Parrondo et nous *
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ateliers philo-artistiques en bibliothèques
Le Service de la lecture publique de la ville de Liège Ce projet illustre la volonté des bibliothèques communales de se repositionner dans les différents quartiers de la Ville de Liège comme des lieux d’accès à la culture, des espaces de rencontres et d’échanges. Il invite les usagers à découvrir la littérature jeunesse dans notre ville de manière active en investissant les propositions de différents partenaires. La démarche présentée dans ce recueil et l’exposition collective qu’il accompagne favorise l’expression et la participation de tous à la culture, au départ des ressources de la bibliothèque. Il inscrit également l’action du service de la lecture publique dans une dynamique de partenariat et de collaborations avec d’autres intervenants culturels : l’asbl Philocité, le Centre culturel des Chiroux, la Coopération Culturelle Régionale de Liège (CCR /Liège), les Ateliers du Texte et de l’Image.
Il était une fois une expo... José Parrondo (1965, vit et travaille à Liège) est l’auteur à ce jour d’une quarantaine de livres à l’originalité immédiatement reconnaissable. Dessin simple et clair, voire minimaliste ; couleurs vives ; textes drôles, truffés de jeux de mots et calligraphiés dans une écriture scolaire limpide composent un style faussement naïf et des histoires à savourer, mariant absurde et second degré, qui parlent autant aux enfants qu’aux adultes. L’exposition qui lui est consacrée propose des planches originales, mais également des créations nouvelles de l’auteur sous forme de dessins, de modules et d’objets en trois dimensions. Elle présente un regard rétrospectif sur l’oeuvre de José Parrondo, tout en s’appuyant sur des inédits. L’exposition Ecrire et dessiner est le fruit d’une collaboration avec le secteur Arts Plastiques du Centre culturel de Liège « Les Chiroux », en partenariat avec la Coopération Culturelle Régionale de Liège (CCR /Liège), la Bibliothèque centrale Province de Liège, les Ateliers du Texte et de l’Image asbl et secteur Jeune Public du Centre culturel de Liège « Les Chiroux ». Après une présentation dans l’espace galerie du Centre culturel de Liège «Les Chiroux », l’exposition est mise à la disposition d’institutions culturelles (bibliothèques, centres culturels…) qui en font la demande en province de Liège et en Fédération Wallonie-Bruxelles et cela pendant 3 ans.
Il était une fois des questions qui... Sept bibliothèques communales ont invité dix groupes d’enfants, fréquentant les ateliers ludoéducatifs du mercredi après-midi ou venus avec leur classe, à visiter l’exposition « Ecrire & Dessiner » avec un animateur de Philocité. Ils ont observé et décrit cet univers paradoxal, ces personnages, ces objets du quotidien… et saisi leurs étonnements dans un micro. De retour en bibliothèque, chaque groupe s’est orienté vers un ouvrage particulier pour entamer une discussion philosophique. Les enfants ont été invités à se poser des questions, à s’interroger, à laisser s’exprimer leur surprise, à donner leur avis, à argumenter mais aussi à écouter la parole des autres et à se positionner face à ces autres points de vue. Les ateliers ont aussi été un lieu de création artistique et d’écriture. Ce sont les réflexions, les écrits et plus de 150 productions réalisés par les enfants qui sont collectés dans cet ouvrage.
Il était une fois un chat noir avec un chapeau blanc.
Il était une fois une danseuse ballet qui n’avait pas de baleine.
Il était une fois une histoire qui était tellement longue que tous les élèves parlaient. Il était une fois une maison sans brique. Il était une fois un chapeau bizarre avec une route et un arbre dessus et une maison.
Il était une fois une maison avec une moustache.
Il était une fois une route dans un arbre à trous avec une maison.
Il était une fois un basketteur qui ne sait pas jouer au basket.
Il était une fois une discussion philosophique PhiloCité asbl PhiloCité est une organisation de jeunesse reconnue par la Fédération Wallonie-Bruxelles. De la maternelle à l’université, en passant par les maisons de jeunes, les centres culturels, les musées, les bibliothèques, les IPPJ et les prisons, PhiloCité diffuse dans l’espace public les outils de la philosophie. L’objectif premier de PhiloCité est de rendre publique la pratique de la philosophie en organisant différents ateliers philosophiques et ludiques. Ces ateliers sont des moments qui vont permettre d’apprendre à penser par soi -même au sein d’un groupe. Les enfants sont curieux et débordent de questions profondes, humaines et existentielles sur le monde qui les entoure. En attisant cette curiosité, nous les amenons à réfléchir à ces questions qui ont mille réponses, qui n’ont pas de réponse. Cette parenthèse se doit d’être un moment d’échange et de plaisir. C’est en s’appuyant sur ce qui étonne, émeut, touche ou fait rire que l’atelier de philosophie invite l’enfant à voyager, lui donnant l’occasion de penser, de rêver, de rire et de pleurer, d’aimer, de comprendre, de partager, de rencontrer, d’éprouver le sensible, l’émotion et le réel.
Les ateliers philo-artistiques Par sa double dimension, philosophique et artistique, l’atelier que nous proposons vise à offrir à chaque enfant un cadre privilégié à l’exercice de sa pensée créative. L’atelier artistique et l’atelier philo poursuivent des objectifs communs - chercher, explorer des possibles, oser, révéler, exprimer, transmettre, partager – chacun selon des voies qui lui sont propres.
Avec le personnage de « Monsieur Kit », pseudo-savant, inventeur (que l’on retrouve dans plusieurs autres ouvrages de Parrondo, « Le vol », « L’électricité »), nous avons interrogé les différences entre « invention » et « découverte ».
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Qu’est-ce qu’une découverte? Qu’est-ce qu’une invention?
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Inventer, c’est faire du nouveau. Découvrir, c’est trouver, c’est du jamais vu.
Y a-t-il d’autres mots pour inventer inventer
?
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créer, imaginer, fabriquer... Inventer, c’est différent de recopier. Pour inventer, on a besoin d’outils. Inventer, c’est créer, construire, penser à quelque chose et le vouloir avant de le faire . On va chercher dans sa tête, réfléchir avec son cerveau, dessiner, avoir de l’imagination. exemples : une machine, une griffe en papier, un livre, un bricolage à la maison...
...Innover
Un arbre, c’est une invention ou une découverte? Et la musqiue? Et la colère?
Si ce n’est pas fabriqué, c’est une découverte
* Ă construire, inventer, imaginer, dĂŠcouvrir...
Y a-t-il d’autres mots pour découvrir
?
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trouver, ĂŞtre surpris...
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Quand on crée quelque chose, c’est une invention. Mais si Dieu a tout créé, alors l’arbre, ce n’est pas une découverte, c’est une invention (de Dieu).
( ) Au beau milieu des arbres imaginaires de « Forêt-wood », nous nous sommes demandés pourquoi nous donnons des noms aux choses. Ce répertoire nous a interpellé et surpris. De l’importance de savoir de quoi nous parlons à la valeur des mots ou de la parole, nous avons parcouru un chemin complexe au pays de la réflexion.
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Pourquoi nomme-t-on les choses?Â
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Pour reconnaître, pour ne pas se tromper. Pour faire des distinctions : ce truc-là n’est pas cet autre truc-là. Pour désigner, distinguer, pour avoir une base pour communiquer, comprendre, dialoguer, s’exprimer… Pour exister, dire ce qu’on pense. Pour savoir de quoi on parle ou de qui (noms des personnes). Pour se reconnaître.
Est-ce qu’il y a des choses qui n’ont pas de nom ? Il n’y a pas que des choses qui ont des noms, il y a aussi des émotions, des sentiments
Parfois, il n’y a pas besoin de mots, : des sourires, des larmes, les gestes, les expressions du visage, on se regarde dans les yeux
A quoi servent les mots ? A désigner, à distinguer, à construire un dialogue, à s’exprimer, à parler, à comprendre, à comprendre l’autre, à communiquer mieux, à exister, à dire ce que l’on pense, C’est pratique pour ne pas se tromper C’est la base de tout
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Que ce soit avec « Des histoires à emporter », ou « Allez, raconte » nous nous sommes questionnés sur ce que signifie « raconter des histoires ». Nous avons retourné ces mots dans tous les sens pour préciser de quoi nous parlions.
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Il ĂŠtait une fois un personnage qui se rendait dans la nature.
Il ĂŠtait une fois un chapeau qui se prenait pour un homme et un homme qui se prenait pour un chapeau. Il ĂŠtait une fois une histoire avec une maison magique.
Il était une fois une histoire qui rencontre une maison en brique qui était sur un arbre. Elle appela des autres histoires pour faire la courte échelle.
Il était une fois une histoire à manger.
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Ça sert à quoi une histoire ?
une histoire, ça sert à dessiner des rêves une histoire ça sert à penser à autre chose une histoire, ça sert à s’évader une histoire ça sert à raconter ce qu’on veut dire mentir, raconter aux copains
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Pour raconter une histoire, on peut réinventer ce qu’on a vécu et le faire devenir imaginaire
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Il Êtait une fois un monsieur tellement chic, que l’histoire ne parlait que de lui.
Il était une fois une histoire qui ne voulait pas se terminer mais pour finir ne va pas plus loin que le bout de son nez.
Il était une fois un désert vide qui n’était pas si vide que ça.
Il était une fois une vache dans un poulet.
Il était une fois une porte avec un chapeau et une moustache qui parlait.
Il était une fois une danseuse ballet qui n’avait pas de baleine.
Il était une fois un trou perdu. Il était une fois une maison et un arbre au milieu d’une route.
Il était une fois une histoire qui ne savait pas où aller Il était une fois une histoire qui ne finissait jamais Il était une fois une histoire d’un garagiste qui ne dormait jamais car il avait tout le temps des clients Il était une fois une histoire trop longue
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Pourquoi racontons-nous des histoires ?
. pour endormir les enfants . pour développer l’imagination . pour mieux apprendre des mots . pour apprendre (ex : sur la guerre mondiale) C’est différent des histoires imaginaires comme Cendrillon . . . . .
pour comprendre parce qu’on veut exprimer quelque chose pour expliquer des choses pour connaître plus de choses pour exprimer des sentiments . pour raconter aux autres, transmettre aux autres . pour s’épanouir
Les histoires passent par: la parole, l’écrit, les gestes, le théâtre, le cinéma, la danse, le chant... Comment garder des traces pour garder les histoires? Il faut retenir, le cerveau photographie - répétition, lire et relire -
Dans le cerveau, il y a
- la mémoire
- l’imagination - ...
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On n’est pas obligé de savoir lire pour lire des histoires Si il y a seulement des images, on réfléchit à ce qui se passe Si il y a seulement du texte, on a des images dans la tête
Il était une fois une chatte qui allaite ses petits. Il était une fois un rappeur. Il était une fois, il était une fois, il était une fois une phrase dans une phrase. Il était une fois un chat avec des oreilles d’éléphant. Il était une fois un chien qui miaule miaou. Il était une fois une boucle d’oreille dans l’oreille. Il était une fois une fille qui ne voulait jamais parler. Il était une fois une porte jouant un tour. Il était une fois une histoire sans début et sans fin. Cette histoire c’est la vie.
Il était une fois une histoire en route vers un arbre et qui tomba dans un trou sur son chemin rempli de briques. Il était une fois un boxeur sans gant. Il était une fois une route sur un arbre en route vers sa maison. Il était une fois un danseur qui ne savait pas danser.
Inventer ou raconter une histoire?
Inventer c’est créer Dire quelque chose qui n’existe pas Construire Innover imaginer Inventer c’est comme de l’art C’est nouveau
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Raconter c’est expliquer quelque chose Dire quelque chose S’exprimer C’est donner aux autres (inventer c’est plus personnel) C’est lire une histoire qui existe On raconte ce qu’on a vu, ce qu’on pense
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Il était une fois une poignée d’enfants qui parlaient autour d’une table.
Une initiative du service de la Lecture publique de la Ville de Liège en collaboration avec l’asbl PhiloCité et le Pôle Jeune Public de la CCR /Liège.
Ed. responsable: PhiloCité asbl - Impression CIM Ville de Liège