Liège 2009-2019 : la culture porte d'entrée vers le futur

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LIÈGE 2009-2019 : LA CULTURE, PORTE D’ENTRÉE VERS LE FUTUR

TABLE DES MATIÈRES Une politique culturelle engagée pour Liège

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Une politique culturelle qui s’appuie sur 5 axes forts

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Une politique culturelle qui met en œuvre une stratégie pour aujourd’hui et demain

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Stabiliser l’existant et être près de la population dans les quartiers 2009 - 2014 : une nouvelle impulsion 2015 – 2019 : l’affirmation internationale de Liège

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Une politique culturelle à mettre en débat : en route vers des assises culturelles

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UNE POLITIQUE CULTURELLE ENGAGÉE POUR LIÈGE

Mesdames, Messieurs, La culture ne fait pas partie de Liège : elle est Liège. Une ville qui dans le passé, a trouvé sa force dans le commerce puis l’industrie, mais toujours aussi dans le foisonnement culturel. Il n’est pas besoin de dire combien le monde globalisé et la société marchande qui font notre quotidien charrient d’enjeu et de danger. Nul doute que dans la prospérité de demain, la culture occupera une place importante qui doit être ici réaffirmée. Mais elle doit être un des instruments qui permette à chaque Liégeoise et à chaque Liégeois, d’ici ou d’ailleurs, d’être libre et autonome. La culture doit permettre de diffuser les valeurs fondamentales de solidarité et de tolérance, d’aider à décoder le réel, de s’interroger sur la marchandisation croissante des rapports humains et de lutter contre ses effets pervers. Il ne s’agira donc jamais de soumettre la culture à la sphère économique, mais de saisir toutes les opportunités que l’affirmation culturelle génère en termes de prospérité et de bien-être. 1


Tout le monde se dit favorable à la culture d’autant qu’elle est souvent associée au divertissement et à l’amusement. Sans nier l’importance de cet aspect car il faut vivre joyeusement et parcourir le monde à saut et à gambade plutôt qu’avec morosité et triste figure, je pense que le propos culturel est bien plus vaste et qu’il convient de parler d’un projet de politique culturelle engagée pour Liège. Un projet qui situe le débat démocratique et constructif au cœur de la Cité en favorisant l’expression de la multiplicité des pensées ; Qui permet, particulièrement, à tous ceux qui créent, de s’exprimer sans devoir entrer dans des logiques marchandes ; Qui fédère la population par le questionnement permanent de son identité culturelle ; Qui donne à la culture le rôle de catalyseur du développement de la Ville. S’appuyant sur l’existant, ce projet de politique culturelle engagée pour Liège s’articule autour de cinq axes et d’une stratégie. Nous proposons de le dénommer « Liège 2009-2019 ». Pour montrer qu’il entend dépasser tous les clivages dans le temps et dans l’espace. Et qu’il s’intègre dans la durée pour sans cesse régénérer la Cité.

UNE POLITIQUE CULTURELLE QUI S’APPUIE SUR 5 AXES FORTS

1) L’ACCÈS À LA CULTURE L’accès à la culture est autant affaire de moyens que d’éducation et de capital culturel. Le citoyen doit pouvoir accéder à la culture sans limitation, soit en tant qu’acteur ou créateur culturel, soit en tant que destinataire. Dans le premier cas, il doit trouver les moyens de s’exprimer, dans le second d’assister aux productions culturelles sans entrave financière ou géographique. L’accès à la culture doit concerner le plus grand nombre, y compris les « non-publics » (citoyen n’ayant pas conscience qu’il peut, un jour, s’adonner à une pratique culturelle quelconque ou participer en tant que spectateur à une production culturelle). Le danger des politiques classiques d’accès à la culture, l’écueil qu’il convient d’éviter, est de s’adresser uniquement aux citoyens déjà potentiellement intéressés. Nous devons aller plus loin et éveiller la part de culture qu’il y a dans chaque individu. Et ce dès l’école. Le premier sinon le plus important vecteur de l’émancipation culturelle.

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2) LA DIVERSITÉ CULTURELLE Fait aux pouvoirs publics un devoir de permettre l’expression de tous les genres (danse, musique, théâtre …) et de tous les styles (rock, jazz, opéra, classique …). C’est primordial, la culture ne pouvant être monolithique dans une démocratie, sous peine de ruiner et l’une et l’autre. Mais il faut aller au-delà. La pratique de la diversité culturelle donne du sens si elle permet de confronter les apports culturels des populations présentes sur un territoire. L’objectif est alors de construire ensemble, sur base de l’enrichissement mutuel, la culture de demain. Plus qu’une simple addition des différentes réalités, la pratique de la diversité culturelle doit aider à construire un mieux-vivre ensemble. Le respect de l’autre, l’égalité et l’envie d’intégrer et d’intégration devront en constituer les points de repère partagés.

3) LA PARTICIPATION DES ACTEURS CULTURELS Liège est forte de son offre culturelle mais faible en raison de son éparpillement, victime en outre d’une espèce de filialisation pratiquée par les pouvoirs publics. La participation des acteurs culturels doit permettre la structuration de ceux-ci au profit des citoyens du territoire sur lequel ils produisent. De la sorte, ils pourront non seulement intervenir dans la définition des lignes de force du projet culturel, mais aussi sublimer leur capacité de création individuelle grâce à la mise en commun, au partage et à la confrontation. Au bénéfice de toutes et tous. Au-delà des propos de convenance, chacune et chacun devra être amené à se demander ce qu’il peut faire pour la culture et, par la culture, pour la Cité.

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LE SOUTIEN À LA CRÉATION ARTISTIQUE ET CULTURELLE

Par essence, la culture est déficitaire. J’ai entendu à de multiples reprises durant les deux années écoulées poser la question de savoir dans quelle mesure telle ou telle activité culturelle se suffirait à elle-même en terme financier. Ce n’est pas la bonne manière de poser la question. La contribution de l’activité culturelle à la vie démocratique ne se mesure pas sur le plan financier. Son apport est autre : elle doit aider à la cohésion sociale, elle doit permettre la réflexion sur soi et les autres, elle doit donner un supplément d’âme à nos existences sur le plan collectif. La culture est ce qui répond à l’homme lorsqu’il se demande ce qu’il fait sur terre. Les écoles artistiques doivent former des générations d’artistes, les artistes doivent disposer de débouchés, les débouchés doivent être offerts par des opérateurs, les opérateurs doivent pouvoir fonctionner sans rencontrer l’impératif du bénéfice.

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Toute cela coûte budgétairement mais doit rapporter sociétalement. Ici, le soutien aux briques et aux hommes est indissociable. investissements matériels.

La culture ne peut se développer sans

Pour les pouvoirs publics, l’important est de déterminer le territoire pertinent pour développer des interventions cohérentes de manière directe (subsidier une association, construire un théâtre, rénover un musée …) ou indirecte (mettre du personnel à disposition, louer un bâtiment, prêter du matériel…). L’investissement public doit par conséquent être pensé de façon cohérente et à l’échelle adéquate.

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L’OUVERTURE AU MONDE

Le propre de la culture est de permettre de se relier aux autres. C’est pourquoi il importe de faire savoir au monde ce que sont Liège et ses artistes. Certains bouleverseront les habitudes établies ailleurs. D’autres attireront le regard sur ce que nous sommes. Tous importeront ce qu’ils auront découvert. Cette démarche est essentielle si nous voulons que la création culturelle ne soit pas recroquevillée sur ellemême, dans un espace clos qui irait au mieux du pont d’Ougrée au pont de Wandre sans considération pour un autre environnement ou pour l’universel. Nous devons nous intégrer dans les courants culturels qui parcourent le monde. Afin de se régénérer sans cesse et d’apporter à Liège ce qu’il y a de mieux dans le monde. Et inversément.

UNE POLITIQUE CULTURELLE QUI MET EN ŒUVRE UNE STRATÉGIE POUR AUJOURD’HUI ET DEMAIN Les axes essentiels d’une politique culturelle étant tracés, voyons maintenant quelle stratégie de mise en oeuvre aujourd’hui et demain. Mais avant une courte préoccupation pour hier, simple application de cette loi physique qui dit que celui qui veut sauter au delà prend appui sur l’en-deçà. La période qui vient de s’écouler a été tributaire de la réalité sous-économique de la Ville et de sa situation budgétaire. C’était une situation difficile. Pendant 20 ans après une époque de gestion « sans compter » la Ville a connu les pires difficultés budgétaires dans le contexte d’une région en reconversion difficile. Quelle a été son attitude ?

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STABILISER L’EXISTANT ET ÊTRE PRÈS DE LA POPULATION DANS LES QUARTIERS Stabiliser l’existant en culture, cela a signifié continuer, malgré tout, à trouver les moyens de permettre aux associations et aux institutions de créer. L’offre culturelle liégeoise a maintenu son rang. Aujourd’hui la dette historique de la Ville est reprise. Le Théâtre de la Place est la 2e institution théâtrale de Wallonie-Bruxelles. L’Opéra Royal de Wallonie est le seul de la Communauté Française et l’Orchestre Philharmonique de Liège est reconnu mondialement. Parallèlement, le Grand Curtius permet d’offrir les collections remarquables de la Ville au plus grand nombre, le MAMAC va être rénové et les Grignoux ont ouvert un nouveau superbe complexe cinématographique d’art et d’essai au centre-ville. Les festivals de jazz (Jazz à Liège), d’électro-rock (les Ardentes), de chant (Voix de femmes), de Théâtre contemporain (Festival Émulation) constituent des leviers incontournables dans leurs disciplines, tout comme les biennales de photographie, de gravure, de design et de poésie. Les structures d’art contemporain sont très actives (les Brasseurs, les Drapiers, Espace 251 Nord …) et la culture alternative est bien présente, notamment grâce à « D’une certaine gaîté asbl ». Les bâtiments classés monuments historiques ont été rénovés et parfois réaffectés à des fins contemporaines (Auberge de Jeunesse Simenon, Hôtel de Solières, Salle académique...). Des initiatives, devenues des réalités au quotidien, nous singularisent : une Maison du Jazz, un Musée d’art différencié (Madmusée), les Territoires de la Mémoire (centre d’éducation à la tolérance et à la résistance), un Archéoforum, un Musée ethnologique (Musée de la vie wallonne)… Un « pôle image » rassemblant des sociétés actives dans l’audiovisuel et le cinéma, se développe au sein de la Médiacité. Quatorze bibliothèques de quartier, quatre centres culturels, des musées, des théâtres, des salles de spectacles, de multiples associations, un réseau scolaire très important, une université complète… il est impossible d’être exhaustif. Ce survol forcément lacunaire démontre une réalité : malgré la morosité budgétaire, l’offre culturelle liégeoise est restée largement supérieure à la moyenne et jamais la culture n’a été considérée comme facultative ou secondaire. C’est d’abord dû à la qualité des créateurs et des artistes. C’est aussi le fruit d’un soutien public de tous les niveaux de pouvoir (Communauté française, Région wallonne, Province, Ville).

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• TOUT CECI NOUS MET DONC EN SITUATION DE DONNER UNE NOUVELLE IMPULSION (2009 - 2014) On ne choisit pas un héritage, c’est lui qui nous élit la plupart du temps violemment, seule nous appartient la manière dont on le relance. A partir de la richesse culturelle attestée, il faut construire aujourd’hui pour demain. Pour réussir, la Ville propose de suivre plusieurs voies, il s’agit : A) de mettre en oeuvre les actions prioritaires du Projet de Ville. Le Projet de Ville, c’est du concret. Ce sont des engagements de réalisation dans tous les domaines. A la lecture des actions programmées dans le domaine culturel, trois mots viennent à l’esprit : Participation, Décloisonnement, Quartier. Participation des artistes et des associations à des plate-formes de discussion et d’échanges.

Investissement des lieux par des artistes (exemple du MAMAC et de l’espace d’exposition aux jeunes artistes liégeois, la politique d’exposition...) ou par des populations (il s’agit par exemple, de faire découvrir l’OPL aux enfants, voire d’installer dans des lieux comme l’Opéra leurs productions).

La culture investira aussi les quartiers, aux côtés de ceux qui y font déjà du travail remarquable, et ira à la rencontre de toutes les populations (à Glain, à Rocourt, à Bressoux, à Droixhe). Ces actions prioritaires seront évaluées, réajustées, le cas échéant sur toute la période. Elles constituent les actions emblématiques d’un programme d’actions concrètes, à mettre en débat, qui doit permettre de mieux rencontrer les cinq objectifs que la Ville s’est fixée.

B) D’affirmer Liège dans son statut de métropole culturelle de la Communauté Française Wallonie – Bruxelles. Liège vient d’être élue à ce titre en 2010. Cette reconnaissance permettra un programme valorisant le tissu culturel liégeois en proposant de nouveaux projets associant les acteurs et la population. La dynamique de l’appel à projet est le coeur du processus qui parcourt notre dossier. Sans tomber dans le piège de l’événementiel, nous voulons saisir cette occasion et ces moyens supplémentaires pour rassembler les forces culturelles de la Cité autour d’un projet qui s’assigne pour objectif de s’inscrire aux côtés des cultures vivantes et de briser les carcans.

C) 2009-2014 : de faire de Liège une « vitrine permanente » des capitales européennes de la culture

Si la Ville de Liège n’a pas déposé sa candidature pour le titre de capitale européenne de la Culture en Belgique en 2015, elle souhaite, par contre, être étroitement associée aux programmations que les différentes capitales, d’ici à 2015, établiront.

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Notre projet est double pour Liège : - faire en sorte que les acteurs culturels liégeois puissent se retrouver à l’affiche des programmes des capitales européennes ; - faire venir à Liège des productions des villes « capitales culturelles » pour permettre au public liégeois de les découvrir et les mettre en contact avec les acteurs culturels liégeois. Il s’agit d’inscrire Liège dans les différents programmes, de faire exister Liège dans le périmètre des villes élues. Les premières concrétisations se matérialisent à travers les programmations de diverses manifestations en provenance de la ville autrichienne de LINZ dès 2009. Nous continuerons en 2010 avec Istanbul, Essen et Pecs...

D) Sur toute la période : il s’agira de faire une priorité des cultures urbaines émergentes et des arts contemporains. Le bilan de l’action menée en culture est positif au niveau : des grandes institutions ou associations (ORW, OPL, Théâtre de la Place, Grignoux…) du patrimoine historique (immobilier ou mobilier) des manifestations récurrentes (jazz, électro-rock, design….) de la mise en valeur des artistes liégeois (expositions…) Il faudra poursuivre. Singulièrement, en faisant accueil aux nouvelles expressions culturelles, elle est même très mouvante, particulièrement en milieu urbain. Il faut donc permettre à l’art contemporain et aux cultures urbaines et émergentes de s’exprimer dans les meilleures conditions, au même titre que les autres types d’interventions culturelles.

Ce sera un objectif transversal à poursuivre à travers l’ensemble des actions et projets, dès 2009.

E) Enfin, la période 2009-2014 sera celle de la préparation de Liège à une manifestation d’ampleur internationale. L’heure est venue pour la Ville de se réaffirmer sur la scène internationale. Forte de ses réalisations, fière de ses atouts, Liège peut sereinement envisager concourir pour l’obtention du droit à organiser un évènement porteur, tant pour mobiliser sa population et les forces vives locales que pour resituer Liège sur la carte européenne ou mondiale et l’insérer dans le réseau des villes qui compteront au 21ème siècle. A l’heure actuelle, la Ville dispose d’une étude de faisabilité à l’égard d’une candidature à l’organisation d’une exposition internationale (BIE) et/ou d’un forum universel des cultures. Par ailleurs, des contacts sont pris avec l’UNESCO dans le cadre du réseau des villes créatives.

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• LA PÉRIODE 2015 – 2019 SERA PRÉCISÉMENT CELLE DE L’AFFIRMATION INTERNATIONALE DE LIÈGE en s’appuyant sur l’omniprésence de la culture et des acteurs de celle-ci soutenue par sa population par la Wallonie Bruxelles l’Etat fédéral et l’Eurégio Liège se propose d’être une des principales villes partenaires de la capitale européenne belges en 2015, d’organiser un évènement propre en 2016 ou 2017 (forum universel des cultures ou expo internationale) et enfin d’être avec sa jumelle Maastricht partie intégrante du projet de capitale européenne de la culture dans le cadre de la candidature rentrée par Maastricht au nom de l’Eurégio en 2018. Une stratégie pour aujourd’hui et pour demain. Il s’agit bien durant cette période d’attirer, permettre à Liège de « faire un véritable bond en avant » à partir de 2015. A cette période, nous devrons être en haut de l’affiche et créer un mouvement d’intérêt international à l’égard du Pays de Liège. Nous montrerons au monde ce que nous sommes redevenus, ce qu’est l’ampleur de la renaissance de Liège. Trois opportunités cumulées s’offrent à nous : ainsi que je viens de le dire. A) 2015 : devenir partenaire privilégié de la ville belge retenue comme capitale européenne pour la Belgique. Il y a de bonnes chances que Mons soit retenue. Distante de 130 petits kilomètres, nous devons faire en sorte que cette désignation rejaillisse sur l’ensemble du pays, en particulier les métropoles culturelles telles Liège. Au-delà de ce qui se réalisera naturellement, le partenariat Liège – Mons doit permettre de transcender les réalités sous-régionales. Appuyer la ville organisatrice, s’intégrer dans les réseaux qui se créeront, accueillir une part de la programmation à Liège… toutes ces opportunités ne tomberont pas du ciel. Elles doivent se préparer avec rigueur pour que cette collaboration soit exemplaire et totalement réussie pour Liège, pour ses citoyens, pour ses acteurs culturels.

B) 2016, 2017 ou 2019 : accueillir un évènement de portée internationale (exposition internationale, Forum universel des cultures, ville créative UNESCO…). Liège a organisé dans son histoire deux Expositions, l’une universelle en 1905, l’autre internationale sur le thème de l’eau en 1939.

Ces deux manifestations ont rassemblé des millions de visiteurs, valorisé notre savoir-faire et transformé la ville. Pour organiser une manifestation de cette ampleur, il faut s’y être préparé dix ans auparavant et … avoir été choisi ! C’est un défi de taille.

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Seule, Liège n’a aucune chance. Il faudra l’appui de la Province, de la Région wallonne, de la Communauté française et du gouvernement fédéral. Des citoyens et des forces vives. Et l’accord des autres grandes villes du pays. Quelle manifestation ? Sur quelle thématique ? Nous y travaillons. Une chose est certaine : cette manifestation d’envergure, si nous y parvenons, devra jouer un rôle irremplaçable de vitrine de nos capacités créatives. Nous devrons mettre en avant tous les talents liégeois. Et être en harmonie avec ce que les Liégeoises et les Liégeois sont, car cette manifestation devra être la leur.

C) 2018 : renforcer Maastricht comme capitale culturelle européenne Notre ville voisine a l’ambition d’être la ville néerlandaise désignée capitale culturelle européenne en 2018 et souhaite présenter une candidature de l’ensemble de l’Euregio. D’ores et déjà, Liège et Maastricht collaborent à la constitution du dossier nécessaire. Pour des raisons évidentes de proximité, Liège sera en effet le principal partenaire de Maastricht. Cette imbrication des cultures latine et germanique sur un territoire aussi restreint constitue une extraordinaire particularité que nous mettrons en avant à tous les stades de la procédure. Au-delà de cet évènement, il s’agit de construire des passerelles culturelles pérennes entre les deux villes et avec toutes les villes de l’Eurégio et d’asseoir définitivement les collaborations artistiques et l’échange des publics par delà les frontières. En cas de choix de Maastricht, Liège bénéficiera d’énormes retombées.

Après 2020 : On savoure, on valorise, on poursuit !

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UNE POLITIQUE CULTURELLE À METTRE EN DÉBAT : EN ROUTE VERS DES ASSISES CULTURELLES A l’occasion des débats dans le cadre de la consultation populaire, une demande a vu le jour : celle d’une implication accrue des acteurs culturels dans la définition des orientations de politique culturelle à Liège. Je propose que cette journée de réflexion soit le point de départ de cette « participation » : il s’agira d’élaborer, Ville et acteurs culturels, la tenue d’assises culturelles. Ce document sera la contribution de la Ville : articulée autour des cinq axes que j’ai énumérés et soutenus par des propositions concrètes. De septembre à décembre, les assises culturelles permettront à chacun de s’exprimer et doivent contribuer à définir un socle partagé d’orientations culturelles jusqu’à 2015, dans l’optique d’être prêt à rayonner à travers les évènements et organisations majeures prévues sur le plan international entre 2015 et 2019.

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