WATT's Up? 1 fr

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n° 1  2012 le magazine des Electrocracks

TOUT SAVOIR SUR TON AVENIR

une initiative de


sommaire

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Remuemeninges

L’ECOLE

l’Institut Saint-Joseph de Ciney

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La premiere fois

le premier jour de stage

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Le dilemme

Le metier

technicien en automatisation

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SOMMAIRE

Colophon WATT’s UP est une publication de Restez branchés, une campagne menée par Formelec en vue d’attirer les jeunes vers les formations et les métiers de l’électricité. Restez branchés Formelec asbl Avenue du Marly 15/8 boîte 2 1120 Bruxelles Tél. 02 476 16 76 Fax 02 476 17 76 www.restezbranches.be info@restezbranches.be

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interview

Restez branchés est une campagne menée par Formelec à l’initiative de ses partenaires sociaux, à savoir les organisations syndicales CSC-ACV METEA, MWB-FGTB et ABVV-Metaal et les organisations patronales ANPEB, FEDELEC, FEE et NELECTRA. La campagne vise à augmenter l’afflux d’ouvriers dans le secteur des électriciens et s’adresse non seulement aux jeunes et à leurs parents, mais aussi aux employeurs, aux écoles et aux centres de formation.

l’électricité de père en fils

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LES PREMIERS PAS SUR LE TERRAIN

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JAMAIS TROP TARD POUR BIEN FAIRE

Editeur responsable: Hilde De Wandeler Concept et réalisation: Link Inc (www.linkinc.be) Rédaction: Link Inc Lay-out: Zeppo (www.zeppo.be) Photos: Johan Martens et Sven Van Baarle

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Remuemeninges solution

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Vou projet s avez un intére Par ssa info@rlez-nous-en nt? estezb s rancheur s .b e

news

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Des jeunes attaches a leur chaine Depuis 15 jours, les élèves de la section électricienautomaticien de l’Institut Saint-Joseph de Ciney prennent tous les jours la route, direction le CTA de Virton, pour s’exercer en situation réelle. 4


l’école

Mais c’est quoi, un CTA? Les Centres de Technologies Avancées sont toujours reliés à une école, qui les met à la disposition d’autres écoles. Les professeurs viennent y donner cours à leur classe. «Les élèves travaillent ici dans une mini-usine dotée d’une chaîne de production avec palettisation. En TQ, les jeunes devront présenter en fin d’études une qualification comprenant un projet propre et des situations d’intégration. Le CTA de Virton leur permet d’acquérir cette expérience sur site. Au CTA de Ciney, nous disposons d’un matériel domotique de pointe composé des systèmes les plus installés sur le marché belge. Nous travaillons avec Nikobus, Hager Tébis, Bticino My Home, Siemens Logo et EIB-KNX. L’objectif est de familiariser l’élève à tous ces systèmes et à le préparer à une entrée sur le marché de l’emploi.» Christophe Lambot, coordinateur du CTA Domotique

Elle ressemble à quoi, cette mini-usine? A une vraie chaîne de production dans une usine, évidemment! Il s’agit d’une ligne d’embouteillage liquide/solide (comme on pourrait en trouver une chez L’Oréal à Libramont, par exemple). La chaîne de production a pour mission de remplir, fermer et palettiser des flacons. L’élève joue le rôle d’opérateur, avec un nombre élevé de réglages à effectuer. En fin de séjour, il doit être capable de mettre la ligne en marche et d’effectuer des entretiens/des dépannages, de modifier le format des flacons et redoser les pompes, de passer d’un remplissage solide à un remplissage liquide ou inversement,

«Nous sommes contents de venir travailler ici car le centre possède pour plus d’un million de matériel récent. Et pour les élèves, c’est une excellente expérience car elle se rapproche des conditions de travail réelles.» Louis Kervyn, professeur de labo et travaux pratiques en électricité et automation en 5e et 6e TQ

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de repérer les pannes introduites par les professeurs dans le système et de remettre le process en marche. Les manipulations sont des plus diverses (passage d’une vanne du mode manuel en mode automatique, mesures d’étanchéité, analyse vibratoire, etc.)


l’école

Ils en pensent quoi, ces élèves «enchaînés» à Virton?

Maxime VINCENT

Sébastien FAMEREE

«C’est une expérience bien plus positive que celle imaginée. C’est un beau centre et on a tous les outils à disposition. J’ai adoré la polyprod et la palettisation, la maintenance et la modification de format. Par rapport à la théorie que l’on voit en classe, ça m’a permis de me familiariser avec l’automate. Et l’ambiance était +++!»

«C’était un stage agréable et instructif qui m’a permis de me rendre compte du fonctionnement d’une chaîne de production. Cette chaîne d’embouteillage fait appel à énormément de notions: la pneumatique, pour prendre les bouchons. Le recours à un vérin pour les poser sur les bouteilles, des capteurs pneumatiques, électriques, mécaniques.»

6e TQ électricien-automaticien.

6e TQ électricien-automaticien:

Comment se passe une journée type? On prend tous les jours le bus ensemble à 8h15 à Ciney, devant l’école. Une fois sur place, on a un planning à respecter et ensuite plusieurs rapports à rédiger. On procède à des démontages et remontages pour se rendre compte du fonctionnement de la machine, par exemple les vannes hydrauliques. On effectue aussi des réglages, d’un dégroupeur, par exemple… c’est ce qui sert à séparer une bouteille sur deux pour l’envoyer dans une direction différente. Les travaux sont effectués par groupes de 3 ou 4 personnes. Le temps que prend une manipulation dépend de sa difficulté.

Tristan COLET

6e TQ électricien-automaticien Que penses-tu de ces 15 jours au CTA de Virton ?

«Au début, on a une appréhension, mais l’installation est vraiment bien, je n’ai pas vu les deux semaines passer. En plus, le cadre est assez joli, ce qui ne gâche rien. Sinon, c’était riche en émotions, on a appris à mieux se connaître, les 6° TQ et les 7° P étaient réunis, cela a créé des liens d’amitié.»

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Quel rapport peux-tu établir entre la théorie vue en classe et la pratique en CTA ?

«Le repérage des composants de l’armoire électrique : les cours refont surface, et aussi le démontage/remontage d’un moteur asynchrone triphasé. Ou encore la notion de renvoi d’angle, pour augmenter ou diminuer la vitesse de rotation : cela fait appel à des connaissances mécaniques, avec des roulements, etc.»


Prêt à relever un défi? Envie de tester tes connaissances en électricité? Chaque numéro de WATT’s Up? te propose un nouveau Remue-méninges. Besoin d’un petit coup de main? Parles-en avec tes copains. Et pourquoi pas avec ton prof? Lors d’une balade entre amis dans les champs, nous avons vu un cheval toucher accidentellement une clôture électrique. Le cheval s’est enfui, complètement terrorisé. Avec mes amis, nous avons alors eu une discussion animée sur la tension que le cheval avait réellement reçue. D’après toi, quelle tension le cheval a-t-il reçue? 1. 24 V 2. 50 V 3. 230 V 4. 4000 V

Retrouve la solution à la page 22

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Remue-méninges

Remue-méninges


C’est le moment que tout le monde attend: le premier jour de stage. Au revoir l’école, place à la vraie vie!

«C’est pour ça qu e

 benjamin

Jens De Croock et Benjamin Dufour sont tous les deux en cinquième année Electricité au KTA de Bruges. Ils viennent de faire leurs deux premiers jours de stage. Restez branchés veut tout savoir.

Comment ça se passe, chez vous? L’école vous donne une liste de sociétés qui proposent des stages?

Jens: «Oui, en effet, l’école nous donne une liste. Mais nous pouvons aussi proposer un autre patron de stage, comme je l’ai fait. Je connais quelqu’un qui connaît quelqu’un qui connaît la société Devan à Oostkamp, qui fait des installations classiques et domotiques.» Benjamin: «Ça s’est passé de la même façon pour moi. J’ai demandé si je pouvais faire mon stage chez Elektro Lambrecht, à Beernem, et les profs ont tout de suite approuvé mon choix.» Depuis janvier, vous êtes en stage un jour par semaine. Comment s’est passé le premier jour?

Benjamin: «J’ai rendu visite à mon-

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sieur Lambrecht avant. Il m’a dit de venir avec ma salopette et mes chaussures de sécurité. Le reste, il s’en occupait. Le premier jour, on m’a fait visiter le magasin. Puis on a chargé la camionnette et on a pris la direction d’Ostende. Il fallait retirer les canalisations dans une villa en rénovation. J’ai aussi fait des rainures et tiré de nouveaux câbles.» Jens: «Ma première mission était du même acabit. Il fallait remplacer l’éclairage TL dans un ancien entrepôt. J’ai reçu énormément d’explications sur la construction et le câblage. C’était chouette de travailler sur l’échafaudage. Ensuite, nous sommes allés dans une villa, où il fallait remplacer un module de domotique et modifier la programmation. A l’école, nous n’avons encore eu que des cours théoriques sur la domotique. Les cours pratiques vont


La première fois

u e je suis a l’ecole» Bon à savoir! Un job d’étudiant est l’idéal pour acquérir de l’expérience. La loi sur le travail d’étudiant est moins stricte depuis le 1er janvier 2012. Pour en savoir plus, rendez-vous page 24.

 jens

suivre. Mon premier jour de stage a donc été très instructif.» Votre premier jour de stage a donc été une réussite en termes de découverte de la pratique quotidienne?

Jens: «Absolument. C’était génial. C’est ce que je veux faire. C’est pour ça que je suis à l’école. La domotique me passionne en particulier. J’aimerais travailler là-dedans.» Benjamin: «C’était très varié. Et il y a encore plein de choses à faire dans la villa. Mais on voit qu’on avance. Je pense que mon patron est content, lui aussi: il m’a demandé si je voulais travailler comme étudiant pendant les week-ends et les congés. Il y a encore quelques papiers à remplir, mais je suis tout à fait partant.»

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dilemme

Le dilemme

Quand arrive la troisième, il faut faire un choix important: ETT, ETQ ou EP. En deux mots, l’enseignement technique (ETT/ETQ) ou professionnel (EP). Que choisir? Cela dépend surtout de ton tempérament, de tes ambitions et de tes envies d’études supérieures. Pour mieux voir la différence, on a mis des élèves de 3e et 4e en face à face au Collège Saint-François d’Assise de Tubize.

D’un cÔté Les élèves du professionnel

s, en 3e ont Angelo, Enzo, Nicola membre de la un r pa été conseillés d’accord: «On famille. Ils sont tous aime bien!». couvert Pour Blaidan: «J’ai dé es portes rné l’électricité aux jou s, après la an 18 s me à ouvertes. Et continuer en 6e, je vais essayer de électricité». que «Qu’à la En 4e, Anthony expli cole. Donc, j’ai l’é s base je n’aime pa fessionnel». pro en nir choisi de ve «Il y a trop de Confirmation d’Alex y: . théorie en technique» s bien: «J’ai Chenafa l’explique trè , d’utiliser besoin de me défouler mes mains».

Le professionnel EP c’est surtout de la pratique, et un peu de théorie, pour apprendre un métier. Si tu préfères l’atelier aux bancs de l’école, l’enseignement professionnel est idéal avec un maximum de Travaux Pratiques. En technique, il y a plus de cours pour avoir plus de connaissances. Un bagage qui sera utile pour se spécialiser ou grimper les échelons durant sa carrière. Alors si les cours de langues, de maths et de français ne te font pas trop peur, l’enseignement technique est pour toi.

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De l’autre cÔté Les élèves du technique aimé

jours Valentin avoue «J’ai tou enfance». n mo is pu de l’électricité qu ce e je fais». Et d’ajouter, «J’aime ère technique Khalil précise: «La fili , «On a déjà ute me convient». Il ajo . C’est une 4e la rès un diplôme ap vais peutsécurité en plus». «Je s études être me lancer dans de ième.» six la supérieures après re une Haute Valentin: «Je veux fai aller traà t prê s sui Ecole. Et je ns le monde vailler à l’étranger, da entier».


Le métier

Danny Taffeirne

Technicien en automatisation

Pour que l’usine ne s’arrete jamais 11


Technicien en automatisation

Danny, tu es technicien en automatisation chez Afschrift à Ardooie. Mais es-tu souvent là-bas?

J’y passe tous les matins et tous les soirs. Pour pointer et prendre la camionnette. Mais je n’y reste pas, je pars tout de suite vers mon vrai lieu de travail: l’usine Begro, une société de la région spécialisée dans la surgélation et l’emballage de légumes. Cela fait déjà 4 ans que j’y travaille tous les jours. Quelle y est ta mission, en tant que technicien en automatisation?

Afschrift a automatisé une grande partie du processus de production et d’emballage pour Begro. Le tri des légumes, l’emballage et la surgélation sont entièrement automatiques. Tout est commandé par un seul et unique ordinateur central. Ma mission consiste à surveiller l’ordinateur et l’ensemble du processus, et à intervenir immédiatement en cas de problème.

En cas de problème, le système désigne la zone concernée. Et j’entre immédiatement en piste. Parfois, je dois travailler dans la chambre froide, où la température est de -20°C, mais je porte évidemment des vêtements appropriés. Tous les jours, il y a de petites pannes. Parfois, il s’agit juste de remplacer l’un des centaines de fusibles. Mais d’autres fois, la solution est plus longue à trouver. Tu as beaucoup de boulot?

C’est très variable. Je ne sais pas comment l’expliquer, mais les lundis et les vendredis sont souvent très chargés. Je passe souvent mon temps à courir d’un endroit à l’autre pour résoudre une multitude de problèmes. Mais certains jours sont beaucoup plus calmes. Aujourd’hui, je fais presque partie des meubles chez Begro, si bien que je travaille régulièrement sur des machines que nous n’avons pas installées. La plupart du temps, les problèmes sont électroniques, mais parfois aussi mécaniques. Dans ce cas, nous cherchons la solution à plusieurs, éventuellement avec un support téléphonique du fabricant. Mais mon rôle est simple: je dois faire en sorte que l’usine ne s’arrête jamais.

Que fais-tu concrètement?

Les rayonnages de la chambre froide, par exemple, sont à commande automatique. C’est l’ordinateur qui décide quand les rayonnages doivent coulisser pour un rangement optimal de tous les légumes. Les rayonnages sont équipés de capteurs, qui détectent la présence d’une personne ou d’un chariot élévateur. Dès que la voie est libre, un signal sonore retentit et les étagères coulissent sans la moindre intervention manuelle.

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Le métier

Chacun doit donner son avis! Claude D’Haene

est ingénieur chez Afschrift et travaille souvent avec Danny et d’autres techniciens en automatisation. «Afschrift occupe un très grand nombre d’électriciens. Certains posent les câbles, d’autres câblent les coffrets. Quant aux techniciens en automatisation, ils assistent les équipes lors de l’installation et du démarrage de systèmes d’automatisation. Il y en a huit chez Afschrift.»

«Les entreprises viennent chez nous pour voir quelles étapes de leur processus de production il serait possible d’automatiser. En tant qu’ingénieur, mon travail consiste à faire des analyses et des propositions. Mais j’implique volontiers nos techniciens en automatisation dans la recherche de solutions. Leur expérience leur confère souvent un regard intéressant sur les choses. Il est très important que chacun donne son avis.»

Quelle responsabilité!

En effet. Je fais le tôt ou le tard. Mais s’il y a une panne quelque part dans la chaîne de production et que l’arrêt menace l’usine, tout le monde doit être sur le pont. Et les heures supplémentaires peuvent s’enchaîner. En principe, nous ne nous arrêtons qu’une fois la solution trouvée, sauf si nous devons attendre des pièces évidemment. Je dors aussi toujours avec le téléphone à côté de moi, c’est parfois pratique pour aider les jeunes collègues en cas de besoin.

«Ce n’est pas simple de trouver de bons techniciens en automatisation. Ils doivent combiner d’excellentes connaissances en électricité à une bonne maîtrise de l’informatique. Mais il ne faut pas se laisser impressionner par ces grandes exigences. Même les ingénieurs se rendent compte, au moment où ils entrent dans la vie active, qu’ils ont encore beaucoup à apprendre. Les bases apprises à l’école sont importantes, mais les collègues restent les meilleurs professeurs.»

Quel chemin as-tu suivi avant d’arriver à ce poste?

Après ma formation en électricité, j’ai d’abord travaillé dix ans dans l’électricité résidentielle avant de suivre la voie industrielle. Pour réussir cette conversion, j’ai fait trois ans de cours du soir en automatisation industrielle. Mais c’est naturellement sur le terrain qu’on apprend le plus. Cela fait maintenant 11 ans que je travaille pour Afschrift, dont les quatre dernières années chez Begro. J’ai commencé par poser des câbles, puis j’ai eu de plus en plus de responsabilités. Aujourd’hui, j’assiste aussi lors de l’installation et du démarrage de processus d’automatisation. En ce moment, nous sommes par exemple en train de nous attaquer à l’épuration des eaux avec une équipe d’Afschrift.

of drie week eentrois «Na «Après semaines tal r of mees en we environ, nous savons hebb généralement si eeft nd potentiee iema groeien quelqu’un door tea le potentiel om nécessaire pour tot een goede devenir un bonatisat technicien en s.» ietechnicu autom automatisation.»

Qu’est-ce qui te plaît dans le job?

Remettre une machine ou une ligne en marche pour que l’usine puisse continuer à tourner: je ne connais pas de défi plus passionnant. Pour le reste, la diversité du job me permet aussi d’apprendre quelque chose de nouveau tous les jours.

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Technicien en automatisation

Tout marche comme sur des roulettes quand le TECHNICIEN EN AUTOMATISATION (m/f) est dans le coin. Les tâches confiées au technicien en automatisation sont diverses. Il/elle lit les schémas et prépare l’installation de systèmes d’automatisation. tire les câbles et câble les armoires électriques. installe les matériels et logiciels pour divers appareils électriques (moteurs, tableaux, coffrets, PLC et PAC*,…). raccorde tous les composants et tous les appareils. règle les dispositifs de mesure et de contrôle (contacts, capteurs). teste l’installation. informe le client sur le fonctionnement de l’installation. Le technicien en automatisation intervient en cas de problème. Il/elle détecte les défauts et les pannes. répare ou remplace les pièces de l’installation. vérifie que tout fonctionne bien et que le processus peut démarrer. * Les PLC (Programmable Logic Controllers) et les PAC (Programmable Automation Controllers) sont des ordinateurs qui commandent les processus industriels. Par exemple, si le capteur x détecte quelque chose, le processus y est suspendu.

E décou nvie de métiervrir d’autres s? Surf www.r e et visioestezbranc sur he s .b nne le présen s vidéos d e e tation !

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INTERVIEW

Une etincelle qui se perpetue… Un électrotechnicien (m/f) nous raconte d’où lui vient sa passion pour l’électricité. Wolvertem, 7h30. Jaak et Pieter Andries, le père et le fils, sont déjà au boulot depuis une heure dans un nouvel immeuble à appartements. La firme Andries est chargée de poser toutes les installations électriques sur le chantier. Ce qui représente 25 appartements! Un fameux travail. Mais père et fils forment un bon duo.

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L’électricité de père en fils

Pieter: «J’ai rejoint la société en 2006. Je n’avais que quinze ans, mais j’en avais marre de l’école. Au début, l’électricité ne m’intéressait pas beaucoup. Mais les choses ont vite changé. Me retrousser les manches et apprendre sur le tas: c’était tout à fait ce qu’il me fallait. J’allais au cours un jour par semaine et je travaillais dans l’entreprise les quatre autres jours. Après trois ans d’apprentissage, j’ai reçu mon diplôme d’installateur électricien. Et j’ai aussi été désigné meilleur apprenti de Belgique de l’année.»

trots r Jaak Vade Papa Jaak est is fier de . Want zoonCar son Pieter z’nfiston. op het est aujourd’hui r is intussencelui Piete de que les travailleurs unt voorvont reekp aansp trouver quand ont une n of vrage rs bijils neme werk question ou En un daarn problème. aast lemen. prob Ce qui l’empêche pr zijn eigenpas ook hij ne leidt de mener en. ses propres oject projets en parallèle.

Pieter (21) A appris le métier sur le tas et a rejoint la boîte de son père dès l’âge de 15 ans. A décroché son diplôme d’installateur électricien en suivant une formation en alternance. Prend progressivement le relais de son père à la tête de l’entreprise.

Jaak (55) A d’abord travaillé comme électricien naval, tout en étudiant l’électronique pendant les week-ends. Est ensuite devenu représentant en matériel électrique. A lancé sa boîte en 1994 et occupe aujourd’hui six électriciens. Donne aussi cours à des apprentis. 16


INTERVIEW

Tension garantie

La différence…

«Ce qui m’amuse le plus, dans ce job, c’est de résoudre les problèmes. Les nouveaux défis à relever et la satisfaction de voir que tout fonctionne comme il faut à la fin. Le métier d’électricien naval était très spécial à ce niveau. Ce n’était pas toujours évident non plus, tous ces appareils dans la salle des machines, les systèmes de navigation… J’ai beaucoup appris. Et créer ma propre société, c’était aussi quelque chose d’inédit!» Jaak:

Envie de voir à quoi ressemble le métier d’installateur électricien en nautique? Regarde la vidéo sur

e/eleves/me ww w.restezbranches.b

Entre hier et aujourd’hui «Les principe de base de l’électricité n’ont pas changé. Il y a le courant alternatif et le courant continu. Mais du point de vue technique, les évolutions sont incroyables. Il suffit de penser à la domotique, à la Voix sur IP…

Jaak:

pieter: «J’écris toujours mes devis et mes plans à la main. Pieter les fait à l’ordinateur.»

Entre le patron senior et le patron junior

er is Pietest Jaak est beaucoup plus rcool. Pieter toe. veel mee laat Jaak plusnge strictr avec réagit en el plus het persetone vooler personnel stre vite. speel

tiers

Pieter, le fils: «Mon boulot est très varié, j’adore. Je fais de tout. Je m’occupe autant de l’administration – je gère le planning, je fais les devis et je dessine les plans – que des contacts avec l’extérieur. C’est moi, par exemple, qui participe aux réunions de chantiers et qui discute avec les clients. Sans oublier les projets, naturellement: je raccorde des armoires, je pose des câbles, je câble des alarmes… Je vais chaque jour au travail avec un immense plaisir!»

Entre les rêves du père et les rêves du fils Jaak: «J’aimerais laisser l’exécution quotidienne à mes ouvriers et davantage contrôler les projets sur les différents chantiers. J’aimerais examiner si nos gars ont fourni du bon travail et apporter les réparations ou les améliorations là où c’est nécessaire.» Pieter: «Mais mon père n’arrive pas à lâcher la bride. Il fait encore beaucoup trop de choses à la place des ouvriers. Je rêve donc de réaliser vraiment ce que mon père aimerait faire.»

Aux yeux de Jaak et , de Pieterc l’électri ien idéal: ité. nt en électric raime S’y connaît v

ste vérant. Le re é rs e p t e é v ti Est mo s’apprend! s de marrer au ba é d à t rê p st E l’échelle. ations ent des form m re è li u g ré it Su es au contact d afin de rester hnologies. dernières tec

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De jeunes

electriciens

pour un metier particulier

Nous avons rencontré un jeune électricien et son patron. Leur société, Apilec, est spécialisée dans les ponts roulants. Un métier varié qui les emmène sur toutes sortes de chantiers. Parfois dans des endroits très inhabituels. 18


LES PREMIERS PAS SUR LE TERRAIN

Kevin Constant 22 ans

C’est pénible à cause des odeurs?

Depuis combien de -tu temps travailles chez Apilec?

ans. J’y travaille depuis 2 e mm J’ai commencé co un né sig j’ai is stagiaire, pu ter dé rée du à contrat is. minée (CDD) de 6 mo en s sui Maintenant, je rmicontrat à durée indéte I). (CD née Quelles études as suivies?

-tu

caJ’ai fait de l’électromé j’ai is Pu . 3e nique jusqu’en en ge ssa nti pre ap suivi un e électricité. Et après un câurnte formation de mo . REM bleur au FO Comment as-tu trou vé ce travail?

-

rant Grâce à mon stage du . llé vai tra n bie j’ai l ue leq Quel est ton métier chez Apilec?

Il y a combien de sal ariés chez Apilec?

r. Et Oui dans notre atelie s ale ntr ce les ns da aussi enn iro nucléaires. L’env Mais ment est très propre. r cte pe res sûr n bie il faut té uri des normes de séc ions. pour éviter les radiat

Nous sommes 15 personnes.

Vous engagez souvent des jeunes?

C’est un boulot assez physique sur chantier, donc les jeunes peuvent assurer. De toute façon, on a un certain roulement. Les plus âgés évoluent vers d’autres tâches moins physiques.

, tu Si c’était à refaire ose? ferais la même ch

t. J’aime bien mon boulo Il nt. nte co er sup s Je sui me est très varié. Il faut mê de u pe un parfois faire i mécanique. Mais je n’a cole. l’é de e lôm dip de s pa ur Donc, il est difficile po t en im vra r ge an moi de ch r. tie mé de

intéressant ?

t Oui, le matin on ne sai n l’o e qu ce rs jou tou s pa e ell qu à Ni va devoir faire. On i. fin ra au heure on t les travaille parfois duran s de e tur heures de ferme usines. le Qu’est-ce qui est plus difficile?

r De travailler à l’extérieu les ns da Et . lle ce na sur incinérateurs. Les incinérateurs

Le patron de Kevin

plus Il y a quand même propre?

nts On travaille sur des po r nte mo is roulants. Je do et r ble câ les es, les armoir ez le puis les implanter ch s. ble câ client et tirer les C’est

Pierre Tosquin

tre Oui. Et quand on ren re à la maison, on a enco i. so l’odeur sur

Comment avez-vous choisi Kevin?

Via son stage au FOREM. Il travaillait bien, donc on lui a proposé un CDD et puis un CDI. Et comme il est arrivé à un bon niveau, on l’a augmenté dernièrement.

Et le salaire?

C’est plus ou moins ce que j’imaginais. Même x si j’aimerais être mieu , PME e un payé. Mais pour s trè st c’e e je crois qu e. honnête comme salair tre d’ê Je viens même augmenté.

Vous faites toujours comme ça?

Oui, on passe par les stages ou par les intérims pour faire le tri. Pour les stages, on a au moins un étudiant par an qui vient chez nous.

La preuve qu’on a ! confiance en toi

ce Ils ont vite eu confian je e qu ut rto Su i. mo en des n’ai pas peur de faire s ire nta me plé heures sup t an nd pe r lle vai tra ou de . res les vacances scolai C’est important ici.

Vous êtes satisfait des connaissances des étudiants?

Je dois malheureusement dire que le niveau est moins bon. Parfois, il leur manque même les bases. Et il est aussi difficile de trouver des jeunes qui sont poly valents.

?

ou Oui, pour remplacer lants rou nts po les r are rép sses gro les qui supportent les t en nn pre i pinces qu déchets.

Vous avez une explication à ça?

L’informatique a changé le rapport au travail. On se spécialise plus aussi.

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Quelles sont les qualités requises pour ce métier?

Ne pas avoir le vertige, ne pas craindre les centrales nucléaires, accepter les heures supplémentaires et être capable de faire autre chose que du câblage et du montage de tableau. Il leur faut combien de temps pour être vraiment autonome au sein d’Apilec?

Après un an, les jeunes connaissent le travail. Mais il faut 2 à 3 ans pour qu’ils soient vraiment autonomes. C’est souvent le temps pour eux de découvrir tous les aspects du métier en fonction des chantiers. Et les écoles ne vous consultent pas pour savoir comment améliorer l’enseignement ?

Si, heureusement. Je fais partie du jury de qualification de lnstitut Technique à Namur. La direction est à l’écoute des entreprises. Les stages s’allongent maintenant. L’enseignement est mieux cadré depuis 2-3 ans. Et les fabricants, ils forment les gens qui travaillent pour vous?

Pas assez. On apprend souvent sur le tas ou via les grossistes. Et comme tout évolue de plus en plus vite. Il faut des jeunes qui soient ouverts et qui apprennent vite. Pour le nucléaire, Kevin doit passer un examen annuel pour le passeport sécurité obligatoire.


Jamais trop tard pour bien faire Oups, tu t’es trompé d’orientation scolaire? Une erreur, ça se corrige, heureusement. Tu peux encore choisir l’électricité en quatrième ou en cinquième année! Restez branchés a rencontré quelques élèves qui ont changé d’option en cours de route. Angelo et Stijn sont aujourd’hui en 4e TQ électricité. Mais tous deux viennent d’une toute autre section.

Angelo: «C’est exact. J’ai d’abord fait les sciences sportives, puis les sciences économiques. Mais mes points n’étaient pas mirobolants dans le général, je préfère faire travailler mes mains plutôt que ma tête. De temps en temps, j’aide mon père pour de petits travaux d’électricité. Ça me plaît tellement que j’ai décidé de changer d’école et d’option, et me voici.»

Stijn: «J’étais à l’école d’hôtellerie. Jusqu’ici, je n’avais pas fait grand chose à part démonter un petit jouet électrique, mais l’informatique et l’électronique me passionnent. La quatrième année en électricité me semblait être la meilleure voie vers un avenir dans ces domaines.» Six mois plus tard, vous ne regrettez pas votre choix?

Stijn: «Pas du tout. J’en apprends énormément. J’espère que l’électricité est une bonne base pour passer à l’informatique par la suite.»

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veel vraag r isdemande elo::«E Angelo «On Ang de travaildie iets van ar mensen nabeaucoup leurs qui s’y connaissent ktriciteit kennen, dus ele en électricité, donc je zeker treft zit t be t da wa suis très content de ik mon eit me choix. Et ça t bocaptive. heme ed. En go Même jebn’ai pasgencore niet ik no k. Alsihe oo vraiment réfléchi à ce que t over dach nagefaire ec jeht voulais comme t job iklelater wil orencore métier. J’ai lke so we temps d’yar penser.» is nog en. Da do


JAMAIS TROP TARD POUR BIEN FAIRE

Koen De Backer

est professeur d’électricité et accueille régulièrement de nouveaux élèves en provenance d’autres sections. «En troisième année, on commence à zéro. Tout le monde est donc à égalité. Mais en quatrième, et encore plus en cinquième année, les nouveaux élèves doivent rattraper un certain retard. Notre école leur offre plusieurs possibilités: un cours de mise à niveau, des cours de rattrapage pendant les temps de midi ou par le biais d’exercices supplémentaires, ainsi qu’un logiciel didactique que j’ai mis en ligne sur elektrowereld.be.»

 Angelo  Stijn

«Quelle que soit leur formation préalable, tout dépend de la motivation des élèves. Certains viennent de l’enseignement général en pensant que ça va être un jeu d’enfant: ils déchantent rapidement. Mais ceux qui sont motivés et prêts à travailler y arriveront. Il y a une grande pénurie d’électriciens. Il est donc logique pour nous, enseignants, de faire un effort pour leur mettre le pied à l’étrier.» Comment l’école vous a-t-elle aidés à faire la transition?

Angelo: «Nous avons suivi un cours de mise à niveau, qui nous a appris les bases de l’électricité de manière claire et progressive. Nous avons aussi dû faire beaucoup d’exercices, y compris à la maison. Et le prof était toujours là pour répondre à nos questions.»

t begin Stijn : «Auhe début, ce n: «In Stij n’était pas toujours was het niet altijd m autres g n rlinélèves re lee andeLes defacile. ont quand même une n jaar toch eesur bbend’avance heannée ar n . Ma rongça orspMais vonous. va déjà stuk n conseille mieux. t al eeJe he à tout le en monde ied het de kunn We franchir aden!» nrpas!» en aale ere

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«L’électricité, ce n’est pas difficile. L’électricité, c’est fun. C’est ce que nous essayons de faire passer aux élèves de notre école. Nous avons d’ailleurs notre propre Electroclub. Une fois par semaine, les élèves intéressés ont la possibilité de se plonger pendant tout un temps de midi dans l’univers de l’électrotechnique. Ils construisent des robots ou des petites voitures électriques. On peut faire des choses fantastiques avec l’électricité!»


Remue-méninges

het ideale lessenrooster

Solution

Remue-méninges page 7 La bonne réponse est 4000 V (ou 4 kV). Ce type de clôture fonctionne sur un générateur haute tension (A), qui fournit environ 4 kV qui se déchargent en une fraction de seconde. La haute tension est nécessaire pour être sûr qu’il y aura une décharge, peu importe l’endroit du pré où l’animal touche la clôture électrique. En effet, le courant doit circuler en suivant les flèches et doit donc revenir, via la terre, jusqu’aux piquets de terre qui se trouvent près du générateur. L’impulsion n’étant que de courte durée, l’animal ne sent qu’un petit picotement, qui est sans danger pour lui. La quantité d’électricité ou charge qui peut circuler est dès lors limitée.

ASSEZ RéFLéCHI?

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Remue-méninges

Un ami m’a dit que la clôture de son pré fonctionne sur une batterie de 9 V. Mais une batterie de 9 V peut-elle vraiment générer une haute tension?

OK! Mais quelle est la quantité de courant qui passe à travers le cheval, alors? J’ai appris qu’une quantité de 30 mA peut déjà provoquer des séquelles permanentes chez l’être humain (voir le tableau). Et ici, on parle de 4 kV. Ça me semble énorme! AC

DC

1A

1A

75 mA

300 mA

seuil de fibrillation cardiaque irréversible

30 mA

90 mA

seuil de paralysie respiratoire

10 mA

40 mA

contraction musculaire

0,5 mA

2 mA

Qu’en penses-tu? 1. Les clôtures sont toujours sur du 230 V.

arrêt cardiaque

2. Les clôtures peuvent être aussi bien sur du 230 V que sur du 6, 9 ou 12 V.

perception

Peux-tu calculer le courant en partant de l’hypothèse que la résistance du cheval est de 350 Ω et que la résistance de mise à la terre est de 100 Ω par temps sec? Pour la résistance du clôture, tu peux prendre 50 Ω. A ton avis, quelle quantité de courant passe à travers le cheval? 1. 2. 3. 4.

8 mA 4A 8A 4 mA

à SUIVRE

Envie de connaître la solution? Soif d’autres remue-méninges?

.be/ www.restezbranches inges eleves >> Remue-mén Il y a des électriciens dont le métier est d’installer des clôtures électriques. Pas seulement dans les prés, mais aussi pour sécuriser les prisons, les ambassades, les centrales nucléaires, etc. La prochaine édition de Watt’s Up te dira tout ce qu’il faut savoir sur ce métier. A très bientôt!

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NeWS

Au boulot! Une nouvelle législation qui facilite le travail des étudiants. Un job d’étudiant dans le secteur des électriciens est l’idéal pour acquérir de l’expérience. Depuis le 1er janvier, la loi sur le travail étudiant est un peu moins stricte: L’étudiant peut travailler 50 jours, répartis sur une année complète (contre 46 jours dont maximum 23 pendant les vacances d’été, auparavant). L’étudiant peut conclure un contrat de travail de 12 mois (contre maximum 6 mois, auparavant).

Et c’est parti: la sixième édition de l’Electro Challenge a démarré 2012

La sixième finale de l’Electro Challenge aura lieu le 22 mai prochain. 321 jeunes, issus de 129 écoles et centres de formation, s’affrontent actuellement pour les présélections. Envie de savoir comment se sont déroulées les présélections de l’an dernier? Surfe vite sur www.restezbranches.be/eleves >> electro challenge pour voir la vidéo.

L’électricité t’ouvre toutes les voies! Le secteur des électriciens offre un large éventail de perspectives professionnelles. Le diplôme donne accès à plus de 26 métiers: du technicien frigoriste au tableautier, du technicien en haute tension au bobineur. Envie de connaître les différentes possibilités? Rendez-vous sur www.restezbranches.be/eleves >> metiers pour découvrir les métiers en vidéo.

Que penses-tu de ce premier numéro de WATT’s Up? Tu as une idée pour un article intéressant? Tu aimerais apparaître dans WATT’s Up avec ta classe? Contacte-nous via info@restezbranches.be.

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