil comprend trois commissions.
La publication des textes instaurant ce conseil est annoncÊe comme imminente. Elle est d’autant plus urgente que le choix a ÊtÊ fait de soumettre la rÊvision des textes organisant les Êtudes et les enseignements à ce conseil.
Le Conseil Le projet de dÊcret portant crÊation du conseil en prÊcise les missions et la composition. Le conseil est un organisme consultatif, crÊÊ auprès du ministre chargÊ de la culture, prÊsidÊ par lui (Art. 1), se rÊunissant au moins une fois par an en sÊance plÊnière (Art. 5). Il est compÊtent pour les questions relatives à l’enseignement supÊrieur, la recherche et l’emploi dans le domaine des arts plastiques. Il donne son avis notamment sur les projets de modification des Êtudes conduisant aux diplômes nationaux, l’organisation des Êtablissements d’enseignement supÊrieur d’arts plastiques, les qualifications professionnelles dans les domaines de la crÊation plastique et industrielle, le dÊveloppement de la recherche en arts plastiques‌ (Art. 2) Il se compose de 30 membres (Art. 4) 1. Six reprÊsentants de l’Etat - Pour le ministère chargÊ de la culture : le dÊlÊguÊ aux arts plastiques et le dÊlÊguÊ au dÊveloppement et aux affaires internationales - Pour le ministère chargÊ de l’enseignement supÊrieur : le directeur chargÊ de l’enseignement supÊrieur - Pour le ministère chargÊ de la recherche : le directeur chargÊ de la recherche 6O SFQS¨TFOUBOU EV NJOJTUSF DIBSH¨ EFT DPMMFDUJWJU¨T UFSSJUPriales 6O EJSFDUFVS S¨HJPOBM EFT BƋBJSFT DVMUVSFMMFT 2. Quatre reprÊsentants des collectivitÊs territoriales (dÊsignÊs par le ministre chargÊ de la culture) 3. Un prÊsident d’Êtablissement d’enseignement supÊrieur des arts plastiques (dÊsignÊ par le ministre chargÊ de la culture) 4. Trois personnalitÊs qualifiÊes : un professionnel des arts plastiques, un prÊsident d’universitÊ (sur proposition du prÊsident de la ConfÊrence des prÊsidents d’universitÊ), un directeur ou un enseignant d’une Êcole d’art europÊenne (dÊsignÊes par le
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Les missions des trois commissions sont dÊfinies dans le dÊcret portant crÊation du conseil. La composition des commissions est dÊfinie dans des arrêtÊs conjoints du ministre chargÊ de la culture et de la ministre chargÊ de l’enseignement supÊrieur et de la recherche. La commission permanente des enseignements supÊrieurs en arts plastiques Elle est consultÊe sur les dossiers relatifs au rÊgime des Êtudes, au suivi des projets d’Êtablissements, à l’organisation des enseignements.  Sous rÊserve des compÊtences propres de l’AERES , elle donne son avis sur l’habilitation des enseignements, les propositions de modification du rÊgime des Êtudes, l’agrÊment des diplômes d’Êcole, les conventions conclues par les Êcoles avec les autres Êtablissements d’enseignement supÊrieur visant à Êlaborer des cursus communs. (Projet de dÊcret, Art. 7) Elle comprend dix-neuf membres Ţ -F WJDF QS¨TJEFOU EV DPOTFJM EFT BSUT QMBTUJRVFT MF E¨M¨HV¨ BVY arts plastiques) et le chef de la mission d’inspection, d’Êvaluation et de conseil des enseignements artistiques Ţ /FVG SFQS¨TFOUBOUT ¨MVT EFT ¨UBCMJTTFNFOUT E¨TJHO¨T QBS FU parmi les reprÊsentants Êlus au conseil) : trois directeurs, trois enseignants, trois Êtudiants. Ţ 2VBUSF QFSTPOOBMJU¨T RVBMJŝ¨FT OPNN¨FT QBS MF NJOJTUSF EF MB culture, dont un professionnel des arts visuels, un professionnel du design ou de la communication, un directeur ou enseignant d’Êcole d’art française ou Êtrangère, et un membre de la mission d’inspection. Ţ USPJT FOTFJHOBOUT DIFSDIFVST FU VO SFQS¨TFOUBOU EV EJSFDUFVS gÊnÊral de l’enseignement supÊrieur, dÊsignÊs par le ministre chargÊ de l’enseignement supÊrieur. (Projet d’arrêtÊ, Art. 1) La commission de la recherche en arts plastiques Elle est consultÊe sur les orientations de la politique de recherche en arts plastique du ministère de la culture, sur les thèmes de recherche proposÊs par les chercheurs pour les appels à projets annuels ; elle Êvalue les travaux des chercheurs retenus. Sous rÊserve des compÊtences propres de l’AERES, elle donne
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La lettre des Êcoles supÊrieures d’art
Le Conseil des arts plastiques son avis sur lâ&#x20AC;&#x2122;agrĂŠment des unitĂŠs de recherche crĂŠĂŠes au sein des ĂŠtablissements : elle en suit les travaux et assure lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠvaluation des unitĂŠs de recherche agrĂŠĂŠes. (Projet de dĂŠcret, Art. 9) Elle comprend quinze membres Ţ -F WJDF QS¨TJEFOU EV DPOTFJM EFT BSUT QMBTUJRVFT MF E¨M¨HV¨ BVY arts plastiques) et le chef de la mission dâ&#x20AC;&#x2122;inspection, dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠvaluation et de conseil des enseignements artistiques. Ţ 4JY NFNCSFT EF ESPJU MF WJDF QS¨TJEFOU EV DPOTFJM BVY BSUT plastiques, le chef de la mission de la recherche et de la technologie Ă la direction de lâ&#x20AC;&#x2122;administration gĂŠnĂŠrale du ministère de la culture, le chef de la mission dâ&#x20AC;&#x2122;inspection des enseignements, le chef de la mission dâ&#x20AC;&#x2122;inspection Ă la crĂŠation, lâ&#x20AC;&#x2122;inspecteur des enseignements en charge des questions de recherche, le chef du dĂŠpartement des enseignements, de la recherche et de lâ&#x20AC;&#x2122;innovation Ă la DAP. Ţ 5SPJT SFQS¨TFOUBOUT ¨MVT EFT ¨UBCMJTTFNFOUT E¨TJHO¨T QBS FU parmi les reprĂŠsentants ĂŠlus au conseil) : un directeur, un enseignant, un ĂŠtudiant. Ţ 4JY QFSTPOOBMJU¨T RVBMJŝ¨FT EPOU USPJT E¨TJHO¨FT QBS MF ministère chargĂŠ de la recherche et trois dĂŠsignĂŠes par le ministre de la culture. (Projet dâ&#x20AC;&#x2122;arrĂŞtĂŠ, Art. 1) La commission professionnelle consultative des arts plastiques ÂŤ Elle exerce les attributions mentionnĂŠes Ă lâ&#x20AC;&#x2122;article D. 335-35 du code de lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠducation sans le domaine des arts plastiques Âť. (Projet de dĂŠcret, Art. 11) < Selon lâ&#x20AC;&#x2122;article 335-35, les commissions professionnelles sont habilitĂŠes Ă donner des avis sur les formations et les qualifications professionnelles, en fonction des besoins de leur branche professionnelle. >
Six collèges (dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠlecteurs et dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠligibles) sont constituĂŠs Ţ %FVY DPMM§HFT EF EJSFDUFVST (Ecoles nationales â&#x20AC;&#x201C; Ecoles territoriales) Ţ %FVY DPMM§HFT EĹ&#x203A;FOTFJHOBOUT (Ecoles nationales â&#x20AC;&#x201C; Ecoles territoriales) Ţ %FVY DPMM§HFT EĹ&#x203A;¨UVEJBOUT (Ecoles nationales â&#x20AC;&#x201C; Ecoles territoriales) Les collèges des directeurs sont composĂŠs des personnels (titulaires, stagiaires, contractuels) exerçant des fonctions de direction : une personne par ĂŠtablissement. Si lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠtablissement est multi-sites : le responsable de chaque site et le responsable de lâ&#x20AC;&#x2122;ensemble. Pour les collèges des enseignants et des ĂŠtudiants, les ĂŠlus siĂŠgeant rĂŠgulièrement dans les organisme consultatifs dĂŠsignent une personne par ĂŠtablissement. Sâ&#x20AC;&#x2122;il y a plusieurs sites : une personne par collège et par site. Dans les ĂŠcoles territoriales oĂš il nâ&#x20AC;&#x2122;y a pas de dâ&#x20AC;&#x2122;organismes reprĂŠsentatifs et donc pas de reprĂŠsentants ĂŠlus : ÂŤ des ĂŠlections sont organisĂŠes selon des modalitĂŠs arrĂŞtĂŠes par le directeur Âť. (Art. 2) ModalitĂŠs de vote Chaque collège dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠcole ÂŤ nationale Âť vote pour une liste de deux noms : un titulaire et un supplĂŠant. Chaque collège dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠcole ÂŤ territoriale Âť vote pour une liste de six noms : trois titulaires et trois supplĂŠants. Le vote a lieu uniquement par correspondance, aux frais du ministère de la culture et en utilisant exclusivement le matĂŠriel de vote fourni par le ministère (bulletins, enveloppesâ&#x20AC;Ś), et sans comporter de signe distinctif, ni surcharge, ni modification de prĂŠsentation de lâ&#x20AC;&#x2122;ordre des candidats Documents
Elle comprend dix-huit membres : Ţ 5SPJT SFQS¨TFOUBOUT EV NJOJTUSF DIBSH¨ EF MB DVMUVSF Ţ 6O SFQS¨TFOUBOU EV NJOJTUSF DIBSH¨ EF MĹ&#x203A;FOTFJHOFNFOU TVpĂŠrieur Ţ 6O SFQS¨TFOUBOU EV NJOJTUSF DIBSH¨ EF MĹ&#x203A;FNQMPJ FU EF MB GPSNBtion professionnelle Ţ 6O SFQS¨TFOUBOU EV DFOUSF EĹ&#x203A;¨UVEFT TVS MFT RVBMJĹťDBUJPOT Ţ 2VBUSF SFQS¨TFOUBOUT EFT PSHBOJTBUJPOT TZOEJDBMFT dâ&#x20AC;&#x2122;employeurs les plus reprĂŠsentatives du secteur Ţ 2VBUSF SFQS¨TFOUBOUT EFT PSHBOJTBUJPOT TZOEJDBMFT EF TBMBSJ¨T les plus reprĂŠsentatives du secteur Ţ 2VBUSF SFQS¨TFOUBOUT EFT PSHBOJTNFT QSPGFTTJPOOFMT SFQS¨TFOtatifs du secteur concernĂŠ. (Projet dâ&#x20AC;&#x2122;arrĂŞtĂŠ, Art. 1)
Les ĂŠlections des membres du Conseil
Ţ 1SPKFU EF E¨DSFU QPSUBOU DS¨BUJPO EV $POTFJM EFT BSUT QMBTUJRVFT QPVS MĹ&#x203A;FOTFJHOFNFOU TVQ¨SJFVS MB SFDIFSDIF FU MĹ&#x203A;FNQMPJ IUUQ XXX MBMFUUSFEFTFDPMFTTVQFSJFVSFTEBSU GS MFUUSF DPOTFJM DPOT@BSUT@QMBTU@ EFDSFU@QSPKFU QEG Ţ 1SPKFU EĹ&#x203A;BSSŠU¨ QPSUBOU DPNQPTJUJPO FU PSHBOJTBUJPO EF MB $PNNJTTJPO QFSNBOFOUF EFT FOTFJHOFNFOUT FO BSUT QMBTUJRVFT IUUQ XXX MBMFUUSFEFTFDPMFTTVQFSJFVSFTEBSU GS MFUUSF DPOTFJM DPNN@QFSN@BSUT@QMBTU@ BSSFUF@QSPKFU QEG Ţ 1SPKFU EĹ&#x203A;BSSŠU¨ QPSUBOU DPNQPTJUJPO FU PSHBOJTBUJPO EF MB $PNNJTTJPO EF MB SFDIFSDIF FO BSUT QMBTUJRVFT IUUQ XXX MBMFUUSFEFTFDPMFTTVQFSJFVSFTEBSU GS MFUUSF DPOTFJM DPNN@SFDI@BSUT@QMBTU@ BSSFUF@QSPKFU QEG Ţ 1SPKFU EĹ&#x203A;BSSŠU¨ QPSUBOU DPNQPTJUJPO FU PSHBOJTBUJPO EF MB $PNNJTTJPO QSPGFTTJPOOFMMF DPOTVMUBUJWF EFT BSUT QMBTUJRVFT IUUQ XXX MBMFUUSFEFTFDPMFTTVQFSJFVSFTEBSU GS MFUUSF DPOTFJM DPNN@QSPGFTT@BSUT@QMBTU@ BSSFUF@QSPKFU QEG Ţ 1SPKFU EĹ&#x203A;BSSŠU¨ SFMBUJG BVY ¨MFDUJPOT EFT NFNCSFT EV $POTFJM EFT BSUT QMBTUJRVFT QPVS MĹ&#x203A;FOTFJHOFNFOU TVQ¨SJFVS MB SFDIFSDIF FU MĹ&#x203A;FNQMPJ IUUQ XXX MBMFUUSFEFTFDPMFTTVQFSJFVSFTEBSU GS MFUUSF DPOTFJM DPOT@BSUT@QMBTU@ BSSFUF@QSPKFU QEG
Lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠlection des reprĂŠsentants des directeurs, des enseignants et des ĂŠtudiants au conseil Est organisĂŠe au scrutin de liste, Ă la reprĂŠsentation proportionnelle sans panachage ni radiation, avec rĂŠpartition des sièges Ă pourvoir selon la règle du plus fort reste. Le scrutin a lieu uniquement par correspondance. (Art. 1)
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La lettre des ĂŠcoles supĂŠrieures dâ&#x20AC;&#x2122;art
Evaluations - habilitations
Evaluations Habilitations
reprĂŠsentants des directeurs, des professeurs et des ĂŠtudiants ne permet pas de rĂŠunir le conseil avant le dĂŠbut de cette première campagne dâ&#x20AC;&#x2122;habilitation Âť.
Les Êcoles vont être confrontÊes très prochainement à la question de leur Êvaluation.
Les ĂŠlĂŠments ĂŠvaluĂŠs
Une lettre du dĂŠlĂŠguĂŠ adjoint, en date du 30 octobre, a pour objet la ÂŤ 1ère campagne dâ&#x20AC;&#x2122;habilitation des ĂŠcoles supĂŠrieures dâ&#x20AC;&#x2122;arts plastiques Ă dĂŠlivrer des diplĂ´mes nationaux supĂŠrieurs dâ&#x20AC;&#x2122;expression plastiques (DNSEP) et des diplĂ´mes dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠtablissement confĂŠrant le grade de master Âť.
Les rĂŠunions et circulaires antĂŠrieures ĂŠtaient, Ă cet ĂŠgard, plus explicites. Pour participer Ă la â&#x20AC;&#x153;campagneâ&#x20AC;? dâ&#x20AC;&#x2122;habilitation 2 conditions ĂŠtaient fixĂŠes : ĂŞtre en EPCC ou attester dâ&#x20AC;&#x2122;une dĂŠlibĂŠration de la collectivitĂŠ sur son engagement Ă crĂŠer un EPCC, prĂŠsenter un projet dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠtablissement. Ce projet dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠtablissement porte sur le dispositif de recherche, lâ&#x20AC;&#x2122;international, la mise en place du dispositif ECTS, la qualification des ĂŠquipes pĂŠdagogiquesâ&#x20AC;Ś Ce projet dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠtablissement est dâ&#x20AC;&#x2122;autant plus important quâ&#x20AC;&#x2122;il sâ&#x20AC;&#x2122;agit dâ&#x20AC;&#x2122;un EPCC multi sites ou multi activitĂŠs :il faudra ĂŠviter les redondances de formation et de filière entre les sites !
Le calendrier indiquĂŠ rĂŠsulte dâ&#x20AC;&#x2122;un accord suite Ă deux rencontres entre les cabinets du ministère de lâ&#x20AC;&#x2122;enseignement supĂŠrieur et de la recherche et du ministre de la culture et de la communication auxquelles a ĂŠtĂŠ associĂŠe lâ&#x20AC;&#x2122;AERES. ÂŤ La temporalitĂŠ retenue permet Ă tous les ĂŠtablissements de dĂŠposer un dossier auprès de lâ&#x20AC;&#x2122;AERES entre le 1er janvier et le 15 juin 2010 afin que lâ&#x20AC;&#x2122;ensemble du rĂŠseau puisse ĂŞtre habilitĂŠ pour la rentrĂŠe 2010/2011. Âť 1 ° vague : dĂŠpĂ´t des dossiers Ă la MIPEA â&#x20AC;&#x201C; qui examine les dossiers avant lâ&#x20AC;&#x2122;envoi Ă lâ&#x20AC;&#x2122;AERES - avant le 14 dĂŠcembre 2009 ; envoi Ă lâ&#x20AC;&#x2122;AERES fin dĂŠcembre â&#x20AC;&#x201C; ĂŠvaluation achevĂŠe fin mars 2010. 2° vague : fin mars â&#x20AC;&#x201C; 15 juin 2010 3° vague : 15 juin â&#x20AC;&#x201C; 15 septembre 2010. Le CNESER signerait lâ&#x20AC;&#x2122;arrĂŞtĂŠ dâ&#x20AC;&#x2122;habilitation fin septembre 2010. EntrĂŠe en application de la rĂŠforme : rentrĂŠe universitaire 20102011. Premiers diplĂ´mes confĂŠrant le grade de Master : juin 2012. Lâ&#x20AC;&#x2122;habilitation se fait ĂŠcole par ĂŠcole sur dossier. < Seules les ĂŠcoles dĂŠlivrant un diplĂ´me dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠcole (ENSBA, ENSAD, Arles, ENSCI) auraient une visite sur site. > Les ĂŠtablissements ÂŤ doivent en outre rĂŠpondre Ă un cahier des charges ĂŠlaborĂŠ conjointement par les ministères chargĂŠs de lâ&#x20AC;&#x2122;enseignement supĂŠrieur et de la culture (DAP) et lâ&#x20AC;&#x2122;AERES, une grille dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠvaluation ĂŠtablie par lâ&#x20AC;&#x2122;AERES et la MIPEA Ă la suite de lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠvaluation prescriptive, un modèle de grille dâ&#x20AC;&#x2122;auto-ĂŠvaluation pour accompagner les ĂŠtablissements dans la rĂŠalisation de lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠvaluation de lâ&#x20AC;&#x2122;AERES Âť. (Les documents seront remis aux ĂŠcoles lors dâ&#x20AC;&#x2122;une rĂŠunion prĂŠvue le 17 novembre). ÂŤ Pour les ĂŠcoles supĂŠrieures dâ&#x20AC;&#x2122;art en cours de transformation en EPCC, le dossier est complĂŠtĂŠ par la ou les dĂŠlibĂŠrations de la ou les instances dĂŠlibĂŠratives de la collectivitĂŠ territoriale ou du groupement de collectivitĂŠs intĂŠressĂŠes â&#x20AC;ŚÂť. 2VFTUJPO JM QPVSSBJU EPOD Z BWPJS EFVY DBU¨HPSJFT dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠtablissements ? > Cette lettre resserre le calendrier annoncĂŠ lors de rĂŠunions antĂŠrieures, sans toutefois donner dâ&#x20AC;&#x2122;assurances sur la capacitĂŠ de lâ&#x20AC;&#x2122;ensemble des ĂŠcoles Ă rĂŠpondre positivement aux demandes ; dans la course proposĂŠe, le ministère prend lui-mĂŞme quelques retards puisquâ&#x20AC;&#x2122;il note, Ă propos du conseil des arts plastiques, ÂŤ dont le dĂŠcret vient dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŞtre signĂŠ par les ministères concernĂŠs Âť (tous ?) que ÂŤ lâ&#x20AC;&#x2122;organisation des ĂŠlections pour dĂŠsigner les
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Lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠvaluation du DNSEP par lâ&#x20AC;&#x2122;AERES Rappel : dans son rapport du 30 janvier 2009, lâ&#x20AC;&#x2122;AERES mentionnait cinq conditions Ă remplir pour lâ&#x20AC;&#x2122;attribution du grade de master par le DNSEP : ProgressivitĂŠ des enseignements (ÂŤpaliers de qualification spĂŠcifique et de spĂŠcialisation croissante de la première Ă la cinquième annĂŠeÂť) Affichage clair (pour chaque enseignement) des procĂŠdures dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠvaluation des ĂŠtudiants Bonne qualification des enseignants (ÂŤLes enseignements thĂŠoriquesâ&#x20AC;Ś doivent ĂŞtre pilotĂŠs et majoritairement assurĂŠs par des enseignants titulaires dâ&#x20AC;&#x2122;un doctoratâ&#x20AC;Ś Les enseignements proprement artistiquesâ&#x20AC;Ś devraient ĂŞtre assurĂŠs par des enseignants dont la reconnaissance professionnelle est attestĂŠeâ&#x20AC;Ś le pus souvent possible au niveau internationalÂť) Adossement Ă la recherche (ÂŤLes ĂŠcoles devront ĂŠtablir des partenariats avec les ĂŠquipes dâ&#x20AC;&#x2122;autres ĂŠtablissements dâ&#x20AC;&#x2122;enseignement supĂŠrieurâ&#x20AC;Ś .La recherche en art, notamment de la part des plasticiens, peut ĂŞtre une des composantes de lâ&#x20AC;&#x2122;adossement Ă la recherche, mais elle devra se dĂŠfinir avec plus de prĂŠcision et dâ&#x20AC;&#x2122;exigenceâ&#x20AC;ŚÂť) Le mĂŠmoire ĂŠcrit de fin dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠtudes ÂŤet sa soutenance sont une exigence pour lâ&#x20AC;&#x2122;obtention du grade de Masterâ&#x20AC;Ś Il rĂŠpond Ă une dĂŠmarche de recherche problĂŠmatisĂŠe et Ă des exigences dâ&#x20AC;&#x2122;objectivation et de conceptualisationâ&#x20AC;Ś Le jury de soutenance du mĂŠmoire devrait ĂŞtre composĂŠ pour moitiĂŠ au moins de membres titulaires dâ&#x20AC;&#x2122;un doctorat â&#x20AC;ŚÂť. ÂŤPour complĂŠter ce dispositif, la DAP va adresser un argumentaireâ&#x20AC;Ś Ă lâ&#x20AC;&#x2122;AERES en rĂŠponse aux questions relatives Ă la recherche en art, au mĂŠmoire et Ă la prĂŠsence de docteurs dans les ĂŠquipes.Âť La recherche : 6O BSHVNFOUBJSF TFSBJU S¨EJH¨ TVS MB CBTF EFT BUFMJFST EF SFDIFSche organisĂŠs par Yolande PADILLA. Rappelons que le projet dâ&#x20AC;&#x2122;arrĂŞtĂŠ organisant les enseigne-
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Evaluations - habilitations ments prĂŠvoit un agrĂŠment accordĂŠ aux unitĂŠs de recherche et dâ&#x20AC;&#x2122;expĂŠrimentation artistique â&#x20AC;&#x153;constituĂŠes par convention entre un ou plusieurs ĂŠtablissement dâ&#x20AC;&#x2122;enseignement supĂŠrieur dâ&#x20AC;&#x2122;art et des ĂŠquipes ou des laboratoires relevant dâ&#x20AC;&#x2122;autres institutions dâ&#x20AC;&#x2122;enseignement supĂŠrieur ou de recherche, sur proposition dâ&#x20AC;&#x2122;un programme de recherche pluriannuelâ&#x20AC;?. (Art. 14) Le mĂŠmoire : La MIPEA avait produit en aoĂťt une note de travail, qui a fait lâ&#x20AC;&#x2122;objet dâ&#x20AC;&#x2122;une très longue discussion concernant les objectifs, le contenu et la validation du mĂŠmoire. Les arguments sur le fait que le DNSEP est un diplĂ´me qui doit sanctionner une crĂŠation plastique ont ĂŠtĂŠ repris. Lâ&#x20AC;&#x2122;essentiel de la discussion du groupe pĂŠdagogique rĂŠuni le 29 septembre a portĂŠ sur la validation du diplĂ´me, avec deux positions en prĂŠsence : une validation du ÂŤmĂŠmoireÂť au moment du DNSEP, ou une validation dissociĂŠe qui aurait lieu au moment de la diplĂ´mabilitĂŠ selon des modalitĂŠs Ă prĂŠciser (par la ÂŤcollĂŠgialeÂť des enseignants avec ou non un invitĂŠ extĂŠrieur, avec ou non la prĂŠsence dâ&#x20AC;&#x2122;un docteur, - ou par un jury spĂŠcifique constituĂŠ du directeur de recherche et dâ&#x20AC;&#x2122;une personnalitĂŠ extĂŠrieure < cf. formule de la note MIPEA>, - ouâ&#x20AC;Ś La MIPEA nâ&#x20AC;&#x2122;a pas formulĂŠ sa position finale sur cette question. En tout ĂŠtat de cause, on peut se dire que, quelles que soient les dĂŠcisions gĂŠnĂŠrales, chaque ĂŠcole aura de fait, pour ce qui la concerne, Ă justifier de son inscription dans des travaux de recherche en collaboration avec lâ&#x20AC;&#x2122;universitĂŠ ou le CNRS, et de diplĂ´mes comportant des mĂŠmoires sur une base acceptable par lâ&#x20AC;&#x2122;AERES, avec prĂŠsence de docteurs dans les jurys de mĂŠmoire !
LE CNSMD Lyon : un modèle ? Pour formuler son argumentaire, la MIPEA sâ&#x20AC;&#x2122;appuierait sur le prĂŠcĂŠdent de lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠvaluation du Conservatoire national supĂŠrieur de musique et de danse de Lyon (CNSMD) faite par lâ&#x20AC;&#x2122;AERES. Pour leur ĂŠvaluation, les experts ont fondĂŠ leur jugement ÂŤĂ partir de deux questionnementsÂť : la compĂŠtence des enseignants, les maquettes de cursus.
considĂŠrĂŠe, faisant alors courir Ă lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠtudiant trop libre du choix de ses disciplines complĂŠmentaires le risque de se disperserÂť. Le comitĂŠ a, dans sa majoritĂŠ, ÂŤ admis que le mĂŠmoire pouvait prendre des formes diverses, quâ&#x20AC;&#x2122;il y aurait toutefois lieu de prĂŠciser, voire de codifier â&#x20AC;Ś Âť. La conclusion, ÂŤtrès favorableÂť, du rapport sâ&#x20AC;&#x2122;accompagne de quelques recommandations, en particulier : Ţ EF NJFVY TUSVDUVSFS MFT MJFOT BWFD MĹ&#x203A;VOJWFSTJU¨ Ţ EĹ&#x203A;BN¨MJPSFS MFT DPFĆ&#x152;DJFOUT EV N¨NPJSF FU EFT NBUJ§SFT thĂŠoriques ŢEF QS¨DJTFS MFT GPSNFT RVF QFVU QSFOESF MF N¨NPJSF Ţ EF NJFVY BSUJDVMFS MFT EJTDJQMJOFT QSJODJQBMFT FU MFT EJTDJQMJOFT dâ&#x20AC;&#x2122;ouverture. -B MFDUVSF EF DFUUF ¨WBMVBUJPO GBJU EPOD FO FĆ&#x2039;FU BQQBSBÂUSF EFT formulations plus ÂŤ ouvertes Âť ; mais un cadre qui reste globalement ÂŤ maintenu Âť. Il ne faut sans doute pas nĂŠgliger, par ailleurs, que lâ&#x20AC;&#x2122;enseignement de la musique et celui des arts plastiques nâ&#x20AC;&#x2122;ont ni la mĂŞme histoire ni les mĂŞmes objectifs. Enfin, on nâ&#x20AC;&#x2122;oubliera pas non plus que cette ĂŠvaluation concerne un ĂŠtablissement qui est ÂŤ avec celui de Paris, le second â&#x20AC;&#x201C; chronologiquement â&#x20AC;&#x201C; des deux seuls ĂŠtablissements français dâ&#x20AC;&#x2122;enseignement musical et chorĂŠgraphique dâ&#x20AC;&#x2122;Etatâ&#x20AC;Ś Âť. Documents joints : Ţ -FUUSF EV E¨M¨HV¨ BVY BSUT QMBTUJRVFT FO EBUF EV PDUPCSF TVS MB §SF DBNQBHOF EĹ&#x203A;IBCJMJUBUJPO EFT ¨DPMFT TVQ¨SJFVSFT EĹ&#x203A;BSUT QMBTUJRVFT Â&#x; E¨MJWSFS EFT EJQMÂłNFT OBUJPOBVY TVQ¨SJFVST EĹ&#x203A;FYQSFTTJPO QMBTUJRVFT %/4&1 FU EFT EJQMÂłNFT EĹ&#x203A;¨UBCMJTTFNFOU DPOG¨SBOU MF HSBEF EF NBTUFS IUUQ XXX MBMFUUSFEFTFDPMFTTVQFSJFVSFTEBSU GS MFUUSF FWBM IBCJM@ FDPMFT@EBQ@ PDU QEG Ţ "&3&4 &WBMVBUJPO QSFTDSJQUJWF QPSUBOU TVS MB QPTTJCJMJU¨ EĹ&#x203A;BUUSJCVUJPO EV HSBEF EF .BTUFS BVY UJUVMBJSFT EV %/4&1 E¨MJWS¨ QBS MFT ¨DPMFT EĹ&#x203A;BSU KBOWJFS
IUUQ XXX MBMFUUSFEFTFDPMFTTVQFSJFVSFTEBSU GS MFUUSF FWBM FWBM@EOTFQ@BFSFT@ QEG Ţ "&3&4 &WBMVBUJPO EFT EJQMÂłNFT EF EFVYJ§NF DZDMF TVQ¨SJFVS JOUFSQS§UF EJSFDUJPO EF DIÄ&#x2018;VS DVMUVSF NVTJDBMF DPNQPTJUJPO ¨DSJUVSF Q¨EBHPHJF E¨MJWS¨T QBS MF $POTFSWBUPJSF OBUJPOBM TVQ¨SJFVS EF NVTJRVF FU EF EBOTF EF -ZPO
IUUQ XXX MBMFUUSFEFTFDPMFTTVQFSJFVSFTEBSU GS MFUUSF FWBM FWBM@ DOTNEM@BFSFT@ QEG
k1BSNJ MFT QSPGFTTFVSTĹŁ JM Z B BTTF[ QFV EF UJUVMBJSFT EF EJQMÂłNFT universitaires au sens strict du termeâ&#x20AC;ŚÂť. Mais de nombreux enseignants ÂŤĂŠcrivent, publientâ&#x20AC;Ś dans des revues qui, traitant de sujets spĂŠcialisĂŠs et techniquesâ&#x20AC;Ś gardent une valeur scientifique indĂŠniable â&#x20AC;Ś De plus il existe des disciplines liĂŠes Ă des instruments rares ou anciens oĂš la recherche est quasiment consubstantielle Ă la pratiqueâ&#x20AC;Ś Ceux dont la spĂŠcialitĂŠ est reliĂŠe aux langages ou mĂŠdias nouveauxâ&#x20AC;Ś sont en mĂŞme temps compositeurs, et souvent aussi membres dâ&#x20AC;&#x2122;un collectif de compositeursâ&#x20AC;ŚÂť. Cet investissement ÂŤpeut sans aucun doute ĂŞtre assimilĂŠ Ă une recherche de haut niveauÂť. Le règlement des ĂŠtudes ÂŤ montre des cursus clairement articulĂŠs, â&#x20AC;Ś une organisation par annĂŠe et par semestre Âťâ&#x20AC;Ś Le jury a ÂŤ simplement regrettĂŠ Âť que la liste des disciplines optionnelles ÂŤ ne soit pas toujours hiĂŠrarchisĂŠe en fonction de la mention
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La lettre des ĂŠcoles supĂŠrieures dâ&#x20AC;&#x2122;art
Lectures. Art et enseignement
Lectures. Art et enseignement
Mouvement. Lâ&#x20AC;&#x2122;art de transmettre A la suite de la rĂŠ-ĂŠdition de lâ&#x20AC;&#x2122;ouvrage de Thierry de Duve, lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠtĂŠ a ĂŠtĂŠ particulièrement fĂŠcond en publications sur la question de lâ&#x20AC;&#x2122;art, de son enseignement, de sa transmission. On en trouvera ici quelques ĂŠlĂŠments, pour inciter Ă une lecture plus approfondie !
importance Ă lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠducation du jugement : il faut historiciser la pratique et esthĂŠtiser lâ&#x20AC;&#x2122;enseignement technique. Les approches sont variĂŠes, ouvertes sur de multiples expĂŠriences. De nombreux chapitres mĂŠritent dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŞtre relus, notamment la chapitre III : ÂŤ Hypothèses dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠcole Âť, avec un avant-propos de 2005.
Thierry de Duve. Faire Ecole (Les Presses du rĂŠel, 2008) Thierry de Duve a rĂŠĂŠditĂŠ (en 2008) lâ&#x20AC;&#x2122;ouvrage quâ&#x20AC;&#x2122;il avait publiĂŠ en 1992 Faire ĂŠcole, avec un sous-titre : (ou la refaire ?). Les ĂŠlĂŠments principaux nâ&#x20AC;&#x2122;ont pas changĂŠ, mais les rĂŠflexions Ă partir du chapitre III ont pris en compte les expĂŠriences plus rĂŠcentes de lâ&#x20AC;&#x2122;auteur, et notamment son enseignement Ă lâ&#x20AC;&#x2122;Institut Sint-Lucas de Gand. Pour Thierry de Duve, enseigner câ&#x20AC;&#x2122;est transmettre ; et la transmission se transmet sur des modes diffĂŠrents selon les pĂŠriodes : apprentissage UFDIOJRVF BV .PZFO "HF FOTFJHOFNFOU EF QSJODJQFT FU EF S§HMFT Â&#x; lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠpoque acadĂŠmique, transmission esthĂŠtique Ă lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠpoque de la modernitĂŠ. Et les ĂŠcoles sont loin dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŞtre les seuls lieux (voire les lieux principaux) oĂš la transmission sâ&#x20AC;&#x2122;opère. A lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠpoque de ÂŤ lâ&#x20AC;&#x2122;art-en-gĂŠnĂŠral Âť (qui ĂŠchappe aux mĂŠdiums et aux mĂŠtiers), Thierry de Duve ne propose pas de nouveaux modèles dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠcole mais une mĂŠthode dâ&#x20AC;&#x2122;apprentissage artistique basĂŠe sur la simulation : apprendre Ă ĂŞtre diffĂŠrents artistes, se former le goĂťt par lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠtude des Ĺ&#x201C;uvres du passĂŠâ&#x20AC;Ś sont des moyens pour se situer dans lâ&#x20AC;&#x2122;histoire et dans le partage dâ&#x20AC;&#x2122;une continuitĂŠ. Thierry de Duve accorde une grande
Boris Charmatz. Je suis une ĂŠcole (Prairies ordinaires, 2009) #PSJT $IBSNBU[ EBOT +F TVJT VOF ¨DPMF SFMBUF TPO FYQ¨SJFODF FO DPMMBCPration avec lâ&#x20AC;&#x2122;association EDNA, dans ÂŤ un dispositif de recherche et de DS¨BUJPO Q¨EBHPHJRVF z OPNN¨ #PDBM Lâ&#x20AC;&#x2122;art ne sâ&#x20AC;&#x2122;enseigne pas, mais il est un art dâ&#x20AC;&#x2122;enseigner, un savoir transmettre dont les rĂŠsonances sont esthĂŠtiques et politiques, posant la question de la place idĂŠale de lâ&#x20AC;&#x2122;artiste dans la sociĂŠtĂŠ mais aussi de sa place rĂŠelle dans le monde. Cet art dâ&#x20AC;&#x2122;enseigner vise Ă dĂŠjouer le savoir comme jeu de positions et comme affirmation dâ&#x20AC;&#x2122;une autoritĂŠ. Il joue avant tout sur la pratique de la discussion et du dĂŠbat, et prĂŠconise lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠcole comme ÂŤ lieu autre Âť ou mĂŞme comme non-lieu. ÂŤ Je suis une ĂŠcole car je suis habitĂŠ par lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠducation que jâ&#x20AC;&#x2122;ai reçue, et qui mâ&#x20AC;&#x2122;a architecturĂŠ. Je suis une ĂŠcole avec ses couloirs et ses nombreuses salles aux nombreuses disciplines, peuplĂŠes de gens croisĂŠs sur la route, vivants ou mortsâ&#x20AC;Ś je suis une ĂŠcole parce que : 1) je mâ&#x20AC;&#x2122;autodirige en permanenceâ&#x20AC;Ś, 2) je corrige tout ce que je voisâ&#x20AC;Ś, 3) je me laisse enseigner par le cours accidentel de la vieâ&#x20AC;Ś Âť. (pp. 345-6)
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Lectures. Art et enseignement
Christophe Kihm. Quels modèles pour lâ&#x20AC;&#x2122;enseignement de lâ&#x20AC;&#x2122;art ? Dans le numĂŠro 359 (juillet-aoĂťt 2009) dâ&#x20AC;&#x2122;artpress, Christophe Kihm pose la question : ÂŤ quels modèles pour lâ&#x20AC;&#x2122;enseignement de lâ&#x20AC;&#x2122;art ? Âť, question qui dĂŠcoule de la nĂŠcessitĂŠ pour les enseignements artistiques de se confronter au modèle universitaire posĂŠ par les tutelles et instances dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠvaluation actuelles. Lâ&#x20AC;&#x2122;hypothèse selon laquelle ÂŤ lâ&#x20AC;&#x2122;art ne sâ&#x20AC;&#x2122;enseigne pas mais se transmet Âť implique donc une dĂŠfinition des modèles dâ&#x20AC;&#x2122;enseignements artistiques par des modes de transmission de lâ&#x20AC;&#x2122;art. Après avoir ĂŠvoquĂŠ ÂŤ Faire ĂŠcole Âť et ÂŤ Etre ĂŠcole Âť, Christophe Kihm ĂŠvoque la possibilitĂŠ dâ&#x20AC;&#x2122;un modèle radicalement diffĂŠrent : celui proposĂŠ par Nelson Goodman dans le ÂŤ Programme de recherche fondamentale sur lâ&#x20AC;&#x2122;enseignement artistique Âť, menĂŠ Ă travers le projet Zero quâ&#x20AC;&#x2122;il a dirigĂŠ pendant quatre ans Ă partir de 1967 Ă Harvard. Ce modèle rĂŠfute que lâ&#x20AC;&#x2122;art ne sâ&#x20AC;&#x2122;enseigne pas, que lâ&#x20AC;&#x2122;enseignement artistique serait spĂŠcifique. Pour Goodman, arts et sciences ont des finalitĂŠs cognitives communes. Il faut identifier les compĂŠtences qui sont en jeu dans la connaissance et la dĂŠcouverte : en comprenant comment travaille lâ&#x20AC;&#x2122;artiste, en identifiant les moyens retenus dans la rĂŠalisation dâ&#x20AC;&#x2122;une Ĺ&#x201C;uvre dâ&#x20AC;&#x2122;art, on peut dĂŠvelopper les compĂŠtences et les capacitĂŠs pour amĂŠliorer la ÂŤ production Âť et la comprĂŠhension ÂŤ dans les arts Âť. " MB EJĆ&#x2039;¨SFODF EFT QSPQPTJUJPOT EF 5IJFSSZ EF %VWF FU EF #PSJT $IBSNBU[ MB QSPQPTJUJPO EF (PPENBO FTU EPOD GPOE¨F QMVT TVS MF USBWBJM EF lâ&#x20AC;&#x2122;artiste que sur la transmission de lâ&#x20AC;&#x2122;art et la discussion. Pour Christophe Kihm, ces trois dĂŠmarches montrent bien la nĂŠcessitĂŠ et les potentialitĂŠs dâ&#x20AC;&#x2122;une recherche sur lâ&#x20AC;&#x2122;histoire des ĂŠcoles, des enseignements, du rapport de la thĂŠorie et de la pratique, recherche dont lâ&#x20AC;&#x2122;un des premiers enjeux sera de dĂŠfinir ses propres modèles.
lâ&#x20AC;&#x2122;apprentissage, quels que soient les obstacles techniques. %BOT MF EPNBJOF EV UI¨¥USF +FBO $BVOF BODJFO EJSFDUFVS EF MB .BJTPO de la culture de ChambĂŠry) souligne que la transmission est au cĹ&#x201C;ur de la pratique artistique : ÂŤ quelles que soient les esthĂŠtiques de la reprĂŠsentation, câ&#x20AC;&#x2122;est dans la relation entre le temps de la scène et le temps de la salle que sâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠlabore le processus de transmission Âť qui interroge lâ&#x20AC;&#x2122;art dans sa matĂŠrialitĂŠ, sa rĂŠsonance et son sens. Isabelle Launay (historienne de la danse) sâ&#x20AC;&#x2122;interroge sur lâ&#x20AC;&#x2122;instauration FO 'SBODF EĹ&#x203A;VO EJQMÂłNF EF EBOTFVS Â&#x; #BD EĹ&#x203A;VO DÂłU¨ DĹ&#x203A;FTU MB SFDPOnaissance de la valeur et des savoir-faire spĂŠcifiques des danseurs ; dâ&#x20AC;&#x2122;un autre cĂ´tĂŠ il faut tout faire pour que le fait de dĂŠtenir un diplĂ´me ne devienne une condition pour se produire sur un plateau ou accĂŠder au statut dâ&#x20AC;&#x2122;intermittent Jean-Jacques Passera, directeur de lâ&#x20AC;&#x2122;Ecole dâ&#x20AC;&#x2122;arts et mĂŠdias de Caen (qui vient dâ&#x20AC;&#x2122;intĂŠgrer un nouveau bâtiment) ĂŠvoque un enseignement oĂš pourraient se croiser les diffĂŠrents champs de la crĂŠation. Deux expĂŠriences dâ&#x20AC;&#x2122;enseignement son ĂŠvoquĂŠes : Ţ -Ĺ&#x203A;&DPMF EF MB .BOVGBDUVSF Â&#x; -BVTBOOF RVJ BNCJUJPOOF EF GPSNFS EFT ÂŤ acteurs politiques Âť, en intĂŠgrant dans la formation des stages techniques, des stages dâ&#x20AC;&#x2122;animationâ&#x20AC;Ś Ţ 5IF 1VCMJD 4DIPPM RVJ TĹ&#x203A;JOTUBMMF QPVS RVFMRVF UFNQT Â&#x; #¨UPOTBMPO MF projet (initiĂŠ Ă Los Angeles, puis Ă essaimĂŠ Ă Chicago, New York, PhilaEFMQIJF #SVYFMMFT QSPQPTF VOF GPSNF EĹ&#x203A;BQQSFOUJTTBHF DPMMFDUJWF FU S¨versible : les cours sont proposĂŠs par le public, via le site Internet, et rĂŠvisĂŠs par un comitĂŠ rĂŠunissant enseignants et ĂŠtudiants. http://paris.ecolepublique.org
Pour : Ţ 'BJSF QBSU EF WPUSF QPJOU EF WVF FU de vos souhaits sur cette lettre Ţ $PNNVOJRVFS EFT JOGPSNBUJPOT documents, rĂŠflexions Ţ $PNNVOJRVFS EFT DPOUBDUT EF personnes susceptibles dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŞtre intĂŠressĂŠes par lalettredesecoles Ţ /F QMVT SFDFWPJS DF EPDVNFOU Ţ ĹŁ
Mouvement. Lâ&#x20AC;&#x2122;art de transmettre -F OVN¨SP PDUPCSF E¨DFNCSF EF .PVWFNFOU MB SFWVF JOdisciplinĂŠe) comporte un dossier sur ÂŤ Lâ&#x20AC;&#x2122;art de transmettre Âť. Ce qui va au-delĂ de la question des enseignements artistiques : ÂŤ lâ&#x20AC;&#x2122;expĂŠrience artistique est en elle-mĂŞme, tout entière, vecteur de transmission. Et il nâ&#x20AC;&#x2122;y a dĂŠmocratie que sâ&#x20AC;&#x2122;il y a le sens dâ&#x20AC;&#x2122;une histoire Ă revisiter, Ă prolonger et Ă transformer Âť. Jean-Gabriel Carasso (qui avait participĂŠ au sĂŠminaire dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠtĂŠ des ĂŠcoles dâ&#x20AC;&#x2122;art Ă Toulouse en 2008) dĂŠnonce lâ&#x20AC;&#x2122;orientation actuelle de lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠducation artistique et culturelle, qui consiste Ă former des consommateurs de culture plutĂ´t que des individus critiques et crĂŠatifs. +¨S¨NJF 4[UJSHMBT TF QFODIF TVS MFT CPVMFWFSTFNFOUT FO DPVST EBOT lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠducation musicale : le solfège, la thĂŠorie solfĂŠgique sont en fait des moyens pour ĂŠcrĂŠmer les ĂŠlèves ; si lâ&#x20AC;&#x2122;on veut remettre le plaisir au cĹ&#x201C;ur de la dĂŠmarche musicale, il serait prĂŠfĂŠrable de dĂŠvelopper les pratiques collectives : jouer ensemble est la principale motivation Ă poursuivre
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Les écoles d’art en Europe Klaus Jung - Glasgow
Les écoles d’art en Europe Klaus Jung Glasgow Klaus JungKlaus JUNG, Directeur de l’Ecole des beaux-arts de Glasgow, était intervenu lors des Assises nationales des écoles supérieures d’art, qui s’étaient tenues à Paris le 28 avril 2009. Voici l’essentiel de son intervention. Ce que je peux faire, c’est vous faire part de quelques réflexions, de quelques idées. En fait, il s’agit moins de vous exposer des idées que de vous présenter certaines expériences menées à travers l’Europe. Car je crois qu’il y a une espèce de bataille qui, telle que je la vois se dérouler, est une bataille à l’échelle internationale. Et je crois aussi qu’on peut observer partout en Europe une certaine évolution, de nouvelles tentatives pour réformer l’éducation ou donner de nouveaux cadres juridiques aux écoles d’art. A mon avis, certaines de ces tentatives sont tout à fait intéressantes, et d’autres, tout à fait inquiétantes. (Au-delà de Bologne) Si tout cela arrive en ce moment, on peut dire que c’est une conséquence des accords de Bologne, de la manière dont ils ont été répercutés dans nos écoles. J’espère néanmoins que la principale raison, particulièrement en ce qui concerne les écoles d’art, est que nous sentons et que nous comprenons une double nécessité : celle de nous positionner en tant qu’écoles d’art, et celle de positionner autrement l’art dans nos sociétés. Ainsi, il se peut que les discussions en cours dans les milieux de l’art contribuent au débat sur la meilleure manière d’organiser les écoles d’art. J’ai cru également comprendre, et cela me semble intéressant, qu’un diplôme n’est pas nécessaire, qu’une reconnaissance académique n’est pas indispensable, à quelqu’un qui veut devenir artiste. Cela ne fait pas de doute, même si je n’en dirai rien à notre ministère de l’éducation, qui risquerait, s’il m’entendait, de nous couper les subventions ! Et il faut aussi prendre en compte le fait, d’un autre côté, que nous dépensons l’argent public : et on ne bénéficie pas de l’argent public sans conditions.. Ce que nous essayons donc de faire, c’est de trouver le bon équilibre entre préserver sa différence et jouer le jeu.
Que se passe-t-il en Europe ? (En Autriche) L’Autriche est en train de préparer une nouvelle loi sur ses universités d’art, qui sera, je pense, rendue publique d’ici la fin de l’année. J’ai eu la chance d’en voir une ébauche (le premier chapitre de la proposition de loi) . Les recherches préparatoires ont été menées par le Wissenschaftsrat (l’équivalent autrichien du CNRS), et j’ai été extrêmement surpris de découvrir combien cela avait pu être positif pour les écoles d’art : des scientifiques se sont assis autour d’une table, ont compris que les choses étaient en train de changer ; ils ont fait preuve de curiosité
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pour ce qui se passe dans les écoles d’art ils se sont rendu compte qu’une collaboration nouvelle entre l’art et la science pourrait aider à aller de l’avant – nous aider et les aider à aller de l’avant. En même temps, évidemment, cela pose de nouveau la question de notre autonomie. J’y reviendrai. (En Suède) En Suède, les choses sont également en train d’évoluer. La Suède a depuis longtemps clairement positionné ses écoles d’art dans son système éducatif. On y discute en ce moment de la possibilité pour les écoles d’art de se constituer en facultés d’art au sein des universités, ou en s’appuyant sur elles. Cela signifie que si les écoles d’art deviennent des universités, elles auront une certaine forme d’autonomie en restant liées entre elles, mais dans un contexte universitaire. Parallèlement, la Suède s’apprête à donner aux écoles d’art le droit de délivrer des doctorats (PhDs), diplômes de troisième cycle axés sur la pratique, qui seront établis et contrôlés par elles-mêmes avec le concours d’autres instances, mais non pas établis uniquement par des instances venues de l’extérieur ; ce qui est intéressant. (En Westphalie – Allemagne) Comme vous le savez peut-être, la Westphalie du Nord, à l’ouest de l’Allemagne, vient de voter une nouvelle loi sur les écoles d’art, après avoir mené une réforme d’ensemble sur les universités et les écoles polytechniques. La loi donne aux écoles polytechniques et aux universités une prétendue pleine autonomie, y compris financière. Prétendue, car, évidemment, cela revient à donner la liberté de faire faillite, c’est-à-dire aussi la liberté d’échouer ; et c’est dangereux. Les écoles d’art, quant à elles, ont tenté de rester en dehors de ce type d’autonomie et sont encore en train d’essayer de se maintenir sous l’aile du ministère. Je trouve que ce qui se passe là-bas est très intéressant, dans le fait à la fois de refuser l’autonomie (et dépendre, par conséquent, d’une commission externe qui assume la responsabilité de ce qui se passe à l’intérieur de l’école) tout en revendiquant que demeure une responsabilité publique concernant les écoles d’art, la culture, l’art (en affirmant que les écoles doivent être parties intégrantes de la politique publique). Où tout cela va-t-il mener ? Je l’ignore. Mais, en tous cas, cela nourrit et renouvelle les discussions sur les écoles d’art : leur statut, leur inscription dans le domaine public, dans le système éducatif, dans le monde de l’art, du design, des médias. Ces questions sont très intéressantes, et leur enjeu est à peu près le suivant : garder le contrôle tout en lâchant du lest.
A Glasgow A l’école d’art de Glasgow, nous sommes indépendants, dans la mesure où nous avons notre propre conseil d’établissement [Board of Governors], responsable de tout ce qui se passe dans l’école. Ce conseil est composé de personnes venant du monde des affaires, de la culture et de l’art. D’un côté, ce sont elles les responsables, mais, d’un autre côté, elles n’interviennent pas sur les contenus. J’ai cependant eu assez récemment une discussion avec l’un des membres du conseil, pour qui, actuellement, particulièrement avec la chute du marché, il y aurait une nouvelle exigence de créativité, la nécessité d’en appeler aux industries créatives pour qu’elles nous tirent de cette vallée obscure et profonde de la dépression où nous sommes plongés en ce moment… Et voilà qu’il me demande :
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La lettre des écoles supérieures d’art
Les ĂŠcoles dâ&#x20AC;&#x2122;art en Europe Klaus Jung - Glasgow ÂŤ Ne pourrions-nous pas rebaptiser la Glasgow School of Art â&#x20AC;&#x201C; GSA â&#x20AC;&#x201C; et lâ&#x20AC;&#x2122;appeler Agence Internationale de RĂŠsolution des Problèmes ? Âť [rires dans la salle] Cela mâ&#x20AC;&#x2122;a semblĂŠ incroyable. Jâ&#x20AC;&#x2122;ai immĂŠdiatement rĂŠpondu : ÂŤ Hum, tous ces gens qui rĂŠsolvent les problèmes, câ&#x20AC;&#x2122;est très intĂŠressant, mais quâ&#x20AC;&#x2122;en est-il des fauteurs de troubles ? Nâ&#x20AC;&#x2122;en avons-nous pas ĂŠgalement besoin ? Âť Heureusement, il a acquiescĂŠ, mais la discussion nâ&#x20AC;&#x2122;est pas terminĂŠe, je peux vous le dire. Face Ă cet appel Ă la ÂŤ crĂŠativitĂŠ Âť â&#x20AC;&#x201C; comme si la crĂŠativitĂŠ pouvait rĂŠsoudre tous nos problèmes â&#x20AC;&#x201C;, on doit ĂŞtre vigilant Et tout Ă coup, je me suis surpris Ă dĂŠfendre lâ&#x20AC;&#x2122;art ardemment : lâ&#x20AC;&#x2122;art pour lâ&#x20AC;&#x2122;art, inĂŠvitablement. Comment, en effet, pourrions-nous ĂŞtre en mesure de ÂŤ produire Âť de nouvelles individualitĂŠs, de nouveaux entrants dans le secteur nouveau â&#x20AC;&#x201C; en fait plutĂ´t ancien â&#x20AC;&#x201C; de la ÂŤ crĂŠativitĂŠ Âť, si nous ne leur donnons pas cette libertĂŠ prĂŠcisĂŠment de faire ce qui est tout simplement bon pour lâ&#x20AC;&#x2122;art ? En fait, je pense quâ&#x20AC;&#x2122;il y a lĂ une contradiction intĂŠressante en ellemĂŞme. Ă&#x20AC; mon avis, cela doit nous mener Ă un nouvel ĂŠchange de points de vue sur notre capacitĂŠ Ă permettre Ă nos ĂŠtudiants dâ&#x20AC;&#x2122;inventer, dâ&#x20AC;&#x2122;envisager pour lâ&#x20AC;&#x2122;art et pour les artistes une vocation sociale qui soit encore inĂŠdite. Je ne parle pas ici de vocation commerciale : il ne sâ&#x20AC;&#x2122;agit pas seulement dâ&#x20AC;&#x2122;une nouvelle tentative pour donner un coup de jeune au marchĂŠ de lâ&#x20AC;&#x2122;art. Je parle ici dâ&#x20AC;&#x2122;un point de vue politique et social : quelle dimension aura lâ&#x20AC;&#x2122;art qui puisse nous pousser vers un dĂŠveloppement social, vers une vĂŠritable fonction sociale ? (Les validations) A lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠcole dâ&#x20AC;&#x2122;art de Glasgow, nous sommes donc indĂŠpendants, mais en mĂŞme temps ÂŤ validĂŠs Âť par lâ&#x20AC;&#x2122;UniversitĂŠ de Glasgow, qui est lâ&#x20AC;&#x2122;une des plus grandes et des plus anciennes universitĂŠs dâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x2030;cosse. ÂŤ ValidĂŠs Âť, cela signifie que câ&#x20AC;&#x2122;est lâ&#x20AC;&#x2122;UniversitĂŠ qui nous donne le droit de faire ce que nous voulons faire. En lâ&#x20AC;&#x2122;occurrence, elle a des moyens de contrĂ´le sur ce que nous faisons, mais elle ne se mĂŞle pas du contenu de ce que nous enseignons. Par exemple, nous avons des directives concernant le dĂŠroulement des examens, mais sur le contenu, sur ce que nous exigeons des candidats, câ&#x20AC;&#x2122;est nous seuls qui dĂŠcidons. De mĂŞme, nous proposons des diplĂ´mes, en design, en architecture et en art : pour le premier cycle [undergraduate level], le bachelor [licence] qui, en Ă&#x2030;cosse, sâ&#x20AC;&#x2122;obtient en quatre ans ; pour le second cycle [postgraduate level], - le master, en deux ans ou en un an (mais en fait toujours en un an, lâ&#x20AC;&#x2122;annĂŠe se dĂŠroulant sur quarante-cinq semaines), - ainsi que le PhD [doctorat], axĂŠ sur la pratique. Tout cela dans les trois filières (design, architecture et art). Nous devons faire un bilan pĂŠriodique pour avoir le droit de dĂŠlivrer ces diplĂ´mes, et tous les six ans nous sommes soumis au renouvellement de ce droit. Non quâ&#x20AC;&#x2122;il faille pour cela dire ce que nous voulons faire, le contenu de ce que nous voulons faire ; mais il faut que nous sachions expliquer comment nous procĂŠdons, si nous suivons des règles qui puissent ĂŞtre explicitĂŠes, qui soient comprĂŠhensibles par les ĂŠtudiants. Et, de fait, nous partons toujours du point de vue des ĂŠtudiants, pour leur permettre de comprendre ce que nous attendons dâ&#x20AC;&#x2122;eux pendant leurs ĂŠtudes. /PVT WJWPOT QMVUÂłU CJFO FO TZNCJPTF BWFD MĹ&#x203A;6OJWFSTJU¨ FMMF FTU FO haut de la colline, alors que nous sommes dans un autre quartier EF MB WJMMF NBJT MFT VOJWFSTJUBJSFT POU BTTF[ EF DVSJPTJU¨ QPVS QBTTFS nous voir et dire : ÂŤ Nous ne comprenons pas ce que vous faites, mais câ&#x20AC;&#x2122;est intĂŠressant Âť ; ce qui est une bonne chose ! Il est ĂŠvident quâ&#x20AC;&#x2122;en mĂŞme temps, nos rapports rĂŠciproques doivent passer par lâ&#x20AC;&#x2122;inspection scrupuleuse de lâ&#x20AC;&#x2122;agence dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠvaluation [Quality Assurance Agency for Higher Education â&#x20AC;&#x201C; Scotland] : ce qui signifie que, Ă nouveau, tous les quatre ou cinq ans, une com-
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mission extĂŠrieure examine comment cela se passe entre nous, si nous respectons lĂ encore la rĂŠglementation publique, comment nous dĂŠpensons lâ&#x20AC;&#x2122;argent, si câ&#x20AC;&#x2122;est de façon appropriĂŠe. A lâ&#x20AC;&#x2122;heure actuelle, nous nous prĂŠparons Ă lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠvaluation qui doit avoir lieu lâ&#x20AC;&#x2122;annĂŠe prochaine. Câ&#x20AC;&#x2122;est une situation extrĂŞmement menaçante, nous devons tout mettre au grand jour. Câ&#x20AC;&#x2122;est que le système ĂŠcossais diffère lĂŠgèrement du système anglais. On ne se contente pas en Ecosse de vĂŠrifier ce qui va bien et ce qui va mal. Lâ&#x20AC;&#x2122;objectif dâ&#x20AC;&#x2122;ensemble consiste Ă rechercher si nous sommes conscients de ce qui pourrait se dĂŠgrader, et si nous sommes prĂŞts Ă prendre des mesures prĂŠventives. Donc, on ne nous dit pas ce que nous devrions faire, on nous demande tout bonnement si nous contrĂ´lons les mĂŠcanismes de notre propre fonctionnement. Câ&#x20AC;&#x2122;est un processus tout Ă fait intĂŠressant, mais qui suppose aussi beaucoup de travail. (La thĂŠorie dans les ĂŠcoles) Très brièvement pour terminer, quelques mots sur la place de la thĂŠorie dans les ĂŠcoles dâ&#x20AC;&#x2122;art du Royaume-Uni. Dans les ĂŠcoles dâ&#x20AC;&#x2122;art du monde entier, la thĂŠorie a son importance, et je nâ&#x20AC;&#x2122;en connais aucune qui nâ&#x20AC;&#x2122;enseigne pas la thĂŠorie dâ&#x20AC;&#x2122;une manière ou dâ&#x20AC;&#x2122;une autre. Depuis les annĂŠes 1970, vingt pour cent du cursus dans les ĂŠcoles dâ&#x20AC;&#x2122;art britanniques sont consacrĂŠs Ă lâ&#x20AC;&#x2122;enseignement thĂŠorique. A lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠpoque, cela avait ĂŠtĂŠ dĂŠcidĂŠ pour garantir le niveau universitaire. Depuis lors, ce pourcentage est en progression. Cette partie thĂŠorique comporte, bien sĂťr, tout lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠventail auquel on peut sâ&#x20AC;&#x2122;attendre : de lâ&#x20AC;&#x2122;histoire de lâ&#x20AC;&#x2122;art traditionnelle aux cultural studies en passant par la critique post-coloniale ou autre, et chaque ĂŠcole dâ&#x20AC;&#x2122;art dĂŠveloppe ces matières diffĂŠremment pour essayer de se trouver une identitĂŠ. 7JOHU QPVS DFOU FOWJSPO EFT FYBNFOT TF QBTTFOU EPOD BDUVFMMFNFOU sous une forme ĂŠcrite. Nous avons pourtant commencĂŠ Ă en discuter : y a-t-il dâ&#x20AC;&#x2122;autres manières de prouver quâ&#x20AC;&#x2122;il y a une rĂŠflexion critique Ă la base dâ&#x20AC;&#x2122;un projet artistique ? Par la pratique curatoriale par exemple ? Par la rĂŠdaction dâ&#x20AC;&#x2122;une sorte de ÂŤjournal de bord critiqueÂť ? Ou par des choses complètement diffĂŠrentes, mais qui seraient la preuve dâ&#x20AC;&#x2122;une forme dâ&#x20AC;&#x2122;aptitude critique et crĂŠative ? Ceci ĂŠtant dit, il y a peu de temps, jâ&#x20AC;&#x2122;ai entendu un ĂŠtudiant dire que ce quâ&#x20AC;&#x2122;il essayait de faire, câ&#x20AC;&#x2122;est dâ&#x20AC;&#x2122;inventer une pratique Ă partir de la pensĂŠe, et non pas une pratique Ă partir de la thĂŠorie. Jâ&#x20AC;&#x2122;insiste : il sâ&#x20AC;&#x2122;agit bien dâ&#x20AC;&#x2122;une pratique Ă partir de la pensĂŠe. Et je trouve extrĂŞmement intĂŠressant que lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠtudiant ait dit cela. Cela revient Ă essayer de combiner la double expĂŠrience de la thĂŠorie et de la pratique artistique. (La recherche) Ce qui nous amène au dernier point de mon exposĂŠ, qui nâ&#x20AC;&#x2122;est pas le moins important : le domaine de la recherche et des diplĂ´mes de recherche. Les diplĂ´mes de recherche axĂŠs sur la pratique existent au RoyBVNF 6OJ EFQVJT EJY IVJU PV WJOHU BOT KF DSPJT 1BS BJMMFVST JM Z B dans ce pays entre deux mille cinq cents et trois mille artistes qui sont dĂŠtenteurs dâ&#x20AC;&#x2122;un doctorat. Je nâ&#x20AC;&#x2122;ai pas idĂŠe de ce quâ&#x20AC;&#x2122;ils font, je sais seulement quâ&#x20AC;&#x2122;ils ont leur diplĂ´me. Et je crois quâ&#x20AC;&#x2122;il y a encore beaucoup de travail Ă accomplir pour que le lien avec les milieux tant artistiques quâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠducatifs soit effectif. La recherche â&#x20AC;&#x201C; lâ&#x20AC;&#x2122;idĂŠe mĂŞme de recherche â&#x20AC;&#x201C; fait partie de la pratique artistique depuis un certain temps. Mais ce qui est intĂŠressant, Ă mon avis, câ&#x20AC;&#x2122;est que, depuis peu, on trouve de plus en plus dâ&#x20AC;&#x2122;artistes qui essaient dâ&#x20AC;&#x2122;utiliser la recherche comme une nouvelle technique de crĂŠation, comme une base pour produire un travail. Et je crois que
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Les ĂŠcoles dâ&#x20AC;&#x2122;art en Europe Klaus Jung - Glasgow nous avons une responsabilitĂŠ : essayer dâ&#x20AC;&#x2122;offrir des cours, de lâ&#x20AC;&#x2122;aide, mĂŞme un apprentissage Ă la pratique de la recherche. Lâ&#x20AC;&#x2122;arrière-plan, lâ&#x20AC;&#x2122;idĂŠe qui sous-tend tout cela, câ&#x20AC;&#x2122;est de savoir si nous considĂŠrons que la recherche peut ĂŞtre ou non une technique. Dâ&#x20AC;&#x2122;autant que nous le savons, quand les artistes commencent Ă faire un usage impropre de la technique, câ&#x20AC;&#x2122;est-Ă -dire Ă en faire un usage autre que celui auquel elle ĂŠtait initialement destinĂŠe, il en sort quelque chose dâ&#x20AC;&#x2122;intĂŠressant. Warhol se contente de dĂŠcaler les repères des ĂŠcrans sĂŠrigraphiques au lieu de les aligner correcteNFOU FU DĹ&#x203A;FTU RVFMRVF DIPTF EF OPVWFBV RVJ BQQBSBÂU +F DSPJT RVF nous devons envisager la recherche comme technique de crĂŠation : une fois cette idĂŠe admise, elle pourrait bien nous emmener vers quelque chose de totalement inĂŠdit. Ce qui peut nous ramener Ă mon point de dĂŠpart : la relation entre lâ&#x20AC;&#x2122;art et la science, la relation de curiositĂŠ rĂŠciproque que ces domaines peuvent entretenir lâ&#x20AC;&#x2122;un pour lâ&#x20AC;&#x2122;autre. En effet, les scientifiques comprennent quâ&#x20AC;&#x2122;il y a quelque chose Ă apprendre de lâ&#x20AC;&#x2122;art, et les artistes comprennent de mĂŞme quâ&#x20AC;&#x2122;il y a quelque chose Ă apprendre de la science. De très nombreuses ĂŠcoles dâ&#x20AC;&#x2122;art tentent cette expĂŠrience, par exemple en sâ&#x20AC;&#x2122;efforçant de faire venir des spĂŠcialistes. Lâ&#x20AC;&#x2122;acadĂŠmie EFT #FBVY "SUT EF 7JFOOF B TV DFT BOO¨FT QBTT¨FT BUUJSFS EFT thĂŠoriciens dâ&#x20AC;&#x2122;art de haut niveau, ainsi que des personnalitĂŠs extĂŠSJFVSFT BV NPOEF EF MĹ&#x203A;BSU FO DPNNFOÂŚBOU QBS 6UF .FUB #BVFS QVJT Sabeth Buchmann, puis dâ&#x20AC;&#x2122;autres ; Chantal Mouffe a enseignĂŠ lĂ -bas pendant quelque temps, je ne sais pas si câ&#x20AC;&#x2122;est encore le cas. Ces spĂŠcialistes sont, de fait, curieux de parler Ă des artistes, ils veulent parler avec des artistes. De la mĂŞme façon, quand ils sont accueillis dans les ĂŠcoles dâ&#x20AC;&#x2122;art, ils attirent Ă leur tour des artistes qui veulent USBWBJMMFS BWFD FVY $FMB FOUSBÂOF VOF OPVWFMMF TZNCJPTF DF EPOU KF crois, nous pourrions tirer parti. En conclusion, je dirai simplement que je crois quâ&#x20AC;&#x2122;il se passe beaucoup de choses en Europe, et quâ&#x20AC;&#x2122;il serait utile et salutaire de partager nos expĂŠriences encore, et encore, et encore. Je souhaite avoir VO BQFSÂŚV EF DF RVJ TF QBTTF FO 'SBODF 2VBOE KF QBSUJDJQFSBJ EF OPVveau aux discussions de la Ligue europĂŠenne des enseignements artistiques, ou quand je serai tout simplement de retour au Royaume6OJ KĹ&#x203A;FTTBJFSBJ RVF QFSEVSF MF QMVT QPTTJCMF DFU ¨DIBOHF EĹ&#x203A;BVUBOU que, Ă bien des niveaux, je crois que nous sommes plus ou moins sur le mĂŞme bateau, et que nous pouvons apprendre beaucoup les uns des autres.
Discussion Question : quelle est la part, notamment dans les examens et diplĂ´mes, des enseignants thĂŠoriciens en Angleterre ? A Glasgow, la plupart de nos enseignants ÂŤ thĂŠoriciens Âť sont en fait des artistes, Ă lâ&#x20AC;&#x2122;origine des praticiens, qui se sont intĂŠressĂŠs Ă la thĂŠorie et qui, maintenant, lâ&#x20AC;&#x2122;enseignent Ă leurs ĂŠtudiants ; ce RVF QFSNFU OPUSF BVUOPNJF 2VBOE JM TĹ&#x203A;BHJU EF GBJSF QBTTFS MFT FYBmens, ces enseignants jugent le travail des ĂŠtudiants. Mais pas au niveau du doctorat (PhD) : pour les doctorats, nous sommes tenus de recourir Ă des examinateurs extĂŠrieurs (le jury final qui fait passer les doctorats doit ĂŞtre constituĂŠ de membres qui sont eux-mĂŞmes dĂŠtenteurs dâ&#x20AC;&#x2122;un doctorat) ; mais le vivier dâ&#x20AC;&#x2122;artistes internationaux auxquels nous pouvons faire appel pour faire passer les doctorats axĂŠs sur la pratique est de plus en plus riche.
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Question : comment fonctionnent les cycles licence et master ? Rencontrez-vous des difficultĂŠs ou des problèmes, et lesquels ? Le système licence/master [bachelor/master] existe au Royaume6OJ EFQVJT MPOHUFNQT FU Â&#x; MĹ&#x203A;¨QPRVF EF MB NJTF FO QMBDF EV QSPDFTTVT de Bologne, jâ&#x20AC;&#x2122;ai entendu le directeur gĂŠnĂŠral de lâ&#x20AC;&#x2122;agence dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠvaluation EF -POESFT <2VBMJUZ "TTVSBODF "HFODZ GPS )JHIFS &EVDBUJPO Ĺ&#x2DC; &OHMBOE> EJSF k 2VĹ&#x203A;FTU DF RVĹ&#x203A;JMT SBDPOUFOU FO &VSPQF $FMB OĹ&#x203A;B BVDVO intĂŠrĂŞt pour nous. Nous avons toujours fait cela, et eux, voilĂ quâ&#x20AC;&#x2122;ils se mettent Ă nous imiter Âť. En rĂŠalitĂŠ, ce nâ&#x20AC;&#x2122;est pas vrai. Ce qui arrive en ce moment marque un changement intĂŠressant. Le contentement de soi Ă propos de ces deux cycles [undergraduate et QPTUHSBEVBUF> RVJ FYJTUFOU BV 3PZBVNF 6OJ EFQVJT MPOHUFNQT B ĂŠtĂŠ un peu mis Ă mal par ce qui se passe en Scandinavie, par ce qui se passe en Hollande, par ce qui ce qui se passe ici aussi probablement. $BS DFMB TJHOJĹťF RVF WPVT BVUSFT E¨WFMPQQF[ EFT NBTUFST EPOU JM TF pourrait quâ&#x20AC;&#x2122;ils soient diffĂŠrents des masters que nous dĂŠveloppons de notre cĂ´tĂŠ. Pourtant, notre point de vue est clair : nous faisons une nette distinction entre le niveau licence et le niveau master. Au point que lâ&#x20AC;&#x2122;on doit suivre une nouvelle procĂŠdure dâ&#x20AC;&#x2122;admission pour rentrer en master, et, gĂŠnĂŠralement, ce ne sont pas nos ĂŠtudiants de premier DZDMF RVJ QPVSTVJWFOU DIF[ OPVT VO TFDPOE DZDMF Câ&#x20AC;&#x2122;est un fonctionnement complètement diffĂŠrent, le recrutement est ĂŠnorme, bien sĂťr ouvert sur lâ&#x20AC;&#x2122;international ; et mĂŞme si, Ă lâ&#x20AC;&#x2122;heure actuelle, le master que nous proposons en deux ans est encore asTF[ NPEFTUF QVJTRVĹ&#x203A;JM OF DPODFSOF RVĹ&#x203A;FOUSF TPJYBOUF FU TPJYBOUF EJY ĂŠtudiants, plus de soixante pour cent dâ&#x20AC;&#x2122;entre eux ne sont mĂŞme pas europĂŠens. Et si nous faisons le dĂŠcompte des ĂŠtudiants europĂŠens qui suivent le master, nous nous apercevons que, parmi ceux-lĂ , les ĂŠtudiants britanniques sont une faible minoritĂŠ, a fortiori les ĂŠtudiants ĂŠcossais. Je le rĂŠpète, le master nâ&#x20AC;&#x2122;est pas la suite de la licence : il marque un nouveau dĂŠpart. En ce moment, nous sommes en train de dĂŠvelopper de nouveaux masters. 6O QSFNJFS BYF DĹ&#x203A;FTU EF SFOESF QPTTJCMF MB QPVSTVJUF EĹ&#x203A;VO projet artistique personnel pendant deux ans supplĂŠmentaires FU BWFD MF TPVUJFO EF TPO EJSFDUFVS EF SFDIFSDIF 6O TFDPOE DĹ&#x203A;FTU de rĂŠformer les masters qualifiĂŠs de ÂŤ traditionnels Âť : quelquâ&#x20AC;&#x2122;un se concentre sur les techniques dâ&#x20AC;&#x2122;impression pendant un an, puis pousse ses recherches plus loin. Le troisième axe que nous essayons de dĂŠvelopper, ce sont les masters Ă thèmes. Pour vous donner des exemples â&#x20AC;&#x201C; nous en avons trois en prĂŠparation : 1) lâ&#x20AC;&#x2122;art et lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠcologie 2) lâ&#x20AC;&#x2122;art et la gĂŠographie, ou les nouvelles formes du monde 3) lâ&#x20AC;&#x2122;art, lâ&#x20AC;&#x2122;argent et le pouvoir. Ces trois thèmes sont en lâ&#x20AC;&#x2122;occurrence issus des prĂŠoccupations personnelles de certains membres de notre ĂŠquipe, des recherches quâ&#x20AC;&#x2122;ils sont en train de poursuivre, des travaux artistiques quâ&#x20AC;&#x2122;ils sont en train de rĂŠaliser. Jâ&#x20AC;&#x2122;ai un collègue qui dĂŠveloppe de manière très approfondie des Ĺ&#x201C;uvres dâ&#x20AC;&#x2122;art ĂŠcologiques ; je lui ai donc demandĂŠ : ÂŤ Ne pourrions-nous pas aller un peu plus loin et en faire un thème pour le master ? Cela serait lâ&#x20AC;&#x2122;occasion pour toi de faire intervenir toutes les personnalitĂŠs que tu souhaites rencontrer, qui pourraient ainsi rencontrer les ĂŠtudiants, et alors cela ferait de nous une masse critique consĂŠquente, un groupe vraiment enthousiaste sur la base de nos thèmes de recherche. Il faut que cela prenne de lâ&#x20AC;&#x2122;ampleur, car cela pourrait aboutir Ă des recherches plus approfonEJFT z 7PVT TBWF[ KF DSPJT RVF MFT EJĆ&#x152;DVMU¨T JM Z FO B UPVKPVST FU MF master ne cessera jamais dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŞtre un dĂŠfi.
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UniversitĂŠs Revue le dĂŠbat
UniversitĂŠs Revue le dĂŠbat La revue ÂŤ le dĂŠbat Âť de septembre octobre 2009 (n° 156) propose une sĂŠrie dâ&#x20AC;&#x2122;articles sur le thème ÂŤ lâ&#x20AC;&#x2122;universitĂŠ en quĂŞte de renouveau Âť. Lâ&#x20AC;&#x2122;universitĂŠ serait en train de vivre la troisième grande mutation de son histoire : après son invention mĂŠdiĂŠvale et sa redĂŠfinition comme ÂŤ universitĂŠ de recherche Âť dans lâ&#x20AC;&#x2122;Allemagne du XIX° siècle, les pressions ĂŠmanant de la sociĂŠtĂŠ et de lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠconomie poussent aujourdâ&#x20AC;&#x2122;hui Ă de nouvelles missions. Le dossier du dĂŠbat sâ&#x20AC;&#x2122;organise autour de trois parties : des points de vue sur lâ&#x20AC;&#x2122;universitĂŠ amĂŠricaine, des rĂŠflexions sur le mouvement de protesUBUJPO DPOUSF MB MPJ -36 FO 'SBODF EFT JOUFSSPHBUJPOT TVS MB OPUJPO dâ&#x20AC;&#x2122; ÂŤĂŠvaluationÂť qui a ĂŠtĂŠ au centre du conflit.
La situation française A propos de la situation française, Jacques Mistral, professeur des universitĂŠs et directeur de recherches Ă lâ&#x20AC;&#x2122;IFRI (Institut français des relations internationales) plaide ÂŤ pour une vraie rĂŠforme de lâ&#x20AC;&#x2122;universitĂŠ Âť ; selon lui les difficultĂŠs de lâ&#x20AC;&#x2122;universitĂŠ Ă changer tiennent au fait que câ&#x20AC;&#x2122;est tout lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠdifice (missions, ressources, gouvernance) quâ&#x20AC;&#x2122;il faudrait repenser. Marcel Gauchet (historien et philosophe, directeur dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠtudes Ă lâ&#x20AC;&#x2122;Ecole des hautes ĂŠtudes en sciences sociales, et rĂŠdacteur en chef de la revue le E¨CBU TĹ&#x203A;JOUFSSPHF EBOT TPO BSUJDMF k7FST VOF TPDJ¨U¨ EF MĹ&#x203A;JHOPSBODF z sur ce que devient le savoir - celui qui permet aux sociĂŠtĂŠs et Ă leurs acteurs de se comprendre - dans la ÂŤsociĂŠtĂŠ de la connaissanceÂť . Selon lui, lâ&#x20AC;&#x2122;autonomie, loin dâ&#x20AC;&#x2122;apporter les remèdes nĂŠcessaires, pousserait au contraire les universitĂŠs Ă vivre dans le conflit.
La question de lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠvaluation Pierre Joliot et Laurent SĂŠgalat font ressortir les pĂŠrils que comporte la notion dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠvaluation, qui est loin dâ&#x20AC;&#x2122;aller sans problème, y compris dans le domaine des sciences exactes. Pierre Joliot est biologiste, professeur honoraire au Collège de France. Il est notamment lâ&#x20AC;&#x2122;auteur de La recherche passionnĂŠment (Paris, Odile Jacob, 2001) : il plaide pour une recherche fondĂŠe sur des approches multidisciplinaires, et pour une ĂŠvaluation privilĂŠgiant la crĂŠativitĂŠ plutĂ´t que la productivitĂŠ. (Des thèmes quâ&#x20AC;&#x2122;il avait dĂŠjĂ abordĂŠs dans son intervention aux assises nationales des ĂŠcoles dâ&#x20AC;&#x2122;art de Rennes en 2006.) Laurent SĂŠgalat, gĂŠnĂŠticien, directeur de recherches au CNRS, pose la question : ÂŤScience et finance : mĂŞmes symptĂ´mes, mĂŞmes dangers ?Âť; les critères dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠvaluation de la recherche ne sont-ils pas comparables Ă ceux dont nous voyons aujourdâ&#x20AC;&#x2122;hui les effets sur la finance mondiale ?
La situation amĂŠricaine : Une rĂŠfĂŠrence ? Les premiers textes du dossier sont consacrĂŠs Ă la situation amĂŠricaine, bien souvent ĂŠvoquĂŠe comme situation de rĂŠfĂŠrence, sans ĂŞtre forcĂŠment bien connue ! Antoine Compagnon, professeur au Collège de France oĂš il enseigne la littĂŠrature française moderne et contemporaine, montre, dans un article intitulĂŠ ÂŤ Leçons amĂŠricaines Âť comment cette situation est en fait BTTF[ ¨MPJHO¨F EFT DMJDI¨T DPNNVO¨NFOU BENJT Des diffĂŠrenciations Il souligne dâ&#x20AC;&#x2122;abord le fait quâ&#x20AC;&#x2122;il nâ&#x20AC;&#x2122;y a pas un modèle, une universitĂŠ amĂŠricaine : ÂŤles universitĂŠs amĂŠricaines sont fortement diffĂŠrenciĂŠes, plus que les ĂŠtablissements françaisÂť. 5% seulement des ĂŠtablissements dâ&#x20AC;&#x2122;enseignement supĂŠrieur sont des research universities.
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-Ĺ&#x203A;VOJWFSTJU¨ BN¨SJDBJOF FTU k ¨UBH¨F z -Ĺ&#x203A;¨UBHFNFOU BQQBSBÂU CJFO EBOT le système universitaire public californien dont les trois niveaux sont : le 6OJWFSTJUZ PG $BMJGPSOJB 4ZTUFN DBNQVT ¨UVEJBOUT E¨MJWSBOU #BDIFMPS .BTUFS FU %PDUPSBU MF $BMJGPSOJB 4UBUF 6OJWFSTJUZ 4ZTUFN campus, 420.000 ĂŠtudiants, dĂŠlivrant Bachelor et Master) et le California Community Colleges System (110 campus, 2,5 millions dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠtudiants, dĂŠlivrant un diplĂ´me en deux ans). Seul lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠtage ÂŤ supĂŠrieur Âť est souvent connu ; mais les deux autres sont dĂŠmographiquement très majoritaires, et permettent Ă 64% des jeunes amĂŠricains dâ&#x20AC;&#x2122;entreprendre des ĂŠtudes de niveau universitaire, contre 37% des jeunes français. (Chiffres de 2004) Questions de taille ? Dans tous les ĂŠtablissements, la moyenne tourne autour de 20.000 ĂŠtudiants ; il nâ&#x20AC;&#x2122;y a pas de grande universitĂŠ de recherche au-dessus de 25.000 ĂŠtudiants. Et les grandes universitĂŠs privĂŠes abritent des petits collèges, qui ont la taille dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠcoles secondaires. (A lâ&#x20AC;&#x2122;inverse des universitĂŠs françaises ressemblant Ă des pyramides, une universitĂŠ amĂŠricaine a une base ĂŠtroite, son collège, qui constitue son noyau historique ; elle s â&#x20AC;&#x2DC;ĂŠlargit et se diversifie vers le haut, toutes les passerelles ĂŠtant possibles entre les ĂŠtages). Direction et ĂŠvaluations Contrairement Ă ce quâ&#x20AC;&#x2122;on croit en France, oĂš la loi entendait faire du prĂŠsident dâ&#x20AC;&#x2122;universitĂŠ un vrai ÂŤ patron Âť, les pouvoirs centraux sont, dans les grandes universitĂŠs amĂŠricaines, rĂŠduits : le prĂŠsident de lâ&#x20AC;&#x2122;universitĂŠ prĂŠside une structure fĂŠdĂŠrative complexe. Il dĂŠtermine les grandes orientations de lâ&#x20AC;&#x2122;universitĂŠ, se prĂŠoccupe des relations extĂŠrieures, anime la levĂŠe des fonds, mais câ&#x20AC;&#x2122;est le secrĂŠtaire de lâ&#x20AC;&#x2122;universitĂŠ (le prĂŠvĂ´t) qui prend en charge lâ&#x20AC;&#x2122;essentiel de la gestion acadĂŠmique, signe les contrats des professeursâ&#x20AC;Ś Lâ&#x20AC;&#x2122;enseignement est rĂŠgulĂŠ : les universitĂŠs sont accrĂŠditĂŠes (tous les dix ans, avec une ĂŠtape Ă cinq ans) par des agences rĂŠgionales indĂŠpendantes reconnues par lâ&#x20AC;&#x2122;Etat fĂŠdĂŠral, et les diplĂ´mes sont accrĂŠditĂŠs par MĹ&#x203A;&UBU P¸ MĹ&#x203A;VOJWFSTJU¨ FTU JNQMBOU¨F MFT QSPD¨EVSFT ¨UBOU BTTF[ MPVSEFT dâ&#x20AC;&#x2122;autant plus que se trouvent en jeu les exemption fiscales, lâ&#x20AC;&#x2122;identitĂŠ et le renom de lâ&#x20AC;&#x2122;universitĂŠâ&#x20AC;Ś Le mot ĂŠvaluation est peu utilisĂŠ, parce que lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠvaluation ÂŤ est partout prĂŠsente, fluide, naturelle Âť. Le primat est confĂŠrĂŠ Ă lâ&#x20AC;&#x2122;auto-ĂŠvaluation, self-policing : chaque universitĂŠ dispose dâ&#x20AC;&#x2122;un comitĂŠ interne de professeurs qui ausculte pĂŠriodiquement tous les dĂŠpartements et faits des recommandations Ă lâ&#x20AC;&#x2122;administration. Pas de recettes Le texte dâ&#x20AC;&#x2122;Antoine Compagnon aborde de nombreuses autres questions: les frais de scolaritĂŠ, la sĂŠlection et la concurrence, lâ&#x20AC;&#x2122;offre de diplĂ´mes, le changement et la tradition, lâ&#x20AC;&#x2122;humanisme civiqueâ&#x20AC;Ś Il fait frĂŠquemment rĂŠfĂŠrence Ă la situation française, aussi bien pour montrer que les rĂŠformes rĂŠcentes en France nâ&#x20AC;&#x2122;ont rien Ă voir avec une amĂŠricanisation de lâ&#x20AC;&#x2122;enseignement supĂŠrieur français que pour rĂŠintroduire ces formes dans leur histoire. Pour lui, en effet, ÂŤ les deux systèmes dâ&#x20AC;&#x2122;enseignement supĂŠrieur sont, pour des raisons historiques, culturelles, ĂŠconomiques, politiques, si divergentsâ&#x20AC;Ś quâ&#x20AC;&#x2122;il nâ&#x20AC;&#x2122;y a pas dâ&#x20AC;&#x2122;emprunts concevables Ă court terme, pas de recettes ĂŠtrangères Ă appliquer pour relancer les universitĂŠs de FranceÂť. Il conclut toutefois Ă la nĂŠcessitĂŠ de prendre en compte, Ă la façon française, deux grandes idĂŠes : celle du tier system (des ĂŠtablissements de nature diffĂŠrentes, mais fonctionnant en complĂŠmentaritĂŠ et en transversalitĂŠ), et celle du self-policing, de lâ&#x20AC;&#x2122;auto-ĂŠvaluation : il fait appel Ă lâ&#x20AC;&#x2122;ouverture et Ă lâ&#x20AC;&#x2122;invention.
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Brèves â&#x20AC;&#x201C; infos Brèves - infos
Centres dâ&#x20AC;&#x2122;art et ĂŠcoles dâ&#x20AC;&#x2122;art A cĂ´tĂŠ des musĂŠes dâ&#x20AC;&#x2122;art contemporain et autres structures institutionnelles, les centres dâ&#x20AC;&#x2122;art jouent un rĂ´le important pour la production et la diffusion de lâ&#x20AC;&#x2122;art contemporain, et notamment des formes ÂŤ ĂŠmergentes Âť de lâ&#x20AC;&#x2122;art. La diversitĂŠ de leurs situations et de leurs moyens, leur implantation territoriale variĂŠe,â&#x20AC;Ś en font des lieux souples et ouverts, dans lesquels on retrouve frĂŠquemment, comme animateurs ou comme artistes invitĂŠs, dâ&#x20AC;&#x2122;anciens ĂŠtudiants des ĂŠcoles dâ&#x20AC;&#x2122;art. Ils sont donc des partenaires naturels pour les ĂŠcoles dâ&#x20AC;&#x2122;art. 6OF SFODPOUSF EF SFQS¨TFOUBOUT EF MĹ&#x203A;BTTPDJBUJPO EFT EJSFDUFVST des ĂŠcoles supĂŠrieures dâ&#x20AC;&#x2122;art (ANDEA) et de lâ&#x20AC;&#x2122;association des directeurs de centres dâ&#x20AC;&#x2122;art sâ&#x20AC;&#x2122;est tenue dĂŠbut octobre. Lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠchange a portĂŠ sur la nĂŠcessitĂŠ de dĂŠvelopper les collaborations : ĂŠchanges rĂŠciproques des informations, participation aux jurys dâ&#x20AC;&#x2122;examens et de diplĂ´mes des diffĂŠrentes options ou mentions, opĂŠrations croisĂŠes ou partagĂŠes avec invitations dâ&#x20AC;&#x2122;artistes et de commissaires, organisation dâ&#x20AC;&#x2122;expositions communesâ&#x20AC;Ś Les collaborations auront dâ&#x20AC;&#x2122;autant plus de force et de rayonnement quâ&#x20AC;&#x2122;elles se dĂŠvelopperont dans un cadre rĂŠgional, voire mĂŞme et surtout dans un cadre inter-rĂŠgional, sans doute plus efficace tant sur le plan du rayonnement et des ĂŠchanges internationaux, que sur celui de la construction de pĂ´les et de situations de recherche. Ce type de rencontre pourrait en prĂŠfigurer dâ&#x20AC;&#x2122;autres, dans le mĂŞme esprit, avec les directeurs de FRAC, lâ&#x20AC;&#x2122;Association internationale des critiques dâ&#x20AC;&#x2122;art, lâ&#x20AC;&#x2122;association des jeunes commissaires indĂŠpendantsâ&#x20AC;Ś
Un diplĂ´me de comĂŠdien ? Par quelles ĂŠcoles ? Echanges de points de vue sur ces questions dans le journal Le Monde,Ă la fin du mois de juillet. -Ĺ&#x203A;¨OPOD¨ EF DFSUBJOFT BSHVNFOUBUJPO QFVU QBSBÂUSF BCSVQU NBJT fait-il autre chose que dire tout haut ce qui est parfois nâ&#x20AC;&#x2122;est pas dit mais pensĂŠ, plus ou moins consciemment ! %BOT MĹ&#x203A;¨EJUJPO EV KVJMMFU k 6O EJQMÂłNF EF DPN¨EJFO SJEJcule ! Âť ĂŠcrivent Julie Brochen (directrice du ThÊâtre national de Strasbourg) et Daniel Mesguich (directeur du Conservatoire national supĂŠrieur dâ&#x20AC;&#x2122;art dramatique). ÂŤ En France, la situation de lâ&#x20AC;&#x2122;enseignement de lâ&#x20AC;&#x2122;art dramatique
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et, au-delĂ , celle de lâ&#x20AC;&#x2122;art dramatique lui-mĂŞme et de la crĂŠation, quâ&#x20AC;&#x2122;il sâ&#x20AC;&#x2122;agisse du thÊâtre ou du cinĂŠma, nous semblent actuellement entrainĂŠes dans des directions prĂŠoccupantes. Plusieurs mouvements et rĂŠformes engagĂŠs depuis quelques annĂŠes sont totalement contraires Ă lâ&#x20AC;&#x2122;esprit et aux enjeux du mĂŠtier â&#x20AC;&#x201C; qui est dâ&#x20AC;&#x2122;abord un art â&#x20AC;&#x201C; que nous enseignonsâ&#x20AC;Ś Le point commun entre les diffĂŠrentes ĂŠvolutions en coursâ&#x20AC;Ś nous choisirons de lâ&#x20AC;&#x2122;appeler â&#x20AC;&#x153;administrativitĂŠâ&#x20AC;?. LĂ oĂš lâ&#x20AC;&#x2122;administration, Ă lâ&#x20AC;&#x2122;origine, se faisait un devoir dâ&#x20AC;&#x2122;aider et dâ&#x20AC;&#x2122;accompagner les artistes, lâ&#x20AC;&#x2122;â&#x20AC;?administrativitĂŠâ&#x20AC;? cherche aujourdâ&#x20AC;&#x2122;hui Ă les mettre sous tutelle, les encadrer, les ĂŠtoufferâ&#x20AC;Ś Nos deux ĂŠtablissements ont ĂŠtĂŠ crĂŠĂŠs dans le passĂŠ. Aujourdâ&#x20AC;&#x2122;hui ils ne le seraient sans doute pas. La condition de leur prestige (encore) actuel nĂŠ du très grand nombre dâ&#x20AC;&#x2122;artistes importants quâ&#x20AC;&#x2122;ils ont formĂŠâ&#x20AC;Ś a ĂŠtĂŠ un système dâ&#x20AC;&#x2122;enseignement pyramidalâ&#x20AC;Ś Or, de quoi parle-t-on aujourdâ&#x20AC;&#x2122;hui ? On parle de la â&#x20AC;&#x2DC;plate-forme de lâ&#x20AC;&#x2122;enseignement supĂŠrieur pour la formation du comĂŠdienâ&#x20AC;&#x2122; â&#x20AC;&#x201C; la crĂŠation dâ&#x20AC;&#x2122;un espace dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠchanges entre diffĂŠrents ĂŠtablissements nâ&#x20AC;&#x2122;a ĂŠvidemment en soi rien de critiquable, mais le mot â&#x20AC;&#x2DC;plate-formeâ&#x20AC;&#x2122; dit bien, au fond, ce quâ&#x20AC;&#x2122;il veut dire : uniformisation, arasement des reliefs. On parle du â&#x20AC;&#x2DC;diplĂ´me national supĂŠrieur professionnel de comĂŠdienâ&#x20AC;&#x2122;, fruit de lâ&#x20AC;&#x2122;application aveugle Ă lâ&#x20AC;&#x2122;enseignement de la lâ&#x20AC;&#x2122;art dramatique de la rĂŠforme LMD, diplĂ´me unique dĂŠlivrĂŠ non seulement par les ĂŠtablissements signataires de la â&#x20AC;&#x2DC;plate-formeâ&#x20AC;&#x2122;, mais mĂŞme, dĂŠsormais, par dâ&#x20AC;&#x2122;autres ĂŠcoles encore â&#x20AC;&#x201C; comme si tout se valait, comme si lâ&#x20AC;&#x2122;extrĂŞme sĂŠlectivitĂŠ de nos deux concours dâ&#x20AC;&#x2122;entrĂŠe ne comptait pour rien, et nâ&#x20AC;&#x2122;avait pas pour consĂŠquence que lâ&#x20AC;&#x2122;on y trouve les meilleurs jeunes acteurs venus de toute la France (nâ&#x20AC;&#x2122;est-ce pas ce que veut dire ĂŠcoles ÂŤ nationales Âť ?) â&#x20AC;Ś Le principe pĂŠdagogique de lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠcole du Conservatoire et de lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠcole du TNS est de pouvoir, rappelons-le, pour de jeunes artistes, frĂŠquenter pendant trois ans de ÂŤgrandsÂť artistes, et de DIFSDIFS BWFD FVY MFT GPSNFT EF MĹ&#x203A;BSU ESBNBUJRVF EF EFNBJOĹŁ 6O ÂŤdiplĂ´meÂť pour ĂŞtre comĂŠdien ? Câ&#x20AC;&#x2122;est une plaisanterie, non ? Et, qui plus est, le mĂŞme diplĂ´me que lâ&#x20AC;&#x2122;on ait fait le Conservatoire de Paris, lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠcole du TNS, ou une ĂŠcole â&#x20AC;&#x153;rĂŠgionaleâ&#x20AC;? ?...Âť Dans lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠdition du 29 juillet : ÂŤ Lâ&#x20AC;&#x2122;enseignement thÊâtral va bien Âť, rĂŠpond Thierry Pariente (dĂŠlĂŠguĂŠ au thÊâtre au ministère de la culture et de la communication, nommĂŠ, Ă compter du 28 aoĂťt, directeur de lâ&#x20AC;&#x2122;Ecole nationale supĂŠrieure des arts et techniques du thÊâtre â&#x20AC;&#x201C; ENSATT). ÂŤIl est donc revenu le temps oĂš qui veut se prĂŠparer au mĂŠtier dâ&#x20AC;&#x2122;acteur se doit de quitter sa â&#x20AC;&#x2DC;hideuse provinceâ&#x20AC;&#x2122; pour tenter les deux seuls concours dignes de foi, celui du Conservatoire national dâ&#x20AC;&#x2122;art dramatique et du ThÊâtre national de Strasbourgâ&#x20AC;Ś Deux ĂŠcoles supĂŠrieures donc, et seulement deux. Faut-il craindre pour sa rĂŠputation et douter de sa force pour en arriver Ă une telle prĂŠsomption ?... Leurs moyens, leur histoire et leur notoriĂŠtĂŠ ne plaident-ils pas pour le Conservatoire national et pour le TNS, sans que leurs directeurs ĂŠprouvent le besoin de tirer Ă bout portant sur toutes les autres ĂŠcoles ? Et vaut-il mieux laisser prolifĂŠrer partout en France des formations thÊâtrales non professionnelles sous le prĂŠtexte que deux ĂŠcoles suffisent Ă assurer lâ&#x20AC;&#x2122;excellence ? La vĂŠritĂŠ est que mieux on apportera des compĂŠtences aux fu-
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Brèves â&#x20AC;&#x201C; infos turs comĂŠdiens et comĂŠdiennes, mieux on garantira leur insertion dans un univers professionnel exigeant et alĂŠatoire. Et, comme le rappellent Julie Brochen et Daniel Mesguich, ce ne sera pas alors le diplĂ´me quâ&#x20AC;&#x2122;ils ont obtenu qui leur assurera de durer mais la qualitĂŠ de leur formation et la richesse des contacts quâ&#x20AC;&#x2122;ils auront nouĂŠs tout au long de leurs annĂŠes dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠtudes. 2VBOU BV -.% JM OĹ&#x203A;B QPVS E¨GBVU RVF EĹ&#x203A;PCMJHFS Â&#x; DS¨FS EFT QPOUT inĂŠdits, et parfois complexes Ă bâtir, entre les universitĂŠs et les ĂŠcoles dâ&#x20AC;&#x2122;art ou, pour le dire autrement, de relier ceux qui ĂŠtudiant Antigone et ceux qui lâ&#x20AC;&#x2122;interprètent. Depuis toujours, le thÊâtre revendique un diplĂ´me non diplĂ´mant : celui de lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠcole qui le dĂŠlivre. On sort â&#x20AC;&#x2DC;diplĂ´mĂŠâ&#x20AC;&#x2122; du Conservatoire national mais ce titre nâ&#x20AC;&#x2122;a de valeur que celle quâ&#x20AC;&#x2122;on veut bien accorder Ă lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠtablissementâ&#x20AC;Ś Le Conservatoire national et le TNS continueront dâ&#x20AC;&#x2122;occuper une place forte plutĂ´t que dâ&#x20AC;&#x2122;en devenir une. Lâ&#x20AC;&#x2122;Etat a â&#x20AC;&#x2DC;labellisĂŠâ&#x20AC;&#x2122; PO[F ¨DPMFT TVQ¨SJFVSFT EF UI¨¥USF EPOU EFVY Â&#x; 1BSJT FU OFVG en rĂŠgion. Est-ce trop dans un pays de plus de soixante millions dâ&#x20AC;&#x2122;habitants ? â&#x20AC;Ś Âť
Le graphiste peut-il se prĂŠvaloir du statut dâ&#x20AC;&#x2122;auteur? Dans le n° 172 de la revue Etapes, en renseignant lâ&#x20AC;&#x2122;histoire du droit dâ&#x20AC;&#x2122;auteur sur les arts appliquĂŠs, lâ&#x20AC;&#x2122;avocate Agnès Tricoire montre comment la situation actuelle, entre affirmation de la protection juridique et non reconnaissance du statut par les caisses dâ&#x20AC;&#x2122;allocations met en pĂŠril lâ&#x20AC;&#x2122;existence du graphiste auteur. En reprenant lâ&#x20AC;&#x2122;histoire du droit dâ&#x20AC;&#x2122;auteur des Ĺ&#x201C;uvres dâ&#x20AC;&#x2122;art apQMJRV¨ BVY 97***o FU 9*9o TJ§DMF FMMF NPOUSF DPNNFOU MB QSPUFDtion sâ&#x20AC;&#x2122;est dâ&#x20AC;&#x2122;abord faite plus au bĂŠnĂŠfice des industriels que des auteurs eux-mĂŞmes. En 1957, la loi française a confirmĂŠ que les oeuvres dâ&#x20AC;&#x2122;art appliquĂŠ ĂŠtaient protĂŠgeables par le droit dâ&#x20AC;&#x2122;auteur. Mais, quâ&#x20AC;&#x2122;y ont gagnĂŠ les auteurs dâ&#x20AC;&#x2122;art appliquĂŠ? ÂŤ Alors que la RĂŠvolution arrachait aux industriels de la culture quâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠtaient les imprimeurs un monopole pour le confier aux auteurs, aujourdâ&#x20AC;&#x2122;hui, la majoritĂŠ des graphistes abandonnent leurs droits, ou les cèdent gratuitement Ă lâ&#x20AC;&#x2122;industrie au aux commanditaires publics ils facturent des honoraires qui risquent de les mettre en mauvaise posture visĂ -vis de la SĂŠcuritĂŠ sociale, du fisc, alors que leurs prestations relèvent bien de la crĂŠation, mĂŞme si elle est sous contrainte. Et ne parlons pas des graphistes salariĂŠs, qui croient le plus souvent que le simple fait dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŞtre salariĂŠ les empĂŞche de se prĂŠvaloir du statut dâ&#x20AC;&#x2122;auteur, ce qui nâ&#x20AC;&#x2122;est pas le cas. Alors que la loi accorde des protections particulières Ă lâ&#x20AC;&#x2122;auteur dans le cadre contractuel, la pratique est tellement en deçà que les juges finissent par la consolider, au dĂŠtriment de lâ&#x20AC;&#x2122;auteur.â&#x20AC;? Il est donc temps, conclut Agnès Tricoire, ÂŤ que les graphistes se rĂŠapproprient leur autoritĂŠ Âť
55e Salon dâ&#x20AC;&#x2122;art contemporain de Montrouge : Appel Ă candidatures La Mairie de Montrouge organise un Salon annuel, vĂŠritable plateforme nationale de dĂŠcouverte de nouveaux artistes français ou rĂŠsidant en France, pour le grand public, les amateurs et les professionnels de lâ&#x20AC;&#x2122;art contemporain (en 2009, le Salon a accueilli près de 12 000 visiteurs). SĂŠlectionnĂŠs sur candidature par le commissaire artistique StĂŠphane CorrĂŠard, environ 80 artistes seront retenus, reprĂŠsentant la scène française dans toute la richesse de sa diversitĂŠ, tous mĂŠdiums confondus (peinture, sculpture, installation, performance, vidĂŠo, photographie, etc.) Chaque exposant sera accompagnĂŠ individuellement tout au long de la prĂŠparation du 55ème Salon par un membre dâ&#x20AC;&#x2122;un ÂŤCollège CritiqueÂť de professionnels, critiques et historiens dâ&#x20AC;&#x2122;art, journalistes, galeristes, directeurs de centres dâ&#x20AC;&#x2122;art, et disposera pour lâ&#x20AC;&#x2122;exposition dâ&#x20AC;&#x2122;un module individuel lui permettant, en plusieurs Ĺ&#x201C;uvres ou une installation importante, de prĂŠsenter sa dĂŠmarche, et de lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠdition dâ&#x20AC;&#x2122;une plaquette personnelle. Enfin, un jury composĂŠ de spĂŠcialistes français et europĂŠens de lâ&#x20AC;&#x2122;art contemporain, distinguera les trois laurĂŠats qui exposeront au Palais de Tokyo. Dossier de candidature format standard 31x24cm comprenant : Ţ VO $7 FU VOF OPUF QS¨TFOUBOU WPUSF E¨NBSDIF BSUJTUJRVF Ţ SFQSPEVDUJPOT QBQJFS EF WPUSF USBWBJM S¨DFOU BESFTTF EF TJUF XFC %7% FO QMVT GBDVMUBUJG
Ţ VOF FOWFMPQQF EF SFUPVS EV EPTTJFS BĆ&#x2039;SBODIJF MJCFMM¨F Â&#x; WPUSF adresse A adresser avant le 31 dĂŠcembre 2009 Ă : Mairie de Montrouge - 55ème Salon de Montrouge Service culturel 43, avenue de la RĂŠpublique - 92 121 Montrouge Cedex Le 55° salon se tiendra du 6 mai au 2 juin 2010 (vernissage le mercredi 5 mai) Point-info : 01 46 12 75 74 ou 01 46 12 72 10 www.ville-montrouge.fr ou www.92120.fr
Directeur de la publication : Jacques Sauvageot $PODFQUJPO HSBQIJRVF 7JODFOU 4VCS¨DIJDPU
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