LE RÊVE DE MARTIN
L’intégrale de la saison 2012
Le Rêve de Martin, fait référence au rêve de Martin Luther King de voir un jour tous les êtres humains égaux. C’est ainsi que L’Echevinat de la Culture et des Relations Interculturelles a imaginé d’appeler le cadre structurant de la politique des relations interculturelles de la Ville de Liège. Il vise à : ••Rassembler, en les structurant, les informations sur les projets initiés par la Ville les associations, voire le monde économique liégeois en la matière ; ••Valoriser cette cartographie à Liège, en Belgique et sur la scène internationale ; ••Définir un tableau de bord vivant de l’action interculturelle ; ••Formaliser le dialogue avec l’ensemble des forces vives dans ce domaine ; ••Renforcer l’efficacité, la visibilité et la lisibilité de l’activité interculturelle. Il entend également répondre aux dix priorités de la Coalition européenne des Villes contre le racisme de l’UNESCO. Ce bilan se structure par conséquent en fonction de celles-ci.
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EPISODE 1 Que fait la Ville de Liège pour un renforcement de la vigilance contre le racisme et les discriminations ? ü La Ville de Liège a adhéré à toute une série de documents permettant de structurer la lutte contre les discriminations :
• Le Conseil communal adopte la Charte Liège
contre le racisme en 1995 : http://www.liege.be/culture/interculturalite/ charte-liege-contre-le-racisme/?searchterm=liège contre le racisme ;
• Le Conseil communal adopte la Charte Égalité Femme/Homme en 2001 : http://www.liege.be/vie-communale/lescommissions-consultatives/commission-egalitefemme ; • Le Projet de Ville 2003-2010 réaffirme son objectif de faire de Liège une ville solidaire, tolérante et internationale : http://www.liege.be/images/projet-deville/?searchterm=projet de ville ;
“Le Conseil communal de Liège s'oppose à toute forme de 4 philosophique ou religieuse discrimination raciale, ethnique, et s'engage à garantir un accès égal pour tous à tous les services de la Ville.”
an Pierre Hupkens - Féronstrée 92 - 4000 Liège
• La Ville de Liège adhère à la coalition européenne des Villes contre le racisme et les discriminations (projet UNESCO) en 2006 http://www.liege.be/international/reseauxinternationaux/coalition-europeenne-des-villescontre-le-racisme ;
• La Ville de Liège est la première ville belge francophone à obtenir le Label Égalité Diversité en 2007 : http://www.liege.be/vie-communale/lescommissions-consultatives/un-label-egalitediversite/?searchterm=label égalité diversité ; • La ville participe à une plate-forme Egalité des Chances avec les communes avoisinantes en 2012 et lance une série d’activités pour lutter contre l’homophobie : http://www.liege.be/nouveautes/un-pins-poursoutenir-la-journee-mondiale-de-lutte-contre-lho mophobie/?searchterm=homophobie
ü En début de législature, les membres du Conseil Editeur responsable : Jean Pierre Hupkens - Féronstrée 92 - 4000 Liège
communal sont invités à signer le texte de la Charte “Lede Conseil Liège s'oppose touteentrée forme de Liègecommunal contre le de racisme lors de àleur en discrimination raciale, ethnique, philosophique ou religieuse fonction. et s'engage à garantir un accès égal pour tous à tous les services de la Ville.” www.liege.be
COALITION EUROPÉENNE DES VILLES CONTRE LE RACISME
Groo Polit
Politique des Grandes Villes
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EPISODE 2 Que fait la Ville de Liège pour évaluer le racisme, la discrimination et les politiques municipales ? ü Afin de favoriser toujours plus le développement
d'une culture interne de la diversité ainsi que la valorisation de tous les talents, une étude intitulée « La Diversité et vous » a été réalisée en 2008 par les services des ressources humaines de la ville. Elle visait 1) à mesurer auprès du personnel son approche de la diversité, 2) à identifier d’éventuelles difficultés rencontrées sur le terrain au quotidien. Plus de 500 agents ont accepté d’y participer. Il en ressortait que :
• Il n'existait pas de problème de discrimination généralisable à l’ensemble de l’Administration. • Un déficit d'agents présentant un handicap reconnu par l’AWIPH (Agence Wallonne pour l’Intégration des Personnes Handicapées) se faisait sentir. Depuis lors, un travail approfondi, conduit au cas par cas, a fait progresser ce chiffre le faisant passer de 45 en 2008 à 70 en 2011.
• Le profil des participants (sexe, catégories d’âge, etc.) s’écartait peu de la structure effective du personnel. Toutefois, on avait constaté une sous-représentation du personnel ouvrier. Cette sous-représentation qui pouvait s’expliquer par le manque d’informations de cette catégorie de personnel sur le thème de l’enquête et/ou sur 6
les politiques de promotion et de respect de la diversité menées par la Ville. Depuis, d’autres moyens ont été mis en oeuvre pour tenter de sensibiliser TOUT le personnel communal : affiches, articles dans le journal interne « Passerelles » (journal distribué à l’ensemble du personnel) ; accueil et formation à la diversité et à la non-discrimination des nouveaux agents, etc.
ü La ville et l'Université de Liège ont organisé un
séminaire de deux jours les 16 et 17 mai 2008, afin de plancher sur des indicateurs de discrimination : h t t p : / / u n e s d o c . u n e s c o . o r g / images/0018/001884/188481E.pdf
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EPISODE 3 Que fait la Ville de Liège pour assurer un meilleur soutien aux victimes du racisme et de la discrimination ? ü Le site de la Ville permet de dénoncer une
discrimination (au centre de l'égalité des chances et de lutte contre le racisme). Voici le lien : http://www.liege.be/culture/ interculturalite/signaler-une-discrimination ;
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ü Il existe un numéro vert gratuit pour faire de même : 0800 12 800 ;
ü La police applique une tolérance zéro aux auteurs
de violences faites aux femmes : http://www. reseauviolences.be/docs/tolerancezero.pdf ;
ü Dans son travail, la police est consciente que
la motivation homophobe d'un crime ou délit est un caractère aggravant au terme de la loi. http://www.diversite.be/index. php?action=artikel_detail&artikel=645. Le chef de corps, le bourgmestre et les associations LGBT se sont rencontrées pour établir une démarche de lutte efficace contre l'homophobie.
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EPISODE 4 Que fait la Ville de Liège pour une meilleure information et participation des habitants ? ü Le Plan Fédéral des Grandes Villes (http://www.
liege.be/quartier/le-plan-federal-des-grandesvilles) accorde une attention toute particulière à la participation des forces vives et des citoyens. A Liège, qui reçoit des subsides pour sa contribution à ce plan depuis 2000, l'objectif de cette politique est d’augmenter la qualité de vie en ville en améliorant les conditions et le cadre de vie des Liégeoises et des Liégeois. Il s'agit par exemple d’informer, consulter, associer et mobiliser tous les citoyens autour de projets de quartiers. Par ailleurs, la lutte contre la grande précarité est aussi concrétisée par un partenariat avec une dizaine d’associations locales dont les champs d’actions visent en particulier le soutien et l’accueil d’urgence des habitants fragilisés. Ces actions apportent des réponses concrètes et immédiates aux habitants en grande précarité.
ü Liège, ville métissée et solidaire bénéficie de
l'apport de personnes de plus de 165 nationalités différentes. Elles apportent une grande richesse à la Ville de Liège et forment le cadre de son travail quotidien pour un meilleur « vivre ensemble ». La candidature à l'organisation d'une exposition internationale en 2017 met en avant cette diversité. Dans le petit film suivant, des personnes de différentes nationalités disent ce qu'elles aiment de Liège, de façon humoristique. http:// www.youtube.com/watch?v=nKdmsMViIaA
ü Il existe à la ville un « service des étrangers » qui
informe sur les différentes démarches nécessaires à l'inscription des personnes arrivant à Liège en provenance de l'étranger. Il gère les dossiers des personnes non-belges demeurant sur le territoire de la Ville, délivre les documents de séjour et assure dans ce cadre les contacts nécessaires avec d'autres 10
services, notamment avec l'Office des Étrangers. http://www.liege.be/etat-civil-et-population/ accueil-des-etrangers. Une réflexion se mène actuellement au sein d'un groupe de travail incluant notamment le CPAS pour améliorer l'accueil des primo-arrivants.
ü La Ville de Liège organise ou participe à différentes
initiatives pour une sensibilisation relative aux thèmes de diversité : • Mars Diversités -Depuis 2011, le mois de mars est devenu celui de la diversité grâce à l’édition d’un programme reprenant chaque mois de mars une cinquantaine de manifestations sur les thèmes de la diversité et de l'égalité. http://www.liege.be/telechargements/ pdf/actu/1diversite-12-web.pdf
• Célébration d'événements emblématiques - A l’occasion des 50 ans d’Amnesty international, un grand rassemblement à eu lieu le 27 mai 2011 pour porter « un toast à la liberté ». - En l'honneur du 90e anniversaire de Nelson Mandela, une exposition itinérante a été développée et exposée dans la salle des Pas Perdus de l'Hôtel de ville.
ü Il existe une plate-forme digitale «
Égalité Diversité » sur le portail http://culture.liege.be. Elle a pour but de rassembler les différents acteurs de l'interculturel à Liège.
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EPISODE 5 Que fait la Ville de Liège pour promouvoir activement les pratiques équitables ? ü La Ville a participé à la campagne
« Stop-discrimination » initiée par le Centre pour l'Égalité des chances et la lutte contre le racisme et l'Institut pour l'égalité entre les hommes et les femmes en collaboration avec la Région wallonne. Cette campagne s’est traduite par l’envoi de courriers aux directions pour l’annoncer et leur demander de répercuter l’information auprès des agents dont ils ont la responsabilité ; un article dans le journal interne « Passerelles » pour informer l’ensemble du personnel ; la distribution dans tous les départements d’affiches, de flyers avec la mention : « LA DISCRIMINATION S’ARRÊTE ICI ». En s'inscrivant dans cette démarche, la Ville a voulu rappeler que la discrimination n'a pas sa place au sein de son Administration. http://www.stop-discrimination.be/fr/index.php
ü La Ville a signé un partenariat avec l'AWIPH. Ce
partenariat permet autant de faciliter le recrutement de la personne handicapée (prime au tutorat et à l'intégration), que de la maintenir au travail lorsque sa santé se dégrade (prime dite « de compensation »). Il permet également l'aménagement de postes de travail ou la conclusion de contrats d'adaptation professionnelle, des programmes d'insertion pouvant déboucher sur un contrat de travail en bonne et due forme. http://www.awiph.be
ü La ville travaille en partenariat avec différents
intervenants, dont le Centre Public d'Action Sociale (CPAS) à la mise en place d’un dispositif spécifique d’insertion socioprofessionnelle des migrants à Liège. La particularité de ce projet est la mise sur pied de différents comités composés de fonctionnaires de la ville dont l’objectif est une d’améliorer la connaissance des difficultés pour y 12
trouver des solutions.
ü La Ville collabore avec différents employeurs pour
faciliter l'engagement de personnes d'origine immigrée, notamment pour des emplois d'étudiant. Dans le cadre de la charte de coopération culturelle, des jeunes issus de Bressoux ont pu travailler aux Ardentes en 2012.
ü L’équité en matière de service passe par la politique
de promotion de la diversité intitulée « LIÈGE, UNE VILLE ENGAGÉE...…UN PERSONNEL CITOYEN ».
Cette campagne de communication par voie d’affiches rappelle en permanence aux agents communaux la diversité sociale et culturelle de leur Ville et les invite, en tant que membre du personnel communal, à être le reflet de cette ville diversifiée en offrant un service public de qualité dans le respect de cette diversité. http://www.liege.be/vie-communale/ les-commissions-consultatives/liege-ville-egagee
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EPISODE 6 Que fait la Ville de Liège pour promouvoir des programmes d’équité en matière d’emploi et de services ? ü Afin d'assurer une égalité des chances en tant
qu'employeur et fournir un service équitable, la cellule de gestion et développement des ressources humaines (CGDRH) a élaboré une procédure de recrutement et de sélection qui prend en compte les principes de non-discrimination et d’égalité des chances, ainsi que le respect des diversités. Ainsi, avant toute procédure relative au recrutement d’un agent contractuel externe, la CGDRH complète, avec le responsable hiérarchique concerné, un accord de procédure qui rappelle entre autres, que « le Conseil communal de Liège s'oppose à toute forme de discrimination raciale, ethnique, philosophique ou religieuse et s'engage à garantir un accès égal pour tous à tous les services de la Ville ». http://www.liege.be/candidatures/ressources/ Conseils%20candidats.pdf
ü Sur toutes les offres d’emploi de la Ville de Liège,
il est indiqué explicitement que celle-ci respecte l'égalité des chances en matière d'emploi et valorise les compétences indépendamment de l'âge, du sexe, de l'origine, du handicap ou de l'orientation sexuelle. Les embauches sont ciblées uniquement sur les compétences. http://www.liege.be/infos/offres
ü L'ensemble des procédures de recrutement pour
les agents contractuels de niveau d’enseignement supérieur a été soumis à la Cellule « Diversité » du Bureau de sélection de l’Administration fédérale belge : le Selor. Ce dernier est spécialisé dans la mise en place d'une démarche qui vise au respect de l'égalité des chances dans le recrutement et la sélection du personnel.
ü http://www.selor.be/fr/a-propos-de-selor/egalitedes-chances
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ü La cellule de gestion et de développement des ressources humaines a désigné une société informatique spécialisée dans la sélection du personnel pour élaborer des tests informatisés destinés au recrutement d’employés d’administration, tests qui permettent de vérifier en toute objectivité les connaissances et les compétences des candidat-e-s.
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EPISODE 7 Que fait la Ville de Liège pour promouvoir un accès équitable au logement ? ü Afin d'éviter les prix « à la tête du client », un
règlement communal oblige à afficher le prix des loyers et des charges communes. http://www.liege. be/securite/bureau-de-police-administrative-bpa/ reglements-de-police-communaux/reglements-depolice-communaux
ü Le projet de Ville 2007-2015 inclut un travail sur
la lutte contre les « marchands de sommeil ». C'est comme cela qu'on appelle les propriétaires qui vendent ou donnent en location à des belges ou étrangers, des chambres ou un local à des prix manifestement trop élevés ou dans un état très insalubres, sachant que ces personnes, le plus souvent en situation irrégulières, sont dans l’incapacité de faire valoir leurs droits. Dans le cadre de ce travail, les propriétaires peu scrupuleux sont dénoncés et les victimes de leurs agissements sont encadrées et aidées à se reloger. http://www.liege.be/projet-de-ville/projet-de-ville/ synthese-des-actions-proposees/une-ville-sure
ü Le Centre Public d’Action Sociale (CPAS) dispose
d’une personne de référence « logement ». Elle travaille en collaboration avec la Ville et a pour mission d’assister toute personne aidée par le CPAS et confrontée à divers problèmes en matière de logement. Par exemple, elle contrôle sur le plan technique les logements proposés, suit la procédure de location pour éviter les abus, rassure les propriétaires hésitants ou méfiants vis-à-vis des personnes en difficulté, collabore avec les différents services publics ou privés concernés par le logement, apporte une assistance pour l’obtention des primes au logement, informe et oriente les propriétaires qui veulent effectuer des rénovations.
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EPISODE 8 Que fait la Ville pour oeuvrer contre le racisme et les discriminations par le biais de l’éducation ? ü Depuis de nombreuses années, la Ville de Liège
commémore la « Journée européenne de lutte contre les intolérances » avec un jeune public à travers l'action « Tambours de la Paix » (http://www. drumsforpeace.org/initiatives.htm.). Les jeunes de 8 à 12 ans sont invités à venir « battre tambours » contre les discriminations, en participant à ce projet mondial initié par l'UNESCO et la Maison Internationale de la poésie. Plus de 1000 élèves se déplacent chaque année à Liège. Ce petit reportage vous en apprendra plus sur l'action. http://www. youtube.com/watch?v=xh2tiMHxfac
ü La Ville a sensibilisé le conseil communal des
enfants aux discriminations de tous types (couleur de peau, genre, âge, orientation sexuelle, handicap), et au besoin de les combattre et leur a envoyé des suggestions de lectures « anti-discrimination » pour les vacances. Ces recommandations résultent d'une collaboration avec le Centre de Littérature Jeunesse de la Ville de Liège et des Ateliers du Texte et de l’Image (Chantal Cession et Michel Defourny) et des Territoires de la Mémoire (Michel Recloux).
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ü La Ville de Liège a réalisé une campagne de
sensibilisation invitant tous les citoyens à porter un pin’s célébrant la journée de lutte contre l’homophobie (http://www.liege.be/nouveautes/unpins-pour-soutenir-la-journee-mondiale-de-luttecontre-lhomophobie/?searchterm=homophobie). Elle a également donné des informations spécifiques au sujet de la situation dans les écoles et dans la police.
ü Suite à différentes études menées sur le quartier de
Bressoux-Droixhe, la Ville de Liège collabore avec la Fédération Wallonie-Bruxelles afin d’analyser les obstacles à l’apprentissage du français langue étrangère et développer divers modules d’amélioration des compétences langagières de façon ludique. Il s’agit là, non de contrer des idées racistes, mais d’oeuvrer à la participation égale de tous dans la société.
ü La
majorité des élèves de l’enseignement communal de la Ville de Liège visitent avec leurs professeurs Les Territoires de la Mémoire, une association de travail sur la mémoire. ls y vivent un « parcours symbolique » (http://www.territoires-memoire.be/index. php?page=parcours&lang=fr) qui retrace, étape par étape, le cheminement infernal des déportés dans les camps de concentration et d’extermination nazis. La visite dure 50 minutes et les visiteurs du parcours symbolique bénéficient systématiquement d’un cadrage historique, d’une animation pédagogique et 18
de la projection d’un film. Un dossier pédagogique préparatoire est envoyé aux groupes, préalablement à la visite. Une médiathèque richement documentée est également accessible. Tout un travail de sensibilisation sur l’importance de rester vigilant et de lutter contre les discriminations est réalisé.
ü Pour actualiser la réflexion, les Territoires de la
Mémoire diffusent la campagne «Le Triangle Rouge, label citoyen … pour résister aux idées d’extrême droite». (www.trianglerouge.be). Le triangle rouge était un morceau de tissu qui signalait les prisonniers politiques, ceux qui luttaient contre l’idéologie nazie. La campagne « Triangle Rouge » propose de porter un pin’s en forme de triangle rouge afin de marquer l’importance de résister contre les idées d’extrême droite.
ü Les écoles communales de la Ville de Liège
collaborent également avec le projet « Annoncer la couleur » (http://www.annoncerlacouleur. be/). Il propose aux enseignants du dernier degré primaire (10-12) et du secondaire (12-18), ainsi qu’aux personnes ayant pour mission de former la jeunesse, de participer à différentes formations, d’organiser une campagne, ou de développer un projet. L’équipe d’ « Annoncer la Couleur » poursuit 3 finalités : induire le respect et la compréhension de l’autre dans une société multiculturelle à dimension planétaire, aiguiser l’esprit critique pour une meilleure compréhension des réalités complexes d’un monde en pleine mutation, favoriser l’action collective et l’expérience de la vie en démocratie.
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EPISODE 9 Que fait la Ville de Liège pour promouvoir la diversité culturelle ? ü Il existe à la Ville de Liège un « Secteur des relations
interculturelles » ayant pour mission de soutenir toute action visant à communiquer ou à faire découvrir la culture de l'autre.
ü Chaque année depuis 2006, la Ville de Liège
publie un appel à projets novateurs en matière d'interculturalité et de luttes contre les intolérances (http://www.liege.be/infos/les-appels-a-projets/ appel-aux-projets-en-matiere-d-interculturalite-.) Depuis 2006, 42 projets ont été primés dans le cadre de cet appel, intégrant 150 organisations pour un montant de 100.000 €.
ü Il existe au sein de la Ville, une Commission Solidarité Liège Monde (http://www.liege.be/vie-communale/ les-commissions-consultatives/commissionsolidarite-liege-tiers-monde) qui, tout comme l'appel à micro-projets de développement (http://www. liege.be/infos/les-appels-a-projets/appel-a-microprojets-de-developpement) a pour but de renforcer la solidarité entre les peuples, en accord avec la déclaration universelle des Droits de l'Homme.
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ü A
travers le mise en place d’une « Charte de coopération culturelle » (http://www.liege.be/culture/cooperationculturelle/?searchterm=charte%20de%20 coop%C3%A9ration%20culturelle), la Ville de Liège défend un projet culturel engagé dans les quartiers, en développant l’accès à la culture, la diversité culturelle, ainsi que la créativité et l'expression artistique. Elle s'ancre dans les enjeux contemporains de prise en compte de la diversité des citoyens, de démocratie culturelle et de démocratisation de la culture. Elle réinvente également les relations des différents acteurs de la ville les uns avec les autres.
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Le but est de désenclaver les quartiers où traditionnellement les habitants ont un accès moins aisé à certaines productions culturelles, en reliant d'une part les propositions émanant des opérateurs culturels classiques, et d'autre part, les attentes et besoins de la population. A titre d'expérience-pilote, le projet a dans un premier temps été mis en oeuvre dans un quartier caractérisé par la grande diversité culturelle de sa population et le nombre important d'associations actives sur son territoire. Lors de son mois de lancement, la charte a proposé 23 actions auxquelles collaboraient 60 acteurs du quartier.
ü Chaque année, la Ville de Liège participe à différents
projets dans le cadre du Fonds d'Impulsion à la Politique des Immigrés (FIPI) (http://www.diversite. be/?action=onderdeel&onderdeel=60&titel=Fonds +d%27impulsion), qui entend favoriser l'intégration sociale des personnes d'origine étrangère, la prévention des discriminations et le dialogue interculturel.
ü La Ville de Liège est pionnière en ce qui concerne l'ouverture de l'art et de la culture aux personnes avec un handicap.
• Dès 1979, l'association le Créahm (Créativité et handicap mental) (http://www.creahm.be/) développe des ateliers qui donnent à la personne handicapée mentale la possibilité de développer ses talents artistiques dans un environnement de choix et d’accéder à une reconnaissance artistique. Elle essaimera vers d'autres villes et fait encore figure d'exemple à l'heure actuelle. En 1986, elle organise à Liège le premier colloque européen sur l’Art et le handicap mental. Elle apporte ainsi une dimension supplémentaire à ses activités : la recherche et la réflexion sur les possibilités artistiques des personnes handicapées mentales. Depuis 2004, elle organise « Les Rencontres internationales du Créahm », qui proposent des spectacles de qualité en théâtre, danse, musique, cirque et laissent une place active et réelle aux artistes handicapés.
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Cette programmation révèle des compagnies ou la mixité des artistes, handicapés ou non, confirme et encourage cet objectif de reconnaissance et d’intégration des artistes différents. Le programme est constitué de spectacles mais aussi d'ateliers de recherche, de réflexions, de moments festifs qui participent à une dynamique internationale favorisant échanges et rencontres. • Le Centre d’Art différencié (C.A.D.) ouvre ses portes 1992. Une collection permanente d’œuvres d’art réalisées par des personnes mentalement déficientes, y est présentée, ainsi qu'une galerie d'art réservée à des expositions temporaires. En 1998 le Centre d’Art différencié devient le Musée de l’Art différencié (M.A.D.) (http://www. madmusee.be/) Celui-ci se dote désormais d'un centre de documentation consacré à l'art et au handicap mental ainsi qu'aux formes d'expressions marginales : Art Brut, Outsider Art…
• Dans le cadre de « Mars Diversités » 2012, et pour sensibiliser aux difficultés des personnes non-voyantes un repas dans le noir absolu été organisé.
ü La diversité de genre n'est pas oubliée : • Chaque année, toute une section de « Mars Diversités » est dédiée aux femmes, avec , en 2012, un festival « femmes en état de guerre », un jogging féminin, des expos dont « Il était une fois ... les femmes » ou des animations, un spectacle, une soirée, un petit déjeuner.
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• Les femmes issues de l'immigration ne sont pas oubliées. Il existe, par exemple, une « Maison des femmes d'ici et d'ailleurs » qui a présenté une exposition relatant l'histoire de l'immigration italienne et marocaine dans les mines belges, ainsi qu'une animation « C'est quoi être Belge ? », afin de renverser le regard.
ü Depuis 2009, des travaux ont débuté afin d’accueillir
le projet « MNEMA, Cité Miroir » (http://www. mnema.be/book/centre_de_dialogue/), un centre de mémoire, de concertation, de recherche et d’éducation à la citoyenneté, de promotion de la diversité culturelle et de dialogue entre les cultures. Le bâtiment abritera également un auditorium, une médiathèque, des ateliers, un restaurant et deux grandes expositions permanentes. L’une sur les horreurs des camps de concentration et d’extermination nazis et la seconde sur la solidarité et les luttes sociales.
ü Dans le cadre de la coopération initiée par la Ville de Liège avec la Fondation MarseilleProvence2013, Thierry Fabre le directeur de la programmation MUCEM (Musée des Civilisations Euroméditerranéennes) proposera une conférence sur le dialogue des cultures en prélude à l’inauguration de MNEMA. 24
EPISODE 10 Que fait la Ville de Liège pour traiter les crimes de haine et gérer les conflits ?
ü Dans le cadre du Plan de prévention (http://
www.liege.be/securite/plan-de-prevention /?searchterm=plan%20de%20pr%C3%A9vention), un dispositif d’Assistants de Prévention et de Sécurité, qui seront appelés plus tard, «Gardiens de la Paix» (http://www.liege.be/securite/plan-deprevention/service-communal-des-gardiens-dela-paix) est mis en place. Ceux-ci, les professions commerciales, les personnes qui se rendent à domicile reçoivent des formations personnalisées en gestion de l’agressivité.
ü Sous la coupole du Plan de Cohésion sociale de la Ville de Liège (http://www.liege.be/securite/plande-prevention/prevention-integree-approche-parquartiers), les animateurs interculturels sont formés à la médiation dans les quartiers.
ü Chaque année la Ville de Liège organise des activités de commémoration du génocide rwandais.
ü La Ville de Liège collabore au projet « La parole de
l'autre » (http://www.lalibre.be/actu/gazette-deliege/article/719563/la-parole-de-l-autre-en-debat. html) qui a pour buts de favoriser un processus de dialogue, d’écoute de l’autre et d’éducation à la paix, ainsi que d'éviter la transplantation de conflits internationaux dans la réalité locale liégeoise.
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Mais l'histoire n'est pas finie.... 2015 : la Charte « Liège contre le racisme » a 20 ans, la Ville met Rosa Parks à l’honneur Martin (Luther King) est une figure emblématique, connue de la lutte contre les discriminations, l’intolérance, le racisme. Ses formulations accrocheuses ont marqué l’imagination, et sa recherche de la justice, sa capacité de ralliement, son soutien à de nombreuses causes l’ont fait passer à la postérité. Mais d’autres individus, peu, ou pas assez connus ont eu le courage de dire non, de refuser la ségrégation, ou d’autres systèmes faisant des différences, des séparations, des classements et assurant que certains sont mieux que d’autres.
C’est le cas de Rosa Parks. Elle naît en 1913, dans l’état d’Alabama dans le Sud des Etats-Unis. Elle devient couturière et prend le bus tous les jours pour se rendre à son travail. A l’époque, à Montgomery, la ville où elle vit, les bus sont divisés en trois parties. L’avant est réservé aux Blancs et les Noirs n’ont même pas le droit de rester debout dans l’allée. L’arrière est réservé 26
aux Noirs. Comme ils sont plus nombreux à prendre le bus (75% de la clientèle des bus est de couleur de peau noire à l’époque), ils n’ont donc pas toujours de place. Il existe également une zone intermédiaire, au centre du bus. Les Noirs peuvent s’y installer quand elle est libre, mais doivent spontanément se lever dès qu’un Blanc veut s’asseoir ou le leur demande. Pour pouvoir prendre le bus, les Noirs paient d’abord auprès du conducteur, puis descendent et remontent par l’arrière du véhicule. Pour passer de la zone centrale à l’arrière, ils doivent également débarquer et se hisser par une autre entrée. Il n’est pas rare que le chauffeur redémarre avant que ces passagers dits « de deuxième catégorie » n’aient le temps de remonter, les laissant sur place. Le 1er décembre 1955, Rosa en a marre. Elle refuse de céder sa place pour la donner à un Blanc. Certains disent donc que se jour là, elle s’est tenue debout en restant assise, ou qu’elle s’est assises pour que d’autres puissent vivre debout et la surnomment la mère du mouvement moderne des droits civiques. Pourquoi ? Parce que son acte de rébellion, va donner naissance à un vaste mouvement qui mit fin à la ségrégation raciale. En effet, son arrestation et condamnation pour trouble à l’ordre public et violation d’un règlement local va causer un razde-marée de protestations et amener un pasteur alors inconnu, Martin Luther King, a diriger un boycott des bus et lutter pour la fin des discriminations. Mais, chut, n’en disons pas plus, tous les détails de l’histoire de Rosa et d’autres figures de lutte contre l’intolérance et le racisme, c’est pour 2015, année où nous fêterons le 20e anniversaire de la signature de la charte « Liège contre le racisme », et les 60 ans du « non » de Rosa.
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