ASEPA livret Dermo-cosmétiques by Lina Insaf

Initiation aux Dermo-cosmĂŠtiques

Novembre 2018

Introduction À nos chers pharmaciens férus de science, nous dédions ce livret sur l’univers en pleine expansion de la dermo-cosmétique. En effet, il est inéluctable qu’en ce début du XXIème siècle nous assistons à une révolution que certains qualifient comme le « boom de la beauté ». Une révolution justifiée par l’accroissement de la durée de vie, qui mène les scientifiques à s’interroger sur la qualité du vieillissement. Le but étant de faire en sorte que la vie reste intacte jusqu’au bout et c’est pour ainsi dire que ce n’est plus le fait de vieillir qui parait problématique mais plutôt vieillir en restant jeune. Chose qui ne peut être réalisée qu’en prenant conscience du capital santé de la peau. Ce dernier est trop peu connu par le grand public et sa cause trop peu prise au sérieux. C’est une véritable aberration qu’à nos jours, on refuse encore d’octroyer au plus grand organe du corps l’attention qu’il mérite, en le noyant sous la négligence encourageant ainsi le développement de nombreuses maladies bouleversantes. Rappelez-vous bien chers lecteurs, que la dermo-cosmétique est bien plus qu’un bien-être... C’est une nécessité. À vous, Bonne lecture !

Plan

1. La peau a. Définition et structure de la peau b. Perméabilité de la peau c. Les différents types de peaux et comment les reconnaitre d. Les pathologies de la peau qui peuvent être traitées ou atténuées par l’utilisation de dermo-cosmétiques e. Risques Allergiques 2. Le dermo-cosmétique a. Définition b. Composition c. Formulation et contrôle d. Mécanisme d’action e. Voie d’administration f. Comparaison entre les dermo-cosmétiques naturels et synthétiques 3. Risques toxiques liés aux dermo-cosmétiques a. Toxicité des composants des dermo-cosmétiques b. La mal information autour de ces ingrédients toxiques 4. Conseil en officine BIBLIOGRAPHIE Remerciement

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1. La peau

La peau est une barrière naturelle entre l’environnement extérieur et nos organes internes. La connaissance de la physiologie de cette dernière mène à une meilleure compréhension de l’action des dermo-cosmétiques.

a. Définition et structure de la peau La peau ou tégument est un organe composé de plusieurs couches cellulaires qui recouvrent le corps. Elle est présentée comme le plus grand organe de l’organisme. Sa structure est hétérogène, composée de trois couches superposées : épiderme, derme et hypoderme. On met également en évidence des follicules pileux correspondant à une invagination de l’épiderme qui se prolongent au niveau du derme profond. Ils sont accompagnés des glandes sébacées qui sécrètent le sébum à l’extérieur. Les glandes sudoripares représentent également des invaginations dans l’épiderme et le derme.

Epiderme

Derme

Hypoderme

Couche mince externe de la peau, dépourvu de vaisseaux sanguins avec une épaisseur moyenne d’environ 100 µm.

Avec une épaisseur variant de 500 µm à 1 mm, c’est le plus épais des trois couches de la peau. Il est constitué de deux couches ; une papillaire et une réticulaire. Il est très riche en fibres d’élastine et de collagène, ce qui le rend à la fois solide, souple et élastique.

C’est un tissu de soutien souple et déformable dont le rôle est de servir d’interface entre la peau et les organes qu’elle recouvre (muscles, os…). Il est très riche en cellules graisseuses (adipocytes) et en fibroblastes.

Annexes de la peau Glandes sudoripares : Glandes exocrines qui sécrètent la sueur. Elles sont deux types : glandes sudoripares eccrines et glandes sudoripares apocrines. Glandes sébacées : glandes intradermiques accrochées à la racine de la plupart des poils, sécrètent le sébum qui lubrifie le poil, protègent contre les agents bactériens et limitent le desséchement de la peau.

Le follicule pileux, ou follicule pilo-sébacé, est la cavité dans laquelle le poil prend sa naissance ; une structure particulière de la peau qui produit le poil en assemblant des cellules produites dans le follicule par kératinisation.

b. Perméabilité de la peau La peau est perméable à pratiquement toutes les substances, seul le degré de perméabilité varie. En effet, plus la masse molaire du produit en question est petite, plus ce produit aura de facilitées à pénétrer la peau. Il y aura donc plus de risques qu'il passe dans les vaisseaux sanguins au niveau du derme. L'aptitude d'une molécule à traverser la couche cornée dépend aussi de l'affinité de celle-ci pour la couche cornée.

Lorsqu’une substance est appliquée sur la peau, elle peut :  traverser la couche cornée ;  être résorbée par les capillaires dermiques ;  diffuser à travers l'épiderme, le derme, l'hypoderme. Dans le cas de la pénétration des crèmes, on parle d'absorption percutanée. L'absorption percutanée est influencée par plusieurs facteurs à savoir : l’âge, le site d’application, le rythme et la durée d’application, mais aussi l’altération de la peau.

c. Les différents types de peau et comment les reconnaitre Lorsqu’on se penche sur l’anatomie de la peau, on remarque que sa surface est recouverte d’un film hydrolipidique ; un mélange de sueur et de sébum qui forme la flore cutanée. La quantité et la qualité du film hydrolipidique déterminent le type de peau. Elles varient notamment en fonction de l’âge et de la sante du sujet, du climat, de la pollution et de l’hygiène de vie. On distingue 4 grands types de peau : normale, sèche, grasse et mixte. Parallèlement, la peau peut être sensible, déshydratée ou mature.

Peau normale

Le terme « peau normale » est largement utilisé pour décrire une peau équilibrée. Le terme scientifique désignant une peau saine est « eudermique ». La zone T (front, menton et nez) peut être légèrement grasse mais l'équilibre sébum et hydratation n'est globalement pas altéré. La peau n'est ni trop grasse ni trop sèche. • On reconnait une peau normale par sa bonne circulation sanguine, sa texture douce, lisse et veloutée, son aspect translucide frais et une couleur uniforme. Elle n'a pas d'imperfection et n'est pas sensible.

Peau sèche

Le terme « peau sèche » est utilisé pour décrire un type de peau qui produit moins de sébum qu'une peau normale. À cause de cette carence en sébum, une peau sèche ne dispose pas des lipides dont elle a besoin pour retenir l'humidité et construire une barrière protectrice contre les agressions extérieures. Cela peut altérer la fonction de barrière. Il existe plusieurs formes et degrés de gravité en matière de peau sèche (xérose). Il est parfois difficile de les distinguer. • Une peau sèche peut sembler tiraillée, rugueuse et terne. Son élasticité est faible. Elle est également plus vulnérable aux irritations, aux rougeurs et aux risques d'infection.

Peau grasse Le terme « peau grasse » est utilisé pour décrire un type de peau dont la production de sébum est accrue. Une surproduction s'appelle une séborrhée et est déclenchée par plusieurs facteurs ; on en trouve le patrimoine génétique, des déséquilibres ou des changements hormonaux, la prise de médicaments, le stress ou encore des cosmétiques comédogènes (produits de maquillage qui provoquent des irritations). • Une peau grasse se caractérise par : des pores clairement visibles et dilatés, un aspect brillant, une peau pâle et plus épaisse ; les vaisseaux peuvent être imperceptibles. Les peaux grasses sont sujettes aux comédons (points noirs ou blancs) et à diverses formes d'acné. 12

Peau mixte La variation des types de peaux sur les joues et la zone T est caractéristique d'une peau mixte. La surface de ce que l'on appelle la zone T peut beaucoup varier : elle peut être très fine ou étendue. Les zones plus grasses sont dues à une surproduction de sébum tandis que les zones plus sèches sont dues à un manque de sébum et à la carence en lipides qui va avec. • Une peau mixte se caractérise par une zone T grasse (front, menton et nez), des pores dilatés dans cette zone avec de possibles impuretés et des joues sèches à normales.

Les différents états de peau

Peau sensible La peau sensible est une peau hyper-réactive qui est sujette aux picotements, échauffements, fourmillements et démangeaisons, parfois accompagnées de rougeurs. Ces sensations d’inconfort apparaissent de façon exacerbée en réaction à des stimuli qui ne déclencheraient pas d’irritation sur une peau normale. Une personne à la peau grasse ou sèche peut aussi avoir la peau sensibilisée à un moment de sa vie.

Peau mature Une peau mature, ou peau "sénescente", est une peau qui commence à ressentir les effets du vieillissement. C'est une peau qui perd de sa tonicité, de sa fermeté, de sa densité, qui se relâche. L’épiderme s’amincit, la peau est fine et sa surface devient plus sèche et le teint est moins éclatant et peut sembler grisâtre. Avec le temps, des tâches pigmentaires peuvent apparaître, elle est de plus en plus ridée et souvent relâchée.

Peau déshydratée Une peau déshydratée est une peau qui manque d’eau. Cette déshydratation se manifeste de plusieurs façons : La peau manque de souplesse / elle est terne et manque d’éclat / elle est inconfortable et des ridules de déshydratation apparaissent L’origine d’une peau déshydratée est une altération de la fonction barrière de la peau qui peut être d’origine extérieure (due à des facteurs environnementaux…) ou qui peut également être une altération endogène (dysfonctionnement des éléments constitutifs de l’épiderme, film hydrolipidique altéré).

d. Les pathologies de la peau qui peuvent être traitées ou atténuées par l’utilisation de dermocosmétiques Les produits dermo-cosmétique sont utilisés pour soulager de nombreuses pathologies dermatologiques et plusieurs problèmes de peau dus à des facteurs environnementaux tels la sécheresse, la déshydratation, les imperfections, le vieillissement et les peaux sensibles. Les pathologies cutanées sont pour la plupart bénignes et peuvent être traitées par les dermo-cosmétiques. Cependant et plus rarement, ces dernières peuvent être plus sévères engageant ainsi le pronostic vital qui se traduit par le cancer de la peau. Exemple de maladies touchant le : • Follicule pilosébacé : acné • Système vasculaire : rosacée • Système pigmentaire : dépigmentation : vitiligo hyperpigmentation : mélasma • Différenciation de l’épiderme : ichtyose • Dermatoses inflammatoires : psoriasis dermatite atopique • Cancer cutané : Mélanome Carcinome épidermoïde 15

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L’ACNÉ

L’acné est une dermatose inflammatoire chronique du follicule pilosébacé causée par l'hypersécrétion de sébum par les glandes sébacées. Elle est le plus souvent primitive et commence généralement à la puberté.

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Traitement local en dermopharmacie Il existe 3 grandes classes : 1. Rétinoïdes topiques L’acide rétinoïque et l’adapalène agissent principalement comme kératolytiques (comédolytiques) sur les comédons et les microkystes. L’irritation est le principal facteur limitant qui nécessite des adaptations de posologie et de rythme d’application. 2.

Peroxyde de benzoyle Utilisé aux doses de 2,5 ou 5 %, il est légèrement comédolytique et puissamment antibactérien (lésions inflammatoires superficielles). Il n’y a pas de résistance bactérienne connue. Les effets secondaires sont l’irritation et la photosensibilisation.

Illustration montrant quelques remèdes naturels de l’acné.

3. Antibiotiques locaux Deux antibiotiques sont disponibles dans cette indication : l’érythromycine 4 % et la clindamycine. Ils agissent sur la flore bactérienne et comme anti-inflammatoires non spécifiques. Leur activité est modeste, essentiellement sur les lésions inflammatoires superficielles. Ils sont partiellement remis en cause du fait de l’émergence de résistances bactériennes. Il est conseillé de ce fait de les utiliser en association avec un peroxyde de benzoyle ou un rétinoïde topique plutôt que seuls.

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LE PSORIASIS

Il s’agit d’une dermatose inflammatoire, chronique et très fréquente. Elle se manifeste par des plaques rouges dites érythémato-squameuses et des squames blanchâtres fréquemment retrouvé sur les coudes, les genoux et le cuir chevelu. Dans de rares cas, le psoriasis peut s’étendre à toute la peau ; on parle alors d’érythrodermie. C’est un motif de consultation d’urgence.

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Traitement local en dermopharmacie 1. Par les dermocorticoïdes • Ils sont surtout utilisés en pommades (lésions sèches). • Les crèmes sont réservées aux plis et les lotions au cuir chevelu. (Leurs effets secondaires sont nombreux et il est conseillé d'effectuer des traitements de durée limitée et de contrôler les quantités utilisées (nombre de tubes). 2.

LE CALCIPOTRIOL (DÉRIVE DE LA VITAMINE D)

• Il est disponible en pommade, en crème et en lotion. • Son activité est équivalente à celle des dermocorticoïdes. • Il a une action antiproliférative. 17

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LA ROSACÉE

La rosacée est une maladie cutanée incurable, au départ bénigne, qui se manifeste par des rougeurs chroniques au niveau du nez, des joues, parfois aussi au niveau du menton et du front. Elle est liée à une vasodilatation excessive des petits vaisseaux du visage et provoque d’abord des bouffées de chaleur au centre du visage, des rougeurs et des picotements. La maladie est évolutive et peut provoquer des crises d'acné, notamment en cas de stress ou de fatigue et elle peut s'accompagner d'affections cutanées telles que la parakératose séborrhéïque, l'eczéma ou le psoriasis. •Elle touche fréquemment les personnes à peau claire et une tendance à rougir facilement. •C’est une affection qui s’aggrave au fil des ans, surtout si elle n’est pas bien traitée.

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Traitement .1 ÉRYTHEME ET COUPEROSE L'érythème et la couperose ne répondent pas aux traitements médicaux. La couperose peut être traitée par laser vasculaire ou par électrocoagulation.

.2 FORMES MINEURES Les formes mineures peuvent être traitées par des gels ou des crèmes au métronidazole à 0,75 % et l'alternative thérapeutique est l'acide azélaïque en gel à 15 % .3 FORMES PLUS DIFFUSES Les formes plus diffuses répondent bien à une antibiothérapie générale par cyclines (doxycycline 100 mg/j) seules ou en association avec le métronidazole topique pendant une durée de 3 mois. La doxycycline est active sur les signes oculaires de la rosacée. Le rhinophyma peut être réduit chirurgicalement ou à l'aide d'un laser CO2.

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L’ECZÉMA

C’est une dermatose très fréquente qui est due à une sensibilisation à des substances en contact avec le revêtement cutané suivie d'une réaction immunitaire qui fait intervenir l'hypersensibilité retardée.

Le diagnostic différentiel principal est la dermite d'irritation de contact qui ne fait pas intervenir l'immunité lymphocytaire T spécifique. Les lésions sont plus fréquentes chez les femmes. Elles prédominent sur le visage. Les produits responsables sont : parfums, conservateurs, excipients, formaldéhyde (vernis à ongles), déodorants, shampooings, laques, baume du Pérou (rouge à lèvres, crèmes), paraphénylène-diamine (teintures)…

Représentation de la pathologie de l’eczéma, en comparaison à gauche d'une peau saine en contact avec des allergènes et à droite la réaction immunitaire.

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Traitement L'éviction de l'allergène est une condition indispensable de la guérison. L'ubiquité de certains allergènes rend leur éviction difficile et rend compte de la chronicité de certains eczémas de contact. Il n'y a pas de possibilité de désensibilisation dans l'eczéma de contact. • Le traitement repose sur l'application de corticoïdes locaux de classe 2 pendant 1 à 2 semaines. • Les dermocorticoïdes de classe 3 peuvent être utilisés sur le visage. Il n'y a pas d'indication à une corticothérapie systémique, sauf dans l'allergie à l'urushiol. • Les eczémas de cause professionnelle justifient un arrêt de travail, la réalisation de tests épicutanés ainsi que la possibilité de déclaration en maladie professionnelle indemnisable.

e. Risques Allergiques

Malgré une réglementation rigoureuse et des produits majoritairement sûrs, il existe un risque d'allergie aux dermo-cosmétiques en raison de leur utilisation massive. La fréquence des allergies cutanées aux dermo-cosmétiques est difficile à préciser en raison d'un diagnostic souvent difficile, car : - les manifestations cliniques sont variées ; - les allergènes sont nombreux ; - il existe des difficultés de réalisation des tests d'allergie ; - il y a probablement une sous-déclaration de ces manifestations.

Parmi les manifestations cliniques, on retrouve :

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Dermatite irritative : absence de vésicules, aspect fissuré de la peau, peu ou non prurigineuse. Siège au niveau de l'application du produit.

Produits les plus souvent en cause : savons et shampooings (tensioactifs et/ou molécules irritantes comme la diméthylaminopropylamine), produits antivieillissement (alpha-hydroxy-acides, vitamine A, acides de fruits), certains déodorants, lingettes démaquillantes ou nettoyantes, anti-transpirants.

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Réactions d'hypersensibilité immédiate : rougeurs prurigineuses, urticaire, réactions anaphylactiques.

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Réactions d'hypersensibilité retardée, les plus fréquentes : eczéma avec vésicules et papules ou sec et fissuré. Parfois, simple prurit sans lésion ou rougeur minime.

Lésions siégeant au niveau du corps ou du visage, plus ou moins extensives.

Les principaux dermo-cosmétiques à risque d'allergie :

Les fragrances : elles représentent les causes les plus fréquentes d'allergies aux dermocosmétiques. L'allergénicité est plus importante avec un mélange de fragrance qu'avec une fragrance seule et une peau irritée est un facteur de risque de polysensibilisation aux fragrances.

Les conservateurs : les plus utilisés dans les cosmétiques sont les agents libérant du formaldéhyde et les isothiazolidones. Les parabènes, accusés d'être des perturbateurs endocriniens, mais peu allergisants, ont été remplacés par le méthylisothiazolinone (MIT), qui entraîne des réactions de plus en plus fréquentes, en particulier sous forme d'eczéma de contact. Les autres agents sensibilisants sont le méthyldibromo-glutaronitrile, le formaldéhyde et le Kathon CG. Les ingrédients naturels : ce sont des dérivés des plantes, de plus en plus utilisés dans les cosmétiques, principalement comme fragrance, mais aussi pour leurs propriétés antiinflammatoires, antioxydantes et antiprurigineuses. Ils sont souvent responsables d'allergies. Les excipients, surfactants, émulsifiants, agents mouillants : ce sont des ingrédients communs de la composition des cosmétiques (propylène-glycol, alcools gras) mais ne sont pas fréquemment responsables d'allergies.

Vernis à ongles : ils contiennent de nombreux ingrédients, les réactions allergiques les plus fréquentes étant dues à la résine de toluènesulfonamide formaldéhyde. Dans plus de 80 % des cas, les réactions allergiques se produisent à distance des ongles : lèvres, paupières, cou et autres parties de la face. Les antioxydants : ils entrent peu dans la composition des cosmétiques. Colorants pour cheveux : de nombreuses substances entrant dans leur composition peuvent être responsables d'allergies, le plus connu est le paraphenylenediamine.

2. Le dermo-cosmĂŠtique

La dermo-cosmétique est née de la rencontre entre la cosmétique et la dermatologie, c’est le trait d’union entre la beauté et la santé. Aujourd’hui, nous comprenons beaucoup mieux comment la peau réagit aux agressions externes comme le soleil ou la pollution. Nous en savons davantage sur le processus de vieillissement et de perte de fermeté de la peau, l’apparition des rides et les maladies cutanées. L’avancement des connaissances et la demande grandissante de beaucoup de personnes pour des produits réellement efficaces ont favorisé le développement et la démocratisation de produits anciennement réservés au monde médical. Même si ce ne sont pas des produits d’esthétique à proprement parler, ils contribuent indéniablement à la beauté.

a. Définition

Les dermo-cosmétiques sont en quelque sorte des produits intermédiaires entre les cosmétiques par leur composition et entre les médicaments par leur utilisation. Ils ont des propriétés à la fois cosmétiques et dermatologiques. Ils sont recommandés voire prescrits pour soulager certaines pathologies de la peau et ils ne sont presque vendus qu’en pharmacie. Leur communication est très scientifique. Ces produits sont élaborés pour répondre aux agressions extérieures auxquelles la peau et les cheveux sont soumis tout en les préservant. Ils sont donc des réponses à des problèmes dermatologiques.

b. Composition De nombreux ingrédients entrent dans la composition des produits dermo-cosmétiques. On trouve des ingrédients hydrophiles ou/et lipophiles, des éventuels tensioactifs, des agents de texture, des additifs (conservateurs, parfums, antioxydants, colorant) et bien évidemment des principes actifs qui varient en fonction de l'utilité du dermo-cosmétique. Parfois les dermo-cosmétiques peuvent se ressembler d'un point de vue de composition. Les laboratoires cherchent de plus en plus à utiliser les conditions stériles afin de ne pas utiliser de conservateur et la majorité du temps ils ne mettent pas de parfums et ce, afin qu'il y ait une haute tolérance. Ils essaient d'utiliser le minimum d'ingrédients qui sont souvent sélectionnés parmi les plus purs et permettent ainsi de répondre à certains problèmes dermatologiques.

c. Formulation et contrôle

La sécurité des patients passe bien évidemment avant tout par la garantie de qualité des produits en suivant les Bonnes Pratiques Cliniques, les Bonnes Pratiques de Fabrication et les Bonnes Pratiques de Distribution. Pour le développement et la fabrication des produits dermocosmétiques, les mêmes standards de qualité, de contrôle et de vigilance que pour les médicaments sont respectées tout en respectant les exigences des référentiels qui leur sont propres.

c.1. Formulation et validation des performances La formulation est, par définition, « l’ensemble des connaissances et des opérations mises en œuvre lors du mélange de l’association ou de la mise en forme d’ingrédients souvent incompatibles entre eux de façon à réaliser un produit caractérisé par une fonction d’usage ». La formulation du produit débute par l’analyse du cahier des charges et de la relation entre une fonction et une solution d’ingrédients. Cette démarche décompose ainsi le produit en éléments plus simples, ce qui va conduire à la sélection de catégories de matières premières nécessaires à la réalisation du produit. Lorsque les grandes catégories d’ingrédients sont définies, la sélection, au sein de chaque catégorie, des candidats adaptés, se fait sur des considérations physico-chimiques ou biologiques ; il s’agit de la phase de préformulation qui correspond à la validation des propriétés des actifs et des excipients. À cette étape du développement, les contacts avec les fournisseurs de matières premières sont primordiaux pour être le plus efficace possible. Une phase plus expérimentale de criblage utilisant le plan d’expériences et permettant de valider le choix des matières premières peut se rajouter à cette phase d’échange.

Cette étape terminée, la formulation consiste à introduire des molécules organiques ou minérales dans un milieu de dispersion : – dispersion de liquide dans liquide miscible (solution) ; – dispersion de liquide dans liquide immiscible (émulsion) ; – dispersion de particules solides dans des solides (poudre) ; – dispersions de particules solides dans des liquides (suspension) ; – dispersions de gaz dans des liquides (mousse). La mise en forme des produits est obtenue avec l’aide des procédés et, par conséquent, ce produit ne peut pas être dissocié de l’opération physique. Le formulateur intègre donc ces paramètres interactions produits/procédés dans sa démarche de développement : température, vitesse de cisaillement, pression, etc. Bien évidemment, le formulateur doit aussi envisager la durée de vie du produit et assurer la meilleure stabilité. Les ingrédients choisis serviront par exemple à : – la stabilisation d’un actif : antioxydant ; – la stabilisation de la formule : gélifiant ; – la stabilisation microbiologique : conservateur. Finalement, en plus de la connaissance des ingrédients, du produit formulé, et du procédé, le formulateur doit savoir sélectionner, mettre en place, et interpréter des moyens de vérification et de mesure de l’atteinte des performances assignées.

c.2. Contrôle qualité Le contrôle qualité des produits cosmétiques s’effectue par : la sécurité du consommateur, la qualité du produit et la satisfaction du client et donc l’amélioration continue de la qualité. De ce fait, ce service reçoit toutes les réclamations du client concernant la qualité. Après avoir analysé et investigué ces réclamations par le service qualité qu’il chapeaute, il s’assure si elles sont justifiées, si oui, il applique des actions correctives qui touchent la production et/ou les matières premières des fournisseurs. Le contrôle de la qualité des produits cosmétiques s’effectue au sein d’un laboratoire répondant aux normes de qualité. Une fois la matière première validée par le service qualité, la production peut alors démarrer le processus de conditionnement. Au niveau de la production, le respect des bonnes pratiques de fabrication est assuré par le service de contrôle. Ce dernier décide si les produits cosmétiques peuvent être distribués ou pas et ainsi signaler ceux qui ont eu des incidents pour les corriger. Par ailleurs, pour assurer la qualité des produits cosmétiques fabriqués ; la qualité des matières premières, articles de conditionnement jusqu’à leur stockage, les équipements, les locaux et même la documentation, doivent être assurés et le personnel qualifié.

EN RÉSUMÉ Missions principales : Assurer aux consommateurs la qualité des produits ; Suivre et contrôler les matières premières ; Veiller au respect des bonnes pratiques de fabrication ; Réduire les risques d’omissions et de détériorations ; Les fabricants de produits de soins corporels ou cosmétiques doivent obligatoirement faire paraître la liste des ingrédients sur leur emballage ; La sécurité des patients passe bien évidemment avant tout par la garantie de qualité des produits en suivant les Bonnes Pratiques Cliniques, les Bonnes Pratiques de Fabrication et les Bonnes Pratiques de Distribution. Pour le développement et la fabrication des produits dermo-cosmétiques, les mêmes standards de qualité, de contrôle et de vigilance que pour les médicaments sont respectées tout en respectant les exigences des référentiels qui leur sont propres.

d. Mécanisme d’action Les produits dermo-cosmétiques agissent en profondeur. Pour bien comprendre leur fonctionnement, il faut savoir que la peau est constituée de trois couches : l’épiderme, le derme,

et l’hypoderme. Les principes actifs des produits dermo-cosmétiques pénètrent jusqu’au derme, soit la couche intermédiaire de la peau. C’est à cette profondeur que le produit en question aura le maximum d’impact pour :

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corriger les problèmes existants ; protéger l’intégrité des tissus de la peau ; prévenir l’apparition de marques indésirables comme les rides ou encore les taches dues à l’hypo/hyperpigmentation.

e. Voie d’administration Les produits dermo-cosmétiques peuvent être utilisés pour soulager des pathologies ou des problèmes de peaux parfois en complément des traitements médicamenteux. Les rôles des dermo-cosmétiques ont été établis depuis des années dans la dermatite atopique et l'acné. Un produit dermo-cosmétique s'applique localement sur la peau, le cuir chevelu et les cheveux. Il conjugue une action cosmétique et dermatologique. En effet, les dermo-cosmétiques ont de nombreuses propriétés telles que : -Apaisante, -hydratante, -Anti irritante,

-Exfoliant, -Emollient, -Décongestionnant, -Anti rougeurs.

f. Comparaison entre les dermo-cosmétiques naturels et synthétiques

Les produits dermo-cosmétiques synthétiques soient-ils ou naturels présentent tous deux des avantages et des inconvénients.

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PRODUITS COSMÉTIQUES NATURELS

Sont définis comme produits cosmétiques naturels tous soins de beauté fabriqués à partir d’ingrédients naturels comme les plantes vertes et leurs principes actifs. Il ne faut pas cependant oublier que, pour conserver ces éléments naturels, il est impératif de mélanger le produit avec des additifs qui peuvent être d’origine végétale, organique ou chimique. En d’autres mots, aucun soin de beauté commercialisé sur le marché n’est naturel à 100 %, à l’exception des produits fabriqués selon les méthodes traditionnelles ou faits maison. Il est réellement vrai que les produits cosmétiques naturels présentent moins de dangers pour la peau. Comparées aux éléments chimiques, les substances qu’ils renferment sont en effet moins puissantes. Les risques pour les consommateurs de rencontrer des problèmes cutanés sont alors plus réduits. Cela ne veut pas toutefois dire que les produits cosmétiques naturels ne causent aucun effet secondaire. Une utilisation non conforme aux indications peut entraîner divers problèmes, tels que les réactions allergiques, les dermatoses ou encore l’irritation de l’épiderme. Il est à noter également que, certaines plantes vertes, employées à forte dose, peuvent devenir toxiques pour la peau et l’organisme. D’ailleurs, une étude menée par l’université américaine de Berkeley a prouvé que le fait d’utiliser des cosmétiques naturels permettait de réduire de façon significative le niveau des produits chimiques et toxiques présents dans le corps. Il semble donc fondamental, pour notre santé mais aussi celle de notre planète, de limiter les produits chimiques sur notre peau.

DIFFÉRENCE ENTRE PRODUIT NATUREL ET PRODUIT BIO Lorsqu'il s'agit de cosmétique naturel les ingrédients sont naturels c'est à dire extrait de la nature comme par exemple les baies de Goji, les éclats de noyaux d'abricots... ou quand on fait allusion à un ingrédient d'origine naturelle cela signifie que le dit ingrédient a subi une transformation chimique comme les émulsifiants. Alors que les ingrédients utilisés pour les cosmétiques Bio sont certes naturels min 95%, ils sont surtout issus de l'agriculture biologique, ils doivent être certifiés selon la réglementation de la production agricole biologique. Pour pouvoir être Bio, la traçabilité des matières premières de leurs mises en terre à leurs incorporations dans la formule du produit doit être strictement contrôlée et suivie par un Organisme de Certification. Les cosmétiques Bio peuvent contenir une infime quantité de produit synthétique comme certains conservateurs nécessaires à la bonne protection et conservation du soin.

Il est également important de savoir que les cosmétiques Bio actuels comportent en moyenne entre 50 et 80% d'eau qui ne peut être certifiée.

En conclusion, un produit présenté comme 100% naturel mais qui ne comporte aucune certification Bio, aucun label ne peut prouver sa traçabilité et donc ne peut être garanti… Le 100% naturel n'est malheureusement pas vérifiable. Cela dépendra juste de la bonne foi et de l’honnêteté de la marque ainsi que du marketing utilisé. Mais il faut savoir que la certification d'un produit d'une quelconque marque coûte excessivement cher, par exemple certaines petites marques artisanales ne sont pas en mesure d'assumer financièrement le coût d'un label Bio. Le plus sûre reste donc de regarder la composition d'un produit dit naturel en cas de doute.

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PRODUITS COSMÉTIQUES SYNTHÉTIQUES

Les produits cosmétiques synthétiques rassemblent tous les soins de beauté dont les additifs et les composants chimiques qu’ils renferment s’élèvent à plus de 50%. Ces ingrédients sont issus, soit d’un procédé de transformation de matières naturelles d’origine végétale, animale ou organique, soit d’une recherche expérimentale. Tous les composants présents dans ces soins de beauté sont quasiment les mêmes que ceux trouvés dans les produits cosmétiques naturels. Ces ingrédients chimiques ont été élaborés afin d’offrir les mêmes bienfaits thérapeutiques apportés par les matières naturelles. Les produits cosmétiques synthétiques présentent l’avantage d’être plus agissants que les soins de beauté naturels. Ils permettent d’obtenir des résultats impressionnants dans un délai plus bref. Leur utilisation doit, toutefois, être modérée au risque de contracter divers problèmes cutanés. Les réactions allergiques, l’irritation de l’épiderme et les brûlures sont les plus fréquemment rencontrés. Les effets secondaires engendrés par ces produits sont relativement les mêmes que ceux provoqués par les soins de beauté naturels. La raison est simple : tous produits cosmétiques, qu’ils soient naturels ou synthétiques, peuvent entraîner une réaction indésirable lorsque ceux-ci ne sont pas utilisés correctement ou renferment des composants non adaptés à la nature de la peau.

Différence entre les composants des cosmétiques conventionnels et des cosmétiques bio.

3. Risques toxiques liés aux dermocosmétiques 40

a. Toxicité des composants des dermo-cosmétiques Il faut savoir que les produits dermo-cosmétiques ne sont pas tous indemnes de toxicité ou encore moins d’effets indésirables. Ceci vient de leur composition. Il y aurait des conservateurs irritants, des actifs toxiques, voire des perturbateurs endocriniens. C’est pour cela qu'il faut être vigilant quant à leur utilisation et savoir reconnaître les composants nocifs afin de mieux décrypter les étiquettes et d’éviter d’éventuelles complications pour les personnes souhaitant les procurer.

Pour ce faire, il faudra utiliser la liste INCI. C’est la Nomenclature Internationale des Ingrédients Cosmétiques, qui oblige tous les fabricants de cosmétiques à préciser la liste complète d’ingrédients dans l’ordre décroissant de leur quantité. Plus un ingrédient sera présent en quantité importante, plus il sera haut dans la liste.

Ingrédients naturels (dérivés de plantes) : ils sont nommés en anglais et en latin. Les parfums : les senteurs parfumées peuvent contenir plusieurs ingrédients mentionnés sous le nom de parfum ou fragrance.

Les allergènes : actuellement une liste de 26 allergènes a été identifiée et tous les éléments de cette liste doivent être obligatoirement mentionnés s’ils apparaissent dans la composition. Certains sont naturellement présents dans les huiles essentielles mais doivent quand même être mentionnés à part.

Les colorants : ils se trouvent sous la mention CI+6 chiffres. Ils peuvent être naturels ou synthétiques.

Lettres/noms + Chiffres : Il faut se méfier des ingrédients mélangeant des chiffres et lettres. Ce sont des bons indicateurs de produits chimiquement modifiés et potentiellement nocifs (ex : PEG-101, laureth-16, etc…).

Les perturbateurs endocriniens Un perturbateur endocrinien est une substance qui interfère avec le fonctionnement de notre système hormonal. Les conséquences à long terme d’une exposition importante à une substance PE (perturbateur endocrinien) sont potentiellement : puberté précoce, troubles de la reproduction, diabète, cancers hormono-dépendants… Le problème est qu’aucun signe clinique rapide ne vient signaler qu’un ingrédient est un perturbateur endocrinien. Le résultat sera visible dans une trentaine d’années. Certains ingrédients comme les filtres solaires (éthylhexyl méthoxycinnamate, benzophénone-1 et benzophénone-3…) sont souvent cités parmi les perturbateurs endocriniens. Faut-il les bannir ? Tout est question de DOSES. Nombreux sont les spécialistes à penser que c’est surtout une question de quantité et surtout d’exposition répétée au produit ou pas.

LES INGRÉDIENTS COSMÉTIQUES DANGEREUX ET À ÉVITER

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LES ALKYLPHENOLS Pourquoi ce sont des ingrédients cosmétiques dangereux ? Ce sont des agents émulsifiants, qui sont principalement présents dans les détergents, les produits de nettoyages et les cosmétiques. Ils sont très polluants et ont des effets graves sur la faune et la flore aquatique. L’UE a par ailleurs reconnu un risque pour l’être humain sur la fertilité et pour les fœtus. Ils sont aussi suspectés d’être des perturbateurs endocriniens qui agiraient négativement sur les hormones, les organes reproducteurs et pourraient entraîner des cancers du sein. Les plus dangereux sont le nonylphenol, qui est aussi utilisé comme spermicide (et par conséquent impacte la quantité de spermatozoïde chez l’homme) et le 4-octylphénol, qui stimule la croissance des cellules de cancer du sein (observé en laboratoire).

Structure du nonylphenol

Comment reconnaître les alkyphenols ? Les alkyphenols peuvent être repérés grâce au suffixe « -phenol ». ex : 4-octylphénol; amylphénol ; dodécylphénol ; éthylpénol (ou xylénol) ; méthylphénol (ou crésol) ; nonoxynol ; octylphénol ; etc…

Des alkyphenols dans les cosmétiques bio ? Les alkyphenols sont interdits dans les cosmétiques bio. 45

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LE BHA & LE BHT Pourquoi ce sont des ingrédients cosmétiques dangereux ? Le BHA (Butylhydroxyanisole) est un antioxydant et conservateur utilisé dans les produits cosmétiques, mais aussi dans certains aliments (chewing-gum) et les emballages plastiques. C’est un perturbateur endocrinien et il est reconnu comme étant potentiellement cancérigène pour les organes reproducteurs. De plus en plus considéré comme toxique, il est remplacé par le BHT (Butylhydroxytoluène), qui est malheureusement lui aussi soupçonné d’être aussi un perturbateur endocrinien.

Comment reconnaître le BHA et le BHT ? BHA : Butylated hydroxyanisole ; Butylhydroxyanisole ; E320. BHT : Butylhydroxytoluène ; E321. Du BHA et du BHT dans les cosmétiques bio ? On ne trouve ni BHA ni BHT dans les produits bio.

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Acetamide MEA

LES COMPOSÉS ÉTHANOLAMINES Pourquoi ce sont des ingrédients cosmétiques dangereux ? Les composés éthanolamines servent principalement d’émulsifiant, d’émollient ou de tensioactif. Parmi ces composés on incrimine particulièrement la DiEthanolAmine (DEA), qui peut réagir avec d’autres substances et devenir cancérigène. Il est aussi conseillé d’éviter la TriEthanolAmine (TEA) et la MonoEthanolAmine (MEA), qui peuvent être irritants et dont les risques cancérigènes sont à prouver. Certains pays interdisent la vente des cosmétiques contenant La DEA, tandis que la TEA et la MEA sont tolérés dans les produits qui se rincent rapidement. Il faut éviter d’utiliser les produits contenant des composés éthanol amines sur le long-terme. Enfin, ils sont nocifs pour l’environnement, notamment la faune et la flore aquatique.

Comment reconnaître les composés éthanolamines ? Pour éviter les composés éthanolamines  supprimer les produits contenant « DEA » ; « TEA » ou « MEA » dans leur liste INCI. ex : acetamide MEA ; cocamide DEA ; lauramide MEA ; soyamine DEA ; TEA Cocoate ; trideceth-2 Carboxamide MEA ; etc… Des éthers de glycol dans les cosmétiques bio ? Pas d’information officielle. 47

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LES COMPOSÉS ETHOXYLÉS Pourquoi ce sont des ingrédients cosmétiques dangereux ? Ils sont utilisés comme émulsifiants. Les PEG et autres composés éthoxylés, sont fabriqués par un processus chimique lourd (l’éthoxylation) dangereux pour celles/ceux qui le fabriquent. Ils sont par ailleurs difficilement dégradables et polluants. Ces composants peuvent être irritants pour les humains et il existe des doutes sur leurs risques cancérigènes. Ils rendent aussi la peau très perméable ce qui pourrait permettre à des produits nocifs de la traverser plus facilement.

Comment reconnaître les composés éthoxylés ? Les PEG (PolyEthylène Glycol) : éviter les ingrédients composés des lettres « PEG-suivies d’un nombre ». Les PPG : ils remplacement souvent les PEG, mais sont aussi des composés éthoxylés. Ils sont indiqués par les lettres PPG ou avec le suffixe « -hydroxypropyl ». Autres composés éthoxylés : éviter les ingrédients le suffixe « -eth » ; « oxynol » ou « hydroxyethyl ». ex :ceteareth-12 ; hydroxyethyl cellulose ; laureth-16 ; nonoxynol-9 phosphate ; PEG-2 hydrogenated castor oil ; PEG 150 distearate.

Des composés éthoxylés dans les cosmétiques bio ? Du fait de leur nocivité écologique, les composés éthoxylés sont interdits dans les cosmétiques bio.

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L’EDTA Pourquoi ce sont des ingrédients cosmétiques dangereux ? L’EDTA (Éthylene-Diamino-Tetra-Acetate) est un agent qui permet généralement de stabiliser les ingrédients dans les cosmétiques. C’est aussi un antibactérien. Il n’est dangereux qu’à partir d’une certaine quantité où il permettrait à des substances potentiellement nocives de passer les barrières corporelles, mais il peut par contre être fortement irritant notamment pour les yeux. Il est très peu dégradable et donc fort polluant.

Comment reconnaître l’EDTA ? Ethylenediaminetetraacetic acid

Pour éviter l’EDTA  supprimer les produits contenant « EDTA » ou « HEDTA » ex : calcium disodium EDTA ; dipotassium EDTA ; disodium EDTA ; EDTA ; trisodium HEDTA ; etc… L’EDTA dans les cosmétiques bio ? Pas d’information officielle.

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LES ÉTHERS DE GLYCOL Pourquoi ce sont des ingrédients cosmétiques dangereux ? Les éthers de glycol sont des solvants qui s’utilisent dans de très nombreux domaines, tels que la peinture, l’agriculture, les produits d’entretien et les cosmétiques. Cependant de très nombreux éthers de glycol ont été interdits dans une utilisation cosmétique en raison de leur toxicité. Ils peuvent encore s’y trouver dans des dosages très réduits. Les éthers de glycol sont soupçonnés d’être des perturbateurs endocriniens. Ils pourraient entraîner des problèmes de stérilité et impacter le fœtus. Ce sont aussi des allergisants pouvant entraîner l’eczéma et l’urticaire.

Comment reconnaître les éthers de glycol ? Les Éthers de Glycol se retrouvent sur différentes appellations : 2phénoxyéthanol (EGphE) ; phenoxyethanol ; phénoxytol. Des éthers de glycol dans les cosmétiques bio ? Ils ne sont pas autorisés dans les cosmétiques bio.

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LES HUILES MINÉRALES Pourquoi ce sont des ingrédients cosmétiques dangereux ? Les huiles minérales sont obtenues par la distillation de la houille (roche carbonée), du pétrole ou autres roches sédimentaires. Elles servent principalement de lubrifiant dans les moteurs, les machines, les ordinateurs… et en cosmétiques ! Elles sont évidemment très polluantes. On les trouve beaucoup dans les soins hydratants pour la peau et les cheveux. Les ingrédients dérivés du pétroles (paraffin, pétrolatum) peuvent contenir des hydrocarbures poly-aromatiques (HAP). Ils seraient responsables de certains cancers. L’utilisation des huiles minérales dans les cosmétiques est limitée en Europe à la suite d’études inquiétantes.

Paraffinum liquidum

Comment reconnaître les huiles minérales ? Les huiles minérales se retrouvent sous divers noms : ceresin ; crystalline wax ; mineral oil ; paraffin ; paraffinum liquidum ; petroleum ; petrolatum ; wax.

Des huiles minérales dans les cosmétiques bio ? Les huiles minérales ne sont pas autorisées dans les cosmétiques bio. 51

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Résorcine

LES FILTRES À UV & LA RÉSORCINE Pourquoi ce sont des ingrédients cosmétiques dangereux ? On les trouve principalement dans les crèmes solaires, mais aussi dans beaucoup de produits capillaires (coloration, shampoing et AS) ou encore dans les vernis à ongles. Les filtres à UV sont très polluants et néfastes pour la faune et la flore aquatiques, et causent beaucoup de dégâts utilisés en crème solaire sur les plages. En plus de leur impact sur l’environnement ils sont allergisants et certains sont de puissants perturbateurs endocriniens, parfois cancérigènes. Préférer donc les filtres à UV minéraux, qui réfléchissent les UV (tandis que les filtres à UV chimiques les absorbent). Bien qu’ils soient souvent composés de nanoparticules et que cela peut aussi pénétrer la peau, il faudra donc aussi faire attention pour certains ingrédients. La résorcine (ou résorcinol) est un élément très utilisé pour les filtres à UV, mais qui peut se trouver directement sous cette forme dans certains produits, notamment les colorations (même végétales…). C’est un dangereux perturbateur endocrinien qui est associé à des troubles du système nerveux et des anomalies du sang chez l’homme. Il pénètre très facilement les barrières cutanées.

Comment reconnaître les filtres à UV dangereux et la résorcine ? Filtres à UV chimiques : Les filtres à UV chimiques les plus problématiques sont le Benzophenone et l’Oxybenzone, l’Ethylhexyl Methoxycinnamate, et 4-Methylbenzyldene Camphor. On peut les retrouver sous de très diverses formes et appellations INCI. Il faut se méfier si vous voyez un des filtres susnommés ou les ingrédients contenant « -benzo » ; « methanone » ; « -metho ». Bannissez également « solaqueen »et « durascreen ». ex : (2-hydroxy-4-methoxyphenyl) phenylmethanone ; 2-hydroxy-4methoxybenzophenone ; 4-benzoyl resorcinol ; b3 ; benzoresorcinol ; benzotriazolyl ; durascreen ; ethylhexyl methoxycinnamate ; oxybenzone ; oxybenzone 6; solaquin ; etc… Filtres à UV minéraux : Évitez les listes contenant des nanoparticules, sous la mention « nano ». Depuis 2014 elles sont censées être indiquées sur les listes INCI mais ça n’est pas toujours le cas. Certaines particules « nano » ne sont pas dangereuses pour l’homme si elles ne sont pas trop réduites (et ne risquent donc pas de pénétrer). Les ingrédients pouvant être sous forme de nanoparticules : bioxyde de titane ; CI77891 ; dioxyde de titane ; E171 ; titanium dioxide (nano) ; oxyde de titane ; TiO2 ; Résorcine : Évitez les listes contenants « resorcin »; « resorcinol »; « -benzen- » ex : 1,3-benzenediol ; m-dihydroxybenzene ; resorcin Autres appellations : 3-hydroxyphenol ; m-hydroquinone ; m-phenylenediol

Des filtres à UV dans les cosmétiques bio ? Les filtres à UV chimiques sont interdits dans les produits bio. Les filtres à UV minéraux sont autorisés, mais les nanoparticules sont interdites en dessous d’une certaine taille. De la résorcine dans les cosmétiques bio ? Aucune indication officielle.

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LES PARABÈNES Pourquoi ce sont des ingrédients cosmétiques dangereux ? Les parabènes ont des propriétés antibactériennes et antifongiques qui en font des bons conservateurs. Ils sont utilisés dans de très nombreux cosmétiques mais aussi dans les produits alimentaires et dans les médicaments. Ce sont des perturbateurs endocriniens, qui pénètrent dans notre corps et agissent avec nos hormones. Ils sont donc potentiellement dangereux pour l’humain. Des demandes ont été faites à l’Assemblée pour interdire les parabènes. Certains ont d’ailleurs été interdits ces dernières années ou fortement restreints dans les utilisations cosmétiques.

Comment reconnaître les parabènes ? Parabènes : les ingrédients se finissant par -paraben et les ingrédients contenant « ethyl », « butyl« , « methyl » ou « propyl » Les additifs alimentaires E214 à E219 sont également des parabènes. ex : butylparaben; E214 ; ethylparaben ; isobutylparaben ; méthyl phydroxybenzoate (E218) ; methylparaben ; N-propyl p-hydroxybenzoate (E216) ; parahydroxybenzoate de méthyle ; pentylparaben ; potassium butylparaben ; propylparaben ; sodium butylparaben ; etc… Le Methylisothiazolinone, et ses dérivés Methylisothiazolinone (MIT) ; methylchloroisothiazolinone (MCIT) sont très souvent utilisés en remplacement des parabènes et également très nocifs. 54

Des parabens dans les cosmétiques bio ? Les parabènes sont interdits dans les cosmétiques bio.

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LES PHTALATES, PVC & PET Pourquoi ce sont des ingrédients cosmétiques dangereux ? Les phtalates sont des dérivés du naphtalène ou naphtaline, le fameux antimite. Et dans les faits, c’est un hydrocarbure fait à base de goudron. La naphtaline est très polluante et dangereuse pour ceux qui la manipule. Sous forme de phtalates, il n’existe pas d’accumulation dans l’organisme, mais ce sont des perturbateurs endocriniens dont certains ont des conséquences néfastes. Ils impactent principalement la fertilité masculine. On estime qu’à ce jour les phtalates seraient en partie responsables de la diminution par moitié de la production des spermatozoïdes. A l’inverse, ils augmentent la précocité de la puberté chez les filles. Ils pourraient aussi entraîner des risques pour les fœtus. En Europe, la quasi-totalité des phtalates sont interdits dans la composition des produits cosmétiques. Mais on en trouve toujours dans presque tous les emballages et contenants en plastique.

Comment reconnaître les phtalates ? Phtalates : tous les noms contenant les mots « phthalate » ou« phthalic ». Fragrance et parfum : Si vous voyez ces ingrédients sur la liste INCI, évitez-les. Ces deux appellations contiennent plusieurs ingrédients non identifiés, souvent toxiques et souvent à base de phtalates (sauf mention contraire). On les trouve dans presque tous les parfums. PVC & PET : Il a été prouvé que les phtalates contenus dans les plastiques PVC et PET présentent de forts risques de migration dans le contenant (produits alimentaires ou cosmétiques). Il faut donc les éviter au maximum. Vous les trouverez sous la forme d’un triangle de recyclage avec les chiffres 1 ou 3 à l’intérieur. Des phtalates dans les produits bio ? Les phtalates peuvent se trouver dans des produits bio, notamment sous les mentions « parfum » ou « fragrance », ainsi que dans les contenants.

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silicone chain

Quaternary ammonium cation

LES SILICONES & QUATS Pourquoi ce sont des ingrédients cosmétiques dangereux ? Les silicones sont des dérivés chimiques de la silice. Il existe une grande peur des silicones qui s’est développée ces dernières années. Dans la réalité la plupart des silicones ne sont pas considérés comme dangereux pour l’homme, étant donné les faibles quantités utilisées. Même s’ils font l’objet d’une vigilance de la part des organismes de santé. Ce sont cependant des agents occlusifs, c’est-à-dire qu’ils ont pour but de combler et colmater des vides et peuvent étouffer et abîmer la peau et les cheveux sur le long terme, alors qu’ils laissent un effet lissant et soyeux au moment de l’utilisation. Le problème est le fait qu’ils soient très nocifs pour l’environnement. Les molécules de silicones pouvant mettre 500 ans à se dégrader, elles s’accumulent à outrance dans l’environnement impactant négativement la faune et la flore (notamment les eaux). ATTENTION : Le silicone cyclopenthasiloxane a été identifié comme perturbateur endocrinien, il est donc également dangereux pour l’Homme et à supprimer de vos produits cosmétiques ! Les silicones sont souvent remplacés par les quats, ou ammoniums quaternaires. Ce sont d’autres agents occlusifs non biodégradables donc tout aussi nocifs pour l’environnement, voire plus. Ils peuvent également être irritants. Méfiez-vous donc des produits estampillés « sans silicone », cela n’est parfois pas suffisant !

Comment reconnaître les silicones et quats ? Silicones : ils finissent par « -cone », « -conol » ou « -siloxane ». ex : amodiméthicone, cyclohexasiloxane, damodimethicone, dimethicone, diméthylpolysiloxan, phényldiméthylpolysioxane, etc… Ammoniums quaternaires et polyquaterniums (quats) : ils finissent par « -monium », « -chloride » ou contiennent « bromide » ou « quaternium-suivi d’un chiffre », « polyquaternium-suivi d’un chiffre ». ex : behentrimonium methosulfate, cetrimonium chloride, CTAC (Cetyl triméthyl ammonium chlorure), DSDMAC (Quaternium-5), polyquaternium-10, etc… Cyclopenthasiloxane et assimilés : decamethyl ; decamethylcyclopenthasiloxane. Des silicones et quats dans les produits bio ? Les agents occlusifs sont interdits dans les produits bio, à l’exception du BTMS (Cetearyl Alcohol and Behentrimonium Methosulfate).

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LES SELS D’ALUMINIUMS Pourquoi ce sont des ingrédients cosmétiques dangereux ? On reproche aux sels d’aluminiums de pénétrer la peau et entrer dans l’organisme. On les trouve principalement dans les déodorants et dans de nombreux autres cosmétiques tels que les fonds de teints, les crèmes hydratantes, les masques de beauté ou les brumisateurs. Il existe des effets neurotoxiques prouvés de l’aluminium qui entraîneraient des psoriasis, des défaillances rénales mais aussi le développement de la maladie d’Alzheimer. On le soupçonne aussi d’avoir une incidence sur le développement des cancers du sein, mais cela n’a pas été prouvé. L’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé (AFSSPS) recommande la concentration des sels d’aluminium dans les produits ne dépassent pas 0,6 % .

Comment reconnaître les sels d’aluminiums ? aluminium chlorohydrate

On peut trouver les sels d’aluminiums sous différentes appellations, il suffit généralement d’éviter le préfixe « -alum ». ex : aluminium chlorohydrate, aluminium stearate, aluminium sulfate, aluminium hydroxyde, aluminium oxyde, aluminum sesquichlorohydrate, ammonium alum, etc… Pierre d’alun : Elle est composée de sulfates d’aluminium et il n’a pas été prouvé que cela était moins nocif. De l’aluminium dans les cosmétiques bio ? On peut trouver de l’aluminium dans les produits bio.

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Sodium laureth sulfate

LES SULFATES Pourquoi ce sont des ingrédients cosmétiques dangereux ? Le sulfates sont des tensioactifs, qui vont généralement servir d’agents moussants et donc savonner au contact de l’eau. Ils existent des centaines de variétés de sulfates différents, mais les deux principalement utilisés en cosmétiques sont le sodium lauryl sulfate (SLS) ou le laureth sulfate de sodium (SLES). Ils seraient présentes dans 90% des produits moussants (selon la compagnie canadienne Live Clean). Les sulfates sont principalement utilisés à partir de la vaseline (dérivée du pétrole) et sont par conséquents très polluants. Leur dangerosité n’a pas été prouvée étant donné les faibles quantité utilisées. Ils peuvent cependant fragiliser les cheveux à la longue et affadir les couleurs (pour les cheveux colorés).

Comment reconnaître les sulfates ? Sulfates (SDS et SLS) : contiennent la mention « sulfate » ou « lauryl + sodium » ou « laureth + sodium ». ex : ammonium lauryl sulfate; laureth sulfate ; sodium laureth sulfate (SLES) ; sodium lauryl sulfate (SLS) ; Laurylsulfate de Sodium ; etc… Autres appellations : empicol ESB 70 ; ifrapon LOS ; steol-130, 230, 270, 330, 370 ou 460 ; stepanol.

Des sulfates dans les produits bio ? Le sodium lauryl sulfate (SLS) et l’ammonium lauryl sulfate (ALS) sont autorisés dans les produits cosmétiques bio. L’ALS est d’origine végétal et serait moins polluant.

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Triclosan

LE TRICLOSAN Pourquoi c’est un ingrédient cosmétique dangereux ? Le triclosan est un antifongique et antibactérien qui se trouvent dans de très nombreux produits cosmétiques dits « antibactériens ». Par exemple les soins anti-acné, les dentifrices, savons, etc… Il participe grandement au développement de la résistance bactérienne et aux antibiotiques chez les êtres humains. C’est aussi un perturbateur endocrinien qui peut altérer le fonctionnement de la thyroïde. Il se dégrade en composés toxiques qui ont tendance à s’accumuler et peuvent être cancérigènes. Il pénètre bien les barrières cutanées et peut se retrouver dans le sang, l’urine et même le lait maternel. Le triclosan est dans le collimateur des organismes de santé depuis de nombreuses années et de plus en plus d’entreprises commencent à s’en débarrasser.

Comment reconnaître le triclosan ? Triclosan : évitez les produits contenant « triclosan » et des nombreuses appellations ci-dessous. Méfiez-vous des ingrédients contenant « chloro » dans leur nom. ex : 5-chloro-2- (2,4-dichlorophenoxy) phenol 2,4,4′ ; aquasept ; cloxifenolum ; DP300 ; éther de diphényle d’hydroxyle 2.4.4 ; Gamophen ; Irgasan ; Lexol 300 ; TCL ; trichlorine-2 ; trichloro-2′-hydrodiphenyl ether ; etc…

Du triclosan dans les produits bio ? Le triclosan est interdit dans les produits cosmétiques bio.

Voici un tableau récapitulatif des produits toxiques les plus courants signalés dans les études récentes en dermato-cosmétologie : Molécule

Fonction

Risque

BHA butylated hydroxyanisole

antioxydant

perturbateur endocrinien cancérogène possible

BUTYLPARABEN, PROPYLPARABEN, SODIUM BUTYLPARABEN, SODIUM PROPYLPARABEN, POTASSIUM BUTYLPARABEN, POTASSIUM PROPYLPARABEN

ETHYLHEXYL METHOXYCINNAMATE

TRICLOSAN

BENZOPHENONE-1, BENZOPHENONE-3

CYCLOPENTASILOXANE, CYCLOTETRASILOXANE, CYCLOMETHICONE

BHT

METHYLISOTHIAZOLINONE (MIT), METHYLCHLOROISOTHIAZOLINONE (MCIT)

P-PHENYLENEDIAMINE ET COMPOSÉS ANALOGUES

PHENOXYETHANOL

SODIUM LAURYL SULFATE, AMMONIUM LAURYL SULFATE

conservateurs

filtre UV

agent antibactérien

filtres anti-UV

émollient

antioxydant

conservateur

colorant

conservateur

tensioactif

Produit composant

produits de cheveux, crèmes hydratantes,…

perturbateurs endocriniens

perturbation des œstrogènes et de la fonction thyroïdienne

perturbateur endocrinien

allergènes non irritants. perturbateur endocrinien

perturbateur endocrinien

Allergène

allergène

toxique pour le foie

irritant

teintures capillaires

b. La mal information autour de ces ingrédients toxiques Bien évidemment, chaque produit cosmétique -conventionnel ou nonest rigoureusement contrôlé quant à sa toxicité et sa conformité. Un produit individuel des marques cosmétiques n’est donc pas dangereux ni toxique. Cependant il est bon de savoir que les effets des perturbateurs endocriniens au long terme et en « cocktail » n’ont jamais été testés, par personne. Il est bon de savoir aussi que les ingrédients pétrochimiques et plastiques ont un impact certain sur l’environnement. Enfin, il est important de savoir qu’un produit vendu en pharmacie n’est pas automatiquement exempt de toute critique actuellement en cours sur les produits conventionnels.

4. Conseils en officine

L’activité du pharmacien à l’officine ne se limite pas à la délivrance des médicaments sur prescription médicale mais elle s’exerce aussi par l’information et la prévention. La difficulté de cette fonction réside essentiellement dans la qualité du conseil qui doit s’appuyer dans tous les cas sur les données scientifiques déjà acquises. Cela ne peut pas se faire sans investigation. Il est indispensable pour faire une bonne analyse de la situation de :

- Observer le patient et l’état de sa peau (fatigue, cernes, rides, sècheresse et déshydratation…) ; - Essayer d’identifier son type de peau (points noirs, pores dilatés, rougeurs, fine/épaisse, imperfections cutanées/dermatoses banales…) ; - Demander ses habitudes en matière de nettoyage, en matière de soins ; - Demander s’il suit un traitement dermatologique, risques d’intolérances et d’allergies ; - Apporter une recommandation spécifique, pertinente et professionnelle. Exemples : Peau sèche

Peau sénile

- Eviter les lotions toniques aqueuses ou hydroalcooliques. - Préférer les émulsions. - Eviter l’eau calcaire, les produits trop alcalins, trop détergents… - Proposer les crèmes hydratantes à la Vit F (acide linoléique anti déshydratant).

(Due au vieillissement cutané) Lutter contre le dessèchement de la peau (conseils peaux sèches) Proposer des antisolaires à indice de protection élevée (le soleil accentue l’apparition de taches pigmentaires.) Conseiller les produits gommants (Pour éliminer les défauts de desquamations sur les parties cornées.) Proposer les crèmes contenant les Vit A et E (crèmes au rétinol) et les crèmes anti-rides (stimulants cellulaires.)

Peau grasse - Eviter les savons alcalins et le dégraissage intempestif aux solvants (alcools...) - Proposer des émulsions fluides éventuellement détergentes (contiennent un tensioactif doux comme le lipoaminoacide) - Conseiller des produits soufrés à base de soufre organique plus actif et moins irritant que le soufre minéral. - Conseiller des produits antiseptiques (car les peaux grasses ont tendances à développer une flore saprophyte abondante).

Peau acnéique En dehors de toute prescription médicale : Ne pas infliger aux comédons des agressions manuelles et désinfecter le comédon vidé. Peau masculine Proposer une crème Eviter les produits hydratante pour peaux avant rasage à base d’alcool normales (car la peau est (en cas d’intolérance ou de souvent asséchée par les peau sensible.) traitements) Conseiller pour le Proposer des lotions rasage une mousse ou une de nettoyage contenant des crème non moussante à anti-infectieux type sels de base de tensioactifs non zinc. ioniques. L’acné est une affaire de Proposer une patience qui réclame dans émulsion après rasage et les cas aigus une aide non une lotion. médicale et psychologique. utiliser comme hémostatique des compresses d'alginates de sodium au lieu d’alun ou de sels d’aluminium.

Peau réactive Eviter lotions, gels hydroalcooliques, détergents et tensioactifs en général. Ne pas conseiller les huiles essentielles. Utiliser des émulsions de formation simple et eaux thermales.

• En cas d’intolérances aux produits, il faut déterminer s’il s’agit d’une irritation ou d’une allergie. il est donc nécessaire de poser quelques questions sur : Le délai d’apparition. La présence d’un prurit (les démangeaisons orientent vers la réaction allergique, les autres vers l’irritation). Ainsi : Supprimer le produit incriminé. Proposer des pulvérisations d’eau thermales (calmer les irritations). Ne pas donner des corticoïdes pour le visage et conseiller les antihistaminiques. Savoir que les réactions de contaminations ne sont pas rares avec les produits dermo-cosmétiques même s’ils ont étaient testés auparavant.

Le conseil dermo-cosmétique ne consiste pas à vendre seulement mais, au contraire, à repérer les erreurs sincères et souvent non fondées des clients afin de les aider à rétablir un bon équilibre pour leur peau.

Conseiller mieux, c'est sensibiliser le client à ses idées reçues avec tact et diplomatie et faire une proposition juste pour le fidéliser.

BIBLIOGRAPHIE •

Colloque Chimie, dermo-cosmétique et beauté, 17 février 2016, Fondation de la Maison de la Chimie d'après la conférence d'Isabelle Pelisson

• www.planetesante.ch/Magazine/Sante-au-quotidien/Problemes-de-peau/Dermatologie-cinq-problemes-de-peau • www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=couperose_pm • Item 123 : Psoriasis : Diagnostic, évolution, physiopathologie, principes du traitement. Association des Collèges des Enseignants d'Immunologie des Universités de Langue française. • Item 232 : Dermatoses faciales : acné Collège National des Enseignants de Dermatologie • Item 114 : Eczéma allergique de contact : physiopathologie, diagnostic, étiologie, évolution, traitement Association des Collèges des Enseignants d'Immunologie des Universités de Langue française • Item 232 : Dermatoses faciales : Rosacée Collège National des Enseignants de Dermatologie • thèse pour l'obtention du diplôme d'état de docteur en pharmacie , Université de bordeaux, UFR des sciences pharmaceutiques . • *Introduction à la dermopharmacie et à la cosmétologie de Marie-Claude Martini. • *Cosmétiques du pire au meilleure de Hélène Barbier du Vimont / René Rigaber. • Lequotidiendupharmacien.fr • lacoquetteethique.com • lessentieldejulien.com • 1. Aoussat A., Christophol H., Le Coq M. (2000). The new product design: a transverse approach. Journal of Engineering Design, 11 : 399-417. • 2. Histoire d’innovation multi culturelles (http://www.loreal.fr/recherche- innovation/quand-ladiversite-des-beautes-inspire-la-science/histoiresdinnovations-multiculturelles.aspx). • 3. Aubry J.M., Schorsch G. (1999). Formulation - Présentation générale. Formulation. Paris, Techniques de l’ingénieur, J210. • 4. Martini M.C., Seiller M. (2006). Actifs et additifs en cosmétologie, 3e éd. Paris, Éditions Lavoisier. • 5. Lafforgues C., Thiroux J. (2008). Produits dermo-cosmétiques : mode d’emploi. Paris, Wolters Kluwer. • 6. Pensé-Lhéritier A.M. (2010). Formulation des produits et des matériaux. Paris, Éditions Hermès, Paris. • https://www.lavoisier.fr/pdf/fichiers/concevoir_et_developper_des_produits_cosmetiques_extrait_chapitre1_tdm.pdf • https://www.brunet.ca/fr/conseils/quest-ce-que-la-dermocosmetique.html • Marieclaire.fr • Justpoursoi.fr

• Laroche-posay.fr

Remerciements aux étudiantes et diplômées en Pharmacie ayant contribué à la concrétisation de ce livret :

SELLAM Meriem TAIBI Lydia GUETTOUCHE Ghizlene

TERNICHE Yasmine FERHAT Lina AMAR Maria TAHI Wafaa Rania OULMANE Djamila MELLAH Thiziri 70