Wattsup16 fr

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n° 16

2016

le magazine des Electrocracks

U! TOUT NOUVEA L'EPREUVE SECTORIELLE

CE ! N A S S I U P N E S E ELECTRICIENN OMME C E R E I R R A C E DIE FAIR N E C N I E M R A L ES D’A M E T S Y S N E N E I TECHNIC ICITE R T C E L ’E L E D E R PRODUI TES AVEC DES PLAN


SOMMAIRE

nr. 16

2016

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L'ECOLE

Electriciennes en puissance !

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LE FUTUR

LE METIER

A la découverte de l’énergie durable

Technicien en systèmes d’alarme incendie

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Découvre les possibilités de la bio-energie

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TABLE DES MATIERES

Colofon WATT’S UP EST UNE PUBLICATION EN VUE D’ATTIRER LES JEUNES VERS LES FORMATIONS ET LES MÉTIERS DE L’ÉLECTRICITÉ. Ø www.wattsup.be Ø info@wattsup.be

Marlylaan 15/8 Avenue du Marly Brussel, 1120, Bruxelles T 02 476 16 76 • F 02 476 17 76 www.volta-org.be • info@volta-org.be Formelec, Tecnolec et le FSE unissent leurs forces et ensemble forment VOLTA.

WATT’S UP est une campagne menée par VOLTA à l’initiative des partenaires sociaux. La campagne vise à augmenter l’afflux d’ouvriers dans le secteur des électriciens et s’adresse non seulement aux jeunes et à leurs parents, mais aussi aux employeurs, aux écoles et aux centres de formation.

union des électriciens u n i e v a n elektriciens

Editeur responsable : Hilde De Wandeler Concept et réalisation : Link Inc (www.linkinc.be) Rédaction : Link Inc Lay-out : Zeppo (www.zeppo.be) Photos : Sven van Baarle, Joke Van Mieghem, Emmanuel Bosteels, Vinciane Pinte

22 ELECTRO BRAIN

L'épreuve sectorielle

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Vou projet s avez un intére s s a nt Parle info@w z-nous en s ? ur att www.f acebo sup.be ou s ur ok.com /watts up.fr

L'ENTREPRISE

Apprendre des collègues

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ELECTRICIENNES EN

PUISSANCE ! UNE TOUCHE FÉMININE ET DU DYNAMISME À REVENDRE POUR LE LYCÉE PROVINCIAL HORNU-COLFONTAINE

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L'ECOLE

Des filles en électricité ? OK, ça ne court pas les rues, mais il y en a. Au Lycée Provincial HornuColfontaine, elles sont même deux. Et elles se sentent parfaitement à leur place. Comme des poissons dans l’eau. Il faut dire que ce lycée dynamique fait tout pour motiver les élèves. Quelques exemples ? Le prof d’électricité les emmène sur chantier et organise un concours inter-écoles et inter-réseaux, l’Électrodéfi.

Un coup de cœur Choly, 18 ans, est en 6P Electricité résidentielle. Ancienne étudiante en dessin, elle a eu un coup de cœur pour l’électricité. « J’ai accompagné ma mère pour inscrire mon frère dans une autre section de l’école lors de la Journée Ateliers Ouverts. Nous avons fait le tour de tous les ateliers et en voyant celui d’électricité, je me suis dit que c’était ce que je voulais faire. Je savais de toute façon qu’il n’y avait pas beaucoup d’avenir dans le dessin. »

Même si Choly a eu un peu de mal à se familiariser à ce milieu typiquement masculin au début, tout se passe bien aujourd’hui. Elle compte bien faire sa 7ème pour décrocher son Certificat d’Enseignement Secondaire Supérieur et aimerait continuer à se former. Pour ses stages, pas d’inquiétude : « Mon oncle est électricien et il m’a déjà promis qu’il serait mon maître de stage », conclut-elle le sourire aux lèvres.

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Rester féminine Zélia, 19 ans, est en 5P Electricité résidentielle. Cette jeune femme de caractère (c’est elle qui le dit !) a eu un peu de mal à trouver sa voie. Mais aujourd’hui une chose est sûre : elle adore l’électricité ! « Ma maman était réticente, elle me disait sans cesse qu’une femme dans le bâtiment, ça ne devait pas toujours être facile. Je suis convaincue du contraire : pour un patron, ça peut être un avantage d’avoir une fille dans l’équipe si elle bosse bien. J’ai toujours aimé les sciences et, toute petite déjà, j’accompagnais mon tonton maçon sur chantier.

Cette année, des élèves de 4ème professionnelle en Electricité résidentielle participeront à l’Électrodéfi. Ce concours est une initiative de Philippe Cardinal, professeur d’Electricité au Lycée Provincial HornuColfontaine. Dix écoles y ont déjà inscrit 2 élèves. A Hornu, ce sera Mathias et Donovan qui représenteront leur lycée. Ils seront coachés par 2 élèves de 5ème et 6ème, dont probablement Zélia ou Choly. Le but ultime du concours ? Stimuler la confiance des élèves !

Je chipotais à tout. Travailler avec les mains, c’est vraiment mon truc. » En section électricité, Zélia est dans son élément. Elle s’est très vite sentie à l’aise parmi tous ces garçons. « Hier, sur chantier, les garçons ne me voyaient plus comme une fille », raconte-telle en riant. « Électricien, c’est un travail physique, mais pas trop. Les outils sont devenus légers. Cela peut donner la possibilité à une femme de travailler dans le bâtiment. Tout en restant féminine, bien sûr ! »

Sur base d’un plan ainsi que d’instructions orales et écrites, chaque équipe de 2 élèves devra réaliser une installation électrique sur un panneau vierge de 1,80 m x 2,50 m : schéma 6-7-6, un seul circuit et 3 directions. Les participants poseront une prise de courant, un télérupteur et une minuterie. Concrètement, la première journée sera consacrée au traçage, à la pose du matériel, au tubage et au câblage. Le deuxième jour, ce sera au tour de la filerie, du raccordement des appareils et du coffret, des mesures hors tension, du test de continuité de terre, des mesures sous tension et du test final du fonctionnement de l’installation. Les élèves devront en outre choisir le câble et le matériel mis à leur disposition en fonction de l’installation à réaliser. Bref, rien ne leur sera épargné !

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Envie de savoir si tu serais de taille à relever un tel défi ? Surfe sur www.electrodefi.wix.com/info et va voir sous la partie Infos. L’exercice proposé est le plan qui servira le jour du concours. Les participants ont donc la possibilité de s’entraîner pour cartonner le jour J. Un jury composé d’inspecteurs, d’un responsable de sécurité et de représentants du secteur professionnel évaluera les tableaux des élèves, en accordant une attention particulière à la propreté de l’installation et au respect de l’implantation. Bonne chance à tous !

ww w.electrodefi.w

ix.com/info


L'ECOLE

Avenir assuré Que deviennent les anciens élèves ? « Leur avenir est assuré », affirme le prof d’électricité. « Il y a quelque temps, un entrepreneur de Baudour m’a contacté. Il cherchait des électriciens pour une centaine de nouvelles constructions. J’ai passé un coup de fil à ceux qui avaient terminé leurs études l’année dernière, mais aucun n’a répondu à l’appel, ils travaillaient déjà tous ! » Selon Philippe Cardinal, une bonne moitié des élèves font une 7ème pour obtenir le diplôme de fin de secondaire. Cela te paraît peu ? Il y a une bonne raison : « En 6ème, les élèves font 5 semaines de stage. Et une bonne partie d’entre aux reviennent à l’école avec un CDI… »

Électricien ? Un métier d’avenir… Qu’on se le dise !

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L’ENERGIE DURABLE

A LA DECOUVERTE DE L’ENERGIE DURABLE UN AUTRE REGARD SUR L’E-MOBILITE, L’ENERGIE RENOUVELABLE ET L’AUTOMATISATION L’énergie durable, c’est l’avenir. Tel est le message qu’ont voulu faire passer les étudiants de dernière année Technologie énergétique de la haute école UC LeuvenLimburg (UCLL) au travers d’un e-event inédit. Ils ont ainsi plongé 160 élèves de quelques écoles secondaires techniques limbourgeoises dans l’univers fabuleux des voitures électriques, des maisons intelligentes et de l’énergie renouvelable. Et Watt’s Up était bien sûr de la partie !

Après avoir suivi une formation technique, deux chemins s’ouvrent à toi : soit tu prends directement la direction du marché du travail, soit tu te spécialises dans l’un des thèmes qui a de l’avenir. Mais les jeunes qui sortent d’études secondaires techniques sont trop peu nombreux à choisir cette deuxième option. D’où l’idée des étudiants de dernière année Technologie énergétique de la haute école UCLL, histoire de les happer par les thèmes énergétiques du futur.

3 THÈMES Les 160 élèves participants ont pu choisir entre différents séminaires et workshops sur l’e-mobilité, l’énergie renouvelable et l’automatisation. Dans le cadre de ce dernier thème, des spécialistes étaient présents pour montrer les nombreuses possibilités qui existent pour utiliser les robots dans les entreprises avec une consommation énergétique minimini. De leur côté, les participants aux workshops sur l’énergie renouvelable ont non seulement pu découvrir le fonctionnement des panneaux photovoltaïques et

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des éoliennes, mais ont aussi appris – à leur grand étonnement – à générer de l’électricité à l’aide de la photosynthèse ou de bactéries. Enfin, le thème de l’e-mobilité était placé sous le signe des véhicules électriques : des bornes de recharge aux modèles commercialisés par Renault et BMW, avec l’i8 en star incontestée. Que retiennent les techniciens en herbe de ces workshops ? Envisagent-ils désormais de suivre une spécialisation ? Nous leur avons posé la question.


L’ENERGIE DURABLE

« Les eaux usées, source d’électricité »

Jens – 5ème année de conception mécanique – Sint-Martinus, Herk-de-Stad Jens est arrivé à l’e-event sans aucun préjugé. « Je ne savais pas du tout à quoi m’attendre. Je me suis inscrit à des workshops dans des domaines très différents. C’était un choix délibéré, non seulement pour avoir la vision la plus large possible sur tout ce qui est possible, mais aussi parce que les voitures électriques me passionnaient déjà. »

« Plus tard, une réalité »

Maarten – 5ème année de conception mécanique – Sint-Martinus, Herk-de-Stad Ce qui intéressait le plus Maarten, au départ, c’était les voitures électriques. « Je connaissais déjà la théorie dans les grandes lignes, mais je la maîtrise encore mieux maintenant. Si on s’y prend bien, on peut sacrément réduire sa consommation avec une voiture électrique. C’est bien aussi, de voir ces voitures électriques de près, car on devra inévitablement travailler dessus plus tard. »

Siebe – 5ème année de conception mécanique – Sint-Martinus, Herk-de-Stad

« J’attends les BMW électriques avec impatience »

Siebe a trouvé sympa l’idée de produire de l’énergie verte à base de plantes. Mais ce qui l’a réellement fasciné, ce sont les voitures électriques du workshop sur l’e-mobilité. « La vitesse à laquelle les voitures électriques évoluent, c’est dingue ! Aujourd’hui, certaines batteries se rechargent déjà super vite. Et on peut déjà parcourir un fameuse distance avec une batterie à moitié pleine. Pour des clopinettes ! C’est quand même bien de le savoir, car il y a beaucoup de chances que nous roulions bientôt tous à l’électricité. En plus, avec notre formation, nous serons sûrement confrontés aux voitures électriques dans notre boulot. »

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L’ENERGIE DURABLE

Arnout & Jory – 5ème année Electricien installateur – Technisch Instituut Heilig Hart, Hasselt

« L’électricité verte ne se limite pas aux panneaux solaires »

Arnout et Jordy ont préféré laisser les voitures électriques aux autres pour se concentrer sur l’énergie renouvelable et l’automatisation. « Nous avons surtout été impressionnés par l’énergie renouvelable. Cela implique tant d’autres choses que les panneaux solaires et les éoliennes que tout le monde connaît. Nous avons appris qu’il ne faut pas laisser les panneaux solaires trop longtemps à l’ombre, car leur rendement chute lourdement. Mais aussi qu’il est possible de générer de l’électricité via la photosynthèse de végétaux, ou que les bactéries peuvent produire de l’électricité via la dégradation des matières organiques contenues dans les eaux usées. »

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LE METIER

CINQ RAISONS DE FAIRE CARRIÈRE COMME : TECHNICIEN EN SYSTEMES D’ALARME INCENDIE 11


TECHNICIEN EN SYSTEMES D’ALARME INCENDIE

LES 5 BONNES RAISONS DE CHOISIR CE SECTEUR PROFESSIONNEL. 1

Tu as un don pour l’électricité ou l’électronique ? Tu adores découvrir de nouveaux systèmes et apprendre de nouvelles techniques ? Tu préfères bouger, être sur le terrain que dans un bureau ? Dans ce cas, tu as peutêtre les cartes en mains pour faire une carrière passionnante comme technicien en systèmes d’alarme incendie. Mais comment t’y prendre ? Qu’est-ce qui t’attend concrètement dans ce métier ? Watt’s Up est allé à la rencontre de l’entreprise BEMAC, spécialisée dans les systèmes d’alarme incendie depuis plus de 40 ans. Nous leur avons demandé les 5 bonnes raisons de choisir ce secteur professionnel.

UN METIER OÙ ON EVOLUE EN PERMANENCE

« Notre force, c’est de fabriquer nous-mêmes nos propres systèmes de détection incendie. Nous maîtrisons donc ce que nous installons. Nous ne sommes que 4 en Belgique à avoir cette double casquette de fabricant et d’installateur », précise Thierry Jongen, directeur général de BEMAC. « Comme la législation concernant la sécurité anti-incendie évolue et de nouvelles normes voient régulièrement le jour, il est primordial que nos produits s’adaptent en permanence à ces changements, ainsi que nos techniciens. C’est pourquoi nous les formons tout au long de leur carrière ». Aujourd’hui, on peut par exemple détecter une source de fumée grâce aux rayons laser, et la technologie wifi permet de travailler sans fil. Demain, d’autres technologies de détection incendie verront le jour. On l’aura compris, faire carrière comme technicien en systèmes d’alarme incendie, c’est un boulot « zéro routine », idéal pour ceux qui aiment apprendre, se former, évoluer dans leur savoir-faire technique.

BEMAC est une entreprise qui existe depuis 1973. Elle fabrique ses propres systèmes d’alarme incendie, les installe et en assure la maintenance. Elle équipe principalement des grosses structures (hôtels, maisons de repos, industries, …). L’entreprise est installée à Liège et a une antenne bilingue à Bruxelles. Elle emploie 50 personnes, dont une trentaine de profils techniques. BEMAC dispose aussi de son propre département de « recherche et développement », pour être toujours à la pointe, dans un secteur en permanente évolution technologique.

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LE METIER

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SECURITE D’EMPLOI À 100 %

La détection incendie intervient dans de très nombreux bâtiments. Que ce soient ceux où dorment des personnes (hôpitaux, hôtels, maisons de repos, crèches, …), des lieux publics où transitent les personnes (musées, administrations, grands magasins, …), mais aussi des entreprises où il faut sécuriser le personnel, l’outil de production, les stocks, les valeurs inflammables, … Il y a donc une forte demande de main d’œuvre dans ce secteur, et une véritable sécurité d’emploi pour peu que l’on se maintienne à jour dans l’évolution des technologies. Et ce n’est pas Serge Fasbinder qui dira le contraire. Entré chez BEMAC il y a 25 ans, ce technicien en détection incendie de 52 ans est passionné par son métier et ça se sent. « Pourtant, quand je suis arrivé ici, je sortais presque de l’école, je ne savais même pas ce qu’était la détection incendie. Mais l’avantage, chez BEMAC, c’est qu’on est formé dès notre premier jour dans la boîte, tant au niveau du matériel que des normes, et ce, tout au long de notre carrière. C’est très stimulant ».

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UN METIER OU L’ON EST UTILE AUX AUTRES

« Quand on installe un système de détection incendie dans des lieux publics, et que l’on en assure la maintenance, on sait que notre travail sert à la sécurité de milliers de personnes. On protège des vies, des œuvres d’art, des outils de production, ... C’est très valorisant de participer à cela », se réjouit Serge Fasbinder. « On travaille sur le long terme avec nos clients. Certains font appel à nous depuis plus de 25 ans. On construit une relation de confiance avec eux. Ce n’est pas un one shot », complète Thierry Jongen. Il s’agit donc d’un secteur parfait pour ceux qui ont le sens des responsabilités et une capacité d’autonomie. Mais sans pour autant être seul face à cette responsabilité, rassure Serge Fasbinder : « On forme une équipe très solidaire, dans une entreprise à caractère familial. On n’est jamais seul. Premièrement parce que tout est fabriqué en interne, donc maîtrisé en interne. Deuxièmement, parce que certains chantiers s’effectuent à plusieurs, en fonction des forces de chacun ».

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TECHNICIEN EN SYSTEMES D’ALARME INCENDIE

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UN METIER OU L’ON NE S’ENNUIE JAMAIS

Il n’y a pas deux journées les mêmes dans la détection incendie. Votre planning ne sera jamais monotone : en matinée, vous vérifierez peut-être que le système de détection incendie d’un hôtel fonctionne bien. Puis vous irez en dépannage dans une maison de repos, et terminerez votre journée en programmant un nouveau système dans une galerie commerciale. « On n’est pas assis toute la journée dans un bureau. C’est un métier itinérant, idéal pour ceux qui aiment bouger, être sur le terrain », s’enthousiasme Serge Fasbinder. « Puis on a accès à des milieux parfois inédits, interdits au grand public, comme quand on sécurise une prison, par exemple ». En plus de la variété des lieux d’intervention, il y a aussi une variété dans le matériel que l’on installe, en fonction de l’endroit à sécuriser. « Un musée avec de beaux plafonds classés à ne pas abîmer ne permettra pas la même installation qu’un hall industriel où se trouvent de précieuses archives. C’est donc très varié, jamais monotone ».

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AUTONOME, MAIS JAMAIS TOUT SEUL

Un des autres atouts de ce métier, c’est qu’il conjugue autonomie et relations avec les clients. « Il faut avoir le sens des responsabilités et de l’autonomie, certes, mais vous n’êtes pas non plus toute la journée en train de câbler tout seul dans votre coin », rassure Serge Fasbinder. Le contact client est une part importante du métier. « Quand une université nous confie sa sécurité anti-incendie, cela implique une quarantaine de bâtiments différents à sécuriser, et tout est centralisé dans une security room. Il va de soi que les techniciens Bemac travaillent en lien étroit avec le responsable de la sécurité du site, qui est leur personne de contact sur chaque intervention, que ce soit pour de la maintenance, un dépannage suite à un problème, l’installation d’un nouveau système, ... ».

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TECHNIQUE

NE JETTE PLUS TES DECHETS VERTS OU TES EAUX USÉES,

FAIS-EN DE L’ELECTRICITE

DECOUVRE LES POSSIBILITES DE LA BIO-ENERGIE 15


BIO-ENERGIE

N

ous connaissons tous l’électricité verte produite par le soleil ou le vent. Mais connais-tu cette électricité verte, littéralement verte ? Celle que tu génères de l’incinération, de la gazéification ou de la fermentation de matières d’origine naturelle ? La bioénergie, quoi ! Aujourd’hui, plus de 50 % de l’énergie verte produite en Belgique vient de la biomasse. Si elle est toujours produite dans de grandes installations à l’heure actuelle, elle pourra l’être à la maison d’ici quelques années.

= COMMENT ÇA MARCHE ? Le terme de biomasse regroupe tous les combustibles issus de matières organiques : les déchets de taille et de bois, les déchets verts, les boues de stations d’épuration, les huiles et graisses végétales de l’industrie alimentaire, les fumiers d’élevages bovins et même des plantes spécialement cultivées pour la cause, comme le colza. Toutes ces matières contiennent de l’énergie que nous pouvons transformer, par incinération ou fermentation, en chaleur ou en électricité. Avec cette chaleur, nous générons de la vapeur, qui fait tourner un générateur, qui produit de l’électricité. Notre pays compte déjà un très grand nombre d’installations qui fonctionnent sur ce principe.

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TECHNIQUE

= ET A LA MAISON ? La technologie qui permettra de produire de l’électricité chez soi n’en est encore qu’à ses premiers balbutiements. Difficile d’installer une telle machinerie dans son jardin ou sur son toit. La première étape passe sans doute par l’utilisation d’une chaudière à bois ou à pellets avec un moteur Stirling. La chaudière produit d’abord de la chaleur pour chauffer la maison et l’eau sanitaire. De son côté, le moteur Stirling transforme une partie de cette chaleur en électricité. Le moteur a une puissance de 1 kW. Le système peut ainsi générer jusqu’à 24.000 Wh d’électricité par jour. De quoi faire tourner 23 machines de linge. Et si la chaudière produit trop d’électricité, le surplus peut être envoyé sur le réseau public – comme c’est déjà le cas pour les panneaux photovoltaïques. L’avantage de ce type de chaudière est qu’elle génère l’électricité au moment où nous en avons vraiment besoin, tandis que les panneaux solaires produisent de l’électricité pendant la journée, alors qu’il n’y a personne à la maison.

= QUE NOUS RESERVE L’AVENIR ? L’électricité verte est en passe de devenir une source d’énergie incontournable. Pour que cette production d’électricité soit disponible au niveau local ou au niveau d’une habitation, les scientifiques cherchent activement de nouvelles façons de produire de l’électricité. Avec succès. Que penses-tu, par exemple, de générer ton électricité à partir de tes déchets de tonte ou de tes eaux usées ?

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BIO-ENERGIE

= L’ELECTRICITE DANS LES PLANTES Les végétaux ne doivent pas forcément être morts pour produire de l’électricité. On peut aussi utiliser des plantes vivantes. Car les scientifiques ont développé une pile à combustible microbienne et végétale. Dans ce système, les plantes vivantes et les micro-organismes collaborent pour produire de l’électricité. Actuellement, 1 m² de pelouse fournit déjà 3,2 W d’électricité. Et comme le courant continu a un voltage de 1 V, cette technique est sans danger pour les végétaux et pour les animaux. Une entreprise néerlandaise, Plant-e, applique déjà le concept dans un premier produit : une borne de recharge pour GSM.

= L’ELECTRICITE DANS LES EAUX USEES Mais les plantes ne sont qu’une première étape. Entre-temps, des chercheurs ont aussi réussi à produire de l’électricité à partir d’eaux usées. Comment ? Très simplement : en plaçant une électrode dans les eaux usées. Une électrode sur laquelle les bactéries vont proliférer. Et transformer en électricité les composés organiques contenus dans les eaux usées. Pour couronner le tout, le processus épure aussi l’eau. On fait donc d’une pierre deux coups. A présent, les scientifiques essaient d’accélérer le processus pour en améliorer le rendement. D’ici quelques années, nos eaux usées ne devraient donc plus terminer dans les égouts. Surtout quand on sait qu’il existe déjà des toilettes capables de produire assez d’électricité pour recharger ton smartphone ou ta tablette quand tu vas au petit coin.

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L'ENTREPRISE

LE DIPLOME ? QU’Y A-T-IL DE PLUS IMPORTANT QUE

! S E U G E L LES COL Chez SPIE, chaque nouveau-venu a son parrain Tu as les jambes qui tremblent un peu quand tu penses que tu vas bientôt quitter l’école pour rejoindre le monde du travail ? Eh oui, tu seras bientôt seul dans l’arène. Seul face à des clients exigeants et des collègues impatients. Arriveras-tu à faire le taf ? Ou vas-tu te planter royalement ? Ne t’inquiète pas. Les entreprises investissent de plus en plus dans l’accueil et l’encadrement de leurs nouveaux collaborateurs. Et la société SPIE donne l’exemple.

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L'ENTREPRISE

SPIE est un prestataire de services multitechniques qui occupe plus de 36.000 collaborateurs dans le monde entier. La société fournit des services électromécaniques pour l’industrie, la construction, les infrastructures et le secteur de l’énergie. En Belgique, SPIE compte 1.500 collaborateurs aux compétences diverses : du soudeur à l’électrotechnicien, en passant par le tuyauteur ou l’ingénieur industriel. La société réalise un éventail diversifié de projets pour un éventail tout aussi diversifié de clients : électricité industrielle, tuyauterie, automatisation, climatisation, … Les possibilités sont quasi infinies, mais le challenge technique est immense. C’est justement ce qui a poussé SPIE à lancer le projet SPIE(d)WAY. D’une part pour aider les collaborateurs expérimentés à transmettre leur savoir. D’autre part pour soigner l’accueil des nouveaux collaborateurs. Après une période de rodage à Grobbendonk, le projet SPIE(d)WAY est désormais étendu à tous les autres sites de SPIE en Belgique.

« Ne jamais dépasser la chaîne blanche ! »

Pourquoi l’accueil et l’encadrement sont-ils aussi importants ? Femke Jacobs, du département des ressources humaines : « Nombre de nos collaborateurs possèdent un énorme bagage de savoir et d’expérience. Il est important qu’ils le transmettent aux débutants. Dans les années qui viennent, nous aurons aussi beaucoup de départs à la retraite et nous ne voulons évidemment pas perdre toutes ces précieuses connaissances. Pour vous donner une idée : sur notre site Industrie Nord de Grobbendonk, nous embauchons chaque année entre 25 et 30 nouveaux collaborateurs, sur un total de 250 travailleurs. Ce renouvellement exige un solide transfert de connaissances. » Joost Van Herck, HR Business Partner chez SPIE, pointe une deuxième raison capitale : « Nous sommes constamment à la recherche de collaborateurs qualifiés de niveau professionnel, technique, bachelor et ingénieur. Mais il est impossible de n’engager que des collaborateurs expérimentés. Sans oublier qu’il s’agit presque toujours de métiers en pénurie. C’est pourquoi nous nous

Après sa formation en électricité, Roy Heynen (26) avait déjà accumulé une belle expérience professionnelle : homme à tout faire dans une ferme, installateur de panneaux photovoltaïques et terrassier pour le gestionnaire du réseau à haute tension Elia. « Quand je travaillais chez Elia, j’étais souvent en contact avec les techniciens de SPIE. Une chose en entraînant une autre, je travaille aujourd’hui pour SPIE au poste de haute tension d’Elia à Heze. Mes tâches sont très variées : je monte des conduites, je place des câbles, j’installe des prises, je fais des travaux d’électricité générale, … Et c’est cette variété qui me plaît. » Il n’empêche que Roy doit constamment être sur ses gardes. « La sécurité au travail est cruciale. C’est pour cette

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concentrons sur des débutants, qui ont moins d’expérience, mais que nous formons en interne. Nous leur offrons non seulement un accompagnement, mais aussi un job fait d’activités variées et de possibilités d’évolution. » Et en pratique, comment ça marche ? Pour SPIE(d)WAY, SPIE a organisé des entretiens avec des collaborateurs entrants et expérimentés. Femke Jacobs résume les principaux points qui en sont sortis : « Les collaborateurs qui travaillent tous les jours chez nos clients se sentent moins impliqués dans notre société. Ils ont en outre besoin d’une personne de confiance supplémentaire, parce que le chef de chantier n’a souvent pas assez de temps à leur consacrer. Désormais, chaque nouveau-venu a droit à une visite guidée de l’entreprise dès son premier jour de travail, ainsi qu’à un parrain qui l’accompagne pour la suite. Il le présente officiellement à tous les membres du chantier, lui montre où se trouve les matériaux et les outils et lui explique quelles machines il peut utiliser.

raison que le certificat de sécurité est essentiel, vous avez donc intérêt à réussir l’examen. Il y a partout des petits drapeaux rouges avec une hauteur limite. Et des chaînes pour délimiter les zones. Vous ne devez jamais passer outre une chaîne blanche, qui est synonyme de haute tension. Les chaînes jaunes et noires balisent les zones de travail, comme une fosse qu’on ne peut pas refermer pour l’instant. » Chez SPIE, Roy a aussi appris à travailler avec un élévateur. « Si vous avez le vertige, ce poste n’est pas pour vous. Mais, en y allant petit à petit, on y arrive. J’ai eu un peu de mal la première fois où j’ai dû monter à quinze mètres. Mais aujourd’hui, je le fais les doigts dans le nez. Et quand c’est vraiment trop haut, vous pouvez toujours compter sur les collègues expérimentés. Nous sommes huit à Heze. C’est sympa. On se connaît tous et on n’a pas l’impression de travailler dans une grande boîte. »


L'ENTREPRISE

« Mon parrain a suivi le même parcours »

Pour le reste, nous organisons régulièrement des journéesrencontres lors desquelles les nouveaux-venus et les chefs de projet peuvent échanger leurs expériences. Ce réseautage interne est primordial. Nous avons beau être une grande entreprise, la plupart de nos collaborateurs sont principalement en contact avec leurs collègues directs sur les chantiers. » L’encadrement et le suivi des jeunes sont également essentiels pour des raisons de sécurité. Joost Van Herck explique :

Niels Van Hoeck (20) a rejoint les rangs de SPIE dès la fin de sa septième année de formation technique. « J’ai fait un stage de trois mois chez SPIE, à la raffinerie Total d’Anvers. Je n’avais pas le droit de pénétrer dans les zones de travail, mais j’ai aidé au ‘shop’ pour la lecture de plans ou la préparation de raccordements. C’était super. Et, à la fin de l’année scolaire, ils m’ont directement proposé un contrat ! » Niels travaille toujours à la raffinerie Total mais, aujourd’hui, il met la main à la pâte comme un grand. « Ça n’a rien

« Notre environnement de travail est risqué par nature. Mais il est possible d’éviter les accidents en observant les consignes de sécurité. Si nécessaire, nous aidons donc les débutants à décrocher leur certificat VCA. Les premiers mois, nous veillons aussi tout particulièrement à ce qu’ils respectent nos règles internes. Dans ce cadre, nous appliquons le principe LMRA : Last Minute Risk Analyse. Ce principe veut que l’on réfléchisse toujours avant de faire quelque chose. La voie est-elle dégagée ? La ligne est-elle sous tension ? Est-il possible qu’un objet me tombe sur la tête ? Sans ce réflexe, vous ne pouvez pas travailler dans une zone à risque. »

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à voir avec l’école. Le métier s’apprend vraiment sur le terrain. Aujourd’hui, je travaille directement sur les conduites et je fais les tests pour vérifier que tout est OK. » Pour Niels, le passage dans la vie professionnelle s’est fait sans la moindre difficulté. En partie grâce à son ‘parrain’ chez SPIE. « Il a quelques années de plus que moi et il a suivi exactement le même parcours que moi. Il était dans la même école et travaille ici depuis trois ans. J’ai pu lui poser toutes mes questions et il m’a donné des conseils concrets pour mieux faire mon boulot. »

Les collaborateurs en place bénéficient-ils aussi d’un encadrement ? Chez SPIE, lorsque vous passez dans la catégorie des chefs de chantier, vous recevez automatiquement une formation adaptée. Joost Van Herck en souligne les priorités : « La formation dure six mois et s’articule autour de 3 modules : communiquer, prendre ses responsabilités et diriger les ouvriers. Durant cette même période, les participants ont aussi droit à un coach interne au sein de l’entreprise, avec qui ils s’attardent sur des points précis à travailler. C’est un must absolu pour diriger les gens sur un chantier. Car le chef de chantier a une grande influence sur les débutants, et sur les autres collaborateurs ! »


ELECTRO BRAIN

Creuse-toi les méninges

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ELECTRO BRAIN

« Nos élèves sont impatients de participer à l’épreuve. Ils ont envie de savoir où ils en sont. Nous les avons inscrits pour qu’ils puissent tester leurs connaissances et leur niveau en conditions réelles. Et nous voyons clairement que ça les motive. » HASSEN BEN TOUMI, PROFESSEUR À L’ATHÉNÉE ROYAL DE LA RIVE GAUCHE (LAEKEN).

Qu’est-ce que l’Electro Brain ? L’Electro Brain, c’est tout nouveau tout chaud. Il s’agit d’une épreuve organisée par le secteur pour les élèves de dernière année de toutes les sections électricité, qu’ils soient inscrits dans le secondaire technique ou professionnel, à l’IFAPME ou au CEFA.

Pourquoi une épreuve sectorielle ? Le secteur veut vérifier si la formation que tu reçois à l’école répond suffisamment aux attentes des patrons. La question à laquelle l’épreuve tente de répondre est en fait la suivante : « Les jeunes possèdent-ils assez de connaissances et de compétences pour le marché du travail ? »

L’épreuve est-elle ouverte à tous ? Non. Cette année est une phase de test. L’épreuve ne sera organisée qu’en Fédération Wallonie-Bruxelles et dans la province de Flandre occidentale. Mais dès l’année prochaine, tous les élèves de Belgique pourront y participer.

Quel est l’intérêt pour les élèves ? Si tu réussis l’épreuve sectorielle, tu recevras ‘l'Electropass’. Il est la preuve que tu es prêt pour travailler comme électricien. L’Electropass est donc un bel atout en plus de ton diplôme, qui fera tout son effet sur ton CV.

Est-ce un concours ? Non ! L’Electropass sera attribué à tous les participants qui auront réussi l’épreuve.

« La technique évolue vite et les écoles doivent évoluer avec. C’est une bonne façon de nous situer. »

Puis-je m’y préparer ? Pas vraiment. L’épreuve dure une journée. Elle comporte une petite partie théorique, mais la plus grande partie de la journée est consacrée à l’épreuve pratique. Cette dernière se base sur le niveau que tu es supposé avoir en tant qu’installateur électricien résidentiel. La formation que tu reçois à l’école doit donc suffire.

MICHEL WAUTERS, PROFESSEUR À L’INSTITUT TECHNIQUE SAINT-GABRIEL (BRAINE-LE-COMTE).

Qui organise l’épreuve ?

Qui cote l’épreuve ? L’épreuve est notée par un EVALUATEUR indépendant. Quelqu’un qui sait de quelles connaissances et de quelles compétences tu as besoin pour être un bon installateur.

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Volta, l’association qui regroupe les organisations patronales et syndicales du secteur des électriciens. Si la phase de test qui est organisée cette année est évaluée positivement, toutes les écoles du pays pourront s’inscrire à l’épreuve l’année prochaine.


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Tes 15 minutes de gloire ?

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